2
Pour renforcer la résilience communautaire Position du GNDR sur la réduction des risques de catastrophe dans le discours post-2015 85 000 idées Le Réseau mondial d’organisations de la société civile pour la réduction des catastrophes (GNDR) est le réseau international le plus vaste d’organisations qui se sont engagées à travailler ensemble pour améliorer, dans le monde entier, la vie des populations touchées par des catastrophes. Le GNDR a été lancé en 2007 à partir de la conviction que la société civile a, en travaillant en commun, un plus grand impact pour renforcer la résilience des personnes vulnérables. En réponse à la préoccupation fréquemment exprimée par les organisations de la société civile au sujet du Cadre d’Action de Hyogo 2005-20015, à savoir l’incapacité à traduire ses dispositions en actions concrètes et en changements « sur le front » - là où vivent et travaillent les communautés vulnérables - le GNDR se concentre sur le moyen de renforcer la résilience à l’échelon communautaire. Q u e s t - c e q u e l e G N D R Depuis lors, notre réseau s’est renforcé de plus en plus. L’augmentation constante du nombre de membres a étendu notre présence géographique et nous a acquis une reconnaissance et un soutien international. Réduire les risques de catastrophe doit commencer par la réalité du vécu des populations les plus touchées. Vues du front, le programme phare du RMRC, a établi un référentiel de fait, constitué, à ce jour, d’un recueil de près de 85 000 avis personnels portant sur les défis locaux les plus importants pour le renforcement de la résilience communautaire. www.gndr.org L e G N D R d a n s l e p a n o r a m a p o s t - 2 0 1 5 L e G N D R p r é v o i t d e s o u t e n i r a c t i v e m e n t s e s m e m b r e s , à l a f o i s e n v u e d e p r é p a r e r l a C o n f é r e n c e m o n d i a l e s u r l a r é d u c t i o n d e s r i s q u e s d e c a t a s t r o p h e ( C M R R C ) d e S e n d a i e t u n e f o i s l e c a d r e d e R R C p o s t - 2 0 1 5 a d o p t é . N o t r e t r a v a i l s e r a , p o u r l e s d e u x p r o c h a i n e s a n n é e s , a x é s u r t r o i s d o m a i n e s c e n t r a u x : p l a i d o y e r e t i n f l u e n c e , r a s s e m b l e r l e s v o i x s u r l e f r o n t e t s o u t e n i r l e s m e m b r e s d u G N D R . Ces trois axes de travail sont interdépendants. Par exemple, mobiliser le front, qui s’appuie sur notre programme précédent Vues du front, met l’accent sur le profilage local des risques. Ceci engendre une compréhension approfondie des réalités locales et des options pour renforcer la résilience afin de renforcer la capacité locale, étayer l’engagement national et fournir les données de référence et les principales priorités pour les nouveaux cadres. Le GNDR prévoit aussi de repérer les études de cas significatives puisés dans notre travail Action sur le front, à utiliser à des fins de plaidoyer. Cette recherche et ces informations sont vitales pour notre travail de plaidoyer et d’influence, quand elles sont utilisées comme catalyseur pour mobiliser notre réseau, pour parler d’une seule voix de la résilience communautaire et pour construire des coalitions et réseaux nationaux et régionaux. En prévision de la CMRRC, nous prévoyons de soutenir les membres pour qu’ils travaillent avec les gouvernements nationaux avant les Réunion ministérielles régionales du SIPC. Nous participerons aussi étroitement à la conférence préparatoire du SIPC, en tant que partenaire organisateur reconnu. Suite à la CMRRC, nous prévoyons d’organiser une Conférence mondiale du GNDR, en juin 2015, rassemblant un large éventail de membres du GNDR et d’autres parties prenantes, pour évaluer les nouveaux cadres, appliquer les données du Front et définir les prochaines étapes et actions-clés. Les informations à ce sujet seront disponibles sur www.gndr.org/post2015. N o u s f e r o n s n o t r e p o s s i b l e p o u r v e i l l e r à c e q u e l e s c o n n a i s s a n c e s a c q u i s e s g r â c e à n o s q u a t r e e n q u ê t e s V u e s d u f r o n t s e r v e n t à m e t t r e a u p o i n t l e c a d r e d e R R C p o s t - 2 0 1 5 . g l o b a l n e t w o r k d r

