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BIEN SÛR LE MAGAZINE GRATUIT DU MIEUX-ÊTRE sante N°10 - BIENSÛR sante > HYGIÈNE AH, C'EST DU PROPRE ! > LES JEUNES ET LE WEB SUR [ET DANS] LA TOILE A DÉTACHER CALENDRIER VACCINAL 2008 / 2009 Rentree vaccination, sans hésitation !

SÛR sante BIEN BIENSÛR sante · 2009. 12. 16. · Terre Neuve Enfants, parents : petite séance de remise à niveau. - Sanofi Pasteur MSD - Au Capital de 60 000 000 - RCS Lyon -

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  • BIENSÛRLE MAGAZINE GRATUIT DU MIEUX-ÊTRE santeN°10 - B

    IENS

    ÛR sante

    > HYGIÈNEAH, C'EST DU PROPRE !

    > LES JEUNES ET LE WEBSUR [ET DANS] LA TOILE

    A D É TA C H E R C A L E N D R I E R VA C C I N A L 2 0 0 8 / 2 0 0 9

    Rentree

    vaccination, sans hésitation !

  • AOÛT / SEPTEMBRE 2008 - BIENSÛRsanté - 3

    CHEMIN

    EXPRESS4

    LONGUEVUE8

    • HYGIÈNE : LE PROPRE DE L’HOMME ? Les Français sont-ils aussi cracraqu’on nous le répète ? Tout le monde en rang, revue de détail.

    • DANSE AVEC LES POUX Prise de tête, et pas seulement grammaticale.

    EPOQUE12

    • La santé vue par le bon côté de la lorgnette.

    • LE ZAPPING DE L’ACTUALITÉ SANTÉ. A picorer sans modération.

    DOSSIER20Pas d’hésitation : vaccination !Il faut un agenda de ministre (de la santé) pour s’y retrouver dans toutesces vaccinations ? Pas de panique, BIEN SÛR Santé est là...Retour vers le futur Depuis la première vaccination contre la variole en 1798, que de progrèsréalisés, que de vies préservées ! Cahier spécial et calendrier vaccinal détachable Quatre pages détachables avec le derniercalendrier vaccinal pour ne rien oublier.Nouveaux virus, nouveaux vaccins ? On ne connaît que 1% des virus existants : de beaux jours pour les vaccins.Vaccination tous azimuts 137 vaccins font aujourd’hui l’objet d’essais thérapeutiques.C’est la lutte contre le cancer qui tient la corde.

    EMOI,ETMOI40

    SOCIÉTÉ34• LES D’JEUNES ET INTERNET La toile est leur élément

    naturel, mais ils peuvent quand même parfois s’y perdre.

    FAITESVOSJEUX

    LASANTEDANSL’ASSIETTE44

    48

    BIENSÛR santé©Magazine gratuit mis à disposition du public dans lescabinets médicaux et les lieux de santé. www.biensur-sante.com

    REDACTION :Directeur de la Rédaction : Jacques [email protected]édacteurs : Catherine Baranton, Cécile Silvario, Daniel Delta, Caroline Edavid, Catherine [email protected] : Bertrand RossignolPhotos : CorbisPUBLICITE :Directeurs associés :Albane Sauvage : 06.60.97.12.98 - [email protected] Philippe Morel : 06.83.03.26.27 - [email protected] de la publicité :Laurence Lansac : 01.47.56.93.13 - [email protected] Chef de publicité :Flora Morel : 01.47.37.95.46 - 06.89.51.63.32 [email protected] & Médias Régie92 - 98, boulevard Victor Hugo 92110 CLICHYDIFFUSION :Mélanie Duval : [email protected] FranceIMPRESSION : G. Canale & C. S.p.a. (Turin)BIENSUR Santé est édité par IDS PublishingSARL au capital de 20 000 € 33 avenue du Maréchal Joffre 60500 CHANTILLYTel : 03.44.62.65.65. Fax : 03.44.58.14.04ISSN : 1964-4663Dépôt légal : 3ème trimestre 2008Directeur de la publication : Frédéric FaurennesCopyright 2008 IDS Publishing. Tous droits réservés.Toute reproduction de ce magazine, même partielle estformellement interdite, sauf accord particulier.

    www.ids-france.fr

    www.biensur-sante.com

    • COMMENT ÇA VA À L’ÉCOLE? 2 500 médecins scolairespour 12 millions d’élèves qui ont intérêt à bien se porter...

    • LA RENTRÉE POUR TOUT LE MONDEEnfants, parents : petite séance de remise à niveau.

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    2008

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    DEMANDEZ CONSEIL À VOTRE MÉDECIN

    * Il existe d’autres situations dans lesquelles une vaccination de rappel peut être proposée.

    Vaccination de rappeldiphtérie, tétanos, poliomyélite, coqueluche

    • GRILLES DE SUDOKUA faire sur place ou, plus tard, chez soi !

  • EXPRESS

    4 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

    nouveaux produits laitiers peuventoffrir fibres, calcium et vitamines...tout en donnant l'occasion de sefrotter au potiron ou à la carotte.Concept innovant né de rechercheseffectuées à Nancy-Université, leyaourt aux légumes a fait sensationlors du dernier Salon européen del'innovation à Paris et lance un appelaux distributeurs. Nous, on cherchedes enfants testeurs pour vérifierque l’idée est vraiment bonne ! ◗

    Des légumes dans un pot de yaourt ?Les banals fraises, framboises etabricots risquent bien d’être reléguésau dernier rang des has been : les

    On se croirait revenu à la glorieuseépoque de la prohibition : livraisons anonymes, filatures, arrestations: des milliers d'Américains adeptes du lait nonpasteurisé sont prêts à tout pours’en procurer. Ce lait est pourtantillégal dans plusieurs Etats américains où les autoritéssanitaires assurent qu'il est impropre à la consommation.En Californie, il est légal de vendre du lait cru mais illégal de le transporter dans un autre Etat. Les contrevenants risquent jusqu'à un an de prison et100.000 dollars d'amende. Qui l’eût cru ? ◗

    Un verre, c’est bon ?

    « Le bonheur ne guérit pas, mais il peut empêcher de tombermalade ». L’auteur de ce sage aphorisme n’est pas le dalaï-lama mais Ruut Veenhoven, de l'Université Erasme deRotterdam, dans une étude qui vient tout juste de paraître. En prenant comme référence une trentaine de travaux menésdans différents pays sur des périodes allant de 1 à 60 ans, ce professeur néerlandais affirme que pour vivre vieux, êtreheureux est aussi efficace que d'arrêter de fumer. Le bonheur,précise-t-il, est susceptible d'augmenter la durée de vie de 7,5 ans à 10 ans. Raison de plus pour éviter de réduire sonbonheur en cendres ! ◗

    Le scanner connaît la musiqueLes qualités acoustiques exceptionnelles et inégaléesdepuis trois siècles des violonsdu luthier italien AntonioStradivari résideraient dans ladensité de leur bois. Ce n’estpas un musicologue qui l’affirme, mais le Dr. BerendStoel de la faculté de médecinede Leiden aux Pays Bas. Le médecin, mélomane de circonstance, a en effet faitpasser un scanner à plusieursStradivarius fabriqués avant1737. Des patients souffrantd’emphysème ont ainsi eu lasurprise de subir, en mêmetemps que ces précieux instruments, une tomodensitométrie, habituellement pratiquéepour évaluer la densité destissus pulmonaires, moinssouvent pour analyser celledu bois.

    Les yaourts se mettent au vert

    Pour vivre vieux,Vivons heureux

    Lait cru, Qui l’eût dit ?

    Le célébrissime slogan « Un verre ça va,trois verres bonjour les dégâts » risquede prendre un sacré coup de vieux. Si l’on en croit les conclusions d’une recherche rendue publique cet été parl’Institut National Américain sur le Vieillissement, le resvératrol (antioxydantabondant dans le vin rouge) confirmeraitses effets bénéfiques. La sympathiquemolécule, trouvée notamment dans les

    raisins et les mûres, imite certains effetsde la réduction de calories, moyen leplus efficace découvert à ce jour pourminimiser les effets de l'âge et prolongerla vie chez les mammifères. Petit détail, leseffets du resvératrol n’ont été observésque chez la souris... pas chez l’homme.Allez, attendons un peu avant de changerle « un verre ça va » en « un verre c’estbon »... ◗

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  • EXPRESS

    6 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

    Un rein bien soutenu

    Petits Princescherchent Saint-ExCréée en 1987, l’associationPetits Princes réalise lesrêves des enfants gravementmalades. Parce qu’il y a toujours plus de rêves àréaliser et d’enfants à soutenir, l’engagement desbénévoles aux côtés decette belle association estvital. Petits Princes nous faitsavoir qu’elle commence àen manquer cruellement.Alors, si vous souhaitezmettre vos compétences auservice d’une cause utile,contactez le 01.43.35.49.00.Ce n’est pas le n° de St-Exmais directement celui duPetit Prince.

