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NUMÉRO TROIS MARS - AVRIL 2012

Stereolux magazine-n03

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Retrouvez le programme de Stereolux pour mars et avril 2012 , les articles, la playlist, la langue sulfureuse, Back Stage et bien plus encore dans le journal Stereolu

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NUMÉRO tROisMARs - AVRiL 2012

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Quand on demande à Vincent Dupas d’évoquer sa rencontre avec Dark Dark Dark, les souvenirs remontent à toute vitesse. « C’était le 15 novembre 2008 dans la maison à la campagne où je vivais à l’époque, commence l’homme du projet folk My Name Is Nobody. On avait organisé un petit concert en invitant une quarantaine de

copains à la maison. C’est Marc Trecka, le batteur de Pillars and Tongues, qui a ramené les gens de Dark Dark Dark. Ils devaient juste jouer quelques morceaux en acoustique et ça s’est transformé en un vrai concert au milieu du salon, avec contrebasse, violoncelle, accordéon, banjo... Ils ont bluffé tout le monde ! » Et visiblement pas que les quarante happy few présents dans le salon ce soir-là, puisque les deux albums de Dark Dark Dark (The Snow Magic et Wild Go) reçoivent un excellent accueil critique. Souvent comparée à Beirut pour ses atmosphères d’Europe de l’Est, leur pop-folk évoque aussi The Decemberists, avec ses allers-retours entre chevauchées lyriques et mélancolie classieuse. Trois tournées — dont une

en tant que bassiste et une autre en tant que chauffeur « pendant un mois à six dans un petit camion » — ont permis à Vincent de se forger une opinion éclairée sur le groupe. « Ce sont des gens entiers, excessifs dans la joie comme dans la dépression. Et ça s’entend dans leur musique. Il y a vraiment un truc magnétique avec ce groupe. Quand tu commences à aimer, tu aimes un maximum. Ça ne laisse de toute façon pas les gens indifférents. »

Nobody’s friendsC’est donc en toute logique que Dark Dark Dark a demandé à My Name Is Nobody d’assurer ses premières parties françaises du printemps. Ce qui tombe très bien puisque The Good Memories, le quatrième album du Nantais, sort au mois de mars. « Le disque précédent, The Mentor, était très arrangé. Là j’ai voulu revenir à quelque chose de plus dépouillé : juste avec mon batteur Pierre Marolleau et les grilles d’accords les plus basiques possibles. Et puis j’ai invité les copains, ponctuellement, sur différents morceaux. » On trouve donc une belle brochette de guests sur cet album : des gens de chez Marvin, Papaye, The Healthy Boy, Papier Tigre... Sans oublier une certaine Nona Marie Invie qui n’est autre que la voix féminine de Dark Dark Dark.

Dark Dark Dark / My Name is Nobody / Faustine Seilman & the Healthy Boy.- mercredi 4 avril - salle micro

Après dix ans d’activisme électro, l’association Cinetic inaugure son premier festival. URBANSKI et Coqporn nous parlent du BIM, rendez-vous déambulatoire dans la ville dont le point d’orgue sera la journée du 7 avril à Stereolux. / Arnaud Bénureau

Concert - B I M festivalSamedi 7 avril - salles micro & maxi

Quel bilan faites-vous des dix ans passés ?Quand nous avons débuté, à l’époque des free parties, nous aimions déjà l’idée d’investir des lieux insolites, et avions un projet délirant : pro-poser, sur une plage, une sorte de multi-sons représentant les différents courants de l’électro. Depuis, l’asso a évolué et le projet a mûri. 2012 nous est donc apparu comme le bon moment pour concrétiser cette idée folle. Sans la plage.

Quel a été le déclic ?Nous avions envie de retrouver l’excitation des débuts et passer à un autre cycle, nous lancer dans un projet encore plus ambitieux. Nous vou-lons créer une rencontre autour DES musiques électroniques, ô combien vastes et variées.

Que se passera-t-il pendant quatre jours ?Le festival se présente comme un parcours présentant les différents styles de musiques électroniques : minimal, house, garage, break-beat, musiques expérimentales, dubstep, etc. Le BIM, c’est des rencontres, de la sueur et du rock’n’roll ! Les soirées du jeudi et du vendredi se dérouleront dans différentes places fortes de Nantes, en collaboration avec les acteurs de soirées indépendantes (OrBeat, Dj Bebz, Ripoll, Infinity). Enfin, Stereolux nous ouvrira ses portes : des valeurs montantes rivaliseront avec des artistes reconnus, dans un univers ravesque. Prévoir une bonne paire de baskets !

Pourquoi faire appel à d’autres assos ?Cinetic assure la gestion du festival, mais nous souhaitions solliciter les acteurs des nuits nan-taises pour mettre en avant le tissu associatif et artistique local. Le BIM, c’est un travail collectif.

Quels lieux le festival va-t-il investir ?Le Café Truc, le BPM, le Stakhanov, les salles Micro et Maxi de Stereolux, le Remorqueur, au Ptits Joueurs et la Maison Café. Le B.I.M sert aussi à souligner à quel point sont importants les cafés-concerts pour l’émergence et l’éman-cipation des groupes.

Que va-t-il se passer le 7 avril à Stereolux ?L’après-midi débutera avec des ateliers de Djing pour les enfants, animés par Visualise, qui propose des cours d’initiation et de per-fectionnement au scratch et au mix. Suivra une kids party pour mélomanes en culotte courte. Vidéastes, danseurs et plasticiens compléteront la programmation : Kap Bambino, Manu le Malin aka The Driver, Dilemn Vs Vj Zéro, Oliver Hunte-mann, Idem, Philadela, Numeric Ravers...

En quoi consiste la kids party ?Ce sera une bonne vieille boum, organisée pour les enfants de 8 à 12 ans, à ceci près qu’elle s’adressera aussi aux enfants malentendants, grâce au soutien de l’association TAC. Celle-ci développe des actions spécifiques : aménage-ments des accès aux événements artistiques et culturels, animation d’ateliers, stages. En outre, des animateurs seront présents pour que les gosses se la donnent grave sur le dancefloor !

Qu’attendez-vous de cette édition ?Une deuxième édition en 2013 !

Au fait, « BIM » ça veut dire quoi ?On a choisi Big Invasion of Music. Mais ça n’a pas été facile...

Infos sur www.bimfest.fr et prog. en page 13.

BIM : ET BaM !

THEIR NaME IS DaRK DaRK DaRKPOUR EUX, IL A TENU LA BASSE puis LE VOLANT DU CAMION SUR unE TOURNÉE. LE 4 AVRIL, IL ASSURE LEUR PREMIÈRE PARTIE à STEREOLUX. ON N’A PAS TROUVÉ PLUS QUALIFIÉ QUE VINCENT DUPAS, ALIAS MY NAME IS NOBODY, POUR NOUS PARLER DES FLAMBOYANTS DARK DARK DARK. / Damien Le Berre

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Après le succès pharaonique de Hey you, les locaux de pony pony run run remettent le bleu de chauffe pour prouver qu’ils ne sont pas le groupe d’une seule chanson. / Sylvain Chantal

L’un a fait le tour du monde, l’autre a découvert les joies de la paternité, le troi-sième a lu plein de livres en anglais. Avant d’aborder cette tournée qui passera par Stereolux le 24 avril, Gaëtan, Amaël et Antonin se sont ressourcés chacun à leur manière. Il faut dire que la pression est grande à l’heure de présenter leur deuxième album, sobrement intitulé Pony Pony /Run Run. On ne glane pas comme ça une Victoire de la Musique sans générer de l’attente, voire provoquer de la jalousie. L’année dernière, les « Pony » ont composé les morceaux de leur nouvel opus au gré de leurs déplacements à l’Île de Ré, Berlin, Tokyo, Arles et Angers. À l’automne, c’est à Los Angeles que le trio est parti mixer le tout. Mais c’est à Nantes, au Batiskaf, que les gars ont choisi de répéter leur nouveau set. De l’aveu même d’Antonin, le groupe a clairement l’impression de « repartir de zéro » et les quelques dates ca-lées en Allemagne en ouverture de tournée ne seront pas de trop pour éprouver leur show. Le groupe a en tout cas hâte de reprendre la route. Les indices sont au vert. Même si les connexions n’atteignent évidem-ment pas les chiffres astronomiques de Hey you (plus de huit millions de visites), le clip de Just a song, premier extrait du nouvel album, a reçu un bon écho sur la Toile. Les Nantais ont su s’entourer puisque cette réalisation est signée par Partizan, la boîte de production qui a tourné l’un des meilleurs clips de l’année 2010 avec Bombay du Barcelonais El Guincho. Quant à l’équipe qui les accompagne en tournée, c’est la même qu’il y a deux ans, constituée en grande majorité de Nantais. Pour le show à Stereolux, les places sur la guest-list du groupe seront chères...

Concert - Pony Pony Run Runsamedi 24 avril - salle maxi

NOT JUST a SONG

1995, en ce temps où l’on peut encore s’appeler Amélie Poulain sans que les gens se foutent de vous, le label associatif nancéien Sine Terra Firma signe un certain Yann Tiersen. Tiersen vend des disques et, en 1997, Sine Terra Firma change son nom pour Ici d’ailleurs. Depuis, de Rodolphe Burger à Matt Elliott, de Julien Ribot à Chapelier Fou, une petite cinquantaine d’artistes sont passés par là, pour une centaine de disques produits. « Plutôt des musiques pour l’esprit que pour les pieds. Au catalogue, on n’a ni French Touch ni grand-chose pour le dancefloor. », se marre Stéphane Grégoire, fondateur et boss du label. Avant d’accoucher d’une jolie formule : « On fait des musiques carrées qui tournent rond... » Avec quinze ans de bouteille, le regard est critique mais pas résigné. « Je trouve que les musiques révèlent la mentalité d’une société. Et là il y a un consensus mou. Heureusement, il y a toujours des gens qui ne veulent pas consommer cette fast-music qu’on entend partout. » Le menu Ici d’ailleurs s’annonce effectivement équilibré à Stereolux : entrée avec le déjanté trublion post-folk Mein Sohn William, plat consistant avec Thomas Belhom, fromage avec Winter Family et dessert proposé par Numbers Not Names, nouveau projet hip-hop comptant dans ses rangs le producteur de Dälek.

À 20h30 en salle Micro : Numbers Not Names, Mein Sohn William, Thomas Belhom, Winter Family.

plUS pOUR l’ESpRIT qUE pOUR lES pIEDS

Concert - Soirée Ici d ’ailleursvendredi 6 avril - salle micro

Pour fêter ses quinze ans, le label Ici d’ailleurs s’invite à Stereolux le temps d’une soirée. L’occasion de jeter un œil dans le rétroviseur en compagnie de Stéphane Grégoire, le fondateur de la première heure. / Damien Le Berre

la laNGUESUlFUREUSE

repris de justesseComplet le concert de Gaspard Augé et Xavier de Rosnay ?

Qu’à cela ne tienne… Quand on est jeune et groupie du pianiste, on peut tenter le coup en douce. Faire croire

aux parents qu’on est chez un copain le mercredi, traîner son slim usé toute la sainte journée du côté de Stereolux jusqu’au soir et tenter de se faire enfermer dans un recoin

du bâtiment avant que n’ouvrent les portes pour les heureux détenteurs de ticket. C’était sans compter la présence

du programmateur des lieux, qui de son flair d’épagneul breton, a déniché les resquilleurs avant l’heure. Ils en furent bons pour un avertissement. La prochaine fois, c’est 100 lignes sur une page à petits carreaux. Qu’ils se rassurent, ils pourront après coup profiter de l’ambiance fiévreuse du concert nantais, mais sur le Net : les Justice recherchent

l’auteur d’une vidéo pirate tournée dans la salle Maxi, pour en faire leur teaser promo sur la tournée !

Chœurs de rockeurs Avant un tour de chant, rien de tel que de se chauffer un peu la voix. Mais là où certains recherchent l’intimité de la douche

relaxante, du trône salvateur, de la cuisine effervescente, d’autres à quelques jours d’intervalle et sans le savoir, fouleront les mêmes marches de la cage d’escalier qui

mène vers la scène. De Wu Lyf, à Camille, en passant par Catherine Ringer, ce sont d’étranges sons aux apparences

gutturales qui ont hanté cet espace insolite début décembre. Entre le cantique liturgique et le chant grégorien, l’escalier a fait résonner Stereolux jusqu’aux bureaux du 4e étage, dont

on ne percevait que des voix spectrales sorties d’un film d’épouvante.

stEREOLUX MAGAZiNE ~ NUMÉRO tROis

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Dans le café jouxtant le petit bureau d’Imperial Prod, pas loin de la place de la Bastille à Paris, où travaille Stéphane Amiel, programmateur des Femmes s’en mêlent, la tenancière se voit remettre les autocol-lants de la prochaine édition du festival. « C’est quoi cette masse bleue au milieu ? Des cheveux ? C’est moche ! Je préférais Napoléon… » La patronne fait référence à l’affiche de la dixième édition et, sans le savoir, à l’un des plus grands moments du festival : le passage d’Electrelane à La Cigale parisienne en

2007. « Ça a été une fête pour tout le monde. Le groupe s’est pris une claque et le public était chaud comme la braise. Il y avait une exultation, un truc comme on en vit rarement. Tender Forever a bien chauffé la salle avant ; elle a vendu tout son merchandising ce soir-là. Jusqu’au dernier slip ! », se réjouit Stéphane. La Bordelaise a été récompensée pour son mouillage de maillot puisqu’elle a assuré toutes les premières parties de la tournée d’Electrelane par la suite. Mais Tender n’est pas la seule à avoir tissé des liens lucratifs lors de ce festival propices aux rencontres. « Les Femmes s’en mêlent, ce n’est pas juste coller des noms les uns à côté des autres, c’est aussi ré-fléchir aux ententes potentielles : quelles artistes ont des choses à se dire et sont susceptibles d’être heureuses de partager une scène ou une loge ? », confirme le programmateur qui concède toutefois qu’il y a aussi dû y avoir « des combinaisons désastreuses ». Mais les crêpages de chignon font partie des risques du métier : « Un festival, c’est s’em-mêler. Tu prends plein de gens différents et tu en fais un paquet ! Les Femmes s’en mêlent, c’est vingt-cinq groupes avec des femmes qui se mélangent, ça fait un amas de femmes ! Bon, au départ, on voulait surtout signifier que les femmes se mêlaient du business, mais ça fait un double jeu de mots qui met en valeur la notion de lien sans laquelle le festival ne serait rien. »

Kate Bush et un safari…La première édition, montée en 1997, était un événement autour de la journée de la femme. « L’idée n’est pas de moi. C’est un ami qui me l’a soumise au cours d’un safari photos en Tanzanie ! Il voulait célébrer la création musicale au féminin le 8 mars. Je n’avais jamais bossé dans la musique, mais j’avais du temps, alors j’ai foncé. Au départ, c’était un peu basique, on aimait les voix de filles comme Kate Bush qui nous subjuguait… » Et puis, dès la deuxième édition, le problème de payer un billet d’avion à des artistes étrangères pour une date unique s’est posé. Alors le festival est devenu itinérant. « L’itinérance est avant tout un choix économique, mais c’est ce qui fait que l’événement existe encore. » Parce que, si LFSM ne roulent pas sur l’or, ça ne les empêche pas de mettre les petits plats dans les grands. « On met les moyens pour ali-menter des petites jauges. On fait de l’affichage dans le métro, des pro-grammes, des compilations… Des trucs de luxe qui plombent le budget à chaque fois mais, notre but, c’est qu’il y ait du retentissement, que les filles moins connues occupent autant le terrain pendant le festival que celles qui sont d’ordinaire plus soutenues par les médias… »

depuis 1997, le festival itinérant fait la part belles aux artistes féminines. avant la halte nantaise, stéphane amiel, le programmateur, revient sur la genèse de cet événement devenu incontournable. / Marie Gallic