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Pour renforcer larésilience communautaire

Position duGNDR

sur la réduction des risques

de catastrophedans le discours

post-2015

85 000idées

Le Réseau mondial d’organisations de la société civile pour la réduction des catastrophes (GNDR) est le réseau international le plus vaste d’organisations qui se sont engagées à travailler ensemble pour améliorer, dans le monde entier, la vie des populations touchées par des catastrophes.

Le GNDR a été lancé en 2007 à partir de la conviction que la société civile a, en travaillant en commun, un plus grand impact pour renforcer la résilience des personnes vulnérables. En réponse à la préoccupation fréquemment exprimée par les organisations de la société civile au sujet du Cadre d’Action de Hyogo 2005-20015, à savoir l’incapacité à traduire ses dispositions en actions concrètes et en changements « sur le front » - là où vivent et travaillent les communautés vulnérables - le GNDR se concentre sur le moyen de renforcer la résilience à l’échelon communautaire.

Qu’est-ce que le GNDR

Depuis lors, notre réseau s’est renforcé de plus en plus. L’augmentation constante du nombre de membres a étendu notre présence géographique et nous a acquis une reconnaissance et un soutien international.

Réduire les risques de catastrophe doit commencer par la réalité du vécu des populations les plus touchées. Vues du front, le programme phare du RMRC, a établi un référentiel de fait, constitué, à ce jour, d’un recueil de près de 85 000 avis personnels portant sur les défis locaux les plus importants pour le renforcement de la résilience communautaire.

www.gndr.org

Le GNDR dans le panorama

post-2015

Le GNDR prévoit de soutenir activement ses membres, à la fois en vue de préparer la Conférence mondiale sur la réduction des risques de catastrophe (CMRRC) de Sendai et une fois le cadre de RRC post-2015 adopté.

Notre travail sera, pour les deux prochaines années, axé sur trois domaines centraux :

plaidoyer et influence, rassembler les voix sur le front et soutenir les membres du GNDR.

Ces trois axes de travail sont interdépendants. Par exemple, mobiliser le front, qui s’appuie sur notre

programme précédent Vues du front, met l’accent sur le profilage local des risques. Ceci engendre une

compréhension approfondie des réalités locales et des options pour renforcer la résilience afin de renforcer la capacité locale, étayer l’engagement national et fournir

les données de référence et les principales priorités pour les nouveaux cadres. Le GNDR prévoit aussi de repérer les études de cas significatives puisés dans notre travail

Action sur le front, à utiliser à des fins de plaidoyer. Cette recherche et ces informations sont vitales pour

notre travail de plaidoyer et d’influence, quand elles sont utilisées comme catalyseur pour mobiliser notre réseau,

pour parler d’une seule voix de la résilience communautaire et pour construire des coalitions et

réseaux nationaux et régionaux.

En prévision de la CMRRC, nous prévoyons de soutenir les membres pour qu’ils travaillent avec les gouvernements nationaux avant les Réunion ministérielles régionales du SIPC. Nous participerons aussi étroitement à la conférence préparatoire du SIPC, en tant que partenaire organisateur reconnu. Suite à la CMRRC, nous prévoyons d’organiser une Conférence mondiale du GNDR, en juin 2015, rassemblant un large éventail de membres du GNDR et d’autres parties prenantes, pour évaluer les nouveaux cadres, appliquer les données du Front et définir les prochaines étapes et actions-clés. Les informations à ce sujet seront disponibles sur www.gndr.org/post2015.