    Près de 3 millions de Français detous âges ont les reins malades etne le savent pas. Comme les annéesprécédentes, la FNAIR organise (du 4 au 12 octobre 2008) la Semaine Nationale du Rein avecpour objectif d'informer et sensibiliser le plus largement possible. Des opérations d’animation et dedépistage se dérouleront partout en France. Une adresse pour biensoutenir les reins et préserver lesvôtres, le www.fnair.asso.fr ◗

    l’ingestion d’écailles ou de poussières depeintures contenant du plomb) figuredepuis 1999 parmi la liste des maladiesà déclaration obligatoire. Quelque 500 cas de saturnisme infantile sont encore déclarés chaque année en France.Un peu lourd, non ? ◗

    Nid douilletNi plombDepuis le 11 août, un diagnostic plombest exigé pour tout nouveau contrat delocation concernant une habitation dontle permis de construire a été délivré avantle 1er janvier 1949. Mise en évidence à lafin des années 1980, l’intoxication desenfants par le plomb (essentiellement par

  • 8 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

    LONGUEVUE

    Mais pourquoi donc une armée descientifiques cherche-t-elle à analy-ser l’ADN du cœur de Frédéric Cho-pin, conservé dans de l’alcool, bien àl’abri dans la crypte d’une église deVarsovie ? Jusqu'à présent, il était admis que le gé-nial pianiste polonais, né en 1810, étaitmort d'une tuberculose à Paris en1849. Mais, des scientifiques polonaisde renom ont récemment avancé lathèse selon laquelle Chopin serait mortde la mucoviscidose, une maladie gé-nétique qui touche gravement les pou-mons. Ils ont voulu le prouver grâce àune analyse ADN de son cœur. Seloneux, tous les maux dont a souffert Fré-déric Chopin au long de sa vie mon-trent qu'il était atteint de cette maladie. "Depuis sa plus tendre enfance, il étaitfaible, enclin aux infections des pou-mons, à la toux", affirme notamment le

    p r o f e s s e u rCichy, spécia-liste polonaisde la muco-viscidose quir e m a r q u equ’à l'âgeadulte, Frédé-ric est toujoursresté très mai-gre, autre symp-tôme de lamaladie. Et il estmort avant d'être par-venu à la quarantainecomme la plupart des patients. Nouvel indice ou signe d’emportementexcessif, le médecin souligne encoreque Chopin n'a pas eu d'enfant connu,malgré une relation longue et passion-née avec l'écrivain George Sand, ce quisuggère selon lui qu'il pourrait avoir été

    atteint des t é r i l i t é ,un autretrait de lamucovis-cidose.Le cœurde Frédé-ric Chopin

    ne livrerasans doute

    jamais le secretde sa mort pré-

    maturée, le minis-tère polonais de la

    Culture ayant refusé l’ana-lyse ADN demandée par les méde-

    cins. La science n’y aurait sans doutepas gagné grand-chose. L’histoire nonplus : le cœur de Chopin appartientpour toujours à George Sand. ◗

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    Mucoviscidose,Les Virades de l’espoirPour leur 24ème édition, les Virades de l’Espoir pourvaincre la mucoviscidose prévoient l’organisation dequelque 480 manifestations dans toute la France,sous le signe de la solidarité. Une journée d’actionexceptionnelle, le 28 septembre, à l’occasion de la-quelle chacun peut apporter un don personnel etdes dons recueillis auprès de son entourage. 2 mil-lions : c’est le nombre de Français « porteurs sains »du gène de la mucoviscidose. 6 000 : c’est le nombrede malades de la mucoviscidose. www.virades.orget 01.40.78.91.91 : c’est le site internet et le n° detéléphone pour participer ou faire un don. ◗

  • LONGUEVUE

    Crises sanitairesÇa craint !

    La troisième vague de l’enquête del’Observatoire des risques sani-taires, conduite par Opinion Way, VaeSolis Corporate et l’Institut Pasteur,montre que dans le domaine des crisessanitaires, la confiance de nos compa-triotes est toute relative.92% des Français estiment en l’occur-rence que le nombre de crises va proba-blement augmenter, alors que 74%pensent qu’il sera possible de les juguler.C’est le secteur alimentaire qui, si l’onose dire, nourrit le plus de craintes. 23%des personnes interrogées pensent de-voir arrêter d'acheter totalement un pro-duit - toutes marques confondues -lorsqu'un risque de contamination bio-logique ou chimique pèse sur lui. 41%continueront pourtant à acheter ce typede produit, mais en faisant davantage at-tention, par exemple au numéro de lotet à la date de péremption. Corollaire logique à cettetendance, l'attente d'in-formation augmente sen-siblement. Dans ledomaine de la santé, onfrôle même l’unanimitépuisque 96% des Fran-

    çais disent préférer tout savoir desrisques qui pèsent sur eux (soit 3 pointsde plus qu'en 2006). Sans révolutionner le Landerneau sani-taire, les résultats de cette enquête mon-trent clairement cependant que l’on nepeut plus se contenter d’explicationsvagues et de rassurantes déclarations.Les scientifiques jouent d’ailleurs désor-mais un rôle essentiel dans la gestiondes crises et, bien sûr, davantage encoredans leur prévention. De leur crédibi-lité dépend largement le comportementdu public - en tant que citoyen commeen tant que consommateur. L’heuren’est plus au « dormez en paix, bonnesgens ». Tout incident technique, mêmemineur, dans une centrale nucléaire estdésormais l’amorce d’une crise d’opi-nion. Toute menace de maladie épidé-mique émergente est le ferment d’une

    remise en cause de l’en-semble du système desanté. On comprend pour-quoi les Pouvoirs publicsmettent tant de soin à se(et nous) préparer à l’ex-plosion de la grippeaviaire. ◗

    10 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

    Paul Mc CartneyMoins de steak,plus de planètePaul McCartney est en quelquesorte un Lord éco-responsable. Ilappelle les Britanniques à adop-ter les « lundis végétariens » afinde réduire les émissions de gazcarbonique. Sir Paul affirme quecette coutume vient d'Australieoù les consommateurs sontconscients de l'impact environne-mental de l'élevage qui génèreplus de CO2 par calorie produiteque l’agriculture. Ah, Yesterday...c’était le bon temps. ◗

  • Des collègues de bureau qu’on aimerait tant ne passentir, des transports - Ô combien - en commun quinous attaquent les narines, des remugles, des re-lents, des pestilences... bref, des odeurs gâcheuses de vie,c’est hélas notre lot quotidien. Les Français ne sont-ils pas réputés être les championstoutes catégories du cra-cra ? A vue de nez, mais aussiselon des études moins pifométriques, ce n’est plus tout àfait la réalité, même si le chemin qui mène à l’hygiène n’estpas encore parfumé à la rose.

    Verres à dents contreverres à piedD’accord, le constat ne s’im-pose pas forcément commeune évidence, mais l’hygiènesalvatrice gagne chaque jourdu terrain sur l’hexagonepouilleux. Plus souvent pourdes motivations sociales quesanitaires, mais il ne faut pasnon plus jouer les difficiles !Les odeurs corporelles de-

    viennent, au fil branché du temps moderne, des fragrancestaboues et le témoignage de sociabilité le plus basique dupremier citoyen venu est aujourd’hui de les combattre avecles armes les plus performantes, quel qu’en soit le coût. L’an dernier, les foyers français dans leur totalité ontacheté au moins une fois des produits pour se laver. Cettebelle unanimité se fendille pourtant dès lors que l’on en-

    visage leur fréquence d’utilisation. Un chiffre ? Vous l’au-rez voulu ! 90% de nos compatriotes ne se lavent pas lesmains avant de passer à table et, chez ceux qui respectentl’étape lavabo, 25% n’utilisent jamais le savon. Si l’usage du verre à pied pendant le repas ne pose pas desouci, celui du verre à dents est beaucoup moins systé-matique. Alors que les autorités sanitaires et les indus-triels de l’hygiène bucco-dentaire rivalisent deprogrammes pédagogiques et de publicités préventives,les progrès dans le domaine ne sont pas fulgurants. 1,7brosse par tête utilisée en 2007 contre 1,3 en 2000. A cettevitesse, les experts de BIEN SÛR Santé ont calculé qu’il

    faudra attendre l’an de grâce2050 pour parvenir au rythmerecommandé de 4 brosses an-nuelles. Cela laisse de la margeaux caries, sauf si la grande modedes dents émaillées au blanc étince-lant continue sa percée : la principalechance de l’hygiène paraît désormaisrelever du marketing de la beauté...

    Oreilles propres, écrans plats« Ah, qu’on est bien quand on est dans sonbain » de statistiques. Plongeons-y donc

    quelques instants encore pour prendre pleinementconscience de l’extraordinaire bouleversement que l’in-troduction des comportements d’hygiène a provoqué dansnotre vie quotidienne. En 1960, seulement 29% des foyersdisposaient d’une baignoire ou d’une douche. Ils étaient

    déjà 48% en 1968 (vive la révolution !) et 85% en 1990.Aujourd’hui, on estime que le taux d’équipement en

    salles de bains est à peu près équivalent à celui despostes de télévision.

    Oreilles propres pour écrans plats ? Attention,l’usage de la poire de douche reste très infé-

    rieur à celui des héros de la Star Ac. Seuls50% des Français se nettoient entièrement

    plusieurs fois par semaine alors qu’ilspassent 3 heures chaque jour devant

    leur TV. Le lavage de cerveau est dé-cidément moins contraignant à

    pratiquer que celui du corps...

