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N/REF : 2014080
STGM
TELECABINE DES BREVIERES ET
REAMENAGEMENT DU FRONT DE NEIGE
NOTE COMPLEMENTAIRE
A L’ETUDE D’IMPACT
EN REPONSE AUX OBSERVATIONS DE LA DDT
29 janvier 2018
STGM – TC des Brévières et aménagement du front de neige Page 2/18
KARUM – 2014080_Note Complémentaire Environnement Janvier 2018
La présente note correspond aux précisions et compléments apportés en réponse aux
remarques soulevées par la DDT via les deux avis suivants :
> Avis du 1er décembre ayant pour objet «Dossier de DUP – Projet d’aménagement
d’un tapis couvert aux Brévières (dans le cadre de l’aménagement global du
secteur) Commune de Tignes
> Avis du 1er décembre ayant pour objet « Instauration de servitudes
d’aménagement du domaine skiable – Projet de réalisation de la télécabine des
Brévières et l’aménagement du front de neige - Commune de Tignes
Les réponses apportées concernent uniquement les thématiques en lien avec
l’environnement : zones humides, cours d’eau, biodiversité et paysage.
NB : Il est rappelé que l’étude d’impact portant sur le projet de « télécabine des Brévières
et réaménagement du front de neige » a fait l’objet d’un avis tacite de la part des
services de la DREAL.
ZONES HUMIDES
Résumé des remarques émises
La partie remodelée du front de neige pourrait être concernée par un habitat humide.
Dans ce cas la séquence E.R.C. devra être mise en œuvre. Un complément est attendu
sur cette thématique zone humide.
La carte des habitats naturels fait effectivement apparaitre un habitat de type
« Mégaphorbiaie alpienne » (code Eunis E5.51) situé en partie amont du front de neige
remanié.
Il est précisé page 84 de l’étude d’impact que, dans le cas du secteur étudié, l’analyse
de la végétation ne permet pas de caractériser cet habitat comme un habitat humide.
En effet :
> Cet habitat est dégradé sur le front de neige et le plus souvent croisé avec
l’habitat « Prairies de fauche montagnardes alpiennes » (Code Eunis E2.31) et
avec des communautés alpines à Rumex (E5.58).
> La majorité des espèces relevées au sein des mégaphorbiaies présentes sur
l’emprise du projet ne correspondent pas à des espèces hygrophiles. La liste des
espèces fournie en annexe 1 de l’étude d’impact permet d’attester que seules 2
des espèces observées sont considérées comme indicatrices de zone humide
d’après l’arrêté du 24 juin 2008 (version consolidée le 4 juillet 2016). Il s’agit de la
Benoite des Ruisseaux (Geum rivale L.) et du Cirse faux hélénium (Cirsium
heterophyllum). Le pourcentage de recouvrement cumulé de ces espèces étant
largement inférieur à 50 % du recouvrement total de la végétation. Par ailleurs, le
cirse n’est pas présent au sein du front de neige. Il a été inventorié au sein de la
mégaphorbiaie située à l’amont du ruisseau de la Pigette et fera l’objet d’une
mise en défens conformément aux mesures ME7 et ME8 prévues à cet effet.
Ci-après : Carte des habitats naturels (pour rappel) et liste d’espèces (extrait de l’annexe 1 de
l’étude d’impact)
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Habitat de type
« Mégaphorbiaie alpine » au
niveau du front de neige
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Liste des espèces végétales observées (extrait de l’annexe 1 de l’étude d’impact)
Les deux espèces indicatrices de zone humide d’après l’arrêté du 24 juin 2008 (version
consolidée le 4 juillet 2016) sont surlignées en bleu.
Mégaphorbiaies alpines (E5.51)
Nom scientifique Nom vernaculaire Protection réglementaire
Achillea millefolium L. Achillée millefeuille
Adenostyles alliariae (Gouan)
A.Kern.
