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STRID SA Ecole des Etablières - ISEME Petits-champs 2 1400 Yverdon-les-bains Suisse Tel : 024 424 0 111 Fax : 024 424 0 119 [email protected] www.strid.ch Maître de stage : Monsieur Jean-Paul KRATTIGER, Directeur STRID JOUSSEAUME Bertrand 6 Rue Serpentine Technicien Responsable Service Déchets 85 000 LA ROCHE SUR YON Promotion 2002 - 2003 02 51 40 82 78 Stage du 3 février au 2 mai

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STRID SA Ecole des Etablières - ISEME

Petits-champs 2

1400 Yverdon-les-bains

Suisse

Tel : 024 424 0 111

Fax : 024 424 0 119

[email protected]

www.strid.ch

Maître de stage : Monsieur Jean-Paul KRATTIGER, Directeur STRID

JOUSSEAUME Bertrand 6 Rue Serpentine Technicien Responsable Service Déchets

85 000 LA ROCHE SUR YON Promotion 2002 - 2003

02 51 40 82 78 Stage du 3 février au 2 mai

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Remerciements

J’aimerais remercier l’ensemble du personnel de la société STRID pour son hospitalité qui m’a très vite permis de m’intégrer au sein de l’entreprise lors de ces trois mois de stage.

Travailler dans une bonne ambiance est toujours synonyme d’un travail de qualité.

Je remercie tout particulièrement :

! Monsieur D. Burri, Président de STRID SA, pour m’avoir permis d’effectuer ce stage.

! Monsieur J.P Krattiger, directeur de cette société, pour avoir pris très vite contact avec moi, pour son soutien et ses nombreuses explications face à mes nombreuses questions.

! Monsieur D.Dumusc, chef d’exploitation, pour son aide, ses photos, et surtout sa disponibilité.

! Monsieur P. Baudin, de la verrerie Vetropack de St-Prex, pour son aide sur la classification des déchets.

! Les secrétaires pour leur bonne humeur quotidienne et leur écoute.

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Sommaire

Introduction page 5

I) Présentation du contexte helvétique

1.1) Bienvenue en Suisse ! page 6

1.2) La gestion de l’environnement pages 6 et 7

1.2.1) Les objectifs

1.2.2) Les cantons

1.2.3) Les communes du Canton de Vaud

II) L’entreprise STRID SA

2.1) Présentation page 8

2.2) Son rôle page 8

III) Le protocole de gestion des déchets

3.1) Le verre page 10

3.2) Le cycle du verre dans le Canton de Vaud page 10

3.3) La situation existante pages 11 à 15

3.3.1) La qualité visuelle

3.3.2) Les moyens de recherche de la qualité

3.3.3) La qualité quantitative

3.4) Ce que souhaite le repreneur pages 16 et 17 3.4.1) Le repreneur

3.4.2) Le souhait du repreneur

3.4.3) La politique de marketing

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3.5) Rencontre avec les habitants page 18

3.5.1) Leur cycle du verre

3.5.2) Les idées reçues

3.6) Ce que les particuliers devraient savoir (étude approfondie des refus)

pages 19 à 21 3.7) Le protocole page 22

IV) La problématique de l’augmentation du tri page 23

Conclusion page 24

Bilan personnel Annexes Bibliographie Lexique (les mots en italique pourront êtres trouvés dans ce lexique)

C’est parti !

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Introduction

Travailler n’est pas seulement réaliser une passion, passer le temps, aller voir les amis ou

encore gagner de l’argent. Dans notre orgueil, travailler, c’est aussi rechercher à « faire du résultat ». Pour les autres, pour l’entreprise, mais aussi pour notre satisfaction personnelle, ou pour se sentir bien auprès des clients, des supérieurs, ou même des amis. Nous demandons à ce que notre travail permette la continuité et le bien-être de l’entreprise, pour continuer à avancer et se faire une place dans le monde du travail.

Nous remplacerons « le monde du travail » par la magnifique région du Nord vaudois, où la STRID a pour mission de gérer les déchets de la population. Et ce n’est pas une tâche aisée, avec tous ces gens qui trient comme leurs grands-parents ou qui ne trient pas du tout…

C’est pourquoi depuis dix ans, la STRID sensibilise sa population, facilite le tri, et répand la politique de « préservation d’une planète malade ». Dix ans, c’est long, il est temps aujourd’hui de faire le point :

- Où se place la STRID par rapport à la moyenne nationale ?

- Quelles sont les connaissances de la population ?

- Comment évolue la qualité du tri ?…

Mais le but n’est pas de savoir tous les dix ans comment se porte la région. La STRID souhaite pouvoir faire confiance en un protocole qui permettrait de connaître rapidement quelle est la situation actuelle d’un déchet (du point de vue de la réglementation, des connaissances de la population ou de la qualité du tri).

C’est sur ce travail que mon stage a porté. Il fallait choisir un déchet spécifique pour fixer les bases du protocole. M. Krattiger et moi-même, avons donc choisi l’exemple du verre, qui possède un cycle bien défini.

Nous allons commencer l’étude en nous plaçant dans le contexte du pays, du canton et de la société STRID.

STRID : Société de Tri de Recyclage et d’Incinération des Déchets

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I) Présentation du contexte helvétique

1.1) Bienvenue en Suisse ! (annexe 1) Peu de pays offrent une telle diversité de paysages sur une superficie aussi petite (41290 km2). Aux hautes montagnes alpines (60% du territoire), puis aux montagnes d’altitude moyenne (Préalpes et Jura) s’oppose, sur le reste du pays, un plateau très humanisé.

Une multitude de paysages différents, auxquels s’ajoute une grande diversité de population. Cette population de 7.1 millions d’habitants, majoritairement concentrée sur le Plateau suisse, se répartit entre les domaines linguistiques allemand (65.1%), français (18.1%), italien (9.9%), romanche (1.1%), et d’autres langues apportées par de nombreux étrangers.

L’Etat fédéral se compose de 26 cantons et demi-cantons souverains, dotés chacun d’une constitution et de lois qui leur sont propres. Malgré tout, les grandes lois et arrêtés nécessitent l’accord des deux conseils que sont le Conseil National et le Conseil des Etats.

Le système cantonal repose sur une organisation semblable avec un organe législatif et un conseil d’Etat pour chaque canton. Les lois sont en général de la compétence des Grands Conseils.

