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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 18/11/2012 - 1 Ministère des Droits des femmes Direction générale de la cohésion sociale Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes Synthèse de l’actualité 18 novembre 2012 Action institutionnelle « Harcèlement sexuel : désormais la loi vous protège » Le 12 novembre, Christiane TAUBIRA, garde des sceaux, ministre de la Justice et Najat VALLAUD- BELKACEM, ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, ont lancé une campagne de communication gouvernementale d’information et de sensibilisation relative au problème du harcèlement sexuel. Avec le slogan « Harcèlement sexuel : désormais la loi vous protège », les principaux objectifs de cette campagne visent à rappeler aux citoyens les termes de la loi sur le harcèlement sexuel du 6 août 2012 qui aggrave les peines maximales encourues et réprime les discriminations commises à l’encontre des victimes de harcèlement ; à encourager les victimes à dénoncer rapidement les faits et à renforcer la prévention du harcèlement sexuel, en particulier dans le monde professionnel et les milieux associatifs ou sportifs. Un site internet dédié stop- harcelement-sexuel.gouv.fr permettra de trouver toutes les informations relatives à l’infraction et utiles à l’accompagnement des victimes. Trois visuels mettent en scène des éléments liés à la sphère professionnelle : une photocopieuse, une fontaine à eau, et un ascenseur. Sur chacun de ces éléments, un message interpelle les auteurs potentiels de harcèlement et rappelle les contours de la nouvelle loi à travers des situations concrètes. Du 12 au 25 novembre, les visuels de la campagne seront déclinés en presse écrite - presse TV, féminine, magazine, quotidienne gratuite, régionale - et parallèlement sur internet - sites féminins, sites d’informations, portails d’actualité et sites thématiques. Le Portail du service public a également fait son zoom de la semaine à la question sous le titre « Harcèlement sexuel : comment y faire face ? ». L’information est reprise le 13 novembre par Les Echos Harcèlement sexuel : nouvelle campagne gouvernementale ») et L'Humanité Harcèlement : après la loi, la campagne »). http://www.stop-harcelement-sexuel.gouv.fr/

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Synthèse de l’actualité - Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes - 18/11/2012 - 1

Ministère des Droits des femmes

Direction générale de la cohésion sociale

Service des droits des femmes et de l’égalité entre les femmes et les hommes

Synthèse de l’actualité

18 novembre 2012

Action institutionnelle

« Harcèlement sexuel : désormais la loi vous protège »

Le 12 novembre, Christiane TAUBIRA, garde des sceaux, ministre de la Justice et Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, ont lancé une campagne de communication gouvernementale d’information et de sensibilisation relative au problème du harcèlement sexuel. Avec le slogan « Harcèlement sexuel : désormais la loi vous protège », les principaux objectifs de cette campagne visent à rappeler aux citoyens les termes de la loi sur le harcèlement sexuel du 6 août 2012 qui aggrave les peines maximales encourues et réprime les discriminations commises à l’encontre des victimes de harcèlement ; à encourager les victimes à dénoncer rapidement les faits et à renforcer la prévention du harcèlement sexuel, en particulier dans le monde professionnel et les milieux associatifs ou sportifs. Un site internet dédié stop-harcelement-sexuel.gouv.fr permettra de trouver toutes les informations relatives à l’infraction et utiles à l’accompagnement des victimes. Trois visuels mettent en scène des éléments liés à la sphère professionnelle : une photocopieuse, une fontaine à eau, et un ascenseur. Sur chacun de ces éléments, un message interpelle les auteurs potentiels de harcèlement et rappelle les contours de la nouvelle loi à travers des situations concrètes. Du 12 au 25 novembre, les visuels de la campagne seront déclinés en presse écrite - presse TV, féminine, magazine, quotidienne gratuite, régionale - et parallèlement sur internet - sites féminins, sites d’informations, portails d’actualité et sites thématiques. Le Portail du service public a également fait son zoom de la semaine à la question sous le titre « Harcèlement sexuel : comment y faire face ? ». L’information est reprise le 13 novembre par Les Echos (« Harcèlement sexuel : nouvelle campagne gouvernementale ») et L'Humanité (« Harcèlement : après la loi, la campagne »).

http://www.stop-harcelement-sexuel.gouv.fr/

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« Violences sexistes et sexuelles, l’enjeu de la formation des professionnels »

Les dernières enquêtes montrent qu’en France, plus d’un million de femmes sont victimes de violences sexuelles. La plupart d’entre elles vont croiser dans leur parcours un ou une professionnelle : médecin, policier ou gendarme, magistrat, travailleur social… Le ministère des Droits des femmes organise, en partenariat avec la Région Ile-de-France, un événement sur la formation des professionnels travaillant auprès des femmes victimes de violences (synthèse du 5 novembre) « Violences sexistes et sexuelles, l’enjeu de la formation des professionnels » le vendredi 23 novembre à Paris avec la participation de Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement et Jean-Paul HUCHON, Président de la Région Ile-de-France, en présence de Jean-Michel BLANQUER, Directeur général de l’enseignement scolaire, Jean DEBEAUPUIS, Directeur général de l’offre de soins, Didier LALLEMENT, Secrétaire général du ministère de l’Intérieur, Marie-Suzanne LE

QUEAU, Directrice des affaires criminelles et des grâces. L’objectif de cette rencontre est d’échanger sur la façon dont les professionnels sont confrontés à la question des violences faites aux femmes dans l’exercice de leur métier, de mettre en valeur les bonnes pratiques existantes ainsi que les outils disponibles pour faire reculer ces violences. Participeront à cet événement : des associations d’accueil de femmes victimes de violences et de nombreux professionnels, médecins généralistes, gynécologues, policiers, gendarmes, magistrats, juges, avocats, travailleurs sociaux, enseignants, psychologues, conseillers principaux d’éducation, journalistes, infirmiers, assistants sociaux, conseillers conjugaux, puériculteurs, animateurs de missions locales…

Télécharger le programme et s’inscrire en ligne sur notre site

La ministre s'exprime devant les préfets et les préfètes

A l'invitation de Manuel VALLS, ministre de l'Intérieur, la ministre des Droits des femmes, Najat VALLAUD-BELKACEM, s'est exprimée mardi 12 novembre devant les préfètes et les préfets rassemblés à Paris. L'occasion de revenir sur le rôle fondamental de l'Etat dans l'application des politiques publiques en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. Egalité professionnelle, violences faites aux femmes, démarche globale pour favoriser la santé des femmes ou encore lutte contre les stéréotypes sexistes… Tous les grands chantiers du ministère ont été passés en revue par la ministre qui a également échangé avec les préfets et les quelques préfètes présentes sur la méthode et la mobilisation du réseau des déléguées régionales et chargées de mission départementales aux droits des femmes et à l’égalité pour mettre en œuvre la feuille de route qu’arrêtera le Premier ministre. Najat VALLAUD-BELKACEM a annoncé qu’une circulaire sur la base des décisions prises par le Comité interministériel leur serait envoyée. Avec cette rencontre, et la circulaire à venir, c’est l’ensemble des services territoriaux de l’Etat qui se mobilisent pour décliner dans les territoires les mesures qui feront l’égalité entre les femmes et les hommes.

Les reportages photos de la ministre en ligne

On retrouvera la galerie de photos du ministère des Droits des femmes en ligne sur le site flickr. Chaque photo est accompagnée d’une légende explicative. Derniers albums mis en ligne : la conférence « Unique en son genre » avec Françoise HERITIER ou la visite de Najat VALLAUD-BELKACEM en Suède.

Retrouver les albums photos de la ministre

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Vers une plus grande parité dans les conseils d’administration des entreprises européenne

Najat VALLAUD-BELKACEM, a salué le 14 novembre l’adoption par la Commission européenne d’une proposition de directive relative à un meilleur équilibre hommes-femmes parmi les administrateurs non exécutifs des sociétés cotées en bourse présentée par sa vice-présidente, Viviane REDING. Cette proposition vise à fixer un objectif de 40 % de femmes, à des fonctions non exécutives, dans les conseils d’administrations des grandes entreprises européennes en 2020. Ce texte, qui s’inspire des dispositifs introduits dans plusieurs Etats membres, tire les conséquences du constat selon lequel de simples mesures d’incitations sont insuffisantes dans un contexte où l’on ne compte encore que 13,7 % d’administratrices dans les grandes entreprises européennes cotées en bourses. La ministre se félicite de cette proposition de directive qui va dans le bon sens et dont elle soutient pleinement la logique. (Lire page 6 et page 12 « Egalité dans la vie professionnelle »).

La commission JOSPIN dessine des pistes d’avenir pour que la parité continue de progresser

« La Commission de rénovation et de déontologie de la vie publique a réalisé des propositions ambitieuses pour atteindre la parité dans les élections législatives et sénatoriales » estime la ministre des Droits des femmes dans un communiqué diffusé le 14 novembre. « Ces propositions constituent une excellente base de travail pour concrétiser les engagements pris par le président de la République. Elles étaient aujourd’hui nécessaires. Les résultats des dernières élections législatives ont montré que la dynamique vers la parité, lancée en 2000, ne progresse plus. La révision constitutionnelle de juillet 2008 n’y suffit pas ».

Lire le communiqué sur notre site

Najat VALLAUD-BELKACEM à Sciences Po Paris

Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes, est intervenue le 12 novembre à Sciences Po Paris dans le cadre du programme PRESAGE sur le thème « Recherche et action publique : travailler ensemble pour faire avancer les droits des femmes » (conférence initialement prévue le 15 octobre). En présence d’Hélène PERIVIER et de Françoise MILEWSKI, les responsables de PRESAGE la ministre a notamment déclaré « un des grands intérêts du PRESAGE est aussi de proposer des outils pour intégrer les questions de genre à l’enseignement

dispensé par Sciences-po. La question du genre s’appréhende de manière privilégiée avec une perspective pluridisciplinaire. Cela signifie aussi que chaque discipline académique peut gagner en précision d’analyse si elle prend en compte le genre ». « L’enseignement est essentiel parce que sur ces sujets, nous avons vu combien une révolution des esprits est nécessaire » a souligné Najat VALLAUD-BELKACEM. « Sensibiliser les élèves à l’enjeu du genre, former les enseignants également, c’est faire en sorte que tous contribuent à mieux lutter contre les préjugés. Et c’est aussi permettre à des vocations de naître sur des sujets de recherche auxquels on ne pense pas toujours spontanément. La culture de l’égalité entre les femmes et les hommes, nous sommes décidés à l’inscrire dans toutes les étapes de l’enseignement, à tous les âges et dans toutes les spécialités ».

