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Sur les Chemins de l’écrit «LA PLUME EST À NOUS» - AVRIL 2014 - NUMÉRO 48 S O M M A I R E Editorial par Omar GUEBLI page 2 Je me souviens page 2 Les yeux ouverts page 3 Ma vie, ma ville pages 3 et 4 De l’amour page 4 J’écoute, je contemple page 4 « Stèle de Pierre en langue étrusque provenant de Lemnis (VIème siècle avant J.-C.) » - Marc-Alain Ouaknin (1997), Les mystères de l’alphabet, Editions Assouline, p 183

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Sur les Cheminsde l’écrit« L A P L U M E E S T À N O U S » - A V R I L 2 0 1 4 - N U M É R O 4 8

S O M M A I R E • Editorial par Omar GUEBLI – page 2 • Je me souviens – page 2 • Lesyeux ouverts – page 3 • Ma vie, ma ville – pages 3 et 4 • De l’amour – page 4 • J’écoute,je contemple – page 4

« Stèle de Pierre en langue étrusque provenant de Lem

nis (VIème siècle avant J.-C.) » - M

arc-Alain Ouaknin (1997), L

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lpha

bet, Editions Assouline, p 183

Page 2: Sur les Chemins de l’écritfestivaldelecrit.fr/wp-content/uploads/2015/03/La-plume-N°48.pdf · l’Abkhazie. Zoghdidi est la capitale de la région de Mingrélie et haute Svanetie

2 - Sur les Chemins de l’écrit - « LA PLUME EST À NOUS » - NUMÉRO 48 - AVRIL 2014

Les raisons d’écrire sont nombreuses etsont en lien avec ses différentes fonctions.Celles-ci sont décrites par Jean-MarieBesse, Professeur à l’université de Lyon : lafonction expressive (l’écrit pour soi) ; lafonction pragmatique (l’écrit pour agir) ; lafonction sociale (l’écrit pour rencontrerl'autre) ; la fonction cognitive (l’écrit pourconnaître). Le rapport à l’écrit ne se limitedonc pas à une question d’apprentissagelinguistique. L’enjeu est aussi d’ordre socialet culturel.

Les expériences menées un peu partoutdans le monde, dans le champ de l’accès àla langue, nous enseignent que le fait depouvoir écrire constitue une « libération ».

Comme le dira une participante au Festivalde l’écrit : « J’ai écrit un texte. Quand il a étélu devant tout le monde, j’avais les larmes auxyeux. Ça me soulage, ça m’aide à avancer. Çam’a permis de rencontrer une conteuse, unécrivain… Maintenant, je me sens capable depasser mon permis de conduire et d’aller plusloin encore sans baisser les bras ». Cetémoignage souligne que les pratiquesculturelles transforment le rapport à l’écrit,contribuent à la construction identitaire etcréent le lien social.

Omar GUEBLIPrésident d’Initiales

Je me souviensUne jeune femmeenceinteJ’étais tellement heureuse de pouvoirpenser que je portais un enfant, son enfant.Je pensais et j’imaginais tout ce que jepourrais partager avec cet enfant et monfiancé. Cette période où je me pensaisenceinte était un pur bonheur. Pour qu’on me confirme ma grossesse, j’aifait des tests. L’attente était longue… Mais,j’étais tellement sûre d’être enceinte… Acette idée, j’étais tellement heureuse. Lemoment de la réponse est arrivé. J’appelleafin d’obtenir la réponse et qu’on me diseenfin que je portais un enfant. Un enfant del’amour... Je prends mon téléphone, j’ai lesmains moites et mon cœur s’accélère... Ilest difficile d’expliquer ce que je ressentais.C’était un mélange de peur, d’impatience,de fortes émotions, d’envie, de hâte… Et là,tout s’écroule. On me dit : « Désolé, mais le test est négatif ».

