Avis Technique 3/16-867 Annule et remplace l’Avis Technique 3/13-739

Panneaux bois à usage structurel

Mur massif TOT’m Titulaire : Société Tanguy SA

11 rue de la Roche FR-29870 Lannilis

Tél. : 02 98 04 02 39 Fax : 02 98 04 05 80 E-mail : contact@tanguy-sa.com Internet : www.tanguy-sa.com

Distributeur : Société Tanguy SA 11 rue de la Roche FR-29870 Lannilis

Tél. : 02 98 04 02 39 Fax : 02 98 04 05 80 E-mail : contact@tanguy-sa.com Internet : www.tanguy-sa.com

Groupe Spécialisé n° 3.2

Murs et accessoires de mur

Publié le 4 novembre 2016

Commission chargée de formuler des Avis Techniques et Documents Techniques d’Application

(arrêté du 21 mars 2012)

Secrétariat de la commission des Avis Techniques CSTB, 84 avenue Jean Jaurès, Champs sur Marne, FR-77447 Marne la Vallée Cedex 2 Tél. : 01 64 68 82 82 - Internet : www.ccfat.fr Les Avis Techniques sont publiés par le Secrétariat des Avis Techniques, assuré par le CSTB. Les versions authentifiées sont disponibles gratuitement sur le site internet du CSTB (http://www.cstb.fr) CSTB 2016

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Le Groupe Spécialisé n°3.2 « Murs et accessoires de mur » de la commission chargée de formuler des Avis Techniques, a examiné le 31 Mai 2016, le procédé de panneaux bois à usage structural Mur Massif TOT’m, présenté par la société TANGUY SA. Il a formulé sur ce procédé l’Avis Technique ci-après. Cet Avis annule et remplace l’Avis Techniques 3/13-739. Cet Avis a été formulé pour les utilisations en France Européenne.

1. Définition succincte

1.1 Description succincte Les panneaux structuraux TOT’m sont des panneaux de grandes dimensions constitués de planches en bois massif, empilées en couches croisées à 90° et clouées entre elles à leur plans de croisement par des pointes annelées en aluminium EN AW-5019. Les panneaux TOT’m comportent de 5 à 15 plis. Un panneau trois plis de structure peut également être incorporé au mur TOT’m pour créer une face apparente ou en renfort afin d'améliorer sa résistance mécanique (voir annexe 1 du dossier technique). Les panneaux sont fabriqués en largeur maximum de 3,20 m, et en longueur maximum de 5,95 m. Les panneaux structuraux TOT’m sont destinés à la réalisation de murs porteurs et/ou à fonction de contreventement. Les panneaux structuraux TOT’m sont destinés à la réalisation d’ouvrages de structure en classes de service 1 et 2 au sens de la NF EN 1995-1-1 et en classes d’emploi 1 et 2 au sens de la norme NF EN 335.

1.2 Identification

1.21 Bois Bois massif résineux avec une résistance mécanique minimum de C18 selon la norme NF EN 338 (décembre 2009). Les planches sont issues de bois résineux (épicéa, pin, sapin, douglas). L’humidité théorique en sortie de séchoir est inférieure à 12%. L’épaisseur des planches est de 23±0.2 mm à une humidité référence de 14±2%.

1.22 Connecteurs Pointes annelées en aluminium EN AW-5019 2,5mm ou 2,8mm (dn) 40 à 50 mm minimum contrôlées dans le cadre d’essais validant les caractéristiques mécaniques des pointes.

1.23 Panneaux TOT’m Les panneaux ainsi que leur bon de livraison, font l’objet d’un marquage, une fois qu’ils ont satisfait les exigences décrites au §2.23 du présent Avis indiquant :

Le logo TOT’m. Le nom et l’adresse du fabricant. Les dimensions du mur. La date de fabrication. La classe d’emploi accompagnée de la marque PT si le produit a été

traité. Type d'adhésif le cas échéant. Classe de dégagement de formaldéhyde E1. Classe de réaction au feu. La masse du mur. Le n° de référence du mur.

2. AVIS L’Avis porte uniquement sur le procédé tel qu’il est décrit dans le Dossier Technique joint, dans les conditions fixées aux Prescriptions Techniques (§2.3).

2.1 Domaine d’emploi accepté Le domaine d’emploi accepté par le Groupe Spécialisé n°3.2 est le suivant : les utilisations dans les bâtiments d’habitation, de bureaux ou Etablissements Recevant du Public, en réhabilitation ou en construction neuve, dans les conditions énoncées aux paragraphes ci-après. Le domaine d’emploi est limité à la réalisation de bâtiments ou de surélévations R+2 en panneaux TOT’m. L’Avis est formulé pour les utilisations en France européenne, zones sismiques 1 à 4 incluses et catégories d’importance I à IV inclus au sens de l’arrêté du 22 octobre 2010 modifié. Le procédé est limité à la réalisation de bâtiments d’habitation ainsi qu’aux bâtiments industriels, agricoles et établissements recevant du public. Les limitations du domaine d’emploi résultent alors du respect

de la réglementation en vigueur applicable à ces bâtiments, notamment vis-à-vis de la résistance au feu du procédé. Le procédé est destiné à être utilisé de façon courante sous chargement statique ou quasi-statique. Les ouvrages enterrés en panneaux TOT’m sont exclus du domaine d’emploi. L’utilisation du panneau seul, comme plancher est exclue du domaine d’emploi. Les panneaux structuraux TOT’m peuvent être utilisés en classes de service 1 et 2 au sens de l’Eurocode 5 et en classes d’emploi 1 et 2 au sens de la norme NF EN 335. Le domaine d’emploi proposé est limité aux locaux à faible ou moyenne hygrométrie, à l’exclusion des locaux à forte et très forte hygrométrie, c’est à dire ceux pour lesquels W/n > 5g/m3, avec : W = quantité de vapeur d’eau produite à l’intérieur du local par

heure n = taux horaire de renouvellement d’air L’aptitude au levage des panneaux n’est pas visé par le présent Avis.

2.2 Appréciation sur le procédé

2.21 Satisfaction aux lois et règlements en vigueur et autres qualités d’aptitude à l’emploi

Stabilité La résistance et la stabilité du procédé sont normalement assurées dans le domaine d’emploi accepté sous réserve des dispositions complémentaires données aux Prescriptions Techniques (§2.3 ci-après).

Sécurité en cas d’incendie

Résistance au feu Conformément aux conditions prévues par l’Arrêté du 14 mars 2011 modifiant l'arrêté du 22 mars 2004 modifié relatif à la résistance au feu des produits, éléments de construction et d'ouvrages, le panneau TOT’m est classé REI30 dans sa version 5 à 7 plis dans les conditions précisées dans le PV N° RS11-079 et REI90 dans sa version 9 à 15 plis dans les conditions précisées dans le PV N° RS10-064. Ces appréciations de laboratoire sont citées en référence au chapitre B du Dossier Technique.

La résistance au feu peut être assurée par un écran de protection assurant à lui seul la totalité de la résistance au feu requise. En application de l’arrêté du 22 mars 2004 modifié, l’écran de protection doit être justifié par un procès-verbal de classement pour le degré de résistance au feu requis. Cet écran doit être mis en œuvre selon la description de ce procès-verbal.

Réaction au feu Les panneaux croisés TOT’m bruts composés d'au moins 5 plis peuvent bénéficier d’un classement conventionnel en réaction au feu D-s2, d0 selon la norme NF EN 13501-1. L’adéquation entre ce classement et les exigences réglementaires doit être examinée au cas par cas en fonction du type de bâtiment et de l’emplacement du panneau dans l’ouvrage. La réaction au feu des panneaux composés de moins de 5 plis n'est pas déterminée.

Propagation du feu aux façades Dans les bâtiments pour lesquels il existe une exigence C+D, le calfeutrement en nez de plancher et autour des baies doit être réalisé selon l'IT 249. Pour participer au C+D les panneaux croisés TOT’m doivent justifier : - D'un degré pare-flamme 1/2h de l'extérieur vers l'intérieur pour les éléments placés au-dessus du plancher; - D'un degré pare-flamme 1h de l'intérieur vers l'extérieur pour les éléments placés au-dessous du plancher (l’exigence est ramenée au degré de résistance requis de la structure si cette dernière est inférieure à 1h). Les panneaux de 5 à 7 plis sans doublage intérieur dans les conditions précisées dans l'appréciation de laboratoire N°RS11-079 répondent aux exigences du C+D pour les ouvrages dont la stabilité au feu n'est pas supérieur à 1/2h.

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Les panneaux de 9 à 15 plis avec écran de protection dans les conditions précisées dans l'appréciation de laboratoire N°RS10-064 répondent aux exigences C+D quelques soient les ouvrages visés au domaine d'emploi.

Pose en zones sismiques Le procédé TOT’m a fait l’objet d’essais afin d’évaluer le comportement de ce type d’assemblage en sollicitation dynamique. Les rapports d’essais sont cités en référence au chapitre B du dossier technique.

Le procédé TOT’m peut satisfaire aux exigences de sécurité en cas de séisme sous réserve du respect des conditions précisées aux Prescriptions Techniques (§2.3).

Prévention des accidents lors de la mise en œuvre La sécurité du travail sur chantier peut être normalement assurée, en ce qui concerne le procédé proprement dit, moyennant les précautions habituelles à prendre pour la manutention d’éléments préfabriqués de grandes dimensions. Une attention particulière doit être portée à la manutention des panneaux TOT’m destinés à la réalisation de murs munis d’ouvertures et transportés tels quels. La phase de manutention pouvant générer des efforts nettement supérieurs à ceux subis par le panneau mis en œuvre dans l’ouvrage, les points d’attaches conçus et prescrits par TANGUY doivent être respectés sur chantier.

Lors des phases provisoires, et tant que l’ensemble des éléments nécessaires au contreventement définitif de l’ouvrage ne sont pas mis en œuvre, la stabilité des panneaux TOT’m, en position verticale, doit être assurée au moyen d’un étaiement garantissant la stabilité particulière de chaque élément et la stabilité générale du bâtiment en cours de construction. D’une manière générale, la mise en œuvre des panneaux TOT’m impose les dispositions usuelles relatives à la sécurité des personnes contre les chutes de hauteur.

Isolation thermique Le calcul de la résistance thermique des parois TOT’m doit être effectué conformément aux règles Th-U de la règlementation thermique en vigueur en prenant pour conductivité thermique utile du bois λ = 0,13 W/m.K, pour capacité thermique massique Cp = 1600 J/kg.K, et pour facteur de résistance à la diffusion de vapeur d’eau μ = 50 (sec) et μ = 20 (humide). Ces valeurs correspondent à un résineux léger de classe mécanique C24 selon la norme NF EN 338 et dont la masse volumique moyenne, c’est-à-dire avec une teneur en humidité de 15 % selon la terminologie de la norme NF B 51-002, est ≤500kg.m-3. Les panneaux TOT’m, peuvent nécessiter, selon leur emplacement dans l’ouvrage, la mise en œuvre d’une isolation thermique complémentaire. Les valeurs et dispositions décrites dans les figures du Dossier Technique sont données à titre indicatif et n’ont pas été examinées par le GS n°3.2, une étude devra être réalisée au cas par cas en précisant notamment l’impact des organes d’assemblages sur les valeurs de coefficient de transmission thermique surfacique.Sur les figures du dossier technique sont indiqués les isolants qui sont prescrits dans le DTU 31.2-1-2 (CGM). Un pare-vapeur sera systématiquement mis en œuvre sur la face du panneau TOT’m exposée au climat intérieur (entre le panneau TOT’m et l'ouvrage en plaque de plâtre). La valeur de Sd (épaisseur de lame d’air équivalente) du pare-vapeur sera au minimum de 18m lorsque le revêtement extérieur est ventilé et de 90m le cas contraire.

