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Samedi 17 octobre Demain dimanche cela fera une semaine que nous serons revenus à bord. Comme chaque année il faut deux jours pour être opérationnel avant d’attaquer les travaux. Avec cette année une contrainte en plus : faire l’inventaire de ce qui a été volé cet été. Lundi nous irons à la gendarmerie faire le point. Contrairement aux usages et à la loi le chantier se déclare incompétent et décline toute responsabilité. D’après mon assurance, comme je n’ai pas signé de clause contraire ; il y a transfert de garde et donc lui ou son assurance, se doivent de couvrir le sinistre. Cela dit j’ai fait remettre le mat prés du bateau pour changer les poulies, les drisses, réparer les barres de flèches (des écrous oxydés s’étaient rompus. Il a fallu araser, percer et tarauder). Beaucoup de va et viens pour un petit résultat. L’environnement n’est pas terrible les moustiques eux le sont. Mais le moral est bon et nous faisons notre train-train sous 30 à 35°.

stw.fr · Web viewJ’ai mouillé sur une bouée privée que j’ai squattée toute la nuit sans problèmes. Car lorsque j’ai jeté l’ancre, derrière un cata de loc., j’ai

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Samedi 17 octobre

Demain dimanche cela fera une semaine que nous serons revenus à bord. Comme chaque année il faut deux jours pour être opérationnel avant d’attaquer les travaux. Avec cette année une contrainte en plus : faire l’inventaire de ce qui a été volé cet été. Lundi nous irons à la gendarmerie faire le point. Contrairement aux usages et à la loi le chantier se déclare incompétent et décline toute responsabilité. D’après mon assurance, comme je n’ai pas signé de clause contraire ; il y a transfert de garde et donc lui ou son assurance, se doivent de couvrir le sinistre.

Cela dit j’ai fait remettre le mat prés du bateau pour changer les poulies, les drisses, réparer les barres de flèches (des écrous oxydés s’étaient rompus. Il a fallu araser, percer et tarauder). Beaucoup de va et viens pour un petit résultat. L’environnement n’est pas terrible les moustiques eux le sont. Mais le moral est bon et nous faisons notre train-train sous 30 à 35°.

Vue sur le chantier

Mardi 3 Novembre:.

        Comme prévu nous aurons passé un petit mois à terre, pour mettre Gib en état de naviguer en confort et sécurité. Seul ceux qui ont eu déjà un bateau savent le temps quelquefois nécessaire à changer un écrou. Quatre écrous à défaire; 5mn de travail. Seulement voilà ils sont difficilement accessibles et l'un est oxydé. S'il ne casse pas cela peut prendre une heure ou deux. S'il casse il faut percer, tarauder, etc; Mais avant il a fallu aller acheter le matériel. Un exemple pour le pied de mat nouvellement refait, j'avais besoin de 3 gros rivets; nous avons passé toute la matinée à courir St Martin, (à pied évidemment), résultat: il a fallu trouver une autre solution, pour ne pas y passer la journée.

           Cela dit, sauf incident la remise à l'eau  est prévue pour Jeudi 5 est le remâtage pour le lendemain

Vue sur le chantier image du haut la douche, du bas le mât enfin prêt.

Jeudi 12 novembre

Nous sommes à l’eau depuis une semaine. Quatre jours à quai au chantier, le reste dans le lagon. Le 5 à l’eau le 6 remâtage, le 7 soudures et profitant des derniers moments d’accès à l’électricité quelques bricoles. Dimanche 8 journée repos et barbecue avec des amis à grand case. Le lundi nous étions dans le lagon.

Aujourd’hui le génois est monté la grand voile aussi. Les drisses et barres de flèches sont OK bien qu’une me donne du souci ( Je remonterais demain si le temps le permet) et j’en profiterais pour démonter le radome car le radar ne veut plus rien savoir. Ie mât couché a du, malgré les précautions prises, laissé rentrer de l’eau et l’électronique c’est certainement oxydé.

Mardi 24 novembre

Après les mouillages du rocher Créole (sur corps mort), Tintamarre (également sur corps mort), Pinel et Anse Marcel, nous voici à celui de la baie de Marigot. Plus proche pour les appros. A l’Anse Marcel nous avions l’avantage d’avoir à porté la Wifi avec accès libre de l’hôtel Radisson. Seul problème : il faut faire tourner le moteur car l’ordi est gourmant en énergie. Si tout va bien nous irons ces jours ci faire un tour à St Barth.