Les communes ont malgré tout un statut de dogme. La commune est un territoire local, véritable état dans le canton. Son conseil, le pouvoir exécutif, est habilité à lever l’impôt affecté au fonctionnement d’un grand nombre de services publics, de l’institut primaire à la police locale.

L’administration, au même titre que le relief et la population, se caractérise par la complexité de son organisation. Pourtant, la gestion de l’environnement y est présente, et à un haut niveau.

1.1) La gestion de l’environnement

Comme cité précédemment, seul l’état fédéral fixe la loi qui régira le reste du pays. Cette loi, publiée le 7 octobre de l’année 1983, est la Loi fédérale sur la protection de l’environnement (la LPE). Les objectifs sont :

1.2.1) Les objectifs

- la limitation des nuisances (sonores, visuelles, pollution…)

- un contrôle autonome des substances dangereuses pour l’environnement

- la mise en place de mesures d’encouragement et de procédures

- une responsabilité civile.

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En ce qui concerne la gestion des déchets, les objectifs sont .

- limiter la production

- maximiser la valorisation

- éliminer les déchets en respectant l’environnement

- collecter séparément les déchets spéciaux

- planifier la gestion des déchets, que nous reverrons par la suite

- assainir les décharges contrôlées et les autres sites pollués par les déchets.

- mettre en place le principe pollueur/payeur.

1.2.2) Les cantons

Les cantons doivent planifier la gestion de leurs déchets. Ils définissent notamment leurs besoins en installations d’élimination des déchets, évitent les surcapacités et fixent les emplacements de ces infrastructures.

- Ils doivent concrétiser la mise en place du principe pollueur/ payeur.

- Ils sont responsables de leur assainissement

.

1.2.3) Les périmètres de gestion

Les périmètres de gestion constituent l’un des volets essentiels de l’organisation de la gestion des déchets dans le Canton de Vaud. Le principe de leur délimitation apparaît dans la loi cantonale sur la gestion des déchets du 13 décembre 1989.

Chaque commune fait partie d’un périmètre. Le règlement d’application de la loi sur la gestion des déchets prévoit que les communes s’organisent entre elles à l’intérieur du périmètre, sous une forme proposée par le plan cantonal de gestion des déchets (PGD).

Le canton de Vaud s’est organisé en huit périmètres. L’annexe 2 nous les montre, avec les principales sociétés de gestion des déchets.

Les communes du périmètre nord du Canton de Vaud (à 95%) ont choisi de faire confiance à la société STRID.

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II) L’entreprise STRID SA

Photo de la STRID

2.1) Présentation

La société anonyme STRID (Société de Tri, de Recyclage et d’Incinération des Déchets) a été

constituée le 16 mars 1993 par les communes du périmètre Nord vaudois. Elle a pour but la collecte, le transport, le tri, la valorisation, le recyclage, le traitement et l’incinération des déchets urbains. Elle couvre un périmètre de récupération, soit 75 communes du Nord Vaudois, selon la loi cantonale vue dans le paragraphe 1.2.3).

Utilisant le site de l’ancienne station d’incinération d’Yverdon-Les-Bains (fermée en janvier 1990), STRID a plusieurs fonctions :

- Elle assure l’élimination des déchets (lors des manifestations régionales entre autres)

- Elle informe les communes, les entreprises et les habitants.

- Elle invite à la réduction de la production de déchets.

- Elle stimule le tri à la source et la création de déchetteries.

STRID a été certifiée ISO 14001 le 14 novembre 2001. Basée sur des normes de management intégrant les aspects environnementaux, ISO 14001 vise une amélioration continue des prestations et des services, en faisant participer tous les acteurs concernés.

2.2) Son rôle au niveau de la région

La région dispose de plusieurs déchetteries communales et d’un centre régional, comprenant

une déchetterie, deux quais de déchargement, un hall de réception, un centre de stockage, de tri et de conditionnement des déchets provenant des communes et des entreprises, un pesage permettant la facturation et un broyeur pour déchets encombrants. Ce centre peut s’apparenter à une « plaque tournante » régionale où les différents déchets des communes sont regroupés puis expédiés vers des centre de valorisation ou d’élimination.

De plus la société :

- gère les déchets lors des manifestations

- possède un centre de communication (avec une centrale téléphonique « Info-déchets », des organisations d’actions de sensibilisation et un appui pour les communes)

- sensibilise les écoles.

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III) Le protocole de gestion des déchets Il est important pour une entreprise de savoir quelle est l’efficacité du travail qu’elle produit,

surtout en terme de sensibilisation. Car le travail de la STRID est avant tout d’améliorer la qualité de la gestion des déchets sur le périmètre Nord Vaudois.

Elle souhaiterait donc pouvoir faire confiance en un protocole qui permettrait de faire rapidement le point sur la situation actuelle d’un déchet :

- Quelle est la réglementation actuelle du pays ?

- Quel est son cycle et les principaux intervenants ?

- Quelle est la qualité actuelle du tri réalisé ?

- Quelles sont les connaissances actuelles des habitants ?

Le protocole comprendrait donc d’une étude complète sur la qualité du tri, avec une prise d’échantillon, un pesage et une comparaison.

Ce protocole devra évoluer au fil des années, en suivant les changements de repreneur ou de qualité de tri. De même, l’étude devra prouver son efficacité au fil des années.

Pour mettre en place ce protocole, nous avons décidé de choisir l’exemple du verre pour plusieurs raisons :

- La Suisse possède une gestion de ce déchet efficace et suivie.

- Le verre a un cycle bien défini dans ce périmètre, avec peu de transporteurs et un repreneur.

- La STRID ne possède que peu d’informations sur la qualité du tri du verre.

Commençons par son histoire…

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3.1) Le verre

L’histoire du verre a débuté 2500 ans avant Jésus-Christ en Mésopotamie. Les premiers objets utilitaires en verre (coupes, bols, bouteilles) furent fabriqués 1500 ans avant notre ère.

Le soufflage du verre au travers d’une canne creuse fut probablement inventé en Syrie ou en Palestine, peu avant l’ère chrétienne et se répandit rapidement à partir du premier siècle avant Jésus- Christ.

Le verre se compose de matières premières quasi inépuisables, telles que le sable quartzeux, la soude, le calcaire, la dolomite et le feldspath. Une fois fondu aux alentours de 1550 degrés celcius (photo de droite), il se présente sous la forme d’une masse rougeoyante, qui peut être moulée pour donner naissance à des emballages de verre de toutes formes.

