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© S.A. IPM 2013. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°197 - Semaine du 30 août au 5 septembre 2013 PETIT HOMME PETRUS DE MAN, DESSINS ET PEINTURES SUR PAPIER ARTISANAL, PASTEL ET AQUARELLE / COURTESY MIRA/GALERIE 2016 É BAHI PP.2-3 Vente publique Portrait Isabelle Anspach nous reçoit en son domaine de la Maison van Buuren. P.16 Chinage autour de la BD à Bruxelles. Banque Dessinée ouvre ses coffres. P.14 Chez Horta, une vacation aura lieu les 9 et 10 septembre. P.13 Le marché HORTA

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Arts Libre du 30 août 2013 : Petit Homme Ebahi

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Supplément à La Libre Belgique - N°197 - Semaine du 30 août au 5 septembre 2013

PETITHOMME

PETRUS DE MAN, DESSINS ET PEINTURES SUR PAPIER ARTISANAL, PASTEL ET AQUARELLE / COURTESY MIRA/GALERIE 2016

ÉBAHIPP.2-3

Vente publique PortraitIsabelle Anspach nous reçoiten son domaine de laMaison van Buuren. P.16

Chinage autour de la BD àBruxelles. Banque Dessinéeouvre ses coffres. P.14

Chez Horta, une vacationaura lieu les 9 et10 septembre. P.13

Le marché

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2 L'actu SEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Les petitshommes nusde Petrus De Manh Flamand de Bruxelles, Petrus De Man est l’auteur d’un art plus denseet profond que ne semblent le dire ses personnages presque naïfs.

ON POURRAIT CARRÉMENT DIRE QU’AVEC LUI,l’on se retrouve en phase avec toute une humanitéqui s’interroge sur son présent, sur son avenir. Il n’y apas de femmes dans ses dessins, aquarelles et gravu­res, seulement des hommes. L’être solitaire maisaussi celui qui va par deux ou en groupe, mais engroupe limité, installé dans un décor plutôt champê­tre. L’homme, en somme une sorte d’être générique– “Et un homme, parce que c’est moi, que je me connais.C’est une forme extérieure qui reflète un état intérieur.”L’être dans tous ses états. Autour de lui, parfois, desarbres, des maisons, des objets stylisés. L’individu ànu, sexe au vent, qui regarde le monde et son quoti­dien, l’air ébahi, ahuri, modeste et maladroit. Letracé, simple et direct, franc, est souvent anguleux etl’est davantage que dans le passé, “comme une dansemacabre avec les os qui font du bruit”. On y voit, ici etlà, des oiseaux aux formes insolites, et puis des bas­

culements, des enfermements.Très souvent le noir et le blanc ou le gris et le blanc

assurent seuls tout l’impact de l’image. Mais, plus ré­cemment, des couleurs s’impliquent à corser cettesensation d’avoir à faire avec une humanité enpoints de suspension. Il y a surtout du rouge et duvert. Du rouge et du noir aussi. Et si, antérieurement,l’espace apparaissait infini, l’artiste s’avoue,aujourd’hui, beaucoup plus conscient d’un espacequ’il travaille pour qu’il soit partie prenante de l’en­semble.

La Galerie 2016 a choisi de lancer sa saison, qui seveut saison d’un certain renouveau et d’une nou­velle dynamique, avec les personnages de Petrus DeMan. Des personnages qui, si l’on veut bien y regar­der de plus près, nous ressemblent, sont les côtéspile et face d’individus en proie, de plus belle, à l’an­goisse face à une terre qui bascule dans l’horreur des

Infos pratiques

Galerie 2016, rue desPierres 16, 1000 Bruxel-les. Du 7 septembre au26 octobre, les samedi 7et 14 et les dimanche 8et 15 septembre, de 13 à18h. Vernissage enprésence de l’artiste lejeudi 19/9. A partir du19 septembre, du jeudiau dimanche, de 13 à18h. Infos :02.502.81.16 etwww.galerie2016-mira.be

Commentaire

Rififi ourèglementsde comptes ?

Par Roger Pierre Turine

La saison redémarre et la question sepose, habituelle, brûlante : de quoi serafait le cru 2013/2014 ? Tous les espoirsconvergent vers la découverte, denouveaux talents plus en fond qu’enforme, et la bonne santé d’unmilieu del’art qui aligne des prix retentissants.Trop retentissants ? Indécents ? Sansaucun doute. Car, s’il y a ceux quicrèvent les écrans avec des valeurscontestables, il y a ceux qui tirent lalangue, sans démériter. Des galeriesouvrent, certaines venues de l’Hexa­gone ou d’ailleurs. D’autres ferment,échaudées ou exsangues. Lemarché esten ébullition et la donne loin d’en­chanter. Des coups bas se perdent,d’autres fontmal aux impliqués, auxobservateurs. Dans un tel micmac à quiperd gagne, faire la course en tête negarantit plus l’issue favorable. L’argentcorrompt jusqu’à la créativité et,comme en sport, l’inégalité desmoyenscondamne lesmodestes à la perdition.Injuste. Car, d’aucuns décident pourtous de la seule voie à suivre, entendezle seul art à promouvoir. Un art (?)cousu de fil blanc, d’atomes crochusavec l’illusoire plus qu’avec la rage auventre. Et celamarche, les uns excluantles autres des bonnes places où l’onattire des foules enmoutons serrés etleur argent, seul adjuvant. Gare toute­fois quand, tournant casaque, le milieusiffle une fin de partie ! Le Quotidiende l’Art nous l’apprenait le 3 juillet : ladirection de la Fiac exclut trois ténorsbelges pour 2013 : les galeries Baro­nian, Janssen, GretaMeert. Grotesque !Baronian a un travail de 40 ans der­rière lui, Janssen est collectionneur etmarchand de premièremain, Meertune valeur sûre. Symptomatique ? Lesdeux premiers – retour demanivelle ? –ont peut­être fermé des portes à ArtBrussels. Règlement de compte ? Cemilieu ne pardonne pas. A vivre caché,on vit heureux. Mafia et collusionsmuséales, panier de crabes ? On pour­rait n’en être pas loin, quand se voientexclus de visibilité d’excellents créa­teurs, des galeries jouant franc jeu etqualité. Trop franc et beau jeu dans unmonde de vacuités et vilesmanœuvres ? Des galeries à cent lieuesde cette cour d’élus innovent et nousles soutiendrons comme les autres.Exemples : la Galerie 2016 fait peauneuve, sort de ses routines; d’Ys s’offrede jeunes nouveaux artistes; AntonioNardonemise sur deux enseignes;Faider la joue noble et serré; FredLanzenberg rigole dans sa barbe… “Ilfait toujours beau quelque part”, chan­tait Béart. Pardi !

Bio express

Né à Halle en 1955, vit àBruxelles. Gravure etdessin à Sint-Lucas,Gand, auprès de LucClaus et de Dan VanSeveren. Expose depuis1990.

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3L'actuSEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

guerres et du fric à toutes les sauces. Il y a, quelquepart et d’une autre manière, du Rustin dans cette fa­çon qu’a De Man de regarder devant et autour de soiau point de se poser les mille questions qui déran­gent et qui tuent. Leur impact visuel n’a rien d’étouf­fant pour autant. Sans doute parce qu’on assimile sespersonnages à des enfants qui auraient encore toutle temps de s’interroger sur les vraies réalités. Maisqui gratte et scrute, les voit. Elles y sont !

Une quarantaine de travaux emplissent ainsi la ga­lerie de gesticulations qui sont, à leur manière pres­que bonhomme, des tranches de vie. Des implica­tions de l’artiste dans son siècle. En limitant lecompte­rendu à l’essentiel. Un faisceau de lignes etde tensions. “Je ne veux pas me prendre au sérieux”,nous confiait un artiste lucide avant tout. “Mais, il y ades choses à dire !” Chez Petrus De Man, forme et fondagissent de mèche, témoins à deux du combat quel’artiste mène, parallèlement, avec la technique etavec son souci d’expression. “Je ne suis pas un concep­tuel ! Et je dois maîtriser un matériau. Il y a même desreprises visibles dans certains dessins. C’est un choixaussi : je privilégie le papier plutôt que la toile. Une ques­tion de résistance qui va de pair avec la densité que jecherche à exprimer à travers le fusain, le pastel, l’aqua­relle ou la plaque gravée. Et je privilégie les formes clai­res. J’ai toujours porté la limpidité en moi. Aujourd’huitoutefois, je structure et charpente davantage. Et j’ac­centue le vide entre les formes, cet espace de non­dit, derespiration. Et je brouille les pistes…” Car il appartient àchacun d’entrer dans les images de De Man avec sespropres histoires, d’y projeter ses inquiétudes, sesrévoltes. De se sentir partie prenante d’un état dechoc à l’encontre des turbulences qui assomment.De vouloir en découdre. Rien n’est innocent dans cetart­là… Même si l’artiste s’affirme, par son dessin, enquête d’une innocence… perdue, galvaudée ou piéti­née. De Man : un rebelle malgré lui !Roger Pierre Turine

COUR

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Petrus De Man,dessins et pein-tures sur papierartisanal, pastelet aquarelle.