Je dois retourner en cours… mais cettenouvelle me perturbe. Moi, qui suisd’habitude si studieuse et travailleuse, jen’arrive pas à me concentrer. Je suis déçue,comment dire… Les mots ne suffisent pas àexpliquer ma déception et mon émotion àcet instant. J’essaye de me rassurer en medisant que je suis jeune et que je verrai çaplus tard et que j’ai le temps d’avoir desenfants. Je me dis qu’il faut que je profitede ma jeunesse, qu’avoir un enfant à monâge et sans emploi risque d’être difficile. Jedois pouvoir assurer l’avenir de mon futurenfant… Je dois garder la tête sur lesépaules, et quand le moment sera venu,nous aurons un enfant.

Le fait de pouvoir écrire ce texte m’a faitbeaucoup réfléchir et me fait beaucoup debien.

R.L.Ecole de la 2e Chance

Chaumont (Haute-Marne)

Un souvenir douloureuxUn jour, quand j’étais petite, je jouais dansle jardin de notre maison avec ma sœur etmon frère. Soudain, j’ai trouvé un oiseau. Jeme souviens bien de ce jour-là, j’étais trèsexcitée parce que j’avais un oiseau. Je leprenais sans cesse, ce jeune oiseau, et jejouais avec lui comme un jouet.

Maman m’a trouvée en train de le tenirentre les mains et m’a dit : « Tu ne peux pasle garder, ce n’est pas un jouet. Il ne fautpas faire ça aux animaux. Si tu continues, ilva mourir. »Mais j’ai refusé et, malgré les paroles de mamère, j’ai continué jusqu’à ce que l’oiseautombe et que par un geste involontaire jepose le pied dessus et l’écrase.Là vraiment, j’étais très triste car je savaisbien que c’était moi qui avais fait mal à cepauvre oiseau.

Latifa EDDAOUDIAssociation l’Accord Parfait

Troyes (Aube)

Un feu d’artificeJe devais avoir cinq ans et j'étais envacances chez ma tante et mon oncle àHersin-Coupigny dans le Pas-de-Calais.Ceux-ci tenaient un magasin de meublesface à la gare. Leur logement était àl'arrière. Une nuit, ma petite cousine etmoi-même dormions profondément,lorsque je fus réveillée par des bruits defusées, comme un quatorze juillet. Jecourus coller mon nez contre la devanturedu magasin, quel spectacle magnifique !J'appelai ma famille. Celle-ci compritimmédiatement le danger. Mon oncle pritsa fille dans ses bras, l'emballa dans unecouverture et nous descendîmes à la cavepour nous protéger des bombes.A l'entrée, mon oncle poussa un cri, sacollection chérie de bonnes bouteilles devin, une centaine, installées si sagement, il ya peu, sur des clayettes, classées par année,par cru, gisaient au sol, brisées. Nouspataugions dans un ruisseau rouge,dangereux à cause des morceaux de verre...Nous sommes restés plusieurs heurescoincés dans ce sous-sol. Comment ensommes-nous ressortis ? Certainement unpeu pompettes, grisés par les effluvesentêtantes du nectar des dieux.Le lendemain mon père est venu mechercher en moto. J'étais fière, assise àl'avant sur le réservoir d'essence ! Quellebelle aventure ! Des années plus tard, je réalisais que peut-être, grâce à ma candeur de petite fille,nous avions échappé à une catastrophe.

Paulette KINDERCentre social « Le Lien »

Vireux-Wallerand (Ardennes)

GrizouilleLorsque j’habitais Vouziers, je voulais àtout prix un petit chaton. J’en ai parlé aufils de ma copine. Peu de temps après, ilm’a apporté une petite boule de poils toutemignonne. Je m’en suis occupée comme unbébé. En grandissant, je me suis aperçue quec’était une petite femelle. Je l’aiprénommée « Grizouille » car elle était detrois couleurs différentes : gris blanc, grisclair et gris foncé.Un jour, en descendant de l’étage, je l’aitrouvée complètement allongée sur lecarrelage de la cuisine : elle ne bougeaitplus. Paniquée, je ne savais plus que faire etje pensais qu’elle était morte !Quand je me suis approchée, elle faisait deschoses bizarres. J’ai pris peur, je n’osais pasla toucher. Je me suis posé la question desavoir ce qu’elle avait pu faire pour êtredans un tel état. Terrifiée, j’ai appelé le filsde ma copine en lui expliquant lecomportement de Grizouille. Il l’aeffectivement trouvée bizarre.Dans la journée, je me suis aperçue que maGrizouille avait fait ses dents avec un filélectrique : elle avait dû prendre une bonnedécharge.Plusieurs heures après, elle s’est remise etmoi, j’étais heureuse.

