36
Edito ............................................................. P1 Le Mot de la Proviseure ............................... P3 Journal Nouvelle Formule ........................... P3 Hiva i Taaone ................................................ P3 Quoi de neuf au lycée ? Accompagnement personnalisé .............. P4-5 Notre quotidien au lycée Deux Cafet’ au lycée ..................................... P6 A table ! ........................................................ P7 Entretien avec M. Chevreux, intendant au lycée ........................................ P8 BD Vive le lycée ! .......................................... P9 Les grands événements du lycée Marche pour ta santé ........................... P10-11 Fête de l’internat .................................. P12-13 Histoire du Téléthon + interview .......... P 14-15 Journées Prévention-Santé ................. P16-19 Culture « Entre les murs » et hors des murs Salon du Polar ...................................... P 20-21 Café littéraire - «Humorisques» en atelier ..... P22 FIFO 2011 ................................................... P 23 Semaine de la Presse ................................ P 24 Section foot à Nuku-Hiva ........................... P 26 Les lycéens à l’écoute du Monde Enquête menée au près des lycéens ......... P 27 Familles du 3eme type ......................... P 28-29 BRIC-A-BRAC Le Saviez-Vous ? ........................................ P29 Paroles et esprits libres Poèmes ................................................ P 30-31 Des mondes de rêve (nouvelles) .......... P 32-33 Jeux à travers le monde Sudoku, mots croisés, devinettes ............ P 34 8 édito SOMMAIRE : Q ue d’événements étonnants en ce monde ! Et au lycée du Taaone ? Petit retour sur les moments forts qui ont jalonné cette année scolaire dans ce numéro unique de 2010 – 2011. Et pour cause, nous sommes, hélas, trop peu nombreux dans l’équipe de rédaction. Mais nous gardons espoir en l’arrivée de plusieurs d’entre-vous pour que le TVNT (Te Ve’a No Taaone) poursuive sa route ! Kadoline rédactrice en chef

Te Vea No Taaone - 8

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Huitième numéro du journal du Lycée Polyvalent de Taaone

Citation preview

Page 1: Te Vea No Taaone - 8

Edito ............................................................. P1Le Mot de la Proviseure ............................... P3Journal Nouvelle Formule ........................... P3Hiva i Taaone ................................................ P3

Quoi de neuf au lycée ?Accompagnement personnalisé .............. P4-5

Notre quotidien au lycéeDeux Cafet’ au lycée ..................................... P6A table ! ........................................................ P7Entretien avec M. Chevreux,intendant au lycée ........................................ P8BD Vive le lycée ! .......................................... P9

Les grands événements du lycéeMarche pour ta santé ........................... P10-11Fête de l’internat .................................. P12-13Histoire du Téléthon + interview .......... P 14-15Journées Prévention-Santé ................. P16-19

Culture« Entre les murs » et hors des mursSalon du Polar ...................................... P 20-21Café littéraire - «Humorisques» en atelier ..... P22FIFO 2011 ................................................... P 23Semaine de la Presse ................................ P 24Section foot à Nuku-Hiva ........................... P 26

Les lycéens à l’écoute du MondeEnquête menée au près des lycéens ......... P 27Familles du 3eme type ......................... P 28-29

BRIC-A-BRACLe Saviez-Vous ? ........................................ P29

Paroles et esprits libresPoèmes ................................................ P 30-31Des mondes de rêve (nouvelles) .......... P 32-33

Jeux à travers le mondeSudoku, mots croisés, devinettes ............ P 34

N° 8é d i t oS O M M A I R E :

Que d’événements étonnants en cemonde ! Et au lycée du Taaone ?Petit retour sur les moments forts quiont jalonné cette année scolaire dans cenuméro unique de 2010 – 2011. Et pourcause, nous sommes, hélas, trop peunombreux dans l’équipe de rédaction.Mais nous gardons espoir en l’arrivée deplusieurs d’entre-vous pour que le TVNT(Te Ve’a No Taaone) poursuive sa route !

