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© S.A. IPM 2014. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. JEAN-LUC PARANT, “CROCODILE”, 2014, ENCRE DE CHINE ET PEAU DE CROODILE SUR PAPIER, 115 X 55 CM. COURTESY GALERIE LARA VINCY, PARIS. PHOTO : DR MAGIQUE PP.2-3 Vente La salle de ventes d’Anvers a proposé une belle dispersion. PP.12-13 Des séries troublantes d’Erik van der Weijde à la récente Stilll Gallery à Anvers. P.16 Photo Supplément à La Libre Belgique - N°227 - Semaine du 11 au 17 avril 2014 CROCODILE Expo en vue Magistrale exposition chez Roberto Polo de Karel Dierickx. PP.4-5

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Arts Libre du 11 avril 2014

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2 L'actu SEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Jean­Luc Parant : mots, lignes et boules

Commentaire

Ça foireméchamment !

Par Claude Lorent

Les foires d’art contemporain de tousniveaux et de toutes options croissent,semultiplient, se diversifient. Ellesessaiment et sont devenues l’un descréneaux pour toute galerie affichantdes ambitions de reconnaissance sur­tout sur le plan international. Les plusen vue, de Paris àMiami, de Londres àNew York sont entourées demanifesta­tions satellites dont le succès est rare­ment démenti. Et celles qui se démar­quent dans le temps et l’orientationgagnent souvent en prestige et enchiffre d’affaires. La parisienne consa­crée au dessin et Art Paris confirmentla tendance.Bruxelles n’a pas échappé à la règle. Lasélection très rigoureuse d’Art Brusselsvoit nombre de galeries belges restersur le carreau. Il était donc logique quedes petits champignons poussent auxpieds de ce tronc. La Slick est venue deParis et la même année, la OFF tentaitaussi l’expérience d’être les acolytes delamanifestation du Heysel mais assezloin de là géographiquement. Sansoublier la petite dernière au caractèreplus alternatif, Poppositions. Indépen­damment s’était mise en place unefoire du dessin de profil assez singulieret de belle qualité. Et d’autresmais nepouvant rivaliser qualitativement.Voilà qu’à contre­courant de ce qui sepasse ailleurs, pour deux de cesmani­festations, ça foire ! Celle du dessin quia perdu son lieu fait auminimumunepause avant de peut­être renaître. LaSlick renonce sur Bruxelles après unsuccès, il faut dire, bienmitigé si l’onen croit les participants. Les deuxautres semaintiennent et nous enreparlerons.On s’interroge : pourquoi ces foiresjettent l’éponge ? Art Brussels trèsimpériale accapare toute l’attention etle public qui ne se déplace pas auxautres extrémités bruxelloises ? Tropd’activités annexes privées autour decette foire ? Serait­on arrivé à satura­tion demanifestations alors queBruxelles s’enrichit encore de nouvel­les galeries et d’importance ? La con­currence serait­elle trop forte ? Cesfoires ne seraient pas assez profession­nelles et donc pas rentables ? Une autrequestion serait de savoir pourquoi tantde galeries qui restent demandeuses dese présenter en foire bruxelloise nerallient pas plus franchement cesmanifestations ? En tout cas, celaécarte bien des artistes de qualitéd’une visibilité sur lemarché de l’art !Dommage.

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Jean-Luc Parant, “L’envahissement des boules”, 2014, encre de chine sur papier,10 éléments de 29,5 x 15 cm. En bas, “Les seules frontières sont les frontières

animales”, 2013, encre de chine sur carte de géographie ancienne, 60 x 80 cm.A droite, Jean-Luc Parant, “Singeries”, 2013, encre de chine sur gravure Buffon

XVIIIe siècle, 26 x 16 cm.

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3L'actuSEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Jean­Luc Parant : mots, lignes et boulesh “Mots et merveilles” par milliers…

IL EST INCROYABLE JEAN­LUC PARANT ! Singulierplus que singulier. Créateur hors du commun qui ren­drait à la banalité nue et crue ses lettres de noblesse lesmieux armoriées. Aventurier de l’écrit, il est aussi unbaroudeur sans galons mais non pas sans façons. Ba­roudeur de l’imaginaire et d’océans de signes, d’ima­ges, de grains de folie. Sa cartographie créatrice seraitun peu à l’image de sa passion innée, dévorante, pourl’ouvrage sans fin, sans cesse à tu et à toi avec des hori­zons de mers étalées de mots et de boules, à leur toursans possible fin apparente.

Le registre favori de Jean­Luc Parant tient en effet endeux extrêmes assortis de félicités sans doute aussi in­dicibles pour lui que pour nous : de jour comme denuit, il aligne des mots. Lesquels se suivent à la queueleu­leu selon des rythmes et des ondes imprimés audessin par sa main vagabonde, s’enlacent, s’entrela­cent, se découpent sur fond de papier délibérémentchoisi pour sa valeur ajoutée : carte de géographie, par­tition musicale, grimoire ou parenthèse. Il aligne desmots mais aussi des boules ! Les uns et les autres jamaisles mêmes, toujours divers et néanmoins proches pa­rents d’un auteur qui, loin de faire dans l’incongru sansraison, donne ainsi un sens à sa vie. A sa quête de la dif­férence. Vous ne nous suivez peut­être pas et ce n’estpas grave. Sachez, vérité de première importance, queJean­Luc Parant ne dessine pas à l’aveugle mais selon

une logique inscrite dans la voix d’un homme en per­pétuel état d’aventure. De découverte, de rencontre.

Aventurier des mots qui prennent sens avec l’imagequi les scelle, il l’est de même de ces petites boules qui,alignées ou en désordre, grosses ou petites, sont autantde références à la rotondité fuyante de la terre qu’à larondeur des formes qui nous entourent et nous fontparfois oublier que le monde ne tourne pas toujoursrond ! Auteur prolifique – plus de 200 livres au réper­toire – Parant est un créateur plasticien tout aussi dé­mesuré avec ses milliers de dessins, dont seul un air defamille pourrait, à tort, nous faire penser qu’il s’y ré­pète. On le connaît en Belgique et à Bruxelles, où il ex­posa jadis. Le voici sur ses vraies terres en la parisienneGalerie Lara Vincy, sise rue de Seine, où il signe unesixième exposition personnelle. Il faut entrer en Pa­rant, comme on entre en communion avec un universnon pas inconnu, car cet artiste est de renom, mais enparfaite connivence avec les forces romantiques et fan­tastiques qui nous habitent quand nous rêvons. Bon àsavoir : Parant rejoint Vincy les seules années paires. Letemps, tous les deux ans, d’y développer ses cogitationspersonnelles sur fond de trames obsessionnellescomme, nous le disions plus haut, le recours aux parti­tions musicales, aux cartes géographiques, aux pagesd’herbier, aux échantillons de bois, aux coquillages na­crés, aux ailes de papillons.

A ces jeux de mots, de signes, presque jeux de pistetant on peut s’y perdre, l’artiste adjoint parfois de vraisobjets étranges. Ils deviennent alors aussitôt le centrenévralgique de ces ondes marines qu’il déploie sur le

papier avec la sagesse et le savoir du vieux loup de mer.Ses œuvres dansent sous nos yeux. Elles épousentcourbes et tourbillons, se muent, à leur tour, en cartesdu tendre ou cartes de voyance. Parant est un accumu­lateur d’indices, un collectionneur de chimères, unamalgameur d’images d’hier comme du jour, un artifi­cier du verbe et du signe qui chantent en nous. Nostal­gie et fièvre, beauté et silence, incongruité et trou­vaille : Jean­Luc Parant collectionne, coordonne et col­porte une bonne parole faite d’urgences sans âge. Ilémerveille par son aptitude à réinventer le monde etcelui d’une vie animale presque fantastique l’occupepas mal. Avec des mots et des boules, dont le comptenous est certifié.

Dans cette expo, un squelette de raie et son ombredeviennent le centre d’un monde qui louvoie et crée lasurprise. En silence. Avec pénétration. C’est graphiqueet plastique. Habité. Parant nous ouvre l’œil. L’œil auxaguets. Parant est un magicien.Roger Pierre Turine

Infos pratiques

“Petite musique du dedans” à la Galerie LaraVincy, 47, rue de Seine, 75006 Paris. Jusqu’au 7 mai.Parution du livre “Mots&Merveilles” de Jean-LucParant aux Editions de L’œil/Lara Vincy. Infos :www.lara-vincy.comParis en 1h22, 25 fois par jour, avec le Thalys :www.thalys.com

Bio express

Né à Mégrine-Coteaux, prèsde Tunis, le 10 avril 1944. Vit àLa Giffardière, en Normandie.S’est intitulé “fabricant deboules et de textes sur lesyeux” dès la fin des années 60.Un travail poétique inséparabledu travail plastique. Des centai-nes d’expos, 200 livres.

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“Le tempsn’existerait pas s’iln’y avait pas l’espacesans fin. L’espacesans fin crée desdistances que seull’espace sans fin peutparcourir…”Jean-Luc Parantdans “La fleur de nacre”

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4 L'actu SEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

l Expo en vue

L’aspirationau sublime pictural

ABSENT DES CIMAISES BRUXELLOISES depuis unbon bout de temps, Karel Dierickx y revient en force,avec une exposition marquante qui rétablit sa positionincontestable de peintre majeur de sa génération. Lasélection porte sur un ensemble de peintures, de des­sins et de sculptures de 1995 à 2013. La majorité desœuvres étant récente, l’artiste fait montre, à plus deseptante ans, d’une verve picturale, d’une énergie etd’un dynamisme remarquables.

