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GNDR - Réseau mondial des organisations de la société civile pour la réduction des catastrophes
Association à but non lucratif immatriculée sous le numéro 1141471. Société à responsabilité limitée, enregistrée en Angleterre et au Pays de Galles sous le numéro 07374358
Siège social : 8 Waldegrave Rd, Teddington, Middlesex, TW11 8HT (Royaume Uni) +44 (0)2089 777726 | [email protected] | www.gndr.org
Sommet mondial de GNDR 2018 Plus forts ensemble :
Connecter les communautés
Rapport de résultats
Préparé par :
Secrétariat de GNDR
Date
29 Juin 2018
Page 2
Table des matières
Résumé ................................................................................................................................. 3
Introduction ........................................................................................................................... 5
Comprendre .......................................................................................................................... 8
Prochaines étapes ............................................................................................................10
Connecter.............................................................................................................................11
Pleins feux sur « Rencontrez vos représentants régionaux » ............................................12
Amériques .....................................................................................................................12
Afrique de l’Ouest et Asie centrale ................................................................................12
Asie et Pacifique ...........................................................................................................13
Prochaines étapes ............................................................................................................14
Collaborer.............................................................................................................................15
Prochaines étapes ............................................................................................................18
Communiquer .......................................................................................................................19
Pleins feux sur les séances de collecte de fonds, plaidoyer et médias sociaux .................20
Comment rédiger une proposition gagnante ..................................................................20
Comment concevoir une campagne nationale de plaidoyer ...........................................21
Comment maximiser vos campagnes avec les médias sociaux .....................................21
Prochaines étapes ............................................................................................................22
Séances dirigées par les membres ......................................................................................23
Perspectives .....................................................................................................................23
Dialogue sur les politiques ................................................................................................24
Études de cas ...................................................................................................................25
Conclusion et prochaines étapes ..........................................................................................33
Marche à suivre ................................................................................................................35
Annexe .................................................................................................................................36
Liste des participants ........................................................................................................36
Programme .......................................................................................................................39
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Résumé
Le Sommet mondial de 2018 GNDR « Plus forts ensemble : Connecter les communautés »
s’appuie sur une histoire de facilitation des apprentissages et de compréhension du travail
entrepris par GNDR au nom de ses membres. Les objectifs du Sommet de cette année,
conçus pour être bénéfiques à tous les membres et parties prenantes, notamment la société
civile et les gouvernements, ont fourni des actions pratiques pour le bien des populations sur
le front des catastrophes. 120 personnes, provenant de 70 pays, ont assisté au Sommet. À
Kuala Lumpur, Malaisie, nous avons fêté, du 22 au 25 mai 2018, la diversité, l’inclusion, la
participation et la culture avec un public mondial très engagé.
Le secrétariat de GNDR s’est efforcé d’assurer que l’organisation du sommet soit le reflet
des principes essentiel d’inclusion, de durabilité et de participation. Une attention particulière
a été apportée à la parité homme-femme, la diversité de représentation géographique et
l’inclusion de divers groupes de la société (p.ex. des personnes en situation de handicap).
Des donateurs bilatéraux et d’autres parties prenantes de gouvernement, de l’UNISDR et du
secteur privé étaient présents pendant le sommet : leur participation active fut un
témoignage très rassurant de leur confiance dans le travail de GNDR.
« En soutenant votre travail […] l’UE cherche à contribuer à rendre l’approche centrée sur
les gens aussi opérationnelles que possible. Nous croyons que votre travail est crucial et
nous voulons que vous réussissiez. »
- Carl-Henrik Hall, Délégation de l’UE en Malaisie
Le sommet mondial était conçu autour des thèmes : Comprendre - connecter - collaborer -
communiquer. Pour favoriser la dissémination et encourager la participation en ligne, toutes
les séances plénières étaient transmises en direct. Pour la toute première fois, les
participants avaient la possibilité d’organiser des séances sous chacun des quatre thèmes,
donnant la possibilité de partager une grande richesse d’expériences. Les séances ont
couvert un large éventail de sujets, comme les services d’information climatologique, le
plaidoyer pour un projet de loi de RRC locale, le changement climatique dans les PEID et la
résilience face aux crises prolongées dans la région arabe. Ainsi, 99% des participants sont
repartis ayant acquis beaucoup de connaissances sur le travail fait dans tout le réseau, pas
seulement dans leur pays, région ou continent. Les OSC locales qui se retrouvent souvent
seules pour résoudre les problèmes ont pris conscience de la force du partage. Elles ont
appris que si des problèmes similaires se manifestent dans des situations géographiques
différentes, la problématique reste la même et les approches peuvent être reproduites.
« Lors des sommets précédents je n’ai rencontré que peu de personnes et les programmes
auxquels j’avais choisi de participer n’étaient pas assez interactifs ; cette fois j’ai été
impliquée dans toutes les activités. […] Maintenant j’ai appris qu’on n’est pas tout seul, qu’on
a des gens qui nous aideront vraiment sur notre route ! »
- Naa Luse Taiala, Tonga Community Development Trust, membre de GNDR
L’un des moments marquants a été une visite au centre de commandement de l’État de
Selangor, pour en apprendre plus sur la « SMART Selangor Initiative », sur les politiques de
gestion des risques de catastrophe et l’application de nouvelles technologies dans divers
éléments de résilience.
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Au cours du sommet, le représentant du Ministère fédéral allemand pour la coopération
économique et le développement a évoqué un message sur le rôle de la société civile et son
importance dans le développement durable et la RRC, reconnaissant en GNDR un
partenaire important et parlant de la collaboration entre parties prenantes multiples pour la
RRC. La Commission européenne a annoncé une nouvelle subvention pluriannuelle et
multipays. Un nouveau partenariat a également été formé avec le gouvernement allemand
pour traiter la cohérence entre les cadres mondiaux de développement.
Enfin, le sommet a été l’occasion de mettre les membres de GNDR au courant de quelques
changements importants dans les conditions d’adhésion et la structure de gouvernance qui
vont améliorer l’efficacité du réseau pour accomplir sa vision : « Une société civile
dynamique, active et collaborative qui soutient les populations et leur communauté, en
particulier les groupes pauvres et vulnérables, pour la préparation, l’atténuation, la réponse
et le relèvement en matière de catastrophe, ainsi que l’adaptation aux aléas et au
changement climatique. »
«Le rôle de la société civile dans les stratégies nationales de RRC est énorme »
- Animesh Kumar, Directeur adjoint d’UNISDR Asie-Pacifique.
Photo de groupe lors de la soirée culturelle du Jour 1.
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Introduction
Tous les 2 ans, GNDR organise un Sommet mondial qui rassemble ses membres en vue
d’améliorer la collaboration et le partage de connaissance au sein du réseau. Le sommet
mondial est un élément-clé de la stratégie 2016-2020 de GNDR, « Plus forts ensemble », qui
a trois objectifs : i) accroître le poids de la société civile en matière de politiques et pratiques
aux échelons local, national et international ; ii) renforcer les capacités de collaboration de la
société civile et la collaboration avec d’autres parties prenantes ; et iii) développer la
création, l’analyse et le partage de connaissances. Le sommet contribue à ces trois objectifs
en fournissant un renforcement de capacités pour le plaidoyer et la collaboration, ainsi qu’en
facilitant l’échange de connaissances.
Financé par le gouvernement allemand et organisé avec le soutien de Mercy Malaisie, le
sommet 2018 de GNDR : « Plus forts ensemble : connecter les communautés » a rassemblé
120 participants de 70 pays de partout dans le monde ; 89 de ces participants étaient
totalement pris en charge par GNDR. L’accent placé cette année sur la collaboration a
permis au réseau de travailler en profondeur sur le renforcement et l’organisation de
partenariats entre la société civile et les autres acteurs dans le renforcement de la résilience.
Le sommet est aussi une occasion importante pour faire le point avec u bon échantillon
représentant la diversité de nos membres et évaluer ensemble les progrès accomplis en
direction de nos buts stratégiques, ainsi que pour identifier les priorités pour le plan de travail
des années prochaines et, voire la prochaine stratégie mondiale.
Le sommet de cette année avait 4 objectifs :
1. Améliorer la compréhension du travail entrepris entre les membres de GNDR, les
avantages d’être membre, et faire le point sur les changements opérés au Secrétariat
2. Faciliter la collaboration entre les membres et (i) d’autres membres, (ii) les bailleurs
de fonds, gouvernements et le secteur privé, et (iii) le Secrétariat
3. Renforcer la responsabilité des structures de gouvernance et des organes
consultatifs (Conseil d’administration, groupes consultatifs régionaux et groupe de
pilotage) de GNDR vis-à-vis des membres
4. Encourager les membres à partager leurs connaissances et expériences les uns
avec les autres.
Conformément à nos valeurs, le secrétariat de GNDR s’est efforcé d’assurer que
l’organisation du sommet soit le reflet des principes essentiel d’inclusion, de durabilité et de
participation. Une attention particulière a été donnée à la parité homme-femme, la diversité
de représentation géographique et l’inclusion de divers groupes de la société (p.ex. des
personnes en situation de handicap). L’événement de cette année n’a pas été seulement
plus divers géographiquement que les précédents sommets, il a aussi été axé davantage sur
les membres et plus participatif dans la conception et la mise en œuvre du programme,
traitant directement les besoins et les demandes des membres, et donnant aux participants
la possibilité d’atteindre les objectifs du sommet : par exemple, une séance de formation sur
la facilitation et le démarchage de partenariat a été organisée pour les participants, en
réponse à une demande des membres que ces sommets soient aussi davantage une
occasion de formation. Le sommet de cette année a également fourni plus d’occasions pour
interagir et apprendre avec d’autres parties prenantes, notamment des agences des Nations
Unies, des donateurs et des représentants des administrations locales et nationales. En
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outre, la durabilité de l’événement a été optimisée par la limitation des documents écrits et la
distribution de bouteilles d’eau réutilisables aux participants du sommet.
Les séances étaient regroupées sous quatre thèmes. « Comprendre » couvrant
l’apprentissage, le suivi et l’évaluation, ainsi que des nouvelles du Secrétariat « Connecter »
– couvrant le réseau, notamment la gouvernance, la qualité des membres et les occasions
de rencontrer les membres du Conseil d’administration « Collaborer » – couvrant le partage
d’informations et les partenariats avec tous les groupes de parties prenantes, notamment les
OSC, les organismes gouvernementaux, les bailleurs de fonds et le secteur privé.
« Communiquer » – couvrant la communication au sein du réseau, le plaidoyer et la levée de
fonds. Toutes les séances plénières étaient diffusées en direct pour encourager la
participation en ligne. Plus de 100 candidatures ont été reçues pour diriger des séances,
mais ce nombre a dû être réduit à 16. Ces séances suivaient l’un des formats suivants :
Perspectives, pour étudier une question particulière et souligner les différentes
perspectives possibles, avec une volonté particulière de donner la parole à ceux qui
sont typiquement « laissés pour compte » dans la Réduction des risques de
catastrophe
Dialogues de politique, pour rassembler les représentants officiels et ceux de la
société civile afin de discuter de questions particulières de politique
Études de cas, axées sur des études de cas spécifiques, y compris les bonnes
pratiques et les apprentissages
Renforcement des capacités, des séances visant à fournir une formation officielle
sur des domaines et sujets particuliers.
Pour la toute première fois, les participants avaient la possibilité de présider des séances
sous chacun des quatre thèmes. Les membres ont également pu partager leurs
connaissances et expertise sur des thèmes qui concernaient davantage leur domaine de
travail, donnant ainsi aux participants une occasion de puiser dans les connaissances et
l’expertise les uns des autres couvrant un large éventail de domaines. Les résumés de
toutes les séances dirigées par les membres et les principaux apprentissages sont
disponibles dans ce rapport.
Le rapport résume ce qui a été abordé pendant les 4 jours du sommet de GNDR, et souligne
certains messages clés et les prochaines étapes. Il met également en avant quelques-uns
des principaux résultats de l’évaluation finale, relevant ce qui s’est bien passé et ce qui
pourrait être amélioré lors du prochain sommet. Il propose quelques prochaines étapes pour
la marche en avant du réseau GNDR.
Pleins feux sur la séance d’ouverture Le sommet a été ouvert par la présidente du conseil d’administration mondial de GNDR, Farah Kabir, qui a accueilli les participants et partagé quelques réflexions sur comment le réseau a surmonté certaines difficultés et réussi à convoquer un nouveau sommet deux ans après le précédent. Après avoir rappelé les engagements pris lors du sommet mondial de 2016 (comme la collaboration dans la conception des plans nationaux et régionaux, le renforcement de la présence régionale et la coordination générale du réseau par le secrétariat), elle a présenté les objectifs de ce sommet et vérifié les attentes des participants. Elle a également exprimé la gratitude de GNDR envers ceux qui avaient soutenu l’organisation du sommet, à savoir le gouvernement allemand et Mercy Malaysia, qui ont également fait quelques remarques d’ouverture.