UN FESTIval,

c’EST S’EMMêlER

Festival - Les Femmes s’en Mêlentjeudi 22 mars -salle micro

« La soirée sera emmenée par My Brightest Diamond qui est un peu une tête d’affiche, vu l’engouement suscité auprès des salles au moment où Shara Worden a accepté notre invitation. Elle fera pas moins de onze dates avec Les Femmes s’en mêlent cette année ! C’est une artiste à part, elle se met une salle dans la poche en deux morceaux et après, c’est l’hystérie totale. Pas moyen de la faire sortir de scène avant cinq rappels ! Un concert de MBD, c’est démentiel et Shara Worden

est un tel diamant que ça me permet de programmer deux découvertes derrière. Dillon et Beth Jeans Houghton & The Hooves Of Destiny brouillent les pistes. La première est une jeune artiste allemande signée sur BPitch Control, le label d’Ellen Allien. On s’attend donc à de la grosse electro alors que pas du tout ! Dillon, c’est des chansons pop à la Kate Nash. Il y a quelques morceaux, dont Thirteen Thirtyfive (en écoute sur le site des FSM) qui tapent tout de suite dans le mille

et restent bien en tête. Beth Jeans Houghton, c’est une nouveauté, je ne l’ai jamais vue, je l’ai programmée sur la foi de quelques morceaux et vidéos. Là aussi, on est surpris par la signature sur Mute (label allemand de Liars, ndlr). L’album est très ambitieux, il y a un côté rétro dans la voix de Beth. Ça a l’air très sage, comme ça, mais à l’époque de son premier EP, j’avais l’impression qu’elle était tout le temps nue sur scène… Elle a des tatouages partout. Elle a l’air insaisissable… http://www.lfsm.net

lE plaTEaU NaNTaISIllustration avec stéphane amiel de la philosophie du partage équitable qui règne au sein de la programmation des Femmes s’en mêlent avec le plateau nantais. / M.G.

stÉPHANE AMiEL

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Après un essai en salle micro en novembre dernier, les soirées paradise investissent

la maxi et le bar le 24 mars prochain. avec la volonté affirmée de retrouver la forme « olympic »

qui a fait leur notoriété. / Sylvain Chantal

MaxI paRaDISE

Paradise -samedi 24 mars -salle maxi

De l’aveu même de ses organisateurs, Dan et PF, la première Paradise organisée à Stereolux le 19 novembre dernier était « trop sage, trop clean ». Sans aller jusqu’aux extrêmes de la soirée Sweatlodge (lire La Langue sulfureuse en page XX), il manquait un peu de cette folie qui habite les Paradise depuis quinze ans. « On se plaignait de la chaleur qui régnait à L’Olympic, explique Dan. Mais on en vient à la regretter aujourd’hui : plus personne ne se met à poil, il fait beaucoup plus froid à Stereolux ! » Problème de riche également, les 400 places étaient parties treize jours avant la date. « Nous étions presque trop en famille. Les gens étaient contents de se retrouver et ils ont passé beaucoup de temps à discuter à l’espace fumeur ! » Pour la prochaine édition, les deux tauliers voient les choses en plus grand. Du live dans la Maxi, des DJ dans le bar avec un dance-floor au bout du hall, des performers, une déco réalisée par Crystal Palace, des lumières signées Fablight, des podiums dispersés un peu partout pour que les gens puissent danser, un service au bar renforcé...

« Là, il s’agit d’un vrai départ, insiste PF. Nous allons voir si la sauce prend et si nous réussissons à nous approprier le lieu. Il y a tout pour faire quelque chose de monstrueux à Stereolux ! » En terme de com’, Dan et PF éditent un fly à l’ancienne, distribué dans les bars, annoncent la programmation, ce qu’ils ne faisaient pas toujours (« La star pour nous, c’est le public.») et mettent l’accent sur leur site internet, www.paradiseprod.com, qui se veut interactif avec des photos, vidéos et une fonction « chat » entre amis. « Peut-être que va se greffer une nouvelle génération, conclut Dan. Sur la dernière édition, on a eu plein de petits frères qui débarquaient avec leurs aînés. La Paradise, ça dure depuis si longtemps que c’en est devenue une histoire de famille... »

De 21h à 4h : Jazzanova, Tapesh, Alex Barck, Georg Levin, Bertrand Dupart, Dan Bono, G.I. Disco, Jakson.

En 2009, a eu lieu la première Solidaire du Chocolat, transat qui relie Nantes-Saint-Nazaire et Progreso dans l’état mexicain du Yucatan. Inspirée du premier trajet emprunté en 1896 par le Belem (dont Nantes est le port d’attache), cette course de bateaux développe parallèlement au volet sportif tout un travail axé sur un mécénat d’un nouveau genre : chaque coureur sur la ligne de départ est en effet accompagné d’un projet associatif solidaire soutenu par un mécène. En s’appuyant sur ces collaborations, la première édition a ainsi permis de lever 500 000 euros de fonds solidaires des deux côtés de l’Atlantique. De grosses entreprises, comme Système U et Véolia Environnement, figurent parmi les

participants, mais également des plus petites. « On permet à des petites boîtes de s’associer pour réunir le ticket d’entrée fixé à 25 000 euros », explique Christelle Bervas, coordinatrice générale « communication et partenariat » de l’événement. Et ce qui est formidable, c’est que presque tous les collaborations initiées en 2009 perdurent. En 2012, on retrouve les mêmes assos avec les mêmes mécènes ! La Solidaire du Chocolat a su créer du lien. »Quelques noms d’associations soutenues ? « Save the children », « Les toiles enchantées », «Un maillot pour la vie», « Planète Enfants »...Parallèlement à cette démarche, la Solidaire du Chocolat organise une série de concerts à

Stereolux, du 1er au 3 mars. Au menu : Sylvain Beuf, Laurent De Wilde, Yaël Naim et David Donatien, Elisa Duni, Manu Katché, André Manoukian, China Moses, David Sanchez, Sanseverino, Alex Tassel, The Volunteered Slaves, Fred Wesley. « Tous les artistes viennent avec des cachets a minima, au ras des pâquerettes, confie Christelle Bervas. Le directeur artistique Alex Tassel, qui est Talents adami, a fait fonctionner son réseau d’amis...»

Plus d’infos sur www.lasolidaireduchocolat.comet programmation complète en page 11.

pour sa deuxième édition, la solidaire du chocolat programme de nombreux artistes à stereolux. mais, comme son nom l’indique (et on ne parle pas du chocolat), cet événement dépasse les simples volets sportifs et musicaux. / Sylvain Chantal

plEIN DE BRaS, plEIN

DE cHOcOlaT

Festival Solidaire du Chocolat- du 1er au 3 mars - salle maxi

stEREOLUX MAGAZiNE ~ NUMÉRO tROis

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stEREOLUX MAGAZiNE ~ NUMÉRO tROis

Le mythe de la décadence à la berlinoise est bien réel, et il suffit de faire un petit tour en after au Berghain, club emblématique à la réputation sulfureuse, pour y goûter. Ici, la notion de fête semble s’être muée en un art visant à transformer son corps et son être au milieu d’un théâtre à la fois attirant et malsain. Aucun miroir, interdiction de prendre des photos, on est personne, on a mis son existence sur pause. Le son d’une techno souvent glaciale impose sa domination, quelques freaks traversent le décor, et la commu-nication semble avoir des enjeux différents, notamment lorsque les touristes ont laissé place aux habitués une fois le matin venu. On se croirait alors dans une version techno contemporaine d’un film de Fassbinder quelque peu vicieux.

Sans mener nécessairement à ces extrêmes (on y trouve aussi des clubs où les gens font la fête normalement), c’est cette permissivité qui fait l’attrait des clubs de la ville, qui ne sont soumis à aucune régulation administrative et sont ainsi libres de choisir leurs heures de fermeture. Les excès inhérents à toute cette liberté (ainsi qu’à l’esprit local typiquement déviant) ont été parfaitement résumés par le producteur anglais et résident berlinois Ewan Pearson : « N’ou-bliez pas de rentrer chez vous ». « Ça peut être dangereux, avoue Gaby De Villoutreys, bookeuse française installée à Berlin, le but est d’éviter de tomber dedans. Et puis il faut aussi garder ça pré-cieux, comme un morceau qu’on aime beaucoup, et donc ne pas trop en abuser. » D’autant que l’étendue de l’offre permet de varier les plaisirs. À chaque club sa personnalité, son histoire, comme le défunt Bar25, sorte de petite paillote sur les bords de Spree, ou le Watergate, plus mainstream, mais toujours magique à ses heures.

Cet état de grâce commence lentement à se déliter de l’avis général. « Ce n’est plus comme avant, affirme Solmaz, Berlinoise travaillant dans la danse contemporaine. Les prix deviennent exorbitants par rapport au niveau de vie d’ici. Le tourisme et les hipsters sautent aux yeux, l’underground est de moins en moins underground, et le clubbing souffre de tout ça. » Avec la « professionnalisation » du milieu vient sa standardisation. De nombreux clubs ont perdu en authenticité, quand d’autres ont tout simplement fermé du fait de projets d’aménagements qui ont nécessité de raser des clubs, pro-bablement pour déplacer le clubbing du centre-ville.

Le renouveau semble se trouver dans les lieux de plus petites tailles, comme Chez Jacki, ouvert par trois Français l’année dernière, ou dans des cadres plus chaleureux, comme le Wilden Renate, qui propose des salons comme à la maison. « Dix nouveaux clubs ont ouvert en un an. Certains lieux misent plus sur la convivialité, en proposant des Dj’s locaux plutôt que des gros noms, et c’est tout aussi bien », explique Gaby. Et même si nombreux sont ceux qui craignent que la ville perde son cachet d’ici dix ans, elle reste un cas à part et possède toujours sa spontanéité d’après Solmaz, « en tout cas plus que n’importe où en Allemagne, et même en Europe ».

Depuis dix ans, Berlin est vanté pour son clubbing extrême et ses lieux inimitables. Sur place, la situation est plus contrastée depuis que le

milieu s’est industrialisé. Qu’est donc devenu le wonderland du clubbeur

alternatif ? / Thomas Corlin

clUBBING & RéSISTaNcE

Grischa Lichtenberger / Robert Lippok / Oval / Emika / Bodi Bill

30 MARS

Désignée capitale mondiale de la musique électronique au début des années 2000, Berlin a vécu le faste qui succède aux grands traumatismes de l’histoire. Passée cette euphorie, que se cache-t-il derrière cette robe un peu cliché des nuits clubbing sans fin ? Entre conférences, workshop, projections et concerts, Trempolino et Stereolux proposent une semaine durant un petit tour non exhaustif de cette capitale, fiévreuse, colorée, défricheuse.

Echos Shrubbn !! (T-Raumschmiere et Schieres / Transforma)Miwon & telematique & u-matic / Sascha Funke / Jahcoozi / Notic Nastic / Jan Driver.

31 MARS

Concerts, expos, conférences…du 28 au 31 mars

La Fabrique :Stereolux & Trempolino

©Alice Dufay

Salle Micro - 20h30

Salle Maxi - 21h

BERlIN

GO

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«Il est assez difficile de percer à Berlin lorsqu’on ne fait pas de la musique électronique. De plus, si on n’est pas discipliné comme les Allemands le sont, il est très difficile d’être productif là-bas…» Ce sont les mots d’HTRK, trio australien plutôt noise à l’époque, qui avait habité Berlin au milieu des années 2000 avant de déménager à Londres pour vraiment prendre son essor. Et il y a du vrai là-dedans. Si la ville a été connue pour ses musiques extrêmes de tout bord, il s’en dégage une dominante électronique, de-puis la kosmische musik des hippies teutons à la Klaus Schülze dans les 70’s, les architec-tures ambiantes de Bowie/Eno jusqu’à la toute puissante techno qui trône sur la capitale telle la Fernsehturm.

Apparue en pleine chute du mur, c’est une scène qui a émergé avec l’acid-house et la rave culture, comme ailleurs. Les premiers produits typiquement berlinois à émerger dans cette veine sont sortis de la matrice Hardwax, magasin de disques lancé par les papes du genre Moritz Von Oswald et Mark Ernestus. Il s’agissait alors d’une techno de l’épure, du souffle, des limites, et donc des bases de la minimale, un genre

qui prendra le dessus jusqu’à se démocratiser grâce et à cause des exilés Villalobos, Hawtin et consorts, et devenir une sorte de bande-son kilométrée du clubbing local puis mondial. Vien-dra aussi le temps de l’électro-tech froide, smart et urbaine de BPitch, label d’Ellen Allien, pro-ductrice visionnaire qui viendra incarner le cool allemand, celui de la house intelligente de Gom-ma, de l’électro carnassière de Shitkatapult, et surtout des plasticiens de l’électronique Raster-Noton, pour les plus emblématiques.Quid désormais de cette grande famille qui a fait de la musique électronique une marque de fa-brique berlinoise et même allemande ? Hardwax et ses labels cultes font partie de l’histoire, on parle du déclin créatif de BPitch, on assiste au passage de l’électro/art-contemporain de Ras-ter-Noton vers un plus grand public rendu sen-sible à de telles expérimentations. Mais surtout, l’ambiance a changé. Le phénomène Berlin Cal-ling de Paul Kalkbrenner a marqué la vulgarisa-tion définitive du phénomène techno berlinois. De plus en plus de producteurs s’installent à Berlin et la scène sature un peu de talents - on explique qu’à Berlin les DJs voient leur cachets à la baisse quand ils jouent localement, y com-

pris les plus connus, du fait de la concurrence et du niveau de vie. Sascha Funke, artiste berlinois ayant débuté chez BPitch, explique que « ce que l’on appelle la scène musicale berlinoise réunit beaucoup genres. Le statut de la création s’affaiblit un peu en effet, mais c’est un phé-nomène général. Comme beaucoup d’artistes vivent à Berlin, c’est plus visible ici ».

Tous les locaux vous le diront, Berlin ne vibre pas qu’au son d’une techno martiale et désin-carnée. Ostgut Ton (label inhouse du Ber-ghain, tout comme le Watergate a le sien) oc-cupe certes une place prédominante dans ce domaine, grâce à ses stars Marcel Dettmann et Ben Klock, quelque part descendants de la tradition expérimentale de Hardwax, avec d’autres structures très pointues comme Stro-boscopic Artefacts et Fachwerk qui montent en grade à vue d’œil. Mais on témoigne aussi sur place d’une recrudescence de la house, de la nu-disco, de l’électro-pop (Body Bill, présents dans le line-up à Stereolux, en sont la preuve) et de toutes sortes de sous-genre d’électronica. Mais toujours pas d’indie-pop rock, quoiqu’on en dise !

Ces dernières années, l’hégémonie électronique berlinoise a été remise en question. Mais d’où vient-telle exactement ? Et est-elle aussi homogène qu’elle en a l’air ? / Thomas Corlin

ElEcTRONIK REIcHSTaG

« Il y a de la place à Berlin pour une musique qui ne cherche pas à plaire et ne s’intéresse qu’à elle-même. » On trouve cette phrase dans Berlin Sampler, brillant ouvrage de Theo Lessour sur un siècle de musique dans la capitale allemande. Dans le contexte, elle s’applique à Mania D, groupe d’art-punk aléatoire ayant existé quelques temps au début des années 80, et semble mettre le doigt sur un phénomène qui n’a eu de cesse de se vérifier avant et après. Berlin, ville des avant-gardes artistiques, des extrêmes, comme s’il s’agissait d’une prédestination.« Berlin était pauvre et n’avait plus d’industrie, toute une vie alternative loin des contraintes matérielles y existait, selon Guillaume Ollendorff, éditeur français à Berlin. On pouvait être musicien à plein temps sans rien gagner. » Pour certains, la mentalité très tolérante de la ville serait aussi une réaction sur le long terme à la pression de l’histoire dont elle porte encore de nombreux stigmates. La chute du mur quant à elle a déclenché pour ainsi dire toute la scène électronique : « elle a laissé beaucoup d’espaces industriels abandonnés, raconte le producteur Sascha Funke. Les infrastructures pouvaient s’installer et réussir plus facilement, la vie n’était pas chère, même des artistes connus ont déménagé ici et ont fait connaître la ville ».