Depuis ses premières expositions au début des an­nées soixante, Karel Dierickx n’a guère dévié de sa tra­jectoire qui suit une courbe sinusoïde sur la frontièrede la figuration et de l’abstraction sans que l’on ne dis­tingue finalement l’une de l’autre. En fait, sa préoccu­pation ne se situe pas en ces termes. Elle est purementpicturale dans un souci d’élever le niveau à un stade

poétique, voire philosophique, tout en se maintenantpleinement dans un rapport à l’homme et la nature àtravers les sujets les plus récurrent de l’art : le portrait etl’autoportrait, les paysages, les natures mortes, les hom­mages et les scènes d’atelier. Son véritable sujet est lapeinture qu’il travaille avec une détermination sansborne. Être sur le métier est son credo dans un combatavec la peinture, non avec l’image, dans une ardeur,dans une fièvre, devant le défi toujours renouvelé d’al­ler vers le sublime pictural.

Karel Dierickx est le Frenhofer de Balzac, celui qui dità Porbus : “Lamission de l’art n’est pas de copier la naturemais de l’exprimer”. Il n’est pas à la recherche duchef­d’œuvre, encore moins de la perfection, c’est versune forme d’absolu qu’il tend en sachant que cettequête est impossible et qu’à travers ce cheminementpictural c’est tout l’être qui se sonde et se découvre.L’être au monde par les rapports à la nature. L’être dechair et d’esprit par les matières, les portraits et la dé­marche entreprise. C’est en ce sens que son œuvre estphilosophique et qu’elle tient au mythe même de lapeinture. Elle est un essai permanent de synthèse. Pasde distinction entre l’être et le néant. Et l’autoportraitdans ce contexte n’est pas reflet mais interrogation, in­trospection. Cette peinture est épiphanie, car l’image

surgit de son tréfonds dans l’action picturale non pré­méditée. Il y a naissance à partir de la matière. L’artistemontre ce qui ne se voit pas, ce qui ne se dit pas, parcontre ce qui se ressent. Il n’interprète pas, ne repré­sente pas, n’illustre pas, il livre la sensibilité de ce qu’iltraite.

On est en présence d’une mise en abyme de laquellesurgit une réalité strictement picturale et poétiquemais en connexion avec la vie et son contraire. Uneréalité qui n’est ni rêvée, ni imaginée, mais inspiréepar la matière et l’esprit créateur. Pas surprenant queKarel Dierickx évoque “Le pays de Rimbaud” car il estdans cet univers à la fois rimbaldien et baudelairien,dans la recherche éprouvante d’accéder à quelquechose de supérieur. Une forme de beauté dans la réso­lution de ce que nous sommes et de ce qu’est lemonde ? Pas plus étonnant de le voir citer Bonnard,Morandi, Ensor dont il possède la force expressive, ouencore Bosch. On pourrait y joindre Fautrier danscette lutte envers la figure. Mais il est avant tout lui et àl’encontre de ceux qui appliquent des recettes passéis­tes faciles et à l’inverse d’un Rembrandt dans le traite­ment de la lumière qui ici sourd de la matière, il ex­plore obstinément l’ontologie picturale et générale.Claude Lorent

h Magistrale exposition chez RobertoPolo d’une figure majeure de l’artcontemporain en Belgique : KarelDierickx.

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5L'actuSEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

“Ce qui hante Dierickx au point de nousmordre par le crissement de seséchafauds précaires, c’est le dégagementd’une voie suprême qui passe par ledessin, la réalisation humaine d’unedignité panique qui ne peut plusattendre”.Nicolas Rozier

A gauche, Karel Dierickx, “De l’autre côté”,2013, huile sur toile, 70 x 100 cm.Ci-dessus, “Tôt le matin”, 2013, huilesur toile, 120 x 100 cm.

Infos pratiques

Karel Dierickx, “Hand Ballet”. Galerie Roberto Polo, 8-10, rueLebeau, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 18 mai. Du mardi au vendredide 14h à 18h, samedi et dimanche de 11h à 18h.La phrase citée est extraite du texte du poète Nicolas Rozier parudans le numéro 21 de la revue NUNC de juin 2010. Catalogue, 112p., ill. coul., texte (angl) de Stefan Hertmans, note de Jan Hoet.

Bio express

Né en 1940 à Gand où il vit et travaille, Karel Dierickx connaîtun début de carrière assez retentissant. Lauréat du Prix de laJeune Peinture Belge en 1962, il expose dès l’année suivante auMam de Paris. Vite repéré, il expose en galeries, musées etcentres d’art, outre en Belgique, en France, en Allemagne et auxPays-Bas. Il est invité par Jean Clair dans le groupe de “LaNouvelle Subjectivité” et au Studio Marconi à Milan avant departiciper la Biennale de Venise en 1984. Il sera aussi invité enSuisse et au Japon. Il enseigna à l’Aca de Gand. Tout au long desa carrière, il aura le soutien indéfectible de Jan Hoet.

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Sm’ArtÇa déménage !C’était dans l’air depuis longtemps, voilà que çase concrétise. En juin prochain s’ouvrira à deuxpas du Palais de Justice de Bruxelles un nouveauregroupement de galeries comme ce fut le casun moment au Canal. Trois galeries déména­gent : les Bruxelloises Jan Mot et Catherine Bas­tide, l’Anversoise Micheline Szwajcer. L’ouver­ture aura lieu le 11 juin notamment avec AnnVeronica Janssen (M. Szwajcer) et David Lamelas(J. Mot). Deux autres débarquent de Paris dès le25 avril, sous le nom de “Mon Chéri”, ce sont lesgaleries Chez Valentin (elle montre entre autresle Belge Guy Mees) et Jeanroch Dard qui inaugu­reront l’espace à l’arrière de la maison. (C.L.)UGaleries, ex­librairie Bruylant, rue de la Régence,67, 1000 Bruxelles.

Art FactorC’est le nom de la nouvelle galerie d’art mo­derne et contemporain qui vient de s’ouvrir àOstende, juste en face du MU.Zee. Elle est uncomplément à la galerie Ronny Van de Velde dé­sormais installée à Knokke. Elle présente en cemoment un ensemble qui peut être considérécomme une indication des orientations à suivre.Le directeur, Wouter Van de Velde, prévoit d’or­ganiser également des expositions monographi­ques. Dans sa ville, on ne pouvait manquer d’ytrouver une série de petits Ensor et vu la proxi­mité muséale, on découvrira aussi un ensemblede dessins de Paul Joostens. Le multiple est àl’honneur avec des œuvres de Warhol, d’AnnVeronica Janssen, de Jan De Cock… (C.L.)UArt Factor Gallery, 6, Romestraat, 8400 Ostende.www.artfactor.be

Parcours VerstocktFidèle à Mark Verstockt, l’Anversois An­dres Van Hove propose, ce week­end en­core, occasion à saisir, un parcours completdans l’œuvre rigoureuse, géométrique ettendue de Mark Verstockt. De 1960 à2013, l’alchimie des rythmes et des matiè­res a permis au sculpteur et graphiste del’épure un cheminement au scalpel, variéet généreux dans la mise en volume et enespace. (R.P.T.)UAndres Van Hove Gallery, Pourbusstraat,3b, 2000 Anvers. Jusqu’au 13 avril, dumercredi au dimanche, de 14 à 18h. Infos :0497.551.155

Mémoires de prisonsNous évoquions les dessins et photos de laPrison Saint­Paul de Lyon du plasticien ni­çois Ernest Pignon­Ernest, présentés chezLelong. Or, le même Pignon­Ernest s’asso­cie au photographe lyonnais Bruno Pac­card pour évoquer de mèche les prisonslyonnaises désaffectées. D’où une exposi­tion et un livre communs, sous l’égide del’Association “Pour que l’esprit vive” et dela Galerie Fait&Cause, à vocation sociale.Deux visions complémentaires, deux atti­tudes. (R.P.T.)UFait&Cause, 58, rue Quincampoix, 75004Paris. Jusqu’au 17mai, du mardi au samedi,de 13h30 à 18h30. Infos : 01.42.74.26.36.U“Dans les prisons de Lyon – Bruno Paccard,Ernest Pignon­Ernest”, préface de MichelOnfray. Editions Delpire, environ 16 euros.