Le verre est un matériau d’emballage précieux, noble et constitue également une ressource infinie. Le verre usagé est une matière première essentielle pour la fabrication de nouveaux emballages de verre. Il peut être refondu et réutilisé à volonté sans subir la moindre altération ou perte de qualité.

Le verre sert aussi bien à la fabrication d’emballages à usage unique que d’emballages réutilisables. Les bouteilles réutilisables peuvent ainsi, selon leur destination, êtres nettoyées et remises en circulation des douzaines de fois. Elles sont ensuite récupérées sous forme de verre usagé et entrent alors dans le processus de recyclage.

Photo : Moulage de la bouteille de verre

3.2) Le cycle du verre dans le Canton de Vaud

Tout commence chez l’habitant. La bouteille de verre est un emballage permettant une

imperméabilité, une neutralité et une propreté à toute épreuve. Le vin, les huiles, ou même l’eau minérale sont vendus aux consommateurs grâce à ce matériau.

Une fois les bouteilles vidées, la population a à sa disposition des bennes compartimentées permettant le tri du verre selon trois couleurs (le vert, le blanc et le brun) et possédant toutes les informations nécessaires à un bon geste de tri (Les trois couleurs sont représentées, les ouvertures rondes explicites…). Ces bennes sont placées en ville en tant que PAV (Point d’Apport Volontaire) et dans les déchetteries du canton.

Puis, les transporteurs (Cand Landi, AVO, Henny transport et RG récupération) récupèrent ces bennes (soit sur demande, soit périodiquement, selon les communes) et les déposent au centre de stockage de la Poissine à Grandson. Le verre est ensuite repris (soit par trin, soit par camion)par la société Vetrorecycling.

A la verrerie, un tri est effectué à la machine, par des trémis, des aspirations ou des broyages, mais aussi à la main, pour éliminer les corps étrangers. Le verre usagé peut alors être utilisé (à 74.4%) dans la fabrication de verre neuf, prêt à la réutilisation.

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3.3) La situation existante

Nous allons maintenant travailler sur le calcin qui arrive sur le centre de stockage de

Grandson. Il nous faut évaluer la qualité du verre pour connaître la situation actuelle du tri à la source.

3.3.1) La qualité visuelle

Avant de calculer précisément la qualité du tri du verre, nous pouvons nous faire une idée de

l’aspect visuel du calcin qui arrive sur la plate forme de stockage. Nous y voyons :

- Du papier, que ce soit sur les bouteilles, ou sous la forme de magazines ou de papier journal.

- Des bouchons plastique, métal ou verre, nombreux et facilement visibles.

- Des poches plastiques, pour les déchets incinérables ou des poches provenant de supermarchés. Il y a souvent du verre de bouteilles ou de vitres brisées, et présentant un danger.

- Des bouteilles en PET qui semblent assez nombreuses.

- Des bouteilles de mauvaises couleurs, en particuliers celles misent avec le verre blanc. Très facilement visibles, c’est sans doute le déchet le plus important.

- Et plusieurs autres objets indésirables tels que des ampoules, de la porcelaine…

A première vue, il semble y avoir beaucoup de refus avec le verre. Il ne faut pas oublier la différence de poids qui existe entre le plastique et le verre. En effet, une bouteille de plastique pèse environ 60g, alors qu’une bouteille de verre est 10 fois plus lourde. Le fait de voir plusieurs bouteilles de plastique ne signifie pas que la proportion sera grande. Malgré tout on peut émettre une qualité de tri de 95% pour le vert (peu de déchets visibles), 95% pour le brun (pour la même raison que le vert) mais par contre 85% pour le verre blanc (suite à la forte présence de verre de mauvaise couleur).

Ces chiffres ne sont que de simples hypothèses basées sur une visualisation du verre.

Il faut donc calculer cette qualité de manière quantitative.

3.3.2) Les moyens de recherche de la qualité

Durant un mois et demi, je suis allé sur la plate-forme de Grandson pour effectuer un maximum de prélèvements. Afin de séparer méthodiquement mes résultats, j’ai divisé les communes du périmètre selon six « cas concrets » se complétant par rapport aux paramètres suivants :

- la population : le fait d’être dans un milieu urbain ou rural peut peut-être entraîner un changement dans la manière de trier.

- le transporteur : les communes seront choisies pour un point commun ; la gestion de leur verre par le transporteur CAND LANDI. Ce paramètre permettra de faciliter les recherches d’informations.

- Les moyens de collecte : déchetterie ou PAV : Il faut savoir si le manque de surveillance des PAV entraîne une baisse de la qualité ou pas.

- la taxe au sac (la population paye ou pas pour l’élimination de ses sacs poubelles) : Les usagers souhaitent cependant en limiter l’achat et peuvent alors utiliser les bennes à verre comme moyen de jeter des déchets.

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NB :Peu de communes fonctionnent encore avec la couleur unique et les subventions apportées par VetroSwiss (annexe 3) privilégient le tri par couleur. Ces communes seront donc amenées d’ici quelques années à adopter le tri par couleur. Dans ce cas, ce paramètre ne sera pas pris en compte.

Le tableau suivant nous montre les cas concrets étudiés, avec une commune en exemple pour chaque cas. Il est à noter que le cas numéro 6 ne représente que la ville d’Yverdon-Les-Bains.

L’échantillon

Une demande d’autorisation a été rédigée (annexe 4) afin de pouvoir réaliser des prises d’échantillons sur la plate-forme de Grandson, avec l’autorisation officielle de CAND LANDI.

Il a fallu ensuite connaître les dates de déchargement des bennes des communes pour être au bon moment sur le site de Grandson. Les renseignements nécessaires on été pris auprès de la société CAND LANDI.

La prise de l’échantillon est très importante car elle doit refléter au mieux le contenu d’une benne. L’idée a été de prendre trois caissettes identiques (une pour chaque couleur de verre). Chaque caissette sera disposée devant le tas de verre, avant l’arrivée du camion benne. Ensuite, lorsque le camion benne se vide, la caissette se remplit automatiquement. Il n’y a plus qu’à dégager la caissette pleine. Une fois retirée, on pèse le tout sur place (voir annexe 5). Une caissette pleine pèse environ 16 kg, Nous avons donc un échantillon de 50 kg par benne.

Cette méthode a été retenue car :

- Elle est rapide, et permet donc un maximum d’échantillon.