Nous ferons notre possible pour veiller à ce que les connaissances acquises

grâce à nos quatre enquêtes Vues du front servent à

mettre au point le cadre de RRC post-2015.

globalnetworkdr

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Réalité sur « le front »

Gouvernance faible et partenariats limitésLa gouvernance locale des risques est vitale si on veut accélérer les efforts de réduction des risques à l’échelon local. Des changements radicaux sont nécessaires pour que cela se réalise de façon systématique à l’échelle indispensable pour inverser la tendance à la hausse des pertes dues aux catastrophes. À l’heure actuelle, l’intérêt à l’échelon local pour améliorer l’inclusion et les partenariats, développer la capacité locale et permettre une plus grande transparence et une meilleure reddition des comptes est insuffisant. VdF2011

Des nuages mais peu d’eau –échec de la mise en œuvre

Les politiques définies à l’échelon national ne produisent pas de changements systémiques

généralisés dans les pratiques locales. Si des progrès sont peut-être constatés à l’échelon national, les

résultats ne sont pas manifestes dans les communautés locales. Les ressources locales sont limitées, ce qui est considéré comme l’une des principales contraintes en

matière de progrès. Sans l’adoption d’approches participatives, ces ressources ne peuvent être

débloquées. VdF2009

Seules les catastrophes de grande ampleur font la une des journauxEn 2014, 52 millions de personnes ont reçu une aide humanitaire internationale, mais le nombre de ceux qui n’en ont pas reçue est encore plus grand. Les pertes cumulées dues à des « catastrophes ordinaires » récurrentes et de petite échelle représentent la majorité des pertes localisées dues aux catastrophes. Ces catastrophes ne sont en général ni signalées ni assurées, elles n'attirent pas l'attention du gouvernement national ni ne débloquent d’aide financière extérieure. VdF2013

Plus vous êtes pauvre,pire cela devient

La pauvreté pousse les gens à vivre dans des zones à haut-risque où les possibilités de subsistance existent mais où elles manquent de protection

formelle et de sécurité. Jusqu’à 95% des personnes tuées dans les catastrophes vivent dans des pays en développement et ce sont les femmes, les enfants et les personnes âgées qui supportent les plus grandes

pertes dues aux catastrophes. Plus de 50% des personnes touchées par des « catastrophes

naturelles » vivent dans des pays fragiles et touchés par des conflits. Plus on est pauvre et plus on

connaît de pertes et moins on est capable de faire face à l’adversité. Pourtant, les stratégies de RRC

conçues à l’heure actuelle ne s’intéressent guère aux groupes sociaux les plus marginalisés, désavantagés

et exclus et les outils de suivi ne parviennent pas à fournir des informations ventilées selon les

indicateurs socio-économiques. VdF2013

Les pertes sont en augmentation,pas en diminution

En dépit d’une nette réduction en pertes humaines sur les 23 dernières années et des rapports nationaux

faisant état de progrès accrus en matière de mise ne œuvre des cinq actions prioritaires et des trois buts

stratégiques du Cadre d’Action de Hyogo, les catastrophes naturelles ont, au cours des 20 dernières années, touché 64% de la population mondiale et les

pertes économiques continuent de monter chaque année, dans toutes les régions. VdF2011/2013

Au cours des six dernières années, le GNDR a travaillé avec plus de 85 000 personnes issues des communautés locales pour parvenir à des

visions transversales émanant des communautés touchées, des autorités locales et des

organisations de la société civile, là où les catastrophes ont le plus d’impact. Cet ensemble

considérable de preuves émanant de notre programme Vues du front a fait apparaître 6

difficultés principales, considérées, par les parties prenantes, comme les plus vitales pour le

renforcement de la résilience communautaire.