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6 Les galeries SEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

MH GalleryNew works. Peintures de Marc VanCauwenbergh. ‣ Jusqu’au 12·04. DuMe. au S. de 13 à 19h ou sur rdv.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Morbee GalerieTraces of silence. Photos de Lien Ser-geant. ‣ Jusqu’au 13·04. Les V. et S.de 14h15 à 19h.UAvenue de Stalingrad 26 - 1000 Bruxelles -02 502 32 67 ou 0475 37 43 73www.morbeegalerie.com

Office d’Art contemporainA demain. Dessins d’Isabel Baraona.‣ Jusqu’au 12·04. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue de Laeken 105 - 1000 Bruxelles -02 512 88 28www.officedartcontemporain.com

Petits Papiers - Huberty & BreyneGalleryLes Femmes... & les Femmes. Oeuvresde Ricardo Mosner et Patrice Killoffer.‣ Jusqu’au 30·04.URue de Bodenbroeck 8 - 1000 Bruxelles -02 893 90 30 - www.petitspapiers.be

Pierre HalletMade in Catalunya n° 1. Oeuvres de Re-gina Gimenez. ‣ Jusqu’au 25·04. DuMa. au V. (fermé le Me.) de 14h30 à18h30, le S. de 11 à 18h30 et le D. de11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

mer. Oeuvres de Gaston Bertrand, Zé-phir Busine, Roger Dudant, Jean Milo,Louis Van Lint... ‣ Jusqu’au 17·05. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue Blanche 8 - 1000 Bruxelles -02 539 23 09

http://artalog.net/gallery/gallery.php?id=286

Jan MotOnly. Oeuvres de Robert Barry. ‣ Jus-qu’au 17·05. Du J. au S. de 14 à 18h30ou sur rdv.URue A. Dansaert 190 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryMetri quadri di quadri. Oeuvres de Ga-briele Di Matteo. ‣ Jusqu’au 31·05. DuMa. au S. de 12 à 18h.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryHenri Michaux. Peintures et oeuvressur papier. ‣ Du 12·04 au 21·05. DuMa. au S. de 10h30 à 18h30.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Meessen De ClercqAm I the same ?. Oeuvres de FabriceSamyn. ‣ Jusqu’au 17·05. DuMa. au S.de 11 à 18h.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

cheroulle. ‣ Jusqu’au 13·04. Tous lesjours de 14 à 18 heures, présence del’artiste les S., D. et j.f.URue Marché au Charbon 3 - 1000 Bruxelles- 02 510 01 41 - www.espaceblanche.be

Gladstone GalleryCuriosities from a Late Western Im-paerium. Oeuvres récentes de Lari Pitt-man. ‣ Jusqu’au 16·04. Du Ma. au S.de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Group 2 GalleryHomme libre, toujours tu chériras la

C L E A R I N GOffset Water Bend or European DeathKnot. Oeuvres deMarina Pinsky. ‣ Jus-qu’au 19·04. Du Me. au S. de 11 à 18h.UAvenue Louise 292 - 1000 Bruxelles -02 644 49 11 - www.c-l-e-a-r-i-n-g.com

c-o-m-p-o-s-i-t-eRe-located into Silence. Oeuvres deKato Six. ‣ Jusqu’au 12·04. Du J. au S.de 14 à 18h.URue du Marché aux Porcs 10 -1000 Bruxelles - www.c-o-m-p-o-s-i-t-e.com

Espace BlancheContemplatif. Peintures de Remy Fi-

GaleriesBRUXELLES

ABCMurmures. Oeuvres de Julia Jedwab.‣ Jusqu’au 31·05. Du Ma. au S. de10h30 à 12h30 et de 14h30 à 18h30ou sur rdv, fermé les 01 et 29·05.URue Lebeau 53 - 1000 Bruxelles -02 511 32 53 ou 0475 37 59 27

Albert DumontDominique Rappez. ‣ Jusqu’au 27·04.Du J. au D. de 13h30 à 19h.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

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Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique. Coordinationrédactionnelle: Gilles Milecan et Camille de Marcilly. Réalisation: IPMPress Print. Administrateur délégué - éditeur responsable: François le Ho-

dey. Rédacteur en chef: Francis Van deWoestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pier-re-François Lovens et Gilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Pu-blicité:Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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7Les galeriesSEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

kam Toren. ‣ Jusqu’au 03·05. Du Me.au S. de 14 à 19h.URue de Hennin 70 - 1050 Bruxelles -02 648 40 06 - www.bodsongallery.com

Box GalerieSomewhere - anywhere - nowhere.Photographies de Christophe Bourgue-dieu. ‣ Jusqu’au 10·05. Du Me. au S.de 14 à 18h.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

duboisfriedlandQuand le vent se lève. Peintures deMathieu Nozières. ‣ Jusqu’au 26·04.Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Fred LanzenbergL’imaginaire coloré de noir. Peintureset reliefs de Guy Leclercq. ‣ Jusqu’au10·05. Du Ma. au V. de 14 à 19h, le S.de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

pirent de l’esthétisme de l’univers desmangas japonais. ‣ Jusqu’au 03·05.Du Ma. au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

ArtiscopeDiptyques. Triptyques. Polyptyques.Oeuvres de W. Leblanc, E. de Paris, N.Howey, G. Titus Carmel, B. Verschue-ren... ‣ Jusqu’au 16·05. Du L. au V. de14 à 18h ou sur rdv.UBoulevard Saint-Michel 35 - 1040 Bruxelles- 02 735 52 12 - www.artiscope.be

QuadriJacques Lacomblez. Images de 1951 à2013. ‣ Jusqu’au 26·04. Les V. et S.de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianMonocrime. Oeuvres de Larry Bell,Alan Charlton, Paul Fägerskiöld, Mar-cia Hafif, Joseph Marioni, Olivier Mos-set, Joshua Smith et Pieter Vermeersch.‣ Jusqu’au 10·05. Du Ma. au S. de 12 à18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Bodson3A Project. Oeuvres de Kadar Brock,Sachin Kaeley, Daphné Navarre et Ami-

Roberto Polo GalleryHand Ballet. Peintures de Karel Die-rickx. ‣ Jusqu’au 18·05. Du Ma. au V.de 14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ousur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Schiller Art GalleryGaiska. Oeuvres de Gaiska Torrealba.‣ Jusqu’au 08·06. Du J. au S. de 12 à18h ou sur rdv.URue van Moer 12 - 1000 Bruxelles -0496 23 88 54www.facebook.com/schiller.art.gallery

Sorry We’re ClosedPeter Schuyff. ‣ Jusqu’au 26·05. Uni-quement sur rdv.URue de la Régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

SynthèseMicrocosmos. Peintures récentes dePhilippe Charpentier. ‣ Jusqu’au27·04. Du J. au S. de 14h30 à 18h30.URue E. Allard 24 - 1000 Bruxelles -02 514 40 55 - www.galeriesynthese.be

van der MiedenDisconditions. Oeuvres de Dirk VanderEecken. ‣ Jusqu’au 26·04. Du Me. auS. de 13 à 18h.URue Antoine Dansaert 196 - 1000 Bruxel-les - 02 513 62 12 - www.vandermieden.com

Young GalleryManga Dreams. Les photographies deJonathan Anderson et Edwin Low s’ins-

Caroline Demangel à fleur depapier

C’est un trio, celui de trois femmes, que présentela Galerie Polad­Hardouin. Si la Japonaise de ParisAyako­David Kawauchi et son “Livre à vivre”, unesuite de dessins à la veine classique, séduisentquand l’artiste ose des basculements inattendusdans l’espace, si Daphné Chevallereau et sesdessins très colorés autour des mythes de l’amouret des métamorphoses seraient à revoir dans uneveine moins empruntée, tout l’attrait de cetteexposition repose sur les épaules de CarolineDemangel, née en 1982. Juriste de formation, ladame a pris le parti de l’art à bride abattue, enautodidacte, et cela lui réussit. Elle y va, croise lefer avec habileté et conviction. Point d’art brut enl’occurrence, même si la facture vive et coloréepourrait y faire songer. Techniques mixtes etpigments à vif, les dessins de Demangel jonglentavec les lignes, les entrelacs, une évidentesauvagerie de propos, une sorte de fouillis inspiréqui, selon des échos, correspondrait assez bien aurepère quotidien de la créatrice de ce monde enpagaille. C’est frais et rude à la fois et les dessins,assez grands il est vrai, attirent de loin. Il faut direqu’au trait très vivant se joignent des coloris enfeu, beaucoup d’orange et de vert, du rouge aussi.Des visages y apparaissent, ahuris souvent. Et despieds et des mains, monumentaux, expressifs,endiablés. Les titres des dessins ne sont pas moinsgoguenards : “Soulierscission”, “Le brigand ou lamaladie du grand­père”, “Lettre de Cléopâtre àMarc Antoine”, etc. Un travail et une artiste àsuivre de près ! (R.P.T.)

