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© S.A. IPM 2015. Toute représentation ou reproduction, même partielle, de la présente publication, sous quelque forme que ce soit, est interdite sans autorisation préalable et écrite de l'éditeur ou de ses ayants droit. Supplément à La Libre Belgique - N°259 - Semaine du 16 au 22 janvier 2015 NATURE CARSTEN HÖLLER “DIVISIONS (PIKE AND SURFACE), 2014, MATÉRIAUX VARIÉS, 163 X 252 X 40 CM, PIÈCE UNIQUE /COURTESY : GALERIE MICHELINE SZWAJCER ET CARSTEN HÖLLER. VIVANTE Pages 4-5 Marché Deuxième vente à Bertrée, près de Hannut, chez Légia. 350 lots à prendre. P.14 La foire d’art et d’antiquités de Bruxelles ouvre ses portes le 24. Tour d’horizon. PP.10-11 Brafa LAURENCIN/GALERIE MODERNE/BISMUTH

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Arts Libre du 16 janvier 2015

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Supplément à La Libre Belgique - N°259 - Semaine du 16 au 22 janvier 2015

NATURE

CARSTEN HÖLLER “DIVISIONS (PIKE AND SURFACE), 2014, MATÉRIAUX VARIÉS, 163 X 252 X 40 CM, PIÈCE UNIQUE /COURTESY : GALERIE MICHELINE SZWAJCER ET CARSTEN HÖLLER.

VIVANTEPages4-5

MarchéDeuxième vente à Bertrée,près de Hannut, chez Légia.350 lots à prendre. P.14

La foire d’art et d’antiquitésde Bruxelles ouvre ses

portes le 24. Tourd’horizon. PP.10-11

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2 L'actu SEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

La bipartition cellu laire comme processus créatif

Bio express

Né à Bruxelles en 1961de parents allemands,Carsten Höller vit et tra-vaille à Stockholm (Suède).Après une double formationscientifique en agronomieet en biologie, l’artistebelge se consacre à lacréation artistique à partirde 1993. Associant généra-lement des préoccupationsscientifiques et humaines,il réalise des installationsde grande envergure quele spectateur est invitéà expérimenter physique-ment. La notion de dangero-sité y est présente. On sesouvient certainement destoboggans en spirale (TateModern), des carrousels(Bozar) ou des passageslumineux dont la chaleurdes ampoules représentaitun réel danger, voire desensembles de champignonsgéants (dont des vénéneux)avec espace pour passer lanuit au musée, voire encoredes lunettes qui inversentl’image… Carsten Höller estinvité dans les plus impor-tantes expos internationa-les de Venise à Casselet ses œuvres font partiede nombreuses collectionsmuséales. En Belgique, onattend une première grandeexpo muséale !

Commentaire

Même paspeur…

Par Claude Lorent

Les dessinateurs de presse sont avanttout des dessinateurs. Ce sont desartistes à part entière. Ils sont double­ment des nôtres. Artistes et journalis­tes. Journalistes qui affûtent leursplumes et leurs crayons dans les gam­mes de couleurs qui vont du noir aurouge le plus vif en passant par lesnuances. Et toutes leurs couleurs sontmarquées au fer du sens.Ces derniers temps, et nous l’avonsdéjà souligné, l’art n’a pas été épargnépar des actions de violence, souventindividuelles, par des protestations,voire par la censure. Les images trou­blent et perturbent parfois plus que lesmots car elles sont desmiroirs danslesquels chacun qui se sent concerné,peut se projeter, peut s’identifier, peutse reconnaître. Peut se sentir stigma­tisé. Ironiques, humoristiques ou pas,elles peuvent être urticantes comme labrûlure d’une piqûre. Et provoquer desréactions en sens divers. En fait, ellesouvrent le débat, et cette pratique nousl’exerçons régulièrement dans nospages. Elles font surgir la pluralité dessens, des interprétations, des émotions.Elles confrontent les visions, les philo­sophies, les pensées. Et tantmieux sielles dérangent, c’est qu’elles portent.L’art dans toutes ses formes, on l’asouvent répété, est, aujourd’hui plusque jamais, un des très rares territoiresde la pleine liberté d’expression exer­cée dans les limites de la légalité. Pre­nant parfois le visage du réel, ou de ceque l’on prend pour tel, on oublie quel’art est fiction. Magritte nous l’a rap­pelé et reste d’actualité : le dessin, laphoto, la sculpture, le motmême, n’estpas la chosemais simplement uneimage. Et si forte, si impertinente voireirrévérente soit­elle, elle reste uneimage. Discutable, certes, mais uneimage. Pas une armemeurtrière.On entend souvent rugir le terme deprovocation à l’encontre de réalisationsartistiques alors que leurs propositionsimagées sont des réponses, des cons­tats, des interrogations, des sources deréflexion et d’émotions régissant auxidées, aux agissements, aux visions dumonde. Car les provocateurs ne sontpas ceux que l’on croit.Face à une forme de terreur qued’aucuns voudraient imposer parintimidations, menaces, ultimatums etactes, pourmieux dominer, l’art doitpouvoir agir sans tiédeur, sans auto­censure, en liberté et en proclamant :même pas peur ! Et tout art, en sonesthétique, est un engagement.

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“J’essaie de promouvoir un certain mode de compréhension de nous-mêmes qui pourrait s’avérer utile si nous voulons survivre longtempsencore sur cette planète.”Carsten Höller

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3L'actuSEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

La bipartition cellu laire comme processus créatif

h Un ensemble de pièces récentesinédites pour le premier solo bruxelloisde l’artiste belge Carsten Höller,figure majeure et internationalede l’art contemporain.

COMME TOUTES LES CELLULES VIVANTES de l’or­ganisme, les cellules reproductrices assurent le déve­loppement humain, la croissance, par leur division etleur multiplication. Cette division est donc un pro­cessus vital fondamental. Son bon fonctionnementest le gage d’une évolution normale de l’organe tan­dis qu’une anomalie est susceptible de créer le désor­dre et par conséquent le dérèglement et/ou la mala­die. Ceci pour faire très court sur un sujet scientifiqued’une extrême complexité. Si on l’aborde de cette fa­çon, c’est parce que l’artiste Carsten Höller s’y réfèreet prend ce processus comme base de ses créationsdans l’exposition qui nous occupe. Il est donc essen­tiel de l’avoir à l’esprit pour aborder les œuvres quisont de plusieurs types.

Si la nature vivante et notamment la nature hu­maine dépendent de ce processus, pourquoi lesœuvres d’art ne s’en serviraient­elles pas également

pour se transformer et se donner une identité ? Enpartant d’une forme définie, un cercle ou une sphère,par partition à chaque fois de parts égales, l’œuvre secomplexifie, soit à l’intérieur d’elle­même, soit enprogressant à l’extérieur. L’artiste applique le prin­cipe à des formes abstraites pour donner naissance àdes compositions qui ne relèvent pas du hasard, sebasent sur une rigueur quasi mathématique et seconstruisent en multipliant les figures géométriques.De manière quasi inattendue, il ouvre une voie origi­nale dans la mouvance de l’abstraction concrète. Etsur un paradoxe : diviser pour multiplier, ce qui est iciune application systématique.

La couleur en plusDans ce processus créatif, l’artiste joint un élément

supplémentaire, la couleur dont il use de nuances dé­gressives en fonction des divisions et des matériauxauxquels il recourt. Pour les néons, la luminosité fai­blit au fur et à mesure de l’avancement, tandis quepour la peinture ou le tapis les teintes s’éclaircissent.

D’autres types d’œuvres sont conçus sur la mêmeidée. Plusieurs photogravures en noir et blanc, d’unrendu de qualité supérieure dans les nuances denoirs et les clartés, dans la définition des moindresdétails, présentent des agrandissements de larves. Ce

sont des arrêts sur image. On sait que le processus estenclenché, qu’il se poursuivra et donnera une figurefinale. Mais en cet instant, il est artificiellementstoppé. L’artiste – qui travaille fréquemment avec desanimaux ou des plantes – suggère aussi des associa­tions insolites contre nature lorsqu’il crée un cham­pignon géant constitué de trois espèces différentes oulorsqu’il place sur une peinture un poisson imposant.Il pose alors la question de l’évolution, des différen­ces, celle des anomalies ou encore celle des expéri­mentations scientifiques qui n’hésitent pas à contre­carrer la nature. Et l’on verra encore, à l’abri sous lesiège d’une chaise, probablement pour préserver unepart d’ombre nécessaire, un sac rempli de pommesde terre.

L’œuvre la plus marquante est une vidéo. Deuxécrans se font face et le visiteur doit obligatoirementpasser au milieu. Il est forcément partie prenante dudispositif. Sur les écrans, deux images apparemmentsemblables. En noir et blanc. Deux visages de jeunesfilles. Deux jumelles ! Et chacune, en trois langues, in­lassablement répète les mêmes phrases : “Je dis tou­jours le contraire de ce que tu dis” et “Je dis toujours lamême chose que ce que tu dis”. L’identique et l’opposé.Deux.Claude Lorent

Infos pratiques

Carsten Höller.“Hormoon/Hormone”.Galerie MichelineSzwajcer, 67 rue de laRégence, 1000 Bruxel-les. Prolongé jusqu’au31 janvier. Du mardiau vendredi de 10h à18h30, samedi à partirde 12h.

Carsten Höller, vue partielle de l’expo.Au centre : “Giant Triple Mushroom”, 2004, maté-riaux variés, 135 x 125 x 125 cm. Au mur : “Divisions(Yellow Linea and Yellow Circles)”, 2014, néon etverre acrylique, 186,4 x 202,1 x 28,5 cm, pièceunique. En haut à droite, au mur : “Divisions (Pikeand Surface), 2014, matériaux variés, 163 x 252 x40 cm, pièce unique; au sol : “Divisions (Sphere andCarpet), 2014, matériaux variés, carpet 250 x250 cm, sphere 125 cm, pièce unique. En haut àgauche, “Belgian Twins”, 2 single channel videos,b&w, sound, durée variable, 2014, éd. de 3 + 1 AP.