Isolation acoustique Les panneaux TOT’m seuls, ne permettent pas toujours de satisfaire les exigences en vigueur en matière d’isolation acoustique entre logements dans les bâtiments d’habitation. L’atteinte des critères d’isolation fixés par la réglementation nécessite la mise en œuvre de matériaux d’isolation acoustique ou d’ouvrages complémentaires comme présenté dans les Annexes au dossier technique.

Etanchéité à l’eau et à l’air Les panneaux TOT’m eux-mêmes ne sont pas destinés à jouer un rôle seuls vis-à-vis de l’étanchéité à l’eau ni de l’étanchéité à l’air.

Données environnementales Le procédé panneaux TOT’m ne dispose d’aucune Déclaration Environnementale (DE) et ne peut donc revendiquer aucune performance environnementale particulière. Il est rappelé que les DE n’entrent pas dans le champ d’examen d’aptitude à l’emploi du procédé.

Aspects sanitaires Le présent avis est formulé au regard de l’engagement écrit du titulaire de respecter la réglementation, et notamment l’ensemble des obligations réglementaires relatives aux produits pouvant contenir des substances dangereuses, pour leur fabrication, leur intégration dans les ouvrages du domaine d’emploi accepté et l’exploitation de ceux-ci. Le contrôle des informations et déclarations délivrées en application

des réglementations en vigueur n’entre pas dans le champ du présent avis. Le titulaire du présent avis conserve l’entière responsabilité de ces informations et déclarations.

2.22 Durabilité - Entretien Compte tenu de la limitation à des usages exposant les panneaux TOT’m aux classes d’emploi 1 et 2, leur durabilité face aux éléments fongiques peut être normalement assurée soit du fait de la durabilité naturelle de l’essence utilisée, soit par l’application d’un traitement de préservation dans les conditions fixées au § 2.314 des prescriptions techniques. Le deuxième décret n° 2006-591 d’application de la loi n° 99-471 du 8 juin 1999 tendant à protéger les acquéreurs et propriétaires d’immeubles contre les termites et autres insectes xylophages - dite loi termites, suivi par l’arrêté du 27 juin 2006 (amendement) relatif à l’application des articles R.112-2 et R. 112-4 du code de la construction et de l’habitation, vise la protection des bois et des matériaux à base de bois participant à la solidité des ouvrages et mis en œuvre lors de la construction de bâtiments neufs ou de travaux d’aménagement. Les panneaux TOT’m répondent à la réglementation en vigueur sous réserve des dispositions complémentaires données aux Prescriptions Techniques (§ 2.314 ci-après).

2.23 Fabrication et contrôle Cet avis est formulé en prenant en compte les contrôles et modes de vérification de fabrication décrits dans le Dossier Technique Etabli par le Demandeur (DTED). La fabrication des panneaux TOT’m est assurée exclusivement par la société TANGUY à LANNILIS (29). Le suivi de la production est effectué dans le cadre des procédures internes d’autocontrôle et fait l’objet d’un contrôle externe à raison de trois audits par période de 2 ans par un organisme tiers.

2.3 Prescriptions techniques

2.31 Conditions de conception et de calcul Elles sont prescrites dans le paragraphe 7 du Dossier Technique. Les conditions de positionnement des panneaux de murs sont décrites dans l’annexe 10. La conception et le dimensionnement des murs utilisant les panneaux TOT’m sont à la charge du bureau d’études techniques et systématiquement vérifié par la société TANGUY SA. Le bureau d’étude doit également fournir un plan de pose complet.

2.311 Vérification en phase définitive des panneaux de mur TOT’m soumis des charges verticales

La résistance des éléments porteurs soumis à des charges verticales dans leur plan et à des charges de vent perpendiculaire au plan doit être justifiée vis-à-vis du risque de flambement hors plan. Le calcul de l’élancement du panneau TOT’m est effectué en considérant d’une part la longueur de flambement calculée de manière usuelle en fonction des conditions d’appuis (considérées comme des articulations), d’autre part le rayon de giration dont le calcul est donné dans le §7.1 du Dossier Technique. Il est à noter que seule la raideur du panneau contrecloué et la raideur apportée par le vissage des montants dans le panneau sont pris en compte pour la détermination de la rigidité de section. Les murs pouvant être chargés de façon dissymétrique en fonction du type de plancher et du type d’appui, l’excentrement du point d’application de la charge verticale sera calculé au cas par cas.

Le calcul de la contrainte majorée de compression est effectué suivant la norme NF EN 1995-1-1. La contrainte de compression perpendiculaire doit être vérifiée en tenant compte uniquement de la surface constituée par les plis verticaux du mur. Lorsque les panneaux TOT’m utilisés comme murs porteurs sont pourvus d’ouvertures, les éléments formant poteaux entre ouvertures doivent faire l’objet d’une vérification spécifique en tenant compte, si besoin, du risque de flambement dans les deux directions (cf. §7.3 du dossier technique). Les éléments formant linteaux au-dessus des ouvertures sont soit un élément TOT’m rapporté dont le sens porteur est horizontal, soit des éléments rapportés en bois massif ou lamellé collé. Il convient de se reporter au §7.3 du Dossier Technique pour la conception et la justification des porteurs verticaux avec linteaux et ouvertures. La largeur de transmission des charges entre linteau et panneau constituant appui du linteau sera prise égale à la largeur d’appui.

Dans toutes les configurations de mise en œuvre des murs TOT’m, seule la longueur de mur Lef (faisant toute la hauteur du mur sans discontinuité) est prise en compte dans le calcul pour la reprise des charges verticales, avec une longueur Lef minimum de 400mm.

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Pointe utilisée pour le panneau TOT’m Les valeurs à prendre en compte pour les pointes annelées en aluminium dans les justifications à mener à l’ELU et à l’ELS ont été déterminées par des essais en double cisaillement pour un bois C18 et indiquées ci-dessous : Raideur à l’Etat Limite Ultime : Ku=200 N/mm Raideur à l’Etat Limite de Service : Kser=300 N/mm La valeur caractéristique de résistance au cisaillement d’une pointe en aluminium est de Fv,rk=400N pour un diamètre 2,5 mm et Fv,rk=500N pour un diamètre 2,8 mm. Ces valeurs sont à considérer dans le cas d’une utilisation en classe de service 1 et 2 au sens de l’article 2.1.3 de la norme NF EN 1995-1-1. Ces valeurs sont à pondérer par le facteur kmod relatif au bois massif et donné dans la norme NF EN 1995-1-1 en fonction de la classe de service et de la durée d’application de la charge.

2.312 Vérification en phase définitive des éléments panneaux de mur TOT’m soumis à des charges horizontales dans leur plan

Lorsque les murs TOT’m sont utilisés pour assurer le contreventement, il est possible de :

Les considérer comme une succession de parois isolées les unes des autres. Il est alors nécessaire de justifier leur tenue et celle de leurs ancrages en les considérant comme libres en tête et ancrés en pied. Il est également nécessaire de s’assurer de la présence d’une lisse haute transmettant l’effort horizontal et de justifier la transmission de l’effort aux murs TOT’m par cette lisse.

Ou de considérer les liaisons entre panneaux. Il est alors nécessaire de justifier la tenue des panneaux et celles de leurs ancrages d’une part, de justifier la transmission des efforts de glissement entre panneaux d’autre part. Les dispositifs de liaisons entre panneaux sont ceux indiqués en Annexe 7 du Dossier Technique.

Par analogie avec les diaphragme de murs décrits dans le § 9.2.4.2 de la norme NF EN 1995-1-1, seuls les murs TOT’m dont les dimensions respectent le critère l >h/4 (avec l et h respectivement largeur et hauteur du mur) peuvent être utilisés pour le contreventement. Les murs doivent, de plus présenter une largeur supérieure ou égale à 1,0 mètre pour assurer un rôle de contreventement.

Lorsque des murs TOT’m munis d’ouvertures sont utilisés pour assurer le contreventement, il doit être vérifié que le linteau, constitué systématiquement par une pièce rapportée en bois massif ou lamellé collé est capable de transmettre l’effort horizontal. Les fixations des linteaux aux panneaux contre-cloués doivent également être vérifiées dans cet objectif.

La capacité résistante au cisaillement des murs TOT’m doit être justifiée lorsque ceux-ci sont soumis à des charges horizontales.

L’expression de la raideur en cisaillement est celle indiquée au § 7.2 du Dossier Technique. La vérification consiste à s’assurer que l’effort de cisaillement repris par chacun des connecteurs n’excède par sa capacité résistante en cisaillement.

La capacité résistante en cisaillement de la partie contre-clouée du mur TOT’m est justifiée en considérant un plan de cisaillement unique par organe d’assemblage.

Conception des assemblages Les ancrages, reprenant les efforts de soulèvement générés par les charges horizontales, sont dimensionnés pour ne reprendre que ces efforts. L’effort tranchant à la base des éléments porteurs verticaux est alors équilibré par des connecteurs dédiés à cet usage et n’intervenant pas dans l’équilibrage des efforts de soulèvement. Les organes de fixation utilisés pour l’assemblage des panneaux TOT’m entre eux ou des panneaux TOT’m à d’autres éléments de structure en matériaux bois doivent être choisis selon les prescriptions de la norme NF EN 14592. Les connecteurs mécaniques tridimensionnels doivent faire l’objet d’une Evaluation Technique Européenne. Les organes de fixation ou d’assemblages doivent être justifiés en regard des prescriptions des sections 7.1 et 8 de la norme NF EN 1995-1-1 et ses amendements A1 et A2. Le dimensionnement selon la norme NF EN 1995-1-1 est limité à des fixations traversant 3 plis maximum (le calcul de la portance local devant être réalisé dans chaque pli selon l’orientation de l’effort par rapport au fil du bois). Les ancrages doivent être choisis de façon à pouvoir assimiler les appuis de chaque extrémité de panneaux à des rotules. Dans le cas d’assemblages d’éléments sur les murs TOT’m par des organes de fixation de type boulons, la portance locale doit être justifiée en prenant en compte la moyenne des portances issues du calcul avec une pente de fil du bois de 0° et 90°. Les bandes de liaison en panneau 3 plis utilisées pour l’assemblage entre panneaux doivent faire l’objet d’un marquage CE pour un usage

structural conformément à la NF EN 13986 ou faire l’objet d’un ETE permettant un usage structural.

