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S ys tème d’Al e r t e P coce Sud de Madagascar Pronostic Définitif - 2011 Dans l’ensemble la pluviomét rie dans le Sud a ét é bonne depuis Novembre 2 010. D es pluies suf fis antes bien réparties dans l’espace ont été enregistrées dans plusieurs zones. Le passage du cyclone Bingiza au mois de fév rier 2011 a ég alement contr ibué à c ett e bonn e pluv iométr ie. Cet te s ituation est aus s i bien valab le pour la part ie s édimentaire (A mboas ary, Ambov ombe, T s ihombe) que pour la part ie cris talline (Bekily, Betioky). Dans certaines communes, la pluviométrie a cependant été trop excédentaire, avec pour conséquence des inondations de surfaces cultivables et de zones habitées, et des problèmes d’acces s ibilit é. Par r apport à l’année dernièr e, la campagne ag ri cole de la g rande sais on 2010-2011 a été ass ez bonne dans l’ensemble. La disponibilité des denrées alimentaires est plus élevée et les étals des marchés locaux sont bien achalandées. La FAO a dû combattre sur deux fronts cette année: la lutte antiacridienne et la fourniture de semences. Cependant, l’essentiel des moyens/ressources mis à disposition par leurs Bailleurs s’est concentré sur la lutte antiacridienne (pour éviter justement de grosses pertes sur la récolte), ce qui a eu pour conséquence de limit er les ress ources allouées à l’appr ovis ionneme nt en semences . L’insuffisance de semences/boutures/lianes a contraint les ménages à réduire les superficies cultivées. T outefois, les opérat ions de dis tr ibuti on de s emences/boutures/lianes et des inter ventions de prot ection de s emences menées par différent s organis mes dans cert aines communes ont at ténué la contr ainte des ménages. Malheureusement, dans certaines communes ayant reçu l’assistance en semence de la FAO , la culture a été détruite par l’excès d’eau. Le niveau élevé d’insécurité dans certaines communes empêche la population à investir davantage dans leurs exploitations (agriculture et élevage). Faits marquants La récol t e de la ca mpagne agr icol e de cett e grande saison 2010-2011 a été meil leur e que celle de la campa gne 2009 -2010. Les rendements sont acceptables pour chaque ména ges pour les différ entes spé culati ons: S or ghos: 0,4 -1,1 t /ha. Maïs : 0,6- 0,8 t /ha. Manioc: 3 - 7 t / ha. P atate douce: 3 - 5 t/ ha La récolt e a commencé depuis le mois d’avr il 2011 pour le maïs , sorgho, arachide et cont inue encor e penda nt ce moi s a vec les autr es spécula t ions à s avoir : ma nioc, patate douce qui sont en abondance. La pr ése nce des coll ecteur s pour l ’expor t ation des maniocs et patate douce se voit dans différents endroits. La production de la campagne principale confère une disponibilité élevée des denrées alimentaires, cette situation est encore favorisée par l a récol t e en cours des de manioc, patates douces s ont en abonda nce. Le début de la cont r e s aison de cett e a nnée c onnait un bon début gr âce à la pr écipit ation et les rosée s qui confèr ent une humidit é suffisante au développement végétatif les spéculations concernées sont : Manioc, Patate douce D’ au tr es s pécu lations sur pieds e ncore sur pieds conn ais se nt une pha se de ma tur ation promett an t à s av oir (Mais , doli ques ) qui ga r an tir a l’ alimentat ion pour l es 2 à 3 prochains mois à venir La disponibilité alimentaire au niveau de chaque ménage se voit améliorée et l’autonomie pour la consommation peut être estimé entre 2 mois – 3 mois. Le prix aux producteurs des produits agricole ( Maïs, riz, Niébé...) commence à connaitre une légère augmentation et sur les marchés locaux. Les marchés locaux s ont bien app r ovisionnés; une bonne anima t ion des ma r chése st const atée g r âce à cett e bonne producti on. Cet t e bonne pr oduct ivit é influe encore à la ha uss e le p r ix des bovidés. La for t e dem ande de bovidés et d’ovidés s ur l e ma r ché a entr ainé un e flambée de prix. Des dé placements des ess aims de cr iquet sont sig nalés dans des e ndr oit s tr ès diversifiés dans la région Andr oy et Anosy depuis quelques sema ines. Le ur l ocalisation sont tr ès variée géog r aphiqueme nt , a u Nor d de la région Anosy cot é Ma nantenina, région S ampoina Di str ict Amboasa r y, E r ada et S ihana maro Distr ict Ambovombe. Les ravag es des cr iquet s sont sur t out enr eg istr és s ur les patates douces dans la r égion Andr oy. Les dég âts sont encor e moins inqui étant s ma is les problèmes pour l e début de la cam pag ne g r ande s aison sont à s uivr e de tr ès pr ès. Malgré l’ insuffisance de ressour ces dis ponibl es, la FAO a pu dist ribuer aux ména ges les plus vulnérables 35 mt de l ianes de patate douce, 41 mt de seme nces d’haricot , 63 000 sachets de sem ences m araichèr es, 20 mt de seme nces de sorgho. Publication/Août 2011 Bullet in N ° 147/J uillet 2011 Ce bulletin a pour but de fournir des prévis ions s ur la situation alimentaire et nu tritio nn el le da ns le s communes du Sud de M adagas car pendant la prochaine période de soudure qui devrait débuter dans le courant  du mois de Septembre 2011. Il émane d’une collaboration entre le Cluster Régional Sud “Sécurité Alimentaire et M ode de Su bs is tance” et les ONG  opérationnelles sur le terrain . Avec l’appui financier du PNUD et du Programme SALOHI .  Les pluies uti les s ont int er venues au moment oppor tun dur ant la ca mpa gne 2010/2011 (début décembr e) dans pr esque to us les distr ict s. Dans la partie Nord du District d’Ampanihy, par exemple, les précipitations étaient suffisantes par rapport à l’année normale, et bien r epart i dans le temps e t dans l’ espace avec un impac t posit if sur les cultur es sèc hes et r izicult ur e pluviale. Dans les districts de Tsihombe, Beloha et Ambovombe il y a eu une évolution quantitative excédentaire de la pluviométrie. Malgré cette haus se r ema r quable, u ne répart it ion mensuelle inég ale a été enregistr ée. B ien qu’il pl euva it en s eptembr e, octobr e et novembre 2010, la quantit é n’est pas as se z pour l es cult ur es. Mais dès Décembr e 2010, la pluie était devenue excédentair e pa r r apport à la der nièr e campa gne et par r apport à la normale. Pluviométrie Agriculture (source: FAO) 

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Système d’Alerte PrécoceSud de Madagascar

Pronostic Définitif - 2011

Dans l’ensemble la pluviomét rie dans le Sud a été bonne depuis Novembre 2010. Des pluies suffisantes bienréparties dans l’espace ont été enregistrées dans plusieurs zones. Le passage du cyclone Bingiza au mois defévrier 2011 a également contr ibué à cett e bonne pluviométr ie.

