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Stratégies de densification et de requalification des lotissements TPFE Benoit Le Foll enseignants: André Lortie Lionel Engrand

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Stratégies de densificationet de requalification deslotissements

TPFEBenoit Le Foll

enseignants:André Lortie

Lionel Engrand

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remerciements à André Lortie età Lionel Engrand pour leurbienveillance et leurcompréhension

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SOMMAIREAnalyse théorique 5

Introduction 6Zone pavillonnaire = Non Ville 10Point de vue socio-économique 12

Capacité de densification des lotissements 14Le lotissement comme potentiel 18

Analyse du site 19

Choix du site et situation 20Analyse socio-économique 22

Les typolgies de bâti 24Le Réseau viaire 26

Capacité de densification 28Définition du périmètre du projet 32

Projet 31

Réaliser une multitudes de greffes 34Densification des voies principales 36Densification des voies secondaires 40

Densification de la place 44Densification des espaces agricoles 46

Conclusion 48

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Analyse théorique

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contexte

Faisant suite au mémoire « l’architecte et lamaison individuelle » terminé en Décembre2005 sous la direction de Sabine Dupuis,ce T.P.F.E. propose de poursuivre laréflexion menée en approfondissant laquestion des « territoires » de la maison àtravers un travail sur l’existant(lotissements).

S’inscrivant dans un contexte plus large derenouvellement urbain, d’objectifs dedéveloppement durable sous-jacents à laloi SRU, d’évolution des modes de vie, cetravail souhaite s’inscrire dans unquestionnement qui se développe depuisquelques années et en particulier au PUCA,avec des appels d’offre tel que celui lancéen Février 2005 « Habitat pluriel : densité,urbanité, intimité » ou encore lors decolloque tel que « densifier lespériphéries » du 12 et 13 juin 2007 àRennes .

Les aspirations desfrançais en termed'habitat

Plus de deux Français sur quatre viventactuellement en maison individuelle, et untroisième quart aspire également à unhabitat individuel. Le mémoire que j’airéalisé à permis de montrer que cette

cette maison représente le symbole architecural dece type d'urbanisme

Introduction

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aspiration majoritaire cachait cependantdes évolutions. Derrière l’image de « lamaison au centre de sa parcelle » qui a étélargement idéalisée, les besoins desFrançais se révèlent plus diversifiés.L’évolution du jardin en est un exemple : Unjardin certes, mais dont l’entretien devientde plus en plus une contrainte pour certainsménages. D’autres seront pénalisés pardes surfaces habitables trop grandes,coûteuses en consommation d’énergie etne correspondant plus réellement à leursbesoins. Les jeunes ménages ontégalement des attentes différentes, dansune optique privilégiée d’éducation de leursenfants mais à un coût maîtrisé

Persistance deslogiques "extensivesdes lotissements

En matière de production du territoire de lamaison, la tendance actuelle semble suivreà nouveau un scénario au fil de l’eau. En

dépit de l’augmentation du coût du foncier,des attentes environnementales expriméespar les gens, l’offre en matière delotissements est restée peu diversifiée. Lararéfaction du foncier n’a fait entre autresque repousser les lotissements de plus enplus loin des agglomérations, investissantles dernières ressources foncièresdisponibles. Et cela au risque de mettre enpéril l’économie de petites agglomérationsou villages qui ont accepté ou subit lesconséquences en matière d’équipementspublics à renouveler, sans compter lescontraintes économiques etenvironnementales liées aux déplacementsautomobiles. La densité reste faible dansces lotissements, avec des tailles desparcelles qui restent bien souvent plusélevées que la moyenne (>700m�),autorisant une sélection d’ordre social enécartant les plus bas revenus.