2.313 Utilisation en zone sismique La justification en zone sismique des structures assemblées par panneaux TOT’m doit être menée en suivant le principe de comportement de structure dissipatif (Classe de ductilité M) ou le principe du comportement de structure faiblement dissipatif (Classe de ductilité L) conformément à NF EN 1998-1 (cf. §8.1.3 et §8.6 (2)P). Les effets des actions sont calculés sur la base d’une analyse élastique linéaire suivant la méthode des forces latérales équivalentes du §4.3.3.2 ou de la réponse modale du §4.3.3.3 de la norme NF EN 1998-1. Le spectre de calcul est déterminé à partir du spectre de réponse élastique en accélération en appliquant un coefficient de comportement q=2,5 pour la classe DCM et q=1,5 pour la classe DCL. Les critères de régularité en plan et en élévation de la norme NF EN 1998-1 (cf. §4.2.3) doivent faire l’objet d’une vérification. Pour les bâtiments non-réguliers en élévation, les justifications sont menées avec un coefficient de comportement abaissé de 20%. Les coefficients de conversion correspondant à une classe de durée de chargement instantanée sont appliqués. Etant donné le caractère ductile des panneaux TOT’m, particulièrement en petite épaisseur, on accordera un soin particulier aux vérifications de sécurité : Prise en compte du coefficient de comportement dans le calcul des

déformations Vérification de prise en compte des effets du second ordre selon la

norme NF EN 1998-1 § 4.4.2.2. Vérification de limitation des déplacements entre étages dans le

cadre de la limitation de dommage des éléments de second œuvre selon la norme NF EN 1998-1 § 4.4.3.

Prise en compte des effets de torsion induits par les irrégularités en plan du bâtiment

La conception de l’ouvrage suivant le principe de comportement de structure dissipatif (DCM) ou faiblement dissipatif (DCL) impose de porter la plus grande attention à la conception des assemblages entre panneaux (vis de liaison, équerres, etc.) et entre panneaux et dalle béton de soubassement au regard des efforts de cisaillement engendrés par l’action sismique. A ce titre, il convient : de hiérarchiser les zones de rupture dans les organes d’assemblage

des panneaux en vérifiant la résistance suffisante des panneaux dont la rupture en cisaillement est considérée fragile ;

d’exploiter la source de ductilité des organes d’assemblage des ancrages et équerres, la justification de la capacité résistante étant menée suivant les principes la norme NF EN 1995-1-1 au §8.2 en s’assurant que le mode de rupture obtenu est celui de la plastification de l’organe d’assemblage ; l’utilisation d’organes de fixation de type broches, boulons et pointes lisses n’est pas admise ;

de s’assurer que le dimensionnement des ancrages de panneaux sera réalisé en appliquant les principes du dimensionnement en capacité de la norme NF EN 1998-1 en considérant un coefficient de sur-résistance pour l’ancrage tel que défini au §4.4.2.6 de cette norme.

de s’assurer que les connecteurs tridimensionnels mis en œuvre bénéficient d’une Evaluation Technique Européenne et fassent l’objet d’un rapport d’essai de laboratoire (accrédité ISO 17025) réalisé selon la norme NF EN 12512 et démontrant d’un comportement cyclique qui satisfasse les critères fixées de la classe de ductilité M ou L au §8.3(3)P de la norme NF EN 1998-1 ;

de réaliser la fixation des panneaux au soubassement béton par des chevilles bénéficiant d’une Evaluation Technique Européenne pour une utilisation en béton fissuré et de s’assurer de l’ancrage de ces chevilles dans le chainage des éléments horizontaux; de limiter la capacité résistante en cisaillement de ces chevilles à la moitié de celle indiquée dans l’ETE sous sollicitation statique.

2.314 Traitement de préservation En fonction de la classe d’emploi liée à la position du panneau TOT’m dans l’ouvrage d’une part, et à l’essence utilisée d’autre part, un traitement de préservation du bois peut être nécessaire. Il convient de respecter à cet égard les prescriptions des normes NF EN 335 et NF EN 350.

Lorsqu’un traitement est nécessaire, il doit être réalisé en usine après façonnage des planches, de même qu’après le traitement des découpes réalisées sur les panneaux TOT’m.

Conformément à la réglementation en vigueur, les panneaux TOT’m qui participent à la solidité des bâtiments devront être protégés par une durabilité conférée ou naturelle contre les insectes à larves xylophages sur l’ensemble du territoire et en complément, contre les termites dans les départements dans lesquels a été publié un arrêté préfectoral pris par l’application de l’article L. 133-5.

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2.315 Disposition constructives Lorsque les panneaux TOT’m sont utilisés pour la réalisation de bâtiments entrant dans le domaine d’application du DTU 31.2, c’est à dire d’une manière générale pour les bâtiments dont la structure principale porteuse est en bois, les dispositions non spécifiquement visées dans le cadre de cet Avis Technique doivent être conformes aux prescriptions du DTU 31.2 pour la conception et aux prescriptions des Eurocodes pour le calcul. Lorsque les murs TOT’m sont utilisés pour la réalisation de bâtiments n’entrant pas dans le domaine d’application du DTU 31.2, la réalisation des interfaces doit tenir compte des exigences éventuelles des textes visant les autres éléments porteurs (NF EN 1992-1-1, DTU 20.1, etc.). Il est rappelé que l’utilisation des panneaux TOT’m en remplissage de murs maçonnés ou en façade rapportée n’est pas visé par cet Avis.

2.32 Conditions de fabrication La fabrication nécessite un contrôle permanent des différents paramètres conditionnant la réalisation d’un assemblage fiable (Classement mécanique du bois, humidité du bois, conformité des organes d’assemblages, conformité du clouage, etc.).

Le suivi de la production est effectué :

Dans le cadre d’une procédure interne d’autocontrôle dont les étapes sont indiquées dans le §6 du Dossier Technique. Les résultats sont consignés dans des fiches spécifiques pour les planches d’une part et les murs TOT’m finis d’autre part indiquant notamment:

La procédure de réception et le stockage des matières premières La conformité du bois au classement mécanique annoncé selon la

norme NF EN 338. Une procédure écrite doit définir les moyens mis en œuvre pour assurer la conformité de la qualité des bois au cahier des charges définis dans le Dossier Technique. Les bois utilisés doivent bénéficier d’un certificat visant à justifier de leur conformité aux normes en vigueur et en particulier concernant la classe de résistance annoncée; l’essence des bois utilisée sera consignée au cahier des charges ;

Les tolérances géométriques minimum à respecter pour les planches de bois;

Le taux d’humidité nominal des planches de bois avant assemblage des plis est fixé à 14% ±2%. Une procédure doit définir les contrôles, leur fréquence et leur enregistrement.

Le contrôle réalisé afin de s’assurer du positionnement des organes d’assemblage conformément au Contrôle de Production en Usine.

Le contrôle visuel sur chaque élément fini (bon enfoncement des organes d’assemblage, espacement) ;

L'ensemble des résultats ainsi que les dispositions prises en cas de résultat non conforme doivent être consignés sur un cahier ou sur des fiches de contrôle. Les contrôles de production sur les assemblages cloués doivent être réalisés selon les modalités suivantes : Contrôle de production interne : Vérification de la position des pointes et du clouage Prélèvement sur produit fini (bande verticale en bordure de

panneau) afin de réaliser un contrôle dimensionnel sur le positionnement des pointes (conformément aux prescriptions de l’Annexe 4 du dossier technique) : vérification à effectuer sur 1 prélèvement tous les 500 m² de panneaux avec un minima de 2 prélèvements par chantier.

Pour chaque lot de pointes, vérification de la résistance en cisaillement des pointes par réalisation d’un essai de type « cathédrale » selon la norme NF EN 1380 avec un bois de classe de résistance C18 précisément (bois sélectionné selon la NF EN ISO 8970).

Contrôle de production par un organisme externe (3 audits sur deux ans) : Vérification du positionnement des pointes (contrôle dimensionnel)

sur 1 prélèvement sur produit fini (bande verticale en bordure de panneau) parmi les échantillons prélevés dans le cadre du contrôle interne.

2.33 Conditions de mise en œuvre

2.331 Manutention et stabilité provisoire Le protocole de montage devra préciser les modes de manutention et des points de levage (type, nombre, résistance), au cas par cas ainsi que les dispositifs pour assurer leur stabilité provisoire. Ces éléments seront clairement identifiés sur les panneaux livrés sur chantier. Les éléments de levages ne sont pas visés par cet avis technique.

2.332 Plans d’exécution Le bureau d’études devra fournir les plans d’exécution détaillés comprenant le calepinage et le sens des panneaux, les types et détails

des ancrages en pied de panneaux et chaînages en tête des panneaux et autres détails (traitement des ouvertures, etc.)

Conclusions

Appréciation globale L’utilisation du procédé dans le domaine d’emploi accepté est appréciée favorablement.

Validité Jusqu’au 31 Mai 2021.

Pour le Groupe Spécialisé n°3.2 Le Président

3. Remarques complémentaires du Groupe Spécialisé

Comme pour toutes les structures légères, les performances acoustiques de l’ouvrage doivent être vérifiées in situ. En effet, les outils de calcul ne permettent pas actuellement de prévoir la performance acoustique à la conception des constructions légères. La mise en œuvre d'un système d'isolation extérieure sur les panneaux TOT’m doit faire l'objet d'un Avis Technique visant les supports bois dans les limitations d'usage de celui-ci. La mise en place systématique d’un pare-vapeur du côté intérieur des murs de façade implique la mise en œuvre systématique d’un revêtement intérieur rapporté.

Le Rapporteur du Groupe Spécialisé n°3.2

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ANNEXE 1 Les capacités résistantes des murs indiquées ci-dessous sont données pour la charge concentrée, pour une charge excentrée de 1/6 de la largeur du mur. Pour la charge horizontale de contreventement, c’est la flèche horizontale de h/500 qui dimensionne le mur. h : hauteur du mur [m]

b : largeur du mur [m]

p=2 ou p=4 : Nombre de pointe par plan de croisement de deux planches

Kc,y : facteur d’instabilité

TOT'm 5 plis/3 plis verticaux

Résistance caractéristique en compression (kN)

Kc,y*Rc,0,k

Elancement réduit λrel,y

Résistance caractéristique en

cisaillement Rv,k(KN)

largeur = 1,20 m

hauteur = 2,6 m 56,8 6,16 0,95

hauteur = 2,8 m 53,7 6,39 0,95

hauteur = 3,0 m 51,1 6,60 0,95

hauteur = 3,20 m 48,9 6,78 0,95

largeur = 2,40 m

hauteur = 2,6 m 113,6 6,16 1,91

hauteur = 2,8 m 107,5 6,39 1,91

hauteur = 3,0 m 102,3 6,60 1,91

hauteur = 3,20 m 97,8 6,78 1,91

TOT'm 7 plis/4 plis verticaux

Résistance caractéristique en compression (kN)

Kc,y*Rc,0,k

Elancement réduit λrel,y

Résistance caractéristique en

cisaillement Rv,k(KN)

largeur = 1,20 m

hauteur = 2,6 m 77,4 6,10 1,43

hauteur = 2,8 m 74,2 6,31 1,43

hauteur = 3,0 m 71,3 6,49 1,43

hauteur = 3,25 m 68,9 6,66 1,43

largeur = 2,40 m

hauteur = 2,6 m 154,8 6,10 2,86

hauteur = 2,8 m 148,3 6,31 2,86

hauteur = 3,0 m 142,7 6,49 2,86

hauteur = 3,20 m 137,8 6,66 2,86

TOT'm 9 plis/5 plis verticaux

Résistance caractéristique en compression (kN)

