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Souad CHERFOUH Eptissam FAKHREDDINE Guillaume MOLINIER

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Souad CHERFOUHEptissam FAKHREDDINE

Guillaume MOLINIER

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USA: « glorieux mendiant planétaire » (E.Todd)

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Plan

I) Rappels préliminaires sur la balance des paiements

II) Nature et causes des déséquilibres mondiaux

III) Dans quelle mesure ces déséquilibres sont-ils soutenables ?

IV) Comment résorber les déséquilibres de la balance des paiements ?

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Définitions préliminaires

Balance des paiements (BP): enregistre l’ensemble des échanges de biens, de services et de capitaux entre une économie nationale et l’extérieur au cours d’une période de référence.

Position extérieure nette (PEN) = différence entre créances et dettes. Mesure donc le niveau d’endettement d’un pays.

Balance du compte courant (ou compte courant): différence entre les exportations et les importations de B&S.

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Un instrument comptable

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Le modèle Mundell Fleming

Extension du modèle ISLM à l’économie ouverte ISLMBP

Equilibre sur le marché des B&S, de la monnaie mais aussi de la BP

BP: représente ensemble des couples (i; Y) qui assure l’équilibre extérieur

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O

r

Y

BP

LM

IS

r1

Y1

Equilibre simultané sur le marché des B&S, de Equilibre simultané sur le marché des B&S, de La monnaie et de l’éxterieurLa monnaie et de l’éxterieur

a

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Un instrument de mesure de l’équilibre extérieur

Un instrument révélateur de l’équilibre Investissement /Epargne:

Equilibre du marché des biens et services en économie ouverte:

Y+M = C + I + G + X

(X – M) = (Y – T – C) + (T – G) – I

Epargne privée Epargne publique

Solde des transactions courantes = épargne – investissement

Si X>M, S>I donc le pays est en capacité de financement ( = besoin de financement)

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Nature et causes des déséquilibres mondiaux.

1) De la fin du système de Bretton Woods jusqu’à nos jours

2) Le déficit américain.

3) Les excédents d’épargne mondiaux.

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De la fin du système de Bretton Woods jusqu’à nos jours.

 Accords de Bretton Woods (1944). Un large circuit de déséquilibres. Les Etats-Unis jouent un rôle central, l’Europe et

le Japon constituent une périphérie

 

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De la fin du système de Bretton Woods jusqu’à nos jours.

1973 Fin des accords de Bretton Woods

Régime de changes flottants mobilité des capitaux.

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De la fin du système de Bretton Woods jusqu’à nos jours.

Evolution qualitative des déséquilibres mondiaux : Les pays d’Amérique Latine s’endettent, les Etats-Unis également.

L’Europe « disparait » des déséquilibres, bien que les pays soient hétérogènes.

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Evolution quantitative des déséquilibres mondiaux : La distribution s’écarte de la loi

normale

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Quelques tendances : l’investissement et l’épargne américaine

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Quelques tendances : l’investissement et l’épargne américaine

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Quelques tendances : Le déficit américain

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Quelques tendances : Le déficit américain

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Quelques tendances : L’épargne mondiale

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De la fin du système de Bretton Woods jusqu’à nos jours.

Le paradoxe de Lucas.

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Le déficit américain.

La politique monétaire et budgétaire :Entre 2000 et 2004, le taux d’intérêt directeur de la

FED passe de 6,5% à 1% Baisse des taux longs, baisse de la prime de risque,

déconnexion entre l’économie productive et la politique monétaire (Greespan, 2006)

En 2004, la FED relève progressivement son taux directeur.

La BCE tarde à suivre ce chemin différentiel de taux.

Politique monétaire souple + bulle immobilière + rendements des titres effets richesses positifs les américains épargnent peu, consomment beaucoup. 

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Le déficit américain.

Les taux d’intérêt faibles sont accompagnés d’une politique budgétaire expansionniste 

Entre 2000 et 2004, apparition du déficit de l’Etat fédéral « Déficits jumeaux ».

Roubini & Sester s’accordent sur « l’incohérence des politiques publiques». 

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Le déficit américain.

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Le déficit américain.

