12
Les Ontariens soutiennent le Tableau public de l’Ordre Un récent sondage Ipsos Reid révèle que l’Ordre est sur la bonne voie Les métiers : un mode de vie chez cette famille de Hamilton Preston, Justin et Andrew font part de leur passion pour les métiers spécialisés De Kaboul à Toronto Un ancien militaire se tourne vers les métiers WEST les prépare à la vie active Les femmes de Windsor-Essex entrent dans les métiers MÉTIERS d’aujourd’hui Volume 2 Numéro 2 ÉTÉ 2015

été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

Les Ontariens soutiennent le Tableau public de l’Ordre Un récent sondage Ipsos Reid révèle que l’Ordre est sur la bonne voie

Les métiers : un mode de vie chez cette famille de Hamilton Preston, Justin et Andrew font part de leur passion pour les métiers spécialisés

De Kaboul à Toronto Un ancien militaire se tourne vers les métiers

WEST les prépare à la vie active Les femmes de Windsor-Essex entrent dans les métiers

Métiers d’aujourd’hui

Volume 2 Numéro 2

é t é 2 0 1 5

Page 2: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

2

Joshua Agius est un homme d’action.

À 27 ans, Joshua est apprenti inscrit en pose de panneaux muraux secs, de carreaux acoustiques et

de lattes chez Torino Drywall, une entreprise syndiquée membre de la Interior Systems Contractors Association of Ontario (ISCA). Il sait qu’avec un certificat de qualification dans un métier spécialisé, il ne sera pas coincé derrière un bureau.

« Toute ma vie, déclare Joshua, j’ai voulu développé de nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis super employable, et je peux travailler n’importe où. »

De l’expérience, il en a déjà acquis, et en des lieux lointains.

Joshua est un ancien militaire qui a rempli une mission en Afghanistan. Après un entraînement de base au Québec, il a effectué un entraînement spécialisé dans l’infanterie à Meaford, en Ontario.

Des années plus tard, il a été en mesure de mettre son entraînement en pratique.

Posté à Kaboul en 2012 pour la plupart de sa mission,

De Kaboul à TorontoAprès une mission en Afghanistan, un ancien militaire se lance dans les métiers.

il assurait la protection des forces; son équipe était chargée de la sécurité des convois de l’OTAN assurant le ravitaillement ou faisant la navette entre la ville et l’aéroport.

« J’ai été chanceux dans cette mission, raconte-t-il. Tous les jours, nous opérions hors de la base; nous bougions donc pas mal. C’était bien; ce n’était pas une mission de combat, mais nous étions très actifs. Nous n’étions pas dans le sud, à Kandahar, et c’était la fin de la guerre. Ce fut pour moi une bonne expérience; c’était bien de pouvoir mettre en pratique ce que j’avais appris à l’entraînement. Mais malgré tout, le pays vous manque! »

De retour au Canada, Joshua a décidé de quitter l’armée et de faire carrière dans les métiers.

« J’ai présenté une demande d’emploi auprès de l’organisme Du régiment aux bâtiments… et quelques jours plus tard, j’étais sur un chantier à Toronto ». La formation en classe qu’il a suivie au centre Interior Finishing Systems Training Centre l’a conduit à un stage chez Torino Drywall.

L’organisme sans but lucratif Du régiment aux bâtiments offre des apprentissages et des occasions d’emploi aux Canadiens qui ont servi ou qui servent actuellement dans l’armée régulière ou de réserve des Forces canadiennes.

« Notre organisme aide les femmes et les hommes dévoués des Forces canadiennes à se faire une carrière prospère dans les métiers spécialisés », explique Greg Matte, ancien brigadier-général qui est aujourd’hui directeur général national du programme canadien Du régiment aux bâtiments.

Dans l’armée, dit Joshua, on acquiert pas mal de compétences qu’on peut ensuite exploiter dans le civil; donc, le passage à une carrière civile est d’autant plus facile.

