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DOSSIER N°75 SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUIN 2013 86 S tockage Rayonnage Stocker, cela paraît simple. Mais les solutions possibles sont multiples car répondant à des cahiers des charges bien spécifiques. Et ne serait-ce que pour des raisons sécuritaires, le stockage ne se prend pas à la légère. A l’heure de la montée en puissance du e-commerce et des systèmes d’automatisation, nous vous proposons un état des lieux didactique, avec l’aide de professionnels, afin de vous guider dans votre choix le moment venu. Trouvez la bonne solution Stockage Rayonnage ©ULMA ©ELECTROCLASS L e choix de la solution de stockage aura un impact très important sur le fonc- tionnement de l’entrepôt », estime François Rochet, Associé Diagma. Les spécialistes consultés sont formels : avant même de considérer les diffé- rents systèmes de stockage, il faut s’in- terroger sur la nature du stock : Quelle est sa taille ? Quelles sont ses caractéristiques pondérales et dimensionnelles ? Combien compte-t-il de réfé- rences ? Quels sont ses niveaux de rotation ? Car c’est bien la combinaison de ces aspects qui doit diriger l’acheteur vers une solution précise et adaptée, chaque système de stockage répondant en effet à des besoins bien particuliers. Les solu- tions de stockage peuvent se répartir en trois grands groupes : charges lourdes, charges légères et produits « spécifiques ». Charges lourdes : le jeu des sept familles Les charges lourdes sont transportées sur palettes, mais comment les stocker efficacement ? De nom- breux modes existent, variant du tout au tout tant en termes de coûts que de technicité pour s’adap- ter à la nature des marchandises. 1. Parmi ces solutions, le stockage de masse consiste à empiler les produits sur un ou plusieurs niveaux, selon les possibilités de gerbage. Le stockage s’effectue généralement au sol et ne « Transstockeur Miniload Prise simultanee d'un bac et d'un carton.

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Stockage Rayonnage

Stocker, cela paraît simple. Mais les solutions possiblessont multiples car répondant à des cahiers des chargesbien spécifiques. Et ne serait-ce que pour des raisonssécuritaires, le stockage ne se prend pas à la légère. Al’heure de la montée en puissance du e-commerce etdes systèmes d’automatisation, nous vous proposons unétat des lieux didactique, avec l’aide de professionnels,afin de vous guider dans votre choix le moment venu.

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Stockage Rayonnage

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Le choix de la solution de stockage auraun impact très important sur le fonc-tionnement de l’entrepôt », estimeFrançois Rochet, Associé Diagma. Lesspécialistes consultés sont formels :avant même de considérer les diffé-rents systèmes de stockage, il faut s’in-

terroger sur la nature du stock : Quelle est sa taille? Quelles sont ses caractéristiques pondérales etdimensionnelles ? Combien compte-t-il de réfé-rences ? Quels sont ses niveaux de rotation ? Carc’est bien la combinaison de ces aspects qui doitdiriger l’acheteur vers une solution précise etadaptée, chaque système de stockage répondanten effet à des besoins bien particuliers. Les solu-tions de stockage peuvent se répartir en troisgrands groupes : charges lourdes, charges légèreset produits « spécifiques ».

Charges lourdes : le jeu des sept famillesLes charges lourdes sont transportées sur palettes,mais comment les stocker efficacement ? De nom-breux modes existent, variant du tout au tout tanten termes de coûts que de technicité pour s’adap-ter à la nature des marchandises.

1. ■ Parmi ces solutions, le stockage de masseconsiste à empiler les produits sur un ou plusieursniveaux, selon les possibilités de gerbage. Lestockage s’effectue généralement au sol et ne

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Transstockeur Miniload Prise simultanee d'un bac et d'un carton.

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requiert que peu, voire pas d’investissement. Ils’opère en mode LIFO (last in first out) ou dernierrentré, premier sorti. Il conviendra donc aux pro-duits n’ayant pas de date de péremption, que leurrotation soit rapide ou non, et dont le nombre deréférences est relativement réduit, sans quoi il exi-gera une grande surface au sol. Le gros inconvé-nient de cette solution est de ne pas exploiterl’entrepôt dans toute sa hauteur.