Adenostyle à feuilles d'alliaire
Alchemilla xanthochlora L. Alchémille vert jaune
Bistorta officinalis Delarbre Langue de Bœuf
Campanula rhomboidalis L. Campanule rhomboidale
Carduus defloratus L. Chardon à pédoncules nus
Carduus personata (L.) Jacq. Chardon bardane
Carum carvi L. Cumin des prés, Anis des
Vosges
Centaurea montana L. Centaurée des montagnes
Chenopodium bonus-henricus L. Chénopode Bon Henri
Cirsium heterophyllum (L.) Hill Cirse faux hélénium Régionale RA
Dactylis glomerata L. Dactyle aggloméré
Epilobium angustifolium L. Épilobe en épi
Festuca pratensis Huds. Fétuque des près
Galium mollugo L. Gaillet commun
Geranium phaeum L. Géranium brun
Geranium sylvaticum L. Géranium des bois
Geum rivale L. Benoîte des ruisseaux
Heracleum sphondylium L. Grande Berce
Imperatoria ostruthium L. Impératoire
Lotus corniculatus L. Lotier corniculé
Myosotis decumbens Host Myosotis retombant
Phleum pratense L. Fléole des prés
Plantago lanceolata L. Plantain lancéolé
Plantago media L. Plantain moyen
Plantago maritima serpentina L Pâturin serpentin
Poa pratensis L. Pâturin des prés
Ranunculus acris L. Bouton d'or
Rumex acetosa L. Oseille des prés
Rumex pseudoalpinus Hofft Rhubarbe des moines
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Mégaphorbiaies alpines (E5.51)
Nom scientifique Nom vernaculaire Protection réglementaire
Silene dioica (L.) Clairv. Compagnon rouge
Silene vulgaris (Moench) Garcke
subsp. vulgaris
Silène vulgaire
Taraxacum vulgare Schrank Pissenlit
Thalictrum aquilegiifolium L. Pigamon à feuilles d'ancolie
Trifolium pratense L. Trèfle des prés, Trèfle violet
Trifolium repens L. Trèfle rampant
Urtica dioica L. Ortie dioïque, Grande ortie
Veronica urticifolia Jacq. Véronique à feuilles d'ortie
Vicia cracca L. Vesce cracca
A noter également, la partie amont du front de neige correspond à un secteur déjà
remanié ayant été déblayé pour la sortie d’un ancien tunnel (cf. photo ci-dessous).
Enfin, il est précisé page 171 de l’étude d’impact que le projet n’a pas d’impact sur les
zones humides : « Les zones humides inventoriées par KARUM et situées dans l’emprise du
projet correspondent principalement à des ruisseaux et à la végétation liées à ce type
de milieu. Le projet ne prévoit pas de travaux de terrassements dans le lit des ruisseaux
ou sur les berges. »
Concernant les impacts indirects potentiels, le risque de pollution accidentelle des zones
humides et le risque de perturbation des eaux superficielles alimentant la zone humide
des Boisses Site Ouest sont traités dans l’étude d’impact (page 172 de l’étude d’impact)
et font l’objet de mesures d’évitement (ME1 et ME3 développées pages 217 et 218).
En conclusion :
Aucune zone humide correspondant aux critères définis par l’arrêté du 24 juin 2008
(version consolidée le 4 juillet 2016) n’est présente sur l’emprise du projet en général, ou
sur l’emprise des terrassements du front de neige en particulier. Le projet n’aura donc
aucun impact direct sur les zones humides.
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COURS D’EAU
Résumé des remarques émises
(1) Le ruisseau des Pigettes est classé comme « à expertiser » sur la carte d’identification
des cours d’eau. Il conviendra de faire réaliser une expertise par l’AFB qui se prononcera
sur l’existence ou non d’un cours d’eau. Le cas échéant, l’aménagement de la gare
amont engendrerait certainement des travaux de conformément de berge ou de
busage soumis à déclaration au titre de la loi sur l’eau.
(2) Au niveau de la gare de départ, il est difficile d’évaluer sir les aménagements
porteront un impact sur la rive gauche de l’Isère. Un remodelage du sommet de berge
pourrait être soumis à un dossier lois sur l’eau selon la longueur modifiée.
(3) En tout état de cause, les travaux risquent de générer un risque de pollution accrue
des cours d’eau. Une mise en défens des cours d’eau sera indispensable.
1/ Ruisseau des Pigettes et aménagement de la G2
Localisation des pylônes (en jaune), de
la gare amont (en vert), de l’axe de la
ligne de la TC Brévières (en rouge) et du
ruisseau des Pigettes (en bleu) _ KARUM
Photo 1
Photo 1
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L’étude d’impact précise en page 168 :
« Aucun terrassement n’est prévu dans l’emprise du ruisseau des Pigettes, du ruisseau de
la Sachette et de l’Isère.
Pour le ruisseau de la Sachette, le tapis sera située à environ 8.25 mètres du lit du cours
d’eau. L’endiguement bétonné du ruisseau sur ce secteur ne sera pas modifié.
