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POURQUOI il a dit non au Standard N° 9 MAGAZINE GRATUIT 31 OCTOBRE 2014 POSTER Dennis Praet Olivier Renard

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Hors Série Sportif du 31 octobre 2014

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POURQUOIil a dit non

au Standard

N° 9MAGAZINE GRATUIT31 OCTOBRE 2014

POSTERDennis

Praet

Olivier Renard

UNE SEMAINE EN BALLON UNE SEMAINE EN BALLON

2-3 Une semaine en ballonyLe petit journal de l’actu foot4-7 RencontreyOlivier Renard, directeur sportif à

Malines, parle de sa vie, de son club, du Standard oùil est cité avant le déplacement du KaVé à Sclessin

8-9 Portraity ArsèneWenger, quel bilan avecArsenal ?

10-11 Découvertey Colbert Marlot,le nouvel entraîneur de l’AFC Tubize

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DUCHÂTELET A-T-ILENFIN COMPRIS ?

Moins de 24 heures après son coup de colère, le publicde Sclessin avait eu ce qu’il voulait. Guy Luzon étaitmis à la porte. Roland Duchâtelet a très vite mis unplan de bataille en route : il allait prendre son temps.Aumoins trois semaines, en fait : le temps de voir ceque Vukomanovic avait dans le ventre et de faire le tridans la bonne centaine de candidatures qui allaients’amasser sur son bureau.Ce qu’on sait moins, c’est que le décrié président duStandard était prêt à court-circuiter tout le processuset à se décider très vite s’il parvenait à convaincre l’uneou l’autre cible prioritaire. L’une d’elles menait à Alek-sandar Jankovic et à Olivier Renard. Mais les dirigeantsmalinois ont vite fait volte-face : ces deux-là, vous neles aurez pas !C’est sans doute dommage pour le Standard. Notregrand entretien avec Olivier Renard, que vous pouvezlire dans ces pages, montre bien une chose : malgré ses35 ans, Renard est déjà un dirigeantmalin, qui connaîtles ficelles des négociations, les coups tordus desagents et, surtout, qui a le respect du public.En ciblant Olivier Renard, Roland Duchâtelet a peut-être enfin compris une chose : que la direction d’unclub doit écouter le supporter de base. Car àMalines etau Standard plus qu’ailleurs, il y a une règle d’or : on netriche pas avec ses supporters...l

LES DISTINCTIONS Deux Belges nommésau Ballon d’or: Eden Hazard et Thibaut Courtois

Thibaut Courtois et Eden Hazard sont dans la liste des 23 joueurs nominés pour le Ballond’Or. Si le médian de Chelsea figure dans cette short list pour la deuxième fois de sa carriè-re, son coéquipier y figure pour la première fois. Il fait partie, avec Neuer, des deux gar-diens retenus.

DR

LE DÉPART DE FEUMarc Coucke se blesse avec un pistolet d’alarmeMarc Coucke a euun week-end mou-vementé. Aprèsavoir posté desphotos de lui surTwitter pendantqu’il suivait lematch d’Ostendeau milieu des sup-porters, il a publiéune photo le mon-trant à l’hôpital,le visage partielle-ment bandé. Encause, un pistoletd’alarme mal utiliséou défectueux quilui a légèrementbrûlé le visage alorsqu’il donnait le dé-part d’une courseà pied.

TW

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LE TWEETL’amour est dans le pré… Ça continue !Du lourd cette émission.#Luxembourgenforce #ADLPBOYCOTTTTTTTTT DE CARINE !Dingue lol #ADLP

BOYCOTT DE MURIEL A SON TOUR ! MDRRRRR #ADLP3eme BOYCOTT ! mdr. LUCIE LE SAUVE.. #ADLP

Thomas Meunier qui manifestement préfèreL’amour dans le pré à un palpitant Malines – Zulte

ou un exaltant Genk – Lierse…

LA PEINE DE CŒURFallait­il garder Courtois ?Kevin De Bruyne a 23 ans, mais le footballeur deWolfsburg fait déjà l’objet d’une biographie danslaquelle il confesse des peines de cœur quiauraient pu influer sur les résultats de l’équipenationale. “Ma petite amie de l’époque, Caroline,était avec des amies en voyage àMadrid”, se sou-vient le rouquin. “Thibaut a alors eu une liaison avec Caroline. Il l’a en-suite dit à une demes amies, ce qui n’était pas si malin. Mais c’est mieuxde l’avoir dit. […]Des choses comme ça, ça ne se fait pas. Je le pense en-core aujourd’hui. […] Avant, je m’entendais bien avec Thibaut, sansqu’on soit les meilleurs amis. Maintenant, les contacts sont plus profes-sionnels.”

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LA CIBLE West Ham avait décidéde mettre la pression sur MangalaSam Allardyce (WestHam) a révélé, après lavictoire contre Manches-ter City, que son équipeavait décidé de mettre lapression sur EliaquimMangala : “Je pense qu’ilsl’ont laissé exposé. Il vientde rejoindre la PremierLeague. Ils ne l’ont pasprotégé. Il y avait beau-coup d’espaces entre lui etClichy. Kompany a l’habi-tude, il joue à ce niveau de-puis tellement longtemps.Mais pas ce mec. Il était endifficulté sur son pied gau-che et on a appuyé où çafait mal pour causer desproblèmes.”

AFP

“Chacun a une façondifférente de se

défendre. Dansmon cas,ma faiblesse fut celle-là.D’autres joueurs réagissentdifféremment...”

Luis Suarez qui revientsur samorsure sur Chiellinidurant la Coupe duMonde

(AP)

L’INSULTE Même quand on s’appelle van Persie…

Le fait qu’il ait égalisé à la 90e + 4 à domicile face à Chelsea n’a pas rendu Louis vanGaal plus indulgent vis-à-vis de Robin van Persie. En cause, le fait que l’attaquantnéerlandais ait enlevé sa vareuse pour fêter son but et recevoir de l’arbitre l’inévi-table sanction : une carte jaune.“Il a eu une réaction stupide aprèsson goal”, a fustigé son compa-triote. Ce n’est pas malin.”

REP

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NUMÉRO GÉNÉRAL 02/744.44.55Administrateur délégué et éditeur responsable François le HodeyDirecteur général Denis PierrardRédacteur en chef Ralph VankrinkelveldtResponsable du magazine Benoît DelhauteurResponsable rédaction sportive Philippe LacourtMise en pages IPM Press PrintDirection, administration, rédaction rue des Francs, 79 1040 BruxellesFax > (02) 211.28.70 Publicité IPM Advertising > (02) 211.29.59Abonnements > (02) 744.44.55Fax > (02) 744.45.55.E-mail > [email protected] Internet > www.dh.beCrédits Une Photo NewsMagazine gratuit avec la DH du 31 octobre 2014. Ne peut être vendu séparément.