Dolorès DELIGNYMission Insertion et Développement Social

Maison des SolidaritésRethel (Ardennes)

Mamie Lucine En Karabakh, quand j'étais petite, j'allaisdans la maison de ma grand-mère. MamieLucine était maîtresse à l'école maternelle,elle était très intelligente et lisait beaucoupde livres d'histoire, de géographie... Elles'enlivrait de livres. Depuis, j'ai quittél'Arménie, je continue de lire à tire-larigot :je raconte et lis des histoires en arménien eten français à mes deux enfants. J'espèrequ'en grandissant, mes deux garçonss'enlivreront de lecture.

Nvard HARUTYUNIANCADA AATM (Centre d'Accueil pour

Demandeurs d'Asile) Charleville-Mézières (Ardennes)

Mon unique bijouMa tante savait très bien coudre. Ellefaisait des blouses, des pantalons, deschemises, de jolies petites robes. Elletravaillait dans un grand magasin devêtements en Inde, qui se trouvait en faced'une belle bijouterie. Quand j'ai eu dix-sept ans, mes amis, ma sœur, enfin touteune équipe, sommes allés acheter unebague, quatre bracelets et une montre enor.Cette montre en or, mon bijou unique, je laporte depuis ce jour et je l'adore encoreaujourd'hui.

SCP THILAGAVATHYFemmes Relais 08

MédiathèqueSedan (Ardennes)

EditorialLes raisons d’écrire

Si vous souhaitez participer à la18e édition du Festival de l’écrit,

n’oubliez pas de nous faire parvenirvos textes avant le 3 juin 2014

(délai de rigueur).

Fin juin, des comités de lecture seréuniront pour pré-sélectionner lesécrits qui seront transmis au jury.

Nous fêterons ensemble le Festivalde l’écrit en octobre 2014.

A vos plumes, donc !

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Sur les Chemins de l’écrit - « LA PLUME EST À NOUS » - NUMÉRO 48 - AVRIL 2014 - 3

Ma vie, ma ville

Les yeux ouverts

ZoghdidiZoghdidi est une ville de Géorgie située àl’ouest du pays, à une trentaine dekilomètres de la côte de la Mer Noire etnon loin de la ligne de séparation avecl’Abkhazie.Zoghdidi est la capitale de la région deMingrélie et haute Svanetie. La ville est aucentre de la plaine de la Colchide où Jasonaurait, selon la légende, trouvé la Toisond’Or. Zoghdidi est également au pied de lachaîne montagneuse du Caucase, et c’estde cette ville que partent la vallée de laSvanetie et la route menant à Mestia.L’un des masques mortuaires de Napoléonest exposé au musée historique deZoghdidi. Il existe en effet un lien entrel’empereur français et la Mingrélie. Unarrière-petit-fils de Napoléon (et petit-filsdu maréchal d’empire napoléonienJoachim Murat), Achille Charles LouisNapoléon Murat (1847-1895), a quitté laFrance et épousé la princesse SaloméDavidovna (1848-1913), sœur du dernierprince de la dynastie Dadiani-Tchikovaniqui a régné sur la Mingrélie jusqu’àl’annexion de la Géorgie par la Russie en1867.La ville abrite aujourd’hui de nombreusespersonnes déplacées d’Abkhazie et connaîtun fort taux de chômage, mais à l’époquesoviétique, Zoghdidi est un importantcentre de traitement et de commerce de thécultivé dans la région.Le jardin botanique était également réputémais il est resté plusieurs années àl’abandon, faute de moyens ; la situations’est récemment améliorée.

