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REPUBLIQUE DU CAMEROUN Ministère du Commerce Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation Ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire SUIVI ET ACTUALISATION OCTOBRE 2010 2010-2015 STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE PLANTAIN AU CAMEROUN VISION Organisée, structurée et compétitive, la filière banane plantain consolide les marchés existants et en gagne de nouveaux. L’ensemble des acteurs de la filière voit leurs ressources financières augmenter et leur condition de vie s’améliorer

STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

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REPUBLIQUE DU CAMEROUN

Ministère du Commerce

Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

Ministère de la Recherche Scientifique et de l’Innovation

Ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du Territoire

SUIVI ET ACTUALISATION OCTOBRE 2010

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-20

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STRATÉGIE DE DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE PLANTAIN AU CAMEROUN

VISION Organisée, structurée et compétitive, la filière banane plantain consolide les marchés

existants et en gagne de nouveaux. L’ensemble des acteurs de la filière voit leurs

ressources financières augmenter et leur condition de vie s’améliorer

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La présente actualisation de la stratégie 2006 a été élaborée par les acteurs de la filière banane plantain et les institutions du Cameroun Avec l´appui du programme : Tous ACP en faveur des produits de base agricole Financé par la Commission Européenne En collaboration avec : Le Centre du Commerce International (ITC) La CNUCED La Banque Mondiale

La FAO

Le CFC

Pour toute information sur la méthodologie utilisée pour le développement de cette stratégie, veuillez contacter:

Le Centre de Commerce International (ITC) Division des Programmes Pays Export Strategy Tel : +41 22 730 0111 Fax : +41 22 730 0575 Site web: http://www.intracen.org E-mail: [email protected]

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LISTE DES ABBREVIATIONS

DSCE

SDSR

ADF

BEAC

BPF

BPH

CCC

CCI

CCIMA

CEMAC

CNUCED

FAO

FCFA

GIC

ACCP

IRAD

ISO

JITAP

MINADER

OMC

PIB

PNDRT

PRFP

TIC

UE

UEMOA

Document de Stratégie de la Croissance et de l’Emploi

Stratégie de développement du Secteur Rural

Aménagement durable des forêts

Banque des Etats de l’Afrique Centrale

Bonnes Pratiques de Fabrication

Bonnes Pratiques d’Hygiène

Cellule de la Coopération Commerciale

Centre du commerce international

Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat

Communauté Économique et Monétaire de l'Afrique Centrale

Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement

Food and Agriculture Organization

Francs CFA

Groupe d’Initiative Commune

Hazard Analysis Critical Control Point

Institut de recherche agricole pour le développement

Organisation Internationale de Normalisation

Joint Integrated Technical Assistance Programme

Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural

Organisation Mondiale du Commerce

Produit intérieur brut

Programme national de développement des racines et tubercules

Programme de Relance de la Filière Plantain

Technologies de l’information et de la communication

Union européenne

UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

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Table des Matières

AVANT PROPOS ....................................................................................................................................... 9

RESUME ................................................................................................................................................. 11

1. LA FILIERE BANANE PLANTAIN AU CAMEROUN ................................................................................ 14

2. PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT DE LA STRATEGIE DE LA FILIERE BANANE PLANTAIN ET SON

ACTUALISATION ..................................................................................................................................... 18

3. LA STRATEGIE ACTUALISEE ................................................................................................................ 22

4. RESUME DE LA STRATEGIE ACTUALISEE ............................................................................................ 26

Objectif stratégique révisé 1: Renforcer la structuration de la filière tout en explorant la voie d’une

obligation légale d’appartenance à une structure nationale unique ................................................ 28

Objectif stratégique 2 révisé : Cibler les variétés à haut potentiel de consommation ; sélectionner

ces variétés et proposer un mécanisme de pérennisation et de traçabilité ..................................... 31

Objectif stratégique 3 révisé : Proposer des mécanismes alternatifs rapides et intermédiaires de

financement des cultures vivrières ; ................................................................................................. 34

Objectif stratégique révisé 4 : Améliorer l’accès aux informations sur les marchés et organiser la

promotion de la filière et de ses produits ......................................................................................... 36

5. SCENARIOS POUR DES RESULTATS POTENTIELS 2010-2015 ............................................................. 38

6. PROCESSUS DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI DE LA STRATEGIE 2010 - 2015 .................................. 40

7. PLAN DE MISE EN OEUVRE ................................................................................................................ 42

8. ANNEXES ............................................................................................................................................ 46

Annexe 1. Chaînes de valeur ............................................................................................................. 48

Annexe 2. Options stratégiques ........................................................................................................ 50

Annexe 3. Carte de développement .................................................................................................. 52

Annexe 4. Carte des acheteurs .......................................................................................................... 54

Annexe 5. Carte des fournisseurs ...................................................................................................... 56

Annexe 6 : Liste des documents et des rapports pris en considération ........................................... 58

Annexe 7. Liste des participants aux ateliers 1 et 2 .......................................................................... 60

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AVANT PROPOS

Le présent document de suivi et d’actualisation de la stratégie de développement de la filière banane

plantain au Cameroun reflète la somme des débats, réflexions et propositions de l´ensemble des

acteurs. Cette stratégie vise à créer une filière banane plantain, organisée, structurée et compétitive

qui consolidera ses marchés existants et en gagnera de nouveaux dans les 5 ans à venir. L’ensemble

des acteurs de la filière verra ses ressources financières augmenter et ses conditions de vie

s’améliorer.

Cette vision est en droite ligne avec les priorités du Gouvernement en matière de développement

social, économique et rural. Son impact est particulièrement attendu sur le front de la sécurité

alimentaire en milieu rural.

L’élaboration et la mise a jour de cette stratégie a fait l’objet d’une large concertation avec les divers

maillons de la chaîne de valeur, des services de l’Etat ainsi que de l’expertise internationale. Elles

présentent un ensemble de constats et d’orientations stratégiques pour lesquelles les acteurs ont

acquis la conviction et la volonté commune d’être en mesure de la faire évoluer afin de contribuer

activement à l’essor de la filière banane plantain.

Ce document invite les parties concernées à traduire les orientations et les objectifs identifiés en

actions concrètes par la mobilisation des ressources de l´ensemble de la filière, et au-delà, dans un

cadre intégré. Le succès de ce suivi et de l’actualisation de la stratégie est intimement lié à la capacité

du Cameroun à se doter d’un cadre de mise en œuvre qui garantisse la priorité donnée au secteur,

l’intégration des ressources et l’efficacité dans la réalisation.

Pour garder toute son efficacité et sa validité aux yeux des acteurs de la filière, cette stratégie doit

s’intégrer dans le cadre de planification reconnu dans l’action gouvernementale, être mise à jour

régulièrement et bénéficier des meilleures ressources disponibles afin de mettre en œuvre les

activités prioritaires identifiées. Elle est le point de rencontre pour le développement de la filière

banane plantain du Cameroun.

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RESUME

Le secteur rural reste le premier secteur de l’économie nationale pour sa contribution au PIB. Le PIB

agricole ou rural est évalué à 1 185 milliards FCFA soit près du 1/3 du PIB.

Le bananier plantain est l’une des cultures vivrières les plus importantes au Cameroun. Son rôle est

essentiel dans l’alimentation quotidienne, économiquement de nombreux petits producteurs en

dépendent et sa place dans l’échelle des féculents : troisième denrée de base après le riz et le

manioc.

La production camerounaise est estimée à 2 500 639 tonnes en 2008 (AGRISTAT N°16) Environ 50%

de cette production est commercialisée et le reste est auto consommé. Environ 80 % de producteurs

sont des hommes et 72% de commerçants des femmes.

L’espace de culture du bananier plantain s’étend sur une superficie avoisinant 300 000 km2, soit

environ 63% de la superficie nationale et couvre l7 régions méridionales du Cameroun et le

département de la région de l’Adamaoua : le Mayo Banyo.

En 2009, les autorités Camerounaises ont sollicité l’appui de l’Union Européenne, dans le cadre du programme Tous ACP pour les produits de base (AAACP), afin de les soutenir dans le suivi et l’actualisation de la stratégie banane plantain (programme ITC/JITAP - 2006). Un groupe de travail regroupant l’ensemble des acteurs de la filière a été créé. Son officialisation par le gouvernement camerounais a eu lieu le 22 juillet 2010 par décision ministérielle N° 0140/D/MINADER/SG/DEPC/SDC. Les travaux de mise à jour de la stratégie par le groupe de travail ont abouti à la conclusion que la majorité des éléments d’analyse diagnostic permettant de formuler les axes stratégiques et objectifs prioritaires de la stratégie de la filière banane plantain sont toujours d’actualité et restent pertinents. De plus, il est primordial d’intégrer la stratégie au programme national de la banane plantain afin de lui donner toute la visibilité nécessaire à sa mise en œuvre, de la rendre complémentaire des projets et activités déjà existants et de faciliter le financement national ou international des activités prioritaires identifiées. Plusieurs éléments militent en cette faveur : la vision du Cameroun comme pays émergent d’ici à 2035, contenue dans le Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE), la mise en œuvre progressive du nouveau régime financier de l’État de 2007 (Gestion axée sur les résultats) et l’adoption des textes relatifs, à la décentralisation qui va apporter des changements profonds dans la conception et la mise en œuvre des projets et programmes de développement rural. La réflexion du groupe de travail et des experts a porté sur la formalisation du Groupe de travail et son élargissement aux partenaires du secteur privé ; des actions conjointes avec les partenaires tels que la FAO, la Banque Mondiale et l’ITC impliqués dans le programme Tous ACP et des leçons à tirer de l’expérience d’autres groupes de travail tel que celui du café ainsi que du choix des activités prioritaires à mettre en œuvre. Les conclusions ont permis de mettre en avant l’importance de la mise en place officielle d’un groupe de travail d’appui et de suivi de la mise en œuvre de la stratégie de développement de la filière banane plantain auprès du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural , d’une coordination interministérielle du programme afin d’insuffler une dynamique efficace, de la mise en place d’une organisation faîtière et de la mise en place de mécanismes financements allouant les fonds nécessaires aux activités prioritaires. La stratégie de la filière banane plantain ainsi que toutes les prochaines actualisations seront intégrer au programme national du Cameroun afin de permettre une meilleure synchronisation des activités et une meilleure efficience de la mise en œuvre, du suivi et de son évaluation.