2 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 3

Ü ÉDITO BenoîtDelhauteur

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/moisQui surfera sur la vague du succès ?Ce dimanche à 17h40 sur la chaîne 11 de Proximus TV

Charleroi vs Club Bruges

Plus d’infos sur proximus.be/foot

UNE SEMAINE EN BALLON UNE SEMAINE EN BALLON

LA PEINE DE CŒURFallait­il garder Courtois ?Kevin De Bruyne a 23 ans, mais le footballeur deWolfsburg fait déjà l’objet d’une biographie danslaquelle il confesse des peines de cœur quiauraient pu influer sur les résultats de l’équipenationale. “Ma petite amie de l’époque, Caroline,était avec des amies en voyage àMadrid”, se sou-vient le rouquin. “Thibaut a alors eu une liaison avec Caroline. Il l’a en-suite dit à une demes amies, ce qui n’était pas si malin. Mais c’est mieuxde l’avoir dit. […]Des choses comme ça, ça ne se fait pas. Je le pense en-core aujourd’hui. […] Avant, je m’entendais bien avec Thibaut, sansqu’on soit les meilleurs amis. Maintenant, les contacts sont plus profes-sionnels.”

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LA CIBLE West Ham avait décidéde mettre la pression sur MangalaSam Allardyce (WestHam) a révélé, après lavictoire contre Manches-ter City, que son équipeavait décidé de mettre lapression sur EliaquimMangala : “Je pense qu’ilsl’ont laissé exposé. Il vientde rejoindre la PremierLeague. Ils ne l’ont pasprotégé. Il y avait beau-coup d’espaces entre lui etClichy. Kompany a l’habi-tude, il joue à ce niveau de-puis tellement longtemps.Mais pas ce mec. Il était endifficulté sur son pied gau-che et on a appuyé où çafait mal pour causer desproblèmes.”

AFP

“Chacun a une façondifférente de se

défendre. Dansmon cas,ma faiblesse fut celle-là.D’autres joueurs réagissentdifféremment...”

Luis Suarez qui revientsur samorsure sur Chiellinidurant la Coupe duMonde

(AP)

L’INSULTE Même quand on s’appelle van Persie…

Le fait qu’il ait égalisé à la 90e + 4 à domicile face à Chelsea n’a pas rendu Louis vanGaal plus indulgent vis-à-vis de Robin van Persie. En cause, le fait que l’attaquantnéerlandais ait enlevé sa vareuse pour fêter son but et recevoir de l’arbitre l’inévi-table sanction : une carte jaune.“Il a eu une réaction stupide aprèsson goal”, a fustigé son compa-triote. Ce n’est pas malin.”

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RENCONTRE RENCONTRE

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Directeur sportif

au Standard ?

OLIVIER RENARD

“RIENQUE L’IDÉEDEPARTIRSERAITUNMANQUEDE RESPECTPOURMALINES”

L’ex­gardien de but remplit ses fonctionsde directeur sportif depuis neuf mois.Certains le verraient bien quitter le clubflandrien pour revenir à Liège et prendrele poste laissé vacant depuis de tropnombreux mois par Jean­François de Sart

PAR BASILE VELLUT

Pour trouver le bureau qu’occupe OlivierRenard, il faut suivre la signalisation lo-ges et accéder au premier étage du vétus-te stade malinois. Si l’enceinte du KaVé

est partiellement classée, l’espace qu’occupe sonancien gardien, devenu directeur sportif en com-pagnie de Fi Van Hoof, est également resté dansson jus. Une peinture jaune légèrement craque-lée, un calendrier bloqué sur la rencontre Mons -Malines de novembre 2012 et deux maillots enca-drés rendent le lieu austère, désuet.

“Je n’ai pas choisi la déco”, rigole le natif de Hai-ne-Saint-Paul qui, contrairement aux apparen-ces, a décidé de donner un coup de neuf à unclub qui a fêté son 110e anniversaire cette année.

Si deux nouvelles tribunes devraient être éri-gées d’ici à octobre 2015 pour porter la capacitédu stade Argos Achter de Kazerne à 18.000 pla-ces, la mue sportive est déjà enclenchée.

“À la fin de la saison dernière, s’est posée la ques-tion de conserver ou non Frankie Vercauteren”, sesouvient Olivier Renard. “On peut le remercierd’avoir sauvé le club qu’il avait repris dans une posi-tion délicate suite au licenciement de Harm VanVeldhoven. Mais on voulait quelque chose de nou-veau pour remonter la pente.”

Et sportivement, c’est à Aleksandar Jankovicque cette tâche a été confiée.

“Avant de le rencontrer pour un entretien, je nele connaissais pas. On nous l’a proposé. Après

un quart d’heure de discussion – c’est fa-cile à dire mais c’est la vérité –, onétait Fi et moi-même, convaincus.La première question que je lui

ai adressée était très simple :Je te donne les clefs du

club, qu’en fais-tu ? Il fautse rendre compte qu’àl’époque, Malines étaiten bas de l’échelle au ni-veau sportif, au niveaude la qualité de jeu etau niveau de la rela-tion avec me public.On devait repartir dezéro. Que voudrais-tu

changer sur le ter-rain et en dehors duterrain ? 99,9 % desmots qu’il a utiliséssont peut-être ceux quej’ai utilisés lors demapremière réunion avecla direction deMalinespour mon engagement.J’ai été très rapidementséduit par l’homme etle sportif. Il y a tou-jours des beauxparleurs mais lui aconfirmé dans lesfaits ce qu’il a dit il y aquelques mois.”lll

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“Quand le Standardva de nouveau avoirles supportersderrière lui, il va

devenir unemachine”Olivier Renard

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Pour trouver le bureau qu’occupe OlivierRenard, il faut suivre la signalisation lo-ges et accéder au premier étage du vétus-te stade malinois. Si l’enceinte du KaVé

est partiellement classée, l’espace qu’occupe sonancien gardien, devenu directeur sportif en com-pagnie de Fi Van Hoof, est également resté dansson jus. Une peinture jaune légèrement craque-lée, un calendrier bloqué sur la rencontre Mons -Malines de novembre 2012 et deux maillots enca-drés rendent le lieu austère, désuet.

“Je n’ai pas choisi la déco”, rigole le natif de Hai-ne-Saint-Paul qui, contrairement aux apparen-ces, a décidé de donner un coup de neuf à unclub qui a fêté son 110e anniversaire cette année.

Si deux nouvelles tribunes devraient être éri-gées d’ici à octobre 2015 pour porter la capacitédu stade Argos Achter de Kazerne à 18.000 pla-ces, la mue sportive est déjà enclenchée.

“À la fin de la saison dernière, s’est posée la ques-tion de conserver ou non Frankie Vercauteren”, sesouvient Olivier Renard. “On peut le remercierd’avoir sauvé le club qu’il avait repris dans une posi-tion délicate suite au licenciement de Harm VanVeldhoven. Mais on voulait quelque chose de nou-veau pour remonter la pente.”

Et sportivement, c’est à Aleksandar Jankovicque cette tâche a été confiée.