Cette situation est aussi bien valable pour la part ie sédimentaire (Amboasary, Ambovombe, T sihombe) quepour la part ie cristalline (Bekily, Betioky).

Dans certaines communes, la pluviométrie a cependant été trop excédentaire, avec pour conséquence desinondations de surfaces cultivables et de zones habitées, et des problèmes d’accessibilité.

Par rapport à l’année dernière, la campagne agricole de la grande saison 2010-2011 a été assez bonne dans

l’ensemble. La disponibilité des denrées alimentaires est plus élevée et les étals des marchés locaux sontbien achalandées.

La FAO a dû combattre sur deux fronts cette année: la lutte antiacridienne et la fourniture de semences.Cependant, l’essentiel des moyens/ressources mis à disposition par leurs Bailleurs s’est concentré sur lalutte antiacridienne (pour éviter justement de grosses pertes sur la récolte), ce qui a eu pour conséquencede limiter les ressources allouées à l’approvisionnement en semences.

L’insuffisance de semences/boutures/lianes a contraint les ménages à réduire les superficies cultivées.Toutefois, les opérat ions de distr ibution de semences/boutures/lianes et des inter ventions de protection desemences menées par différents organismes dans cert aines communes ont atténué la contrainte desménages.

Malheureusement, dans certaines communes ayant reçu l’assistance en semence de la FAO , la culture a étédétruite par l’excès d’eau.

Le niveau élevé d’insécurité dans certaines communes empêche la population à investir davantage dansleurs exploitations (agriculture et élevage).

Faits marquants

La récolte de la campagne agricole de cette grande saison 2010-2011 a été meilleure que celle de la campagne 2009-2010.

Les rendements sont acceptables pour chaque ménages pour les différentes spéculations:

Sorghos: 0,4 -1,1 t /ha. Maïs : 0,6- 0,8 t /ha. Manioc: 3 - 7 t / ha. Patate douce: 3 - 5 t/ha

La récolt e a commencé depuis le mois d’avril 2011 pour le maïs, sorgho, arachide et continue encore pendant ce mois avec les autresspéculations à savoir : manioc, patate douce qui sont en abondance. La présence des collecteurs pour l’exportation des maniocs etpatate douce se voit dans différents endroits.

La production de la campagne principale confère une disponibilité élevée des denrées alimentaires, cette situation est encore favoriséepar la récolte en cours des de manioc, patates douces sont en abondance.

Le début de la contre saison de cette année connait un bon début grâce à la précipitation et les rosées qui confèrent une humiditésuffisante au développement végétatif les spéculations concernées sont : Manioc, Patate douce

D’autr es spéculations sur pieds encore sur pieds connaissent une phase de matur ation promettant à savoir (Mais, doliques) qui garantir al’alimentation pour les 2 à 3 prochains mois à venir

La disponibilité alimentaire au niveau de chaque ménage se voit améliorée et l’autonomie pour la consommation peut être estimé entre2 mois – 3 mois.

Le prix aux producteurs des produits agricole ( Maïs, riz, Niébé...) commence à connaitre une légère augmentation et sur les marchéslocaux. Les marchés locaux sont bien approvisionnés; une bonne animation des marchésest constatée grâce à cette bonne production.

Cette bonne productivit é influe encore à la hausse le prix des bovidés. La for te demande de bovidés et d’ovidés sur le marché aentrainé une flambée de prix.

Des déplacements des essaims de criquet sont signalés dans des endroit s très diversifiés dans la région Androy et Anosy depuis quelquessemaines. Leur localisation sont tr ès variée géographiquement, au Nord de la région Anosy coté Manantenina, région Sampoina Distr ict

Amboasary, Erada et Sihanamaro Distr ict Ambovombe. Les ravages des criquets sont surtout enregistr és sur les patates douces dans la région Androy. Les dégâts sont encore

moins inquiétants mais les problèmes pour le début de la campagne grande saison sont à suivre de très près.

Malgré l’ insuffisance de ressources disponibles, la FAO a pu distribuer aux ménages les plus vulnérables 35 mt de lianes de patate douce,41 mt de semences d’haricot, 63 000 sachets de semences maraichères, 20 mt de semences de sorgho.

Publication/Août 2011Bullet in N ° 147/Juillet 2011

Ce bulletin a pour but de fournir des prévisions sur la situation alimentaire et nutritionnelle dans les communes du Sud de Madagascar pendant la prochaine période de soudure qui devrait débuter dans le courant du mois de Septembre 2011. Il émane d’une collaboration entre le Cluster Régional Sud “Sécurité Alimentaire et M ode de Subsistance” e t l e s O N G  opérationnelles sur le terrain .

Avec l’appui financier du PNUD et du Programme 

SALOHI . 

Les pluies utiles sont intervenues au moment oppor tun durant la campagne 2010/2011 (début décembre) dans presque tous les distr icts.

Dans la partie Nord du District d’Ampanihy, par exemple, les précipitations étaient suffisantes par rapport à l’année normale, et bienreparti dans le temps et dans l’espace avec un impact posit if sur les cultur es sèches et r izicult ure pluviale.

Dans les districts de Tsihombe, Beloha et Ambovombe il y a eu une évolution quantitative excédentaire de la pluviométrie. Malgré cettehausse remarquable, une répart it ion mensuelle inégale a été enregistrée. Bien qu’il pleuvait en septembre, octobre et novembre 2010, laquantit é n’est pas assez pour les cultures. Mais dès Décembre 2010, la pluie était devenue excédentaire par r apport à la dernièrecampagne et par rapport à la normale.

Pluviométrie

Agriculture (source: FAO) 

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Page 2 Système d’Alerte Précoce — Sud de Madagascar

Districts: Betioky — Toliara II

Comparée à l’année dernière, la précipitation est meilleure avec un total de 766,8mm de pluie sur les six derniers mois (Janvier – Juin 2011).

Tout efois, par rapport à une année normale, la pluie a subit un léger r etard avecune répartit ion mauvaise dans le temps et l’espace. 

Le début de semis pour la campagne 2010/ 2011 a commencé le mois deNovembre mais d’une manière t rès faible à cause de la manque de semences etboutures suite aux échecs de récolte des deux dernières années de sécheresseréduisant les stocks à néant.