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1. LA FILIERE BANANE PLANTAIN AU CAMEROUN

Le secteur rural reste le premier secteur de l’économie nationale pour sa contribution au PIB, Le PIB

agricole ou rural est évalué à 1 185 milliards FCFA soit près du 1/3 du PIB. Avec 62 % de la population

active qui s’y trouve, il est le premier employeur et le premier pourvoyeur de devises avec 55 % du total

des exportations.

1.1. L’importance de la banane plantain dans l’économie camerounaise

Les cultures vivrières occupent plus de 50 % de la population active rurale au Cameroun et contribuent

pour 64 % environ au Produit intérieur brut agricole.

Le bananier plantain est l’une des cultures vivrières les plus importantes de par :

son rôle essentiel dans l’alimentation quotidienne ;

son potentiel nutritionnel : aliment complet, indispensable à la nutrition des enfants en bas âge puisque permettant d’éviter les carences néfastes à leur croissance normale ;

son rôle économique auprès des petits producteurs : source privilégiée de revenus et souvent la seule possibilité d’avoir accès aux produits de première nécessité ;

sa place dans l’échelle des féculents : troisième denrée de base après le riz et le manioc. Le bananier plantain est ainsi cultivé au Cameroun pour son importance économique et alimentaire.

L’essor du marché du plantain au Cameroun se structure principalement autour de deux pôles urbains

à savoir : Douala, capitale économique ayant le port principal et Yaoundé la capitale politique. Ces

deux pôles de consommation sont relativement indépendants l’un de l’autre dans leurs zones

d’approvisionnement. Le commerce du plantain emploie environ 38 000 personnes ; les revenus

obtenus servent principalement aux dépenses de santé, de scolarisation.

La production camerounaise est estimée à 2 500 639 tonnes en 2008 (AGRISTAT N°16) Environ 50%

de cette production est commercialisée et le reste est auto consommé. Environ 80 % de producteurs

sont des hommes et 72% de commerçants sont des femmes1.

Les disponibilités du plantain par tête d’habitant sont en baisse. Cela s’explique en partie par la

conduite extensive de la production qui se traduit par des rendements de 4 à 7 tonnes par hectare alors

que l’on peut atteindre plus de 30 tonnes en mobilisant les acquis disponibles de la recherche (variétés

à haut rendement, techniques culturales et nouvelles pratiques culturales, technique de production de

matériel végétal, etc.).

La synthèse des données des postes phytosanitaires montre que 5250 tonnes de plantain environ sont

exportées vers l’Afrique et les pays du nord. C’est une évaluation sous-estimée du fait de la difficulté à

avoir des données fiables spécifiques à ce produit.

Deux grands systèmes de cultures sont pratiqués : la polyculture et la monoculture. L’espace de culture

du bananier plantain s’étend sur une superficie avoisinant 300 000 km2, soit environ 63% de la

superficie nationale et couvre les 7 régions méridionales du Cameroun à savoir : Centre, Est, Littoral,

Nord-ouest, Ouest, Sud et Sud-ouest. A ces sept régions, s’ajoute un département de la région de

l’Adamaoua : le Mayo Banyo. La banane plantain est produite tout le long de l’année avec des pics de

production entre novembre et mars. La production est dispersée. Les rendements moyens en milieu

paysan varient au Cameroun en fonction des zones agro écologiques.

Deux variétés de plantain sont cultivées : le type french pour la consommation locale et le type faux

corne pour l’exportation et l’industrie. Le rendement moyen est de 16.5 t/ha. La production annuelle

nationale est estimée à 2 500 639 tonnes avec une perte avant commercialisation de 13,2%., soit 2 170

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555 tonnes en 2008. La consommation moyenne annuelle par habitant est de 87 kg au Cameroun

(FAO, 1997). Mais cette consommation est fortement limitée par l’insuffisance de l’offre et les prix

élevés dans les marchés.

Les prix aux producteurs sont fonction de la taille du régime, de l’enclavement et de la saison. Le

plantain coûte relativement moins cher pendant la saison sèche quand les routes sont relativement

praticables. 44% des collecteurs vendent le régime à un prix minima de 1000 FCFA les prix

franchissent rarement le cap de 5000 FCFA le gros régime de 20 kg soit 250 FCFA/kg.

Fréquence des prix minima et maxima du régime de 20 kg

Intervalle des Prix Minima de détail FCFA %

Moins de 500 FCFA 16,0

[500 ;1000[ 28,0

[1000 ;2000[ 44,0

2000 et plus 12,0

Total 100

Source : Etude de la situation de référence de la filière Plantain au Cameroun.

Intervalle des Prix Maxima de détail FCFA %

Moins de 500 FCFA 2,0

[500 ; 1000[ 4,0

[1000 ; 2000[ 14,0

[2000 ; 5000[ 64,0

5000 et plus 16,0

Total 100

1.2 Les enjeux économiques et sociaux

La Filière Banane Plantain fait face à un certain nombre de préoccupations. Elles sont sensiblement les

mêmes dans toute la partie méridionale du Cameroun où il est cultivé mais leur intensité varie d’une

zone agro écologique à l’autre.

Les problèmes liés à la modernisation de l’appareil de production sont primordiaux. En effet, les

méthodes de cultures peu performantes empêchent l’augmentation de la production et de la

productivité. La faible maîtrise des itinéraires techniques dans la conduite et la gestion d’une

bananeraie diminue les capacités de logistique. Les attaques des ravageurs (nématodes, charançons)

et maladies (Cercosporiose) font baisser les volumes de production. La méconnaissance des

techniques de transformation et de conservation des produits dérivés (alcool, chips) empêche la filière

de développer de nouveaux produits compétitifs. La non maîtrise des techniques de multiplication

rapide des plants sains de bananier et l’insuffisance du matériel végétal en qualité et en quantité ne

permettent pas d’augmenter les rendements de production.

A cela, les acteurs de la filière doivent faire face à des problèmes organisationnels et institutionnels tels

que l’enclavement des zones de production ; l’insuffisance d’organisation des marchés dans les zones

de production ; la non maîtrise des circuits de commercialisation ; la périssabilité des régimes de

plantain ; le transport inadéquat des régimes de plantain. la faible structuration des OP ; le manque de

synergie entre les différents intervenants ; a mauvaise tenue des documents ; le manque de recyclage ;

l’éloignement des points de vente par rapport aux zones de production et la faible formation des acteurs

de la filière à la démarche qualité et à la traçabilité requise par la commission santé de l’Union

Européenne.

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Enfin, les problèmes financiers liés au coût élevé des infrastructures/ équipements et autres matériels,

des intrants, du fret et des difficultés d’accès au crédit ainsi que les problèmes managériaux (gestions

et programmation) sont omniprésents dans la conduite quotidienne de la production de banane

plantain.

Toutes ces contraintes ont pour effet d’empêcher l’augmentation des superficies cultivées, de réduire les rendements de production (inférieurs à 6,5 tonnes/ha), de ne pas avoir un approvisionnement régulier sur le marché national et de la zone CEMAC ;du prix élevé de la banane plantain et de la faible compétitivité du plantain camerounais sur le marché Union Européenne. 1.3. L’avenir de la filière banane plantain:

La position du Cameroun par rapport à ses pays voisins, le dynamisme de sa population, les

potentielles capacités de production et ses voies de communication font de ce pays un des mieux

armés pour l’exportation du plantain.

Les marchés, leur volume et leur nature sont variables. L’analyse de l’offre et de la demande et leurs

variations est encore peu développée. Dans la plupart des pays, Cameroun y compris, elle se heurte à

la grande difficulté statistique. Cependant dans les pays développés non producteurs, la demande

provient essentiellement de la diaspora des pays producteurs du fait des habitudes alimentaires. Mais il

est à noter que le développement de la cuisine exotique dans les pays développés se traduit par un

intérêt croissant dans la banane plantain.

Sur le marché international, la banane plantain latino américaine qui est expédiée par bateau

représente actuellement plus de 90% de l’offre du marché européen. La banane camerounaise est

présente dans plusieurs segments de marché, conventionnels, équitables et biologiques. Les variétés

commercialisées sont le Big Ebanga, Popoulos et les French clair et sombre c’est la variété Popoulos

qui est la plus prisée.

Le plantain camerounais généralement transporté par avion coûte plus cher (2 à 7 euros le kg) que le

plantain latino américain (1 euro/kg) transporté par bateau

Structure des coûts des exportations vers l’Europe (transport par CAMAIR) d’un kg de plantain rendu à

Paris.

Rubrique Montant FCFA %

Plantain 150 17

conditionnement 20 2

Transport local 50 6

Manutention locale 5 1

Taxes locales 34 4

Autres frais 20 2

Fret 600 68

Total 879 100

Source : Etude de la situation de référence de la filière Plantain au Cameroun

La compétitivité de la banane plantain camerounaise est fortement compromise du fait du fret aérien

qui représente prés de 68%du coût.

Au départ des aéroports de Douala et Yaoundé, 5520 tonnes de plantains environ ont été enregistrées

en 2009 (AGRISTAT N° 16). Au port de Douala, les volumes de plantain exportés sont presque 10 fois

supérieurs, avec 458 tonnes comptées, dont 87 tonnes en chips de plantain

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2. PROCESSUS DE DEVELOPPEMENT DE LA STRATEGIE DE LA

FILIERE BANANE PLANTAIN ET SON ACTUALISATION

En 2006, les représentants de la communauté des affaires, les agences gouvernementales et les

acteurs du secteur de la banane plantain ont participé à une série de réunions et d’ateliers à Yaoundé

pour formuler une stratégie sectorielle et son plan de mise en oeuvre. Entre les ateliers, des réunions

ont été tenues avec les producteurs, les exportateurs, les fournisseurs de services d’appui au

commerce et aux affaires et les agences gouvernementales pour accroître le degré de représentation

et de participation. Les résultats générés ont donc pu tenir compte des points de vue et des intérêts des

représentants de chacune des étapes de la Chaîne de Valeur du secteur de la banane plantain.