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Najat VALLAUD-BELKACEM à Ouistreham : des solutions contre le travail en miettes

Conformément aux objectifs fixés lors de la Grande conférence sociale de juillet 2012, la ministre des Droits des femmes et porte-parole du Gouvernement, Najat VALLAUD-BELKACEM, organisera le 16 novembre une conférence de progrès sur le temps partiel avec les partenaires sociaux des secteurs de la propreté, du commerce et de la distribution. Cette conférence permettra de définir des solutions innovantes, filière par filière, pour réduire la précarité des femmes. Il s’agit par exemple de faire évoluer les achats de prestation de propreté pour qu’ils ne soient plus synonymes d’émiettement du temps de travail ou de renforcer les droits sociaux des salariés. Les femmes, surreprésentées dans les emplois à temps partiel (83 %), sont particulièrement concernées par la précarité. Elles sont confrontées à des contraintes d’organisation majeures, des droits sociaux au rabais, une pension de retraite moindre et des perspectives de carrière souvent bloquées. La lutte contre le temps partiel subi est une priorité d’action du gouvernement et les secteurs d’activités concernés jouent un rôle considérable dans l’évolution de ce statut. A cette occasion la ministre rencontrera des personnels d’entretien à l’hôtel de Ville de Caen et échangera avec des femmes ayant suivi les formations de réinsertion et de reconversion professionnelles.

Rapport annuel sur l’état de la fonction publique

Le ministère de la réforme de l’Etat, de la Décentralisation et de la Fonction publique a rendu public l’édition 2012 du « Rapport annuel sur l’état de la fonction publique ». Le Rapport comprend deux parties : « Politiques et pratiques de ressources humaines » et « Faits et chiffre ». La première partie met l’accent cette année sur deux axes essentiels en matière de gestion des ressources humaines : une gouvernance et un dialogue social rénovés et une politique des ressources humaines socialement responsable. La seconde partie, « Faits et chiffres », propose un bilan social complet de la fonction publique. En matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes, « un constat s’impose » selon le rapport : « bien que l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes soit garantie par le statut de la fonction publique, plus les responsabilités sont élevées, moins les femmes sont nombreuses ».

Retrouver le dossier sur le portail de la Fonction publique

Sénat. Mariage des personnes de même sexe et homoparentalité

La commission des lois du Sénat a nommé Jean-Pierre MICHEL comme rapporteur pour le projet de loi ouvrant le mariage aux couples de personnes de même sexe et a annoncé la publication d’une étude de législation comparée sur le mariage des personnes de même sexe et l’homoparentalité. Le choix des dix Etats retenus pour l’étude de législation comparée a été guidé par le souci de considérer les principaux pays ayant légiféré sur le sujet au cours des dernières années. Neuf de ces pays sont situés en Europe (Allemagne, Belgique, Danemark, Espagne, Italie, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni *Angleterre+ et Suède) et un en Amérique du Nord, le Canada (Québec). L’étude est relative au mariage des personnes de même sexe et à l'alternative légale au mariage, équivalent du pacte civil de solidarité (PACS), quelle que soit sa dénomination dans chacun de ces États. Elle examine également les dispositions qui régissent l'accueil d'un enfant : adoption, recours à la procréation médicalement assistée ou à la gestation pour autrui et l'exercice de l'autorité parentale.

Retrouver l’étude sur le site du Sénat

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Les habitants des quartiers, et notamment les femmes, sont plus touchés par la crise

Bernadette MALGORN, présidente du conseil d’orientation de l’Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) a remis, le 16 novembre, son rapport annuel au ministre en charge de la politique de la ville. Comme tous les ans, ce rapport propose un panorama détaillé de la situation des quartiers (emploi, santé, éducation, sécurité, discriminations) qui bénéficient des dispositifs de la politique de la ville. Il constate, cette année, que les habitants des zones urbaines sensibles sont plus touchés par la crise que le reste de la population nationale. Le rapport 2012 se penche particulièrement sur les deux millions de femmes qui vivent en ZUS : « malgré une réussite scolaire meilleure que celle des garçons, leur accès à l’emploi n’est pas bon et moins d’une femme sur deux occupe un emploi. Pour la première fois depuis cinq ans, le taux de chômage des femmes en ZUS est même plus élevé que celui des hommes. Lorsqu’elles travaillent, elles sont particulièrement touchées par la précarité et le temps partiel. Dans un contexte de crise, leur situation familiale peut expliquer cet accès plus difficile à l’emploi : elles sont davantage en situation de monoparentalité et ont une responsabilité parentale plus précoce. Autre constat : le sentiment de discrimination très marqué dans les ZUS et particulièrement dans le domaine de l’emploi. Le rapport confirme en effet un « effet quartier » ZUS négatif sur l’accès à l’emploi ». Un constat qui doit inciter les pouvoirs publics à amplifier les mesures pour l’emploi, à s’interroger sur le dispositif de développement économique au bénéfice des résidents et à poursuivre le rapprochement des zones d’éducation prioritaire et des zones urbaines sensibles.

Retrouver le rapport et sa synthèse sur le site du ministère délégué à la ville

Collectivités territoriales : abrogation du conseiller territorial

Le rapport de l’Assemblée nationale de Nathalie APPERE sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, relative à l'abrogation du conseiller territorial a été mis en ligne (Lire également page 14 « Parité et vie politique »). Certains amendements

concernaient la promotion de l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives.

Retrouver le dossier législatif sur le site de l’Assemblée nationale

Scolarisation des enfants dans les écoles maternelles dès l'âge de deux ans

Une proposition de loi de Marie-George BUFFET visant à garantir un droit à la scolarisation des enfants dans les écoles maternelles dès l’âge de deux ans a été déposée et mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale.

Retrouver le texte de la proposition de loi

Lutte contre les mutilations génitales féminines

Une proposition de loi de Valérie BOYER visant à renforcer la lutte contre les mutilations génitales féminines a été déposée et mise en ligne sur le site de l’Assemblée nationale.

Retrouver le texte de la proposition de loi

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Belgique. Rapport annuel de l’IEFH : « Un autre regard »

L’Institut pour l’égalité des femmes et des hommes (IEFH) publie son rapport d’activités 2011 qui invite à poser un autre regard sur les pratiques et comportements discriminatoires et inégalitaires persistants dans la société, afin que s’amorce une prise de conscience et un changement des comportements. « L’objectif des campagnes de sensibilisation, des partenariats élaborés et des actions entreprises par l’Institut est d’encourager d’induire des changements, par mimétisme ou prise de conscience, de comportements bénéfiques et durables au niveau de l'individu et de la société » explique l’IEFH. « Afin que ce changement s’opère, la première étape suppose une prise conscience de la déviance de certains comportements et la perception du bien-fondé de ce changement. Raison pour laquelle l’Institut a décliné son rapport annuel 2011 sous l’angle du regard. Poser un regard sur notre comportement, sur nos mœurs, sur les pratiques des autres pays, sur la législation existante, etc., en somme sur notre société, telle est la condition nécessaire à une prise de conscience, et ensuite, à un changement de comportement ».

Télécharger le communiqué de presse et le rapport sur le site de l’IEFH

Objectif : 40 % de femmes dans les conseils d'administration des entreprises

Le 14 novembre, la Commission européenne a présenté au Parlement et au Conseil une proposition de directive relative à un meilleur équilibre hommes-femmes parmi les administrateurs non exécutifs des sociétés cotées en bourse et à des mesures connexes. Actuellement, les conseils des sociétés (conseil d’administration, de surveillance ou directoire) sont dominés par les hommes, qui représentent 85 % des administrateurs non exécutifs et 91,1 % des administrateurs exécutifs de ces organes, contre 15 % et 8,9 % respectivement pour les femmes. Malgré un débat public intense et diverses initiatives volontaires prises aux niveaux national et européen, cette situation n’a pas évolué de manière significative au cours des dernières années: depuis 2003, la représentation des femmes au sein des conseils des sociétés n’a en moyenne progressé que de 0,6 point de pourcentage par an. Telle est la raison qui a incité la Commission à présenter aujourd’hui une proposition législative qui vise à accélérer les progrès vers un meilleur équilibre hommes-femmes au sein des conseils des sociétés européennes. Cette proposition a été présentée conjointement par la vice-présidente Viviane REDING (justice, droits fondamentaux et citoyenneté), le vice-président Antonio TAJANI (industrie et entrepreunariat), le vice-président Joaquín ALMUNIA (concurrence), le vice-président Olli REHN (affaires économiques et monétaires), le commissaire Michel BARNIER (marché intérieur et services) et le commissaire László ANDOR (emploi et affaires sociales). Un objectif minimal de 40 % devrait être atteint pour le sexe sous-représenté parmi les administrateurs non exécutifs des principales entreprises publiques européennes cotées en bourse. (Lire également page 12 « Egalité dans la vie professionnelle).