    EPOQUE

    12 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

    EPOQUE

    AOÛT / SEPTEMBRE 2008 - BIENSÛRsanté - 13

    Hygiène,Pas vraiment le propre de l’HommeDans notre société aseptisée où chaque microbe, chaque bactérie sontimpitoyablement pourchassés, l’hygiène devrait être le propre del’Homme. Que nenni, malgré des progrès sensibles, le cra-cra s’obstine à rester une sale manie... DANIEL DELTA

    Internet et p au netteLes femmes qui achètent leurs produits debeauté sur internet sont-elles l’avenir del’industrie de la cosmétique ? Entre leursacquisitions sur le Web et les cosmétiquesémanant d'autres circuits de distribution,elles sont les plus fortes consommatrices,avec plus de 66 produits par an. ◗Source: TNS Worldpanel Beauty

    Hommes, Des femmes comme les autres ?Un tiers des hommes utilisent déjà au moins 12 produits d'hygiène et de beauté différents et, parmi eux, 64% pensent qu'il est aussi important des'occuper de la peau de leur corps que de celle du visage.56% estiment qu'il faut prendre soin de sa peau matinet soir mais deux tiers ne choisissent pas eux-mêmesleurs soins du visage.Ils achètent d'abord leurs produits en grandes surfaces, mais32 % vont aussi dans les pharmacies/parapharmacies. ◗Source : TNS Worldpanel Beauty

    Cosmétiques en stockSi tous les foyers français achètent de quoi se laver, ilsne sont que 84% à acheter des shampoings (alors qu’ily a seulement 4% de chauves...) et 69% des déodorants(a priori, 31% doivent prendre le métro...).En termes budgétaires, les dépenses annuelles de noscompatriotes représentent près de 230€ par foyer,tous produits confondus (hygiène corporelle, soins ducorps et du visage, maquillages, capillaires...). ◗

  • EPOQUE

    Aujourd’hui, même si la partie est encore loin d’êtregagnée, l’hygiène ne se limite plus à la propreté descorps, tant s’en faut. Chaque jour, on entend parlerd’hygiène de vie, d’hygiène alimentaire. Une preuvesupplémentaire en tout cas que la santé commence vé-ritablement à être perçue globalement et qu’il ne s’agitplus aujourd’hui de la découper en petites tranches devie, en séquences autonomes.

    Dormir, comme dans un rêveAvoir une bonne hygiène de vie, qu’est-ce que cela signi-fie ? Une vie sans excès, tout entière faite d’exercice phy-sique régulier, d’alimentation saine et diversifiée, de viefamiliale et sociale harmonieuse ? Pas de gras, pas de tra-cas, pas de tabac, au lit à 21 heures et rendez-vous danscent ans ? Dans la vraie vie, ça ne se passe jamais ainsi etnous passons sans doute plus de temps à entamer notrebeau capital santé qu’à le faire fructifier...

    On ne peut (fort heureusement) se dire chaque matin ens’éveillant que l’on doit impérativement faire 45 minutesde marche rapide, manger obligatoirement 5 fruits et lé-gumes, se détendre systématiquement dès que l’on eststressé, faire régulièrement une courte sieste après le dé-jeuner, dîner légèrement, aller calmement se coucher à lanuit tombée et dormir ses huit heures avant de recom-mencer sur le même rythme le lendemain... Alors, puisquela vie nous impose des contraintes qui nous empêchent leplus souvent de respecter à la lettre les grands principesdes gourous de la prévention, faisons de notre mieux :lorsque nous abusons un peu des repas plantureux, cal-mons la fourchette (et le verre) pendant quelques jours. Sila fatigue nous incite à nous ménager physiquement, pro-fitons des moments de mieux pour marcher et bouger ànouveau. Bref, soyons raisonnables lorsque nous nel’avons pas été suffisamment. L’hygiène de vie, ce n’est pasl’ennui ! ◗

    14 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

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    Dents, dur, dur• 80% d'enfants sans carie à 12 ans : l'objectif de

    l'OMS pour 2010• 6, 9, 12,15 et 18 ans : les âges auxquels les Français

    bénéficient d'un dépistage bucco-dentaire gratuit• 1,95 : en moyenne le nombre de caries d’un jeune

    Français de 15 ans• 1,7 : le nombre de brosses à dents achetées par

    Français et par an • 30% : le pourcentage de Français qui disent se laver

    les dents trois fois par jour • 68% : la proportion de Français qui déclarent aller

    chez le dentiste une fois par an ◗

    Hop, au dodoLes rythmes de sommeil de l’enfantsont différents de ceux de l’adulte etils évoluent avec l’âge. En moyenne,le nouveau-né dort de 16 à 17h parjour ; l’enfant de 3 ans 12h ; l’enfantde 6 ans 10h et l’adolescent de 12 ans 9h.Pour les parents, le meilleur signe d’un bon sommeilest la forme de l’enfant dans la journée. Un enfantqui ne dort pas assez est difficile à réveiller le matin,fatigué, somnolent et irritable dans la journée. Il faitdes fautes inhabituelles à l’école, n’est pas attentif etpeut avoir tendance à prendre du poids sans raison. ◗

    Lire, écrire, compter et être propre : l’hygiène est auprogramme des écoles. Cycle 1 : Découverte du corps et sensibilisation auxproblèmes d’hygiène et de santé«Chaque jour et de manière très concrète, dans le res-pect des habitudes culturelles de chacun, on apprendà satisfaire aux règles élémentaires d’hygiène. [...]Une sensibilisation aux questions d’hygiène et desanté permet aux enfants de comprendre la nécessitéde respecter l’intimité de chacun, l’intégrité de soncorps et de celui des autres ».

    Cycle 2 : Découvrir le monde - les manifestations de lavie chez l’enfant« Faire prendre conscience à l’enfant de certaines caractéristiques de son corps afin d’introduire quelquesrègles d’hygiène : importance des règles de vie et d’hygiène – habitudes quotidiennes de propreté, d’alimentation et de sommeil ».Cycle 3 : Sciences expérimentales et technologie - lecorps humain et l’éducation à la santé « Conséquencesà court et à long terme de notre hygiène ». ◗

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    Prise de têteDanse avec les poux

    Pou des riches et pou des pauvresLe pou n’a pas une conscience politiquetrès claire et s’attaque avec une absolueabsence d’esprit de classes à toutes les

    catégories sociales et à tous les types de chevelures(raides, bouclées, brunes, blondes, etc.). Seul véritableélément de ségrégation : le coût du traitement, aubout du compte non négligeable... ◗

    Il est moche, pas bien grand, adore l’école et ramèneses devoirs et son casse-croûte à la maison dès ledébut de l’automne. Le pou est hélas l’élément le plusdémocratique de notre système éducatif, jamais égalédepuis la glorieuse époque de Jules Ferry, et sans douteaussi la référence scolaire la plus stable à travers lesépoques, les régimes et les ministres. A n’en pas douter, cette année encore, nos chers rejetonspasseront par l’étape tête à poux avant d’atteindre éven-tuellement celle plus hypothétique de tête bien pleine.Rien de tel cependant qu’une bonne épidémie de pédi-culose pour apprendre en même temps la grammaireet le calcul. Démonstration : quand le pou arrive, iln’est jamais seul et on en compte rapidement plu-sieurs dizaines par tête de pipe chevelue. Et lorsqu’ilest à ce point pluriel, pou prend un x. Une exceptiongrammaticale au même titre que ses collègues caillou,chou, genou, hibou et joujou, mais un genre tristementcommun à la plupart des écoles primaires de France et deNavarre.

    Ouille, ça gratouille !En ces périodes de rentrée où les enseignants apprennent

    à reconnaître le visage des enfants, voici, pour les parents, dequoi dresser le portrait-robot de cet insupportable jeu à gratter.Le « pediculus humanus capitis » est un moche petit insectegris-blanc de 1 à 2 mm qui s’accroche aux cheveux et s’y dé-place grâce aux puissantes griffes dont sont équipées ses sixpattes. Il se nourrit deux à trois fois par jour du sang qu’ilaspire en piquant le cuir chevelu. C’est cette piqûre qui pro-voque des démangeaisons dans la tête des enfants et des

    accès de désespoir dans celle de leurs parents !Lorsqu’une tête lui revient, le pou s’y installe confor-tablement. Il aime l’atmosphère chaude du cuir che-velu qui fait office de garde-manger. Solidement

    accroché aux cheveux de son hôte, il va y faire sacourte existence car le pou ne vit guère plus d’un mois.Dans ce laps de temps, il aura pondu une bonne centained’œufs - des lentes - qui deviendront à leur tour des bébéspoux en pleine forme au bout d’à peine dix jours...

    Le guide du pou-routardLe pou aime son petit confort mais n’est pas casanier. Aucontraire, il voyage même volontiers et, s’il trouve uneautre tête accueillante, il changera sans problème de lieu devillégiature. Avec les enfants, les occasions de déménagerne manquent pas. Si le pou ne fait pas de saut de puce, ilrampe avec agilité d’un propriétaire de cheveu à un autre.Un contact entre deux têtes, un bonnet ou une écharpeéchangés et hop, c’est l’épidémie qui démarre. Pour se débarrasser des poux, il faut leur livrer une guerreméthodique et respecter quelques règles stratégiques com-munes à tous les corps de troupes.

    Caillou, chou, genou, hibou, joujou et pou prennent tous un x au pluriel. Mais un seul nous prend vraiment la tête dès la rentrée scolaire. C’est l’époque où nos chères têtes blondes, brunes ou autres deviennentaussi des têtes à poux. Et ça ne s’arrange pas vraiment.

  • La grande lessivePour éviter une nouvelle contamination après lestraitements, il faut tout désinfecter :• Machine à 60° pour y laver vêtements casquettes,

    bonnets, écharpes et literie.• Sac en plastique pour y confiner pendant une

    semaine ce qui n’est pas lavable (coussins, peluches...). Privé de sang, un pou ne survit pasplus de 48 heures.

    • Rinçage à l’eau chaude des brosses à cheveux,peignes, barrettes, etc. puis trempage pendant 10 minutes dans un produit anti-poux. ◗

    L’hygiène ? Même pas peur !Cela heurtera quelques principes,mais on doit à la vérité de direque l’hygiène ne représente pasune arme efficace contre les poux. Les insectes se plaisent autant dans des cheveux impeccablement entretenus que dans des tignasses crasseuses.Il n’y a donc définitivement pas de honte à signaler à l’école qu’un enfant a des poux. Cela ne fait pas deses parents de méprisables adultes négligents, bien au contraire ! ◗

    D’abord, il s’agit d’évi-ter les combats indivi-duels : l’épidémie nes’arrêtera que si le trai-tement est entamé col-lectivement. Unenfant libéré de sespoux récupérera aussisec ceux de ses petits copains s’ils n’ont pas été traités.