2.1 La méthodologie de l’ITC pour le développement de stratégies sectorielles

La méthodologie du ITC a été utilisée afin de guider les acteurs du secteur à travers le processus de

développement de stratégies et de laisser les participants aux ateliers libres de se concentrer sur le

contenu de la stratégie et de ses plans d’action et de mise en œuvre. Un examen approfondi des points

spécifiques de la stratégie et des activités de mise en œuvre a été fait en étroite collaboration entre le

CCI à Genève et le Gouvernement camerounais avec l’appui de la Cellule de la Coopération technique

de la Direction du Commerce Extérieur du Ministère du Commerce.

2.2. Le processus d’actualisation

Le processus d’actualisation de cette stratégie de la filière banane plantain a démarré deux années et

demie après sa formulation en décembre 2006, à la faveur d’une rencontre des acteurs à la table ronde

organisée à Yaoundé en mai 2009 par le programme « Tous ACP », financé par la Commission

Européenne, sur l’état d’avancement et la coordination de la mise en œuvre de la stratégie de

développement de la filière banane plantain au Cameroun.

Les participants à cette table ronde étaient des Experts et Représentants des organisations partenaires

du programme « Tous ACP» (FAO, Banque Mondiale, CNUCED et Centre du Commerce International),

les membres du Groupe de travail et des acteurs des filières manioc et plantain.

Au cours de cette rencontre, dont l’objectif était de faire l’état des lieux des initiatives en cours dans la

mise en œuvre de la stratégie de la filière banane plantain au Cameroun, il est apparu que les

problèmes identifiés dans la filière étaient encore très présents; que la mise en œuvre de ces initiatives

avait été fragmentaire et partielle et que s’imposait, le besoin d’une nouvelle impulsion et coordination

dans cette mise en œuvre.

A l’issue de cette rencontre, les principaux résultats obtenus ont été : de formaliser le cadre de mise en

œuvre et de suivi de cette stratégie donc, de rechercher l’endossement institutionnel idoine pour le

Groupe de travail qui en outre, devait être suffisamment élargi au secteur privé et; de dégager à partir

des stratégies sectorielles validées, des activités prioritaires à mettre en œuvre.

2.3 Le champ de la stratégie

Objectif de la stratégie

L’objectif de la stratégie est d’améliorer les capacités de production et la performance commerciale de la filière banane plantain au Cameroun en développant des activités hiérarchisées de mise en œuvre, en y intégrant des mesures de progrès pour le suivi de son exécution et en répertoriant les ressources nécessaires à la mise en œuvre de ces activités. Elle permet également une planification et une coordination des différentes interventions orientées vers la filière banane plantain au Cameroun.

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L’actualisation stratégie devra à terme, servir au renforcement de l’efficacité de toute la filière et sa compétitivité sur les marchés pour les 5 prochaines années. Délimitation du champ de la stratégie

Le document de développement du secteur rural au Cameroun (DSDSR) en cours de révision, a été conçu pour être le cadre de cohérence de toutes les interventions susceptibles de concourir à l’amélioration des performances de ce secteur considéré comme moteur potentiel du développement économique du Cameroun dans le Document de Stratégie de Croissance et de l’Emploi (DSCE). Le DSCE constitue en effet, la nouvelle vision du Gouvernement pour le développement du Cameroun d’ici à 2035.

Le DSDSR actualisé devra donc viser l’atteinte de quatre objectifs stratégiques que sont :

Le développement institutionnel et le renforcement des capacités de l’ensemble des acteurs étatiques et privés ;

La modernisation des infrastructures du monde rural et de production agricole ;

La gestion durable des ressources naturelles et;

L’amélioration de la compétitivité des filières agricoles.

D’un point de vue géographique, la portée de la stratégie banane plantain concerne tout le territoire national, en intégrant une régionalisation des interventions, à l’intérieur ; mais également les dimensions sous/régionale et internationale. La filière banane plantain compte parmi les cultures identifiées dans le DSDSR comme étant stratégiques à la fois pour la sécurité alimentaire du pays et l’accroissement des revenus des producteurs. C’est ce qui justifie la mise en œuvre d’un certain nombre d’interventions publiques en cours pour son développement.

La mise en œuvre de la stratégie de développement de la filière banane plantain, en synergie ou en renforcement des initiatives déjà en cours, ne peut que contribuer à l’atteinte des objectifs de la SDSR.

Le MINADER, en étroite collaboration avec les Ministères du Plan et de l’aménagement du territoire et du Commerce, est aujourd’hui l’administration nationale en charge de la mise en œuvre de cette stratégie. Les autres administrations intervenantes sont représentées aux côtés d’autres acteurs dans les instances de suivi évaluation et de réorientation de cette stratégie.

Etant entendu que, la stratégie banane plantain devra à terme, servir au renforcement de l’efficacité de toute la filière et de sa compétitivité sur les marchés dans les 5 prochaines années. Il faudra pour y parvenir :

répondre aux exigences des acheteurs, en produisant des produits répondant aux normes internationales ;

diversifier l’offre de produits camerounais ;

permettre aux acteurs de la filière d’accéder à des financements adéquats à leurs besoins ;

développer et renforcer les outils de promotion de la filière. A ce titre, elle concerne l’ensemble des acteurs de la filière :

le secteur privé (Producteurs, transformateurs, Exportateurs) ;

les agences gouvernementales, les associations et les institutions internationales et/ou ONG impliquées dans le secteur ;

les fournisseurs de services impliqués dans le secteur.

Les rendements retenus pour la banane plantain à l’horizon 2015 (une production d’environ 2 700 000 tonnes pour un rendement estimé à 120 T/ha) sont inférieurs en général de 20 à 40% au rendement optimum facilement accessible en milieu paysan avec les technologies actuellement disponibles.

De même l’accroissement des surfaces des cultures est tout à fait compatible avec les réserves foncières actuelles, sous réserve d’une gestion rationnelle et concertée de l’espace. On prévoit d’ailleurs un aménagement de 150 000 ha de terres irrigables à l’horizon 2015.

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Un accent particulier doit être également mis sur les acteurs de sexe féminin étant donné, que la production du plantain est assurée en majorité par les femmes dans de petites parcelles d’exploitation dans toutes les régions du Cameroun, en association avec d’autres cultures et de plus en plus dans des parcelles de culture pure. Ces actrices ont en général moins de 35 ans et ont suivi au moins des études primaires, voire secondaires. Elles sont le cœur de la commercialisation locale et sous régionale de la banane plantain.

Page 21: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

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3. LA STRATEGIE ACTUALISEE

La table ronde de la stratégie banane plantain, organisée en mai 2009, a réuni des experts et

représentants des organisations partenaires du programme « Tous ACP» (FAO, Banque Mondiale,

CNUCED, CFC et Centre du Commerce International), les membres du Groupe de travail et des

acteurs de la filière plantain. Elle a permis d’actualiser la stratégie développée en 2006, de l’intégrer

aux programmes nationaux du Cameroun et ainsi lui permettre d’être en cohérence, complémentarité et

cohésion avec les programmes et projets mis en œuvre par les agences de développement nationaux

et internationaux.

L’actualisation de la stratégie a permis d’identifier les principaux éléments du cadre conceptuel de la

stratégie actualisée suite à l’analyse des enjeux, des objectifs opérationnels et des principaux résultats.

Les détails des différents éléments de la stratégie incluant les activités, les indicateurs, les partenaires

de mise en œuvre, les bénéficiaires directs ainsi que les soutiens requis sont condensés dans le plan

de mise en œuvre.

3.1 Vision de la stratégie actualisée

La filière banane plantain, organisée et structurée, devient, dans les 5 ans à venir, compétitive et consolide les marchés existants et en gagne de nouveaux. L’ensemble des acteurs de la filière voit leur ressource financière augmenter et leur condition de vie s’améliorer. Cette vision constitue le fil conducteur de la stratégie autour duquel s’articulent les quatre objectifs

retenus à la suite du travail méthodologique impliquant l’ensemble des acteurs de la filière.

3.2 Objectifs stratégiques actualisés

Afin de remédier aux préoccupations qu’engendre le développement sectoriel de la filière banane plantain au Cameroun, et dans l’objectif de développer des activités permettant d’améliorer la compétitivité de ce secteur, quatre objectifs stratégiques ont été définis à l’origine de la formulation de cette stratégie. Ces objectifs stratégiques restent d’actualité. On peut cependant noter un progrès dans la mise en œuvre de certaines activités du fait de l’existence du PNDBP, et dont le niveau de réalisation dépend des difficultés inhérentes et spécifiques à la mise en œuvre de chaque objectif stratégique. A ce titre, l’actualisation du cadre de mise en œuvre de la stratégie consistera à fournir des précisions des progrès accomplis dans la mise en œuvre des activités formulées depuis 2006, et à souligner les activités déjà réalisées ainsi que les nouvelles priorités dans chaque objectif stratégique. Il est à noter également que l’article 8 de la loi N°2007/006 du 26 décembre 2007, portant régime financier de l’Etat, définit les éléments du nouveau régime financier de l’État qui se met en œuvre progressivement et, oriente l’adoption de l’approche Projets et Programmes. Ces éléments sont :

La fonction de rattachement des programmes et projets : un ensemble d’activités répondant aux besoins collectifs fondamentaux de la nation dans les différents domaines d’intervention de l’Etat ;

Le programme comme un ensemble d’actions à mettre en œuvre au sein d’une administration pour la réalisation d’un objectif déterminé dans le cadre d’une fonction Il est ici précisé qu’il en faut exactement 04 au maximum ;

L’action est une composante élémentaire d’un programme, à laquelle sont associés des objectifs précis, explicites et mesurables par des indicateurs de performance, il en faut au maximum 09 par programme ;

L’objectif comme résultat à atteindre dans la réalisation d’une fonction, d’un programme ou d’une action et mesurable par des indicateurs ;

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L’indicateur comme variable quantitative ou qualitative permettant de mesurer les résultats obtenus dans la réalisation des objectifs.

