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L’éditorial 4 U Décès 28-29 U Jeux 33 U Cinéma, Agenda 34 U Courrier, Météo 35 Stan devient roi de la terre A l’attaque, le Vaudois a battu Novak Djokovic avec 60 coups gagnants Lire en pages 2 et 3 Sida Plaidoyer pour le traitement précoce Une étude démontre l’efficacité du traite- ment précoce et universel sur les patients séropositifs. Problème: les Suisses tar- dent à consulter et sont rares à pouvoir en bénéficier. Page 5 Parc de l’innovation Les Vaudois ont raté le pactole Lausanne obtiendra un deuxième hub du Parc de l’innovation, mais les décideurs vaudois ne savent toujours pas s’ils doi- vent s’estimer heureux ou jalouser le pac- tole remporté par Zurich. Page 7 Football L’effet domino du FIFAgate Dix-sept pays sont touchés par le scandale, qui n’en finit pas de gonfler. Tour du monde des cadres recherchés par la jus- tice et de ceux qui attendent leur sort en prison. Pages 10 et 16 Economie Le sport français est habillé à Lausanne C’est une agence de publicité lausannoise, Ramon & Pedro, qui a travaillé sur l’ha- billage graphique de trois événements sportifs français: la Ligue 1 de football, le Top 14 de rugby et Roland-Garros. Page 12 Yverdon Reportage avec la brigade du lac Avec les beaux jours et les nuées de plai- sanciers sur les lacs, les brigades intensi- fient leurs contrôles. Reportage au large d’Yverdon, sur la vedette P10 des poli- ciers. Page 19 Morges L’Entente, modèle vaudois, a 50 ans Née du combat contre le tracé de l’auto- route A1 en 1964, l’Entente Morgienne joue encore sur l’échiquier politique. Avec l’arrivée de la proportionnelle, elle inspire les communes de 3000 âmes. Page 27 227 OFFRES 24 Express PS.PRODUCTIONS Le film «Body» invite à voir derrière les corps des culturistes Culture, pages 30-31 KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT Le FC Sion bat les Bâlois 3-0 et remporte sa 13 e Coupe de Suisse Sports, page 18 Mika a séduit la foule en clôture de la 25e édition de Caribana, hier à Crans-près-Céligny. PIERRE ALBOUY Page 31 Avec sa victoire à Paris, Stan Wawrinka devient le cinquième joueur en activité à avoir remporté plusieurs titres du Grand Chelem. AP/MICHEL EULER Lundi 8 juin 2015 | Postcode 1 JA 1000 LAUSANNE 1 | N o 130-24 | Fr. 3.40 (TVA 2,5% incluse) | France 3.10

Stan devient roi de la terre - tennislausanne.ch · Injouable hier pour l’hyperfavori Novak Djokovic, le Vaudois entre dans le cercle des vainqueurs de Roland-Garros, qui, vendredi

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Page 1: Stan devient roi de la terre - tennislausanne.ch · Injouable hier pour l’hyperfavori Novak Djokovic, le Vaudois entre dans le cercle des vainqueurs de Roland-Garros, qui, vendredi

L’éditorial 4 U Décès 28-29 U Jeux 33 U Cinéma, Agenda 34 U Courrier, Météo 35

Stan devient roi de la terreA l’attaque, le Vaudois a battu Novak Djokovic avec 60 coups gagnantsLire en pages 2 et 3

SidaPlaidoyer pour le traitement précoceUne étude démontre l’efficacité du traite-ment précoce et universel sur les patientsséropositifs. Problème: les Suisses tar-dent à consulter et sont rares à pouvoir enbénéficier. Page 5

Parc de l’innovationLes Vaudois ont raté le pactoleLausanne obtiendra un deuxième hub duParc de l’innovation, mais les décideursvaudois ne savent toujours pas s’ils doi-vent s’estimer heureux ou jalouser le pac-tole remporté par Zurich. Page 7

FootballL’effet domino du FIFAgateDix-sept pays sont touchés par le scandale,qui n’en finit pas de gonfler. Tour dumonde des cadres recherchés par la jus-tice et de ceux qui attendent leur sort enprison. Pages 10 et 16