Cette utopie bohème touche néanmoins ses limites depuis qu’un trop grand nombre d’étrangers est venu s’installer à la recherche d’un idéal arty à bas prix, causant ainsi l’augmentation des loyers et une gentrification

rapide (le quartier de Penzlauer Berg en est un exemple flagrant). La mairie berlinoise, même si elle encourage activement la scène électronique du fait des revenus conséquents du clubbing-tourisme, s’engage dans des aménagements urbains qui changent la géographie musicale de la ville, comme les controversés 02 World et MTV Center, pas très en accord avec l’éthique alternative en vigueur. Le projet du pôle média Media Spree a nécessité de sacrifier le Bar25, qui a subi plusieurs fermetures jusqu’à disparaître pour de bon en 2011. Ces hésitations montrent néanmoins que le club représentait un atout culturel et économique non négligeable même du point de vue des autorités.Malgré ces transformations, Berlin reste très spacieuse (huit fois plus que Paris) et possède avant tout une esthétique froide, accidentée, une austérité soviétique curieusement noble, qui en font souvent un paysage irréel, très en accord avec la créativité qu’elle engendre. De nombreux artistes ont souvent évoqué comment l’hiver, souvent polaire, faisait basculer la ville dans une dimension lunaire, impalpable, et s’avérait très inspirante à la production d’un disque. Comme l’explique bien Ollendorff : « Berlin était une ville détruite pleine de ruines, en demi-reconstruction permanente, elle ne pouvait pas, je crois, produire de musique parfaitement sûre d’elle et structurée. C’est difficile à vraiment prouver, c’est un feeling. ».

Berlin, Mecque des avant-gardes depuis toujours. Peut-on trouver des prédispositions naturelles à ce statut dans l’architecture et l’historique de la ville ? / Thomas Corlin

UNE TERRE pROMISE ?

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Arnaud Bénureau / Mon meilleur souvenir : le repas de noël du vendredi 16 décembre et les fans de David Dtwice Darricarrère à la Nuit Zébrée. Mon pire souvenir : le dessert du mardi 7 décembre, y en avait plus.Théo Boyer / Le pire souvenir : Acheter dès le premier jour sa place pour Kid Koala, car on annonçait un live « exceptionnel », différent de tous les autres. On devait être allongé, dans des « cabines spatiales », un live vidéo tout nouveau tout beau, et une exposition des dessins de Kid Koala avant le concert. Résultat : un live basique, pas de nouveau titre, pas d’expo, concert assis basique.Constance Choumel / Souvenir le plus stu-péfiant : le lavabo des toilettes des filles qui pendouillait le soir de la Borderline Party !Alex Bu / La colonie de vacances, spectacle unique, rouste monumentale ! Merci pour cette expérience musicale.Romain Glbt / Meilleur souvenir : Le festival des Inrocks car très grosse prog’ avec grosse ambiance. Et également Selah Sue que j’avais déjà vue en Belgique mais l’acous-tique de la salle m’a ici bluffé. Pire souvenir : La première partie de The Rapture, Planning-torock. Très kitsch et glauque, voire horrifiant. J’ai réécouté depuis, musicalement, c’est pourtant pas mauvais, mais j’en suis toujours aussi mal à l’aise. À écouter sans en voir une seule image, vraiment ! Et les prochains pires souvenirs vont probablement être l’attente dans le froid.Emilien Trtn / Le « c’est la première fois qu’on joue à côté d’un gros éléphant » du chanteur de Metronomy avec son irrésistible accent anglais.Jerome Romain / Nouveau à Nantes, je viens du Havre où j’ai malheureusement as-sisté à la fermeture d’une salle de musiques actuelles, le Cabaret Electric où j’étais béné-vole. Lors de mon tout premier week-end à Nantes, j’ai assisté à l’inauguration de Ste-reolux. Si le Cabaret Electric restera à jamais dans mon cœur, je compte bien continuer de venir me consoler à Stereolux.Aymeric Le Burel / Le concert de Selah Sue avec la rencontre du groupe en backstage.Mathieu Forestier / Mes trois potes qui se font voler leurs iphone pendant Justice ! Virer les pickpockets !Anne Ceryse / The good, le super concert de General Elektriks et ses rappels sans fin et incandescents. The bad, l’absence de rap-pel et l’ambiance mollassonne au concert de The Rapture dont j’adore le son.Flora Bouchez / Le pire : j’ai été super déçue par Metronomy, sans intérêt, concert court, et pourtant j’aime ou j’aimais... Le meilleur : Justice, une tuerie, ça m’a rendu heureuse. J’ai les muscles qui piquent aujourd’hui !

Vous êtes venus chez nous,voici un florilège de vos meilleurs

ou pires souvenirs.

-RÉZOSOSSIO-

Revolver tire ses premiers coups en 2002, quand Ambroise Willaume (chant, guitare) et Chris Musset (guitare, chant), amis de longue date, décident de gratter la guitare ensemble. Ils commencent par écumer les bars pari-siens en chantant des reprises, puis sortent de l’ombre en 2005 lorsqu’ils composent leur propre répertoire. Un poster de Revolver, l’album des Beatles, trône sur les murs de de la chambre d’Ambroise ; ils décident d’adop-ter ce blase. « On n’a vraiment découvert cet album que plus tard, avoue Christophe. C’est surtout le contraste entre ce qu’évoque le mot Revolver et la douceur de notre musique qui nous a plu ». Octobre 2006, le violoncel-liste Jérémie Arcache rejoint le barillet. Le trio n’avait que trop bien choisi son nom de scène puisqu’il commence à baser son travail sur les harmonies vocales.

Travailler dans le détailLa sauce prend sur MySpace, le groupe est repéré par Delabel/EMI qui les signe en sep-tembre 2007. Leur premier album, Music for a While sort le 1er juin 2009 et vaut à ce qu’ils appellent eux-mêmes leur « pop de chambre » d’être nommée deux fois aux Victoires de la musique 2010 (dans les catégories « album révélation » et « révélation scénique »). Mais ce sont les premières tournées, notamment aux États-Unis, fin 2010 et 2011, qui vont définiti-vement transformer les garçons. « Ça a été la découverte de tout. Ça nous a tellement trans-formés humainement et musicalement parlant qu’on a hâte d’y retourner ! » Nous avons pu assister à l’un des « pré-concerts » de présen-tation du nouvel album au Point FMR parisien qui se déroulaient à guichets fermés les 24 et 25 janvier. On a senti Revolver un peu ému

de tester pour la première fois ces nouveaux morceaux en public. Mais la réception est bonne, même si, bien sûr, les gens dansent plus quand ils reconnaissent le mini-tube Get Around Town. Christophe, lui, dit qu’il na pas trop pu juger l’impact des nouveaux mor-ceaux, il était trop « excité », même s’il a senti un public « parfois surpris ». Il faut dire que Re-volver a durci le son en s’adjugeant, en plus du batteur qui les accompagnait déjà sur la tour-née précédente, les services d’un bassiste. « On avait envie, sur ce deuxième album, de faire sortir les harmonies vocales du folk reli-gieux. On voulait montrer que les harmonies vocales, ce n’est pas que les Fleet Foxes ou Simon & Garfunkel, mais aussi Abba… » Et le nouveau spectacle, ils vont pouvoir le tra-vailler « dans le détail », comme insiste Chris-tophe, pendant une semaine à Stereolux. Finis les clubs sombres sur les routes américaines où on se branche sur l’ampli et on joue « à la roots » ! Là, Revolver va pouvoir bosser avec un ingénieur lumière, une grande première pour eux. « Les seules résidences qu’on n’ait jamais faites, c’était deux-trois jours chez des potes, sans ampli ni micro. Là, on a tout le matériel pour bosser un vrai spectacle. On a déjà bien répété les morceaux, donc, on va aller plus loin dans leur interprétation. Et puis, on va pouvoir filmer car on ne se rend jamais compte de ce que l’on dégage quand on joue… » Et marquer l’histoire... Revolver est en effet le premier groupe en résidence dans les murs de Stereolux.

En résidence du 1er au 5 avril. En concert en salle Maxi le 5 avril, réservé aux titulaires

de cartes Stereolux. Places à retirer du lundi au samedi, de 12h30 à 18h30, à la billetterie

Stereolux. Concert « public » à l’automne.

Leur deuxième album en boîte, Revolver se voit offrir la toute première résidence de l’histoire de Stereolux. Christophe, guitariste et chanteur du trio, partage son excitation au téléphone. / Marie Gallic

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Revolver en résidence

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01 MARS

Alex Tassel (FR) et David Sanchez (PR) : Alex Tassel est sans doute le trompettiste français à la carrière internationale la plus développée. Ce soir, en quintet (Diego Imbert, Laurent de Wilde et Julien Charlet) il invite l’américain David Sanchez, un des saxophonistes actuels les plus doués et récompensé par un Grammy Award.André Manoukian (FR) et Elina Duni (SuI) (+guest) :Entouré d’un groupe de musiciens rares (Stéphane Huchard, Christophe Wallemme, Hervé Gourdikian), André Manoukian revient au côté de la chanteuse Elina Duni pour une musique inventive et pleine d’émotion.tarif unique 30 € (org. Musique à Bord)(hors frais de location)

02 MARS

The Volunteered slaves (FR) : Ce groupe né au festival de Jazz de Marciac et dirigé par Olivier Temime et Emmanuel Duprey n’a pas son pareil pour enflammer les salles... Song & Fred Wesley (uSA) : La chanteuse Song invite la légende de la soul, Fred Wesley, autour d’un concert rythmé et unique préparé spécialement pour le Festival de la Solidaire du Chocolat. La rythmique et les cuivres compteront dans leurs rangs Laurent de Wilde, Daniel Romeo, Pierrick Pedron, Alfio Origlio,Guillaume Naturel, Eric le Lann. Immanquable !tarif unique 25 € (org. Musique à Bord)(hors frais de location)

03 MARS

Sanseverino Trio (FR) : Accompagné de deux accordéonistes Sanseverino, jongleur de mots et valeur sûre de la nouvelle scène française, revisite l’intégralité de son répertoire. un spectacle intimiste plein de swing et de fantaisie. 15h - tarif unique 15€ (org. Musique à Bord) (hors frais de location)

Sylvain Beuf Quartet (FR) : Pour ouvrir la soirée, le virtuose du saxophone ténor français ! Laurent de WILDE Trio (FR) + guest : L’un des pianistes phare de la scène Jazz touche à tout de génie, écrivain, accompagnateur hors pair et compositeur d’une rare élégance...Nuit Solidaire avec Yael Naim & David Donatien (FR/

ISR), Manu Katche (FR), Sanseverino (FR) et China Moses (uSA) : un plateau réalisé en exclusivité pour la Solidaire fera se côtoyer les deux Parrains de la Solidaire du Chocolat Yael Naim et Manu Katché pour un moment rare et généreux.tarif unique 30€ (org. Musique à Bord)(hors frais de location)

LA SOLIdAIRE DU CHOCOLAT

RÉGATE-MUSIQUE

01 > 03 MARS

21 MARS

Herman Dune (SuE / FR) : La sortie de l’EP Strange moosic marque pour Herman Dune (signe des temps ? le tréma a disparu) un renouveau artistique, leur anti-folk se colorant de tonalités psychédéliques et d’orchestrations pop. Comme un trait d’union idéal entre Europe et uSA.(+1er PARTIE)20h30• Salle MicroCarte 10€ / Loc. 14,60€ / Guichet 15€

HERMAN DUNEFOLK

16 MARS

Brigitte (FR) : Et vous, tu m’aimes ?, le premier opus du binôme Brigitte, cultive avec délectation et autodérision les loufoqueries vocales et autres fourre-tout musicaux aux ambiances psyché, electro ou hip-hop. Le phénomène girly est en marche et rien ne lui résistera.Oh La La ! (FR) : Nouveau projet de Natasha (ex As Dragon) et Benjamin (ex The Shoes), leur pop-rock excentrique est à la fois moderne et retro 80’s, drôle et dansante. Elle révèle Natasha en incroyable showgirl.20h • Salle Maxi (org. O’spectacles)Complet

BRIGITTECHANSON POP

18 MARS

Bocage (FR) - Ciné concert « Nanouk l’Esquimau » (Jospeh Flaherty – uSA – 1922 – 50’) : Sur fond de grands paysages glacés du Canada, patinés par le grain de la pellicule usée, Bocage pose ses mélodies presque boréales sur la vie de Nanouk. La vie du peuple inuit filmé par Joseph Flaherty en 1922, mis en musique par ce duo nanto-berlinois, est un carnet de voyage illustré, et un conte plein d’humanité.16h • Salle Maxi (tout assis)à partir de 5 ans / Tarif unique 6€

BOCAGEjEUNE PUbLIC

13 MARS

Conférence : En 25 ans, les inRocKs sont devenu un véritable newsmagazine, qui, à travers le prisme d’une culture rock, d’une culture d’insoumission, donne un nouvel éclairage à l’actualité. C’est pour nous parler de cette culture musicale que Jean-Daniel Beauvallet nous proposera une sélection de 25 artistes qui ont marqué le magazine. En partenariat avec Trempolino. Intervenant : Jean-Daniel Beauvallet, rédacteur en chef (Les inRockuptibles)18h30 > 20h30 / La Place(Trempolino à La Fabrique) Gratuit(org. Trempolino & Stereolux)

15 MARS

« Vide ton sac »  : spectacle qui mêle théâtre d’objets, mimes et projections vidéos.Séances à 10h & 15h – salle Micro5€ / adulte – Gratuit pour les enfants(plus d’infos : voir p.22)

J’emmène « ma maman » à Stereolux

08 MARS

le film d’animation et le réel #2 14h > 16h – salle Multi 15€ (plus d’infos : voir p. 22)

Le cinéma d’animation, ce n’est pas que

pour les enfants avec Marie-Pierre Groud

15 MARS

Charlie Winston (UK) : En 2009, le public français aura eu le coup de foudre pour cet Hobo magnifique. Entre folk, soul et blues, à la fois lyrique et hippie, acoustique ou électrique, le dandy aura à cœur de poursuivre cette lune de miel avec son deuxième album en main...Medi (FR) : Le Français Medi s’affirme aujourd’hui en solo avec un disque de soul racé et nerveux, un mélange de pop West Coast et de soul Motown, Ce musicien complet au parcours peu commun à la classe des grands.20h • Salle Maxi / Complet

CHARLIE WINSTONPOP-FOLK

06 MARS

Vous êtes adhérent de Stereolux ou titulaire la Carte Stereolux, venez découvrir la nouvelle création des Volleyeurs. Blind test grandeur nature, le show de Reprise de volée, invite à redécouvrir les tubes radiophoniques du moment dans une version pop rock des années 80/90 et 2000. Remporterez vous la coupe en retrouvant les 9 morceaux d’origine ?!!!19h visite de Stereolux / 20h Pot / 20h30 Concert Les Volleyeurs – Reprise de volée.Gratuit sur invitation à retirer à l’accueil Stereolux du lundi au samedi entre 12h30 et 18h30. Merci de vous munir d’une pièce d’identité et/ou de votre carte Stereolux. Cette soirée vient en bonus des 3 concerts gratuits proposés aux Cartes Stereolux durant la validité de la carte.