UGalerie Polad­Hardouin, 86, rue Quincampoix,75003 Paris. Jusqu’au 26 avril. Du mardi au samedi,de 11 à 19h. Infos : www.polad­hardouin.com et01.42.71.05.29

UParis avec Thalys : www.thalys.com

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8 Les galeries SEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

Art en vitrines

Elles se multiplient, elles sont souventéphémères, elles sont visibles de la rue. Lesvitrines de l’art sont des galeries entre réel etvirtuel.A Bruxelles, JAP occupe en ce moment, celle dela galerie Rivoli (690 ch. de Waterloo) où onverra les “Lobby cards” de Benoit Platéus. Àcôté, celle des éditions Keymouse montre uneréalisation de Gaillard&Claude. Une secondevitrine fonctionne au 7, rue de Flandres etprésente des éditions de : Jef Geys, BrunoMunari&Yann Sérandour, Fabrice Domercq,Christohe Terlinden et Fred Bismans.Une nouvelle vitrine vient de s’installer au 159de la chaussée de Charleroi, la “ContemporaryArt Window” où officie jusqu’au 19 avrilManon Bara avec un grand triptyquesurmonté du regard de Michael Ange !Depuis 2005, “Sorry we’re closed” (SébastienJanssens) est une vitrine­galerie qui participe àdes foires avec statut international. Tous les

deux mois, une nouvelle œuvre est installée.En ce moment y trône une grande peinture del’artiste hollandais Peter Schuyff (1958, illu.). Ilconnut son temps de gloire dans les années 80en compagnie d’Américains de la tendancenéo­géo. En quittant les États­Unis en 2003, ils’est consacré à la musique avant de revenir àla peinture sous des formes très diverses.L’exposition qui se prolonge sur rendez­vousdans la petite salle derrière la vitrine, présenteune série de toiles très récentes que l’onpourrait qualifier de classiques tant cettepeinture est finement élaborée et s’imposenaturellement comme une nature morte peutle faire. Le sujet, des ballons dans l’espace, estvisiblement un prétexte pictural de bon aloidans lequel l’artiste valorise les couleurs parcontraste. Un artiste à redécouvrir. (C.L.)

UPeter Schuyff. “Sorry we’re closed”. 65A rue dela Régence, 1000 Bruxelles. Jusqu’au 31mai.

Art en vitrines

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CLOS

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Galerie LazarewFulcrand (1914-2004). Travaux surpapier réalisés entre 1950 et 1970.‣ Jusqu’au 12·04. Du Me. au S. de 14 à19h, le D. de 11 à 16h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Jozsa GalleryL’Oeuvre au noir. Opus magnum.Oeuvres de Natalia deMello, Lucie Lan-zini, David Leleu, Lello//Arnell, Yerbos-syn Meldibekov, Gérard Meurant etAnita Rubiku. ‣ Jusqu’au 03·05. Du J.au S. de 12 à 18h ou sur rdv.URue Saint-Georges 24 - 1050 Bruxelles -0478 48 77 09 - www.jozsagallery.com

Mazel GalerieMade in Brussels. Oeuvres de BrunoTimmermans, Jimmy de Bock, BenjaminSPaRK, Antoine Rose et Raphaël Char-les. ‣ Jusqu’au 19·04. Du Ma. au S. de11 à 19h.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nathalie ObadiaCuba. Photographies d’Andres Serrano.‣ Jusqu’au 17·04. DuMa. au V. de 10 à18h, le S. de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsBodil Manz & Michael Geertsen.‣ Jusqu’au 03·05. DuMe. au S. de 13 à18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenDavid Adamo. Sculptures. ‣ Jusqu’au28·05. DuMa. au V. de 10 à 18h et le S.de 14 à 18h.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

100 TitresVous m’en direz tant. Une sélectiond’oeuvres d’artistes plasticiens propo-sée par Créahm-Bruxelles. ‣ Jusqu’au13·04. Du J. au D. de 14 à 18h.URue A. Cluysenaar 2 - 1060 Bruxelles -02 534 03 43 - www.100titres.be

Aeroplastics ContemporaryFull House. L’expo réunit 100 artistes.‣ Jusqu’au 17·05. Du Ma. au V. de 11 à18h et le S. de 14 à 18h.URue Blanche 32 - 1060 Bruxelles -02 537 22 02 - www.aeroplastics.net

Antonio NardoneJean-Philippe Duboscq. ‣ Jusqu’au03·05. DuMe. au S. de 14 à 18h ou surrdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxelles -02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

D+T ProjectThe Absence of Work. Oeuvres d’ElenaBajo. ‣ Jusqu’au 17·05. Du J. au S. de12 à 18h30 ou sur rdv.URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -0494 62 43 13 - www.dt-project.com

Galerie Paris-BeijingUmwelt. Oeuvres de Rero. ‣ Jusqu’au07·06. Du Ma. au S. de 11 à 19h.

URue Hôtel des Monnaies 66 - 1060 Bruxel-les - 02 851 04 13www.galerieparisbeijing.com

Le Salon d’ArtEntre nature et culture. Arts premiers.Les objets ont été choisis par Martial etAlban Bronsin. ‣ Jusqu’au 10·05. DuMa. au V. de 14 à 18h30, le S. de 9h30à 12h et de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40

www.lesalondart.be

Pascal PolarImaginations. Oeuvres de Lance Lets-cher, Hassan Musa, Max Neumann, Al-berto Reguera, Chéri Samba, Miroslav

Tichý, Barthelemy Togo, Martine Van-derhoven... ‣ Jusqu’au 19·04. Du Ma.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UChaussée de Charleroi 108 - 1060 Bruxel-les - 02 537 81 360 ou 0477 25 26 92www.pascalpolar.be

Valérie BachUn Monde Parfait. Les oeuvres de Mar-tine Feipel et Jean Bechameil proposentune réflexion sur l’utopie des architec-tures modernistes des années 50 à 70en France. ‣ Jusqu’au 12·04. Du J. auS. de 11 à 13h et de 14 à 19h, le Me. de14 à 18h sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24www.galerievaleriebach.com

Delire GalleryAlain Bornain & Arnaud Gerniers.‣ Jusqu’au 19·04. Du J. au S. de 13 à18h ou sur rdv.URivoli Building - Rue de Praetere 47D -1180 Bruxelles - 0487 12 52 50http://deliregallery.com

RossicontemporaryClosing Time. Encres sur papier de Jo-nathan Rosic. ‣ Jusqu’au 31·05. Les J.et V. de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ousur rdv.Eau de mer, eau de rivière. Peinturesde Carolina Fernandez. ‣ Jusqu’au31·05.Estefania Perez Perez. Peintures.‣ Jusqu’au 31·05.

URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

HAINAUT

COUILLETJacques CeramiLa forma della città. Photographies deMichel Couturier. ‣ Jusqu’au 03·05.Du Me. au V. de 14 à 19h, le S. de 11 à18h, fermé les j.f.URoute de Philippeville 346 - 6010 Couillet- 071 36 00 65 ou 0477 78 44 34www.galeriecerami.be

TOURNAIRasson Art GalleryGrosses bébêtes et petites vicieuses...2 histoires religieuses. Oeuvres deKosta Kulundzic. ‣ Jusqu’au 13·04. DuJ. au D. de 14 à 18h30 ou sur rdv.URue de Rasse 13 - 7500 Tournai -069 64 14 95 - www.rassonartgallery.be

LIÈGE

LIÈGELes DrapiersIcônes Jacquards. Une série d’imagestissées de visages humains à grandeéchelle de Lia Cook, qui redéfinissentles frontières entre technologie, infor-matique, photographie et artisanat.Parcours OFF de la 9e Biennale Inter-nationale de la Photographie et desArts Visuels de Liège. ‣ Jusqu’au25·05. Du J. au S. de 14 à 18h, le D.04·05 de 11 à 17h ou sur rdv.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be

Monos GalleryHeavens and Yakusa. Photos d’AntonKusters. ‣ Jusqu’au 13·04. Du J. au D.de 14h30 à 18h ou sur rdv.URue Henri Blès 39 - 4000 Liège -0485 91 16 02 - www.monosgallery.com

STAVELOTTriangle bleuDes journées entières #2. Oeuvres deMarthe Wéry. ‣ Jusqu’au 11·05. Du J.au D. de 14 à 18h30 ou sur rdv.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtAsia. Photos de Thierry Cantillon.‣ Jusqu’au 01·06. Les S. et D. de 10 à18h ou sur rdv.Voices. Oeuvres de Maureen Bachaus.‣ Jusqu’au 01·06.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

JAMBESDétourArmand Quetsch. Photographies.‣ Jusqu’au 10·05. Du Ma. au V. de12h30 à 17h30, le S. de 14 à 18h,fermé les j.f.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

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9Les galeriesSEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

À l’étranger

COUR

TESY

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COUR

TESY

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COUR

TESY

GAL.D.