- Elle est précise et simple à réaliser.

Malgré cela, certains inconvénients se sont présentés :

- Un contenant plus grand aurait été nécessaire.

- Perte de temps pour nettoyer.

- Seulement un mois et demi de prélèvements.

Cas concrets Population Moyens de collecte Tri par couleur Taxe au sac Exemple de

commune

1 <500 déchetterie oui non Bonvillars

2 500<x<1000 déchetterie + PAV oui non Chamblon

3 500<x<1000 déchetterie + PAV oui oui Baulmes

4 1000<x<5000 déchetterie + PAV oui non Grandson

5 STRID déchetterie oui non

6 >5000 PAV oui non Yverdon-Les-Bains

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Cette carte nous montre la situation démographique des communes du périmètre dont le ramassage du verre a été confié à CAND LANDI.

Nous remarquons une dominance des petites communes rurales.

Légende

Population < à 500 hab

Population > à 1000 hab

Commune avec taxe au sac

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3.3.3) La qualité quantitative

La STRID souhaiterait connaître la qualité du tri sur son périmètre, par rapport à la moyenne

nationale qui est de 95.4%( d’après VetroSwiss). De plus, il serait intéressant de savoir s’il existe une différence de tri entre les trois couleurs.

La première chose à calculer est donc la différence entre le verre et les refus. Les résultats sont représentés dans le tableau ci-dessous, qui nous permet aussi de comparer les communes (rappelons que cette comparaison entre communes ne sera pas prise en compte pour la future sensibilisation).

La qualité de tri moyenne est de 93.8%. Elle est légèrement inférieure à la qualité nationale.

Nous pourrions penser que la qualité de tri augmente lorsque la population augmente, mais le cas 6 nous prouve le contraire. Rappelons que ce cas représente les 17 PAV de la ville d’Yverdon-les-Bains. Un usager n’est pas surveillé lorsqu’il jette ses déchets dans des PAV, et cette liberté peut entraîner des abus, donc un mauvais tri, comme nous pouvons le voir sur le tableau (91.5 %)

La taxe au sac, paramètre important du cas numéro 3, pourrait influencer les habitants à jeter plus de refus dans les bennes à verre, pour limiter l’utilisation de sac à OM, mais il n’en est rien. Le tri reste de bonne qualité (93.7 %).

C’est sur le site de la STRID (cas numéro 5) que les habitants trient le mieux, avec une qualité supérieure à la moyenne nationale. Ce chiffre amène encore à dire que le tri est meilleur en déchetterie, car motivé et surveillé.

Comparons maintenant les trois couleurs.

A) Qualité du verre vert

La qualité moyenne de tri pour le verre vert est de 95.4%. Elle est supérieure à la moyenne

générale et à la qualité visuelle.

La taxe au sac, représenté par le cas 3 n’est pas synonyme de mauvais tri, car la qualité de tri du verre vert est supérieure à la moyenne nationale.

La différence « PAV / déchetterie » se précise, avec une qualité de tri pour la benne de la STRID bien supérieure au cas d’Yverdon-les-Bains.

Les communes des deux premiers cas confirment cette hypothèse car les PAV sont souvent absents de ces communes rurales.

1 2 3 4 5 6 MOYENNECaractéristiq <500 hab 500>x>1000 taxe au sac 1000>x>5000 STRID YVERDON

verre (%) 93.4 93.2 93.7 94.7 96.2 91.5 93.8refus (%) 6.6 6.8 6.3 5.3 3.8 8.5 6.3

VERT 1 2 3 4 5 6 MOYENNECaractéristiq <500 hab 500>x>1000 taxe au sac 1000>x>5000 STRID YVERDONverre vert (%) 96.6 95.3 95.7 94.9 95.4 94.3 95.4

refus (%) 3.4 4.7 4.3 5.1 4.6 5.7 4.6

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B) Qualité du verre brun

La qualité moyenne de tri pour le brun est de 92.7% donc un peu inférieure à la moyenne générale et à la qualité évaluée visuellement.

La qualité de tri du verre brun étonne, en comparaison avec la qualité de tri du verre vert. Ce résultat doit être expliqué par la difficulté des personnes à différencier les nuances de couleurs entre le verre et le brun. De plus, nous avons eu un problème de déchargement d’une benne*.

Nous avons dans l’ensemble un tri de bonne qualité, mais en deçà des autres couleurs.

* Le déchargement d’une benne : Une benne se vide dans l’ordre « vert, blanc, brun ». Il arrive que parfois les portes entre les couleurs ne soient pas bien fermées, à cause de morceaux de verre empêchant la bonne fermeture. Dans le cas de la Commune de Chamblon (cas 2), le verre brun est tombé avec le verre blanc. Il a donc fallu procéder à un nouveau tri. La méthode « pelleteuse », reconnue pour sa rapidité mais pas pour sa précision, à déplacé beaucoup de blanc dans le tas de brun. Mais avoir du blanc dans du brun est beaucoup moins grave que l’inverse.

C) Qualité du verre blanc

La qualité de tri moyenne pour le blanc est de 93.2 %. La qualité visuelle n’était pas représentative.

La STRID se place encore en tête, avec seulement 2.6% de refus !!

Nous remarquons encore une fois que le tri réalisé dans les bennes de la Ville d’Yverdon est très moyen (10% inférieur à la STRID). Le PAV est donc un facteur de mauvais tri du verre.

Le cas numéro 3 se situe encore une fois dans une bonne moyenne et peut facilement se comparer aux autres communes. La taxe au sac n’est pas un facteur de mauvais tri.

Cette moyenne générale, bien que comparable à la moyenne nationale, doit avant tout être mise en relation avec le repreneur, car c’est lui qui doit travailler avec cette qualité.

BRUN 1 2 3 4 5 6 MOYENNECaractéristiq <500 hab 500>x>1000 taxe au sac 1000>x>5000 STRID YVERDON

verre brun (%) 90.3 92.4 92.4 93 95.9 92.1 92.7refus (%) 9.7 7.6 7.6 7 4.1 7.9 7.3

BLANC 1 2 3 4 5 6 MOYENNECaractéristiq <500 hab 500>x>1000 taxe au sac 1000>x>5000 STRID YVERDON

verre blanc (%) 92.4 92 93 96.2 97.4 88.2 93.2refus (%) 7.6 8 7 3.8 2.6 11.8 6.8

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3.4) Ce que souhaite le repreneur

3.4.1) Le repreneur

Un seul repreneur travaille avec la STRID :

- Vetrorecycling, une entreprise du groupe Vetropack, spécialiste du « verre sur mesure » sur le marché européen. Elle est située en Suisse allemande, dans la Ville de Bülach. Cette société récupère tout le verre du périmètre nord vaudois.

