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Supplément économique - Vitré Communauté >>> Octobre 2012 Jeunes dans l’industrie écoutez-les !

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Supplément économique - Vitré Communauté>>> Octobre 2012

Jeunes dans l’industrie

écoutez-les !

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Pour parler de l’industrie et montrer son vrai visage, le meilleur moyen était de laisser de jeunes salariés s’exprimer sur leur métier.

L’industrie représente 44% des emplois du bassin vitréen. C’est l’un des taux les plus élevés de France. Les entreprises locales continuent de créer des emplois. Or elles rencontrent des difficultés de recrutement. Par méconnaissance de l’industrie et de ses opportunités de carrière, trop peu de jeunes choisissent de s’orienter vers les formations menant aux métiers liés à la production.

Vitré Communauté s’adresse donc aux familles pour faire connaître l’économie locale et inciter les jeunes à aller vers les métiers qui recrutent. Nous avons ainsi rencontré près de soixante personnes au parcours professionnel différent qui ont accepté de témoigner auprès de l’ensemble des habitants du pays de Vitré.

Ces témoignages ont fait l’objet d’une exposition qui présentait quelques paroles de ces jeunes. Nous leur devions de publier l’ensemble de leurs propos dans ce journal.

Pourquoi s’engager pour les métiers industriels ?

Depuis fin 2010, Vitré Communauté a engagé une série d’actions de valorisation des entreprises locales. Cela pour deux raisons :

• L’industrie souffre d’un déficit d’image alors qu’elle propose des emplois et des perspectives d’avenirintéressantes.

• Ce programme, et particulièrement l’opération 2012, est un hommage à tous ceux qui participent à laproduction industrielle. Il n’oublie pas le monde agricole, socle de l’agroalimentaire. C’est pourquoi, nous avons souhaité terminer cette publication par le témoignage d’un jeune agriculteur.

Enfin et surtout, ce projet est un moyen de montrer que le pays de Vitré aime son industrie.

Pierre Méhaignerie Président de Vitré Communauté

Jeunes dans l’industrie

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Vitré Vitré Communuté 36 communes 64 000 habitants

Aux portes de la Bretagne

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Directeur de la publication : Pierre Méhaignerie // Réalisation des témoignages et rédaction : Chrystèle Brocherioux // Secrétariat de rédaction : Sandra Bouillon // Conception, exécution et gravure : Studio Creatys, Vitré // Crédits photos : Vitré Communauté. 32 000 exemplaires. Imprimé sur papier recyclé. Tous droits de reproduction réservés. N° spécial Economie novembre 2012. // Vitré Communauté – 16 bis boulevard des Rochers – BP 20613 – 35500 Vitré // www.vitrecommunaute.org

Ce projet a pu être réalisé grâce aux témoignages volontaires de salariés d’entreprises du pays de Vitré.

Vitré Communauté a contacté une quarantaine d’entreprises locales, de plus de vingt salariés, de manière à présenter différents secteurs d’activités de l’industrie. Quelques entreprises familiales ou de taille plus modeste ont également été sélectionnées afin de montrer un large panel d’environnements de production.

Vingt-cinq entreprises ont accepté de participer à cette opération* : Allflex, Atlantic RF, Boursin Agencement, Brialys, Calligraphy, Cereco, Coopedom, Dalic, Les Délices du Valplessis, Ermhes, Espace Vitrine Modul’Agencement, La Française des Plastiques, Hydrachim, Imprimerie des Hauts de Vilaine, Knauf, Lactalis, Loïc Raison, Oberthur Technologies, Panavi, Sojasun, Sulky Burel, Tendriade, SVA Jean Rozé, Thales Microelectronics, Les Vergers de Châteaubourg.

La Communauté d'Agglomération remercie vivement les 82 personnes, salariés et dirigeants d’entreprises, qui ont donné de leur temps pour réaliser ces témoignages et ces photos prises dans leurs environnements réels de travail.

Ce projet « Jeunes dans l’industrie, écoutez-les ! » s’inscrit dans le programme « Faire aimer l’industrie » engagé depuis 2010 par Vitré Communauté.

*réalisée en avril 2012

Le bassin d’emploi de Vitré Communauté

+5,9 %d'emplois en 5 ans.

C'est la plus forte progression des bassins d'emplois bretons. (Bretagne : +2,10%)

44 %d'emplois industriels

(moyenne nationale : 13%)

40 %de ces emplois sont

dans l'agroalimentaire

5,3 %de chômage (1er semestre 2012)

Les salaires dans l’industrieL’INSEE indique que sur le pays de Vitré, le salaire moyen par tête (SMPT) est de 1979 € brut tous secteurs d’activité confondus (industrie, services…).

C’est le 3e rang sur les 18 bassins d’emplois de la région Bretagne (chiffres fin 2010).

Le SMPT moyen pour les entreprises de l’agroalimentaire, de l’industrie plastique et de l’électronique est de 2 308 € brut.

Ce salaire moyen concerne tous les emplois au sein d’une entreprise (ouvrier de production, administration, maintenance, recherche et développement, logistique…). Il est calculé à partir de la masse salariale divisée par le nombre de salariés.

Les rémunérations dans l’industrie sont plus élevées que dans les services car elles intègrent une technicité, des primes de panier et des heures majorées de nuit.

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Photos réalisées par Dominique Delpoux, photographe. www.dominiquedelpoux.com

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Allflex

L’entreprise Allflex a une activité unique : l’identification animale. Elle produit ainsi une part importante des boucles d’identification officielle utilisées dans le monde.

Le site de Vitré est le cœur industriel du groupe franco-britannique. Créé en 1978, il emploie aujourd’hui 210 salariés et concentre toute ses activités de recherche et développement. Il pilote directement la plupart des activités industrielles des usines en Europe et dans le reste du monde.

« Le site de Vitré développe trois processus industriels : l’injection plastique, le marquage au laser et au jet d’encre ainsi que la fabrication de sous-ensembles électroniques utilisant la technologie RFID », explique Jean-Jacques Hilpert, directeur. « Des investissements récents en équipements de production mais aussi en compétences humaines ont été réalisés sur Vitré. Ils concernent tout particulièrement cette technologie*. Ce développement a permis de re-localiser à Vitré des productions précédemment sous traitées en Asie. Nous avons fait ce choix afin d’assurer aux clients d’Allflex une qualité et une traçabilité totalement maîtrisées. » L’activité est en effet dédiée, pour 85% à l’exportation. L’entreprise fonctionne en 3x8 la semaine et en 2x11 le week-end. La généralisation de la technologie électronique pour les systèmes d’identification officielle ouvre de nouvelles opportunités à Allflex et à ses 200 salariés vitréens.

« En tant que technicien de maintenance, j’interviens sur les lignes de production pour du dépannage mais aussi en préventif. J’effectue des réglages selon les besoins de la production. J’interviens sur différentes machines, je touche aussi bien à l’électricité qu’à la pneumatique, l’hydraulique ou encore à la mécanique. Chaque jour, je suis confronté à une problématique différente. J’ai donc un métier varié, avec un rythme soutenu. La maintenance est un domaine proche de l’informatique qui a un intérêt certain pour les jeunes. Et surtout, il y a des débouchés. »

Chez Allflex, Jean-Christophe a bénéficié d’une formation interne pendant quelques semaines afin d’acquérir progressivement de l’autonomie. « Au bout de six mois, j’étais capable de travailler seul. »

Jean-Christophe Hardy, technicien de maintenance – 25 ans.

Jean-Jacques Hilpert

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« Pour moi, le secteur du secrétariat ne bougeait pas assez. Ce que je fais aujourd’hui est motivant, je ne vois pas les journées passer et j’apprends des techniques qui peuvent me servir au quotidien. »

Après un BAC Pro secrétariat, Sonia a besoin de travailler pour financer son permis de conduire. Elle assure donc des missions en intérim dans l’industrie, notamment chez Allflex. Avec cette expérience, elle va se découvrir une vraie passion pour l’électronique et en faire son métier. « Aujourd’hui, je suis conducteur de ligne en électronique. J’interviens sur la fabrication de transpondeurs et d’implants. Je réalise du contrôle sous binoculaire ainsi que de la maintenance de premier niveau. J’ai de l’autonomie. »

Après plus de trois ans sur les lignes de moulage, Sonia a saisi l’occasion de l’extension de l’entreprise pour postuler sur l’électronique. « Ce n’est pas dur ni compliqué mais il faut avoir une bonne motivation et être très organisée. »

Sonia, conducteur de ligne – 25 ans

L’électronique est devenue une passionLa maintenance plait aux jeunes

car elle est proche de l’informatique

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Vitré

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Approvisionner l’entreprise en circuits imprimés, dans les temps avec une recherche de qualité optimale : c’est la principale mission de Charles, ingénieur process. « Mon rôle est de faire en sorte que les machines ne s’arrêtent jamais. » Charles est le responsable de la production des deux lignes de la salle blanche*. Son travail consiste aussi à former les équipes, réaliser de la veille technologique, mettre en production les nouveaux produits imaginés par la recherche et développement. « Ma formation ne mène pas forcément vers l’industrie. J’étais attiré par la microélectronique et la haute technologie. La production me plait. J’aime être au contact des gens de la production tout en restant dans l’univers des machines. »

Après un BAC S et une école d’ingénieur en génie des systèmes industriels (EIGSI – 5 ans), Charles a fait une candidature spontanée auprès d’Atlantic RF dans le cadre de son stage de fin d’étude. Les six mois de stage se sont transformés en un CDI. « Aujourd’hui, j’ai encore plein de choses à faire dans l’entreprise. Il faut que je forme des collègues pour pouvoir leur déléguer certaines missions et me dégager ainsi du temps pour travailler avec la recherche et développement. J’ai aussi à renforcer mes connaissances techniques. C’est tout l’intérêt de ce poste. »

*salle permettant de minimiser l’introduction de particules extérieures à un environnement de production en microélectronique, biotechnologie, etc.

Charles Samson, Ingénieur process – 25 ans

J’ai choisi l’univers de la production et des machines

Atlantic RF est spécialisée dans la conception, la fabrication et la commercialisation de solutions permettant la transmission de données par radiofréquence (RFID). Il s’agit de concevoir et de déployer des puces capables de communiquer entre elles et donc d’échanger des données par radiofréquence. Parmi les produits proposés par l’entreprise, nous pouvons citer l’équipement des compteurs d’eau en système de lecture à distance. Autre exemple : Atlantic RF propose des solutions de suivi d'un chargement en temps réel en équipant les contenants d’une antenne RFID. Une activité porteuse dans un monde de communication rapide, de traçabilité et de recherche de gestion optimale des flux.

Créée en 2003 par six personnes, Atlantic RF compte aujourd’hui 39 salariés et fait régulièrement appel à une quinzaine d’intérimaires. Un quart de l’équipe relève du service de recherche et développement. L’entreprise y consacre 15 à 20% de son chiffre d’affaire. L’entreprise avait d’ailleurs reçu l’Oscar de la maîtrise des sciences et technologies en 2008.

Depuis 2010, Altantic RF a rejoint le groupe Delta Dore.