Kadolinerédactrice en chef

Page 2: Te Vea No Taaone - 8
Page 3: Te Vea No Taaone - 8

Le mot de la proviseureBravo à toute l’équipe d’élèves- rédac-teurs et de professeurs-accompagna-teurs qui, une fois de plus, a réussi lechallenge de la parution de ce numéro,très riche, de « Te Ve’a No Taaone ».Ungrand merci aussi à tous les sponsors sans lesquels il serait impossible de finaliser cette aventure.Prendre le temps de la réalisation d’ interviews, prendre le recul nécessaire à l’écriture, organiser

la mise en page…c’est un réel DEFI compte-tenu des nombreuses activités scolaires à assurer, et surtout de l’at-tractivité d’autres moyens de communication et d’expression tels que facebook, MSN….C’est pourquoi, vous pourrez le retrouver sur notre site Web http://itereva.org/lyctaaone qui offrira doréna-vant un espace de parole aux lycéens, à Te Ve’a No Taaone . Nicole SAVIN-LIMOL

TVNT 3

Journal Nouvelle FormuleCette année encore quelques rares élèves, inventifs etdynamiques, se sont investis dans cette belle AVENTUREmais les difficultés d’organisation liées à l’emploi dutemps respectif de nos courageux journalistes nous inci-tent à changer de formule. Si cette aventure doit sepoursuivre l’an prochain, ce sera sous une forme diffé-rente : à l’ère de l’informatique, place au numérique… età une nouvelle équipe. AVIS AUX AMATEURS !

EDJ

QUOI DE NEUF AU JOURNAL?

Te Ve'a No TaaoneLes Nouvelles du TaaonePériodique gratuit N°8 – Avril 2010.Directrice de publication : Nicole Savin-LimolRédactrice en chef : Kadoline GRUSON (1e S1)Equipe du journal : Kadoline, Ronan, Isabelle,Cassandre, Vaitiare, Lucile, Alain, Marie-Pierre,Martine et Lorette.Maquette et impression :SERIPOL-POLYPRESS Imprimerie Tél. 800 035Tirage : 1800 exemplaires

Le site du Lycée :http://itereva.org/lyctaaoneSi vous voulez tout savoir sur

l’AccompagnementPersonnalisé,

n’hésitez surtout pas à leconsulter !

Fara LICHTLE, notrevaillante et sémil-lante documenta-liste, nous a quittéspour exercer sestalents au Collège duTaaone où elle vientde créer un nouveaujournal.Tous nos vœux aunouveau-né !

Hiva i TaaoneAvis à tous les lycéens et à tous ceux qui sontsusceptibles de s’inscrire l’an prochain !Une journée « Portes Ouvertes » sera organi-sée le mercredi 27 avril afin de présenternotre établissement et toutes les filières qu’ilpropose. A cette occasion, de nombreux tra-vaux d’élèves et des réalisations et projets,liés à l’accompagnement personnalisé,seront exposés. Nos lycéens auront égale-ment l’occasion de démontrer leurs nom-breux talents !

Page 4: Te Vea No Taaone - 8

4 TVNT

Interview de M. Jodry

Nous vous avions déjà parlé de lafameuse réforme des lycées dans notreprécédent numéro  : c’est donc cetteannée qu’est engagée la réforme deslycées d’enseignement général qui faitsuite à celle, déjà lancée l’an dernier, deslycées d’enseignement professionnel.

Comme tous les élèves de seconde ont découvert, à larentrée, qu’ils auraient deux heures d’accompagne-ment personnalisé obligatoire dans leur emploi dutemps, nous avons interrogé Monsieur Jodry, provi-seur-adjoint du lycée, afin qu’il nous explique quels sontles enjeux de ce nouveau dispositif et, aussi, qu’il nousparle des différents types de projets dans lesquels lesélèves de seconde générale sont engagés cette année.

TVNT : Qu’est-ce que l’Accompagnement personnalisé ?P.J. : L’accompagnement personnalisé fait partie de laréforme plus globale des lycées. Il s’agit d’accompa-gner les élèves et de les aider à trouver leur voie, toutau long de leur cursus au lycée, c'est-à-dire de laSeconde à la Terminale.