EconomieLe sport français est habillé à LausanneC’est une agence de publicité lausannoise,Ramon & Pedro, qui a travaillé sur l’ha-billage graphique de trois événementssportifs français: la Ligue 1 de football, le Top 14 de rugby et Roland-Garros. Page 12

YverdonReportage avec la brigade du lacAvec les beaux jours et les nuées de plai-sanciers sur les lacs, les brigades intensi-fient leurs contrôles. Reportage au larged’Yverdon, sur la vedette P10 des poli-ciers. Page 19

MorgesL’Entente, modèle vaudois, a 50 ansNée du combat contre le tracé de l’auto-route A1 en 1964, l’Entente Morgiennejoue encore sur l’échiquier politique. Avecl’arrivée de la proportionnelle, elle inspireles communes de 3000 âmes. Page 27

227OFFRES

24Express

PS.PRODUCTIONS

Le film «Body» invite à voir derrière les corpsdes culturistesCulture, pages 30-31

KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT

Le FC Sion bat les Bâlois 3-0 et remporte sa 13e Coupe de SuisseSports, page 18

Mika a séduit la foule en clôture de la

25e édition de Caribana,hier à Crans-près-Céligny.PIERRE ALBOUY

Page 31

Avec sa victoire à Paris, Stan Wawrinka devient le cinquième joueur en activité à avoir remporté plusieurs titres du Grand Chelem. AP/MICHEL EULER

Lundi 8 juin 2015 | Postcode 1 JA 1000 LAUSANNE 1 | No 130-24 | Fr. 3.40 (TVA 2,5% incluse) | France ! 3.10

Page 2: Stan devient roi de la terre - tennislausanne.ch · Injouable hier pour l’hyperfavori Novak Djokovic, le Vaudois entre dans le cercle des vainqueurs de Roland-Garros, qui, vendredi

2 Point fort 24 heures | Lundi 8 juin 2015

Contrôle qualitéVC1

Point fort 324 heures | Lundi 8 juin 2015

Contrôle qualitéVC1

fort, droit sur lui, pour me permettred’entrer dans le terrain, puis de le désé-quilibrer. Je me suis étonné moi-même dela manière avec laquelle je l’ai fait.D’autant plus qu’à la fin du 2e set je com-mençais à fatiguer. J’avais du mal à mepersuader que j’allais tenir la cadence.Jouer comme ça, aussi bien, est un senti-ment rare. Encore plus en finale de GrandChelem contre «Nole»!

Qu’est-ce qui vous est passé par la tête sur votre première balle de match, lorsque tout le monde croit que vous avez servi un ace, mais que l’arbitre l’annonce dehors en allant vérifier la marque?J’étais très nerveux à ce moment-là et j’aivraiment cru que j’avais gagné, que c’était fini. Déjà en allant jouer mon jeu deservice, j’ai commencé à penser au faitque je servais pour le titre. J’ai cherché àme reconcentrer, à ne jamais dévier dema ligne de conduite. C’était aussi l’unedes clés aujourd’hui.

On aurait presque dit que vous étiez désolé pour Djokovic…Vous savez, c’est un grand ami et j’aibeaucoup de respect pour lui. Je sais qu’ilcourt après une victoire ici et j’espèrebien qu’il gagnera une fois ce tournoi. Jesuis d’ailleurs sûr qu’il va le faire, car ilest, et de loin, le meilleur joueur dumonde sur les derniers mois.

Je ne cherche même pas à comparer. Pour moi, celui-ci est très spécial aussi,car je bats Novak Djokovic, le No 1 mon-dial, l’immense favori, le joueur qui avaittout gagné depuis le début de l’année. Enfait, je suis fier, très fier, de la manièredont j’ai joué, surtout du rythme sur le-quel j’ai terminé le match. J’ai évolué à unniveau incroyable, en me montrant trèsagressif.