TEMPLON

COUR

TESY

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FranceFabrice Hyber – Dessin et peintureParis – Galerie Obadia

L’artiste français (1961, vit à Paris) intitule son expo, non sansprovocation amusée, “Interdit aux enfants” et la divise entrois parties : l’index, l’aire de jeux, l’écran. Les œuvres d’art(objets Pof et peintures homéopathiques) deviennent enquelque sorte des jouets pour adultes puisque certaines sontréalisées à partir de Lego.U Jusqu’au 13mai. Galerie Nathalie Obadia, 18, rue du Bourg­Tibourg, 75004 Paris. www.galerie­obadia.com

Picha – PeintureParis – Galerie Forêt verte

L’artiste belge (Bruxelles, 1942), Picha, alias Jean­Paul Walra­vens, ex­dessinateur satyrique de Pan, de Hara­Kiri… exposepour la première fois ses peintures à l’huile exécutées sur pa­pier. Il met en scène des hominidés toujours un peu étranges,venus des brouillards d’un autre monde et perdus dans le nô­tre.U Jusqu’au 19 avril. Galerie Forêt verte, 19, rue Guénégaud,75006 Paris. www.galerieforetverte.com

Pierre et Gilles – Photo peinteParis – Galerie Daniel Templon

Ces photographies peintes à la main présentent une galeriede portraits, des figures mythologiques de l’Antiquité telsAchille ou Oreste (illu), jusqu’aux supers héros de la culturepopulaire et des fictions, en passant par des personnages pluscontemporains tel un jeune insurgé du Printemps arabe.U Jusqu’au 31mai. Galerie Daniel Templon, 30, rue Beaubourg,75003 Paris. www.danieltemplon.com

Enrique Ramirez – Film et installationParis – Galerie Michel Rein

Mêlant les références à la mythologie et à la prise en comptedes faits du quotidien, l’artiste chilien (1979, vit à Paris etSantiago) s’intéresse aux mouvements et déplacements despopulations dans le monde (illu : Nuevo mundo, 2010). “Untravail dont l’essence s’articule, selon Leila Simon, entre l’art, lasociologie et la politique”.U Jusqu’au 24mai. Galerie Michel Rein, 42 rue de Turenne,75003 Paris. www.michelrein.com

LuxembourgPeter Zimmermann – PeintureLuxembourg – Galerie Nosbaum&Reding

Comme point de départ de son travail, Peter Zimmermannutilise des motifs numérisés provenant de sections d’œuvresantérieures ou qu’il trouve ailleurs, il les manipule et les com­bine, les traite au pochoir et à la résine époxy colorée étaléecouche par couche avec effets de transparence.U Jusqu’au 10mai. Galerie Nosbaum et Reding, 4, rueWiltheim,2733 Luxembourg. www.nosbaumreding.lu

Frank Brunner – PeintureLuxembourg – Zidoun-Bossuyt Gallery

L’artiste norvégien (1971) travaille sur les thèmes de la versa­tilité, la cassure et l’absence. Le point central de ses nouvellesœuvres est la notion de changement, d’évolution comme lalumière ou le temps. Il s’est inspiré d’une oasis israéliennedont la source d’eau peut être vue comme un symbole de vie.U Jusqu’au 10mai. Zidoun­Bossuyt Gallery, 101, rue AdolpheFischer, 1520 Luxembourg. www. Zidoun­Bossuyt.comCO

URTESY

GAL.ZIDO

UNBO

SSUY

TG.

COUR

TESY

GAL.M.REIN

VAUCELLESGalerie des CollinesDaniel Fauville. 40 ans de peinture,27 ans de sculpture. ‣ Jusqu’au 01·05.Le V. de 18 à 19h et le S. de 13 à 15h ousur rdv.URue du Moulin 79 - 5680 Vaucelles -0496 95 24 13www.galeriedescollineshubert.com

ANVERS

ANVERSTim Van Laere GalleryAdrian Ghenie. Peintures. ‣ Jusqu’au10·05. Du Ma. au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GalleryHommage. Oeuvres de Cristof Yvoré.‣ Jusqu’au 12·04. Du Me. au S. de 13 à17h.Twentyseven.one.seven. Oeuvres deDirk Braeckman. ‣ Jusqu’au 12·04.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKE-HEISTMaruani & Mercier GalleryHéroïnes & Just Like a Woman. Deuxséries photographiques de BettinaRheims. ‣ Jusqu’au 31·05. Les S. et D.de 11 à 18h30.

UKustlaan 124-126 - 8300 Knokke-Heist -0475 31 97 49 - www.maruani-mercier.com

WAREGEMBe-PartThe Perfect Wave. Oeuvres de NicolasProvost. ‣ Jusqu’au 11·05. Tous lesjours de 11 à 17h.UWesterlaan 17 - 8790 Waregem -056 62 94 10 - www.bepartlive.org

FLANDRE ORIENTALE

GENTFortlaan 1700:00:01: A Split Second. Expositioncollective regroupant des oeuvres deManor Grunewald, Lawrence Malstaf,Kiki Smith, Pieter Laurens Mol, JoeyKötting... ‣ Jusqu’au 26·04. DuMe. auV. de 14 à 18h, le S. de 12 à 18h ou surrdv.UFortlaan 17 - 9000 Gent - 09 222 00 33www.fortlaan17.com

Tatjana PietersAs it is. Oeuvres d’Anneke Eussen.‣ Jusqu’au 04·05. Du Me. au D. de 14à 18h ou sur rdv.Interpunction #7. Oeuvres de DaanGielis. ‣ Jusqu’au 04·05.UBurggravenlaan - 9000 Gent -09 324 45 29 - www.tatjanapieters.com

Le vertigedanois de PaulGauguin“Il n’y a pas d’art exagéré.Et même je crois qu’il n’ya de salut que dansl’extrême, tout milieu estmédiocre”, écrivit àPissaro, début 1885, dufond de sa mansardedanoise, un PaulGauguin en détresse. Ona peu commenté cemoment, relativementbref, de la vie deGauguin, soudain rentré

au sein de sa famille – Mette, sa femme, était, quelques moisplus tôt, rentrée au pays natal avec ses enfants, témoignant làd’une rupture latente avec un mari qui avait choisil’aventure du peintre plutôt que le confort bourgeois dubanquier. L’art plutôt que la famille. Dans ce petit romanbiographique charpenté, documenté et enlevé, même sil’écriture, parfois, apparaît un peu pesante, Bertrand Leclairnous dresse le portrait vivant, brûlant, d’un homme quetaraude encore le souci de ne pas faillir à ses devoirs tout enlâchant déjà la bride à son destin… Et Leclair d’avancer : “Sil’art est ce qui rend la vie à l’amour, si l’art a le pouvoir derendre amoureux de la vie en la rendant elle­même plusintéressante que tout, comment la vie toute plate pourrait­elle sesuffire ?” L’auteur nous emmène auprès d’un Gauguin, un“sauvage” et ce sont les mots du peintre, qui sent bouillir enlui l’effervescence de la création quand, à Copenhague, toutl’isole de l’avenir entrevu. Milieu mesquin, rivé à l’aisancematérielle. Mépris de proches qui le fustigent… CommentGauguin pourrait­il s’enliser ? A défaut de s’y installer, il enrepart quelques mois plus tard. Sa vie bascule. L’art ensortira grandi. La suite est connue. Il est bon de connaître unpeu mieux l’intermède déclencheur, fruit de ce livre. (R.P.T.)

UBertrand Leclair : “Le vertige danois de Paul Gauguin”, EditionsActes Sud, 182 pages, environ 19 euros.

Le livre de la semaine

ACTESSU

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Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

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10 Adjugé! SEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

Song

A Hong­Kong ce 8 avril, on procéda à unegrande vente de céramique chinoise. Quel­ques très hauts prix ont été enregistrés quivinrent sonner en écho avec les énormes va­leurs échangées à New­York à la mi­mars. Letotal de la vente chez Sotheby’s monta à120 millions de dollars, avec quelques con­centrations sur un petit nombre de lots. Ainsi,une porcelaine décrite au catalogue commeune coupe Chenghua de la collection Meiyin­tang Chenghua s’est vendue à 281.24 millionsde dollars de Hong­Kong, soit 36,05 millionsde dollars US. C’était l’estimation haute de celot. Puis une coupe Song, en porcelaine blan­che, dite “Clarke Ding”, provenant de la collec­tion Sakamoto Goro, est partie à 18,8 millionsde dollars US.

36,05 millionsde dollars

SOTH

EBY’S

Majax

Tout le monde connaît Gérard Majax, dont levrai nom de ce Niçois devenu Parisien, estMaurice Faier. Il est né le 28 avril 1943.Homme de télévision s’il en fut, il n’apparaîtplus guère à l’écran. Mais on le vit naguère, ce6 avril, à l’encan, ce qui est autre chose. En ef­fet, l’étude Cornette de Saint­Cyr vendait sescollections personnelles de livres et autressouvenirs d’une longue passion et carrière quidébuta à dix ans sur le marché aux puces deClignancourt. Il y avait 464 lots à prendre. Unpeu plus de la moitié des objets a été vendue,ce qui est peu. On y trouvait des livres enquantités, anciens parfois, des marionnettes,des personnages de cirque, des jeux divers, del’habillement. On y trouvait une belle gravurede Bosio, vers 1820, “L’Escamoteur”, partie à155 €.

155 €

SAINT-CY

R

Ishida

Ces 7 et 8 avril, il y avait deux cessions de ven­tes d’art contemporain chez Christie’s à Ams­terdam. Lors de la vacation du 7, on proposait224 lots. 188 furent vendus pour un montantglobal de 4593925 €. Le lot le plus enlevé futcette composition de Tetsuya Ishida (1937­2005), intitulée “Terremoto”, ce qui veut peut­être dire la même chose en japonais qu’en ita­lien. La pièce était évaluée entre 30 000 et50000 €. Elle a été adjugée à 253500 €.

253500 €

CHRISTIE’S

l Résultats

Des feuilles à la pelle chez Bernaerts

h La salle de ventes d’Anversproposait une belle dispersion lemois passé. On y trouvait livres,dessins et gravures.