Vetrorecycling récupère 40% du verre usagé en Suisse, ce qui représente 293 000 tonnes de verre usagé collecté. 32% de ce verre, soit 94 000 t, permettront la fabrication de verre neuf. 122 000 t seront exportées et les 77 000 t restantes seront recyclées de manière alternative.

3.4.2) Le souhait du repreneur

L’économie d’énergie lors de la fabrication du verre est proportionnelle à la quantité de verre recyclé utilisé. Si 100% de verre était du recyclé, l’économie serait de 25%.

Autrefois, les bouteilles étaient composées à 100 % de verre usagé, mais l’augmentation du taux de refus a obligé les repreneurs à utiliser de plus en plus de poudre de verre.

Actuellement, on utilise pour le verre vert 74.4% de verre recyclé. L’économie est donc de 18.6%. Si la qualité du tri était meilleure, alors la verrerie utiliserait moins d’énergie et de matière.

Trois choses peuvent entraîner un mauvais tri :

1) La population n’est pas assez renseignée sur les déchets : Les habitants ne savent peut-être pas où jeter la porcelaine ou le plastique.

2) Le mauvais tri volontaire : Par souci de perte de temps ou manque de volonté, les usagers peuvent jeter tout ce qu’ils veulent dans la benne la plus proche de chez eux. Il suffit de garder bonne conscience et de ne pas se faire prendre.

3) La politique de marketing : comme nous allons le voir, les politiques de marketing et de tri sont différentes, et opposées.

2518.6

00

5

10

15

20

25

30

0 20 40 60 80 100 120

% DE VERRE RECYCLEECO

NO

MIE

D'N

RJ

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3.4.3) La politique de marketing

L’aspect extérieur compte beaucoup dans la vente d’une bouteille. Il doit être attirant, haut en couleur ou sobre, simple ou complexe. Et cet aspect est très présent dans la bouteille de verre (en comparaison avec les bouteilles en plastique).

Comme nous pouvons le voir sur la photo ci-dessous, ce marketing entraîne le changement total de l’apparence de la bouteille. La couleur du verre deviens illisible (avec l’ajout de plastique, de papier ou même de tissu !!), et le bouchon se marie souvent très bien avec le contenant.

Malheureusement, cette apparence trompeuse de la bouteille entraîne un tri de mauvaise qualité (exemple : une bouteille de Suze est entourée d’un plastique blanc, bleu et rouge, donc beaucoup de gens ne savent pas où la jeter).

De plus, le bouchon se confond souvent avec la bouteille, encourageant les usagers à le remettre après usage.

Le marketing sera toujours le facteur limitant du tri des déchets, car les politiques sont logiquement différentes.

L’amélioration du tri ne se fera donc que par la sensibilisation de la population. Pour bien

préparer la prochaine communication, il faudra avant tout savoir quelles sont leurs connaissances, et leurs questions sur le verre.

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3.5) Rencontre avec les habitants

Je souhaitais que cette prise d’informations se fasse par discussion avec l’habitant. Je me suis malgré tout basé sur une série de questions (annexe 6) Cette méthode permet d’avoir un contact plus familier, donc plus riche, et permet aussi un échange que ne permet pas forcément un questionnaire. Mais ne pouvant récolter l’avis de toute la population du périmètre, j’ai choisi de rencontrer 10 habitants par commune de l’échantillon du 3.3.2).

Cette prise de contact, qui s’est avéré facile dans les petites communes (Chamblon, Bonvillars et Baulmes), a dû me demander plus de temps à Grandson ou à Yverdon (25 habitations pour récolter 10 avis). Mais les personnes ayant décidé de m’ouvrir leur porte ont été très ouvertes et disponibles.

3.5.1) Leur cycle du verre

La grande majorité de la population interrogée connaît les grandes lignes du cycle du verre : il est récupéré, et envoyé en verrerie. Le verre doit être trié par couleur. Ensuite, le verre est fondu et on crée de nouvelles bouteilles.

En revanche, les usagers n’ont aucune connaissance des chiffres, comme la quantité de verre jeté chaque année par un habitant, la proportion de verre recyclé et du sable de verre (certains ne connaissent même pas le sable de verre, et pensent que la bouteille de verre est constituée à 100% de verre recyclé)…

Cette connaissance limitée du cycle du verre cache aussi beaucoup d’idées fausses, dues à un manque d’informations.

3.5.2) Les idées reçues

Tout d’abord, certains pensent que le tri par couleurs ne se fait que dans les bennes, et qu’ensuite le verre est de nouveau remélangé à l’entrée de la verrerie. De ce fait, beaucoup de bouteilles de mauvaises couleurs se retrouvent mélangées. Le tri en entrée de verrerie devient alors obligatoire.

De plus, les gens pensent qu’un four de verrerie est capable d’éliminer tous les refus. Ce point de vue entraîne aussi un tri de mauvaise qualité.

Une petite partie de la population pense que jeter du papier avec le verre permet une meilleure combustion du verre dans le four.

Peu de personnes savent que la porcelaine est un produit inerte. Elle pensent que son homogénéité est comparable à celle du verre et le classe avec celui-ci.

Enfin, le verre de vitre et de pare brise doit être considéré comme inerte, et peu de gens le savent aussi.

Par contre, certaines personnes m’ont posé des questions, à propos du verre de vitre ou des ampoules. Elles savaient qu’ils n’étaient pas considérés comme du verre de bouteilles.

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3.6) Ce que les particuliers devraient savoir (étude approfondie des refus)

Une idée qui est revenue souvent est l’existence de « ce four qui peut détruire tout ce qui

n’est pas du verre ». Malheureusement ce n’est pas le cas, et chaque déchet trouvé dans le calcin engendre un problème lors de la fusion du verre, comme nous pouvons le voir sur le tableau qui suit :

Les gens doivent se rendrent compte de l’importance de trier certains déchets. Mais il faut auparavant savoir quels sont ceux que l’on retrouve en grande quantité. Nous allons donc énumérer les différents refus rencontrés, avec le calcul de la proportion(par rapport au poids), et le classement selon les gravités entraînées. Ce classement de dangerosité a été établi en relation avec la verrerie Vetropack de St-Prex, et se base sur une échelle de dangerosité de 0 à 5 (où 0 est le moins dangereux).