Pour le ruisseau des Pigettes, les terrassements de la gare amont n’impacteront pas le lit
du cours d’eau. Les terrassements seront situés en amont du talus du lit du cours d’eau.
Aucun pylône de la future télécabine des Brévières ne se situe dans le lit du cours d’eau.
Il n’y a donc pas de risque de modification du lit des différents cours d’eau présents au
niveau de la zone d’étude. »
Conclusion
Quelque soit la conclusion d’une expertise de l’AFB sur le statut de cours d’eau du
ruisseau des Pigettes, le projet d’aménagement de la G2 ne nécessite aucune
modification de son lit. Il n’y a donc pas lieu d’envisager une déclaration au titre de la
loi sur l’eau.
2/ Rive gauche de l’Isère et aménagement de la G1
L’étude d’impact précise page 53 que l’Isère est endiguée à hauteur du projet.
Il s’agit effectivement du canal de sortie de l’usine hydroélectrique située en aval du
barrage du Chevril.
Le projet d’aménagement de la G1 du TC Brévières intègre la requalification du
bâtiment de la TC Vallon de la Sache. L’implantation du projet reste à la même distance
du canal que les bâtiments actuels, soit à 3.75 mètres du sommet de berge (Cf. Extraits
des plans masse actuel / projet ci-après, Source : DCSA juillet 2017).
Tronçon de l’Isère canalisée au niveau de la G1
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PLAN MASSE ACTUEL G1
PLAN MASSE PROJETG1
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Le sommet de berge ne sera pas modifié et les usages resteront identiques en termes de
circulation (piéton, accès technique 4x4 en été ou motoneige en hiver).
Conclusion
Le projet d’aménagement de la G1 ne nécessite aucune modification du sommet de
berge en rive gauche du canal de l’Isère. Il n’y a donc pas lieu d’envisager une
autorisation au titre de la loi sur l’eau.
3/ Risque de pollution et mise en défens des cours d’eau
Le risque de pollution des cours d’eau est pris en compte dans le cadre de l’étude
d’impact via deux mesures d’évitement (page 217) :
> ME 1 : Gestion des risques de pollution
> ME 2 : Gestion des fines
La mise en défens du ruisseau des Pigettes est prévue via deux autres mesures liées à la
biodiversité :
> ME 7 : Mise en défens de la flore protégée (Page 220 de l’étude d’impact)
> ME 8 : Mise en défens des zones sensibles pour la faune et éléments paysagers à
préserver (page 222 de l’étude d’impact)
Localisation des mises en défens aux abords de la G2 (en rouge) selon ME7 et ME8 de l’étude
d’impact
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Localisation de la mise en défens du ruisseau des Pigettes sur photo (état actuel du site)
Conclusion
Des mesures sont prévues pour se prémunir du risque de pollution des cours d’eau et pour
garantir la mise en défens de la partie amont du ruisseau des Pigettes.
Des systèmes de mise en défens seront également ajoutés le long du canal de l’Isère et
de celui de la Sachette (pose de rubalise et/ou barrières limitant l’accès au chantier).
Talweg du ruisseau
des Pigettes
Implantation de la G2
(accolée à la G1
actuelle du TC Boisses)
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BIODIVERSITE
Résumé des remarques émises
La pertinence de la mesure d’arrachage du sédum n’est pas jugée pertinente pour
éviter la destruction de l’apollon et une demande de dérogation d’espèces protégées
devra certainement être déposée auprès du service concerné après confirmation de la
DREAL.
Des précisions complémentaires sont donc apportées concernant la problématique liée
à cette espèce de papillon protégée (Apollon, Parnassius apollo) dans le contexte des
travaux prévus pour la télécabine des Brévières.
Pour rappel : des imagos de l’espèce ont été observés en vol au-dessus et aux environs
du périmètre concerné par le projet. Des habitats favorables à la reproduction de
l’espèce sont bien connus du secteur des Boisses et Brevières (prospections effectuées
auparavant par Karum dans le secteur, notamment dans le cadre de l’Observatoire
environnemental du domaine skiable de Tignes) et de très faibles surfaces d’habitat
favorable au nourrissage des chenilles ont été répertoriées sur l’emplacement du futur
pylône numéro 8, situé dans la dernière portion du linéaire, juste avant la gare d’arrivée
Cf. Carte de l’étude d’impact « Mise en défens des zones sensibles Faune et Paysage »
(Extrait ci-dessous).