C’ÉTAIT LE 19 MARS et outre les livres, des­sins et gravures déjà mentionnés, il y avait làdes cartes postales en masse et pas moins dechromos Liebig. Des milliers de pièces donc,qui firent de petits prix en général, surtoutdans les dessins anciens quand ils n’étaientpas attribués. Ceci pour dire que dans nos sal­les de ventes on peut réaliser des affaires en or,car acheter une œuvre d’art c’est avant tout sefaire plaisir, se délecter et non pas penser àl’investissement comme si une œuvre étaitune action cotée en Bourse. C’est tout le con­traire bien sûr.

On peut très bien sortir d’une salle, à Anvers,Paris ou Londres, avec un dessin ou une gra­vure qui vous comblera de joie, payé deuxsous et dix centimes.

L’un des plus beaux prix tomba en faveurd’une “Montée au Calvaire” gravée d’aprèsMartin Schongauer (1430­1491), rééditionapparue vers 1520, alors que l’original date de1486. L’enchère finale frais compris fut de750 €. Une vue d’optique de G.B. Probst mon­trant au milieu du XVIIIe siècle une vue héris­sée de flèches dans la ville d’Istanbul depuis

BERN

AERT

S

Tapisserie

Bruges au XVIIe siècle possédait des manufac­tures de tapisserie de qualité. Elles firent entreautres des copies très réussies de tenturesbruxelloises du siècle précédant, à l’instar dece “Mois de Mars”, issue d’une suite dite “MoisLucas”. Le professeur Guy Delmarcelle a étu­dié cette production dans le détail, signale lecatalogue. On sait grâce à lui que les cartonsd’origine datent de 1530. La série complète li­vrée pour le mariage de l’empereur Léopold Ier

se trouve à Vienne. Ce lot passé chez Tajan le4 avril s’est vendu dans la fourchette des esti­mations, soit 25 000 € plus les frais. La pré­sente tenture mesurait 349 x 370 cm.

25000 €

TAJAN

BERN

AERT

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11Le marchéSEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

l Résultats

Des feuilles à la pelle chez Bernaerts

l’Orient s’en est allée à 300 €. Du côté des des­sins, il ne fallait que 80 € pour partir avec unepetite feuille figurant sans doute “Chronos etun ange”, d’une école italienne du XVIIIe siècle.Et avec 120 € on partit avec une “Crucifixion”attribuée à Cornélis Schut, tracée à l’encre surune feuille de 310 x 200 mm. Puis pour 200 €fut adjugé un lot comprenant une gravure,une carte ancienne et un dessin de Nicolas­Antoine Taunay (1755­1830), figurant un ca­valier.

Dans la section réservée aux livres, on donna1100 € pour un lot de treize volumes de JamesBruce, “Voyage aux sources du Nil, en Nubie eten Abyssynie”, traduit de l’anglais par J.H. Cas­tera. La suite était parue entre 1790 et 1792,avec toutes les quatre­vint­huit planches gra­vées dont quatre cartes dépliantes.

Il fallait par ailleurs 1800 € pour s’en alleravec un livre illustrissime paru en 1616 et dû à

la plume d’oie de Carel Van Mander (1548­1606), peintre connu, natif de Meulebeke prèsde Courtrai, mais surtout auteur d’un des toutpremiers ouvrages traitant de l’art de peindre,des métamorphoses d’Ovide et des biogra­phies des peintres célèbres eux­même.

Les jeunes artistes de l’Europe entière se sontservi de ceci, puis du même genre de livre écritvers 1700 par le peintre Gérard de Lairesse,une fois devenu aveugle vers 1695. Un autre li­vre était tout aussi essentiel pour les peintresde la Contre­Réforme; il s’agissait de l’“Icono­logie” de Cesare Ripa, sorti en 1593. L’auteur ydonnait en gravures toutes les images des scè­nes religieuses et de la morale. Et on ne vousparle pas des “Vite” de Vasari, essentiellesaussi, mais pour les historiens de l’art.

Plus loin, et c’était sans doute une bonne af­faire, il ne fallut que 100 € pour emporterl’étude du suisse Jean­Paul Marat (1743­1793), intitulée “Les Chaînes de l’Esclavage”,“ouvrage destiné à développer les noirs desseinsdes princes contre les peuples…”. Signé JP Marat,l’ami du Peuple et imprimé aux éditions Maraten 1791, “l’an premier de la République, rue desCordeliers, vis­à­vis celle Haute­Feuille”. Cetin­8° de 394 pages était vendu sans doute telque paru, non relié mais broché sous couver­ture muette. Près de 70 % des lots furent ven­dus.Ph. Fy.UTout se voit sur www.bernaerts.be

Chez Bernaerts, les ventes de livres anciens et de gravures engendrent dessurprises et pas toujours onéreuses, au contraire.

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12 Le marché SEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

l Salle des ventes

En tête Besch

SI PAR BONHEUR VOUS VOUS TROUVEZ dans lazone entre Saint­Trop’ et Menton, peut­être aurez­vous le temps d’aller jeter un œil la semaine pro­chaine à l’exposition précédant la vente de tableauxmodernes, anciens, puis de bijoux et de montres levendredi, suivis par les vins le samedi, que proposel’étude de Me Jean­Pierre Besch.

La vente de vins est organisée avec l’aide de l’ex­pert Pascal Kuzniewski. Cela se déroulera dans lessalons de l’hôtel Martinez à Cannes, au 73 du Boule­vard de la Croisette. Les ventes les plus importantesen qualité ont toujours lieu pendant les périodes devacances, à Pâques et au mois d’août quand lesFrançais prennent leurs quartiers de printemps etd’été.

Connaissant le public potentiel, rien ne sert àl’étude de proposer de la brocante, de la vaisselle oude l’argenterie au kilo. Ce qui ne l’empêche pas deproposer ici de la porcelaine de Chine et quelquescartels et pendules français du XVIIIe siècle. Mais sipeu que cela fait presque tache dans l’ensemble.

Il faut à Me Besch aller à l’essentiel et viser une cer­taine clientèle qui aime le luxe, le clinquant ou desnoms posés sous des tableaux qui feront joli mon­dainement parlant. Il y aura juste un petit “hic” dansce projet et c’est l’absence des Russes qui depuisprès de dix ans font les délices de la Riviera italiennecomme du département 06, claquant des milliersd’euros dans les hôtels et les boîtes de nuits hup­pées. La Crimée est déjà passée sur la Tefaf, raréfiantles habitants de la Volga sur la Meuse. La Méditerra­née devrait subir le même sort. A part cela, tout de­vrait aller pour le mieux. Dans la vente des tableauxet des bijoux, Isabelle de Puysegur (RP de l’étude),nous a mis en exergue les trois toiles de Hans Har­tung (1904­1989), un des fondateurs de l’abstrac­tion lyrique d’après­guerre (40­45), aux lots 170,171 et 175, datant de la fin des années soixante. On

les annonce comme provenant de la collection deGuy Froissard, et en ce lieu depuis quarante ans. Lesprix espérés ne sont pas indiqués.

On pourra y ajouter la charmante toile “Naissancede l’Académie”, par Félix Labisse (1905­1982), oucette délicate demoiselle nue, couchée sur le ventre,dite “La Colombe”, peinte par Alain Bonnefoy, né en1937. La nature morte aux fruits peinte par Camoinne manque pas non plus d’intérêt. Tout comme “LeBoulevard des Batignolles” de Maurice Utrillo, exé­cuté en 1924. Cette toile avait été achetée en vente

publique à Versailles en 1976; c’est le meilleur lot dela dispersion. On terminera avec une toile de qualitéd’Asger Jorn (1914­1973), passée en vente chez So­theby’s en 1983. La toile date de 1953 et se nomme“Den Lille Famille Octopus”. Plusieurs œuvres, des­sins et sculptures de César et des céramiques de Pi­casso sont au programme.Ph. Fy.UExposition : Vendredi 18 Avril de 16h à 19h. Samedi19 Avril de 10h à 19h. Dimanche 20 Avril de 10h à12h30. Tout se voit sur www.cannesauction.com

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Cette toile àl’acrylique deHans Hartung

figurera dans unevente de ta-

bleaux moderneset contempo-rains, chez

Besch, à Cannesle 20 avril.

h Sur la Côte d’Azur, il n’y a plus grandmonde pour animer des ventes deprestige. Lors des vacances, l’étudeBesch comble le vide. Luxe, Cannes etvolupté.

l Evénement

Johnny, 50 ans de succès

LA CHOSE N’EST PAS COMMUNE con­cernant la star du show­businessqu’est Johnny Hallyday. On va vendrede manière volontaire, un ensemble desouvenirs et de pièces de collections leconcernant. Ce sera à Bordeaux, le

17 avril prochain. L’exposition est pré­vue un seul jour, la veille, 16 avril. Al’heure d’écrire ces lignes, le catalogue,s’il y en a un, n’est pas disponible. Ons’en référera donc à l’affiche qui an­nonce cette vacation amusante en at­tendant mieux, qui sait ?

La vacation offrira bien sûr de trèsnombreux disques 45t en 25cm,30cm, en 33t parus chez Vogue, Phi­lips, Universal, ainsi que de nombreuxpressages étrangers venus du Canada,Espagne, Italie, Russie, Japon. On an­

nonce des raretés du côté des CD (al­bums, coffrets et compilations), l’“In­tégrale guitare 1993” et même des dis­ques d’or. Johnny fut et est toujoursl’objet de publications diverses.