Kc,y*Rc,0,k

Elancement réduit λrel,y

Résistance caractéristique en

cisaillement Rv,k(KN)

largeur = 1,20 m

hauteur = 2,6 m 95,7 6,07 1,90

hauteur = 2,8 m 92,7 6,26 1,90

hauteur = 3,0 m 90,0 6,44 1,90

hauteur = 3,20 m 87,6 6,59 1,90

largeur = 2,40 m

hauteur = 2,6 m 191,4 6,07 3,81

hauteur = 2,8 m 185,5 6,26 3,81

hauteur = 3,0 m 180,1 6,44 3,81

hauteur = 3,20 m 175,2 6,59 3,81

TOT'm 11 plis/6 plis verticaux

Résistance caractéristique en compression (kN)

Kc,y*Rc,0,k

Elancement réduit λrel,y

Résistance caractéristique en

cisaillement Rv,k(KN)

largeur = 1,20 m

hauteur = 2,6 m 111,8 6,04 2,38

hauteur = 2,8 m 109,5 6,23 2,38

hauteur = 3,0 m 107,2 6,40 2,38

hauteur = 3,20 m 105,0 6,55 2,38

largeur = 2,40 m

hauteur = 2,6 m 223,5 6,04 4,76

hauteur = 2,8 m 218,9 6,23 4,76

hauteur = 3,0 m 214,4 6,40 4,76

hauteur = 3,20 m 210,0 6,55 4,76

3/16-867 7

TOT'm 13 plis/7 plis verticaux

Résistance caractéristique en compression (kN)

Kc,y*Rc,0,k

Elancement réduit λrel,y

Résistance caractéristique en

cisaillement Rv,k(KN)

largeur = 1,20 m

hauteur = 2,6 m 125,6 6,03 2,85

hauteur = 2,8 m 124,3 6,21 2,85

hauteur = 3,0 m 122,8 6,38 2,85

hauteur = 3,20 m 121,1 6,52 2,85

largeur = 2,40 m

hauteur = 2,6 m 251,1 6,03 5,71

hauteur = 2,8 m 248,6 6,21 5,71

hauteur = 3,0 m 245,5 6,38 5,71

hauteur = 3,20 m 242,2 6,52 5,71

TOT'm 15 plis/8 plis verticaux

Résistance caractéristique en compression (kN)

Kc,y*Rc,0,k

Elancement réduit λrel,y

Résistance caractéristique en

cisaillement Rv,k(KN)

largeur = 1,20 m

hauteur = 2,6 m 137,1 6,02 3,33

hauteur = 2,8 m 137,3 6,20 3,33

hauteur = 3,0 m 136,8 6,36 3,33

hauteur = 3,20 m 135,9 6,50 3,33

largeur = 2,40 m

hauteur = 2,6 m 274,2 6,02 6,66

hauteur = 2,8 m 274,6 6,20 6,66

hauteur = 3,0 m 273,6 6,36 6,66

hauteur = 3,20 m 271,7 6,50 6,66

Résistance caractéristiques en compression et en cisaillement des panneaux de murs TOT’m

8 3/16-867

Dossier Technique établi par le demandeur

A. Description 1. Principe

1.1 Principe général Les murs TOT’m sont des panneaux de grande dimension, constitués de planches en bois massif brutes fixées mécaniquement entre elles en plis croisés à 90° par des pointes annelées en aluminium EN AW-5019. (voir annexe 1).

1.2 Description des panneaux Les murs TOT’m sont fabriqués suivant les dimensions allant jusqu’à 3m20 x 5m95. L’épaisseur des panneaux varie de 115 mm à 349 mm (voir annexe 2). Pour tous les murs la largeur doit être supérieure au quart de la hauteur et toujours supérieur à 1,0 mètre. Le nombre de plis de planches constituant les murs est toujours impair à savoir de 5 à 15 plis. Les lames sont disposées horizontalement ou verticalement. L’épaisseur des murs TOT’m dépend du nombre de plis et des combinaisons possibles entre les différentes épaisseurs de planches. On distingue plusieurs types de panneaux selon l’orientation et l’épaisseur des planches. Les compositions sont détaillées dans les tableaux donnés en annexe 1 et 2. Les lames situées sur les faces visibles des panneaux sont verticales une fois mises en œuvre. Seuls les panneaux rapportés formant un linteau peuvent avoir les lames visibles horizontales. Les murs TOT’m sont constitués de planches d’origine ou aboutées, assemblées sans discontinuité sauf dans le cas d'ouverture (porte, fenêtre, baie...). La stabilité dimensionnelle des murs est assurée par le croisement des plis qui contrarie la déformation lors de la variation du taux d'humidité des bois.

1.3 Identification et Marquage Les murs TOT’m sont fournis avec un marquage indiquant : Le logo TOT’m. Le nom et l’adresse du fabricant. Les dimensions du mur. La date de fabrication. La classe d’emploi accompagnée de la marque PT si le produit a été

traité. Type d'adhésif le cas échéant. Classe de dégagement de formaldéhyde E1. Classe de réaction au feu. La masse du mur. Le n° de référence du mur.

2. Domaine d’application Les murs TOT’m sont destinés à la réalisation ou à la réhabilitation des ouvrages de structure : bâtiments à usage d'habitation jusqu’à la troisième famille incluse, établissements recevant du public, bâtiments de bureaux ou industriels, en France métropolitaine, zones sismiques 1 à 4 comprise. Le domaine d’emploi est limité à la réalisation de bâtiments ou de surélévations R+2 en panneaux TOT’m. Les murs TOT’m servent à la réalisation des parois verticales de bâtiments, à fonction murs porteur contreventant ou en habillage de façade (posés sur des planchers), conformément aux règles de calcul de la norme NF EN 1995. Les murs TOT’m peuvent être utilisés en classe de service 1 et 2 au sens de l'EN 1995-1-1 et en classe d'emploi 1 et 2 au sens de la norme NF EN 335. La classe d’emploi 2 peut être atteinte par un traitement spécifique. Ce traitement doit également comporter une fonction anti-termites lorsque ceci est nécessaire.

3. Description des matériaux

3.1 Planches de bois

3.11 Provenance des bois Les planches sont issues de bois résineux certifiés suivant le référentiel PEFC.

3.12 Caractéristiques des planches Les murs TOT’m sont constitués de planches complètes ou aboutées par un système d'enture, suivant la norme NF EN 15497. La résistance à la flexion des aboutages est contrôlée dans le cadre d’un autocontrôle et deux fois par an par un organisme tiers. Les bois composant les murs TOT’m ont une résistance mécanique C18 minimum au sens de la norme NF EN 338. Il est possible de mélanger des planches de résistances mécaniques différentes à condition de tenir compte dans les calculs de la résistance mécanique la moins importante. De plus, il n’est pas possible de mélanger différentes essences pour la fabrication d’un mur. Au moment de la fabrication, les planches utilisées ont une épaisseur de 23 mm, avec une tolérance de ± 0.2 mm, pour un taux d’humidité ramené à 14%±2 (voir exemple en annexe 3). La largeur des planches est comprise entre 120 mm et 220 mm. Les planches sont toutes de largeur identique au sein d’une même orientation dans un panneau. Les planches présentent le profil d’usinage indiqué en annexe 3.

3.13 Colles Dans le cas où les planches sont aboutées, les colles utilisées sont de type MUF ou PU (type I selon la norme EN 301). La classe de dégagement de formaldéhyde est E1.

3.2 Assemblage mécanique des planches La liaison des différents plis de planches est assurée exclusivement par des pointes annelées en aluminium EN AW-5019 Ø 2,5mm ou 2,8mm (dn) x 40 à 50 mm minimum contrôlées dans le cadre d’essais validant les caractéristiques mécaniques des pointes. Pour tenir compte du glissement des organes d’assemblage liant deux plis voisins, le dimensionnement est réalisé selon l’EN 1995-1-1, en considérant un module de glissement minimum Kser=300 N/mm à l’ELS et Ku=200 N/mm à l’ELU par pointe annelée en aluminium. La résistance caractéristique au cisaillement d’une pointe en

aluminium est de Fv,rk=400N pour un diamètre 2,5 mm et Fv,rk=500N pour un diamètre 2,8 mm.

La densité de pointes utilisées pendant la fabrication d'un mur TOT’m peut varier en fonction des efforts à reprendre. Cette densité de pointes, définie préalablement par calcul peut être de deux ou quatre pointes par plan de croisement (voir annexe 4). La fabrication des murs TOT’m doit être réalisée conformément au cahier des charges, par un dispositif automatisé de clouage. Le clouage doit être réglé de telle manière qu'il y ait une distance des pointes par rapport au bord des planches et entre elles d’au moins 5xdn et au maximum 30 mm (voir annexe 4).

4. Fabrication et Contrôles

4.1 Fabrication La fabrication des murs TOT’m est effectuée dans l'usine de la société Tanguy S.A. à 5 rue Paul Sabatier F-29850 Gouesnou en France.Le processus de fabrication est décomposé de la manière suivante : Stockage des planches dont l'humidité est de 14 ±2%. Aboutage éventuel des planches. Profilage des lames avec une face rabotée, une face rainurée (2 à 3

rainures) et deux chants comportant des feuillures. Clouage du mur en couches Transfert des murs cloués vers le centre d'usinage Mise à dimension des murs et réalisation des ouvertures,

conformément aux plans. Les usinages comprennent les ouvertures de fenêtres et portes, ainsi que les passages pour câbles électriques et gaines techniques.

3/16-867 9

Traitement des murs le cas échéant. Stockage des murs en atelier.

4.2 Contrôle de la fabrication La fabrication des murs TOT’m est soumise d'une part un contrôle de production en usine et d'autre part à un contrôle externe assuré par un organisme agréé.

4.21 Contrôle de production en usine Le contrôle de production en usine est destiné à assurer la maîtrise de la qualité des produits fabriqués.

4.211 Contrôle des approvisionnements Les contrôles avant fabrication des murs sont les suivants : Résistance mécanique des bois. Humidité des bois. Conformité des pointes aluminium. Conformité du profil des lames au cahier des charges. Conformité de l'aboutage des lames le cas échéant, selon NF EN

15497.

4.212 Contrôle en cours de fabrication Lors du clouage des murs, les contrôles suivants sont effectués : Vérification de l’humidité. Vérification de la position des pointes et du clouage (pression des

cloueurs,...). Classement visuel des planches suivant la norme EN 14081-1. A la fin de l’usinage, les contrôles suivants sont effectués : Dimensions des murs : longueur, hauteur et épaisseur. Dimensions et positionnement des usinages. Traitement. Aspect visuel des murs. L’annexe 5 donne les tolérances dimensionnelles admises.