Les travaux de la réunion de 2009 ainsi que l’ensemble des réunions du groupe de travail ont permis d’actualiser les objectifs de la stratégie comme suit:

Objectif actualisé 1. Poursuite de la structuration de la filière tout en explorant la voie

d’une obligation légale d’appartenance à une structure nationale unique ;

Cette priorité découle de l’objectif 1 qui est de « structurer, organiser et améliorer la communication

interprofessionnelle dans la filière ».

Des discussions de la table ronde, il s’est dégagé que cette activité relative à la structuration peut être

considérée comme prioritaire et transversale pour toutes les filières de produits vivriers.

En ce qui concerne la filière plantain en particulier, les difficultés et les mesures de mitigation liées à

cette activité prioritaire sont : « La poursuite de la structuration de la filière tout en explorant, la voie

d’une obligation légale d’appartenance à une structure nationale unique ». La mise en œuvre de cette

activité prioritaire se heurte à des difficultés multiples notamment,

La coordination de la mise en œuvre de la stratégie plantain et la structuration de la filière conduit tout naturellement à la mise en place d’une organisation faîtière nationale du plantain. Le financement, qu’il s’agisse de l’activité prioritaire de structuration de la filière ou des autres activités, le besoin de financement n’est pas couvert. Le processus d’actualisation de la stratégie de la filière plantain a permis la levée de la difficulté relative

à sa coordination au niveau national. En effet, le recours au Groupe de travail qui a élaboré la stratégie

est effectivement préconisé pour réaliser certaines missions de suivi et d’évaluation, de

recommandations et d’orientations ou de mesures correctrices. Ce groupe de travail a été formalisé par

décision ministérielle N° 0140/D/MINADER/SG/DEPC/SDC du 22 juillet 2010 et, renforcé pour inclure

des intervenants de la chaîne de valeur (emballage, stockage, industries etc.).

Objectif actualisé 2. Cibler les variétés à haut potentiel de consommation ; sélectionner

ces variétés et proposer un mécanisme de pérennisation et de traçabilité

Cette priorité découle de l’objectif 2 qui est « l’actualisation des perspectives d’information sur les

marchés en fonction des enjeux de la filière »

Le défi est inhérent à la mise sur pied d’un SIM fiable. La mesure de mitigation peut consister aux choix

des points d’information et de collecte des informations et à la formation des personnels chargés de

faire ce travail.

Les difficultés relatives à cette priorité sont :

Le financement de l’étude

La certification des différentes variétés sélectionnées

L’adoption des variétés par les petits producteurs. Face à ces difficultés il a été préconisé :

L’élaboration d’une fiche conceptuelle par le comité de coordination.

L’élaboration d’une fiche de projet en vue de l’obtention du financement.

L’édition d’un manuel des variétés à haut potentiel suivant les zones agro écologiques pour partager les informations disponibles avec les acteurs de la filière.

Le processus de certification et de labellisation

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Objectif actualisé 3. Proposer des mécanismes alternatifs rapides et intermédiaires de

financement des cultures vivrières ;

Cette priorité découle de l’objectif 3 qui est de « développer les mécanismes et produits financiers

adaptés à la filière ».

Comme pour l’activité de structuration de la filière, des discussions de la table ronde, il s’est dégagé

que cette activité relative au financement peut être considérée comme prioritaire et transversale pour

toutes les filières de produits vivriers.

Objectif actualisé 4. Actualisation des perspectives d’information sur les marchés en

fonction des enjeux de la filière ;

Cette priorité découle de l’objectif 4 qui est d’« améliorer les mécanismes d’information et de promotion

et les réseaux de distribution ».

La mesure de mitigation peut consister aux choix des points d’information et de collecte des

informations et à la formation des personnels chargés de faire ce travail.

Les rendements retenus pour la banane plantain à l’horizon 2015 (une production d’environ 2 700 000 tonnes pour un rendement estimé à 120 T/ha) sont inférieurs en général de 20 à 40% au rendement optimum facilement accessible en milieu paysan avec les technologies actuellement disponibles.

De même l’accroissement des surfaces des cultures est tout à fait compatible avec les réserves foncières actuelles. On prévoit d’ailleurs un aménagement de 150 000 ha de terres irrigables à l’horizon 2015.

Un accent particulier doit être mis sur les acteurs du sexe féminin étant donné, que la production du plantain est assurée en majorité par les femmes dans de petites parcelles d’exploitation dans toutes les régions du Cameroun, en association avec d’autres cultures et de plus en plus dans des parcelles de culture pure. Ces actrices ont en général moins de 35 ans et ont suivi au moins des études primaires. Elles sont encore, les plus impliquées dans la commercialisation locale et sous régionale. Tableau 1: Formulation des objectifs stratégiques

Objectifs stratégiques de 2007 Objectifs stratégiques révisés de 2010 Résultats prioritaires escomptés

Objectif stratégique 1 : renforcer la structure et l’organisation de la filière.

Objectif stratégique 1 : Renforcer la structuration de la filière tout en explorant la voie d’une obligation légale d’appartenance à une structure nationale unique

Mise en place de l’Office National du Bananier Plantain

Objectif stratégique 2 : produire pour consolider les marchés existants et cibler de nouveaux marchés.

Objectif stratégique 2 : Cibler les variétés à haut potentiel de consommation ; sélectionner ces variétés et proposer un mécanisme de pérennisation et de traçabilité

Mise en place des produits dérivés du plantain

Objectif stratégique 3 : Développer des mécanismes de financement efficaces et d’assistance technique adaptée.

Objectif stratégique 3 : proposer des mécanismes alternatifs rapides et intermédiaires de financement des cultures vivrières

Initiation de Développement de la Banque agricole et rurale

Objectif stratégique 4: améliorer les mécanismes d’information et de promotion et les réseaux de distribution

Objectif stratégique 4 : Améliorer l’accès aux informations sur les marchés et organiser la promotion de la filière et de ses produits

Mise en place d’un Observatoire National des filières

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3.3 Résultats escomptés

Tenant compte des préoccupations du secteur et des objectifs à atteindre, les résultats attendus sur les 5 prochaines années sont : Un Office National du bananier plantain ; Les marchés existants sont consolidés et les nouveaux produits ciblés. Un système fiable de traçabilité des produits du secteur existe ; Un label qualité est créé et reconnu internationalement pour chaque produit du bananier plantain ; Un volume et un nombre important de produits transformés à forte valeur ajoutée est

commercialisé ; Produits financiers créés, adaptés et accessibles aux acteurs

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4. RESUME DE LA STRATEGIE ACTUALISEE

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Objectif stratégique révisé 1: Renforcer la structuration de la filière tout en explorant la

voie d’une obligation légale d’appartenance à une structure nationale unique

L’organisation de la filière banane plantain reste quasi-embryonnaire au niveau national. Dans

l’ensemble et à l’exception des villages prioritaires couverts par le Programme National du Bananier

plantain, très peu d’acteurs sont organisés pour gérer leurs fonctions.

Pour atteindre les résultats permettant de réaliser l’objectif de renforcement de la structuration de cette

filière, la stratégie de la filière bananier plantain doit mettre un accent particulier sur le renforcement des

capacités et la structuration des organisations paysannes.

La finalité est de permettre aux différents acteurs d’analyser leurs contraintes et opportunités, de

planifier leurs actions de développement, de mobiliser les ressources internes et externes, et enfin de

participer dans le dialogue « politique » au niveau local, régional et national en matière de

développement de la filière.

Pour ce faire, le PNDBP a commencé à stimuler la mise en place graduelle d’organisations paysannes des productrices/transformatrices de la filière manioc au niveau des villages, des bassins et des régions, et d’une interprofession nationale. Il est donc nécessaire que l’appui destiné à la filière renforce la structuration paysanne et améliore leur capacitation organisationnelle pour permettre aux bénéficiaires d’assurer et de gérer durablement leurs fonctions de services. Notons que le développement d’une organisation faîtière interprofessionnelle permettra au secteur de mieux coordonner ses activités internes, de mieux gérer ses relations avec les interfaces et de mieux défendre ses intérêts. Enfin, l’amélioration de la communication tout au long de la filière, entre les acteurs et également les fournisseurs de services et les représentants des administrations, permettra de développer un dialogue entre le secteur public et le secteur privé dans le but final de trouver des solutions à l’amélioration des conditions de compétitivité dans la filière.

Recommandations dans l’ordre de la hiérarchisation de mise en oeuvre:

Structure et organisation

Regrouper les acteurs de la filière sous une fédération nationale de la banane plantain;

Développer une cellule au niveau de la représentation nationale ;

Organiser un partenariat dynamique entre les acteurs locaux et les importateurs étrangers ;

Renforcer l’installation des unités de transformation opérationnelles ;

Renforcer l’exploitation industrielle des résultats de la recherche ;

Renforcer et appuyer les actions de promotion des acteurs de la filière ;

Créer un comptoir d’achat pour centraliser les offres (organiser la mise en marché collective) et le marché dans le secteur du manioc ;

Développer des facilitations commerciales (lois, conventions, accords, procédures) pour encourager les exportations ;

Communication

Finaliser un programme de rencontres entre les acteurs d'un même métier ;

Finaliser l'élaboration et exécuter le calendrier de rencontres entre les opérateurs de la filière ;

Améliorer la communication et la connexion avec les cellules régionales (CAMOTRA) ainsi que jusqu’à la base ;

Promouvoir les activités de la filière ;

Développer un dialogue PPP (Partenariat Public Privé) : Acteurs privés et gouvernement afin de créer un partenariat public privé dans lequel les représentants de la filière, du gouvernement et de la société civile se réunissent dans le but de faciliter l’échange d’informations spécifiques à l’organisation et aux préoccupations de la filière (Concertation permanente et cohérence des interventions des structures publiques et parapubliques) ;

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Résultats escomptés

Le partenariat Public Privé joue son rôle de facilitateur de discussion entre l’Etat et le secteur privé (Négociations OMC, accords nationaux et internationaux) ;

Le comptoir d’achat permet de réguler l’offre dans le pays et de contribuer à stabiliser les prix ;

Le travail informel tend à disparaître et la filière génère de nouveaux emplois.