Annie est gestionnaire de flux. Chez Atlantic RF, elle gère les commandes des matières premières et la facturation des achats. Ce poste demande une bonne connaissance des produits fabriqués dans l’entreprise. Cette connaissance, Annie l’a acquise sur ces premiers postes au sein d’Atlantic RF. En effet, arrivée dans l’entreprise en 2004 en tant qu’opératrice de production, Annie est rapidement passée chef d’équipe. Depuis 2011, elle occupe le poste de gestionnaire de flux. « Je suis contente d’être arrivée dès le début de l’entreprise. J’ai vu son évolution et j’ai grandi avec elle. »

Après un BAC Pro en comptabilité, Annie qui ne trouvait pas de travail dans son domaine, s’est orientée vers l’industrie. Un parcours pas toujours facile, jalonné de licenciements économiques, mais pendant lequel son intérêt pour la production s’est confirmé : « on n’imagine pas tout ce qu’il y a derrière la fabrication d’un produit fini. Participer d’une manière ou d’une autre à sa fabrication procure une grande satisfaction. Aujourd’hui, j’organise mon travail en toute autonomie. Je suis en contact permanent avec des fournisseurs. J’aime ce contact. Et finalement, sur mon ancien comme mon nouveau poste, je poursuis le même objectif : satisfaire le client en respectant ses délais. »

Annie Jan, gestionnaire de flux – 36 ans

J’ai pu évoluer grâce à ma bonne connaissance des produits

Atlantic RF Marc Garin

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Boursin AgencementA l’origine, une fonderie qui fabriquait principalement des lits. Le tournant est pris dans les années 60 avec la réalisation des premiers mobiliers de magasins et le développement de l’activité menuiserie. Aujourd’hui, Boursin Aménagement est spécialisé dans la conception et la fabrication des espaces commerciaux. De la conception, grâce au bureau d’études intégré, à la fabrication, de l’installation à l’après-vente, les projets sont intégralement gérés par l’équipe de 42 personnes.

50% du chiffre d’affaires de l’entreprise est réalisé dans l’agencement de pharmacie pour des groupements et des indépendants. Boursin Agencement travaille aussi pour tout type de commerce en sur-mesure : « Nous avons réalisé les cinquante premiers magasins Sephora, précise Patricia Boursin, directrice générale, dont celui des Champs Elysées. Nous travaillons aussi désormais pour Jeff de Bruges. Notre force est dans l’écoute de nos clients, dans notre réactivité, fruit d’une expérience de trois générations et d’une équipe soudée. » Grâce à un maillage de commerciaux et d’agents, Boursin Agencement vend ses produits sur toute la France y compris les DOM-TOM.

Patricia Boursin

« Rien n’est jamais acquis. Les techniques et les machines évoluent. Les matériaux aussi. » Julien est menuisier agenceur. « J’aime mon métier. C’est un grand avantage. Je me donne régulièrement des challenges en essayant de gagner du temps par l’utilisation de techniques et de modes opératoires différents. Ce métier exige beaucoup de précisions. C’est tout son intérêt. L’aspect visuel du produit fini procure aussi beaucoup de satisfaction. »

Julien a un CAP en ébénisterie passé en trois ans. Il a réalisé une année supplémentaire en menuiserie avec une spécialité : l’histoire de l’art. « J’ai un frère menuisier, ébéniste aussi de formation. Je le voyais travailler à la maison. Cela m’intéressait. J’ai eu envie de me former au même métier. Avoir l’envie est la clé de tout métier. J’ai toujours aimé ce que je faisais. »

Julien Lévêque, Menuisier agenceur – 30 ans

J’ai toujours aimé mon métier

Samuel est le seul technicien de maintenance de l’entreprise. Son rôle est donc à la fois de veiller à l’entretien général de l’entreprise, à l’évolution du parc machines et d’intervenir en cas de panne. Il exerce une action curative : « j’adore travailler sur les pannes et trouver des solutions ». Mais Samuel gère aussi des projets sur du plus long terme liés à l’entretien général et à l’évolution des outils : « je dois apprendre à connaître toute nouvelle machine, échanger avec les opérateurs comme les fournisseurs et donner mon avis sur l’évolution des outils. Je contribue à la bonne marche de l’entreprise et j’ai la chance d’avoir une direction à l’écoute des propositions. Cela engage ma responsabilité. C’est tout l’enjeu et l’intérêt du poste. »

Samuel est arrivé dans l’entreprise lors de ses études : après un BEP électronique et un BAC Pro équipement des installations électriques, il a repris un BAC Pro en alternance dans la maintenance*. C’est dans le cadre de cette dernière formation qu’il est entré dans l’entreprise Boursin. Il est aujourd’hui en CDI. « L’alternance permet d’appliquer la théorie enseignée dans le cadre scolaire. C’est le moyen de la rendre intéressante car il faut la maîtriser pour savoir l’appliquer. »

*MSMA : maintenance des systèmes mécaniques automatisés

Samuel Martin, Technicien de maintenance – 27 ans

J’apporte ma contribution à la bonne marche de l’entreprise

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Brialys est l’une des unités de production du groupe Neuhauser. Implantée à Bréal-sous-Vitré dans un site de 12 000 m², l’entreprise emploie 160 personnes pour la production de viennoiseries cuites préemballées.

150 000 produits sont fabriqués par jour : brioches tranchées et tressées, pains au lait, briochettes, mini-chinois sont vendus sous la marque de distributeurs. Pour cela, les viennoiseries doivent répondre à un cahier des charges très précis. L’entreprise a des référentiels, l’IFS (référentiel allemand) et le BRC (anglo-saxon), qui regroupent environ 500 exigences sur le management de la qualité et de la sécurité des aliments.

« Brialys n’est pas le seul site de production de brioches du groupe Neuhauser, l’un des leader de la panification en France », précise Roger Brocherioux, directeur du site. « Ses quatre lignes de production fonctionnent en 3x8, cinq jours sur sept, et en complémentarité avec deux autres sites du groupe afin d’optimiser la logistique en fonction de la localisation des clients. » En effet, les brioches de Bréal sont consommées dans toute l'Europe…

« Après sept ans dans l’artisanat, j’ai souhaité intégrer une entreprise industrielle. Je souhaitais voir un autre aspect de mon métier. L’industrie permet aussi d’évoluer et offre une meilleure qualité de vie avec plus de temps personnel. »

Willy a une formation qualifiée dans la boulangerie pâtisserie avec un CAP – BEP puis un Brevet professionnel. « Mon savoir-faire me sert au quotidien pour vérifier la qualité du produit. » Willy est conducteur de machine depuis trois ans chez Brialys : pétrissage, réglage des quantités de matières premières, contrôle des produits, intervention sur les machines au besoin. « J’ai la chance de pouvoir travailler sur les quatre lignes de production. Le travail est varié. Ce poste demande aussi de respecter des règles strictes en matière de qualité et d’hygiène. Avec ma formation, j’ai déjà les connaissances requises dans ce domaine. D’ailleurs, une grande partie de l’équipe de fabrication est issue des métiers de l’alimentaire. L’industrie agroalimentaire est l’une des voies de carrière possible. »

Willy Ruault, conducteur machine – 26 ans

J’ai choisi l’industrie pour la qualité de vie

« Il ne faut pas entrer dans la vie active avec une voie toute tracée. Il faut essayer de se donner les moyens de faire ce que l’on a envie. On m’a donné cette chance. Je l’ai saisie. »

Céline est arrivée en tant qu’intérimaire dans l’entreprise en 2004 sur le façonnage des brioches tressées. Missionnée, à sa demande, sur l’emballage, Céline s’est vue proposer un CDI. Depuis 2006, elle travaille en tant que cariste au sein du service expédition. « Je m’occupe du chargement des camions, ce qui passe par la mise en sécurité du camion et du chauffeur, de la gestion administrative du suivi des produits et de la préparation des commandes. J’avais envie de savoir où allaient les produits et de connaître les étapes de fabrication, de la production jusqu’à l’expédition. » Céline a poursuivi sa formation professionnelle dans le cadre d’un FONGECIF puis d’un DIF. Son objectif est de devenir chauffeur routier. « J’ai toujours eu envie de me lancer des défis. Mais dans l’entreprise, je ne suis pas la seule sur ce métier car la majorité des caristes sont des femmes. »

Céline Bruneau, cariste – 32 ans

Mon but : apprendre et me former

Brialys

Roger Brocherioux

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Calligraphy Print

Dépliants, plaquettes, brochures, journaux, posters, catalogues… Calligraphy réalise des imprimés très variés pour plus de 600 clients. L’entreprise mise sur une croissance de 5 à 6 % sur 2012, équivalente à celle de l’année précédente. « Les grandes entreprises exigent, dans leurs appels d’offres, des critères de développement durable. Nous sommes en capacité de répondre à ces exigences » précise Olivier Pouchin, président de Calligraphy Print.

En effet, la bonne marche de l’entreprise repose sur trois piliers :

Une performance industrielle : Calligraphy a investi 9,2 M € dans son site castelbourgeois dont 2,7 M. € pour le développement durable. Le site bénéficie de machines récentes performantes permettant d’assurer qualité et réactivité aux clients.

Un engagement pour la protection de l’environnement en essayant de minimiser l’impact de l’activité : le bâtiment répond aux critères de haute qualité environnementale (isolation thermique, captation des calories générées par les armoires électroniques des machines, isolation phonique, récupération des eaux pluviales…). L’entreprise s’est particulièrement engagée sur les achats, avec la mise en place d’une charte d’éthique « Achats verts », et le traitement des déchets.

De bonnes conditions de travail avec une réflexion particulière sur les troubles musculo-squelettiques. Calligraphy est engagée dans une démarche de responsabilité sociale des entreprises (RSE), initiative qui relève aussi du développement durable.

« Ces critères différencient notre entreprise sur le marché du grand Ouest ». Des critères qui ont permis à Calligraphy d’obtenir de nombreuses certifications et labellisations depuis 2005.

« L’alternance nous ouvre le monde des adultes : dans l’entreprise, nous ne sommes plus simplement des élèves. On travaille sur du concret et on est responsabilisé. Ça a été une révélation pour moi. » Damien a un BEP. Il a poursuivi sur un BAC pro en alternance. « C’était la condition pour continuer à me former. Je voulais avoir un pied dans l’entreprise. Des copains travaillent, en intérim, dans l’industrie par défaut. Pour moi, c’est un choix et j’aime mon métier. Calligraphy veut aller de l’avant et a beaucoup investi pour la protection de l’environnement. Je suis tombé sur la bonne entreprise. »

Calage du format, suivi du produit, surveillance de la production, alimentation de la machine en encre, eau et papier : le métier de Damien demande une polyvalence et ouvre des opportunités d’évolutions techniques liées au parc machines. « J’ai le sentiment d’avoir encore plein de choses à apprendre sur le plan technique : réglages, réactions chimiques, transposition des couleurs… »

Damien Giquelais, conducteur offset – 25 ans

Olivier Pouchin

L’alternance a été une révélation

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Leader national avec 70% des parts du marché, Cereco est le spécialiste des céréales biologiques pour le petit déjeuner. Elles sont commercialisées sous les noms de Grillon d’or pour les magasins spécialisés, Terres et Céréales pour la grande distribution, mais aussi sous la marque de distributeurs. L’entreprise propose également toute une gamme de produits à base de céréales bio tels que des biscuits et des galettes. Au total, plus de 250 références.