2. ■ Dans la catégorie statique, mais plus élaboré, le palettier. Très répandu, il existe en différentesconfigurations, chacune présentant ses avantageset ses inconvénients, comme nous l’expliqueMichel Roux, Consultant indépendant. « Différentesformes d’exploitation sont possibles avec un palet-tier : en allées, en double profondeur (voir quadru-ple profondeur avec des demi-palettes) pour gagneren densité, ou en drive in-drive through. L’intérêtdu palettier est de gagner en hauteur. Utilisé enallées, il donne accès à toutes les palettes (ou à lamoitié, en double profondeur) et stocke un grandnombre de références. Il doit être relativement rem-pli pour être rentable, ce qui n’est pas automatique.C’est encore plus vrai quand il est utilisé en drivein-drive through. Dans ce cas, on remplit d’un côtéet on vide de l’autre, et la perte d’espace est impor-tante car il est rarement plein. Il est le plus efficaceen préparation de commande, en tant que stocktampon. C’est en le remplissant d’un coup en sous-

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multiple de camion, et en le vidant également enune fois que son taux d’utilisation est maximal. Il est aussi pratique pour entreposer des produitsayant besoin d’un temps de maturation, comme le fromage par exemple, et peut être utilisé enmode LIFO ou FIFO (first in first out). Dernierpoint, les opérations à l’intérieur sont délicates :20 à 30 % de productivité se perdent, même avecdes caristes avertis ».

3. ■ Dans la rubrique palettier, non statique : lepush back. Rack à palettes, il peut être équipé derouleaux, mais le plus souvent, c’est un système àtiroirs. De nombreux constructeurs tels qu’Interroll,Feralco, Mecalux, Gravittax ou encore Provost enproposent. Son avantage, par rapport au drive in -drive through est de stocker une référence parétage, et non par couloir. Il est donc moins contrai-gnant en termes de taille de lot. Son utilisation estsimple, un manutentionnaire charge les palettes lesunes derrières les autres à l’aide d’un chariot élé-vateur et les décharge depuis la même allée. Ilfonctionne ainsi en mode LIFO et peut contenirjusqu’à cinq ou six palettes en profondeur.

4 & 5. ■ Votre stock est important ? Vos référencesnombreuses ? Il est peut-être temps de songer àvous équiper de systèmes automatisés. Dansle domaine de la charge lourde, des constructeurscomme Knapp, Savoye, Jungheinrich ou encoreElectroclass proposent depuis une dizaine d’an-nées deux types d’équipement, la navette et letransstockeur. Pour ce dernier, un mat se déplacedans une allée, pouvant même parfois en changervia un système plus complexe et plus coûteux, lalimite étant qu’il ne peut y avoir qu’un seul matpar allée. Sur ce dernier monte et descend uneplate-forme capable de lever une palette et de

l’amener à l’opérateur. D’une capacité d’environ20 à 30 cycles par heure selon les estimations deMichel Roux, ce système n’est pas conçu pour lesflux de marchandises importants mais offre unedensité de stockage intéressante. Cela en fait unoutil particulièrement apprécié dans de domainede la pièce détachée, par exemple. Il en existe detoutes tailles, le record de hauteur s’établissant à plus de 40 m et davantage en longueur. Plusorientée préparation de commande, la navette(souvent appelée shuttle) se déplace horizontale-ment pour aller saisir la palette demandée par lepréparateur. Elle peut être déplacée entre les dif-férents étages soit par un chariot élévateur, soitpar un mat stationnaire en tête d’allée. Dans lessystèmes les plus récents, comme le Magmatic deSavoye, la navette accomplit seule les mouve-ments horizontaux et verticaux. Infiniment plussouple que le transstockeur, la navette atteint unecadence de 500 à 600 cycles par heure.