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4 L'actu SEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

L’animisme pictural de Zinkpè

NOUS LE CONNAISSONS DEPUIS QUINZE ANS et,depuis tout ce temps, nous savions que son jour vien­drait, que Paris saurait l’accueillir comme il le mérite,en lui permettant de s’éclater face aux murs blancs.

Né à Cotonou, originaire de la ville des rois d’Abo­mey, Dominique Zinkpè, 45 ans, est profondémentancré dans sa culture africaine, tout à la fois catholi­que (conséquence coloniale) et animiste (résurgenceéternelle). Feu follet dans sa vie et dans son art, il estcet être qui bouge, bout, virevolte à l’instar des hybri­des humanoïdes qui peuplent ses tableaux, ses pa­piers. Il y a chez lui une dynamique à toute épreuve.

Venu à l’art par la sculpture – d’étranges personna­ges tout en cordes, reflets de quotidiens incertains –et par l’installation, il s’est, depuis, attelé à une créa­tion tout­terrain bien dans l’air du temps. D’untemps qui, en Afrique, fait feu là où on ne l’attend pas.

Comme un Barthélémy Toguo, Zinkpè s’avèreaudacieux en toutes ses entreprises, de la provocationin situ à la performance qui agite les consciences.Mais, comme Toguo, sa vraie force de frappe se recon­centre toujours en ses dessins et peintures emplisd’allusions, de mystères et de danses.

L’artiste africain contemporain a pour lui d’être as­sez bien chez lui partout. Entendez par là qu’il recon­figure volontiers un espace à sa démesure, à ses habi­tudes. C’est un art qui vous change un lieu, l’habite, lesacralise. Le bâtiment classique où se niche In Situ,dans le Marais, n’a pas à rougir de la présence occa­sionnelle du feu follet Zinkpè. Il lui donne une âme.Une âme à découvrir des murs aux plafonds.

Zinkpè a la main qui court sur le papier, la toile, lemur. Il a cela, dirait­on, dans ses gênes. Sous sesdoigts, c’est tout un peuple d’êtres étranges, de mas­ques, de couleurs vives, qui s’agite soudain, se meuten sarabande, fertilise le support de tensions brûlan­tes.

Des animaux à profils humains, des hommes à têtesd’animaux, des êtres qui ne sont ni tout à fait les uns,ni tout à fait les autres, entrent comme en transes surses toiles, les animent de gesticulations qui n’ont,d’évidence, rien de gratuit.

Quand nous disons que Zinkpè anime ses toiles,c’est bien de cela qu’il s’agit, il les habille d’âmes qui

s’y exécutent en des messes de l’au­delà. Le vaudouest toujours bien ancré en une société béninoise quisacrifie à ses rites, ses cérémonies. Pas question d’enrire, ni d’essayer de les comprendre faute d’avoir étéinitié. Les magies relèvent d’une réalité sacerdotale.Et Zinkpè leur donne corps et âme, les couche sur satoile et sur son papier comme il écrirait une lettred’amour à sa belle Martine. Il est en communion avecles sauvageries qu’il trace d’une main sûre et qui, soussa patte, se muent en chorégraphies délicates.

Magies noires, magies du soir et de la nuit, pour celaZinkpè aime le noir et les couleurs qui flambent, quivous remuent ou qui, parfois aussi, vous apaisent.

Quand il évoque les nocturnes d’Abomey – où il acréé un centre d’art pour tous les artistes du monde –Zinkpè recourt volontiers aux fonds noirs. Fonds vi­brants, intenses, sur lesquels se greffent des silhouet­tes de mèche avec l’espace. Cela avive les tensions.

Ses toiles racontent une histoire que, non avertis,nous avons peu de chance de comprendre vraiment.Pas d’importance. L’art ne doit pas être compris, ildoit être ressenti. Et Zinkpè nous mène sur des voiesqui sont des pistes, fussent­elles aléatoires. Ses per­sonnages qui dansent avec des allures tribales exacer­bées ne nous sont pas forcément étrangers. Il suffitparfois de rentrer en soi­même. Ses personnagesnous parlent, ça c’est sûr. D’où le dialogue improba­ble qui s’installe entre eux et nous, entre un peintre,qui jongle avec les bleus à vif, les verts crus, les oran­ges troublants, et nous, qui recevons tout cela commeun cadeau du ciel.

Son expo à In Situ n’est pas une révélation. Elle estla consécration d’un talent qui s’exporte à merveillecar, tout animiste qu’il puisse être, son art est à portéeuniverselle. Et ses fantasmes peuvent fort bien êtreles nôtres. Qu’il sature son espace ou qu’il l’élargisseavec un ou deux personnages seulement, Zinkpè,comme ici à Paris avec des triptyques, des toiles mo­numentales ou de très petits formats, nous trace enquelque sorte sa “Divine Comédie”.

Outre une patte qui sublime le trait et la descrip­tion, Zinkpè a l’art de corser ses images de rythmesqui nous transcendent et nous font voir des étoiles.Roger Pierre Turine

h Son talent éclate au grand jourdans une galerie qui lui va àmerveille, In Situ. Zinkpè y déploieses magies, ses démons, ses couleurs.

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Infos pratiques

In Situ Fabienne Leclerc, 19 rue Michel Le Comte,75003 Paris. Jusqu’au 31 janvier. Infos:www.insituparis.fr et +33-(0)1.53.79.06.12.Paris en 1h22 avec Thalys: www.thalys.com

Sm’ArtMea CulpaIl y a des désirs qui se perdent dans laplume ou l’ordi. Pour notre Sélection desmeilleures expos en galeries en 2014, pa­rue dans Arts Libre 258 de vendredi der­nier, nous avions prévu d’y inclure, enhaut de l’affiche, l’émouvante, sensible etimpressionnante, par ses subtilités mê­mes, exposition de Karel Dierickx chezRoberto Polo. Comprenne qui pourra,cette évidence s’est perdue dans le tré­fonds d’une mémoire qui flancha ! Notreliste ne comporta que neuf expos mémo­rables. La dixième : l’expo de Karel Die­rickx, homme de talent qui, hélas, dispa­rut de la scène peu de temps après sa sibelle sortie. (R.P.T.)

Paris MatchDerniers jours de l’exposition SvenAugustijnen chez Jan Mot. Le plasticienbelge (Malines, 1970, vit à Bruxelles)traite souvent du portrait contemporain àtravers une série de films. Il appartientaussi à cette frange d’artistes qui se ser­vent de documents pour réaliser des ins­tallations. Cette fois, il a réuni et installésur de longues tables, des Paris Match da­tant des années 1960 à 1972. Ouvertes àdes pages sélectionnées par l’artiste cesrevues donnent un aperçu d’événementsmarquants, souvent tragiques et guer­riers, qui se sont déroulés dans le mondedurant cette période. Chacun en fera unelecture personnelle. (C.L.)USven Augustijnen, “L’histoire est simple etédifiante”. Galerie Jan Mot, 67 rue de laRégence, 1000 Bruxelles. Jusqu’au17 janvier. Du mercredi au vendredi de 14hà 18h30, samedi de 12h à 18h30.

Fibres, textures, pigmentsAprès une belle démonstration, restéemalheureusement bien confidentielle,dans un musée de Verviers qui mériteraitun ravalement complet, Claudine Péters­Ropsy promène ses matériaux lourds oufragiles à Jambes. Ses papiers froissés sontcomme une écriture très naturelle, em­preinte de signes et, justement, de cettenature imaginaire qui y laisse les stratesde ses émois, voulus ou accidentels.

(R.P.T.)UGalerie Détour, 166, avenue BourgmestreJean Materne, 5100 Jambes. Jusqu’au14 février. Infos : www.galeriedetour.be

Néo-popPremière exposition en Belgique pour lapeintre allemande Anne Neukamp (1976,vit à Berlin) dont les grands formats trai­tent de sujets en gros plans dans un styleplutôt design, très net, sobre, synthéti­que. Les motifs présentés, tout en parais­sant familiers ne sont pas nécessairementdécodables. Exécutés avec précision etfroideur technique, ce sont des détails ex­traits du vocabulaire graphique puisédans les espaces urbains : affiches, publi­cités, logos… Un langage néo­pop qui touten étant figuratif flirte souvent avec l’abs­traction formaliste. Il y a détournement,interprétation et déroute du re­gard. (C.L.)UAnne Neukamp, peintures récentes.Galerie Greta Meert, 13 rue du Canal, 100OBruxelles. Jusqu’au 31 janvier. Du mardi ausamedi de 14h à 18h.

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5L'actuSEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

l Expo en vue

L’animisme pictural de Zinkpè“Bien que de croyance animiste,je ne fais pas de l’art animiste.Mais, plastiquement, tout celam’intéresse. Je me pose desquestions : pourquoi des gensvivent-ils tout ça, pourquoi cestranses?Et, à partir de là, je travaillesur mes propres sensations.”Dominique Zinkpè

Dominique Zinkpè,“Histoire pour trois”,2012, pigments, pastelgras, crayon, acryliqueet collage sur toile 3 x(150 x 150 cm) pièceunique. En bas, vue del’exposition à la galerieIn Situ.

Bio express

Né à Cotonou(Bénin) en 1969.Vitet travailleà Cotonouet à Abomey.En 2002,Prix UEMOAà la Biennale deDakar(Expo “Taxis-Zinkpè”).En 2010,rétrospectiveà Cotonouet à Abomey.

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l Photographie

6 500 000 $, adjugé !