    La fin des remèdes de cheval ?Deuxième principe de l’école de guerre de la pédiculose :il faut choisir le bon produit et respecter scrupuleusementson mode d’emploi. Le choix est large aujourd’hui et l’of-fre abondante de remèdes anti-poux démontre d’ailleursaussi bien l’ampleur du phénomène épidémique que notreincapacité à le juguler...Il y a quelques années, l’arsenal anti-poux était pour lemoins rudimentaire. En gros, on avait le choix entre un in-secticide à base de malathion et... un insecticide, à base depyréthrine. La vague bio et le développement de la résis-tance des poux aux insecticides se sont conjugués pourlaisser la place désormais à des produits plus naturels,huiles essentielles ou lotions à base de diméticone, moinsagressifs et apparemment efficaces.Avoir des poux, ce n’est pas une catastrophe sanitaire. Les bestioles sont plutôt inoffensives mais injectent en pi-quant une substance anticoagulante très irritante qui pro-voque les démangeaisons. Un grattage trop fréquent et

    trop fougueux risque alors d’entraîner une surinfection.Conclusion, sans haine mais résolue : mort aux poux !Sans exception. ◗

    18 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

    PAS DE QUARTIER !Si votre enfant se gratte la tête ou si la mobilisationgénérale est déclarée dans l’école, il faut agir. Respectez à la lettre le temps de pause indiqué sur la notice des produits et renouvelez l’application 24 à48 heures après la première si vous repérez encore des poux. Pour éviter tout échec, refaites systématiquement une application 8 à 10 jours aprèspour tuer les nouveaux poux nés de lentes qui n'auraientpas été éliminées. ◗

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  • 20 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008 AOÛT / SEPTEMBRE 2008 - BIENSÛRsanté - 21

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    Le calendrier vaccinal, c’est un peu un agenda de ministre (de laSanté). On peut même parfois avoir l’impression que nos enfantsreçoivent des injections en rafales. Pourtant, que de maladies et de drames évités aujourd’hui. Dans l’histoire de la médecine, il y aura vraiment eu deux périodes : avant et depuis la vaccination !Vous l’avez sans doute remarqué : devenu adulte, on laisse volontiers tomber pour soi-même ce que l’on juge à juste titre indispensable pour sa progéniture.

    Une question à se poser : toute la petitefamille est-elle vraiment à jour ? Et une réponse pour tout le monde ;elle est, avec beaucoup d’autres, dansle dossier rentrée de BIEN SÛR Santé.

    _ RETOUR VERS LE FUTUR Depuis la première vaccination contre la variole en 1798, que de progrès réalisés, que devies préservées !

    _ CAHIER SPÉCIAL ET CALENDRIER VACCINAL Quatre pages détachables avec le dernier calendrier vaccinal pour ne rien oublier.

    _ NOUVEAUX VIRUS, NOUVEAUX VACCINS ? On ne connaît que 1% desvirus existants : de beauxjours pour les vaccins.

    _ VACCINATION TOUS AZIMUTS 137 vaccins font aujourd’hui l’objet d’essaisthérapeutiques. C’est lalutte contre le cancer quitient la corde.

    vaccination, sans hésita tion !DOSSIER COORDONNÉ PAR CATHERINE BARANTON

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    Pour en savoir plus www.sante.gouv.frwww.inpes.sante.frwww.invs.sante.fr

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  • RENTRÉE VACCINATION, SANS HÉSITATION !

    AOÛT / SEPTEMBRE 2008 - BIENSÛRsanté - 2322 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

    Dans l’histoire de la médecine, il y aura eu un avant lavaccination et un après. Ou plutôt, un depuis ; carcette découverte aura véritablement révolutionné l’ap-proche de la maladie et, surtout, les armes pour la combat-tre. Une révolution qui sauve des vies, c’est assez rare pourêtre rappelé de temps en temps et, lorsque ces vies se comp-tent chaque année par dizaines de millions, on frise le devoirde mémoire...

    Pas folle la vacheLes Chinois, dont on connaît aujourd’hui les qualités dansle domaine médical, pratiquaient déjà il y a 10 siècles, la « variolisation ». Il s’agissait d’inoculer à une personne saineune forme - en principe - peu virulente de la variole en lamettant en contact avec du pus provenant de la vésiculed’un malade. Cela marchait de temps en temps, mais passuffisamment quand même pour en faire un principe d’ac-tion. La maladie, apparue en Chine au premier siècle denotre ère, s’est ainsi rapidement transformée en pandémie,créant de par le vaste monde un record de massacres rare-ment égalé par une autre maladie infectieuse.Bien des années plus tard, le bon docteur Jenner sillonnaitla campagne anglaise avec toute la compétence profession-nelle qu’autorisaient les faibles connaissances médicales dela fin du XVIIIe siècle. Les communications scientifiquesse confondaient parfois encore avec les rumeurs et l’uned’entre elles bruissait avec insistance, selon laquelle attraperla variole des vaches préserverait de sa forme humaine, ter-rible fléau qui décimait alors les populations sous le nom de« petite vérole ».

    Preuve que les rumeurs ne sont pas toutes infondées, Jennerobserva effectivement que les fermières trayant leurs vachescontractaient souvent le « cow pox » (variole des vaches),mais jamais la petite vérole. Mu par la curiosité du scienti-fique ignorant alors le principe de précaution le plus ba-sique, Jenner eut l’idée de prélever un peu de pus de la maind’une femme infectée et de l’inoculer dans le bras d’un gar-çon en pleine santé. Quelques jours plus tard, c’est la formehumaine de la variole qu’il lui injecta, sans aucun dommageheureusement pour le brave cobaye et à plusieurs reprises,on n’est jamais trop sûr... Mine de rien, Edward Jenner ve-nait tout simplement d’inventer la vaccination !

    Pasteur, super-starLa découverte de Jenner en 1798 n’a pas immédiatementdéchaîné les vocations. Il aura donc fallu attendre presqueun siècle et notre Louis Pasteur national pour réellementfaire entrer la vaccination dans l’arsenal thérapeutique etpréventif moderne. Pasteur démontra alors que certainesmaladies provenaient d’infections par des microbes dont lavirulence pouvait être atténuée (en les chauffant par exem-ple) pour être inoculés et assurer une protection efficace. Louis se fit d’abord la main sur des animaux en vaccinant

    un poulailler bien garni contre le choléra puis un troupeauentier de moutons contre le charbon mais c’est grâce à ungarçon de neuf ans que Pasteur est véritablement entré dansla légende et dans l’histoire. Sa grande première, il la doit fi-nalement au petit Joseph Messier, mordu la veille par un re-nard enragé et qu’il vaccina avec le succès que l’on sait le 6 juin 1885.Après Jenner, l’humanité est passée, en à peine plus de deuxcents ans, d’une maladie vaccinable à plusieurs dizaines. Au-jourd’hui, la vaccination est ainsi capable de prévenir 25maladies infectieuses et de combattre à un coût modiquedes affections qui restent endémiques, voire très actives dans

    Les Chinois l’expérimentaient déjà au XIe siècle, mais il a fallu attendreLouis Pasteur pour lui donner véritablement ses lettres de noblesse il y aun peu plus de cent vingt ans. Depuis, c’est la vaccination-révolution permanente. Et on ne s’en plaint pas.

    Cette année, Pasteur fête son anniversaire. Il ne s’agitpas du chercheur, mais de l’institut qui porte son nomdepuis 120 ans et qui perpétue les valeurs d’exigence (et de succès) que notre gloire nationale avait en sontemps incarnées.Contrairement à une idée fort répandue, l’Institut Pasteurn’est, ni un organisme d’Etat, ni un laboratoire pharmaceutique. Fondation privée reconnue d’utilité publique, l’Institut Pasteur exerce ses trois missions fondatrices depuis sa création : recherche, santé publique

    et formation. Il est au cœurd’un réseau internationalde 30 instituts sur les cinqcontinents et un centre de recherche biomédicale parmi lesplus performants du monde. Petit détail, l’Institut Pasteur a besoin de notre aide financière : un quart seulement de son budget provientde subventions de l’Etat. Bon anniversaire Pasteur ! ◗

    Bon anniversaire, Pasteur

    Vive les vaches !Edward Jenner a peut-être découvertla vaccination, mais il n’a pas découvertson nom. En effet, « vaccination »vient du latin « vaccine » qui signifie« de la vache ». La vaccination de Pasteur n’avait plus rien à voir avec les

    vaches mais l’appellation d’origine contrôlée n’ayant pasété déposée par Jenner, elle est définitivement tombéedans le domaine public grâce à Louis. A ruminer. ◗

    Une sacrée dose d’histoire

  • certains pays en développement (diph-térie, tétanos, coqueluche, hépatite B...).Gloire reste pourtant à Edward Jenner :une seule maladie aura aujourd’hui ététotalement éradiquée, la variole. Plu-sieurs n’existent plus chez nous qu’àl’état sporadique et certaines sont cura-bles grâce aux progrès de la thérapeu-tique. D’autres enfin restent encoreactives, bien que l’agent en soit identifié(VIH par exemple) et l’on observe aussil’émergence de maladies nouvelles oumutantes, contre lesquelles les moyens d’action restent en-core limités (fièvres hémorragiques comme Ebola).