6. ■ Vous devez stocker une très grande variété depièces mais à faible rotation, le stockage mobileest fait pour vous. Imaginez des allées de racks, oud’armoires, montées sur rails et collées les unes auxautres : voilà ce qu’est le stockage mobile. « Il offreune grande compacité. Par contre, son utilisationreste assez lente, bien qu’il existe des systèmes per-mettant de réduire les temps masqués, c’est-à-direde faire déplacer les allées pendant que le chariotdécharge les palettes. C’est une solution assez pri-sée dans le froid car de par sa grande compacité, ilréduit les dépenses énergétiques. Il est appréciédans les situations de fort volume de stockage àfaible rotation. Le nombre d’allées ouvertes dépenddu nombre de caristes », rappelle Michel Roux.Basée à Coucy-Le-Château (02), UTPM est unesociété française spécialisée dans le palettier mobileet plus préci- sément, dans le stockage densifiépour le froid. « Le stockage mobile est méconnumais il est plus pratique qu’il n’en a l’air, déclareIngrid Coiffet, Responsable Export chez UTMP. Ledéplacement des allées ne prend qu’une minute, cequi permet au cariste de décharger sa palette. Nousproposons également des mobiles à deux alléesainsi que des mobiles réservés au picking. Typi-quement en France, l’installation contient quatreniveaux (l’embase plus trois étagères) culminant de9 à 10 m en niveau de pose. Le plus grand quenous ayons réalisé mesure plus de 71 m de long! »,précise-t-elle. Mais quel est le coût de cet équipe-ment atypique ? « Beaucoup de facteurs entrent encompte dans le prix d’un tel système, mais il fautcompter environ 80 € par emplacement palette.C’est onéreux, mais l’entrepôt construit peut êtreplus petit. En outre, la conception de ce systèmedoit être simultanée à celle de l’entrepôt car le railsur lequel coulisse le matériel doit être intégré à la

Goods to ManSystème OSR.

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construction de la dalle. Il peut être aussi installéaprès coup, mais cela coûte plus cher. Ceci dit,adopter le mobile peut être une alternative àl’agrandissement de l’entrepôt puis à l’achat d’unnouveau palettier. Et de confirmer : Nos clientssont des logisticiens (Stef) et industriels de l’agroa-limentaire (Mc Cain, Bonduelle, Häagen Dazs…) ».

7. ■ Impossible de parler de stockage de palettessans évoquer le stockage dynamique. Similaire aupush back, il est muni de rouleaux faisant glisserles palettes à l’intérieur du rack. Il fonctionne enFIFO et n’est pas limité en taille. Certains systèmesmesurent d’ailleurs plus de 30 m de long dans lesentrepôts, mais comme nous ont averti plusieursinterlocuteurs, il faut avoir confiance en sespalettes. Si l’une d’elles casse au milieu d’un longcouloir, la situation devient délicate. On peut à cetégard prévoir des espaces assez larges pour fairepasser un homme (70 cm environ toutes les deuxalvéoles). Si l’opérateur est certain que le premierlot partira bien avant le second, il peut placer deuxlots de suite. Autre avantage : les flux entrée et sortie ne se croisent pas, le chargement se faisantpar une allée et le déchargement, par une autre. De fait, il est très répandu dans la préparation de commande. Tout comme le stockage mobile, lestockage dynamique est l’affaire de quelques spé-cialistes comme Prodex, Bito Sytems, l’incontour-nable Interroll et désormais, Provost, suite aurachat de l’Allemand Saar Lagertechnik en 2011.Gilles Calvez, Directeur Général du Suisse Interrollnous vante ses produits : « La gamme palette flowréduit le nombre de chariots, améliore la sécurité àl’intérieur de l’entrepôt et densifie le stockage. Ilest possible de disposer jusqu’à 30 palettes d’affi-lée, qui se déplacent en gravitaire sur une pentefaible. La fonction Time Plus temporise le déplace-

Cantilever extérieur avec toiture.

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ment des palettes pour une meilleure sécurité.Concrètement, lors du retrait de la palette enfaçade, un retardateur maintient le dispositif deséparation pendant 20 s avant que la palette sui-vante ne soit déverrouillée. Le cariste dispose ainsidu temps nécessaire pour décharger la palette entoute sécurité avant le déverrouillage de la palettesuivante. Grâce à ce système sans pédale il n’y aplus de restriction de hauteur de levée de la palette.Ceci est particulièrement important pour le déchar-gement à grande hauteur où la visibilité du caristeest réduite. Autre mesure de sécurité, le rouleaufrein (un par travée) évite que la palette ne prennetrop de vitesse lors de sa progression dans le racket en la réduisant à environ 0,2 à 0,3 m/s. Lesracks dynamiques sont présents dans tous typesde secteurs, notamment celui de l’alimentaire (bois-son, conserve) et de la prestation logistique. »

Charges légères et mi lourdes : prudence !Les équipements de stockage pour charges légèresne sont pas de simples répliques miniatures desmodèles décrits précédemment. Concepts parfoissimilaires, comme pour le dynamique, ils diffè-rent dans leur exécution et peuvent même êtretotalement dédiés à des applications précises.