L'Ilet Pinel pris d'assaut de 10h à 16h

Vendredi 27 novembre :

Nous sommes au mouillage à St Barth, depuis hier. Jeudi, nous avons fait escale à Tintamarre mais je n’ai pas voulu faire relâche à Fourche le corps mort disponible était en trop mauvais état ; nous irons de retour. Beaucoup de vent j’ai empennelé deux ancres mais mouillé à mon gout un peu trop prés d’un bateau, je n’avais pas trop le choix, il n’y avait pas de places. Peut de temps après le cata devant moi s’en va, vite je mets le moteur pour mettre mes pioches un peu plus loin. Hélas le barbotin du guindeau que je n’avais pas fini de réparer totalement (négligence) c’est ouvert en deux, heureusement il n’est pas parti à l’eau; pratique pour lever deux ancres à la main avec 25 nœuds de vent. Puis, il a fallu que je perce et demande à un voisin des tarots. Maintenant tout est OK et le bateau n’a pas bougé d’un mètre sous les rafales. Si demain le vent se calme (ce qui est annoncé) nous irons louer une vespa pour faire un tour de l’ile. Je n’aime pas laisser Gib sur un mouillage peu sur.

                

                   

                  

                                                St Barth

Jeudi 3 décembre

Nous sommes de retour dans la baie de Marigot, après avoir fait escale à l’anse Colombier à St Barth ou nous serions restés un peu plus si nous n’avions pas fait la sortie le samedi ; car maintenant à St Barthélémy difficile d’échapper aux contrôles inopinés, il aurait fallu retourner à Gustavia refaire une entrée, puis Anse Colombier et re-Gustavia pour une autre sortie. Nous sommes restés deux nuits de plus et sommes partis à Phillipsburg en zappant l’ile Fourche. Là, coté hollandais je n’ai pas fait d’entrée, donc pas de sortie. Qu’est ce que çà peut être chiant ces formalités à la con. On est sur la même ile ou n’existe, à pied ou en voiture, aucune frontière, mais en bateau il faut faire les clearances. Du reste les formalités sont à l’autre bout du port de commerce, alors... Nous sommes allés acheter une bonne ancre et maintenant nous dormons tranquille sans crainte de déraper.

               

St Barth Gustavia

Dimanche 12 décembre 2009

Nous sommes partis en bus pour passer la journée à Grand Case, laissant Gib- Lau à l’ancre à Marigot. La semaine dernière nous voulions y passer quelques jours, nous y sommes resté un soir, le vent s’engouffre dans ce couloir et le mouillage devient vite désagréable par vend du nord et en annexe, si l’on va à terre, on revient trempé. Alors direction l’Anse marcel ou Tintamare. Finalement après avoir pris bon nombre de paquets de mer, car au prés-séré, en tirant des bords sur Anguilla., décision fut prise de faire demi tour, en attendant un temps plus clément, pour profiter de ces mouillages. Le temps se calme mais voilà il va falloir mettre le bateau à l’abri dans le lagon pour partir tranquille en France passer les fêtes en famille.

Dimanche 10 Janvier 2010

Me revoilà dans le lagon depuis mon retour de métropole Le 5 Janvier .En fait le bateau y est depuis le 15 décembre. Peu avant notre départ en France. Je commence à trouver le temps long sans Joce est restée auprès de son père. J’en ai marre de ce trou ; j’ai besoin de bouger. En fait depuis que nous sommes arrivés en octobre ; nous avons fait le tour de St Barth et St Martin En 4 mois C’est un record. Je devais jouer ici ou là mais je m’aperçois que le manque de touristes se fait cruellement ressentir, avec un dollar à presque 1.5 pour 1€ ; les américains boudent le coté français. Alors il faudrait faire comme les oiseaux : chanter gratuit.

jeudi 11 février 2010

Après avoir fait quelques petits mouillages à St Martin ; nous sommes partis samedi pour les Vierges ou nous sommes arrivés sans encombre dimanche matin. Sans vent. La veille j’avais réduit un max pour ne pas arriver de nuit mais à 4h du matin pétole. Résultat atterrissage à Virgin Gorda.à 11h du matin.