Retrouver le communiqué de presse de la Commission européenne

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Egalité et non discrimination

Violents dérapages lors de la manif de Civitas

Au lendemain de manifestations qui ont rassemblé plus de 100 000 personnes dans l'Hexagone, une ampleur rare pour un sujet de société, une dizaine de militantes du mouvement féministe ukrainien Femen avaient décidé de se confronter à la manifestation des catholiques intégristes et de l’extrême droite contre le contre le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux personnes du même sexe organisée le dimanche 18 novembre. Les militantes de Femen sont arrivées habillées en nonnes à moitié nues. Elles ont été prises en chasse, violement injuriées, et certaines rouées de coups, par des manifestants - hommes - enragés comme en témoignent les vidéos postées sur Internet. La journaliste Caroline FOUREST qui était présente a raconté que « les filles ont pris des coups dans toutes les parties du corps », ainsi que des journalistes qui les avaient filmées, a-t-elle ajouté. Des photographes et des caméramans ont été « molestés », a également rapporté un photographe de l'AFP. Najat VALLAUD-BELKACEM avait qualifié dimanche de « dérapage » le mot d'ordre (« non à l'homofolie ») de l'institut Civitas proche des catholiques intégristes. Le gouvernement n'aura « aucune tolérance » à l'égard des violences de l'extrême droite, a prévenu plus tard dimanche sa porte-parole. « Il n y a aucune place pour les agressions d'extrême droite dans notre pays » a ajouté Najat VALLAUD-BELKACEM qui, sur son compte twitter, s’est dite « profondément choquée par l’agression de la journaliste Caroline FOUREST et des Femen ». Les associations rassemblées au sein de l’Inter-LGBT organisent une nouvelle action « en faveur du droit au mariage pour tous les couples sans distinction de sexe ou de genre et de l’homoparentalité », le dimanche 16 décembre prochain à Paris, alors que les opposants au projet de loi ont d’ores et déjà appelle à une manifestation nationale le lundi 14 janvier. Nous reviendrons dans une prochaine synthèse sur les retombées presse du débat depuis le 9 novembre.

Dépénalisation universelle de l'homosexualité

L’Institut de relations internationales et stratégiques (IRIS) a mis en ligne le travail de Claire CALLEJON, docteure en droit, chercheuse, sur l’« Orientation sexuelle et identité de genre à travers le monde ». « En 2008, le ministre (français) des Affaires étrangères a demandé à l’ensemble de ses ambassadeurs de faire le point sur la situation des droits des personnes LGBT dans leurs pays respectifs. Plus de 111 ambassadeurs français ont répondu par télégramme diplomatique » indique l’auteure qui a pu les consulter ces documents à diffusion restreinte pour tracer une vision en temps réel de l’état de la question LGBT à travers le monde.

Télécharger le document sur le site de l’IRIS

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A la rencontre des nouvelles féministes

Sous le titre « Ni putes ni soutifs ! » Technikart (n° 167 novembre 2012) publie une « enquête chez les néo-féministes ». « Depuis l’affaire DSK, elles sont devenues les chouchous des médias », Technikart « s’est glissé dans leurs rangs pour connaître leurs vraies motivations et le moral des troupes »… « Qui sont ces nouvelles féministes ? » se demande Le Parisien du 14 novembre. « Osez le féminisme a lancé hier une pétition pour créer 500 000 places en crèche » annonce le quotidien qui fait un « Focus sur ces femmes qui relancent la lutte contre le sexisme ». Le quotidien a visiblement été séduit par l’humour et le pragmatisme de cette nouvelle génération de féministes pour qui « la fin justifie les moyens ». Le journal souligne qu’elles sont aussi « pleines de respect pour les anciennes - Elisabeth BADINTER compris, même si cette dernière les a un peu méprisé » précise Le Parisien. A propos, signalons qu’à l’heure où la troisième génération féministe se lève, Elisabeth BADINTER revient ! Dans Elle du 2 novembre, ou Marie Claire de novembre, elle fait la promotion de l’édition en coffret par le Livre de Poche des cinq essais qu’elle a consacré à l’égalité femmes-hommes. « A l’avant-garde de tous les combats des femmes » (Elle), on l’interroge sur « la révolution féministe en marche » (Marie Claire).

La victoire des femmes selon Michel SERRES

Sous le titre « Mon expérience d'enseignant m'a montré la victoire des femmes », L’Humanité du 16 novembre publie un entretien avec le philosophe Michel SERRES, l’« un des rares philosophes contemporains à proposer une vision du monde qui associe les sciences et la culture ». Michel SERRES explique au quotidien le titre de son dernier essai, « Petite Poucette » (Le Pommier) : il dresse le portrait d’une génération « très habile avec ses pouces pour écrire des textos (…) plutôt une fille »… « J’enseigne depuis maintenant depuis un demi-siècle », ajoute le philosophe, « et mon expérience d’enseignant m’a montré la victoire des femmes. Elles sont plus travailleuses. Elles ont plus à montrer, à

prouver, dans une société qui n’est pas pour elles. Du coup, elles travaillent mieux, sont plus appliquées. Voilà pourquoi, j’ai mis Poucet au féminin. Je suis féministe, du point de vue de la lutte des sexes. Elles prennent une place extraordinaire ».

« Filles, garçons, une même éducation ? »

« Alors que la lutte contre le sexisme dès l’enfance s’étend, que l’idéal d’une éducation « unisexe » séduit, les parents sont amenés à remettre en cause leur éducation trop stéréotypée… ». « Jusqu’où ? » se demande La Croix du 14 novembre qui, sous le titre « Filles, garçons, une même éducation ? », consacre son cahier « Parents & enfants » à la « multiplication d’actions de lutte contre le sexisme (qui) incite parents et éducateurs à réfléchir sur les tenants et les aboutissants d’une éducation plus égalitaire ». Le quotidien catholique donne la parole à des parents qui expliquent « ce qu’ils transmettent de façon plus ou moins consciente, et ce que cela induit ou non dans l’éducation » : « Masculinité, féminité, chaque famille a son idée » souligne La Croix qui a aussi interrogé Véronique MORALDI, consultante en relations humaines. « Mère-fils, mère-fille, père-fille… Au-delà des seuls choix éducatifs », elle explique « combien ces liens spécifiques demandent à être ajustés pour aider garçons et filles à se construire dans leur identité ». Dans un reportage à Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, lors d'un échange parental à la Maison des parents, le journal se penche également sur « l’ambiguïté sexuelle » qui « questionne aussi les parents ». « La problématique des différences garçons/filles liée au « genre » se double souvent de questionnements sur l'orientation sexuelle » explique La Croix à ses lecteurs.

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Le genre en question

Télérama aussi consacre trois pages de son numéro du 14 novembre aux questions de genre et aux « Gender Studies ». « Elles différencient sexe, genre et sexualité » explique l’hebdomadaire. « En repensant les rapports femmes-hommes, elles secouent l’ordre social et enrichissent le débat sur le mariage homosexuel ». Mais « les gender studies sont accusées de vouloir tout détruire, le femme, le sexe et la nature » indique aussi Télérama dont le dossier est illustré par deux œuvres de BEB-DEUM (ci-contre).

Des associations s’opposent à la nomination d’un commissaire européen

Alors qu’une majorité des groupes politiques représentés au Parlement européen a approuvé le 15 novembre la nomination de l'ex-ministre des Affaires étrangères de Malte Tonio BORG au poste de commissaire européen en charge de la Santé et des consommateurs, des voix se sont inquiétés des positions exprimées dans le passé par Tonio BORG contre le droit à l'avortement ou de déclarations jugées homophobes. Dans un communiqué diffusé le 13 novembre, la Coordination française pour le Lobby Européen des femmes apporte tout son soutien à l’appel lancé par des associations européennes contre la nomination en cours au poste de commissaire européen à la santé de Tonio BORG, actuel ministre des affaires étrangères de Malte. « Non, le prochain commissaire européen à la santé ne peut pas être opposé aux droits sexuels & aux droits des femmes ! » s’exclame le Planning familial le 14 novembre. Le Parlement européen doit formellement approuver la nomination de Tonio Borg la semaine prochaine à Strasbourg à l'occasion de la prochaine session plénière.

En Belgique « la chef est en passe de devenir cheffe »

Le Soir du 9 novembre l’annonce : en janvier, la Fédération Wallonie-Bruxelles devrait adopter une série de nouvelles formes féminisées de grades, titres et fonctions. Une commission de féminisation présidée par la sociolinguiste Marie-Louise MOREAU a en effet proposé une liste suggérant des formes féminisées pour 150 métiers, fonctions, grades ou titres qui n’apparaissaient pas encore dans le corpus des 1 619 mots déjà féminisés par le décret du 21 juin 1993. La commission souhaite également que soit publiée une édition revue et complétée du Guide de féminisation publié en 2005 et recommande aussi de bannir dans les documents administratifs l’usage du « mademoiselle ». Enfin dans un encadré Le Soir épingle la « résistance féminine » qui « existerait chez certaines femmes qui occupent pour la première fois un poste jusque là réservé à un homme ». Selon une enquête « celles-là veulent qu’on leur donne le titre au masculin, comme si féminiser le nom de la profession risquait de le dévaloriser ». Mais cette résistance n’aurait qu’un temps explique le quotidien de Bruxelles : « dès la nomination de la deuxième femme à ce poste, le besoin d’être appelée par un titre masculin disparaît et la forme féminisée de la fonction s’impose… ».

Turquie : une nouvelle audience dans le procès de Pinar SELEK

Le Collectif de solidarité avec Pinar SELEK en France a diffusé un communiqué pour annoncer que le 22 novembre 2012 aurait lieu une nouvelle audience dans le procès de Pinar SELEK. « Torturée et emprisonnée en 1998, Pinar SELEK est depuis la cible d’un acharnement politique et judiciaire qui tente de la détruire, de la réduire au silence » explique le Collectif. Pinar SELEK est une écrivaine, sociologue et féministe engagée turque, qui a dû quitter son pays (synthèse du 20 mars). Elle vit en exil depuis 2009, menacée en Turquie d’une peine de prison à vie.

« Tous ceux qui tentent de s’opposer à son procès, d’analyser les positions des uns et des autres et de créer du dialogue subissent la répression » souligne le Collectif qui promet que « dans sa lutte pour la paix et la justice, Pinar SELEK n’est pas seule ! ».