“Je viens de passer trois semaines à Strasbourg pour refaire de lagravure, des pointes sèches. Une façon de lâcher ma colère. Il faut selâcher, se battre. J’aime me battre avec le matériau”.

“Mon petit bonhomme ? Il est né très lentement. Et c’est un homme,parce que c’est moi. Le reflet d’un état intérieur.”Petrus De Man

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4 L'actu SEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Hommage aux barilsdu désert

APRÈS CELUI PRÉSENTÉ EN 2011 “Over the River”,recouvrement sur 62 km de l’Arkansas River par unetoile métallique, non encore réalisé, prévu pouraoût 2014, le dernier projet de Christo et Jeanne­Claude est la construction dans le désert d’Abu Dhabid’un mastaba, œuvre monumentale et imposante, dé­diée au pays du pétrole. Dans l’Egypte ancienne, le

mastaba était un monument funéraire de forme trapé­zoïdale, une nécropole réservée aux pharaons et auxhauts dignitaires. Cette construction trouve donc sonorigine dans les sables du désert, près de 3000 ansavant notre ère et correspondrait encore aujourd’hui,selon les artistes, à une structure familière dans la ré­gion. Si la référence patrimoniale est explicite par rap­port au site choisi, l’édifice qui adopte les mêmes ca­ractéristiques architecturales serait cette fois une sorted’hommage rendu, non pas à une personne, mais ausous­sol d’un pays devenu immensément riche etprospère. En effet, ce monument planté en plein dé­sert, dans le site d’Al Gharabia près de l’oasis de Liwa àplus de 160 kilomètres d’Abu Dhabi dans les ÉmiratsArabes Unis, a été conçu pour contenir 410000 barilsde pétrole en acier de 55 gallons, une accumulation gi­gantesque (qui fait penser à celle du Gazomètre deOberhaussen) qui sera visible sur les côtés perpendi­culaires et se présentera sous forme de cercles colorésdont l’aspect ressemblera à une mosaïque, soit uneabstraction géométrique chatoyante en accord avec lesnormes imagières régionales.

Selon un principe de travail bien établi auquel il nedéroge jamais, Christo, qui associe toujours le nom deson épouse à ses projets malgré le décès de cette der­nière en 2009, autofinance totalement, hors sponso­ring et autres sources potentielles, ses réalisationsaussi gigantesques soient­elles. Pour y parvenir, au furet à mesure de l’avance de l’étude de conception et defaisabilité qui dure souvent de nombreuses années, ilréalise dessins et collages se rapportant au projet. Con­trairement à ce que l’on pourrait penser, il ne s’agit pasd’esquisses mais d’œuvres à part entière qui mettenten scène d’après une multitude de points de vue etdans le contexte, la future réalisation. Relevant d’uneesthétique relationnelle telle qu’elle se pratiqua dès les

h A Knokke, la galerie Guy Pietersexpose une série d’œuvres récentes deChristo et Jeanne­Claude, présentationde leur dernier et pharaonique projetde mastaba géant destiné au désertd’Abu Dhabi.

Christo & Jeanne-Claude. “The Mastaba(Project for Abu Dhabi,United Arab Emirates)”,35,5 x 28 cm, techniquemixte et collage, 2008et 28 x 35,5, techniquemixte et collage, 2008.

Bio express

Christo Vladimirov Javacheff, dit Christo, est bulgared’origine, né en 1935, la même année que son épousefrançaise (décédée en 2009) avec laquelle il cosignetoutes ses œuvres depuis 1994. Formé initialement àSofia, il débarque à Paris en 1958 et réalise sa premièreexpo personnelle en 1961. Il réalise alors ses premiersassemblages et empaquetages. Installé à New York en1964, il décide d’intervenir dans l’espace urbain ounaturel. Sa première grande installation, “The RunningFence” se concrétise entre 1972 et 1976. Suivront entreautres son installation maritime de la Biscayne Bay,celle du Pont-Neuf à Paris, celle du Reichstag en 1995,puis “Les Portes” à New York en 2005. Les projets encours sont “Over the River” et “Mastaba”.

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Sm’ArtBeau monde au MoulinImportante galerie internationale, Conti­nua possède trois espaces. L’un à San Ge­mignano, en Toscane, un autre à Beijing,un dernier enfin dans les environs de Pa­ris à l’enseigne de la Galleria Continua/LeMoulin, à 77169 Boissy­le­Châtel. Et, ence moment, et jusqu’au 29 septembre, dumercredi au dimanche, de 12 à 19h, elle yprésente quatre fameuses pointures : no­tre compatriote Hans Op de Beeck, leSud­Africain (vit en Belgique) KendellGeers, l’Egyptien Moataz Nasr et le Chi­nois Ai Weiwei (R.P.T.)U Infos : 33.1.64.20.39.50 etwww.galleriacontinua.com

Autour du bleu (dernières)Le galeriste Alain Margaron présente en­core du 3 au 7 septembre, du mardi au sa­medi, de 11 à 13h et de 14h30 à 19h30,un passionnant ensemble d’artistes dontle point commun promu en l’occurrenceest le bleu : peintures, aquarelles et des­sins de bleu revêtus. Ils sont dix à mobili­ser l’avanture, de Boix­Vives à Fred Deux,de Dado à Laubiès, de Macréau à Godeg.Calme, infini, sacré entre ciel et mer : uneimmersion emplie de diversités. C’est au5, rue du Perche, dans le Marais. (R.P.T.)

Détour 40 printempsAssociée pour la circonstance aux joyeuxmenteurs de la Royale Moncrabeau, aliasles 40 Molons chers aux Namurois depuis170 ans, la Galerie Détour va, plus mo­destement, fêter ses 40 ans de bons etloyaux services pour l’art et les artistes. Etpour l’occasion – du 11 septembre au12 octobre, 166 avenue Bourgmestre JeanMaterne, à Jambes – 40 artistes de cheznous ont été invités à se répandre sur l’af­fiche emblématique des Molons Surprisesà coup sûr et vernissage en fanfare lemardi 10 septembre à partir de 18h30.On y reviendra. (R.P.T.)

Le mystère du carillonJusqu’au 19 septembre, le cœur de la Ca­thédrale Saints Michel et Gudule, àBruxelles, bat, entre les offices, au rythmedes gouaches originales de Thierry Bos­quet. “Le mystère du carillon” ou “Pour­quoi le carillon n’a jamais sonné ?” etvoilà que deux garçons partent à la dé­couverte du Mystère sous le pinceau à vifd’un artiste souverainement impliquédans le monde magique et sacré des ca­thédrales. A voir gratuitement en dehorsdes offices liturgiques. (R.P.T.)

Publication

A l’occasion de cette expo, la galeriepublie un ouvrage reprenant une série dedessins et collages du projet Mastaba deChristo et Jeanne-Claude. Chacune desœuvres reproduites contient en sa composi-tion un élément photographique de Wol-fgang Volz (1948), qui réalise en exclusivitédepuis 1971 toutes les photographies desprojets et réalisations du couple d’artistes.L’ouvrage reproduit également de splendi-des photographies du désert à Al Gharbia,ainsi que quelques clichés en noir et blancdes deux artistes évoluant en solitairesdans ces dunes d’Abu Dhabi en 1979et 1980. Des photos qui magnifient leprojet et en livrent toute la démesure. 64pp., description du projet, illus coul. Etn/bl, bio. Édité par la galerie Guy Pieters.

Arts Libre.Supplémenthebdoma-

daire à La Libre Belgique. Coordination ré-dactionnelle : Gilles Milecan et Camille deMarcilly. Réalisation : IPM Press Print. Ad-ministrateur délégué- éditeur responsa-ble : François le Hodey. Rédacteur en chef :Vincent Slits. Rédacteur en chef adjoint :Pierre-François Lovens. Conception graphi-que : Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert.Publicité : Martine Levau(0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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5L'actuSEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Expo en vue

Hommage aux barilsdu désert

années soixante, les œuvres sont généralement compo­sées de plusieurs parties. Le tout, strictement agencé,est une association de dessins à l’encre, au crayon, aupastel, parfois avec des parties peintes aux matières trèsriches et chamarrées accrochant la lumière entre autrespour les pans inclinés du mastaba, avec ajouts de cartes;de collages de photos (de Wolfgang Volz) du site natu­rel, parfois de personnages, pour être au plus près de laréalité, et accompagnés de compléments graphiquesavec écritures explicatives. Le rassemblement en expo­sition de toutes ces mises en perspective offre une vi­sualisation totale du projet comme si on pouvait enfaire le tour, et le voir dans ses proportions réelles.Pourtant ce qui accroche le regard, c’est avant tout laqualité plastique de chaque pièce, le traitement chro­matique, la sensibilité et la nervosité du trait, la soliditéde la structure et la multiplication harmonieuse deséléments du langage.