La simplification des procédures d’exportation et le développement de l’environnement législatif permettent aux exportateurs d’être plus compétitifs sur le marché international.

Les acteurs du secteur acquièrent une meilleure technicité dans leur domaine spécifique

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Objectif stratégique 2 révisé : Cibler les variétés à haut potentiel de consommation ;

sélectionner ces variétés et proposer un mécanisme de pérennisation et de traçabilité

La consolidation des marchés extérieurs existants passe nécessairement par la satisfaction de la demande en quantité et en qualité. Cette satisfaction s’accompagne de la promotion des nouveaux produits à haut potentiel de consommation adapté aux besoins de l’acheteur toujours plus exigent. La mise en place d’un mécanisme de pérennisation et de traçabilité pour ces variétés à haut potentiel de consommation suppose la sélection préalable de ces variétés et, conduit tout naturellement à la création et à la promotion du label Cameroun, éléments clef de ce processus Recommandation dans l’ordre de la hiérarchisation de mise en oeuvre:

Renforcement des capacités de production et de distribution

Développer et financer des formations adaptées aux acteurs de la filière (Producteurs, techniciens, transformateurs, exportateurs) dans les domaines de la gestion, du marketing, de la production et de la logistique.

Faciliter l'accès aux informations permettant d’améliorer les techniques de production et de se tenir au courant des tendances du marché international.

Augmenter la mise à disposition aux producteurs des plants améliorés.

Augmenter la mise à disposition d'autres intrants (Engrais, Pesticides.....).

Procéder à l'extension des plantations.

Améliorer les structures d’appui et des services de qualité.

Maîtriser les circuits d'approvisionnement et de distribution.

Renforcer les formations des producteurs aux nouvelles techniques de production.

Améliorer les méthodes de conservation.

Renforcer les capacités de production des unités de transformation existantes et création de nouvelles unités.

Vulgariser les techniques et technologies appropriées.

Intensifier l'électrification rurale, améliorer le réseau radio, intensifier les télé centres communautaires.

Respecter les bonnes pratiques de fabrication (BPF) et d’Hygiène (BPH) pour les petites unités de transformation.

Normes et Standards

Elaborer, adopter, homologuer, harmoniser et appliquer les normes internationales pour les produits, les process et emballages.

Renforcer les capacités des producteurs en matière de respect des normes

Contrôler les normes sanitaires et phytosanitaires à chaque niveau de production Traçabilité

Mettre en place un système de traçabilité (mapping/conditionnement).

Elaborer un mapping des parcelles de production par l’office géographique puis établir une codification pour la traçabilité.

Développer au sein des entreprises les normes HACCP / ISO traçabilité et maintenir un contrôle régulier.

Renforcer les efforts de développement du processus de traçabilité dans la filière.

Renforcer le contrôle des produits et intrants importés.

Renforcer les organisations professionnelles.

Certification/labellisation

Mettre en place une procédure pour l’obtention d’une certification reconnue au niveau international (ex : Eurepgap).

Obtenir des certificats officiels camerounais pour les produits exportés.

Utiliser les organisations professionnelles et les autres structures existantes dans le processus de certification.

Mettre en place un système de formation et d’accompagnement des acteurs dans la démarche de certification.

Encourager l’obtention de la certification en matière de qualité.

Baisser les coûts de certification par rapport au nombre d’opérateurs dans une région donnée.

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Pérenniser les programmes en cours pour la transmission du savoir-faire.

Développer le label «Cameroun» et son référentiel en prolongement d’un référentiel Cameroun sur la Banane Plantain en phase avec les réglementations européennes et les attentes des marchés.

Capitaliser et mutualiser l’expertise internationale et locale.

Vulgariser les informations sur les normes HACCP dans toute la filière.

Renforcer les laboratoires de contrôle. Accroître leur efficacité dans les tests des produits à des coûts acceptables et dans la recherche (graines, techniques) avec les producteurs.

Emballage

Produire les emballages conformes aux normes et standards internationaux.

Renforcer les moyens et les systèmes de contrôle dans la vente l’emballage pour éviter la fraude et la concurrence déloyale.

Résultats escomptés

Des programmes de formation sont proposés et répondent parfaitement aux besoins apport de nouvelles techniques, aide aux stockages, techniques de qualité, d’emballage…).

Les capacités de production et de distribution sont renforcées dans la filière.

De nouveaux produits transformés font leur apparition au Cameroun et sont

d’excellents vecteurs d’exportation.

Les normes et les standards sont appliqués dans la filière et sont conformes aux marchés.

L’électricité est accessible pour les producteurs et transformateurs de la filière notamment pour ceux des zones rurales.

La Banane plantain réussit à consolider ses marchés existants et à cibler de nouveaux marchés.

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Objectif stratégique 3 révisé : Proposer des mécanismes alternatifs rapides et

intermédiaires de financement des cultures vivrières ;

Le problème du financement du secteur agricole est crucial et devrait pouvoir trouver des solutions dans les meilleurs délais, au risque de mettre en mal la réalisation des objectifs de développement économique et humain.

L’offre de crédit reste inadaptée aux besoins des filières. Le système informel de crédit et les systèmes financiers décentralisés restent les seuls recours pour les acteurs des filières agricoles.

Sans soutien financier, il est difficile à la filière de pouvoir se développer dans les meilleures conditions. Des mécanismes financiers adaptés et des services financiers abordables apporteraient à la filière l’assistance nécessaire permettant aux acteurs de moderniser leur équipement de productions, d’augmenter les volumes de productions, de diversifier les offres de produits et d’exporter dans des conditions similaires à leurs concurrents. L’actualisation de la stratégie de la filière de la banane plantain a placé en priorité le financement de

cette spéculation. L’objectif prioritaire y relatif est de: proposer des mécanismes alternatifs rapides et

intermédiaires de financement de la filière plantain.

Il s’agit précisément de renforcer le cadre institutionnel de cette filière agricole, par la mise en place d’un mécanisme spécifique autoentretenu qui s’intègre dans le dispositif actuel de financement du secteur agricole au Cameroun (EMF, banques, Fonds PPTE, et autres ressources dédiées à l’agriculture).

Recommandation dans l’ordre de la hiérarchisation de mise en oeuvre:

Renforcer les mécanismes d’accès aux financements

Créer un mécanisme interne et auto-entretenu permettant à la fois de financer les équipements nécessaires à la production de plantain, au stockage, à la transformation, au conditionnement et à la conservation des produits ;

Développer des services financiers adaptés à chaque étape de la Chaîne de Valeur ;

Développement et renforcement des financements d’équipements, des récoltes et des exportations (financement des producteurs et des transformateurs) ;

Développer des services financiers adaptés à chaque étape de la Chaîne de Valeur ;

Mettre en place un mécanisme de garantie des exportations ;

Stimuler les rapports banques/micro finance (Taux adapté à 3 ou 4%) et mettre à leur disposition des fonds de garantie (Fonds de risque) pour les acteurs de la filière plantain à travers un système de garantie fiable ;

Renforcer la collaboration avec les institutions locales de microfinance ou d'appui à la microfinance ;

Financer des formations des opérateurs producteurs selon des référentiels à établir ;

Sensibiliser les banquiers au secteur et aux produits du plantain en développant un programme d’information.

Résultats escomptés

Le secteur bénéficie des incitations financières pour accéder aux semences sélectionnées, aux séchoirs nécessaires et pour le transport des récoltes vers les séchoirs ;

Le secteur reçoit également des incitations financières pour les cartons d’emballage ce qui permet de mieux conserver et transporter les produits récoltés et/ou transformés ;

L’accès au financement est plus facile grâce à une simplification du mécanisme d’accès et à un meilleur dialogue entre les institutions financières et les acteurs du secteur ;

De meilleurs services financiers permettent aux taux de crédits de diminuer ;

Le nombre de formations techniques des acteurs du secteur a fortement augmenté grâce à un financement continu et important résultant d’un accord entre le gouvernement camerounais et des

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bailleurs de fonds internationaux. Un programme regroupant toutes les activités de formation a été élaboré dans le but d’apporter une synergie entre les différentes formations ;

Les exportations augmentent grâce à l’augmentation des volumes, de la qualité, de la diversification des produits mais également grâce à une meilleure assistance financière à l’exportation.

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Objectif stratégique révisé 4 : Améliorer l’accès aux informations sur les marchés et

organiser la promotion de la filière et de ses produits

L’accès aux informations sur le marché est primordial. Il permet aux acteurs de déceler les tendances et de pouvoir prendre une décision dans la filière. Pour le producteur, une bonne information lui permet de planifier son offre et de négocier en connaissance de cause ; pour le consommateur, cette information facilite la gestion des approvisionnements alimentaires en fonction des revenus. De même l’information permet aussi aux commerçants de mieux mener leurs activités, en ayant une bonne connaissance des lieux d’approvisionnement et des marchés porteurs. La connaissance des produits dérivés et leur promotion facilitent la création de plus de richesse dans la filière et renforcent son importance économique. C’est pour cette raison que les techniques de mise en valeur de produits doivent être vulgarisées et un dispositif encourageant la mise en place de petites unités de transformation installée. Recommandation dans l’ordre de la hiérarchisation de mise en œuvre:

Accès aux informations

Renforcer les chambres consulaires (commerce et agriculture) et doter les organisations d’appui au commerce de centres d’informations permettant l’accès aux informations de marchés (prix, produits, technologie…).

Doter les organisations de la filière de ressources appropriées et de compétences pour la diffusion et la multiplication des informations.

Encourager la mise en place des réseaux d'échanges d'informations (benchmarking).

Intégrer les acteurs de la filière dans les groupes de négociation.

Intensifier la coopération de transfert d’informations économiques, techniques et réglementaires avec les Institutions internationales ou certains pays.