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La loi SRU favorise leslogiques dedensification

La loi Solidarité et RenouvellementsUrbains est un des principaux moteurs pourla remise en question de ce mode deproduction de l’urbain. Elle inscrit pourlongtemps l’aménagement du territoiredans une démarche axée sur 3 principesmajeurs :

- équilibre entre aménagement,développement et protection

- mixité urbaine et sociale- gestion économe de l’espace et

respect de l’environnementDans une logique de reconstruction desvilles sur elles-mêmes (si possible sansextension), ou, selon ses propres termes, “le renouvellement urbain ”, la loi SRU viseobjectivement à la densification. Plusieursdispositions vont dans ce sens :

- la suppression de la taille minimaledes parcelles

- l’abrogation des taxes de

surdensité- l’abrogation de la participation pour

dépassement de coefficient d’occupation dusol (COS),la modification des règles d’inconstructibilitépar rapport aux limites séparatives

Des actions exemplairesà réinterroger

Suite au colloque "densifier le périurbain"réalisé par le PUCA un certain nombre deremarques tendent à réinterroger les actionsactuellement pésentées comme exemplairespour répondre à la problèmatique de ladensification.Des actions poussées par le PUCA sontmises en oeuvre pour répondre au constatfait précédemment cependant on observe:Des zones de densification en cœurd’agglomération friche, délaissés, départd’une entreprise, d’un marché, d’une caserneoù la densification est naturelle (lespromoteurs pourraient même produire plusdense)

Introduction

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Des zones de densification en périphériecomme un ajout à la zone déjà urbaniséec’est-à-dire au-delà de zones peu densesque sont les zones pavillonnaires. Cesdémarches dans ce cas ne sont pas sansposer des difficultés:

- Acceptabilité- Desserte en terme de transport (on

a les désavantages de la densité, est cequ’on sait créer les avantages)

- Niveau de service

Prrésentation des ZAC de Rennes Métropole Prrésentation des ZAC de Rennes Métropole

Prrésentation des ZAC de Rennes Métropole

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ZonePavillonnaire=NonVille Pourquoi les quartiers

pavillonaires souffrentde leur histoire

Ces formes on été construites au-delà de laville Centre sans se soucier réellement desliensDe plus ces formes apparaissent statiquesdu fait:

- Structuration du foncier- Grand nombre d’acteurs dont les

intentions sont a priori contradictoires avecl’idée de densification (population de famillestable)

- Forme inadaptée à la constructionde la ville sur la ville:

- Urbanisme mono-fonctionnel- Îlot non structuré- Absence de grand parcellaire

permettant de mettre en œuvre desopérations de dimension suffisante pourintéresser promoteur ou bailleur (plus dequinze logements)

- Spécificité de la relation entre lebâti et la parcelle (bâti au centre de la

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parcelle)- Typologie de densification a priori

peu expérimentée- Règlement applicable actuellement

inadapté à toute évolution

Problèmatique ethypothéses de travail

En analysant plus finement la réalitésociale, économique et urbaine de certainslotissements on peut imaginer la ville qui seconstruit sur un lotissement.Prenons le cas de lotissements construits ily a plus de quinze ans et qui du fait del’extension urbaine, sont aujourd’huiintégrés à la tâche urbaine et étudions laréalité socio économique et urbaine de ceslotissements afin de voir si les a prioriexposés précédemment sont toujoursvalables.En faisant abstraction, des contraintesréglementaires actuelles, ces lotissementspeuvent-ils intégrer une démarche dedensification?. Pour répondre à cette

capacité urbaineet architecturalede densification

Evolutiondes besoins

logique économique

question on va donc étudier:- la capacité de densification- les besoins sociaux- la logique économique

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besoins.On observe aujourd’hui sur uneagglomération comme celle de Rouen quele droit à construire dans l’agglomérations’élève à 150 000 �. Si on imagine unerecomposition avec deux parcellesexistantes, cette dernière pourrait rapporterprés de 75 000 � à chacun despropriétaires.