On pourra donc acquérir de trèsnombreux livres, brochés et reliés.Mais aussi il faudra compter avec lapressse people de l’époque, depuis lesdébuts jusqu’à nos jours sans doute. Ily aura là des collections de “Salut LesCopains”, des volumes du “Jour de

France”, récemment réinventé et desParis Match (toutes les couvertures),sans oublier de la bande dessinée. Ladispersion se terminera par des DVD(spectacles et filmographie), des objetsde vitrine et de collection (film Scopi­tone 1963), suivis par des affiches et denombreux souvenirs de concert. On neparle pas de prix, ni de valeurs.Ph. Fy.ULa vente aura lieu au 12­14 ruePeyronnet, à 33800 Bordeaux. Infos :www.briscadieu­bordeaux.com

h L’artiste français seraglorifié lors d’une vente àBordeaux ce 17 avril.

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13Le marchéSEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

l Résultats

L’Orient extrême en plein faste

h New York était au cœur de l’art autour de la mer de Chinelors de la troisième semaine de mars. La valse des millions futincroyable.

APRÈS LA FOIRE D’ART contemporainà l’Armory Show du 5 au 9 mars, s’y tintensuite une foire d’art asiatique à la­quelle participait notre compatriote Gi­sèle Croës. On aurait voulu voir notre il­lustre compatriote à la Tefaf de Maes­tricht, mais il lui fallait faire des choix etne pouvant être des deux flancs de l’At­lantique, c’est la cité des gratte­ciel quil’emporta. On peut comprendre cechoix quand on sait tout ce qui se passaà New York durant cette troisième se­maine. Sotheby’s y organisa quatre ven­tes importantes, qui toutes en­semble ont rapporté un chiffred’affaires de 56 millions dedollars, frais compris.Christie’s, entre les 19 et20 mars en organisa qua­tre autres qui elles aussi

atteignirent un montant énorme, accu­mulant de la sorte 27 millions de dollarsen un seul soir et 57,2 millions de dol­lars. On ne va extraire ici que quelqueslots phares car il n’est évidemment paspossible de tout passer en revue. Les si­tes Internet de ces sociétés permettentde visualiser la totalité des échanges. Lesmasses d’argent sont toutefois unechose. Le succès n’est pourtant pas ga­ranti. Il y a eu des ventes avec plus de30 % de retraits. Donc le déposant n’estpas à l’abri d’une mauvaise surprise et

quand elle arrive, il faut faireprofil bas et réenterrer le lot

pour quatre ou cinq ansafin de le rafraîchir sur lemarché. Tout le mondeaura vu les lots, vendusou non.

Chez Sotheby’s, les ventes des 18 et 19consacrées à des lots de céramique etd’objets d’art ont rapporté à elles seulespas moins de 21,3 millions de dollars.Une vente des bronzes réunis en unepartie distincte était prévue le 19 marsdans une fourchette de 850 000 à1,2 millions de dollars. Il en vint finale­ment 3491250 dollars, avec 92 % deslots vendus. On y épinglera un vase ri­tuel de la fin de la dynastie des Shang(XIII­XIe siècle avant J.­C.), annoncé en­tre 300000 et 400000 dollars et particontre 1,2 million de dollars.

La vente d’objets de l’Inde, de l’Hima­laya et du sud­est asiatique a elle aussibien fonctionné avec un score global de5,8 millions de dollars, pour 140 lotsseulement. Ici, l’un des meilleurs scoresest tombé sur un Bouddha debout engrès schisteux (lot 29), annoncé entre30 000 et 50 000 dollars et vendu à269000 dollars. Il était haut de 92,7 cm,provenait de la région de Gandhara etdatait du deuxième siècle de notre ère.Une figure en bronze de 19 cm figurantTara, issue d’un atelier tibéto­chinois

était annoncée malgré ses 19 cm, entre300000 et 500000 dollars. Ici aussi lesamateurs firent preuve de générositécar le marteau est tombé à 1,025 mil­lion de dollars. Il y eu près de 20 % deretraits en cette vente.

Lors de la vacation des céramiques,toujours chez Sotheby’s, il y a eu unedispute incroyable pour un plat en por­celaine bleue et blanche de la dynastieYuan, soit de notre XIVe siècle et pourlequel les enchères débutèrent à300000 dollars, ce qui était l’estimationhaute. Au bout d’une longue suite d’en­chères qui vit plus de dix amateurs sepourchasser, le lot (230), s’en est allépour la somme faramineuse de 4,2 mil­lions de dollars. Le plat faisait 45,7 cmde diamètre. La vente d’art moderne etcontemporain rassembla 72 % de suf­frages seulement, pour un total de6,6 millions de dollars. Ce fut meilleurpour la vente de calligraphie, négociée àhauteur de 83 % pour un montant de18,8 millions de dollars. Tout se voit surwww.sothebys.comPhilippe Farcy

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Onn’attendait pas cette statue en bronze doré figurant Tara à une telle fête. Le lot s’est venduà 1,025 million de dollars.

SOTH

EBY’S

Cemagnifique plat bleu en porcelaine, attendu à 300000$ s’est vendu à New York pour 4,2 millions de dollars.

Christie’s pas en reste

Du côté de chez Christie’s on a ramassé le temps et les rendez-vous pour travailler enflux tendu et tâcher de devancer Sotheby’s financièrement, ce qui fut fait pour un petitmillion de dollars. Christie’s a engrangé 57,2 millions de dollars. La Chine a dominéavec ses objets d’art, mais il y avait pour elle également une vente de tableaux chi-nois, une autre d’art comme chez sa rivale pour l’Inde et jusqu’au Cambodge. Quatredispersions donc avec des sommes folles et notamment les 27,4 millions de dollarsrécoltés pour la vente du 20 mars sur la céramique. 1,4 million a été réuni sur un vaseen céladon, haut de 22 cm, d’époque Qianlong (XVIIIe siècle), ce qui n’est pas trèsancien. L’objet provenait d’une collection américaine et avait été acheté au milieu duXIXe siècle. On en espérait entre 600000 et 800000 dollars. Le score de 1,4 millionreste inattendu même si le décor en relation avec l’art archaïque était exceptionnel.

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14 Le marché SEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

l Salle des ventes

ATMOSPHÈRE, TOUT EST QUESTIONd’atmosphère quand une vente se cons­

truit. Et quand il s’agit de ci­néma on peut parier en outre

sur la magie des souvenirs,des émotions, des regards.Qu’en sera­t­il la semaineprochaine quand Alexan­dre Millon prendra lemarteau ?

On imagine qu’en grandacteur qui s’ignore (quoi­

que), il va mettre de l’am­biance comme lors de la der­

nière vente de bijoux et d’argenterie dite“Précieuse”, montée au Sablon à Bruxel­les, le 3e jour d’avril, par Laure Dorchies.

S’il ne sort pas le grand jeu, on n’y com­prendra plus rien. Le tout c’est qu’il nenous fasse pas tomber dans la grande illu­sion et que sortant de sa salle de venteséphémère située en bordure du périphé­rique de Paris, on ne soit pas obligé de serendre chez un docteur pour s’être fati­gué les yeux. Sans doute sera­ce alors undescendant de Knock, sorti d’un Jules Ro­mains inspiré et dont le “s” final nouscantonne au XXe siècle, alors que sans ce“s”, on vous eut dépeint à fresque unescène de pleurs comme au palais du Té àMantoue.

Notre Knock plus moderne gérera des

maux de têtes ou d’autres qu’il nous trou­vera bien en cas de défaite. Et elle est pro­bable car on ne voit pas très bien, à feuille­ter le catalogue, ce que le cinéma vientfaire dans cette affaire car tout ressembleà une vente des plus classiques que l’ontiendrait en sous­sol de l’hôtel des ventesDrouot, au cœur de Paris. Se taper la péri­phérie pour ça n’est guère engageant. Enregardant en haut de l’affiche on imagi­nait des décors de films, des pans de ruesen bois peints comme ceux qui sortentdes ateliers ansois de l’opéra de Liège. Onaurait voulu ici une vente à Joinville­le­Pont ou Boulogne­Billancourt, lieux his­toriques des tournages de films français,l’égal de Cinecitta à Rome, d’Hollywood,de Bollywood et de Babelsberg à Berlin.Rien de tout cela, comme c’est dommage.

En effet, aucune mention n’est donnéequi permettrait de faire un lien directavec un film, comme avec cette table de laRenaissance française passée naguère en­core en vente et qui servit à une scène oùs’affrontaient de Funès et Jean Gabin,dans “Le Tatoué”, sauf erreur.

Toutefois, cette vente faussement illus­tre présente un avantage. Elle est compo­sée de meubles, objets et bricoles diversesqui possèdent des estimations au ras despâquerettes. Rien ne dépasse les 2000 €.On est sur du 200 à 500 € en permanence,pour plagier les œnologues quand ils cau­sent de cabernet franc, de grenache, de pi­not, de chardonnay et de sauvignon. Là,au moins on rêve. Sur ce, à votre santé.Ph. Fy.URDV au 15­17 rue du Landy à Saint­Denis. Sur internet c’est moins loin :www.millon­associés.com

h 50 ans de cinéma, va passersous le feu des enchères chezMillon ces 15 et 16 avril. Drôlede thème.