LES VOLLEYEURSREPRISE DE VOLÉE

07 MARS

Mustang (FR) : Électron libre qui sillonne au galop 50 ans de références rock en compagnie de Johnny Cash et de Suicide, la musique de Mustang s’amuse à aller à contre-courant, électrisant la scène avec rage et nonchalance. Kid Bombardos (FR) : Avec la morgue de leurs 20 ans et l’assurance de vétérans du rock, les Bordelais de Kid Bombardos assènent crânement une musique désinvolte et volontiers teigneuse, aux frontières de la brit-pop et du rock indie US. Gagnants par K-O.Cercueil (FR) : Voilà trois ans, on les avait vu surgir de terre avec un premier disque crucifix, planté dans le thorax de l’électro pop française. Le trio lillois revient avec cet obscur mélange de pop expérimentale et d’électro névrosée cousue de fil d’or. Avec en prime une superbe création vidéo immersive.20h30 – Salle MicroCarte 9€ / Loc. 13,60€ / Guichet 14€

MUSTANGFRENCH bUT CHIC

pR OGRaMME

Retrouvez toute la programmation (photos, vidéos, music, etc) sur : stereolux.org

Spectacles organisés par Stereolux :

Spectacles organisés par des asso. nantaises :

Spectacles organisés par des producteurs privés :

Mars > avril 2012

jEUNE PUbLIC

25 ANS D’INROCKUPTIBLES

25 ARTISTES

stEREOLUX MAGAZiNE ~ NUMÉRO tROis

Page 12: Stereolux magazine-n03

29 > 30 MARS

Les Journées du Code Créatif 2012première édition : Pure-Data

28 MARS

LE PEUPLE DE L’HERBEELECTRO-DUb HIP-HOP

27 MARS

ASAF AVIDAN

FOLK

24 MARS

SHAKAPONKROCK ELECTRO

22 MARS

LES FEMMES S’EN MÊLENT

POP-FOLK

31 MARS

Echos : Shrubbn  !! (T-Raumschmiere et Schieres) & Transforma. Après dix-sept ans d’existence, le duo composé de T-Raumschmiere et Schieres annonce un album sur Shitkatapult, et une performance avec les vidéastes-plasticiens Transforma. Leur bien nommée « Roty pop » se décline en une matière sonore et visuelle, sombre et minérale.Miwon & telematique & u-matic : Les inséparables Telematique et u-Matic, artistes vidéastes, se sont associés à Miwon pour une performance audiovisuelle faite de strates, de nappes et rythmes qui, au gré des variations, parcourent des univers rétro-futuristes ou minimalistes.Sascha Funke : Transfuge du label Kompakt, il est l’un des lieutenants les plus doués d’Ellen Alien. Sa tech minimale est de celles qui remplissent et font chavirer les dancerfloors européens.Jahcoozi : Issu de l’underground, Jahcoozi est une formation cosmopolite. Savant patchwork de ragga, d’electro et de hip-hop, innervé par le flow de Sasha Perera, sa musique est frappée du label « Deutsche Qualität ». Notic Nastic : Symbolisant la rencontre musicale entre New York et Berlin, le duo se présente comme une « machine à musique électronique anonyme » : mélodies pop, beats qui tabassent, et sons sursaturées. Leur live est sauvage et très visuel : Not Static but Hexstatic !Jan Driver : Producteur et remixeur, Jan Driver n’est pas un novice de l’électro (on lui doit en partie le succès de Siriusmo). Il produit des titres à l’efficacité redoutable, parfaite fusion entre Modeselektor et Boys Noize. 21h > 4h • Salle Maxi Carte 12€ / Loc 16,60€ / Guichet 18€

En écho à la semaine consacrée à la capitale allemande, Stereolux propose du 16 mars au 8 avril, une exposition consacrée à quelques artistes berlinois : installation, arts visuels à découvrir dans le hall et dans la plateforme intermédia (programme en cours).

30 MARS

Grischa Lichtenberger : L’une des dernières recrues du label Raster Noton s’est longtemps inspirée des paysages qui bordent le Rhin, avant d’enregistrer un album à partir des sons qui l’entourent.Robert Lippok : On reconnaît ici la patte de To Rococo Rot. Son dernier album « Redsuperstructure », enregistré pour garder la trace d’une performance A/V jouée en Italie, alterne expérimentations propices à la béatitude et perles électro aussi froides que colorées.Oval : Markus Popp signe avec DNA un double recueil résumant toutes les expérimentations sonores de ce producteur visionnaire, précurseur du glitch, livrant même un disque entier en mode open source. Emika : Berlin fut longtemps pour elle la ville rêvée et fantasmée, avant qu’elle ne s’y installe. Elle allie à des arrangements mélodiques, des beats froids et industriels tirant vers le dubstep, pour concevoir de sombres objets sonores et organiques.Bodi Bill : Le trio a trouvé sa pierre philosophale : l’alliance d’une électro froide et robotique sur des rythmiques pop-soul. Dans la lignée de The Notwist, il reprend le flambeau de l’indietronica et opère la transmutation des genres.20h30 • Salle MicroCarte 9€ / Loc 13,60€ / Guichet 14€

30 MARS

HORS STUDIO : RESTITUTION DU WORKSHOP AVEC MATHIAS DELPLANQUELa Place • Trempolino – 18h30

Mathias Delplanque et les musiciens qui auront suivi le workshop présenteront le résultat de leurs travaux collectifs initiés et abordés durant la semaine (en bonus : projection de vidéos de Berlin & improvisation).

29 MARS

CONFÉRENCE : LES MUSIQUES À BERLIN : Berlin Sampler est un livre qui retrace l’évolution de la musique berlinoise au 20e siècle. Son auteur jouera à l’auditoire certaines oeuvres importantes dans l’histoire de la ville, qu’il remettra ensuite au mieux dans leur contexte historique, esthétique et bien souvent politique.Intervenant : Théo Lessour, auteur du livre « Berlin Sampler ».

La Place • Trempolino – 19h

30 MARS

HYBRIDE CONSTELLATION : Avec Mathias Delplanque et un artiste de la soirée Stereolux du vendredi, (à confirmer ultérieurement).

La Place • Trempolino – de 12h30 à 14h.Retransmission en direct sur Jet FM. (91.2)

28 MARS

PROJECTION BERLIN CALLING DE HANNES STÖHR (2008) :L’histoire d’un DJ berlinois qui court les festivals et les clubs du monde entier…

La Place • Trempolino – 19h

28 > 30 MARS

WORKSHOP AVEC MATHIAS DELPLANQUE :Workshop musique électronique, dirigé par Mathias Delplanque. Ouvert à tout musicien initié à l’usage de logiciels d’informatique musicale. Exercices d’improvisations collectives en synchro…Tarif : 20€Contact : Patricia Guyon / Sandrine Nogue. [email protected] / [email protected].

28 > 31 MARS

Berlin : Go ! Désignée capitale mondiale de la musique électronique au début des années 2000, Berlin a vécu le faste qui succède aux grands traumatismes de l’histoire. Passée cette euphorie, que se cache-t-il derrière cette robe un peu cliché des nuits clubbing sans fin ? Entre conférences, workshop, projections et concerts, Trempolino et Stereolux proposent une semaine durant un petit tour non exhaustif de cette capitale, fiévreuse, colorée, défricheuse.

Asaf Avidan (ISR) : En congé créatif de son groupe Los Mojos, Asaf Avidan tourne en solo. L’occasion splendide d’écouter une voix miraculeuse, irradiante, qui évoque immanquablement Janis Joplin et Jeff Buckley. Sa musique, aux confins du folk et du blues-rock, est un envoûtement ; son chant, une incantation. Laissez-vous toucher par la grâce.After the Bees (NANTES) : C’est avant tout l’histoire d’une femme, Alexandra. une voix, une guitare... Un folk intimiste aux effluves sensuelles. Sous influences Fink, Lhasa ou Pj Harvey, c’est en duo qu’elle joue sur scène ce folk romantique, matiné d’émotions douces et exquises. 20h • Salle MaxiCarte 15€ / Loc. 19,60€ / Guichet 20€

Depuis quinze ans, le festival Les Femmes S’en Mêlent célèbre la scène féminine indépendante.

My Brightest Diamond (uSA) : Shara Worden entreprend la fusion de la pop, de l’électronica et de la musique néo-classique. Il en ressort une symphonie pastorale sans grandiloquence où sa voix en or fait des merveilles. Sa pop de chambre, à la fois sophistiquée et simple, nous apporte un bouquet de sensations.Beth Jeans Houghton & The hooves of Destiny (UK) :un folk-pop délicatement psyché avec une touche de glam, une voix flûtée par moments, lyrique à d’autres et totalement unique, cette jeune auteur veut que sa musique donne l’impression qu’elle part en guerre. Et c’est le cas : elle se rend au combat portée par son groupe The Hooves Of Destiny. Dillon (BRE / ALL) : Signée sur Bpitch, cette jeune Brésilienne basée à Berlin est pourtant loin de l’électro minimale. Elle crée une pop étrange, sorte de folktronica aux beats effacées et aux harmonies de velours. Avec une voix enfantine, légèrement éraillée, ces chansons fantomatiques nous enveloppent avant de nous envoûter définitivement.20h30 – Salle Micro Carte 10€ / Loc. 14,60€ / Guichet 15€

Le Peuple de l’Herbe (FR) : Le gang des gones vient nous stupéfier avec sa dernière récolte, bouillon de culture euphorisant, bazar sonore de mur du son hip-hop, de dub effréné et d’ambiances jazzy enfumées. Soit la recette du kiff. Fowatile (FR) : La plus belle promesse electro-hip hop de l’année nous vient de Lyon, avec quatre musiciens mutants. Beats puissants, voix venue d’ailleurs, et présence scénique impressionnante.20h • Salle Maxi (org. O’spectacles)Loc. 23,80€

Shakaponk (FR) : Le phénomène Shaka Ponk gagne en puissance. Soyez prêts à une orgie sonique et visuelle, une déferlante de décibels et d’énergie libératrice. Pamela Hute (FR) : Mené par une voix qui incise ou berce, le trio parisien a créé un univers qui rappelle la grisaille de Placebo et les nappes numériques d’Archive. 20h • Salle Maxi (org O’spectacles) Complet

Stereolux, en collaboration avec l’artiste Bérenger Recoules, organise deux journées de rencontre internationale ouvertes et accessibles à tous. Artistes, chercheurs et membres de la communauté se retrouveront en compagnie de Miller Puckette - créateur de MAX/MSP et de son alternative libre et gratuite Pure-Data. Création sonore, visuelle, et interactivité sont au programme avec une série de démonstrations et d’ateliers accompagnés d’une soirée de performances uniques (programme détaillé à venir).Salles maxi et micro – en accès libre

Bertrand Dupart : Low:Rise - Space Breaks / Nantes (FR)

Jazzanova Dj Set Alex Barck : Sonar Kollektiv / Berlin (ALL)

Georg Levin Live PA : BBE / Berlin (ALL) Tapesh : Variante Music / Düsseldorf (ALL)

Dan Bono : Paradise / Nantes (FR)

Jakson : Bass Addict / Odyssée de Shakti / Nantes (FR)

G.I. Disco : Kalle Kuts & Daniel W. Best BBE / Berlin (ALL)

21h > 4h • Salle Maxi(org. Paradiseprod)Pré-vente 25€ / Guichet 30€

23 MARS

stEREOLUX MAGAZiNE ~ NUMÉRO tROis

Page 13: Stereolux magazine-n03

18 AVR

jACUZZI BOYSGARAGE ROCK

10 AVR

la musique populaire

au MaliCONFÉRENCE

07 AVR

BIM FESTIVAL

ELECTRO

06 AVR

SOIRÉE ICI D’AILLEURS

NUL PART AILLEURS

05 AVR

REVOLVERPOP

04 AVR

GHOSTPOETThee Satisfaction

HIP-HOP SLAM

02 AVR

DARK DARK DARK

FOLK

jACUZZI Boys (uSA) : Le trio américain nous vient de Miami, la ville infestée de retraités et de bodybuildés. Ces chantres de la coolitude absolue ont parfaitement assimilé le manuel du punk-rock garage 60’s, de la power-pop et du rock bubble-gum. Leurs chansons simples, mélodiques, énergiques et inspirées procurent de formidables moments de plaisir rock’n’roll.The Douste-Blazys (NANTES) : Le répertoire du quatuor nantais se veut éclectique. Sur une base pop, ils ne se refusent pas au freakbeat, au rock’n’roll ou au garage psychédélique, puisant leurs influences dans des groupes 60’s, 70’s et actuels (The Easybeats, 13th Floor Elevators, New York Dolls, Black Lips, Supergrass...). Le top du beat.20h30 • Salle MicroCarte gratuit ou 7€ / Loc. 11,60€ / Guichet 12€

Connus ou non, les musiciens maliens ont écrit l’histoire d’une épopée où vision politique et modernité musicale sont étroitement liées. La mise en avant de la musique traditionnelle a permis l’émergence d’une fierté nationale. Cette projection dans le futur et la construction d’une nation nouvelle a donné naissance à l’une des musiques populaires les plus fortes du vingtième siècle. Intervenant : Florent Mazzoleni

18h30 > 20h30 • La Place – (Trempolino à La Fabrique) / Gratuit.(org. Trempolino & Stereolux)

La Fabrique sera le rendez-vous du troisième et dernier acte du Big Invasion of Music Festival. Stereolux ouvre les portes des salles Micro et Maxi pour une soirée exceptionnelle. La programmation, à l’image des soirées Cinetic, est taillée pour le dancefloor. Et BIM !

La Kids partyParce que les tout-petits ont aussi droit à leur boum... (programme détaillé à venir)

Kap Bambino (Live electro-punk/Because Music/Bordeaux) : Le duo bordelais balance un grunge digital définitivement punk. Impossible de ne pas sauter frénétiquement sur place lors de leurs lives surexcités. Les voilà prêts à ravager le public nantais pour notre plus grand plaisir.Oliver Huntemann (DJ set minimal-techno/Cocoon/Hambourg) : De nombreux mythes circulent dans le grand Nord sur une techno ground zero. Oliver Huntemann fait partie de ces enfants du Septentrion qui ont contribué à renforcer cette légende. Depuis près de vingt ans, cet artiste talentueux traverse le paysage électronique en nous gratifiant d’une techno dancefloor empreinte de musicalité electro et de sound design minimal.Numeric Ravers (Live electro-techno / Marseille) :Après le succès d’une party new-yorkaise, les Numeric Ravers, révélation des Trans 2011, armés d’ordinateurs, d’une batterie numérique et de platines, attaquent les dancefloors à grands coups d’electro puissante et groovy. Attention, voici « ze » B.I.M wonder boys ! Dilemn Live Vs Vj Zero (live electro-nubreak/TURBO/Boys Noize Records/Toulouse) : Dilemn joue l’un des meilleurs lives electro-nubreak du moment. Playlisté par 2 Many DJ’s ou The Bloody Beetroots, il revient avec son premier album « Better Worlds ». Son nouveau live audiovisuel illustré par VJ Zero, est un réveil des sens, une surprise permanente.Idem (Live dub-electro-rock/Yotanka Production/Nantes) : Dub urbain ? Indus organique ? Electro-noise ? Heavy ambient ou encore free rock ? Idem sort son septième LP, « Good side of the rain », et présentera à cette occasion son nouveau spectacle. Ambitieux et doué en diable, le groupe maîtrise plus que jamais son propos. De la musique pour les yeux, des images pour les oreilles…The Driver Aka Manu Le Malin (DJ set electro-techno/Block46/Paris) : Véritable maestro de la galette, Manu Le Malin accumule les mixes dans les plus grands clubs et les plus grosses raves. Loin de ses habituels sets de techno hardcore, The Driver, son projet electro, s’il semble plus sage, n’en reste pas moins intense, vif et extrême ! un véritable symbole du combat de la scène techno.Philadela (DJ Set 3 platines electro-dubstep-bassline/Turntablism/Nantes) : Né de la rencontre entre Visualize, Rudval et Reset, Philadela se nourrit de tracks massifs et séduit les tympans tout en cherchant des perles sonores surboostées. La fusion de leurs styles et de leurs techniques de scratch chauffe les dancefloors à blanc à chacune de leurs prestations.22h00 > 5h00 • Salle Micro & Salle Maxi (org. Cinetic)Demandeur d’emploi (sur présentation d’un justificatif récent) 17€ / Loc. 18€ / Sur Place 20€

Soirée ici d’Ailleurs : Créé à Nancy en 1997, autour des premiers albums de Yann Tiersen, le label de Matt Eliott, Third Eye Foundation ou Chapelier Fou affiche une ouverture d’esprit musical sans faille, doublée d’une vraie philosophie, basée sur la résistance artistique et l’engagement.