Le bousculer au maximum, avec votre revers qui est peut-être le plus beau de l’histoire du jeu, était la clé du match…La clé était de le faire reculer en frappant

jeurs». Je n’aurais jamais espéré alleraussi loin dans ma carrière. Aujourd’hui,j’étais très calme jusqu’à quinze minutesavant le match. Là, je me suis dit: «Putain,qu’est-ce qui m’arrive…» Mais nousavions eu une bonne discussion la veilleavec Magnus (ndlr: Norman, son entraî-neur) et ça m’a servi. C’est grâce à lui quej’en suis là. Il a toujours cru en moi, il atoujours trouvé les bons mots pour meconvaincre que je peux battre tout le monde. Y compris lorsque j’étais dans ledur, à Monte-Carlo.

Ce titre est-il plus fort encoreque celui glané à Melbourne?

Le Vaudois peine encore à prendre la mesurede sa performance

Arnaud Cerutti

Comme un symbole, Stan Wawrinka, mo-qué toute la quinzaine pour son short ba-riolé, a reçu le trophée des mains de Gus-tavo Kuerten, vainqueur en 1997 de son premier titre à Roland-Garros avec une tenue bleu et jaune du plus bel effet. Pourpousser la blague encore plus loin, le Vau-dois s’est «pointé» en conférence de presseen posant son vêtement sur la table.

Stan Wawrinka, quels sentiments vous traversent le corps actuellement?Je suis relax, je suis bien, tranquille. (Ilsourit.) Plus sérieusement, ce sont dessentiments étranges, difficiles à décrire. Ily a de la fierté, de l’émotion, mais cela vame prendre du temps pour pleinementréaliser ce que je viens de faire.

Pourtant, vous voilà avec un deuxième trophée du Grand Chelem en poche, en plus de tous les autres…Honnêtement, je ne me pensais pas capa-ble de regagner un tel titre. C’est trèsétrange de me dire que j’ai remporté l’orolympique, la Coupe Davis et deux «ma-

Tennis

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Félicitationsà Stan Wawrinkapour son parcoursà Roland-Garros 2015.

Stan Wawrinka,partenaire dela BCV depuis2009.

Ça crée des liens

Arnaud Cerutti Envoyé spécial à Paris

Fou. Immense. Intense. Magis-tral. Stan Wawrinka a les yeuxrougis, la Coupe des Mous-quetaires dans une main, lemicro dans l’autre. Planté sur

le tapis rouge parisien, devant ces flashesqui crépitent, le Vaudois mérite l’Oscardu meilleur premier rôle. Hier, en finalede Roland-Garros, son interprétation asimplement été parfaite, même dérou-tante de justesse pour lui permettre demettre un point final au scénario d’unequinzaine renversante, au terme de la-quelle il s’est offert son deuxième titre duGrand Chelem, le premier à Paris. Uneperformance énorme, hors norme, quiplus est en gobant l’hyperfavori NovakDjokovic (4-6, 6-4, 6-3, 6-4, en 3 h 12).

Et dire qu’aux yeux de tout le mondeou presque le Serbe – invaincu cette saisonsur terre battue – devait s’octroyer ce Ro-land-Garros 2015. Sa victoire express surRafael Nadal en quart de finale lui avaitpermis d’ajouter une étagère dans sonarmoire à butins pour faire place au seultrophée majeur manquant à son palma-rès. C’était compter sans le Suisse épous-touflant, juste impérial, juste fabuleux,juste monstrueux. Bref, surpuissant, àl’image des «parpaings» qu’il a claquésdans tous les sens pour écrire l’histoire,son histoire (60 coups gagnants!). La sym-phonie s’est achevée sur un ultime reverslong de ligne d’une incroyable pureté.

«Le match de ma vie»«J’ai fait le match de ma vie, j’en trembleencore», souffla-t-il devant un public pari-sien qui ne l’a jamais ménagé durant laquinzaine. Oui, Stan Wawrinka a sorti desa manche le plus beau tennis qu’il auraitpu espérer pratiquer. Encore plus fortqu’à Melbourne l’an dernier, c’est dire! Yparvenir au cœur de Roland-Garros, dansune finale de Grand Chelem et face à l’hy-perfavori, n’est pas donné à tout lemonde. C’est l’œuvre d’un patron qu’aréalisée le Vaudois. «Il s’agit de l’aboutis-sement de plusieurs années de travail, dequelques coups de pied aux fesses aussi,

se marre-t-il. Mais c’est juste exception-nel.»