Ces produits sont fabriqués à Domagné, site qui emploie 60 personnes. L’entreprise a aussi une unité dans la Manche et une autre dans les Deux-Sèvres. Ce sont ainsi près de 90 personnes qui travaillent pour Cereco. Il faut ajouter à cela les producteurs du Grenier Bio d’Armorique : « La réussite de l’entreprise fonctionne sur une démarche globale : nos produits bio sont issus d’une filière locale, fruit d’un partenariat avec des producteurs locaux », commente Gérard Le Goff, dirigeant. « Nous avons reproduit le même schéma dans le Poitou Charentes. Le bâtiment et les matériaux de construction utilisés ont fait l’objet aussi d’une réflexion particulière : production et consommation d’énergie, récupération des eaux de pluie, gestion des déchets. Céréco est une entreprise familiale dont la gestion est en cohérence avec l’image et le marché sur lequel nos produits se positionnent. »

Anne-Laure est responsable qualité nouveaux produits. Ses missions : le développement de produits et le suivi de la qualité. « Le développement de produits passe par des essais en laboratoire et en production industrielle. Nous réalisons aussi des essais packaging. C’est une fonction qui implique des relations professionnelles avec les achats, le marketing et le service commercial. Et bien sûr, la production, ce qui m’intéresse tout particulièrement. Le suivi de la qualité des produits consiste en la rédaction du cahier des charges client, l’analyse de la matière première et des produits ainsi que des audits clients. » Il y a cinq ans, Anne-Laure a été embauchée par l’entreprise Cereco après deux stages de six mois en qualité et R&D. Anne-Laure a un BAC +5. «  Je n’avais pas de réelle connaissance du milieu agroalimentaire lorsque je me suis orientée vers la biologie. C’est une fois en IUT que je me suis rendue compte que l’agroalimentaire donne des opportunités et ouvre à des métiers très variés. J’ai donc choisi d’y faire ma carrière. Aujourd’hui, j’aime la diversité de mon poste. Je m’occupe d’un produit de A à Z pour des clients différents n’ayant pas les mêmes exigences. Et j’ai le sentiment d’avoir encore des choses à apprendre, ce qui est d’autant plus motivant. »

Anne-Laure Meyer, responsable qualité nouveaux produits – 28 ans

L’agroalimentaire donne des opportunités et ouvre sur des métiers très variés

A la fin de son BEP de peintre en bâtiment, Martin a trouvé du travail chez Cereco : une opportunité d’emploi à proximité de son domicile. « Je n’avais pas d’a priori. J’ai bénéficié d’une formation interne sur les lignes et les modes de production. J’ai désormais la possibilité de travailler dans le service d’expédition. Je suis partant pour découvrir d’autres postes au sein de l’entreprise. » Aujourd’hui, Martin est agent de conditionnement. « Je règle les machines selon les quantités demandées et je fais de la surveillance. Je travaille en toute autonomie. »

Martin Duclos, agent de conditionnement – 22 ans

J’ai intégré mon poste par formation interne à l’entreprise

Cereco

Gérard Le Goff

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CoopedomDepuis 1969, la déshydratation des fourrages est la principale activité de la Coopedom. « La coopérative compte 700 adhérents actifs, des producteurs laitiers répartis sur un rayon de 30 km autour de Domagné », précise Samuel Maignan, directeur du site. « La déshydratation est notre cœur de métier mais nous avons engagé une diversification progressive de notre activité : fabrication d’aliments fibreux, fourniture de semences et, depuis quatre ans, de l’agrocombustible et des granulé bois, alternatives au charbon en plein développement. L’activité est organisée de manière à conserver notre équipe qualifiée pendant la saison d’hiver. » L’équipe de la Coopedom compte 34 salariés permanents et monte à 55 avec les saisonniers. Elle est composée de techniciens spécialisés dans la culture, de formation BTS, et d’ingénieurs agronomes ; de chauffeurs mécaniciens, souvent formés en interne par l’entreprise, et de conducteurs de lignes de production. Il faut ajouter bien sûr le personnel administratif.

La particularité de la coopérative agricole est la proximité avec ses adhérents. Du conseil jusqu’au retour du produit fini, la Coopedom assure une prestation globale, démarche complémentaire à la qualité de production.

Samuel Maignan

« J’aime la variété. Je n’aurais pas aimé être sur un poste spécifique à l’année. J’ai besoin que ça bouge tout le temps. Je travaille aussi en 3x8. Cela me donne du temps libre en journée, ce qui est appréciable. » Damien est assistant de fabrication. L’hiver, il s’occupe de l’entretien de l’usine ainsi que du conditionnement de la luzerne, du maïs et du bois. A partir du mois de mars, il est missionné sur le conditionnement des différents produits.

Damien a un BP en agro équipement. Il a ensuite été formé en interne sur chacun des postes assumés. « Le lien de mon travail avec le monde agricole m’intéresse beaucoup. Je travaille dans de bonnes conditions avec du matériel performant. Il faut aimer le monde agricole et savoir être polyvalent pour travailler ici. C’est pour moi tout l’intérêt du poste. »

Damien Aubin, assistant de fabrication, 25 ans

J’aime la diversité de mon métier liée aux saisons

« Je devais travailler une saison à la Coopedom puis m’installer en tant qu’agriculteur. C’était il y a 10 ans. »

Anthony est resté travailler dans l’entreprise en tant que chauffeur. Il conduit ensileuses, camions et tracteurs. Pendant la saison d’hiver, il a en charge l’entretien mécanique du matériel. Anthony a un BEP et BAC professionnel en agriculture et élevage. Il a acquis ses compétences mécaniques au sein de l’entreprise. « Je suis resté car je me plais dans l’entreprise. Et la conjoncture dans le milieu agricole ne m’a pas encouragé à m’installer. Mon métier actuel me laisse du temps pour la vie familiale.»

Anthony Malecot, chauffeur d’engins agricoles, 29 ans

J’aime travailler avec le milieu agricole Jeu

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Dalic est une petite PME de 18 salariés qui a la particularité d’intervenir dans le monde entier pour les industries de l’aéronautique, de la défense, de l’énergie et du ferroviaire. Dalic est un spécialiste du traitement de surface préventif ou curatif sur pièces critiques. L’entreprise a donc mis au point du matériel et une gamme de traitements chimiques pour des interventions sur des pièces neuves ou en réparation. Ces opérations peuvent être réalisées en atelier ou sur site. « Nous formons aussi le client à l’utilisation de notre matériel s’ils souhaitent le mettre eux-mêmes en œuvre», souligne Jean-Pierre Chaix, PDG de l’entreprise. « En revanche, la fabrication du matériel de l’entreprise est sous traitée. Nous nous concentrons sur notre cœur de métier ».

En 2011, 56% du chiffre d’affaires de Dalic a été réalisé à l’étranger. Un pourcentage en augmentation car l’entreprise mise sur l’international pour son développement.

« Grâce à ma formation, je connais la mécanique de précision. Mais pour travailler ici, il n’existe pas de formation spécifique. On apprend en poste. » David a un BAC en productique mécanique. Le principal débouché de cette formation est d’être opérateur sur machine numérique. David a commencé à exercer son métier dans de grandes entreprises avant d’arriver en intérim chez Dalic. « J’ai dû apprendre ce métier particulier de technicien chimiste. Il consiste à intervenir sur des pièces de précision pour réaliser le traitement de surface. J’aime l’esprit artisanal de cette entreprise familiale. Je commence désormais à intervenir directement chez les clients à l’étranger. A terme, j’aimerais faire de la formation chez les clients. Cette année, mon objectif est donc d’apprendre l’anglais. »

David Renaudier, technicien chimiste, 28 ans

Je veux apprendre l’anglais pour intervenir à l’étranger

« Je me suis toujours vu travailler dans un environnement de production mais plutôt dans un contexte de PME. » Après un BEP de maintenance industrielle, Jérôme Huard a travaillé dans l’intérim. Puis il est arrivé chez Dalic en tant qu’opérateur. « Cela fait 15 ans maintenant. J’ai travaillé sur plusieurs postes pour évoluer au sein de l’entreprise : dans la maintenance, en tant que technicien en développement puis au laboratoire de prestation. » Aujourd’hui, Jérôme Huard intervient en clientèle pour laquelle il doit trouver une solution technique. « Mon travail ne repose pas sur le rendement mais sur la solution technique. On doit être capable d’intervenir sur site, en France ou à l’étranger, souvent en urgence. Il faut donc apprendre à être autonome. »

Jérôme Huard, technicien chimiste, 35 ans

Il faut savoir être autonome face à une problématique technique

Dalic

Jean-Pierre Chaix

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« J’aime mon travail car on bouge beaucoup. On change de produits chaque semaine et les gestes et contrôles à effectuer sont variés. Il faut être rigoureux et ordonné. Cela demande beaucoup de réactivité. » Yvan est conducteur de ligne de production.

Après un BEP plomberie et CAP chauffagiste, Yvan a commencé à travailler en intérim aux Délices du Valplessis. « Le contexte dans lequel s’est déroulé mon apprentissage m’a fait perdre ma motivation. J’ai commencé ici en tant qu’opérateur. Depuis 2 ans, je suis conducteur. Je m’assure que le produit fabriqué est conforme à l’attente du client. J’ai en charge des relevés de poids, des contrôles visuels, de consommation de la matière première et une vérification de la répartition des ingrédients. C’était pour moi une opportunité d’emploi. Aujourd’hui, c’est un travail que j’aime. Je pense qu’il faut essayer d’aller au-delà de nos premières impressions. Dans une entreprise industrielle, on a la possibilité d’évoluer et il y a toujours de la demande. »

Yvan Guéné, conducteur de ligne, 22 ans

Un travail varié qui exige de la réactivité

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Les Délices du Valplessis

Les Délices du Valplessis fabriquent un produit plaisir, les desserts glacés. Mais derrière cette notion de plaisir, c’est une démarche de qualité et d’innovation qui est au cœur de l’entreprise : « Les nouveautés représentent 10% des parts du marché. L’innovation est notre véritable valeur ajoutée » précise Patrick Lefranc, directeur du site.

Les Délices du Valplessis commercialisent leurs desserts glacés sous la marque Adélie ainsi que sous le nom de distributeurs, en grande et moyenne surface, et dans la restauration. Le développement commercial passe par des réponses à des appels d’offres ou la mise au point en interne de nouvelles gammes afin d’être pro actif face au marché : « le développement des produits mobilise l’équipe marketing et le service de R&D*. Viennent aussi les savoir-faire, complémentaires, des équipes techniques et de production sur l’étape d’industrialisation. La haut niveau de compétences et de qualité du site sont reconnus par des certifications externes, gage de notre expertise pour nos clients et partenaires. »

Les Délices du Valplessis emploient 150 salariés auxquels il faut ajouter 70 saisonniers.

* recherche et développement

Patrick Lefranc

Kevin a une formation qualifiante traditionnelle dans le secteur de la maintenance : BEP, BAC puis BTS. Pourquoi ce choix ? « J’ai eu l’occasion d’en discuter dans la famille. C’est un métier très varié faisant appel à de nombreuses technologies. J’ai donc réalisé des stages dans plusieurs entreprises qui ont confirmé mon attrait pour le métier. »

Kevin a fait le choix de la formation en alternance. « Cela permet d’avoir aussi une connaissance pratique. » Aujourd’hui, Kevin est toujours aussi motivé par la diversité de son travail et poursuit sa formation en interne. « On apprend tout le temps et c’est nécessaire pour acquérir de l’autonomie. J’apprécie de savoir que les chiffres de production sont bons car on y contribue aussi à la maintenance. »

Kevin Le Berre, électromécanicien, 28 ans

La maintenance est un métier touchant plusieurs technologies

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Ermhes conçoit, fabrique et installe des élévateurs pour personnes à mobilité réduite. Cela concerne toute personne ayant un handicap permanent ou passager : fauteuil, béquilles, poussettes, courses etc. Jusqu’à maintenant, Ermhes équipait essentiellement les lieux recevant du public. Désormais, l’entreprise répond aux demandes des particuliers.