Logique sociale

Analyse de l’évolution des besoins et desraisons qui pourraient entraîner une volontéde changement

Si près de 70% des personnes quiinvestissent dans les lotissements neufssont des couples ayant un enfant etattendant le deuxième, la population deslotissement de plus de vingt ans ne répondplus à cette typologie.En parallèle, on observe que surl'agglomération, les ménages comprenantau plus trois personnes représentent 80 %des ménages. Or aujourd'hui, la

PointdevueSocio-Economique Logique économique

Un capital indivisiblebloqué

Actuellement, ces quartiers se trouventdans des zones où le prix du foncier esttrès important. Les personnes quisouhaiteraient construire dans cette zonerecherchent moins de la surface de terrain,qu’un droit à construire.L’évolution des besoins des habitants seconfronte au fait, que leur patrimoine estconsidéré comme indivisible. Le fait depermettre des recompositions foncières oudes recompositions du bâti permet une plusgrande liberté sur la façon d’envisager cecapital immobilier.La recomposition parcellaire permet derecréer dans ces zones proches du centredu foncier disponible, la vente de ce foncieret donc, la possibilité de disposer d’uncapital aujourd’hui bloqué peut devenir undéclencheur pour adapter son habitat à ces

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construction de maison individuellereprésente 40 % de la production delogements sur l'agglomération. Ces chiffresmontrent l'écart qui se développe entre lesbesoins en logements et la réalité dupatrimoine. Ce constat peut être réalisé caraujourd'hui, il existe très peu de maisonsindividuelles répondant au strict besoin desménages de une, deux ou trois personnes.L'absence de cette offre de logement faitperdurer l'inadaptation des logements et lesouhait de vivre en maison individuelle.C’est pourquoi j'ai souhaité étudiersuccessivement les intentions de cespopulations:

- Les intentions originelles- Les intentions qui peuvent pousser

les gens à partir-Les intentions des habitants qui

souhaitent rester vivre dans leur quartier,mais qui voient leurs besoins évoluer

- Les intentions des personnes quipeuvent souhaiter s’installer dans ce typed'habitat

Le veillissement de la population,l'augmentation des familles

monoparentales, l'évolution des modes detravail, l'évolution du poids del'investissement immobilier dans leportefeuille des ménages, sont autant dephénomènes qui renforcent l'idée, que lecaractère statique du capital immobilierattaché à la maison individuelle gagnerait àévoluer.

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De nombreusesopportunités dedensification

En effet lorsque l'on explore ce type deterritoire en faisant abstraction dudécoupage parcellaire actuel, la faibledensité laisse apparaitre de nombreuxespaces en capacité d'accueillir du bâti:

- les espaces publics- les délaissés- les fonds de parcelles- les espaces entre les maisons- les franges du lotissement

Or repenser la densification nous pousse àenvisager également ces conséquencessur le réseau viaire à une plus grandeéchelle, mais aussi celle de la division dubâti, afin de transformer un logement endeux logements.C'est pourquoi il a été nécessaire d'étudiertout les modes de densification à chacunedes échelles, en observant les formesrécurrentes et les modes d'interventions.

Capacitédedensificationdes

lotissements

Densification à l'échellede la parcelle

Densification à l'échelledu bati

Densification à l'échelleurbaine

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Ilot : parcelles entourées par desvoies publiques et possédant unespace central collectif.

Boucle : parcelles entourées par desvoies publiques.

état actuel modes d'interventionRaquette : impasse d’accès avecpossibilité de demi-tour et de parking.

Close : impasse d’accès avec unespace public central important.

Remplir les parcelles vides par desformes plus denses.

Percer les cœurs d’îlots : diviser unîlot en deux.

Mailler les voies existantes enreliant les fonds d’impasses ouen créant de nouvelles liaisons.

densification à l'échelle urbaine

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Maisons isolée : la maison s’éloignedes limites de parcelles et se trouveen position presque centrale + règledes trois mètres

Maisons quadruplées : un seulemaison construite à cheval sur quatreparcelles.

état actuel modes d'intervention

Maisons jumelées : une seule maisonconstruite à cheval sur deuxparcelles.

Maisons de ville : maisons en bande,alignées, formant un front bâti continu.

La maison de derrière : uneparcelle est divisée en deux avecdeux accès différents

La maison entre deux maisons : une nouvelle parcelle avecaccès sur rue est créée à cheval sur la limite de deuxparcelles consécutives.

Prise sur les espaces publics :une nouvelle parcelle estcréée en prenant sur l’espacepublic du lotissement

densification à l'échelle de la parcelle

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Maisons sur sous-solenterré : un ensemblede pièces qui fontcaves, buanderie, sanstrop lumière naturelle.Au mieux parking etstockage.