La disponibilit é alimentaire au niveau des communes est tr ès variée (“ tr èsmauvaise” à “bonne”) selon les diversités des spéculations pratiquées par lesménages ainsi que la répart it ion spatiale des pluies occasionnées par le passage ducyclone Bingiza dans ce district.

Bordant le fleuve d’Onilahy (Behavoa, Antohabato etTameantsoa),

Légère perte sur les cultures due principalement aux fortes crues occasionnées parle passage du cyclone Bingiza.

Bon aspect et développement végétatif des cultures de contre-saison, Etat des troupeaux jugés moyen avec des points d’eau suffisants.

Ayant reçu une bonne répartit ion des précipitations mensuelles.

Epargne non mobilisée ou améliorée.

Disponibilité alimentaire jugée moyenne à bonne avec une couvert ure de 9 – 12 mois pour l’année.

Situation dans les Communes classées en “RAS” 

En plus des caractéristiques des communes en RAS:

Des superficies cult ivées moindr es par rapport à une année normale due au manque d’int rants (semences/boutures) donc une disponibilit é alimentaire de mauvaise àmoyenne,

Pas d’amélioration de l ’épargne des ménages.

Les marchés sont approvisionnés des produit s agricoles locaux et pr ovenant des communes avoisinantes avec des prix très bas; diminuant légèrement le pouvoir d’achatpar rapport aux prix élevés des produit s de premières nécessités et les divers fournitures venant de Toliara.

Situation dans les Communes classées en “DL” 

Bonne répart it ion des pluies durant la campagne agricole pour les communes d’Ambatry-Mit sinjo mais surface cultivée limitée par l’insuffisance des semences et boutures. 

Cult ure de plantes à tubercule (manioc) avec un développement végétatif moyen par r apport à la normale.

Récolt e moyenne sur les cultures de contre-saison.

Mobilisation ou pas d’amélioration des épargnes,

Disponibilité Alimentaire de 6-9 mois pour assurer les besoins pour cette année 2011.

Etat des tr oupeaux mauvais par rapport à l’année normale mais bonne par r appor t à l’année dernière.

Cas Ambatry : amélioration de la disponibilité alimentaire à travers des appuis en semence de lentille par Ministère de la population et semence maraichère par laFAO (commune classée en DA en 2010).

Marché approvisionné par les produits agricoles issus des communes bordant de fleuve de l’O nilahy et de Taheza comme le riz ; les produits de première nécessité etdivers fournitures sont chers et venant de Betioky et de Tuléar.

La vente de bétail est en baisse mais possibilité d’augmentation à la fin de la saison de récolte lorsque les stocks vivriers. C’est de là que beaucoup sont ceux qui vont êt reen difficulté sévère vu la dégradation de leur épargne durant ces tr ois dernières années de sécheresse.

L’achat des volailles sont en croissance pour prévoir la saison de soudures mais ne représente pas grand-chose par rappor t au prix de denrée alimentaire pendant cettepériode.

Situation dans les Communes classées en “DS” 

Communes bénéficiant des précipitations pratiquement faibles avec une mauvaise répartit ion dans l’année sauf pendant la période de passage de cyclone Bingiza.

Quasi absence des semences et boutures avec un prix inaccessible si disponible, surface cultivée très restreinte pour les cultures vivr ières.

Dégât important des criquets sur les cultures vivrières principales (maïs et manioc), développement retardé des plantes pendant la phase de montaison d’où une récoltetrès faible.

Production vivrière à cycle court (niébé) très faible à cause de l’attaque de punaise. Seules les cucurbitacées qui ont donnée une bonne récolte.

Marché approvisionné surtout par des produits agricole venant de l’extérieur (communes bordant du fleuve d’Onilahy et Peu de variété de produits de première nécessitéavec de prix chers par rapport au pouvoir d’achat de la population.

Des distr ibutions des semences de lentil les et pastèque accompagné de produit phytosanitaire par le Ministère de la population pour la famille vulnérable ont été fait dansces communes et impor tant à cause de prix d’achat t rès bas au marché.

Diminution tr ès marquée des nombres de volailles et des bétails par décapitalisation progressive pendant les deux dernières années. Mauvais état des tr oupeaux en généralcar le pâturage résultant des précipitations malreparties a été insuffisant.

Epargne inexistant car recapitalisation des produitsdes biens productifs incertaine.

Situation dans les Communes classées en “DAL, DA, et DAA” 

DAA : Pouvoir d’achat tr ès faible des ménages – disponibi lit é alimentaire insuffisante avoisinant 4-6 mois pour une année. Prix desdenrées alimentaires cher. Marché non approvisionné. Départ inquiétant d’hommes plus que la normale.

DA : Pouvoir d’achat tr ès faible des ménages – disponibili té alimentaire insuffisante avoisinant 4 - 6 mois pour une année.Accessibilité limitée aux produits alimentaires car revenu total faible.

DAL : Même caractér istique que pour les communes en DA mais avec 50%des fokont any dans la commune affectée.

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Bullet in N ° 147/Juillet 2011 Page 3

District: Ampanihy

Situation dans les Communesclassées en “DL” 

Elles ont en grande partie reçu une précipitation moyenne donc un développement moyen des pâturages et des troupeaux,

Leur revenu reste faible du fait soit de non intensification des activités sources de revenu (culture de rente et élevage)

Leur disponibilité alimentaire reste mauvaise et des changements légers sur les régimes alimentaires pourraient être observés pendant la période de soudure.

Maniry, Beahitse, Ankiliabo, Ampanihy Ouest, Amborompotsy

L’année précédente, ces communes ont t outes été classées en DA. Mais suite à une pluviométrie jugée moyenne, elles ont pu améliorer leur situation.  La campagne a bien démarrée, puisqu’elle a commencé en mois de novembre et décembre. Cependant confrontées à des problèmes de semences, il y a eu une diminution

de ter rain cultivé. Bien que certaines communes aient reçu de l’aide de semence par le FAO, comme le cas d’Amborompot sy, la cultur e a été détruite par l ’excès d’eau audébut de plantation. 

La production vivrière pour ces communes est jugée mauvaise à moyenne suivant la surface cult ivée. L’aspect de leur culture suit également cette tendance. Des pertesfaibles à nul ont été observées. Les stocks vivriers sont estimés pour deux à tr ois mois de consommation vu les énormes dépenses durant les récoltes comme les ventesdes produits pour le « engalolo », pour la récupération des tr oupeaux vendus durant les périodes de difficultés antérieures. 

La culture de rente se vend à bas prix A titre d’exemple pour l’arachide, au début du mois d’avril le prix aux producteurs était de 250 Ar et de 300 Ar en mois de juin. Lescollecteurs peu nombreux profitent de la situation, ce qui entraine un faible pouvoir d’achat pour le paysan.  

