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SUPPLY CHAIN MAGAZINE Date : MAI 15 Pays : France Périodicité : Mensuel OJD : 12806 Page de l'article : p.72,73,74,...,80 Journaliste : Jean-Luc Rognon Page 1/8 SAVOYE 2489614400501 Tous droits réservés à l'éditeur TABLE ROM 1 Le logiciel de gestion d'entrepôts (WMS) a beaucoup évolué au cours de ces dernières années pour répondre à la demande du marché, notamment la montée en puissance du e-commerce et de l'omni-canal qui étend son rôle au-delà des murs du site logistique. Qu'apportent les nou- velles technologies aux WMS et quel sera l'impact du Big Data dans le pilotage des flux de l'en- trepôt ? Telles sont les questions débattues lors de cette Table Ronde organisée le 17 avril par Supply Chain Magazine avec une quinzaine d'éditeurs des princi- paux logiciels WMS du marché. Le WMS brise ses chaînes

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TABLE ROM1

Le logiciel de gestion d'entrepôts(WMS) a beaucoup évolué aucours de ces dernières annéespour répondre à la demande dumarché, notamment la montéeen puissance du e-commerce etde l'omni-canal qui étend sonrôle au-delà des murs du sitelogistique. Qu'apportent les nou-velles technologies aux WMS etquel sera l'impact du Big Datadans le pilotage des flux de l'en-trepôt ? Telles sont les questionsdébattues lors de cette TableRonde organisée le 17 avril parSupply Chain Magazine avec unequinzaine d'éditeurs des princi-paux logiciels WMS du marché.

Le WMSbrise ses chaînes

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Plutôt que d'attaquer directe-ment la question centrale decette Table Ronde des édi-teurs de logiciels de gestiond'entrepôt, à savoir « Quel

sera le WMS de demain ? », Jean-Phi-lippe Guillaume choisit d'orienterdans un premier temps le débal, surles facteurs qui ont fait avancer lemarché ces dernières années. «Avant,il s'agissait d'organiser l'entrepôt, decontrôler les mouvements des mar-chandises, mais l'arrivée dc l'e-com-merce et surtout de l'omni-canal aapporté un énorme changement. Dcplus en plus, c'est le stock qui condi-tionne tout le système, de la com-mande du consommateur jusqu'à lalivraison finale, ct le WMS devientl'acteur principal avec des fonctionsqui débordent vers les magasins,estime Donal Mac Dald (EYC). Impos-sible de générer les planogrammcssans une bonne visibilité du stock dis-ponible dans les semaines à venir ctsans prendre en compte la capacité delivrer les promotions en magasin»,ajoute-t-il. C'est tout le monde duretail qui repense complètement lamanière de gérer ses stocks. « Lespoints de stockage et de préparationne concernent plus uniquement l'en-trepôt, mais aussi les magasins, et cesur la totalité des produits de l'entre-prise. C'est pourquoi chez Manhattannous avons développé un OMS (OrderManagement System, orchestrateursde commandes) afin de rendre ces scé-narios les plus rentables possiblespour les enseignes », souligne RemyMalchirand (Manhattan Associates).Quant aux éventuelles déclinaisons duWMS sur la partie magasins, il insistesur l'existence de différentes tailles demagasins. « Dans les plus gros, lesprocess ne seront pas si éloignés deceux d'un entrepôt, mais avec desoutils mobiles. C'est pourquoi nous

investissons fortement sur les outils dela mobilité dans nos solutions WMS.Et pour les magasins plus petits, lesenjeux sont un peu différents. Hy a lasimplicité, la fiabilisation des stocks,l'habitude des vendeurs d'avoir à leurdisposition des outils de type tabletteou smartphone ». Pour Sébastien Vit-tecoq (JDA), l'intégration entre la pla-nification et l'exécution va permettred'actionner les leviers de rentabilitéles plus importants. « II est plus quejamais nécessaire d'avoir une gestioncomplète et intégrée de la SupplyChain, des entrepôts, des points devente, des ressources, des transportsmais également une intégration parrapport à l'ensemble des informationsde planification afin d'être certain queles commandes seront traitées demanière efficace et rentable ».