Mardi mise en route de bonne heure pour lever l’ancre. L’alternateur ne charge plus J’ai passé toute une partie de la matinée à contrôler le câblage, rien de particulier. Nous voilà, alternateur dans le sac, à la recherche d’un électricien compétent pour contrôler l’appareil. Nous avons fini par, après maintes péripéties, par trouver un électricien auto qui après démontage (ce que j’avais déjà fait) nous a affirmé que le régulateur était mort. Pour la réparation il fallait se rendre chez Al’s Marine à Tortola.

Hier matin nous avons donc pris le Ferry (60 dollars US) à 8h puis de marina en marina nous avons fini par trouver la société en question qui après avoir passé l’alternateur sur un banc de contrôle m’a affirmé : tout est OK ! Puisque nous étions à Tortola nous nous sommes rendus à la base de location de Moorings et Sun Sail pour voir les bateaux que nous avions repérés sur le net. Après avoir, avec les difficultés de compréhension de langage; visité 2 bateaux chez le broker de la base, ce dernier de guerre lasse, nous a envoyé chez un de ses confrères, qui lui parle français, à Nanny Cay Marina. Nous avons avec celui-ci, fait longuement, le tour de la question pour finalement trouver un boat susceptible de nous intéresser. Hélas il n’est pas là en ce moment, il est aux Vierges américaines. Nous avons repris le ferry de 16h30. Coût de l’opération sans compter le resto 130 dollars. Car le transport aux Vierges est vraiment prohibitif.

J’ai remonté l’alternateur et vais recommencer mes investigations. Heureusement dans tout ce périple je suis tombé sur une secrétaire ou un employé qui parlait Espagnol (Saint Domingue) cela a facilité les traductions. Car hors-mis un taxi de Stes Lucie qui parlait le créole Français ; aucun interlocuteur ne comprenait notre langue et hélas aucun de nous ne parle Anglais. Pour la vie courante on se débrouille tant bien que mal mais pour les spécifications techniques… c’est autre chose.

 

                   

                                                   Anegada

Mercredi 17 févr.2010

Depuis 3 jours nous sommes à Anegada après avoir fait Gorda sound (Lèverick bay, Pricly pear et visite de Bitter End sans faire de halte car trop de monde.) Dans quelques instants nous quitterons le mouillage pour Guana Island. L’alternateur fonctionne c’était en fait la sonde de température moteur, nouvellement remplacée, qui était à la masse.

Lorsque nous sommes arrivés, nous étions 15 bateaux au mouillage ; nous sommes 76 ce matin, avec mon voisin qui fait tourner le moteur toute la nuit. Hier nous avons pris un petit taxi collectif pour nous rendre sur un site de plongé ou nous n’avons rien vu de spécial. Il paraît que c’est normal quand il y a trop de courant. Il est vrai que depuis deux jours ça bouge pas mal, à tel point que par plus de sécurité j’ai pris une bouée (payante 25 dol.US) et ce matin c’est le calme presque plat. Pour le moment j’ai réussi à en éviter le règlement.

C’est fou de voir tout ces équipages de bateaux de location (nous étions que trois boats propriétaire sur toute la flottille) gants de compétition aux mains, ensemble yachtman, casquette et lunettes ; tous, rouges de coup de soleil, puant l’ambre solaire, faire n’importe quoi, n’importe comment. Jai filmé les arrivées épiques et me suis arrêté faute de batterie. C’est à la fois tordant et navrant de les voir s’y prendre 3 ou 4 fois pour saisir un corps mort ou pire, mouiller sur l’ancre ou la chaine du voisin, alors qu’il y a pétole. Mieux vaut à l’heure des arrivées massives être à son bord qu’à terre, pour obliger les inconscients à mouiller plus loin.

Les Iles vierges sont sans nul doutes l’une des destinations favorite de tous ceux qui aiment faire de la voile au moteur ; américains en tête.