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Des mesures d’évitement sont proposées sur ces habitats rocheux concernant la flore
protégée et l’Apollon (rocher à sedums proches de l’emplacement du pylône 8). En
revanche, une partie de ces habitats ne peut pas être évitée (emplacement exacte du
pylône 8 et environs immédiats sur sa partie S-SO qui seront utilisés par le personnel et les
engins de chantier).
La mesure d’évitement préconisée dans l’étude d’impact était énoncée comme suit :
ME 9 : ARRACHAGE DE SEDUMS (HABITAT FAVORABLE A LA REPRODUCTION DE
L’APOLLON) SUR L’EMPLACEMENT DU PYLONE 8 ET SES ABORDS IMMEDIATS
Objectif :
Cette mesure a pour objectifs d’éviter tout risque de destruction d’œufs ou des chenilles
d’Apollon (espèce protégée).
Description :
Il s’agira d’éliminer les quelques pieds de la plante-hôte de l’Apollon, observés en 2016,
afin d’éviter tout risque d’implantation de l’espèce avant les travaux prévus.
L’arrachage devra être effectué entre la fonte de neiges dans le secteur (sedums
visibles) et le début de la période de reproduction de l’Apollon (en fonction des
conditions climatiques elle peut commencer dès le mois de mai).
Cette mesure induit un impact résiduel en termes de destruction d’un habitat favorable
à la reproduction de l’Apollon mais ceci reste préférable à la destruction directe d’œufs
ou de chenilles d’Apollon (espèce protégée). Cet impact résiduel peut être considéré
comme négligeable à l’échelle du secteur par ailleurs bien pourvu en affleurements
rocheux colonisés par du sédum.
Localisation :
Emprise d’implantation du pylône 8 et espace de manutention autour du piétement,
juste en aval de la G2 (surface estimée : 10 à 15 m²).
Bien que le nombre d’individus (œufs ou chenilles) impactés potentiellement soit très
faible, l’enjeu réglementaire lié à cette espèce protégée est pris en considération dans
l’étude d’impact : une mesure d’évitement est proposée par arrachage des pieds de
sedums (lesquels seraient de toute façon détruits par les travaux) dès la fonte de neiges
afin d’éviter la ponte sur ces secteurs à aménager.
Concernant la surface d’habitat d’espèce protégé détruit (70 m² sur lesquels le nombre
de pieds de sedums est d’une quarantaine) nous pouvons estimer, d’après nos
connaissances acquises depuis 2014 dans le cadre de l’Observatoire environnemental
et des projets étudiés également pour EDF que, sur une surface d’habitat
potentiellement favorable à l’espèce et connue par Karum sur le secteur des Boisses-
Brevières de 80 000 m² environ (elle est surement supérieure car tous les habitats à sedums
n’ont pas été parcourus), la surface d’habitat détruite pour l’implantation du pylône
correspond à environ 0,08 % des habitats favorables dans un rayon de 500 mètres autour
du micro-habitat impacté (Cf. carte page suivante).
Nous avons considéré ce rayon comme facilement utilisable par l’espèce pour sa
dispersion, d’après la connaissance des traits de vie de l’Apollon (OPIE, 1995).
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Surface d’habitat à sedums dans l’emplacement du pylône 8 qui sera détruite ou endommagée
Photo : D. IBAÑEZ / KARUM
En conclusion, et d’après les mesures proposées dans l’étude d’impact, nous pouvons
affirmer que le risque de destruction directe d’individu (œuf, chenille ou imago) est
pratiquement nul grâce à la mesure proposée et que la destruction d’habitat favorable
au nourrissage des chenilles de l’espèce est peu significative et qu’elle ne mettra pas en
cause la viabilité des populations locales de l’espèce sur le secteur de Boisses-Brevières
situées dans un rayon de 500 mètres.
Pour ces raisons, l’élaboration d’un dossier de demande de dérogation pour la
destruction, l’altération, ou la dégradation de sites de reproduction ou d’aires de repos
pour l’Apollon n’apparait pas justifiée.
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PAYSAGE
Résumé des remarques émises
La sensibilité paysagère du site est importante et les enjeux paysagers devront être prise
en compte en :
(1) diminuant les terrassements importants au niveau du front de neige
(2) réfléchissant à une implantation de la G1 plus en accord avec le site « naturel »
(3) intégrant au mieux la G2 dans la pente et en préférant les ancrages de pylônes aux
terrassements dans la mesure du possible
(4) composant de manière irrégulière et non rectiligne le défrichement du layon
En résumé de la partie 4.1 « Incidences du projet sur les paysages » (pages 160 à167 de
l’étude d’impact) :
En perceptions lointaines et rapprochées, le projet présente des effets faibles à moyens
sur certains secteurs (terrassements du front de neige, nouveau layon déboisé, G2 de la
nouvelle télécabine) mais le projet aura un effet global positif sur le paysage de
l’ensemble du versant étant donné le nombre de remontées démantelées et la
requalification de la G1 de la TC Sache peu qualitative actuellement.