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Monde arabe : quand Facebook censure les femmes « dévoilées »

Le 1er octobre dernier des femmes arabes ont lancé un appel sur Facebook pour une « intifada » contre le machisme. Le groupe, formé des Libanaises Yalda YOUNES et Diala HAÏDAR, de la Palestinienne Farah BARQAOUI et de l’Egyptienne Sally ZOHNEY, demande aux participants d'écrire, sur la page Facebook « The Uprising of Women in the Arab World », un message débutant par « Je soutiens le soulèvement des femmes dans le monde arabe » et se poursuivant avec les raisons de cet engagement. Dans ce cadre, Dana BAKDOUNIS, jeune militante syrienne (photo), a publié sur une photo d'elle-même sans son voile. Quelques jours plus tard, le réseau social retire la photo sans explication. « Cela soulève des questions sérieuses sur les intentions réelles et la politique de Facebook », protestent alors les militantes arabes qui s’inquiètent du rôle du réseau social « pour faire taire la voix du soulèvement des femmes dans le monde arabe ». Elles affirment avoir écrit plusieurs fois à Facebook pour demander des explications, mais n’ont toujours pas reçu de réponse. (Courrier international du 15 novembre d’après L’Orient-Le Jour, Beyrouth). Nous avons toujours sous le coude un gros sujet sur la place des femmes dans le monde arabo-musulman (synthèse du 23 octobre), nous y reviendrons prochainement. L’information est reprise dans Le Monde daté du 17 novembre.

Egalité dans la vie professionnelle

Le CAFOC lance son site sur Internet

Le Centre académique de formation continue (CAFOC) de Caen qui, depuis 2000, agit en faveur de la mixité des emplois et de l'égalité professionnelle et salariale sur le territoire bas-normand, vient de lancer un site internet et d'ouvrir un compte Twitter en complément de ses actions de terrain. Le projet du CAFOC vise à sensibiliser, mobiliser, outiller et accompagner tous les professionnels qui souhaitent agir en faveur de l'égalité et de la mixité. Grâce aux cofinancements des services de l’Etat, Délégation régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFE), Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE) et Education nationale, de la Région Basse-Normandie et du Fonds social européen (FSE), tous les outils et toutes les interventions du CAFOC sont gratuites pour leurs bénéficiaires. Le site internet et le compte Twitter serviront à informer sur les démarches engagées en Basse-Normandie, diffuser les conseils et les outils du CAFOC et susciter de nouveaux projets.

« La parité avance de quelques sièges »

Revenant sur l’amendement sénatorial concernant la parité au Haut Conseil des finances publiques (synthèse du 5 novembre), Libération du 9 novembre juge que « La parité avance de quelques sièges ». Le quotidien rappelle l’amendement s’est heurté « au refus catégorique du ministre du Budget, Jérôme CAHUZAC, qui, pour se justifier, dit ne retenir pour critère de choix que « la compétence » ». « La bronca qui s’ensuit se clôt sur l’adoption de l’amendement » raconte le journal. Mais la copie du Sénat n’étant plus conforme au texte adopté par les députés une commission mixte paritaire a été convoquée pour trancher le différend entre les deux Chambres. Elle « s’est achevée sur une surprise » indique Libération : « après avoir fait taire les mauvais coucheurs issus de ses rangs, la majorité a ouvert aux femmes 5 des 11 sièges du Haut Conseil ». « Parité hommes-femmes au sein du futur Haut Conseil des finances publiques » titraient Les Echos le 9 novembre.

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« Anne LAUVERGEON sabre au clair pour la présidence de Thales »

« Anne LAUVERGEON sabre au clair pour la présidence de Thales » c’est ce que croit savoir Challenges du 31 octobre qui explique que « après avoir vu sa candidature écartée pour la direction de la BPI, puis pour la présidence d’Aéroport de Paris », Anne LAUVERGEON, ex-patronne d’Areva, « fait désormais le forcing pour prendre la tête de Thales ».

« Les femmes aux avant-postes chez Otis »

Les femmes ne représentent que 12 % des 5 300 salariés d’Otis France, « pourtant elles sont loin de jouer les faire-valoir » indique Le Figaro du 12 novembre. « Peu nombreuses comme techniciennes ou dans les ateliers, elles occupent quelques-uns des postes clés de la société et du groupe. 20 % des cadres sont des femmes, directrices de région ou d’agences ». « L’ascensoriste dit vouloir placer la meilleure personne au bon poste », et « pour donner envie aux jeunes femmes de rejoindre le groupe Otis », le groupe a féminisé les visuels de ses campagnes de communication, est allé à la rencontre des collégiens et collégiennes pour faire connaître ses métiers et donner envie aux jeunes filles de rejoindre le groupe. Otis a également pris des mesures pour les congés maternité et paternité.

Nouvelles Questions Féministes se penche sur les « Métiers de service »

Nouvelles Questions Féministes vient de publier aux Editions Antipodes « Métiers de service » (Volume 31, no 2, 2012) sous la coordination de Natalie BENELLI, Nicky LE FEUVRE et Séverine REY. Selon le résumé, « la dimension relationnelle des métiers de service féminins est souvent mise en exergue par les salariées et dans les recherches scientifiques. Mais le

travail d’une éducatrice de la petite enfance ou d’une assistante sociale est-il vraiment plus relationnel que celui d’un surveillant de prison ou d’un facteur ? A partir de l’étude de métiers féminins, masculins et mixtes, ce numéro met au jour le biais sexué qui structure l’analyse des métiers de service et leur perception par les professionnel·le·s ».

« Gastronomie : la revanche des femmes chefs »

« Si la plupart des professions se féminisent, il en est une qui reste la chasse gardée des hommes : seulement 25 % des cuisiniers professionnels sont des cuisinières et la restauration haut de gamme, selon l’agent de chefs Nicolas CHATENIER, ne compte que 10 % de femmes ». « En cuisine elle s’imposent face aux hommes » titre Le Parisien magazine du 9 novembre à la une. « Les femmes commencent à s’imposer dans le milieu très macho de la grande cuisine » confirme (synthèse du 5 novembre) l’hebdomadaire. « « Ce n’est pas un métier pour les femmes » Cette phrase aurait pu sortir de la bouche de n’importe quel cuisinier. Elle a étrangement été prononcée en 1985 par la directrice de l’école hôtelière d’Avignon, qui refuse à Flora le droit de suivre une formation en trois ans. Elle finira par l’accepter l’année suivante. Depuis, Flora MIKULA se bat tous les jours pour faire évoluer les mentalités », le quotidien dresse également le portait de plusieurs d’entre elles dont l’incontournable Anne-Sophie PIC qui déclare : « en cuisine les femmes contribuent à rendre les hommes moins machos »

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Deux numéros de Diplômées d’un coup !

Les numéros 240 et 241 (datés de mars et juin 2012) de Diplômées, la revue des femmes diplômées de l’enseignement supérieur, éditée par l’Association française des femmes diplômées des universités (AFFDU), viennent de sortir. Deux dossiers à signaler : « L’avenir des femmes, avenir du monde. Est-ce toujours vrai à l’aube d’un XXIe siècle marqué par une crise mondiale ? » (n° 240) et « Libraire : un métier de femmes ? » (n° 241). Au sommaire également la « Vie de l’AFFDU » et en particulier le compte rendu de l’Assemblé générale de mars 2012.

« Bruxelles fixe un cap de 40 % »

La Commission européenne a approuvé mercredi une proposition de loi pour établir une parité entre hommes et femmes à la tête des entreprises dans l'Union, qui a déclenché un combat, « féroce » selon certains observateurs, au sein de l'exécutif bruxellois sur son caractère contraignant ou non (Lire « Action institutionnelle » page 6). « Projet européen de 40 % de femmes dans les conseils d'administration », La Croix du 14 novembre, « Vers 40 % de femmes dans les conseils d'administration », Le Figaro du 15 novembre, « Bruxelles fixe un cap de 40 % », Libération du 16 novembre : les journaux s’accordent pour souligner que le texte adopté par Bruxelles envisagé pour 2020 est moins coercitif qu'envisagé au départ et indiquent que l a sortie du texte ne manquera pas de ressurgir pendant le débat législatif. Le Soir du 15 novembre titre pour résumer « Quotas de femmes et querelles de femmes » en allusion aux deux vice-présidentes de la Commission qui ont étalé « leur différend » sur le projet de directive.

« La BCE va de plus en plus mâle »

Plusieurs journaux sont revenus sur la nomination du gouverneur de la Banque centrale européenne (synthèses des 26, 30 octobre et 5 novembre). « La BCE va de plus en plus mâle » s’amusent Les Echos du 6 novembre alors que La Croix annonce que « L'Espagne bloque une nomination masculine ». On apprendra dans l’« Explication » du journal catholique le lendemain que ce n’est pas pour des raisons de parité que l’Espagne a bloqué le processus. « Toujours aucune femme au directoire de la Banque centrale européenne » souligne La Croix qui explique que « le Parlement européen réclame l’entrée d’une femme parmi les six membres du directoire, mais a peu de chances d’être entendu avant… 2018 »… On signalera ici que la BCE a nommée Christine GRAEFF (photo) directrice générale de la communication. Challenge du 31 octobre qui annonce cette nomination souligne « l’autorité naturelle », « l’énergie » et la « détermination » de cette franco-allemande, ex sportive de haut niveau, qui parle l’anglais et l’espagnol couramment. Christine GRAEFF prendra ces fonctions le 1er janvier.

Les écarts entre les femmes et les hommes persistent en Suède

En Suède, « les hommes sont payés plus pour leur travail que les femmes, qui passent plus de temps sur les travaux ménagers », a indiqué l'office des statistiques suédois dans un rapport publié le 6 novembre. Les graphiques montrent des écarts significatifs au début de la carrière professionnelle, atteignant 37 % pour les 20-24 ans, même si les « femmes sont plus diplômées que les hommes ». Ce rapport souligne par ailleurs qu'un important facteur pour l'égalité entre les sexes est la possibilité de combiner la parentalité avec son travail. Les écarts restent là encore significatifs ; ce sont, en effet, les femmes qui prennent le plus de congés parentaux (76 % en 2011). (Lettre de la Fondation Robert Schuman n° 555 du 12 novembre).