Les refus totaux sont fixés à 100 %. Ensuite, chaque refus d’un échantillon sera pesé, et additionné (ce calcul se réalise en même temps que le calcul de la qualité du tri).

Les résultats pour le verre blanc seront séparés, car le verre de couleur n’a pas les mêmes conséquences.

A) Résultats pour le verre vert et brun :

REFUS (%) 1 2 3 4 5 6 MOYENNErefus totaux 100 100 100 100 100 100 100pap/bois/cart 9.8 0.4 0.2 0.3 0.2 7.6 3.1

plastique 2.8 1.7 1 0.5 2 7.3 2.5métal non magn 10.9 0.7 0.8 0.4 1 9.6 4

verre coul dif. 75.6 87 89.4 98.8 96.8 72.1 86.6cér/porc/pier 0.9 1.2 8.6 0 0 3.4 2.3

divers 0 9 0 0 0 0 1.5

REFUS T°C de fusion > au verre Conséquences

porcelaine/céramique/pierre oui : 1700°CDes morceaux peuvent êtres retrouvés dans une

bouteille, qui seront automatiquement rejetés par les détecteurs d'anomalies.

Verre de couleurs différentes identique : entre 1500 et 1550°C

Pas de conséquence pour le verre de couleur, mais entraîne un changement de coloration du verre blanc

Métaux non magnétiques à peu près identiqueSous la température, le métal fond en billes de

cilicium, qui se retrouvent dans le verre et entraînent les mêmes conséquences que la porc/cér/pier

Déchets organiques non Sous la fusion, dégagement de carbone pouvant entraîner une coloration de la bouteille

Plastique non Même conséquence que les déchets organiques

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De par son poids largement supérieur aux bouchons ou à la céramique, le verre de mauvaise couleur arrive sans surprise en tête, avec pratiquement 90% des refus. Le métal, qui n’est représenté que par des bouchons, représente 4 % du poids total des refus.

Nous trouvons ensuite le papier/bois/carton (3.1%), le plastique (2.5%), la céramique/porcelaine/pierre (2.3%) et des objets divers (en grande partie des ampoules et néons).

Voici le classement de dangerosité pour le verre vert et brun. Ce

classement nous montre que le métal et la céramique posent d’importants problèmes sur le verre de couleur. Les divers possèdent souvent du métal ou du plastique. C’est donc une moyenne des différents refus rencontrés. Le verre de couleur n’est pas un problème car le repreneur peut doser les couleurs selon la qualité du tri qu’il a à la base.

Pour travailler sur une même échelle, les quantités de refus seront placées sur une échelle de 1 à 5. De ce fait, la dangerosité d’un refus pourra être mise en relation avec sa quantité.

Le classement d’un refus se trouve en multipliant sa référence par sa dangerosité. Nous avons donc :

Malgré sa proportion importante, le verre de couleur différente n’est pas dangereux, voire même gênant pour la création du verre. C’est donc le métal non magnétique et la porcelaine qui peuvent engendrer des problèmes lors du moulage de la bouteille.

A partir de ce tableau, nous pouvons créer un graphique « toile d’araignée » qui permettra une compréhension facilitée pour la population.

Un tel type de graphique fait apparaître tout de

suite le métal non magnétique et la céramique/porcelaine/pierre en premier plan.

C’est donc sur ces refus qu’il faut sensibiliser la population du périmètre Nord Vaudois.

REFUS DANGEROSITEpap/bois/cart 2

plastique 1métal non magn 4

verre dif. 0cér/porc/pier 4

divers 3

proportion de 0 à 20% de 20 à 40% de 40 à 60% de 60 à 80% plus de 80%référence 1 2 3 4 5

REFUS CLASSEMENTpap/bois/cart 2

plastique 1métal non magn 4

verre dif. 0cér/porc/pier 4

divers 3

CLASSEMENT

1

2

3

4

0

4

0

1

2

3

4

pap/bois/cart

plastique

métal

verre dif.

cér/porc/pier

divers

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B) Résultats pour le verre blanc :

Le verre de mauvaise couleur, de part son poids, arrive logiquement en tête du classement des refus selon sa quantité. Le métal, représenté en grande partie par les bouchons est second avec 8% environ. Après le plastique, la céramique et le papier ou carton ne représentent qu’une petite partie des refus.

Nous pouvons remarquer que les deux tableaux des refus peuvent être mis en relation. En effet la proportion des différents déchets est environ la même pour les trois couleurs.

Le verre de couleur, entraînant une perte de la coloration naturelle

,arrive en tête avec le métal et la céramique,

Le papier et le plastique, par le rejet de carbone, entraînent une coloration moins importante, et restent donc peu dangereux.

Sans grande surprise, le verre de mauvaise couleur arrive en tête, alors que les autres déchets sont mineurs. La priorité est donc les bouteilles non blanches qui doivent êtres bien triées.

Nous avons ensuite la porcelaine/céramique et le métal à 4. La sensibilisation doit donc aussi être faite sur le devenir de la céramique et sur les bouchons à enlever.

NB : Les résultats sont à prendre avec précautions, car cette étude aurait mérité une prise

d’échantillon plus importante et plus régulière que celle réalisée. Seul le suivi de la qualité montrera si cette méthode était viable.

REFUS DANGEROSITEpap/bois/cart 2

plastique 1métal non magn 4

verre dif. 4cér/porc/pier 4

divers 3

REFUS (%) 1 2 3 4 5 6 MOYENNErefus totaux 100 100 100 100 100 100 100pap/bois/cart 0 3 0 0.1 0 0 0.5

plastique 16.4 2.3 5.9 3.3 1.1 0.1 4.8métal non magn 22 3.9 3.5 6.7 3.7 8.9 8.2

verre dif. 58 90.8 90.6 82 95.2 78.5 82.5cér/porc/pier 3.6 0 0 3.6 0 0 1.2

divers 0 0 0 4.3 0 12.5 2.8

CLASSEMENT

20

4

1

2

3

4

0

5

10

15

20pap/bois/cart

plastique

métal

verre dif.

cér/porc/pier

divers

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3.7) Le protocole

La STRID aura à sa disposition un protocole de gestion du verre. Ce protocole sera un condensé du rapport de stage, organisé en quatre étapes.