Toitures à forte pente : permet l’aménagement des comblesseulement dans le cas des charpentes traditionnelles.

état actuel modes d'interventionElévation : création d’un nouvel étagesur les bâtiments existants.

Maisons à patio : maisons en bandes adossées,auxquelles on accède par un patio donnant sur rue.

Prolongement : créations denouvelles parties attenantesaux bâtiments existants

densification à l'échelle du bati

Maisons sur sous-solsemi-enterré : on pourrafaire des pièces de lamaison principale en bas; pas d’habitation entière.

Maisons sur sous-solaérien : on peut faireun nouveau logementen dessous.

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embryon de ville

On observe donc, que si nous sommes encapacité de coupler logique socioéconomique et démarche de densificationurbaine et architecturale, nous pouvonsrépondre de façon non contradictoire à desenjeux démographiques, politiques etsociaux qui touchent l’aménagement duterritoire et aux enjeux particuliers del’habitant.

Or ce travail, s’est fait jusqu’à maintenanten faisant abstraction des règlementsexistants. Il s’agit donc de s’interroger surl’évolution de ces règles. En effet, il ne peuts’agir d’une démarche de projet traditionnel,dans la mesure où ce développement estdirectement lié à l’évolution des besoinsdes populations qui ont chacune leurtemporalité et qui ne sont pas connues apriori.

Cependant, en considérant les lotissementscomme des embryons de ville, on se remet

dans la dynamique de construire la ville surla ville. Dans ce cadre, il devient nécessairede se poser deux questions:Quelles démarches ou quels processuspour rendre possible cette évolution?Reconstruire la ville sur la ville, mais quelleville?

Poursuite du projet surun site particulier

L’objectif est de montrer sur un exemplequ’il est possible d’avoir une vraie stratégiede projet urbain dans ces lotissements, quise nourrisse des stratégies individuelles etqui intégre leurs différentes temporalités.

Lelotissementcommepotentiel

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Analyse du site

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Choixdusiteetsituation

Ce quartier se situe sur les plateaux nord-est del'agglomération de Rouen. Cette zone a été urbanisée depuisles années 70. elle est aujourd'hui complétement intégrée àla tâche urbaine de l'agglomération.

situation du quartier dans l'agglomérationPourquoi ce site ?

Le quartier du chapitre a été réalisé par unaménageur constructeur dans les années 70. Il estaujourd’hui complètement inséré dansl’agglomération. De plus la plus grande part desacheteurs à l'époque étaient des jeunes couplesavec un ou deux enfants. Dans la mesure où l'onobserve une trés faible mobilité, un grand nombred'habitants sont aujourd'hui retraité. En d'autreterme, les besoins des habitants ont évolué. Peut-onenvisager de répondre aux nouvelles attentes?

Ce site propose une vraie proximité avec le centrede rouen, 13 min en bus pour rejoindre l'hotel deville, 11 min en voiture pour aller à la gare. Il réponddonc au souhait de beaucoup de personnes quisouhaitent acquérir ou faire construire une maisonindividuelle et qui travaillent au centre de Rouen.

Cette particularité géographique en fait un site trésenclavé. Cependant ce phénomène a permis ledéveloppement de commerces et de services.

Un lotissement de plus de 150 maisons s'estconstruit à proximité en 2001, renforçant cettedemande de service et laissant ainsi imaginer lapossibilité de créer une centralité.

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La particularité de ce quartier dans la commune de Bihorel,c'est qu'il se trouve dans la partie nord de la commune. Cettecommune se caractérise par un territoire en bande qui part ducentre de Rouen et qui se développe vers le nord. Le Chapitreen étant séparé du point de vue topographique et desinfrastructures.

situation du chapitre dans la commune deBihorel

Cette zone est trés enclavée, en effet, il s'agit d'unplateau cerné entre l'autoroute à l'ouest et une ligne dechemin de fer à l'est. Au Nord et au Sud, c'est laprésence de fortes pentes qui rend impossiblel'urbanisation. Cet enclavement nous permetd'envisager le développement d'une centralité pourcette zone

Un quartier trés enclavé

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Analysesocio-économique

L'évolutiondémographique

Bihorel a globalement une populationviellissante, en effet, quand sur l'ensemblede l'aire urbaine le taux de retraité passeentre 83 et 99 de 17 % à 20 %, celui deBihorel passe de 14 % à 24 %. ce qui nouspermet de penser que les personnesrestent pour leur retaite dans leur logement.