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Le président de Mercy Malaysia, Dato’ Dr Ahmad Faizal Mohd Perdaus, a apprécié que le sommet ait été organisé en Malaisie et félicité GNDR de devenir un réseau à l’échelle mondiale avec des membres dans le monde entier : il a apprécié la dimension et la profondeur remarquables du réseau. Il a commenté le thème du sommet (Plus forts ensemble : connecter les communautés) et souligné comment la collaboration doit s’accompagner d’un engagement plus fort entre les partenaires : sans engagement, la collaboration ne peut être efficace. Il a abordé l’importance de veiller à ce que le travail fait par les OSC soit et reste pertinent face aux conditions changeantes dans les communautés et les pays d’activité. Il a enfin insisté sur le besoin de renforcer le lien entre le travail humanitaire et le travail de développement comme nouvelle façon de travailler. Carl-Henrik Hall (Responsable des affaires politiques, presse et informations de la délégation de l’UE en Malaisie) a ensuite pris la parole pour faire quelques remarques sur l’importance de réseaux comme GNDR pour représenter la population locale. Il a ensuite présenté la politique nouvellement adoptée par l’UE en matière de résilience dans l’action extérieure, qui élargit l’approche de l’UE en augmentant la résilience de l’État et de la société. S’appuyant sur les remarques du Dr Faizal, M. Hall a souligné l’importance de mobiliser les populations pour assurer la reddition de compte des gouvernements : la gouvernance inclusive des risques est considérée par l’UE comme un élément central pour la croissance de la résilience des pays et des communautés. Il a aussi mis en avant l’importance d’informations exploitables des risques générées par les acteurs locaux pour mieux soutenir la prise de décisions du gouvernement.
Les participants échangent leurs connaissances lors de la session Apprendre Ensemble.
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Comprendre
L’un des quatre thèmes du sommet était « Comprendre ». L’objectif de ce thème était de
souligner la richesse de connaissances et d’expériences disponible dans tout le réseau et
d’encourager les membres à apprendre les uns des autres de différentes façons. Au cours
du sommet, diverses séances étaient conçues pour encourager le partage et l’apprentissage
à partir de l’expérience les uns des autres dans différents domaines.
La principale séance plénière sur le thème « Comprendre » était conçue pour donner une
idée générale de la richesse de connaissances offerte par le réseau. Cette séance
interactive a vu les participants soulever les difficultés qu’ils rencontrent dans leur travail, et
puiser dans les conseils d’autres participants issus d’organisations réparties dans le monde
entier. La séance a souligné qu’il y a beaucoup de similitudes dans les difficultés que les
membres rencontrent dans leurs activité s de tous les jours et qu’un échange avec d’autres
membres peut faire germer des idées utiles pour surmonter ces difficultés.
Pleins feux sur « apprendre ensemble : Exercice interactif global » La séance visait la mise en évidence de la richesse de connaissances que les membres de GNDR peuvent offrir. Elle fournissait des exemples de comment ces connaissances pouvaient être bénéfiques pour le travail des participants. Un exercice d’échange participatif d’idées pour répondre aux difficultés citées par chaque participant a fourni la possibilité d’un partage d’expériences et de meilleures pratiques sur divers sujets. Entre autres, Aina, une participante venue de Madagascar, a réussi à puiser quelques conseils utiles pour un problème qu’elle avait rencontré dans son travail, problème lié à l’intégration de connaissances scientifiques dans le travail de RRC à l’échelon communautaire. Elle a expliqué que beaucoup de recherches scientifiques faites sur le RRC ne sont pas incorporées dans les programmes de résilience à l’échelon local. Après une table ronde rapide, les participants ont identifié les conseils basés sur leur expérience et qui allaient de la création de cadres de collaboration entre acteurs multiples, au lancement de programmes de stage pour les étudiants universitaires pour veiller à ce que leurs recherches soient fondées sur les besoins locaux, et à la proposition de changer de méthodologie de recherche scientifique afin d’assurer une approche plus participative de la collecte de données et de la validation des résultats : Aina s’est engagée à mettre au point un projet qui inclurait tous les conseils donnés par les participants au cours de cette séance.
« Chaque problème avait six ou sept solutions, tous les problèmes que nous pouvions avoir pouvaient donc avoir déjà des réponses. (…) Je prends conscience que la plupart
des problèmes que nous gardons pour nous-mêmes ont une solution au sein du réseau, il nous suffit de les présenter au groupe. Nous devons en parler et nous aiguiser
mutuellement en termes de résolution de problèmes. »
Lewis Makurumure, Action 24 Zimbabwe, membre de GNDR.
Après avoir goûté à ce partage de connaissances entre les organisations membres,
plusieurs séances dirigées par les membres ont fourni aux participants l’occasion d’en
apprendre davantage, directement à partir de l’expérience des membres du réseau, sur
l’inclusion des groupes vulnérables dans la gestion des risques de catastrophe, notamment
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Exposition Sur le Front.
les femmes, les personnes en situation de handicap et les réfugiés. D’autres membres ont
présenté leur expérience pour assurer la résilience des travailleurs de santé et des
infrastructures face à des risques de catastrophes comme des séismes. Des séances
stratégiques sur l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans le travail de
RRC et la collaboration efficace avec les gouvernements ont donné aux participants la
possibilité d’en savoir plus sur comment renforcer le rôle de la société civile.
Ces séances dirigées par des membres ont mis en avant la très grande diversité de travail
des membres de GNDR dans le cadre global de la RRC : apprendre à connaître les
domaines de travail d’autres organisations, qu’il s’agisse des perspectives liées au sexe, de
la résilience des infrastructures ou de l’inclusion des personnes en situation de handicap
encourage l’adoption d’une approche plus holistique de la résilience locale.
L’apprentissage peut aussi émaner
d’activités mises en œuvre par des projets
communs : par exemple, les résultats et les
leçons tirés du programme Sur le front (un
programme déployé par GNDR et plusieurs
organisations membres partenaires) étaient
exposés pour les participants. L’exposition
affichait les principaux impacts et
apprentissages du programme de GNDR
Sur le front. Il y avait aussi un tableau
interactif permettant aux participants
d’étudier les données relatives aux
principales menaces, conséquences,
actions et entraves dans leur pays et
région.
Programme Sur le front : impact et apprentissages L’affichage Sur le front présentait les impacts et apprentissages de la mise en œuvre du programme. Le programme Sur le front a contribué à faciliter les approches holistiques multisectorielles de RRC quand les partenaires s’efforçaient de combler les écarts entre les communautés et les administrations locales et nationale. Les données locales concernant les risques ont été collectées dans 22 communautés réparties à travers le monde et ces informations ont servi à la mise au point d’un plan d’actions et de plaidoyer à l’échelon local et national. La mise en œuvre du programme a abouti à une meilleure compréhension des menaces auxquelles les communautés bénéficiaires faisaient face, avec parfois la découverte de menaces ou de problèmes nouveaux pour les partenaires locaux du programme, conduisant à des changements importants dans leur travail. La collecte des données a eu pour effet de stimuler la réflexion et l’action à l’échelon communautaire et abouti au développement de profils de risques sur la base de la perspective communautaire. Une analyse des 21 études de cas collectées au cours du programme montre qu’il y a un certain nombre de facteurs communs de réussite aboutissant à une action et un plaidoyer efficaces : ces facteurs sont explicités dans une publication d’apprentissage qui était à la disposition des participants au sommet mondial. Au nombre de ces facteurs : s’appuyer sur la connaissance de la situation locale particulière, encourager la collaboration pour une
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action reposant sur des preuves, adopter une approche holistique pour traiter les menaces et diversifier les cibles et les actions sur la base de besoins et acteurs identifiés.
Soulignant l’importance du partage de connaissances et de l’apprentissage au sein du
réseau, le secrétariat de GNDR a également présenté ses plans pour continuer à renforcer
la facilitation d’apprentissage : une nouvelle stratégie d’apprentissage est actuellement en
cours d’élaboration pour améliorer encore l’apprentissage et le partage de connaissances
entre les membres.
Les participants au sommet ont aussi eu la chance d’apprendre à mieux connaître la culture
les uns des autres, grâce à une célébration Iftar et un « talent show ». Au cours de la
première soirée, les participants ont pris un moment pour apprendre la signification du
Ramadan auprès de ceux qui le suivent, parce que la présidente du conseil d’administration
mondial de GNDR, Farah Kabir et le Dr Emad Adly ont dit quelques mots avant que tous les
participants ne rompent le jeûne tous ensemble. La soirée a été suivie d’un « talent show »
où les participants ont eu l’occasion de présenter certains talents ou éléments de leur
culture.
Prochaines étapes
Le Secrétariat GNDR s’est engagé à renforcer l’apprentissage mutuel et le partage de
connaissances entre les membres, conformément à l’objectif 3 de la stratégie mondiale de
GNDR, visant à renforcer la création, l’analyse et le partage des connaissances. Une
stratégie d’apprentissage reposant sur quatre approches (apprentissage ascendant,
descendant, horizontal et collaboratif) : c’est sur cette base que le secrétariat s’est engagé à
faire en sorte que cette richesse de connaissances soit mobilisée et proposée au réseau de
manière systématique.
En outre, la prochaine plateforme communautaire en ligne fournira un espace d’interaction et
de discussion entre les membres, ouvrant la possibilité de reproduire l’exercice de partage
interactif organisé pendant le sommet.
Lucy Pearson et Andrew Bidnell facilitent une session au cours du Sommet.
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Opening remarks during the visit to Selangor State.
Connecter
Le thème « Connecter » du sommet couvrait la vie du réseau, notamment la gouvernance, la
qualité de membre et les occasions de connexion avec les membres du Conseil
d’administration.
Les participants au sommet ont eu des possibilités de connexion à différents niveaux :
mondialement et régionalement, entre eux et avec leurs représentants au conseil
d’administration, mais aussi nationalement avec les institutions du pays d’accueil, grâce à
une visite des installations du gouvernement infranational de l’État malaisien de Selangor.
Visite à l’Etat de Selangor.
Le Centre de commandement de l’État de Selangor est une agence infranationale de l’État
de Selangor qui supervise la mise en œuvre d’un projet innovant intitulé l’initiative SMART
Selangor. Cette initiative cherche à exploiter la technologie pour améliorer la qualité de vie
de la population de Selangor, en la mettant en relation avec les ressources dont elle a
besoin (comme des unités d’élimination des déchets et de réparation des nids de poule pour
réduire le risque d’accident) : la nouvelle technologie est intégrée à un large éventail
d’aspects de la vie des citoyens de Selangor, notamment la gestion des catastrophes et la
réduction des risques.
Cette visite a aidé les participants à mieux
appréhender les politiques de gestion des risques
de catastrophe et l’application de nouvelles
technologies à divers éléments de la résilience.
Sur la base des éléments appris au cours de
cette visite, les participants ont fait part de leurs
réflexions, notamment l’appréciation du large
éventail de possibilités offertes par la technologie
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dans divers domaines et une discussion sur comment reproduire ce modèle dans d’autres
situations. En outre, il y a eu une réflexion générale sur l’utilisation des données et la gestion
de leur confidentialité, ainsi que sur l’inclusion des citoyens dans les mécanismes de
commentaire sur les activités SMART.
Tout en échangeant et se connectant pendant les séances du sommet, les participants
pouvaient aussi se connecter de manière informelle durant les pauses en participant à des
activités sociales typiques des différentes régions du monde : soit avec une tasse de maté
(une tisane populaire d’Amérique latine), soit avec un jeu de Mancala ou une séance
dominos, proposés par le coin « Rencontre autour du monde » comme espace informel
supplémentaire pour l’interaction.
Conscient des priorités et besoins différents d’une région à l’autre, le secrétariat et les
membres du conseil de GNDR ont décidé d’avoir quelques séances consacrées à la
connexion au sein d’une même région. Les Coordinateurs régionaux de développement de
GNDR (CRD), les membres du conseil et des groupes régionaux consultatifs et directeurs se
sont retrouvés avec les membres au sein de regroupements régionaux pour un échange sur
les dernières nouvelles et les priorités.
Pleins feux sur « Rencontrez vos représentants régionaux »
Amériques La discussion concernant l’Amérique latine et les Antilles (ALA) était présidée
par María Verónica Bastías; CRD de GNDR pour l’ALA, basée au Chili. Les intervenants étaient entre autres Graciela Salaberri, Jose Ramon Aguila et Rod Snider, membres du Conseil, et de Sussana Urbano et Pedro Ferradas, membres du Groupe consultatif régional (GCR). Pendant cette séance les membres du GCR ont souligné que le GCR avait dressé un plan d’action pour fournir, dans toute la région, des conseils dans différents domaines. Les discussions ont porté sur comment s’unir avec le GCR pour faire en sorte que la région ALA parle d’une même voix et pour savoir s’il serait possible d’avoir une stratégie régionale. Mention a été faite des rôles que jouent des projets comme VdF et les projets de GRC de base communautaire pour renforcer le réseau et unir les membres, et, dans le cas de VdF, faire gagner à GNDR une place à la table des Nations Unies. GNDR a également été reconnu comme chef de file de la société civile à l’échelon régional, bien qu’il y ait encore des progrès à faire en termes d’engagement de la société civile. Résultats de la discussion régionale : Les membres du GCR ont proposé qu'ils aient un rôle concret plus lié au Secrétariat régional, pour fournir des conseils selon les besoins de la CDR. Ils ont réalisé qu'ils étaient peut-être trop optimistes en pensant d'accomplir le plan de travail ambitieux conçu à Quito en 2017, et ils veulent réfléchir sur une proposition plus réaliste. Ils tiendront une réunion après la plate-forme régionale pour la RRD, pour discuter du rôle du GCR en fonction des réalités et des limites du temps, en raison de leurs engagements envers leurs propres organisations.