1ère étape : la connaissance du contexte. Dans cette partie, la réglementation et le cycle du déchet sont expliqués, avec les moyens de collecte, les repreneurs, les filières de traitement….

2ème étape : le calcul de la qualité du tri. Cette étape reprend la recherche de la qualité, avec l’étude d’échantillon, les résultats, la qualité visuelle.

3ème étape : la sensibilisation. Les questions que se pose la population et les idées reçues sont reprises dans cette partie. Il y a aussi une préparation à la prochaine sensibilisation.

4ème étape : l’organisation du suivi. Cette partie n’est pas présente dans le rapport, et comprend une étude pas à pas pour calculer la qualité du tri dans les années à venir, ainsi que son évolution.

Ce protocole a été créé dans le cas du verre, mais doit servir de fil directeur pour la mise en place d’un protocole pour chaque déchet géré par la STRID. De plus, ce protocole doit évoluer dans le temps, au niveau de la réglementation, de l’échantillon ou de la méthode de calcul.

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IV) La problématique de l’augmentation du tri

Aujourd’hui, la Suisse trie 35% de ses déchets. Le reste (les ordures ménagères et encore une partie des fermentescibles) est envoyé à l’incinérateur. Cet objectif était fixé pour l’année 2010. C’est donc un bon point pour la population.

Le nouvel objectif, lancé par le pays, fixe un pourcentage de déchets recyclés à 60%. En d’autres termes, les habitants devront augmenter le tri, voir le perfectionner.

Il faut savoir que ces dernières années, de plus en plus de bouteilles sont recyclées, mais de plus en plus de refus sont trouvés avec ces bouteilles.

Nous pouvons alors nous demander ce que va entraîner l’augmentation du tri ?

Du point de vue de la population, une augmentation du tri ne pourrait rien entraîner de néfaste. Car le tri des déchets ne se fait que par habitude. Peu de personnes sont intéressées par cette activité, mais elles comprennent que si elles ne trient pas, elles pourront êtres sanctionnées. Dans ce cas-là, augmenter le nombre de poubelles dans une maison n’est pas mal vu par la population. Mais il faut savoir que les villes interrogées ne possèdent que peu d’habitats verticaux, là où le tri des déchets s’avère plus délicat et les personnes questionnées n’avaient pas de problèmes de place.

En revanche, les habitants ne comprennent pas que les déchets doivent être calculés, pesés et contrôlés. Les gens voudraient toujours jeter leurs déchets là où ils peuvent, en préservant (ou en pensant préserver) l’environnement.

Nous pouvons en conclure que les habitudes sont difficiles à changer. Augmenter le tri n’est pas un problème, mais les gens demandent un « confort de tri » important : pouvoir jeter leurs déchets quand ils veulent, sans devoir payer, et dans la mesure du possible, à proximité de chez eux. Malheureusement ce confort de tri entraîne une baisse de la qualité, alors qu’aller jeter son verre à 2km demande volonté et donc entraîne la qualité.

Je pense que c’est donc dans le confort de tri qu’il faut travailler, ainsi que dans la sensibilisation, et non dans la crainte de l’augmentation du tri des déchets. Il faut trouver un compromis permettant un tri volontaire, sans être une perte de temps pour les usagers.

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Conclusion

Ouf ! Avec une moyenne de 93.8 %, la STRID peut facilement se comparer à la moyenne helvétique, en ce qui concerne le verre. Il est temps maintenant de préparer la prochaine sensibilisation, et l’étude portant sur les refus permettra un tri plus réfléchi et donc plus efficace. Il faut espérer que les citoyens joueront le jeu, car ce ne sont pas les conditionneurs qui le feront.

Il est vrai que le tri des déchets n’est pas la priorité de la population. Pour souhaiter avoir cette volonté de la part des habitants, il faut aussi améliorer le « confort de tri ». En effet, nous vivons dans un monde ou le « confort » prend de plus en plus de place : les gens souhaitent une situation confortable, une maison confortable…Cette vie, loin de la vision des besoins primaires, nous amène à croire que toute la sensibilisation, aussi bonne soit-elle, n’aura aucun effet sur cette partie de la population. Il faudra soit les obliger à trier, soit leur apporter ce confort de tri : le minimum de perte de temps, pas d’odeurs ou de poubelles visibles…

Il faudra donc travailler sur ces deux points pour espérer une amélioration de la gestion globale des déchets.

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Annexes Annexe 1 : Carte de la Suisse

Annexe 2 : Les périmètres de gestion dans le canton de Vaud

Annexe 3 : Qui paye qui ?

Annexe 4 : Demande d’autorisation à CAND LANDI

Annexe 5 : Photos de la prise d’échantillons

Annexe 6 : Les questions de la discussion

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Annexe 1 : carte de la Suisse

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Annexe 2 : Les périmètres de gestion du canton du Vaud

VALORSA

SADEC

GEDREL

STRID SA

Lavaux-Oron

Les périmètres de gestion du canton de Vaud:

La Côte

Ouest

Nord

Lausanne

Broye

Chablais-Riviera

Pays-d’Enhaut

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Annexe 3 : Qui paye qui ? (pour 2003) 1) La STRID offre ses services aux communes pour 107 fr. par tonne de verre collectée. Ce prix prend en compte la location des bennes à CAND LANDI, l’entretien, la collecte, le transfert, le transport et le traitement.

2) Cette dernière demande à la STRID 91.50 fr. par tonne pour réaliser toutes ces tâches.

3) Ensuite le traitement est géré par le repreneur Vetrorecycling qui vient chercher le verre à Grandson et le transporte à la verrerie. Cette entreprise demande 5 fr. par tonne à la STRID pour reprendre le verre.

4) Il existe maintenant en Suisse une aide aux communes pour le tri du verre. Une taxe est payée par les conditionneurs, la TEA (la Taxe d’Elimination Anticipée), ordonnée par la confédération et entrée en vigueur il y a un an :

Les conditionneurs payent :

- moins de 0.09 L : exemptés de la taxe

- de 0.09 L à 0.33 L : 2 centimes par bouteille

- de 0.34 L à 0.60 L : 4 centimes par bouteille

- au dessus de 0.60 L : 6 centimes par bouteille

Ensuite, c’est VetroSwiss qui est chargée de la redistribution aux communes :

- 80 fr. par tonne de verre trié par couleurs

- 32 fr. par tonne pour le verre non trié par couleurs.