LORSQUE LE 20 OCTOBRE 2005, le ti­rage en petit format de la photographie“Chez Mondrian” d’André Kertész s’estvendu chez Sothesby’s pour400 000 dollars, on pensait avoir atteintun sommet.

Il fallut se raviser en 2006 lorsque “99Cent II Diptychon” d’Andreas Gursky re­présentant l’intérieur d’un supermarchéfut adjugé par à 3,35 millions de dollars.Cinq ans après, en mai 2011, on re­poussa néanmoins les limites de l’éton­nement pour un autoportrait de CindySherman intitulé “#96 ” et vendu3,89 millions de dollars chez Christie’s.Dans cette surenchère, en novembre dela même année et encore chez Christie’s,c’est à nouveau un tirage d’AndreasGursky qui remporta la palme provisoirede “photo la plus chère de l’histoire”avec un prix de 4,3 millions de dollars.

On pensait évidemment qu’un jour oul’autre un nouveau record serait établi,cependant pas de la manière dont celavient de se passer. Le 9 décembre passé,la société Lik Usa a annoncé avoir vendu“Phantom” – une photo d’un rayon de lu­mière au fond d’un canyon­ à un collec­tionneur privé pour la somme incroya­ble de 6500000 dollars. En outre, laditesociété annonçait que la même transac­tion comprenait également l’achat dedeux autres photographies de Lik : “Illu­sion” pour 2,4 millions de dollars et“EternalMoods” pour 1,1 millions de dol­lars.

Soit une vente 10 millions de dollarsqui pose véritablement question. En ef­fet, les records précédents consacraient

en fait la réputation d’un artiste. Une ré­putation établie par une longue carrière(avec expositions dans des musées pha­res et livres chez des éditeurs cotés), pardes achats précédents d’institutions oude grandes galeries et par des reventessuccessives toujours en hausse dans destemples comme Sotheby’s ou Christie’s.Or, d’évidence ce n’est pas le cas de“Phantom” dont l’auteur est un photo­graphe australien spécialisé dans l’imagede nature et qui vend son travail par l’in­termédiaire de ses propres galeries. Sonsite où on le voit à l’œuvre un peu par­tout dans le monde dans la dégaine d’unIndiana Jones ressemble plutôt à celuid’un honnête amateur affilié à un photo­club. Les photos sont belles comme cel­les des calendriers : volcans, chutes d’eauet ravins spectaculaires… Bien entendu,en nouveau riche, il y annonce sa venterecord en page d’ouverture.

Comme deux cabinets d’avocats amé­ricains certifient cette vente en précisantqu’ils ne pourraient pas mentir à ce sujet,on n’en ne mettra pas en doute la réalité.Reste donc à constater que comme latoute récente réputation de “Phantom”provient uniquement de son record,c’est en l’occurrence le prix qui fait sa va­leur et non l’inverse. Une valeur dès lorsaussi évanescente que le fantôme qu’ondevine dans l’image et un prix qui ne re­pose quant à lui que sur du sable.Comme il est certain que l’image ne serevendra jamais à la même hauteur, lerecord quant à lui est plutôt celui de l’in­conséquence.Jean-Marc Bodson

PETERLIK

“Phantom” de Peter Lik, belle comme une image de calendrier.

h “Phantom” de Peter Lik, une somme record pour unephotographie. Quand le prix fait la valeur et non l’inverse.

Arts Libre. Supplément hebdomadaire à La Libre Belgique.Coordination rédactionnelle: Gilles Milecan et Camille deMarcilly. Réalisation: IPM Press Print. Administrateur dé-

légué - éditeur responsable: François le Hodey. Rédacteur en chef: Francis Van deWoestyne. Rédacteurs en chef adjoints: Xavier Ducarme, Pierre-François Lovens etGilles Milecan. Conception graphique: Bruno Bausier, Jean-Pierre Lambert. Publicité:Martine Levau (0032.2.211.29.12 – [email protected]).

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6 Les galeries SEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

GaleriesBRUXELLES

Albert DumontOù ? Entre ciel et terre. Dessins etpeintures de Nancy Seulen, André Daelet Bern Wery. ‣ Du 22·01 au 22·02. DuJ. au D. de 13h30 à 19h ou sur rdv.URue Léon Lepage 43 - 1000 Bruxelles -02 512 49 43 - www.galeriedumont.be

Catherine BastideMaking Friends. Oeuvres de Nick Bas-tis. ‣ Jusqu’au 24·01. Du Ma. au V. de10 à 18h30, le S. de 12 à 18h.Pride. Oeuvres d’Henrik Olai Kaars-tein. ‣ Jusqu’au 24·01.URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles -02 646 29 71 - www.catherinebastide.com

ChampakaPhilippe Berthet “Perico”. Une traver-sée des Etats-Unis qui relève du rêvepour Philippe Berthet, un des rares des-sinateurs européens à avoir traduit enBD le meilleur des sensations émisespar le cinéma hollywoodien des années40 et 50. ‣ Jusqu’au 17·01. Du Me. auS. de 11 à 18h30, le D. de 10h30 à13h30.

Stanislas “Le Perroquet des Batignol-les”. Planches des deux premiers volu-mes. ‣ Jusqu’au 17·01.URue Ernest Allard 27 - 1000 Bruxelles -02 514 91 52 ou 0475 26 94 08www.galeriechampaka.com

Galerie Martine EhmerContaminations textiles. Oeuvres deSonia Aniceto. ‣ Du 23·01 au 22·02.Du Me. au D. de 11 à 18h.URue Haute 200 - 1000 Bruxelles -0473 59 02 85 - www.martineehmer.com

Gladstone GalleryBois Dormant. Oeuvres récentes de Pa-loma Varga Weisz. ‣ Du 22·01 au06·03. Du Ma. au S. de 10 à 18h.URue du Grand Cerf 12 - 1000 Bruxelles -02 513 35 31 - www.gladstonegallery.com

Huberty & Breyne GalleryEric Liot. Héritier de la figuration nar-rative et du Pop Art, l’artiste mixe ima-ges nippones et icônes manga, en réso-nance avec l’univers de Marc Michetz.‣ Jusqu’au 08·02. Du Me. au S. de 11 à18h, le D. de 11 à 17h.URue de Bodenbroeck 8 - 1000 Bruxelles -02 893 90 30 - www.hubertybreyne.com

J. Bastien-ArtEn équilibre. Chacune des créations deJean Rulens est une mise en forme del’équilibre. ‣ Jusqu’au 28·02. Du Me.au S. de 11 à 18h30.URue de la Madeleine 61 - 1000 Bruxelles -02 513 25 63 - www.jbastien-art.be

Jan MotL’Histoire est simple et édifiante.Oeuvres de Sven Augustijnen. ‣ Jus-qu’au 17·01. Du Me. au V. de 14 à18h30, le S. de 12 à 18h30 ou sur rdv.URue de la Régence 67 - 1000 Bruxelles -02 514 10 10 - www.janmot.com

Keitelman GalleryEndless. Exposition collective réunis-sant des oeuvres de Lucile Bertrand,Claude Cortinovis, Jacob El Hanani,Liza Lou... ‣ Du 23·01 au 28·03. DuMa. au S. de 12 à 18h.Nameless. Oeuvres de Claude Cortino-vis. ‣ Jusqu’au 17·01.URue van Eyck 44 - 1000 Bruxelles -02 511 35 80 - www.keitelmangallery.com

Laurentin GalleryGeer van Velde. Oeuvres sur papier desannées 1930 à 1960. ‣ Jusqu’au04·04. Du Ma. au S. de 10h30 à

18h30, le D. sur rdv.URue Ernest Allard 43 - 1000 Bruxelles -02 540 87 11 - www.galerie-laurentin.com

Maison d’Art Actuel des ChartreuxBrussels Background. Oeuvres de You-nes Baba-Ali. ‣ Jusqu’au 31·01. Du J.au S. de 14 à 18h.URue des Chartreux 26-28 - 1000 Bruxelles -02 513 14 69 - www.maac.be

Meessen De ClercqBetween what and what not. Oeuvresde Hreinn Fridfinnsson. ‣ Jusqu’au07·02. Du Ma. au S. de 11 à 18h.Collecting the Alphabet : The Prequel(or how I met W). Kelly Schacht déve-loppe un abécédaire visuel, explorantavec malice le langage et la narration.‣ Jusqu’au 07·02.Herbstnebel. Oeuvres de Chaim vanLuit. ‣ Jusqu’au 07·02.URue de l’Abbaye 2 - 1000 Bruxelles -02 644 34 54 - www.meessendeclercq.com

MOTinternationalService. Oeuvres de Florian Roithmayr.‣ Du 17·01 au 07·03. Du Ma. au S. dede 10 à 18h ou sur rdv.UPlace du Petit Sablon 10 - 1000 Bruxelles -02 511 16 52 - www.motinternational.com

Roberto Polo GalleryThe Scent of Mimosa. Oeuvres de Wer-ner Mannaers. ‣ Jusqu’au 01·02. Du

Ma. au V. de 14 à 18h, les S. et D. de 11à 18h ou sur rdv.URue Lebeau 8-10 - 1000 Bruxelles -02 502 56 50 - www.robertopologallery.com

Young GalleryBefore They Pass Away. Le photogra-phe Jimmy Nelson entend garder tracede civilisations en passe de disparaîtreaux quatre coins du globe. ‣ Jusqu’au07·02. Du Ma. au S. de 11 à 18h30.UAvenue Louise 75b (Hôtel Conrad) -1050 Bruxelles - 02 374 07 04www.younggalleryphoto.com

QuadriHenri Gabriel. Plexiglas cinétique etpapier-buvards optiques. ‣ Jusqu’au14·02. Les V. et S. de 14 à 18h ou surrdv.UAvenue Reine Marie-Henriette 105 -1190 Bruxelles - 02 640 95 63www.galeriequadri.be