Long de 300 mètres, large de 225 mètres et d’unehauteur de 150 mètres ce mastaba dont les côtés obli­ques ont une inclinaison à 60°, contient largement laplus haute pyramide d’Egypte, celle de Khéops à Gizeh,c’est dire si l’édifice sera imposant lorsqu’il verra effec­tivement le jour dans quelques années, près de qua­rante ans après sa conception initiale qui remonte à1977 lors d’une prospection que l’artiste entreprit avecson épouse. On pourrait parler de projet d’une vie !Claude Lorent

“Nos projets sont desœuvres d’art ‘in situ’, cene sont pas des objetstransportables. Ils (lesprojets) touchent unesensibilité plus vaste quela sculpture habituelle, etils s’approprient ouempruntent des espacesqui habituellementn’appartiennent pas à lasculpture.”ChristoCH

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Infos pratiques

Christo and Jeanne-Claude. “The Mas-taba”, Project for Abu Dhabi UAE, A Work inProgress. Une exposition organisée par JosyKraft. Guy Pieters Gallery, Kustlaan, 279,Knokke. Jusqu’au 15 septembre. De 10h à18h. Fermé le mardi.

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6 Les galeries SEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

A l’enseigne d’Antonio Nardone

Lui met­on des bâtons dans les roues, il n’en acure. Déterminé, conscient d’un rôle à jouer,complice des artistes, entrepreneur d’expos etde salons d’art, éditeur, il y va en bon Italienqui n’a peur de rien, fût­ce en perdant parfoisdes billes et du crédit au passage ! Slogan : “Il ya place pour tout le monde et je ne vais paschanger ma vie parce que j’en dérange certains !”Courageux, rebelle et plaisant, digne d’êtresoutenu. L’expérience et de mauvais procèsaidant, Antonio Nardone a décidé debousculer, de redéfinir ses acquis. Editeur, ilabandonne son Artenews papier pourexpérimenter un nouveau concept via le net.Galeriste, il double sa mise avec deux GaleriesAntonio Nardone : à Bruxelles et à Turin.Objectif : montrer des artistes belges dans uneville qui fut celle de l’Arte Povera et joue lacarte contemporaine, et des artistes italiens àBruxelles. “Pendant quatre ans, j’ai exposé desartistes jeunes, que je connaissais. Passer à lavitesse supérieure signifie montrer aussi desartistes connus, susceptibles d’intéresser un autretype de collectionneurs, et tabler sur desdécouvertes.” D’où des contrats avec troisinédits : le photographe chinois Quentin Shih,hôte de la galerie bruxelloise du 7 septembreau 31 octobre; le peintre congolais SteveBandoma pour un premier solo, “Le combatdu siècle”, à partir du 12 novembre; unphotographe, vidéaste, installateur iranien,Maziar Mokhtari. “Je veux de la fraîcheur, duneuf. Redynamiser ! Ma galerie de Bruxellesaffiche du boni mais je parie sur plus de qualité.Je ne suis pas bien accueilli ici. Refusé à ArtBrussels, aux Brussels Days, au dépliant mensuel.C’est “Non” pour tout, alors que nous travaillonsde concert pour des expos muséales. J’ai pour cela

créé ma Foire Off : troisième édition enavril 2014 à Tour et Taxis, avec desaménagements. Deux espaces : un site “One” avec60 galeries et un site “Two” avec 25 jeunesgaleries et des projets de commissaires. Et lelundi, les écoles visitent gratuitement notre foire,un plus ! Option : découvertes. Une foire, ce n’estpas que vendre, c’est montrer aux artistes qu’onbouge, c’est leur faire signer des contrats avecl’étranger et c’est, bien sûr, y rentabiliser soninvestissement. Et j’expose uniquement desartistes avec lesquels je me sens bien. Enfin, j’aiosé aller à Venise sans subsides (sinon 40000euros de la Communauté française en dernièreminute, après le désistement de Laurent Jacob),au culot. “Wunderkammer” était un projetabsolument privé avec une mise de fonds de180000 euros. Et ça fonctionne. Nousenregistrons cent visiteurs payants par jour cequi, à sa conclusion le 29 septembre, devraitavoir séduit vingt mille personnes. Nous n’avonspas eu de return dans la presse belge, c’est triste.Nous y perdrons de l’argent, mais il n’y a rien àregretter : nos catalogues se vendent très bien etl’expo devrait, aux derniers échos, nous valoir lePrix de la meilleure exposition Off décerné par leréputé magazine Espo Arte. Résultat d’un beausuccès d’estime, “Wunderkammer” sera à Romeen octobre et, sans doute, à Hong­Kong en 2014.”Nardone a une constante, elle plaide pour lui :il se bat ! En ce moment, il montre à Bruxelles,jusqu’au 7 septembre, un ensemble maison.(R.P.T.)

UGalerie Antonio Nardone, 34 rue Saint­Bernard, 1060 Bruxelles. Jusqu’au 7 septembre.Infos : 02.333.20.10 etwww.galerieantonionardone.be

Ensemble

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7Les galeriesSEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

B-GalleryLiving in an immaterial world, and Iwas a material girl. Installation deGeorgia Kokot. ‣ Jusqu’au 21·09. DuMe. au S. de 13 à 18h.UGalerie Bortier - Rue Saint-Jean 17 -1000 Bruxelles - 02 279 64 03www.brupass.be

BlankMélanges. Oeuvres de Stephan La-planche, Ralph Cleeremans, ClemensSchuelgen, Arié Mandelbaum et KoolKoor. ‣ Jusqu’au 30·09. Du J. au S.de 14 à 19h, le D. de 15 à 18h.URue de la Régence 9 - 1000 Bruxelles -02 502 41 02 - www.blan-k.com

Dans une trentaine de galeries de lacapitaleBrussels Art Days. Une trentaine degaleries seront ouvertes tout au longdu week-end pour un parcours artisti-que au coeur de la capitale. ‣ Du 06au 08·09.U - 1000 Bruxelles - www.brusselsar-tdays.com

Emilie DujatLumière et Musique. Peintures deDiana Barrault et Rémi Dujat. ‣ Du06 au 22·09.URue Ernest Allard 22 - 1000 Bruxelles -0475 83 31 67 - www.galeriemiliedu-jat.com

Hopstreet”00ooOO” holes, dots, balls.Oeuvres de Davide Bertocchi et ShilaKhatami. ‣ Du 06·09 au 19·10. Du J.au S. de 14 à 18h. Durant les Brus-sels Art Days: le V. 06·09 de 14 à20h, les S. et D. 07 et 08·09 de 12 à19h.URue du Houblon 7 - 1000 Bruxelles -02 511 05 55 - www.hopstreet.be

Mathilde Hatzenberger(Hi)Story [X]-III. Théâtre des opéra-tions. Oeuvres de Claude Panier.‣ Du 05·09 au 12·10. Du J. au L.(fermé le D.) de 11 à 18h ou sur rdv.URue Haute 11 - 1000 Bruxelles -0478 84 89 81www.mathildehatzenberger.eu

Pierre HalletAround Stéphane Mandelbaum.Oeuvres d’Alexandra Duprez, Domini-que Goblet, Aurélie Piau, JacquelineDevreux, Joëlle Delhovren... ‣ Du 05au 22·09. Du Ma. au S. (fermé leMe.) de 14h30 à 18h30, le D. de11h30 à 13h30.URue E. Allard 33 - 1000 Bruxelles -02 512 25 23 - www.galeriepierrehallet.com

Roberto Polo GalleryShepherds. Dessins de Koen de Cock.‣ Jusqu’au 08·09. Du Ma. au V. de

14 à 18h, les S. et D. de 11 à 18h ousur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologal-lery.com

Sorry We’re ClosedDark Matter. Oeuvres de StefanRinck. ‣ Jusqu’au 30·08. Unique-ment sur rdv.URue de la régence 65 - 1000 Bruxelles -0478 35 42 13 - www.sorrywereclosed.com

van der MiedenNo Notion of None. Oeuvres de SteveVan den Bosch. ‣ Du 06·09 au26·10. Du Me. au S. de 14 à 18h.Dans le cadre des Brussels Art Days:le V. 06·09 jusqu’à 20h, les 07 et08·09 de 12 à 19h.URue Antoine Dansaert 196 -1000 Bruxelles - 02 513 62 12 - www.van-dermieden.com

QuadriOndoyantes Planitudes. Peintures etreliefs de Jean-Pierre Maury. ‣ Jus-qu’au 21·09. Les V. et S. de 14 à 18hou sur rdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Cassina Showroom BrusselsKarl Lagerfeld photographie Cas-sina. Les icônes de Cassina revuespar Karl Lagerfeld. ‣ Jusqu’au31·08.UAvenue Louise 154 - 1050 Bruxelles

Charles Riva CollectionSterling Ruby. Selected Works. Unesérie de collages, peintures à l’aéro-sol, sculptures en bronze, tissu eturéthane tirés du répertoire varié del’artiste. ‣ Jusqu’au 19·10. Du J. auS. de 13 à 18h.URue de la Concorde 21 - 1050 Bruxelles -02 503 04 98www.charlesrivacollection.com

duboisfriedlandDirty troubles against the machine.Oeuvres de Laurent Jourquin. ‣ Du06·09 au 19·10. Les V. et S. de 14 à18h ou sur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Elaine Levy ProjectIsrael Lund. ‣ Du 06·09 au 26·10.Du J. au S. de 14 à 18h ou sur rdv.Dans le cadre des Brussels Art Days:le V. 06·09 jusqu’à 20h, les 07 et08·09 de 12 à 19h.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -02 534 77 72 - www.elainelevyproject.com