    A quand le vaccin idéal ?Le nombre d’affections que l’on cherche à prévenir depuisle plus jeune âge ne cesse de s’allonger, au grand dam desligues anti-vaccinales. Celles-ci voient, dans la multiplica-tion des vaccinations, la réduction des occasions d’exposi-tion à des agents infectieux et, au fil des années, des défensesnaturelles. Les responsables de la santé publique et la quasi-totalité du corps médical s’insurgent contre cette vision hy-giéniste. Ils font valoir à juste titre qu’une vaccination à

    grande échelle permet de réduire l’inci-dence de la maladie, non seulement dansla population vaccinée... mais aussi surcelle qui ne le serait pas, tout simplementparce qu’on aura freiné la circulation dugerme. Les femmes qui contractent larubéole durant leur grossesse prennenthélas rapidement conscience de l’im-portance de la vaccination et de sa gé-néralisation.Le calendrier vaccinal n’est pas sim-

    ple, c’est vrai et multiplier le nombre des vaccins à injectersignifie aussi multiplier les occasions d’oublis ou d’impassesplus ou moins conscientes. C’est d’ailleurs pourquoi les vac-cins « multivalents », c'est-à-dire efficaces contre plusieursmaladies en même temps, sont aujourd’hui courants. Quantau vaccin idéal, il n’existe pas et n’existera, hélas, proba-blement jamais. Dommage, car on l’aurait aimé adminis-trable en une seule fois, de préférence sans contrainte (voieorale, nasale, patch...). On l’aurait surtout aimé tellementmultivalent qu’il nous aurait protégés contre toutes les ma-ladies transmissibles (au dernier recensement, une bonnecentaine !). Faut pas rêver. Encore que... ◗

    24 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008 AOÛT / SEPTEMBRE 2008 - BIENSÛRsanté - 25

    RENTRÉE VACCINATION, SANS HÉSITATION !

    Grande histoire à petits pas• 1798 : vaccination contre la variolegrâce à la vaccine (Edward Jenner).

    • 1880 : vaccin contre le choléra des poules(Louis Pasteur).

    • 1881 : vaccin contre le charbon (Louis Pasteur).• 1885 : vaccination contre la rage (Louis Pasteur).• 1896 : vaccin contre la fièvre typhoïde (Sir Almorth E. Wright).• 1921 : mise au point du BCG (Albert Calmette et Camille Guérin).• 1923 : découverte de l’anatoxine diphtérique (GastonRamon).• 1923 : vaccin contre la coqueluche (Thorvald Madsen).• 1927 : découverte de l’anatoxine tétanique (GastonRamon).• 1937 : vaccin contre la fièvre jaune (Max Theiler).• 1937 : premier vaccin contre la grippe (Jonas Salk).

    • 1954 : vaccin inactivé, injectable contre la poliomyélite (Jonas Salk).

    • 1957 : vaccin atténué, oral, contre la poliomyélite (AlbertSabin).• 1960 : vaccin contre la rougeole (J.F Enders).• 1966 : vaccin contre les oreillons (M. Takahashi).• 1973 : vaccin contre la varicelle (M. Takahashi).• 1976 : mise au point du premier vaccin contre l’hépatite B (Philippe Maupas, puis Maurice R. Hilleman).• 1980 : vaccin par recombinaison génétique contre l’hépatite B, sur cellules animales (Pierre Tiollais).• 1982 : vaccin par recombinaison génétique contre l’hépatite B, sur levure (William Rutter).• 1985 : vaccin contre la méningite bactérienne (Haemophilus influenzae de type b).• 1998 : vaccin contre la maladie de Lyme.• 1992 : vaccin contre l’hépatite A.• 2006 : vaccin contre le rotavirus, vaccin contre le Papillomavirus humain (HPV)

    Du neuf, mais pas tropComme chaque année, les avis du Haut Conseil de la SantéPublique ont abouti à la publication d’un nouveau calen-drier vaccinal. Pour 2008, les nouveautés prennent en faitsurtout la forme de confirmations. La principale est celle durenouvellement de l’importance accordée à la vaccinationdes jeunes filles contre les papillomavirus humains avec l’en-trée en lice d’un second vaccin. En fait, l’innovation essen-tielle concerne la vaccination anticoquelucheuse. Alors quela primo-vaccination est bien effectuée, il n’en est pas demême des rappels : le HSCP recommande la pratique d'unrattrapage coquelucheux chez l'adulte avec le vaccin qua-drivalent dTcaPolio à l'occasion d'un rappel décennal. Sontparticulièrement concernés les jeunes adultes se présentantpour le rappel des 26-28 ans (car susceptibles de devenir pa-rents dans les mois ou années à venir) mais, plus générale-ment, tous les adultes n'ayant pas reçu de vaccination contrela coqueluche au cours des 10 dernières années.

    SPECIAL CALENDRIER VACCINAL

    2008 / 2009Conservez cet encart spécial détachable. Le calendrier vaccinalque vous y trouverez sous une forme simplifiée pages 26 et 27est celui qui est appliqué officiellement en France depuis cetteannée. Pour être à jour, toujours.

    Obligatoires ou recommandées ?Si toutes figurent au même titre dans le calendrier vaccinal,certaines vaccinations sont obligatoires, d’autres simplementrecommandées. Lesquelles et pourquoi ?Les vaccinations ont été rendues obligatoires en1938 pour la diphtérie, en 1940 pour le tétanos, en 1950pour le BCG et en 1964 pour la poliomyélite, c’est à dire àune époque où l'incidence de ces maladies était encore éle-vée en France et où le niveau sanitaire général de la popu-lation nécessitait ces mesures strictes.L’obligation vaccinale par le BCG des enfants et des ado-lescents a été suspendue par décret le 17 juillet 2007. Cetteobligation est désormais remplacée par une recommanda-tion forte de vaccination, dès la naissance, pour les enfantsà risque élevé de tuberculose.Les vaccins contre les maladies infectieuses in-fantiles apparues après 1970 n'ont pas été rendusobligatoires, mais sont vivement recommandéset introduits dans le calendrier vaccinal. C’est le cas pour lacoqueluche, la rougeole, les oreillons et la rubéole, l’hépatiteB, les formes invasives de l'infection à Haemophilus in-fluenzae de type b, les infections à pneumocoque.

  • 26 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008 AOÛT / SEPTEMBRE 2008 - BIENSÛRsanté - 27

    ÂGE

    Naissance

    2 mois

    3 mois

    4 mois

    12 mois

    16 - 18 mois

    24 mois

    6 ans

    11 - 13 ans

    14 ans

    16 - 65 ans

    > 65 ans

    BCG DIPHTÉRIETÉTANOSPOLIOMYÉLITE

    COQUELUCHE HibHaemophilus influenzaede type b

    HÉPATITE B PNEUMOCOQUE ROUGEOLEOREILLONSRUBÉOLE

    PAPILLOMAVIRUSHUMAIN (HPV)

    GRIPPE

    Pour acquérir une immunité de base, plusieurs injectionssont souvent nécessaires (par exemple, trois injections à unmois d'intervalle avec rappel un an après).Par la suite, l'immunité doit être entretenue par la pratiquede rappels réguliers définis dans le calendrier vaccinal afinde maintenir une protection suffisante et durable.

    Lorsqu’un retard est intervenu dans la réalisationd'un programme de vaccination, il n’est pas nécessaire de le recommencer. Il suffit de reprendrece programme au stade où il a été interrompu etde compléter la vaccination en réalisant le nombre

    d’injections requis en fonction de l’âge.

    VACCINATION DANS CERTAINES CONDITIONS

    BCGDès la naissance chez les enfants à risque élevé et jusqu'à 15 anschez les enfants à risque élevé non encore vaccinés.

    DIPHTÉRIE - TÉTANOS - POLIOMYÉLITEUn rappel tous les 10 ans à partir de 16 ans.

    COQUELUCHEUne dose de vaccin contenant la composante « coqueluche » estrecommandée chez les futurs parents et chez certaines professionsen contact avec les nourrissons.

    ROUGEOLE - OREILLONS - RUBÉOLELa vaccination est recommandée dès l’âge de9 mois pour les enfants vivant en collectivité età 12 mois pour tous les autres enfants avec unedeuxième dose au moins un mois plus tard et,au plus tard, à 24 mois.Les enfants de plus de 2 ans et jusqu’à 16 ansdoivent avoir reçu deux doses de vaccin à unmois d’intervalle.Un rattrapage avec une dose est proposé auxadolescents et adultes non vaccinés jusqu’à 28ans. Un vaccin contre la rubéole seule est recommandé pour toutes les femmes non vaccinées et en âge d’avoir des enfants.

    HÉPATITE BLa vaccination débute dès le jour de la naissance(si la mère de l’enfant est infectée par l’hépatite B),et pour tous les autres enfants à partir de l'âge de2 mois. Si la vaccination n’a pas été effectuée aucours de la première année de vie, elle peut êtreréalisée en rattrapage pour les enfants et adolescents. Chez l’adulte, elle est recommandéechez les personnes à risque.

    PNEUMOCOQUELa vaccination est recommandée pour tous lesnourrissons à 2, 3, 4 et 12 mois et, au-delà de24 mois, pour les enfants et les adultes à risque,avec un vaccin différent.

    PAPILLOMAVIRUSLa vaccination est recommandée àtoutes les jeunes filles de 14 ans, avantexposition au risque d’infection.Un rattrapage est possible entre 15 et 23 ans pour les femmes qui n’ont pas eude rapports sexuels ou au cours de l’annéequi suit le début de leur vie sexuelle.

    GRIPPELa vaccination contre la grippe est recommandée chaque année à partirde l'âge de six mois pour les personnesà risque et pour les personnes âgées deplus de 65 ans.

    Vaccination, sans hésitation ! CALENDRIER VACCINAL 2008 / 2009Source : Ministère de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, Institut National de Prévention et d'Education pour la Santé

  • 28 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008 AOÛT / SEPTEMBRE 2008 - BIENSÛRsanté - 29

    Comment ça marche ?