Des flux qui gagnenten complexitéDans la distribution, les silos sonten train de tomber et la Supply Chainse « tasse », c'est une certitude pour

Sébastien Sliski (Zetes). «Avec l'e-com-merce et le click ft collect, le patronde la Supply Chain a non seulementune responsabilité vis-à-vis des maga-sins mais aussi, et c'est nouveau, vis-à-vis des consommateurs. C'est pourcela que la Supply Chain doit êtrebeaucoup plus intégrée ct compacte,avec un besoin de beaucoup plus devisibilité ». Dans ce contexte, le cloi-sonnement des outils logistiques entreles livraisons purement e-commerceet les livraisons magasins est rarementla bonne solution. « Nous assistons àla recentralisation de certains fluxvers de grandes plates-formes, avecd'énormes référentiels, alors que pourd'autres flux, le besoin de proximité sefait davantage ressentir », décrit Eve-lyne Raynaud (A-Sis), en expliquantque cette problématique de gestioncomplexe de la distribution aval aconduit A-Sis à proposer un moduleOMS autonome. Pour François Bies-brouck (BK Systèmes), la mutations'opère aussi dans la structure descommandes, beaucoup plus nom-

Les participants

Jean-David Attal,Directeur Généralde Viastore FranceCréée il y a 125 ans en Allemagne,Viastore est présente depuis 25 ans enFrance, avec deux activités : d'unepart, les systèmes d'automatisation, etd'autre part, l'édition (Viad@tWMS)et l'intégration de solutions logistiquesSAP, pour les entrepôts automatisésou non.

Francois Biesbrouck,Président de BK SystèmesAvec un effectif d'une vingtaine depersonnes pour 2 M€ de CA, BK Sys-tèmes est l'éditeur du WMS Speed,conçu comme une solution agile etadaptative aux différentes probléma-tiques d'entrepôts que ce soit à lapalette complète ou dans la distribu-tion de détail.

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Les participants

iJean-Yves Costa,* Directeur Adjoint des Solutions SC

en charge des alliances &partenariats chez Hardis groupAvec un effectif total de 670 per-sonnes pour un CA de 62 M€ en2014, Hardis est une entreprise de ser-vices numériques (transformation desSl, digitalisation) et éditrice de solu-tions de Supply Chain (110 collabora-teurs), avec l'offre Reflex, qui compteenviron 250 clients

breuses, plus atomisées, portant surbien plus de références et avec moinsde stock par référence. « Là où ongérait quotidiennement l'expéditionde 500 à 800 palettes, on se retrouvemaintenant à gérer 10.000 ou30.000 commandes toits les jours.Cest un gros changement en termes depuissance de traitement des systèmesd'information. La preuve, nous som-mes désormais « benchmarkés » surnotre capacité à traiter les flux, d'au-tant qu'avant on faisait du J+l, J+2,voire J+8 là où maintenant c'est par-fois du H+2. S'ajoutent à cela des pro-blématiques liées aux transporteurs,avec des processus très différents en

Gilbert Garcia,PDG de KLS Logistic SystemBasé à Grenoble, KLS Logistic Systemest un éditeur de WMS et de WCSqui emploie 34 personnes et génèreun CA de 3,3 M€, en progression de12 °/o Ses spécialités le monde del'horlogerie, la logistique hospitalière,la distribution e-commerce et l'agroa-hmentaire

termes de préparation. C'est une véri-table révolution dans le fonctionne-ment dc l'entrepôt en général ».