“Avant de le rencontrer pour un entretien, je nele connaissais pas. On nous l’a proposé. Après

un quart d’heure de discussion – c’est fa-cile à dire mais c’est la vérité –, onétait Fi et moi-même, convaincus.La première question que je lui

ai adressée était très simple :Je te donne les clefs du

club, qu’en fais-tu ? Il fautse rendre compte qu’àl’époque, Malines étaiten bas de l’échelle au ni-veau sportif, au niveaude la qualité de jeu etau niveau de la rela-tion avec me public.On devait repartir dezéro. Que voudrais-tu

changer sur le ter-rain et en dehors duterrain ? 99,9 % desmots qu’il a utiliséssont peut-être ceux quej’ai utilisés lors demapremière réunion avecla direction deMalinespour mon engagement.J’ai été très rapidementséduit par l’homme etle sportif. Il y a tou-jours des beauxparleurs mais lui aconfirmé dans lesfaits ce qu’il a dit il y aquelques mois.”lll

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c’est quoi ? Quand il est parti, c’était devenu unpion essentiel. Un Louis et un Trebel, je suis per-suadé qu’ils apportent une plus-value dans lechampionnat de Belgique. Après, il faut les fairejouer à la bonne place. Si tu fais jouer Louisflanc droit, tu ne connais pas bien le joueur oule scouting n’est pas bon. Maintenant, le Stan-dard ne doit pas faire dix transferts pour êtrelà.”

Il manque quoi au Standard ?“C’est un conseil que je ne devrais pas donner,mais je me le permets quand même car je con-nais beaucoup de gens dans les tribunes : leStandard doit essayer de regagner la confiancedes supporters. En arrivant ici, c’est la chose laplus importante que j’avais déclarée dans lapresse flamande. Quand t’as le lien joueurs-sup-porters, tu joues à douze, voire treize. Quand leStandard va de nouveau avoir ça, il va devenirune machine.”

On fait comment pour ça ?“C’est à la direction de trouver…”

Comment avez-vous fait à Malines ?“Je me suis retrouvé plusieurs fois à table avecles supporters ici. Et l’intégration des joueurs estessentielle. C’est un détail, mais ils ont deux foispar semaine cours de néerlandais. C’est une

ques. Il faut peut-être mettre des joueurs enquestion aussi. Comment est-ce possible de par-fois jeter l’éponge avec Luzon et trois jours aprèsd’aligner de bonnes prestations ? Quand un clubcoule tout le monde doit se regarder dans uneglace, pas que la direction ou le staff techniquemais les joueurs aussi. Le Standard au niveauqualité a de très bons joueurs. J’en ai suivi cer-tains parce que j’étais intéressé pour Malines. Ily a beaucoup de critiques vis-à-vis de RolandDuchâtelet. Au début, je trouvais bizarre sa fa-çon de travailler, mais ce qu’il a fait n’était pasévident. Il a repris une équipe deux fois cham-pionne de Belgique avec énormément de talents,mais tout le monde est parti. Et reconstruire uneéquipe qui aurait pu être championne et quil’aurait été sans cette histoire de playoffs. Je tireun grand coup de chapeau. Ce n’est pas parceque tu as de l’argent que t’as une bonne équipe.Il faut prendre des joueurs qui sont bons. LeStandard aurait dû être champion sans lesplayoffs contre lesquels je milite. Certes, ils con-naissaient la règle, mais ce n’est pas ça le pro-blème; le problème, c’est que le Standard a con-nu son creux quand les matches valaient 3points, les autres quand les matches valaient 1,5point. Au niveau sportif, il faut se souvenir quequand Vainqueur a signé au Standard, tout lemonde s’est demandé ce que venait faire dansce club un joueur de Ligue 2 française. C’est qui,

lllAleksandar Jankovic successeur de GuyLuzon et Olivier Renard successeur de Jean-François de Sart : telle était la priorité de Du-châtelet après le séisme de Sclessin. Mais cedouble transfert a été tué dans l’œuf vu le re-fus catégorique du président Timmermans.

“Il y a eu des bruits d’intérêt”, admet pru-demment Olivier Renard. “Quand j’étais gar-dien et qu’il y avait un problème à ce poste auStandard, on memettait toujours dans la liste.Maintenant que je ne suis plus joueur, on repar-le de moi. Tout le monde sait que j’ai passé debonnes années à Sclessin, mais c’était aussi lecas à Charleroi. Malines est un club très spécialpour moi et mon objectif n’est pas de partir.Avoir simplement l’idée de partir serait un man-que de respect par rapport au club. Je n’ai pasété contacté personnellement, mais c’est positifcar le travail fait sur un laps de temps court a étéremarqué. Mais cela peut très vite changer. Moi,je me considère comme un bébé qui va commen-cer à marcher. Un bébé va croire qu’il sait mar-cher, va se lancer et se planter après deux mè-tres. Moi je suis très calme, je m’attache encoreaux meubles. Si je grandis, on verra plus tard.”

On vous associe avec Jankovic au Standard,comme si vos sorts étaient liés…“La presse flamande a vu que je passais énormé-ment de temps avec lui. Je suis là à tous les en-traînements, je suis énormément sur le terrain.Je me sens presque faire partie du staff. Ça nedevrait pas être comme ça, mais je me vois plusdans le sportif que dans la direction. Je sais toutce qui se passe dans le vestiaire alors que ça nem’intéresse pas, que je ne devrais pas le savoir.Avec Jankovic, on a une relation de confiance.On est proches. Dès lors peut-être que les gensnous associent. On a fait quelque chose à Mali-nes. C’est vrai car on est tous les deux nouveaux,mais il ne faut pas dénigrer les autres qu’ilssoient sur le terrain ou dans d’autres bureaux. Jesuis en contact sept fois par jour avec l’entraî-neur. C’est normal.”

Sportivement, ce n’est peut-être pas le bonmoment de rencontrer le Standard ?“C’est vrai que le Standard s’est un peu réveillé,même beaucoup. La prestation contre Sévilleétait plus qu’encourageante et à Anderlecht, leStandard a fait ce qu’il devait, n’a pas concédébeaucoup d’occasions. Il a même tenu deux foisle zéro de suite.”

Guy Luzon aurait-il dû partir – ou être viré –plus tôt ?“C’est difficile de répondre. Je ne suis pas un an-cien joueur qui tient une baraque à frites. Je doisrespecter le Standard. Le mérite revient aussi àVuko aussi car il a fait des changements tacti-

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“Beaucoupme voyaientdevenir agent”Olivier Renard ne regrette pas d’avoir arrêtésa carrière de joueur professionnel en décembre 2013

L e 25 décembre 2013, veille d’un Genk -Charleroi, Olivier Renard prenait part

pour la dernière fois comme joueur pro-fessionnel à un entraînement. Neuf moisplus tard, l’ex-international ne regrette enrien son choix.

“Parfois, c’est dur de se remettre d’un arrêtde carrière sur blessure”, estime-t-il. “Moi,j’avais toujours déclaré qu’à 35 ans, je remi-serais mes crampons. J’ai eu l’opportunitéd’occuper une place importante alors que,mentalement, j’avais déjà arrêté. Ce que jefais maintenant est tout ce que je rêvais defaire : continuer dans le monde du football.Je prends ça comme un premier job. Lesjoueurs actuels doivent se rendre compte queleur métier est un métier privilégié, même sic’est vrai qu’il faut consentir certains sacrifi-ces, des sacrifices dont le grand public ne serend pas forcément compte. Mais ils n’ontrien en commun avec ceux consentis par lesgens qui se lèvent à 6h du matin pour se ren-dre à l’usine. Moi j’ai des journées plus com-plètes et très peud’heures à la maison,mais ma famille com-prend. Et c’est encoreplus motivant de voirque les résultats sui-vent, que la manièreest meilleure et queles supporters sont re-devenus enthousias-tes.”