4.213 Contrôle en fin de fabrication Les contrôles effectués en fin de fabrication portent sur : Le marquage des murs. La qualité du stockage et du chargement lors de l’expédition. La qualité des assemblages cloués des panneaux : Prélèvement sur produit fini (bande verticale en bordure de panneau) afin de réaliser un contrôle dimensionnel sur le positionnement des pointes (conformément aux prescriptions de l’Annexe 4) : vérification effectuée sur 1 prélèvement tous les 500 m² de panneaux avec un minima de 2 prélèvements par chantier. Pour chaque lot de pointes, vérification de la résistance en cisaillement des pointes par réalisation d’un essai de type « cathédrale » selon la norme NF EN 1380 avec un bois de classe de résistance C18 précisément (bois sélectionné selon la NF EN ISO 8970).

4.22 Contrôle externe de la fabrication Un contrôle externe est réalisé à raison de 3 audits sur 2 ans par un organisme agréé. Ce contrôle porte sur : l’examen du respect des dispositions prises par le producteur pour

assurer la conformité de ses fabrications. le traitement des non-conformités et des réclamations client. Ce contrôle comporte également la réalisation d’essais sur des échantillons de fabrication courante. Il doit donner lieu à un prélèvement de 5 échantillons de panneau TOT’m. La conformité du module de glissement caractéristique et de la résistance caractéristiques en cisaillement des plans de clouage doivent être vérifiés.

5. Durabilité Entretien En fonction de la classe d'emploi liée à la position du mur TOT’m dans l’ouvrage d’une part, et à l’essence utilisée d’autre part, un traitement de préservation peut être nécessaire. Ce traitement est alors réalisé suivant les exigences de la norme NF EN 50-105-3. Une solution anti-termites peut compléter le traitement en fonction de la zone géographique de la construction, si l'arrêté préfectoral pris par l'application de l'article L.133-5 a été publié dans le département concerné. Ce traitement est réalisé en usine. Les produits de traitement utilisés ne comportent pas de composants oxydants pour les pointes aluminium (cuivre par exemple) ni de composants corrosifs pour le métal (chlorure de benzalconium par exemple).

6. Isolations thermique et acoustique

6.1 Isolation thermique Le calcul de la résistance thermique des murs TOT’m doit être effectué conformément aux règles Th-U de la réglementation thermique en vigueur en considérant les valeurs thermiques utiles du bois données par la norme NF EN ISO 10456 (juin 2008) à savoir : Conductivité thermique utile du bois λ=0.13 W/m.K Capacité thermique massique Cp=1600 J/kg.K Ces valeurs correspondent à un résineux léger de classe mécanique C18 selon NF EN 338 et dont la masse volumique moyenne, c'est-à-dire avec une humidité de 15% selon la terminologie de la norme NF B 51-002, ≤500kg/m3

6.2 Isolation acoustique Les murs TOT’m ne permettent pas toujours de satisfaire les exigences en vigueur en matière d’isolation acoustique. L’atteinte de ces critères nécessite la mise en œuvre d’ouvrages complémentaires.

7. Dimensionnement Le dimensionnement fait l’objet d’une note de calcul spécifique par un bureau d’études, au cas par cas, en tenant compte des particularités du projet. Chaque note de calcul doit faire l'objet d'une validation au près du bureau d'étude de Tanguy S.A. Les éléments sont assemblés suivant les détails techniques en annexe 6. Une étude spécifique des assemblages doit être faite en bureau d'étude afin de traiter tous points singuliers non illustrés dans les annexes. Le dimensionnement des murs est effectué suivant les principes de la norme NF EN 1995. Une feuille de calcul sur Tableur Excel permet aux bureaux d’étude de dimensionner les murs TOT’m. Les rigidités et contraintes de cisaillement peuvent être déterminées selon la norme NF EN 1995-1-1 §NCI NA 5.5.3 (Annexe Nationale Allemande). La continuité des déplacements au niveau des interfaces entre les plis est assurée par assemblage mécanique. Le glissement entre ces plis collaborant est donc à prendre en compte lors de la détermination des rigidités.

7.1 Reprise des charges verticales et des charges de vent perpendiculaires au mur aux ELU et ELS

Les contraintes normales dues à l’effet des charges verticales agissant dans le plan du mur et aux charges de vent agissant perpendiculairement au plan du panneau sont calculées en faisant abstraction des plis orientés horizontalement.

Rigidité efficace de la section La rigidité efficace en flexion est déterminée de la façon suivante:

BA efEIEIefEI

avec : Part de rigidité liée au bois;

12

3

0

debmEEI A

, Part de rigidité liée aux assemblages ;

²1

12

hS

EIEIefEI

BBB

Avec

m

iipliB zAEEI

1

20

yx

2

bb

Kp

1

de1n

1

S

1

n = nombre de plis ; m = nombre de plis verticaux ; b = longueur du mur unitaire [1 m] ; h = hauteur du mur [m] ; de = épaisseur d’un pli [m] ;

10 3/16-867

zi = distance de l’axe neutre du pli vertical n°i à ’l'axe neutre du mur [m]; Apli = section d’un pli [m²] ; p = nombre de pointes par plan de croisement des planches (entre 2 et 4) ; bx = largeur des planches horizontales [m] ; by = largeurs des planches verticales [m] ; K = raideur en cisaillement (Kser à l’ELS et Ku à l’ELU) [N/m] ;

Vérification des contraintes (ELU) La résistance des éléments porteurs verticaux soumis à des charges verticales dans leur plan doit être justifiée vis-à-vis du risque de flambement hors plan. Le calcul de l’élancement du panneau TOT’m est effectué en considérant d’une part la longueur de flambement calculée de manière usuelle en fonction des conditions d’appuis (considérées comme des articulations), d’autre part le rayon de giration. Les contraintes normales se calculent en considérant la section pleine (A) du panneau. Les rayons de giration sont calculés comme suit en considérant les moments quadratiques et sections des couches participant effectivement à la reprise des efforts :

A

Ii ef

avec

18,Cmeanef E

efEII .

Le bureau d’étude calculera les efforts et les contraintes en fonction du modèle d’appuis choisi. La feuille de calcul proposée permet de considérer trois types d’appuis différents : mur sur deux appuis, mur sur deux appuis avec porte-à-faux et mur sur trois appuis (voir annexe 12). Pour le cas des murs comportant des ouvertures, il est nécessaire de vérifier les parties formant poteaux vis-à-vis de la compression et du flambement dans et hors du plan du mur (voir Annexe 8). Les murs étant considérés chargés de façon dissymétrique, le point d’application de la charge verticale est excentré de 1/6 de l’épaisseur du panneau par rapport au centre géométrique. Le calcul pour des efforts de compression ou de traction et de flexion combinés est mené selon le paragraphe 6.3.2 de l’Eurocode 5. De la même manière on doit vérifier la capacité résistante des pointes sollicitées en cisaillement. Celles-ci reprennent un effort normal Nn1,d dirigé verticalement. La vérification des pointes doit être menée en considérant la concomitance des efforts dus aux charges verticales et horizontales appliquées sur le mur (cf vérification des pointes du § 7.2)

Vérification en déformation (ELS) A l’Etat Limite de Service, il convient de s’assurer que la flèche instantanée au second ordre est limitée à h/300. On considère également une pré-déformation du mur conformément à l’Eurocode 5 (§5.4.4) égale à : L’analyse sera réalisée au second ordre afin de tenir compte de ces imperfections en flambement. Cette déformation est définie par l'expression suivante

300384

5

1

1 4 hhh

efEI

hq

P

Fw k

Ki

d

II

qk = la charge caractéristique du vent agissant perpendiculairement au mur [N/m] ( ); Fd = la charge verticale [N]; Pki = charge critique d’Euler en prenant en compte la rigidité efficace en flexion [N].

7.2 Reprise des charges horizontales dans un mur en contreventement

Les murs TOT’m utilisés en paroi verticale peuvent servir au contreventement du bâtiment dans lequel ils sont utilisés. Ils sont alors sollicités dans leur plan par des efforts horizontaux qui doivent être transmis jusqu’aux fondations de l’ouvrage. A cet égard, les murs TOT’m se comportent différemment des murs usuellement mis en œuvre dans la construction de maisons à ossature bois puisque leur conception en fait des éléments pleins. Le mur TOT’m constitué d’au moins cinq plis de planches peut être utilisé pour le transfert des charges horizontales. Pour que ce mur soit

considéré contreventent, sa géométrie doit respecter le rapport l>h/4 selon les Eurocodes 5 (§ 9.2.4.2) (voir annexe 10).

Rigidité du mur en cisaillement La raideur rotationnelle des assemblages par plan de croisement des planches est définie par :

KrK ii2

, , avec K la raideur en cisaillement d’une pointe annelée en aluminium (Kser à l’ELS et Ku à l’ELU), et ri est la distance en mm entre les pointes formant l’assemblage et le centre d’un plan de croisement des planches. Les pointes travaillent en cisaillement simple dans l’assemblage. La raideur en cisaillement Dxy (en N/mm) d’un mur TOT’m est définie, selon la norme allemande DIN 1052 2004-08, annexe D.3, par:

2

11

2

111

,n

deGn

deGK

bb

Dmeanmean

i

yx

xy

avec ii KnK ,, 1 la raideur rotationnelle pour (n-1) plans

de cisaillement; Gmean = module de cisaillement moyen du bois (N/mm²); bx = largeur des planches horizontales [m] ; by = largeurs des planches verticales [m] ;

Sollicitation On considère que la charge horizontale Fk induit des moments identiques sur chaque plan de croisement des planches tel que :

1,,

n

bbPK

K

bbPM yxk

ii

yxk

[N/m], où l est la longueur de panneau [m].

Fk = effort de piqué de contreventement en tête de mur [KN] ; Leff = longueur de mur contreventant [m] (sans ouverture et avec une longueur de mur supérieur à h/4) ;

Vérification des pointes (ELU) L’effort de cisaillement que doit reprendre chaque pointe aluminium du plan de croisement des planches soumis à un chargement horizontal est alors calculé suivant :

p

iii

dn

rr

MN

1max

,2

/²

avec ri la distance entre la pointe i et le centre du plan de croisement des planches et p le nombre de pointe par plan de croisement La part de cisaillement due au chargement vertical est calculée suivant :

pbbN yxiBdn

1,1

avec

i ipli

B

BiB zAE

bEI

V

La distance au bord de planche à respecter pour les pointes est au minimum égale à 5.dn (dn est le diamètre des pointes) et au maximum de 30 mm. Nn2,d est dirigé à 90° de la droite formée par le centre d'inertie de l'assemblage et la pointe étudiée (voir annexe 11).

A l’Etat Limite Ultime, on vérifie alors que :

1, d

dn

R

N

avec

m

kd

kRR

mod

, valeur de calcul de la résistance au cisaillement

d’une pointe aluminium et Nn,d l’effort normal résultant maximal repris par une pointe pour un chargement vertical + vent et un chargement horizontal (Résultante de Nn1,d et Nn2,d).