1. ■ De plus en plus populaire, le rayonnage dyna-mique existe en effet aussi en mode « léger ». Bacset cartons coulissent à l’intérieur du rack sur depetites roulettes, offrant un accès direct et rapideaux marchandises, le plus souvent aux prépara-teurs de commande. Prodex, filiale de Savoye

(Groupe Legris) est une structure de 25 personnesspécialisée dans le rayonnage dynamique, soustoutes ses formes. Son Directeur Général, PhilippeSzlingier, nous précise son utilisation. « Si lesclients ont un regard très sensible sur le dynamiquelourd, ils abordent généralement le dynamique colisavec une certaine légèreté. C’est une erreur !,assène-t-il. L’outil doit être parfaitement adapté àla fonction de sa zone d’implantation. On leretrouve fréquemment en préparation de com-mande. Or, le picking doit être précis et rapide.Nous devons écouter et conseiller chaque client etlui fournir un matériel conçu pour optimiser sesratios de prélèvement. Proposer un matériel adapté,pour ne pas dire sur-mesure, est d’ailleurs notrespécialité. Seule une petite structure peut offrircette souplesse », estime-t-il. Très apprécié par tousles acteurs du e-commerce, le dynamique léger l’estaussi dans l’industrie pharmaceutique, celle du cos-métique et dans la grande distribution. « Les drivessolo s’équipent aujourd’hui de produits de notregamme carton flow. Ils sont utilisés en FIFO et sontgénéralement combinés à un système pick to light», précise Gilles Calvez.

2. ■ Comme pour les charges lourdes, les systèmesd’automatisation se trouvent à la jonction entre lestockage pur et la préparation de commande. Lemulti-shuttle et le miniload font des adeptes. Dansle premier cas, les navettes installées à chaqueétage se déplacent horizontalement. Dans lesecond, se déplace en deux dimensions un mat surlequel est fixée une plate-forme capable de glisseren dessous ou autour d’un contenant, carton oubac. Les bacs peuvent d’ailleurs contenir des sépa-rations pour multiplier le nombre d’emplacements.« L’élévateur va chercher les contenants sur lesnavettes puis les amène au préparateur de com-mande, confirme Stéphane Conjard, ManagingDirector de Knapp France, à propos du multi-shut-tle. Et d’ajouter : Ce système lie le stockage et lapréparation de commande. Il peut être développépour les bacs (de 300 x 200 à 800 x 600) ou pourdes cartons. Il peut manipuler des charges allantde 15 à 50 kg. Le gain de productivité par rapportau stockage manuel est évident, l’opérateur prélèvel’article et renvoie la navette. » La société espagnoleUlma commercialise en Europe du Sud les systèmesd’automatisation du japonais Daifuku. Son Repré-sentant Officiel, Claude Pasqua, nous éclaire sur lefonctionnement de son miniload : « Nous propo-sons le système Duosys, concurrent du shuttle classique. C’est un miniload de 3 m de haut quifonctionne avec deux mini-transstockeurs trèsrapides. Il accomplit jusqu’à 800 cycles/h, ce quien fait l’outil idéal pour alimenter un robot depalettisation. Pour les cadences élevées, ce systèmeest plus efficace qu’un multi-shuttle. Il peut

Palettier mobileStef à Vire.

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accueillir des bacs comme des cartons. Dans ce der-nier cas, il est possible et souhaitable de le sépareren plusieurs zones selon dimension des cartons. Lesystème est d’ailleurs spécifiquement adapté à lamanipulation de cartons ».

3. ■ Autres systèmes de stockage automatisés adap-tés aux charges légères : les armoires rotatives etles tours de stockage, parfois appelées silos. HanelStorage Systems, Kardex et Electroclass sont lesprincipaux acteurs sur ce créneau. « Electroclassfabrique trois gammes de produits : l’armoire rota-tive, la tour de stockage et le trans- stockeur. 95 %de nos appareils sont connectés à un système infor-matique, lui-même interfacé avec l’informatique duclient, donc avec l’ERP, pour faire remonter les com-mandes directement aux opérateurs, nous indiqueJean-Pierre Cordier, Responsable IDF Solutions deStockage, Electroclass, avant de poursuivre. Lestockage rotatif est très performant. Il s’agit d’unetour pouvant aller jusqu’à 8m de haut, dans laquellese trouvent des étagères. Selon sa conception, uneétagère peut supporter de 150 à 600 kg, ce qui faitde la tour rotative un outil particulièrement adaptéà l’entreposage d’articles mi-lourd, comme dans ledomaine de la pièce détaché, de l’automobile notam-