« Les employeurs savent qu’une personne issue de l’armée sera ponctuelle et qu’elle offrira les compétences appropriées et une bonne attitude au travail. Donc, on vous remarque. »

M. Matte est tout à fait d’accord.

« Passer de l’armée à une carrière dans les métiers, rien de plus naturel, dit-il, ajoutant : « c’est pourquoi l’organisme Du régiment aux bâtiments travaille en étroite collaboration avec des organismes comme l’Ordre des métiers de l’Ontario pour promouvoir les métiers spécialisés auprès de nos membres. »

Page 3: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

3

Les membres, anciens et actuels, des Forces armées canadiennes qui ont un niveau de qualification 5 (NQ5), avec un grade de caporal, dans l’un des 9 métiers désignés peuvent remplir la demande d’évaluation de l’équivalence professionnelle (EEP) pour passer l’examen de qualification correspondant au métier civil qu’ils veulent exercer.

L’EEP est pour les travailleurs canadiens et étrangers ayant une expérience de travail qui n’ont pas fait d’apprentissage en Ontario et qui veulent obtenir le certificat ontarien correspondant à leur métier.

Pour savoir si l’EEP est pour vous, allez au site Web de l’Ordre à ordredesmetiers.ca. Là, vous trouverez le Guide de l’évaluation de l’équivalence professionnelle avec des instructions étape par étape.

Voici les 9 métiers du ministère de la Défense nationale et les métiers Sceau rouge correspondants :

Demande d’évaluation de l’équivalence professionnelle (EEP)

Nom du métier militaire Nom du métier Sceau rouge Nom du métier en Ontario

Technicien de mécanique navale Mécanicien industriel (de chantier) Machiniste

(pour les machinistes de marine)

Mécanicien-monteur industriel Régleur-conducteur de

machines-outils

Électrotechnicien (auparavant électricien de marine)

Électricien industriel Électricien industriel

Technicien de véhicules Mécanicien de véhicules automobilesMécanicien d’équipement lourd

Mécanicien de camions et transport

Technicien d’entretien automobile Technicien d’équipement lourd

Technicien de camions et d’autocars

Technicien des matériaux Soudeur Soudeur

Technicien en réfrigération Mécanicien de réfrigération et d’air climatisé

Mécanicien en systèmes de réfrigération et de climatisation

Technicien distribution électrique Électricien (construction) Électricien (construction et entretien)

Technicien plomberie et chauffage Plombier Technicien de système de

chauffage à mazout

Plombier (sans objet)

Technicien construction Charpentier Charpentier-menuisier général Cuisinier Cuisinier Cuisinier

Page 4: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

4

Pour Preston, Justin et Andrew White, les métiers sont une affaire de famille.

En cette chaude fin d’après-midi de printemps, les White sont réunis autour de la table dans leur cuisine baignée de soleil. Ils expliquent pourquoi ils se sont lancés aussi passionnément dans les métiers.

« Notre grand-père et notre père étaient ouvriers dans une aciérie, dit Preston White, réparateur de carrosseries. ‘Les garçons, apprenez un métier’ nous disait-il souvent le soir, à son retour du travail. »

« Parce qu’il y aura toujours du travail pour vous, les gens auront toujours besoin d’aller aux toilettes, nous disait-il encore, ajoute le jeune frère, Justin, apprenti plombier. Et voilà le résultat. »

En effet, le conseil du père n’est pas tombé dans l’oreille de sourds.

Une dizaine d’années plus tard, Preston, Justin et leur cousin électricien, Andrew, prospèrent bien dans leur métier. Andrew est chef électricien dans sa propre entreprise, Preston est réparateur de carrosseries et

de dommages de collision dans un garage affairé de Hamilton Mountain, et Justin termine actuellement son apprentissage de plombier dans une grande société de construction.

Et chacun, dans ce clan familial très uni de Hamilton-Est, attribue son succès à la passion qu’il a développée pour son métier dans l’adolescence.

Ça court dans la famille, on dirait

« pour réussir il faut vouloir se salir les mains mais il faut aussi être à l’aise avec les nouvelles technologies ».

De g. à dr. : Andrew, Justin et Preston White

Page 5: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

5

« Avec des amis, explique Preston, je travaillais toujours sur des voitures quand j’étais jeune. J’aimais ça et j’avais toujours du fun à bricoler dessus.