1/ Aménagement du front de neige
Le projet de remodelage du front de neige nécessite des terrassements relativement
importants afin de répondre à deux objectifs :
> A droite du front de neige : l’implantation du tapis couvert nécessite de
remblayer un secteur déjà remanié et décaissé pour la sortie amont d’un ancien
tunnel (cf photo présentée au § zone humide).
> A gauche du front de neige : le remodelage est destiné à corriger des modelés
irréguliers correspondant aux traces d’anciens aménagements (ancien télésiège
démantelé, entrée du tunnel…)
Cf. Vue VL6 et simulation page suivante
Le projet de remodelage du front de neige, encore « flou » au moment de l’élaboration
de l’étude d’impact, est en cours de précision. Etant donné la sensibilité paysagère de
ce secteur, le plan de terrassement du front de neige intégrera les mesures d’intégration
paysagère déjà actées dans le cadre de l’étude d’impact :
> « ME 8 - Mise en défens des zones sensibles pour la faune et éléments paysagers
à préserver » dont l’objectif est de préserver l’intégrité des bosquets d’arbres et
des murgiers (amas de pierre végétalisés) présents aux abords des surfaces
remaniées.
> « MR 2 - Traitement cohérent des talus et raccords au terrain naturel » dont
l’objectif est d’adoucir les modelés de talus et les raccords aux terrains alentours
afin de rester cohérent avec la topographie naturelle du bas de versant.
> « MR 3 - Végétalisation des surfaces remaniées » dont l’objectif est de permettre
la revégétalisation des surfaces remaniées et de favoriser la restauration
progressive de milieux de type prairie de fauche de montagne
> « MR 4 - Qualité architecturale du tapis neige » dont l’objectif est de privilégier la
sobriété et la discrétion du tapis ainsi que sa cohérence avec l’architecture du
hameau des Brévières et le traitement qualitatif des raccords au terrain naturel.
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Vue du front de neige depuis le hameau des Brévières (VL6) - Photo : C. Delabie / KARUM
Simulation du projet - C. Delabie / KARUM
G2 projet et
piste de liaison
G1 projet
TS Brévières, TC Sache et
TK Pitots démantelés
Front de neige
réaménagé
Entrée de tunnel à
remblayer
Murgiers végétalisés
à préserver
Sortie de tunnel et zone
décaissée à remblayer
Bosquet à préserver
le long du ruisseau
de la Sachette
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2/ Implantation de la G1
L’implantation de la gare avale (G1) de la télécabine des Brévières ne peut être décalée
puisqu’elle est contrainte par l’arrivée des pistes de ski et la nécessité de requalifier le
bâtiment de la télécabine de la Sache (hangar peu qualitatif actuellement).
Il est rappelé que cet aménagement aura un impact paysager positif tant en perception
lointaine depuis la RD902 qu’en perception rapprochée depuis le hameau des Brévières.
3/ Intégration de la G2 dans la pente et ancrage des pylônes
Concernant la G2, l’enjeu de son intégration dans la pente est souligné par la DDT. Il est
donc rappelé que le projet a pris en compte cet enjeu en retenant le principe d’une
gare G2 « sur pilotis ». En effet, ce principe permet à la fois :
> d’éviter un remblai de terre qui ne serait pas cohérent avec le caractère
paysager du site (affleurements et dalles rocheuses végétalisées)
> et de limiter l’emprise des terrassements afin de préserver les stations de flore
protégée situées à proximité.
Par ailleurs, l’ancrage naturel du pylône P8 sera privilégié conformément à la mesure
ME10 (extrait ci-dessous).
Pylône P8 :
Ancrage naturel
favorisé pour
préserver
l’affleurement
rocheux
Ancrage de la G2 :
> Plot béton avec revêtement
qualitatif (Hauteur 3.50m.)
