ST-TITE, CŒURS ET ÂMES

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Depuis 48 ans, des milliers de cowboys et d’amateurs de vie western se rencontrent chaque année au Festival Western de St-Tite. Au cours des dernières années seulement, ce sont des centaines de milliers de personnes qui ont participé à ce pèlerinage. La petite ville de St-Tite passe de 4 000 âmes à plus de 600 000 cœurs en fête sur 10 jours.

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Les concessionnaires Ford du Québec sont des partenaires de longue date de l’événement et nous voulions savoir ce qui faisait de ce festival une telle réussite. Nous sommes partis à bord d’un F-150 avec le réputé photographe montréalais Luc Robitaille à la rencontre de ces durs de durs. Voici le récit de ce voyage en mots et en images.

Nous devions le rencontrer seulement le lendemain. Nous faisions du repérage la veille de notre première journée. Le soleil s’étirait dans le ciel d’été. De l’autre côté de la rue, il a stationné sa camionnette et est descendu sans se presser. Sa boucle de ceinture étincelait dans un éclat de lumière au centre de ses

jeans, ses bottes de cowboy poussiéreuses et sa chemise à carreaux. Il s’approchait avec ses outils sous le bras. « Bonsoir, est-ce que vous êtes Monsieur Neault? », lui a-t-on demandé. « Ouep », fit-il en levant lentement la tête. Nous avons tout de suite compris que nous avions affaire à un vrai.

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Roger Neault, transport des compétiteurs, St-Tite

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La pluie avait pris d’assaut le stade avant notre arrivée. Le F-150 n’a évidemment fait qu’une bouchée des plusieurs centimètres de boue qui recouvraient le sol. Nos chaussures ont été moins efficaces. Les néophytes que nous sommes ont tout de suite pensé que toute cette boue serait désagréable pendant un rodéo. En tant que chef de la sécurité, notre sujet n’en était pas

à son premier et nous a rapidement appris que c’était plutôt un terrain de jeu idéal pour des cowboys. Plus tard, on a rencontré une des coordonnatrices du rodéo. Ensemble, ils ont plus de 50 ans d’implication dans le festival. On peut aussi voir par l’usure du suède sur la selle de la dame qu’elle a monté quelques chevaux. Une autre preuve que la passion traverse le temps.

André Boulet, responsable de la sécurité, St-Tite

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Odette Thiffeault, coordonnatrice rodéo-gymkhana, St-Tite

Nous avions d’abord prévu ne faire que des photos extérieures, mais la pluie a déjoué nos plans. Lorsque nous sommes arrivés au petit bistrot, elle s’affairait à replacer ses fleurs et ses chaises sur sa terrasse malgré le fait qu’il tombait des cordes. Nous trouvions cela dommage de devoir abandonner la sympathique

devanture aux allures de café parisien. C’était un avant-goût de ce que nous allions trouver à l’intérieur. On retrouvait la même attention aux détails partout, la même fierté. Un havre de paix pour les voyageurs en quête d’une pause nourrissante et des chaleureux sourires d’une charmante hôtesse.

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Joane Desaulniers, propriétaire du Bistro Jonan, St-Tite

Raphaël Descôteaux, petit cowboy des écuries Descôteaux, St-Tite

Nous avons d’abord rencontré la famille à leur boutique équestre, avant de nous rendre à leur écurie. C’était assez bucolique et parfait. Des chevaux et quelques chiens nous ont accueillis. D’autres chevaux nous attendaient aussi à l’intérieur du bâtiment, mais les chats ont tout de suite volé la vedette. Complètement à l’aise parmi les bêtes géantes, les deux poilus se laissaient allègrement cajoler. L’un d’eux, le plus gros, boitait un peu, ce qui lui donnait l’air d’avoir pris un verre de trop. Nous sentions bien que les chevaux faisaient partie de la vie. Mais, lorsque le garçon a pris son gros chat boiteux dans ses bras et qu’il a regardé la caméra, nous avons réalisé à qui appartenait cette terre. Surtout, nous avons compris que l’on ne devient pas cowboy. C’est quelque chose qui est avec nous dès la naissance.