Feizi GalleryIte, missa est. Shi Jinsong investitdifférents champs créatifs comme lasculpture et l’installation, explorantles traditions et les mythes de la cul-ture chinoise dans un dialogue tou-jours instructif avec l’époque contem-poraine. ‣ Du 06·09 au 30·11. DuMe. au S. de 14 à 18h.URue de l’Abbaye 8b - 1050 Bruxelles -02 647 55 16 - www.feizi-gallery.com

Galerie d’YsDiscovery. Oeuvres de Kate Lyddon &Maria Bajt, Reiko Imoto, Marie Bora-

levi, Aliye Dorkip, Caroline Gaede-chens, Maël Nozahic, Lotte Van DeWalle et Gabriella Boyd. ‣ Du 06 au29·09. Du 06 au 08·09 de 14 à 19hdans le cadre des Brussels Art Days,ensuite du 14 au 29·09: du J. au S.de 14 à 18h30 et le D. de 13 à 15h ousur rdv.URue de l’Arbre Bénit 84 - 1050 Bruxelles- 0499 22 57 66 - www.galeriedys.com

Galerie LazarewDé-mesure. Peintures d’Isabel Mi-chel. ‣ Du 05·09 au 05·10. Du Ma.au V. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 -1050 Bruxelles - www.galerie-lazarew.fr

Rodolphe JanssenAlphaBête. Peintures et sculpturesrécentes de Kendell Geer. ‣ Du06·09 au 26·10. Du Ma. au V. de 10à 18h, le S. de 14 à 18h, le V. 06·09jusqu’à 21h dans le cadre des Brus-sels Art Days.URue de Livourne 35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Antonio NardoneExpo d’été. La galerie présente sesartistes et ses nouvelles découvertes.‣ Jusqu’au 07·09. Uniquement sur

rdv.URue Saint-Bernard 34-36 - 1060 Bruxel-les - 02 333 20 10www.galerieantonionardone.be

Galerie Arielle d’HauterivesDécouvertes estivales. Photos de Mi-reille Roobaert, aquarelles de RenéeDelhaye, oeuvres plastiques d’AlicePieters, dessins au bic d’Oxana Taranet oeuvres en bois de Christina Jekey.‣ Jusqu’au 31·08. Du J. au S. de 14 à19h ou sur rdv.URue Tasson Snel 37 - 1060 Bruxelles -0477 70 02 32 - www.arielledhauterives.be

Le Salon d’ArtRésurgence. “Chimigrammes” dePierre Cordier et Gundi Falk. ‣ Jus-qu’au 19·10. Du Ma. au V. de 14 à18h30, le S. de 9h30 à 12h et de 14 à18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Libre ChoixIncomen. Installation de Laurène Pi-card. ‣ Jusqu’au 08·09. Du V. au D.de 14 à 19h.URue Defacqz 152 - 1060 Bruxelles -0476 77 53 60 - www.librechoix.be

Pascal PolarEye for an eye, image for an image.Originaire du Soudan, Musa est unartiste contemporain majeur d’héri-tage à la fois européen, arabe et afri-cain. Sa technique, basée sur l’as-semblage de textiles, le distingue parson traitement et son assimilation dela culture et de l’histoire de l’art occi-dentale. ‣ Jusqu’au 31·08. Du Ma.au S. de 14 à 19h ou sur rdv.Quel avenir pour notre art ?. Les

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8 Les galeries SEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

La douleur de l’existence

Alors qu’il est régulièrement présent àl’étranger, de Londres à Tokyo, de Paris àRome, Jan Van Oost (Deinze, 1961 – Vit àGand) n’a plus exposé significativement ensolo en Belgique depuis plus de dix ans.L’exposition à Knokke est doncparticulièrement bien venue d’autant plusqu’elle propose un bel éventail du travail dusculpteur et du dessinateur.Dans une série de dessins dont quelques­unssont exposés, l’artiste en réfère à Baudelaire.Ce sont des œuvres au trait vif et assuré,ferme et léger à la fois, ardent et convulsif,corps de femmes érotisés qui traduisent avecardeur et une sorte de désespoir, voire deviolence très baudelairienne, la tragédie del’être, de son destin et la rivalité constantedans un combat mené autant à l’égard de lapart animale, instinctive de l’homme, la partdu mal, que contre l’inéluctable mort. Cesdessins, remarquables de vie et de tension,d’un artiste profondément tourmenté par sacondition humaine, ne sont pas desmorceaux de bravoure, ce sont des marquesd’une insoumission et des affirmationsd’une beauté douloureuse mais aspirante.On ne sera pas surpris de savoir qu’une autresérie est consacrée à Sade et Pasolini !Les mêmes thématiques, les mêmessymboliques sont traitées en sculptures danslesquelles interviennent parfois un thèmereligieux non moins baudelairien. Dans lapureté du marbre blanc sculpté, la morts’empare des corps de chair et le noirtragique habille un corps de femmerecroquevillé sur lui­même. Toute cetteœuvre qui est pour ainsi dire classique en saforme, romantique dans une ragedésespérée, est douleur de l’existence. (C.L.)

U Jan van Oost. Sélection d’œuvres de 1990 à 2012. “The Real, more than the real”. André Simoens Galley, Kustlaan 128­130, Knokke.Jusqu’au 16 septembre. Du mercredi au lundi de 11h à 3h et de 15h à 19h.

Baudelairien

JANVA

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ST.COU

RTESYAN

DRÉSIMOE

NSGA

LLER

Y

peintures de Chéri Samba, sur unepériode allant de 1989 à 2009, révè-lent sa perception de la réalité so-ciale, politique, économique et cultu-relle du Zaïre, exposant toutes les fa-

cettes de la vie quotidienne àKinshasa. ‣ Du 06·09 au 09·11. DuMa. au S. de 14 à 19h ou sur rdv, les 07 et 08·09 de 12 à 19h dans le ca-dre des Brussels Art Days.

UChaussée de Charleroi 108 -1060 Bruxelles -02 537 81 360 ou 0477 25 26 92

www.pascalpolar.be

Project Space DO NOT OPENWild. Installation de Marcin Dudek.‣ Du 05·09 au 12·10.URue d’Albanie 47 - 1060 Bruxelles -0477 76 35 95 - www.donotopen.org

Valérie BachJe hais les couples. L’exposition pré-sente le travail de 20 paires d’artis-tes: Gilbert & George, Niki de SaintPhalle & Tinguely, Cat Loray & Clé-ment Borderie, Lucy & Jorge Orta...‣ Du 06·09 au 26·10. Du J. au S. de11 à 13h et de 14 à 19h, le Me. surrdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 - www.galerievalerie-bach.com

RossicontemporaryLeft. Installation de Patrick Carpen-tier. ‣ Du 05·09 au 09·11. Les J. et V.de 13 à 17h et le S. de 14 à 18h ou surrdv.Nioue Ouerquen. Oeuvres de GerardHerman. ‣ Jusqu’au 31·08. Horairesci-dessus.Propaganda. Oeuvres de ManonBara. ‣ Du 05·09 au 09·11. Horai-res ci-dessus.Rites are in time what home is inspace. Oeuvres de Sarah VanMarcke.‣ Jusqu’au 31·08. Horaires ci-des-

sus.

Suspension of Disbelief. Oeuvres deChristopher Gilmour. ‣ Jusqu’au31·08. Horaires ci-dessus.The Last Symbolist. Dessins de Fran-cesco Carnevali. ‣ Du 05·09 au09·11. Horaires ci-dessus.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

LIÈGE

LIÈGELes DrapiersChamp Brodé. Oeuvres brodées deRita Arimont, Michaël Guerra, Flo-riane Leblong, Wolfgang Marx, Em-manuel Tête, Dorothée Van Biesen,collectif T.R.E.M.E.N.S, Fanny Viol-let... ‣ Du 31·08 au 28·09. Du Me.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue Hors-Château 68 - 4000 Liège -04 222 37 53 - www.lesdrapiers.be

LiehrmannArt for Art. Exposition collective.Oeuvres de William Sweetlove, PierreDevreux, Philippe Geluck, PierreKroll, Mark Hopkins, Loulou des Bois,Don Ken, Costa Lefkochir, EdmundoSolari... ‣ Jusqu’au 22·09. Du Me.au S. de 13 à 18h30, le D. de 11 à13h.UBoulevard Piercot 4 - 4000 Liège -04 223 58 93 - www.galerie-liehrmann.be

Nadja VilenneRepeat / rI’pi:t/. Oeuvres de JacquesCharlier, Olivier Foulon, Sophie Lan-

gohr, Jacques Lizène, Capitaine Lon-champs, Emilio LopezMenchero, Ben-jamin Monti, Pol Pierart, WalterSwennen, Raphaël Van Lerberghe...‣ Jusqu’au 31·08. Du J. au S. de 14 à18h ou sur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

SPAGalerie AzurPierre Alechinsky. Estampes (litho-graphies et gravures) et oeuvres ori-ginales (encre et acrylique). ‣ Jus-qu’au 06·10. Du Me. au S. de 11 à18h et le D. de 11 à 13h et de 15 à18h.UAvenue Reine Astrid 48 - 4900 Spa -087 77 11 88 - www.galerieazur.be