                        

                       

                        

                                                      Anegada

Vendredi 19 fevrier 2010

Après Anegada ; Guana Island, mouillage charmant devant la plage. J’ai mouillé sur une bouée privée que j’ai squattée toute la nuit sans problèmes. Car lorsque j’ai jeté l’ancre, derrière un cata de loc., j’ai plongé est me suis aperçu que nous étions sur une partie, encombré de hauts fonds de vieux coraux. Donc mon ancre est mal accrochée et je décide de remouiller plus sud après le repas. Illusions perdues. Le cata dérape doucement ; ses propriétaires sont à terre ; il est maintenant à quelques mètres de mon étrave. Heureusement le vent a tourné un brin et j’ai pu me dégager juste ; juste. Nous nous sommes amarrés provisoirement à la bouée (Private) et nous y sommes restés.

Par contre cette nuit, au mouillage de Long Bay à Jost Van Dyke island ; ce fut la débandade. Vent tournant et courant on fait faire des 360° à tout le mouillage. Résultat, après un grain, bon nombre ont chassés sur leur ancre et l’on levée en catastrophe ou repris des longueurs de chaine. Sauf !!! Évidemment ; le gros cul à moteur, (encore une location) qui était à mes côtes, puis devant, puis dessus. J’ai lâché le max de chaine en surveillant le sondeur car j’étais tout prés du bord. Le raffut des équipages voisins et mes sifflements ont finis par réveiller cette équipe de soulard.

Mais comment expliquer, moi qui ne parle aucun mot d’anglais, à un capitaine américain, ignare, tout juste tiré de son sommeil et de ses vapeurs d’alcool, que sont bateau a dérapé pendant les 360° et que s’il est maintenant raccroché, il est dangereusement à côté du mien. Son gros cul étant à quelques mètres de mon étrave, je ne peux si le vent ne tourne pas me dégager. Après quelques vociférations pour moi inintelligibles, un petit tour d’horizon et un « good nos problèmes » il est reparti se coucher. Nous avons passé le reste de la nuit à faire la veille ; avec ou sans moteur pour se dégager ; donner du mou ; reprendre de la chaine etc.. A 7h le vent avait tourné je n’ai pas demandé mon reste pour partir de ce guet-apens et nous voici sur bouée, tranquille, à récupérer malgré les 25noeuds de vent et les 25 dollars qu’il va falloir surement payer, toujours à Jost Van Dyke mais à ‘Garnier Bay’ . Dommage car hier la journée fût agréable et la soirée au resto bondé de « Foxy’s Taboo » aussi.

   

                    

                     

                      

                                        A Jost Van Dyke island 

samedi 27 février 2010

Après avoir passé 3jours à Soper’s Hole à l’extrême ouest de Tortola. Pour faire réparer cette fois le moteur du Guindeau (encore 200 dol sans compter les Taxis 1OO dol.) Nous avons repris la tournée des iles. Auparavant, j’en ai profité pour passer chez le technicien électrique pour acheter les contacteurs « célunoïds de descente », (un à mettre en place et un de rechange) avec les boutons pour la manette de commande « 23 dol. » que j’ai préféré bricoler plutôt que d’acheter neuve à 200 dol.

Pour nous rendre à l’autre bout de l’ile chez les fournisseurs, nous avons pris un taxi qui en fait était un Tortola safari tour. Finalement belle promenade, agréable bien qu’un peu longue mais pour le même prix (25 dol.) Après les visites techniques nous avons pu nous rendre dans un cyber pour prendre connaissance des mails. Rien de particulier si ce n’est les africains qui m’inondent de prose en «  petit nègre » pour soi-disant acheter mon bateau ; du genre : « Suis très intéressé de votre véhicule. Pouvez vous donner à moi des précisions ainsi que votre adresse bancaire, pourquoi mon transitaire à la banque en Angleterre et c’est lui qui fait le virement etc.…etc.… »

Après Norman Island célèbre pour ses grottes et son trésor immortalisé par le célèbre roman « L’île au trésor » de Robert L Stevenson, nous avons fait les mouillages de Peter Island et aujourd’hui nous voguons ver Salt et Cooper Island. Face au vent et au moteur ce qui me permet d’écrire ces lignes.

