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L’histoire vraie d’une héroïne oubliée Élise Brun Éditions Glénat 39, rue du Gouverneur-Général-Éboué - 92130 ISSY-LES-MOULINEAUX Tél. : 01 41 46 11 28 / [email protected] BELGIQUE Stéphane Levens (Mme) Tél. : +32 479 749 598 [email protected] Vous pouvez télécharger les couvertures, les photos des auteurs, ainsi que le dossier de presse à l’adresse suivante : http://www.glenat.com N’oubliez pas de vous inscrire au pressroom afin d’avoir tous ces visuels en haute résolution. http://www.glenat.com/espacepro/presse/ C O N T A C T S P R E S S E Tome 2 : Les Justes mars 2017 Collection Tchô! L’aventure… 72 pages Format : 240 x 320 mm Cartonné Prix TTC : 14.95 euros Tome 3 : Varso-vie courant 2018 DOSSIER DE PRESSE Sortie le 4 janvier 2017 à paraître PRZYGODA... 9646952

Sortie le 4 janvier 2017 L’histoire vraie d’une héroïne ... · tente de s’en échapper est abattu sans sommation ; les seuls ayant l’autorisation ... plus que l’idée

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L’histoire vraie d’une héroïne oubliée

Élise BrunÉditions Glénat

39, rue du Gouverneur-Général-Éboué - 92130 ISSY-LES-MOULINEAUXTél. : 01 41 46 11 28 / [email protected]

BELGIQUEStéphane Levens (Mme)

Tél. : +32 479 749 [email protected]

Vous pouvez télécharger les couvertures, les photos des auteurs, ainsi que le dossier de presse à l’adresse suivante : http://www.glenat.comN’oubliez pas de vous inscrire au pressroom afin d’avoir tous ces visuels en haute résolution.http://www.glenat.com/espacepro/presse/

C o n t a C t s p r e s s e

tome 2 : Les Justes

mars 2017

Collection Tchô! L’aventure…

72 pagesFormat : 240 x 320 mm

Cartonnéprix ttC : 14.95 euros

tome 3 : Varso-vie

courant 2018

Dossier De presse

Sortie le 4 janvier 2017

à paraître

Przygoda...

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1940, l’armée nazie a envahi la Pologne. À Varsovie, les Juifs de la ville ont été parqués dans le ghetto : un quartier entier encerclé de murs et de barbelés. Quiconque tente de s’en échapper est abattu sans sommation ; les seuls ayant l’autorisation d’y entrer sont les membres du département d’aide sociale. parmi eux, irena vient tous les jours apporter vivres et soutien à ceux qui sont enfermés dans cet enfer, qui souffrent de maladies et de malnutrition. ici, tout le monde la connait, les enfants l’adorent. Car irena est un modèle de courage : elle qui n’hésite pas à tenir tête aux gardiens, à faire toujours plus que ce que permet l’occupant nazi. Le jour où, sur son lit de mort, une jeune mère lui confie la vie de son fils, irena se met en tête de sortir clandestinement les enfants du ghetto. pour que l’innocence soit épargnée de la barbarie, elle doit être prête à risquer sa vie.

Décédée en 2008, déclarée Juste parmi les nations en 1965, irena sendlerowa, résistante et militante polonaise, fut l’une des plus grandes héroïnes de la seconde Guerre Mondiale, sauvant près de 2 500 enfants juifs du ghetto de Varsovie. et pourtant, son nom est oublié des livres d’Histoire... C’est en lisant par hasard un article sur elle que Jean-David Morvan a eu le déclic : sa vie devait être racontée. avec séverine tréfouël et David evrard, ils retracent sur trois albums le combat humaniste de cette « mère des enfants de l’Holocauste. »

Cette trajectoire humaine est d’autant plus exceptionnelle qu’elle nous interroge sur notre façon de regarder le monde et les autres. Car irena témoigne du passé mais reste profondément contemporaine. Ce que son histoire exprime, ce sont les choix : est-ce qu’à un moment donné, on décide de s’ouvrir aux autres, ou est-ce qu’on se replie sur soi ?

porté par un dessin d’une grande sensibilité, irena réussit donc le tour de force de parler sans lourdeur d’un sujet fort, poignant et malgré tout profondément actuel... toucher, émouvoir, parler d’hier pour raconter aujourd’hui.