Le secteur hospitalierprécurseur de l'onmi-canal ?Jean-David Attal (Viastore) a le sensde la formule : « La grande mutation,c'est qu'il n'y a encore pas si long-temps, on préparait des commandes,et que maintenant on prépare descamions ». Autrement dit, avec l'entréeen jeu des outils de type OMS et TMS(Transportation Management Sys-tems), il ne s'agit plus de préparer unensemble dc commandes à mettre à ladisposition de l'expédition, mais de

Driss GuessoLis, ,Responsable de l'unité commerciale "'WMS chez Mecalux FrancePrésente au niveau mondial, Mecaluxpossède trois unités commerciales •rayonnages, automatisation et éditionde logiciels de WMS Cette dernièreactivité, dont la cible est assez large,compte 400 personnes dans lemonde, dont 20 en France.

s'adapter aux exigences des heures delivraison et des horaires d'arrivée descamions. Quant au WCS (WarehouseControl System), sa mission s'étendaussi à l'organisation des emplace-ments de stocks et de picking danslesquels ranger le même produit pourêtre capable de traiter plusieurs com-mandes en même temps. « Préparerpour des camions ? Non, je préparepour des commandes ! Mais noussommes, je pense, sur des secteurs demarché différents » [ndlr : notammentl'horlogerie et la logistique hospita-lière], rebondit Gilbert Garcia (KLS).Cc qui ne l'empêche pas, bien aucontraire, de faire l'éloge de la couche

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|Hans Kourimsky,Directeur des applications SCMchez Itelligence FranceLe cabinet allemand Itelligence s'estfait connaître dans l'Hexagone en2010 par le rachat d'un autre « Pureplayer SAP », la société Adelante Soneffectif en France est de 80 personnespour un CA de 10 M€ dans la miseen oeuvre de solutions WMS, TMS,de planification et de gestion desapprovisionnements.

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d'orchestration de commandes (OM)pour soutenir les stratégies omni-canal : « L'entrepôt a cassé ses chaînesen sortant de l'emprise de l'ERP et endevenant davantage décideur sur laproduction et la distribution desflux. Dans la logistique hospitalière, lecentre de gravité s'est beaucoupdéplacé depuis quèlques années, del'entrepôt vers les pharmacies d'éta-blissement, puis dans les unités de soinet les blocs opératoires. On retrouvequelque part ce côté omni-canal saufque le consommateur s'appelle ici lepatient. Et il est assez amusant deconstater que même si la logistique dela santé s'inspire de bon nombre deprocessus industriels, c'est grâce à

Dona! Mac Dald,Vice-Président marketingchez Symphony EVCSymphony EVC est une société d'en-viron 550 collaborateurs créée en2012 par la fusion d'Aldata et de lasociété EVC (Engage Your Customer)Sa gamme inclut tous les outils degestion de la Supply Chain pour la dis-tribution (dont le WMS Gold), ainsique la gestion des assortiments

notre expérience dans le monde deshôpitaux que nous avons développé ily a quatre ans une couche d'OM natu-rellement adaptée aujourd'hui aumonde de l'e-commerce ». En ce quiconcerne la mise en place d'un outild'order management, pour lequelHardis a un partenariat avec IBM enFrance, Jean-Yves Costa insiste sur lafait que l'une des difficultés est de par-venir à la visibilité parfaitement justedu stock sur tout le réseau logistique, ycompris sur les points de vente. Et puis,l'organisation informatique et l'archi-tecture des logiciels doivent aussichanger. C'est un accompagnementqu'il faut faire de façon assez itérativepour que les projets soient cffective-

Remy Malchirand,Directeur de ManhattanAssociates FranceL'éditeur intégrateur américain desolutions de gestion et d'optimisationde la Supply Chain a connu en 2014une croissance de près de 20 % surun CA mondial de 500 M$ Avec80 personnes, la filiale française estla plus importante, avec celle duRoyaume-Uni.

ment bien accueillis et ne restent pasdans les tiroirs parce que trop com-plexes. Face à cette nouvelle com-plexité, Hans Kourimsky (Itelligence)fait valoir les avantages de « simplicitéet de rapidité de mise en œuvre » de lasolution complètement intégrée, enl'occurrence celle de SAP, « où tout lemonde travaille sur les mêmes outils,et où l'OMS a été nativement conçupour travailler avec le WMS à traversun ERP ». Cette vision ne serait-elle pasun peu trop idyllique ? « Non répond-il, fl condition dc vendre en mêmetemps qu'un projet WMS la mise enplace d'une gouvernance d'évolution duSI différente, car il ne s'agit pas d'ap-pliquer au WMS les mêmes regles de

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gestion des modifications, des autori-sations, des tests, que pour l'ERP dontles contraintes et les règles sont beau-coup plus lourdes ».

