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Revue du rhumatisme 79 (2012) 496–498 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com Éditorial Spondylarthrites non radiographiques : concept théorique ou entité concrète ? info article Mots clés : Spondylarthrite Critères Diagnostic Imagerie Traitement Anti-TNF La spondylarthrite ankylosante (SA) représente le chef de file d’un groupe d’affections partageant des caractéristiques communes ou voisines et englobées dans le concept de spon- dylarthropathies ou spondylarthrites [1]. Ces affections ont en commun la fréquence de l’atteinte axiale caractéristique, avec le syndrome pelvi-rachidien clinique d’une part, et les manifesta- tions radiologiques, d’autre part. Ces dernières prennent en compte essentiellement l’atteinte sacro-iliaque [2,3], emblématique et élé- ment obligatoire pour les critères de classification de New York modifiés [4]. Cependant, ce critère radiographique (sacro-iliite de stade II bilatérale, ou stade III ou IV unilatérale) met du temps à apparaître, voire n’apparaît jamais, ce qui contribue au retard de diagnostic, classiquement de plusieurs années, entre les premiers symptômes et le diagnostic, dans un schéma d’évolution dans le temps d’histoire naturelle de la maladie, faisant envisager un stade pré-radiographique, puis un stade radiographique [5]. Ce retard diagnostique a fait émerger la nécessité de nou- veaux critères de classification prenant en compte les formes sans atteintes radiographiques, qui de longue date posent un problème de diagnostic et de classification au rhumatologue [6]. De nouveaux systèmes de critères ont ainsi été proposés pour les spondylarthrites à manifestations axiales prédomi- nantes [7], et pour les spondylarthrites périphériques [8]. Ceux-ci prennent en compte la mise en évidence d’une atteinte inflammatoire des sacro-iliaques en IRM, pouvant se substi- tuer à l’atteinte radiographique, permettant donc d’envisager, par l’intermédiaire de critères de classification, des formes de spondylarthrites axiales pré-radiographiques (précoces) ou non radiographiques. Le concept de stade pré-radiographique suppose que tous les patients (ou une grande majorité d’entre eux) vont passer, avec un délai plus ou moins long, au stade radiographique. Or, cela n’est DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.jbspin.2012.06.009. Ne pas utiliser, pour citation, la référence franc ¸ aise de cet article, mais la réfé- rence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus. d’une part, pas démontré formellement : le travail de Bennett, éva- luant le devenir de patients satisfaisant aux critères de l’ESSG avec atteinte inflammatoire des sacro-iliaques en IRM, rapporte une évo- lution vers une sacro-iliite radiographique à huit ans dans 30 % des cas [9]. Ce même groupe a montré que les nouveaux critères ASAS avaient une valeur limitée de prédiction de progression radiogra- phique des sacro-iliaques [10]. De même, les auteurs allemands ont montré que seulement 11,6 % des formes non radiographiques de spondylarthrite axiale issus de la cohorte GESPIC progressaient vers une atteinte sacro-iliaque radiographique en deux ans [11]. Un taux initial élevé de CRP était dans cette étude un facteur pré- dictif de progression radiographique des sacro-iliaques dans les spondylarthrites non radiographiques, avec un odds ratio de 3,65. D’autre part, si l’on élargit au concept des spondylarthrites (précé- demment dénommées spondylarthropathies), on voit que l’on peut aboutir à un classement en spondylarthrite en s’affranchissant du critère d’imagerie dans certains cas, en utilisant les critères d’Amor ou les critères de l’ESSG [4]. Ainsi, est-il préférable d’employer la terminologie de spondylarthrite non radiographique (plutôt que pré-radiographique). Ce cadre a cependant ses limites, d’une part, parce que la défi- nition d’une sacro-iliite en IRM [12] n’est pas définitive, et la proposition faite par le groupe d’experts de l’ASAS est une base de travail qui demande à être validée et affinée, avec en particulier des éléments de quantification et de score des signaux inflamma- toires ; d’autre part, parce que certains éléments cliniques peuvent être d’interprétation difficile (talalgie, lombalgie de rythme mixte, présence d’un psoriasis ou antécédent familial de psoriasis, compte tenu de la fréquence de cette dermatose dans la population géné- rale), en particulier si la discussion est brouillée par la présence d’un groupe HLA-B27 (qui n’est pas un élément pathologique) trop vite demandé... Il faut enfin tenir compte de la possibilité de faux positifs d’imagerie IRM des articulations sacro-iliaques : Weber et al. [13] ont étudié 187 sujets (77 spondylarthrites ankylosantes, 59 sujets sains, 26 lombalgies non spécifiques et 25 rachialgies inflammatoires) ; la lecture des IRM des sacro-iliaques par cinq experts internationaux a objectivé une image d’œdème pouvant faire classer en sacro-iliite et retenue par au moins deux des cinq experts chez 22 % des sujets sains, et 27 % des patients avec lombal- gies non spécifiques. Ces formes non radiographiques sont donc particulièrement intéressantes, en particulier dans le suivi des patients avec symp- tômes récents, permettant de préciser l’histoire naturelle de la maladie, sur le plan clinique et sur le plan de l’imagerie. Dans ce contexte, les travaux qui s’appuieront sur les données des cohortes prospectives, telles que la cohorte DESIR [14] devraient être parti- culièrement informatifs. 1169-8330/$ – see front matter © 2012 Société Franc ¸ aise de Rhumatologie. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. http://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2012.06.012