1/3 Le ghetto

En 2000, suite à leur travail de fin d’études, 5 lycéennes du Kansas font émerger un nom de l’oubli : irena sendlerowa, une femme exceptionnelle qui sauva 2 500 enfants juifs lors de la seconde Guerre mondiale.

Fille d’un médecin catholique, irena occupe un poste d’assistante sociale lorsque les troupes allemandes entrent dans Varsovie puis établissent le ghetto en 1940. avec l’aide de complices, elle obtient l’autorisation de se rendre dans le quartier – où les non-juifs n’ont normalement pas le droit de pénétrer – pour y introduire de la nourriture, des vêtements et des médicaments. Lors de la grande rafle de 1942, 5 000 Juifs du ghetto sont déportés chaque jour pour le camp d’extermination de treblinka. en l’espace de seulement 2 mois, le quartier passe de 400 000 à 30 000 habitants… irena n’a plus alors qu’une seule idée en tête : sauver les enfants. en les cachant dans des sacs ou des valises, en leur faisant emprunter les caves ou les égouts, elle parvient à les faire sortir pour ensuite les confier à des familles d’accueil ou à des institutions religieuses.

en 1943, cinq mois après la liquidation du ghetto, irena est arrêtée par la Gestapo. Malgré la torture, elle garde le silence et réussit à s’évader quelques heures avant son exécution. elle gardera à vie des séquelles des sévices qui lui sont infligées. puis, dans la clandestinité, elle continue de rendre visite aux enfants qu’elle a sauvés…Déclarée Juste parmi les nations en 1965, irena sendlerowa reste longtemps inconnue en pologne. Même si, depuis, les honneurs se sont multipliés, la vieille dame a toujours refusé qu’on la qualifie d’« héroïne ».

elle meurt en 2008, le jour même où était inaugurée, au cœur de Varsovie, une école à son nom.

Comment cette histoire est-elle venue à vous ?

Je connais Jean-David Morvan depuis 25 ans, nous étions ensemble à l’école de BD saint-Luc à Bruxelles. sans doute parce nos univers étaient très différents, nous n’avions encore jamais concrétisé de projet ensemble. Dernièrement, je l’ai contacté pour savoir s’il n’avait pas un scénario pour moi. Je lui ai dit que ça pouvait être très éloigné de mon style habituel, que je voulais tester d’autres choses. il m’a proposé irena. J’ai été servi...

Pourquoi et comment avez-vous décidé d’un tel traitement graphique ?

Dès le départ, l’idée de Jean-David pour cette histoire était, pour faire contrepoids au côté très dur du récit, d’avoir un dessin « léger ».Le but était d’insuffler de ce fait un peu de poésie dans l’horreur du ghetto. J’ai opté pour un dessin au crayon un peu ondulant, on trouvait que le résultat frêle et charbonneux allait bien avec le sujet.

Cet album s’inscrit-il dans la continuation de ce que vous avez pu faire jusqu’à présent ? Ou s’agit-il d’une rupture ?

Une réelle rupture, déjà parce que je ne m’étais encore jamais frotté à un long récit. et puis, bien, sûr par son sujet dramatique.

avant, mon dessin était clairement caricatural et les scénarios humoristiques, dans l’esprit de spirou où j’ai fait mes premières bandes dessinées.au fil des albums, j’ai parfois abordé des sujets plus sensibles comme le handicap dans schumi (scénario de Zidrou), mais toujours traité avec humour.

L’une des forces de votre dessin minimaliste est qu’il permet une identification immédiate des personnages. Comment avez-vous travaillé le character design ?

Je ne sais pas trop, je ne fais pas spécialement de recherches. C’est assez intuitif, le design des personnages me vient plutôt spontanément.

Cette approche graphique vous a-t-elle confronté à des problématiques particulières ? (risque de trop schématiser, de rendre « sympathique » des personnages haïssables…)

non, je ne me suis pas pris la tête avec ce genre de considération. Je ne pense pas que les personnages de nazis dans l’histoire aient l’air très sympathiques. par contre, par rapport à ma façon de faire plutôt classique, j’ai dû faire un gros effort sur les cadrages et les découpages dans le but de mieux servir le récit.