« La réglementation a fortement changé dans le secteur de l’accessibilité » explique Roland Morlier, gérant d’Ermhes. « Nous y apportons une réponse par la norme c’est-à-dire par les nouvelles caractéristiques que nous donnons à nos produits pour satisfaire aux exigences de la réglementation. Cela implique une grande mutation au sein de l’entreprise et dans la conception de nos produits.»

Ermhes est une PME créée en 1996 dans la pépinière d’entreprises de Vitré. Aujourd’hui, elle compte 50 collaborateurs dont une équipe importante en amont de la fabrication qui regroupe recherche et développement, études commerciales, bureau d’étude d’implantation, conception et intégration de la solution technique la plus adaptée à la commande. Bien sûr, Ermhes c’est aussi une unité de production de 2 500 m² ainsi qu’une équipe d’installation et de service après vente qui intervient dans toute la France.

« J’aime parler de mon métier car il est débordant d’innovation. » Julien est responsable du bureau d’études automatisme. En charge de projets, il doit trouver la solution technique qui sera la mieux intégrée, performante et à un prix adapté au marché. « La motivation est dans cette recherche de performance. »

Julien a un BAC +2 en génie électrique et informatique industriel réalisé à l’IUT de Rennes. Il est entré chez Ermhes à la suite d’un stage réalisé dans le cadre de ses études. Il a su convaincre l’entreprise et à été lui-même séduit par l’esprit innovant d’Ermhes. « L’entreprise est la meilleure des écoles. Elle permet d’avancer, de se former et de découvrir de nouvelles technologies. L’intérêt est de se voir confier sans cesse de nouveaux projets.

Nous accueillons souvent des stagiaires. C’est une entreprise qui donne sa chance aux jeunes.»

Julien Boudzali, Responsable bureau d’études, 27 ans

Mon métier est débordant d’innovations

« J’ai toujours été passionnée par le dessin, l’habitat et la décoration. J’ai trouvé un travail qui correspond à ces centres d’intérêt. » Sandrine est dessinatrice industrielle. Elle reprend les plans d’architecte pour y intégrer les produits Ermhes. « C’est un travail varié car l’environnement des projets est à chaque fois différent. J’ai en plus la possibilité de faire des suggestions, d’apporter ma touche personnelle. Nous fabriquons des produits qui ne sont pas communs, qui sont utiles au quotidien. J’en éprouve autant de fierté. »

Après un BEP en construction topographique, Sandrine a poursuivi sa formation sur un brevet technique d’études et économie de la construction. Elle a ainsi travaillé dans des cabinets d’architecture avant d’arriver chez Ermhes, un parcours complété par des formations internes, depuis 4 ans, au sein de l’entreprise.

Sandrine Lucien, dessinatrice industrielle, 29 ans

J’ai trouvé un travail qui correspond à mes centres d’intérêt

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Roland Morlier

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Espace Vitrine Modul’agencement

Espace Vitrine Modul’agencement réalise l’agencement d’espaces commerciaux et tertiaires : tout type de commerce, bureaux, banques d’accueil… Mais l’entreprise est particulièrement reconnue dans le secteur des métiers de la bouche : boulangerie, traiteur, pâtisserie, chocolatier, épicerie fine, restauration rapide… L’équipe répond également aux demandes de particuliers pour du sur-mesure en toute gamme tels que les dressings par exemple.

« L’entreprise propose une prestation complète et intégrée de l’avant projet à la pose », commente Franck Maupas, directeur de l’entreprise. « Contrairement aux produits de fabrication d’importation, on s’adapte aux contraintes de l’utilisateur. Notre équipe nous permet de concrétiser des idées originales ce qui a consolidé notre notoriété auprès de notre clientèle nationale. »

Franck Maupas

A 26 ans, Nicolas est chef d’atelier et responsable d’une équipe de 36 personnes. Il travaille en binôme avec le responsable de production, assure l’organisation et le suivi du planning et des chantiers.

Nicolas a pour formation un BEP, un BAC Pro et un BTS productique bois. « A partir de là, j’avais deux choix possibles : le commercial ou la production. J’ai choisi le 2e car j’aime le contact avec les équipes de production et le produit. Cela répond à ma passion : la menuiserie.

J’aime le travail de précision. Travailler le bois dans un délai donné avec des finitions impeccables. C’est la spécificité de l’entreprise et elle me va bien.»

Nicolas Samson, chef d’atelier, 26 ans

J’aime travailler le bois

« Mon rôle est de donner envie à des donneurs d’ordre de travailler avec l’entreprise. Je travaille sur les avant-projets à partir d’un plan technique ou en sur-mesure. Cela permet au client de visualiser le projet, l’agencement possible. J’ai une certaine liberté, je peux apporter ma touche personnelle. Je travaille avec plusieurs chargés d’affaire ce qui me permet d’intervenir sur des projets très diverses. Il y a donc toujours de nouvelles techniques à apprendre pour répondre à cette diversité. C’est essentiel pour moi car le travail est prioritaire dans ma vie. Je souhaite m’y épanouir et me fixer de nouveaux objectifs. »

Eva a fait un CAP puis un BAC Pro d’infographiste. Elle a ensuite poursuivi sa formation par un BTS design avec des formations complémentaires en concepteur / vendeur de cuisine puis dans la technique 3D. « C’est un secteur difficile mais il vaut la peine de se battre. »

Eva Robert, Infographiste 3D, 25 ans

Je souhaite pleinement m’épanouir dans mon travail

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Comme son nom l’indique, la Française des Plastiques est spécialisée dans la transformation des matières plastiques. Sa caractéristique : l’utilisation de plusieurs process à travers l’extrusion, l’injection et la chaudronnerie. Ainsi un million de pièces plastiques sont produites chaque jour sur le site de Louvigné pour les secteurs de l’automobile, l’agroalimentaire, les cosmétiques, le multimédia, le paramédical, l’électronique et la domotique.

« La logique de diversification du groupe Pigeon, auquel appartient l’entreprise, est appliquée à La Française des Plastiques » précise Philippe Cha, directeur du site. « Nous comptons 1 300 clients pour lesquels l’entreprise peut répondre en fonction des problématiques de chacun. Notre travail passe par le conseil, l’élaboration et la production. Notre force tient dans notre grande capacité de développement. »

Si la clientèle de l’entreprise est concentrée sur le grand Ouest, l’international représente aujourd’hui 25% de son chiffre d’affaires.

La Française des plastiques

Philippe Cha

« J’ai un BEP en comptabilité et un BAC Pro dans la vente. Je suis arrivée à la Française des plastiques par l’intérim pour un travail d’été. Il y a désormais 12 ans que j’y travaille. J’y ai trouvé un équilibre et une bonne ambiance. »

Après des formations en interne, Sabrina a rejoint le secteur de la qualité. Depuis 8 ans, elle réalise des prélèvements et des contrôles quotidiens sur les produits. Tests, mesures, un travail qui lui plait par sa variété et ses contacts avec les différentes équipes de production. « Ce poste exige que l’on connaisse bien les produits et que l’on sache les juger. C’est un poste qui bouge et pour lequel, sur les propositions de l’entreprise, j’ai pu suivre des formations internes et ainsi évoluer. »

Sabrina Desmons, Agent qualité, 32 ans

J’ai pu évoluer grâce à des formations internes

La plasturgie est un secteur peu connu. Guillaume a décidé d’y faire sa carrière. Avec une formation en IUT génie des matériaux, Guillaume est désormais ingénieur plasturgiste. En fin d’études, plusieurs voies s’offraient à lui dans la recherche et développement ou dans l’industrie. Il a choisi l’industrie pour sa dynamique : « contacts humains, interaction entre les services, gestion intégrale de projets, mise en production des produits avec les équipes. J’aime le milieu industriel car c’est un perpétuel recommencement. Chaque journée est unique. »

Guillaume est ingénieur méthodes process. Il a en charge le développement de nouveaux produits à la demande des clients ou à l’initiative de l’entreprise. Malgré ses études, il a suivi des formations internes à la Française des Plastiques pour maîtriser les spécificités de la plasturgie. « Il faut être curieux, s’ouvrir à d’autres horizons et ne pas hésiter à aller voir ce qui se passe dans les entreprises. Il faut profiter des portes ouvertes et des stages de découverte. Etre mobile, se créer un réseau et être vigilant à l’image que l’on donne lors des stages. C’est essentiel pour trouver un emploi. »

Guillaume Le Roc’h, Ingénieur méthodes process, 30 ans

Chaque journée de travail est unique

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Benoît Fretin

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Hydrachim

Créée en 1995 au Pertre, Hydrachim est spécialisée dans la formulation, la fabrication et la commercialisation de produits destinés à l’hygiène et au traitement de l’eau.

« Lorsque nous avons démarré, l’hygiène laitière était notre activité principale », explique Benoît Fretin. « Elle ne représente plus que 10% de notre activité aujourd’hui. Le secteur le plus porteur est désormais l’hygiène collective et industrielle ainsi que le traitement et la désinfection des piscines et spas. »

Hydrachim intervient dans plusieurs secteurs : l’industrie, le traitement des eaux, les collectivités, les piscines et les spas.

Hydrachim est le premier site de production du groupe B2F. Mais il n’est plus le seul. Après plusieurs opérations de croissance externe, les activités se sont multipliées et ont été regroupées sous l’entité administrative et commerciale, B2F, implantée à Etrelles.

Hydrachim compte aujourd’hui quatre sites de production et emploie 150 salariés dont 80 au Pertre. L’équipe comprend la R&D, les techniciens opérateurs et le service qualité. « Le développement des produits est assuré par notre laboratoire. La réglementation est en constante évolution. Les marchés évoluent rapidement. Nos équipes se doivent donc d’être réactives et innovantes. » Parmi les dernières évolutions, la mise au point de gammes de produits biologiques sur la base d’enzymes sélectionnées et à action ciblée. Un créneau innovant sur lequel s’appuie l’entreprise pour poursuivre sa dynamique.

Sébastien a un DEUG de mathématiques et un BTS action commerciale. Pendant deux ans, il a également travaillé en tant qu’éducateur auprès d’enfants autistes.

Depuis quatre ans, il est agent de fabrication chez Hydrachim. « Une fois que j’ai fait le tour de quelque chose, j’ai envie de voir un autre métier. L’entreprise est à proximité de chez moi. J’ai donc fait un essai. Le travail m’a plu par sa diversité et l’autonomie qu’on nous laisse. J’ai commencé, comme beaucoup d’entre nous au conditionnement. Puis, j’ai eu un poste en fabrication. C’est un travail très enrichissant pour lequel on apprend à manipuler les produits. Il faut être très sérieux, propre et organisé. Ici, il y a toujours quelque chose à apprendre et moyen d’évoluer. »

Sébastien Benoit, agent de fabrication, 29 ans

Un travail enrichissant

« Je suis responsable de ligne depuis deux ans. J’ai commencé à travailler chez Hydrachim au service conditionnement. Je suis horticultrice de formation et j’ai beaucoup travaillé dans l’agroalimentaire en intérim. J’ai découvert le milieu de la chimie dans cette entreprise. J’y ai évolué et n’ai aucun regret aujourd’hui d’avoir changé de métier. »

Véronique est adjointe au chef d’équipe et encadre les opérateurs. Elle répartit les produits sur les différentes lignes selon les impératifs de production et contrôle le travail réalisé.

