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1 portrait autoportrait /

Tanguy GATAY

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portrait/autoportrait L2 2013 laboratoire d'écritures

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Travail par séquences. L’appareil prend quatre photographies en une seule, divisant l’espace de la prise de vue mais aussi le temps par un léger décalage entre chaque photogramme d’une même prise. Une création « quadriscopique ». On peut partir de 8 ensembles de 4 photographies fonctionnant ensemble. Pour chaque série, l’obturateur s’ouvre a 1/100e de seconde. On a donc à chaque fois des prise de vue sur 1/25e de seconde. Possibilité d’une animation pour une diffusion destinée à un écran ou même sur le réseau internet dans le cadre d’un partage en dehors des codes que l’on utilise habituellement pour de tels travaux..

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Utiliser la séquence comme une sorte de roman photo centré sur le visage. Le séquençage crée une narration minimale impliquant une position de l’appareil. Sa distance par rapport au visage en mouvement, au décor plus ou moins présent...Le moment et le lieu ne sont par contre qu’aléatoire si ce n’est quand la lumière est là. Le résultat de ces travaux est donc un corpus de séries d’images. Des séries dans une série. Tous les travaux fonctionnent ensemble et forment une seule pièce. La diffusion de ce travail peut être intéressante de différentes manières. L’une d’entre elle serait une diffusion internet par l’intermédiaire d’une sorte de site très simple consacré uniquement à ce travail. Un essai : http://portraitautoportrait.tumblr.com/

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Bien se dire que la série est improvisée. Seule compte la lumière de l’instant, elle est le seul déclencheur. Des autoportraits crées sur le vif. Les séries ainsi produites sont donc des témoignages contrôlés d’une situation donnée. La série tend vers l’abstraction par l’idée Warholienne(1&2) du motif par la multiplication de l’image du visage. Multiplication qui induit une mécanisation de la création de l’image et de son résultat par le photomaton dans ce cas. Autre exemple avec le surréalisme latent des séries de Duane Michals(3) bien que dans ce cas là, la narration prime sur le reste. On peut aussi citer le cas de Lesley Ann Ercolano(4), une jeune photographe anglaise qui travaille la série spontanée en observant les gens donc dans un autre registre que l’autoportrait (en se rapprochant de Michals). Et bien sur on ne peut parler de série sans parler de Eadweard Muybridge(5) qui travailla exclusivement sur la décomposition du mouvement.

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Et en parlant de Muybridge et de décomposition de mouvement, on en revient à la diffusion internet. En effet celle ci recompose ce qui est décomposé en aval par l’appareil photographique. Comme une sorte de phénakistiscope ou de zoopraxiscope qui recouperait des techniques digitales et argentiques. Un mélange des deux. Cette diffusion est aussi, par la nature même de l’internet, une mise à nue. Le visage est montré. Certes, il est grossièrement animé et plutôt flou mais il est montré à qui veut bien le voir. Or l’autoportrait a une dimension intime, on se montre tel que l’on se pense. Ou du moins on essaie. Le diffuser ainsi tient du narcissisme ou de l’expérimentation.

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A l’instar de Muybridge, ces images peuvent être considérées comme des tentatives d’analyses d’un visage. De ses mimiques, ses tics quand un appareil photo(objet commun au possible en 2013) le vise. D’autant plus que le doigt qui appuie sur le déclencheur appartient à la personne photographiée. C’est une auto analyse de son paraître. En dehors de cela, l’autoportrait est un genre en lui même dans l’Art. Mais c’est quelque chose qui a dépassé les barrières de l’Art(mème du «selfie» sur internet par exemple). Tout le monde fait des autoportraits avec sa webcam, son téléphone...En utilisant ce procédé avec une technique relativement aléatoire et dépassée, le mème est pris à contre courant. L’image devient différente. Car le processus est différent. Tout comme le but par ailleurs.

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Ce travail est critique autant qu’il s’intègre au très large sujet de la diffusion des images à l’heure actuelle. Ces autoportraits sont fruits d’une sorte d’académisme de ce genre en photographie. Ils réutilisent certains codes propres à des artiste ou des travaux. Mais ils sont aussi, par leur diffusion, intégrés dans le réseau internet et même dans un réseau social. Présentez ainsi, le genre autoportrait lui-même est mis en abîme. Le spectateur voit des images ou des animations floues, peu claires, imprécises qui sortent complètement des codes actuelles utilisées. Ces codes sont désormais dictés par la masse des utilisateurs de terminaux internet, plus par les professionnels. La photographie a changée et des choses qui étaient autrefois vues comme des erreurs de débutants sont maintenant rentrés dans les manières qu’a tout photographe lambda de faire des images. Et les «anciens codes» sont vu comme ringards, dépassés. Ce travail se place entre les deux par le simple fait qu’il crée des image «ratées», diffusés sur internet mais qui partent à la base d’un rouleau de pellicule.

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TANGUY GATAY - ESBAT TALM - 2012/2013