Qu’est-ce qui vous aétonné le plus dansvos nouvelles fonc-tions ?“Étonné ? Rien ! J’aidéjà 18 années de pro-fessionnalisme. Jeconnais très bien lemonde du foot telqu’il est. Et le mondedes agents que j’ai euplusieurs fois l’occa-sion de côtoyer. Entre ce qu’ils disent et cequ’ils font ou proposent, il y a un monde dedifférence. Maintenant que je suis de l’autrecôté du bureau, il y a parfois des choses bi-

zarres qui se passent ou des réactions bizar-res, des promesses qui peuvent tomber àl’eau 35 secondes après. Il faut savoir peserle pour et le contre. J’étais un joueur très cal-me. Et j’ai gardé ce tempérament. Même si jerate un transfert quasi abouti dans les der-niers instants, je ne vais pas me tracasserpour ça. Il y a d’autres solutions, d’autresjoueurs. Et je ne suis absolument pas rancu-nier. Je ne l’ai jamais été de ma vie et ce n’estpas maintenant que je vais commencer. L’im-portant, c’est que le club avance et moi aus-si. Si, dans le foot, t’es rancunier et que tu neveux plus travailler avec Pierre, Paul ou Jac-ques, un directeur sportif ne doit plus parlerà la fin de sa carrière à deux agents maxi-mum.”

Devenir agent était une possibilité de re-conversion ?“Beaucoup de joueurs me voyaient deveniragent. Mes dernières années à Malines,j’étais un joueur important dans le vestiaire.

Quand un joueur de-vait discuter de soncontrat, il venait par-fois me voir avant derencontrer la direc-tion. J’avais tissé unerelation de confianceavec certains joueursqui me disaient queplus tard, je devaisépouser cette profes-sion. Au niveau desprimes, j’allais aussidiscuter avec la direc-tion. J’ai souvent re-présenté le groupe.Devenir directeursportif à 35 ans, je nepouvais pas l’imagi-ner. C’est normale-ment une place dévo-lue à quelqu’un qui aénormément d’expé-rience. À Malines, ils

me connaissent très bien. J’ai quand mêmejoué cinq ou six saisons ici. Et j’ai une trèsbonne relation avec les supporters. Ça a aidél’un dans l’autre à me proposer ce job.” l

xOlivier Renard, avec Fi Van Hoof, a donnéun coup de neuf à Malines. (DIDIER BAUWERAERTS)

“Un grand coupde chapeauàDuchâtelet!”

“Ça ne devrait pas êtrecomme ça, mais je me voisplus dans le sportifque dans la direction”

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question de respect par rapport aux supporters.Ces derniers sont venus faire un exposé auxjoueurs pour expliquer ce que c’était Malines, ceque c’était porter les couleurs de Malines. Ils ontexpliqué la faillite, les supporters qui ont sauvéle club. Maintenant, tous les joueurs savent oùils jouent. C’est de plus en plus rare. Ils font sixmois et s’en vont. Ici, après trois mois, l’entraî-neur parle flamand, c’est remarquable. Lesjoueurs savent parler quelques mots avec lessupporters. Ce sont des gestes qui font plaisir.”

Guy Luzon ne parlait pas français…“Je parle pour moi. Il me restait quelques mois àCharleroi avant de partir à l’Udinese et j’ai prisdes cours d’italien. C’est une question de menta-lité. T’arrives dans un pays, c’est toi qui dois fai-re la démarche pour t’intégrer. Bien sûr, en Italie,j’avais Genaux et Walem pour m’aider à m’inté-grer. Ici, j’ai rencontré ma femme, je savais direya et nee, j’ai pris des cours particuliers et j’aivite appris. Même le joueur doit comprendreque s’il est intégré, ses prestations vont êtremeilleures. S’il ne comprend rien, il aura peut-être l’idée dans le vestiaire que les autres par-lent de lui. Et quand t’as ça en tête... Quand t’ar-rives en D1, t’as des bons et des moins bons maispas de mauvais, tu n’arrives pas à ce niveau si-non. Mais c’est le mental qui va peut-être te ren-dre un peu meilleur que ce que tu es.” l

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RENCONTRE RENCONTRE

6 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 7

“Beaucoupme voyaientdevenir agent”Olivier Renard ne regrette pas d’avoir arrêtésa carrière de joueur professionnel en décembre 2013

L e 25 décembre 2013, veille d’un Genk -Charleroi, Olivier Renard prenait part

pour la dernière fois comme joueur pro-fessionnel à un entraînement. Neuf moisplus tard, l’ex-international ne regrette enrien son choix.

“Parfois, c’est dur de se remettre d’un arrêtde carrière sur blessure”, estime-t-il. “Moi,j’avais toujours déclaré qu’à 35 ans, je remi-serais mes crampons. J’ai eu l’opportunitéd’occuper une place importante alors que,mentalement, j’avais déjà arrêté. Ce que jefais maintenant est tout ce que je rêvais defaire : continuer dans le monde du football.Je prends ça comme un premier job. Lesjoueurs actuels doivent se rendre compte queleur métier est un métier privilégié, même sic’est vrai qu’il faut consentir certains sacrifi-ces, des sacrifices dont le grand public ne serend pas forcément compte. Mais ils n’ontrien en commun avec ceux consentis par lesgens qui se lèvent à 6h du matin pour se ren-dre à l’usine. Moi j’ai des journées plus com-plètes et très peud’heures à la maison,mais ma famille com-prend. Et c’est encoreplus motivant de voirque les résultats sui-vent, que la manièreest meilleure et queles supporters sont re-devenus enthousias-tes.”

Qu’est-ce qui vous aétonné le plus dansvos nouvelles fonc-tions ?“Étonné ? Rien ! J’aidéjà 18 années de pro-fessionnalisme. Jeconnais très bien lemonde du foot telqu’il est. Et le mondedes agents que j’ai euplusieurs fois l’occa-sion de côtoyer. Entre ce qu’ils disent et cequ’ils font ou proposent, il y a un monde dedifférence. Maintenant que je suis de l’autrecôté du bureau, il y a parfois des choses bi-

zarres qui se passent ou des réactions bizar-res, des promesses qui peuvent tomber àl’eau 35 secondes après. Il faut savoir peserle pour et le contre. J’étais un joueur très cal-me. Et j’ai gardé ce tempérament. Même si jerate un transfert quasi abouti dans les der-niers instants, je ne vais pas me tracasserpour ça. Il y a d’autres solutions, d’autresjoueurs. Et je ne suis absolument pas rancu-nier. Je ne l’ai jamais été de ma vie et ce n’estpas maintenant que je vais commencer. L’im-portant, c’est que le club avance et moi aus-si. Si, dans le foot, t’es rancunier et que tu neveux plus travailler avec Pierre, Paul ou Jac-ques, un directeur sportif ne doit plus parlerà la fin de sa carrière à deux agents maxi-mum.”

Devenir agent était une possibilité de re-conversion ?“Beaucoup de joueurs me voyaient deveniragent. Mes dernières années à Malines,j’étais un joueur important dans le vestiaire.