ment. Une rotation complète de la tour correspond àune commande préparée. De plus, le préparateurpeut actionner deux à trois tours ou armoires ensimultané. Une tour peut facilement être combinée àun système pick to light, pour gagner encore en effi-cacité. La seule limite est d’avoir une charge équili-brée, mais dès lors que l’appareil est en situation dedéséquilibre, il génère automatiquement une alarmequ’il envoie à l’opérateur. Cela évite d’user préma-turément la mécanique. » Voire pire. Michel Rouxnous met en garde quant aux situations de déséqui-libre et préconise de réserver ce matériel à l’usagede pièces légères. Le bon sens de l’utilisateur est doncde rigueur. « La tour de stockage est un peu différente. C’est unascenseur qui va chercher des tiroirs à l’intérieur dela tour, les tire de leurs alvéoles et les amène auposte de travail qui peut être situé en haut, en basde la tour, voire les deux. La tour peut mesurer de4 à 14 m de haut et 2 m à 4,30 m de large. On peuty entreposer des objets mesurant de 100 à 750 mmde haut et chaque tiroir peut supporter de 300 à500 kg. On ne rencontre pas de problème de dés-équilibre avec ce type de matériel, mais ses perfor-mances en termes de rapidité sont moindres »,affirme Jean Pierre Cordier, qui tient à préciser que

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les armoires sont facilement modulables et mêmedémontables, ce qui est utile en cas de déménage-ment. Ces deux solutions sont essentiellement uti-lisées pour stocker des articles à forte valeur commedans l’aéronautique ou la bijouterie, par exemple.Elles présentent l’avantage d’être verrouillables parclef ou mot de passe, limitant l’accès à tout ou par-tie des articles contenus à l’intérieur. De plus,comme nous l’indique Jean Pierre Cordier, lesconstructeurs travaillent avec des sociétés spéciali-sées dans la protection incendie et sont donc enmesure d’installer des centrales incendie conçuespour envoyer un gaz inerte à l’intérieur desarmoires afin d’étouffer le feu en cas de besoin. Celane laissant aucune trace sur les objets stockés.Enfin, il existe aussi des carrousels horizontaux àl’intérieur desquels tournent des casiers contenantde petits articles, mais ceux-ci ayant été à l’ori-gine d’accidents aux dépens du personnel, ils ontquasiment disparu.

Les spécifiquesComme en conjugaison, il y a le « troisième »groupe. Il ne s’agit pas ici de verbes irréguliers maisde systèmes de stockages spécifiques, conçus pourentreposer des articles plus ou moins hors norme.

1. ■ On y retrouve notamment des carrousels ver-ticaux, destinés à accueillir différentes sortes de

charges atypiques, parfois longues comme destuyaux en PVC, des rouleaux de papier (dans les car-tonneries) ou de tissus (dans les magasins spéciali-sés), parfois mi lourdes comme des pneumatiques.

2. ■ D’autres systèmes sont également conçus poursupporter des charges longues et souvent lourdes,c’est le cas du « sapin » que propose la sociétéKasto. Surnommé ainsi d’après son profil évoquantcelui d’un conifère, il est étudié pour pouvoir dépo-ser facilement, mais à l’aide d’un engin de levage,de longues barres d’acier par exemple. Le cantile-ver est similaire mais de profil rectangulaire.Constitué de planches ou de crochets disposés lesuns au-dessus des autres, la préhension des arti-cles réclame l’intervention de chariots spécifiques.Enfin, les charges longues peuvent être stockéesverticalement via des systèmes de rayonnage adap-tés telles qu’on peut les voir en grande surface oudans les enseignes de bricolage.