« Nous n’étions pas le genre de gars à travailler assis à un bureau. Dans la famille, nous aimons travailler de nos mains. Pourquoi alors ne pas apprendre un métier? »

Expérience semblable du côté d’Andrew.

« J’étais en 9e année et mes parents aménageaient le sous-sol. Des amis de mon père qui étaient électriciens venaient aider à faire l’installation électrique. Je les regardais faire et j’étais fasciné… Là, j’ai vraiment senti la vocation pour ce métier. »

Ce qui, aujourd’hui, soutient leur intérêt est le fait que leur travail présente de nouveaux et différents défis pratiquement tous les jours.

« À la sortie des nouvelles camionnettes Ford F-150, explique Preston, il m’a fallu prendre un cours de soudage d’aluminium et obtenir le certificat requis pour travailler sur ces véhicules. J’ai dû prendre aussi un cours en réparations structurales et apprendre plein d’autres choses sur les coussins gonflables et d’autres modules. On met toujours plus d’ordinateurs dans les véhicules; les réparateurs doivent donc savoir comment les réparer. »

« Une fois que vous êtes dans le métier, il y a toujours des occasions d’aller pour loin, de vous perfectionner. Le métier évolue et vous évoluez avec lui », ajoute Andrew.

L’Ordre des métiers de l’Ontario a pour mandat de moderniser les métiers spécialisés, ce qui comprend la mise à jour des formations et des normes de programme

pour la prochaine génération d’apprentis. Il importe que les apprentis suivent des formations qui sont en phase avec les technologies d’aujourd’hui, comme la formation en diagnostic automobile ou en logiciel de conception plomberie.

Comme le dit Justin, en parlant de son métier de plombier, « pour réussir il faut vouloir se salir les mains mais il faut aussi être à l’aise avec les nouvelles technologies ».

L’Ordre des métiers, cependant, fait plus que moderniser les métiers. Il aide aussi à réduire l’économie souterraine.

« L’avantage qu’offre l’Ordre des métiers, explique Justin, c’est qu’il écarte du marché les gars qui ne cherchent pas à obtenir leur qualification. [Les travailleurs non certifiés] nuisent à la réputation des métiers, et même prennent le travail aux autres. »

« L’Ordre est là pour élever le niveau de l’industrie des métiers; il montre que les professionnels des métiers sont des gens éduqués et travailleurs. »

Preston, Justin et Andrew White aiment leur carrière; ils sont bien payés et sont intellectuellement stimulés. Preston et Andrew ont d’ailleurs quelques conseils pour les jeunes qui hésitent à choisir une carrière dans les métiers.

« Les premières années représentent un défi parce qu’il faut apprendre beaucoup de choses, mais ensuite, la récompense est énorme, affirme Preston. Pendant l’apprentissage,

vous gagnez de l’argent tout en apprenant. Et à la fin, il y a beaucoup d’offres d’emploi et vous pouvez travailler partout au Canada. »

Le conseil d’Andrew est simple.

« N’hésitez plus. Prenez un métier. Ça en vaut la peine! »

« L’avantage qu’offre l’Ordre

des métiers, … c’est qu’il

écarte du marché les gars qui ne

cherchent pas à obtenir leur

qualification. » - Justin White

Page 6: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

6

Chelsey Rae Hooker est une femme très occupée.

Et une femme performante. À 28 ans, Chelsey travaille au service de la recherche-développement d’une grande

société de produits alimentaires, est membre du conseil d’administration de l’Ordre des métiers de l’Ontario et, cette année, a accepté le rôle de mentor à la Conférence pour les jeunes femmes des Olympiades ontariennes des compétences technologiques.

C’est donc déjà un bagage impressionnant, d’autant plus impressionnant quand on considère l’itinéraire qu’elle a parcouru pour arriver là.

À la fin du secondaire, Chelsea décide qu’elle veut être

vétérinaire. Elle s’inscrit au programme de biologie faunique, à l’Université de Guelph, mais abandonne le cours en cours de route.