Quand un joueur de-vait discuter de soncontrat, il venait par-fois me voir avant derencontrer la direc-tion. J’avais tissé unerelation de confianceavec certains joueursqui me disaient queplus tard, je devaisépouser cette profes-sion. Au niveau desprimes, j’allais aussidiscuter avec la direc-tion. J’ai souvent re-présenté le groupe.Devenir directeursportif à 35 ans, je nepouvais pas l’imagi-ner. C’est normale-ment une place dévo-lue à quelqu’un qui aénormément d’expé-rience. À Malines, ils

me connaissent très bien. J’ai quand mêmejoué cinq ou six saisons ici. Et j’ai une trèsbonne relation avec les supporters. Ça a aidél’un dans l’autre à me proposer ce job.” l

“Ça ne devrait pas êtrecomme ça, mais je me voisplus dans le sportifque dans la direction”

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question de respect par rapport aux supporters.Ces derniers sont venus faire un exposé auxjoueurs pour expliquer ce que c’était Malines, ceque c’était porter les couleurs de Malines. Ils ontexpliqué la faillite, les supporters qui ont sauvéle club. Maintenant, tous les joueurs savent oùils jouent. C’est de plus en plus rare. Ils font sixmois et s’en vont. Ici, après trois mois, l’entraî-neur parle flamand, c’est remarquable. Lesjoueurs savent parler quelques mots avec lessupporters. Ce sont des gestes qui font plaisir.”

Guy Luzon ne parlait pas français…“Je parle pour moi. Il me restait quelques mois àCharleroi avant de partir à l’Udinese et j’ai prisdes cours d’italien. C’est une question de menta-lité. T’arrives dans un pays, c’est toi qui dois fai-re la démarche pour t’intégrer. Bien sûr, en Italie,j’avais Genaux et Walem pour m’aider à m’inté-grer. Ici, j’ai rencontré ma femme, je savais direya et nee, j’ai pris des cours particuliers et j’aivite appris. Même le joueur doit comprendreque s’il est intégré, ses prestations vont êtremeilleures. S’il ne comprend rien, il aura peut-être l’idée dans le vestiaire que les autres par-lent de lui. Et quand t’as ça en tête... Quand t’ar-rives en D1, t’as des bons et des moins bons maispas de mauvais, tu n’arrives pas à ce niveau si-non. Mais c’est le mental qui va peut-être te ren-dre un peu meilleur que ce que tu es.” l

/moisQui surfera sur la vague du succès ?Ce dimanche à 17h40 sur la chaîne 11 de Proximus TV

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PORTRAIT PORTRAIT

8 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 9

PAUL CLÉMENTCOMME SUCCESSEURArsène Wenger aimerait partirsur un titre, mais pensedéjà à qui prendra le relaisÀ 65 ans, Arsène Wenger est nettement plus pro-che de sa fin de carrière que de ses jeunes an-nées. L’Alsacien n’est toutefois pas près de rac-crocher. Il fait partie de ces passionnés qui veu-lent tout donner jusqu’au bout. Il y a d’ailleursfort à parier qu’il rêve de prendre congé de l’Emi-rates Stadium sur un titre comme l’a fait SirAlexFerguson du côté de Manchester United.“Tant que je peux le faire, je le ferai”, a-t-il écritdans un de ses livres. Mais Arsène Wenger n’estpas bête et sait qu’il faut penser à l’avenir. Il se-rait, selon les médias britanniques, à la recherchede son successeur et aurait jeté son dévolu surl’Anglais Paul Clement. À 42 ans, cet ancien for-mateur de Chelsea, de Fulham et d’Irlande, passéassistant à Blackburn, au PSG et, désormais, auReal Madrid, posséderait le profil idéal selon l’ac-tuel coach desGunners.l

ArsèneWengerLEPROFESSEURETSESÉCHECSEn extirpant les Gunners de leursobriquet de Boring Arsenalet en devenant maître de PremierLeague durant quelques saisons,Arsène Wenger a marqué l’histoire.Portrait d’un professeur à part

PAR ROMAIN VAN DER PLUYM (VIA HNB)

A rsène who ? Tel fut l’accueil réservépar l’Evening Standard à ArsèneWenger lors de sa signature à Ar-senal en 1996. Inconnu au ba-

taillon outre-Manche, l’entraîneur françaisfait du bruit à son arrivée. “En fait, je pensequ’Arsenal était un peu fou de me mettre surle banc”, expliquait l’Alsacien. “Je n’étaispersonne, je n’avais pas un grand nom ni ungrand palmarès. Je me souviens d’articles dejournaux dans lesquels les journalistes expli-quaient aux lecteurs pourquoi un étranger negagnerait jamais un titre en Angleterre.”

À cette époque, la Premier League venaittout juste d’être créée et le football anglaisguérissait doucement de sa plus grave ma-ladie : l’hooliganisme. Arsenal était alorsflanqué du surnom de Boring Arsenal(NdlR : ennuyant Arsenal) pour son jeu peuattrayant et son conservatisme déplacé. Letemps du changement était venu mais lorsde la prise de fonction de Wenger en octo-bre 1996, tous n’avaient pas saisi l’impactqu’il aurait sur le club du nord de Londres.

Les joueurs, à l’image de Tony Adams, ca-pitaine des Gunners, eux-mêmes ne com-prenaient pas trop. “J’avoue avoir pensé :qu’est-ce que ce Français connaît au foot-ball ? Avec ses lunettes, il me faisait penser àun instituteur. Je me demandais même s’ilparlait un seul mot d’anglais.”

Directement, Arsène Wenger tranchedans le lard (au sens propre). Sa premièrevéritable décision fut d’interdire le choco-lat. Fils de restaurateur, il sait à quel pointune alimentation saine est importantepour un joueur de haut niveau. Accro à la

malbouffe, les Gunners n’ont pas trop ap-précié. Pour les débuts du nouveau mana-ger à Blackburn, les joueurs ont chanté enchœur dans le bus: “Nous voulons récupérernos Mars.”

Il ne prit pas les réclamations en compteet continua à appliquer ses méthodes.Après quelques semaines, les demandes sesont tues et tous avaient compris qu’Arsè-ne Wenger n’était pas un débutant en ma-tière de football. Sa première réussite futde rendre ses joueurs meilleurs. Tout sim-plement.

IL A LANCÉ HENRY, THURAM ET PETIT“J’évoluais au top depuis huit ans lorsque

j’ai commencé à travailler avec Arsène Wen-ger”, raconte Enzo Scifo qui jouait sous lesordres du Français à Monaco. “Et malgrémon expérience, il a réussi à me rendremeilleur. On remarquait tout de suite qu’ilavait quelque chose de spécial.”

Nobody pour les Anglais, le Français pos-sédait déjà une belle carte de visite dansson pays. À Monaco, il a concurrencé lesgrandes puissances qu’étaient le Marseillede Tapie et le PSG de Canal +. Durant huitsaisons, il a bossé avec des vedettes commeJürgen Klinsmann, Glenn Hoddle et EnzoScifo. Il a également lancé des jeunes com-me Lilian Thuram, Emmanuel Petit etThierry Henry. Champion de France, il ajoué une finale européenne et a atteint lesdemi-finales de la Ligue des Champions. “Ildonnait confiance à ses hommes”, poursuitEnzo Scifo. “Il n’hésitait pas à nous encenserdans les médias. On se sentait importants.”