STAVELOTTriangle bleuLabyrinthian Path. Peintures de SenChung. ‣ Jusqu’au 06·10. Du J. au D.de 14 à 18h30.UCour de l’Abbaye 5 - 4970 Stavelot -080 86 42 94 - www.trianglebleu.be

NAMUR

GRAND-LEEZExit11 Contemporary ArtAs light goes by... Le travail de To-moko Sugimoto est essentiellementcomposé d’images photographiquesde sons et de vidéo. Constitué d’unesérie de vidéographies mises en scè-nes et en espace et procédant par col-lage vidéographique, les installa-tions vidéos d’André Goldberg senourrissent des codes de la peinturebaroque (la vanité, la nature morte,le portrait...). ‣ Jusqu’au 01·09. LesS. et D. de 10 à 18h ou sur rdv.UChâteau de Petit-Leez - Rue de Petit-Leez129 - 5031 Grand-Leez - 081 64 08 66www.exit11.be

NAMURGalerie Short CutsCrash. Photos, sculptures et installa-tion de Juliette Feck inspirées del’oeuvre du cinéaste David Cronen-berg. ‣ Jusqu’au 08·09. Les Me. etS. de 14 à 21h, les J. et V. de 18 à 21het le D. de 14 à 20h.Zone Red. Teodora Stamenkovic pré-sente une sélection de vidéos de sesperformances, réalisées notammentà Belgrade, explorant directementles limites de la tolérance humaineface à la nouveauté et l’inhabituel.‣ Jusqu’au 08·09. Horaires ci-des-sus.URue du Belvédère 41 - 5000 Namurwww.galerieshortcuts.com

Gery Art GalleryEffet Miroir. Les photos de Daniel-Léopold Pierret portent sur Namur unregard poétique. ‣ Jusqu’au 07·09.Les V. et S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue des Brasseurs 38 - 5000 Namur -0475 60 25 58 - www.geryartgallery.com

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9Les galeriesSEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

A l’étranger

COUR

TESY

GAL.B.WEISS

COUR

TESY

GALLER

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COUR

TESY

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URTESY

WHITE

CUBE

SuisseLarry Sultan – PhotographieZurich – Gallery Focus21

De ce photographe américain (1946 – 2009) mondialementréputé travaillant sur la côte ouest, la galerie montre une sériede huit photos monumentales datant de 2007 et 2008, por­traits à la manière des peintures hollandaises du 17e siècle demembres de la haute société de San Francisco.U Jusqu’au 22 novembre. Gallery Focus21, Beethovenstrasse 20,8002 Zurich. www.focus2&.ch

AllemagneRebecca Morris – PeintureBerlin – Galerie Barbara Weiss

Avant son exposition au musée Bonnefanten à Masstricht en2014, l’artiste américaine (1969, vit à L.A.) montre une nou­velle série de grandes peintures abstraites, fortement colo­rées, qui se caractérisent par leur atmosphère fermée, dans la­quelle les structures géométriques et des éléments architec­turaux flottent librement.U Jusqu’au 5 octobre. Galerie BarbaraWeiss, Kohlfurter Strasse41/43, 10999 Berlin. www.galeriebarbaraweiss.de

Thématique – Sculpture, dessin et peintureBerlin – Galerie Michael W. Schmalfuss

Sur la thématique de l’architecture urbaine, surtout imagi­naire, plus proche de la sculpture libre que de tout aspectfonctionnel, l’exposition rassemble cinq plasticiens alle­mands, les sculpteurs Oliver Czarnetta, Klaus Hack, Fried­mann Grieshaber, Constantin Jaxy (illu) et le peintre StefanHoenerloh.U Jusqu’au 12 octobre. Galerie Michael W. Schmalfuss,Knesebeckstrasse 96, 10623 Berlin.

AngleterreGeorge Henry Longly – SculptureLondres – Laure Genillard Gallery

L’artiste anglais (1978) qui présentera en septembre une per­formance chorégraphique à la Serpentine Gallery durant lesNuits Park, utilise les processus et les systèmes de conceptionde produits industriels et propose des travaux comprenantdes objets ready­made, des autocollants, le marbre et autresmatériaux relatifs au bâti.U Jusqu’au 14 septembre. Laure Genillard Gallery, 2 HanwayPlace, W1T 1HB Londres. www.lauregenillard.com

Sarah Morris – Peinture et filmLondres – White Cube

La nouvelle exposition de l’artiste anglaise (1967, vit à Lon­dres et NY) est totalement concentrée sur la ville de Rio, sonévolution et son énergie. Dans son film, elle cible des “typolo­gies urbaines, sociales et bureaucratiques” tandis que dans sespeintures abstraites et géométriques, elle capte les couleursde l’ambiance brésilienne.U Jusqu’au 29 septembre. White Cube, South Galleries, 144 –152 Bermondsey street, SE1 3TQ Londres. www.whitecube.com

FranceEnsemble – Peinture, sculpture et photoParis – Galerie Duboys

Fin de saison avec des artistes de la galerie et des invités : JoëlBrisse, Denis Brun, Frédérique Chauveaux, Thierry Diers, lesBelges Bernard Gaube (illu) et Yvan Theys, Michael McCarthyet aussi des huiles de Franck Longelin, des photos de Benloyet Raoul Hebréard, un bronze d’Isabelle Melchior.U Jusqu’au 7 septembre. Galerie Duboys, 6, rue des Coutures St­Gervais, 75003 Paris. www.galerieduboys.comCO

URTESY

GAL.DU

BOYS

COUR

TESY

L.GE

NILLAR

DGA

L.

Chagall devantle miroir

Ceux qui ont vu la belleexposition desautoportraits de MarcChagall en son musée deNice ont été séduits.Brossant un panoramaplastique du longparcours de Marc Chagall(1887­1985) à travers sesdiverses expressions, del’huile à l’aquarelle, de la

mine de plomb et du pastel à l’encre de Chine ou àl’aquatinte, l’exposition et le livre qui l’accompagne nousdressent un portrait touchant d’un homme qui mania lapoésie des lignes, des couleurs et des frémissements avec lasagesse d’un être qu’émerveillait la vie, même si, en sonenfance et en ses premières armes adultes, il fut loin derigoler tous les jours. Et notamment lorsque, cartésien imbude sa propre doctrine, Malevitch le vira de l’Académie deVitebsk, où Chagall l’avait invité ! Il faut aussi relire le livre“Ma vie” d’un Chagall alors encore riche d’une féconditéplastique, qu’il aura peu à peu perdu au fil du temps et de lagloire. Et il faut regarder et scruter ces scènes de rêve et defantaisie d’un homme qui, sa vie durant, vit des amoureuxdanser au­dessus des toits et des êtres la tête à la renversedans le cirque de la vie. Le formidable “Autoportrait aux septdoigts”, propriété du Stedelijk d’Amsterdam n’est certes pasde la partie, mais quelques beaux morceaux témoignent dela modestie frondeuse et laconique avec laquelle Chagall sereprésentait. Et il y a le magnifique “Autoportrait en vert”,une huile sur toile de 1914. Il y a de la magie dans cet artd’un homme qui joua son art cavalier seul. (R.P.T.)

U“Chagall devant le miroir”, Textes divers et illustrations encouleur. Editions de la Réunion des Musées nationaux – GrandPalais, 136 pages, environ 29 euros.

Le livre de la semaine

EDITIONS

DELA

RÉUN

IONDE

SMUS

ÉESNA

TION

AUX

Contact

Agenda culturel:Tél. : 02.211.27.23Email : [email protected]

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyEye Witness. Exposition du photo-journaliste de l’agence MagnumSteve McCurry. ‣ Du 06·09 au26·11. Du Ma. au S. de 13 à 18h ousur rdv.UZirkstraat 20 - 2000 Antwerpen -03 289 84 58 - www.gallery51.com

NK GallerySomething in the Water does notcompute. Peintures d’Hans Vande-kerckhove. ‣ Du 06·09 au 19·10. DuJ. au S. de 12 à 18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryThe Story of Frederic, Conrad, Jim &Rinus. Peintures de Rinus Van deVelde. ‣ Du 05·09 au 19·10. Du Ma.au S. de 13 à 18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Antwerpen -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

valerie_traanPlaying Fields. Oeuvres de RobinVermeersch. ‣ Du 05·09 au 09·11.Du J. au S. de 14 à 19h ou sur rdv.UReyndersstraat 12 - 2000 Anvers -0475 75 94 59 - www.valerietraan.be

BORGERHOUTZeno X GalleryThe people from the future are notto be trusted. Oeuvres de MichaëlBorremans. ‣ Du 04·09 au 12·10.Du Me. au S. de 13 à 17h.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

KNOKKEStephane Simoens ContemporaryFine ArtTony Matelli. Sculptures, installa-tions. ‣ Jusqu’au 10·09.UGolvenstraat 7 - 8300 Knokke -050 67 75 90 - www.stephanesimoens.com

KNOKKE-HEISTYoung Gallery @Maruani &Noirhomme GalleryKate. L’expo réunit les clichés desplus grands photographes qui ont ja-lonné la carrière du mannequin. Desbribes de vie, des instants volés, desmises en scène soignées... en écho àla fascinante multiplicité de facettesdu mannequin. ‣ Jusqu’au 15·09.Les S. et D. de 11 à 18h30.UKustlaan 124-126 - 8300 Knokke-Heist -0473 97 72 36 - www.younggallery-photo.com

OOSTDUINKERKEDe Muelenaere & LefevereTaf Wallet et Pieter Vanden Daele.Peintures et sculptures. ‣ Jusqu’au29·09. Du V. au D. de 14 à 18h.UPolderstraat 76 - 8670 Oostduinkerke -058 51 47 57 ou 0475 38 66 02www.dmlgallery.be

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10 Adjugé! SEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Keith Haring

Par deux fois en la fin du mois de juin, à Liègedans la salle de l’Hôtel des Ventes Mosan,Keith Haring (1958­1990) fit une apparition.Et elles furent remarquées car les deux lotsqui étaient des dessins au feutre noir et rougeselon le lot, furent vendus sans peine à plus de5000 €. Celui­ci illustré datait de 1983. Il a étéadjugé à 5500 €. L’autre où l’on voyait troischiens hurlant fit 5600 €.