Albert BaronianPeintures d’Italie. Oeuvres de MichelFrère. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au S.de 12 à 18h.URue Isidore Verheyden 2 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Albert BaronianThe Dark Pool. Oeuvres de David Pa-nos.‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. au S. de

Peintures, sculptures, dessins

COUR

TESY

ERIC

GILLIS

FINE

ART

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7Les galeriesSEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

12 à 18h.URue de la Concorde 33 - 1050 Bruxelles -02 512 92 95 - www.albertbaronian.com

Box GalerieComme chez soi. Photographies insitu. Des photographies entrent en dia-logue avec des pièces de mobilier duXXe siècle. ‣ Jusqu’au 31·01. Du Me.au S. de 14 à 18h ou sur rdv.URue du Mail 88 - 1050 Bruxelles -02 537 95 55 - www.boxgalerie.be

Didier DevillezPaul Schrobiltgen (1923-1980). Hui-les sur carton et lithographies. ‣ Jus-qu’au 31·01. Du J. au S. de 14 à 18h30ou sur rdv.URue E. Van Driessche 53 - 1050 Bruxelles -02 215 82 05 - www.galeriedidierdevillez.be

duboisfriedlandRougir. Sérigraphies de Françoise Pe-trovitch (lavis et encres sur papier, sé-rigraphies, wall drawings...). ‣ Jus-qu’au 24·01. Les V. et S. de 14 à 18h ousur rdv.URue Souveraine 97 - 1050 Bruxelles -0470 54 98 98 - www.duboisfriedland.com

Fred LanzenbergLa peinture à son paroxysme. Oeuvresde Pascal Courcelles. ‣ Jusqu’au28·02. Du Ma. au V. de 14 à 19h, le S.

de 10 à 19h.UAvenue des Klauwaerts 9 - 1050 Bruxelles- 02 647 30 15 ou 0475 73 40 15www.galeriefredlanzenberg.com

Galerie LazarewExplosion. Peintures de l’artiste béni-nois Rafiy. ‣ Jusqu’au 21·02. Du Me.au S. de 14 à 19h.UAvenue Louis Lepoutre 112 - 1050 Bruxel-les - 02 345 30 83 - www.galerie-lazarew.fr

Levy.DelvalJeff Baij / Jeanette Hayes / MichaelManning. Dessins récents. ‣ Du 22·01au 07·03.What Do You Mean She Destroyed TheFlash Drive ?. Oeuvres d’Hugo Sci-betta. ‣ Du 22·01 au 07·03.URue Fourmois 9 - 1050 Bruxelles -0484 96 66 47 - www.levydelval.com

Mazel GalerieExposition collective “Sur le papier”.Oeuvres de François Boisrond, MaikeFreess, Stéphane Pencréac’h, Vuk Vi-dor, Davor Vrankic, Benjamin SPaRK,Laurina Paperina, Lucien Gilson...‣ Jusqu’au 24·01. Du Ma. au S. de 11 à19h.URue Capitaine Crespel 22 - 1050 Bruxelles -02 850 29 28 - www.mazelgalerie.com

Nathalie ObadiaMichael DeLucia. ‣ Jusqu’au 17·01. Du

Ma. au V. de 10 à 18h, le S. de 12 à 18h.URue Charles Decoster 8 - 1050 Bruxelles -02 648 14 05 - www.galerie-obadia.com

Puls Contemporary CeramicsNicholas Lees & Ashraf Hanna. ‣ Jus-qu’au 21·02. Du Me. au S. de 13 à 18h.URue du Page 19 - 1050 Bruxelles -02 640 26 55 - www.pulsceramics.com

Rodolphe JanssenFriends and Family. Oeuvres de JackGreer. ‣ Jusqu’au 20·02. Du Ma. au V.de 10 à 18h, le S. de 14 à 18h.Mood. Oeuvres d’Aleksander Hardash-nakov. ‣ Jusqu’au 20·02.URue de Livourne 32-35 - 1050 Bruxelles -02 538 08 18www.galerierodolphejanssen.com

Zedes Art GalleryKarlo Binsztok. Peintures. ‣ Jusqu’au14·02. Du Me. au V. de 12 à 18h, le S.de 14 à 18h.URue Paul Lauters 36 - 1050 Bruxelles -02 646 00 04 - www.zedes-art-gallery.be

D+T ProjectReddish Blue. Oeuvres d’Ivan Argote.‣ Jusqu’au 07·02. Du J. au S. de 12 à18h30 ou sur rdv.

URue Bosquet 4 - 1060 Bruxelles -02 537 76 30 ou 0494 62 43 13www.dt-project.com

FaiderVibrations. Peintures de Béatrice Casa-desus. ‣ Jusqu’au 21·02. Du Me. au S.de 14 à 18h ou sur rdv.URue Faider 12 - 1060 Bruxelles -02 538 71 18 - www.galeriefaider.be

Le Salon d’ArtFlux et reflux. Gravures de Koyuki Ka-zahaya. ‣ Jusqu’au 07·03. Du Ma. auV. de 14 à 18h30, le S. de 9h30 à 12het de 14 à 18h.URue de l’Hôtel des Monnaies 81 -1060 Bruxelles - 02 537 66 40www.lesalondart.be

Valérie BachDistortions. Jeanne Susplugas pré-sente des oeuvres complexes aux mul-tiples strates de lecture explorant lesdistorsions de la vie, autant physiquesque psychologiques. ‣ Jusqu’au 28·02.Du J. au S. de 11 à 13h et de 14 à 19h, leMe. sur rdv.URue Faider 6 - 1060 Bruxelles -02 502 78 24 ou 0486 296 839www.galerievaleriebach.com

RossicontemporaryBrisants. Dessins au fusain de RomainCadilhon. ‣ Jusqu’au 14·03. Les J. et V.de 13 à 17h, le S. de 14 à 18h ou sur rdv.De l’an 2000. Oeuvres de ThomasMazzarella. ‣ Jusqu’au 14·03.Gestures. Oeuvres de Lore Stessel.‣ Jusqu’au 14·03.Night Shot. Oeuvres de Jelena Vanover-beek. ‣ Jusqu’au 14·03.URivoli Building - Chaussée de Waterloo690 - 1180 Bruxelles - 0486 31 00 92www.rossicontemporary.be

Galerie VerhaerenAu gré des lignes. Photos de Jean-LucFeixa. ‣ Du 21·01 au 22·02. Du Me. auS. de 14 à 18h, le D. de 10 à 13h.L’oeil du caméléon. Photos de FrançoisCornil. ‣ Du 21·01 au 22·02.Murs Murs. De ses voyages au Japon,Isabel Wets a ramené une nouvelle sé-rie d’images, entre modernité et spiri-tualité. ‣ Jusqu’au 18·01.Noir. Pénombre, crépuscule,brouillard, contrejour... Au fil des an-nées, Christiane Desmedt a engrangédes images où la lumière se révèlegrâce au noir. ‣ Jusqu’au 18·01.URue Gratès 7 - 1170 Bruxelles -02 662 16 99 - www.galerieverhaeren.be

Une collection d’art belge

Caroline et Maurice Verbaet ont engrangé unfameux patrimoine ! En 2015, en pleine èreplanétaire, on ne parle plus d’art d’ici ou de là.Devenu universel, l’art s’est aussi mué enexpression sans frontières. En proposant auxamateurs la première partie d’une collectiond’art belge d’avant 1928, les Verbaet netrompent pas la réalité actuelle. Ils nousaident à remonter une histoire qui nousramène aux premiers temps de la Belgiqueindépendante. De 1878 à 1928, la manne estabondante, de belle qualité. De quoi assouvirles désirs de découverte et d’acquisitionéventuelle pour les mieux nantis.C’est au cours des trente dernières annéesque cette collection s’est étoffée. Peintures,sculptures, dessins. Des acquisitions “coupsde cœur” avec, points d’orgue, de bonnespièces de nos meilleurs artistes. De Rops àFrits Van den Berghe, la manne est musclée.Désireux de recentrer leur patrimoine autourde l’art de nos provinces après 1945, lesVerbaet ont décidé de disperser quelquesbijoux de famille. Ils méritent qu’on s’yattarde. La rareté des pièces est évidente. Elledémarre avec un fusain et gouache de 1879de Félicien Rops, “Le dessous de cartes d’unepartie de whist”, bien dans la note d’un Ropslucide et féroce. Un touchant Mellery,“Baptême sur l’Île de Marken” précède unejuteuse nature morte, “Les pommes rouges”d’Ensor (1883), quand Willy Finch et ses“Paysans jouant aux cartes” (1883­84) nousrappellent des atmosphères de brumes etd’humidité. Henry Van de Velde, LéonFrédéric, Charles Doudelet, Georges Minne etson “Petit blessé II” (1898), Montald… Et puisdu Spilliaert de 1902 et nos premiersabstraits, de Joostens (illu.) à Maes ouFlouquet. Enfin, Permeke et Van den Berghe.Un panorama. (R.P.T.)