Ses méthodes établies outre-Quiévrain, illes a amenées en Angleterre. Il a fait deDennis Berkamp et de Patrick Viera des lea-ders et a entamé une série de transfertsréussis comme Petit, Overmars, Anelka,Ljunberg, Henry ou encore Pires. Des ta-lents qui ont grandi au fur et à mesure desannées.

TROIS TITRES POUR LES INVINCIBLESLa sauce prend et les prix arrivent rapi-

dement avec trois titres en 1997-1998, en

AP

xArsène Wenger est arrivé en 1996 à Arsenal avec ungros déficit de réputation. Il a ensuite fait taire beaucoupde détracteurs, mais s’en est trouvé des nouveaux...

2001-2002 et en 2003-2004. En 2005, il par-vient à rentrer une feuille de match 100 %étrangère. Habituellement, Ashley Coleétait le seul Anglais faisant office de cadre.Durant ces belles années, les Nord-Londo-niens sont surnommés Les Invincibles. “Etpourtant, Chelsea avait déjà une grosse équi-pe avec Drogba et Carvalho par exemple”, ex-plique Arsène Wenger. “Manchester City n’aévolué que plus tard.”

La victoire en FA Cup en 2005 (la 4e deWenger) marque le début de 9 ans sans lemoindre trophée. Vanté pour son footballde qualité, Arsenal commence à se fairerattraper par la concurrence. Les méthodesde Wenger sont de plus en plus copiées pardes managers recevant plus de moyens fi-nanciers de la part de leur direction. Man-chester City et Chelsea en sont les exem-ples types.

Le manager français entrevoit un espoirlors de la construction de l’Emirates Sta-dium qui promet davantage de rentrées fi-nancières. Le déménagement ne suffit tou-tefois pas et les nouvelles puissances leprennent de vitesse et ce, malgré une vic-toire en FA Cup l’an passé. “La concurrence

actuelle me fait penser à celle que j’ai vécueen France”, a écrit Arsène Wenger à proposdes dernières années. “Tu as l’impression dete battre avec des cailloux contre de grossesmachines.”

Qualifié de “bâtisseur” par Enzo Scifo, ilaimerait que son travail de fond porte sesfruits et se transforme en trophées. Les ar-rivées d’Özil et de Sanchez lui apportent del’espoir quant à de meilleurs résultats et siArsenal passe l’écueil des poules de la C1, leFrançais obtiendrait dès lors sa 17e partici-pation de suite au second tour de la Liguedes Champions.

CHAMPION DE L’ÉCHECUn record qui fait office de maigre lot de

consolation. Arsenal n’est pas au top enchampionnat et avec ses dernières saisonset ses quatre éliminations de rang au stadedes 8es de finale, Arsène Wenger peut êtrequalifié de “champion de l’échec” (dixit JoseMourinho avec qui le manager français àl’habitude de se chamailler). Reste à savoirjusqu’où sa malchance l’amènera. Il a pro-longé il y a peu, mais pourrait arrêter plustôt qu’on ne le pense. l

Wengera interditle chocolat.Les joueursont chanté:“Nous voulonsrécupérernosMars”

/moisQui surfera sur la vague du succès ?Ce dimanche à 17h40 sur la chaîne 11 de Proximus TV

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PAUL CLÉMENTCOMME SUCCESSEURArsène Wenger aimerait partirsur un titre, mais pensedéjà à qui prendra le relaisÀ 65 ans, Arsène Wenger est nettement plus pro-che de sa fin de carrière que de ses jeunes an-nées. L’Alsacien n’est toutefois pas près de rac-crocher. Il fait partie de ces passionnés qui veu-lent tout donner jusqu’au bout. Il y a d’ailleursfort à parier qu’il rêve de prendre congé de l’Emi-rates Stadium sur un titre comme l’a fait SirAlexFerguson du côté de Manchester United.“Tant que je peux le faire, je le ferai”, a-t-il écritdans un de ses livres. Mais Arsène Wenger n’estpas bête et sait qu’il faut penser à l’avenir. Il se-rait, selon les médias britanniques, à la recherchede son successeur et aurait jeté son dévolu surl’Anglais Paul Clement. À 42 ans, cet ancien for-mateur de Chelsea, de Fulham et d’Irlande, passéassistant à Blackburn, au PSG et, désormais, auReal Madrid, posséderait le profil idéal selon l’ac-tuel coach desGunners.l

AP

actuelle me fait penser à celle que j’ai vécueen France”, a écrit Arsène Wenger à proposdes dernières années. “Tu as l’impression dete battre avec des cailloux contre de grossesmachines.”

Qualifié de “bâtisseur” par Enzo Scifo, ilaimerait que son travail de fond porte sesfruits et se transforme en trophées. Les ar-rivées d’Özil et de Sanchez lui apportent del’espoir quant à de meilleurs résultats et siArsenal passe l’écueil des poules de la C1, leFrançais obtiendrait dès lors sa 17e partici-pation de suite au second tour de la Liguedes Champions.

CHAMPION DE L’ÉCHECUn record qui fait office de maigre lot de

consolation. Arsenal n’est pas au top enchampionnat et avec ses dernières saisonset ses quatre éliminations de rang au stadedes 8es de finale, Arsène Wenger peut êtrequalifié de “champion de l’échec” (dixit JoseMourinho avec qui le manager français àl’habitude de se chamailler). Reste à savoirjusqu’où sa malchance l’amènera. Il a pro-longé il y a peu, mais pourrait arrêter plustôt qu’on ne le pense. l

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DÉCOUVERTE DÉCOUVERTE

10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

Colbert MarlotRESPECT,VALEURSETDISCIPLINELe Français remplace Dante Brognoà la tête de Tubize. Le quinquagénaireretrouve le terrain après avoir,notamment, été T2 de 2007 à 2011à Lens en Ligue 1, T1 à Limoges,à Brive et à Wasquehal (CFA)

PAR BASILE VELLUT

Avec un forfait français en train d’explo-ser, Colbert Marlot ne décroche plusson portable. Il faut donc se déplacerpour ne fût-ce que prendre rendez-

vous avec le nouvel entraîneur de l’AFC Tubize.La difficulté à le joindre le rend même suspectauprès de certains. Son côté injoignable ne ca-cherait-il pas un côté diva, si loin des clichés quiveulent que les gens du Nord (il est né à Liévin)sont si chaleureux ? Accroché par le plus granddes hasards sur son téléphone – “Je ne saismêmepaspourquoi j’ai décroché” –, le gaillard vientpourtant à notre rencontre mardi midi à l’en-traînement, quittant quelques instants SambaDiawara, son adjoint, avec qui il était en train des’entretenir. Affable, le quinquagénaire ne terni-ra pas le blason de la nation ch’ti.

Vous êtes encore inconnu en Belgique,pouvez-vous vous décrire ?“J’ai du mal à parler de moi, déjà. Je me définiscomme quelqu’un qui a des valeurs de travail. Quece soit en amateur ou au Racing Club de Lens, j’aidéveloppé des valeurs de travail, de respect, cela atoujours été mon moteur dans ma vie d’entraîneurmême si j’avais déjà ces valeurs com-me joueur. Même si j’étais un joueurmoyen. Après le terrain, c’est autrechose. Avoir des valeurs de club, c’estavoir une identité et elle permet defranchir des paliers.”