> Remblai d’éboulis semi-
végétalisés (hauteur 1 m.) pour
insertion paysagère de la base du
plot
Remblai à éviter
afin de limiter
l’emprise des
terrassements
STGM – TC des Brévières et aménagement du front de neige Page 18/18
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4/ Intégration du layon défriché
Le projet nécessitant le défrichement d’une parcelle située au sein du site classé des
gorges de Boissière, une demande d’autorisation spéciale de travaux a été déposée au
titre de l’article L 341-10 du code de l’environnement (Cf. extraits pages suivantes).
Les modalités de défrichement ont été précisées dans le cadre de ce dossier afin
d’assurer l’intégration paysagère du layon déboisé.
Les extraits présentés pages suivantes permettent de mettre en évidence que :
> L’impact direct sur les sites classé et inscrit se limite au déboisement de 857 m²,
surface peu importante par rapport à la superficie totale des versants boisés des
gorges de Boissières (2.76 ha en site classé et 12 ha en site inscrit).
> La création d’une trouée au sein des boisements reste cohérente avec le
contexte paysager de ce secteur de bas de versant où les boisements
commencent à se clairsemer et sont ponctués par des clairières.
> L’impact indirect du déboisement correspondra à la création d’un layon déboisé
qui sera perçu de manière rapprochée depuis la RD87
> L’impact paysager de ce layon sera réduit grâce aux modalités de déboisement
proposées qui permettront à moyen terme :
> de ménager des lisières jardinées de part et d’autre du layon,
> de préserver l’état du sous-bois pour favoriser la cicatrisation naturelle des
surfaces déboisées.
> L’impact du projet global sur le versant sera positif en termes de nombre de
remontées mais aussi en termes de surface boisée. En effet, les anciens layons
des remontées démantelées sont déjà en cours de reboisement et leur entretien
ne sera plus nécessaire. La mesure de compensation MC1 permettra de favoriser
l’effacement des anciens layons en ciblant les opérations de reboisement sur les
secteurs apportant une plus-value paysagère.
Ce dossier a été examiné le 28 juin 2017 par la commission départementale de la nature,
des paysages et des sites de Savoie qui a émis un avis favorable à l’unanimité au projet.
La réalisation des travaux a été autorisée par décision ministérielle en date du 30 octobre
2017 avec pour seule réserve l’attente de l’obtention du permis de construire de la
télécabine pour réaliser ce défrichement (Cf. avis joint ci-après).
En conclusion, il faut rappeler que le projet aura un effet global positif sur le paysage de
l’ensemble du versant étant donné le nombre de remontées démantelées, le
reboisement des anciens layons et la requalification de la G1 de la TC Sache peu
qualitative actuellement.
En perceptions lointaines et rapprochées, le projet présente des effets faibles à moyens
sur certains secteurs (terrassements du front de neige, nouveau layon déboisé, G2 de la
nouvelle télécabine). La sensibilité paysagère importante du versant des Brévières a bien
été identifiée dans le cadre de l’étude d’impact et des mesures adaptées ont été
prévues pour éviter, réduire ou compenser les impacts des travaux sur chaque secteur :
Pour l’intégration paysagère du remodelage front de neige : ME8, MR2, MR3 et MR4
Pour l’intégration paysagère de la G2 : ME10 et ME8
Pour l’intégration du layon déboisé : Modalités de déboisement définies dans le cadre
de la demande d’autorisation de travaux en site classé et Mesure MC1
22
Défrichement pour le Projet de Télécabine des Brévières - STGM Commune de Tignes - Demande d’autorisation spéciale de travaux en Site classé - KARUM - Avr i l 2017
EffETS DIRECTS sur la nature du site
EffETS DU PROJETDéfrichement
La carte présentée page précédente permet de visualiser les surfaces déboisées sur le parcellaire des sites classé et inscrit.
Sur le site classé, la surface déboisée correspond à 413 m² et comprend une dizaine de mélèzes et d’épicéas (estimation d’après le relevé topgraphique et la photographie aérienne);
Sur le site inscrit, la surface déboisée est de 857 m² (soit 444 m² en plus des surfaces déboisées en site classé) et comprend une dizaine d’arbres supplémentaires.
Cette surface déboisée de 857 m² est à relativiser par rapport à la surface totale des sites classés et inscrits qui correspondent à des versants majoritairement boisés : 2.76 ha en site classé et 12 ha en site inscrit.
Le projet induira donc une l’évolution des parcelles en site classé et inscrit d’un secteur boisé vers un espace ouvert survolé par la ligne de la télécabine.