Afrique de l’Ouest et Asie centrale Cette discussion régionale était présidée par Kossivi
Adessou, CRD de GNDR pour l’Afrique occidentale et centrale, basé au Togo. Les intervenants étaient entre autres Kheswar Panray, Emad Adly et Peter Akanimoh, membres du Conseil, et Prime Nkezumukama, membre du Groupe consultatif régional (GCR). Après les présentations, des questions ont été posées aux intervenants sur leur rôle et les succès et difficultés dans leur région. La discussion a tourné autour des progrès faits par GNDR dans la région, malgré la permanence des difficultés dues au manque de ressources. Prime a également expliqué le rôle du GCR pour mobiliser les membres. Des questions ont été posées sur comment les pays ayant moins de membres, comme le Libéria, peuvent tirer des
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avantages de GNDR, et des propositions ont été faites que GNDR entre en partenariat avec d’autres ONG ou OSC pour augmenter les possibilités de financement. Il a été souligné que la force du réseau vient de la force de ses membres et que, bien que tout ne soit pas parfait, des progrès ont été obtenus dans la région. Résultat de la discussion régionale : Les membres du Conseil ont exprimé leur intérêt à s'impliquer davantage dans les activités du réseau, et à se tenir au courant des activités des membres afin de s'assurer qu'ils jouent un rôle de direction efficace. Le membre du Conseil d'Afrique du Nord et d'Asie Occidentale a exprimé certaines préoccupations concernant le rôle du GNDR et du Conseil dans la région.
Un appel a été lancé en faveur d'une présence accrue de la GNDR et d'un rôle plus actif du réseau en Afrique du Nord et en Asie de l'Ouest.
Les membres ont exprimé le besoin urgent d'avoir un CDR pour l'Afrique de l'Est pour soutenir les activités dans la région.
Les membres du Conseil ont exprimé leur espoir d'être plus engagés avec les membres de leur région.
Asie et Pacifique Cette séance, présidée par Mohammad Abdur Rouf, CRD Asie et
Pacifique, basé en Thaïlande, a fait intervenir Loreine dela Cruz, Farah Kabir et Papiloa Foliaki, membres du Conseil, et Sarwar Bari, membre du Groupe de pilotage régional. La séance a commencé par une brève présentation des intervenants et un aperçu de leur rôle en tant que membre du conseil d’administration ou du GPR. Au cours de la séance, des membres ont fait part de leurs préoccupations autour du renforcement des capacités et du renforcement ou de l’ouverture des réseaux régionaux et nationaux. Des questions ont été posées sur comment GNDR peut faciliter les discussions entre les membres et comment GNDR peut consolider les réseaux nationaux et promouvoir le partenariat au sein des réseaux régionaux existants. Il y a également eu des questions concernant le rôle de GNDR à la prochaine Conférence ministérielle sur la RRC en Asie, ainsi que l’interrogation sur le rôle éventuel que GNDR pourrait jouer en réponse à la crise des Rohingyas. Résultats de la discussion régionale : La séance a fourni aux membres une excellente occasion de connaître ses représentants régionaux et d’en recevoir les informations. Les membres n’ont pas seulement posé leurs questions et fait part de leurs préoccupations, ils ont également eu l’occasion de demander des comptes à leurs dirigeants. La séance a permis d’obtenir plus de clarté sur les rôles et responsabilités des différentes fonctions du réseau. Les participants ont abordé une série de sujets relatifs à la coordination régionale dans la période préparatoire à la Conférence ministérielle de RRC pour l’Asie, au besoin de réseaux nationaux plus forts et aux relations avec les autres réseaux régionaux comme ADRRN. La session s’est aussi révélée utile pour éclairer la stratégie de mise en œuvre (statut actuel) et décider de priorités nationales ou régionales à court et à moyen terme (comme envisager une présence plus forte dans le Pacifique, ainsi qu’étudier l’extension du périmètre du réseau pour mieux inclure les questions de RRC, conflit et changement climatique). Les membres ont fait des suggestions que GNDR chercherait à prioriser en fonction des ressources. Pour certaines de ces suggestions, le Conseil a proposé que les membres forment un consortium pour donner suite aux questions soulevées ou faire une proposition à GNDR. Parmi eux :
Le GNDR devrait se concentrer sur les conflits et sur les catastrophes régionales. Un effort concerté avec ADRRN était nécessaire pour s'assurer qu'une déclaration de
la société civile soit préparée pour la prochaine réunion de l'AMCDRR. Plus généralement, le GNDR devrait avoir une approche stratégique pour travailler avec des réseaux basés en Asie.
Il devrait y avoir plus de travail coordonné par le GNDR au niveau national et une «
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feuille de route » pour renforcer les réseaux nationaux existants. Il y avait une requête pour que il y ait une partage d’expertise au sein du réseau, par
ex. sur les approches pour un climat propre. Les membres du Pacifique veulent des occasions de se rencontrer dans leur région.
Prochaines étapes
Les activités liées au thème Connecter ont permis au secrétariat de GNDR de recueillir le
sentiment des membres sur les progrès du réseau en termes de développement et de
renforcement des membres. GNDR poursuivra le renforcement de ses membres et veillera à
ce qu’il y ait des liens étroits aux échelons régional et mondial.
Les mécanismes de gouvernance du réseau sont en cours d’actualisation pour faire en sorte
qu’ils reflètent les orientations données par les membres. Les manuels et politiques
d’adhésion sont en cours d’élaboration et de révision, pour s’assurer que le réseau soit
équipé pour mieux répondre aux besoins de ses membres et que les membres aient une
compréhension claire des avantages et des responsabilités découlant de leur adhésion au
réseau.
Les participants assistent à l’une des sessions parallèles.
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Collaborer
Le thème « Collaborer » couvrait le partage d’informations et les partenariats avec des
groupes de parties prenantes multiples, notamment les OSC, les organismes
gouvernementaux, les bailleurs de fonds et le secteur privé.
Des exemples de collaboration multipartite ont été présentés au sommet de différentes
façons : à l’aide de cartes de pointage de collaboration, les participants ont pris du temps
pour réfléchir à leur propre niveau de collaboration et ont échangé leurs expériences autour
de leur table. Les séances sont venues étoffer la portée des discussions à la collaboration
avec des acteurs multiples à l’échelon local en présentant une étude de cas de collaboration
réussie aux Philippines.
Table ronde sur « Leçons tirées et principes de la collaboration multipartite ».
Dans ce cadre, Michelle Halse de la Partnership Brokers Association a dirigé une session
sur les enseignements tirés et les principes de la collaboration entre parties prenantes
multiples, notamment des OSC, des bureaux de l’administration locale et des ONGI aux
Philippines. Durant la séance, quelques principes et difficultés clés de la collaboration ont été
mis en évidence grâce à des exemples tirés de la vraie vie : la discussion de la table ronde a
fourni aux participants les points de vue de divers acteurs impliqués dans ce partenariat,
ainsi que les enseignements tirés.
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Pleins feux sur « Leçons tirées et principes de la collaboration multipartite : une étude de cas sur les meilleures pratiques, présidée par la Partnership Brokers Association » Les intervenants de cette séance étaient Diosdado (Dong) Waña de la Humanitarian Leadership Academy, Philippines, Baltazar Tribunalo, responsable provincial de GRRC de Cebu, Philippines, JJ De Guzman, coordinateur de projet de CODE-NGO, Philippines, et Mercedes Castillo, administrateur de Cooperative Development Authority (CDA), Philippines. Les sujets de discussion comprenaient l’importance de créer une communauté d’apprentissage et comment les partenariats sont « souvent un terreau fertile pour tenter de nouvelles choses ». Les éléments clés d’un partenariat efficace qui ont été discutés au cours de la séance étaient l’équité, le bénéfice mutuel, la transparence et la reddition de comptes qui sont indispensable au fonctionnement des partenariats. Cependant, pour y parvenir, il y a des difficultés qu’il est indispensable de prendre en compte. Parmi les difficultés mises en avant, on note la nécessité d’être prêt à s’adapter et se développer régulièrement au fur et à mesure du développent d’un nouveau partenariat. La collaboration à distance peut être aussi parfois difficile. Dans la salle des questions ont été posées sur le moyen d’entretenir les relations, ainsi que sur la gestion de fonds et les possibilités de financement. Michelle a cependant souligné que parler des ressources dépasse la seule question de l’argent et que les différents partenaires ont des éléments variés à mettre sur la table. Suite à cette session, la Partnership Brokering Association a organisé trois séances de formation sur la facilitation et le démarchage de partenariats pour les participants désireux d’en savoir plus. Principales leçons :
On constate un manque de compréhension des éléments essentiels pour des partenariats réussis et une ouverture à s’adapter et se développer régulièrement au fur et à mesure du développement de nouveaux partenariats.
Les éléments essentiels d’un partenariat réussi sont l’équité, les bénéfices mutuels, la transparence et la reddition de comptes.
Il a été souligné qu’il est nécessaire de spécifiquement prendre en compte dans le plan de travail une période de mise en confiance, qu’il s’agit ensuite de mettre en œuvre.
La collaboration est également indispensable pour atteindre les cibles fixées par le cadre de
Sendai pour la réduction des risques de catastrophes. En particulier, la collaboration entre
parties prenantes multiples est essentielle pour atteindre l’objectif E du cadre de Sendai :
Augmenter le nombre de pays dotés de stratégies nationales et locales de réduction des
risques de catastrophe. Nous avons donc poussé notre étude sur l’aspect de la collaboration
lors d’une séance consacrée à faire le bilan de la mise en œuvre de l’objectif E.
Cette séance, dirigée conjointement par le Bureau Asie-Pacifique d’UNISDR et le secrétariat
de GNDR, avait invité plusieurs intervenants à participer à la discussion, qui a tourné autour
des points de départ pour la cohérence et la collaboration dans la planification, la mise en
œuvre et les rapports liés aux cadres internationaux comme le Cadre de Sendai, l’Agenda
2030 et d’autres. Une discussion ouverte a suivi où les participants ont fait part de leurs
expériences et de leurs préoccupations concernant l’engagement de la société civile et la
traduction des cadres internationaux dans la pratique à l’échelon local : quelques participants
ont souligné que la possibilité, pour les parties prenantes, de formation au développement de
stratégies de RRC était bénéfique pour accroître l’engagement de la société civile dans
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l’élaboration de politiques, tandis que d’autres disaient que la mise en œuvre à l’échelon
local est souvent freinée par des décalages dans la législation entre le niveau national et le
niveau local sur qui est responsable des mesures de RRC.
Pleins feux sur « Objectif E du Cadre de Sendai : concevoir collaborativement une stratégie de RRC » Il y a eu, sous le thème « Collaborer », une séance dirigée par le secrétariat sur Objectif E du Cadre de Sendai : concevoir collaborativement une stratégie de RRC. Mareike Bentfield de GIZ a développé l’importance d’une meilleure cohérence dans la planification, la mise en œuvre et les rapports concernant tous les programmes de l’après 2015 (Cadre de Sendai, Agenda 2030, Accord de Paris et le Nouveau programme pour les villes). En partant de l’exemple des Philippines où différents ministères sont responsables de la mise en application des divers programmes, et de la nécessité pour le gouvernement de faire des rapports pour chacun d’eux, elle a informé toutes les personnes présentes dans la salle de l’existence d’un processus mis en place pour augmenter la cohérence et la collaboration entre ces différents ministères. Animesh Kumar de l’UNISDR Asie-Pacifique a présenté l’objectif E du Cadre de Sendai (Augmenter nettement, d’ici à 2020, le nombre de pays dotés de stratégies nationales et locales de réduction des risques de catastrophe) et mentionné l’importance d’utiliser le savoir local dans les politiques qui intègrent dans le développement la mise en œuvre du Cadre de Sendai. Ceci a débouché sur des discussions portant sur la mise en œuvre de l’objectif E, et Lucy Pearson, du secrétariat de GNDR, a présenté les premiers résultats d’une enquête sur la participation de la société civile au développement de stratégies locales et nationales de RRC : bien que plusieurs pays possèdent des stratégies locales et nationale, l’implication de la société civile est rare au tout début du processus d’élaboration des politiques. La salle a également participé à la discussion sur la mise en œuvre de l’objectif E, pour laquelle les constats étaient mélangés. Alors que les pratiques de RRC sont participatives en Indonésie, il y a un manque de participation dans les stratégies de RRC au Pakistan, par exemple. Les participants ont été mis au défi de se mettre à la place de quelqu’un d’autre pour comprendre les réalités rencontrées par les agences gouvernementales pour tenter de développer des stratégies de RRC locales et nationale. Nous avons appris de ces agences qu’elles sont soumises à la pression de nombreuses priorités et de ressources limitées, et que les OSC peuvent aider à soulager ces pressions en comblant les lacunes de connaissances par les preuves locales et en coordonnant les réseaux nationaux et locaux afin de fournir un « guichet unique » où elles peuvent consulter la société civile. Principales leçons :
La compréhension de comment la RRC peut être intégrée de façon efficace dans les politiques de développement est encore limitée, et la disponibilité de données de référence pour évaluer les progrès pour un développement qui prenne en compte les risques est elle aussi très limitée.
L’existence de plateformes locales ou nationales de RRC ne signifie pas automatiquement qu’elles ont la possibilité de participer aux politiques.
La nécessité que les gouvernements interagissent avec la société civile dans le processus de traduction des cadres internationaux en politiques locales et nationales a été soulignée : en obtenant des apports de l’échelon local, les gouvernements seront en mesure de faire en sorte que les politiques de RRC atteignent les plus vulnérables.
Selon les membres de GNDR consultés par une enquête, l’implication de la société civile aux premiers stades de l’élaboration des stratégies de RRC est encore limitée.
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Le planisphère des participants.
Les séances dirigées par des membres qui entraient dans le thème « Collaborer » se sont
intéressées au besoin d’approches de RRC inclusives et axées sur les personnes, qui
intègrent les voix locales, avec un accent sur comment mieux communiquer ses messages,
ainsi que l’importance de promouvoir la participation des acteurs locaux. Certaines séances
se sont aussi intéressées à l’importance des partenariats entre les OSC et les
communautés, y compris la création et la gestion de réseaux à l’échelon national. Lors des
séances dirigées par des membres, le besoin d’une approche cohérente et concertée de la
mise en œuvre des cadres internationaux a également été soulignée.