Promouvoir la filière

Mettre en place une Agence de promotion des exportations et la doter d'un budget opérationnel

Organiser des tours d’orientation pour les entrepreneurs avec des contacts pré-établis avec des acheteurs potentiels

Renforcer la capacité et l’expertise des intermédiaires

Organiser des conventions d’affaires B2B

Diversifier les produits en fonction des demandes des marchés tout en renforçant les produits actuels

Diversifier les marchés tout en se renforçant sur les marchés existants

Faire participer les acteurs de la filière à des salons, foires internationales et autres événements internationaux

Résultats escomptés

Les informations sur les marchés sont disponibles et accessibles notamment dans les zones rurales

L’agence de promotion est fonctionnelle

Un nombre important de participants aux foires et autres salons internationaux est enregistré.

Un nombre important de contacts est établi avec les partenaires étrangers.

Un nombre important de conventions d’affaires est signé.

Les produits de la filière ont un nombre important de destinations et de marchés.

La position de la filière dans l’économie nationale s’améliore.

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5. SCENARIOS POUR DES RESULTATS POTENTIELS 2010-2015

5. 1. Scénario optimiste Si:

Les flux physiques, d’informations et de financements dans la filière sont facilités ;

La filière s’organise, se structure, les opérateurs se positionnent par rapport à la chaîne de valeur et développent une approche interprofessionnelle pour atteindre les objectifs fixés ;

Les acteurs de la filière se rencontrent régulièrement pour discuter de leur position commune afin de présenter leurs aspirations au gouvernement, aux services d’appui au commerce, aux ONGs et aux agences internationales de développement ;

Des mesures gouvernementales appropriées et discutées avec la filière permettent aux exportations d’être plus compétitives ;

Les points de collecte dans les régions productrices sont bien organisés et la logistique de transport permet à la production d’être envoyée dans d’excellentes conditions à destination, avec un minimum de rejets ;

La qualité des produits est en accord avec les régulations internationales (traçabilité, certification et emballage) et la filière développe une politique de diversification des produits ;

Les acteurs de la filière reçoivent des formations adaptées à chacune des étapes de la chaîne de valeur et qui permettent d’acquérir de meilleures techniques ;

La filière reçoit des services de soutien au commerce une meilleure assistance grâce à une communication renforcée sur les besoins nécessaires ;

Les mécanismes de financement permettent aux acteurs d’avoir à disposition et à des conditions acceptables des financements permettant de moderniser leurs outils de travail, de parvenir à développer des unités de transformation ;

Les acteurs sont immédiatement informés des dernières informations de marché telles que les prix, les marchés demandeurs, les conditions d’accès à ces marchés, les contacts ;

La filière se renforce grâce au programme de relance de la filière plantain et les activités de promotion de la filière sont de plus en plus efficaces.

Alors, la filière se préparera dans les mois à venir pour devenir compétitive et les acteurs de la filière se mobiliseront pour atteindre les objectifs qu’ils se sont eux même fixés. L’organisation de la filière permettra également d’avoir pour les acteurs, une vision commune pour l’exportation, de se positionner dans la filière et de se préparer à la concurrence internationale. La filière deviendra, dans les prochaines 5 années, compétitive par rapport aux pays limitrophes, se renforcera sur les marchés existants et aura accès à de nouveaux marchés. Elle sera reconnue par les acheteurs comme une filière qui tient ses engagements et propose des produits diversifiés de qualité. La participation à des foires internationales et la mise en place d’une politique de promotion de la filière contribueront à son développement et renforceront son image sur le plan international. Cet élan, vers une meilleure productivité et une approche plus professionnelle des marchés, permettra dans les 5 années à la filière de créer de la richesse qui augmentera les revenus des opérateurs et de leur famille, créera de nouveaux emplois et développera des activités/services nécessaires au bon développement de la filière. 5.2. Autre scénario potentiel Si les activités et objectifs hiérarchisés ne sont pas mis en place, la filière devra encore faire face à des préoccupations grandissantes et la majorité des opérateurs et leur famille devra éventuellement développer de nouvelles activités en complément de cette dernière. La qualité des produits s’en ressentira et les acheteurs proposeront des prix en relation avec le volume et la qualité qui seront en deçà des aspirations des opérateurs. La filière ne saura pas utiliser le potentiel qui existe et aurait pu faire d’elle un exemple pour les autres filières.

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6. PROCESSUS DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI DE LA

STRATEGIE 2010 - 2015

6.1 La mise en œuvre La mise en œuvre de la stratégie permettra d’enclencher une croissance significative. Mais cette dernière seule ne suffit pas pour la satisfaction de certaines options de la politique nationale de lutte contre la pauvreté. Il convient que cette croissance soit équitablement répartie auprès du grand nombre d’acteurs. Pour ce faire, la mise en œuvre de la stratégie va privilégier :

Le renforcement de la structuration et de l’organisation de la filière avec pour finalité l’existence d’une association inter professionnelle. La mise en place de cette association commencera par la base, à chaque niveau et au niveau de chaque type d’acteurs.

des marchés existants va se faire avec l’action efficiente des groupements d’acteurs bien organisés qui au travers d’une chaîne commerciale performante assurent la satisfaction de la demande en quantité et en qualité.

Les services d’appui et de promotion du commerce comme le ministère du commerce devront aide à l’identification de nouveaux marchés. Les contrôles et analyses se feront dans le pays, ce qui permettra de diminuer les délais d’obtention de l’autorisation d’exportation. La participation des acteurs aux foires, salons et autres événements internationaux seront facilités.

produits financiers efficaces seront développés et fonctionnels pour faciliter le financement des activités exercées dans la filière. Ces produits financiers seront accompagnés des mécanismes fiscaux et incitatifs pour l’accès facilité aux besoins technologiques dans la filière. Les sociétés de cautionnement et de garantie mutuelle seront créées pour renforcer la crédibilité auprès des banques. Les liens banques/micro finance devront être renforcés.

Le repérage, l’analyse du potentiel des produits dérivés et leur promotion. Plusieurs services ont mené par le passé des activités dans la filière, les documents relatifs à l’exécution de leurs activités vont faciliter un premier repérage des produits dérivés. Ce premier repérage va être complété par des services compétents. Ensuite il y’aura une mise en examen des différents résultats de la recherche. Puis les processus de transformation, les micros unités de transformation seront disséminés avec l’appui des services compétents. Il y’aura un transfert de savoir-faire des pays avancés (Nigeria, Ghana) vers le pays. Les services compétents (commerce,) assureront la promotion de ces produits dérivés à l’extérieur.

6.2 Les acteurs clés de la mise en oeuvre Les acteurs clés dans le processus de mise en œuvre de la stratégie sont les producteurs, transformateurs et exportateurs de banane plantain, le Ministère du Commerce, le Ministère de l’Industrie, le ministère des Finances, le ministère du Plan, le Ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le Programme National de Développement des Bananes Plantains, l’ITC, les associations impliquées dans le secteur, FAO, Canada. 6.3 Les indicateurs clés de progrès Le contrôle efficace de la stratégie demande à utiliser une série d’indicateurs de progrès afin de suivre les développements les plus importants dans chacun des secteurs et de leur environnement. Les indicateurs doivent inclure :

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La valeur et le volume des exportations, de la consommation domestique et des importations si elles existent, des produits du secteur et de quel(s) pays ou origine ;

La valeur et le volume des importations et l’utilisation de matières premières ;

Le nombre, le potentiel et la capacité actuelle de production ainsi que la situation de l’emploi dans le secteur ;

La structure du marché et le niveau des nouveaux investissements dans le secteur ;

Le nombre de coopérative ou d’entreprises en activité ;

L’accessibilité aux informations du marché par les acteurs du secteur ;

Les ventes faîtes sous le label Cameroun sur les marchés domestique, régional et international ;

Les caractéristiques de qualité tout au long de la chaîne de valeur (conformité avec les standards internationaux (UE, USA, etc.);

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7. PLAN DE MISE EN OEUVRE O

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directs

Partenaires de mise en

œuvreMesures de progrès aide extérieure requises

1 - Groupement de producteurs à renforcer, structures régionales et nationales à

promouvoir.

2 - Création d’un comité pour organiser et structurer la chaîne de valeur. La filière

peut s’appuyer sur l’équipe sectorielle qui a été établie pour le développement de

cette stratégie.

3 - Création une cellule juridique de la filière pour intervention auprès des

administrations pour application et diffusion des textes publiés.

4- Mise en place d’un agenda de rencontres avec les services d’appui afin

d’optimiser

leur efficacité envers la filière et de trouver des décisions communes et

appropriées pour le bénéfice de la filière.

5- Création au sein de l'association nationale une cellule relais avec la recherche

pour faciliter le flux d’informations.

6- Création de points de collecte pour les collecteurs et établissement d’un statut

1.01Structure et

organisation

Inté

rieur

Producteurs, ,

collecteurs,transp

orteurs,transforma

teurs,

exportateurs

MINADER,

MINCOMMERCE,

MINAT, MINRESI

,MINMIDT,

MINTRANSPORT,

MINPMEA, ONG,

SYNDICATS, SNI.

Un statut professionnel est défini pour

chaque acteurs de la filière

Une Assiation Nationale des acteurs

de la filière est créee, légalisée et

fonctionnelle Un comité

est créé et fonctionnel pour structurer

et organiser la filière Un

meilleur flux d'information est observé

Une cellule juridique est créee et

fonctionnelle

Un recueil des textes est disponible

Un agenda de rencontres est adoptés

Des points de collectes sont crées.

AFD, FIDA, CFC, BAD, GTZ,

CCI, CNUCED, UE, SNV

1- Utilisation du comité pour coordonner efficacement les activités de la filière et mise

en place d’un suivi permettant une coordination constante dans la filière.

2-Discussions régulières des synergies et des préoccupations des acteurs de la

chaîne de valeur, création d’un agenda permettant aux différents acteurs de la filière

de se rencontrer et de s’informer.

3-Développement de programmes de sensibilisation concernant les activités de

chacun des acteurs de la filière.