Spondylarthrites non radiographiques : concept théorique ou entité concrète ?

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La spondylarthrite ankylosante (SA) représente le chef dele d’un groupe d’affections partageant des caractéristiquesommunes ou voisines et englobées dans le concept de spon-ylarthropathies ou spondylarthrites [1]. Ces affections ont enommun la fréquence de l’atteinte axiale caractéristique, avec leyndrome pelvi-rachidien clinique d’une part, et les manifesta-ions radiologiques, d’autre part. Ces dernières prennent en comptessentiellement l’atteinte sacro-iliaque [2,3], emblématique et élé-ent obligatoire pour les critères de classification de New Yorkodifiés [4]. Cependant, ce critère radiographique (sacro-iliite de

tade II bilatérale, ou stade III ou IV unilatérale) met du temps àpparaître, voire n’apparaît jamais, ce qui contribue au retard deiagnostic, classiquement de plusieurs années, entre les premiersymptômes et le diagnostic, dans un schéma d’évolution dans leemps d’histoire naturelle de la maladie, faisant envisager un staderé-radiographique, puis un stade radiographique [5].

Ce retard diagnostique a fait émerger la nécessité de nou-eaux critères de classification prenant en compte les formes sanstteintes radiographiques, qui de longue date posent un problèmee diagnostic et de classification au rhumatologue [6].

De nouveaux systèmes de critères ont ainsi été proposésour les spondylarthrites à manifestations axiales prédomi-antes [7], et pour les spondylarthrites périphériques [8].eux-ci prennent en compte la mise en évidence d’une atteinte

nflammatoire des sacro-iliaques en IRM, pouvant se substi-uer à l’atteinte radiographique, permettant donc d’envisager,ar l’intermédiaire de critères de classification, des formes depondylarthrites axiales pré-radiographiques (précoces) ou nonadiographiques.

Le concept de stade pré-radiographique suppose que tous lesatients (ou une grande majorité d’entre eux) vont passer, avec unélai plus ou moins long, au stade radiographique. Or, cela n’est

DOI de l’article original : http://dx.doi.org/10.1016/j.jbspin.2012.06.009.� Ne pas utiliser, pour citation, la référence francaise de cet article, mais la réfé-ence anglaise de Joint Bone Spine avec le DOI ci-dessus.

169-8330/$ – see front matter © 2012 Société Francaise de Rhumatologie. Publié par Elsttp://dx.doi.org/10.1016/j.rhum.2012.06.012