Tout au long du sommet, on a abondamment discuté de comment GNDR peut continuer à
renforcer la collaboration. En effet la nouvelle Plateforme communautaire a été présentée,
en mettant l’accent sur certaines de ses caractéristiques et comment elle facilitera la
collaboration entre les membres.
La collaboration a également été encouragée à l’échelle individuelle, par l’affichage, sur un
planisphère aisément consultable, de tous les participants, leur organisation et leur domaine
de travail. Les participants ont dit que le planisphère les avait aidés à repérer d’autres
membres de GNDR avec qui ils voulaient parler.
Prochaines étapes
Ayant appris l’importance de la collaboration et comment la traduire efficacement en
pratique, le secrétariat de GNDR s’engage à créer un espace de collaboration parmi ses
membres, comme indiqué dans l’objectif 2 de la Stratégie mondiale de GNDR (« Renforcer
les capacités de collaboration de la société civile et la coopération avec les autres parties
prenantes »). La plateforme communautaire en ligne fournira aux membres un espace
d’échange et d’engagement dans un travail collaboratif. En outre, le secrétariat de GNDR
s’adresse aux membres du réseau pour évaluer le niveau d’engagement des parties
prenantes multiples dans le processus d’élaboration des stratégies nationale et locales de
RRC.
Le secrétariat plaide
également pour la
reconnaissance du
besoin de renforcer les
capacités de
collaboration des OSC
et des
gouvernements : un
document d’orientation
va être produit, visant
la mise en évidence de
certains facteurs clés
et des récits de
partenariats réussis
pour la résilience.
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Les participants découvrent la méthodologie VdF..
Communiquer
Le quatrième et dernier thème du sommet était « Communiquer ». La communication des
risques est la priorité clé pour les populations sur le front des risques de catastrophe. Ce
thème était axé sur Vues du front (VdF), un des programmes phares de GNDR, visant la
collecte des progrès de la résilience à l’échelon local, la communication et le soutien de ces
progrès.
Une table ronde, présidée par Zenaida Willison, membre du conseil d’administration mondial
de GNDR, a eu lieu avec des partenaires qui ont parlé des impacts des programmes VdF et
Sur le front sur la résilience communautaire, les politiques et partenariats, les capacités
organisationnelles et l’implication des gouvernements dans la RRC. La nouvelle
méthodologie VdF 2019 a été présentée et discutée en séance plénière, et les participants
ont eu la possibilité de découvrir l’enquête du programme. Au cours de cette séance, Lorna
Victoria, coordinatrice VdF de GNDR, a donné les dernières nouvelles du pilote de VdF,
soulignant que l’étape de collecte de l’enquête était achevée, et Lucy Pearson a expliqué en
peu plus cette édition de VdF, soulignant les rôles potentiels à mesure du déroulement de
l’initiative dans 48 pays supplémentaires. Des participants des autres pays ont exprimé leur
envie de mettre en œuvre le programme dans leur communauté. Bien qu’il faille donner la
priorité à certains pays en raison du financement limité et des priorités des donateurs, la
discussion a tourné sur comment une organisation membre pouvait s’impliquer dans le
programme.
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Coin des orateurs.
Les séances parallèles faisant suite à cette séance plénière ont été axées sur comment
s’impliquer dans VdF sous divers angles : une séance de renforcement des capacités pour la
collecte de fonds a donné aux participants les outils et les idées sur la manière de mettre au
point de bonnes propositions de financement ; une séance centrée sur le plaidoyer a défini
comment concevoir une campagne de plaidoyer reposant sur les preuves rassemblées dans
les communautés sur le front ; tandis qu’une séance sur l’utilisation des médias sociaux a
fourni aux participants des conseils sur comment tirer parti de ces médias pour maximiser
l’impact de ses communications.
En dehors de ces séances, les participants avaient la
possibilité de communiquer leur histoire pendant les pauses,
dans le Coin des orateurs. Des études de cas, histoires
d’impact et activités de résilience ont été diffusées par des
présentations de 3 minutes et les participants ont pu écouter
les expériences de leurs collègues sur toute une variété de
sujets de RRC, allant du renforcement de la résilience des
groupes les plus menacés lors d’expériences de coulées de
boue au Sierra Leone, jusqu’aux réalités vécues dans
l’application de systèmes d’alerte précoce sur le terrain.
Pleins feux sur les séances de collecte de fonds, plaidoyer et médias sociaux
Comment rédiger une proposition gagnante Cette séance de renforcement des
capacités, dirigée par Rohit Badhwar, coordinateur Collecte de fonds de GNDR, a permis aux membres d’analyser deux propositions de financement et de partager les enseignements sur l’art de rédiger une proposition gagnante en vue d’un financement institutionnel. La séance avait commencé par un jeu où les participants étaient mis au défi de parvenir à faire ouvrir le poing serré de leur partenaire. C’était une image du processus pour parvenir jusqu’à un bailleur de fonds et le persuader de s’ouvrir à ce que vous avez à dire. Rohit a présenté quelques idées en termes de rédaction de propositions réussies, comme (i) faire une recherche sur le bailleur de fonds et inclure des références à ses priorités dans la proposition ; (ii) faire référence à l’objectif correspondant du Cadre de Sendai et des ODD ; (iii) identifier spécifiquement différents types de risques notamment sociaux, politiques et d’adaptation ; (iv) essayer de ne pas s’engager à un mois précis dans les budgets sauf si cela est exigé (p.ex. parler de Mois 1, Mois 2, etc. plutôt que de juin, juillet) ; et (v) axer, si possible, sur un objectif unique. Au moment de noter les exemples de propositions, les participants avaient des avis très différents. Alors que certains attribuaient une note élevée à une proposition, les autres remarquaient un manque de précision du projet, le manque d’implication communautaire et un risque élevé inacceptable. Alors qu’est-ce qui fait qu’une proposition est gagnante ? La séance l’a définie comme étant axée à la fois sur les résultats et les priorités des donateurs, certains participants soulignant l’importance de la durabilité, de l’inclusion des organisations de base dès le début de la proposition et l’existence de stratégies de sortie et d’analyse des risques. Principales leçons :
Les propositions gagnantes de financement doivent être des processus inclusifs, impliquant différents départements au sein d’une organisation, ainsi que ciblant les
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résultats et les priorités des donateurs. L’analyse des risques et des objectifs SMART (spécifiques, mesurables, réalisables,
orientés vers les résultats et fixés dans le temps) ont été soulignés comme étant des éléments clés pour une proposition gagnante.
Comment concevoir une campagne nationale de plaidoyer Facilitée par Valeria Drigo,
coordinatrice Plaidoyer et Apprentissage de GNDR, cette séance visait à offrir aux participants des idées sur la conception d’une campagne de plaidoyer à l’échelle nationale. Cette séance pratique a fourni aux participants l’occasion de partager leurs expériences et leur expertise. Valeria a passé en revue les principes de plaidoyer figurant dans la Boîte à outils du Plaidoyer national Sur le front de GNDR et utilisé des exemples et des études de cas tirées du travail de plaidoyer de Tearfund pour parler des outils et orienter les questions pour les principales étapes du processus d’élaboration du plaidoyer. Par le biais d’une activité où les participants devaient mettre en ordre les étapes d’un processus d’élaboration des activités de plaidoyer, les participants ont été mis au défi de réfléchir aux besoins à prendre en compte pour un plaidoyer. Les participants ont travaillé ensemble à développer une campagne sur la base des résultats du programme de GNDR, Vues du front. La discussion a également porté sur comment faire en sorte que le changement politique qui fait l’objet du plaidoyer ne soit pas seulement adopté par les administrations ciblées, mais soit aussi mis en œuvre effectivement. Principales leçons :
Trouver une formulation simple et concise pour élaborer les messages d’une campagne de plaidoyer de RRC est souvent difficile et exige une réflexion stratégique : après une analyse poussée de la question, un groupe a opté pour un message centré sur la planification et la budgétisation (« La RRC dans la planification et budgétisation de développement ! »).
Il y a souvent des difficultés en matière de mise en œuvre effective d’un changement politique : par exemple, même en cas d’adoption de la politique de RRC la plus efficace, la corruption peut empêcher sa mise en œuvre et entraîner une augmentation des répercussions des catastrophes.
Comment maximiser vos campagnes avec les médias sociaux Avec la facilitation de
Nisma Le Boul, responsable communications de GNDR, les participants ont parlé des divers types de médias sociaux et de comment ils sont utilisés. Outre la fourniture de quelques statistiques sur Facebook, YouTube, Twitter, Instagram, Facebook Messenger et WhatsApp, cette séance a étudié comment utiliser les médias sociaux pour avoir un impact. Elle a examiné l’importance d’identifier un public cible, identifier une stratégie de communication, utiliser les plateformes de communication les mieux adaptées et évaluer l’impact du message envoyé. Les participants ont discuté en petits groupes comment promouvoir le contenu sur Facebook, l’utilisation de WhatsApp et Snapchat comme nouveaux médias de communication et ce qui rend le contenu attrayant. Principales leçons :
Les plateformes de médias sociaux sont indispensables pour permettre aux organisations de faible capacité de promouvoir leurs activités et pour augmenter leur visibilité aux yeux des parties prenantes clés et du public.
Il est indispensable de construire un message clair et d’identifier la ou les plateforme(s) de communication appropriée(s) pour diffuser ce message de manière à avoir un impact.
Comprendre le public d’une organisation est indispensable pour adapter son engagement.
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Prochaines étapes
Dans un effort pour promouvoir l'utilisation efficace du savoir local dans le travail de
résilience, GNDR a lancé Vues du front 2019. Le programme VdF ne collecte pas seulement
les perspectives locales sur les risques et la résilience, il collecte également les données sur
la mesure de l'inclusion de la population locale dans les processus de résilience. Il soutient
ensuite les communautés, les OSC et les administrations dans la réflexion et l’action à partir
de ces données locales afin de renforcer plus efficacement la résilience.
Comme cela a été présenté au sommet, ce programme permettra d'identifier les pays qui
incorporent suffisamment le savoir et les acteurs locaux dans les processus d'évaluation des
risques, la conception des politiques et les plans de résilience, sans oublier les activités de
mise en œuvre et de suivi. Ceci garantira la reddition de compte, parce que les acteurs
seront responsables de la conception collaborative et inclusive des activités de renforcement
de la résilience.
Bien que GNDR ne soit en mesure de déployer VdF que dans une liste sélectionnée de 50
pays, tous les participants ont été encouragés à s’impliquer et à utiliser la méthodologie VdF
dans leur propre pays. Il y a, pour les organisations membres de GNDR, plusieurs façons de
s’impliquer dans la mise en œuvre de VdF 2019 :
Niveau local : Prendre part à Vues du front 2019 à l’échelon communautaire. Il s’agit
d’aller vers les membres de la communauté pour entrer, à l’aide d’une enquête, dans une
conversation sur leur perception des risques et aider la communauté à concevoir un plan
d’action local reposant sur les résultats de l’enquête. Faites-nous savoir si vous désirez faire
partie des organisations participantes locales et nous essayerons de vous mettre en contact
avec l’organisation coordinatrice nationale.
Niveau national : Coordonner Vues du front à l’échelle nationale. Cela demande un peu
plus de travail, parce que vous aurez à coordonner, dans plusieurs communautés, la collecte
des enquêtes et des actions de résilience qui en découleront. Si vous êtes par exemple une
ONGI, vous avez peut-être déjà les ressources pour cela, mais si vous avez besoin d’aide ou
de ressources, veuillez nous contacter et nous pourrons vous aider à organiser le travail et
identifier si nécessaire les options de financement. Si vous êtes dans l’un des 50 pays de
mise en œuvre, vous pouvez aussi vous porter candidat pour devenir l’Organisation de
coordination nationale (OCN) afin de diriger VdF dans votre pays. Le processus de
candidature sera lancé en juillet 2018.
Niveau mondial : Faites entendre
votre voix pour la résilience ! Une
campagne mondiale de plaidoyer
arrivera bientôt, reposant sur les
résultats du programme VdF. Gardez
un œil ouvert sur notre site Internet et
sur les médias sociaux pour d'autres
informations sur comment vous
engager et ajouter votre voix aux
nombreuses autres voix locales
réclamant la résilience.
Table ronde sur les expériences du programme VFL.
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Séances dirigées par les membres
Perspectives
Les séances Perspectives, dirigées par des membres de GNDR, ont étudié des sujets
spécifiques et souligné des avis différents sur ceux-ci, avec pour objectif particulier de parler
de ceux qui sont typiquement « laissés pour compte » dans les pratiques de RRC.
Travailler dans des domaines non priorisés par les donateurs
Sous la direction de : Roger Mendoza, Paz y Esperanza (Pérou)
Cette séance s’est intéressée aux impacts d’El Niño au Pérou et sur la façon dont la RRC
pourrait être traitée en travaillant avec des communautés qui ne sont pas souvent au centre
des donateurs. Le pays connaît des inondations fréquentes et la situation politique de
prévention est faible et les politiques inadaptées. La séance s’est intéressée aux
conséquences du non investissement dans la prévention des catastrophes, et les
participants ont identifié des actions qui doivent être entreprises pour réduire les risques de
catastrophes, notamment le développement des capacités de réponse humanitaire à
l’échelon infranational. La séance visait également à trouver des façons de travailler dans les
communautés qui ne sont pas priorisées par les donateurs : les suggestions incluaient
rechercher un partenariat avec des organisations de base (comme les groupes religieux) et
la collecte de fonds communautaire.
Principales leçons :
La culture politique de prévention des catastrophes est faible au Pérou.
Il y a, au Pérou, un manque de cohérence entre les politiques de développement et la
gestion des catastrophes.
Les partenariats avec des groupes locaux et les collectes de fonds communautaires
sont des moyens utiles pour accroître les activités dans les communautés où le
soutien des donateurs est limité.