TVNT : Quels sont les objectifs de ce système d’accom-pagnement ?P.J. : Les objectifs sont un peu différents en classe deSeconde, de Première et de Terminale.- En classe de Seconde, il s’agit de les aider à acquérirles méthodes nécessaires pour devenir lycéens après lecollège, puisque c’est quand même le lieu, non seule-ment de l’apprentissage, mais aussi de l’autonomie. Il ya une augmentation du travail personnel et le rythmes’accélère. Il faut doncapprendre à devenirlycéen et c’est le pre-mier objectif de laclasse de Seconde.- Ensuite, le deuxièmeobjectif est davantagelié à l’orientation.Quelle filière choisirquand on va rentrer enclasse de Première  ?C’est là qu’on va s’ai-der des différents ate-liers qui vont permet-tre de travailler surcertains projets, parexemple, scientifiques,si on souhaite se diri-ger vers une filière

scientifique, ou technologiques, si on envisage cettefilière. Mais il y a aussi des possibilités dans le domainede la Santé, de l’Environnement, si on pense plutôt à lafilière ST2S.Donc, on trouve des ateliers qui permettent de « goû-ter », en quelque sorte, à certains champs d’études etde se déterminer en connaissance de cause.- Le troisième objectif en classe de Seconde, c’est, biensûr, d’aider au mieux les élèves à surmonter leurs diffi-cultés et de proposer des remédiations quand lesélèves n’ont pas compris ou pas vraiment assimilé leurscours, afin de les amener dans les meilleures condi-tions possibles vers les classes de Première.

TVNT : Et pour les classes de Première et de Terminale ?

P.J. : En Première, on travaillera sur l’approfondisse-ment disciplinaire, puisque chacun a choisi sa filière. Oncontinuera, bien sûr, à aider les élèves, s’ils ont des dif-ficultés temporaires et puis on travaillera dans l’appro-fondissement disciplinaire de la voie choisie.Enfin, en Terminale, le soutien continuera et la plusgrande partie de l’Accompagnement Personnalisé seraconsacrée à aider l’élève dans sa poursuite d’études  :d’une part, pour qu’il obtienne son examen dans lesmeilleures conditions possibles ( c'est-à-dire qu’on l’ai-dera dans les matières où il est le plus faible ) d’autrepart, et c’est le plus important, on l’aidera à se détermi-ner pour une poursuite d’études supérieures.

TVNT : Combien y aura-t-il d’heures d’AccompagnementPersonnalisé par année ?P.J. : Comme en Seconde, c'est-à-dire deux heures parsemaine, en Première, l’an prochain, et en Terminaledans deux ans.

TVNT : Mais qu’en est-il pour le lycée Professionnel ?P.J. : Les Lycées professionnels sont en avance car la

réforme des « Bacs Pros »a déjà été mise en placel’an dernier. C’est un peuplus « étoffé » puisqu’il y a2 heures et demied ’ A c c o m p a g n e m e n tPersonnalisé par classe.Ce qui signifie que cetteannée, il y a del ’ A c c o m p a g n e m e n tPersonnalisé en Secondeet en Première. Pour laclasse de Terminale, cesera l’an prochain.

QUOI DE NEUF AU LYCÉE?La réforme du lycée, c’est parti !

Page 5: Te Vea No Taaone - 8

TVNT 5

QUOI DE NEUF AU LYCÉE?

TVNT : Quels sont les ateliers mis en place cette annéedans les classes de Seconde générale ?Il y a un atelier « Spectacle Polynésien », plutôt orientévers l’art et la culture.Un atelier : « Projet de conception d’une maison indivi-duelle », là, on est plus dans l’aspect technologique.Deux autres ateliers, plus scientifiques et mathéma-tiques : constructions de solides et jeux de mathéma-tiques.Ensuite, un atelier plutôt dirigé vers le secteur desSciences Naturelles et de la Vie et de la Terre  :«  Biodiversité et état desanté de la rivièreHamuta  », donc davantageorienté vers la biologie.Un autre atelier répondaussi à cette orientation,c’est l’atelier subaquatique.Là, on va davantage parlerde physiologie du corpshumain, de ses réactionsdans ce milieu spécifique.Un autre atelier : « Ecologieet Compost », qui est plutôttourné vers tout ce qui estdu domaine de l’écologie etde la protection de l’envi-ronnement.Puis deux ateliers plutôttournés vers le domaine lit-téraire. Il s’agit de faire pro-gresser les élèves à l’oralpar le biais de commen-taires d’images, d’en-quêtes… Donc l’orientationest économique et socialeou littéraire et on peut ainsiexplorer différents champsdisciplinaires afin de mieuxcerner ce qu’on veut faireplus tard. Il s’agit de l’ate-lier « Images et Paroles » etde l’atelier «  Lycéens à larencontre de Papeete ».Enfin, il y a un atelier àdominante technologiquequi est un projet de concep-tion de type robotique…

Lucile et Vaitiare

Vous pouvez dès à présentconsulter sur le site dulycée les travaux réalisésen cours d’année par lesélèves des différents ate-liers.