UEric Gillis Fine Art, 14, rue aux Laines, 1000Bruxelles. Du 15 au 31 janvier, de 11 à 18h.Infos : 0473.360.215 et www.eg­fineart.com

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8 Les galeries SEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

Les improbabilités de Ruben BellinkxIl y a toujours quelque chose de très étrange dans sesœuvres. Quelque chose de poétiquement déstabilisant.D’autant plus que chacune des œuvres, dessin, vidéo ouinstallation, est réalisée avec le plus grand soin, avecprécision, avec la maîtrise d’un métier accompli à laperfection. Pour notre plus grande satisfaction après tant delaisser aller, par paresse, facilité ou incapacité. Lui, il redorel’artistiquement accompli ! Ce soin apporté n’est nullementgratuit, au contraire, il déroute car il ne permet pas detrouver la faille recherchée. Il n’y en a pas car RubenBellinkx crée toutes les situations avec un souci de vérité às’y méprendre totalement. Et c’est justement ce traitementdu réel qui crée le décalage. L’improbabilité d’un réel !Une précision est nécessaire car la question peut se poser.L’artiste travaille régulièrement avec des animaux vivantsqu’il place dans des situations pour le moins inhabituelles etqui pourraient laisser supposer une maltraitance. Il n’en estévidemment rien car toutes ses actions sont menées dans lerespect le plus total des animaux et en concertation avec desspécialistes. Lorsque Ruben Bellinkx fait porter une tablepar quatre tortues, tout a été calculé pour que cette chargen’en soit pas réellement une pour les bêtes. L’absurde decette réalisation, bien entendu métaphorique commel’ensemble d’entre elles, est que chacune des tortues peutprendre une route différente !Lorsqu’une tête de cerf est présentée comme un trophée dechasse accroché au mur, l’animal est en fait vivant comme lemontre la vidéo ou les photos extraites qui révèlent aussil’envers du décor. Il n’y a pas eu tuerie ! Pour l’artiste, unechaise est une sorte d’objet assimilable à l’humain. Danscette perspective, la vidéo très violente avec les chiensd’attaque qui démolissent l’objet, prend elle aussi un sensmétaphorique ! L’œuvre la plus énigmatique de l’expo estcette image extraite d’une vidéo d’un ensemble d’hommessoulevant une table à hauteur de visage, sans l’aide desmains ! Des œuvres fascinantes ! (C.L.)

URuben Bellinkx, “Huisverraad”. Photographies, films et dessins.Galerie Geukens&De Vil, Zeedijk 735, 8300 Knokke. Prolongéjusqu’au 28 février. Weekends de 11hà 13h et de 15h à 18h.

UPublication. “No Image”, Rubben Bellinkx, 208 p., cahier 100p. illus coul., textes (fr, nl, ang) de Peter De Graeve, Ann Meskens etMaïté Vissault; DVD de l’étude ethnographique de l’artiste parIsabelle Makay, 85 minutes. Éd. MER. Paper Kunsthalle, Gand.

Vivant

COUR

TESY

GEUK

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DEVIL,KN

OKKE

©D.R.

BRABANT WALLON

BRAINE-L’ALLEUDGalerie 360°De l’Intuitif vers la Compréhension.Oeuvres de Paul Antony Delattre.‣ Jusqu’au 14·02. Le Me. de 15 à 18het le S. de 14 à 17h en présence de l’ar-tiste.UPlace Abbé Renard 1 - 1420 Braine-l’Alleud- 02 384 61 03http://galerie360.braine-lalleud.be

LIÈGE

LIÈGEEspace 251 NordImages volées. Peintures et objets dePierre Gérard. ‣ Jusqu’au 14·02. DuMe. au S. de 14 à 18h.Images volées. Peintures et sculptures(assemblage d’objets) de Pierre Gé-rard. ‣ Jusqu’au 14·02.URue Vivegnis 251 - 4000 Liège -04 227 10 95 - www.e2n.be

Nadja VilenneExercices de style. Oeuvres de SophieLangohr, Jacques Lizène, CapitaineLonchamps, Emilio Lopez-Menchero,Benjamin Monti, Pol Pierart... ‣ Jus-qu’au 31·01. Du J. au S. de 14 à 18h ousur rdv.URue du Commandant Marchand 5 -4000 Liège - 04 227 19 91www.nadjavilenne.com

Yoko Uhoda GalleryDe l’usage du dessin. Oeuvres de KooJeong-A, Martin Kippenberger, Ray-mond Pettibon et David Shrigley.‣ Jusqu’au 18·01. Du J. au S. de 12 à18h, le D. de 10 à 14h ou sur rdv.URue Forgeur 25 - 4000 Liège -0478 91 05 53http://yoko-uhoda-gallery.com

NAMUR

JAMBESDétourClaudine Péters-Ropsy. ‣ Jusqu’au14·02. Du Ma. au V. de 12h30 à 17h30,le S. de 14 à 18h ou sur rdv.UAvenue Jean Materne 166 - 5100 Jambes -081 24 64 43 - www.galeriedetour.be

ANVERS

ANVERSFifty One Fine Art PhotographyBlind walls and night trees - My favou-rite things. Oeuvres récentes de Mi-chael Wolf. ‣ Jusqu’au 24·01. Du Ma.au S. de 13 à 18h ou sur rdv.

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9Les galeriesSEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

A l’étranger

COUR

TESY

LAGA

LERIEPA

RTICUL

IERE

COUR

TESY

GAL.D.

TEMPLON

COUR

TESY

MAGA

LERIE

COUR

TESY

GAL.CLAIRE

FONT

AINE

FranceJonathan Meese – Peinture

Paris – Galerie Daniel TemplonL’artiste allemand (1970, vit à Berlin) présente, dans son styleviolemment expressionniste allant jusqu’à une certaine dé­mesure âpre, baroque et volontiers chaotique, une série iné­dite de peintures consacrées à Parsifal, l’ultime chef­d’œuvrede Richard Wagner, dans lesquelles il convoque tous les per­sonnages mythiques.U Jusqu’au 21 février. Galerie Daniel Templon, 30 rue Beaubourg,75003 Paris. www.danieltemplon.com

Michael Wolf – PhotographieParis – La Galerie Particulière

Le photographe allemand (1954 – vit à Paris et Hong Kong)développe depuis près de 15 ans une recherche unique sur lavie dans les villes et leurs structures architecturales. Cette foisil se focalise sur l’architecture parisienne sous un angle nou­veau : les toits de zinc, présents depuis le XIXe siècle hauss­mannien.U Jusqu’au 1ermars. La Galerie Particulière, 16, rue du Perche,75003 Paris. www.lagalerieparticuliere.com

François Morellet – Peinture et néonsParis – Ma Galerie

Le plasticien français (1926) est représenté par une quinzained’œuvres qui reprennent les grands axes de son travail de1959 à 1977 : les traits, les trames, les droites et les néons.Dans un vocabulaire abstrait infiltré régulièrement par l’hu­mour, l’artiste part de la ligne dans la plupart de ses composi­tions et y adjoint la couleur (illu, 1972).U Jusqu’au 22 février. Ma Galerie, 7, rue du Louvre, 75001Paris.www.samuellepaire.com

Claude Rutault – Papiers imprimésParis – mfc-Michèle Didier

L’exposition “En ce qui me concerne…”, de l’artiste français,porte sur une part constitutive de son œuvre : la part écrite.Claude Rutault recourt, depuis le début des années 1970, àtoutes formes d’imprimés (affiches, catalogues, livres,feuillets agrafés, cartons d’invitation) pour diffuser des textesde différente nature.U Jusqu’au 7 février. Galerie mfc­Michèle Didier, 66, rue Notre­Dame de Nazareth, 75003 Paris. www.micheledidier.com

LuxembourgLucien Clergue – Photographie

Luxembourg – Galerie ClairefontainePour rendre hommage au photographe français (1934 –2014) initiateur des Rencontres internationale d’Arles, la ga­lerie a rassemblé un choix de ses œuvres parmi les plus con­nues, de bombardements aux corridas, des nus féminins auxpaysages de Camargue, sans oublier les portraits de ses amis,Cocteau, Picasso et Manitas De Plata.U Jusqu’au 28 février. Galerie Clairefontaine, 7, place deClairefontaine, 1341 Luxembourg. www.galerie­clairefontaine.lu

AngleterrePeter Downsbrough – Film et dessin

Londres – Laure GenillardLa galerie présente une série de film de l’artiste américain(1940) installé à Bruxelles depuis 1989. Ces films, datant desannées 2000, se concentrent sur l’architecture industrielleurbaine, sur des rythmes avec lignes droites et mots, et surdes bâtiments. Quelques dessins complètent l’expo.U Jusqu’au 7 février. Galerie Laure Genillard, 2 Hanway Place,W1T 1HB Londres. www.lglondon.org

COUR

TESY

LAUR

EGE

NILLAR

DCO

URTESY

MFC

MICHE

LEDIDIER

UZirkstraat 20 - 2000 Anvers -03 289 84 58 - www.gallery51.com

Fifty One TooWho are you, Vivian ?. Photos non pu-bliées de Vivian Maier datant des an-nées 50-70. ‣ Jusqu’au 31·01. Du J. auS. de 13 à 18h ou sur rdv.UHofstraat 2 - 2000 Anvers - 03 233 88 14www.gallery51.com

NK GalleryBlack Gold. Oeuvres de Kool Koor.‣ Jusqu’au 22·01. Du J. au S. de 12 à18h.UMuseumstraat 35 - 2000 Anvers -03 237 98 22 - www.nkgallery.be

Tim Van Laere GalleryGreat Hits. Oeuvres d’Anton Henning.‣ Jusqu’au 24·01. Du Ma. au S. de 13 à18h.UVerlatstraat 23-25 - 2000 Anvers -03 257 14 17 - www.timvanlaeregallery.com

BORGERHOUTZeno X GalleryRoot and Branch. Oeuvres de MirceaSuciu. ‣ Du 21·01 au 28·02. Du Me. auS. de 13 à 17h.Works on Paper II. Oeuvres de Jan DeMaesschalck, Marlene Dumas, SusanHartnett, Johannes Kahrs, John Körme-ling, Jockum Nordström, Pietro Rocca-salva, Luc Tuymans et Jack Whitten.‣ Du 21·01 au 28·02.UGodtsstraat 15 - 2140 Borgerhout -03 216 16 26 - www.zeno-x.com