3. ■ Reste enfin le cas du textile qu’il convient deséparer en deux parties distinctes. Tout d’abord,le textile « à plat », le carton entreposé sur mez-zanine étant sans doute la configuration la plusrépandue. La société Provost propose d’ailleursdes mezzanines pouvant aller jusqu’à troisniveaux, ce qui présente une densité de stockageau m2 très intéressante. « C’est un secteur quifonctionne de plus en plus à la pièce plutôt qu’aucarton, notamment dans le textile enfant, nuancecependant Jean Marc Moulin, Président de SDIFrance, société jouissant d’une certaine renom-mée dans ce secteur. Pour répondre à ses besoins,nous proposons toute une gamme, de la mezza-nine au miniload. Il est possible de combinerstockage de masse et stockage automatisé.Par exemple, pour préparer une commande de 43 pièces, vous pouvez aller chercher deux cartonsde 20 pièces dans le stock de masse et trois piècesdans le stock automatisé. Le stockage doit répon-dre à la politique commerciale de la société », sou-ligne-t-il. Quant au textile suspendu, l’avis deJean Marc Moulin est sans équivoque : « La partdu stockage sur cintre diminue chaque année, lesconstructeurs ont donc arrêté de chercher uneméthode de stockage automatisé pour cette caté-gorie d’article », tranche-t-il. SDI propose dans cecas un système de stockage sur barre d’acier reliéen bout d’allée à un convoyeur sur lequel sontglissés sans effort les articles souhaités aumoment de préparer la commande. Cette multitude de solutions ne doit pas vous faireoublier que la réussite de votre projet de stockagedépend de la bonne combinaison des différentséquipements qui sont à votre disposition, et de labonne implantation de votre entrepôt. ■

PIERRE MONCEAUX

Maximate, pour gerber les palettes quand même !

La jeune société néerlandaise @vance Transport Items B.V., présente en France dans la région angevine depuis peu, lanceMaximate. C’est un outil pour gerber facilement des palettes quine pourraient l’être, et gagner ainsi en surface de stockage et en mètres linéaires dans les véhicules. Composé de quatre cor-nières en alliage d’aluminium, de deux barres latérales et d’unesangle pour assurer le maintien, il sécurise et facilite le transport

de marchandises fragiles, sanssuremba l l a ge . Monté e tdémonté en moins de 2 mn, le système supporte jusqu’à 500 kg. Pesant lui-même 27 kg,il est conçu pour des palettes80 x 120 et 100 x 120. Projetinnovant reconnu par le ClubDemeter, Maximate est actuel-lement déployé en phase detest chez plusieurs adhérentsdu club en France, en Alle-magne, au Royaume Uni, enEspagne, au Portugal, en Bel-gique, en Pologne et en Suisse.Ce produit est disponible à lalocation. ■ PM/CPO©

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Stockage Rayonnage

Comment réussir son implantation ?Intimement lié au choix du matériel, celui de l’implantation est tout aussi critique à la réussite de votre projet. Deux professionnels nous font part de leur expérience.

Nous partons toujours du besoin client,annonce Laurent Bollereau, Solution Des-ign Manager chez Savoye. Pour cela,

nous devons procéder à une analyse de son carnetde commandes sur une période représentativeainsi qu’à celle du référentiel article. Avec cesdonnées, nous pouvons commencer à réfléchir audimensionnement possible des systèmes d’auto-matisation. Dans le cadre de la préparation audétail, nous établissons un mapping de référencedont découlera le choix de l’implantation. » Voilàdonc pour le point de départ.

Man to goods ou inversement ?D’autres questions viennent ensuite. En prépara-tion de commande, faut-il aller chercher les mar-chandises ou les faire venir à l’opérateur ? Etquelle conséquence cela a-t-il sur l’implantationde l’entrepôt ? « Dans le schéma traditionnel manto goods, la personne se déplace vers les articles,le choix des équipements de stockage et de leurimplantation impacte donc directement la lon-gueur des chemins de préparation de commande,rappelle François Rochet, Associé chez Diagma. Ilconvient donc de se poser certaines questions :Dois-je passer par un stock de réserve ou tout pla-cer en picking ? Dans quel cas je gagne en pro-ductivité mais perds en volume. Combien d’espaceme faut-il dans les allées ? Sachant qu’une alléeà sens unique peut mesurer 80 cm de large si l’onfonctionne sans chariot alors qu’1,50 m sera

nécessaire pour pouvoir se croiser ou utiliser unchariot manuel de préparation de commande.L’utilisation de racks implique un espacement de2,80 m au minimum si l’on est équipé de chariotsarticulés, voire davantage avec d’autres types dechariots, mais fait gagner en volume. Si l’analysede la typologie des produits aide à déterminer letype d’équipement nécessaire pour les entreposer,celle de leurs flux est surtout déterminante quantà leur implantation. En effet, si je stocke des pro-duits à forte rotation, le personnel devra pouvoirse croiser dans les allées, je dois donc prévoir desallées suffisamment larges », conclut-il. LaurentBollereau acquiesce et insiste sur ce dernier point :« En mode man to goods, nous cherchons à établirune spirale autour du préparateur de commandeen rapprochant les références à plus forte rota-tion et inversement, pour les produits de classe Cet D. De la même manière, en mode goods to man,équipé d’un système de stockage automatisé, nousentrons dans la notion de zoning. D’autre part,nous cherchons à connaître la couverture moyennedu stock, la donne change selon qu’il s’agit d’un stockde cinq ou de 30 jours », relève-t-il.