Numbers not Names (FR/uK/uSA) : Le flow déglingué et libre de Crescent Moon (Kill The Vultures), les productions d’Oktopus (Dälek), qui mélange boucles hypnotiques, beats groovy et expérimen-tations et deux batteurs (Jean-Michel Pirès/NLF3, The Married Monk et Chris Cole /Manyfingers), ce projet atypique développe un hip hop sombre qui trouve son équilibre entre groove et percussion. Mein Sohn William (FR/DE) : Mein Sohn William hurle, maltraite sa guitare à grands coups d’archet, triture quelques machines, dédouble sa voix trafiquée, ses rythmes et ses accords dans un tourbillon post-folk et noise acoustique et mélodique. un rejeton bâtard du dadaïsme et de la no-wave débranchée.Winter Family (ISR/FR) : Composé de Ruth Rosenthal, Israélienne, et Xavier Klaine, Français, le duo mêle psalmodies de poèmes ou de contes, batte-rie, drones et accords folk sur divers claviers. Ils jouent une musique incantatoire et hallucinée : entre Funeral Doom et litanies religieuses, une expérience sombre et introspective.Thomas Belhom (FR) : Après Amor Belhom duo, Thomas poursuit sa route en collaborant à tout-va (Calexico, Tindersticks, David Grubbs, Noël Akchoté...) au-delà des étiquettes (folk, jazz, blues, post-rock). Il présente son quatrième album (avril 2012) en solo, prouvant qu’en plus d’être un excellent percussionniste, il est capable d’émouvoir avec sa voix, sa guitare et ses mélodies.20h30 • Salle MicroCarte 8€ ( 1 place achetée = 1 place offerte / Loc. 12,60€ / Guichet 13€

Concert cartes Stereolux seulement.

Revolver (FR) : Le groupe s’installera à Stereolux début avril pour la création de son nouveau spectacle qui préfigurera, on le souhaite, une collaboration plus approfondie en 2012. Les détenteurs de cartes Stereolux seront invités à un concert privé à l’issue de ces répétitions, avant le retour du groupe à l’automne pour un concert « plus officiel » et ouvert à tous.20h00 • Salle Maxi Gratuit sur invitation à retirerà l’accueil de Stereolux du lundiau samedi entre 12h30 et 18h30.Merci de vous munir d’une pièce d’identité et/ou de votre carte Stereolux. Cette soirée vient en bonus des 3 concerts gratuits proposés aux Cartes Stereolux durant la validité de la carte.

Ghostpoet (UK) : MC et producteur anglais très en vogue des deux côtés de la Manche, Obaro Ejimwe aka Ghostpoet délivre un hip-hop mini-maliste mâtiné d’electro et de dubstep. Son flow flegmatique et somnambulique, traversé des fulgurances poétiques d’un storyteller hors pair, conte le spleen postmoderne et la déshérence urbaine.Thee Satisfaction (uSA) : Ce duo féminin se forme à Seattle, partageant une passion commune pour Sun Ra, Ella, Billie Hollidays ou Stevie Wonder. Des influences qu’elles tordent pour en tirer l’essence d’un hip hop soul, lo-fi et jazzy, un slam-rap arty et queer. Signé sur Sub Pop, leur premier album sort en ce début d’année 2012.20h30 • Salle MicroCarte gratuit ou 8€ / Loc. 12,60€ / Guichet 13€

Dark Dark Dark (uSA) : Adeptes de folk intimiste, d’americana soyeuse et de musique minimaliste, les Américains de Dark Dark Dark pratiquent une musique de chambre qui voyage de Minneapolis à New York en faisant un crochet par le Vieux Monde, musique faussement surannée, portée par une voix aux envolées irrésistibles.My Name is Nobody (FR) : La voie du Nantais Vincent Dupas est celle d’une indie folk qui évoque les plus grands noms du genre, et qui se déploie entre paysages américains grandioses et estampes intimistes. Pour lui, la musique consiste à sans cesse se réinventer – ce que confirmera la sortie prochaine de son quatrième album.Faustine Seilman & Healthy Boy (FR) : Le premier album de Faustine Seilman et Benjamin « The Healthy Boy » Nérot, « The long life’s journey », a été enregistré en 2010. Ils y esquissaient des épures folk autour d’un piano gymnopédique et d’une guitare minimaliste. De retour, ils nous confirment que les duos c’est comme le tandem : on va plus loin en s’essoufflant moins.20h30 • Salle MicroCarte 8€ / Loc. 12,60€ / Guichet 13€

stEREOLUX MAGAZiNE ~ NUMÉRO tROis

Page 14: Stereolux magazine-n03

cHèRES DONNéES

03 MAI

zone libreCINÉ-CONCERT

29 AVR

28 AVR

OF MONTREALPOP PSYCHE

27 AVR

CINÉ : BLUES BROTHERsTHE EXCItMENTS

R&b SOUL

27 AVR

STUCK IN THE SOUNDROCK

26 AVR

IZIAROCK

26 AVR

J’EMMÈNE «MA MAMAN»À STEREOLUX

25 AVR

DJANGO DJANGOPOP PSYCHE

24 AVR

PONY PONY RUN RUNELECTRO POP

23 AVR

NNEKASOUL-RAGGA

20 AVR

SOIRÉE SOULSHINESOUL-RAGGA-AFRO

19 AVR

HIGH DAMAGE

DUb

Of Montreal (uSA) : Collectif d’électrons libres et touche-à-tout agrégés autour de la tête chercheuse Kevin Barnes, les surexcités de Of Montreal se présentent en hérauts d’une funky-disco-pop scintillante qui sans cesse se réinvente, prétexte à tous les délires scéniques. un déferlement salutaire. NZCA/Lines (GB) : Après Metronomy en 2011, NZCA/Lines se place comme l’outsider de l’électro-pop 2012. Autant influencé par les 80’s que par les artistes r’n’b, il reprend le flambeau d’une pop électronique post-adolescente au romantisme synthétique.Kishi Bashi (uSA) : Violoniste et chanteur-leader du groupe de synth-pop new-yorkais Jupiter One, son show solo est basé sur un violon, des boucles vocales et du beat boxing, pas très loin d’un Andrew Bird ou Owen Pallett.20h • Salle MaxiCarte 15€ / Loc. 19,60€ / Guichet 20€

Bienvenue dans le monde magique de Mami Chan, chanteuse de mélodies douces et poétiques, jouées ici sur quelques perles du film d’animation pour les petits bouts : des bonhommes faits de laine, un petit loir qui s’aventurent à suivre des traces dans la nuit et un chiot tout fou.16h • Salle MicroCiné-concert à partir de 18 moisTarif unique 6€ (gratuit pour les moins de 2 ans)

Zone Libre revisite « 2001, L’odyssée de l’espace » (Stanley Kubrick, 1968).Sur l’un des plus grands chefs d’œuvre de science fiction, remonté pour la circonstance en une version de 1h13, Zone Libre (Serge Teyssot-Gay, Marc Sens, Cyril Bilbeaud) pose son rock expérimental, tranchant, déterminé. Un défi audacieux pour le trio qui excelle dans cet art et auquel nous irons à coup sûr les yeux… grands ouverts.20h • Salle Maxi – Ciné-concert Carte 9€ / Loc. 13,60€ / Guichet 15€

The Blues Brothers (John Landis – 1980) : diffusion du film culte suivie du concert de The Excitments (ESP) : Né de la rencontre entre Koko-Jean David (chanteuse) et une belle brochette de musiciens du milieu soul de Barcelone, le groupe mélange rythm’n’blues et soul authentiques. Sur scène, ils se donnent sans compter, développant un groove brut magnifié par Koko au physique de Tina Turner époque Ike, et à la voix d’Etta James ou d’Aretha. une bombe !21h • Les Nefs / GRATUIT

Stuck in The Sound (FR) : Après dix années d’existence et une toute nouvelle troisième galette, les Parisiens de Stuck in the sound poursuivent leur trajectoire ascendante, sous le patronage de leurs prestigieux aînés Pixies et Nirvana. Avec une furieuse tendance à jouer avec les potards à bloc.The Pack AD (CAN) : Le duo canadien est une sorte de version féminine et âpre des White Stripes ou des Kills : une batteuse imperturbable et une chanteuse-guitariste impitoyable mélangent garage-punk rugueux et blues-rock tribal. un garage-rock jubilatoire !20h30 • Salle MicroCarte 10€ / Loc. 14,60€ / Guichet 15€

Izia (FR) : C’est avec le désir d’avancer qu’Izia a abordé l’enregistrement de son deuxième opus, « So much trouble ». La voix est toujours nerveuse et racée, les arrangements se sont étoffés et la musicalité affermie. Et sur scène, c’est un feu ardent. Rock it, babe !

20h • Salle Maxi (org. O’spectacles) / Complet

« Shrubbery »  : installation vidéo, ambiante et psychédélique à ressentir et à explorer. Séances à 10h / 10h45 / 15hSalle Micro – 5€ / adulteGratuit pour les enfants (plus d’infos : voir p.22)

Django Django (UK) : L’éclectisme et l’expérimenta-tion constituent le modus operandi du quatuor écossais, qui signe un premier album éponyme de pop-folk-electro aux accents psychés. Excen-trique et ludique, leur musique est un pied de nez aux conventions pop.My Best Fiend (uSA) :Nouvelle signature du label Warp, le quintet new-yorkais sortira son premier album en Mars : « In Ghostlike Fading ». Dans la lignée de Grizzly Bear, MGMT ou d’un Jesus & Mary Chain plus pop, les cinq garçons composent une pop-rock mélancolique et mélodique, une musique enchantée et psychédélique, au lyrisme choral et inspiré.20h30 • Salle Micro Carte 9€ / Loc. 13,60€ / Guichet 14€

Pony Pony Run Run (FR) : Ils vont vite, les Pony Pony Run Run : après un premier album et le tubesque « Hey you » qui les ont propulsés au firmament de l’electro-pop, ils reviennent gonflés à bloc avec leur deuxième opus en forme d’ode moderniste et débridée aux années .10. Disons-le tout net : nous avons plus que jamais besoin des PPRR. (+1e PARTIE)

20h • Salle MaxiCarte 19€ / Loc. 23,60€ / Guichet 24€

Nneka (NIG) : La musique de Nneka, comme sa personnalité d’écorchée vive, tiraillée par sa double nationalité allemande et nigérienne, est semblable aux tourmentes qu’elle évoque : un flow hip-hop heurté, modulé par une soul suave mêlée d’afrobeat. Nneka est déjà loin quand on la croit quelque part ; toujours en quête.(+1e PARTIE)

20h • Salle MaxiCarte 17€ / Loc. 21,60€ / Guichet 22€

une soirée événement avec les nouveaux live de High Tone et Brain Damage et la réunion des deux projets (High Damage), dans une disposition scénique et visuelle inédite.

Live #1 : Brain Damage Dub Sessions (FR)

Résolument plus «roots», jouée dans la salle, la nouvelle formule live BDDS est radicalement consacrée à une certaine vision du Sound System. Après s’être tant éloigné du modèle dub anglo-jamaïcain, Brain Damage en propose donc sa propre version en 2011...

Live #2 : High Damage (FR)

High Tone invite Brain Damage pour un croisement entre l’énergie d’un groupe et la rigueur d’un live-machine, à grand renfort de créations lumières et vidéos. Ce live réunira Martin dans la salle, alors que les musiciens d’High Tone viendront tour à tour sur scène, pour former l’alchimie High Damage.

Live # 3 : High Tone (FR)

Depuis 1997, High Tone est enraciné dans des cultures urbaines et cosmopolites. Toujours dansant et doté d’un groove implacable, son dub s’inspire des musiques électroniques actuelles tout en gardant un appétit féroce pour des compositions narratives qui explosent sur scène. Entre nostalgie assumée et ouverture sur l’avenir, High Tone impose un dub moderne en constante évolution.

20h • Salle MaxiCarte 13€ / Loc. 17,60€ / Guichet 18€

Né en 2009, ce collectif de musiciens mixe des membres de Walko et de La Jam. De fil en aiguille, Nyko et Bi.Ba ont rejoint naturellement le clan. Aujourd’hui, Soulshine est composé de six groupes et dispose d’un local résidentiel à Trempolino. C’est tout naturellement chez leurs voisins de Stereolux qu’ils ont souhaité organi-ser leur deuxième événement...www.myspace.com/soulshinenanteswww.facebook.com/pages/soulshine-nantes NYKO  (NANTES) : Guitariste-chanteur, il a un style énergique, empreint de blues de soul-funk et d’afrobeat... Entre un Morphine à la sauce soul/funk et un Ben Harper en mode afrobeat...WALKO feat. KIALA (NANTES) : Fondé en 2005, Walko s’inspire largement de l’œuvre de Fela. Il a su s’approprier les codes musicaux de l’Afrobeat tout en intégrant d’autres styles tels que la soul, le funk, le jazz et la musique africaine. BI.BA : Le groupe Bi.Ba (Bingy Band), créé à Ma-dagascar en 2000, mixe roots jamaïcain 70’s, mélodies de l’Océan Indien et sonorités issues du « rock and blues ». LA JAM (NANTES) : Depuis 1995, La Jam évolue dans un univers musical métissé : reggae, ragga, hip hop, rock fusion... en français, en créole et en anglais. Afrique, Asie, Europe et Caraïbes, tout se croise et se mélange .ORGANIC SOUL (NANTES) : Trio nu-afrobeat, Organic Soul mélange à la fois le live et le mix, la tradi-tion de l’afrobeat et la modernité des machines...MALTED MILK (NANTES) : Pour vivre l’exercice du groove, Malted Milk se la joue bluesy et assume sa filiation avec les pères de la Soul music (Al Green, James Brown...).20h30 > 4h • Salle MicroEntrée 10€ (org. asso. Soulshine)

jEUNE PUbLIC

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Vagabonde céleste, la jeune Maïa (qui cumule des origines française, espagnole, allemande et japonaise!) a vécu à New-York, barcelone, Montréal et Paris, se forgeant ainsi un style et une personnalité à part. Après des reprises version pop douce des morceaux punk de Rancid (sous le nom de Your Kid Sister), elle sort son premier album sous le parrainage de Marc Ribot (qui co-signe certains titres). On y trouve des mélodies fragiles, une pop-folk enchanteresse qui rappelle parfois beirut ou Comelade. www.maiavidal.com

La duchesse en question s’appelle Annie-Claude, psychopathe en chef qui gémit, crie, éructe, miaule ou accessoirement chante, entourée d’un trio masculin qui joue vite, fort et bien. Le quatuor québécois maltraite un post-punk noise qui subit les assauts d’une électro 90’s hystérique, le tout lié par une rythmique élastique et massive. Des décharges électriques qui éprouvent l’auditeur, mais c’est si terrifiant et jouissif à la fois, qu’un brin sado-maso, on se laisse piétiner de bonheur. www.myspace.com/duchesssays

b.fleischmannFor M / Mikro_Kosmos – Two Concerts

Avec ce double album, b. fait encore la démonstration de son étonnante créativité.Deux longues pièces pour un voyage de 80 minutes : l’un en hommage au regretté Mark Linkous (Sparklehorse) sur fond de lap steel, guitares, violons, songeurs et plaintifs ; l’autre sur un thème entêtant que l’on qualifierait d’abstract electronica mélodique, fidèle à ce que l’on connaît de l’Autrichien, notamment sous le nom de Duo 505. Enregistré en condition live, il s’en dégage une ambiance cinématographique, qui illustre son sens de la « Melancholie » titre déjà posé sur un précédent album. Sounds of Handsake, sa sous-division curieuse de Morr Music, ne s’y est pas trompé. www.bfleischmann.com

Leur dernier album est d’autant plus surprenant qu’il inspire une nostalgie des années 80 tout en nous offrant des chansons pop qui nous habitent des heures durant. Enrichi par la participation de jimmy Sommerville, Chloé, Koudlam, ou encore Daniel Agust, Nuit de Rêve est un songe désespérément enivrant. www.myspace.com/scratchmassivegroup

Premier album solo du batteur de Kreidler, Sølyst est l’œuvre de Thomas Klein, qui a enregistré et mixé comme on entreprendrait une retraite spirituelle, coupé du monde. Part belle est laissée aux rythmiques obsessionnelles d’une batterie métronomique, aux mélodies ténues et aux ambiances dark. L’apprentissage remarquable de ce langage auprès de grands noms du genre (Can, Neu !, Guru Guru) et la maîtrise de cet afrobeat urbain lui valent l’étiquette de tribal dub krautrock, qu’il défend sur scène aux côtés de TG Mauss aux claviers. www.bureau-b.com/solyst.php

Scratch massiveNuit de rêve

Sølystbureau b

maïa vidalGod Is My Bike

duchess saysIn A Fung Day It !