À 51 ans, vous devenez l’entraî-neur principal d’un club de D2...“J’ai déjà officié à Limoges en CFA, ona fait les barrages pour monter ennational. J’ai officié à Brives en CFA2,on est monté en CFA. Le poste de responsable, je l’aidéjà vécu. Et comme adjoint à Lens en Ligue 1, j’aidéjà eu de la pression.”

Vous vivez une première expérience à l’étran-ger. Et même si Tubize n’est pas loin de chez

vous et que vous parlez la même langue, il doity avoir un côté dépaysant.“Je vais découvrir les choses, le club, l’équipe. Je n’aipas d’appréhension, d’état d’âme, je suis contentd’être là. Je vais essayer, non, je vais faire le maxi-mum pour faire progresser l’équipe. Dans le métierd’entraîneur, il n’y a qu’une chose qui compte: cesont les résultats. À partir du moment où les diri-geants ont affaire à quelqu’un qui vient pour tra-vailler, qui montre son sérieux tous les jours, ils lelaisseront faire un petit peu.”

La direction vous a assigné quels objectifs ?“On ne m’a pas donné d’objectifs particuliers, maison m’a présenté un projet d’un club qui a l’ambi-tion de rejoindre la Ligue 1, je ne sais pas commenton dit chez vous, lors des trois prochaines années.C’est bien d’intégrer un club qui a des ambitions.Après, il faut s’en donner les moyens. Que ce soit auniveau des structures, au niveau des joueurs. J’at-tends, on verra bien. Je vais assumer ma partie, iln’y a pas de problème, après le club devra assurerla sienne pour avancer ensemble.”

Pour arriver en D1, il y a beaucoup de boulot.“Oui. Après, c’est comme dans tous les clubs. On nepeut pas dire que le club ait fait un début de cham-pionnat canon. On a des points de retard, un déficitde confiance, faut pas se le cacher, il faut remettreles choses en place au niveau de l’organisation, dumental.”

Quand on reprend un club en cours de saison,le travail est évidemment différent. Il fautd’abord travailler sur le mental ?“Il faut surtout remettre de la confiance auxjoueurs. On se rend compte sur les derniers mat-

ches que l’équipe démarre plus oumoins bien ses matches, puis on sefait rattraper. Peut-être qu’aujour-d’hui, on manque un peu de mental.Certainement. Mais pas que de ça. Onest réputé en France pour notre bon-ne organisation sur le terrain. Je neparle que de Tubize, que je n’ai vu quedeux fois, il faut qu’on progresse dansle respect de l’organisation, on faitn’importe quoi. Quand on respecte letravail qu’on a son poste, ça va

mieux. Il y a des endroits où on n’a pas le droit deperdre le ballon. Quand je vois à Seraing, on a leballon, on le donne à l’adversaire dans les derniers25 mètres. On doit gagner en rigueur. Si on n’a pasça, on n’avancera pas. Après, le talent va faire ladifférence, mais ça commence par là.”l

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x Colbert Marlot découvre les installations de Tubize quia l’ambition de revenir en division 1 dans les trois ans.

“C’est biend’intégrer unclub qui a desambitions.Après, il fauts’en donnerlesmoyens”

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“CE N’EST PAS TOI QUI COMMANDES MON GRAND”Le Français estime n’avoirrien à prouver à 51 ansAprès avoir mené quelques entretiens individuelsavec ses joueurs, Colbert Marlot nous a accordéun peu de temps pour évoquer son arrivée à Tu-bize (il va bientôt s’installer près de son nouveaulieu de travail) et détailler sa philosophie de jeu.

Vous êtes un ancien attaquant, ça vous portenaturellement vers l’avant ?“Non, j’ai été attaquant puis comme je vieillis-sais, ils m’ont mis au milieu puis comme jen’avançais plus, ils m’ont mis derrière. Il y a unepalette de connaissances. Et moi je suis ici pourles apporter. Non, il n’y a pas de préférence.”

Vous allez découvrir la D2 belge ?“Je n’ai demandé à personne, j’ai envie de décou-vrir par moi-même. Je veux me faire mon idée etfaire ce que je sais faire sans me faire influencerà droite, à gauche.”

C’est quoi votre force ?“Déjà, il faut que j’arrive à convaincre mesjoueurs que si on veut être efficace dans le jeu, il

faut respecter certaines choses. Son poste, l’orga-nisation, les zones. Après, il y a un projet de jeu,bien sûr, mais avant de jouer, il y a des règles.”

Vous réclamez de la discipline tant sur le ter-rain qu’en dehors ?“De toute façon, si l’équipe n’est pas disciplinée àl’extérieur, elle ne l’est pas sur le terrain. Cela sevoit à ça d’ailleurs. Je vais vous donner un exem-ple. Un joueur est venu ce mardi matin en me di-sant : Coach je m’entraîne, j’ai un peu malalors que le kiné dit non. Il n’a rien compris, lui.Je lui ai dit que s’il se blessait, j’allais défoncer sonkiné. Je lui ai dit : Ce n’est pas toi qui comman-des mon grand. Vous voyez, c’est un exemple dediscipline. Il veut se montrer… pas de problème.Je lui ai dit : Demain, il y a encore une séance. Ily en a même deux. Surtout qu’aujourd’hui, on ades suspendus, des blessés sur le plan défensif. Etc’est un défenseur. Au-delà de ça, on met un staffen place, c’est lui qui commande. Si le kiné dit quec’est mieux de ne pas jouer, tu ne joues pas.”

Vous êtes venu seul, vous n’avez pas tenu àamener votre propre staff…“Oui, encore une fois j’arrive, je n’ai pas d’a priori

sur untel ou untel. J’ai envie de réussir. S’ils veulentme suivre, ils me suivent; si je vois qu’ils ne veulentpas, on avisera. Je viens sans état d’âme. Je pars duprincipe que la priorité, c’est le club. On n’est quede passage. On n’a pas à avoir d’état d’âme. Je saiscomment ça se passe dans le football profession-nel. Si je ne réussis pas ma mission, on sait ce quiva se passer. Je ne vois pas comment ils ne peuventpas se mettre à mon service pour arriver en haut.Je ne me pose même pas la question.”

Vous pensez faire venir à terme des joueursfrançais que vous connaissez ?“Si je peux faire venir de bons joueurs, je ne vaispas me gêner. À la base, non, le club est bien struc-turé, il y a une cellule de recrutement. Il faut res-pecter les choses. On ne peut pas réussir tout seul.J’ai besoin du staff médical, de la cellule recrute-ment. Et de mes dirigeants qui pourront, quandça ira un peu moins, me faire sentir qu’ils sont là.”