)²(² ,2,1,2, dyndyndxndn NNNN

3/16-867 11

Vérification bois (ELU) On considère également que les planches verticales, en extrémité de mur, récupèrent en compression ou en traction

dtd

pla

ddc bxdem

N

Am

N,0,,0,

où l

hFN dd

h = hauteur du mur [m] ; l = longueur du mur [m]. Apla : section de la planche d’extrémité la moins large (mm²) bx : largeur de la planche verticale la moins large du panneau (mm) de : épaisseur des planches d’extrémités (mm) La contrainte de cisaillement dans les planches verticales due à l’effort en contreventement est quant à elle définie par

e

d

ey

yddxy dm

P

dmb

bP

,

Le calcul pour des efforts de compression ou de traction et de flexion combinés est mené selon le paragraphe 6.3.2 de l’Eurocode 5

Vérification aux états limites de service A l’Etat Limite de Service, on vérifie que le déplacement v horizontal en tête de mur: Pour bâtiment inférieur à 10m de haut :

300

étage

xyétageh

h et 300

bâtimentétagebâtimen

hvt

Pour bâtiment supérieur à 10m de haut :

300

étage

xyétageh

h et

500

bâtimentétagebâtimen

hvt

avec : xy

kxy D

P

[N/m]

Vérification des ancrages La vérification portera également sur la capacité résistante des points d’ancrage au cisaillement. La résistance des points d’ancrage face aux réactions verticales des murs doit être également vérifiée.

7.3 Reprise des charges verticales dans un linteau

Cas du linteau formé par le panneau Les contraintes de flexion dues à l’effet des charges verticales agissant dans le plan du linteau sont calculées en faisant abstraction des plis orientés verticalement. Les planches horizontales sont continues sur toute la longueur. Les contraintes de compression dues aux efforts de contreventement sont également calculées sans les plis orientés verticalement. L’assemblage du linteau sur les murs peut être effectué par vis ou par ferrures boulonnées et/ou tirefonnées et doit garantir la bonne continuité des efforts entre le linteau et les deux murs de contreventement. La rigidité efficace en flexion est déterminée suivant:

ba efEIEIefEI

avec :

12

3

0

bydeEnmEI hA

, la part de rigidité liée au bois ;

²1

12

lS

EIEIefEI

BBB

la part de rigidité liée aux assemblages ;

m

iiplaB yAEmEI

1

20

xyh DhS

2

11

2

111

, ndeG

ndeG

K

bb

Dmeanmean

i

yx

xy

n= nombre de plis ; m = nombre de plis horizontaux ; nh = nombre de planches entières par pli horizontal;

hh = hauteur considérée du linteau, [m] ;

de = épaisseur d’une planche [m] ; yi = distance de la ligne neutre du linteau à la ligne neutre d’une planche horizontale[m]; Apla = section d’une planche horizontale [m²] ; p= nombre de pointes par plan de croisement des planches (entre 2 et 4) ; bx = largeur des planches horizontales [m] ; by = largeurs des planches verticales [m] ; Kρ,i défini au §7.2 ; Le linteau sera modélisé comme une poutre sur deux appuis.

Vérification bois (ELU) A l’Etat Limite Ultime, on vérifiera alors que :

1,

,

,0,

,0, dm

dm

dt

dt

ff

1,

,

,0,

,0, dm

dm

dc

dc

ff

1,

dv

d

f

. Il convient également de vérifier la compression perpendiculaire des planches horizontales aux appuis selon l'Eurocode 5 (§6.1.5) :

dcdcdc fk ,90,,90,,90,

Sollicitation On considère que le chargement vertical induit des moments identiques sur chaque plan de croisement des planches tel que :

)1(,,

n

bbtK

K

bbtM yx

ii

yx

Avec dt iB

où iB est la contrainte de cisaillement reprise par les pointes et d est l’épaisseur du linteau.

Vérification des pointes (ELU) L’effort de cisaillement que doit reprendre chaque pointe aluminium du plan de croisement des planches est alors calculé suivant :

p

ii

dn

r

MN

1

,

avec D la distance au bord de planche à respecter pour les pointes (minimum égale à 5.dn où dn est le diamètre des pointes ; maximum 30 mm). A l’Etat Limite Ultime, on vérifie alors que :

1, d

dn

R

N

, avec Rd la valeur de calcul de la résistance au cisaillement d’une pointe aluminium.

Vérification aux états limites de service A l’Etat Limite de Service, il convient de s’assurer que la flèche instantanée soit limitée à

300384

45 l

efEI

lqw k

qk = la charge caractéristique verticale [N/m] ;

l = la longueur du linteau [M].

12 3/16-867

7.4 Sismique Les essais cycliques ont permis de mettre en évidence le comportement ductile des murs TOT'm. Les plis restent solidaires et les murs conservent leur capacité de stabilisation. Le mur TOT'm a une capacité moyenne à dissiper de l'énergie classe DCM. Le coefficient de comportement est pris égal à 2,5. Ce coefficient sera minoré de 20% si le bâtiment est irrégulier en élévation. Dans le cas de l'utilisation d'un panneau trois plis, ce coefficient sera pris égal à 2. Les murs sont bloqués à chaque étage et les efforts doivent être transmis aux diaphragmes horizontaux. Les caractéristiques de résistance sont déterminées avec le coefficient partiel de sécurité

et kmod=1,1. On vérifie la résistance au cisaillement des pointes aluminium et les contraintes dans le mur, y compris le flambement, sous la combinaison

avec G la charge permanente, Q la charge d'exploitation et A l'action due au séisme. A l’Etat Limite de Service, on vérifie que le déplacement horizontal en tète de mur : dr0.h 0.005h pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux composes de matériaux fragiles fixes a la structure dr 0.4 h 0.0075h pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux ductiles dr 0.4 h 0.010h pour les bâtiments ayant des éléments non structuraux fixes de manière a ne pas interférer avec les déformations de la structure ou n’ayant pas d’éléments non structuraux. avec dr : déplacement de calcul entre étages h : hauteur entre étages coefficient de réduction (pour les bâtiments de catégorie 3 et 4, et pour les bâtiments de catégorie 1 et 2).

On vérifie également :

Avec Ptot : charge verticale, dr : déplacement relatif entre étages, Vtot : effort sismique et h : hauteur entre étages, pour pouvoir négliger les effets de second ordre.

8. Mise en œuvre

8.1 Dispositions générales Lorsque les murs TOT’m sont utilisés pour la réalisation d’ouvrages entrant dans le domaine d’application du DTU 31.2 « Construction de maisons et bâtiments à ossature bois », les dispositions de celui-ci doivent s’appliquer. Des interactions sont possibles avec d’autres matériaux que le bois (béton, maçonnerie, charpente métallique,…). Différents assemblages sont possibles. Ces interactions doivent respecter les différents DTU relatifs aux matériaux concernés ainsi que les Eurocodes. Quelques-unes de ces interactions sont représentées dans les figures de l’annexe 6. Afin de garantir le bon déroulement du montage et de conserver les propriétés des murs TOT’m, les dispositions suivantes relatives au transport, à la manutention, au stockage et au montage sur chantier doivent être respectées. Elles sont reprises dans une fiche d’instruction fournie à l’entreprise de pose. Celle-ci demeure néanmoins responsable de l’établissement de consignes de sécurité sur chantier.

8.11 Règles générales de dimensionnement des assemblages

Les assemblages sont à vérifier suivant les Eurocodes 5 (NF EN 1995). Les vis à utiliser sont des vis à filetage partiel avec une tête disque et possédant un agrément Européen. Voir annexe 7 pour les caractéristiques dimensionnelles des vis à utiliser. Les équerres ou ferrures complémentaires aux assemblages devront bénéficier d’un ATE ou être dimensionnées suivant les Eurocodes.

8.12 Disposition et dimensionnement des organes de fixation

La disposition et la dimension des organes dans un assemblage, ainsi que les espacements, les distances d’extrémité et distance de rive entre organes doivent être choisies de telle sorte que la rigidité et la résistance attendues puissent être obtenues. Les longueurs et les diamètres des vis de fixation définie dans les tableaux de l’annexe 7 sont des minimums. Pour les boulons et les vis de fixation, on respectera les distances de bord définies par les Eurocodes 5 (NF EN 1995 section 8).

En tout état de cause l’entraxe, le diamètre et le nombre de ces organes doivent être déterminé par le calcul.

8.13 Assemblages usuels

8.131 Assemblage entre panneaux Les assemblages entre panneaux d’un même plan sont effectués soit bord à bord ou soit par feuillure sur l’une des faces avec interposition d’une bande de liaison en panneau 3 plis de dimension 120x27 minimum. Ces dispositions sont complétées par la mise en œuvre de vis à bois électro zinguées de diamètre 6 à 10 mm dont le diamètre et l’espacement est déterminé par le calcul (voir annexe 7).Il sera mis en œuvre côté extérieur une bande de ruban adhésif étanche à l’air

8.132 Liaison d’angle entre panneaux Les liaisons d’angles entre panneaux sont réalisées par la réalisation d’une feuillure de 10mm sur l’une des faces intérieures d’un mur, permettant ainsi le positionnement de l’autre. L’assemblage est complété par la mise en œuvre de vis à bois électro zinguées de diamètre 6 à 10 mm dont le diamètre et l’espacement est déterminé par le calcul (voir annexe 7). Des équerres métalliques peuvent être nécessaires pour renforcer l’assemblage et reprendre les efforts de contreventement. Il sera mis en œuvre côté extérieur une bande de ruban adhésif étanche à l’air

8.133 Liaison d’un mur avec la dalle béton ou le plancher

La liaison avec le soubassement en maçonnerie est assurée par des équerres en acier galvanisé, fixées à la dalle par des chevilles à expansion et vissées (ou boulonnées) sur le côté des panneaux. La dalle en béton armé doit de fait être bien liaisonnée aux fondations. Une attention particulière devant être portée au respect des côtes de bord. Entre la dalle et le panneau sont interposées : Une bande d’étanchéité anticapillaire avec joint élastomère. Une sablière en bois massif (traité classe 3) de la largeur du mur et

d’épaisseur minimum 45mm. Celle-ci fixée par chevillage sur la dalle.

La liaison entre les murs et les planchers est assurée en partie par des vis à bois électro zinguées de diamètre 8 à 10 mm et d’autre part par des équerres vissées (ou boulonnées) sur le côté des panneaux et sur le dessus des planchers. L’espacement est déterminé par le calcul. Pour ces deux types de liaison, il sera mis en œuvre côté extérieur une bande de ruban adhésif étanche à l’air.

8.134 Incorporation des menuiseries extérieures L’intégration de menuiseries extérieures est réalisée conformément aux prescriptions de l’Avis Technique dont elles relèvent et des DTU 36 et 31.2.

8.14 Parement Le panneau est considéré comme un élément de structure qui nécessite la mise en œuvre d’un revêtement extérieur. Ces revêtement sont mis en œuvre conformément aux DTUs ou aux Avis Techniques dont ils relèvent. La mise en place d’un pare-pluie et d’un pare-vapeur est impérative. La mise en œuvre du pare-pluie devra en outre respecter les prescriptions de recouvrement du DTU31.2. Par défaut le pare-vapeur devra être le plus à l’intérieur possible. Néanmoins, en régime hiver, si celui-ci devait se trouver entre les premières couches situées, du côté chaud de la paroi, il conviendra de respecter la règle de moyens dite des « 1/3-2/3 » donnée dans le DTU 31.2 et intégrant dans le calcul de la résistance thermique totale, la résistance thermique intrinsèque du panneau bois avec son épaisseur et une conductivité thermique lambda de 0.13 W/m°K.