Dernière info :

L’an prochain, la filière STI se transforme en STI2D(Sciences et Techniques de l’Industrie et duDéveloppement Durable). Elle se déclinera en quatregrands axes :Architecture et Construction (AC)Energies et Environnement (EE)Innovation Technologique et Eco-Conception (ITEC)Systèmes d’Information et Numérique (SIN)

Page 6: Te Vea No Taaone - 8

6 TVNT

NOTRE QUOTIDIEN AU LYCÉEDeux Cafet’ au Taaone

Résidents et Jeunes du Taaone, savez-vous qu’il y a deux cafétérias dans notrelycée? Certainement, vu le nombred’élèves qui y achètent de quoi se rafraî-chir, ou discutent devant. Mais qui a eu labonne idée d’implanter ces cafétériasdans le lycée ? Qui en assure la gestion ?A qui et à quoi peuvent servir les béné-fices ? Enquête...

ARAI Maruata, surveillante mais aussi mem-bre de la Coopérative, a bien voulu nousaccueillir et répondre à nos questions.

INTERVIEW:

Quand la cafétéria a-t-elle été créée?La toute première qui est située du côté du réfectoire a étécréée, il y a de cela 20 ans, vers 1990, et la deuxième café-téria qui est située du côté de l’administration, plus récem-ment, il y a 4 ans, en 2006.

Par qui et dans quel but? Par deux conseillers d’éducation, au départ  : pour retenirles élèves dans l’enceinte du lycée et proposer des produitséquilibrés.

Quelles sont les personnes impliquées dans le projetactuel?Les personnes impliquées sont :Le comptable de la coopérative : DELACHAUSSEE ManuelLa présidente : ARAI MaruataLa secrétaire : TEROOATEA EvaLe trésorier : VIRIAMU EdwinEt les jeunes du lycée, bien sûr !Le comptable gère les achats auprès des fournisseurs(Brasserie de Tahiti, You Fong, Mister Sweet, et d’autres

encore). Nathalie s’occupe de la première cafétéria etMagalie de la seconde. Rappelons que les cafétérias sontouvertes du Lundiau Vendredi de6 h 30 à 7 h, puisde 8 h à 12 h etenfin de 13 h à15 h. Les deuxfonctionnent enmême temps, dela même façon.

A qui et à quoisont destinées lessommes recueil-lies ? Les fonds recueillis par la gestion des deux cafétérias sontdestinés à financer des projets mis en place pour les élèves

du lycée de Taaone. Comme, par exemple, les déco-rations d’Halloween ou le transport des élèves pourdes déplacements éducatifs : sorties scolaires, com-pétitions inter-lycées, etc. Ils servent aussi à la réa-lisation des projets des élèves internes: fêtes despensionnaires, Noël...Les fonds recueillis ne peuvent pas couvrir toutesles demandes et les besoins des élèves du lycée,alors la Coopérative voudrait envoyer un appel auxélèves et usagers du lycée : «  Venez à la cafétériaplutôt qu’aux roulottes, c’est un moyen d’aider notrelycée à financer et réaliser les futurs projets établispour vous !»

Avez-vous d’autres projets ?Nous envisageons de varier la gamme des produitsen vendant prochainement des fournitures sco-laires. Nous voulons continuer à vendre les produits

à des prix raisonnables et plus compétitifs, si possible. Etpour terminer, nous souhaitons que les deux cafétériascontinuent, bien sûr, à exister !

Barry MILLIKEN (TS2 BT).

Page 7: Te Vea No Taaone - 8

On est bien tous d’accord pour dire quel’un des lieux les plus importants, c’estquand même la cantine !