PLAYLISTde STEREOLUX

Ce n’est pas dans le Larousse que l’on trouvera une définition du mot « open-data », le terme étant trop récent, mais sur Wikipedia : « Opendata est une phi-losophie visant à rendre certaines don-nées accessibles à tous et s’affranchir des restrictions imposées par les licences payantes parfois mises en place par les personnes publiques ou autres formes de contrôle qui en limitent notamment l’exploitation et la reproduction. » Voilà... C’est vrai qu’on comprend mieux ! Plus sérieusement, une loi sur le droit d’ac-cès à l’information oblige désormais les collectivités à mettre certaines données brutes à disposition, y compris à des fins commerciales. Sont ensuite inventés, par d’autres acteurs, des services que les structures qui disposent de données n’auraient eu ni les moyens ni le temps de générer. On n’est qu’au début de l’ère opendata et la réutilisation de données est encore un peu empirique, mais il sera, dans un futur très proche, possible de trouver une place de parking, de savoir à quelle heure arrive un tramway, où se trouve le pharmacien ou le dentiste de garde grâce à ces nouveaux services.Pour ce qui concerne le domaine cultu-rel, Nantes est la première ville à avoir réfléchi à l’exploitation des données. Une réunion sur le sujet, initiée notamment par Stereolux, a eu lieu en novembre dernier pour réfléchir à la traduction concrète de l’opendata dans le secteur culturel. Pour donner suite à cette rencontre, Libertic, association nantaise pionnière dans le domaine*, et Stereolux convient tous les gestionnaires d’agendas, les créateurs et diffuseurs d’informations évènemen-tielles à participer à un projet collaboratif

d’agrégateur de données évènemen-tielles ouvertes. Le constat est en effet que les acteurs culturels qui organisent des événements passent du temps à les faire connaître sur les différents agendas du territoire et que, de l’autre côté, les médias ou fournisseurs de services ayant besoin de ces informations consacrent également du temps à récolter ces don-nées souvent hétérogènes. Les acteurs travaillent donc en ce moment à la réa-lisation d’une plate-forme qui permettra d’agréger ces données. «Avec cette simplification en amont puis en aval, tous les acteurs auront à y ga-gner, explique Claire Gallon, cofonda-trice de Libertic. Les services qui vont se monter seront simplifiés et apporteront une réelle valeur ajoutée. Après, chacun continuera à traiter l’information de ma-nière différente. » Le premier prototype d’agrégateur devrait être prêt dans les semaines à venir.Par ailleurs, toujours dans ce domaine de l’opendata, la Ville de Nantes et Nantes Métropole lancent actuellement un appel à projets spécifiquement liés à la création artistique qui devrait s’achever lors de la prochaine édition du festival Scopitone. Entre trois et cinq projets seront retenus sur dossier et accompagnés pendant deux mois par Stereolux. Le jury sera constitué de professionnels, d’artistes et de collectivités.

* Créée en décembre 2009, cette associa-tion existait avant même que l’opendata

n’arrive en France en 2011. Leur blog était le premier en France à publier sur le sujet.

Plus d’informations : [email protected]

http://libertic.wordpress.com

L’ouverture des données, appelée « opendata », se met en place progressivement dans toute la france. Mais c’est nantes qui est pionnière en matière culturelle. Et stereolux/La fabrique joue un rôle important dans son développement. / Sylvain Chantal

cHèRES DONNéES

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Page 16: Stereolux magazine-n03

Avec sa crête d’Iroquois et sa voix haut perchée, souvent comparée à celle de Janis Joplin, le rockeur israélien Asaf Avidan (d)étonne. Échange sans frontières avec le plus gros vendeur d’albums indépendant de l’histoire de la musique en Israël. / Marie Gallic

Concert - Asaf Avidan - mardi 27 mars - salle maxi

«cET alBUM qUEST IONNE

lE SENS DE Ma v IE »

Votre groupe The Mojos étant dissous, quelle formation assurera le concert à Stereolux ?Je suis séparé des Mojos depuis quelques mois. Je reviens donc à la formule acoustique de mes débuts. Cette tournée française sera très différente des shows avec les Mojos. Ce sera juste moi, ma guitare, mon harmonica et mon piano dans un souci de livrer mes chansons le plus directement et le plus honnêtement possible.

Où avez-vous appris à chanter avec cette voix étonnante ?Je suis un musicien autodidacte. Je chante de la façon qui sonne juste à mes oreilles. Je dois faire pas mal de « fausses notes », mais j’essaie de coller au plus près de la vérité des sentiments que j’exprime. Ça ne m’intéresse pas d’apprendre à chanter correctement.

Vos albums sont souvent basés sur des concepts. Ne seriez-vous pas un peu kamikaze ?C’est probable mais je ne pense pas au concept au moment d’écrire. Parfois, une histoire se raconte mieux par fragments, alors j’ai besoin de différentes pièces pouvant s’assembler pour dérouler le scénario. Néanmoins, chaque chanson est une histoire à elle seule… Mais l’accumulation de chansons donne une autre dimension à l’ensemble. Pour aller plus loin, je pense que si tu prends tous les albums d’un artiste et que tu les mets en relation, tu ouvres encore une nouvelle voie à l’interprétation de son travail.

Le concept derrière Poor Boy / Lucky Man, vendu sous deux pochettes différentes, est particulièrement atypique. Qui sont le « pauvre garçon » et « l’homme chanceux » ? Et qui vend le mieux ?Tous les personnages de l’album sont des autoportraits. Certains sont évidents comme le garçon avec un trou à la place du cœur ou le bambin que sa mère allaite avec du ciment jusqu’à ce qu’il se change en « homme de briques »… Certains sont plus subtils, comme la comparaison à David de l’Ancien Testament… Mais tous émergent des réflexions d’un homme qui n’arrive plus à rien ressentir mais fait son autocritique. C’est drôle, Lucky man vend deux fois plus que Poor Boy.

Une référence à David, un quatrième album, Through The Gale, en forme de voyage au Royaume des Dieux… La religion tient-elle une place importante dans votre vie ?Le personnage fictif dans Gale est à la recherche de l’immortalité, plus que ça, il cherche des réponses à sa propre mortalité. Je suis

profondément non-religieux et cet album n’a rien à voir avec la religion… Il questionne simplement le fait que je sois ici et le sens de ma vie s’il y en a un. J’ai vécu vingt-sept ans à Jérusalem, je ne vois plus sa spiritualité. De nos jours, les querelles quotidiennes que l’on nous prête sont de l’ordre du fantasme. À mes yeux, la seule vraie question qui ait un sens plane bien au dessus des frontières de classe, de sexe, de race ou de religion… Elle concerne le fait que nous soyons tous mortels et la recherche d’un sens à cette vie, quelque part. Je crois que c’est ce que j’essaie de trouver dans mes chansons.

Le poids de l’Histoire en moins, Tel-Aviv a un côté « musée vivant de la pop musique européenne et américaine ». Jimmy Hendrix est dans la rue, les Stooges chez le vendeur de cocktails de fruits, le hip hop le plus pointu dans les clubs… Mais quid de la musique locale ?C’est vrai que la bonne musique internationale est diffusée un peu partout, mais les radios et télés grand public sont tout aussi navrantes que partout dans le monde. La scène indépendante est cependant très florissante. À Tel-Aviv, il y a pas mal d’endroits où voir les rockeurs alternatifs israéliens en action, mais c’est malheureusement très dur pour ces artistes de pénétrer le mainstream.

Vous êtes pourtant la preuve que l’on peut côtoyer le mainstream tout en restant indépendant*. Est-ce une position que vous défendez mordicus ?Il a toujours été clair que personne n’interfèrerait jamais dans mon art. Du moment que cette partie du contrat est respectée, je n’ai aucune opposition idéologique à signer sur une major. Le fait est que ces gros labels ont perdu de leur pouvoir ; leurs fonds et leur influence diminuent. Donc, même si c’est plaisant de m’imaginer assis à faire de la musique pendant qu’un autre fait le reste du travail pour moi, ça n’est pas près d’arriver. Mais, voyons le bon côté, il y a désormais plein de moyens pour distribuer sa musique directement aux fans et je n’ai pas peur du dur labeur !

*Asaf, qui a joué avec Bob Dylan, Robert Plant, Ben Harper et Lou Reed, a une chanson au générique du film L’Arbre avec Charlotte Gainsbourg, mais ses

disques continuent à sortir sur son propre label, Telmavar Records.

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Depuis deux ans, des élèves du Collège Aristide-Briand réalisent, au sein de

ce magazine, un cahier spécial intitulé « Backstage ».

Cette année, c’est la classede 6e A qui s’y colle...

MArCo & GuenDouz

Depuis quanD faites-vous ce métier ?GuenDouz : Cela fait 20 ans. j’ai démarré après Les Allumées 1992.marco : Moi aussi, juste après.

qu’est-ce que tu aimes Dans ton métier ?G : La relation avec les personnesm : Pareil.G : Vous pouvez vous rapprocher de nous. N’ayez pas peur. On ne tape que la nuit !

si tu Devais recommanDer ce métier, que Dirais-tu ?G : je dirais qu’il faut aimer être dans le social.

avez-vous un uniforme ?G : Oui, c’est obligatoire.m : Comme on fait de l’événementiel, il faut des affaires assez adaptées pour ces soirées, du style veste et grand blouson. Cela dépend aussi de la saison.G : Et on a des talkie-walkie.

avez-vous une matraque ?G : Non, c’est interdit. De même que les bombes lacrymogènes…

marco, en tant que patron, passes-tu plus De temps sur le terrain ou Dans ton bureau ?m : C’est vrai que maintenant je suis un peu moins sur le terrain.

aimez-vous le terme « viDeur » ?G : Non, pas du tout. je préfère celui d’agent d’accueil.m : Ou plutôt celui d’agent de sécurité.

quels sont vos horaires De travail ?G : On travaille généralement le soir. De 19h jusqu’à 6 h du matin.

Du coup, quanD Dormez-vous ?Ce soir par exemple. On n’a pas de spectacles. Mais on travaille aussi de jour car quand on arrive sur site, il faut le mettre en place.

vous avez fait D’autres métiers Dans votre vie ?G : Oui, j’ai été et je le suis toujours d’ailleurs grutier en parallèle du métier d’agent de sécu.m : Moi j’ai été paysagiste.

quel effet ça vous fait De revenir Dans une classe ?G : Ça rajeunit. On a beaucoup de nostalgie.

etiez-vous Des petits caïDs sur la cour De récré ?Pour ne pas vous mentir, oui. On faisait partie des caïds à l’époque. On n’était pas très sérieux, on faisait partie d’une petite bande de turbulents.

pratiquez-vous un sport De combat ?Non, faire un sport de combat, ça ne suffit pas dans notre métier. Il faut surtout savoir dialoguer.

connaissez-vous Des techniques pour sortir Des Gens D’une salle sans leur faire mal ?Oui, ça s’appelle les clefs de bras. On fait ça pour qu’il n’y ait pas d’échanges de coup, pas d’altercation.

Y a-til souvent Des problèmes ?Oui, il y en a, mais on arrive à les détecter. On tourne beaucoup. On se mêle au public. On les règle en dialoguant

reGarDez-vous « texas ranGers » ?Non.

et petit, vous reGarDiez chuck norris ?m : Pourquoi vous dites ça ? Chuck Norris ça vous fait penser aux agents de sécurité ?Il n’est pas méchant Chuck. G : Il règle pas mal de choses avec son chapeau. Si on pouvait régler tous les problèmes avec un chapeau, ce serait pas mal.

Marco et Guendouz sont «agents de sécurité» à Stereolux. Un terme qu’ils préfèrent franchement à celui de «videurs».

En janvier, la plateforme intermedia accueillait l’installation «ripwire». Ré-cit d’une expérience (sur)prenante.

Un jour, deux étudiants, jean-Michel Albert et Ashley Fure, se rencontrent. L’un est spécialisé dans le son et l’autre dansla vidéo. Ils décident de monter le projet «Tripwire». Tripwire, ce sont des fils qui vibrent et tournent sur une petite plate-forme en faisant des ventres ou des nœuds. On compte 24 cordes, représentant les 24 heures d’une journée. Les cordes tournent en même temps, au rythme du son et de la vidéo, à près de 8000 tours

par minute. Des couleurs sont projetées sur ces fils: jaune, bleu, blanc et rouge...Cette œuvre donne envie d’être touchée, mais on ne peut pas ! Parfois les fils vibrent... On entend des bruits de tonnerre, ça crisse. Les bruits, parfois explosifs, sont très impressionnants et peuvent même faire peur ! Ça fait parfois mal aux oreilles. Les fils ne bougent pas toujours en même temps, ils vont à une vitesse plus ou moins performante. L’œuvre va parcourir le monde entier.charline, noémie, ruby, léopold.

“AIMer ÊTre DAnS LE SoCIAL”

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Le 13 janvier, Anne Rainer a présenté les Flèches du Parthe à Stereolux. Backstage a rencontré la chorégraphe de la Compagnie Blanche.

votre paYs D’oriGine vous manque-t-il ?j’ai quitté le Cameroun à l’âge de 13 ans. j’ai suivi mes parents qui s’installaient à Paris. Aujourd’hui, j’y retourne souvent. À la fois pour revoir ma famille et pour faire mon métier.

comment avez-vous rencontré marie Daulne, fonDatrice Du Groupe zap mama Dans lequel vous avez joué ? : Des amis de Marie et de moi-même nous disaient : ce serait bien si vous vous rencontriez, on est sûr que vous pourriez bien vous entendre. Vous ne vous ressemblez pas physiquement, mais par les choses que vous aimez. Nos amis ont beaucoup insisté pour qu’on se rencontre, et ça a mis presque six mois.

pourquoi avez-vous arrêté De chanter pour zap mama ? : Le groupe a eu besoin d’évoluer. Nous avions l’impression d’avoir chanté beaucoup de choses...

où avez-vous commencé à chanter ? : Au Cameroun je crois. je ne chantais pas, j’écoutais mes cousins chanter.