Le lot 919 Fauteuil Knoll - Circa 1980 - Treillis de métal 99x104x75 cm, ayantservi pour le film “Les Garçons et Guillaume à Table !”.

MILLO

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l Evénement

Tableaux flamands de chez Coppée

LES BARONS COPPÉE sont depuis une bonne ving­taine d’années des habitués des ventes publiques, quece soit chez Phillips et chez Sotheby’s ou ailleurs en­core. Inutile de dire le rôle industriel de cette puissantefamille depuis plus de 150 ans dans notre pays, entreBinche et Beringen et de Bruxelles à la Converserie,près de Saint­Hubert, en passant par l’actuel dyna­misme du jeune baron Coppée qui, avec une équipeformidable, a fait de la Foire agricole de Libramont, unévénement majeur pour l’économie wallonne.

Sotheby’s à Londres vendra donc en juillet quelquespièces provenant d’une collection déjà ancienne et quiétait importante jadis. Il y a plus de 20 ans, l’anciennefirme britannique Phillips avait déjà vendu plus d’une

vingtaine de tableaux flamands dont des Teniers etdéjà des Brueghel provenant de leur ancienne maisonsituée en face de l’ULB.

Les œuvres qui seront mises en vente les 9 et10 juillet prochains dans le cadre la vente de peinturesanciennes proviennent des descendants directs dubaron Coppée et d’après l’expert en charge de la dis­persion, George Gordon : “elles ne sont par conséquentjamais apparues sur lemarché depuis près d’un siècle”. Cegroupe est mené par trois œuvres de Pierre Brueghel leJeune dont une représentation magistrale de la “Cruci­fixion” estimée entre 3,6 et 4,8 millions d’euros. Elleest signée et datée. Elle date de 1615 et présente desmesures importantes : 100 x 147 cm. Il y aura égale­ment une “Danse de mariage” (42 x 62 cm), reconnuecomme l’un des thèmes les plus populaires de la pein­ture flamande. On estime cette composition entre 1,2et 1,8 million d’euros. Il faudra aussi compter avec untrès intéressant “Paysage d’hiver” évalué dans lamême zone que le lot précédant. Ce panneau de 40 x57 cm est signé et daté de 1627. L’ensemble desœuvres mises en vente est estimé à plus de 7,5 millionsd’euros. On reviendra à la fin juin sur cet événement.Ph. Fy.

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Cette grande “Crucifixion” peinte par Brueghel le Jeune seraà vendre en juillet prochain à Londres. On l’attend entre 3,6et 4,8 millions d’euros.

h Bel ensemble de tableaux de noscontrées, des XVIe et XVIIe s. chezSotheby’s.

Millon en mode cinéma

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15Le marchéSEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

l Salon

Le Sterckhof vabriller

UN JOUR, MAIS QUEL JOUR! La fête du tra­vail que les antiquaires, les artistes et les arti­sans qui œuvrent dans le monde de l’orfèvre­rie vont mettre à profit(s) pour travaillerd’arrache­pied et tenter de faire venir à euxles amateurs, les érudits, les jeunes qui pour­raient à leur tour verser dans les joies infiniesde la passion.

L’orfèvrerie, l’argenterie entre autres, sontpour l’ensemble de nos provinces une tradi­tion séculaire. Les musées d’argenterie nemanquent pas en Belgique, outre la sectionqui se trouve dans les musées nationaux duCinquantenaire ou au Curtius à Liège. LeSterckhof en fait partie, sublime par son ca­dre et ses collections, tout comme ce que l’onvoit au château de Seneffe, ou encore avec cequ’il reste des collections de Laarne. Puis il nefaut pas oublier le petit musée de Hasselt etsurtout celui de l’hôtel de ville d’Aude­naerde. La flamme ne peut donc s’éteindre etpour l’entretenir, il faut créer des événe­

ments très particuliers, comme celui­ci, enpériphérie d’Anvers.

La foire de Deurne en est à sa dixième édi­tion. Le cadre est totalement exceptionnel etil faut en profiter car cela ne va pas durer. Laprovince d’Anvers va en effet déplacer cemusée vers un autre musée au centre­villed’Anvers dont l’ouverture est programméed’ici un an voire un peu plus. La réunion setiendra dans le jardin français du musée.Outre les marchands d’objets en argent, il yaura également des bouquinistes. Il ne s’agitpas seulement de montrer les œuvres dupassé mais bien de faire voir que l’orfèvrerieest un domaine de l’art en constante évolu­tion. Les artistes sont là, nombreux, commeles Thalen, père et fils (Rob et Jaap), néerlan­dais très inventifs, qui sont l’objet de la der­nière exposition en ces lieux. Francis Janssenvan der Maelen exposait plusieurs de leursœuvres sur son stand très réussi à la Tefaf àMaestricht. Selon les tailles des objets, la va­leur fluctuait entre 10 000 et 35 000 €. LesThalen sont des stars dans leur domaine, toutcomme l’est Goudji en France, installé à Pi­galle juste derrière le Moulin rouge.Ph. Fy.U Infos : 1ermai. De 10h à 17h30. Entrée : de6 € à gratuit selon les statuts. Cornelissenlaan,2100 Deurne. Www.zilvermuseum.be.

PFY

Le travail des Thalen est tout ensubtilité et légèreté malgré la

masse et la densité du métal. C’estde l’argent 950/1000e, très purdonc. Un must pour les collection-

neurs actuels.

h Le magnifique domaineprovincial de Deurne se préparepour sa foire d’argenterie. Elleaura lieu le 1er mai.

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16 L'actu SEMAINE DU 11 AU 17 AVRIL 2014 ARTS LIBRE

l Photographie

Ces images qui font parler

L’EXPOSITION EN COURS chez StilllGallery a de quoi surprendre et faireparler d’elle. Cela tombe bien car c’est lebut recherché. Non pas pour choquer,nous dit­on, non pas pour susciter le“buzz”, mais pour faire la démonstrationque dans une société surmédiatisée, il ya des sujets sensibles qui prêtent flanc auscandale.

Par ses images expressément sans re­lief, Erik van der Weijde, l’auteur desphotographies présentées, apparaîtd’emblée comme un artiste conceptuel.Il suffit de feuilleter le livre “ThirdReich” paru chez 4478zine­ sa propremaison d’édition – pour comprendreque l’intérêt se donne moins du côté desimages livrées en séries que de l’idée quiles rassemble. En l’occurrence, l’ouvrageen question montre une collection dephotographies en noir et blanc de bâti­ments érigés dans toute la Bavière pen­dant la période nazie : sièges des Jeunes­ses hitlériennes, écoles, édifices publics,ponts et tunnels, casernes SS, usines etmaisons privées…

On comprend bien qu’il s’agit­là d’unaperçu de la façon dont le paysage cultu­rel a influencé la société allemande dansles années 1930, cependant on est trou­blé. Pas par le propos lui­même, maisbien par le tabou dont l’auteur s’affran­chit. C’est encore plus évident dans la

série “Patinoires” qui nous montre del’extérieur des constructions moches etsurtout muettes.. jusqu’à ce que l’on ap­prenne de la légende qu’il s’agit là despatinoires où Marc Dutroux avait l’habi­tude d’aller avant de commencer à enle­ver des fillettes. Certes, on veut biencroire que l’intention n’est pas de cho­quer, mais cela choque. On nousdit que l’auteur ne cherche pas à se foca­liser sur l’assassin ou ses crimes horri­bles, mais bien à imiter cette attitude de

la foule et de la presse qui font de ceslieux insignifiants des sujets de conver­sation. Certes, mais cette fois encore au­delà du propos intellectuellement rece­vable il y a une disproportion entre l’in­tention et les sujets mis en œuvre pourl’exprimer.

Disproportion presque kitsch si l’onregarde les deux autres séries beaucoupmoins problématiques exposées tout àcôté. L’une, “Der Baum”, est une collec­tion de photos d’arbres pointés moins

pour leur majesté ou leur résistance auxmilieux urbains que pour la gêne qu’ilsoccasionnent (l’ombre notamment) etpour leur maigre fonction décorative.L’autre, “Bonsaï”, est surtout formellepuisqu’elle reproduit des images de ma­gazines japonais spécialisés en la matièreet ce de manière très graphique. Du rou­leau compresseur conceptuel on passedonc sans transition à l’inframince. C’estce qu’on appelle un chaud­froid.Jean-Marc Bodson

h Des séries troublantesd’Erik van der Weijde à larécente Stilll Gallery à Anvers

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STILLL

GALLER

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De la série “Patinoires”, 2006.

Bio express

Né aux Pays-Bas en 1977,Erik van der Weijde vit auBrésil avec sa femme et sonfils. Il passe une partie del’année à parcourir le mondepour des résidences d’artis-tes ou pour prendre desphotos. Pour des foires dulivre également car il a fondésa propre maison d’édition-4478zine- avec laquelle il acréé plus de 40 livres etmagazines au cours de ladernière décennie.

Infos pratiques

“Unrecounted”, photogra-phies de Erik van derWeijde. Anvers, StilllGallery, 12, Laar. Jusqu’au24 avril, du mercredi ausamedi de 14h à 18h. Rens :www.stilll.be