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« Contre la misère. Elles vont déclencher la grève générale ! »

Un peu d’histoire n’a jamais fait de mal à personne : le dossier « Il était une fois… » de L’Humanité Dimanche du 9 novembre est consacré à l’été 1932 en Belgique. Alors que l’industrie est touchée de plein fouet par la crise économique mondiale, en particulier dans les charbonnages wallons, le chômage et le prix du pain explosent rappelle l’hebdomadaire. « En juillet, sans bannière syndicale, 150 000 ouvriers belges se mettent en grève, sous l’impulsion des femmes qui mènent le combat contre la misère » raconte L’Humanité. Les femmes, qui ne vont plus à la mine depuis 1920, mais travaillent encore au tri du charbon à l’extérieur, « n’arrivent plus à nourrir leur familles et manifestent leur colère ». Ce sont elles, présentes en nombre dans l’industrie ou les mines, qui « incitent à radicaliser le combat », témoignant également « d’un sort qui ne permet plus d’espoir dans les familles ouvrières ». Récits des dirigeants syndicaux ou politiques et photographies témoignent de leur importante participation dans les groupes qui appellent à cesser le travail. « Bien souvent la ménagère nous est apparue plus ardente à la lutte que le mari » écrira un auteur socialiste. La grève se poursuit jusqu’à l’obtention, en septembre, d’une hausse salariale de 1 %...

USA : « The end of men and the rise of women »

En Europe et en France visiblement « ça traine » : « Place des femmes, pourquoi ça traine » titre Le Point du 8 novembre qui explique que les femmes qui sont pourtant 60 % des diplômées universitaire dans l’Union ne sont que 13,7 % dans les conseils d’administration alors que L’Express du 14 novembre se penche sur le palmarès Trendence 2012 sous le titre le « Premier emploi : la parité à reculons ». L’hebdomadaire relève bien sûr les inégalités salariales mais souligne également que « les futures ingénieurs et manageuses rêvent de luxe et d’environnement, quand leurs camarades masculins s’enthousiasment pour l’aéronautique ou les logiciels ». Mais aux Etats-Unis, croit savoir Elle dans sa livraison du 26 octobre, « Les femmes prennent le pouvoir », enfin les « warrior girls »... Le magazine féminin a lu un « livre choc » qui annonce « la fin de la domination masculine » : « The end of men and the rise of women » de Hanna ROSIN. Selon l’auteure se sont les femmes qui « vont sauver l’économie américaine »… « Les femmes seront bientôt les premières consommatrices, productrices et employeuses dans le monde » annonce Elle qui admet cependant qu’« il ne suffit pas d’avoir plus de femmes PDG pour qu’un million de crèches apparaissent »…

Parité et vie politique

« Contre l’inégalité hommes-femmes, il faut un sursaut collectif »

« Egalité professionnelle, violences, modes de garde »… Sous le titre « Contre l’inégalité hommes-femmes, il faut un sursaut collectif », Elle du 9 novembre publie en entretien avec Najat VALLAUD-BELKACEM dans lequel la ministre des Droits des femmes « évoque ses projets alors qu’elle a demandé une formation à l’égalité pour tous les ministres ». Pour mémoire, nous n’avons pas signalé ici toutes les citations et brèves - généralement accompagnées d’une photo - de la ministre des Droits des femmes dans les journaux hebdomadaires depuis la rentrée.

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« Caroline DE HAAS. Parité bien ordonnée »

Après Le Monde et La Croix (synthèses des 27 juillet et 3 août) c’est L’Express du 14 novembre qui se lance dans un portrait de la conseillère de Najat VALLAUD-BELKACEM sous le titre de « Caroline DE HAAS. Parité bien ordonnée ». « L’ancienne leader féministe est devenue conseillère spéciale au ministère des Droits des femmes. Elle y fait la chasse au sexisme au sein du gouvernement » raconte l’hebdomadaire.

La parité aux cantonales… ou pas

Nous évoquions dans notre dernière synthèse (9 novembre) un éventuel changement de mode de scrutin pour les cantonales… Le site de la Gazette des communes annonce le 15 novembre « des tickets hommes-femmes aux cantonales ». La députée Nathalie APPERE est rapporteure de la proposition de loi relative à l’abrogation du conseiller territorial en débat à l’Assemblée à partir du jeudi 15 novembre (voir page 5). Dans un entretien avec « la Gazette », elle confirme que le gouvernement s’oriente vers l’instauration du scrutin binominal mixte paritaire aux cantonales. « François HOLLANDE a donné la réponse dans son allocution devant les états-généraux du Sénat le 5 octobre. Le mode de scrutin choisi devra favoriser la parité et la proximité, a-t-il dit. Le scrutin binominal mixte majoritaire devrait donc être retenu dans le projet de loi présenté en conseil des ministres le 28 novembre par le ministre de l’Intérieur, Manuel VALLS » explique-t-elle. Mais pour Libération du 15 novembre, « Les féministes du PS refusent le binominal ». « Coupler » une femme avec un homme, « c’est humiliant » explique par exemple Catherine COUTELLE, présidente de la délégation aux droits des femmes de l’Assemblée qui plaide pour un scrutin de liste. Aujourd’hui, seuls 13,5 % des conseillers généraux sont des femmes, et dans six conseils généraux ne siège aucune femme.

Retour sur la Quinzaine pour l’égalité en Rhône Alpes

Dans un dossier spécial « Rhône-Alpes », L’Humanité Dimanche du 9 novembre revient sur la Quinzaine pour l’égalité entre les femmes et les hommes (synthèses des 26 septembre et 30 octobre). L’hebdomadaire publie également un entretien avec Cécile CUKIERMAN sénatrice de la Loire, en charge depuis deux ans de la délégation à l’égalité femmes-hommes du conseil régional Rhône-Alpes qui dresse un premier bilan depuis son élection en 2011. Elle fait le point sur les responsabilités au sein du Conseil régional : « ici, les lycées et le transport sont confiés aux femmes » souligne-t-elle avant d’admettre que si la situation n’est pas idyllique, « la question a au moins le mérite d’être posée ». Cécile CUKIERMAN reste optimiste et estime en particulier que même si le chemin est long, « nous sommes en bonne voie pour parvenir à de nouvelles avancées après les années de lutte et les conquêtes des féministes des années 1960-1970 ». « Nous disposons aujourd’hui d’un ministère au Droits des femmes », souligne-t-elle, « dont la ministre a décidé de faire un outil en prise avec les réalités et un moyen pour les faire évoluer ».

« Le Populisme au féminin »

La chaîne LCP-Assemblée nationale a diffusé le 9 novembre, « Le Populisme au féminin », un reportage réalisé par Hanna LADOUL, Matthieu CABANES et Marco LA VIA. Sous le titre « Extrême droite, rouge à lèvres et talons hauts », L’Humanité du 9 novembre trouve « instructif » ce « tour d’Europe des partis d’extrême droite et des femmes qui les dirigent ». Selon le quotidien les femmes « servent à incarner (le) nouveau visage de l’extrême droite, féminin donc préjugé moins violent, moins autoritaire, une extrême droite qu’on voudrait, en somme, nous faire croire « adoucie » ». Les auteurs de documentaire « pointent également une évolution dans la structure même de l’ultradroite qui gangrène l’Europe. Les dirigeants de tous ces partis ont troqué l’uniforme contre une paire de talons, et la base militante, elle, se féminise en même tant qu’elle se rajeunit ». La Croix du 9 novembre signale également le film sous le titre « L’extrême droite en escarpin ».

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Allemagne : « L’union fait la force des femmes »

« Structurées en réseau au sein de leur groupe parlementaire, les députées chrétiennes-démocrates s’imposent dans le débat politique » souligne Courrier International du 8 novembre reprenant un article de Welt am Sonntag. « Même la chancelière ne peut plus les ignorer » explique l’hebdomadaire qui ajoute : « et les entreprises tendent l’oreille ». « Courrier » présente plusieurs de ces femmes politiques et raconte que « cette nouvelle popularité fait jaser beaucoup d’hommes ». Dans un encadré le journal relève « la normalité allemande » : « Angela MERKEL siège à la Chancellerie, quatre femmes dirigent un Land, et cela va de soi. Quelque chose a changé outre-Rhin » estime Courrier International.

Egalité dans la vie personnelle et sociale

« Qui va garder les enfants ? »

Osez le féminisme ! a lancé sa nouvelle campagne (affiche, film, site Internet dédié…) le 13 novembre à Paris (synthèse du 9 novembre). Cette campagne intitulée « Qui va garder les enfants ? » s’articule autour d’une affiche représentant, dans le style jeu télévisé, une ironique « Roue de la crèche », où les parents ont toutes les chances de tomber sur la garde parentale ! Face au constat de pénurie de modes d’accueil, Osez le féminisme demande que « 25 % des enfants de moins de 3 ans accueillis en crèche d’ici 5 ans, soit la création de 500 000 places en établissement collectifs ». L’association réclame « la création d’un véritable service public de la petite enfance, avec le développement de modes d’accueil des jeunes enfants dans le secteur public ou dans des structures à but non lucratif (crèches parentales, halte-garderie…) à l’abri de tout objectif de concurrence et de rentabilité ». Enfin, Osez le féminisme souligne l’importance de « la lutte contre les inégalités sociales et territoriales dans l’accès à des modes d’accueil ». Pour agir à ses côtés, l’association propose de signer une pétition en ligne et de relayer la vidéo et les visuels de la campagne sur les réseaux sociaux et autour de soi. La campagne devrait plaire aux collectifs Crèche qui se passe ? (synthèse du 18 octobre) et Pas de bébés à la consigne (synthèse du 3 juillet) qui militent « pour la création d'un véritable service public d'accueil de la petite enfance ».

http://quivagarderlesenfants.wordpress.com/

« Sortie de maternité et bien-être des femmes »

Le Collectif interassociatif autour de la naissance (CIANE) a mis en ligne les résultats d’une enquête sur les accouchements « Sortie de maternité et bien-être des femmes ». L’analyse a été conduite sur 5417 naissances du séjour en maternité et du retour à la maison. Les principaux enseignements soulignent une « durée de séjour jugée souvent trop longue » et un « accompagnement insuffisant ». Deux demandes

ressortent de l’enquête : « personnaliser les suites de couches en prenant mieux en compte les souhaits des femmes » et « systématiser le suivi à domicile dans le cadre d’un service unifié ».