4 - Etablissement d’un système d’information accessible à toute la filière

5 - Facilitation des contacts avec les services d’appuis de la filière

1.02 Coordination

Inté

rieur

Producteurs,colle

cteurs,

transporteurs,

transformateurs,

exportateurs

MINADER,

MINCOMMERCE,

MINAT, MINRESI,

MINMIDT,

MINTRANSPORT,

MINPMEA, ONG,

SYNDICATS, SNI.

La logistique existe et est disponible

La coordination permet aux acteurs de

la filière de se rencontrer et de

rencontrer les services d'appui au

commerce

AFD, FIDA, CFC, BAD, GTZ,

CCI, CNUCED, UE

Elaboration d'un code sectorielle adaptée aux produits vivriers d'exportation 1.03 Réglementation

Inté

rieur

Producteurs,colle

cteurs,

transporteurs,

transformateurs,

exportateurs

MINCOMMERCE,

MINADER,

MINTRANSPORT, ONG,

SYNDICATS

Code sectorieelle adaptée aux

produits vivriers d'exportation

élaborée, disponible et accéssible

AFD, FIDA, CFC, BAD, GTZ,

CCI, CNUCED, UE Ren

forcer la s

tru

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1

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43

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Activitiés

Act

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Typ

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Cat

égo

rie

SN

E Bénéficiaires

directs

Partenaires de mise en

œuvreMesures de progrès aide extérieure requises

1- Développer et financer des formations adaptées aux acteurs de la filière

(Producteurs, techniciens, transformateurs, exportateurs) dans les domaines de la

gestion, du marketing, de la production et de la logistique

2-Faciliter l'accès aux informations permettant d’améliorer les techniques de

production et de se tenir au courant des tendances du marché international

3 - Augmenter la mise à disposition aux producteurs des plants améliorés

4-Augmenter la mise à disposition d'autres intrants (Engrais, Pesticides.....)

6-Améliorer les structures d’appui et des services de qualité

7- Maîtriser les circuits d'approvisionnement et de distribution

8- Renforcer les formations des producteurs aux nouvelles techniques de production

9- Améliorer les méthodes de conservation

10-Renforcer les capacités de production des unités de transformation existantes et

création de nouvelles unités

11-Vulgariser les techniques et technologies appropriées

12- Intensifier l'électrification rurale, améliorer le réseau radio, intensifier les

télcentres communautaires

13-Respecter les bonnes pratiques de fabrication (BPF) et d'hygiène (BPH) pour les

petites unités de transformation

2.01Production et

Distribution

Inté

rieur

Producteurs,

collecteurs,

transformateurs,

distributeurs,

exportateurs

MINADER,

MINCOMMERCE,

MINAT, MINRESI,

MINMIDT,

MINTRANSPORT,

MINPMEA, ONG,

SYNDICATS, SNI

Chambres consulaires

(agriculture, commerce,

…..)

Plants améliorés disponibles et

accessibles

Programmes de formations élaborés

et mis en oeuvre

Une charte de bonnes pratiques est

élaborée et approvée par les acteurs

Les circuits d'approvisionnement et de

distribution sont bien identifiés et

permettent d'optimiser le flux des

produits dans la filière

Un plan d'électrisation rurale est

élaboré et le financement est trouvé

AFD, FIDA, CFC, BAD, GTZ,

CCI, CNUCED, UE, OMC,

MUSED

1- Elaborer, adopter, homologuer, harmoniser et appliquer les normes internationales

pour les produits, les process et emballages

2- Renforcer les capacités des producteurs en matière de respect des normes-

Former les opérateurs de la filière aux normes internationales

3-Contrôler les normes sanitaires et phytosanitaires à chaque niveau de production -

Développer une gestion de contrôle de qualité

2.02

normes,

qualités et

standards Inté

rieur

Producteurs,

transporteurs,

collecteurs,transfo

rmateurs,

exportateurs

MINADER

MINRESI

MINMIDT

Laboratoires accrédités

ANC (Agence Nationale

de Certification)

Port autonome

Les produits exportés sont conformes

aux normes et standarts

internationaux

UE, CMC, APHIS, FAO,

AFNOR, ORAN, ONUDI

1- Mettre en place un système de traçabilité (Mapping / Conditionnement)

2-Elaborer un mapping des parcelles de production par l’office géographique puis

établir une codification pour la traçabilité

3 Développer au sein des entreprises les normes HACCP / ISO traçabilité et

maintenir un contrôle régulier

4-Renforcer les efforts de développement du processus de traçabilité dans la filière

5-Renforcer le contrôle des produits et intrants importés

6- Renforcer les organisations professionnelles

2.03 Traçabilité

Inté

rieur

Producteurs,

collecteurs,

transformateurs,

exportateurs

MINADER

MINRESI

MINMIDT

Laboratoires accrédités

La traçabilité devient un centre de

discussion pour l'ensemble de la

filière

La filière adopte les PCI "Principes,

Critères et Indicateurs de traçabilité"

(nombre de regroupements d'acteurs

qui ont adopté)

UE, CMC, APHIS, FAO,

AFNOR, ORAN, ONUDI,

CNUCED

1- Mettre en place une procédure pour l’obtention d’une certification reconnue

au niveau international (ex : Eurepgap)

2-Obtenir des certificats officiels camerounais pour les produits exportés

3-Utiliser les organisations professionnelles et les autres structures existantes

dans le processus de certification

4-Mettre en place une formation et un accompagnement des acteurs dans la

démarche de certification

5- Ecourager l'obtetion de la certification en matière de qualité

6-Baisser les coûts de certification par rapport au nombre d’opérateurs

dans une région donnée

7-Pérenniser les programmes en cours pour la transmission du savoir faire

8- Développer le label «Cameroun» et son référentiel en prolongement

d’un référentiel Cameroun sur la Banane Plantain

en phase avec les réglementations européennes et les attentes des marchés

9- Capitaliser et mutualiser l’expertise internationale et locale

10-Vulgariser les informations sur les normes HACCP dans toute la filière

11- Renforcer les laboratoires de contrôle . Accroître leur efficacité dans les tests

des produits à des coûts acceptables et dans la recherche (graines, techniques)

avec les producteurs

2.04Certification/La

bellisation

inté

rieur

- E

xtér

ieur

Producteurs,

transformateurs,

exportateurs

MINADER

MINRESI

MINMIDT

Laboratoires accrédités

La filière a intégré la démarche de

certification (nombre d'organisations

de producteurs certifié)

La certification Eurepgap permet aux

entreprises de consolider leur position

dans certains marchés

UE, CMC, APHIS, FAO,

AFNOR, ORAN

1- Produire les emballages conformes aux normes et standards internationaux

2- Renforcer les moyens et les systèmes de contrôle dans la vente d’emballage pour

éviter la fraude et la concurrence déloyale

2.05 Emballages

inté

rieur

Producteurs,

collecteurs,

transporteurs,

transformateurs,

exportateurs

Mincommerce

MINMIDT

Douane

MINRESI

Utilisation systèmatique des

emballages conformes aux normes

UE, CMC, APHIS, FAO,

AFNOR, ORAN, ONUDI

Cib

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44

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Activitiés

Acti

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Typ

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Caté

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SN

E

Bénéficiaires

directs

Partenaires de mise en

œuvreMesures de progrès aide extérieure requises

1-Sensibiliser les banquiers par rapport à la filière banane plantain et à son potentiel

futur grâce à des programmes de rencontres avec l’ensemble des opérateurs

(producteurs, collecteurs, transformateurs et exportateurs)

2- Créer une cellule au sein de l'association pour la recherche de financements

auprès des bailleurs de fonds

3- Mobiliser le financement, le crédit approprié auprès des banques et des bailleurs

de fonds

4- Acquérir les techniques de préparation des dossiers de financement (approches

marchés et business plan)

5 - Négocier des accès financiers à des taux adaptés et mettre en place des

mesures gouvernementales pour favoriser la modernisation des structures de

stockage et de transport, des outils de production, de l'achat de semances, de

machines de transformation

3.01

Finance -

mécanismes

de financement

inté

rieur

- E

xté

rieur

Producteurs,transf

ormateurs,

exportateurs

Services d'appui conseil

MINEFI

Institut de Management

Public

MINADER

Mincommerce

Ministère de petites et

moyennes entreprises

SNI

Etablissement s de

microfinance

La tehnique de montage de dossiers

est maîtrisée par les acteurs (nombre

de dossiers acceptés) Un

mécanisme de financement de la

filière est mis en place et fonctionnel

(Le nombre d'entreprises ayant accès

aux crédits, le volume de crédits

octroyé, le nombre d'entreprises

implanté)

FIDA, SFI, AFD, ACDI, FAO,

UE, GTZ

1- Accès de la filière aux services de l'Agence de promotion des exportations et

autres organismes de même nature

2- Mettre en place des programmes adaptés à chacune des étapes de la filière de

formations de gestion, d'exportation, de gestion de la qualité, d'emballage, des

approvisionnements et de la maintenance des outils de production et de stockage et

de l'utilisation des TICs

3.02Finance -

Exportation

inté

rieur

- E

xté

rieur

Exportateurs

Agence Nationale de

Promotion des

Exportations

MINcommerce

Chambres consulaires

Port autonome

Guichet unique

Mise en place au sein de l'Agence

d'un bureau pour produits agricoles

d'exportation

Nombre d'interventions de l'Agence

auprès des acteurs

CCI, OMC, AFD

pro

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45

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Activitiés

Acti

vit

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Typ

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NE

Bénéficiaires

directs

Partenaires de mise en

œuvreMesures de progrès aide extérieure requises

1-Renforcer les chambres consulaires (commerce et agriculture) et doter les

organisations d’appui au commerce de centre d’information permettant l’accès aux

informations de marchés (prix, produits, technologie…)

2- Doter les organisations de la filière de ressources appropriées et de compétences

pour la diffusion et la multiplication des informations

3-Ecourager la mise en place des reseaux d'échanges d'informations (

benchmarking)