Perspectives locales & expérience vécue : Résilience face aux crises prolongées
dans la région arabe
Sous la direction de : Becky Murphy, ActionAid (R-U), Hadia Ghadban, Action Aid (Liban) et
Roula Zeaiter, Rassemblement des femmes démocratiques libanaises (Syrie)
Cette séance a fourni aux femmes du Liban et de Syrie l’occasion de parler de leurs
expériences locales. La séance a présenté un projet ciblant la protection, la localisation et
l’autonomisation des communautés locales et des réfugiés en Jordanie, au Liban et en
Palestine. Elle a identifié les principaux facteurs qui définissent les crises prolongées, parmi
lesquels une mauvaise gouvernance, la pauvreté et l’économie informelle, et les éléments
clés pour la résilience, incluant la localisation, l’inclusion et l’accès à l’information. Pendant la
séance, l’absence d’OSC présentes en Syrie avant la crise a été mentionnée, de sorte que
ce projet ouvre la porte à des consultations communautaires. Il est centré sur
l’autonomisation économique et la sensibilisation aux droits des femmes. Une des
participantes faisant partie de ce projet a abordé les difficultés des émigrés d’un pays
différent (Liban), notamment la langue, et les obstacles culturels qu’elle rencontre. Durant la
partie Q&R de cette séance, les sujets des questions ont été entre autres la différence entre
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les cultures libanaise et syrienne et comment elles peuvent servir à se compléter l’une l’autre
et provoquer le changement, et comment amener les réfugiés à se sentir accueillis par le
pays d’accueil au lieu de se sentir « imposés » à ce pays. Une grande partie de la discussion
a tourné autour des normes culturelles des femmes rurales et sur le besoin qu’elles soient
autonomisées pour faire entendre leur voix.
Principales leçons :
La Syrie n’avait pas de société civile travaillant dans le pays avant la crise actuelle.
La plupart des volontaires ayant participé aux formations ont réussi à trouver un
emploi avec les ONG ou les organisations locales, ce qui souligne l’utilisation des
compétences apprises pour les offres d’emploi.
Les femmes veulent être actives à la fois dans leur pays de naissance et dans leur
pays d’accueil, en demandant aux pourvoyeurs de services et aux autorités locales
de rendre des comptes de leurs actions.
Dialogue sur les politiques
Les dialogues sur les politiques ont cherché à rassembler des parties prenantes diverses
ayant des avis différents pour discuter de question politiques spécifiques.
Veiller à des pratiques de construction plus sûres : une clé pour la réduction des
catastrophes
Sous la direction de : Surya Shresta, Société nationale pour la technologie sismique – NSET
(Népal)
Cette séance a abordé les taux élevés de décès et de blessures résultant de l’effondrement
de bâtiments pendant les tremblements de terre. Elle a souligné le manque de construction
de bâtiments sécurisés, en dépit des connaissances et des solutions techniques existantes.
Surya a parlé du travail de la Société nationale pour la technologie sismique (NSET) au
Népal pour amener les parties prenantes clés à une plateforme commune en vue d’améliorer
les connaissances et la pratique de la main d’œuvre de construction, institutionnaliser le
processus de permis de construire pour garantir la construction de bâtiments sécurisés et
obtenir un budget suffisant pour permettre de meilleures constructions. En prenant note du
rôle clé que la mise en réseau, la collaboration et la coopération entre les propriétaires de
maisons, la municipalité et la main d’œuvre de construction a joué dans le succès du
programme, ce programme est maintenant élargi à d’autres zones du Népal.
Principales leçons :
Lors d’un séisme, l’effondrement des bâtiments est la cause principale de mort et de
blessures.
Malgré les connaissances et les solutions techniques, on ne construit pas de
bâtiment sécurisé.
La collaboration entre les propriétaires de maisons, la municipalité et les ouvriers est
essentielle pour parvenir à la construction de bâtiments antisismiques.
Rendre les politiques efficaces et traçables au niveau local : prise de décisions
éclairée par les preuves
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Sous la direction de : Lewis Makurumere, Action 24 (Zimbabwe)
Cette séance s’est intéressée à idée que ceux qui vivent sur la ligne de front des
catastrophes se font de la politique. Sous la forme d’une présentation suivie d’une séance de
questions et commentaires, Lewis a abordé les différents rôles des divers groupes de parties
prenantes dans l’élaboration des politiques : le gouvernement national qui est en charge de
la prise de décisions, l’administration locale qui est responsable de la mise en œuvre et les
OSC qui se concentrent sur les preuves. On a découvert que les communautés souvent ne
croient pas que les politiques peuvent réussir, soit parce qu’elles ont tendance à déboucher
seulement sur d’autres politiques, ne mènent à rien ou arrivent trop tard pour aider la
communauté, et que les politiques réussies sont celles qui débouchent sur l’action (la
pratique). La séance a mis en évidence que les politiques les plus réussies sont celles qui (i)
ont une participation entière de la communauté ; (ii) sont équitables ; (iii) ont des volontaires
communautaires et (iv) sont des partenariats entre gouvernement, communauté et secteur
privé. Elle a relevé la nécessité d’approches de la RRC, inclusives et centrées sur les
personnes, incluant la synchronisation du développement et du changement climatique. Au
cours de la séance, la question a été posée aux participants concernant leur expérience de
la contribution locale (ou son absence) dans l’élaboration des politiques. Les réponses ont
révélé que, bien que tous les pays d’Asie du Sud-est aient ratifié le Cadre de Sendai et
soient supposés le mettre en œuvre, la réalité est qu’il n’y a guère de budget alloué à la mise
en œuvre à l’échelon local ; toutefois, quelques pays, l’Inde notamment, réussissent mieux à
collaborer avec les OSC pour atteindre la base. La discussion a aussi tourné autour de
comment impliquer davantage dans la RRC la population des États à parti unique qui
prétendent représenter la population et affirment qu’il n’est pas nécessaire d’impliquer des
tiers dans la collecte de points de vue.
Principales leçons :
Une politique réussie à l’échelon local est un plan d’action qui traduit la politique en
pratique.
Il est essentiel de puiser dans l’expérience communautaire pour qu’une politique
fonctionne pour la communauté.
En Asie du Sud-est, tous les pays ont ratifié le Cadre de Sendai mais, en raison du
manque de synchronisation avec les budgets nationaux, il n’y a pas d’outils pour le
mettre en œuvre à l’échelon local.
Études de cas
Les séances d’études de cas étaient axées sur la présentation des expériences tirées
d’études de cas spécifiques, et accompagnées de bonnes pratiques et d’enseignements.
Faire participer les agents de santé communautaires à la gestion des risques de
catastrophe (étude de cas du district Dera Ismail Khan, Pakistan)
Sous la direction de : Falak Nawaz, Réseau de praticiens de la gestion de catastrophe -
NDMP (Pakistan)
Cette séance a présenté l’étude de cas d’un projet pour renforcer les capacités des agents
de santé communautaires (ASC) afin de promouvoir des approches préventives de RRC. La
séance reposait sur un module de formation développé par l’OMS au Pakistan, après avoir
dépeint la situation de la zone, y compris son profil de risque de catastrophe, une explication
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a été donnée sur qui sont les agents de santé communautaires et leurs capacités. Les
questions des participants ont porté entre autres sur les responsabilités des ASC, comment
ce modèle peut être institutionnalisé ou reproduit et comment il peut être étendu à l’échelle
nationale.
Principales leçons :
La RRC axée sur la santé peut être utilisée, comme système de renfort,
parallèlement aux filières régulières de RRC et à la RRC axées sur les écoles.
Adaptation au changement climatique et gestion des risques en Afrique
Sous la direction de : Joe Bongay, jeunes volontaires pour l’environnement – YVE (Gambie)
Cette séance participative était conçue pour encourager la réflexion et le partage entre les
participants sur les incidences du changement climatique. Après un rapide aperçu des
risques météorologiques en Afrique et de l’intensité changeante des catastrophes dans le
monde, les participants ont été répartis en groupes pour traiter 5 questions fondamentales :
(1) les obstacles restant pour accéder aux financement de l’adaptation et comment les
surmonter ; (2) que signifie intégrer de l’adaptation dans les processus de développement et
comment financer l’adaptation ; (3) le rôle du secteur privé et comment les finances privées
peuvent inciter au renforcement de la résilience ; (4) le rôle de l’information climatique et des
mesures efficaces pour renforcer la résilience en Afrique afin de s’adapter au changement
climatique et (5) les environnements favorables - dispositions nationales institutionnelles
pour un déploiement efficace du financement d’adaptation. Cette séance a révélé que les
conditions d’attribution des fonds pour l’adaptation, comme par exemple le Green Climate
Fund, sont compliquées et que les gouvernements ne sont souvent pas éligibles ou ont des
procédures strictes de mises en place, et que nombre des fonds pour l’adaptation sont des
critères stricts pour financer les OSC.
Principales leçons :
Le secteur privé ne favorise pas l’adaptation au changement climatique parce qu’elle
n’est pas rentable.
Il est souvent difficile pour les gouvernements et les OSC d’accéder à des fonds
comme le Green Climate Fund parce qu’ils ne sont pas éligibles ou parce qu’ils ont
des critères et des procédures strictes pour l’attribution de fonds à l’adaptation au
changement climatique.
Libérer la puissance des associations locales pour influer sur les lois de RRC :
utilisation des assemblées de quartier
Sous la direction de : Catherine Kanabahita, Réseau de développement des associations de
volontaires autochtones – DENIVA (Ouganda)
Cette séance a mis en lumière la réussite du programme Sur le front en Ouganda, qui a
conduit à l’élaboration d’un cadre juridique de RRC avec l’apport de voix locales de toutes
les parties prenantes. À l’aide de l’exemple de l’influence des assemblées de quartier
(groupes communautaires), la séance a souligné la nécessité d’approches de RRC axées
sur les personnes, qui s’appuient sur ce qu’exprime la communauté et donne à la population
la possibilité de poursuivre les activités au-delà de la fin du programme, permettant ainsi la
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durabilité. Il y a eu des questions sur comment garantir cette autonomie et cette durabilité,
ainsi que sur le choix des communautés.
Principales leçons :
Les assemblées de quartier ont apporté des preuves sur les inondations,
sécheresses et glissement de terrain dans les communautés locales afin de faire
pression pour l’établissement d’un cadre juridique de RRC en Ouganda.
Les voix de VdF ont alimenté l’élaboration de la loi de RRC en Ouganda.
L’administration locale considère les assemblées de quartier comme une menace.
Innovations dans les services d’information climatiques dans les Petits États
insulaires en développement
Sous la direction de : Antonio Palazuelos, PEID Pôle jeunesse AIMS (Cap Vert)
Cette séance a commencé par de petits groupes de discussion pour identifier les raisons
pour lesquelles les Petits États insulaires en développement (PEID) sont particulièrement
vulnérables aux aléas et à la variabilité du climat. Voici quelques réponses : (i) l’élévation du
niveau de la mer ; (ii) les PEID sont isolés et reculés ; (iii) la difficulté d’évacuation ; (iv) les
capacités limitées de réponse ; (v) l’infrastructure limitée ; (vi) l’activité volcanique et
sismique et (vii) les aléas hydrométéorologiques. Antonio a présenté la situation du Cap
Vert, avant de donner la parole dans la salle à d’autres participants venus des PEID pour
entendre les difficultés auxquelles ils sont confrontés et ce qui se passe dans leur pays pour
y faire face. À Madagascar par exemple, des OSC travaillent maintenant avec le
gouvernement pour organiser des formations à l’échelon local visant le renforcement de
capacités face aux risques locaux. Plusieurs propositions ont été faites sur les différentes
stratégies pour s’attaquer aux risques à différents niveaux, notamment comment mieux relier
les cadres existants de changement climatique et de RRC plutôt que d’en créer de
nouveaux.
Principales leçons :
Les Petits États insulaires en développement comprennent les Antilles et les îles du
Pacifique, ainsi que les îles situées entre les océans atlantique et indien.
L’acidification de l’eau et la hausse du niveau de la mer affectent la pêche et les
moyens de subsistance au Cap Vert.
Mobilisation communautaire dans une communauté riveraine
Sous la direction de : Sarwar Bari, Pattan Development Organisation, (Pakistan)
La séance s’est intéressée au travail de l’organisation Pattan Development auprès de la
communauté Basti Rindan située le long du fleuve Indus. Sarwar a souligné l’impact majeure
de l’érosion fluviale sur la communauté, un impact tel que seulement 10 % de ses terres
subsistaient au moment du programme Action sur le front en 2013, au point qu’il avait été
jugé trop tard pour reconstruire l’ancienne communauté. En effet, beaucoup de ses habitants
s’étaient relogés ailleurs, laissant derrière eux la population Ahmadiyya, marginalisée en
raison de sa religion et de son ethnicité. Cependant, la séance a montré que le programme
Action sur le front avait aidé la communauté à conclure des partenariats avec d’autres
groupes voisins, et Pattan continue d’utiliser leur histoire pour sensibiliser aux effets
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désastreux de l’érosion fluviale au Pakistan afin que d’autres communautés riveraines
puissent être aidées avant qu’il ne soit trop tard.
Principales leçons :
La tribu d’Ahmadiyya au Pakistan n’avait pas d’autre choix que de se disperser,
parce que l’érosion des berges avait tout détruit, hormis 10 % de ses terres.
Le programme de GNDR, Action sur le front a aidé la communauté d’Ahmadiyya à
conclure des partenariats avec d’autres groupes du même genre au Pakistan.
Il est nécessaire de comptabiliser et répertorier l’érosion fluviale parmi les
catastrophes à prendre en compte par le gouvernement. Cela contribuerait à avoir
une politique qui traite de la question de l’érosion fluviale.