« Quelque soit le secteur de production, il y a les mêmes impératifs. J’ai trouvé ici une entreprise familiale où l’on travaille dans une bonne ambiance et dans la bonne humeur. »

Véronique Saget, responsable de ligne, 37 ans

On travaille dans une bonne ambiance

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Le Pertre

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L’imprimerie des Hauts de Vilaine propose un service global à ses clients de la conception, ou la réception des fichiers, au routage de l’imprimé. « Nous attachons beaucoup d’importance au conseil client » précise Jean Jenin, gérant de l’entreprise. « Au-delà du travail d’impression, l’accompagnement que nous proposons est très apprécié. »

Créée en 1985 sur Châteaubourg, l’entreprise a connu trois grandes étapes liées aux investissements dans les machines, toujours plus imposantes et performantes : 1990, 2003 et 2010. Trois dates clés pour l’entreprise qui a vu à chaque fois sa surface doubler. Trente-trois personnes travaillent à ce jour au sein de l’équipe comprenant le service commercial, de conception, de fabrication et d’expédition.

En 2012, l’Imprimerie des Hauts de Vilaine s’est engagée dans une démarche de responsabilité sociale des entreprises (RSE).

Imprimerie des Hauts de Vilaine

Jean Jenin

« Je gère et met en place les couleurs nécessaires à l’impression de supports. J’ai un planning à respecter mais je dois savoir m’adapter en fonction des flux et des impératifs. On est toujours en mouvement, sur un travail très diversifié. C’est pour tout cela qu’il me plait. »

Après un BEP et un BTS en productique graphique, Hugues a travaillé chez plusieurs imprimeurs avant d’arriver à l’Imprimerie des Hauts de Vilaine, il y a 4 ans. « C’est un métier qui a un potentiel d’évolution important en fonction des machines sur lesquelles on est amené à travailler. J’avais entendu parler de ce secteur au travers d’amis graphistes. Mais j’ai eu envie d’aller sur la production car les contraintes techniques et le travail sur le produit fini m’intéressent. »

Hugues Botta, Imprimeur offset, 31 ans

J’aime le secteur de la production

Michaël Kaeding a un BAC Pro PSPA*. Aujourd’hui, il est massicotier, c’est-à-dire qu’il répartit et optimise la charge de travail sur les machines de découpe du papier. Une étape clé du façonnage. « J’ai appris mon métier en entreprise sur des machines spécifiques en façonnage papier. C’est un métier qui demande à la fois de la polyvalence et de la technicité. »

Mickaël apprécie le travail en équipe : il apprend à être à l’écoute des autres et à s’entraider. « Le milieu industriel est favorable à l’épanouissement professionnel et offre de bonnes conditions de vie. Il est possible d’y mener une carrière. Ma formation en BAC Pro PSPA m’a donné un profil intéressant surtout dans une entreprise d’une trentaine de personnes. Il permet de conduire une ligne automatisée et d’en assurer la première maintenance. »

*pilote de système de production automatisé

Mickaël Kaeding, -massicotier, 30 ans

L’industrie est favorable à l’épanouissement

personnel

Après un BEP et un BAC Pro dans le commerce, Sabrina est arrivée à l’Imprimerie des Hauts de Vilaine en 2006 par le biais de l’intérim. Après une formation interne, sur poste, elle s’est spécialisée sur la plieuse papier. Un travail technique qui lui convient parfaitement : « Les conditions de travail sont bonnes : de journée, en semaine, adaptées à la vie de famille. On est autonome et l’ambiance est agréable. Il faut savoir être précis et minutieux. Il y a toujours une nouvelle technique à acquérir. J’aime voir le produit fini, le résultat de son travail. »

Sabrina Froger, Ouvrière de façonnage,

conductrice plieuse, 32 ans

J’ai de bonnes conditions de travail

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Luc Galmiche & Bertrand Ruel

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Knauf industriesLe site de Knauf à Torcé emploie trente-neuf personnes, vingt-deux sur l’activité Polystyrène Expansé (PSE) et dix-sept sur l’extrusion. En effet, le site a la particularité de développer deux activités sous deux entités du groupe Knauf.

La partie PSE est dirigée par Bertrand Ruel. Elle met au point et fabrique des emballages et solutions en matériaux alvéolaires pour les secteurs de l’industrie, notamment l’électrodomestique, et le bâtiment. 1 500 tonnes de matière sont transformées chaque année pour une clientèle de proximité. « Le procédé de transformation du polystyrène de l'usine de Torcé est atypique », explique Bertrand Ruel. « C’est le procédé le moins énergivore de la profession. La filière représente environ 1200 emplois en France dont 500 pour le groupe Knauf. Il n’y a donc pas de formation sur ce métier. Nos équipes sont formées en interne sur nos procédés spécifiques. »

Même constat pour la partie extrusion dirigée par Luc Galmiche. « L’extrusion est abordée dans les formations de la plasturgie mais elles sont basiques. Nous formons donc aussi nos équipes en interne. » 80% de ce qui est produit à Torcé est destiné à une entreprise du groupe. Le site local transforme la matière première qui servira ensuite au thermoformage et conditonnement destiné essentiellement à l'agroalimentaire.

Aujourd’hui, l’entreprise se distingue sur le plan environnemental avec des recherches et des innovations en matière de recyclage.

« C’est très compliqué de trouver du travail. L’industrie est très diversifiée et ouvre des opportunités. Ça vaut la peine de s’y intéresser. »

Eric aime la mécanique. Il a donc entrepris un CAP de mécanique générale puis un contrat de professionnalisation en électricité et en électronique. A la fin de son apprentissage, il a travaillé quelques temps en intérim chez Knauf. C’était il y a 7 ans. « Le changement a été radical pour moi. Le procédé n’est pas commun et est très intéressant. Je m’occupe de l’outillage de la machine, à chaque changement de production, et assure une maintenance de premier niveau. Aujourd’hui, je suis une formation pour pouvoir remplacer les chefs d’équipe en congé. Je suis en train d’acquérir une polyvalence sur l’ensemble des postes de production du polystyrène expansé. C’est une évolution intéressante. »

Eric Coquelin, Monteur d’outillage, 27 ans

Des opportunités d’évolution intéressantes

La matière plastique est reçue en granules. Elle passe en machine pour être extrudée en feuille pour le thermoformage sous forme de bobines. L’extrusion permet donc de réaliser la matière première qui servira à d’autres sites du groupe Knauf. Gildas intervient sur les deux machines en extrusion : réglage selon le planning de production et manutention. « J’éprouve une certaine satisfaction à participer à la production de la matière ainsi qu’aux essais produits. Le salaire est intéressant, les réglages variés et le secteur du plastique innove régulièrement notamment en matière d’environnement. »

Après un BAC S, Gildas arrête l’école. Il commence donc à travailler en entreprise puis arrive, via l’intérim, chez Knauf. Ces missions débouchent sur un CDD puis un CDI. « J’ai été formé en interne sur l’extrudeuse. J’aime le volet technique de ce travail. »

Gildas Thouin, Règleur extrusion, 36 ans

Un secteur qui innove régulièrement

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Torcé

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Chaque jour, plus d’un million de personnes ouvrent un produit Lactel. Pour cela, la société Laitière de Vitré, l’un des sites de production du groupe Lactalis, récolte 303 millions de litres de lait par an auprès de 850 producteurs. L’entreprise fonctionne en 7/7 nuit et jour sur un site de 35 708 m² dont 15 000 m² d’espace de production.

« Le site de Vitré est spécialisé dans le conditionnement de liquides à base de lait stérilisé par la méthode UHT » explique Christophe Coquel, directeur du site. Il est conditionné soit en briques soit en bouteilles fabriquées sur place dans des ateliers dédiés. « Nous maîtrisons ainsi l’ensemble de la chaîne de production. Nos équipes de collecte assurent un travail de proximité auprès des agriculteurs partenaires. Jusqu’à la distribution, nous avons des exigences qualitatives essentielles pour ce produit noble, issu de la terre, et de grande consommation. Lactalis vend des produits s’adressant au consommateur de la naissance au dernier jour. »

Lactalis

Christophe Coquel

« Il faut se rendre aux portes ouvertes des établissements scolaires et s’intéresser aux différentes options possibles. Cela nous aide à déterminer les voies existantes dès la seconde. » Kevin Souëf est électromécanicien. Il s’occupe de la maintenance dans le secteur « briques » de Lactalis. Ce poste lui a été proposé dans la continuité de stages réalisés dans l’entreprise.

Après une seconde générale avec option mécanique, Kevin a passé un BAC STI puis un BTS électrotechnique. Il a enchaîné avec une licence en gestion du risque industriel et maintenance. « Une formation large qui permet de toucher à l’électronique comme à la mécanique. D’ailleurs, ce métier est très varié de part la diversité des technologies et des machines. Il fait appel à l’ensemble des connaissances acquises mais on apprend aussi beaucoup sur le terrain par la pratique. »

Kevin Souëf, électromécanicien, 22 ans

On apprend beaucoup sur le terrain

« Il faut expliquer aux gens qu’on ne travaille plus à la chaîne. Surveillance, contrôle qualité, gestion de programme : c’est notre réalité quotidienne. Notre travail est associé à la responsabilité d’un produit fini. »

Après un BAC Pro des systèmes de production, Jean est entré chez Lactalis au service emballage et conditionnement. C’était il y a trois ans. Il a ensuite évolué vers un poste de pilote d’installation. Il est aujourd’hui responsable d’équipe. « J’organise le travail de l’équipe de production. J’ai en charge le contrôle, la qualité et le bon fonctionnement de la ligne. Je suis mon équipe au quotidien et réalise les entretiens professionnels. Ce volet managérial m’intéresse beaucoup. Faire du bon travail avec les personnes que j’encadre au quotidien, c’est tout l’intérêt de cette fonction. »

Jean Guillou, Responsable d’équipe de production, 30 ans

Le volet managérial de mon poste m’intéresse beaucoup

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Oberthur technologiesOberthur Technologies regroupe 380 salariés sur le site de Vitré spécialisé dans la fabrication de cartes à puces. Ces produits s’adressent au marché bancaire, au secteur de la téléphonie, du transport, des pay TV et de tous les nouveaux marchés de convergence de données. Depuis trois ans, l’entreprise est aussi très présente sur le marché des cartes d’identité. « L’entreprise se singularise par la qualité de ses services, en proposant des solutions clés en main à nos clients et par ses performances sécuritaires », précise Laurent Gary, directeur du site. « Elle est une entreprise leader sur le marché des cartes à puces grâce à sa capacité d’innovation. Vitré est d’ailleurs le site de R&D du groupe sur le corps des cartes. Nos équipes sont pilotes en matière d’innovation et de mise au point de prototypes qui serviront ensuite dans le groupe. »

Vitré possède aussi un pôle de production pour les grands opérateurs européens : une garantie de qualité et de réactivité. 70 millions de cartes sont ainsi produites localement chaque année ce qui correspond à un peu plus d’une carte par français.