Nous sommes allés interroger le maître àbord c’est-à-dire Ronan TEHEIURA, chef decuisine.

Pouvez-vous nous dire combien il y a de personnes pourgérer la cantine et quelles sont leurs attributions ?Au niveau de la cuisine, simplement on est 15. On a un chefprincipal qui est maître ouvrier, six chefs d’équipe qui sontdes ouvriers professionnels et qui, quant à eux, gèrent qua-tre personnes par équipe pour assurer le roulement qui sefait le matin, le midi et le soir.

Comment organisez-vous les horaires de travail ?On est là à partir de 5h du matin jusqu'à 19h le soir. Il y a 3équipes, une équipe qui est en place pour le petit-déjeunerde 5h à 13h, une autre qui arrive à 6h15 jusqu’à 14h et uneautre, en coupure, qui est présente de 8h à 13h45 et quireprend à 16h pour finir à 19h.

Quels sont les problèmes que vous rencontrez au quoti-dien ?Ce qui est le plus dur à gérer, ce sont les absences car ilfaut les compenser et donc, on fait des heures supplémen-taires.

Et au niveau du service ?Non, ça se passe assez bien, même si on a du matérielassez vieux car dès qu’on a un problème au niveau des«planches», on est handicapé. Mais à part ça, ce sont despetits soucis qu’on rencontre quotidiennement.

Que pensez-vous du comportement desélèves ?J e l e s t r o u v eplutôt sympa-thiques. Il fautdire qu’on a deuxpopulations diffé-rentes. On a descollégiens et deslycéens, donc onvoit une diffé-rence au niveaudu comportement :les collégiens sont plusturbulents au niveau du servicemais c’est normal, c’est l’âge !...Puis, dès qu’ils arrivent au lycée,on voit qu’ils sont plus posés, plus mûrs, plus calmes aussiau niveau du repas.

Quel message voulez-vous faire passer aux élèves ?Essayez de manger pas mal de légumes. Il faut direque c’est notre objectif  : faire prendre conscienceaux élèves qu’il est important de manger équilibré.Au niveau du lycée, ça se passe assez bien mais auniveau du collège, c’est plus dur car ils sont plusjeunes. Ils préfèrent les goûts sucrés, plus simples. Donc, mon message c’est : Soyez curieux, goûtez àtout !

Ronan et KadO.

TVNT 7

NOTRE QUOTIDIEN AU LYCÉEÀ table !

On ne subit pas l’avenir, on le fait. ( G.Bernanos)

Page 8: Te Vea No Taaone - 8

8 TVNT

NOTRE QUOTIDIEN AU LYCÉEEntretien avec M. Chevreux, intendant du lycée.

Beaucoup d’élèves se plaignant de la cantineen début d’année, nous avons décidé de ren-contrer la personne qui est à même de nousen parler en détail.

Quel est le rôle d’un intendant dans un lycée ?Le rôle d’un intendant c’est d’organiser la gestion maté-rielle du lycée c’est-à-dire les commandes mais égalementles travaux : l’entretien du lycée comme le ménage et lespetits travaux. Il faut également s’occuper de la gestionfinancière : vérifier et payer les factures.

Qui gère la cantine et qui fait les repas ?La cantine est gérée par le Service d’Intendance. Je suis leresponsable. Pour ce qui est des repas, il y a une équipe decuisine qui compte, au total, quinze personnes avec un chefde cuisine. Il y a également plusieurs chefs d’équipe, sixcuisiniers spécialisés et des agents qui les aident.

Combien d’établissements et d’élèves sont concernés parcette cantine ?Pour le total, quatre établissements sont concernés  : lelycée Taaone, le lycée Aorai, le collège du Taaone et celuid’Arue. Les élèves des trois établissements de la cité sco-laire viennent directement au réfectoire. Pour ce qui est ducollège d’Arue, on leur prépare les repas qu’ils viennentrécupérer.

Combien y a-t-il de personnel pour gérer la cantine ?En cuisine, quinze personnes et au niveau administratif,

une personne ici. Pour la partie financière, ce sont encored’autres personnes.