êtes-vous heureuse que votre album tribu se soit venDu à 300 000 exemplaires Dans le monDe ? : Oui, très heureuse. ça veut dire que le monde est une belle ouverture. C’est une preuve qu’on n’a pas besoin de parler les langues d’Afrique pour comprendre l’esprit.

que faites-vous De votre temps libre ?: je l’utilise avec mes enfants. j’essaie de leur apprendre des choses, notamment les langues, parce que j’en parle plusieurs. je suis très attachée à la famille.

quelle chanson De votre répertoire préférez-vous ? : Celle qui fait le plus plaisir à mes fans, je ne la préfère pas, mais j’aime voir le bonheur que ça leur procure. Il s’agit de Tam-Tam dans mon premier album. C’est une chanson en langue Éton qui parle de l’espoir.

salomé, Georges, chine, oskar, tess.

“ J’AIMe CoMpoSer De la DAnSe ”

aimez-vous les interviews ?Oui, car j’aime bien parler, échanger avec les personnes. Mais ça dépend aussi des questions.

quelles Danses pratiquez-vous lors De vos spectacles ?Ça s’appelle de la danse contemporaine. C’est une danse où on invente tous nos mouvements en fonction de ce qu’on a envie de dire dans nos spectacles.

D’où vous est venue l’iDée Du nom « flèches Du parthe » ?Il me semble qu’il y avait une histoire de flèche, de meurtre, quelque chose comme ça... Et puis, la flèche du Parthe, c’est

une expression utilisée dans la littérature. j’ai trouvé leur rapprochement intéressant. Les Parthes étaient des guerriers cavaliers qui se défendaient avec des arcs et des flèches. Ils étaient assez rusés. Quand ils sentaient que leur ennemi allait gagner, ils faisaient semblant de battre en retraite. En même temps, ils chargeaient leurs arcs et, au dernier moment, ils se retournaient et tiraient leur flèches. C’était une technique super efficace pour gagner. C’est devenu une expression : on est en train de discuter, à un moment donné on fait comme si on partait, et au dernier moment on se retourne et on lance une petite phrase piquante. Ça allait bien avec le projet.

qui travaille sur le spectacle ?Il y a un danseur avec qui j’ai collaboré plusieurs fois dans d’autres spectacles, une danseuse que j’ai rencontrée dans un stage, un comédien que j’ai connu par l’intermédiaire d’amis. Le réalisateur de cinéma, je l’ai rencontré quand je cherchais quelqu’un pour monter un scénario que j’avais écrit. j’ai toqué à sa porte. Ce sont un peu les circonstances de la vie...

comment fonctionnent vos spectacles ?Si je prends Flèches du Parthe par

exemple, c’est un spectacle qui se raconte d’une certaine façon. Avec du son, de la danse, des images. C’est un mélange de plusieurs supports. Des interprètes sont sur scène et dansent et puis des images sont parfois projetées au sol sur un tapis ou sur les murs.

vous voYaGez beaucoup ?Pas encore avec ce spectacle, mais on espère. j’ai voyagé avec d’autres compagnies, essentiellement en Europe... Angleterre, Allemagne, belgique, Hollande, Espagne, Suisse, Ukraine. Et bien sûr en France, dans d’autres régions.

quel(s) Genre(s) De musique écoutez-vous ?J’écoute plein de styles différents, mais c’est par période. En ce moment, je suis plutôt musique classique. Parfois, j’écoute du flamenco, de la musique électro, du jazz, c’est varié. j’ai un petit garçon alors j’écoute aussi des chansons pour enfant pour chanter avec lui...

que préférez-vous parmi tout ce à quoi vous vous aDonnez Dans votre art ?Entre les deux, mon cœur balance ! Globalement, j’aime tout ce que je fais au niveau de mon travail. j’aime bien écrire, composer de la danse. j’enseigne aussi le yoga.léopold, Dalva, héloïse, emma, théo

SALLY nYoLO

Arrivée en retard à cause de la neige, l’ancienne chanteuse de Zap Mama nous a quand même accordés quelques minutes d’entretien. Avant qu’on retourne en cours d’anglais...

“Je SuIS TrÈS FAMILLE”

FLÈCHeS Du pArTHe

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Des chemins de vie, il y en a plein. Et le cinéma le sait bien, tant il profite des circonstances pour nous ouvrir les yeux sur des mondes inconnus. C’est donc un juste retour si celui-ci offre des perspectives à des jeunes en difficulté, par le biais de la connaissance et de l’expérimentation. Ainsi, Makiz’art et le Service territorial éducatif d’insertion (STEI) de Bouguenais proposent, en coproduction avec Stereolux, à huit jeunes âgés de 14 à 18 ans de participer à un atelier cinéma où le vécu est source d’inspi-ration et la production vidéo un moyen de développer la confiance en soi. Cet atelier commence par le visionnage de quatorze courts-métrages sélectionnés sur le thème de la métamorphose. Les jeunes votent ensuite pour leur film préféré qui sera d’ailleurs peut-être primé en avril, lors d’une journée spéciale à la Cinémathèque française. Cette étape franchie, les participants passent à l’action en réalisant leur propre production filmique. Acteur, caméraman, monteur, ingé son, il y en a pour tous les goûts et l’ai-guillage précieux d’un réalisateur (Vincent Pouplard) et d’une comédienne (Sandrine Touverey) ne sera pas de trop pour que chacun trouve sa place. Les objectifs de cette opération sont multiples. Tout d’abord, le cinéma est

un art suffisamment diffusé et inventif pour que chacun puisse apporter ses connaissances en la matière. De Stallone à Klaus Kinski, il n’y a qu’un pas ! La valorisation de ses connaissances participe donc à un processus de reconstruction et de résinsertion de l’individu. Ce projet favorise égale-ment l’échange, la discussion argumentée et le débat entre jeunes spec-tateurs et encadrants expérimentés. Ainsi responsabilisés et valorisés, ces jeunes écrivent, réalisent et montent une œuvre de cinéma collective en dépassant leurs a priori pour se mettre aux services de l’autre, à la fois techniquement et intellectuellement. Ils passent au mode actif, constructif et appréhendent l’art d’une manière non distanciée où leur culture est source de richesse. Une véritable opportunité qui permet d’arpenter l’ave-nir avec curiosité, bien dans ses baskets, bien dans sa tête !

« Des cinés la vie » est le début d’une histoire qui s’installe dans la durée puisque Stereolux développe également d’autres ateliers en direction de publics spécifiques comme pour les centres de réfugiés ou les hôpitaux.

Affaire à suivre sur www.stereolux.org

Dans « action culturelle », il y a « action » ! comme au cinéma où ce top départ signale le début d’une histoire, huit jeunes sous protection judiciaire sont conviés à l’atelier « Des cinés la vie », Moyen pour eux de redevenir acteurs de leur vie... / Valérie Marion

Atelier « des cinés la vie »

MOTEUR !

On ne sait pas si ce sera aussi drôle lorsque Florence Beaurepaire dirigera des adultes, mais les réactions des enfants que l’architecte coachait durant les vacances de février étaient plutôt cocasses. Lors de la première matinée de cet atelier d’initiation à la 3D, l’intervenante a en effet commencé par faire cogiter les enfants sur ce qu’ils construiraient à la place du bâtiment de Stereolux si celui-ci n’existait pas. Et la liste des propositions ne manquait pas de piquant : un hôpital psychiatrique « parce que ça peut toujours servir », une piscine « sans eau », un casino de type « Las Vegas », une déchetterie, un terrain de foot... Florence Beaurepaire les a ensuite incité à chercher des « références » sur la Toile, c’est-à-dire des images en rapport avec leurs idées, puis les a initiés à l’utilisation de « Google Sketch Up », un software téléchargeable gratuitement qui permet de dessiner des plans. « C’est marrant d’apprendre ce logiciel à des enfants ou à des adultes

débutants, nous confie-t-elle après le cours. Ce logiciel est en effet devenu un outil indispensable par lequel passent les architectes professionnels pour l’élaboration de leurs projets. C’est d’ailleurs impressionnant de voir avec quelle facilité les enfants se l’approprient. Ça m’en bouche un coin ! » Quant aux termes spécifiques à cette application, elle ne les modifie pas au prétexte que son public est jeune ; ça « extrude » à tout-va durant l’atelier ! Pour clore la semaine, Florence Beaurepaire donne à ses élèves des notions d’échelle en leur faisant réaliser un modèle en carton de ce qu’ils ont conçu sur ordinateur. Tous les jeudis, du 1er mars au 5 avril, la Nantaise exilée provisoirement à Bruxelles modifiera quelque peu sa manière d’agir avec ceux qui se sont inscrits à l’atelier. « Ce sera la première fois que je travaillerai avec des adultes. Je n’utiliserai pas le même sujet avec eux. » Petite précision : vous pouvez appeler Stereolux pour vous inscrire. Ce n’est pas encore complet !

Architecte, Florence Beaurepaire anime un atelier d’initiation à la 3D. Durant les vacances scolaires de février, elle s’adressait aux enfants de 9 à 12 ans. En mars, elle le fera pour un public adulte au quatrième étage de stereolux. / Sylvain Chantal

Atelier 3D « Sim City »les jeudis du 1er mars au 5 avril

SKETcH Up : la MayONNaISE pREND

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Il y avait déjà eu Kaltone (avec Kaly Live Dub), Wang-tone (avec Wang Leï) et Zentone (avec Zenzile). La collision entre High Tone et Brain Damage aurait donc pu s’appeler Brain Tone ; ce sera finalement High Da-mage. « Ce genre de projet est réellement très enrichis-

sant, il permet de progresser artistiquement et techniquement, mais aussi humainement, confie Martin Nathan, unique maître à bord du vaisseau Brain Damage depuis le départ du bassiste. Cette « confrontation » m’ap-porte en particulier une vision différente de mes travaux, de par l’image que m’en renvoie High Tone tout au long de la collaboration. » Et aussi un moyen de ne pas se répéter, après douze ans d’activisme au sein de la scène dub ? « J’ai tout simplement le sentiment d’avoir encore des choses à exprimer via la musique, même après toutes ces années. En ce moment, avec le projet Brain Damage Dub Sessions, je reviens vers des choses plus tournées vers le dub comme il a commencé à se faire en Angleterre dans les années 90.»

Trois temps, trois mouvements.High Damage accouchera au printemps d’un album, sur le label histo-rique Jarring Effects. Mais l’heure est pour l’instant à la scène, avec un dispositif un peu particulier. « Les gens de High Tone m’ont sollicité en ayant déjà en tête l’idée de ce live en trois parties distinctes. J’ai pro-posé pour ma part de donner une forme un peu insolite à l’ensemble : ne pas partager la scène avec eux, mais m’installer en salle, au beau milieu du public, explique Martin. J’assure l’ouverture avec Brain Damage Dub Sessions. Puis les gens d’High Tone arrivent sur scène, alors que je reste en place, pour la rencontre live High Damage. Enfin, je quitte mon poste, laissant High Tone effectuer leur concert et clôturer la soirée. » Une créa-tion hybride au milieu de laquelle les fans des deux formations devraient toutefois retrouver leurs petits. « Je pense que ceux qui connaissent les deux groupes nous reconnaîtront parfois là où on nous attendait. Mais nous nous sommes également permis de sortir un peu des clous sur certains morceaux… » Avec encore et toujours ce petit goût d’inconnu qui fait le charme d’une session live. « Je sais d’expérience que rien n’est jamais gagné d’avance, que ça ne dépend pas forcément du nombre de spectateurs, ni d’une surabondance de moyens techniques. Pas de recette miracle, ce serait trop facile et ça se saurait ! »

EUH NON, PARDON, ON VOULAIT DIRE « HIGH DAMAGE ». SOIT LA RENCONTRE ENTRE DEUX FIGURES BIEN CONNUES DE LA SCèNE DUB FRANÇAISE : LES LYONNAIS DE HIGH TONE ET LE STÉPHANOIS BRAIN DAMAGE. CE DERNIER nous présente ce projet bicéphale. / Damien Le Berre

BRaIN TONE ?Concert - Brain Damage Dub Sessions / High Damage / High Tone - jeudi 19 avril - salle maxi

Zone Libre est occupé par Serge Teyssot-Gay, Marc Sens et Cyril Bilbeaud. En quelques années et quelques uppercuts assénés par les rappeurs Casey, Hamé et B.James, le trio est devenu un refuge pour les amateurs de free rock. Comment cette liberté pouvait-elle alors se frotter sans s’abîmer au carcan imposé par le ciné-concert ? « On travaille beaucoup sur l’improvisation, explique Cyril Bilbeaud, le batteur. Et dans le cadre des ciné-concerts, c’est plus facile, car plus cadré. Le plaisir, on le trouve autrement. On est au service de ce qui se passe sur l’écran. » Arrivé presque par hasard sur ce terrain-là, Zone Libre se surprend à rencontrer autant de succès : « Jamais on n’aurait pensé qu’il y aurait un tel engouement. Mais pour nous, ça reste des concerts ». Peut-être. Mais ces derniers ne sont forcément pas comme les autres. Encore plus lorsqu’on s’attaque au film ultime ou presque : 2001, L’Odyssée de l’espace.

Les garçons sont si libres qu’ils se sont même permis de demander au réalisateur Pierre Vinour, pour lequel ils avaient composé la bande originale de Magma, de couper dans le trip mystique de Kubrick. « On cherchait un film qui ne dépasse pas une heure et quart. Au-delà, pour nous, ce n’est pas évident d’improviser. C’est clair qu’il y a une trahison. De son vivant, Kubrick n’aurait jamais autorisé ça. » Malgré ce travail de sape, un des défis de Zone Libre sera, lorsqu’ils se seront mis au travail, de faire abstraction d’un score inscrit au fer rouge dans l’inconscient collectif. « On n’a pas voulu revoir le film pour ne pas se laisser influencer par les thèmes. Même si inconsciemment, on le sera certainement. » Certainement pas très grave, car voir 2001 amputé et revisité par Zone Libre s’annonce comme une expérience à la frontière du réel. Pas sûr que finalement, Kubrick aurait renié ce regard posé sur son œuvre.

Après avoir revisité Nosferatu et Le Cabinet du Dr Caligari et en attendant la création autour de Dr Jekyll and Mr Hyde pour la Cité de la Musique, le trio free rock Zone Libre s’attaque à un autre film monstre du cinéma : 2001, L’Odyssée de l’espace. / Arnaud Bénureau

Ciné-concert - 2001, L’Odyssée - Zone Librejeudi 3 mai - salle maxi

ZONE l IBRE

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Ce laboratoire est-il un « art-lab » ? Stereolux et le Laboratoire Arts & Technologies ont beaucoup de similitudes avec les art-lab (dans le sens d’incubation, fabrication, expérimentation, ressources…), mais tentent peut-être plus de flexibilité, plus de possibilité dans les schémas de construction des projets, dont certains montages et certaines formes restent à inventer. Ainsi les entrées pourront être à dominante artistique ou à dominante technique pure, à caractère participatif ou non, faire appel à des technologies et ressources libres ou sous licence, dériver sur des applications commerciales et industrielles ou pas, développer une action pédagogique, travailler sur les ressources, faire appel à un département R&D (recherche et développement) ou privilégier une démarche « fait à la maison »…

Quels types de projets accueillez vous ?Nous accueillons en résidence soit des projets qui relèvent du domaine de la création artistique numérique avec vocation d’aboutir à une œuvre finie (installation, performance, net-art, etc), soit des projets dits de « recherche-création » qui peuvent, à un moment ou un autre, expérimenter une technologie ou de nouveaux usages d’une technologie, soit des projets collaboratifs qui croisent les mondes de l’art et la culture, de la recherche et/ou de l’entreprise, dans un objectif de R&D, soit encore des projets en phase de recherche/expérimentation en vue d’une création d’entreprise ou du développement de nouveaux produits associant innovation et art/culture. Parallèlement, Nantes Métropole et la Ville de Nantes organisent un appel à créations artistiques Open Data en partenariat avec Stereolux (lire en page 9).