VdF2009 GNDR (2009)Vues du front : Des nuagesmais peu d’eau…

VdF2011 GNDR (2011)Vues du front : Si nous nenous donnons pas la main…

VdF2013 GNDR (2013)Vues du front : Au-delà de2015

AF2014 GNDR (2014)Action sur le front

Appropriation communautaire insuffisante

En matière de renforcement de la résilience à l’échelon local, apporter des recommandations

précises et susceptibles d’être traduites en actes exige la collecte et l’analyse de données provenant des

consultations, de l’apprentissage et d’expériences à l’échelon local qu’il est difficile d’obtenir. Pour

comprendre les risques et leurs causes profondes, les communautés ont besoin d’être aidées, notamment

pour renforcer leur capacité à traiter ces causes à travers une réflexion régulière et en partenariat avec

d’autres. Ce soutien est insuffisant. AF2014

Mobiliser l’engagement politique en se concentrant sur les droits, les responsabilités et les comptes à rendre. • Définir des indicateurs, cibles, données de

référence et normes de réalisation appropriés, qui permettent de mesurer les progrès à tous les niveaux, y compris l’intégration dans les processus de suivi local

• Garantir des mécanismes transparents de suivi et de contrôle pour mesurer et examiner les progrès à tous les niveaux

• Lier de façon explicite la protection de la vie, des moyens de subsistance et des biens de la population aux dispositions légales nationales et internationales appropriées

4

2Reconnaître l’impact des catastrophes ordinaires sur la vie, les moyens de subsistance et les biens• Introduire, dans les lois, politiques et bases de

données des pertes nationales, un axe fort sur les « catastrophes ordinaires » de petite échelle de tout genre

• Adopter un cadre holistique de RRC qui reflète la nature multidimensionnelle des aléas

Pistes pour renforcer la résilience communautaire

dans tout cadre de RRC post-2015

Un cadre mondial de réduction des risques de catastrophe doit être adapté aux personnes et communautés les plus

touchées par les catastrophes et prendre en compte les difficultés rencontrées par les

personnes vulnérables. La recherchedu GNDR met en évidence les

recommandations clés pour y parvenir.

85 000 foyers à faible revenu ontaidé le GNDR à comprendre

comment ils gèrent les aléas de tout genre, dans un environnement

complexe, incertain et fragile, comme leur propre façon de repérer des pistes pour renforcer la résilience

communautaire.

5

Renforcer la « gouvernance locale »• Définir clairement les moyens permettant à tous les

groupes sociaux de la société de participer à la prise de décision, la planification et la mise en œuvre de la gestion des risques de catastrophe

• Promouvoir et renforcer la construction de partenariats et d’alliances entre parties prenantes multiples et entre les secteurs et les disciplines, en veillant à ce que les plateformes nationales établissent des liens avec l’infranational

• Promouvoir la collaboration entre la société civile locale, les organisations communautaires et l’administration locale

3

S’attaquer aux causes sous-jacentes de la vulnérabilité des gens aux catastrophes• Soutenir les processus efficaces de changement

social qui traitent les inégalités structurelles et les déséquilibres de pouvoir entre les groupes sociaux, économiques et démographiques

• Créer et promouvoir les liens entre les cadres de développement post-2015 basés sur la résilience, qui traitent des ODD, des OMD, du changement climatique, de la réduction de la pauvreté et de la transformation des conflits, de manière à parvenir à une cohérence politique

• Veiller à une pérennité intergénérationnelle, en promouvant des cadres de développement durable basés sur la résilience, qui facilitent des programmes intégrés et favorisent des politiques qui équilibrent les besoins humains et la gestion de l’environnement

1

Donner la priorité aux personnes les plus menacées, les plus pauvres et marginalisées• Concevoir des stratégies et interventions de

politiques de RRC qui reflètent les besoins des groupes sociaux les plus marginalisés et exclus

• Reconnaître, dans la gouvernance locale des risques, le rôle actif et les contributions de savoir des groupes menacés

• Ventiler les informations en matière de catastrophe selon le statut économique et social, afin d’obtenir une vision exacte de la vulnérabilité et des capacités locales

5