FLANDRE OCCIDENTALE

DAMMEGalerie IndigoSacrale Symboliek. Oeuvres de LucHoenraet. ‣ Jusqu’au 22·02. En se-maine de 11 à 13h et de 14 à 18h(fermé les Ma., Me. et J. matin), les S.et D. de 11 à 18h.UKerkstraat 15 - 8340 Damme -050 37 03 31 - www.indigoartgallery.be

KNOKKE-HEISTJablonka Maruani Mercier GalleryNobuyoshi Araki. Des oeuvres mêlantphotographie et peinture. ‣ Jusqu’au02·02. Les S. et D. de 11 à 18h30.UKustlaan 90 - 8300 Knokke-Heist -0473 97 72 36 - www.maruani-mercier.com

FLANDRE ORIENTALE

GENTTatjana PietersArcade (Londres) @ Galerie TatjanaPieters. Oeuvres d’Anna Barham, LucaBertolo et Johan Wallbank. ‣ Jusqu’au08·02. Du Me. au D. de 14 à 18h ou surrdv.UNieuwevaart 124/001 - 9000 Gent -09 324 45 29 - www.tatjanapieters.com

Les Rouart, de l’impressionnismeau réalismemagique

Des seconds couteaux sans doute, des petits maîtres, commeon disait jadis, mais des peintres dans l’âme, auxquels leMusée des Beaux­Arts de Nancy consacre une importanteexposition de peintures et dessins jusqu’au 23 février. Et unlivre/catalogue qui, reprenant les reproductions des œuvresexposées, auxquelles ont été ajoutées celles de prestigieuxcontemporains tels Degas, Renoir ou Manet, bénéficie d’untexte de Dominique Bona, de l’Académie française. Ils furenttrois, les peintres Rouart : Henri (1833­1912), qu’évoquePaul Valéry, Ernest (1874­1942), raconté par Léon­PaulFargue, Augustin (1907­1997), que fait revivre FrédéricVitoux. D’Henri, père d’Ernest, à Augustin, petit­filsd’Ernest, ce sont trois générations d’artistes qui, loin des’afficher sur le devant de la scène, ont toujours préférél’ombre à la lumière, sauf face à leurs chevalets.Collectionneurs, amoureux fous des artistes et des tableaux,de l’impressionnisme autant que de la peinture de leurtemps, les Rouart ont, chacun à leur manière vécu unedouble appartenance à l’art : amateurs passionnés etpeintres au fond d’eux­mêmes. Les influences subies sontmanifestes : Corot pour Henri qui fut son élève attentif,Degas pour Ernest apprenti discipliné, la nature pour letroisième larron. Un art à apprécier au travers de l’originalitéde trois parcours très liés. (R.P.T.)

ULes Rouart, par Dominique Bona, Gallimard, 170 pages,environ 35 euros.

La parution de la semaine

GALLIM

ARD

Contact

Agenda CulturelTél.: 02.211.27.23Email : [email protected]

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10 Le marché SEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

l Salon

Brafa, contexteet perspectiveh La soixantième édition de la Brafa vaêtre l’occasion d’asseoir une réputationqui monte en grade et place Bruxellesà égalité avec Londres et Paris.

AVEC PRÈS DE 55000 VISITEURS L’AN DERNIER, maissans être obsédée par le nombre, la foire des antiquai­res de Belgique arrive à un seuil critique et favorable. Ily a dix ans, la foire accueillait 40000 personnes. Il y atrente ans, on en comptait à peine 20000. Cela veutdire qu’il y a du monde tous les jours, contrairementaux foires allemandes par exemple, qui sont bon­dées les trois premiers jours puis vides pendant une se­maine.

Comme au théâtre ou à l’opéra, il n’y a pas de mani­festation s’il n’y a pas de public. On a vu des salons degrande qualité, comme celui sur l’Antiquité à Bâle,pourtant soutenu par la Tefaf­Maestricht, disparaîtreaprès trois ans par manque de visiteurs. Le public inter­

national qui vient à la Brafa, de plus en plus nombreux,couronne une réputation qui ne se construit que sur laqualité, la diversité et la rareté.

Maestricht survole le monde sur les plus hauts nua­ges, on le sait. Puis il y a les autres salons, comme à Lon­dres (on pense à Masterpiece) où l’on joue le petit nom­bre et la grande qualité et à Paris où l’on rêve du passépour retrouver un cap de prestige et de grandeur.

La Brafa est à égalité avec ces deux capitales, même s’ilest difficile de rivaliser avec la Biennale parisienne quibénéficie d’un site sublime (le Grand Palais) et d’uneprésence presque encombrante des meilleurs joailliersau monde. Ces derniers amènent une clientèle extraor­dinaire et soutiennent l’événement financièrement.

Le président de la Brafa, Harold t’Kint de Rooden­beke, pense avec raison, “que les foires d’aujourd’hui sontdes vecteurs essentiels pour les marchands qui obtiennentpar elles une visibilité considérable du fait de la moindrefréquentation des galeries en ville. Le problème n’est pasneuf et il est vrai à tous les niveaux de qualité”. Le souhaitdu président “serait de voir l’offre culturelle nettementaccrue sur Bruxelles lors de son événement”. Il pense aux

manifestations muséales et privées qui se déroulent àParis quand se tiennent les “Salon du dessin” et “ParisTableau”. Il n’a pas tort, mais les choses bougent dans lebon sens.

L’internationalisation du public venant à la foire à estvenue de l’ouverture de la manifestation aux exposantsétrangers. Ce sont eux qui ont augmenté le niveau etpermit de passer de 50 stands à près de 130. On remar­quera que le contingent français et surtout parisien, estle plus important. Il est venu combler un manque derenouvellement de la jeunesse belge. Les exposants denotre pays sont au nombre de cinquante­et­un.

La Brafa est donc un vivier économique et culturelqui fait du bien pour la réputation du pays. C’est unévénement phare dont la presse internationale parleabondamment depuis peu. Et là aussi, cela changenombre de paramètres.Ph. Fy.UBruxelles, du 24 janvier au 1er février. Site de Tour etTaxis, avenue du Port 86c. Entrée : 20 € avec le catalogue(10 € pour les moins de16 ans, gratuit pour les moins de12ans.). Infos : www.brafa.be

FRAN

CISMAE

RE

La Brafa est commece jardin en fleurs qui sent

bon la prospérité surune terre solide, comme

en cette “Villa” peintepar Emile Claus, à vendre

chez Francis Maere (Gand).

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11Le marchéSEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

Gustave vande WoestyneChez Oscar De Vos, le pionnier de la défense des maî­tres flamands de l’Ecole de Lathem, et de tant d’autreschoses, on pourra admirer sur un stand grand et digned’un musée, cette composition de Gustave van deWoestyne (1881­1947) figurant un fermier (Deeske)sur son champs. Il s’agit d’une technique mixte à fondd’or sur papier, de 60 x 38 cm. L’œuvre provient de lacollection Coppieters­Eggermont.DE

VOS

Art moderneet Brafa

LA PEINTURE ET LA SCULPTURE MODERNES y occupent une placetoujours plus prépondérante. Mais regret certain : la disparition degaleristes qui s’y singularisaient, la Bruxelloise Jane Bastien décédéeil y a peu, le Courtaisien Michel Roryck, le Parisien Pascal Lansberg.Des artistes se retrouvent à la une de plusieurs stands : Pierre Ale­chinsky, Geer Van Velde, Serge Poliakoff. Et les attrape­cœur sont in­déniables.

Chez le Londonien Aktis, une huile de Lanskoy de 1961 et sa com­plice, une “Composition” (1945­48) de Geer Van Velde, qui exposeen ce moment à Bruxelles, chez Laurentin. La Parisienne HélèneBailly mise sur un paysage abstrait de Picabia, 1911. Manuel Barbié,de Barcelone, réserve ses surprises catalanes. Chez lui aussi une com­position cubiste de Marie Blanchard, huile sur toile de 1916. Entreautres belles pièces, Bérès exhibe un frémissant jardin au pasteld’Edouard Vuillard, 1907. Claude Bernard n’est jamais en panned’étincelles : Gao Xingjian, Fauquet, Goudji, mais aussi Music, Stein­berg, Barrot, Séguin Giacometti…

L’Expressionnisme flamand, c’est chez Oscar Devos. Unchef­d’œuvre : “La Caravane” de Constant Permeke”, 1928. Chez luiaussi des “Amoureux” de l’attendrissant Gust De Smet. Die Galerie,de Francfort, offre un Alechinsky assez magique, “Jaune comme leparticulier” de 1974, et une huile d’Asger Jorn de 1966, “Delta”.D’Amsterdam, la Douwes Fine Art nous a amené une autre “Compo­sition”, plus discrète, de Geer Van Velde.

Chez Rive Gauche, de Paris, Tom Wesselmann et Valerio Adami. Etchez Harold t’Kint de Roodenbeke, une rare huile d’Alechinsky de1963 et une gouache de Poliakoff de 64. Poliakoff à l’enseigne ausside Patrick Lancz qui propose pour la soi de juteuses “Pommes” deRik Wouters. Et toujours Poliakoff chez le Parisien Alexis Lartigue. LaLibrairie Signature offre une superbe photo d’Alberto Giacometti parCartier­Bresson. La galerie Hongroise Kalman Maklary nous revientet Judith Riegl s’y distingue à nouveau. Pierre Soulages et l’un de sesoutrenoirs trônent à l’Opera Gallery.

Guy Pieters est bien là et son stand regorge de têtes connues, de JanFabre à Christo ou Venet. Une déclinaison d’oranges et rouges faitmouche chez le Francfortois Schuhmacher : elle est signée… Po­liakoff ! Axel Vervoordt brasse les âges, de l’Antiquité à Jef Verheyenou Günther Uecker, quand Samuel Vanhoegaerden combine habile­ment Eerdekens, Arp, Picasso… Il y a, c’est sûr, de quoi s’y rincer l’œil !R.P.T.