Alain Descôteaux, co-propriétaire de la Boutique Équestre St-Tite, St-Tite

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Mylène Descôteaux, co-propriétaire de la Boutique Équestre St-Tite, St-Tite

Le soleil avait commencé à caresser le paysage depuis un petit moment déjà, mais on dirait qu’il nous attendait. Toute la ferme baignait dans cette lumière dorée qui fait briller le petit matin. Une scène habituelle pour un artiste de la terre, mais qui ne perd jamais de sa magie. C’est lorsque nous avons pris le camion pour traverser le bois qui menait de l’autre côté de la colline que nous avons saisi la réelle signification du mot

harmonie. Sa guitare sur l’épaule, elle a bravé des nuages de moustiques sans broncher, prête à conquérir cette étendue de nature, peut-être même le monde. Sous la bordure de son chapeau, papa gardait un œil attentif sur son trésor. Et sur eux veillaient les quatre générations d’amoureux de la terre qui sont passées ici avant.

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Catherine Désaulniers, musicienne et chanteuse, St-Tite

Sylvain Désaulniers, producteur agricole, St-Tite19

Quelques chevaux sauvages nous attendaient dans les collines derrière les écuries. Une scène parfaite pour un président de festival western. Le camion était un habitué de la place et des chemins cahoteux. Nous n’avons pas mis trop de temps à nous installer. Mais, comme pour nous rappeler leur caractère indépendant, les bêtes ont décidé de s’éloigner au moment où l’appareil est sorti. Du haut de la colline, elles nous regardaient avec nos pommes et nos carottes sans manifester le moindre intérêt. C’était en quelque sorte un hommage à ce que ça prend pour tenir les rênes d’un festival aussi fougueux.

Benoit Caouette, président du conseil d’administration, St-Tite

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Martin Gélinas, gagnant du concours de décoration en 2013 et 2014, St-Tite

Christian Jacob, propriétaire de Meubles Jacob, St-Tite

Partout où nous sommes allés et chez tous ceux que nous avons rencontrés, nous avons retrouvé ce même sentiment de fierté. Une joie de faire partie de quelque chose de plus grand que soi. De contribuer avec son talent, son temps, ses conseils et tout ce que l’on peut donner à une réussite collective. Du marchand qui le fait par devoir, à l’artiste qui le fait pour le simple

plaisir, à la coiffeuse venue d’une autre ville et dont le cœur a été conquis, nous avons compris, au fil de nos rencontres, que le Festival Western de St-Tite est l’affaire de toute une ville. Que sans ces âmes charitables et accueillantes, la grande fête à laquelle se donnent rendez-vous des centaines de milliers de gens chaque année serait beaucoup moins grande.

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Manon Lebel, co-propriétaire et coiffeuse à la Halte Santé Beauté, St-Tite

« Voir grand, loin et longtemps. » Si Luc Robitaille s’inventait une devise, ça pourrait ressembler à ça. Mais il faudrait ajouter « prolifiquement », vu la quantité et la diversité de ses réalisations professionnelles. Il faudrait forcément ajouter « passionnément » même si le terme est surfait, puisque tous s’accordent pour dire de Luc

Geneviève Frappier, Karen Montembeault, Mylène Carpentier et Guy Goyette du Festival Western de St-Tite, les participants : Roger Neault, la famille Désaulniers, Manon Lebel, Joane Desaulniers, la famille Descôteaux,

qu’il est un « craqué » de photo, mais aussi de golf, de pêche, de vin et de musique. Il n’est pas boulimique, il est amoureux. Il n’est pas arriviste, il est ambitieux. Et archiminutieux.

- Céline Tremblay, magazine Plaisirs de vivre

LES CONCESSIONNAIRES FORD DU QUÉBEC TIENNENT À REMERCIER :

LUC ROBITAILLE

Martin Gélinas, Benoit Caouette, Christian Jacob, André Boulet et Odette Thiffeault, le photographe Luc Robitaille et toute la ville de St-Tite.

Les concessionnaires Ford du Québec, complices du Festival Western de St-Tite. quebecford.ca