Salomé DGEBUADZECentre social et culturel André Dhôtel

Charleville-Mézières (Ardennes)

L’île de rêveJe suis venue d’une île qui s’appelleKerbennah, en Tunisie. Les gens sontsympas, la plupart, des pêcheurs, car ilsont chacun une petite parcelle de la merqu’ils possèdent et une petite barque depêche. Il y a des palmiers et des plages sauvages,alors pour partir à la grande ville, on passeune heure en bateau pour aller dans ladeuxième grande ville après la capitaleSfax.Kerbennah est entourée par la mer desquatre côtés et voilà l’île de rêve où je suisnée.

Fadhila MEHREZCUEPP - Université de Lille 1

Lille (Nord)

La ville où j'habite J'habite à Lille, j'aime beaucoup cette ville.Le centre est de plus en plus beau, unquartier mélangé avec des nationalitésdifférentes, un quartier très sympathique. De plus, je trouve que Lille a beaucoupchangé depuis quelques années, la villes'est améliorée.Je suis très heureuse, j'aime ma vie ici,même si c'est parfois dur, mais les gens dunord ont l'habitude d'affronter lesproblèmes avec une attitude courageuse etpositive.D'un autre côté, je n'aime pas les jeunesqui traînent dans les rues et l'alcoolisme. Je souhaite que mon pays l'Irak soit un jourcomme la France.

Shanya ABDELLAHCUEPP - Université de Lille 1

Lille (Nord)

A GivetQuand les personnes de ma familleviennent me voir, ils disent : "A Givet, on al'impression d'être en vacances".J'ajouterai : "Quand il fait beau". Enarrivant, on voit d'abord le Fort deCharlemont. Quand on pouvait le visiter,on montait là-haut en camion de l'armée.C'était folklo ! C'était agréable.On voyait les militaires qui faisaient desmanœuvres sur la Meuse. On entendait lespétarades.On aime aussi les bords de la Meuse, lesbateaux, les quais avec les terrasses decafé, les restaurants. Ce sera encore mieuxquand les travaux seront terminés. Ce qui aété fait pour prévenir les inondations, c'estbien, c'est même plus que bien. Avant onétait toujours inondés, maintenant, les

Givetois sont en confiance. La "voie verte", la piste cyclable, c'est bien,c'est renommé, on y voit beaucoup demonde.

Liliane KINOOCentre socioculturel l’Alliance

Givet (Ardennes)

De Paris à CharlevilleJ’ai vécu à Paris pendant trois mois et j’aidécidé de venir à Charleville. Car je n’aimepas vivre dans une ville comme Paris. Il y abeaucoup de stress, aussi, les gens courentsans s’arrêter et le temps passe trop vite.Quand je suis arrivé en France, ce qui m’ale plus surpris, c’est le temps, il fait froid, ily a beaucoup de brouillard et pasbeaucoup de soleil, les températures sontbasses.Je trouve que les gens sont très gentils ettrès sympathiques.Par contre, il est très difficile de trouver dutravail et, pour les adolescents, il n y a pasde grandes écoles comme la faculté àCharleville-Mézières.

J.S.Centre social et culturel André Dhôtel

Charleville-Mézières (Ardennes)

Une ambiance convivialeJ’aimerais prendre des cours de natationpour savoir nager et emmener mes petits-enfants à la piscine. C’est un moment debonheur et de convivialité que j’aimeraisbeaucoup partager avec eux. Je me rends àla logithèque pour prendre des coursd’informatique. J’ai appris de nombreuses choses telles

Le racismeQuand je suis arrivée dans les Ardennes,j’avais trois ans. Nous venions de labanlieue parisienne et les gens nous ontregardés de travers et nous ont traitéscomme des étrangers. Alors que nousétions Français comme eux. Givet, c’est unepetite ville et si tu n’es pas Givetois, tu esconsidéré comme une étrangère. Il a fallufaire sa place dans cette ville et se fairerespecter. Mais il y avait ma grand-mèrepaternelle qui y habitait déjà, ça a été plusfacile de s’intégrer. En grandissant, je mesuis rendu compte que le racisme étaitpartout dans toutes les nationalités.Comment peut-on être raciste à notreépoque ? Nous avons tous deux bras, deuxjambes et un cœur. Il n’y a que la couleurde peau qui change. Pour moi, tous leshommes doivent être égaux et avoir lesmêmes choix.