Comment vivez-vous le fait que vos planches soient exposées au Mémorial de la Shoah ?

Ça nous touche évidemment beaucoup, d’autant plus que l’idée de cette BD est venue en partie à Jean-David après avoir vu une de leurs dernières expositions intitulée «regards sur les ghettos».

irena senDLeroWa

Qui est Irena (1910 – 2008)

identité : irena sendlerowa ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

surnom : La mère des enfants de l’Holocauste ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

nationalité : polonaise ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

religion : Catholique ... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

« J’ai la mauvaise conscience de celle qui a le sentiment d’avoir fait trop peu.

J’aurais pu faire beaucoup plus.» interview David EvrardDessinateur

tome 1:pages 4-5

Comment avez-vous découvert le personnage d’Irena Sendlerowa ?

eh bien, d’une manière assez particulière. Mon mentor et éditeur Jean-Claude Camano, avec qui on avait réalisé nomad et HK, avait posté sur son profil Facebook un lien la concernant. Je ne connaissais pas cette femme, mais j’ai été immédiatement fasciné. J’ai senti qu’il y avait quelque chose d’important à raconter.

Quel a été votre parti-pris pour raconter sa vie ?

Celui d’être à sa hauteur. C’est à dire de ne pas prendre le sujet à la légère, en s’appuyant sur beaucoup de documentation sur la situation de la pologne à cette époque, et du ghetto de Varsovie bien sûr. Mais en vérité, quelques mois auparavant, j’avais vu une exposition qui m’a marqué à vie, sur les ghettos pendant la guerre, au Mémorial de la shoah à paris. Beaucoup de documents et surtout des photos au cachet très particulier, prises par des allemands (notamment Hugo Jaeger) dans les ghettos qu’ils avaient eux-mêmes créés. Je cherchais donc à raconter quelque chose sur le sujet, irena est tout de suite entrée en concordance avec cette envie. elle donnait l’angle que je n’avais pas encore trouvé.

Malgré l’héroïsme dont elle a fait preuve, comment expliquez-vous que son nom soit encore aujourd’hui si méconnu ?

irena est très connue en pologne, même si ça n’a pas été le cas pendant longtemps. Car dans la pologne communiste, il n’était pas non plus très bien vu d’avoir aidé des Juifs. Cette partie sera traitée dans le tome 3. il est vrai que ce qu’elle a réalisé méritait le prix nobel de la paix, mais elle a tout de même obtenu la plus belle des récompenses : elle est devenue une Juste. elle n’est en effet pas encore connue par le grand public, mais l’est par les gens aptes à reconnaitre les mérites de ses actions. C’est finalement le principal.

Irena renvoie à des valeurs humaines essen-tielles et s’inscrit dans une démarche de devoir de mémoire. Voyez-vous la BD comme un vecteur de transmission ?

il me semble, oui. nous essayons en premier lieu de raconter des récits passionnants, émouvants. et si, en ayant fini la lecture de l’album, des gens veulent en apprendre plus, creuser plus, ce sera la cerise sur le gâteau. J’ai envie de partager ce que j’aime et, vraiment, je suis tombé amoureux d’irena. Cette femme m’a touché au plus profond. Mais comment le contraire serait-il possible ?

à qui pensez-vous que cette bande dessinée s’adresse ?

À tout le monde, ce que l’on appelle le « tout public » dans le monde de la BD. C’est une histoire très dure, car on ne cache pas la vérité, mais on l’a racontée de manière aussi à ce que des enfants puissent la comprendre. Cette BD parle du monde comme il est. Je pense pour ma part que cacher la réalité de la vie aux enfants n’est pas leur rendre service. il faut simplement trouver le ton pour le leur dire. C’est ce qu’on a cherché.

interview Jean-David Morvan

Bien qu’il témoigne de l’une des pages les plus noires de notre histoire, pourquoi ce récit reste-t-il d’actualité ?

parce que des gens comme elle rendent le monde plus acceptable. elle donne un exemple pour ceux qui vivent en ce moment dans un monde qui n’a pas beaucoup plus de pitié qu’à cette époque.

Vous êtes associé à Séverine Tréfouël au scéna-rio. Comment travaillez-vous ensemble ?