De quels moyens logistiques disposez-vous ?En plus des locaux, Stereolux dispose d’un parc matériel alloué aux salles de spectacles (vidéoprojection HD, son, lumière, etc), mais aussi à l’espace recherche/création, au quatrième étage, d’ordinateurs performants, logiciels, station de montage son et vidéo, vidéoprojecteurs, enceintes, caméscopes… Le bâtiment donne accès à une connexion Internet très haut débit (fibre optique).

Quel retour sur vos activités offrez-vous vers l’extérieur ?Des rencontres à orientation professionnelle : tables-rondes, conférences, workshops, ateliers créatifs… Ces rencontres réunissent passionnés, artistes, chercheurs, professionnels ou étudiants autour des thématiques du laboratoire. Il faut comprendre que cette synergie n’est pas que provoquée. Elle est aussi naturelle que nécessaire, révélatrice, exaltante. Cette approche provient du fait que les artistes, de plus en plus, techniciens, chercheurs, développeurs, peuvent éprouver les techniques et les usages, les bouleverser, les faire progresser, les inventer, les anéantir… Parallèlement à ces actions, Stereolux loue une partie de ses locaux à des acteurs du territoire qui travaillent dans le champ du numérique (en priorité à des associations, start-up et autres structures à économie limitée).

Lucile Colombain est en charge des projets arts-recherche-entreprise et Cédric Huchet programmateur arts numériques et festival Scopitone

Lieu de résidences et d’expérimentations transdisciplinaires, Le Laboratoire Arts

& Technologies constitue un point de départ vers de nouvelles aventures artistiques. Complément

d’info avec Lucille Colombain et Cédric Huchet de stereolux. / Laurent Diouf

«UNE SyNERGIE ExalTaNTE»

Le Laboratoire Arts & Technologies

Après avoir travaillé sur des modules de création sonore pour les téléphones portables lors de la dernière édition de Scopitone, Bérenger Recoules est venu en résidence de recherche sur l’enregistrement binaural (procédé utilisant les propriétés de l’audition humaine en vue d’une restitution stéréophonique optimale) et sur l’interaction neuronale (interaction générée par une analyse de l’activité du cerveau). On retrouvera Bérenger lors du rendez-vous consacré à Pure Data, fin mars.—Laurent La Torpille a mené de front plusieurs projets : installation immersive et interactive pour les 2-3 ans, recherches et tests sur la stéréoscopie, recherche artistique pour le dispositif Naexus en lien avec l’école d’architecture (ENSA-Nantes). Prochain rendez-vous à l’ENSA pour découvrir une étape de son travail.—Olivier Ratsi (en compagnie de Julien Guinard, Anthony Gouvrillon, Thomas Vaquié) a poursuivi sa démarche de création débutée au Théâtre de l’Agora (Evry) sur son installation Les Chemins dans la Matrice Rouge. Cette sculpture lumineuse a fait l’objet d’un travail sur le design sonore et visuel. Exposition prévue à la première édition de la biennale d’art numérique de Montréal, puis à Stereolux.—Dans le cadre de la prochaine création de la Compagnie Superamas, Pierre Gufflet

développe une interface innovante sur le motion capture, afin de gérer et retranscrire parfaitement et en temps réel, le mouvement humain sur des avatars. Plus d’infos en mars, lors de sa prochaine résidence, et résultat final début 2013.—Desaxismundi, artiste nantais et disciple du logiciel VVVV, poursuit un travail sur le mapping 3D et le mapping augmenté. Une performance générative et immersive en préparation avec le designer sonore allemand Skyence devrait donner une vie digitale et spectaculaire à cet outil de synthèse visuelle—Tracking peopleStereolux soutient les équipes de Bakasable (Nicolas Cloarec et Heidi Ghernetti) et Trois Bâtons (Vincent Coudrin) : dans la salle Micro et le bar sont expérimentés des dispositifs technologiques de géolocalisation en intérieur. Ils visent la création d’une nouvelle société Fireflies qui proposera à des structures culturelles ou événementielles des services innovants d’interaction avec leur public. L’accompagnement de Stereolux consiste en la mise à disposition d’espace, le soutien technique pour des phases d’expérimentation en situation (concerts avec public dans ces espaces)... Une fois les pistes techniques validées, le bâtiment pourra être partiellement équipé et des applications artistiques et culturelles développées.

Résidences Arts & Technologies

+ Stereolux Entreprises, cercle non restreint +Vernissages d’expos, concerts, danse et vidéo, spectacles multimédia, soirée intimistes dans le salon privé ou « grand-messe » en salle Maxi, déjeuners en présence d’artistes... Stereolux propose une gamme de formules souples et adaptables qui séduira vos collaborateurs, clients ou prospects. Rejoignez le club, vivez des expériences originales, profitez d’événements innovants en plein cœur du Quartier de La Création !

Plus d’infos : [email protected]

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Stereolux propose à un large public (enfants, adultes et seniors) un panel d’ateliers de création et de pratique. De l’apprentissage de l’animation en passant par le machinima.

Les ateliers de pratiqueDe la manipulation d’outils de création numérique à la stimulation de la créativité, ces ateliers sont un temps pour approfondir une technique et la manipulation des outils.

Cycle Atelier de films d’animations / vidéos : « (auto)portrait-paysage-souvenir » avec Marie-Pierre Groud (réalisatrice de films d’animations)

À partir de photos d’archives, de photos de famille/de vacances et d’une palette graphique, vous êtes invités à créer un (auto)-portrait réel ou fictif : > pour que la photographie s’anime et raconte...> pour que la ligne dessinée s’ajoute aux images et devienne un paysage...

Techniques utilisées :Logiciel de montage vidéo et logiciel de dessin/retouche d’images

> Public : 15 personnes débutantes ou non.> Dates : du jeudi 26 avril au jeudi 7 juin (6 séances) de 18h45 à 20h45> Sur inscription : 25 € pour la totalité du cycle.

Les ateliers de créationPendant Scopitone, les vacances ou autour d’événements particuliers, l’atelier de création invite à créer à l’aide de professionnels, musiciens, plasticiens, infographistes ou web designers. Les participants s’emparent du processus de création pour réaliser avec des outils numériques leur propre œuvre.

Atelier Machinima avec Isabelle Arvers (curatrice indépendante art et jeux vidéo)

Revenir à l’écriture par le biais des jeux vidéo. Les machinimas sont des films réalisés à partir de jeux vidéos. Ils visent à détourner un objet de consommation de masse et de divertissement en un outil de production de films et en un moyen d’expression. Ces ateliers participent à l’éducation aux médias par l’appréhension des principes de narration et le développement d’un esprit critique autour des jeux vidéo.http://www.isabellearvers.com

> Public : 12 adolescents de 13/16 ans.> Date : du lundi 16 au vendredi 20 avril de 10h à 12h30 et de 14h à 17h.> Sur inscription : 50 € (pour la semaine).

Le cinéma d’animation, ce n’est pas que pour les enfants avec Marie-Pierre Groud

Ce rendez-vous s’adresse à tous ceux qui pensent que cinéma d’animation rime avec enfantillage ! Au travers de séances de visionnage, les participants sont invités à analyser, découvrir les différentes facettes du cinéma d’animation et discuter de ce qu’ils ont vu.

Jeudi 8 mars : le film d’animation et le réel #2. L’animation au service du documentaire. Journaux intimes et chroniques du quotidien.Jeudi 10 mai : Films d’animations et cinéma.Comment le film d’animation s’amuse et détourne les codes et les mythes du Septième Art.

De 14h à 16h – Salle Multi #1> Sur inscription : 5 € par adulte et par séance.

« J’emmène ma «maman» à Stereolux » Vivez une expérience « made in Stereolux » avec votre bout de chou. Ce rendez-vous propose aux tout-petits (2/3 ans) de découvrir une fois par mois une programmation éclectique autour du son et de l’image : ciné-concert, spectacle interactif, installation ludiques et numériques.

Jeudi 15 mars :

« Vide ton sac » est un spectacle qui mêle théâtre d’objets, mimes et projections vidéos.Laure-Églantine Lefèvre campe un personnage mi-femme mi-enfant qui évolue en blanc dans un décor blanc, habité par des objets et des sacs en papier blanc sur lesquels s’animent les projections vidéo de Ludovic Burczykowski. Il s’agit de faire le récit d’une journée, du jardin à la chambre à coucher, en passant par la cuisine et la salle de bain. Le quotidien prend des tours enfantins, et parfois même magiques. Chaque scène s’ouvre avec les pages d’un livre original et se referme avec un objet réalisé spécialement pour le spectacle. Séances à 10h et 15h – Salle Micro.> Sur inscription : 5 € par adulte.

Jeudi 26 avril :

« Shrubbery » est une installation vidéo, ambiante et psychédélique. Ce « petit jardinet» (Shrubbery) aux motifs floraux, lumineux, sonores et mouvants, entraînent le spectateur-acteur dans une rêverie, dont l’esthétique tiendrait autant du clubbing que des tapisseries désuètes de nos grand-mères.Réalisée par Danny Steve lors de sa résidence au lieu unique en 2010, en collaboration avec Downtown A.C. pour le son et Réflexion Graphic pour la programmation.Séances à 10h, 10h45 et 15h – Salle Micro.> Sur inscription : 5 € par adulte.

Infos et inscription : [email protected]

[email protected]

aTEl IERS & cO…

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Direction : Éric Boistard, Davy DemalineAdministration & comptabilité : Véronique Bernardeau, Caroline Coste, Céline ImariPôle Musique : Jean-Michel Dupas, Pauline SchopphovenPôle Arts Numériques : Cédric Huchet, Yeliz Ozen, Lucile ColombainAction culturelle : Mélanie Legrand, Sonia NavarroExploitation et technique : Christophe Godtschalck, Nicolas Chataigner, Floriane Réthore, Maël Pinard, Simon BitotCommunication / commercialisation / partenariats : Marieke Rabouin,Anita Besnier, Rémi Bascour, Vincent Loret, Sophie CrouzetBar / restaurant : Olivier Padiou, Sébastien Dugast, Ludo Dutertre, Gino, Sarah Jardy, Renaud Chambre, Mélanie Main, Gwen Pommier, Boris Vilallobos, Christelle Huby, Olivia Blanchard.

Directeur de publication : Éric Boistard.Comité de rédaction : Éric Boistard, Marieke Rabouin, Jean-Michel Dupas,Cédric Huchet, Mélanie Legrand, Laurent Mareschal, Sylvain Chantal.Rédacteurs : Marie Gallic, Arnaud Bénureau, Laurent Diouf, Damien Le Berre, Valérie Marion, Thomas Corlin.Mise en page : Gregg Bréhin.Impression : Imprimerie Allais / Tirage : 20 000 exemplaires.

Songo à La Fabrique - 4, boulevard Léon-Bureau- 44 200 Nantes.Tél. : 02 51 80 60 80 - [email protected]

Stereolux est un projet de l’association Songo accueilli à la Fabrique-Laboratoire(s)

Artistique(s)

Le projet Stereolux est soutenu par :

Label Scène de Musiques Actuelles

Les concerts Stereolux reçoivent l’aide de :

Stereolux est membre des réseaux :

Stereolux reçoit le soutien de :

Stereolux reçoit le mécénat de :

Stereolux remercie ses partenaires médias :

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BILLETTERIEInternet : Plus simple et plus rapide, achetez et imprimez vos billets chez vous ! Rendez-vous sur www.stereolux.orgAccueil billetterie Stereolux : du lundi au samedi de 12h30 à 18h30, 4 Bd Léon-Bureau – 44200 Nantes. Tél.: 02 40 43 20 43 - Pas de réservation téléphonique, merci de votre compréhension.Magasins à Nantes : Melomane, 2 quai de Turenne – Nantes, du lundi au samedi de 11h à 19h30. Offices de Tourisme, Librairie Forum Privat, O’CD Nantes. Partout ailleurs : Ticketnet : magasins Virgin Megastore, E.Leclerc, Auchan, Fnac, Carrefour, Magasins U, Géant, La Poste, Réseau Bimédia (Tabac Presse).Au guichet : Le soir des spectacles, dans la limite des places disponibles.

Savoir si un concert est complet : wwww.stereolux.orgPour toute information relative à la billetterie (points de vente, tarifs…) : [email protected]

CARTE STEREOLUX Plein d’avantages à prix réduit !La carte Stereolux, ce sont des réductions sur l’ensemble des concerts et spectacles produits par l’association, trois concerts gratuits durant la validité de votre carte (mentionnés dans notre magazine et sur www.stereolux.org par ce picto : ), trois concerts 1 place achetée = 1 place offerte (mentionnés dans notre magazine et sur www.stereolux.org par ce picto : ), des réductions au Pannonica, VIP, Chabada, Ubu, Fuzz’Yon, 6PAR4… et dans toutes les salles Fédurok.

La carte Stereolux est valable 1 an, de date à date. Plus d’infos sur www.stereolux.org

> Tarifs :-Gratuite pour les Pass Culture & Sport 2011 - 2012 en échange du chèque spectacle.-9€ pour les demandeurs d’emploi. (sur présentation d’un justificatif de moins de 3 mois) -14,50€ pour les étudiants à partir de 16 ans. (sur présentation d’un justificatif)-18€ pour les salariés et tous les autres. -29€ La « carte DUO » destinée à deux personnes domiciliées à la même adresse (personnes mariées, pacsées, concubins, frères et sœurs, colocataires...). Un justificatif de domicile sera demandé aux 2 personnes et ils devront avoir la même adresse.-32 € pour les familles. Vous pouvez bénéficier de la carte famille dans les conditions suivantes :1 adulte + enfants de 6 à moins de 16 ans2 adultes + enfants de 6 à moins de 16 ansOffre limitée à deux adultes et six enfants maximum.

> Point de vente de la carte :En vente uniquement à Stereolux, 4 Bd Léon-Bureau - Nantes – Merci de vous munir d’une photo d’identité et de vos éventuels justificatifs.> Points de vente billets au tarif réduit : Billetterie Stereolux, Melomane, Offices de Tourisme, Librairie Forum Privat, O’CD Nantes et sur stereolux.org, sur présentation de votre carte.Plus de renseignements sur www.stereolux.org

WEST COAST MUSIC CLUBLe West Coast Music Club ce sont 9 salles de concerts : Stereolux, Le Vip, L’Antipode, Le Pannonica, Le Fuzz’yon, L’Echo Nova, Le Chabada, Le 6PAR4 et L’Ubu.En achetant une carte dans l’une de ces salles, profitez aussi du tarif réduit* dans toutes les autres, ainsi que de nombreux concerts gratuits : têtes d’affiche et découvertes, rock, chanson, pop, electro, hop-hop, jazz, métal, world… *Ces cartes donnent aussi accès au tarif réduit dans plus de 50 autres salles en France. www.la-fedurok.orgConcerts gratuits proposés :13 avril : Papanosh // 20h30 - Pannonica. 18 avril : Jaccuzi Boys + The Douste-Blazys // 20h30-Salle Micro.

PLAN D’ACCèS

La Fabrique-Laboratoire(s) Artistique(s) :4-6 bd Léon-Bureau 4200 Nantes Stereolux / Apo 33 Trempolino le Jardin de Mire

BAR / BRASSERIE :Ouvert du lundi au samedi de 10 à 18h30.Pour réserver : 02.53.46.32.00

ATTENTION !Attention à vos affaires. De nombreux lieux culturels sont actuellement les victimes des pick-pockets.

stEREOLUX MAGAZiNE ~ NUMÉRO tROis

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