Isabelle VIVETSARC

Charleville-Mézières (Ardennes)

TempsLe temps d’aimerLe temps de soupirerLe temps de souffrirLe temps de vieillir

Le temps de penserLe temps de partirLe temps passe, passeC’est la vie, hélas !

Fella BELHAOUÈSMaison de quartier Orgeval

Reims (Marne)

Hé, te sens-tu fort ?Te sens-tu fort quand tu victimises un pluspetit que toi ?Et te sens-tu fort quand tu prends desvacances à l’étranger pour aller briser uneenfance ?Ou quand tu profites de la faiblesse d’uneâme perdue pour faire de sa vie un véritableenfer ?Pour lui prendre tous ses enfants, sa famille,pour de l’argent ?Tu te sens fort quand tu parles mal à celle qui

t’a porté pendant neuf mois ?Hé man, réfléchis et ouvre les yeux,Ce n’est pas une vie pour quelqu’unRegarde le mal que tu faisTu peux tout arrêter.

BouleteE2C Troyes/Bar-sur-Aube

Troyes (Aube)

Regrets du temps passéJe regrette l'éloignement de ma famille.Je regrette de ne pas avoir passé monpermis de conduire.Je regrette de ne pas être allée à l'école.Je regrette le manque de liberté.Je regrette de ne pas avoir assisté àl'enterrement de mon beau-frère.

S.E., T.T., O.O.,Fatima DJAATIT, Fatima ZITOUNI

Promotion socio-culturelleNouzonville (Ardennes)

BrassensGeorges Brassens fut et restera encorelongtemps l’un des meilleurs, si ce n’est lemeilleur chanteur français de tous lestemps. Il était unique en son genre. Seulpeut-être Leo Ferré avait le même cachet. Ila dénoncé les nombreux travers de ses

concitoyens. Il fut l’un des tout premiers, sice n’est le premier à dénoncer la peine demort avec sa chanson « Le Gorille ». Deplus, il a dénoncé les grandes injustices quiont frappé le vingtième siècle avec sachanson « La tondue ». Aussi, avec « Lesdeux oncles », il a démontré que la guerreétait une énorme absurdité. Et même s’il achanté « Moi, mon colon, celle quej’préfère, c’est la guerre de 14-18. », sonsavoir-faire, ou dirais-je son savoir-écrire,permettait une compréhension audeuxième, voire au troisième degré. Queltalent !

François BOURSCHEIDTFoyer Jean Thibierge

Reims (Marne)

Quel monde demain ? La crise économique est inquiétante. Nous,on est à la fin du chemin, mais je pense auxenfants. Je voudrais que ce soit bien poureux. Je pense aussi aux voisins, à l’étranger.Même si on n’est pas en guerre, je pense àeux. J’ai mal au cœur. Je n’aime pas le sangqui se verse partout. Même dans les films,je déteste cela.

H.M.Initiales

Chaumont (Haute-Marne)

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Nuit étoiléeAllongée sur la pelouse de mon jardin, jecontemple les étoiles qui illuminent leciel. Lucioles dansent au-dessus de lahaie. J’écoute le silence de la nuit. Et detemps en temps, je peux entendre hiboux,chouettes et criquets.

Diana TURGYSARC

Charleville-Mézières (Ardennes)

Les saisonsAu printemps commencent les saisons.C’est aussi la saison des pluies. Lesoiseaux reviennent de leur long voyagecomme les grues qui s’arrêtent au lac duDer.La nature se réveille, les fleurs sont enbouton, les feuilles poussent, les arbressont en bourgeons. Les tulipes sont detoutes les couleurs, jaune, rose ou rouge.Pendant que je tonds la pelouse, lesoiseaux chantent.