Trois étapes clefs et un consultantNous touchons là au problème de la variabilité dustock, de la saisonnalité de l’activité. Commentgère-t-on ces fluctuations dans le temps ? « Nousdemandons parfois des photos du stock à diffé-rentes périodes de l’année. Il faut en effet êtrecapable de prévoir la saisonnalité de l’activité, demême que l’évolutivité dans le temps, d’où l’im-portance du WMS. Un bon système d’informationest la clé de la réussite de l’entrepôt », affirmeLaurent Bollereau. Si chaque client est unique,doit-on repartir d’une page blanche pour chaqueprojet ? « Nous connaissons bien quelques grandsmétiers et leurs drivers, indique Laurent Bollo-reau. Et d’ajouter : Savoye a une expérience signi-ficative dans la pièce détachée et les fournituresde bureau, par exemple. Cette connaissance métiernous aide à gagner beaucoup de temps, ce quireprésente un réel avantage pour nos clients. »En résumé, l’implantation de votre entrepôt nepourra s’effectuer qu’après avoir validé ces troisétapes préalables : analyse des flux de marchan-dises, choix des équipements et sélection de l’ou-til informatique, un WMS capable de s’adapter àla variabilité, voire au caractère erratique, des flux.On pourrait même peut-être en ajouter une 4e : lasélection d’un bon consultant ? ■

PIERRE MONCEAUX/CATHY POLGE

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FrançoisRochet,Associé Diagma

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Laurent Bollereau, Solution DesignManager chezSavoye

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Renaud Buronfosse, Délégué Général du CISMAHalte à la taxe sur les DEA !

Supply Chain Magazine : Comment se porte le marché du stockage en France ? Renaud Buronfosse : Après une année 2011convenable et une bonne année 2012 (+10 %), onpeut dire que la situation en 2013 est tendue. Nousne sommes pas en 2009, il y a du travail, mais lesclients consultent plus d’industriels qu’auparavant. Ilfaut se battre sur chaque dossier, ce qui tire les prixvers le bas. D’un point de vue macro-économique,nous ressentons beaucoup d’attentisme du fait d’unmanque total de visibilité. Nous prévoyons unebaisse de 5 % du marché sur l’année 2013.

SCMag : Qu’en est-il du long terme ? R.B. : Nous sommes sur un marché mature, il nefaut pas s’attendre à une forte croissance dans lesannées à venir. Mais ce qui inquiète le plus, c’est lamise en place de la filière DEA (Déchets d’Elémentsd’Ameublement) dans le cadre de la ResponsabilitéElargie du Producteur. Un arrêté aurait dû sortir le2 mai dernier prévoyant de taxer à hauteur de 110 €/t les producteurs d’équipements fabriqués en

acier. Si cette taxe entre en vigueur, l’industrie vaénormément souffrir, car cela équivaut à la margeque font les constructeurs. Il s’agit d’une démarcheenvironnementale mais il faut bien comprendreque l’acier est déjà recyclé car ce métal a de lavaleur. Nous pensons qu’il n’y a pas lieu de mettreen place cette taxe.

SCMag : Que peut faire le CISMA pour éviter cela ?R.B. : Nous nous battons auprès des industrielscomme le Groupe Averys ou SSI Schaefer pourfaire entendre raison aux autorités. Il y a une vraiemobilisation sur le sujet car les professionnels desmeubles de cuisine, par exemple, sont eux aussiconcernés par cette mesure. Si cette taxe est votée,ils devront soit augmenter leurs tarifs et le réper-cuter sur leurs clients, grandes enseignes de la dis-tribution, soit absorber ce surcoût. Les distributeursn’étant pas disposés à monter les prix, les indus-triels n’ont pas d’autre choix que de se battre. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE MONCEAUX

Renaud Buronfosse,Délégué Généraldu Cisma

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DOSSIER

N°75 ■ SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JUIN 201396

Stockage Rayonnage

Interview de Laurent Saint Pol, Co-Gérant de LS PartenaireL’occasion sans risque, c’est possible !