8.15 Préconisation d’assemblages et d’ancrage spécifiques pour mise en œuvre en zone sismique

Lorsque la construction se trouve en zone de sismicité, les assemblages doivent être réalisés et calculés suivant la norme NF EN 1998-1 en considérant un coefficient de sur-résistance pour l’ancrage. Les équerres, chevilles doivent bénéficier d’un Agrément Technique Européen.

8.2 Transport Les murs TOT’m sont livrés en flux tendu et doivent être montés à la réception. Pour ce faire, les moyens de transport et le contenu de chaque livraison doivent être définis contractuellement entre TANGUY SA et son client au moment de la commande. Dans le cas où le client se charge de l’affrètement, il doit prendre en compte les éléments relatifs aux dimensions et à la charge de la livraison ainsi qu’à la protection des murs TOT’m durant le transport.

3/16-867 13

8.3 Manutention La mise en œuvre des murs TOT’m sur chantier se fait à l’aide d’un moyen de levage adéquat. Chaque mur est équipé de points d’accrochage (anneaux (résistance 1 tonne) ou sangles (adaptées à la masse du mur et respectant la norme EN 1492), calculés et positionnés en usine, permettant sa manutention (voir exemples en annexe 9). La masse de chaque mur est indiquée sur son étiquette et peut être communiquée préalablement au client sur demande. Une étiquette apposée sur chaque mur rappelle les consignes de sécurité au montage.

8.4 Stockage sur chantier Afin de conserver les propriétés des murs TOT’m et d’éviter notamment une reprise d’humidité, des salissures ou une déformation, il est indispensable de ne pas les poser directement sur le sol, de les stocker verticalement et de prévoir des moyens de protection contre les reprises d’humidité. De plus, si les murs TOT’m sont destinés à une utilisation avec une face visible, une protection contre les rayons U.V. doit être mise en œuvre immédiatement après le déchargement. Sur demande, TANGUY SA peut équiper les murs TOT’m des protections nécessaires. Ceci doit être prévu à la commande.

8.5 Déroulement du montage Les tolérances d’exécution de l’ouvrage de soubassement sont données par le DTU 31.2 (paragraphe 3.10) et doivent être vérifiées avant montage et corrigées le cas échéant. Des dispositifs d’étaiement tirant-poussant provisoires doivent être prévus et mis en œuvre tant que la structure n’a pas acquis sa stabilité propre. Pour la construction par étages successifs, les chants supérieurs des éléments verticaux doivent constituer un support parfaitement plan. La durée du montage pouvant s’étendre sur plusieurs semaines, les fortes reprises d’humidité devront être limitées par exemple avec la mise en place d’un frein vapeur ou pare vapeur sur la face extérieure du panneau.

8.51 Réservations dans les panneaux de mur La manière dont les réservations sont effectuées dans les murs est décrite en annexe 8.

9. Assistance technique La société TANGUY S.A n’effectue pas la mise en œuvre des murs TOT’m. Elle peut cependant mettre à la disposition du client une assistance technique (à distance et/ou sur chantier), depuis la conception des ouvrages jusqu’à leur mise en œuvre, et plus particulièrement sur les points suivants :

Etude de faisabilité du projet incluant l’analyse de l’existant le cas échéant,

Méthode et organisation de l’approvisionnement et du montage

B. Résultats expérimentaux Essais de résistance au feu suivant normes NF EN 1363-1 et NF EN

1365-1, réalisés par le CSTB (rapport d’essais n° RS10-064 du 21/12/10).

Essais de résistance au feu suivant norme NF EN 1365-1, réalisés par le CSTB (rapport d’essais n° RS11-079 du 20/10/11).

Rapport d’enquête Nr 740001/05-1. Institut für Baustoffe und Konstruktion MPA Bau à Munich. Essais statiques de chargement

axiaux de murs et essais de cisaillement dans le plan de murs cloués MHM.

Rapport d’enquête Nr 7400011/08-1. Institut für Baustoffe und Konstruktion MPA Bau à Munich. Essais statiques de chargement axiaux de murs et essais de cisaillement dans le plan de panneaux cloués MHM.

Essais cycliques : Polytech’Clermont Ferrand, juin 2011, afin de déterminer le comportement parasismique.

Simulation thermique, Franck Janin, afin de déterminer le coefficient U selon l’épaisseur du mur.

Agrément Allemand sur les pointes : Z-9.1-663 (avril 2010). Test de perméabilité à l’air : Réalisé par TYECO (rapport d’essai

n°290911 du 06/10/2011) Rapport d’essais n° EEM 1226036572 concernant des essais de

cisaillement sur un assemblage par clous de panneaux bois

C. Références C1. Données Environnementales

Le procédé TOT’m ne fait pas l’objet d’une Déclaration Environnementale (DE). Il ne peut donc revendiquer aucune performance environnementale particulière. Les données issues des DE ont notamment pour objet de servir au calcul des impacts environnementaux des ouvrages dans lesquels les procédés visés sont susceptibles d’être intégrés.

C2. Autres références

Habitations et Logements collectifs Maison d'habitation individuelle (R+1) HAROUET (44) - Entreprise

Mureko (220 m2) Maison d'habitation individuelle (RDC) à PLOUNEOUR-TREZ (29) -

Entreprise SENE (110 m2) Logements collectifs (R+2) à SENE (56) - Entreprise IC BOIS (775

m2) 62 logements collectifs (R+1) à VERTOU (44) - Entreprise Mureko

(1330 m2) Maison d'habitation individuelle (RDC) à GUIPAVAS (29) - Entreprise

Britton (150 m2) Maison d'habitation individuelle à SAINT-NIC (29) – Auto-

construction (200 m2) Maison d'habitation individuelle (RDC) à PLEUMEUR-BODOU (22) –

Entreprise TREGOMAT (225 m2) Maison d'habitation individuelle à PLOUZANE (29) – Entreprise AGK

(250 m2) Logements collectifs (R+1) à LANNILIS (29) – SARL L’HOSTIS (600

m2)

Bâtiments de Bureaux et Bâtiments Tertiaires Bâtiment de bureaux (R+1) EDSI à GUIPAVAS (29) - Entreprise

EDSI (320 m2) Cabinet médical (RDC) à LOCMARIA-PLOUZANE (29) - Entreprise

Trupel (125 m2) Cabinet dentaire (RDC) à BEGARD (22) – Entreprise Nicolas Le Foll

(155 m2) Bâtiments de bureaux (R+1 et R+2) à SAINT-HERBLAIN (44) –

BOURGET (2685 m2) Lycée (R+2) à RENNES (35) – CRUARD (360 m2)

14 3/16-867

Partie Tableaux et figures

Annexe 1 : Les différents types de murs

Coupe A-A Commentaires

Ep.

dede

dede

de

Mur non apparent composé de couches de 23 mm (de) clouées à 90°

Ep.

dede

dede

de'

Mur avec une face apparente : couche de 27 mm (de’)

Max= 5950 mm

Max=

3200

mm

A

A

Max=3200 mm

Max=

5950

mm

A

A

3/16-867 15

Annexe 2 – Caractéristiques des murs

Annexe 3 – Schéma d’une lame

+ 0 - 0.5

- 0+ 0.5

+ 0.2

- 0.2

+ 0 - 0.5

- 0+ 0.5

+ 0.2

- 0.2

+ 10- 0

+ 10- 0

+ 10- 0

+ 10- 0

Nombre de plis Ep. (mur non apparent) Ep. (mur apparent) Densité (kg / m3)

5 115 mm 119 mm 350 à 500

7 161 mm 165 mm 350 à 500

9 207 mm 211 mm 350 à 500

11 253 mm 257 mm 350 à 500

13 299 mm 303 mm 350 à 500

15 345 mm 349 mm 350 à 500

16 3/16-867

Annexe 4 – Schémas de la zone de clouage

Annexe 5 – Tolérances dimensionnelles

Critère Tolérance dimensionnelle

Longueur du mur -2 mm / +0 mm

Hauteur du mur ± 2 mm

Epaisseur du mur ± 2 mm

Usinages ± 2 mm

Positionnement des ouvertures ± 5 mm

Clouage 2 pointes Clouage 4 pointes 1,5 dn30

1,5

dn

30

1,5

dn

30

1,5 dn30

Pointe d'assemblage

Zone de pointage possible

= Diamètre de la pointedn

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Annexe 6 – Schémas de principe des liaisons

NOMENCLATURE

N° Désignation Commentaire

1 Murs TOT'm En face apparente ou non apparente.

2 Montants bois-massif Nécessaires ou pas suivant le type d'isolant utilisé et si besoin de solidariser la vêture extérieure au mur pour des problèmes de sismicité. Peuvent être remplacé par des équerres métalliques.

3 Isolant rigide ou semi-rigide Type suivant les caractéristiques acoustique, thermique et sécurité incendie (exigences IT249) demandées au bâtiment.

4 Pare pluie Perméable à la vapeur d'eau suivant DTU 31-2.

5 Liteaux bois Epaisseur en fonction de la lame d'air obligatoire suivant DTU 31-2.

6 Vêture extérieure

7 Bavette acier A mettre pour les bâtiments où il existe une exigence C+D (voir IT 249). Epaisseur minimum 15/10mm

8 Lisses bois massif Epaisseur totale minimum 70mm. A mettre pour les bâtiments où il existe une exigence C+D (voir IT 249).

9 Revêtement de sol

10 Chape flottante Béton ou sèche.

11 Résiliant

12 Plancher bois CLT Faisant l’objet d’un AT en cours de validité, avec une exigence REI ou CF suivant les bâtiments où il existe une réglementation incendie.

13 Ecran ou parement intérieur Type suivant les caractéristiques acoustiques et sécurité incendie (exigences IT249) demandées au bâtiment.

14 Isolant Type suivant les caractéristiques acoustique, thermique, sécurité incendie (exigences IT249) demandées au bâtiment.

15 Plénum La conception du plénum est conforme au DTU 43.4

16 Equerre Entraxe et dimension suivant calculs (efforts de vent et de sismicité). Equerres avec un ETA.

17 Pare-vapeur Valeur SD à définir par une étude dynamique des transferts hygrothermiques à travers les parois du complexe de la façade.

18 Ruban adhésif Pour étanchéité à l'air.

19 Membrane HPV Membrane hautement perméable à la vapeur. Pas nécessaire, mais elle contribue énormément à la protection des murs TOT'm des intempéries durant la phase de montage. En son absence, il est nécessaire de réaliser une étude dynamique de transfert hygrothermique.

20 Cheville à expansion Fixée directement aux fondations. Chevilles avec un ETA pour utilisation en zone de sismicité. Entraxe et dimension suivant calculs (efforts de vent et de sismicité).

21 Barrière anticapillaire Membrane qui protège contre les remontées d'humidité et qui compense l'irrégularité de la dalle béton pour assurer l'étanchéité à l'air.

22 Lisse bois-massif Traité classe 3 minimum. Nécessaire suivant type d'isolant.

23 Sablière bois-massif Traité classe 3 minimum. Fixée par chevilles aux fondations.

24 Plafond suspendu Sur rail et suspente avec une exigence REI ou CF suivant les bâtiments où il existe une réglementation incendie.