Laurent Gary

« L’industrie s’inscrit dans un univers concurrentiel. Cela a deux intérêts au quotidien : trouver les marchés pour créer une dynamique commerciale et trouver des solutions concrètes pour satisfaire les clients. Or on est tributaire de la production. Il peut donc se passer plein de choses dans une journée. Il faut savoir prendre des initiatives. C’est tout l’intérêt du métier. »

Anne travaille au service clientèle. Elle prend en charge les commandes de cartes, suit l’évolution du dossier et les relations avec la clientèle. Le service compte cinq personnes chacune dédiée à une zone géographique du monde. L’anglais est donc leur langue quotidienne. Anne est diplômée d’une école de commerce, l’ESC d’Amiens. Après avoir travaillé deux ans dans les assurances et au ministère de la défense, elle a rejoint le monde industriel : « cela me correspond tout à fait car on travaille sur du très court terme, au jour le jour, ce qui demande d’être réactif. »

Anne Ganier, Plant customers service manager (service clientèle), 33 ans

Il faut savoir prendre des initiatives

La production d’une carte passe par plusieurs étapes. A chaque étape correspond une machine et donc un poste de travail. Coralie a été formée pour prendre en charge n’importe quelle étape : elle est en effet coordinatrice de ligne. Elle gère donc une équipe de 6 à 7 personnes tout en intervenant sur les machines. « J’interviens à la fois sur de la gestion humaine, de production, de machine. C’est ce qui me plait au quotidien. Après cinq ans de travail en tant qu’opératrice, l’entreprise m’a proposé ce poste de coordinatrice. C’est un privilège d’apprendre l’ensemble de ces fonctions. »

Coralie à un BEP et un BAC pro en comptabilité. N’ayant pas trouvé du travail dans son domaine, elle est arrivée chez Oberthur par l’intérim. « Avec le recul, je me rends compte que je ne pourrais plus rester assise derrière un bureau. »

Coralie Dagonet, coordinatrice de ligne, 27 ans

J’interviens sur la gestion humaine, la production et les machines

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Tout l’intérêt est dans le lien entre l’innovation et la production

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« Bien souvent, dans la tête des gens, l’industrie rime avec répétitif. Ce n’est pas la réalité. Ici, chaque opérateur a une certaine autonomie sur sa machine. On procède à ses propres réglages. Pour ma part, je suis coordinatrice depuis un an après cinq années de travail en tant qu’opératrice. Le coordinateur fait l’intermédiaire entre les opérateurs et le chef d’atelier. Il gère l’équipe en fonction des impératifs de production, fait remonter les éventuels problèmes et réalise un certain nombre de contrôles sur les produits jusqu’à leur expédition. »

Nathalie a commencé à travailler chez Oberthur en tant qu’intérimaire, sans formation spécifique. Capacité d’adaptation, formation interne et envie d’apprendre lui ont permis d’évoluer au sein de l’entreprise.

Nathalie Dourdain, coordinatrice de ligne, 32 ans

Dans la tête des gens l’industrie rime avec « répétitif ». Ce n'est pas la réalité !

« Le cursus que j’ai suivi m’amenait vers l’industrie. Dans le secteur technique, il y a non seulement moyen de trouver un emploi mais aussi de s’y épanouir. » Franck a un BEP en mécanique, un BAC pro et un BTS en productique. Arrivé chez Oberthur sur un poste de technicien de maintenance en 3x8, il a évolué progressivement dans l’entreprise. Il assure aujourd’hui une fonction de responsable du service maintenance du secteur SPI : la gestion et la formation d’un service de 13 personnes font son quotidien. Le rôle de l’équipe est d’assurer le maintien des lignes de production. Franck participe aussi aux choix de nouvelles machines et à leur conception lorsqu’elles sont fabriquées pour des applications spécifiques à l’entreprise. « L’industrie offre des opportunités. Il faut avoir envie de s’investir dans son métier et de montrer ce que l’on peut apporter. »

Franck Le Charpentier, responsable du service maintenance SPI, 39 ans

Il faut s’investir dans son métier et montrer ce que l’on peut apporter

« Dans la recherche et développement, on n’est pas tout seul dans son coin. Les échanges entre métiers sont essentiels pour qualifier un produit. Il faut prendre en compte les contraintes techniques et de production. »

Julie est ingénieur R&D. Elle a pour mission de développer de nouveaux produits sur proposition du service marketing. Elle travaille également sur la recherche de nouveaux matériaux. Diplômée d’une école d’ingénieur sciences des matériaux (Polytech à Nantes), Julie a trouvé ce premier emploi un mois après la fin de ses études. « L’intérêt de ce poste est dans le lien direct entre l’innovation et l’application industrielle. » Désormais en poste depuis deux ans, Julie assure la gestion d’un projet dans son intégralité. « Cela passe aussi par la recherche de fournisseurs et le contact avec les autres sites du groupe. J’ai pu acquérir une certaine autonomie mais j’ai toujours des choses à apprendre. »

Julie Kerhomen, Ingénieur recherche et développement, 23 ans

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Loïc RaisonLoïc Raison élabore et produit des cidres et des boissons à base de pommes. Pour les particuliers, la distribution est assurée par les commerces, supermarchés et hypermarchés.

L’entreprise s’adresse aussi à la consommation hors domicile, telles que la restauration ou les manifestations publiques, avec une gamme complète de cidres bretons.

« La cidrerie est une entreprise familiale créée par Monsieur Raison en 1923 », explique Monsieur Riblet, directeur industriel. « Elle appartient désormais à la coopérative Agrial. Loïc Raison est le leader du marché français du cidre avec son catalogue de marques issues des différentes usines du groupe. L'usine de Domagné produit 35 millions de bouteilles par an à partir de 30 000 tonnes de pommes. Nous travaillons sur du format allant du 25 cl à la bouteille plastiques de 1,5l.»

La cidrerie emploie 85 personnes en CDI ainsi qu’une vingtaine de saisonniers pendant la collecte des pommes dont il existe plus de 1 000 variétés pour le cidre. L’entreprise les sélectionne par verger selon la particularité donnée à chacun des cidres. Loïc Raison a également créé une gamme de produits issus de l’agriculture biologique.

Depuis 2005, Loïc Raison est membre de l’association Produits en Bretagne.

Jean-Philippe Riblet

« J’ai fait le choix de l’IAA* car je trouve les process intéressants. C’est toujours une satisfaction de participer à un produit fini. » Benjamin a obtenu son BAC scientifique en lycée agricole. Son souhait initial : travailler en forêt. Il a ensuite poursuivi ses études par un DUT en biologie appliquée aux IAA et une licence professionnelle. C’est dans le cadre de son stage de fin d’études que Benjamin est entré chez Loïc Raison.

Benjamin a gravi les différents échelons au sein de la production en deux ans : préparateur de ligne à son arrivée dans l'entreprise, il est aujourd'hui responsable de l'atelier embouteillage. « C’est grâce à ma formation que j’ai pu accéder à ce poste. Il faut savoir saisir les opportunités et le milieu industriel les offre. Dépassons les fausses images de l’industrie. S’il y a une certaine réalité concernant le travail à la chaîne, il faut aussi savoir que les entreprises se préoccupent de la santé au travail, réfléchissent à l’ergonomie des postes et qu’on fonctionne avant tout en équipe. »

*Industrie agroalimentaire

Benjamin Podevin, Responsable adjoint d’atelier, 27 ans

Les process de l’industrie agroalimentaire sont intéressants

Parcours ciblé pour un poste dans la maintenance industrielle avec BAC STI et BTS en alternance ; quelques expériences courtes en intérim  ; et rapidement un CDI chez Loïc Raison suite à une rencontre avec le directeur lors d’un forum des métiers. « L’alternance est le choix idéal. Elle permet d’avoir une connaissance de l’entreprise, de s’habituer au monde du travail. » Aujourd’hui, Kevin est électromécanicien. Au quotidien, il assure la maintenance préventive et curative sur des moteurs et des pompes, intervient sur du câblage électrique, de la pneumatique et participe à l’installation de matériel neuf. L’entreprise lui a permis aussi de suivre des formations complémentaires comme le CACES*. « Il faut être polyvalent. Les machines sont en constante évolution. Il y a donc toujours quelque chose de nouveaux à apprendre. »

*Certificat d’aptitude à la conduite en sécurité

Kevin Pavani, électromécanicien, 22 ans

L’alternance permet de s’habituer au monde du travail

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A Torcé, Panavi compte trois usines communément appelées Torcé 1, 2 et 3. 450 personnes y sont employées dont 300 pour la partie industrielle.

Torcé 1 est l’usine historique spécialisée dans les produits à pâte feuilletée avec le chausson aux pommes et la galette des rois : Panavi, leader du marché français sur ce produit, fabrique 17 millions de galettes par an.

Torcé 2 fabrique du pain blanc.

Torcé 3 est spécialisée dans les pains au chocolat et croissants. Le site contient la plus grande ligne à viennoiserie d’Europe. Les équipes y mettent en œuvre trois types de process : le cru surgelé ; le produit prépoussé surgelé ; le prêt à cuire, produit innovant qui se développe lors de la cuisson chez le client. « Ce troisième produit est très apprécié à l’export » précise Antoine de Saint Cyr, directeur de site.

Panavi fait partie depuis 2008 du groupe Vandermoortele. Au travers de ses trente usines, ce groupe familial belge est spécialisé dans la panification et les lipides (margarines, corps gras). « Le groupe est attaché à une démarche industrielle, commerciale et partenariale sur du long terme. Nous travaillons avant tout pour le client. Cela se traduit par une recherche qualitative de nos produits et la formation de nos équipes en ce sens. »

Panavi

Antoine de Saint Cyr

« J’ai commencé à travailler pour Panavi en intérim. Je me suis intéressé au travail et aux potentiels d’évolution dans l’entreprise. J’avais une connaissance des machines grâce à ma formation dans la menuiserie. J’ai été ensuite formé en interne sur la gestion de production. J’ai ainsi pris goût au travail sur une machine automatisée. Cela demande de la polyvalence et une capacité d’adaptation. Et on a la satisfaction de voir le produit fini. »

Thomas est conducteur de ligne process. Il est arrivé sur Torcé 3 lors de son ouverture saisissant ainsi l’opportunité d’évoluer au sein de l’entreprise. Aujourd’hui, il assure un poste d’adjoint en chef d’équipe. « Il y a une bonne entente au sein de l’équipe » ajoute-t-il. « Cela donne envie d’aller travailler tous les matins. »

Thomas Lacouture, conducteur de ligne process – 25 ans

Il faut être curieux et savoir s’adapter

« Je m’occupe du nettoyage de toutes les parties démontables d’une ligne de production. Il y a des procédures précises à connaître et à suivre mais j’organise mon travail comme je veux. C’est varié et je suis autonome.»

Laura est agent de nettoyage sur ligne. Elle a commencé à travailler chez Panavi par des missions d’intérim pendant ses études. Après un remplacement, elle s’est vu proposer un CDI en octobre 2011. « Ce qui est intéressant dans une usine, c’est que l’on travaille avec des équipes différentes et il y a des possibilités d’évolution et de changement de poste. »

Laura Pautonnier, agent de nettoyage – 21 ans

En usine, il y a toujours la possibilité d’évoluer

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SojasunSojasun, entreprise du groupe Triballat Noyal est spécialisée dans l’élaboration et la fabrication de produits à base de soja : desserts fermentés, crèmes desserts, boissons et desserts UHT. Ils sont principalement commercialisés sous la marque Sojasun. Pour cela, le site de Châteaubourg emploie 65 salariés répartis entre trois ateliers et un pôle maintenance.