En fait de trésor à Norman, s’il en existe un, c’est bien celui des Bouées. Une petite centaine qui interdisent tout mouillage, car celles-ci encombrent toute la baie. A 25 dollars la nuit (et là, pas questions d’y couper) c’est une mine d’or pour les deux restaurants qui les gèrent. En plus de faire le plein tout les soirs ils vendent comme d’ailleurs, un peu sur chaque île, les produits dérivés. Là c’est the BIGHT PIRATE. Tee-shirt drapeaux etc….

Nous sommes donc partis de bonne heure pour mouiller su les bouées rouges du parc national face aux grottes et faire une petite plongée. Le temps et la mer n’étaient pas très engageants et nous avons, après une courte halte, préféré mettre le cap sur la petite île de Pélican, avec toujours les bouées rouge du parc limités à 90 mn après demande d’autorisation et paiement de la taxe que nous aurions du prendre dès notre entrée et que bien évidemment nous avons omis de demander.

Une grosse demi heure de plongée pardon de « Snorkelling » pour voir ce que devait être les fonds au moyen âge (il y à environ 50 ans) nous sommes partis pour le magnifique baie de Deadman’s Bay puis dodo à Gerat Harbour. Là les bouées étant trop rapprochées, je risquais à l’évitage de toucher l’américain voisin. Je décidais donc de mettre une ancre au large de mon tribord pour m’écarter au max. Je finissais de déguster l’omelette préparée par Joce quand soudain j’entendis un bruit bizarre. L’annexe venait de décrocher, je ne la voyais plus. Le temps de prendre le projecteur elle était déjà emportée par le vent heureusement, en direction de la rive. Après maints coups de projecteur et de sifflets, avec l’aide du capitaine du bateau qui avait répondu à mes appels, j’ai fini par la retrouver pleine d’eau et de sable, ballottée par les vagues, coincée entre la terre et le quai, mea-culpa. Petite réflexion justifiée de Joce : « Ben dis donc ; heureusement que ce n’est pas moi qui est amarrée l’annexe car alors ! »

Lundi 8 Mars 2010

Comme par hasard nous revoilà dans le lagon. Le temps est maussade avec pluie, grosse houle et vents exceptionnels.

Nous sommes arrivés mercredi soir à 19h des Vierges en tirant des bords car les vents étaient Sud Est et dans la nuit, une mer très agitée qui à rendue Joce bien malade. Pourtant j’avais abattu de prés de 30 degré la route que je pouvais faire sur chaque bord, pour éviter de frapper trop fort sur cette mer casse bateau. Résultat 37h de nav. pour faire 85 miles.

Vendredi, Samedi, Dimanche, c’était la Heineken Régata autour de St Martin et Anguilla. Une bonne centaine de bateau qui faisait cette régate on mouillés dans la baie de marigot ou nous étions. Samedi soir de grosses bourrasques sous les grains on fait déraper à 22h puis à 3h du matin, un bon nombre de régatiers. Pagaille dans le mouillage surtout à 3h du mat. Heureusement j’étais vigilant et ne dormais que d’un œil. Ce qui me permis de réveiller les voisins qui dérapaient sur des bateaux abandonnés pour cause de « Fiesta »par leurs équipages. Le dernier en date (« Karolle »  un Bénéteau 43 d’un couple de canadiens anglophones) a fini par me répondre, après que j’eu (malgré le très mauvais temps) pris l’annexe et taper en hurlant sur sa coque. Alors que j’allais abandonner ; je vis sortir les occupants visiblement abrutis par les vapeurs d’alcool et long à réagir face à la situation. Résultat ; un abordage, heureusement repoussé par mes soins, sur Gib-lau. Ponctués par les hurlements incroyable de la femme, des manœuvres tout aussi incroyables et après une marche arrière en dépit du bon sens les voilà, moteur calé, pris dans le câblot d’un bateau voisin vide d’équipage. Bien évidemment la plus part de régatiers n’ont pas d’annexe. Fort heureusement les vociférations de la « bonne femme » ont alertés quelque anglais ou américains bon marins parlant anglais, qui risquant de ce voir, eux aussi, portés à la côte toute proche leur vinrent en aide. Ce qui me permit de revenir à bord en continuant la veille jusqu’au jour.

Il est tout de même à noter, que malgré ma demande, deux équipages de 5ou6 âmes, (dont un que j’avais réveillé pour qu’il remouille avant de se retrouver sur la plage) ont refusé de nous aider. Belle mentalité des régatiers de la Heineken régata  et drôle de façon d’éliminer les concurrents.