L’élevage qui est une impor tante source de revenu monétaire dans le distr ict d’Ampanihy est jugée moyenne, mais suite à l’insuffisance des acheteurs de bétail, le pouvoird’achat a baissé. Pour un mois les nombre de tête de bétail vendu est autour de 15 à 20, à de bas prix. Il faut signaler aussi que l’embonpoint de bovin pour cette année

dans le distr ict d’Ampanihy est moyen.

Situation dans les Communes classées en “DS” 

Une faible précipitation tout au long de l’année.

Une superficie moindre par rapport à la normale pour les cultures vivrières, un développement végétatif tr ès en retard et un mauvais état des plantes sur pieds.

Un mauvais pâturage pour les bétails avec des abreuvoir s à sec après juste quelques dizaines de jours,

La disponibilit é alimentaire est jugée mauvaise à tr ès mauvaise par rappor t à la situation normale et les cultures vivr ières actuelles se trouvent déjà vendu en grande part ieà des prix tr ès bas, d’où un niveau de stock tr ès faible n’excédant pas 1 mois. 

Beroy Sud, Gogogogo, Antaly, Ankilimivory, Belafy Haut, Ankilizato, Ejeda, Itampolo

Située dans la zone cristalline du plateau Mahafaly, ces communes classées en DAA et DA en 2010 sont limitées par la pauvreté des sols cultivables qui ne leur permet pasl’intensification des productions vivrières. 

Pour Beroy Sud, Gogogogo, Belafy Haut, Ankilizato, Ejeda,  la campagne agricole a débuté vers le mois de novembre et décembre mais avec une superficie restreinte parla manque de semence. 

La campagne agricole n’a commencé que vers le mois de janvier et févr ier pour les communes d’Antaly, d’Ankilimivory et d’Itampolo.  Les terr ains cultivés, légèrement améliorés, ne couvrent pas le besoin de la population, d’où la mauvaise production vivr ière.  L’état d’embonpoint des tr oupeaux (bovin) est moyen. Les points d’eau s’infiltraient tr ès vite et suffisaient pour deux mois seulement. Les pâturages sont mauvais.  Les produits de pèche, constituant une source de revenu importante pour la commune d’Itampolo, ont été de vendus à des prix très bas suite à la réduction du nombrede collecteurs habituels (COPEFRITO et les autres petites spéculateurs...). Le pouvoir d’achat se trouve très diminué. 

Situation dans les Communesclassées en “DAL, DA, et DAA” 

Fotadrevo, Vohitany, Androka

Marquées par une bonne pluviométr ie, la campagne agricole a commencé ennovembre de l’année 2010, sauf pour la commune d’Androka (mois de janvier etfévrier). Le problème de semence a affecté ces communes. Cela a entr ainé unelégère diminution des terrains cult ivés mais n’a pas d’impact majeur sur lesrendements et la disponibilité des récoltes.

Les productions vivrières ont connu une amélioration progressive en atteignant leniveau moyen à bon. En effet, la superficie cultivée pour le r iz pluvial a connu unehausse de 25%. Certains fokontany dans ces communes sont néanmoins en difficulté. Pour la commune de Fotadrevo, ceux de la part ie sud sont ceux en difficultés à cause de l’insuffisancede boutur e de manioc. Pour la commune de Vohitany ce sont les fokontany de la partie Est qui sont en difficulté conséquence toujours de ce défaut de semences. Dansla commune d’Androka : les fokontany qui se trouvent sur la partie littorale nord a savoir Androka Ela, Androka Vao, Saodona, Zahamasy, sont en difficulté.

La commune d’Androka a ravitaillé les communes déficit aires avoisinantes.

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Districts: Beloha — Tsihombe

L’abondance de pluie depuis le début de l’année, surtout durant le passage ducyclone Bingiza au mois de février et la grosse pluie du mois d’avril, a permis à lapopulation d’avoir une bonne récolte sur la culture de grande saison dans les

distr icts de Tsihombe et Beloha; et ce malgré l’insuffisance de semence. Ladistr ibut ion de semences par les différents organismes intervenants dans lescommunes en DA et DAA a atténué le problème des semences.

En plus, la réponse à l’urgence dans ces communes , par la modalité de VCT, ontpermis aux bénéficiaires de limiter la récolte précoce.

Grâce à la pluie qui continuait après la récolte, les paysans ont commencé àressemer et actuellement la récolte de la deuxième saison commence, notammentle maïs. D’après leur explication, la production de la grande saison leur a permisd’avoir plus des semences pour la deuxième saison.

Même si le criquet était redouté cette année il n’y avait pas beaucoup de dégâts durant la grande saison car les essaims ne sont pas apparus qu’à la fin du cycle et après larécolte.

Les ravageurs des cultures dont les fourreurs des tiges et les chenilles défoliatr ices sont les principaux problèmes rencontr és durant le développement végétatif des plantes.

L’état des bétails et des pâturages est moyen et le prix du bétail a augmenté sur les marchés.

District de Tsihombe:

En général, les communes sur la littorale produisaient mieux que celles qui se trouvent à l’intérieur. Dans ces communes littorales, le prix de produits agricoles estrelativement bas, le kapoaka (gobelet) de maïs se négocie à 70 Ar dans certains marchés et est descendu à 50 Ar à la fin de la journée. Ce prix est dû à l’absence descollecteurs et la supériorité de l’offre par rapport à la demande.  

Actuellement, les communes sont en pleine récolte de patate douce alors que celle du manioc venait de commencer. La récolte de dolique, manioc et la patate douce dedeuxième saison vont se succéder si aucun incident grave (vent, prédateurs) ne perturbe pas le développement de ces plantes. 

La population commence à reconstituer leurs biens et leurs acti fs en achetant des cheptels même si le prix a augmenté.

Situation dans les Communesclassées en “RAS” 

Situation dans les Communes classées en “DS” 

District de Tsihombe:

A cause du mauvais état des routes dans les deux communes en DL, la vente des produits agricoles est faible pendant la période de récolt e. Les prix des PPN ontaugmenté. La population possède encore des stocks de la product ion de la grande saison.

Une part ie de ces deux communes profitent de l’embouchure du fleuve Manambovo pour pratiquer la culture maraîchère en contre saison.

District de Beloha:

La production de céréales a été bonne pour les communes de Beloha et Kopoky mais le problème de l’écoulement de cette production persiste.  Le prix durant la période de récolte est bas à cause de l’abondance des produits sur le marché. Les productions locales sont concurrencées par ceux qui viennent de

Marolint a où la campagne cultur ale a été très bonne et les produits agricoles sont abondantes sur le marché. L’absence de collecteur ainsi que l’état des infrastructures routières pénalisent la population sur leur vente.