La saison des fruits, c’est l’été.Il y a des poires, des mirabelles, des

tomates et moi, mon préféré, c’est lafraise.Il fait bon, il fait chaud et je mange desglaces pour me rafraîchir le corps.

Les jours commencent à raccourcir,l’automne arrive. La lumière est moinsforte, il fait frais et on s’habille un peuplus chaud. Les feuilles deviennent jauneset marron, elles sèchent et tombent. Lesoiseaux partent dans les pays chauds.

Il fait froid, on met des habits trèschauds. L’hiver est là.Les branches des arbres sont toute nueset quand il neige, elles sont recouvertesdu blanc des flocons. L’eau est glacée, leslacs sont gelés et les ruisseaux aussi.On s’amuse l’hiver, on fait desbonhommes de neige, des crocodiles, onpeut tout faire avec la neige. Même desbatailles de boules de neige.Et après, on attend le printemps.

EcureuilInstitut Médico Educatif / PEP 10

Montceaux-les-Vaudes (Aube)

Concert de pocheAujourd’hui on a écouté de la musiqueclassique et romantique.

Je préfère celle de Mozart parce que çadonne envie de danser.J’ai fermé les yeux, j’écoutais la musique,j’étais calme.

Mariama BABAMaison de quartier Epinettes

Reims (Marne)

Hommage aux femmesFemmes de nos jours, vous êtes desamours que l’on savoure. Nous aimonsvous faire la cour, tels des guerriers pleinsde bravoure. Nous n’hésitons pas à vousfaire de longs discours, pour vous menerdans nos détours. Nous useronsd’humour, et vous régalerons de baisersde velours.

Les thi’poètesTatiana RITUPER, Kévin SETROUK,Aurélie TRANNOY, Fahima MOUES,

Marie-Annick GRANDJEAN, François BOURSCHEIDT

Foyer Jean ThibiergeReims (Marne)

Un pont aimantCe pont a dû en voir des amoureux ! Ilsont dû en faire de multiples vœux ! Sousce pont, des dizaines de couples ont dû sefaire, pour remplir de douces chaumières.Si ça se trouve, Roméo et Juliette se sontembrassés sur ce pont, les yeux emplisd’admiration. C’est donc sans doute l’undes ponts les plus célèbres de Venise !C’est pourquoi tout homme et toutefemme s’aiment sous son emprise.

Fahima MOUESFrançois BOURSCHEIDT

Foyer Jean ThibiergeReims (Marne)

VoyageLe camping, la tente, le bateau, la plage,le sable, la mer, Saint-Malo, le MontSaint-Michel…Je ris, je chante, je danse, je cours… Ding !Ding ! Ding ! J’ouvre mes yeux ! Tout estparti !Un rêve ? Non ! Ce sont les images denotre voyage de noces en France.Souvent, elles apparaissent dans mesrêves. Elles sont mes sucres de vie. Mêmesi nous n’avons pas eu de famille à lamairie, même si je n’ai pas eu de robe demariage, même si nous n’avons pas euune grande soirée de fête, tu m’as donnéune autre fête pour notre mariage : levoyage de soi-même.Merci à l’amour, nous nous sommesrencontrés en France, ce pays si loin dechez nous.

Ping SUNMaison de quartier Orgeval

Reims (Marne)

Tu ne m'aimes plusAmour éperdu, nous étions heureux.J'aimais ta façon de vivre et de penser leschoses concrètement. Tu ne m'aimesplus. Chaque nuit de silence passée sanstoi me perturbe. Mes larmes ne s'arrêtentplus de couler. Mon cœur souffre quandje respire ton parfum dans toute lamaison. Certains vont me dire que je suisfolle, mais je t'ai perdu.

Les souvenirs me font mal. Je t'aimeencore jusqu'à ma mort. Je n'ai jamais supourquoi tu es parti. Ton départ m'apoignardée droit au cœur. Si tu savais ceque je ferais pour toi. On vivait une bellehistoire. J'étais jeune et amoureusequand tu m'as brisé le cœur. Tu aurais pume le briser en entier car un petit bout demoi est encore accroché à toi.