Sojasun a organisé, depuis plus de vingt ans, une filière française de culture du soja ce qui lui permet d’assurer la traçabilité d’un produit sans OGM. L’entreprise se singularise également par l’importance qu’elle accorde à l’innovation. Le groupe laitier Triballat Noyal a choisi dès les années 80 de travailler sur des produits innovants, de niche, à valeur ajoutée. Cette démarche, qui nous est expliquée par Thierry Lengagne, directeur du site, est révélatrice des valeurs du groupe : « l’entreprise place le respect de l’homme et de son environnement au cœur de son développement et de ses process. Sojasun est un site de production très automatisé qui confie aux salariés des actions de contrôle faisant appel à des compétences techniques. Nous avons développé un management participatif qui permet de rassembler les équipes autour de projets. Cette forme de mobilisation des énergies et des compétences nous permet d’avancer sur la voie de l’amélioration et de l’innovation. »

Thierry Lengagne

« Je n’avais pas encore passé mon examen que j’étais quasiment embauché. J’ai eu trois propositions de CDI. J’ai choisi Sojasun pour l’intérêt de son activité, pour sa bonne notoriété et parce que l’entreprise donnait l’occasion de travailler sur des machines relativement récentes. On s’occupe de la maintenance curative et préventive mais aussi des énergies du site : l’eau, le froid, la chaufferie. La maintenance offre de véritables possibilités de carrière. »

Jeremy a un BEP et un BAC professionnel de la maintenance des systèmes mécaniques automatisés. Il a poursuivi ses études par un BTS de maintenance industrielle. Il travaille depuis quatre ans chez Sojasun dans une équipe de onze personnes. « Quand je viens le matin, je ne sais pas comment va se dérouler la journée en dehors du préventif programmé. Le travail est très varié et se fait dans une bonne ambiance. »

Jeremy Pannetier, Technicien de maintenance, 26 ans

La maintenance nous assure un avenir

Angélique est déléguée qualité. Elle doit s’assurer de la qualité des produits et du bon fonctionnement des process. Après une terminale S, Angélique commence un DEUG en biologie. « La Fac ne me convenait pas. C’était trop théorique. Je me suis donc engagée dans un BTS en alternance dans l’industrie agroalimentaire. Puis j’ai fait une licence professionnelle à l’IUT de Caen en gestion de production et qualité. L’industrie me fascinait : arriver à produire quelque chose avec des machines, impliquer des personnes et des cerveaux sur la mise au point de produits. J’ai aujourd’hui un poste très transversal. Je travaille avec l’ensemble des équipes, de l’opérateur de production au responsable de site. Pour moi, l’alternance est la bonne solution. Elle permet de se familiariser avec l’entreprise et aide à décrypter les offres d’emploi.»

Angélique Bernat, déléguée qualité, 31 ans

L’industrie me fascinait

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La SVA Jean Rozé et ses filiales font partie des leaders du marché de transformation de la viande.

« Nous élaborons 40 000 tonnes de produits sur l’ensemble des sites. Pour cela, nous avons organisé un partenariat avec les éleveurs de nos bassins de production » explique Dominique Langlois, président de la SVA.

« Sur Vitré, la SVA emploie 1 300 collaborateurs. Sur l'ensemble de ses sites, elle en compte 3 400. Pour faciliter le travail des opérateurs, nos équipes ont développé des technologies d’automatisation et de robotisation. Mais notre approche va au-delà des solutions techniques : elle intègre une réflexion globale des conditions de travail. La formation est aussi un élément essentiel à l’épanouissement des équipes. »

Le site de production de Vitré est le site historique de la SVA, issue d’une entreprise familiale, créée en 1955, par Jean Rozé. Aujourd’hui, la SVA fait partie du groupe Les Mousquetaires. Ses produits sont commercialisés en libre service et en boucherie traditionnelle.

Société Vitréenne d’Abattage

Dominique Langlois

« Je gère au quotidien une équipe et des flux de production. Il faut contrôler le bon fonctionnement du pôle. C’est un travail dense qui demande de la réactivité. C’est ce qui est stimulant. »

Après un DUT, Olivier a choisi de se spécialiser dans la production en réalisant un master  2 en management et administration des entreprises agroalimentaire à Rennes. Ce master, fait en apprentissage à la SVA, lui a permis de se former et de connaître l’entreprise. Il est aujourd’hui responsable d’équipe de conditionnement. « Faire de bons chiffres et permettre à tout le monde de travailler avec le sourire : c’est mon objectif quotidien. »

Olivier Jousseaume, responsable d’équipe

conditionnement, 26 ans

Un travail dense qui demande de la réactivité

Jennifer est fleuriste. Sans travail dans son secteur d’activité, elle a intégré la SVA : « J’avais entendu parler de l’entreprise dans mon entourage. Je n’ai donc pas hésité à me présenter. L’ambiance est bonne. On est formé sur le temps de travail. Les postes sont aménagés de manière à ne pas être fatigants. C’est agréable de travailler dans ces conditions.»

Jennifer Ligneul, opératrice de conditionnement, 25 ans

Je n’ai pas hésité à me présenter auprès de

l’entreprise

Pendant sept ans, Anthony a été mécanicien cycles et moto. En 2000, il choisit d’intégrer la SVA : « pour une question de salaire et d’horaire de travail » précise-t-il. Il est alors au service nettoyage. « J’ai demandé à intégrer la maintenance : on m’a donné ma chance. J’ai appris le travail avec les collègues et suivi plusieurs formations. Il faut se former en permanence car les machines évoluent vite et l’intérêt est de devenir autonome. La maintenance n’est pas un travail répétitif. Il faut être réactif et s’entraider entre collègues. L’agroalimentaire est réputé pour être dur. Mais la mécanique l’est aussi. Chaque métier a ses difficultés. Il faut en voir les bons côtés. »

Anthony Bonnat, électromécanicien, 37 ans

On m’a donné ma chance

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Sulky Burel

Entreprise familiale créée à Domagné en 1936, l’entreprise Sulky Burel bénéficie aujourd’hui d’une notoriété internationale. Spécialiste du matériel agricole pour le semis et la fertilisation, l’entreprise compte 175 salariés sur son nouveau site de Châteaubourg. Elle a deux autres unités industrielles en France et développe des bureaux à l’étranger.

« Nous avons réalisé un investissement de 20 M € dans ce nouveau site afin d’adapter notre outil de production aux contraintes du marché et de rester compétitif », explique Julien Burel, président. « L’entreprise se singularise par sa capacité d’innovation, récompensée à de nombreuses reprises. C’est pourquoi, nous investissons 5% de notre chiffre d’affaires dans la recherche et développement. Ce nouveau bâtiment de 20 000 m² répond à un certain nombre de critères de Haute Qualité Environnementale tant sur la construction que sur des process comme celui de la chaîne de peinture ».

Chaque année, Sulky Burel produit 6 000 machines dont 30% sont destinées à l’export.

Julien Burel

Thomas a un CAP de peintre carrosserie qu’il a prolongé sur un contrat de qualification professionnelle en alternance. « C’est le moyen de gagner de l’argent en apprenant un métier. » Il travaille désormais chez Sulky Burel depuis cinq ans. Arrivé dans l’entreprise via l’intérim, il a évolué vers un poste à responsabilité. Aujourd’hui, il est conducteur de ligne peinture. Il a donc à s’assurer du bon fonctionnement de la production et à contrôler le travail effectué par une série de tests. Il assure aussi la formation des nouveaux arrivants.

« On est tout aussi bien en usine que dans une autre entreprise. Le travail est diversifié. On collabore entre métiers. Si on est sérieux et motivé, on a de belles opportunités. »

Thomas Guérin, conducteur de ligne peinture, 24 ans

Si on est sérieux et motivé, on a de belles opportunités

Sulky Burel est implantée depuis 2011 dans un nouveau site de 20 000 m². C’est Angélique qui s’est chargée de cette implantation : un très beau projet pour un début de carrière. « Je me considère chanceuse car j’ai eu la confiance de la direction alors que j’étais en stage de fin d’études. » Ce stage portait sur l’organisation des flux industriels dans le cadre de la nouvelle usine. Il a abouti à un CDI et au pilotage de la construction du site.

« Le milieu industriel est motivant car on est sans cesse obligé de développer de nouveaux produits pour être dans le jeu. Il n’y a pas d’acquis. Il faut savoir remettre en question les process et les organisations, évoluer et s’adapter à toutes les situations.

Etre chargée de projets demande de la polyvalence, de la rigueur, d’être pragmatique et à l’écoute. C’est toujours très vivant. »

Angélique Launay, chargée de projet, 28 ans

Le milieu industriel est motivant

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Spécialiste du veau, Tendriade est leader sur le marché français avec 200 000 veaux élevés et abattus par an et 32 000 tonnes de produits finis. Cette entreprise du groupe Lactalis a deux sites de transformation de viandes en frais et en surgelé à Châteaubourg et à Saulce-sur-Rhône. Elle emploie plus de 600 personnes à Châteaubourg.

« Tendriade travaille avec 160 éleveurs et nous représentons 15% du marché français du veau et plus de 45% en produits élaborés », explique Laurent Lardeau, directeur de production. « Nous maîtrisons totalement la filière. L’entreprise faisant partie d’un groupe laitier, la filière est contrôlée de la fabrication de l’aliment d’allaitement, à la commercialisation des produits. C’est un gage de qualité pour nos clients et pour le consommateur. »

Tendriade s’adresse à un marché très diversifié : grande distribution, restauration hors foyer, grossistes et industriels. Pour y répondre, l’entreprise a fortement industrialisé son outil de production et engagé des mutations technologiques développées par ses propres services techniques.