A 8h 30 nous prenions le pont pour regagner le lagon. Là nous avons pu, malgré le mauvais temps qui a persistait jusqu’à ce jour, dormir sur nos deux oreilles, bien loin des dangereux hurluberlus de la plaisance.

 

Mardi 16 Mars 2010

Une semaine passée dans le lagon. (4 jours sur bouées puis comme il n'y en avait plus de disponibles deux à quai dans la marina). Ce qui m'a permis, grasse à la Wifi, de refaire les sites et les annonces pour la vente de Gib. Deux sont venus le voir, simple curiosité: sans plus ! Il est vrai que l’emplacement est idéal pour la vente car toute personne qui va à St Martin ira inévitablement un jour ou l’autre sur la marina de Marigot.

J’ai finalement emmené l’alternateur à refaire et maintenant il charge un max. ( Encore 100 dollars) Dimanche nous sommes allés à Grand case avec le Gib pour voir un bateau. C’est un Dynamic de 50 pieds et de 1985 ; belle bête pas chère mais une véritable usine. Si je vendais Gib-lau ce serait une belle affaire mais cela fait un peu peur d’acheter du travail. Car avec ces bateaux là et de cet âge, c’est sur que du travail il y en a à revendre. Hier nous étions à Tintamare et nous avons passé la journée d’aujourd’hui à caille verte à Orient Baie. Pour l’heure nous sommes au moteur, car il n’y a pas un souffle de vent, direction L’Anse Marcel. S’il n’y a pas trop de monde nous pourrons nous mettre à portée Wifi de l’Hôtel Radisson pour prendre la météo. Normalement nous devrions avoir un petit vent d’est, jeudi, alors que voilà trois jours qu’il y a pétole. Cela nous permettrait de rallier la Martinique.

Mardi 30 Mars 2010

Depuis samedi nous sommes en Martinique, parti dimanche dernier de St Martin.

Le vent annoncé Est; était en fait Sud Est et nous sommes donc passé à coté de Saba. Dans la canal des baleines ont fait des pirouettes amoureuses à quelques dizaines de mètres de Gib; nous n'en menions pas large à voir ces monstres qui font deux fois la longueur du bateau s'ébattre si prêt de nous. En attendant que le vent tourne, nous avons passés deux jours à St Kitts que nous avons atteint  en  tirant des bords.

 Dans le canal entre Nevis et Montserrat la mer était achée, avec des creux de 2,50 à 3m. au prés serré. Si peu maniable que j'avançais à 2 noeuds avec un vent de face à 25-30 nœuds. J'ai donc fait demi tour et nous sommes allés visiter St Kitss et après Névis en attendant que le vent veuille bien passer de Sud-Est à Est voire mieux Nord, Nord-Est ce qui fut le cas 4jours après. Ensuite nous avons fait une escale d'une nuit aux Saintes, puis une bonne nav. tranquille jusqu'à St Pierre en Martinique où arrivés à 2h du matin, nous avons fait relâche pour la nuit. Dommage qu'il faille passer La Dominique au moteur.

 

                                               St Kitts

                

                                                  St Kitts

                 

                                                   Nevis

               

       Bizareries de petites maisons sur un ancien cimetierre

               

                                       Nevis:Le café des arts

                           

                                                    Martinique St Pierre

Dimanche 18Avril 2010

Voila 15 jours que nous sommes à quai au Marin. Les visites pour le bateau sont plus faciles sur les pontons, d’autant que voilà prés de 10 jours qu’il pleut sans cesse. Les visiteurs sont plus curieux qu’acheteurs, tant et si bien que j’écourte ou refuse. Les propositions sont quelques fois fantaisistes ou douteuses. Un couple est venu de Guadeloupe en avion pour le visiter. Ils m’ont fait dernièrement une proposition d’achat qui, bien qu’étant en dessous de ce que j’espérais, me parait plus sérieuse, je leur réserve pour l’instant la priorité. Leur vol avait été retardé de plusieurs heures à cause des intempéries et il s’en est fallu de peu qu’ils ne viennent pas. Comble de tout, appelé pour ses affaires en métropole, il est coincé et ne peut revenir pour l’instant à cause du nuage de poussières provoqué par le volcan en éruption en Islande. Tous les vols sont suspendus dans la majeure partie de l’Europe, pendant une durée indéterminée ! Alors…