Dans un contexte économique quelque peu morose, nul doute que de nombreuses sociétéssoucieuses de préserver leurs marges réfléchissent à deux fois avant d’investir dans un système de stockage. Certaines vont jusqu’à se demander si l’achat de matériel d’occasionn’est pas une réelle alternative à l’acquisition de racks neufs. Si cette démarche ne fait pasl’unanimité, certains y croient et même en vivent. C’est le cas de LS Partenaire, spécialistedepuis 20 ans du rack de seconde main.

Supply Chain Magazine : Quel matériel d’occasion proposez-vous ?Laurent Saint Pol : LS Partenaire fête ses 20 anscette année. Nous sommes spécialisés dans l’achatet la revente de racks d’occasion. Nous n’interve-nons pas dans les racks dynamiques et motorisés(mobiles), ça n’est pas notre métier. Nous réali-sons un CA d’environ 4 M€, en progression de 5 % en 2012. Nous sommes sur un marché deniche, l’occasion représentant entre 5 % et 10 %des ventes de racks en France.

SCMag : Pourquoi les clients achètent-il des racks d’occasion ?L.S.P. : Tout d’abord, bien entendu, c’est une ques-tion de prix. Un matériel d’occasion se vend envi-ron 30 % au-dessous du prix du neuf. Ensuite,l’aspect écologique compte. Utiliser du matérield’occasion lui donne une deuxième vie, les élé-ments en bonne condition sont réutilisés, le resteest recyclé, revendu pour être refondu, ce qui estplus « durable » et plus propre que d’extraire duminerai. L’Apav a d’ailleurs calculé notre bilan car-bone à l’aide d’un logiciel développé par l’Ademe et en a conclu que notre empreinte carbone étaitinférieure à celle des fabricants de neuf. Enfin, il ya l’aspect maintenance. Suite à la disparition denombreux fabricants rachetés ou ayant déposé lebilan, les entrepôts équipés de matériel qu’on ne

fabrique plus peuvent trouver des pièces derechange chez LS Partenaire et ainsi réaliser lamaintenance nécessaire pour garder leur installa-tion. Il faut savoir d’un rack correctement entre-tenu et qui n’a pas subi de choc vieillit peu.

SCMag : Le matériel d’occasion est-il réellement de qualité ?L.S.P. : Beaucoup de sociétés, de prestataireslogistiques notamment, travaillent en baux 3-6-9.Quand le matériel n’est pas adapté au client sui-vant, il est revendu. On trouve donc du matérielassez récent sur le marché de l’occasion alors quela durée de vie d’un rack peut atteindre 20 à 30 ans, selon l’utilisation qui en est faite. Il y a eu des mauvaises années, de mauvaises séries etce chez n’importe quel constructeur. Nous lesconnaissons et ne les revendons pas.

SCMag : Comment garantissez-vous cette qualité ?L.S.P. : Nous sommes dans le métier depuis long-temps, nous connaissons bien les produits etavons l’abaque de nombreux fabricants avec les-quels nous avons des relations de longue date.D’autre part, nous sommes tous chaudronniers deformation, nous connaissons le métal. Nous dis-posons en interne de notre propre bureau d’étudeet du logiciel Icab, qui calcule et confirme lesabaques des constructeurs. Cela nous permet devérifier les capacités du matériel. Dans la majo-rité des cas, nous fonctionnons de la manière sui-vante : nous contrôlons nous-mêmes le rackavant de l’acheter, nous le démontons puis leremontons directement chez son nouveau pro-priétaire. Ensuite, nous le faisons contrôler parune société indépendante, à savoir l’Apav ouSécurilog. Nous ne voulons pas être juge et par-tie. Il en va d’ailleurs de même pour les inspec-tions. Nous recommandons à nos clients de fairecontrôler annuellement leur installation par l’unde ces deux organismes.

SCMag : Avez-vous déjà connu des sinistres ?L.S.P. : Nous avons une police d’assurance, maiselle n’a jamais servi. ■

PROPOS RECUEILLIS PAR PIERRE MONCEAUX

Laurent Saint Pol, Co-Gérant de LS Partenaire

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