Renforcement des capacités
Les séances de renforcement des capacités cherchaient à proposer des formations et à
exposer des outils et des approches utiles dans un domaine particulier.
Modèle CBDRM inclusif et outils
Sous la direction de : Carlos Kaiser, ONG Inclusiva (Chili), et Sussana Urbano, RET
International (Panama)
Au cours de cette séance les participants ont étudié ce que signifie « inclusion » et comment
le handicap diffère des autres discriminations. La séance a également abordé les différences
entre exclusion, ségrégation, intégration et inclusion et comment, dans le cas du handicap, la
plupart des gens pensent en termes de « comment pouvons-nous les aider » au lieu de
« comment pouvons-nous les inclure. » En mettant l’accent sur la gestion des risques de
catastrophe reposant sur la communauté (GRCRC) les participants ont parlé de la nécessité
de considérer les gens comme participants plutôt que bénéficiaires. La séance a identifié
certains obstacles à la GRCRC comme (i) un accès très réduit aux ressources pour les
personnes en situation de handicap ; (ii) les difficultés de trouver, pour la RRC, des
interprètes de langue des signes et (iii) l’absence de textes de RRC disponibles pour les
déficients visuels. Il est donc nécessaire de créer des outils pour faciliter l’inclusion dans la
RRC de personnes en situation de handicap.
Principales leçons :
Les personnes en situation de handicap rencontrent des obstacles environnementaux
qui sont différents de ceux des autres types de discrimination.
Les interprètes ont du mal à interpréter la RRC en langue des signes et il n’y a pas
de textes de RRC disponibles pour les déficients visuels.
Pour que les activités de GRCRC soient institutionnalisées et durables, il faut
considérer les gens comme des participants et non comme des bénéficiaires.
Gouvernance participative
Sous la direction de : Belisario Nieto, consultant indépendant (Colombie)
Cette séance a été organisée à la dernière minute, le membre devant la diriger à l’origine
étant dans l’incapacité de venir au Sommet. Cette séance a étudié ce que veut dire la
« gouvernance participative » ainsi que les éléments à prendre en compte et les facteurs
favorables à une gouvernance participative efficace. La gouvernance participative a été
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définie comme un moyen pour étendre la participation au-delà du seul fait de voter. Belisario
a souligné que la gouvernance participative est essentiellement mise en œuvre à l’échelon
local et qu’elle vise à faciliter la mise en œuvre des politiques, mais que le processus
participatif met beaucoup de temps à se développer. La séance a également abordé le rôle
important de la société civile pour diriger une gouvernance participative et souligné que la
définition du processus par la Banque mondiale est possible à reproduire. Les questions ont
porté sur comment les OSC peuvent influer sur la gouvernance participative et sur les
difficultés pour représenter les communautés. Il y a également eu des commentaires sur
l’importance d’une budgétisation participative (faire participer tous les groupes de la société,
les femmes et les jeunes y compris). Si le processus de budgétisation n’est pas participatif,
le processus de mise en œuvre ne le sera pas non plus.
Principales leçons :
La gouvernance participative est un processus où toutes les voix sont considérées
d’une manière efficace et durable.
Les processus de gouvernance participative peuvent être très longs.
Il est important de clarifier le rôle des femmes et des jeunes dès le début du
processus et de veiller à ce que ce rôle soit bien compris par toutes les parties
concernées.
La puissance des filles ! Intégrer les filles dans la réduction des risques de catastrophes
Sous la direction de : Dr Kylah Forbes-Biggs, Gender and Disaster Network (Afrique du Sud)
En commençant la séance par la question « Qui êtes-vous et qu’est-ce qui fait de vous ce
que vous êtes ? » le Dr Kylah Forbes-Biggs a provoqué la réflexion des participants sur les
stéréotypes sociaux, notamment vis-à-vis des femmes. Elle a souligné la vulnérabilité plus
grande des femmes quand elles sont enceintes, migrantes, jeunes, en situation de handicap,
autochtones ou VIH positives. Elle a signalé 4 approches recommandées pour faire entrer
les femmes dans le développement social : (i) les approches reposant sur les droits ; (ii) les
approches axées sur le rapport entre genre et développement (politiques pour intégrer le
genre ; (iii) les approches participatives qui font participer les filles à l’analyse des risques et
(iv) les approches de RRC où les multiples parties prenantes, les filles y compris, se
rassemblent pour lutter contre les risques. Kylah a proposé 5 actions essentielles pour
intégrer les filles dans la RRC : (i) consulter ; (ii) former et mobiliser : (iii) cibler les services ;
(iv) financer la protection et (v) collecter les données ventilées. Pendant la séance, des
cartographies communautaires ont été présentées, pour montrer les différences entre les
aléas identifiés par les hommes et par les femmes, qui révèlent que les femmes ont une
expérience des aléas différente et qu’elles s’intéressent davantage au présent qu’à l’avenir.
Des questions ont été soulevées pour savoir s’il y avait des exemples pratiques où l’avis des
filles avait changé les politiques, et ActionAid a dit à juste titre que la société peut neutraliser
tous les efforts d’autonomisation des femmes.
Principales leçons :
La vulnérabilité augmente quand les filles sont enceintes, migrantes, jeunes, en
situation de handicap ou VIH positives.
Parler aux filles des catastrophes est moins utile pour ceux qui travaillent sur
l’intégration des filles dans la RRC, que de leur demander quelles sont leurs
expériences. Parler de leurs expériences déclenche les informations recherchées :
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par exemple, au lieu de décrire une inondation, elles vont parler des maladies de
peau qu’elles attrapent en marchant dans l’eau sale.
5 actions essentielles pour intégrer les filles dans la RRC ont été mentionnées : o Consulter : demander aux filles plutôt qu’à quelqu’un d’autre o Former et mobiliser : informer les décideurs politiques et les membres de la
communauté des besoins des filles o Cibler les services : créer des services de soutien à la satisfaction des
besoins des filles o Financer la protection : la violence d’origine sexiste augmente après les
catastrophes (notamment la traite d’êtres humains), il faut donc un financement ciblé.
o Collecter des données ventilées.
Intégration de la parité homme-femme à GNDR : Ne négliger personne
Sous la direction de : Farah Kabir, ActionAid (Bangladesh)
Cette séance a pris la forme d’une discussion où les participants ont fait part de leurs
expériences, de leurs questions et problèmes liés à l’intégration de la parité homme-femme.
Les statistiques sur la parité homme-femmes au sein du réseau GNDR ont été
communiquées et différentes mesures possibles ont été étudiées pour améliorer encore la
situation. La discussion a fait ressortir le besoin de tenir compte du « troisième » genre
quand il est fait mention de sexe, au même titre que le besoin de considérer l’égalité entre
les hommes et les femmes en termes de pertinence des questions traitées plutôt qu’en
termes purement numériques. Il a été souligné que les stratégies pour l’égalité homme-
femme seraient infructueuses si seules les femmes étaient impliquées ; tous les genres
doivent participer à l’élaboration de ces politiques. Des questions ont été soulevée sur la
manière de traiter les limitations systémiques, comme par exemple les situations où la
construction actuelle ne permet pas la parité, et sur comment intensifier les efforts
d'intégration du genre dans le réseau.
Principales leçons :
La discussion sur le genre doit aussi tenir compte du « troisième » genre.
Il y a une crise générale du leadership des femmes dans le secteur du
développement : GNDR devrait encourager la participation des femmes aux GCR et
soutenir les activités de renforcement des capacités autour des questions de genre.
L'intégration du genre devrait être encouragée dans les discussions budgétaires
(pour s'assurer que les budgets des programmes tiennent suffisamment compte des
questions de genre).
Afin d'encourager la participation des femmes, il est nécessaire de prendre en
compte les différents horaires des femmes (en particulier lorsqu'elles sont
responsables des services de garde des enfants).
Création de réseaux nationaux pour un GNDR plus fort
Sous la direction de : Peter Akanimoh, Global Relief & Development Mission (Nigeria), et
Tosin Victoria Apiriola-Ajayi, Initiative de développement Femmes (Environnement) et
Jeunesse (Nigeria)
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Cette séance était axée sur le renforcement de capacités des membres de GNDR en vue de
développer et maintenir des réseaux nationaux GNDR dans leurs pays respectifs. À l’aide
d’exemples du Burkina Faso, du Mali et du Nigeria, on a examiné le rôle des réseaux
nationaux et leur importance. On a également étudié les avantages et les difficultés de
l’existence de réseaux à l’échelon national. Parmi les avantages, il y a le fait que les ONG
nationales ont la possibilité de fonctionner de manière plus indépendante et de gérer leurs
propres ressources, ainsi que la possibilité pour les réseaux nationaux de servir d’éléments
constitutifs des réseaux régionaux. Au nombre des difficultés, il y a celles de l’organisation
de rencontres en personne, la compétition sur les ressources et l’intégration dans les
structures existantes.
Principales leçons :
Au Nigeria, un comité directeur national, constitué de 5 membres de GNDR,
fonctionne en tant que comité de gestion des urgences dans le pays.
Les membres de GNDR font partie d’une unité de RRC, servant de plateforme
nationale au Mali.
La plupart des membres de GNDR au Burkina Faso font partie d’une plateforme
nationale formée après les inondations de 2013.
Présentation des motivations dans les partenariats multipartites
Sous la direction de : Carolina García, Sociedad Colombiana de Geologia (Colombie)
Cette séance s’est intéressée au besoin de promouvoir la participation de tous les acteurs
locaux dans le traitement des questions sociales. Elle a souligné que pour parvenir à une
telle participation, il est important de comprendre ce qui pousse différents acteurs à conclure
des alliances stratégiques. Dans le cadre de la séance, il y a eu un exercice en groupe où
chaque participant a endossé le rôle d’un acteur donné et cherché à repérer ce qui poussait
les autres acteurs de la salle à conclure une alliance efficace. Parmi les acteurs, il y avait les
administrations, les universitaires, les ONG, le secteur privé et les OSC. Trois facteurs ont
été identifiés comme essentiels pour former des partenariats : le dialogue, la transparence et
des objectifs communs.
Principales leçons :
Le dialogue, la transparence et des objectifs communs sont indispensables pour
former des partenariats efficaces.
Faire des bonnes pratiques vos stars de cinéma : utiliser efficacement les vidéos
pour communiquer sur les risques et le renforcement de la résilience
Sous la direction de : Bob Alexander, Rural Livelihood Risk Management Consulting and
Good Practices TV
Le but de cette séance participative était d’entrainer les participants à utiliser des vidéos
existantes ou d’en créer de nouvelles pour communiquer avec les parties prenantes au sujet
des risques à l’échelon local. Prenant pour exemple des chansons qu’il avait écrites pour
promouvoir les meilleures pratiques de renforcement de la résilience et de réduction des
risques de catastrophe, Bob a avancé que la seule sensibilisation médiatique ne suffit pas
pour changer les politiques et les pratiques, et qu’il faut davantage d’interaction significative
avec les membres de la communauté et de communication à l’aide d’un large éventail de
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canaux, y compris la vidéo. Ceci a débouché sur des discussions en petits groupes sur les
vidéos, notamment pour déterminer si les vidéos étaient bonnes ou mauvaises, savoir où
trouver ou produire de bonnes vidéos et apprendre comment utiliser les vidéos pour
encourager efficacement une communication bidirectionnelle.
Principales leçons :
Les campagnes de sensibilisation ne suffisent pas pour changer les pratiques
Il faut la participation avec une interaction sociale et un apprentissage expérimental
qui prennent en compte les risques et les actions spécifiques à la situation
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Conclusion et prochaines étapes
Sur les quatre journées du sommet mondial, les participants ont eu des occasions variées de
renforcer leurs connaissances et leurs relations. Le secrétariat a réussi à rassembler le
ressenti général des participants à propos du sommet grâce à un questionnaire d’évaluation
qui a été distribué le dernier jour.
Dans l’ensemble, les participants étaient satisfaits de l’organisation du sommet et des
séances, et reconnaissaient que cela les avait aidés à consolider leur compréhension
comment mieux exploiter le réseau GNDR en appui de leur travail.
« C’est pour moi un honneur que d’être ici et d’avoir la possibilité de rencontrer plus de 100
membres du réseau qui travaillent sur le même thème dans le monde entier ! »
Sani Ayouba, Président de JVE Niger
Le dépouillement du questionnaire fait apparaître que 99% des personnes interrogées en
savent plus sur le travail d’autres membres qu’avant le sommet, et que plus de 90% d’entre
elles ont une meilleure compréhension de la façon dont la structure de GNDR peut soutenir
leur travail. De même, plus de 90% des personnes interrogées en savent plus sur la RRC et
comment l’appliquer dans la
programmation de
l’organisation. Les
personnes interrogées
ressentaient également
qu’elles avaient de
meilleures compétences en
collaboration suite aux
séances du sommet : 91%
d’entre elles reconnaissent
avoir maintenant une
meilleure compréhension
des approches qu’il est
possible de suivre pour
collaborer efficacement
avec des parties prenantes
multiples, et 95% disent
qu’elles envisagent de
collaborer avec d’autres
membres après le sommet
Parmi les conclusions des participants après le sommet, on peut noter une meilleure
compréhension de l’importance de partenariats bien pensés et bien structurés, la prise de
conscience des possibilités pour renforcer les apports de la société civile dans le
développement de stratégies de RRC et une compréhension approfondie de la structure de
GNDR et du rôle de son conseil d’administration.
Interrogés sur les apprentissages intéressants du sommet, les participants ont donné un
large éventail de réponses, depuis de nouvelles approches du travail avec les communautés
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locales, jusqu’aux éléments indispensables pour des partenariats efficaces, et l’utilisation de
technologies pour le développement.