Le commerce extérieur :La balance commerciale américaine se détériore.La production de biens est services n’augmente

pas assez en comparaison avec la demande Les importations dépassent les exportations La balance des paiements se dégrade (emprunts sur les marchés financiers internationaux).a

Causes : effets richesses, monnaie.Autre théorie : Les Etats-Unis auraient une plus

forte croissance que le reste du Monde, en particulier le G7.

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Le déficit américain.

Ben Bernanke (président de la FED) souligne des causes extérieures aux Etats-Unis.

Pour comprendre les déséquilibres mondiaux, il faut analyser les causes de l’excédent d’épargne d’autres pays.

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Les excédents d’épargne mondiaux.

2 profils de pays : Les pays exportateurs de pétrole et les pays émergents.

Le Moyen Orient, la Russie, le Nigeria… profitent de la hausse des prix du pétrole et présentent d’importants excédents de balance des paiements. Ils épargnent ces gains.

Les pays exportateurs de pétrole représentent 6,5% du PIB mondial, mais totalisent 10,5% de l’épargne mondiale

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Les excédents d’épargne mondiaux.

Les pays émergents :Plusieurs pays d’Asie ont connu une crise

financière en 1997, ils sont depuis plus averses aux risques. Les politiques économiques favorisent les excès de balance de paiements la Chine épargne 40% de son revenu, le budget de l’Etat est excédentaire, et la dévaluation volontaire de sa monnaie (interventions régulières de la banque centrale sur le marché monétaire) favorise sa balance commerciale.

L’Europe s’efface peu à peu des déséquilibres mondiaux.

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Les excédents d’épargne mondiaux

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Les excédents d’épargne mondiaux.

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Les excédents d’épargne mondiaux.

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Les excédents d’épargne mondiaux.

Cet excès d’épargne se place dans des titres américains.

Les pays émergents et les pays exportateurs de pétrole financent aujourd’hui deux tiers du déficit américain.

Les Banques Centrales de ces pays achètent de grandes quantités de bons du trésor américain. Constitution d’un « war chest ».

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Les excédents d’épargne mondiaux.

D’après Bernanke, cette situation est contre productive, et aboutit à une pénurie d’actifs financiers

La théorie classique de la croissance suggère un mouvement inverse des capitaux.

Comment expliquer le paradoxe soulevé par Lucas ?Les Etats-Unis n’ont jamais connu de crise de

balance de paiements. Ils ont un système financier considéré comme robuste.

Les gains de productivités américains sont supérieurs à la plupart des pays développés.

Qualité institutionnelle et capital humain.

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Les excédents d’épargne mondiaux.

Les Etats-Unis peuvent alors être considérés comme un intermédiaire financier international qui opère des transformations.

L’absorption des exportations des pays émergents se fait au prix d’un déficit croissant, « soutenu » par l’achat de titres américains par ces mêmes pays émergents, pour « sécuriser » cette boucle financière.

D’après Bernanke, les américains sont alors considérés comme des consommateurs en dernier ressort.

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Le nouveau Bretton Woods

• Un régime qui régit les relations économiques et financières internationales depuis bientôt dix ans (M.P Dooley, D. Folkerts-Landau et P. Garber)

• Un système déstabilisant :• « Gouvernance polycentrique » avec parfaite

mobilité des capitaux• Système sans force endogène contraire à la théorie

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La cohérence du système

• Nouvelle cohérence du SMI qui permettrait de supporter durablement les déséquilibres actuels

• Une bipolarisation des rôles conciliant les intérêts individuels et moteur de croissance mondiale

• Soutenabilité grâce à un circuit alimenté par: • la stimulation de la demande externe américaine• l’ absorption des exportations des pays émergents• Endettement financé par titres libellés en dollars

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Un Bretton Woods inversé et instable

• Obstfeld et Rogoff (2000,2004), Roubini et Setser (2004):• « Énigme obligataire » menacé par la durabilité du

système• « Prophétie d’un débouclage brutal et douloureux »

• B.Bernanke: soutenable si un groupe peut augmenter ses excédents tant que d’autre les diminuent…

… mais remise en cause par la théorie du cycle de vie

• Risque de rompre ce cercle vertueux

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Une crise de confiance

• SMI vulnérable à des déplacements de capitaux brutaux liés aux anticipations

• M. Aglietta: niveau d’endettement insoutenable pour assurer les rendements actuelles perte potentielle de capital