Je voudrais être un poignard pour fairecouler ton sang comme tu as fait coulermes larmes, mais je garderai tellement debons souvenirs de nous deux.

On dit que le temps change les choses,mais en fait, le temps ne fait que passer etnous devons changer les choses nous-mêmes. J'ai appris à avancer dans la vie.

I.E.CLÉS 21

Dijon (Côte d’Or)

Pour toujours, je suis à toiPas une seule fois, je ne veux t’aimerJe veux t’aimer des milliers de foisD’un amour pur et sincère Je te jure fidélité pour toujours.

Si tu pleures, j’essuierai tes larmesSi tu doutes, je te ferai croireSi tu m’apprends, je comprendraiSi tu me comprends, je te suivrai

Aïni PASQUIERMaison de quartier Orgeval

Reims (Marne)

qu’envoyer des mails, des photos etparticiper aux réseaux sociaux (commepar exemple facebook), ce qui permet decommuniquer et d’échanger avecd’autres personnes.Ces cours sont très importants car oncrée des liens sociaux, on travaille enéquipe, on discute, on échange…, toutcela, dans une ambiance conviviale.

Joëlle PABLOFemmes Relais 08Groupe TremplinSedan (Ardennes)

Mon nouveau quartierQu’il est joli mon nouveau quartier ! Un beau terrain de sport et de jeux appelé« plaine ludique » a été inauguré.Nos immeubles ont été rafraîchis avec debelles couleurs.Sur les trottoirs, il y a deux voies, unepour les piétons et une pour les vélos.Les abribus et les lampadaires ont étéchangés.

Et puis, il y a le nouveau carrefour, centrecommercial « l’Escapade » avec tous sesmagasins et un immense parking.Des tours ont été rasées et il va y avoir despavillons à la place.De nouvelles écoles vont être construites.Nous sommes fières d’habiter ici !

Keltoum OUBIBI, Farida BERKOUSSI, Hafida LAZAR, Yamina IGUEMIR,

Association Familiale de La Chapelle Saint-Luc et environs

La Chapelle Saint-Luc (Aube)

Sur les Cheminsde l’écrit

S O M M A I R E • Editorial par Omar GUEBLI – page 2 • Je me souviens – page 2 • Lesyeux ouverts – page 3 • Ma vie, ma ville – pages 3 et 4 • De l’amour – page 4 • J’écoute,je contemple – page 4

Sur les Chemins de l'écrit« La Plume est à nous » N° 48 – Avril 2014

Dépôt légal n°328

EditionAssociation Initiales

Présidente d’honneurColette Noël

PrésidentOmar Guebli

Directrice Anne Christophe

Rédacteur en Chef Edris Abdel Sayed

Ont collaboré à ce numéroVéronique BrioisCindie Majorkiewiez

Couverture – illustration Les mystères de l’alphabet, Marc-Alain Ouaknin(1997), Editions Assouline

Conception graphique Lorène Bruant Happy Hand création

ImpressionImprimerie des Moissons - Reims

Association InitialesPassage de la Cloche d'Or16 D rue Georges Clemenceau52000 ChaumontTél. : 03 25 01 01 16 – Fax : 03 25 01 28 42 Courriel : [email protected]

Ce numéro a été réalisé avec le soutien de :Ministère de la Culture et de laCommunication/DRAC de Champagne-Ardenne – DRJSCS/l'ACSÉ – Conseil régionalde Champagne-Ardenne – Fonds SocialEuropéen

4 - Sur les Chemins de l’écrit - « LA PLUME EST À NOUS » - NUMÉRO 48 - AVRIL 2014

"initiales" - Passage de la Cloche d’Or - 16 D rue Georges Clemenceau - 52000 Chaumont (France)Tél. : 03 25 01 01 16 – Fax : 03 25 01 28 42 – Courriel : [email protected]

De l’amour

J’écoute, je contemple

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