« L’exemple de planification d’activités aux Philippines m’a incité à réfléchir à un processus
similaire appliqué à la chaîne de valorisation de l’habitat. » (Commentaire écrit anonyme)
Beaucoup ont quitté Kuala Lumpur avec de nouvelles idées à appliquer directement au
travail de leur organisation. Les participants ont mentionné l’utilisation des leçons apprises
au somment dans des activités liées au renforcement de la collaboration, l’organisation de
forums multipartites et le plaidoyer pour un plus grand investissement dans le
développement de stratégies de RRC, pour ne citer que cela.
« J’organiserai pour mes collègues des séances de sensibilisation au développement de partenariats. »
(Commentaire écrit anonyme)
Pleins feux sur la séance de clôture Pendant la séance de clôture du sommet, quelques vidéos ont été projetées, notamment une vidéo récapitulative du sommet et un message de BMZ sur le rôle de la société civile et son importance dans le développement durable et la RRC, reconnaissant en GNDR un partenaire important et évoquant la collaboration entre parties prenantes multiples pour la RRC. Le directeur exécutif de GNDR, Jonathan Potter a parlé de la stratégie de GNDR et des progrès pour atteindre ses objectifs, reconnaissant le désir de nos membres d’avoir, entre autres, des réseaux nationaux et des formations de renforcement de capacités. La responsable du développement du réseau GNDR, Emma Kerr a fourni aux participants des statistiques, montrant le processus concurrentiel pour la sélection des participants et pour les séances dirigées par les membres. Les 100 participants présents dans la salle avaient été sélectionnés parmi 400 candidats et les 16 membres qui ont organisé des séances avaient été choisis parmi 100 candidats. Elle a souligné les progrès accomplis par GNDR pour assurer la participation en ligne et la disponibilité de toutes les séances, ainsi que l’équilibre d’âges, de sexes, de handicap et en répartition entre nouveaux et anciens membres, lors du sommet.
Des moments amusants et énergisants ont eu lieu tout au long du Sommet.
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Marche à suivre
Le sommet a permis aux membres de se connecter les uns aux autres, d’apprendre les uns
des autres, et de connaître la structure et le travail de GNDR : le programme du sommet
était articulé de manière à répondre aux objectifs mis en avant par la stratégie mondiale
2016-2020, afin d’informer les membres sur le travail collectif du réseau pour atteindre ces
objectifs.
Le réseau connaît en ce moment des changements structurels importants en matière
d’adhésion et de gouvernance, changements qui amélioreront son efficacité pour accomplir
sa vision : une société civile dynamique, active et collaborative qui soutient les populations et
leur communauté, en particulier les groupes pauvres et vulnérables, pour la préparation,
l’atténuation, la réponse et le relèvement en matière de catastrophe, ainsi que l’adaptation
aux aléas et au changement climatique.
Nous nous concentrerons maintenant sur systématiser le plaidoyer, la collaboration et
l’apprentissage, en particulier par le biais de la nouvelle plateforme communautaire, qui verra
l’impact du réseau se propager plus loin et plus profondément. Les membres ont un large
éventail de projets à commencer ou à poursuivre, notamment Vues du front2019,
l’institutionnalisation d’une GRC de base communautaire, IMPACT RRC de la société civile
en Amérique latine et aux Antilles, et Renforcement des capacités collaboratives pour la
résilience. Nous cherchons aussi à identifier de nouveaux projets dont nos membres
pourront faire partie et qui traiteront des thèmes émergents en matière de résilience.
GNDR organise, au mois d’août, une évaluation à mi-parcours de notre stratégie. Cette
évaluation, couplée aux commentaires des membres lors du sommet, nous aidera à fixer les
priorités et les flux de travail de l’année prochaine. Avec la poursuite de la croissance du
réseau et des occasions d’apprentissage, de plaidoyer en commun et d’actions communes,
nous espérons que le réseau, en tant que collectif, maintienne l’impulsion et l’énergie
élevées constatées au sommet pour que nous puissions réaliser ensemble nos objectifs
stratégiques.
« Dans l’UE, nous pensons que vous êtes extrêmement pertinents, parce que vous
représentez la population locale » (Carl-Henrik Hall, Délégation de l’UE en Malaisie)
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Programme
Jour 1 - 22 mai
9.00-10.30 Accueil et apprendre à se connaître (EN-ES-FR) La conférence s’ouvrira avec l’intervention du président du conseil d’administration de GNDR et de nos hôtes Mercy Malaysia et le gouvernement malaisien. Ces interventions seront suivies d’un jeu interactif qui donnera aux participants la possibilité de connaître le réseau et les uns les autres.
11.00-12.30 Apprendre ensemble : Exercice interactif mondial (EN-ES-FR) En lien avec l’ODD 17 Le réseau GNDR est constitué d’un millier d’individus dans le monde, ayant chacun des aperçus et des expériences uniques pouvant contribuer à rendre votre programmation plus efficace. Au cours de cette session interactive, les participants pourront faire état des difficultés qu’ils rencontrent dans leur travail et trouver des solutions et conseils dans l’échange d’idées venant d’un peu partout dans le monde, reproduisant notre nouvelle plateforme d’apprentissage en ligne. Pour aider les autres, les membres pourront partager les leçons qu’ils ont apprises, devenant ainsi des « contributeurs en or » et seront en compétition autour de leur table pour fournir à leurs pairs le meilleur conseil.
14.00-14.45 Modèle CBDRM et outils inclusifs (EN-ES) En lien avec les ODD 5, 10 et 11 Le modèle et la méthodologie de gestion inclusive des risques de catastrophe reposant sur des communautés résilientes concernent par exemple les groupes vulnérables, personnes en situation de handicap, personnes âgées, migrants, groupes discriminés sexuellement. Cette session étudiera un modèle participatif avec des indicateurs et des outils de gestion. Centré sur des approches inclusives de RRC, il réfléchira à l’importance d’une éducation formelle et informelle sur les propositions de RRC et le développement durable.
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Veiller à des pratiques de construction plus sûres : Une clé pour la réduction des risques de catastrophe (EN-FR) En lien avec les ODD 9 et 11 Cette session portera sur les expériences et les leçons tirées de la promotion de pratiques de construction plus sûres, avec un accent particulier sur le suivi pour garantir les résultats et impacts souhaités. Les éléments essentiels pour veiller à la construction plus sûre des bâtiments seront mis en évidence et commentés. Cette session essayera d’apporter des leçons provenant d’autres pays.
Forces et difficultés d’un réseau régional - Coopération Sud-Sud (FR-EN) En lien avec l’ODD 17 La gestion des réseaux révèle une complexité liée au statut et à la vision de chaque membre. il est donc important que les membres partagent leurs expériences dans un esprit de « collaboration » autour d’événements concernant des questions de réduction des catastrophes. Les membres communiquent sur leurs activités afin de compiler les meilleurs pratiques grâce à un suivi des données pour une reproduction future et la diffusion entre les membres.
14.45-15.30 Travailler dans des domaines non priorisés par les donateurs (ES-EN) En lien avec les ODD 5,10, 11 et 17 Le paradoxe de la proximité : En 2017, le Pérou a été touché par un phénomène climatique appelé le « niño costero », qui a laissé plus d’un million de personnes touchées et des pertes économiques de 3,1 millions de dollars américains. Ces chiffres prouvent les limites des politiques de RRC. Travailler sur cette situation d’urgence à Lima a signifié surmonter le paradoxe de la proximité : pour les travailleurs humanitaires, Lima aurait dû relever de la compétence des autorités et ils ne lui ont pas affecté de fonds. L’administration locale était certes présente, mais avec des ressources limitées. Le résultat a été qu’une partie de la population est restée sans protection. Nous avons mis en place « la chanchita » (collecte d’argent de diverses parties), qui est la somme des efforts des universités, organisations sociales et petits donateurs, pour être en mesure d’apporter un soutien humanitaire.
La puissance des filles ! Intégrer les filles dans la réduction des risques de catastrophes (EN-FR) En lien avec les ODD 5 et 11 Cette présentation exposera le concept de l’intégration des filles comme groupe particulier dans un cadre plus large de la réduction des risques de catastrophes. Nous commencerons en présentant la raison de cette intégration et en étudiant pourquoi les filles devraient être regardées différemment des femmes, des enfants ou des garçons. Cette vue d’ensemble fera allusion à la notion d’intersectionnalité du sexe et de l’âge, et au besoin de créer des pistes inclusives pour faire participer les groupes vulnérables. La présentation se poursuivra par la définition d’approches d’intégration ainsi que par la conception d’actions ou d’activités pour y parvenir. La présentation sert alors de présentation à une brève discussion sur les opportunités pour faciliter l’intégration des filles dans la réduction des risques.
Faire participer les agents de santé communautaires à la gestion des risques de catastrophe (étude de cas du district Dera Ismail Khan, PAKISTAN) (EN-ES) En lien avec les ODD 3 et 11 Avec le soutien financier du Fond des Nations Unies pour la sécurité humaine (UNTFHS), le ministère de la santé du district D.I.Khan et l’OMS visaient le renforcement des capacités des agents de santé communautaires (ASC) pour promouvoir la culture de RRC comme une approche proactive. Sous l’intitulé « Santé centrée sur la gestion des risques de catastrophe », une série d’activités a été menée pour renforcer les capacités des ASC. Travaillant étroitement avec l’autorité du district pour la gestion des catastrophes et le ministère de la santé, 40 maîtres formateurs fournissent maintenant des services de formation (sur la réduction des risques de catastrophe et la réponse d’urgence de base communautaire) non seulement aux membres de leur communauté et du département de la santé, mais aussi dans les districts voisins. La session tournera
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autour de l’approche suivie, les leçons apprises, en veillant à la durabilité et aux actions de suivi pour mobiliser des ressources futures afin de développer, au niveau local, des communautés résilientes aux catastrophes et centrées sur la santé.
15.50-16.30 Intégration de la parité homme-femme à GNDR : Ne négliger personne (EN-ES-FR) En lien avec les ODD 5 et 11 Farah Kabir est présidente du conseil d’administration de GNDR et directrice nationale d’ActionAid Bangladesh. Elle a remporté le prix national Nawab Ali Chowdhury (en 2012) pour sa contribution importante à l’autonomisation des femmes et elle possède une vaste expérience en gouvernance et égalité des sexes. Cette session décomposera comment les membres peuvent intégrer l’égalité des sexes dans toutes leurs structures de gouvernance de manière à veiller à ce que la voix des femmes soit entendue et qu’on parle d’elles et de leurs efforts de RRC.
Perspectives locales & expérience vécue : Résilience face aux crises prolongées dans la région arabe (AR-EN) En lien avec les ODD 11 et 16 Des femmes des programmes d’ActionAid dans la région arabe, y compris des réfugiées, présenteront leur point de vue sur les crises prolongées qu’elles vivent. Elles proposeront quelques principes de renforcement de la résilience face aux crises prolongées et demanderont à l’auditoire de réfléchir à ces principes quand il entendra les expériences vécues par ces femmes.
Adaptation au changement climatique et gestion des risques en Afrique (EN-ES) En lien avec l’ODD 13 Le changement climatique pose de graves menaces pour la poursuite de la croissance économique et de la réduction de la pauvreté, la qualité de la vie, et la stabilité politique dans le mode. Selon le GIEC, l’Afrique est le continent le plus exposé au changement climatique et à la variabilité du climat. La situation est aggravée par l’interaction de stress multiples survenant à divers échelons, amplifiée par la faible capacité d’adaptation. La session de présentation de l’adaptation au changement climatique et de la gestion des risques en Afrique et les différentes sessions de groupe lors de cette session aideront à présenter des analyses de situation, les recommandations et les leçons apprises à la pratique afin d’étudier les implications sur la gestion des risques de notre connaissance sur les risques changeants du climat.
16.30-17.00 Synthèse : Comment GNDR peut-il continuer à renforcer sa facilitation de l'apprentissage ? Introduction à la stratégie d’apprentissage (EN-ES-FR) Cette session donnera aux participants l’occasion de partager ce qu’ils ont appris au cours de la journée. Elle présentera aussi la stratégie d’apprentissage de GNDR.
Soirée Fêter la fin du jeûne Nuit culturelle à l'hôtel
Jour 2 - 23 mai
9.00-12.30 Visite sur site de structures gouvernementales de RRC & activités communautaires se trouvant à proximité du lieu de la conférence En lien avec les ODD 6, 7, 9, 11 et 17 Au cours de cette demi-journée de visite, nous en apprendrons davantage sur les politiques de gestion des risques de catastrophe et l’environnement en Malaisie : nous visiterons le centre de commandement de l’État de Selangor, une agence infra-nationale de l’État de Selangor, et apprendrons davantage sur l’initiative SMART Selangor, qui cherche à tirer parti de la technologie pour améliorer la qualité de vie de ses citoyens dans divers domaines.
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14.00-15.00 Réflexion sur les visites sur site (EN-ES-FR) Qu’avons-nous retenu de nos visites de ce matin ? Comment pouvons-nous changer notre travail à la lumière de ce que nous avons appris ? Quelle première étape pourrions-nous entreprendre à notre retour au bureau pour commencer à appliquer les leçons que nous avons observées ? Une discussion facilitée nous aidera à repérer les leçons et les actions en tant que réseau et en tant qu’individus.
15.00-16.10 Rencontrez vos représentants régionaux (EN-ES-FR) En lien avec l’ODD 17 Lors de ces sessions, qui sont réparties par région (Amériques, Asie et Pacifique, Afrique et Asie centrale et occidentale), les membres auront la chance de poser leurs questions aux personnes qui les représentent au conseil d’administration mondial et dans les groupes régionaux consultatifs. Les membres pourront découvrir un peu plus de l’arrière-plan de leurs représentants, ce qui les motive et leur vision pour GNDR dans les années à venir. Avez-vous une question brûlante sur votre région que vous aimeriez poser ? Pas sûr de qui est votre membre du conseil ou comment entrer en contact avec lui/elle ? Cette session est pour vous !