Agilité rime avec modularité« L'agilité, c'est évidemment importantpour les clients mais aussi pour les édi-teurs », intervient Evelyne Raynaud enprécisant que durant la décennie àvenir, en tout cas pour A-sis, « on neparlera plus ni de spécifique ni destandard mais de la possibilité de pro-poser des fonctions additionnelles etd'apporter des optimisations, sousforme de services ou de modules, là oùles entreprises ne seront pas capablesde répondre avec leur Sl. Le dernierexemple en date est la fonctionnalité desupervision qui s'appuie sur la techno-logie d'un partenaire spécialisé dans lacartographie 3D qu 'A-Sis a adaptée aumétier de la logistique pour en faireune interface innovante, capable d'in-teragir avec les systèmes internes ». « Jesuis totalement d'accord sur cette ten-

dance à la modularisation car personnen'est capable d'apporter une seule etunique solution pour l'ensemble desclients, acquiesce Didier Santurette(Acsep). S; je devais résumer notremétier, c'est d'apporter la bonne solu-tion pour respecter la promesse quenotre client fait lui-même à son client »,précise-t-il, en insistant sur le fait quele WMS Izypro peut être installe enquèlques jours, formation incluse.« L'e-commerce a révolutionné les pro-cessus de préparation, et l'une desprincipales évolutions est d'avoir unsystème agile sur lequel il est possiblede mettre en oeuvre rapidement unnouveau processus ou service », affirmeLaurent Vinatier. Et de rappeler queGenerix Group a été l'un des pionniersde l'offre Saas, qu'il considère commela meilleure réponse à cette contrainted'agilité. Jean Marie Wintgens (CFD)souscrit à la nécessité d'une grandemodularité, mais en conservant sesdeux WMS, Bext (Infflux) et Penta, quis'enrichissent l'un l'autre de nouvelles

fonctionnalités avec des équipes dedéveloppement mixtes. « Pour tel ou telclient, je conseille l'un ou l'autre WMS,en fonctions des contraintes tech-niques. Si elles sont très spécifiques,c'est plutôt Penta qui a toujours été lespécialiste des moutons à 36 pattes ».Du côté de Mecalux, qui a créé en 2014Mecalux Software Solutions, la cibleest très variée : tous les secteurs sontvisés ainsi que toutes les tailles de pro-jets. « Nous installons des WMS pourdes sites automatisées, mécanisées ouavec des terminaux radiofréquencemais nous travaillons aussi sur uneversion plus basique du logiciel quirépond à des besoins plus modestes »,explique Driss Guessous.

Lavenir sera mobile«Que l'avenir nous réserve-t-il enmatière de WMS ? », relance Jean-Phi-lippe Guillaume après la pause-café.Pour Jean-David Attal, l'un des grandschangements en cours est la disparitiondu poste de travail fixe du responsable

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Evelyne Raynaud,en charge du développement etde la stratégie produits d'A-SisAvec 230 collaborateurs, l'éditeurA-Sis fait partie de la division Savoye(environ 600 personnes) du groupeLegris Industries. Il propose une solu-tion complète de logiciels de SupplyChain Execution (WMS, OMS, TMS,WCS), avec une spécialité dans lalogistique de détail.

de l'ordonnancement, du superviseur oudu patron de la maintenance au profitd'objets mobiles et connectés comme latablette. « J'espère être Ic premier à pro-poser les indicateurs de disponibilité surune montre », avance-t-il. Cette marchevers la mobilité inspire également Zetes,qui a développé une plate-forme demobilité agnostique en termes de sys-tèmes d'exploitation (OS) et de termi-naux mobiles. « Notre plate-forme de« data event » csr une couche de proces-sus opérationnel en lien avec les tech-nologies, en complément avec des WMS,des TMS ou parfois des ERP, mais cen'est pas notre volonté de proposer uneoffre de WMS », précise Sébastien Sliski.