L'évolution de l'aire

L'extensioon de l'aire urbaine nous montred'autre part, que les zones d'implantationdes jeunes ménages se trouvent repousserà une trentaine de kilomètres du centre deRouen. Le "chapitre" change ainsi de statutcar c'est avant tout sa proximité du centrequi le caractérise plutôt que sa proximitéavec la campagne au bout de la flèche rouge on

peut s'apercevoir que de 90 à99 la population de Bihorel astagné, alors que lapopulation des communesplus au nord on descroissances importantes

taux de variation de la population entre 90 et 99

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Une population qui stagne etun indice de jeunesse faiblemontrent que les personnesqui vivent sur Bihorel restepour vivre leur retraite.

indice de jeunesse rapport des moins de 20ans et des plus de 60 ans

Définition : Une aire urbaine est un ensemble decommunes, d'un seul tenant et sans enclave, constituépar un pôle urbain, et par des communes rurales ouunités urbaines (couronne périurbaine) dont au moins40 % de la population résidente ayant un emploitravaille dans le pôle ou dans des communes attiréespar celui-ci.

Evolution de l'air urbaine de Rouenentre 90 et 99

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Lestypologiesdebâti

pas simplement unezone pavillonnaire.

On peut distinguer 5 zones principales:

Au nord-est, le domaine du Chapitre, unezone pavillonnaire se caractérisant par detrés grandes parcelles acceuillant unepopulation trés aisée.

Au sud-est, il s'agit d'un lotissementregroupant plus de 150 maisons qui a étéréalisé depuis 2001. Si les parcelles sontplus petites que dans le domaine duChapitre, les maisons comportent entre 180et 300 m2 de surface.

Au sud ouest, on trouve une zone d'activité

Enfin au nord ouest, il s'agit du quartier duChapitre dans lequel on peut distinguerdeux zones, la partie pavillonnaire et uncentre regroupant les services.

typologie de bati sur la zone

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indice de jeunesse rapport des moins de 20ans et des plus de 60 ans Un urbanisme pas

vraiment mono-fonctionnel

des immeubles collectifs en violet sur lacarte

une zone dédié au sport en vert

Une dizaine de commerce et une maisonmédicale en rouge

une école et le trésor public en jaune

des entreprises en orange

des jardins ouvriers en vert foncé.

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Leréseauviaire

Un réseau viairecaractéristique de cetype d'urbanisme.

La voie longeant le quartier au sud,correspond plus à la desserte de la zoned'activité qu'à une voie urbaine. On arriveensuite sur un giratoire qui sert de ported'entrée au quartier. On poursuit sur la voiepricipale du quartier qui se caractérise parson surdimensionnement. Ensuite,l'ensemble du lotissement est desservi parune seule typologie de voirie. Cettedernière est largement arborée, et en faitune des grandes qualités du lotissement.

La présence de venelles est à noter. Ellespermettent de traverser le quartier sansavoir à suivre les méandres de la voirie

typologie de voirie

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coupe de la voie longeant le quartier au sud et séparant lequartier de la zone d'activité. cette séparation estrenforcée par la présence de haies basses et d'unalignement de peupliers.

Un certain nombre de venelles permet de traverser lequartier à pied.

La voirie principale du quartier rejoignant les deuxgiratires se caractérise par un surdimensionnement, ellecomprend un terre plein central.

La voirie secondaire est relativement peu large et secaractérise par la présence d'arbres en alignementprotégeant des zones de circulations pour les piétonsengazonnées.

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Capacitédedensification

densification sur lesespaces agricoles

densification sur lesespaces publics

densification en fondde parcelle

densification entreles maisons

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un fort potentiel dedensification

Ce quartier est relativement dense pour unquartier pavillonnaire. Cependant sastrucure offre un nombre non négligeabled'opportunités de densification.