    L’objectif de la vaccination est de permettre au corps de pro-voquer une protection ciblée contre un agent infectieux biendéterminé. Il existe en fait deux familles de vaccinations :

    La vaccination thérapeutique stimule le système im-munitaire pour favoriser la production d’anticorps. Là, oncherche à aider un organisme déjà infecté à se défendrecontre la maladie en restaurant ses défenses naturelles. C’estcette technique qui, espère-t-on, pourra notamment aider àlutter contre le Sida et le cancer.La vaccination préventive vise à stimuler les défensesnaturelles de façon à bloquer l’apparition d’une maladie.C’est évidemment cette vaccination qui charge notre calen-drier vaccinal : plus l’arme préventive est au point, plus elleest utilisée.Dans cet arsenal préventif, on trouve quatre types de vac-cins :• Vaccins du premier type : les agents infectieux sont

    multipliés avant d’être tués chimiquement ou par la chaleur.Parmi eux, il y a les vaccins contre la grippe, le choléra, lapeste ou l’hépatite A.

    • Vaccins du deuxième type : les agents infectieuxsont multipliés en laboratoire jusqu’à ce qu’ils perdent leurcaractère pathogène. Leurs souches ne provoquent plus lamaladie mais permettent de développer des réponses im-munitaires. Des exemples ? Les vaccins contre la fièvre

    SPECIAL CALENDRIER VACCINAL

    2008 / 2009jaune, la varicelle, les oreillons, la rubéole, la tuberculoseou les gastroentérites à rotavirus en font partie.

    • Vaccins du troisième type : ils ne comportent queles agents infectieux nécessaires à l’obtention des réponsesimmunitaires. Les vaccins contre l’hépatite B ou contre lespapillomavirus entrent dans cette famille.

    • Vaccins du quatrième type : lorsque les symptômesde la maladie sont dus à la production de toxines parl’agent infectieux, le vaccin est produit à partir de cestoxines, préalablement tuées chimiquement ou par la cha-leur. C’est le cas notamment pour la diphtérie ou le tétanos.

    Combien ça coûte ?

    Les vaccinations obligatoires et recommandées inscrites aucalendrier vaccinal sont remboursées par les régimes d'as-surance maladie. Les mutuelles et assurances santé rem-boursent l’éventuel reste à charge.Le vaccin contre la rougeole - oreillons - rubéole est un vac-cin gratuit pour les enfants de moins de 13 ans. Le vaccincontre la grippe est gratuit pour les personnes âgées de plusde 65 ans et pour celles souffrant de certaines maladies chro-niques pour lesquelles la vaccination est recommandée.

    RENTRÉE VACCINATION, SANS HÉSITATION !

    En matière de santé publique, rien ne rime mieux avecvirose que psychose et la rumeur bat presque toujoursde vitesse la maladie. Mais si les esprits sages recom-mandent de savoir raison garder en ne cédant pas aux pa-niques sécuritaires, il ne s’agit pourtant pas de passer d’unextrême à l’autre et de basculer du catastrophisme buté àl’angélisme béat. Le fameux « principe de précaution », dont on moque par-fois légitimement les excès de prudence, est d’ailleurs avanttout conçu comme un instrument d’équilibre. Le risque zéro

    Petits mais méchants !Virus, signifie « poison » en latin,ce qui donne déjà une idée du rôleque ces minuscules parasites (unmillième de micron) jouent dansnotre organisme… Omniprésentsà la surface de la terre, on lestrouve dans l’air, dans l’eau, au solet chez tous les éléments vivants,de la bactérie à l’Homme. ◗

    Nouveaux virusPas si neufs que ça...

    Ils ont des noms d’autant plus mystérieux et inquiétants qu’on n’en avait jamais entendu parler avant. On leur prête régulièrement le pouvoir de rayer une partie de l’espèce humaine de la planète... Comment démêler le vrai du faux ?

  • 30 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008 AOÛT / SEPTEMBRE 2008 - BIENSÛRsanté - 31

    teurs de virus ethumains et favori-sant la transmissiond’homme à homme.Quelles que soientles précautions de vocabulaire, lesfaits sont là : au cours des trois dernières dé-cennies, trente-cinq nouvelles maladies, dites

    « émergentes », ont été recensées. Vingt-six sont d’originevirale. Alors, si elles ne sont pas toutes des tueurs

    en série potentiels, vive le principe de précautionet vive la prévention ! ◗

    n’existe pas... mais ne justifie pas que l’onprenne tous les risques !

    Sida : drame avec effet retardSi les virus et leur propagation ne datent pasd’hier (à peu près l’âge de l’apparition de la viesur terre...), L’étude des nouveaux virus ou « virus émer-gents » est, elle, beaucoup plus récente. Il aura ainsi fallu attendre les années cinquante pourque les autorités sanitaires mettent en place des ré-seaux de surveillance internationaux. Ceux-ci se sontd’abord attachés à recenser les virus transmis par lesinsectes et ceux présents chez les animaux dits« réservoirs » (rongeurs, chauves-souris, oi-seaux, animaux domestiques). Résultat :plus de 600 virus nouveaux répertoriés enmoins de 10 ans...Ce chiffre impressionnant, qui ferait sansdoute aujourd’hui souffler un vent depanique de force 10 n’a pas à l’époquesoulevé les passions. Pour la plupart «orphelins », les nouveaux virus (dumoins nouvellement décrits) n’étaientassociés à aucune pathologie connue.C’est la raison pour laquelle per-sonne ne s’en est véritablement émujusqu’en 1981, avec l’apparition despremiers cas de sida, aux Etats-Unispuis en europe. La prise de conscience n’en a étéque plus douloureuse.La révélation que le VIH (Virus d’Immunodé-ficience Humaine), présent chez différentes es-pèces de singe, s’était adapté à l’homme etdiffusé hors du continent africain a profondé-ment bouleversé les stratégies de santé pu-blique, qu’il s’agisse de recherche scientifiqueou de prévention.

    6 247 virus recensés après Louis PasteurLes techniques d’analyses biologiques et mo-léculaires ont permis d’incontestables pro-grès dans le domaine de la surveillance etdu diagnostic. Des progrès qui donnent

    parfois le vertige. Entre la conclusion des travaux deLouis Pasteur sur la rage en 1885 et 1986, soit un siè-

    cle, les biologistes avaient identifié et décrit 1 700 virus.Moins de 20 ans plus tard, en 2004, le Comité inter-

    national de taxonomie des virus en recensait... 6 247 ! Etl’on estime aujourd’hui que ce nombre n’équivaut peut-êtrequ’à 1% de l’ensemble.

    Les inquiets qui pensent voir apparaître un virus nouveauà chaque journal télévisé, sont donc sans doute encore

    bien loin du compte...Même si, de toute évidence, la « virosphère » restelargement à explorer, on a cependant engrangé

    quelques certitudes, parmi lesquelles celle qu’ilne faut pas confondre virus émergent et

    virus... émergent. Les meilleurs spécialistesde la virologie à l’Institut Pasteur à Parisfont ainsi la part des virus découverts

    grâce à une « émergence de connais-sance » dans le secteur de la biologie, etles virus « véritablement émergents »comme le sont celui du sida ou desfièvres hémorragiques. Comme lesont aussi ceux des épidémies sai-

    sonnières, de type grippe et no-tamment la grippe aviaire.

    Plus mutants que nou-veaux

    On l’a compris, le vocabulaire estparfois plus trompeur encore envirologie que dans d’autresdomaines. Si aucun virusne peut être généré spon-tanément (il n’y a pas de «nouveau » virus), onparle cependant de virus « d’évo-lution nouvelle ». Par mutations ou re-combinaisons, ces virus peuvent alorsengendrer des souches plus virulentes. Parfois, ce sont les conditions dans les-quelles ils ont existé pendant des mil-

    lions d’années qui sont modifiées etperturbent les écosystèmes, permet-tant les contacts entre animaux por-

    RENTRÉE VACCINATION, SANS HÉSITATION !

    … Nouveaux virus, nouveaux vaccins ?99% des virus existant sur terre nous sont probablementencore inconnus. Si l’on ajoute au temps nécessaire à ladécouverte d’un nouveau viruscelui de l’invention du vaccin correspondant et celui encore desa fabrication massive, il reste duboulot pour quelques millénaires.Notre calendrier vaccinal noussemble parfois un peu chargé ?Disons-nous qu’il représente plutôtla base préventive minimale. Ca calme... ◗

    Grippe aviaire, Un vaccin avant l’épidémie ?Bien sûr, le dispositif préventif mis en placeou prévu par les autorités sanitaires pourcombattre toute pandémie de grippe aviaireest impressionnant et sophistiqué. Mais levolet vaccination reste encore à clore, mêmesi un vaccin « pré-pandémique » est déjà massivement fabriqué.Le désormais célèbre virus H5N1 n’ayant pasopéré sa mutation, il n’est fort heureusementpas transmissible d’homme à homme. Un vaccin totalement efficace ne pourra cependant être fabriqué que lorsque lasouche du virus responsable de la pandémiesera connue et isolée. ◗

  • 32 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

    Vacciner contre lecancer. Les cancers... Il seraitévidemment criminel de faire naî-tre des espoirs promis à l’anéantissement chezles millions de malades qui, aujourd’hui, ne peuventtout simplement pas vivre avec la même échelle de tempsqu’une personne en bonne santé. Pourtant, la rechercheavance à grands pas, parfois même à pas de géant. Un vac-cin préventif du cancer de l’utérus est inscrit au calendriervaccinal depuis 2007. Un second vaccin vient de l’y rejoin-dre cette année. Sachant qu'un cancer sur cinq serait d'ori-gine infectieuse, donc susceptible d'être un jour vaccinable,le « marché » potentiel semble immense, à la mesure des en-jeux pour la santé publique.