Vous avez quelque chose à prouver ?“Oh! non, j’ai 51 ans. J’ai passé 12 ans à bosser à Lensavec les pros, avec les jeunes. Je suis au service duclub. Pas d’état d’âme, de pression, ce n’est que dubonheur. J’ai retrouvé le terrain et il fait beau.” l

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10 I I la dernière heure - les sports la dernière heure - les sports I I 11

DIAWARA : “JE N’ÉTAIS PAS CANDIDAT AU POSTE DE T1”Samba Diawara, T2 de Dante Brogno, assistera un entraîneur dont il aurait pu avoir le poste

Samba Diawara aurait pu devenir l’entraî-neur principal de Tubize, mais le Français adécliné la proposition formulée par sa direc-tion. Non parce que les termes du contrat lerebutaient mais simplement parce qu’il ne sesentait ni prêt ni intéressé. “Je n’ai pas refusé,c’est simplement que je n’ai jamais eu l’ambi-tion d’avoir le poste d’entraîneur principal”, ex-plique celui qui est devenu le T2 de ColbertMarlot après avoir été celui de Dante Brogno.“Je n’étais pas du tout candidat. C’était trèssympa de la part du club deme le proposer,mais je pense que j’ai une certaine proximitéavec certains joueurs avec qui j’ai joué et çapeut poser des problèmes. Et la direction vou-lait de la nouveauté. Ça ne pouvait pas être moiqui ai bossé avec Dante Brogno et je pense quecela aurait été assez similaire.”

Vous n’avez pas aimé les trois matches quevous avez dirigés commeT1 ?

“Deux matches car pour le troisième, le nou-veau coach le regardait de l’extérieur. Je l’ai pris comme si j’étais T2 et qu’il n’y avait pas de T1 si bien que je devais en faire un petit peu plus.”

Quel discours vous a tenu Colbert Marlot enarrivant ?“Il m’a expliqué un peu sa façon de voir les cho-ses. Il a vu deux matches et a vu des choses né-gatives, des choses positives. Il m’a donné son point de vue. Et moi, j’essaie un peu de le tuyau-ter pour lui expliquer ce qu’il s’est passé jusqu’à présent. Lui donner des renseignements sur les joueurs, leurs qualités, leurs défauts. Lui parler du club, lui expliquer que je suis français, que je suis arrivé un peu avant lui, lui dire la diffé-rence entre ce qui se pratique en France et en Belgique. En France, on aime beaucoup le jeu posé, qui n’est pas toujours le plus efficace alors qu’ici, il y a beaucoup de rigueur, beau-coup de duels. Quand on arrive, ça peut sur-

prendre. Un joueur français qui débarque ici est surpris parce qu’il n’y a pas beaucoup d’es-pace avec un pressing rapide sur le porteur du ballon. En France, tu recules, tu regardes, tu po-ses. Après, dans les mentalités, il faut savoir qu’un club en France de Ligue 2 est profession-nel alors qu’ici, certains joueurs bossent, si bien qu’il faut peut-être un peu revoir son niveau d’exigence.”

Comment a-t-il été accueilli par le groupe ?“Les joueurs ont regardé à droite à gauche, ils ont regardé sur le Net. Il a travaillé avec pas mal d’entraîneurs renommés, si bien que cela donne du crédit.”

Colbert Marlot a la chance d’avoir unT2quine va pas intriguer pour prendre sa place…“Il n’a aucun souci à se faire de ce côté-là. Je n’ai pas d’ambition de ce côté-là. Je coache de-puis trois saisons. Je suis encore en train d’ap-prendre. Je suis nulle part au niveau coaching. Je ne me vois pas le faire avant pas mal d’an-nées.” l

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“CE N’EST PAS TOI QUI COMMANDES MON GRAND”Le Français estime n’avoirrien à prouver à 51 ansAprès avoir mené quelques entretiens individuelsavec ses joueurs, Colbert Marlot nous a accordéun peu de temps pour évoquer son arrivée à Tu-bize (il va bientôt s’installer près de son nouveaulieu de travail) et détailler sa philosophie de jeu.

Vous êtes un ancien attaquant, ça vous portenaturellement vers l’avant ?“Non, j’ai été attaquant puis comme je vieillis-sais, ils m’ont mis au milieu puis comme jen’avançais plus, ils m’ont mis derrière. Il y a unepalette de connaissances. Et moi je suis ici pourles apporter. Non, il n’y a pas de préférence.”

Vous allez découvrir la D2 belge ?“Je n’ai demandé à personne, j’ai envie de décou-vrir par moi-même. Je veux me faire mon idée etfaire ce que je sais faire sans me faire influencerà droite, à gauche.”

C’est quoi votre force ?“Déjà, il faut que j’arrive à convaincre mesjoueurs que si on veut être efficace dans le jeu, il

faut respecter certaines choses. Son poste, l’orga-nisation, les zones. Après, il y a un projet de jeu,bien sûr, mais avant de jouer, il y a des règles.”

Vous réclamez de la discipline tant sur le ter-rain qu’en dehors ?“De toute façon, si l’équipe n’est pas disciplinée àl’extérieur, elle ne l’est pas sur le terrain. Cela sevoit à ça d’ailleurs. Je vais vous donner un exem-ple. Un joueur est venu ce mardi matin en me di-sant : Coach je m’entraîne, j’ai un peu malalors que le kiné dit non. Il n’a rien compris, lui.Je lui ai dit que s’il se blessait, j’allais défoncer sonkiné. Je lui ai dit : Ce n’est pas toi qui comman-des mon grand. Vous voyez, c’est un exemple dediscipline. Il veut se montrer… pas de problème.Je lui ai dit : Demain, il y a encore une séance. Ily en a même deux. Surtout qu’aujourd’hui, on ades suspendus, des blessés sur le plan défensif. Etc’est un défenseur. Au-delà de ça, on met un staffen place, c’est lui qui commande. Si le kiné dit quec’est mieux de ne pas jouer, tu ne joues pas.”

Vous êtes venu seul, vous n’avez pas tenu àamener votre propre staff…“Oui, encore une fois j’arrive, je n’ai pas d’a priori

sur untel ou untel. J’ai envie de réussir. S’ils veulentme suivre, ils me suivent; si je vois qu’ils ne veulentpas, on avisera. Je viens sans état d’âme. Je pars duprincipe que la priorité, c’est le club. On n’est quede passage. On n’a pas à avoir d’état d’âme. Je saiscomment ça se passe dans le football profession-nel. Si je ne réussis pas ma mission, on sait ce quiva se passer. Je ne vois pas comment ils ne peuventpas se mettre à mon service pour arriver en haut.Je ne me pose même pas la question.”

Vous pensez faire venir à terme des joueursfrançais que vous connaissez ?“Si je peux faire venir de bons joueurs, je ne vaispas me gêner. À la base, non, le club est bien struc-turé, il y a une cellule de recrutement. Il faut res-pecter les choses. On ne peut pas réussir tout seul.J’ai besoin du staff médical, de la cellule recrute-ment. Et de mes dirigeants qui pourront, quandça ira un peu moins, me faire sentir qu’ils sont là.”

Vous avez quelque chose à prouver ?“Oh! non, j’ai 51 ans. J’ai passé 12 ans à bosser à Lensavec les pros, avec les jeunes. Je suis au service duclub. Pas d’état d’âme, de pression, ce n’est que dubonheur. J’ai retrouvé le terrain et il fait beau.” l

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Qui surfera surla vague du succès ?Ce dimanche à 17h40 sur la chaîne 11 de Proximus TV

Charleroi vs Club Bruges

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