5500 €

MOS

AN

DomergueChez Boisgi­rard­Antonini,associés dansune salle deventes à Nice,on vendait àNice à la fin dumois de juin,cette très belleaffiche promo­tionnant avecdélice les char­mes de Monte­Carlo. La feuillede 100 x 60 cmétait tirée d’undessin de Jean­Gabriel Do­mergue (1889­1962), grand

spécialiste de ce genre de figure proche de BB.Le lot est parti, hors frais, à 450 €.

450 €

BOISGIRA

RD-ANT

ONINI

l Vente publique

Fantai sies ixelloisesh La Galerie Moderne officiera ces3 et 4 septembre, juste après Rops.Des centaines de lots très sympassont à prendre.

MAURICE LEMERCINIER ET SES COLLÈGUESde la rue Caroly à Ixelles ont rassemblé encette fin d’été un panel d’objets meublants oude vitrine, de meubles et de tableaux, capablesd’en ravir plus d’un. Les prix énoncés ne sontpas abusifs loin de là. Chez Moderne, on res­pire tant que les amateurs ne se mangent pasles portefeuilles. Il y aura de tout comme tou­jours et comme on l’espère d’ailleurs danscette maison de ventes typique de Bruxelles,et où le personnel est toujours très accueillantavec tout un chacun.

Cela commencera avec un escalier en réduc­tion, épreuve de compagnonnage sans doute,affiché sans date et annoncé entre 150 et200 €. On trouvera ensuite une lampeBouillotte en tôle de style Louis XVI, peut­êtred’époque et pour cette chose à trois bras de lu­mière qui devraient être à bougies, on prédit200 à 300 €. Notons un intéressant coffret enbois patiné blanc long de quarante centimè­tres, qui a de l’intérêt car il est en forme d’untemple renaissant, plus florentin que romain,orné de deux volées d’escaliers, de frontons etde colonnes, sans oublier de hautes baies. Cela

Paire de tableauxde Jan Verhas à l’huilesur panneau figurant

Georges, fils de l’artiste.Estimation de 8 à 12000€.

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11Le marchéSEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

Fantai sies ixelloises

fait “Grand Tour” et mérite un petit tour àIxelles. On l’estime entre 180 et 260 €. Un mi­roir de la maison Franck à Anvers, créé dans lestyle Louis XIV, devrait monter entre 300 et400 €. Il aurait trois siècles de plus qu’il n’envaudrait pas moins, mais guère plus non plus.Une belle paire de vases Medicis, en terrecuite, posés sur de hauts socles, le tout grim­pant à 130 cm, pourrait faire beaucoup plusque les 1000 à 1500 € annoncés sur le catalo­gue. Huit appareils Leica anciens feront en­suite une rare apparition sur le marché de lavente publique locale. Ils datent des années1930 à 1960 et devraient s’en aller entre 200et 400 €. Un très bel accordéon de la maisondu facteur Fem­Solari à Bruxelles sera à em­porter au lot 28. On ne sait si il fonctionne

mais il semble en bon état. Il est estimé entre200 et 300 €.

La céramique suivra dans un pas de danse di­gne d’une guinguette et elle affiche d’embléedes prix très attractifs. Une paire de vases ba­lustre en porcelaine de Bruxelles ne devraitpas monter plus haut que les 400 € d’estima­tion la plus élevée. Ils font quand même 35 cmet sont posés sur des socles en faux marbres.Ensuite, une série de onze assiettes en porce­laine tendre de Tournai, quatre à “la Mouche”et sept au décor “Ronda”, est affichée entre 80et 120 €. Tout cela est du XVIIIe siècle, portequelques accrocs mais est très joli quandmême. Toujours en Tournai, un plat ovale etvingt­quatre assiettes au décor “à l’anneau”,sont affichés entre 200 et 300 €. Il faudra unpeu plus, mais c’est justice, pour une paire deterrines couvertes de même provenance, pos­sédant leurs dormants et affichant le W deGuillaume des Pays­Bas qui était notre souve­rain. Pour ceci, il faudra débourser entre 500et 700 €. En milieu de table, “ça l’fait” commedisent les jeunes d’aujourd’hui. Il y aura pasmal de jolis bijoux dont la plupart sont ornésd’une valeur de 500 à 2000 €. Un “Toi et Moi”au lot 122, composé de deux brillants, filepour sa part entre 4500 et 5500 €. Il y aura unpeu d’argenterie du XIXe siècle, une fouled’objets de l’Extrême­Orient et quelquesmeubles.Ph. Fy.UA voir sur www.galeriemoderne.be

GALERIEMOD

ERNE

GALERIEMOD

ERNE

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12 Le marché SEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente

Une tranche d’histoire

h La prochaine vente de numismatique de la maison Elsenpermettra de découvrir quelques raretés et des pansd’histoire européenne.

LE 14 SEPTEMBRE, AVENUE de Ter­vuren (métro Merode), la salle de ven­tes Elsen procèdera à une vacation or­dinaire. Mais en histoire rien n’est ja­mais totalement ordinaire et les pics,médailles, ou plaques parlent. Ellesévoquent des moments, des vies, desfaits glorieux ou ci­après des joursdramatiques.

On commencera ce petit tour à tra­vers les siècles par une pièce dite“folle”, frappée à Byzance en 541 sousle règne de Justinien dont les annéesquinzième et seizième furent acca­blées d’une peste bubonique terri­fiante ; elle fit des ravages partout ycompris dans la famille impériale.L’artiste qui grava la pièce avant im­pression ne manqua pas de faire réfé­rence à la calamité en cours et chez El­sen on pense que le visage déformé dusouverain était une manière de mon­trer la proximité du palais avec le peu­ple. Cette pièce est annoncée à 100 €.

Toujours pour parler de Constanti­nople mais en avançant de 160 ans oupresque, on évoque par un “solidus”de 70, le second règne de Justinien IIqui avait déjà été déposé en 695 parLéonce, mais qui revint au pouvoiraprès être passé chez les Avars (loin­tains cousins peut­être des Auver­gnats...), puis de se rendre chez les

Bulgares, dirigés par le khan Terbel.Avec l’aide de ce dernier, il marcha sursa capitale et la reprit en 705. Sa do­mination dura encore six ans, enfin

de quoi il fut assassiné par Bardanèsqui lui succéda sous le nom de Philip­picus, dernier descendant d’Héra­clius. Bardanès eut la prudence de li­quider le fils de Justinien, Tibère, dontle seul prénom était déjà une menace.La pièce, qui est tellement superbequ’elle frôle la Fleur de Coin, est an­noncée à 2500 €.

Pour 4000 €, on pourrait monterdans le temps vers Michel III qui ré­gna sur l’empire de Constantinople de842 à 867. Michel III ne régna jamaislui­même. Sa mère qui fut régente futrenversée par son frère Bardas. Le ne­veu fit confiance à son oncle mais cedernier fut supprimé par Basile le Ma­cédonien en 866. Un an plus tard, Ba­sile fit disparaître l’ultime obstacle desa prise de pouvoir. C’est sous le “rè­gne” de Michel III que les saints Cy­rille et Méthode allèrent évangéliserles terres slaves.

Une des pièces les plus chères decette vacation riche quand mêmemalgré la période, se situe au nu­méro 519 (il y a 1886 lots en ce com­pris des livres). Il s’agit ici d’une piècedu temps de Clotaire II (584­629);c’est un solidus d’une valeur de 20 si­liques frappé à Marseille après 613. Lapièce a été découverte ans le Kent etest passée chez Spink à Londres en2005. On en attend pas moins de10000 €.

Ceci n’est qu’une toute petite fenê­tre sur des siècles de péripéties plusou moins fameuses qui firent l’Occi­dent ce qu’il est aujourd’hui. Les fraissont de 18 % en plus du prix au mar­teau.Philippe Farcy DANS CETTE SUITE DE BILLETS d’an­

nonces de ventes publiques qui mar­quent la fin des vacances, on ne peutqu’être étonné par la quantité de chosesintéressantes proposées alors que ce nesont que des vacations de reprises. Il sem­ble que chez chacune d’elle, de Liège àAnvers en passant par Bruxelles et Na­mur, les dépôts effectués en cette fin aoûtne passeront que vers décembre oumême janvier. C’est bien le signe d’unsuccès constant pour les salles dans cemonde étroit du marché de l’art.