Télécharger le communiqué de presse et l’enquête

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Accueil du jeune enfant et métiers de la petite enfance

Le mois dernier la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) apportait des éléments d'information sur la répartition territoriale ‐ inégale ‐ des services existants (« Capacité d'accueil des jeunes enfants et métiers de la petite enfance » synthèse du 26 octobre). Le récent démantèlement de crèches illégales à Marseille (de la prison ferme a été requise contre la « nounou illégale », Le Parisien du 6 novembre, L’Humanité du 7 novembre) a mis en lumière les difficultés d'accès à la garde d'enfants (« Garde d’enfants. La grande débrouille », Elle du 9 novembre). Le rapport annuel de l'Observatoire de la petite enfance rendu public par la CNAF, mardi 13 novembre, confirme ce diagnostic. L'accueil assuré par les assistantes maternelles reste prépondérant, selon l'Observatoire de la petite enfance. En effet, d'après les données du dernier rapport, les capacités d'accueil des moins de six ans en France s'élevaient, en 2010, à 907 200 places en accueil individuel (dont 859 900 chez les assistantes maternelles) et à 369 300 places dans les établissements d'accueil du jeune enfant. Les journaux du 14 novembre reprennent largement l’information : « L'offre d'accueil pour les tout-petits est très inégale selon les départements » affirme Le Monde sur la base des chiffres publiés par la CNAF selon lesquels « elle variait, selon les zones, de 9 à 80 places pour cent enfants en 2010 ». La Croix affirme que « si le nombre de places de garde pour les petits n'a cessé d'augmenter », « la baisse constante de la scolarisation des moins de 3 ans annule en partie les effets de cette hausse ». Pour 20 Minutes c’est « La galère de la garde d’enfant »… L’Humanité (« La grande loterie des places en crèche ») et Le Parisien signalent que la campagne d’Osez le féminisme (lire ci-dessus page 15).

Baromètre d’accueil du jeune enfant 2012

Depuis 2011, la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF) a mis en place un baromètre de la petite enfance. Ce baromètre constitue un outil de mesure régulier de la façon dont se déroulent, pour les parents de jeunes enfants et les établissements d’accueil collectif, la rentrée de septembre. En 2012, la seconde vague de l’enquête témoigne d’un certain nombre d’évolutions positives concernant notamment l’information des familles, le niveau de services proposés et la réactivité dans les réponses apportées aux demandes des parents.

Télécharger l’e-ssentiel sur le site de la CNAF

IVG : une « liberté précaire » selon Gisèle HALIMI

Gisèle HALIMI a dénoncé le 13 novembre une « liberté précaire » pour les femmes alors que des « menaces » pèsent sur l'interruption volontaire de grossesse (IVG), à l'occasion d'une conférence du Barreau de Paris sur les 40 ans du procès de Bobigny. « Aujourd'hui, il y a des menaces réelles, pas seulement dues aux difficultés économiques » dans l'accès au droit à l'avortement, a assuré Gisèle HALIMI, avocate de la défense lors du procès de Bobigny, évoquant des opposants à l'avortement qui portent « une régression sous des dehors de débat » (D’après SIPA).

« Ces bandes de filles qui frappent fort »

Sous le titre « Ces bandes de filles qui frappent fort » Marie Claire de novembre 2012 revient sur le phénomène des bandes de filles (synthèses des des 3 septembre, 5 novembre 2010, 20 avril, 9 mai 2011 et 7 juin 2012). « Elles s'appellent Tokyo Girls ou Black Boukantes. Et quand elles débarquent des banlieues à Paris, c'est pour la baston » raconte le mensuel qui a enquête « chez ces ados en perdition à qui la violence apparaît comme le seul moyen de s'émanciper ». Dans la rubrique « Faits divers » du 9 novembre Le Parisien signale en écho l’arrestation à Paris de « jeunes filles (qui) attaquaient les passantes au couteau »…

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Irlande. Polémique après la mort d'une femme empêchée d'avorter

« En Irlande, un refus d'IVG tue une femme de 31 ans », L’Humanité consacre sa rubrique « C’est un scandale ! » de dernière page à cette femme de 31 ans, enceinte de 17 semaines, morte à l'hôpital, fin octobre. Selon son mari, le corps médical avait refusé d'interrompre sa grossesse alors qu'elle faisait une fausse couche. Ce drame suscite une grande émotion dans le pays : en Irlande, l'avortement est interdit et la loi permettant une IVG quand la vie de la mère est en danger n'a pas encore été votée. Deux enquêtes ont été ouvertes et le gouvernement a promis de légiférer.

L’Allemagne a « le mal de mères »

« Un quart des Allemandes diplômées de l’enseignement supérieur n’ont pas d’enfant » indique Libération du 13 novembre qui consacre son « Grand angle » au « mal de mères » chez nos voisins d’outre-Rhin : « un phénomène qui inquiète Berlin dans un contexte de chute vertigineuse de la démographie ». « L’ampleur du phénomène des femmes âgées de 40 à 50 ans sans enfant est le facteur décisif expliquant le faible taux de natalité en Allemagne », relève en effet un rapport de l’Office fédéral des statistiques publié cette année. Le pays ne compte que huit naissances pour 1 000 habitants, le taux le plus bas au monde.

Lutte contre les violences

Causette est rouge de colère… et Clara est furax !

Encore en kiosques quelques jours, Causette était très en colère suite au verdict de Créteil (synthèses des 21, 26 septembre et 23 octobre). Elle éclate « de rage » et se prépare à « partir en guerre ». « Une sensation globale me fait péter un plomb : le viol, en France, c'est pas si grave » écrit Causette, toujours « plus féminine du cerveau que du capiton ». « Et si on secouait un peu les consciences ? » se demande-t-elle. « Je m'explique : accepterait-on que plusieurs dizaines de milliers de criminels en tout genre (…) se baladent en liberté sans avoir été jugés, et ce chaque année ?! Bien sûr que non. Mais un viol, c'est pas si grave, hein... ». « Viols correctionnalisés, parole des victimes systématiquement mise en doute, considérées « présumées consentantes », épreuve supplémentaire que représente le procès... En bref, le viol demeure, ici et maintenant, le seul crime qui reste honteux pour la victime et dont la société se fout pas mal ! ». Et Causette d’interpeller les politique (« Et maintenant, vous faites quoi ? ») et son lectorat (« Alors, c’est quand qu’on fait quoi ? »). Clara également n’est pas contente, et elle le fait savoir, avec une originale « publication judicaire » à la une. Pour ce numéro daté novembre-décembre, Clara magazine alerte sur « les dysfonctionnements de la justice qui empêchent d’enrayer les violences faites aux femmes » et réagit en consacrant ses premières pages à la lutte pour leur élimination : entretien avec Emmanuelle PIET, présidente du Collectif féministe contre le viol, zoom sur Nantes et ses actions contre les violences, mise au point

sur cette violence banalisée qu’est le harcèlement de rue… « Allo justice, je ne veux pas d’impunité ! » s’exclame le magazine. Puis, dans son dossier, Clara s’intéresse à la médecine, bouscule l’ordre sexué et révèle ce que la science nous dit de la différence des sexes… Deux rencontres également au sommaire: Laura LEPRINCE, présidente de l’association ID Trans, et Joëlle WIELS, directrice de recherche au CNRS et, un article sur « ce que coûtent les préjugés sexistes coûtent aux femmes » en matière de santé. « Allo docteur, j’ai mal à mon identité (sexuée) ! » continue le journal. Enfin, au sommaire des pages « actu » le « mariage homo », le sport féminin en Palestine, les élections américaines et la slameuse DIATA.

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Les abus sexuels dans le sport restent tabous

« Un sportif sur dix serait victime d’abus sexuels. Mais rares sont ceux qui osent les dénoncer : peur de compromettre leur carrière, de décevoir leur entourage, de ne pas être cru… ». A l’occasion du procès aux assises pour viols de l'ex-entraîneur de tennis Régis DE CAMARET, Le Parisien du 15 novembre fait le point sur la question des abus sexuels dans le sport. Mais « il n’y a pas, pour autant, de spécificité ou de risque supplémentaire dans le milieu du sport » souligne le quotidien qui souligne plutôt le risque des « institutions fermées » comme le sont également l’église ou l’école… Poursuivi pour viols et tentatives de viols sur des joueuses alors mineures, Régis DE CAMARET encourt 20 ans de réclusion criminelle.

Les élucubrations d'ANTOINE et le débat sur la prostitution

La presse et la société française ont été tellement occupées avec le débat sur le mariage ouvert aux personnes du même sexe qu’on en avait un peu oublié le débat sur la prostitution (synthèses du 7 septembre). Sous le titre « ANTOINE. La tendresse bordel », Libération consacre pas moins de quatre pages au « chanteur globe-trotter » qui « défend la prostitution qu’il érige en arts du lit, à l’heure où le gouvernement socialiste entend la faire « disparaître » ». En illustration de l’article et de l’entretien que le quotidien a eu avec ANTOINE, on peut voir en particulier le fac-similé d’une page du numéro de « Libé » du 8 octobre 1981 sur le « Premier comité interministériel sur la prostitution ». Commentaire de Libération en 2012 : « Quand la gauche parlait dignement de prostitution ». L’ancien chanteur des « Elucubrations d'Antoine », qui dans les années 60 voulait mettre « la pilule en vente dans les Monoprix », vient en effet de publier « Délivrez-nous des dogmes » chez Léo Scheer, un ouvrage dans lequel il s’en prend au projet, « hypocrite, irréaliste et rétrograde » selon lui, d’abolition de la prostitution et se déclare prêt à batailler pour défendre le « commerce du sexe ». Sur le sujet de la prostitution nous avions gardé sous le coude quelques articles comme par exemple la une du Quotidien du Médecin du 18 septembre (« l’abolition joue contre la santé »). Le journal médical faisait le point sur le débat ouvert par les associations féministes et Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes. « Les associations de santé communautaire, relais entre les travailleurs du sexe et les médecins, s’inquiètent des conséquences sanitaires » de l’abolition souligne Quotidien du Médecin en pages intérieures. On reviendra également sur le reportage publié par La Vie du 13 septembre sur le « Curé du bois de Boulogne », Jean-Pierre CHAUVEAU. « L’aumônier des travestis et des prostituées du bois de Boulogne » a en effet publié un livre, « édifiant » selon La Vie, « Que celui qui n’a jamais péché… » aux éditions de l’Œuvre. Dans un autre ordre d’idée il faut aussi évoquer la

publication chez Cornélius de « Vingt-trois prostituées » du dessinateur de bande dessinée Chester BROWN, album dans lequel l’auteur canadien met en image les « relations tarifées » qu’il a eu pendant plusieurs années « à la suite d’une rupture amoureuse » (Libération du 1er novembre, M Le magazine du Monde du 3 novembre). Enfin, il faut citer une nouvelle fois la parole de Marcela IACUB qui évoque régulièrement le débat dans « A contresens », sa chronique de Libération : « Pour un service public du sexe » (29 septembre) et « Libertines chéries » (10 novembre). Pour conclure signalons la sortie de Prostitution et société, la revue trimestrielle du Mouvement du Nid, n° 176 (janvier-mars 2012). A la une du numéro « Pays réglementaristes : le dépôt de bilan » illustré par la carte d’Europe de la prostitution. Et comme d’habitude dans ce numéro des témoignages, des prises de position et des décryptages.