« Ce n’était pas ce que je voulais faire, ce n’était pas pour moi, explique-t-elle. Mon père est poseur d’extincteurs automatiques à Ottawa; c’est lui qui m’a suggérée qu’un métier spécialisé serait peut-être une meilleure option pour mon style d’apprentissage. »

Donc, elle s’est lancée dans la charpenterie.

« Je suis entrée en préapprentissage en charpenterie avec le programme de formation des femmes aux métiers spécialisés. À la fin du programme, j’ai travaillé en charpenterie dans

Les Olympiades des compétences, un tremplin pour réussir, affirme Chelsea, membre du conseil de l’Ordre

« J’ai rempli une demande d’emploi sur-le-champ parce que j’avais toujours eu envie de travailler dans une boulangerie. Au bout de deux

semaines, le propriétaire me dit ‘Vous semblez vous plaire, vous devriez faire votre apprentissage ici’. Et vous connaissez la suite. »

Chelsea Rae Hooker (née Des Roches) aux Olympiades ontariennes des compétences technologiques

Ancienne participante, Chelsea Rae Hooker exhorte les jeunes à viser haut

Page 7: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

7

quelques emplois. Mais c’était en 2009, nous étions en récession. »

Le jour où son contrat de charpenterie a pris fin, elle a quitté le chantier, a descendu la rue et est entrée dans une boulangerie.

« J’ai rempli une demande d’emploi sur-le-champ parce que j’avais toujours eu envie de travailler dans une boulangerie. Au bout de deux semaines, le propriétaire me dit ‘Vous semblez vous plaire, vous devriez faire votre apprentissage ici’. Et vous connaissez la suite. »

Chelsea voit dans son parcours professionnel un modèle possible pour les jeunes femmes qui sont attirées par les métiers.

« Je dis aux filles, dit-elle, qu’à l’âge de 18 ans elles n’ont pas besoin de s’engager pour la vie. Je les encourage à envisager quelques parcours hors des sentiers battus, car cela peut les aider à trouver ce qu’elles ont envie de faire. »

L’une des expériences les plus positives qu’a vécues Chelsea dans son itinéraire professionnel prometteur a été sa participation au concours de boulangerie-pâtisserie lors des Olympiades ontariennes des compétences technologiques.

« Je faisais mon apprentissage au Collège Niagara et on

m’a demandée de tenter le concours, explique-t-elle. C’était la première fois que je prenais part à une compétition de ce genre. J’ai terminé sixième. Ce fut l’une des meilleures expériences de ma carrière de pâtissière. Les Olympiades sont une préparation formidable pour l’avenir. »

C’est d’ailleurs une expérience qu’elle aime se rappeler avec attendrissement.

« Beaucoup des concurrents qui avaient participé aux compétitions sont revenus aux Olympiades pour offrir leurs services bénévoles. Cela en dit long sur les mérites des Olympiades. Parfois, certains étudiants sont vraiment contrariés parce qu’ils n’ont pas obtenu ce qu’ils voulaient. Pourtant, même si on ne gagne pas, la compétition peut offrir une expérience pleine d’enseignements. On apprend beaucoup sur soi-même et sur les limites qu’on peut toujours repousser. »

Chelsea invite toutes les personnes qui songent à faire carrière dans les métiers à consulter le site Web de l’Ordre des métiers de l’Ontario, à www.unsalaireenapprenant.ca.

« Pour vous les jeunes qui songez à une carrière dans les métiers, dit-elle, ce site est un bon point de départ; il renseigne sur tous les métiers, vous pouvez donc trouver quelque chose qui vous convient. »

Des étudiantes et étudiants participant aux Olympiades ontariennes des compétences technologiques mettent la touche finale à leurs créations

Page 8: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

8

Les Olympiades ontariennes des compétences technologiques ont montré une fois de plus que les

métiers spécialisés en Ontario ont un avenir brillant.

Du 4 au 6 mai, des étudiants des paliers primaire, secondaire et postsecondaire venus de partout dans la province se sont retrouvés au RIM Park à Waterloo pour rivaliser de talents dans plus de 65 concours de métiers (soudure, charpenterie, boulangerie-pâtisserie, électricité, coiffure, etc.).