Il faut noter que dans ce secteur de bas de versant, les boisements commencent à se clairsemer et sont ponctués par des clairières. Il s’agit d’une zone mixte de transition vers les vastes espaces prairiaux situés juste à l’aval. La création d’une trouée au sein des boisements ne parait donc pas incohérente avec le contexte paysager alentour, à condition néanmoins :
de ménager des lisières jardinées d’aspect naturel,
de permettre une cicatrisation satisfaisante des surfaces mises à nu.
Il faut remarquer que sur ce versant, les layons déboisés des remontées (télésiège des Brévières et télécabine du vallon de la sache) ont été rapidement recolonisés par des épilobes ou du framboisier. Le contexte frais de l’ubac est en effet favorable au développement de la strate herbacée et arbustive de lisières.
Enfouissement de ligne électrique
Sur le site inscrit, la tranchée nécessaire à l’enfouissement de la ligne électrique sera revégétalisée de manière naturelle grace à la remise en place de l’horizon superficiel du sol au fur et à mesure de l’avancement des travaux. L’expérience de travaux de ce type montre en effet une cicatrisation très rapide des milieux après enfouissement.
Enfin, l’enfouissement de la ligne électrique aura un effet paysager positif sur les abords des sites inscrits et classés même si il ne concerne qu’un petit tronçon.
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MESURES Deux mesures visant à éviter ou compenser les impacts du projet sur les sites ou les défrichements ont été inscrites au titre de l’étude d’impact.
ME4 : Adaptation de la période de défrichement afin d’éviter le risque de destruction de nichées d’avifaune protégée
ME11 : déplacement du pylône P4 afin d’éviter d’impacter directement le site inscrit par l’implantation d’un pylône et de générer des terrassements à proximité du site classé;
MC1 : Reboisement et gestion sylvicole sur l’emprise des remontées démantelées afin de compenser le déboisement nécessaire sur l’emprise du nouveau layon.
Cf. encarts ci-contre
Au-delà de ces mesures proprement dites, les modalités de défrichement sont précisées en page 15 dans l’objectif de ménager des lisières «jardinées» et de favoriser la cicatrisation des surfaces déboisées.
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Exemple du layon actuel du télésiège des Brévières :lisières jardinées et végétalisation naturelle
Partie 3 - EffETS DU PROJET SUR LE SITE CLASSé
Champ d’épilobes en fleur en lisière de boisement
Défrichement pour le Projet de Télécabine des Brévières - STGM Commune de Tignes - Demande d’autorisation spéciale de travaux en Site classé - KARUM - Avr i l 2017
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ExTRAIT DE L’ETUDE D’IMPACT - Mesures d’évitement ME11 et Mesure de compensation MC1
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Défrichement pour le Projet de Télécabine des Brévières - STGM Commune de Tignes - Demande d’autorisation spéciale de travaux en Site classé - KARUM - Avr i l 2017
Depuis la RD87EEffETS DU PROJETLa vue VR1 correspond à une perception rapprochée du layon déboisé depuis la RD87E. Le défrichement sous l’axe de la télécabine sera mis en évidence par une perception dans l’axe du layon. Le pylône P4 apparaitra potentiellement plus loin et plus haut dans le versant.
Le projet induira une l’évolution notable de cette vue avec l’ouverture d’une trouée herbeuse au sein des boisements du bas de versant. Comme expliqué précédemment, cette évolution sera en cohérence avec le paysage alentour sous réserve de ménager des lisières jardinées d’aspect naturel et de permettre une cicatrisation satisfaisante des surfaces mises à nu.
Partie 3 - EffETS DU PROJET SUR LE SITE CLASSé
VR1 : Perception rapprochée du site depuis la RD87E (ETAT ACTUEL)
MESURESVoir modalités de deboisement concernant les lisières jardinées et la cicatrisation des surfaces déboisées (page 15).
EffETS INDIRECTS sur les perceptions extérieures du site classé
Effet du projet depuis la vue VR1 : Perception rapprochée du site depuis la RD87E (SIMULATION)
AxE10 M.7 M.10 M. 7 M.
Site classé des gorges de Boissières (extrémité Nord-Ouest)
Défrichement pour le Projet de Télécabine des Brévières - STGM Commune de Tignes - Demande d’autorisation spéciale de travaux en Site classé - KARUM - Avr i l 2017
15Description des travaux envisagés EN SITE CLASSE
Nature des travaux
NOTE IMPORTANTELa parcelle A75 du site classé n’est concernée par aucune construction ou aucun terrassement lié à la pose de pylône ou à l’enfouissement de réseau.