    137 vaccins en essais cliniques !Depuis qu’ont été identifiées, dans les cellules cancéreuses,des protéines capables de déclencher une réaction de dé-fense, biologistes et médecins cherchent à les utiliser en guisede vaccins, ouvrant ainsi la voie à un nouveau type de vac-cins, les vaccins thérapeutiques.L’approche est fondée sur le principe de l’immunologie etconsiste à détruire de manière spécifique les cellules cancéreusesd’un patient en stimulant ses propres défenses immunitaires.Le vaccin thérapeutique se distingue du vaccin préventifdans son mode d’action, puisqu’il génère des défenses contreun ennemi en place (tumeurs cancéreuses...), alors que levaccin préventif initie l’organisme à un ennemi inconnu delui (virus, bactérie...).Si, bien entendu, chaque victoire remportée sur le cancerconstitue une avancée significative dans l’histoire du progrès

    médical, bien d’autres maladies sont concernées par l’of-fensive vaccinale en marche.

    Actuellement, ce ne sont pas moins de 137 vaccins, tant pré-ventifs que thérapeutiques qui font l’objet d’essais cliniques,couvrant un large éventail de pathologies (diabète, palu-disme, hypertension, psoriasis...). Mais, il faut reconnaîtreque c’est la cancérologie, avec 2/3 des vaccins en phase ul-time de développement, qui concentre les espoirs les plustangibles de nouveaux vaccins. ◗

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    * Le frottis est recommandé de 25 à 65 ans tous les 3 ans après 2 frottis initiaux normaux à un an d’intervalle (ANAES).

    Le vaccin Cervarix

    ®, c’est une démarche simple et

    effi cace pour se protéger cont

    re

    le cancer du col de l’utérus dû

    aux HPV 16 et 18.

    1. je m’informe sur le site www.ca

    ncerducol-infos.fr.

    2. je demande conseil à mon méde

    cin sur la vaccination contre le c

    ancer du col de l’utérus.

    3. je n’oublierai pas de faire des fr

    ottis de dépistage régulièremen

    t *.

    Le vaccin Cervarix® peut préven

    ir 70 % des cancers du col de l

    ’utérus et ne protège

    pas contre les condylomes gén

    itaux.

    Avec le vaccin Cervarix

    ®, j’ai décidé de me

    protéger contre le cancer du col

    de l’utérus.

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    Cervarix® est un médicament, lire attentivement la notice. Il est indiqué dans la prévention des lésions précancéreuses et du cancer du col de l’utérus, contre les types 16 et 18 du virus HPV. La vaccination contre les infections à papillomavirus humains est recommandée à toutes les jeunes fi lles âgées de 14 ans, afi n de les protéger avant qu’elles ne soient exposées au risque d’infection à HPV. Le schéma vaccinal comprend pour le vaccin bivalent, 3 injections administrées à 0, 1 et 6 mois (respectant un intervalle de 1 mois après la 1re injection et de 5 mois après la 2e injection). Il existe deux vaccins, quadrivalent (6, 11, 16, 18) et bivalent (16, 18) en prévention du cancer du col de l’utérus. Le vaccin bivalent ne protège pas contre les condylomes. Le CTV/HCSP, dans l’avis du 14 décembre 2007, recommande, dans l’état actuel des connaissances, préférentiellement le vaccin quadrivalent (6, 11, 16, 18) par rapport au vaccin bivalent (16, 18). Une mesure de rattrapage est prévue et le vaccin est également proposé aux jeunes fi lles et jeunes femmes de 15 à 23 ans qui n’auraient pas eu de rapports sexuels ou, au plus tard, dans l’année suivant le début de leur vie sexuelle. Cette mesure de rattrapage pourrait être proposée à l’occasion d’une primo-prescription de contraception, d’un recours à une pilule du lendemain ou lors d’une consultation pour tout autre motif. Remarque : La vaccination contre les infections à papillomavirus ne se substitue pas au dépistage des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l’utérus par le frottis cervico-utérin, y compris chez les femmes vaccinées, mais vient renforcer les mesures de prévention. À partir de 25 ans, toutes les jeunes femmes vaccinées ou non vaccinées doivent continuer à bénéfi cier du dépistage selon les recommandations en vigueur. Ce vaccin n’est pas effi cace en prévention d’environ 30 % des cancers du col de l’utérus. www.invs.sante.fr/beh/default.htm - BEH du 22/04/2008 n° 16-17.

    La guerre aux fléaux est déclarée

    Vaccination tous azimutsQui n’a pas rêvé qu’un vaccin nous préserve un jour de toutes les

    maladies ? Sans y être parvenue, loin s’en faut, la rechercheparaît cependant parfois tutoyer cet espoir. Les progrès

    en matière de vaccination sont spectaculaires. Mais pas miraculeux.

    RENTRÉE VACCINATION, SANS HÉSITATION !

    Enjeu et règle du jeuSi les espoirs liés à un nouveau vaccin sont immenses, les investissements financiers, eux,sont colossaux : entre 500 et 800 millions d'euros parvaccin. Sans assurance de succès. ◗

    Sida, toujours rien en vue25 ans après la découverte du virus, la mise au pointd'un vaccin est toujours en panne. Résultat, la plusgrande partie des crédits, énormes, est allée à la recherche sur les traitements. Pour une personne

    nouvellement traitée, troisautres contractent la maladie.Et leur traitement dureratoute la vie. En matière deSida, mieux vaudrait-il soigner que prévenir ? ◗

  • SOCIETE

    AOÛT / SEPTEMBRE 2008 - BIENSÛRsanté - 3534 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

    Téléphone portable et Internet :toutes les vieilles barbes vous diront qu’il s’agit là des éléments de communication basiques des « d’jeunes d’aujourd’hui ». Les rejetons duXXIe siècle s’y sentent, il est vrai, comme despoissons dans l’eau. Mais, est-ce si simplequ’on le dit au cyber-café du commerce ?CÉCILE SILVARIO

    Rappelez-vous... Il y a à peinequinze ans, bien avant la nais-sance de votre petit dernier, devotre jeune premier, voire de votre flirtinitiatique, le monde était franchementhostile : pas un téléphone portable nesonnait dans le bus, pas un ordinateurn’était connecté à MSN. C’est biensimple : Google n’existait même pas !« La zone », comme l’aurait dit Co-luche. Ce petit demi-tour vers un passési récent suffit à expliquer quel fossé apu parfois se creuser entre des généra-tions, béates devant les avancées spec-taculaires du 3615 sur Minitel ou lesbalbutiements du téléphone « bi-bop »,et celles des blogs perso ou duTU.F.KOA.2MIN.

    La toile tisse son tempsLes jeunes, les très jeunes même, sontdes inconditionnels du Net. A priori, ils’agit bien davantage pour eux qu’unoutil. Le web est leur monde, leur

    pays, leur famille, leurpersonnalité la plus in-time. Ce qui ne signi-fie pas qu’ils ytrouvent obligatoire-ment leur bonheur. Lemonde, le pays, la famille oul’individu connaissent des dif-ficultés, des drames, des doutesqu’on retrouve sur Internetcomme dans la vraie vie.D’ailleurs, Internet, c’est unpeu la vraie vie : on y en-voie et reçoit des messages, ons’y rencontre, on s’y instruit, on s’yamuse, on s’y perd aussi parfois.Sur la toile, tout va vite. A tel pointd’ailleurs que les résultats des étudesmenées auprès des publics adolescentss’avèrent souvent dépassés avantmême d’être rendus publics. L’une deces études, présentée à la toute fin del’année dernière, offre cependant ledouble avantage de ne pas être décalée

    par rapport à notreréalité en cette périodede rentrée et de

    concerner plusieurspays.Neuf nations euro-

    péennes - Belgique,Danemark, Es-tonie, France,

    Grèce, Italie,P o l o g n e ,Portugal et

    R o y a u m e -Uni - associées auQuébec, ont en effeteffectué une recherche conjointe surles jeunes de 12 à 18 ans et leurs rela-

    0 811 092 695

    Pas net, le Net ?Bon nombre de parents craignent que leurs enfantsfassent de mauvaises rencontres sur le Net. Sans quecela devienne une obsession, il convient de prendrequelques précautions. Il existe des logiciels decontrôle parental qui permettent d’éviter quelquesdangers mais n’ont évidemment pas une valeur éducative très forte dès lors que l’enfant grandira detoute façon avec Internet.Au même titre qu’un jeune a appris à ne pas suivre

    un inconnu, à ne pas lui donner son adresse, unenfant doit apprendre très tôt que, sur Internet,c’est comme dans la rue. On ne doit pas :

    • Donner son adresse, téléphone, nom réel, e-mail,etc...• Donner son adresse MSN à n'importe qui• Rencontrer physiquement quelqu'un, sans la présence d'un adulte• Donner sa photo, même apparemment banale • Ouvrir sa webcam dès la 1ère rencontre ◗

    Les d’jeunes et Internet

    Sur [et dans] la toile

  • tions aux médiasélectroniques (Internet, télé-phonie mobile, jeuxen ligne).

    Ecoledu Webet Web maisonLa conclusion la plus frap-pante de cette vaste étudeconcerne sans doute les énormesdifférences existant entre les usages del’Internet à la maison et à l’école. Danstous les pays, Québec inclus, c’est unvéritable fossé qui s’impose en termesde fréquence d’utilisation, d’accès, derégulation, d’apprentissage et de déve-loppement d’aptitudes, de type d’acti-vités.Les données montrent même que c’estd’un gouffre qu’il s’agit. Les fonctionsimportantes pour les jeunes n’existentque hors de l’école. Et il s’agit de l’es-sentiel de leurs apprentissages (seuls etavec leurs camarades). Pourquoi ? Engrande partie - selon les membres dugroupe de travail - parce que les écolesrestreignent l’accès, interdisent cer-taines pratiques sans réelle nécessité,ne reconnaissent pas la fonction com-munication d’Internet. Parviennent-elles alors à transmettre les compétencesde recherche documentaire, d’évalua-tion des sites, de recherche et de pro-duction créative qui devraient être les

    plus impor-tantes pour

    elles ?H é l a s ,

    pas davantage.On note claire-

    ment, quel quesoit le paysconcerné, queles jeunes ne

    peuvent acquérir les savoir-faire nécessaires dans de bonnes condi-tions. Parfois, comme en France, ils serévèlent des usagers sophistiqués del’Internet, comprenant bien les aspectsmoraux et culturels, mais parfois ilsfont preuve d’une conscience beau-coup plus faible, surtout en ce quiconcerne les questions d’ordre légal.