Didier Santurette,en charge du développementd'AcsepA la fois éditeur du WMS Izypro, inté-grateur d'autres solutions WMS etsociété de conseil, Acsep fête ses10 ans cette année. Son effectif estd'une trentaine de personnes pour unCA 2014 supérieur à 3 M€, réaliséessentiellement en Europe.

Dona! Mc Dald prend acte de la banali-sation des solutions vocales sur smart-phones dans les entrepôts qui per-mettent de baisser le coût du terminalde 1.500 à 100 € et d'utiliser les mêmesapplications en magasin. Il voit égale-ment poindre la notion de « liquiddata », cette capacité du système d'in-formation à réagir en temps réel àd'énormes volumes de données. « L'an-née passée, aux Etats-Unis, un sondageréalisé lors du black Friday a révélé quedans 25 % des eus, les messages mer-chandising de bienvenue envoyés sur lessmartphones des consommateurs, pourles inciter à acheter tel ou tel produitciblé en fonction de leurs goûts et des

Sébastien Sliski,Responsable des solutions Collabo-rative Supply Chain chez ZetesLoffre Collaborative Supply Chainde l'intégrateur paneuropéen Zetes,spécialisé dans les solutions Auto ID(CA de 245 M€, 1.200 personnes),consiste à proposer une couche devisibilité, entre le WMS et le TMS,voire l'ERP, sur tous les événementsdu packaging jusqu'au magasin.

promotions, les renvoyaient vers desétagères vides, ll faut pouvoir s'assureren temps réel que le stock esr disponibleavant de planifier et de lancer les pro-motions », indique-t-il.

Lin changement du modèled'organisation« Nous sommes au tout début d'unchangement profond des systèmes d'in-formations parce qu'il y a pléthoredc technologies ou de méthodes quiémergent et élargissent le champ despossibles : réalité augmentée, Big Data,etc. », prédit Jean-Yves Costa, qui peutdifficilement résister à la fierté de rap-peler la dernière innovation en date

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d'Hardis, le drone pour les inventairesdans les allées grande hauteur. PourFrançois Biesbrouck, c'est la robotisa-tion, devenue plus abordable, qui vaprofondément changer la préparationde détail. « Chez nous, le WMS attaquedirectement la couche des automa-tismes en temps réel, le WCS n 'est pasnécessaire », glisse-t-il en passant. « Cequi m'intéresse dans l'apport des objetsconnectés, estime Gilbert Garcia, c'estla vision différente que l'on peut avoirdu modèle d'organisation. Au lieu depousser comme aujourd'hui des bat-ches de missions aux équipes de pré-parateurs, les opérateurs pourraient,comme en production, venir tirer lesordres dans le portefeuille de com-mandes, ce qui permettrait de traiterbeaucoup plus facilement les com-mandes urgentes grâce à une visiontemps réel de l'ensemble des ressourceset le support d'outils comme leslunettes ou autres objets connectés ».Remy Malchirand abonde dans sonsens. « Un des grands apports destablettes en entrepôt, technologie surlaquelle Manhattan a investi fortement,est tout simplement de rendre lesmanagers capables de modifier desmissions en temps réel, de réaffecterdynamiquement des tâches prioritaireset de gérer des équipes de manièrebeaucoup plus proche du terrain ».Big ou Middle Data ?Le Big Data parle beaucoup à DrissGuessous, qui laisse entendre que Meca-lux travaille au lancement début 2016d'une offre qui utiliserait de manière