Les seuls travaux nécessaires sur cette parcelle correspondent aux travaux de défrichement.
Justification de la largeur du layon déboisé Le passage de la ligne de la télécabine nécessite le défrichement d’un layon d’une vingtaine de mètres de largeur maximale. Ceci induit une surface maximale déboisée de 413 m² en site classé. La largeur du layon est justifiée par la prise en compte du gabarit de l’équipement et le respect des règles de sécurité inhérentes.
Distances réglementaires :
Gabarit latéral de l’équipement en prenant en compte le balancement des cabines : 5,5 m
Distance de sécurité incendie : 1,5 m
= 7 mètres de part et d’autre de l’axe, soit 14 mètres au total > Défrichement totalAu-delà des distances réglementaires, il s’agit de tenir compte de la circonférence déjà importante des arbres en place, de leur croissance potentielle ou de leur état de senescence. L’objectif est d’identifier les arbres présentant un risque de chute sur les lignes de la télécabine ou les sujets de grande taille nécessitant un élagage.
= Marge de sécurité de 3 mètres supplémentaires de part et d’autre de l’axe, soit un layon de 20 mètres de largeur maximale > Défrichement au «cas par cas» après repérage sur siteCette marge permettra par ailleurs de ménager des lisières jardinées qui présenteront un aspect plus naturel, ce qui réduira l’effet rectiligne du layon déboisé (voir modalités ci-après).
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Modalités de déboisement Les travaux de déboisement seront mis en oeuvre selon des modalités visant à atteindre les deux objectifs suivants :
Objectif 1 : Ménager des lisières jardinéesAu moment du piquetage de l’emprise des travaux sur le site, le marquage des arbres à abattre aura lieu selon les principes suivants :
si la base du tronc est située à moins de 7m. de l’axe de la télécabine > Abattage
si la base du tronc se situe à une distance comprise entre 7 et 10 m. de l’axe de la télécabine > Décision sur site au cas par cas en fonction de la capacité de croissance du sujet (hauteur, essence…) et de son potentiel à mettre en cause la sécurité de la future installation. Par exemple, les petits arbustes pourront être préservés afin de créer un ourlet arbustif. Pour les supjets déjà bien développés, un élagage pourra être jugé suffisant. Les sujets senecents seront par contre abattus.
si la base du tronc se situe à 10m. ou plus de l’axe > Arbre préservé
La marge de manoeuvre entre 7 et 10 mètres de l’axe, permettra de ménager une lisière d’aspect naturel : limite ondulante et non rectiligne, maintien d’un ourlet arbustif... Une visite préparatoire aura lieu sur site en présence de l’ONF (chargé du martelage des arbres à abattre), de l’inspectrice des sites représentant la DREAL, de la STGM et du géomètre chargé de l’implantation des travaux.
Objectif 2 : Préserver l’état du sous-bois afin de favoriser la cicatrisation naturelle des surfaces déboiséesLes opérations de déboisement ne nécessitent aucun accès d’engin motorisé sur la parcelle en elle-même. Ceci évitera les dégradations du terrain et de la végétation du sous-bois afin de maintenir leur capacité de résilience naturelle.
La coupe des arbres sera réalisée à pied par bucheronnage.
La partie immergée des souches sera tronçonnée au niveau du terrain naturel.
Aucun dessouchage n’est necessaire, ce qui permettra d’éviter les détériorations importantes du terrain ou les risques d’érosion de l’horizon superficiel du sol.
L’évacuation des bois se fera par cables tractés à l’aide de tracteurs stationnés sur la route.
En fin de chantier, un nettoyage soigneux des surfaces déboisées sera assuré afin de favoriser la recolonisation par la végétation naturelle. Cette stratégie du «laisser faire» permettra de recréer la texture mixte des clairières où se côtoient les prairies de hautes herbes, les landes arbustives et les affleurements rocheux. Le contexte frais du site en ubac est très favorable au développement de la strate herbacée après déboisement : épilobes, framboisiers...
Période de réalisation du défrichementLes opérations de défrichement sont programmées pour l’automne 2017. Il s’agit de respecter la mesure ME4 de l’étude d’impact «Adapatation de la période de défrichement» afin d’éviter la destruction de nichées d’avifaune protégée. En effet, le chantier de construction de la télécabine des Brévières est prévu à partir du printemps 2018 et le défrichement doit être fait hors période de nidification.
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5.5m
Gabarit latéral de la télécabine et balancement des cabines (Source : DCSA)