La compétition, organisée par Compétences Ontario, s’est révélée un franc succès.

« Nous avons attiré plus de 20 000 spectateurs », a déclaré Gail Smyth, directrice générale de Compétences Ontario. « Les jeunes se rendent compte qu’il y a beaucoup de carrières possibles dans les métiers. De plus en plus, ils veulent travailler autant avec leurs mains qu’avec leur tête. »

Brittany Pignotti, 17 ans, est une élève de 12e année qui a participé à la compétition de boulangerie-pâtisserie.

« On travaille très dur pour arriver ici, mais une fois que vous y êtes, ça en vaut la peine. C’est une expérience formidable. »

Le registraire et directeur général de l’Ordre des métiers de l’Ontario, David Tsubouchi, et le président du conseil d’administration de l’Ordre, Pat Blackwood, ont fait le tour des compétitions et ont pu parler à des participants.

« Je ne cesse d’être impressionné par ce que je vois ici, et cette année, le niveau de compétence et d’expertise a été simplement phénoménal, s’est exclamé M. Tsubouchi. Gail et son équipe de Compétences Ontario peuvent être fières de monter un événement aussi enrichissant. »

De futurs professionnels des métiers brillent aux Olympiades ontariennes des compétences technologiques

Page 9: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

9

« C’est extraordinaire de voir parmi ces jeunes tant d’enthousiasme pour les métiers spécialisés, a ajouté M. Blackwood. C’est clair, quelques-uns des meilleurs et des plus brillants esprits de l’Ontario ont une passion pour les métiers technologiques.

Deux élèves de 10e année, Kylie et Chelsea du Collegiate Vocational Institute de Guelph, en sont un exemple concret.

« Je veux devenir électricienne à la fin du secondaire, dit Kylie, qui suit actuellement le cours de technologie en construction. J’ai toujours aimé travaillé de mes mains, et j’aime la satisfaction que je ressens quand j’ai terminé un projet. »

« C’est formidable d’être sur place pour voir toutes les options qui s’offrent à vous », ajoute Chelsea.

Les gagnants des Olympiades ontariennes ont participé à la Compétition nationale de Compétences Canada à Saskatoon, du 27 au 30 mai; les gagnants de la Compétition nationale se rendront en août au Mondial des métiers, qui se tiendra à Sao Paulo, au Brésil. Là, ils se mesureront aux meilleurs des meilleurs venus de 53 pays.

« C’est clair, quelques-uns des meilleurs et des plus brillants esprits de l’Ontario ont une passion pour les métiers

technologiques. » - Pat Blackwood

Des étudiants à l’œuvre aux Olympiades ontariennes des compétences technologiques de cette année

De g. à dr. : David Tsubouchi, registraire et directeur général de l’Ordre des métiers de l’Ontario; Pat Blackwood, président du conseil d’administration de l’Ordre; Reza Moridi, ministre de la Formation et des Collèges et Universités; et Gail Smith, directrice générale des Olympiades des compétences technologiques

Page 10: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

10

Travail d’homme, travail de femme, voilà un vocabulaire qui n’a plus cours aujourd’hui, dit Toni MacDonald de l’organisme Women’s Enterprise Skills

Training of Windsor Inc. (WEST) de Windsor, en Ontario.

Cet organisme sans but lucratif, un pilier de la région Windsor-Essex depuis 1987, est au service des femmes qui font face à de gros obstacles en matière d’emploi. WEST offre depuis récemment un programme de préapprentissage pour les femmes dans les métiers spécialisés et en technologie de l’information (TI), qui est centré sur l’acquisition des aptitudes professionnelles et le placement en stages bénévoles. Le but est de mieux préparer les clientes à entrer, et à prospérer, sur le marché du travail.

Financé par la Direction générale de la condition féminine de l’Ontario, le programme, qui a débuté ce printemps, prépare les femmes aux métiers et aux emplois TI hautement spécialisés et fortement recherchés.

Combinant une formation en classe, en atelier et des travaux pratiques, le programme enseigne les compétences améliorant l’employabilité et la culture du milieu de travail. Les ateliers menés par des femmes qui travaillent dans les métiers visent à renforcer la confiance en soi et à offrir un aperçu du marché du travail.