En effet à l'ouest, une large banded'espaces réservés à l'agriculture peut êtreurbanisée.Il faudra dans ce cas êtreparticulièrement vigilant à la présence del'autoroute, il s'agit donc du traitement d'unespace tampon.

Un certain nombre d'espaces publics, quiprennent la forme de grandes pelousespourraient, eux aussi, recevoir deshabitations. Construire sur ces parcellesinterroge aussi les modes de vie et lesusages du quartier. La prairie au nordsemble être l'espace de jeux préféré desenfants mais aussi des parents.

Les fonds de parcelle ne sont pas le plus

gros potentiel foncier densifiable, celà estdû à la relative petite taille des parcelles età la structure du lotissement. Seuls lesextrémités du lotissement offre desopportunités interressantes.

Enfin une recomposition parcellaire desespaces entre les maisons permettrait unedensification forte et un apport delogements important. Là encore, lastructure du quartier, le positionnementdes maisons sur la parcelle et leur relatifalignement, favorisent trés largement cemode de densification.

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Capacitédedensification

densification sur lesespaces agricoles

densification sur lesespaces publics

densification en fondde parcelle

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densification entreles maisons

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Définitiondupérim

ètreduprojet

Cette analyse m'a amené à faire uncertain nombre de choix quant à ladéfinition du périmètre.Au sud, la présence des activités et de lavoie semble actuellement des frontièrestrop fortes pour pouvoir être dépassées.A l'est et au nord, la présence dudomaine du Chapitre, qui répond à uneautre logique socio-économique ne serapas touchée par le projet.Enfin à l'ouest, c'est la présence del'autoroute qui servira de frontière.

Le périmètre du projet

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Projet

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Réaliserunemultitudesde

greffes

Diversifier les modes dedensification.

On a pu observer lors de l'analyse du site dessituations trés diverses, qui requierentchacune des modes de densificationsdifférents. Il s'agit donc de réaliser unemultitudes de microgreffes. Chacune de cesmicrogreffes fera évoluer les usages dans lequartier. On pense bien sûr, à l'irrigation deces greffes et donc à la nécessité de repenserle système viaire. Augmenter la densité c'estaussi, repenser ce quartier comme unecentralité possible. Enfin préserver lesqualités de ce quartier, demande à ce qu'ellessoient identifées et adaptées.

Un travail sur le réseau viaire a donc étéréalisé, la volonté de créer une centralité nouspousse à désenclaver ce quartier. C'estpourquoi, à l'ouest, le chemin de Beauvaisdevient une rue, permettant ainsi de boucleravec les voies sans issues existantes. Cesvoies, une fois reliées, changent de statut etune hiérarchisation des voies intérieures

commence à naitre. L'ancienne voie principalequi faisait le lien entre deux giratoires vamaintenant desservir une place en son milieu.

En réinterrogeant les espaces publics, on serend compte de la possibilité, pour la prairie aunord, de devenir un parc urbain. La grandepelouse qui longe la voie principale est, elle,réinvesti pour créer un front bati laissant enfond de parcelle se développer une promenadearborée.

Enfin à l'ouest, sur les espaces agricoles,viennent s'implanter ce que l'on pourrait appelerdes hameaux, rythmant ainsi la rue, entre frontbâti et prairie. Ce choix répond à plusieursenjeux, il doit s'agir de micro-greffes et il n'estpas nécessaires d'opposer ces espacesagricoles avec la ville. Le fait qu'il s'interpénètreest au contraire une réponse au maintien desqualités du quartier.

Le projet consiste donc à montrer commentréaliser ces greffes, en ayant le souci constantque ces dernières permettent d'autres greffesultérieures.