d’une part, pas démontré formellement : le travail de Bennett, éva-luant le devenir de patients satisfaisant aux critères de l’ESSG avecatteinte inflammatoire des sacro-iliaques en IRM, rapporte une évo-lution vers une sacro-iliite radiographique à huit ans dans 30 % descas [9]. Ce même groupe a montré que les nouveaux critères ASASavaient une valeur limitée de prédiction de progression radiogra-phique des sacro-iliaques [10]. De même, les auteurs allemandsont montré que seulement 11,6 % des formes non radiographiquesde spondylarthrite axiale issus de la cohorte GESPIC progressaientvers une atteinte sacro-iliaque radiographique en deux ans [11].Un taux initial élevé de CRP était dans cette étude un facteur pré-dictif de progression radiographique des sacro-iliaques dans lesspondylarthrites non radiographiques, avec un odds ratio de 3,65.D’autre part, si l’on élargit au concept des spondylarthrites (précé-demment dénommées spondylarthropathies), on voit que l’on peutaboutir à un classement en spondylarthrite en s’affranchissant ducritère d’imagerie dans certains cas, en utilisant les critères d’Amorou les critères de l’ESSG [4]. Ainsi, est-il préférable d’employer laterminologie de spondylarthrite non radiographique (plutôt quepré-radiographique).

Ce cadre a cependant ses limites, d’une part, parce que la défi-nition d’une sacro-iliite en IRM [12] n’est pas définitive, et laproposition faite par le groupe d’experts de l’ASAS est une basede travail qui demande à être validée et affinée, avec en particulierdes éléments de quantification et de score des signaux inflamma-toires ; d’autre part, parce que certains éléments cliniques peuventêtre d’interprétation difficile (talalgie, lombalgie de rythme mixte,présence d’un psoriasis ou antécédent familial de psoriasis, comptetenu de la fréquence de cette dermatose dans la population géné-rale), en particulier si la discussion est brouillée par la présenced’un groupe HLA-B27 (qui n’est pas un élément pathologique) tropvite demandé. . . Il faut enfin tenir compte de la possibilité de fauxpositifs d’imagerie IRM des articulations sacro-iliaques : Weberet al. [13] ont étudié 187 sujets (77 spondylarthrites ankylosantes,59 sujets sains, 26 lombalgies non spécifiques et 25 rachialgiesinflammatoires) ; la lecture des IRM des sacro-iliaques par cinqexperts internationaux a objectivé une image d’œdème pouvantfaire classer en sacro-iliite et retenue par au moins deux des cinqexperts chez 22 % des sujets sains, et 27 % des patients avec lombal-gies non spécifiques.

Ces formes non radiographiques sont donc particulièrementintéressantes, en particulier dans le suivi des patients avec symp-tômes récents, permettant de préciser l’histoire naturelle de la

maladie, sur le plan clinique et sur le plan de l’imagerie. Dans cecontexte, les travaux qui s’appuieront sur les données des cohortesprospectives, telles que la cohorte DESIR [14] devraient être parti-culièrement informatifs.

evier Masson SAS. Tous droits réservés.

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Tableau 1Études de la littérature évaluant l’effet de différents agents anti-TNF dans des formes non radiographiques de spondylarthrites.

Auteur (réfs) Traitement Nb de patients Durée symptômes Durée évaluation % de réponse ASAS 40 % de rémission partielle

Haibel et al. [17] Adalimumab 2224a 7,5 ans 12 sema/52 sem 54/45 23/18Placebo 12,5/54,2 0/37,5

Barkham et al. [18] Infliximab 20 15 mois 16 sem 61 55,6Placebo 20 17,6 12,5

Song et al. [19] Étanercept 40b 2,8 ans 48 sem 70 50Salazopyrine 36b 31 19

Sieper et al. [20] Adalimumab 91 10 ans 12 sem 36c/49 16,5Placebo 94 15c/6 5,3

Nb : nombre ; sem : semaines ; réfs : références.a Double insu versus placebo durant 12 semaines, puis passage du placebo à adalimumab de S12 à S52.b Cinquante pour cent de formes non radiographiques.c Sous-groupe avec durée des symptômes inférieure à cinq ans.