Situation dans les Communes classées en “DL” 

Ce sont des communes dans lesquelles un nombre important de fokontany a été fortement affecté par la pluie (Imongy et Nikoly). 12 fokontany dans la communed’Imongy et 5 de Nikoly sont classées en DA. Cette situation est due aux fortes pluies durant le premier semestre de l’année qui ont inondé des zones habitées et surtoutdes champs de cultures. De ce fait les récoltes ont subi des pertes très importantes par la pourriture des tubercules.

La superficie pour la contre saison est très réduite. Des zones encore inondées se retrouvent dans chaque chef lieu de commune d’Imongy et Nikoly. Suite au nondisponibilit é alimentaire dans les fokontany inondés, un changement sévère de la consommation alimentaire a été constaté et le déplacement dans les autres communes a

été observée.

Précipitation bonne, voire exceptionnelle, par rappor t à la normale inondant une grande part ie des surfaces cult ivables ; ayant empêché la relance des cultures contresaison et destruction importante des cultures sur place (culture à cycle long et cycle court).

Les fokontany avoisinant pour raient les approvisionner en denrées alimentaires de base mais du fait de la chute de leur revenu, l’accès des ménages sera fortement limité.Des situations déficitaires en nourr iture seront à prévoir pendant les périodes de soudure et une assistance alimentaire sera nécessaire pour ces communautés. 

Situation dans les Communesclassées en “DAL” 

District de Beloha:

La production des graminées était mauvaise malgré la bonne pluviométrie. Le pouvoir d’achat a diminué mais la population espère une bonne production de tubercules.

Un changement sévère de la consommation alimentaire est observé. Les rivières qui traversent ces communes se sècheront vite.

Le caractère pédologique du sol est un facteur limit ant pour la production agricole dans ces communes. La capacité de la rétention en eau de ses sols est faible (cr istallineou calcaire).

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District: Bekily

La campagne agricole principale a débuté généralement par des pluies suffisantes bienreparties dans l’espace à part ir de mi-octobre 2010; ces précipi tations se poursuivaient  jusqu’au mois de novembre de la même année. Les gens en ont ainsi profité pour lesemis des cultures vivrières principales (riz, maïs) et de cycle cour t (niébé, voandzou),ainsi que celle de rente notamment l’arachide. Le fait que la succession d’années sèchesfrappant la quasi-t otalité de la région de l’Androy , les paysans ont beaucoup souffert dela pénurie de semences de toutes variétés et de bouture/liane, ce qui a entrainé unediminution de surface plantée et/ou ensemencée.

Durant les 2 premières décades de décembre, il y eut une rupture de pluie utile. Malgrécette rupture, la culture a pu normalement poursuivre sa phase de développement jusqu’à la matur ation.

Le cyclone tr opical Bingiza a malheureusement causé de dégâts impor tants sur toutesles cultur es sur pieds dans l’ensemble du district , ainsi que sur les habitats. Ce fléau arendu une chute remarquable de production agricole pour la population. A cela s’ajouteles dégâts sur les cultures causés par l’invasion de criquets sur une partie du distr ict, en juin et juillet 2011.

Les marchés principaux sont suffisamment approvisionnés en produits vivr iers.

Le régime alimentaire pour 6 communes à savoir Anivorano Mitsinjo, Tanandava, Anja nord, Tsikolaky, Antsakoamaro et Bevitiky a connu un changement par rapport àl’année normale et qui pourrait s’empirer au cours de la prochaine période de soudure. Ainsi, la production de manioc (aliment conservable) n’arrive pas à couvrir la

période de soudure pour ces communes.

Situation dans les Communesclassées en “DA” 

La commune de Beraketa se trouve divisée en deux parties du fait de l’existence de deux systèmes de cultur es devenus différents selon la disponibilit é en superficieirriguée. Ainsi les fokontany dans la partie Est ont bénéficié des avantages du barrage de retenue et distr ibution d’eau et ont pu assurer leur riziculture avec desproductions moyennes par rapport à la normale. Par contre les parties Ouest et Sud ont été moins avantagées et ont connu des disponibi lit és alimentaires très mauvaises.

Ces mêmes localités n’ont pas pu profiter de la venue de la pluie de cette année et les cultures de rente qui représente jusqu'à 90%de leur source de revenu ne leur ontprocuré que de mauvaise production rendant ainsi leur pouvoir d’achat très faible, limitant ainsi leur accès aux denrées alimentaires fournies par les autres communes deproximité.

La disponibilité alimentaire actuelle ne peut pas assurer les besoins de l’année surtout pour la prochaine soudure.

Situation dans les Communes classées en “DAL “ 

Page 5Bullet in N° 147/Juillet 2 011

Districts: Ambovombe

Contrairement aux autres communes du district, la commune d’Ambohimalaza est incontestablement déficitaire en matière de production du fait que la partie Est de sonterritoire cultivable (plaine de Saremonto) a été complètement inondée ; d’où une perte importante de sa production. Effectivement, la population de cette communen’ont pas pu pratiquer la culture de contre saison à cause de cette inondation. C’est à cause de cette catastrophe qu’elle restera toujours en difficulté alimentaire. Ce sont

surtout les cultures vivrières de base (manioc) qui ont reçu d’importante perte ou de retard dans leur développement. Par ailleurs la superficie cultivée pour la contre saison est moindre et ne pourrait prévoir que de mauvaise récolte.

Aucun départ d’hommes actifs n’a été observé malgré la situation.

Etat du pâturage bon car ayant reçu de bonne précipitation.

Le stock actuel n’excédant même pas de 1 mois d’où une disponibilité alimentaire jugée très mauvaise n’assurant que la moit ié ou un peu plus des besoins vivr iers annuels.

Comparée avec celle de l’année précédente, la campagne agricole 2010-2011 du distr ictd’Ambovombe a bien démarr é avec de très bonnes précipitations bien reparties dans letemps et dans l’espace.

D’une manière générale, les communes du district ont reçu de pluies abondantes voireexcédentaires. En effet, toutes les cultures ont pu normalement poursuivre leur phase

de développement jusqu’à la récolte. 

Dans quelques communes, les pluies étaient exceptionnellement élevées pour inonderune grande partie des superficies cultivables et ont conduit à des pertes de importante àtrès importante sur les productions vivrières.

Situation dans les Communes classées en “DS” 

Pour les communes de Jafaro, Marovato Befeno, Ambonaivo et Erada (classées en DA en2010), malgré la bonne pluviométrique durant cett e année, l’insuffisance de semences audébut de la campagne agricole a empêché les paysans à profiter de cette pluviométrie. Lereste du distr ict ne souffre en aucun cas d’une difficult é très frappante dans la mesure oùla disponibilité alimentaire de les communes sera assurée par la culture de contre saison(maïs et niébé) qui est jugée bonne. Les ménages ont un régime alimentaire normale.