Cela dépend des projets. ici, séverine a résumé tous les livres et documents qu’on a lus sur irena, et il y en avait pas mal. nous avons parlé de la structure ensemble avant que je ne me lance pour trouver la forme définitive. Mais le plus important, c’est que nous avons beaucoup échangé sur les différences de témoignages entre les livres de documentation et la nécessité de créer de la fiction pour essayer de mieux rendre compte du réel. notre méthode est assez organique, selon les besoins du projet et du moment.

Le dessin de David, doux et minimaliste, semble au premier abord trancher avec le propos, mais apparait après la lecture comme une évidence. Qu’est-ce qui a motivé cette collaboration ?

pour moi, ça a été dès le départ une évidence. Je ne peux pas vraiment vous dire pourquoi j’ai tout de suite eu envie de ce rendu graphique, mais je ne pensais pas pouvoir le raconter autrement. et je trouvais que le duo David evrard (mon pote depuis l’école de BD saint-Luc) / Walter pezzali avait le talent pour concrétiser cette vision. L’idée est sûrement, en y réfléchissant, de créer un contraste fort entre le dessin et l’histoire, afin que ce récit ne puisse exister qu’en bande dessinée.

scénariste

Jean-David Morvan est l’un des scénaristes

de BD les plus prolifiques de sa génération.

son plus grand succès est sans conteste la

série sillage, commencée en 1998 avec Buchet

au dessin et qui compte aujourd’hui 19 tomes

et de nombreux spin offs. il est également

l’auteur des séries troll, HK, al togo, reality

show et Je suis morte. en 2009, il remporte

un silver award au prix international du

manga pour l’album Zaya. Chez Glénat, il

donne suite à l’une de ses séries phares

avec nomad 2.0, puis scénarise : sherlock

Fox (dessin de Du Yu), spyGames (dessin

de Jung-Gi Kim) ainsi que Jaurès et ravage

(dessin de rey Macutay).

il réside à reims.

Séverine Tréfouël, née en 1981, a longtemps

côtoyé le monde de la BD où elle a travaillé en

tant que libraire, puis conceptrice de cadres

en 3D, avant de se consacrer pleinement au

scénario. avec Jean-David Morvan, elle coécrit

Magnum photos, Youth United et ocelot.

elle réside à reims.

Biographies des auteurs

David Evrard (aussi connu sous le pseudo

e411) est né à Cologne en allemagne en

1971. pour les éditions averbode, il crée la

BD jeunesse Max et Bouzouki avec Falzar

au scénario. parallèlement à des BD de

communication pour différents groupes

(Hp, accor, Laroche-posay…), il participe

activement à l’animation du journal spirou

avec « Les Couvertures que vous ne deviez

pas voir ». il signe ensuite Maître Corbaque

avec Zidrou au scénario. en 2009, les éditions

Vents d’ouest éditent sa BD edwin et les twins

(scénario de Falzar), qui reçoit en octobre

2009 le Grand prix des Lecteurs du Journal

de Mickey.

il réside en Belgique.

De janvier à novembre 2017, une grande exposition sur la représentation de la shoah dans la bande dessinée sera présentée au Mémorial de la shoah à paris.

parmi les 120 pièces exposées figureront en exclusivité des planches d’irena,ainsi que les œuvres de : sylvain Vallée (il était une fois en France), Fabien Bedouel (Kersten, médecin d’Himmler), espé (L’Île des Justes), paul Gillon (L’ordre de Cicéron), François Boucq, Wolinski, Vuillemin ou Yslaire.

par ailleurs, dimanche 5 mars 2017 à 14h30, les auteurs interviendront lors d’une conférence : « Varsovie – archives du ghetto, insurrection, action des Justes dans la BD », animée par Jean-Yves potel, politologue et journaliste spécialiste de la pologne.

Mémorial de la Shoah17, rue Geoffroy-l’asnier, paris 4, tél. : 01 42 77 44 72

ouverture tous les jours sauf le samedi,de 10h à 18h et le jeudi jusqu’à 22h entrée libre

Métro saint-paul ou Hôtel-de-Ville

www.memorialdelashoah.org

Exposition au Mémorial de la Shoah