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voie secondaire

voie principale

autoroute

venelle

espace paysagé

densification des espaces agricoles

densification des voies secondaires

densification des voies principales

densification de la place centre

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Densificationdesvoies

principales

Hiérarchiser la voirie

Il s'agit ici de densifier entre les maisonsexistantes, exploitant ainsi ces bandes deterrain souvent délaissées et dont la largeurvarie de 6 à 10 mètres. Les règles se veulentles plus ouvertes possibles indiquant unehauteur maximum et la place du front bâti.L'idée est que lorsque deux voisins semettent d'accord pour vendre la parcelle quiles sépare, ils puissent rencontrer l'architecteou l'urbaniste responsable du quartier afin dedéfinir d'éventuelles règles supplémentatires.Ainsi certains pourront restreindre laconstruction à un rez-de-chaussée ou encorelimiter l'implantation en fond de parcelle. Cetravail réalisé avec les conseils duresponsable permettra aux habitants demieux maîtriser l'évolution de leur quartier.Concernant les voies principales, cettepremière phase de densification ne nécessitepas un élargissement des rues cependant desdensifications ultérieures devront rendre cesrues plus urbaines. C'est pourquoi on crée unnouveau front de rue à 1 m 80.Deux exemples de maisons suivent l'une detypr loft à destination d'un jeune couple, etl'autre en rez-de-chaussée à destination d'uncouple de personnes agées.

plan d'une maison patio en rez de chaussée à1m80 de la voie

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coupe sur voie principale

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Densificationdesvoies

secondaires

Dans des voies enimpasse

Il s'agit là du même processus que sur lesvoies principales, cependant la structure dulotissement nous pousse à maintenir cesvoies comme des voies en impasse

desservant ainsi de larges coeurs d'ilot.Elles n'ont donc pas vocation à devenirdes voies plus urbaines et doncl'implantation en front de rue n'a pas desens.A titre d'exemple on montre ici unemaison à étage, ayant un aménagementpermettant de répondre de façonéconomique à la nécessité d'avoir quatrechambres

plan rez de chaussée plan étage

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coupe sur voie secondaire

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Densificationdelaplace

créer un bourg

Le centre commercial qui comprend unedizaine de commerces est actuellementaccompagné d'une maison médicale.L'ensemble de ces services fonctionnent bien.Cependant, leur emplacement ne permet decréer une réelle animation. Seuls les parkingsentourent cette zone. En densifiant, onaugmente le nombre de personnes quiprofiteront de ces services. On peut ainsiespérer atteindre la taille critique quipermettra de créer un bourg et que ce dernier

trouve ses usages.Dans ce cadre, l'objectif est de renforcerl'image de place centre aux intersectionsdes voies principales en profitant de cestravaux pour créer un parking souterrainrépondant aux besoins des collectifsexistants et aux nouveaux bâtiments quivont venir créer cette place.Ce travail pose la question des échelles, etdans ce cadre, le bâti sera du R+2 aveccommerce en rez de chaussée. On pourraainsi réaliser plusieurs opérations enmixant promoteurs privés et bailleurssociaux.

coupe de la place

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S t r a t é g i e s d e d e n s i f i c a t i o n e t d e r e q u a l i f i c a t i o n d e s l o t i s s e m e n t s

plan de la place

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Densificationdesespaces

agricoles

faire cohabiterl'agriculture avec lequartier.

Il s'agit de travailler la frange de celotissement comme un potentiel dedéveloppement, en maintenant une partd'agriculture (élevage et maraichage) et envenant s'inscrire dans ce paysage avec unetypologie que l'on pourrait comparer auhameau.

Ce bâti doit servir à la collectivité devariable d'ajustement, afin de maitriser latemporalité de la densification, ouvrant ounon des droits à construire dans cette zone.Cependant, la forme de ces hameaux doitpermettre une densification ultérieure. Ledessin des parcelles et l'emplacement de lamaison devant permettre des divisionparcellaire, des continuités et desbouclages de voiries, tout en créant uneépaisseur d'ilôt caractéristique de cequartier.

coupe

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Conclusion

La densification ne peut être envisagée comme une démarche quantitative. Ils'agit en réalité d'un process qualitatif continu affectant l'ensemble des champs del'urbanisme et de l'architecture. En ce sens, elle doit effectivement devenir levecteur de l'amélioration des qualités urbaines d'un quartier, générer des parcellesinvitant au projet architectural, et ainsi permettre l'amélioration de la qualité dubâti, et enfin elle doit permettre à l'habitant de devenir acteur des évolutionsurbaines de son quartier.

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