4-Intégrer les acteurs de la filière dans les groupes de négociation

5-Intensifier la coopération de transfert d’informations économiques, techniques et

réglementaires avec les institutions internationales ou certains pays

4.01Accès

information

inté

rieur

- E

xté

rieur

Producteurs,

collecteurs,transfo

rmateurs,

exportateurs

Chambres consulaires

MINREX

MINCOMMERCE

MINADER

MINPOSTEL

Les informations des marchés sont

disponibles et accéssibles notamment

dans les zones rurales et la

coopération technique s'accentue

FIDA, SFI, AFD, ACDI, FAO,

UE, GTZ, CCI, OMC, AFD

1-Mettre en place une Agence de promotion des exportations et la doter d'un budget

opérationnel

2- Organiser des tours d’orientation pour les entrepreneurs avec des contacts pré-

établis avec des acheteurs potentiels

3- Renforcer la capacité et l’expertise des intermédiaires

4- Organiser des conventions d’affaires B4D

5-Diversifier les produits en fonction des demandes des marchés tout en renforçant

les produits actuels

6-Diversifier les marchés tout en se renforçant sur les marchés existants

7- Faire participer les acteurs de la filières à des salons, foires internationales

et autres événements internationaux

4.02 Promotion

Inté

rieur

- E

xté

rieur

Producteurs,

transformateurs,

exportateurs

APEX (Agence de

promotion des

exportations)

chambres consulaires

MINREX

MINCOMMERCE

MINADER

MINPOSTEL

Les contacts avec les partenaires

étrangers

s'intensifient et un nombre

d'entrepreneurs sont

préparés pour négocier au mieux leur

tour d'orientation

Agence de promotion mis en place et

fonctionnel

Nombre de produits de la filière

exportés

Nombre de pays de destination

d'exportation

Nombre de participation aux foires et

CCI , OMC, AFD

Tours opérateurs

Am

élio

rer

l'accès a

ux in

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4

Page 46: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

46

8. ANNEXES

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47

Page 48: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

48

Annexe 1. Chaînes de valeur

Page 49: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

49

Page 50: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

50

Annexe 2. Options stratégiques

Page 51: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

51

Page 52: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

52

Annexe 3. Carte de développement

Agences

Gouv.

Autres (nationales) Sous secteur banane Initiatives politiques Autres

agences

inter.

ONG dans le

pays

Projets & prog. Prob./objectifs

NUL

Conseil de promo des

exportations

NUL

PNDRT, PREBAP, Prog. Banane Plantain

FIDA

PPTE

Gouv.

CNOPCAM

COSADER

ACAFIA

AGROCOM

PNDRT, PREBAP,

Prog. Banane

Plantain

Financement

Organisation de la filière

NUL

IRAD

Comité de Compétitivité FIDA

PPTE

Gouv.

SAILD

NUL

Normes ;

Financement ;

Tracasseries policières

et douanières

NUL

NUL

Guichet Unique

Comité FAL ;

Port Autonome de Douala

OMC

OMD

U.E

CCI

CNUCED

NUL

Programme JITAP

Accès au marché

IRAD,

CARBAP

AGROCOM

Chambre d’Agriculture

- MINPMEESA

- Petites et Moyennes

IRAD

SNV

IITA

NUL

PPTE

GTZ

C2D

Ajout de valeur

- Manioc =oui

-Banane plantain = non

1- Acheteurs

étrangers

2- Importateurs

3- Livraison à

l’exportation

8 – Petites

exploitations

Page 53: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

53

Exploitations agricoles FAO

PNUD

ONUDI

AFD

Entreprise Cameroun

Fonds de développement

tontines ;

Ets de micro finances

Appui gouvernemental ;

Agence d’aide au Dév.

- Prog. d’appui aux PME,

- Projet d’appui aux Petites et

Moyennes exploitations

- Prog d’insertion de 15.000

jeunes agriculteurs.

ONUDI

PNUD

PPMF

FONDATION

GATSBY

Appui aux projets

communautaires

PADC

PNDP

Développement de la politique &

négociations commerciales

Comité de Suivi des Accords de

Marrakech

Réduction de la

pauvreté ;

Banque de financement

des projets agricoles,

Centre de

conditionnement, etc

9 – Sources nationales

10 - Importateurs

11 – Sources

étrangères

Page 54: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

54

Annexe 4. Carte des acheteurs

Producteurs,

Acheteurs

Vendeurs

Bayam sellam

Consommateur

final :

Ménages

Sté process

Pas

disponible

- Marchés de gros

- Marchés frontaliers

- Marchés urbains

- Marchés périurbains

Restaurants ;

Hôtels

Importateurs/ Maisons

de commerce

Pas disponibles

Société de process

Pas disponible

- Exportateurs :

- Opérateurs

économiques

privés

- Des individus

Bourses :

Non disponible

Société de

commerce:

Pas disponible

- Programme de Développement de la banane plantain ;

- Les ruraux près du côté des régions de production.

Pays hors CEMAC : UE et

Nigéria

Pays CEMAC Cameroun

- Détaillants camerounais

dans les marchés urbains

et périurbains

- Ressortissants des pays

de destination

Détaillants :

- Diaspora,

- Boutiques africaines

- Vente à domicile

- Marchés urbains et

périurbains

Page 55: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

55

Page 56: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

56

Annexe 5. Carte des fournisseurs

Producteurs

Zones

forestières

Banque

CEMAC

Non

disponible

Rejetons bananiers

plantain

traditionnels et

sélectionnés

Service d’étude :

Programme banane plantain

Ministère de l’Agriculture

et du Développement

Rural

Programme banane

plantain

Agents Inter.

Non

disponible

Agents exportateurs :

Opérateurs économiques privés ;

Des individus

Collecteurs bord champ ;

Collecteurs marchés de second

niveau

Produits chimiques

Programme banane

plantain

Importateurs :

Opérateurs individuels

Groupes d’individus

Agents : Nul

Assurance :

Non

disponible ONG inter.

SNV, GTZ

Négociants/financ

ement

Pas disponible Matières

premières Emballage et

conditionnement.

Pas disponible

Machines :

Pas

disponible

Institutions

financières :

Tontines,

Fonds propres

Machines :

Pas disponibles

Produits chimiques :

Cameroun

U. E

Russie

- Ukraine

Emballages :

Pas disponibles

Matières premières

Cameroun

Page 57: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

57

Page 58: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

58

Annexe 6 : Liste des documents et des rapports pris en considération

« Analyse produits marchés prioritaires pour le développement des exportations du Cameroun » Genève 2005, Professeur ABENA NGUEMA Constantin; «Rapport bilan des exportations des produits agricoles non traditionnels dans la sous-région, AGROCOM –PDEA 1996 ; Document de Stratégie pour la Croissance et l’Emploi (DSCE) 2010, MINEPAT Agristat 2008, MINADER ; Document de synthèse de l’étude de base sur les racines et tubercules au Cameroun MINADER 2005, Programme National de Développement des Racines et Tubercules, Diagnostic sommaire de la filière des racines et tubercules au Cameroun MINADER 2005, Programme National des Racines et Tubercules Contribution du Programme National de Développement des Racines et Tubercules, MINADER 2006 ; AGRISTAT n°16, MINADER 2009 ; Stratégie de Développement du Secteur Rural, MINADER 2010

Page 59: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

59

Page 60: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

60

Annexe 7. Liste des participants aux ateliers 1 et 2

Stratégie sectorielle sur la banane plantain Atelier 1 du 23 et 24 août 2006 Atelier 2 du 19 et 20 décembre 2006 M. MBARGA Emmanuel Ministère du Commerce Chef de la Cellule de la Coopération Commerciale Coordonnateur de l’équipe sectorielle Tél/Fax : (237) 22.22.45.69 E-mail : [email protected] M. ABENA NGUEMA Professeur d’Université Université de Yaoundé II Soa Consultant Membre de l’équipe sectorielle Tél : (237) 99.98.64.37 E-mail : [email protected] M. MPOLO Stean Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) - Yaoundé Consultant Membre de l’équipe sectorielle BP : 83 Yaoundé Tél : (237) 22.23.39.39/77.52.46.80 Fax : (237) 22.23.33.80 E-mail : [email protected] M. ESSONO MESSANGA Ministère du Commerce Membre de l’équipe sectorielle Tél : (237) 22.22.66.79/77.64.18.80 M. YEMENE Samuel Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’artisanat (CCIMA) Membre de l’équipe sectorielle BP 36 Yaoundé Tél : (237) 22.22.01.55/77.73.98.18 E-mail : [email protected] M. TOLLY LOLO Programme National de Développement des Racines et Tubercules (PNDRT) Membre de l’équipe sectorielle Tél : (237) 22.22.75.25/99-31-95-22 Fax : (237) 22-22-74-16 E-mail : [email protected] Mme ATANGA Jeanine Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER) Sous-directeur chargé de la Coopération Membre de l’équipe sectorielle Tél : (237) 22-22-16-13/77-78-40-03 Fax : (237) 22-20-54-91 E-mail : [email protected] M. EYINGA Patrice Parfait Ministère du Commerce

Page 61: STRATÉGIE DE 2015 DÉVELOPPEMENT DE LA FILIÈRE BANANE …

61

Membre de l’équipe sectorielle BP : 14410 Yaoundé Tél :(237) 77-22-47-60 E-mail : [email protected] Mme MINYONO NKODO Juliette GIC AFADYA Secrétaire Générale, Tél : 77-64-54-90 e-mail : [email protected] Mr TABOUNA Honoré ICRAF, Expert en commercialisation des produits vivriers en Afrique Ce Consultant en Marketing Tél : 99-10-22-84 Mr BEKO Alain AGROCOM Secrétaire Général, Tél : 77-28-10-60 Mr KONGA Georges GIC APPEL, Coordonnateur, Tél: 75-20-15-50 Mr AMOUGOU MBATSOGO Denis GIC PELON Délégué, Tél: 99-14-78-95 Mme MEWOLY Catherine GIC ASFEMAM Déléguée, Tél: 99-67-48-23 Mr NOMO Clément CATEF/Société civile Coordonnateur, Tél : 99-83-95-09 e-mail : [email protected]