intelligente le maximum d'informationsexploitables provenant de l'entrepôtafin de donner une meilleure visibilité àses clients et de les aider dans leursprises de décision. Pour Hans Kou-rimsky, l'arrivée du Big Data sonne leglas du décisionnel, dans le sens où iln'est plus besoin d'extraire des données,de les réinjecter dans un système spéci-fique et de les faire analyser par desexperts statisticiens. « les données sontstockées en mémoire vive et on peutanalyser de manière très dynamiquel'impact de n'importe quel aléa, sousn 'importe quel angle » s'enthousiasme-t-il. Remy Malchirand est plus mesuréquant à l'utilisation extensive du BigData dans le WMS. « Je ne vois que deux

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Les participants

Laurent Vinatier,Expert métier chez Generix GroupLoffre Generix Collaborative Businessde l'éditeur français Generix s'appuiesur son expertise métier en SupplyChain, en pilotage de la vente crosscanal, et en intégration EDI, EAI etportails Disponible en 13 langues, sasolution connaît une forte croissanceen Russie, au Brésil et en Chine

applications où l'on pourrait commen-cer un peu à parler de Big Data, quoiquede manière un peu abusive : c'est d'unepart sur une Supply Chain amont unpeu complexe où U faut savoir détecterla moindre alerte dans la masse d'infor-mations provenant de différents four-nisseurs, prestataires, nœuds logisti-ques, pour être capable d'anticiper, dereplanifier certains flux de transport, etd'anticiper les charges, et d'autre part,en aval, sur la partie OMS, qui doitbrasser beaucoup d'informations pourchoisir d'affecter telle commande à telstock ». « Chez Acsep, nous constatonsau travers notamment de l'exemple denotre client Findus, que nous sommesen train de passer d'une logistique où

Sébastien Vittecoq,Responsable avant-vente auniveau EMEA chez JDA SoftwareLa gamme de solutions Supply Chainde JDA Software s'étend de la planifi-cation à l'exécution et s'adresse aussibien à la distribution qu'à l'industrie etaux prestataires logistiques LoffreWMS, TMS et workforce manage-ment provient de RedPraine, rachetéen 2012

les flux de marchandises sont condi-tionnés par les flux d'information et nonl'inverse », témoigne Didier Santurette.« Sans parler de Big Data, ou de MiddleData, peu importe, il est vrai qu'enlogistique hospitalière, on nousdemande de plus en plus de gérer de laprévision de consommation, pour avoirle bon stock de médicament au bonendroit. Cela nécessite d'associer énor-mément de données pour obtenir uneapproche prévisionnelle la plus justepossible », reconnaît Gilbert Garcia. PourLaurent Vinatier, le Big Data dans leWMS, c'est surtout l'augmentation deséchanges d'informations avec une mul-titude d'outils externes. « Generix est entrain de travailler sur une fonctionna-

Jean-Marie Wintgens,Directeur Général de CFDLe groupe CFD (Compagnie dechemins de fer départementaux) estl'actionnaire de référence de Penta Inf-flux, réunion de deux éditeurs (70 col-laborateurs et environ 8 M€ deCA cumulé) avec une offre dans ledomaine du WMS, du TMS, et duWCS, commercialisée en France etau Benelux

lite avec l'un de nos clients e-com-merce : c'est la possibilité d'informer leprogiciel de gestion commerciale del'opportunité de mettre en place entemps réel une promotion éphémère surun article pour réduire le coût de pré-paration de commandes. Quand parexemple dans un emplacement il mereste 3 pièces, et que 2 sont déjà com-mandées, on va déclencher une promo-tion flash avant que le préparateurn'arrive devant l'emplacement pourn 'effectuer qu 'I seule prise globale. Lesgains sont assez impressionnants car leCA augmente tout en réduisant les coûtsde préparation de commandes ». •

PROPOS RECUEILLIS PARJEAN-LUC ROGNON