COUR

TESY

SCHU

HMAC

HER

Oranges et rouges de Poliakoff chez le Francfortois Schuhmacher.

HerculeChez le Dr. Rainer Jungbauer, le plus fidèledes exposants allemands à la Brafa, on trou­vera cette pièce provenant d’une collectionprivée de Munich. Il s’agit d’“Hercule et lesPygmées”, exécuté par un artiste flamandsur une plaque de marbre de 62 x 43 cm.L’œuvre est une reprise d’un tableau qui aété gravé par Cornelis Cort.JU

NGBA

UER

AiguièreChez les Lamy père et fils, on trouvera cette cruchecouverte émaillée, provenant du foyer de Canton auXVIIIe siècle et relevant donc de la dynastie Qianlong.Cet objet haut de 32 cm, très élégant et fort raffinéétait commercialisé pour le marché turc, d’où sa formeun peu gracile, son long bec et ses motifs. Notons qu’àBruxelles au XVIIIe siècle, on façonnait des cafetièresen argent dans l’esprit turc également.LA

MY

Déesse antiqueCette belle tête d’Aphrodite n’a contre elle que sa taillede 9 cm, hors le socle, mais il n’empêche que c’est unetrès belle chose datant du premier siècle de notre ère,sous l’empire romain. La chose qui se trouvait jadisdans une collection noble anglaise, est présentée parDavid Ghezelbasch, installé rue Jacob dans le Carré àParis. Ce négociant travaille sur tout le pourtour médi­térannéen et propose également des bijoux et desamulettes.DA

VIDGH

EZELBA

CH

Jeune filleA la Galerie des Modernes (rue des Saints­Pères à Pa­ris), animée par Vincent Amiaux et Philippe Bismuth,on pourra voir une foule de grands maîtres français dela première moitié du XXe siècle. On y trouvera cettetrès belle composition de 1950, signée par Marie Lau­rencin (1883­1956), “Jeune fille aux fleurs”, provenantde diverses collection américaines.BI

SMUT

H

LOTS PHARES

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12 Le marché SEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

GuépardLa chose, très chic ilfaut le dire, est diffi­cile à porter de nosjours, mais ce genrede manteau, en gué­pard pour l’occa­sion, peut encore setrouver à travers lesventes publiques.C’était le cas chezArtcurial le 22 dé­cembre dernier àParis et cette pièceestampillée par Re­villon, datait des an­nées 1968­1970. Le

lot était annoncé entre 600 et 800 €. Il a étéadjugé à 3130 € frais compris. Les trois­quartsdes objets, robes, manteaux, pelisses ou jupessont partis pour pas bien cher; presque unebraderie.

3 130 €

ARTCUR

IAL

CommodeChez Leclereà Marseillele 19 dé­cembre, cefut aussi unepetite bra­derie, maisdans lesmeubles an­ciens régio­naux cettefois. Il y avaitlà un certain

nombre de commodes du XVIIIe siècle. Si ellesne sont pas superbes, elles ne valent toujourspas grand­chose. Même si elles sont bellescomme ce modèle du temps de Louis XVI, es­tampillé par Denis­Louis Pelletier, reçu maîtreà Paris en 1760, elle partent pour rien ou nepartent pas d’ailleurs. Le lot n’était estiméqu’en 1000 et 1200 €. Il a été adjugé avec lesfrais à 1300 €. C’est le moment de se remeu­bler !

1300 €

LECLER

E

Jouets

Dans la salle de ventes Henry’s à côté de Man­nheim, à Mutterstadt précisément, on pouvaitacquérir le 30 décembre dernier des dizainesde jouets anciens. Les trains figuraient parmiles choses les plus attrayantes, à l’instar de cetensemble de voies, locomotives (6), de wagon(60), de camions et autres immeubles. Il s’agis­sait de pièces de chez Märklin et le lot a étévendu juste au­dessus de l’estimation haute,soit 9500 €, frais compris. Le lot datait des an­nées 1930­1944.

9500 €

HENR

Y’S

l Vente publique

La peintu re françaiseancienne à l’honneur

h Artcurial, Sotheby’s et Turquinvont gérer une grande vente detableaux anciens français à Parisen mars. De quoi relancer desappétits pour collectionneurs.

LOUIS GRANDCHAMP DES RAUX est une fi­gure du monde culturel et économiquebruxellois. Il a depuis plus de vingt ans col­lectionné avec passion des tableaux anciens,principalement français car il est originairede l’Hexagone, mais aussi nordiques, depuisqu’il est venu s’installer dans notre capitalevoici près de quinze ans. Louis Grandchampest un jeune retraité, ex­grand patron de laFaïencerie de Gien, laquelle possède un su­perbe magasin au Sablon, à Bruxelles, deux àParis et un autre à Bordeaux. Il a laissé lesrennes de la direction de la firme à ses deuxfils Ludovic et Grégoire en 2013. Plus de 150personnes travaillent encore sur les rives dela Loire. Ce n’est donc pas une petite entre­prise (de l’ordre de douze millions de chiffred’affaires). Mais celle­ci a connu naguère, en2013, de gros problèmes financiers (on parlede trois millions de dettes) et des conflitsdans l’actionnariat. On peut dès lors penserque cette vente très prometteuse soit une né­cessité. L’estimation basse globale tourned’ailleurs largement au­dessus des trois mil­lions d’euros. Si c’est bien pour sauver l’en­treprise et les emplois, alors bravo au ven­deur.

Alors que la Brafa célèbre les collection­neurs privés à travers le stand qui s’annoncepassionnant de la Fondation Roi Baudouin,voici qu’une collection de près de cinquantelots s’en va vers d’autres destinées. Sansdoute fut­elle partagée entre Bruxelles, Lignydans le Loiret (non loin de Gien) et Saint­Jean­de­Luz au Pays basque, où réside le col­lectionneur. En tout cas elle est relativementconsidérable et très enviable car elle est ré­partie sur une quantité d’artistes célèbres etdes compositions de belle facture.

C’est Eric Turquin, expert à Paris, qui guidale jeune Louis Grandchamp dans ses premiè­res approches. Voilà pourquoi le cabinet Tur­quin est présenté comme associé à cettevente à triple casquette. La collaboration en­tre Turquin et Grandchamp remonte à prèsde trente ans. Depuis lors, le marché a beau­coup évolué, comme les goûts et les valeursdes œuvres les plus rares. Du coup, cette va­cation est également un examen de passagepour l’expert qui par nature est un conseilleren placement, même si d’après le communi­qué, l’idée de placement financier n’effleu­rait pas l’esprit du collectionneur franco­belge.

Parmi les pièces les plus intéressantes setrouve le très élégant portrait d’une jeunefemme assise tenant un violon. Nous som­mes en 1773 et sous les pinceaux d’Anne Val­layer­Coster, excellente portraitiste et créa­

Allégret

Il y avait en l’étude Alde à Paris àla mi­décembre une vente de li­vres et de manuscrits. Plusieurslots du début de la vacation con­cernaient le réalisateur de cinémaMarc Allégret. Et notamment unlot de 320 lettres échangées et re­çues avec Anne Colette (née en1937). Elle fut une de ses actricespréférées au début des annéescinquante. Le lot a été cédé contre1200 € sur une prévision de 400à 500 €. Le dessin ci­contre évo­que sans peine la technique deFernand Léger.

1200 €

ALDE

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13Le marchéSEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

l Vente publique

La peintu re françaiseancienne à l’honneur

trice de natures mortes. La toile devrait sevendre entre 300 000 et 400 000 euros.Louise Moillon est une autre artiste célèbrequi travaillait dans le milieu parisien en­tre 1630 et 1660. Ses natures mortes defruits, flamandes d’esprit, sont rares et doncfort estimées. Il faudra ici, pour un panier depêches rendues de manière précise, pasmoins de 400 000 à 600 000 euros. Une se­conde composition de la même peintre, maisreprésentant des bigarades, est attendue en­tre 350 000 et 450 000 euros. François Des­portes est présent lui aussi. Cet autre faiseurde natures mortes, animalières cette fois,dans la suite des Flamands du XVIIe siècle, fi­

gure au catalogue à travers un projet trèsabouti d’une toile conservée au Musée de laChasse, dans le Marais, à Paris. Il s’agit d’untriple portrait des chiens du roi Louis XV, desbraques nommés “Bonne, Nonne et Ponne”,avec pintades mangeant et faisans volant,que Louis XV avait commandés pour le châ­teau de Marly. C’est une huile sur papier et lemarteau devrait tomber entre 250 000 et300 000 euros. La vente est fixée au 26 mars2015.Philippe Farcy

U Infos : www.sothebys.com etwww.artcurial.com

SOTH

EBY’S/A

RTDIGITA

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“Jeune femme assise tenant un violon”, par Anne Vallayer-Coster,1773. Une toile estimée entre 300000 et 400000 euros.

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14 Le marché SEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

l Vente publique

Wasseige et de Langeremettent le couvert

LA FERME DES DE LANGE qui abrite diverses activitéscommerciales comme un restaurant, une boutique dedesign­intérieur, une ludothèque et donc une salle deventes, va accueillir sa deuxième dispersion ce diman­che. Voilà une ferme en carré reconvertie avec effica­cité, ouverte au public, ce qui dynamise le village.