25 Fondation béton Solidaire aux fixations des murs TOT'm.

26 Bande EPDM Isolation acoustique.

27 Lame de couture Section 120x27mm en panneau 3 plis (pour éviter le risque de fissuration lors du vissage et du retrait du bois). Fixée par des vis diamètre 6 minimum (entraxe suivant calcul de reprise de charge).

28 Isolant rigide Type suivant les caractéristiques acoustique, thermique et sécurité incendie (exigences IT249) demandées au bâtiment.

29 Revêtement d'étanchéité autoprotégé Suivant les DTU 43.

30 Relevé d'étanchéité autoprotégé Suivant les DTU 43.

31 Couvertine Protection de la tête d'acrotère.

32 Lindier bois Support du Plancher bois bois ou Panneau dérivé du bois. Section à calculer suivant les charges et une exigence REI ou CF suivant les bâtiments où il existe une réglementation incendie.

33 Panneau dérivé du bois ou Bac acier Support complexe d'étanchéité suivant DTU 43-4 et DTU 43-3

34 Arbalétrier En bois ou en acier.

35 Ferrure Support de l'arbalétrier et maintien du mur TOT'm.

36 Chevron bois Avec une exigence REI ou CF suivant les bâtiments où il existe une réglementation incendie. Pour support menuiserie et fermeture du vide technique (protection incendie).

37 Bavette d'appui En bois ou en acier.

38 Joint Compriband Etanchéité à l'air.

18 3/16-867

Figure 1 – Exemple de liaison Mur extérieur / Plancher intermédiaire

3/16-867 19

Figure 2 – Exemple de liaison Mur extérieur / Plancher bas

20 3/16-867

Figure 3 – Exemple de liaison Mur intermédiaire / Plancher intermédiaire

3/16-867 21

Figure 4 – Exemple de liaison Mur intermédiaire / Plancher intermédiaire

22 3/16-867

Figure 5 – Exemple de liaison d’angle Murs extérieurs

3/16-867 23

Figure 6 – Exemple de liaison intermédiaire Murs extérieurs

24 3/16-867

Figure 7 – Exemple de liaison charpente et conception acrotère

3/16-867 25

Longueur vis assemblage n°1

Nombre de plis

Epaisseur = e (mm)

Longueur vis (mm)

Diamètre vis (mm) Schéma

5 115 et 119 L1=140 L2=260 8 ou 10

7 161 et 165 L1=200 L2=320 8 ou 10

9 207 et 211 L1=260 L2=360 8 ou 10

11 253 et 257 L1=320 L2=400 8 ou 10

13 299 et 303 L1=380 L2=450 8 ou 10

15 345 et 349 L1=450 L2=500 8 ou 10

Longueur vis assemblage n°2

Nombre de plis

Epaisseur = e (mm)

Longueur vis (mm)

Diamètre vis (mm) Schéma

5 115 et 119 L1=140 8 ou 10

7 161 et 165 L1=200 8 ou 10

9 207 et 211 L1=260 8 ou 10

11 253 et 257 L1=320 8 ou 10

13 299 et 303 L1=380 8 ou 10

15 345 et 349 L1=450 8 ou 10

Annexe 7.1 – Les assemblages de murs

26 3/16-867

Longueur vis assemblage n°3

Nombre de plis

Epaisseur = e (mm)

Longueur vis (mm)

Diamètre vis (mm) Schéma

5 115 et 119 L1=100 8 ou 10

7 161 et 165 L1=100 8 ou 10

9 207 et 211 L1=100 8 ou 10

11 253 et 257 L1=100 8 ou 10

13 299 et 303 L1=100 8 ou 10

15 345 et 349 L1=100 8 ou 10

Longueur vis assemblage n°4

Nombre de plis

Epaisseur = e (mm)

Longueur vis (mm)

Diamètre vis (mm) Schéma

5 115 et 119 L1=100 6

7 161 et 165 L1=100 6

9 207 et 211 L1=100 6

11 253 et 257 L1=100 6

13 299 et 303 L1=100 6

15 345 et 349 L1=100 6

Annexe 7.2 – Les assemblages de murs (suite)

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Annexe 8 : Réservations taillées dans les murs porteurs TOT'm

Cas général :

Cas du linteau composé de deux murs :

Mur Tot’m

Dans toutes les configurations de mise en œuvre des murs TOT'm®, seule la longueur de mur Lef (faisant toute la hauteur du mur sans discontinuité) est prise en compte dans le calcul pour la reprise des charges verticales, avec une longueur Lef minimum de 400mm. Dans ce cas de réservations simples pour passage de réseaux ou pour recevoir des menuiseries de petite taille, il faut considérer la partie linteau comme dissociée du reste du mur et le modéliser comme une poutre sur 2 appuis de la longueur de l'ouverture et de retombé la hauteur Hl. Dans le calcul du linteau, il faut prendre en compte que les faces extérieures du panneau constituant le linteau ne soient pas travaillantes (plis verticaux).

Ce cas n'est pas proposé dans l'emploi du

Figure 1 : Coupe horizontale du mur

Cette figure illustre les plis horizontaux en blanc (plis travaillants) et les plis verticaux en texture bois de bout (plis non travaillants).

28 3/16-867

Cas du linteau rapporté :

.

Usinage de rainure pour gaines électriques :

.

Mur Tot’mLinteau Tot’m, LC ou BM

Dans le cas de trémie composée de plusieurs éléments pour des menuiseries de grandes dimensions, le linteau est une pièce rapportée, travaillant comme une poutre sur deux appuis. Elle peut être en panneau de mur TOT'm®, en lamellé-collé, bois massif ou autres éléments structuraux. Pour l'utilisation de panneau TOT'm®, il est possible d'orienter les plis des lames des faces extérieures horizontalement afin d'avoir plus de plis travaillants en flexion. La contrainte de compression transversale est vérifiée par le logiciel de calcul, qui définit la longueur d'appui nécessaire, avec un minimum de 100mm. La Fixation du linteau peut être par vis ou par réalisation d'une ferrure spécifique boulonnée et/ou tirefonnée, tout en respectant les distances minimales donné dans l'EC5 partie assemblage.

Cette figure illustre les plis horizontaux en blanc (plis travaillants) et les plis verticaux en texture bois de bout (plis non travaillants).

Figure 2 : Coupe horizontale du linteau

A l'usinage des murs TOT'm®, il est possible de réaliser les réservations des gaines électrique. Ces réservations sont matérialisées par le façonnage de rainure sur les faces des panneaux TOT'm®. Pour garantir la stabilité mécanique des murs, les rainures doivent respecter les critères décrits ci-dessous. Dans le cas contraire, une étude spécifique devra être effectuée au sein du bureau d'étude des Etablissements Tanguy.

3/16-867 29

Annexe 9 : Manutention des murs

Centre de gravité

766 91116001600

> 150

Détail A: Ferrure d'ancrage

Détail ADétail A

30 3/16-867

Annexe 10 : Fonctionnement mécanique des murs TOT'm en contreventement

La reprise des efforts horizontaux dans le plan du mur est modélisée dans le calcul par une force ponctuelle en tête de mur en kN/ml. Pour que le mur TOT'm puisse être considéré contreventant, il doit comporter une longueur minimale équivalente à sa hauteur divisée par 4, soit h/4, d'après l'Eurocode 5 (§9.2.4.2).

Dispersion des efforts de vent des façades vers les murs de refend :

Comme l'illustre le schéma ci-dessus, les efforts de vent arrivant sur les façades sont dirigés vers leurs points d'appui, c'est-à-dire vers les éléments horizontaux du bâtiment tels que la charpente, planchers ou fondations. Ces éléments horizontaux ramènent les efforts de vent en tête de mur TOT'm. Avec : W : charge de vent en façade en daN/m² Hn : hauteur étage lm : longueur travée Pkn : effort de piqué en tête de mur avec Pkn = Sn x W soit ((hn+hn-1) x (l1+l2))/4 x W

3/16-867 31

Dispersion des efforts de vent des façades dans les murs de refend :

Avec :

- n : numéro du niveau - o : numéro d'un bloc contreventant - p : numéro de mur dans un bloc contreventant - H : hauteur du bâtiment - hn : hauteur de l'étage du niveau n - Pkn : effort de piqué en tête de mur TOT'm - pkn : effort Pkn répartie au mètre linéaire de murs travaillant en contreventement - Fn : composante verticale du moment de reprise de la charge Pkn due à son excentrement hn - Fcn,o : effort de cisaillement à reprendre dans les lames de coutures au niveau n et dans le bloc o - l0 : longueur de mur non travaillant - ln,o,p : longueur de mur travaillant en contreventement - Rpk : réaction au mètre linéaire de mur travaillant au niveau des fondations - Rn : réaction ponctuelle au niveau des fondations

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Reprise des efforts horizontaux : Les efforts de piqué sont repris en tête de mur par des connecteurs liant les éléments horizontaux (charpente ou plancher) aux murs TOT'm par des vis ou des équerres.

Chacun de ces connecteurs reprend un effort horizontal en cisaillement + / nombre de connecteurs se trouvant sur une zone travaillante du mur. Ces mêmes efforts sont à reprendre de la même manière en pied de mur pour faire la liaison avec le plancher inférieur ou les fondations (Pktotal en tête = Pktotal en pied).

Reprise des efforts verticaux engendrés par l'encastrement : L'excentrement entre l'application de l'effort Pk (en tête) et là ou l'effort est repris (en pied), laisse apparaitre un moment d'encastrement égal à Pk x h, avec Pk la somme des efforts de piqués appliqués au-dessus du mur considéré. Ce moment est repris en extrémités des bloc de mur travaillant (assemblage de plusieurs murs avec ln,o,p ≥ hn/4 et sans ouverture) par des forces ponctuelles et multipliées par un bras de levier égal à la longueur du bloc de mur/2. La part du moment repris par chaque bloc de mur d'un même étage est égale au prorata de sa longueur divisée par la longueur totale de mur travaillant du même étage. Ces forces ponctuelles sont repris par des connecteurs type équerre ou ferrure mécano-soudé. Ces efforts doivent être ramenés jusqu'aux fondations, tout en additionnant les efforts des différents étages si ils sont situés dans le même axe. Pour garantir la continuité des éléments de mur formant un bloc, une lame de couture doit être installée pour reprendre le flux de cisaillement (Fcn) qui le traverse. Cette lame de couture est fixée par vis et dimensionnées pour reprendre un effort de cisaillement égal à Fcn / nombre de vis situées entre un élément de mur et la lame. Ainsi, tous les efforts sont ramenés jusqu'aux fondations.

Détermination des efforts :

- Effort de piqué total en tête et pied de mur :

- Composante de la reprise des moments :

- Effort dans les lames de couture :

Avec n,o : position de la lame de couture au niveau n assemblant les éléments de mur de la portion o et épaisseur de mur.

3/16-867 33

Annexe 11 : Efforts de cisaillement des pointes dans un plis de croisement

)²(² ,2,1,2, dyndyndxndn NNNN

34 3/16-867

Annexe 12 : Modélisation des murs TOT'm

Mur sur deux appuis :

Mur sur deux appuis avec porte-à-faux :

3/16-867 35

Mur sur trois appuis :

Mur linteau :