Et l’approche de WEST en matière de formation semble être fructueuse.

« Environ 80 % des femmes qui ont terminé le programme de préapprentissage ont trouvé un emploi ou ont poussé plus loin leur apprentissage ou leur formation dans les six mois suivant la fin du préapprentissage, indique Mme MacDonald. La philosophie de WEST encourage les femmes à prendre de l’initiative et à s’informer quand elles explorent une nouvelle – ou une première – carrière. »

WEST travaille en étroite collaboration avec les employeurs des secteurs visés, faisant de la recherche sur le marché du travail, développant des stratégies locales pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre courante ou prévenir les pénuries futures dans les métiers, et offrir des possibilités d’emploi pour les femmes et les jeunes. Les programmes de formation sont fournis dans les communautés où des pénuries de main-d’œuvre qualifiée ont été recensées ou sont projetées par les employeurs locaux et les statistiques du marché du travail.

À partir du mois d’août, WEST va offrir, en partenariat avec le Collège St. Clair et UNIFOR, un programme de préapprentissage pour le métier de programmeuse en commande numérique /mécanicienne-monteuse industrielle. Le programme sera offert sur une période de 42 semaines.

Pour en savoir plus sur l’organisme WEST : www.westofwindsor.com.

: un pôle apprentissage pour les femmes

Dans la région de Windsor-Essex, on prépare les femmes à prospérer sur le marché du travail et, par là même, on remédie aux pénuries de main-d’œuvre

WS

ET

Étudiante inscrite au programme de préapprentissage pour les femmes dans les métiers spé-cialisés de l’organisme WEST of Windsor Inc. Ce programme est financé par le gouvernement de l’Ontario, par l’entremise de la Direction générale de la Condition féminine de l’Ontario.

«

Page 11: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

11

Le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage (CCDA) a, le 1er juin 2015, annoncé la reconnaissance officielle du nouvel acronyme « MSR » (mention Sceau rouge) pour les compagnons qualifiés.

Avec le programme Sceau rouge, le certificat de qualification de l’Ontario pour un métier désigné Sceau rouge est reconnu dans les autres provinces et territoires canadiens.

Dans les professions prestigieuses et les groupes agréés, les membres sont souvent identifiés par un acronyme officiel qui confirme leur qualification ou leur agrément. Désormais, en arborant l’acronyme MSR après leur nom, les travailleurs qualifiés des métiers affirment en clair leurs titres de compétences.

L’acronyme MSR peut être utilisé par les compagnons qui ont déjà la mention Sceau rouge sur leur certificat de qualification provincial ou territorial, ce qui prouve qu’ils ont passé et réussi l’examen Sceau rouge.

La mention Sceau rouge constitue, au Canada, la norme d’excellence pour les métiers spécialisés. Tout travailleur qui a la mention Sceau rouge sur son certificat peut depuis le début de juin utiliser l’acronyme MSR sur sa carte d’affaires et ses matériels promotionnels.

Il y a actuellement 47 métiers Sceau rouge en Ontario; 4 autres métiers seront bientôt désignés Sceau rouge, à savoir le métier de poseur de matériaux isolants et 3 métiers de conducteur d’équipement lourd (bouteur, excavatrice et tracto-pelle rétrocaveuse). Le programme Sceau rouge rend les choses plus faciles pour les apprentis car ceux-ci peuvent poursuivre leur formation partout au Canada, là où se trouvent des opportunités; d’autre part, le programme permet aux employeurs d’évaluer les compétences en fonction d’une norme nationale.

L’Ordre des métiers de l’Ontario continue de soutenir le programme Sceau rouge et le Conseil canadien des directeurs de l’apprentissage en participant à différents ateliers nationaux et groupes de travail pour développer des produits Sceau rouge.

Une province qui est la province hôte pour un certain nombre de métiers Sceau rouge est chargée de développer des produits Sceau rouge, comme les analyses nationales de professions (ANP); les guides des programmes interprovinciaux (programmes d’enseignement nationaux); les examens Sceau rouge; et les normes professionnelles pour les métiers Sceau rouge.