Situation dans les Communes classées en “DAL, DA, et DAA” 

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Districts: Amboasary — Taolagnaro

Comme tout autre distr ict de la région SAP Sud, celui d’Amboasary sud a pu aussibénéficier de la bonne pluviométr ie qui était bien repartie dans le temps et dansl’espace. D’une manière générale, il est indéniable que toutes les communes ont putirer profit de cette précipitation; mais qui a aussi causé des dégâts d’inondationconsidérables surtout sur les zones avales de Behara, et l’ inaccessibilité d’Ebelo etRanobe pendant un certain temps.

La première pluie était venu le mois de décembre 2010 et des pluies et crachinssont toujours observés en ce moment dans la partie Est (Taolagnaro).

La pluie reçue pour cet te année est importante dans l’ensemble et a causé diverseffets tant sur les cultures que sur les infrastructur es mises en place.

Dans les communes en RAS, l’effet positif a été ressenti par l’amélioration de laproduction (bon développement et bonne récolte des cultures vivrièresprincipales) voire une disponibilité alimentaire suffisante. 

Behara, Sampona, Elonty, Tsivor y, Marotsiraka, Mahaly, Manevy, Esira,Tomboarivo : 90% de ces communes sont productr ices de riz. Elles ont pudévelopper leur s productions grâce à l’abondance de pluie pour cette année, àl’exception de Sampona qui est une zone tr ès productrice de Patate douce etmanioc dans le Distr ict d’Amboasary.

Ce sont les communes qui ont bénéficié d’une précipitation importante qui leur apermis de cultiver une grande part ie de leur terrain disponible sans contrainte desemence. Le bon développement des cultures et les pertes faibles leur fournissaientune disponibilité vivrière allant de 9 -12 mois. Leur disponibilité alimentaire suffirapour couvrir les besoins annuels.

Pour ces communes, leurs productions arriveront à subvenir à leurs besoins et même pour les communes qui se trouvent a ses périphéries jusqu’au mois de novembre etdécembre sauf en cas des phénomènes exceptionnelles. Actuellement dans ces communes le prix du r iz est de 250 Ar le kapoaka alor s que le manioc et la patatecommence ont inondé déjà le marché. D’ici deux mois si la pluie ne cesse de tomber, le District d’Amboasary ne connaitrait pas de problème de disponibilité alimentaire.

Les revenus issus de la vente des bétails et des cultures de rente ne sont pas négligés car jugé moyen.

Pour les communes qui ont un potentiel monétaire de niveau élevé (Important pour Marotsiraka), leur difficulté sera très faible et ils n’ont pas besoin d’être assisté pourpouvoir surmonter la situation avec leur pouvoir d’achat absolu moyen par rapport à une situation normale.

La production de Haricot est tr ès élevée pour cett e année presque dans toutes les communes qui se tr ouvent sur la rive de Mandrare. Les paysans ne peuvent par développer leurs élevages par crainte de Malaso.

Situation dans les Communes classées en “RAS” 

Situation dans les Communes classées en “DL” 

Ifotaka, Ebelo, Tanandava Sud, Analapatsy, Andranobor y, Ankariera, Amboasary Sud, Maromby et Ranopiso: Depuis le mois de mars jusqu'à maintenant la product ion n’acessé d’inonder le marché et le prix des denrées est beaucoup plus inférieure que l’année dernière (Prix du mais grain varie entre 100 à 110 Ar le kapoaka contre 200 Arl’année dernière). Cependant confrontées à l’évasion des criquets, certaines parcelles ne donnaient pas à donner une bonne production.

Quoiqu’il en soit , la production vivrière pour ces communes est jugée moyenne par rapport à la surface cultivée. L’aspect de leur culture suit également cette tendance.Des pertes faibles à nul ont été observées. Les stocks vivriers seraient estimés suffisants pour tenir jusqu’au mois de Novembre s’il n’y aura pas de pluie d’ici deux mois.

La culture de rente se vend à bas prix. A titre d’exemple pour l’haricot est actuellement se vend à 250 - 300 Ar le kapoaka contre 500 - 600 Ar l’année dernière.

Par ailleurs, les activités sources de revenu comme la pêche n’ont pas pu donner le revenu escompté compte tenu du bas prix des produit s sur le marché.

L’élevage qui est une importante ressource de revenu monétaire dans le district d’Amboasary est jugée moyen. Les paysan ne peuvent par développer leurs productionspar crainte des Malaso.

Page 6 Système d’Alerte Précoce — Sud de Madagascar

Situation dans les Communes classées en “DA” 

L’arr ivée des pluies accusait un retard car elle n’était arr ivée qu’au mois de février 2011 avec le passage de Bingiza (cas de Tranomaro).

La situation de Tranomaro est due aux caractéristiques de sol et à l’invasion de criquets. Tranomaro est une commune semi – producteur de Mais (très vulnérable parl’existence de criquet) et il n’y a pas assez de terrains à cult iver.

En outre, Ranobe et Tr anomaro font partie des zones tr ès dangereuses en terme de sécurit é. La population n’arr ive pas à développer corr ectement les cultures etl’élevage. Suite à cette situation, les ménages dépendent des autres communes pour subvenir leurs besoins.

Leur disponibilité alimentair e ne couvre qu’une partie des besoins annuels (6 mois au maximum), des changements légers ont été observés sur le régime alimentaire et lerisque de changement sévère pour recourir aux alimentx de disett e seront à prévoir si aucune assistance ne leur sera livrée. Une mobilisation impor tante des épargnesvont encore avoir lieu.

Comme leur pouvoir d’achat absolu est très faible, l’assistance sous forme d’appui pour développer les activités source de revenu doit être prévue à moyen terme aprèsune assistance alimentaire de redressement. 

POINTS FOCAUX du “Système d’Alerte Précoce — Sud de Madagascar” CDD Toliara : - Andriafaveva Louis Expert

CDD Toliara : - Rasoamananjara H anta Eliane 2H Ampanihy : - Lundi Pérole

2H Ampanihy: - Sandrata T . Junior ON G Manao Bekily : - Mahavitra Jean Pierre

SIF Tsihombe : - Randrianarivony Jules FilsSIF Tsihombe : - Rasandimanana Falihery

CRS Ambovombe : - Rafanomezantsoa Emile Her vé

CARE Am boasary : - Benarivo RichardCARE Amboasary : - Mahatody Eric

Les Observateurs Communaux dans chaque commune.