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Culture, communication

Les femmes à la bonne heure !

Ce qu’il y a de bien dans cette synthèse c’est que l’on suit de près l’évolution de la société! Après le football, le rugby, la boxe, le vin, la haute cuisine, le golf, le poker, les jeux vidéo, le rap, l’équitation, la chasse, la pêche, le levé d’enclume et le débitage de tronc, voilà que les femmes commencent à s'intéresser aux montres de haute précision ! On découvre cette information dans l’un de ces suppléments « luxe » ou « spécial montres » qui sont régulièrement joints à nos quotidiens. Il s’agit en l’occurrence du « Série limitée » des Echos daté de novembre. On peut y lire une page entière de publicité pour expliquer que «de plus en plus de femmes sont séduites par les montres mécaniques» et qu’il est possible « d’allier savoir-technique et élégance féminine » (« avant elles n'aimaient pas la technique ! » nous écrit la lectrice qui nous signale cette publicité). Mieux ! La marque (Patek Philippe) explique que sa « compétence technique inégalée dans la production de mécanismes complexes conjuguant minceur et petit diamètre » lui a permis « de développer des montres compliquées exceptionnelles pour dames ». « Savoir faire unique », « respect des valeurs intemporelles » (pour des montres faut oser ! NDC), etc. l’annonceur souligne qu’une « clientèle croissante de femmes passionnées de haute horlogerie peut ainsi continuer à apprécier l’ingéniosité et l’excellence technique de ces montres sans pour autant renoncer et à l’élégance et à la finesse qu’elles sont en droit d’attendre »…

Sidse Babett KNUDSEN, la femme de « Borgen »

Libération du 15 novembre consacre son portrait (dans lequel on relève quelques allusions bien sexistes…) de dernière page à Sidse BABETT KNUDSEN, qui est parvenue « à nous tenir en haleine avec sa vie quotidienne de femme au pouvoir, entre son mari au foyer tenté de prendre le large et ses enfants dépressifs ». L’actrice danoise est la Première ministre centriste de la série politique

« Borgen » (synthèse du 24 février) dont la saison 2 arrive en France le 22 novembre. « Une femme ne peut donc toujours pas réussir sans détruire sa famille ? » se demande le quotidien qui souligne qu’« elle a surtout rendu le scénario réel. Si réel que, l’an dernier, un an après les débuts de « Borgen », une femme a obtenu pour la première fois le poste de chef du gouvernement danois ». « Impossible d’affirmer qu’il y a là un lien de cause à effet mais la coïncidence est troublante » estime « Libé ».

Un grand coup de pied au rap américain

« Elles sont jeunes et jolies, ont le langage aussi cru qu'un gangster des prisons de Los Angeles, et ont donné un grand coup de pied au rap américain » explique Le Nouvel Observateur du 18 octobre (synthèse du 21 février). L’hebdomadaire annonce qu’elles « sont une petite dizaine de nanas à être devenues les ambassadrices d'un hip-hop décomplexé et très féminin (…) fini les looks de garçon manqué. La nouvelle génération, connectée en permanence sur les réseaux sociaux, troque les sweats à capuche contre les extensions de Beyoncé ». Le Nouvel Observateur dresse portrait « de trois jeunes filles qui adorent la mode et que la mode adore » : Azealia BANKS (NYC), KREAYSHAWN (LA) et Iggy AZALEA (Miami).

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Spécial 25 novembre 2012

Découvrez « Le Souffle » le nouveau film de Solidarité femmes

Solidarité Femmes a présenté à la presse et rendu publique sa nouvelle campagne média le jeudi 15 novembre (synthèse du 9 novembre). Le film « Le Souffle » a été conçu et réalisé pour les vingt ans de « Violences Conjugales Info - 3919 » par l’agence W&Cie à l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes. Réalisé avec le soutien de la Fondation d’entreprise PPR pour la dignité et les droits des femmes, il sera diffusé sur plusieurs médias dans la semaine du 19 au 25 novembre. En partenariat avec la Ligue de football professionnel « Le Souffle » sera aussi diffusé dans les stades lors de la journée du championnat de France du 23 au 25 novembre.

Voir ou télécharger « Le Souffle » sur Viméo

Ni Putes Ni Soumises : « Rouge de rage »

Le mouvement Ni Putes Ni Soumises lance une nouvelle campagne « coup de poing », réalisée par l’agence BETC, partenaire de Ni Putes Ni Soumises et engagée dans les grandes causes depuis des années. Selon l’association, « l’objectif de cette campagne est de confronter les Français face à ces violences et de provoquer leur indignation. Face à l’indifférence générale, Ni Putes Ni Soumises durcit le ton, un ton plus offensif qui n’appartient qu’à elles. Les visuels, à première vue très esthétiques à l'image d’œuvres d'art, deviennent en deuxième lecture des témoignages de violences mortelles : des bleus, des hématomes, des marques de coups mortels sont représentés en très gros plan. La signature des visuels ajoute une dimension émotionnelle aux faits, laissant à chacun l’interprétation des drames qui se cachent derrière chaque visuel ». A l’occasion du 25 novembre, le mouvement Ni Putes Ni Soumises confirmera son engagement en organisant également à Paris un happening, filmé en caméra cachée. Cet événement mettra en lumière l'indifférence générale qui accueille communément de telles violences. Plus d’une centaine de militantes du mouvement seront mises à contribution à cette occasion.

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Essonne : « Briser le silence sur les violences sexistes et sexuelles au travail »

La Préfecture de l'Essonne, l'Unité territoriale 91 de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (DIRECCTE), le Conseil général de l'Essonne et la Chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l'égalité, organisent un colloque intitulé « Briser le silence sur les violences sexistes et sexuelles au travail : comprendre les réalités pour agir et réagir » le jeudi 22 novembre à l'Université d'Evry. Ce colloque sera l’occasion de présenter les résultats de l’enquête sur les violences sexistes et sexuelles au travail en Essonne. Une publication avec les résultats de l’enquête sera diffusée à cette occasion et mise en ligne à la suite de l’événement. Deux autres évènements seront organisés en Essonne : le vendredi 30 novembre au matin la sous-commission départementale de lutte contre la prostitution renouvelle l'organisation d'un forum, qui cette année portera sur la thématique « Lutte contre le système prostitueur : responsabilisation des clients et prévention » ; le

jeudi 6 décembre après midi un débat autour du Répertoire d’actions d’information et de prévention des comportements et violences sexistes et sexuelles en direction des jeunes en Essonne aura lieu à la Maison de l’Habitat sur le thème : « Quelles actions de préventions des violences sexistes et sexuelles en direction des jeunes ? ».

Loire-Atlantique : « Prostitution : une violence faite aux femmes »

« Récuser les représentations stigmatisantes entourant la prostitution dans l'imaginaire collectif en montrant qu’il s’agit d’une violence faite aux femmes, et « conscientiser » les clients potentiels en les obligeant à se questionner sur le sens de leur démarche » : la Chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité de Loire-Atlantique, en partenariat avec la ville de Nantes, le Conseil général de Loire-Atlantique, le Mouvement du Nid et le Square Deshoulières (agence de communication ayant réalisé à titre gratuit le visuel), organise une action de sensibilisation du grand public autour de la thématique prostitutionnelle. Celle-ci prendra la forme d’une campagne d’affichage dans toute l’agglomération nantaise et différentes villes du département, entre le 21 novembre et le 2 décembre. Son lancement est prévu le lundi 19 novembre sur le site des facultés lors d’un point presse qui sera suivi d’une conférence-débat intitulée « Prostitution : une violence faite aux femmes ? » ouverte aux étudiants et aux partenaires locaux. En présence de la sénatrice Michelle MEUNIER, de la députée Marie-Françoise CLERGEAU, du responsable de la brigade des mœurs de Nantes, des élues des collectivités territoriales partenaires et du Nid 44, Grégoire THERY, secrétaire général du Mouvement du Nid national, fera un état des lieux de la prostitution en France et des stéréotypes qui l'entourent encore. Puis, dans le cadre d'une table ronde, les différents points de vue pourront s'exprimer... Ce temps fort médiatique n'est qu'une première étape destinée à « tester » la solidité des partenariats mis en place localement. L'objectif poursuivi à terme est bien l'engagement des partenaires dans une démarche commune, visant à assurer la protection des personnes prostituées et leur accompagnement aux plans juridique, sanitaire et social, afin de leur permettre d'accéder à leurs droits.