Sceau rouge, le sceau d’autorisation

Parmi les 57 métiers Sceau rouge, l’Ontario est la province hôte de 12 de ces métiers, à savoir :

* L’Ontario est devenu la province hôte du métier de briqueteur-maçon en janvier 2015. Pour d’autres renseignements sur les compétences Sceau rouge et le nouvel acronyme MSR, aller à www.sceau-rouge.ca.

NOM Du MéTiER SCEAu ROugE Briqueteur-maçon Boulanger-pâtissier Horticulteur-paysagiste Opérateur de grue à tour Jointoyeur et plâtrier Mécanicien en protection-incendie Manœuvre en constructionÉlectricien industriel FerblantierMachiniste Outilleur-ajusteur

Mécanicien de véhicules automobiles

NOM Du MéTiER EN ONTARiO Briqueteur-maçon *Boulanger-pâtissier Technicien en horticulture Conducteur d’engins de levage : Grues à tour Jointoyeur et plâtrier Installateur de systèmes de protection contre les incendies Manœuvre en construction Électricien industriel Tôlier Régleur-conducteur de machines-outils Outilleur-ajusteur Technicien d’entretien automobile

Page 12: été 2015 Métiers d’aujourd’hui€¦ · nouvelles compétences, et maintenant que j’ai presque terminé mon apprentissage, j’ai en poche toutes ces compétences. Je suis

12

Selon un sondage récent d’Ipsos-Reid, la grande majorité des Ontariens veulent savoir si la personne qu’ils engagent pour faire des travaux d’électricité, de plomberie ou des réparations automobiles sont tout à fait qualifiés pour le travail.

Le sondage révèle que 92 % de la population soutient le Tableau public. Cet outil en ligne créé par l’Ordre des métiers de l’Ontario permet à toute personne disposant d’un ordinateur de confirmer si un professionnel des métiers est membre en règle de l’Ordre.

« Cela veut dire que les gens veulent se sentir en sécurité dans leur maison et au travail », dit le directeur général de l’Ordre, David Tsubouchi, et ils veulent être sûrs que les travailleurs exerçant un métier à accréditation obligatoire ont la formation et les titres de compétences voulus pour exercer légalement ce métier en Ontario. »

À ce sujet d’ailleurs, M. Tsubouchi a mentionné l’aventure d’une personne âgée de London qui s’est fait rouler par un travailleur non qualifié qui prétendait l’être et qui lui a facturé des milliers de dollars pour des travaux électriques qui se sont révélés dangereux.

« La réalité, dit encore M. Tsubouchi, est qu’il y a des individus peu scrupuleux qui cherchent à exploiter des clients, et ce faisant, nuisent aussi aux professionnels qualifiés qui ont travaillé dur pour obtenir leur certificat de qualification. »

Par ailleurs, le sondage révèle que 97 % des répondants soutiennent le rôle de l’Ordre visant à s’assurer que les travailleurs des métiers en Ontario ont la formation et les compétences légalement exigées.

Pour accéder au Tableau public, allez à : www.ordredesmétiers.ca.

Les Ontariens soutiennent le Tableau public de l’Ordre

Vous avez des commentaires ou des questions au sujet de Métiers d’aujourd’hui? Veuillez les envoyer à:[email protected].

Ordre des métiers de l’Ontario655, rue Bay, bureau 600 toronto ON M5G 2K4

téléphone : 647 847-3000Sans frais : 1 855 299-0028télécopieur : 1 647 340-4332Courriel: [email protected]

Note: Bien que l’Ordre des métiers de l’Ontario fait tout en son pouvoir pour assurer que l’information contenue dans cette publication soit à jour et des plus exactes, l’Ordre des métiers de l’Ontario ne garantie pas qu’aucune erreur ne se produise. L’information contenue dans cette publication n’est pas sensée couvrir toutes les situations possibles. Les renseignements contenus ici n’apparaissent qu’à titre général d’information et les lecteurs et utilisateurs sont encouragés à utiliser leur jugement independant pour ce qui a trait à certains faits.