Appui technique (PAM): - Rakotonirainy MaherisoaAppui technique (PAM): - Rakotoarinoro RijasoaAppui technique (PAM): - Rasolofoniaina DinaAppui technique (PAM): - Isabelle N irina

Appui technique (PAM): - Relignisa Mitondra

Appui administr atif (PAM): - Rabary Andriantsarafara H olivololonaAppui administr atif (PAM): - Ramampiandra EugèneAppui administr atif (PAM): - Hoazoe Anastasie

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Nutrition (sources: ORN Atsimo Andrefana, ORN Androy, ORN Anosy) 

Dans l’ensemble, avec l’abondance des récoltes, résultant à une meilleure disponibi lit é deproduits vivriers, l’état nutritionnel des enfants s’est améliorée dans la région.

Cependant, l’amélioration est moins que proportionnelle à la disponibilité alimentaire. Ce quisuggère une insuffisance des connaissances des mères quant à la composition des rations desenfants. Il faudrait intensifier les activités à caractère éducationnel pendant cette période debonne disponibilité alimentaire pour en tirer de meilleurs effets. D’ailleurs, les parents sontplus ouvert s aux messages d’éducation nutr it ionnelle pendant ces périodes de bonne

disponibilité. Il est fort possible que cette tendance à la baisse du taux d’insuffisance pondérale soit

maintenue jusqu’à la fin de l’année.

Malgré les bonnes perspectives de disponibilités alimentaires depuis le mois d’avril 2011, le Système d’Alerte Précoce du Sud de Madagascar recommande quelques actions

de renforcement et/ou de relèvement à travers la région. En effet, les difficultés rencontrées par les populations durant les situations de disette des trois dernières annéesont mis à l’épr euve; voire même épuisé leur capacité de résilience par une massive décapitalisation d’actifs. Depuis les moissons, les ménages ont eu tendance à mett re surles marchés une large part de leurs produits de récolte à des fins de recapitalisation d’actifs ; ce qui a pour effet de réduire beaucoup leurs stocks vivriers.

1. Interventions: 

¢ Création/Réhabilitation d’actifs :

Dans les communes en DAA, DA, et DAL: les interventions devraient être conduites à partir du mois de septembre 2011 pour une durée minimum de 3 mois. Ilconvient de cibler les ménages en insécurité alimentaire sévère (IAS) et en insécurité alimentaire modérée (IAM) (cf: page 10). 

activités de Vivres Contre Travail (VCT), Vivres Contre Formation (VCF), Vivres Contre Environnement (VCE).

activités de distribution de semences, d’intrants agricoles et de petits outillages

Activités génératr ices de revenu

Dans les communes en DS: les interventions devraient êt re conduites à partir du mois de septembre 2011 pour une durée minimum de 3 mois.

activités de Argent Contre Travail (ACT) ciblant les ménages en insécurité alimentaire sévère et en insécurit é alimentaire modérée. (cf: page 10).

activités de distribution de semences, d’intrants agricoles et de petits outillages

Activités génératr ices de revenu

Dans les communes en DL: les interventions devraient être conduites à partir du mois d’octobre 2011 pour une durée minimum de 2 mois.

activités de Argent Contre Travail (ACT) ciblant les ménages en insécurité alimentaire sévère. (cf: page 10). 

activités de distribution de semences, d’intrants agricoles et de petits outillages

Activités génératr ices de revenu

Dans les communes en RAS:

Activit és d’appui aux organisations paysannes: création d’associations paysannes pour la mise en place de GCV (Grenier Communautaire Villageois)

¢ Cantines Scolaires:

Couverture des écoles dans les communes en DAA, DA et DAL dès le début de l’année scolaire 2011/2012

¢ Développement de structures nutr itionnelles:

Mise en place de centre de récupération nutritionnelle ambulatoire (CRENA) dans les communes en DAA, D.A et DAL dès le mois de septembre 2011 pour

éviter une situation de précarité nutritionnelle des enfants de moins de 5 ans déjà malnutris.

¢ Appui au relèvement et au développement

Mise en œuvre de programmesmultisectorielsaxés sur le Relèvement et le Développement des communes

Bullet in N° 147/Juillet 2 011

Evolution du taux d’insuffisance pondérale _ enfants 0 à 59 mois_ dans la Région Andry

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

JanvierFévrier Mars Avri l Mai Juin

   T

  a  u  x

   d   '   i  n  s  u   f   f   i  s  a  n  c  e

  p  o  n

   d   é  r  a   l  e

Amboasary - Taolagnaro

AnkarieraAnalapatsyRanopisoIfotaka

Tranomaro

RECOMMENDATIONS

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Page 8 Système d’Alerte Précoce — Sud de Madagascar

¢ Lutte antiacridienne

Suivi de l’évolut ion de la situation avant le début de la prochaine campagne agricole

Intervention en relation avec les cycles de reproduction du criquet migrateur dans l’aire grégarienne

2. TYPES D’ACTIVITÉS: 

¢ Appui à la diversification des activités génératrices de revenu,

Relance culture ‘Satrana’ hyphanea pour la production de matières premières pour l’art isanat

Plantation de cactus inerme (sans épine) pour reconsti tuer les plantes à fruit s utiles dans l’alimentation humaine et pouvant servir comme fourrage des bétails

Cult ure maraîchère pour les zones avec une bonne disponibilité en eau associé aux techniques d’ir rigation.

Intensification de l’élevage dans les zones à vocation pastorale

Technique de conservation et transformation des denrées alimentaires/ semences – technique de gestion des récoltes – commercialisation des produit s.

¢ Relance agricole:

Vulgarisation de spéculations moins exigeantes en pluviométr ie

Approvisionnement en semences, boutur es en quantité suffisante et à temps

Infrastructure de rétention d’eau pour culture de décrue (sur baiboho)  

¢ Vulgarisation/Formation:

Formation sur les techniques de préparation culinaire et éducation nutritionnelle. Système de cultures maraichères

Techniques de gestion des récoltes, de conservation et tr ansformation des produits vivriers, de commercialisation des produits (surtout pour les nouvellesspéculations (ex. sorgho))

Système de stockage (GCV, Mode de stockage simple…)

Formation sur l’amélioration de l’aviculture

Formation sur l’amélior ation des techniques de pêche

Formation des éleveurs sur la santé animale

¢ Activité de production ayant t rait avec la protection de l’environnement :

Culture de haie vive

Fixation des dunes: plantation d’Ipoméa ou Lalanda

Reboisement d’arbre de fruit à cueillette

Reboisement pour la protection des bassins versants

Brise-vents

Vulgarisation et sensibilisation des Foyers Améliorés pour lutter contre la déforestation

¢ Activités de développement communautaire: 

Amélioration de l’approvisionnement en eau potable

Approvisionnement en eau pour le bétail.