Nous avons retrouvé sur le ponton, Manuae et Cool Frénésie deux bateaux rencontrés au Brésil à Jacaré l’année passée. C’est avec Michel et Véronique de Manuae que nous faisons presque chaque soir, notre désormais traditionnelle partie de tarot et c’est eux qui, fort gentiment, nous ont emmené en visite guidée sur toute l’île, de l’habitation Clément, au jardins de Balata en passant par grand Rivière etc..

Dans la palmeraie de l' Habitation Clément

  

                                              Grand Rvière

 

                          

Dans les jardins de Balata

Dans les jardins de Balata

                           

Au restaurant de la distillerie Depaz

                            

Sur Manuae

Samedi 8 mai 2010 :

Suite et fin

Une page de la vie de Gib-Lau et donc de la notre, vient d’être tournée

Gib-Lau est vendu et nous nous apprêtons à boucler les sacs, car demain, si les cendres du volcan Islandais, le permettent nous volerons avec Corsair pour la métropole. L’intérieur de Gib est triste car tout ce qui était nous, ou presque, à disparu. Il est redevenu, à part les couleurs et éléments inamovibles, impersonnel. Ceci avant que les nouveaux propriétaires le relooke à leur image.

Toutes mes affaires et le matériel sont partis sur le voilier d’un ami qui traverse. Le capitaine (que nous avions connu au Brésil puis retrouvé en Guyane et deux jours avant sont départ de Martinique) à bien voulu se charger gracieusement du transport. Malgré cela il nous reste une centaine de kilos de bagages. 4 de 22 kg plus les bagages à main. Espérons qu’il n’y aura pas de surprise de surcharge. Ce sont les nouveaux propriétaires, qui nous ont aimablement proposés, de nous conduire à l’aéroport de Pointe à Pitre, avec notre barda.

Et oui nous sommes en Guadeloupe, car c’est bien le couple à qui j’avais réservé la priorité, qui c’est porté acquéreur du bateau, après bien des péripéties. De toute façon si je n’avais pas eu d’acompte, je partais début du mois, pour Margarita où j’avais réservé une place à terre chez Astillero & Varadero del Caribe. D’autant que nous étions cette année, depuis quelques jours et à cause de problèmes familiaux sérieux, pressés de rentrer, alors, j’éconduisais poliment tout acheteur éventuel.

Le malheur à voulu que je fasse, en quittant Manuae après une partie de carte, (non arrosée), une mauvaise chute entre le ponton et le bateau. Deux doigts de ma main droite n’ont pas résistés et crack ! Le 21/04/10 me voila avec une jolie poupée, le 22 radios, attelles, le 28 un appel téléphonique me signale que l’interprétation définitive est faîte par le radiologue titulaire, qui était jusque là en congé. Il me faut aller chercher le résultat et l’ordonnance pour un scanner de la main droite, la radio étant douteuse. Il y a 3 scanners en Martinique. L’un est en panne, l’autre peut me prendre fin Juin et le dernier après maints palabres, le 15 mai. « Ça va pas non ? »

Je venais d’avoir l’acompte et la confirmation qu’une place au port de St François en Guadeloupe était réservée pour le 4 ou 5 mai. Au début le futur propriétaire devait y emmener le bateau. Mais son frère qui devait l’aider c’était, lui aussi, cassé la main et de plus il avait beaucoup de travail à rattraper. Alors le 29 je partais du Marin pour Grande Anses d’Arlets. Le 30 pour St Pierre, le 1mai nous faisions escale à Portsmouth en Dominique, le 2 à Marie Galante, le 3 après confirmation d’une place vacante nous étions à St François. Pas facile avec une seule main valide, pour réduire par 35 nœuds sous un grain d’enfer dans le canal de la Dominique. Heureusement, j’avais bien anticipé et Joce bien assurée. Elle a bien quelques bleus aux genoux et des ampoules aux mains mais après avoir débarqué les sacs, sont « calvaire » sera fini. La page sera tournée.

Capitaine crochet

Les adieux à Gib-Lau