    La santé ne tient plus qu’àun seul FilAlors que le politiquement correct pré-sente comme illimité le potentiel créatifdes nouveaux médias, on constate aucontraire que cet aspect est réduit et queseuls une minorité de jeunes dévelop-pent par exemple des sites personnelsou des blogs. Lorsqu’elles existent, cescréations peuvent facilement être lais-sées en sommeil. Il meurt aujourd’huidavantage de blogs qu’il ne s’en crée.Il n’en reste pas moins que les mails,les messageries « tribales » commeMSN, les innombrables forums et

    chats, les communautés virtuelles sontautant de moyens de se raconter, de re-prendre le dessus lorsque rien ne vaplus, d’aider ceux qui vont mal.Les professionnels de l’écoute indivi-duelle ont vite compris que les moyensplus traditionnels, comme le télé-phone, trouvaient dans l’Internet unrelai majeur. L’Ecole des Parents et desEducateurs (EPE), l’une des plus an-

    36 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

    Une pathologie fréquente, très contagieuse et potentiellement grave chez les nourrissons du fait du risque de déshydratation sévère lié aux vomissements et diarrhées*(1).

    La vaccination� buvable existe,PARLEZ-EN À VOTRE MÉDECIN

    GASTRO-ENTÉRITES À ROTAVIRUS

    Ne laissez pas le rotavirus perturber ces moments là.

    Le CSHPF, section des maladies transmissibles, tout en prenant acte que le vaccin a démontré une bonne efficacité à titre individuel, constate au regard de l’épidémiologie, que le mode de priseen charge en France des diarrhées de l’enfant doit encore être amélioré. De ce fait, le CSHPF recommande notamment :

    - dans un premier temps : de différer la recommandation de la vaccination anti-rotavirus systématique pour les nourrissons de moins de six mois ;- dans un second temps : de réévaluer cet avis après deux ans, temps nécessaire, pour en particulier, mettre en œuvre rapidement une évaluation précise des actions destinées à améliore la

    prise en charge des gastro-entérites aiguës et la réhydratation orale des nourrissons(2).

    * En cas de gastro-entérite à rotavirus déclarée, il existe un traitement pour lutter contre la déshydratation : les Solutés de Réhydratation Orale à administrer de façon précoce(2).

    � contre les types les plus fréquents de rotavirus. La vaccination ne dispense pas des mesures d’hygiène habituelles, votre bébé peut être infectépar d’autres virus et bactéries. 1 - Gallay A et al. Épidémiologie des diarrhées virales. Encycl. Méd. Chir. (Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés),Gastro-entérologie, 9-001-B-60, 2003,7p. 2 - Avis du Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France (CSHPF) relatif à la vaccination anti-rotaviruschez les nourrissons de moins de six mois. Séances du 22 septembre et du 5 décembre 2006. BEH n° 31-32/2007 du 24 juillet 2007 (www.invs.sante.fr/beh).

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    SOCIETE

    L’armée du webA la fin des années soixante et au début des années soixante-dix, le gouvernement américain décidait de créer un réseau national permettantl'interconnexion de sites informatiques sur tout le pays. Celui-ci, nommé Arpanet, était le précurseur d'Internet. Ce réseau a servi à l'armée américainepour faire des recherches sur la construction de réseaux presque insensiblesà une destruction locale. Dieu que la guerre est jolie... quand elle reste virtuelle. ◗

    Fil Santé Jeunes nedécroche jamais...L’Ecole des Parents et des Educateurs,initiatrice du dispositif Fil SantéJeunes (accueil téléphonique et site) ne s’endort pas sur ses lauriers et invite à la réflexion les professionnels qui côtoient les adolescents, dans la réalité ou viaInternet.

    Dernière initiative en cours, un colloque qui se tiendra à Paris le 17 octobre avec pour thème, « Adolescents, se raconter sur Internet : à qui ? ». ◗

  • SOCIETE

    ciennes structures d’accueil et d’écoute,peut revendiquer dans ce domaine uneexpérience unique. Gestionnaire de ser-vices d’écoute téléphonique pour lecompte de nombreuses institutions oucommunautés urbaines, l’EPE a missur pied, dès 1995, Fil Santé Jeunes. Al’origine, un numéro d’appel anonymeet gratuit qui compte sans doute parmiles meilleures références profession-nelles dans le secteur, auquel on a ad-joint (et non substitué) il y a déjà 7 ansle site www.filsantejeunes.com.

    A chaque média sa fonctionA ceux qui pourraient s’étonner de lacoexistence de deux outils à la vocationapparemment si proche, les responsa-

    bles de Fil Santé Jeunes n’ont guère dedifficultés à répondre. Par des chiffresd’abord : le numéro d’appel a fait l’ob-jet de plus de 353 000 contacts en 2007(près de 280 000 effectivement « trai-tés »), le site internet de plus d’un mil-lion de visites (16 700 messagesdéposés sur le forum, 3 000 réponsespar mail). On ne peut donc pas parlerde désaffection envers le numéro d’ap-pel « traditionnel » et la teneur descontacts établis est souvent très diffé-rente en fonction du média, commel’indique Quentin Dubois, l’un des psy-chologues de l’EPE responsables dusite. Les appels téléphoniques sont sou-vent le fait de jeunes qui cherchent unconseil d’adulte, ou qui ne sont pas

    assez à l’aise avec l’écrit. Le site offredes possibilités de réponse plus diver-sifiées, plus précises dans la mesure oùelles ne sont pas « incarnées ». Il y aégalement le forum, où l’on peut sefaire aider et aider les autres.Sacrée mission que les « répondants »du dispositif Fil Santé Jeunes ont en-dossée. Ils démontrent chaque jourque le temps du seul dévouement bé-névole est largement dépassé. « SOSdétresse amitié », moqué dans le cultis-sime « Le Père Noël est une ordure »n’est décidément plus qu’un bon mo-ment de théâtre et de cinéma. C’estcelâââ ouiii. ◗

    38 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

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    Certains visages ne s’oublient pas. Certains combats non plus.

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    Informatique et Libertés : en application de la loi du 6 janvier 1978, vous pouvez accéder aux informationsdans notre fichier vous concernant ou les modifier, en écrivant au siège de PERCE-NEIGE.

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    AOÛT / SEPTEMBRE 2008 - BIENSÛRsanté - 4140 - BIENSÛRsanté - AOÛT / SEPTEMBRE 2008

    La plupart du temps, heureuse-ment, l’immense majorité desélèves de maternelle ou du pri-maire sont encore loin d’être menacéspar la maladie. Il suffit d’observer lasortie d’une école pour constater quetoutes ces jeunes pousses ont de l’éner-gie à revendre et bien l’intention de cro-quer la vie à pleines dents de lait.Pourtant, quand la malchance, la géné-tique (ou la négligence) s’en mêlent, lesproblèmes de santé des enfants se po-sent rapidement à l’institution scolaire,pas davantage préparée à gérer la ma-ladie qu’à intégrer les différences,quelles qu’elles soient...

    Sauvons Willy !On ne va pas rejouer « Sauvons Willy »mais l’éducation nationale est suffi-samment attaquée de toute part pourne pas en rajouter au chapitre de lamauvaise foi. Ceux que l’on appelle au-jourd’hui « professeurs des écoles »sont infiniment mieux formés que leursglorieux anciens, les instituteurs. Sil’école de Jules Ferry avait pour incon-testable mérite d’être un peu plus pu-blique, laïque et obligatoire (plusrespectée aussi...) que celle d’au-jourd’hui, elle n’avait pas pour voca-

    versée et il n’est pas question quel’école ne s’adapte pas à ses élèves, fus-sent-ils incapables de suivre les cours. Comment fait-elle ? Certains ensei-gnants répondent volontiers « avec lesmoyens du bord », en suggérant ainsique les moyens mis à leur dispositionsont nettement insuffisants. En réalité,tout dépend du problème de santé quise pose. Lorsqu’il s’agit d’un handicapphysique ou mental, tout est mis enœuvre pour que la scolarité s’effectuedans un environnement le plus « nor-mal » possible. Même s’il y a encoredes ratés, le principe de l’intégration estdésormais prioritaire.

    Il est flou, AflelouEn 2007-2008, près de 110 000 élèvesen situation de handicap ont été scola-risés dans le premier degré et 52 350dans le second degré. L'effectif desélèves accueillis a progressé de plus de+ 4,5% par rapport à l’année précé-dente. Juste avant l’entrée des enfants à l’écoleprimaire, les médecins et infirmièresscolaires réalisent un bilan de santé.Celui-ci s’effectue à un moment propiceau dépistage des troubles de la vision,cause majeure de difficultés d’appren-

    tion de s’adapter en permanence à lamultiplication de ses obligations d’ac-cueil. Hier, lorsqu’on ne pouvait pas s’adap-ter à l’école, on la quittait, sans autreforme de procès. Aujourd’hui, les lignesont sacrément bougé. La norme s’est in-

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    Attention, question piègeComment ça va à l’école ?Dès que l’on rencontre des parents d’enfants d’âge scolaire, c’est plus fort que nous. Il faut que