Tendriade

Laurent Lardeau

« Je suis venue travailler chez Tendriade pour une semaine. Mais le salaire et les possibilités d’évolution m’ont donné l’envie de rester. »

Eve-Marie a fait ses études en hôtellerie. Souhaitant changer de métier et en attendant le début d’une nouvelle formation, elle commence à travailler chez Tendriade. Elle est alors sur un poste de mise en caisse des produits. En moins de quatre ans, Eve-Marie devient pilote de ligne automatisée puis conductrice de ligne. « J’ai été formée en interne sur le logiciel de gestion des flux. Je m’assure du bon réglage de ces flux de production en fonction des commandes et des créneaux horaires. C’est un poste qui demande de la vigilance, de la rigueur et de l’organisation. On a souvent une image négative de l’usine. Mais, pour en parler, il faut venir voir que c’est tout autre chose. »

Eve-Marie Hay, condutrice de ligne, 22 ans

Le salaire et les possibilités d’évolution m’ont donné envie de rester

Christophe est technicien de maintenance. Après un BEP, un BAC Pro puis un BTS en alternance chez Tendriade, Christophe travaille pour un secteur qui l’a toujours intéressé : « j’aimais la mécanique et l’électricité. J’ai choisi ce cursus car je souhaitais découvrir l’entreprise et y travailler. L’alternance est un dispositif intéressant sur le plan financier car on ne dépend plus des parents. Tout en gardant un lien avec l’école, on découvre le travail en équipe et on se forme en s’appuyant sur l’expérience des autres. Elle permet enfin de se faire sa propre opinion de l’industrie et de prendre confiance en soi. La maintenance est un métier qui fait appel à des compétences complémentaires. Il nous permet de travailler dans n’importe quel secteur. Et il y a toujours quelque chose à apprendre. Il suffit d’être curieux. »

Christophe Robin, technicien de maintenance, 28 ans

La maintenance nous permet de travailler dans n’importe quel secteur

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Thales Microelectronics

« Nous travaillons sur des produits très complexes. Nous bénéficions donc d’une formation importante sur l’ensemble des produits afin de devenir autonome. » Aude est technicienne de test. Elle effectue réglages et tests manuels et automatiques sur les pièces réalisées. « Ce travail demande de la polyvalence, de la réflexion et une cohésion au sein de l’équipe. On connait bien les différentes personnes et leurs compétences. La microélectronique est complexe et variée. On travaille sur de petites séries avec des technologies qui évoluent très vite. La micro, c’est un autre monde. Il faut donc être très impliqué dans son travail. »

Après un BEP et un BAC Pro, Aude a fait un BTS en électronique. L’un des membres de son jury de soutenance était un représentant de l’entreprise Thales Microelectronics. Elle a donc eu une proposition de travail dès la fin de ses études.

Aude Berthelot, technicienne de test, 25 ans

Il faut être très impliqué dans son travail

Sandra est contrôleur qualité. Elle vérifie la conformité des produits  : « Il faut rester concentré. Le résultat s’évalue plus à la qualité du produit qu’au rendement. On se voit confier une autonomie et des responsabilités. Le rôle du contrôleur est donc de vérifier que chaque étape de production a été réalisée selon les caractéristiques du produit. »

Sandra a un BEP en électronique. « J’aimais ce qui touchait à ce métier : trouver des erreurs, résoudre des pannes techniques. Je l’ai découvert à l’occasion de portes ouvertes dans des écoles. C’est un secteur d’activité très intéressant. »

Sandra Gandon, contrôleur qualité, 31 ans

L’électronique est un secteur d’activité très intéressant

Sur Cap Bretagne, l’unité Thales Microelectronics est le centre de compétences technologiques du groupe Thales. Le site d’Etrelles développe des technologies innovantes à haute valeur ajoutée pour les secteurs de la défense, de l’automobile, du pétrole, d’industries à très forte contrainte (énergie nucléaire, ferroviaire, transports) et développe des applications dans le secteur de l’hyperfréquence. Ce savoir-faire est mis à disposition du groupe Thales qui le réintègre dans ses produits. Cela correspond à 80% de l’activité. Les 20% restants sont destinés à de grands acteurs industriels de l'aéronautique, du pétrole ou de l'auomobile.

« Nous développons des compétences technologiques duales », explique Eric Normand, directeur du site. « C’est-à-dire qu’elles concernent le militaire et se déclinent pour le secteur civil. Notre savoir-faire et nos compétences sont très spécialisés ce qui nous amène à former en interne l’ensemble de nos collaborateurs. »

Thalès compte 450 salariés à Etrelles.

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Etrelles

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Céline est « retoucheuse ». Chez Thales Microelectronics, ce terme désigne les opérateurs de production qui réparent et réalisent les finitions d’un produit après les tests de production. C’est un travail de précision sur binoculaire. Après un BEP en électronique, Céline est arrivée chez Thales Microelectronics par intérim. Elle a bénéficié de formations pointues en interne afin d’acquérir de l’autonomie sur son poste. « Je suis allée vers l’électronique par défaut à l’origine. Mais, aujourd’hui, je ne regrette rien. Je ne laisserais pas mon poste car il est varié, j’y viens avec plaisir et je suis toujours active et en contact avec l’équipe. »

Céline Texier, opératrice qualifiée, 30 ans

Je ne laisserais pas mon poste

Mickaël est conducteur de ligne CMS (Composants Montés en Surface). Il équipe des cartes nues de composants. « C’est un travail très diversifié car nous avons une centaine de références. Il faut rentrer un programme pour chacune de ces références. Mon travail consiste aussi à contrôler le flux des machines et à veiller à l’alimentation en composants. Nous avons également été formés pour réaliser la première maintenance. » Michaël a un BEP en électronique et un BAC pro en maintenance réseau : « ce poste correspond à mon centre d’intérêt. C’est dans l’industrie que l’on trouve le plus grand corps de l’électronique. Il existe de nombreuses passerelles à partir de ce secteur. On peut y évoluer rapidement avec des formations. »

Mickaël Jeusselin, conducteur de ligne, 30 ans

Ce poste correspond à mon centre d’intérêt

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Les Vergers de Châteaubourg

Les Vergers de Châteaubourg sont spécialisés dans la fabrication de compotes, purées et jus de fruits pour l’industrie sous la marque Unifruit, et pour la grande consommation avec la marque Delis. « Les Vergers transforment plusieurs variétés de fruits, soit 60 000 tonnes par an, pour l’industrie agroalimentaire, la restauration et la pâtisserie » précise Georges Coulombu, directeur du site.

12% des produits transformés sont issus de l’agriculture biologique ce qui correspond à 9% du chiffre d’affaires de l’entreprise. Ce sont ainsi 164 collaborateurs, dont 5 apprentis, qui travaillent aux Vergers. L'équipe est renforcée pendant la période de cueillette des pommes.

Georges Coulombu

Anthony est en contrat de professionnalisation sur le métier coordonnateur de la sécurité et de la santé au travail. En master «  Hygiéniste du travail » au Centre national des arts et des métiers d’Angers, il a choisi l’alternance : « Au quotidien, je n’ai pas le sentiment d’être encore en formation. J’ai un véritable travail de collaboration avec la direction afin de faire avancer les actions en matière de sécurité et d’améliorer les conditions de travail. L’agroalimentaire est un secteur intéressant de par ses équipements et son ambiance. En matière de sécurité et de santé, il y a encore des perspectives d’amélioration. Cela va de l’avant et c’est un métier qui a des perspectives d’avenir. Il s’applique à tout secteur industriel. »

Anthony Louis, coordonnateur sécurité et santé au travail, 26 ans

Au quotidien, je n’ai pas le sentiment d’être dans l’entreprise en alternance

Hervé a travaillé dans le BTP pendant 20 ans. Il a engagé une reconversion professionnelle vers l’industrie agroalimentaire grâce à un stage de sept semaines réalisé avec l’IPSSA. « C’est un bon tremplin. On nous a enseigné les règles d’hygiène à suivre pour travailler dans ce secteur, les bons gestes et les postures. L’industrie était pour moi une découverte. Aujourd’hui, j’y ai ma place. J’aime la dynamique de ce métier. Il faut être à l’écoute des autres car on travaille en équipe. C’est d’ailleurs une réelle motivation. Il faut dépasser l’idée de cadences et d’obéissance qui colle à l’industrie. Les mentalités sont restées trop fermées. L’industrie, c’est autre chose aujourd’hui. »

Hervé est conducteur de ligne automatisée. Il a en charge la mise en route de la ligne de production et le contrôle des produits afin de s’assurer de leur qualité et de leur conformité.

Hervé Geffrault, conducteur de ligne, 47 ans

L’industrie était pour moi une découverte. Aujourd’hui,

j’y ai ma place

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Thierry Collerais

Agriculteur est un métier difficile mais passionnant

Thierry est installé depuis quatre ans.

Après un BAC Pro agricole, plusieurs mois de stage au Canada et une expérience professionnelle dans le Sud Ouest, Thierry a repris une exploitation à Landavran. Il a regroupé cette exploitation avec celle de son associée : sa propre sœur.

« Je suis né dans une ferme. J’ai toujours été passionné, comme mes parents, par la race Holstein, race de vache laitière. J’aime travailler avec l’animal et le valoriser. Il faut aimer aussi donner son temps et travailler la terre nécessaire à l’élevage. Heureusement, d’ailleurs, qu’il y a la passion du métier car on nous prend trop sur notre valeur ajoutée. Il faudrait un meilleur partage des recettes avec les coopératives afin de vivre dignement de notre métier. »

Thierry et sa sœur gèrent 75 ha sur l’ensemble des deux exploitations qui compte 150 têtes dont 70 vaches laitières.

Thierry, agriculteur, 31 ans

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L'Ille-et-Vilaine compte 11 264* exploitations (14 450 emplois) dont 1 900 dans le pays de Vitré (Vitré Communauté, Communautés des communes de la Guerche et de la Roche aux Fées). L'élevage représente 40 % de la production. La production laitière, 27%.

* Force 5. édition 2012

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Formations et informations sur les métiers de l’industrie

L’industrie offre des perspectives de promotion interne et de formation tout au long de la vie (du Brevet d’Etudes Professionnelles au diplôme d’ingénieur).

Sur le territoire de Vitré Communauté, plusieurs structures peuvent vous informer :

• Les Points Accueil Emploi et Points Information Jeunesse de Vitré Communauté Services de proximité, les PAE PIJ sont des centres de ressources et d’accompagnement de tous les publics. Les PIJ permettent aux jeunes de trouver des informations sur les filières métiers et les formations scolaires, de participer à des échanges, d’être accompagnés sur certaines démarches comme l’inscription au BAFA ou la recherche de job d’été. Les PAE proposent un accompagnement personnalisé pour la recherche d’emploi, de la documentation sur la formation ou la réorientation professionnelle. Les offres de Pôle Emploi sont consultables aux PAE de Châteaubourg et d’Argentré. Les PAE-PIJ de Vitré Communauté vous proposent de nombreux ateliers thématiques tout au long de l’année. Sur les mois de mai et juin, les ateliers sont centrés sur l’alternance et la recherche de job d’été : vous y trouverez de l’information sur tous les types de formation en alternance existant sur le territoire, mais aussi sur les métiers et les types de contrat. Le PAE PIJ d’Argentré-du-Plessis 21 rue du Général Leclerc 35 370 Argentré-du-Plessis - 02.99.96.54.01 – [email protected] PAE PIJ de Châteaubourg à la Maison pour Tous 9 rue Pasteur 35 220 Châteaubourg - 02.99.00.91.15 [email protected] PIJ de Vitré à la Maison de L'emploi, de l'entreprise et de la formation 9 place du Champ de Foire - 35 500 Vitré - 02.23.55.16.21 [email protected] www.vitrecommunaute.org

• Le Centre d’Information et d’Orientation (CIO) à la Maison de l’emploi, de l’entreprise et de la formation (MEEF) – place du champ de foire à Vitré.

• Les permanences sectorielles de la MEEF Chaque mardi et jeudi de 9h à 10h30, des organismes de formation assurent une permanence à la Maison de l’Emploi. Ils vous informent sur les métiers et les parcours de formation des secteurs du bâtiment, du commerce, de l'industrie, les métiers de l'alimentation, les services aux personnes, le tertiaire. Vous êtes alternativement accueillis par l’AFTEC, l’AREP, le GRETA, l’IPSSA, l’IBEP et l’UFA Métiers de l'alimentation. Ces permanences, d’accès gratuit, sont ouvertes à tous sans rendez-vous. Les dates des permanences par secteur sont consultables sur www.meef-paysdevitre.fr/actus.asp

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écoutez-les !