Aménagement/réhabilit ation d’infrastr uctures d’irr igation dans les communes rizicoles

3. PROFIL DES MÉNAGES VULNÉRABLES

Les plus à risque d'insécurit é alimentaire sont les ménages de grande taille, les ménages dir igés par une femme ou par une per sonne âgée; les ménages avec un pourcentageplus élevé de personnes à charge; les petit s exploitants agricoles et les travailleurs temporaires, les ménages qui cultivent moins de terre et/ou pratiquent une faible diversitéde cultures, les agriculteurs dont la production totale de céréales est très faible, les agriculteurs qui déclarent une période de récolte de moins de deux mois; les ménagesqui comptent sur les dons et chasse / cueillette comme source de nourriture.

Octobre – Novembre  Décembre – Janvier  Février – Avril  Mai - Septembre 

1ère Production Saison Chaude

2ème Production Saison Chaude

3ème Production Saison Chaude

Reproduction Saison Fraîche

Augmentation des éffectifs Grégarisation fréquente Grégarisation possible Effectifs faibles

DAA ou DA+ : Difficultés Alimentaires Aigües : La population subit une chute très importante de ses revenus habituels au sortir d’une année difficile mais ellepourra finalement s’adapter à cette situation. Une intensification exceptionnelle des activités rémunératrices est prévue, l’épargne sera totalement mobilisée et le capitalsera de plus en plus entamé. Les départs d’hommes seront nett ement intensifiés, des départs de familles seront observées, l’accessibilité des aliments sera insuffisante.

Finalement, la ration alimentaire minimum ne sera pas assurée et un changement inquiétant du régime alimentaire sera observé. Dans ce cas, une aide alimentaire doitêtr e déclenchée, elle durera en moyenne 5 mois, et des dispositions d’assistance devront êtr e mises en place immédiatement après la sort ie du pronostic définit if.

DA : Difficultés Alimentaires (kérén-kanigne): La population subit une chute très importante de ses revenus habituels et elle ne pourra s'adapter sans diminuerses capacités de production pour les années à venir. Une intensification très importante des activités rémunératrices est prévue, l'épargne sera mobilisée et le capitalsera entamé, les départs d'hommes seront intensifiés, des départs de familles seront observés, l'accessibilité des aliments sera insuffisante. Finalement, la rationalimentaire minimum ne sera pas assurée et un changement inquiétant du régime alimentaire sera observé. Dans ce cas, une aide alimentaire doit êtr e déclenchée, elledurera en moyenne 3 mois.

DAL : Difficultés Alimentaires Localisées: La population subit une chute tr ès impor tante de ses revenus habituels et elle ne pourra s'adapter sans diminuer sescapacités de production pour les années à venir. Une intensification très importante des activités rémunératrices est prévue, l'épargne sera mobilisée et le capital seralégèrement entamé, les départs d'hommes seront intensifiés, des départs inhabituels et localisés des familles seront observés, l'accessibilité des aliments sera insuffisante.Finalement, la ration alimentaire minimum ne sera pas assurée et un changement inquiétant du régime alimentaire sera observé. Dans ce cas, une aide alimentaire cibléedoit être déclenchée, elle durera en moyenne 3 mois.

DS : Difficultés économiques Sévères (kérém-bola) : La population subit une chute impor tante de ses revenus habituels mais elle pourra s'adapter au prix degrandes difficultés. Une intensification impor tante des activités rémunératr ices est prévue, l'épargne sera mobilisée tandis que le capital ne sera pas touché, les départsd'hommes seront intensifiés, l'accessibilité des aliments sera insuffisante. Finalement, la ration alimentaire minimum sera assurée mais un changement sévère du régimealimentaire sera observé.

DL : Difficultés économiques Légères: La population subit une chute de ses revenus habituels mais elle pourra s'adapter au prix de quelques difficultés. Une

intensification moyenne des activités rémunératrices est prévue, ni l'épargne ni le capital ne seront mobilisés, les mouvements de population seront normaux,l'accessibilité des aliments sera suffisante. Finalement, la ration alimentair e minimum sera assurée mais un changement léger du régime alimentaire sera observé.

RAS : Rien A Signaler: La population peut avoir subi une chute de ses revenus habituels (disponibilités alimentaires et ressources monétair es) mais elle réagira à cettesituation sans difficulté. Une intensification nulle ou faible des activités rémunératrices est prévue, ni l'épargne ni le capital ne seront mobilisés, les mouvements depopulation seront normaux, l'accessibilit é des aliments sera suffisante. Finalement, aucun changement de régime alimentaire ne sera observé.

Les Classes de Risques Alimentaires

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Bullet in N ° 147/Juillet 2011 Page 9

NOMBRE DE COMMUNES PAR CATEGORIE DE SITUATION

Difficulté Alimentaire Aigüe : 3

Difficulté Alimentaire : 22 

Difficulté Alimentaire Localisée : 5

NOMBRE DE COMMUNES PAR CATEGORIE DE SITUATION

Difficulté Economique Sévère : 22 

Difficulté Economique Légère : 29 

Rien à Signaler : 24 

PRON OSTIC D EFINIT IF 2011

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Cluster Régional Sud 

“Sécurité Alimentaire et 

Mode de Subsistance” 

ALT 

AROPA

ASOS 

CARE 

CDD Toliara 

CRS  CSA

DRDR

FAO

GRET/Nutrimad

2H

MANAO

OMS

ORN

PAM

SIF

Tranoben’ny Tantsaha

UNICEF

W W F

Les Offices Régionaux de Nutrition — ORN Atsimo Andrefana, ORN Androy,ORN Anosy — ont contribué en fournissant les données et informations su r l a s i t u a t i o n  nutritionnelle dans les districts de la zone de 

couverture du Système d’Alerte Précoce du Sud de Madagascar. 

Avec l’appui technique de l’Unité VAM!M&E du Programme Alimentaire Mondial — Madagascar  

Le Centre National Antiacridien CNA a fourni les données sur la situation acridienne. 

PRON OSTIC D EFINIT IF 2011

Ce bullet in a été réalisé avec l’assistance financière du Programme des Nations Unies pour le D éveloppement etdu Programme SALOHI. Les points de vue qui y sont exposés reflètent l’opinion du Système d’Alerte Précoce duSud de Madagascar, et de ce fait ne représentent en aucun cas le point de vue officiel du Programm e des NationsUnies pour le Développement et du Programme SALOHI. 

Bulletin N° 147/Juillet 2011 Système d’Alerte Précoce — Sud de Madagascar Page 10

Profil 

Bonne répartition des pluies durant la campagne agricole pour les communes d’Ambatry-Mitsinjo mais surface cultivée limitée parl’insuffisance des semences et boutures. 

Profil