16.30-17.00 Synthèse : Compte-rendu de chaque région Suite à la session « Rencontrez vos représentants », les coordinateurs régionaux de développement et les membres du conseil d’administration feront pour tous un résumé des principaux points de discussion, soulevés dans leur salle.
Jour 3 - 24 mai
9.00-10.30 Leçons tirées et principes de la collaboration multipartite: une étude de cas sur les meilleures pratiques, présidée par la Partnership Brokers Association (EN-ES-FR) En lien avec l’ODD 17 Cette table ronde sera présidée par Michelle Halse de la Partnership Brokers Association, elle étudiera et analysera un partenariat réussi sur la RRC entrepris par l’Académie du leadership humanitaire, Unilever et un certain nombre d’autres partenaires venant de l’administration, des universités et de la société civile locales. Michelle nous aidera à étudier quels ont été les facteurs essentiels de réussite dans le partenariat et les difficultés rencontrées en chemin, ainsi qu’à explorer les motivations et perspectives des différents partenaires.
11.00-12.30 Cible E du Cadre de Sendai pour la Réduction des risques de catastrophe (SFDRR) : Concevoir une stratégie de collaboration de RRC (EN-ES-FR) En lien avec les ODD 11 et 17 La cible E du cadre de Sendai pour la RRC réclame une augmentation substantielle du nombre de pays ayant une stratégie nationale et locale de RRC. Ces stratégies ne renforceront la résilience des plus vulnérables que si elles reposent sur les priorités et capacités de ceux qui subissent le risque : les communautés locales. La société civile a un rôle à jouer dans le travail avec le gouvernement pour veiller à ce que ces stratégies de RRC soient bien informées et aient un impact. Cette session discutera des progrès mondiaux pour atteindre la cible E du Cadre de Sendai, partagera les difficultés, les points d’entrée et les conseils pour faire participer la société civile dans le processus de conception, et fournira l’occasion de nous mettre à la place du gouvernement et des OSC pour nous aider à réfléchir aux moyens de collaborer efficacement.
Formation : Courtage en partenariat, dirigé par la Partnership Brokers Association (EN-ES) En lien avec les ODD 11 et 17 C’est une session facilitée par Michelle Halse de la Partnership Brokers Association. Elle donnera aux membres une meilleure idée de ce qui est nécessaire pour négocier des partenariats fructueux. Michelle déroulera le cycle de partenariat et encouragera les membres à réfléchir aux exemples de difficultés et de bonnes pratiques de partenariat, ainsi qu’à ce qu’il faut pour s’associer affectivement dans
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un partenariat. Il y aura également du temps pour que les membres commencent à réfléchir à l’état d’esprit et aux compétences nécessaires à un partenariat.
14.00-15.30 Formation : Courtage en partenariat, dirigé par la Partnership Brokers Association (EN-FR) En lien avec les ODD 11 et 17 C’est une session facilitée par Michelle Halse de la Partnership Brokers Association. Elle donnera aux membres une meilleure idée de ce qui est nécessaire pour négocier des partenariats fructueux. Michelle déroulera le cycle de partenariat et encouragera les membres à réfléchir aux exemples de difficultés et de bonnes pratiques de partenariat, ainsi qu’à ce qu’il faut pour s’associer affectivement dans un partenariat. Il y aura également du temps pour que les membres commencent à réfléchir à l’état d’esprit et aux compétences nécessaires à un partenariat.
14.00-14.45 Libérer la puissance des associations locales pour influer sur les lois de RRC : utilisation des assemblées de quartier (EN-FR) En lien avec les ODD 11 et 17 Development Network of Indigenous Voluntary Associations (DENIVA) et un réseau ougandais d’organisations créé en 1988 par 21 ONG, il regroupe actuellement 700 ONG situées dans toutes les régions du pays. DENIVA utilise les assemblées de quartier comme approche pour offrir aux communautés autochtones une plateforme de réflexion, de prise de parole et d’action collective afin d’aborder les sujets locaux de préoccupation. Les interventions concernent les domaines thématiques de la réduction des risques de catastrophe, la gouvernance démocratique et les moyens de subsistance durables. Cette session comprendra une discussion sur comment les assemblées de quartier ont catalysé le plaidoyer pour la loi sur la RRC en Ouganda et les leçons apprises pour d’autres pays voulant reproduire des structures similaires.
Création de réseaux nationaux pour un GNDR plus fort (EN-ES) En lien avec les ODD 11 et 17 Cette session est conçue pour les membres du réseau GNDR, dans le but de renforcer leurs capacités sur les stratégies de création, d’entretien et de soutien de réseaux GNDR nationaux viables dans leurs pays respectifs. Cette session comprendra des présentations sur les réseaux nationaux, leur rôle et pourquoi il sont importants dans les pays des membres individuels, les stratégies pour organiser des réseaux nationaux fonctionnels et viables et des moyens pour soutenir ces réseaux.
14.45-15.30 Présentation des moteurs et motivations dans les partenariats multipartites (ES-EN) En lien avec les ODD 11 et 17 Pour parvenir à des partenariats multipartites efficaces, il est indispensable de comprendre ce qui motive les décisions des partenaires, ainsi que leurs motivations pour contracter une alliance. L’incapacité à comprendre notre partenaire nous amène à travailler isolément, réduisant l’efficacité de l’action et affectant négativement les communautés locales. Dans cette session, nous identifierons et analyserons les motivations et les contraintes pour contracter une alliance, plus particulièrement avec les entreprises privées, les universités et le gouvernement. Nous discuterons aussi de comment nos perceptions et nos préjugés peuvent affecter ces alliances et nous partagerons des expérience positives sur comment les surmonter.
Innovations dans les services d’information climatiques dans les Petits États insulaires en développement (EN-FR) En lien avec les ODD 13 et 11 La session donne des informations importantes et des partages de pratiques innovantes autour de la sensibilisation et la coproduction locales des services d’informations climatiques (SIC) dans les Petits États Insulaires en développement, à partir de l’expérience de SYAH Cabo Verde. Cette session sera centrée sur l’étude de cas particulière de Cabo Verde et montrera comment encourager l’interaction pour l’échange de connaissances sur le climat et la RRC, et sur la
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sensibilisation à la prévention, en mettant les communautés au centre.
15.50-16.30 Faire des bonnes pratiques vos stars de cinéma : utiliser efficacement les vidéos pour communiquer sur risque et le renforcement de la résilience (EN-ES-FR) En lien avec les ODD 9, 11 et 17 Ne serait-ce pas merveilleux de pouvoir prendre avec nous des foyers, des communautés et des organisations pour travailler avec eux lors de nos visites sur le terrain ? Ils pourraient ainsi en savoir plus sur les approches fructueuses appliquées par d’autres ayant des problèmes similaires dans des contextes similaires, et ils pourraient discuter alors de comment reproduire celles qui sont les plus adaptées à leur contexte. Et bien, nous pouvons le faire avec des vidéos ! Cette session tourne autour de comment le faire avec des vidéos existantes ou nouvelles, selon les lignes directrices mises au point pour le site Internet de Good Practices TV. Après la présentation des lignes directrices illustrées par des vidéos échantillon, les participants à la session partageront une activité interactive d’utilisation efficace de vidéos pour la promotion des bonnes pratiques.
Faire fonctionner les politiques à l’échelon local, prise de décision informés par les preuves (EN-ES) En lien avec les ODD 11, 4 et 8 Le pouvoir de formulation des politiques et de prise de décision est centralisé vers le haut de l’échelle hiérarchique, alors que les risques et les impacts sont principalement ressentis à l’autre bout de la ligne. Notre rôle d’organisation de la société civile consiste à interagir avec les deux extrémités du spectre, en apportant les preuves venues du front, en amplifiant la voix des communautés et en suscitant le dialogue. La session donnera une vue d’ensemble de ce à quoi ressemblent les politiques et leur formulation vues sous l’angle d’une communauté et comment les experts peuvent contribuer par leur expérience à ce processus. Nous savons tous ce qui doit être fait, nous devons seulement nous encourager mutuellement à le faire.
Mobilisation communautaire dans une communauté riveraine, Pakistan (EN) En lien avec les ODD 1 et 11 C’est l’histoire de Basti Rindan, un village reculé situé sur la rive droite de l’Indus. En 2005, il comptait 300 foyers. Suite aux inondations énormes de 2010, presque toutes les maisons s’étaient effondrées et l’érosion des rives s’est accélérée. La communauté n’avait nulle part pour reconstruire les maisons nécessaires. En 2013, GNDR lance Action sur le front et établit un partenariat avec l’OSC locale pakistanaise, Pattan Development Organisation, pour mobiliser les communautés riveraines à lancer une action locale. Alors que le fatalisme enchaîne la communauté, l’érosion continue à manger du terrain. En 2016, les deux tiers de la population avaient quitté le village. Mais c’est alors qu’un miracle se produit : un éperon s’est effondré, inondant une vaste zone, et cela a déclenché des protestations dans toute la communauté, à un moment où le gouvernement en place était en proie à un énorme stress. Dès lors, la société civile a commencé à travailler pour prévenir l’érosion.
16.30-17.00 Synthèse : Comment GNDR peut-il continuer et renforcer notre collaboration? Introduction à la nouvelle plate-forme communautaire (EN-ES-FR) En lien avec l’ODD 17 GNDR entre dans une nouvelle phase passionnante de collaboration. En 2018, le secrétariat va dérouler sa nouvelle plateforme communautaire en ligne, qui vous permettra de vous connecter avec d’autres membres, de tenir des discussions de groupe, partager des documents et faire participer d’autres à votre travail. Venez participer à cette session pour découvrir davantage sur tout ce que vous pourrez faire de passionnant sur la plateforme pour améliorer votre collaboration avec les autres membres !
Jour 4 - 25 mai
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9.00-10.30 Vues du Front : rôles dans l’initiative mondiale (EN-ES-FR) En lien avec les ODD 11, 5, 10 et 17 Vues du front 2019 associe les leçons apprises par les membres de GNDR dans la mise en œuvre des précédentes VdF et du programme Sur le front. Alors qu’un processus de suivi participatif axé sur les citoyens mesure les progrès de la mise en application du SFDRR et des cadres pour l’après 2015, les informations sur les risques locaux générées par nos programmes sont utilisées pour des plans d'action communautaires afin d’améliorer le bien-être et de renforcer la résilience. Au cours de la session, les participants feront une expérience d’enquête VdF. Une table ronde réunissant des champions de VdF et Sur le front discutera de leurs divers impacts. Les participants réfléchiront ensuite aux actions concertées et aux collaborations qu’ils peuvent apporter au déroulement de VdF 2019 dans les 50 pays prioritaires et du rapport de GNDR à la plateforme mondiale de Genève en 2019.
11.00-12.30 Comment rédiger une proposition gagnante (EN-ES-FR) En lien avec les ODD 11 et 17 Une proposition gagnante décrit le plan du projet de l’organisation exécutive, en donnant des informations détaillées sur l’intention pour la mise en œuvre, les moyens de le gérer et les résultats à en attendre. En outre, il est nécessaire d’avoir accès à la connaissance d’où trouver les informations les plus pertinentes et comment déchiffrer le paysage toujours changeant du développement.
Comment concevoir une campagne nationale de plaidoyer (EN) En lien avec les ODD 11 et 17 Cette session pratique sera axée sur la conception d’une campagne efficace de plaidoyer : après une courte session introductive sur les éléments et outils qui peuvent servir à concevoir une campagne fructueuse, nous travaillerons ensemble sur un scénario réel de conception d’une campagne reposant sur les résultats de Vues du front. Nous puiserons dans les expériences et l’expertise de chaque membre et les combinerons avec une bonne dose de créativité et d’amusement. À la fin de la session, vous aurez acquis de nouveaux aperçus sur le processus de conception d’une campagne de plaidoyer et vous aurez appris des autres participants quelques bonnes pratiques qui pourront être reproduites dans votre contexte.
Comment maximiser vos campagnes avec les médias sociaux (FR-EN) En lien avec les ODD 11 et 17 Les médias sociaux sont l’outil numéro un des organisations pour la promotion de leurs activités et pour augmenter leur notoriété. Cette session exposera les tendances les plus récentes dans l’organisation des campagnes, augmentera la compréhension des différents types de médias sociaux en fournissant des directives et des conseils sur comment les utiliser efficacement, mais, ce qui est plus important, sur comment élaborer une stratégie avec de faibles capacités.
Formation : Courtage en partenariat, dirigé par la Partnership Brokers Association (EN) En lien avec les ODD 11 et 17 C’est une session facilitée par Michelle Halse de la Partnership Brokers Association. Elle donnera aux membres une meilleure idée de ce qui est nécessaire pour négocier des partenariats fructueux. Michelle déroulera le cycle de partenariat et encouragera les membres à réfléchir aux exemples de difficultés et de bonnes pratiques de partenariat, ainsi qu’à ce qu’il faut pour s’associer affectivement dans un partenariat. Il y aura également du temps pour que les membres commencent à réfléchir à l’état d’esprit et aux compétences nécessaires à un partenariat.
12.30-13.00 Synthèse et clôture (EN-ES-FR) Après un temps de réflexion personnelle sur ce que nous avons accompli au cours de cette semaine, nous entendrons les représentants de GIZ, l’agence allemande de développement, ainsi que le directeur exécutif de GNDR nous parler de la direction du réseau et des rôles que nous pouvons tous jouer. Cette session sera