Cela signifie aussi que les gens sont trèsvendeurs, ont besoin de se refaire unesanté financière, quitte à ne pas engran­ger des sommes énormes car, à tout bienconsidérer et sauf exception, il n’y a pasen ce mois de septembre qui arrive, depièces majeures à plusieurs centaines demilliers d’euros. Cela signifie égalementqu’il faut faire preuve de patience, ce quin’est pas toujours possible.

Et là c’est la force des antiquaires ou desbrocanteurs (il en reste beaucoup quandon a vu le nombre d’exposants à Tem­ploux dimanche passé). Les marchandspeuvent travailler à la faveur des ven­deurs dans une urgence absolue. Tout estquestion de confiance. Il ne faut pas non

De Genappeprovientcette pièce ra-

rissime dite de-mi-gros, en un

état « presque Su-perbe », frappée vers

1309, sous Jean, duc deBrabant. Le duc possédait là unchâteau-fort et une prison. Onl’estime à 4000 €.

ELSEN

Ce denier carolingien aux poinçons de Tour-nai date de la fin du règne de Charles leChauve, vers 875-877. On en attend 7500 €.

h La rentrée s’annonce bienpour le marché de l’art.chez Horta, une vacationintéressante aura lieules 9 et 10 septembre.

ALSEN

HORT

A

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13Le marchéSEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Rentrée

Une fontainede découvertesplus se précipiter. Il ne tient aux vendeursque de se renseigner un peu sur la valeurde leur bien, avant de donner le coup defil qui libérera d’une dette fiscale ouautre.

Les marchands sont toujours présentsen salle, il faut bien l’avouer. On ne sait ja­mais d’abord ce qui peut s’y produire. Lesgens en salles ont des moments d’ab­sence intéressants, ou des faiblesses decompétence sur lesquelles les spécialistesjouent depuis toujours. Souvent c’est ensalle de ventes que l’on effectue lesmeilleurs achats, y compris pour les pro­fessionnels. Et comme il y a une fouled’objets de provenances privées qui nesortent que par ce biais, il faut bien y pas­ser.

Chez Horta, les vacations des 9 et10 septembre présenteront quelques lotsde qualité, à commencer par une fontaineen marbre mêlant le gris, le blanc et unrouge presque rose, qui ne sait pas trop sielle est éclectique ou Art nouveau. C’estune fontaine de hall d’entrée et on n’osepas imaginer la maison (demeure privée,banque, entreprise), qu’il y avait autour.La partie haute est occupée par un cadrefin qui enserre un motif de putto jouantavec un cygne. Une libellule observe toutça avec un drôle d’air, en se demandantsans doute pourquoi ces deux individusjouent ensemble. Du haut de ses 213 cm,c’est la pièce majeure de la vente que Do­minique de Villegas a estimé entre40 000 et 60 000 €. C’est beaucoup, maisjustifié car l’œuvre n’est pas anonyme, aucontraire. Il s’agit d’une pièce exécutée

par Egide Rombaux (1865­1942), à unedate inconnue, sans doute vers 1900.Rombaux est très présent dans les mu­sées et sur des places publiques deBruxelles où il est né et a travaillé.

De la même période remonte sansdoute, une petite sculpture de PhilippeWolfers (1858­1929), intitulée “Médita­tion”. L’idée est née en 1913, mais le cata­logue signale qu’elle ne fut exécutéequ’en 1928. Le lot est annoncé entre8 000 et 10000 €. Toujours dans le mêmeesprit “Belle Epoque” on trouve au nu­méro 55 une petite sculpture en marbrehaute de 22 cm signée par l’artiste alle­mand Ernest Seger (1868­1939). Lasculpture représente Phryné qui fut mai­tresse de Praxitèle dont elle fut le modèlebien sûr (pour la Vénus qui se trouve auLouvre notamment), et est attendue en­tre 2500 et 3500 €. C’est, semble­t­il,moins cher que ses tarifs nocturnes quidisait­on à Athènes au IVe siècle avant no­tre ère, “qu’une nuit avec Phrynée coûtaitune mine”. Phrynée a inspiré un opéra àCamille Saint­Saens et une œuvre impor­tante au sculpteur James Pradier.

La vente chez Horta compte plusieursbeaux bijoux des années 1920­1950, unefoule de bons tableaux dont une vue duparc de Bruxelles vers 1850 et une com­mode en marqueterie vers 1730, quipourrait être liégeoise mais qui est don­née à Maestricht, ce qui n’a rien de dé­rangeant; on en espère entre 7000 et10000 €.Ph. Fy.U Infos : www.horta.be

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Cette fontaine d’EgideRombaux en marbrepassera chez Horta le 9septembre. On en espère40000 à 60000 €.Pour cette petite sculp-ture en bronze de Phi-lippe Wolfers, “Médita-tion”, il faudra sansdoute assumer 10000 €.

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14 Le marché SEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Bande dessinée

Clin d’œil à Denayer

ARNAUD DE PARTZ ET SES COLLÈGUES expertsnous ont préparé une très belle vacation, la trente­et­unième pour être précis, en leurs locaux près des Ca­sernes (de la Gendarmerie). On passera sur les jouetset dérivés de la BD sauf pour signaler la bien belleplaque émaillée d’Yslaire, figurant une “Jane” émou­vante en 1992. La plaque sortit de l’Emaillerie belgela même année. On en espère 250 €. Le même prix

est annoncé pour une plaque de la “Série lune” où lafusée est en approche de notre astre céleste.

Un peu plus loin on verra un portfolio de trente­cinq lithographies d’artistes variés et nommé : “Ilétait une fois les Belges”. Ce lot en parfait état est an­noncé entre 800 et 1000 €. Venons­en à ChristianDenayer, auteur bruxellois, né à Ixelles en 1945 etqui fut un des bras droits de Jean Graton. Pour 350 €on pourrait emporter une encre de Chine pour lacouverture du “Team de la Mort”, publié en 1979. Lafeuille de 250 x 360 mm est signée et datée. Pour “LaCourse diabolique”, sorti de presse en 1974, l’auteurutilisa une feuille de carton de 300 x 390 mm qu’ilcouvrit de deux voitures de course dont une Opel GT,se percutant presque, dans une mise en place où il ne

manque que le son. Ce lot est attendu à 400 €.La même somme devra sans doute orner une plan­

che de “Pole Position” datant de 1986 où l’on vit in­tensément quelques secondes d’une course quipourrait être au Mans. 400 € semble être de réfé­rence pour une troisième planche à l’encre de Chinepour “Le Spit du snack” où l’on voit le Palais de Jus­tice de Bruxelles s’en allant sans doute vers une ruineprochaine, couvert de verdures diverses et d’où fileun delta­plan. Bruxelles, elle, n’est plus qu’une forêtd’où émergent quelques pans de murs.

Denayer a également illustré à l’encre de Chine (icila couverture) de “Cent millions de Pesos”, épisodepublié chez Dargaud en 2013. Le héros chevauche unâne sur un chemin que l’on sent escarpé et le reste dela page est vide. Pour le coût, il sera question de 1300à 1500 €. Denayer qui aime les belles carrosseries n’apas ménagé son talent pour des scènes plus osées.Dans l’épisode “Le Contrat” de Wayne Shelton, oudans “La Rançon”, l’artiste dessine des courbes quine manquent point d’attraits. Il faudra pour conser­ver ces moments chaleureux mêlés d’espionnage, as­sumer entre 800 et 1000 €.

Philippe Gelluck ne sera présent qu’une fois maisavec évidence il se situe dans la tête du classement.Son strip de 2002 est annoncé à 2000 €; et c’est unpetit bonheur. Parfois il y aura des lots bien plus oné­reux que ce que nous avons cité jusque­là, à l’exem­ple de “Tonnerre sur la Sierra” de Giraud, publié dans“Le Cavalier bleu”. Le marteau devrait tomber à4000 €. Et même 5000 € sont attendus pour unecouverture à l’aquarelle de Jeremiah dont Hermannest l’auteur. Quant au lot le plus cher, ce sera pourUderzo qui préparait une composition pour lesvingt­cinq ans de Ric Hochet, lequel se trouve ici en­tre Obélix et Astérix. La feuille date de 1980. Elle est àl’encre de Chine et à l’aquarelle et l’adjudication de­vrait tomber entre 12000 et 15000 € (lot 491). SergeHutry criera la vente.Ph. Fy.UA voir sur www.banquedessinee.com

h Chinage autour de la BD dans lequartier de la Chasse. Banque Dessinéeouvre ses coffres.

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A gauche, Denayer, illustration à la gouache sur carton pour la couverture de l’épisode “LaCourse diabolique”. A droite, cette composition d’Uderzo qui orne le catalogue de la vente du15 septembre, est annoncée entre 12000 et 15000 €.