1 fr. = 1 franc suisse, soit 4 francs français, soit 0.67 €.

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Annexe 4 : Demande d’autorisation à CAND LANDI (ceci n’est pas la lettre officielle, mais une copie)

Monsieur,

Nous avons pris connaissance de votre récapitulatif 2002 du verre recyclé et de votre note de crédit No 54'390 y relative.

Lors du contrôle annuel de pesage effectué en mai 2002, il a été constaté une certaine cohérence entre le poids effectif des bennes et le poids moyen pris en compte. Malgré cela, il ressort, sur l’ensemble de l’année, une différence non négligeable de 12,84 % entre le verre vendu et le verre recyclé, qui nous paraît en totale inadéquation avec l’application de la ristourne rétrocédée aux communes par VetroSwiss. Nous vous prions de bien vouloir tout mettre en œuvre pour remédier à cette situation et vous en remercions par avance.

Nous saisissons cette occasion pour vous informer que M. Bertrand JOUSSEAUME, étudiant auprès de l’ISEME, effectue un stage de 3 mois dans notre entreprise. Il est chargé de la filière « verre » et a entamé une étude sur la qualité du tri. Pour ce faire, il projette de se rendre sur votre site de la Poissine, après prise de contact, pour procéder à diverses analyses. Il rédigera ensuite un protocole sur la gestion du verre qui vous sera transmis en fin de stage. Si ces opérations devaient occasionner quelque dérangement, merci de nous en faire part.

Dans l’intervalle d’un prochain contact, nous vous prions d’agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

STRID SA

J-P. Krattiger, directeur

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Annexe 5 : Photos de la prise d’échantillon

1) Le verre se vide et remplit la caissette. 2) On retire la caissette du tas de verre.

Une caissette par couleur.

3) Chaque caissette est pesée,

pleine et triée, grâce à un peson

accroché à une remorque.

4) Les déchets légers sont pesés

sur une balance plus précise.

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Annexe 6 : Les questions de la discussion

- Connaissez vous le cycle du verre ?

- Savez vous combien de kilo de bouteilles jetez vous par an ?

- Connaissez vous les refus présents dans le verre ?

- Savez vous le pourcentage de refus dans le verre

- Comment est fabriquée la bouteille de verre ?

- Avec quoi ?

- Connaissez vous la proportion verre neuf / verre recyclé ?

- Savez vous pourquoi le verre de vitre ou de pare-brise de peut aller avec les bouteilles de verre ?

- Où doivent aller les ampoules ?

- Comment c’est, un four à verre ?

- Connaissez vous le refus le plus dangereux présent avec le verre ?

- Que pensez vous d’une future augmentation du tri ?

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Bilan personnel La plupart des objectifs que je m’étais fixés sont atteints. J’ai appris à mieux connaître la gestion des déchets en Suisse, en terme de réglementation, mais aussi vu par la population. Il est intéressant de comparer la gestion française et la gestion helvétique.

La STRID m’a donné l’autonomie nécessaire à la bonne réussite de mon projet.

De plus, j’ai bien retenu la leçon de mon dossier technique, en n’oubliant pas l’intérêt d’un suivi de qualité, pour observer l’évolution des mœurs.

J’ai aussi appris le travail méthodique, l’intérêt de gérer le travail et les rendez-vous, rechercher les bonnes informations au bon endroit.

En clair, cette expérience dans le secteur privé m’a donné une confiance en moi et des capacités d’autonomie.

Le seul point noir est le fait que je pensais que les gens pouvaient ou pourraient s’intéresser aux déchets, à leur devenir, à l’économie d’énergie. Or, la population ne trie que parce que la municipalité le demande, que par habitude.

« On trie parce que c’est comme ça »

Malgré tout, ce stage restera une bonne expérience. Mon second stage se déroulera en collectivité, et je souhaite qu’il m’apporte tout autant.

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Bibliographie

Droit de l’environnement : Ordonnance sur les emballages pour boissons du 5 juillet 2000 Ordonnance sur les mouvements de déchets Ordonnance sur le traitement des déchets du 10 décembre 1990 Loi fédérale sur la protection de l’environnement du 7 octobre 1983 Technique de gestion du verre : fiche sur le verre existant sur le site de la STRID www.strid.ch www.buwal.ch www.vetrorecycling.ch

Sensibilisation :

- plusieurs questionnaires fournis par ECO-EMBALLAGES

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Lexique : La fabrication du verre se fait grâce à plusieurs éléments qui sont : Le sable quartzeux : le sable quartzeux est en fait intéressant pour la silice qu’il contient

La soude : La soude est en fait liée à la dolomite car ce sont des oxydes doubles naturels de calcium et de magnésium. Elle a pour fonction d’abaisser la température en fusion à 1550°C.

Le calcaire : Le calcaire est utilisé pour le carbonate de calcium qu’il contient (50%). La dolomite est contenue dans certains calcaires (les calcaires dolomitiques).

La dolomite : La dolomite comme la soude est un élément alcino-terreux, intéressant pour son calcium et son magnésium.

Le feldspath : Le feldspath contient de la silice, au même titre que le sable de quartz.

La cilice : La cilice est intéressante car elle transmet la lumière visible et ultra violette. De plus, elle est inerte envers la plupart des réactifs. Elle permet la vitrification.

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Unité de transfert pour déchets Urbains et encombrants

Déchetterie

D’Yverdon-les-Bains

Pesage et réception broyeur

Bâtiment administratif

Centre de tri pour déchets

Quais de déchargement

Service de désapprovisionnement

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La couleur du verre

A l’état d’origine, le verre présente une couleur blanche, due au sable de quartz qui est blanc. La coloration se fait lorsque l’on rajoute les colorants nécessaires : le chrome permet de créer la teinte verte (environ 70% des bouteilles), la couleur la plus répandue. La couleur brune (10% des bouteilles) est réalisée en rajoutant du fer.

Il faut savoir que chaque couleur de bouteille réside en un mélange des trois couleurs de bases. En effet il existe de nombreuses teintes différentes comme olive ou feuille morte, qui sont basées sur une certaine proportion de vert, de brun et de blanc, plus l’ajout de colorants.

En principe, donner la couleur souhaitée à la bouteille n’est pas une chose difficile. En revanche, retirer la couleur pour retourner au blanc d’origine n’est pas envisageable. C’est pour cela que le verre blanc nécessite un tri bien réalisé.