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Aubervilliers se mobilise contre les violences

Le Service « politique de la ville, droits des femmes et lutte contre les discriminations » de la mairie d'Aubervilliers a coordonné plusieurs initiatives sur al ville. Deux expositions seront présentées au public : « Violences elles disent non » et « Elles rebelles ». Le mercredi 28 novembre 2012 une pièce de théâtre, suivi d’un débat avec l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes, sera jouée : « La Familia de la Cerda », à destination du grand public, cette pièce de théâtre en espagnol prend comme référence les rôles de chacun au sein de la famille. L’espace Mosaïque se mobilise et sensibilisera les jeunes par l’intermédiaire de films et d’affiches. Le jeudi 29 novembre à l’Hôtel de ville, aura lieu une réunion de professionnels pour une sensibilisation au mariage forcé et précoce. La sensibilisation sera assurée par l’association Voix de Femmes qui a pour objectifs de sensibiliser les professionnels sur le sujet des mariages forcés et les procédures à suivre (travail de l’association, protocole départemental…). Un atelier intitulé « faire face à la violence » à destination d’une quinzaine de femmes visant à leur faire prendre confiance et acquérir les bons réflexes verbaux et physiques en cas d’agression (échange, discussions, mises en situation…) sera également organisé. Enfin, la ville est partenaire, avec Saint-Denis, de la conférence internationale organisé par l’European Forum of Urban Security sur les enjeux de la sécurité urbaine et la prévention « Sécurité, démocratie et ville : le futur de la prévention » se déroulera les 12, 13 et 14 décembre dans les deux villes partenaires.

Pour en savoir plus sur le site de la ville

Stands d’information et exposition dans l’Aisne

La Chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité et des professionnels membres des réseaux d’accompagnement des victimes de violences conjugales de l’Aisne se mobilisent pour sensibiliser et informer sur les violences conjugales. Des travailleurs sociaux, juristes, psychologues… tiendront un stand d’information et distribueront de la documentation dans l’entrée de centres commerciaux et d’une médiathèque, le mercredi 21 novembre à Château-Thierry, le mercredi 28 novembre à Hirson et le jeudi 29 novembre à Saint-Quentin. Les professionnels distribueront en particulier

des jetons de caddie avec la mention du 39 19, faciles à garder mais aussi à remettre à une connaissance. Cette action a pour objectif de faire prendre conscience que des solutions existent. Ils répondront aux questions des passants et pourront prendre des rendez-vous pour les personnes qui le souhaiteraient. Une exposition (« L’esprit et le corps maltraité » organisée par le Centre d’information sur les droits des femmes et des familles de l’Aisne sur les diverses formes que peut prendre la violence exercée contre les femmes, qu’elle soit physique, psychologique, économique, sexuelle, sera présentée du vendredi 23 novembre au 20 décembre à Laon.

Reims : « Mobilisation pour l’élimination des violences à l’égard des femmes »

Adeline HAZAN, maire de Reims, présidente de Reims Métropole, l’Association Contre les Violences Infligées aux Femmes (ACVIF - Marne), la Maison de quartier Clairmarais organisent deux événements le lundi 26 novembre à l’Hôtel de ville de Reims. Le vernissage de l’exposition « Vous ne me verrez plus comme ça, j’ai des droits ! », puis une conférence de Maryse Jaspard sur « Les violence et les comportements sexistes envers les femmes en France ». Par ailleurs, Solidarité Femmes, en partenariat avec le CIDFF de l’Aube et l’AVIM-RS, propose une soirée cinéma débat avec la projection de « L’étrangère ». Cette soirée, soutenue par la Chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l’égalité, se déroulera le jeudi 22 novembre.

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Conférence sur la prévention de la traite des femmes par l’éducation à l’UNESCO

L’UNESCO organise une conférence sur « La Traite des Femmes : Exploration des politiques et des mécanismes efficaces pour la prévenir à travers l'éducation » le lundi 26 novembre au Siège de l’UNESCO à Paris.

Franche-Comté : des stéréotypes aux violences

La Préfecture de Franche-Comté, Délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité, et la Ville de Besançon, Mission de lutte contre les discriminations, organisent un colloque intitulé « Identités de genre, représentations, stéréotypes et préjugés sexistes : de leur diffusion aux violences sexistes » les mardi 27, mercredi 28 et jeudi 29 novembre au Lycée Jules Haag à Besançon. « L’ambition de cet évènement est de construire un temps d'échange et de réflexion commune entre les champs universitaire, associatif et institutionnel et de diffuser des outils et des pratiques pertinents pour lutter contre le sexisme ordinaire qui conduit aux violences sexistes. Parce que ces violences trouvent souvent leurs origines dans des rapports de domination qui s’inscrivent dans long un processus de socialisation, il est possible de les déconstruire afin de les prévenir. Chaque professionnel-le a ainsi un rôle à jouer dans leur repérage, mais aussi dans leur prévention ».

Pour en savoir plus sur notre site

« Les violences faites aux femmes : quels droits ? Quelles actions ? »

L'Ordre des Avocats de Paris organise un colloque le mercredi 21 novembre sous le haut patronage de Najat VALLAUD-BELKACEM, ministre des Droits des femmes sur le thème « Les violences faites aux femmes : quels droits ? Quelles actions ? ». Dans le cadre de ce colloque, la Fondation Scelles présentera ses derniers travaux (2ème édition du Rapport Mondial sur l'Exploitation Sexuelle) et l'opération Prix Fondation Scelles (Nous y reviendrons dans une prochaine synthèse).

« Prostitution : Des violences, un système, des auteurs »

La délégation de Paris du Mouvement du Nid organise une soirée-débat le jeudi 22 novembre au Centre Hubertine Auclert à Paris sur le thème « Prostitution : Des violences, un système, des auteurs », avec la projection du film « Not For Sale », de Christine STARK et Rebecca WHISNANT.

Agenda

Présentation de « Le genre à l'œuvre - actes du colloque des 20 et 21 septembre 2011 »

Le MAGE et OPUS présenteront la publication « Le genre à l'œuvre - actes du colloque des 20 et 21 septembre 201 » sous la direction de Melody Jan-Ré (L'Harmattan - 3 tomes) le lundi 19 novembre. Melody Jan-Ré est un pseudonyme collectif qui représente Marie BUSCATTO, sociologue, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne - IDHE/CNRS, Mary LEONTSINI, sociologue, Université d'Athènes, Département d'éducation pré-scolaire , Margaret MARUANI, sociologue, Mage/CNRS, Université Paris Descartes/Cerlis, Bruno PEQUIGNOT, sociologue, OpUS 2/CNRS, Université Sorbonne Nouvelle Paris 3 et Université Paris Descartes/Cerlis, et Hyacinthe RAVET, sociologue/musicologue, Université Paris Sorbonne – OMF.

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« Penser la famille. Au delà du lien biologique, le concept de famille »

Du jeudi 15 au samedi 17 novembre aura lieu la 3ème Université Populaire du PAF ! (Pour une Alternative Féministe !) à l'IUT de Bayonne. Le thème de cette année est : « Penser la famille. Au delà du lien biologique, le concept de famille », thème qui sera développé dans des conférences/débats menés par les intervenantes suivantes : Colette SABATIER, Adelaïde DARASPE, Mari Luz ESTEBAN, Virginie DESCOUTURES.

Pour en savoir plus sur le site de l’association

« Egalitées, de 8 mars en marche mondiale » au Nouveau Latina

Le Centre audiovisuel Simone de Beauvoir accueillera Paule SARDOU, réalisatrice, accompagnée d'une militante marseillaise, qui présenteront le film « Egalitées, de 8 mars en marche mondiale » le jeudi 22 novembre à 20 h. au cinéma Le Nouveau Latina à Paris. « Femmes provençales de toutes générations, elles mettent leurs pas, avec un clin d’œil rebelle, dans les traces des femmes qui depuis des décennies luttent pour la dignité, l’égalité des droits au travail et dans la société... Elles racontent leurs combats de femmes, de salariées, leurs espérances... Elles suivent avec ténacité les voies qui conduisent à un monde meilleur pour toutes et tous... ». La séance sera suivie d'une rencontre avec les invitées du Centre audiovisuel Simone de Beauvoir à qui nous présentons nos excuses pour avoir loupé les deux premières séances de la rentrée: « Ladies'Turn » un film sur un tournoi de football féminin au Sénégal le 25 octobre et « Diasporiquement » une rétropective du travail de Mihee-Nathalie LEMOINE le 27 septembre.

Agir pour une éducation égalitaire dès le plus jeune âge

Un colloque départemental organisé par la Chargée de mission départementale aux droits des femmes et à l'égalité des Hauts-de-Seine (Direction départementale de la cohésion sociale) en partenariat avec la Ville d'Issy-les-Moulineaux dans le cadre de la Quinzaine isséenne des droits de l'enfant aura lieu le mardi 27 novembre à Issy-les-Moulineaux sur le thème « Filles et garçons : Agir pour une éducation égalitaire dès leur plus jeune âge ».

« Même les femmes vieillissent ! »

L’Institut Émilie du Châtelet organise un « Café » le mardi 27 novembre au Jardin des Plantes, sur le thème « Même les femmes vieillissent ! » avec Noëlle CHATELET, femme de lettres ; Thérèse CLERC et Dominique DORE, de la Maison des Babayagas de Montreuil.

« Les réalisatrices africaines francophones, 40 ans de cinéma »

Un colloque organisé par le Centre d'histoire culturelle des sociétés contemporaines (Université de Versailles Saint-Quentin) sur « Les réalisatrices africaines francophones, 40 ans de cinéma (1972-2012) » se déroulera les vendredi 23 et samedi 24 novembre à Paris.

Pour en savoir plus et voir le programme

Pour information, cette synthèse est réalisée à partir d’alertes d’actualité internet, de la surveillance des sites institutionnels français, ainsi que d’une sélection de sites associatifs francophones, des informations et documents reçus par le bureau de l'animation et de la

veille et d’une sélection de la presse quotidienne et hebdomadaire nationale. - Photos © DR

Direction générale de la cohésion sociale – Service des droits des femmes et de l'égalité entre les femmes et les hommes Bureau de l'animation et de la veille - [email protected] - http://www.femmes-egalite.gouv.fr/