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15Le marchéSEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Vente publique

Passion destableaux à Uccle

CE SONT DONC LES TABLEAUX ANCIENS etdu XIXe siècle, accompagnés par quelques des­sins italiens, français et hollandais qui ont re­tenu notre attention dans le catalogue de cemois de septembre. Et cela commencera avecle tout premier lot qui nous montre une scènecocasse de courtisanerie militaire, à l’encre etlavis sur papier. La feuille anonyme et fran­çaise, de 20 x 28 cm, daterait de 1820, mais vule sabre de l’un des soldats, influencé par ceuxde la campagne d’Egypte, la référence pourraitremonter au Consulat. Cela ne changera pas leprix escompté qui est de 300 à 400 €. Le troi­sième lot est occupé par un superbe dessin deRaymond Loewy (1893­1986) qui dessina unprojet d’automobile pour la marque “Avanti”.Le lot est évalué entre 400 et 600 €, ce qui estlogique pour une feuille des années cinquantemesurant 30 x 37 cm. Au lot 10, on trouve uneintéressante composition peinte à l’huile surtoile dans la suite d’Alessio de Marchis (1684­1752). Elle ne manque pas d’allure par sastructure et sa qualité picturale qui rend bienles modelés. On y voit un groupe de cavaliersmarchant de droite vers la gauche dans unpaysage dégagé menant vers des ruines. Le ca­dre a dû être intéressant mais il a été redoréavec une dorure trop verte. Il est d’un style ba­roque anglais engageant. Cette pièce très dé­corative n’est escomptée qu’entre 1500et 2000 €.

Dans un tout autre genre, au lot 8, on trouveun fort sympathique “Bouquet de Fleurs”peint par Théo Van Rysselberghe en 1907. Ce

sont des pivoines pour l’essentiel. Une estima­tion raisonnable de 6000 à 8000 € figure sousla notice du catalogue. Au numéro 11, on verraune composition liégeoise à l’encre de Chine,tracée vers 1700 et annoncée entre 400 et600 €. Il s’agit d’un “Christ chassant les mar­chands du Temple”. La scène est un peu com­plexe dans sa mise en scène et les traits sontun peu mous, mais la feuille (25 x 41 cm) estde qualité. L’artiste est anonyme; peut­êtres’agit­il d’Englebert Fisen.

L’un des meilleurs morceaux à prendre lepremier soir sera une “Madone à l’Enfant”, ap­paraissant dans un médaillon de pierre en gri­saille dont les coins sont occupés par des têtesd’angelots. Un cartouche donne la date de1623. Il s’agirait d’une œuvre d’un suiveur dePaul Moreelse (1571­1638), peintre hollan­dais fameux du XVIIe siècle. La toile provientd’un château anglais. Elle est annoncée en­tre 1500 et 2000 €, ce qui est un cadeau. Pas­sons sur un dessin d’un suiveur de Jean Res­tout pour faire halte sur un très beau bouquetde fleurs peint par un célèbre artiste flamandvers 1820. Il s’agit de Jean­François Van Daël(1764­1840) et son tableau de 65 x 54 cmn’est estimé qu’entre 4000 et 6000 €. C’est uncadeau car ce fut un magnifique artiste et quecette toile est de très belle facture.

Signalons encore une effigie de François Ier

au lot 22 (700 à 900 €) et une belle “Cruci­fixion avec Marie­Madeleine pleurant au piedde la croix” d’un artiste français du XVIIe sièclefinissant qui le suit directement. Ce tableau de95 x 62 cm, inscrit dans un beau cadre de styleLuis XIV ne manque pas de vigueur. Le Christprésente une attitude un peu théâtrale maisc’était dans l’air du temps sous Jouvenet pourne citer que lui. Ce lot est annoncé entre 600et 800 €; c’est idéal pour remeubler une cha­pelle de château. Sellaer et Roepel méritentégalement de l’attention.Ph. Fy.UA voir sur www.vanderkindere.com

VAND

ERKIND

ERE

“Bouquet de Fleurs” peintpar Théo Van Rysselber-ghe en 1907 est estiméentre 6000 et 8000 €

h Stéphane Nicais a récolté unemasse de tableaux et dessinsanciens. Pas un grand cru, maisdes choses avenantes pour les 10et 11 de ce mois.

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16 L'actu SEMAINE DU 30 AOÛT AU 5 SEPTEMBRE 2013 ARTS LIBRE

l Portrait

Isabelle Anspach en ses jardins

UCCLE, À DEUX PAS DE L’AVENUE WINSTON Chur­chill et du Léopold Club cher à Washer et Brichant,mais aussi au jeune fils de la dame, Jean, fine raquetteà 13 ans et qui rêve d’exploits. Après­midi enso­leillée, idéale. Un banc à l’ombre d’une charmille etune conversation qui peut se réjouir. Pour tout, pourrien, pour une fleur qui rayonne. Pour l’une oul’autre installation de Bob Verschueren, l’artiste in­vité jusqu’à l’automne. Car, devant la beauté am­biante d’une rénovation réussie des jardins de Buys­sens en leur état originel, tel qu’Alice van Buuren, àqui incombait l’organisation horticole du domaine,l’avait inspiré avec ses dénivellations insolites, sescouleurs et ses saveurs, devant tant d’agréments,l’actuelle directrice des lieux ne peut tarir une satis­faction éblouie : “il y a peu de lieux comme celui­ci aumonde ! Architecture, sculptures, peintures,mobilier, en­semble paysager… Tout concourt à ne pas se lasser, ja­mais. Cela reste magique !” Pas question de lui répli­quer, elle vous renverrait à vos études, sûre d’un faitqui l’habite : “Plus tu viens ici et plus tu te rends compte

du bonheur d’un lieu qui te coupe du monde !” Et d’in­sister sur la part de jouissance qui revient à Alice, “Lafée du jardin”, comme l’appelait René Peuchère qui,dans les années 60, lui réalisa un labyrinthe et un jar­din du cœur. “Les gens viennent d’abord pour le laby­rinthe et découvrent alors le jardin très particulier et vi­vant de Buyssens. De quoi s’armer de vibrations avantde visiter la maison et ses chefs­d’œuvre.”

53 ans, bruxelloise, arrière­petite nièce d’un fa­meux bourgmestre de la Ville, Isabelle Anspach res­pire une sérénité dynamique. Et la volonté de com­bler d’aise un domaine dont la préservation lui estéchue en 2004, après avoir siégé en son Conseil d’Ad­ministration depuis la fin des années 80. Un domainequ’elle avait connu tout enfant, son grand­père, amides van Buuren, l’y emmenant avec lui. “J’ai eu lachance de toujours baigner dans l’art. Ma grand­mèrematernelle était sculpteur et elle m’emmenait avec elledans les expositions et aux Jeudis du Musée. Et ce plaisirde l’enfance, j’ai toujours souhaité le partager.” Histo­rienne de l’art de l’ULB, elle a animé, durant 15 ans, àla maison, un Atelier d’histoire de l’art pour enfantsde 5 à 18 ans. “Ah, c’était chouette et nous organisionsdes jeux de pistes dans les expos. J’ai toujours eu en têted’ouvrir la jeunesse à tout cemonde­là et demanière ac­tive. Ce qui, à l’époque, n’existait pas. Je disais : “Lemuséen’est pas une église” et, pour moi, l’art devait être un jeu.J’ai conscientisé mes enfants de la même manière et Sté­phane, ma fille, est une styliste branchée art et Jean, untennisman qui vient avec moi dans les musées. Mais, at­

tention, il ne faut jamais dégoûter les enfants !”Quand, un jour de rêve, on lui proposa de repren­

dre les rênes du van Buuren, elle avoue avoir dit : “Oh,Yes !” Et elle en a profité pour davantage ouvrir le lieu,tous les après­midi, sauf le mardi. “Le public a, depuis,fort changé ! Du troisième âge et de 80%de Belges, on estpassé à un nombre appréciable de touristes et de fa­milles. Et en 2012, on a cartonné avec 15000 visiteurs.Depuis trois ans, j’ai rebaptisé le lieu : Musée et Jardinsvan Buuren, pour bien préciser la diversité magique,j’insiste, du domaine.” Isabelle Anspach pourrait êtreintarissable en son jardin fleuri et sa roseraie multi­colore : “A l’université, j’ai découvert l’art contemporainet j’aime particulièrement les installations vidéos et l’artsculptural. Mais aujourd’hui, ma sensibilité me pousseaussi vers les créations non­européennes et j’adore l’artafricain ancien, si chargé. En fait, je n’ai pas de domainede prédilection, je réponds plutôt à des coups de cœur, àl’émotionnel. Je dis : “Si uneœuvre te donne une émotion,c’est gagné !”

En 2004, elle présentait Zadkine, puis “De Maillol àTony Cragg” en 2006, les fontaines de Bury en 2009,et voici, en 2013, Bob Verschueren… Sans oublier uncôté “Salon” de la maison quand elle y accueille desmusiciens, quatre à cinq fois l’an et des cours d’artcontemporain, puis des salons littéraires avec Fran­çoise Wolff. “C’est Alice qui serait contente !” Et, cri ducœur : “Je travaille dans un cadre enchanteur. Et c’est unrêve, pas un boulot !”Roger Pierre Turine

h Que voici une jeune femmedynamique ! Si souriante et décidéequ’être invité en son domaine de laMaison van Buuren ravit.

CHRISTOP

HEBO

RTELS