Exceptionnel comme l’a été sa montéeen puissance au fil de cette finale. Aprèsavoir égaré le premier set par la fauted’un septième jeu bâclé, «Stanimal» n’aplus rien raté. Il s’est fait fort de placerDjokovic sous pression, sous l’éteignoir.Roué de coups, saoulé par la puissance deson adversaire, le No 1 mondial n’a pufaire que de la résistance. Plus, c’étaitimpossible face à ce Stan-là, stratosphéri-que. Même avec un break d’avance d’en-trée de quatrième set, l’homme aux huittitres du Grand Chelem ne semblait plusy croire. Comme s’il savait que la machinequ’il avait en face de lui ne le ménageraitjamais. Comme s’il avait pris conscienceque la finale et son grand rêve d’absolufiniraient par lui filer sous les pieds.«Wawrinka a livré un tennis courageux,remarquable», glissera le Serbe.

Un 7 juin, aussi…Telle était en fait, dans la raquette du No 9mondial, la seule solution pour prolongerl’euphorie australienne, pour vivre un bisrepetita sans doute encore plus fort qu’il

y a dix-sept mois. Conscient qu’une finalene se joue pas mais se gagne, StanWawrinka, premier trentenaire à s’impo-ser ici depuis… 1990, affiche un taux deréussite exceptionnel de 100% en finalede Grand Chelem.

Et, comme à Melbourne (Nadal), ils’est débarrassé du No 1 ATP pour s’ouvrirles portes du paradis. Preuve ultime qu’ilest un géant, même un «mutant», commeil appelait, vendredi encore, ceux qui avaient réussi à triompher sur la briquepilée parisienne. Il est le deuxième Suisseà le faire, six ans jour pour jour après uncertain Roger Federer, qui s’était lui aussiimposé un 7 juin.

D’ailleurs, depuis dix ans, il faut soitêtre Suisse, soit s’appeler Rafael Nadalpour gagner Roland-Garros. Et, depuisquelque temps, le «Suisse qui gagne»n’est plus le même. Mais il le mérite toutautant. Et c’est beau.

Stratosphérique, Stan Wawrinka rejoint les mutantsInjouable hier pour l’hyperfavori Novak Djokovic,le Vaudois entre dans le cercle des vainqueurs de Roland-Garros, qui, vendredi encore à ses yeux, venaient d’une autre planète. Fabuleux!

Fair-playStan Wawrinka a chaleureusement rendu hommage à son adversaire, qui lui a témoigné en retour son grand respect – en français. AP

L’essentielU 100% Déjà vainqueur de sa première finale de Grand Chelem l’an dernier en Australie,Wawrinka affiche un taux de réussite maximal avec ce sacre parisien

U Agressif Auteur de 60 coups gagnants, le Vaudois a le mérite d’être allé chercher son titre en pratiquant le meilleur tennisde sa vie

U Echec Pour son vaincu, hyperfavori du tournoi, cette défaite sonne comme un véritable échec. «Mais je revien-drai», promet le Serbe

2012 (finale face à Nadal), 2013 (demi-finale contre l’Espagnol) et l’an dernier (finale face à «Rafa»), le Serbe quitte Paris sur un échec alors qu’il y avait débarqué deux semaines auparavant avec l’habit de favori.

Dans son cri de guerre aprèsle gain de la première manche hier résonnait pourtant comme une forme de soulagement. Comme s’il pensait s’être ouvert pour de bon la porte du titre. Mais c’était oublier que battre «Rafa» à Roland-Garros n’est pas une garantie de succès final

La tristesse de Novak Djokovic

Avant que Stan ne s’impose àParis, il avait été décidé en comité que le central du club porterait son nom. «Nous aurions aimé posséder une allée Stan Wawrinka, ajoute Thomas Perdios, mais il faudra attendre qu’il décède, paraît-il.»