Cette nouvelle dispersion sera très éclectique etremplie de choses très accessibles, traditionnelles ettout simplement sympathiques. On sera dans unezone à la limite de la brocante et de la petite antiquitéavec des pointes vers quelques parts de meilleur. Si­gnalons d’abord ce moulin à café du début du XXe siè­cle, grand de taille, annoncé entre 500 et 700 €; il de­vait servir dans un commerce. Un vase en marbre deWaulsort, haut de 29 cm et datant du XIXe siècle estpour sa part annoncé entre 250 et 300€. Un miroircirculaire dans un cadre carré d’époque Charles X, enbois de palissandre, est évalué entre 300 et 400 €, tan­dis qu’un autre, façonné avec des carreaux de faïence àmotifs de canards et de fleurs, en bleu et blanc (idéalpour une salle de bains), est escompté entre 60 et 80 €.Juste après viendra une colonne circulaire en marbrenoir Turquin, haute de 98 cm et sans doute façonnéeau XVIIIe siècle. Elle est assortie d’extrémités en mar­bre blanc de Carrare. On l’attend entre 800 et 1000 €.En marbre de Carrare lui aussi, on approchera un vaseMedicis, du XVIIIe siècle, haut de 40 cm et estimécomme la colonne.

Une des bonnes affaires qui s’annonce tient au nu­méro 141 où se trouve une grande carte des Indesorientales, imprimée d’après le catalogue au XVIIe siè­

cle et mise en couleurs. Le lot est estimé entre 120 et150 €, ce qui est un cadeau. Puis il y aura cette bellefeuille du XVIIIe siècle de Gilles Demarteau d’aprèsEdme Bouchardon, figurant un “Homme âgé barbu”;la feuille a été imprimée à Paris et on en espère entre100 et 150 €. Les cartes et plans occupent à la suite dela grande feuille des Indes orientales une place intéres­sante, avec cette belle feuille de la ville de Namur auXVIIIe siècle (30 à 40 €), ou celle du comté de Namurpar de N. Visscher (100 à 120 €) ou encore ce plan desrues de Tournai au XVIIe siècle (80 à 100 €).

Puis notons la vue du “Pont au Change”, à Paris, miseen couleurs sans doute au XVIIIe siècle (100 à 120 €).

Plus rare encore est la vue elle aussi en couleur, de lafaçade du palais royal de Naples, toujours auXVIIIe siècle. On en attend entre 100 et 200 €.

Terminons avec les objets décoratifs, et signalons en­core un très beau lustre anciennement à gaz, du milieudu XIXe siècle sans doute, haut de 130 cm et garnid’une foule de pendeloques. Il est espéré entre 1000et 1200 €. Tout ceci nous met très loin des enchèresimmenses du marché de l’art international, mais il n’ya pas que lui et il y a de la place pour tout le monde.Ph. Fy.U Infos : www.legia­auction.com. Tél. : 0475.27.73.87. Lasalle se trouve à Bertrée près de Hannut.

h Deuxième vente à Bertrée, prèsde Hannut, pour les jeunes loupsdu marteau. 350 lots très variablesseront à prendre ce 18 janvier.

Ce panneau figurant“Suzanne au bain”, attribuéà Frans Floris (1516-1570),est annoncé entre 25 000et 30000 €.DE

LANG

E

l Vente publique

Dans l’ombre des Gug genheim

POUR LES AMATEURS D’ART de la Renaissanceet des deux siècles suivants, dans le domainedes objets d’art, la vente Guggenheim­Abbott le27 janvier à New­York sera un jour important. Iln’y aura pas beaucoup de lots, à peine centvingt, mais leurs qualités artistiques sont sou­vent de le meilleure eau, comme leur prove­nance et bien sûr leurs auteurs. On ne sera passurpris de voir certains lots atterrir à Maes­tricht, à la Tefaf, en mars prochain.

On trouve là des objets qui nous font penser àce que la salle de ventes Horta a vendu naguère,

en décembre, avec ses deux petites sculpturesdu XVIIe siècle finissant, figurant des “puttis”.Ils provenaient d’Augsbourg et étaient façonnésen argent et vermeil. Des amateurs se sont dis­puté le lot à plus de 250000 €. Ici on parlera de“Schatzkamer” comme disent les Allemandsquand ils voient des bronzes, de l’argenterie, duvermeil, de la nacre et des objets couvertsd’écailles. Les objets étaient sous vitrine chezces messieurs de New York, ce qui n’était pasdes plus décoratif.

La collection comprend d’importantes sculp­tures de la Renaissance, des horloges et d’autresœuvres d’art de l’époque baroque, en allantmême jusqu’au sculpteur français de la secondemoitié du XVIIIe siècle Houdon. Leurs achatsont été effectués par Peter Guggenheim (1927­2012), un neveu de la célèbre Peggy Guggen­heim qui, elle, survola Venise de ses bontés etcollectionnait de nombreuses époques tout enétant très proche des artistes de son temps. Puisil y avait ses grands­oncles Benjamin et David

CHRISTIE’S

Cette pendule au chien, en bronze doré et métal argenté, provient d’Augs-bourg, vers 1630-1640. On l’attend à New York entre 25000 et 40000 $.

h Christie’s va vendreune importante collection d’artancien dans la mouvance directede la famille américaine.Un grand moment s’annonce.

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15Le marchéSEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER 2015 ARTS LIBRE

l Foire

WinterBruneaf2015

FOIRE PILOTE, BRUNEAF met ses antennesdes arts d’Afrique, d’Océanie, des Amériques,en demeure de visibilité maximale. Des gale­ries étrangères y trouvent aussi leur place. De­puis l’an dernier, Winter Bruneaf coordonneses dates avec celles de la Brafa qui, de soncôté, accueille quelques enseignes de ces artsqu’on a longtemps qualifiés de primitifs ou depremiers.

Didier Claes, président de Bruneaf, table surles récents succès des arts africains tradition­nels lors des ventes publiques internationalespour attiser les convoitises vers des créationsqui, il n’y a pas si longtemps, semblaient réser­vées aux initiés. 12 millions de dollars pour unchef­d’œuvre Sénoufo, à New York en octobredernier, l’exploit n’est pas mince, agite lesconsciences. Et Claes de souligner justementle rôle essentiel des galeristes dans la décou­verte, la diffusion, l’expertise de ces artsd’ailleurs.

30 galeries belges et étrangères et une librai­rie spécialisée, Vasco&Co, sont de cette partiede manivelles. Et le catalogue de la manifesta­tion regroupe sa somme d’objets attirants. Ap­paremment point de thématiques à l’afficheici ou là et on peut le regretter, mais bien desobjets triés sur le volet et précieusement con­servés pour cette échéance.

Une belle hache d’apparat Luba/Songye estannoncée chez Ambre Congo quand l’Améri­

cain Berz propose une “Porteuse de coupe Me­toko” des mêmes Luba, type de pièce toujoursattrayant.

Les Dan sont réputés pour leurs masquesharmonieux et Roger Bourahimou en montreun bel exemplaire. Etonnant “Couple Montol”du Nigéria, bois brut expressif, à l’enseigne duParisien Castellano et masque Songye sévère,intriguant, chez Didier Claes, par ailleurs pré­sent à la Brafa. Marc Felix a sorti de ses réser­ves un superbe siège Janus des Luba, quandDeletaille offre une pièce Colima, de Mexico,un chien assis en terre cuite furieusement an­cien.

Les pièces d’exception sont nombreuses. Ci­tons encore une figure d’ancêtre des Îles Salo­mon chez Doustar, une étrange tête d’élé­phant, du Japon, chez Kitsune, et, chez lesMestdagh, une magnifique spatule en jade desMaori de Nouvelle­Zélande. Des exemples.

Curiosité : Serge Schoffel présente l’œuvresculpté de Joseph Henrion (1936­1983), quifut aussi un grand collectionneur d’art afri­cain.Roger Pierre TurineUGrand Sablon, Bruxelles, du 22 au 25 janvier.Infos : 0475.78.94.91

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Galerie Kitsune, plateau Keyaki en forme de têted’éléphant, Japon circa 1860-1870.

h A Bruxelles, le Sablon seretrouve tête de pont des artsnon­européens deux ou trois foistous les douze mois.

l Vente publique

Dans l’ombre des Gug genheim(ce dernier mourut sur la Titanic), grands col­lectionneurs eux aussi.

Peter Guggenheim qui passa une partie de sajeunesse à Berlin comme en témoigne unephoto de lui à six ans, avait commencé seulcette collection puis elle fut poursuivie avec etpar John Abbott (né en 1925). Tous deux étaientpsychiatres et vivaient donc ensemble. Les dif­férentes pièces de la collection ont des originesparfois royales (Cour de Roumanie), mais sur­tout de grandes collections américaines du dé­but du siècle passé comme les Hirst, von Hirch,Morgan, mais aussi les Berwind (de Newport,Rhode Island). Il y eut de nombreux achats chezles antiquaires (Kugel et Heim notamment), etdans diverses salles de ventes bien sûr.

Nombreux dépôtsLa chose la plus curieuse vue de chez nous

tient dans les dépôts nombreux. Une bonnepartie de la collection était en effet et jusqu’il y apeu en prêt au sein d’institutions internationa­

les et muséales. On sait dès lors que des muséesimportants comme le Metropolitan Museum ofArt, la Frick Collection, la Smithsonian, le Lou­vre, et la Royal Academy, qui bénéficiaient deces prêts, ont été un peu contraints de les ren­dre à leur propriétaire. Les système américainest régi de la sorte. L’estimation globale de lavente est de plus de 11 millions de dollars.

Parmi les lots signalons d’abord ce faune enbronze sorti d’un atelier de Padoue au XVIe siè­cle et acheté en vente à Londres en 2002. Il estannoncé entre 30000 et 50000 dollars. Puis cesdeux statues de bronze de Willem Van DanielszTetrode (vers 1530­1587), méritent tout parti­culièrement l’attention. La première est un“Hercule nu” et la seconde un “Ecorché”, nu luiaussi. Elles sont toutes deux estimées entre 1,5million et 2,5 millions de dollars.Philippe Farcy

U Infos : www.christies.com. Tél. : 02.512.88.30.La vente aura lieu le 25 janvier 2015.

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