• Réappréciation du risque changement de position

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Crise de change comme force de rappel

Mécanisme:

Ouverture du compte du capitalLibéralisation du marché financierAfflux de capitauxReflux de capitauxAssainissement de la BP

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Crise de change comme force de rappel

• Crise de change ou crise des pays émergents

cas de l’Amérique latine: la crise « tequila » en 1994

cas asiatique: la crise de 1997

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« When a flow becomes a flood » (The Economist)

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Les désequilibres des BP et la crise des subprimes

Une des causes de la crise abondance de liquidités

internationales

Or, ce facteur de liquidités est sous-tendu par les déséquilibres des BP.

Donc, indirectement, on peut considérer que les déséquilibres mondiaux sont en partie à l’origine de la crise, ou du moins l’ont favorisée.

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La crise des subprimes: l’hégémonie du dollar remise en

cause

• Gonflement de l’endettement effet de levier dans les comportements spéculatifs via les rendements des investisseurs

• Éclatement de la bulle immobilière avec ajustement à la baisse du prix des actifs

• Dépréciation du dollar récession

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Ajustement automatique en changes flottants

On part d’une situation de déficit de BP: en changes flottants, l’ajustement est automatique et passe par un mécanisme de prix.

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O

r

Y

BP

LM

IS1Y1

On part d’une situation de déficit de BP (point a)On part d’une situation de déficit de BP (point a)

IS2

Y2

r

1

r

2

b

a

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Ajustement automatique en changes flottants

Donc théoriquement, le taux de change agit comme un stabilisateur économique.

Pourquoi alors en pratique, BP rarement à l’équilibre ?

la balance courante s'ajuste seulement graduellement aux modifications du taux de change:

Courbe en JLa condition de Marshall Lerner

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La courbe en JA→B : Détérioration

Effet prix de la dépreciation

B →C: Amélioration

Empiriquement: de 6m à 1 an

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Théorème des élastisticités critiques (Marshall, Lerner, Robinson)

Une dépréciation réelle (appréciation réelle) du taux de change améliore (détériore) la balance commerciale d'unpays si la somme des valeurs absolues des élasticités-prix de son offre d'exportation et de sa demande d'importation est supérieure à un.

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Ajustement par les quantitésAgir sur l’offre ou la demande en utilisant les

réserves de change:

Les autorités monétaires peuvent intervenir sur le marché des changes pour faire contrepartie à ce déséquilibre.

Si D>O, vont offrir des devises, et inversement.

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Ajustement de la BP

Pour éviter un ajustement trop coûteux il peut être souhaitable, lorsque le déficit courant devient trop élevé, d’utiliser certains leviers de la politique économique plutôt que de laisser l’ajustement se faire spontanément.

Rôle politique monétaire Recours à des politiques budgétaires

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La politique monétaireTaux de change et parité des taux d’intérêts

Lien entre politique monétaire et taux de change

Impact sur la croissance: Si nécessité de défendre sa monnaie, des taux d’intérêts élevés pénalisent l’ investissement et donc la croissance.

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La politique budgétaire

ISLMBP: en changes flottants, est jugée inefficace:

D améliore solde BP appréciation de la monnaie nationale perte de compétitivité

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Plus concrètement, ce qui peut-être fait…

Du côté des USA:

Réduire le déficit budgétaire Supprimer les facteurs de distorsion dans le code

des impôts américain: déductibilité des intérêts hypothécaires constitue une forte incitation à l’emprunt.

Mais se fait au dépens de la consommation, principale source de demande au sein de l’économie Américaine.

Du côté des pays excédentaires contribuer au développement de leur propre économie.

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« Consultations multilatérales »= Plan de coordination politiques économiques

en collaboration avec le FMI.Pékin: relance de la demande intérieure et

assouplissement graduel de son taux de change.

Arabie saoudite: augmentation substantielle de ses investissements en matière d'infrastructures et de projets sociaux.

Etats-Unis: mesures pour équilibrer leur budget, relancer l'épargne et encourager l'efficacité énergétique. Renforcer la compétitivité des marchés financiers.

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