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D’ores et déjà, cette entité est prise en compte dans cer-aines études. Ainsi, les auteurs berlinois [15] ont individualisée sous-groupe de patients (116 patients avec spondylarthritexiale non radiographique et 153 spondylarthrites ankylosantes)ors d’une étude comparant les dosages de CRP standard et deRP ultra-sensible. Dans le sous-groupe non radiographique, la CRPltra-sensible était corrélée au niveau de douleur liée aux enthé-ites.Rudwaleit et al. [16], reprenant les données de la cohorteESPIC, comparent, dans une étude transversale, 226 patients avecpondylarthrite non radiographique évoluant depuis moins de cinqns et 236 patients avec SA évoluant depuis moins de dix ans. Leseux groupes ne diffèrent pas en terme de fréquence de HLA-B27,achialgies inflammatoires, arthrites, enthésites et uvéites, et onte même niveau d’activité de la maladie (BASDAI). L’ensemble sug-ère que ces deux entités (spondylarthrite non radiographique etA) font partie de la même maladie. La présence d’une sacro-iliiteadiographique est associée au sexe masculin et des taux élevés deRP.

Les spondylarthrites non radiographiques : un enjeu thérapeu-ique.

Le concept de formes non radiographiques débutantes ouvre laorte à l’espoir d’un effet structural par un traitement actif pré-oce. Les anti-TNF ont fait l’objet d’études ciblées et contrôlées sure type de population de patients (Tableau 1). Les résultats de cestudes révèlent, même si le nombre de patients inclus est faible, unonne efficacité des anti-TNF dans ces formes non radiographiques,n particulier dans les formes récentes, avec des pourcentages deatients atteignant une réponse ASAS 40 entre 50 et 70 %, (contre2 à 17 % dans les groupes placebo), ce qui est supérieur pourertains aux résultats des études contrôlées pivot de ces diffé-ents agents anti-TNF dans des cas de spondylarthrites définiesadiographiquement, ce qui pourrait argumenter en faveur d’uneventuelle « fenêtre d’opportunité » à l’instar de ce qui est connuans d’autres maladies rhumatologiques inflammatoires, telle laolyarthrite rhumatoïde. Il reste cependant à démontrer que cettefficacité clinique se confirme au-delà de un an, et surtout qu’elle’accompagne d’un effet structural, avec moindre apparition deésions radiographiques dans le suivi ultérieur. Si tel était le cas,ela authentifierait alors la réalité clinique du concept de spondy-arthrite « pré » radiographique.

éclaration d’intérêts

DW : Abbott, Amgen, BMS, MSD, Pfizer, Roche, Chugai, Sanofi-ventis. Membre du groupe ASAS. MB : Abbott, BMS, MSD, Pfizer,oche-Chugai, UCB, membre du groupe ASAS.

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17] Haibel H, Rudwaleit M, Listing J, et al. Efficacy of adalimumab in the treat-ment of axial spondylarthritis without radiographically defined sacroiliitis:results of a twelve-week randomized, double-blind, placebo-controlled trialfollowed by an open-label extension up to week fifty-two. Arthritis Rheum2008;58:1981–91.

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18] Barkham N, Keen HI, Coates LC, et al. Clinical and imaging efficacy of infliximabin HLA-B27-Positive patients with magnetic resonance imaging-determinedearly sacroiliitis. Arthritis Rheum 2009;60:946–54.

19] Song IH, Hermann K, Haibel H, et al. Effects of etanercept versus sulfasalazinein early axial spondyloarthritis on active inflammatory lesions as detected bywhole-body MRI (ESTHER): a 48-week randomised controlled trial. Ann RheumDis 2011;70:590–6.

20] Sieper J, van der Heijde D, Dougados M, et al. Efficay and safety of adalimumabin patients with non-radiographic axial spondyloarthritis-results from a phase3 study. Arthritis Rheum 2011;63:2486A.

Daniel Wendling a,∗

Clément Prati a

Pascal Claudepierre b

Xavier Guillot a

Maxime Breban c,d

a EA 4266, service de rhumatologie, université deFranche-Comté, CHU de Besancon, boulevard

Fleming, 25030 Besancon, France

me 79 (2012) 496–498

b Service de rhumatologie, laboratoire d’investigationclinique (LIC) EA4393, université Paris Est Créteil,

hôpital Henri-Mondor, AP–HP, Créteil, Francec Service de rhumatologie, université de

Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, CHUd’Ambroise-Paré, AP–HP, Boulogne-Billancourt,

Franced Inserm U1016, CNRS UMR8104, université

Paris-Descartes, institut Cochin, France

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

(D. Wendling)

Accepté le 25 juin 2012

Disponible sur Internet le 9 aout 2012