Erfan Djahangiri arbore unlarge sourire lui aussi. «Stan a les armes pour battre Djoko, analyse l’ancien entraîneur de Timea Bacsinszky. Il frappe tellement fort que Novak est obligé de reculer et de se cantonner en défense, car la balle vient trop vite. Au moins, maintenant, on n’embêtera plus Stan avec sa victoire à l’Open d’Australie, où il avait soi-disant profité de la blessure de Nadal.

Enthousiasme sans limites au StadeU Les murs du restaurant du TC Stade-Lausanne ont tremblé. A partir du deuxième set, des applaudissements nourris ont salué chacun des points inscrits par «Stan The Man». Les membres du deuxième club de Suisse ont vu l’un des leurs réaliser un exploit inimaginable. Le champagne a coulé à flots.

Thomas Perdios est le plus heureux des présidents. «Je ne pensais pas revivre les mêmes émotions que lors de la finale de l’Open d’Australie 2014, souffle-t-il. Aujourd’hui, j’étais sûr que Stan allait battre Djokovic. Il va peut-être falloir que j’augmente les cotisations, car le club a changé de registre désormais; avec Timea en plus…»

Là, il a battu le meilleur joueur du monde.»

Pour Loïc Perret, qui lui a servi de partenaire d’entraîne-ment à deux reprises, Stan «a été tout simplement monstrueux. Il s’est révélé constant durant tout le tournoi. Je pense qu’il peut gagner encore d’autres tournois du Grand Chelem.» Thomas Perdios va plus loin. «Pourquoi ne deviendrait-il pas No 1 mondial, après tout?»

Il y a tout juste douze ans, Olivier Berney, ancien président du club, scellait un accord avec Wolfram, père de Stan, pour faire venir ce dernier au TC Stade-Lausanne. Un coup de maître, décidément. Gérald Bucher

«Regagner un Grand Chelem? Je ne m’en pensais pas capable»

(1) 1er tourLe Vaudois bat le Turc Marsel Ilhan en trois sets, 6-3 6-2 6-3.

(2) 2e tourVictoire face au Serbe Dusan Lajovic en quatre sets, 6-3 6-4 5-7 6-3.

(3) 3e tourStan bat l’Américain Steve Johnson en trois sets, 6-4 6-3 6-2.

(4) 4e tourVictoire face au Français Gilles Simon en trois sets, 6-1 6-4 6-2.

(5) Quart de finaleLe Suisse bat son compatriote Roger Federer en trois sets, 6-4 6-3 7-6.

(6) Demi-finaleVictoire face au Français Jo-Wilfried Tsonga en quatre sets, 6-3 6-7 7-6 6-4.

Parcours photos de Wawrinka

U On lui avait promis Roland-Garros, cet ultime titre du Grand Chelem qu’il devait cueillir comme un fruit mûr au terme d’une saison sur terre battue durant laquelle il était resté invaincu. Rafael Nadal lui avait même laissé les clés des lieux, mercredi en quarts de finale. Mais Novak Djokovic a perdu le trousseau. Ou, plutôt, s’est-il vu détroussé par un Stan Wawrinka magistral. Ses larmes lors de la cérémonie en disaient long sur son désespoir, sur sa frustration.

Comme en 2011 (défaite en demi-finale contre Federer),

(demandez donc à Robin Söderling!)

Finalement privé de son rêve,une fois que le Vaudois s’était mis en route, le No 1 pourra-t-il se relever de cette défaite alors qu’il visait carrément les quatre titres majeurs cette année? «Je reviendrai pour essayer de gagner enfin ici, répond-il. Mais là, j’ai besoin de repos…» D’ici à l’an prochain, «Nole» devra déjà s’atteler à défendre sa couronne à Wimbledon. Pas une mince affaire. Surtout s’il devait être amené à retrouver un Wawrinka taille patron. A.CE

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Selon Stan, Magnus Norman a trouvé les bons mots pour le motiver. REUTERS

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Retrouvez notre dossier complet surwawrinka.24heures.ch