Comment sont organisées leurs plages horaires ?Ce sont des équipes tournantes. Une première équipearrive à 5h pour préparer le petit déjeuner des internes.Ensuite, toutes les autres équipes viennent pour faire lerepas du midi et le soir, il y a une équipe pour s’occuper desinternes. Au total, trois équipes de cinq personnes tournenttoutes les trois semaines. Enfin, pour les repas desinternes du week-end, il y a des petites équipes de deuxpersonnes assurant le service le samedi et un dimanchesur deux.

Souvent les élèves se plaignent de la lenteur du service,surtout entre 12h et 13h. Qu’est-ce qui explique ce pro-blème ?C’est avant tout parce qu’il y a beaucoup de monde et beau-coup de passages  : on passe dix élèves à la minute dechaque côté mais, même ainsi, il y a nécessairement del’attente. En plus, on a un problème chaque début d’annéeavec la mise en place des lecteurs de main : les nouveauxélèves ont du mal à s’adapter à ce système, ce qui retardeaussi le service. C’est surtout en début d’année qu’on aénormément de monde, après les effectifs commencent àdiminuer un peu, certains partent en stage et les élèvess’habituent. En réalité, il faut compter trois à quatresemaines, en début d’année, pour organiser les passages.

Kadoline

Page 9: Te Vea No Taaone - 8

TVNT 9

NOTRE QUOTIDIEN AU LYCÉE

Page 10: Te Vea No Taaone - 8

SOUVENEZ-VOUS : Le 15 novembre dernier, lesélèves de seconde du lycée du Taaone ainsi queceux du lycée Aorai ont déserté les salles decours le temps d’une matinée pour se consacrerpleinement à la pratique d’une activité sportive.Munis des T-shirts, offerts à l’occasion parl’EPAP et l’UNION DU SPORT SCOLAIREPOLYNÉSIEN pour plébisciter leur action«  Marche pour ta santé  » visant à inciter lesjeunes à faire du sport. Chaque élève a donc eu àchoisir entre les 6 activités proposées en espé-rant trouver « chaussure à son pied ».

Et, ce que l’on peut dire c’est que, ce jour-là, ilsont bien bougé !!!

FOOTBALL Certains d’entre eux ont donc orienté leur choixsur l’activité FOOTBALL organisée au stadeFautaua, à quelques pas de la cité sco-laire du TAAONE. Pour les participantsfans du ballon rond, la matinée futbien rythmée entre tacles, dribbles,courses et parfois… buts, si bienqu’ils n’eurent même pas letemps de s’ennuyer  ! Et, si audernier coup de sifflet la plu-part d’entre eux étaient trans-pirants et épuisés, tousavaient le sourire aux lèvres !!!

BASKET-BALLD’autres, quant à eux, ont pré-féré passer leur temps à jouerau Basket-ball. Entre échauffe-ments, jeux et matchs, ils n’ont doncpas été déçus : tous ont pris du plaisirau contact du ballon orange et, malgré unsemblant de compétition, tout s’est déroulé dans la joie etla bonne humeur. En effet, les « basket-ballers » sont res-sortis de la salle Rossi complètement « vidés » mais heu-reux de s’être autant amusés !!!

VOLLEY-BALLPour ceux qui aiment les sports d’équipe où ça bouge bienet qui n’ont été pris ni au FOOTBALL ni au BASKET-BALL, ilrestait toujours le VOLLEY-BALL - incontournable sous noslatitudes- pour les satisfaire. Les adeptes de cette activitéet les plus débutants ont donc pu affirmer leur penchantpour ce sport (pour les premiers) ou ont commencé à sefamiliariser avec lui (pour les seconds). Dans tous les cas,ils sont sortis de là en sueur mais conquis, se promettantde bouger ainsi plus souvent, tout en s’amusant, bien sûr !

PÉTANQUELes amateurs de sports plus techniques et moins physiquesont, tout de même, réussi à trouver leur bonheur avec l’ac-

tivité pétanque. Le temps de se réunir sur le boulodrome etles participants, répartis en équipes de 4, se sont affrontéspour tenter d’amasser le plus de points possibles. Entre lesconcours de tirs dans le pneu et les matchs où l’adresse estde mise pour s’approcherle plus possible ducochonnet, ils n’ontdonc pas eu uneseule seconde àeux.Comme quoi onpeut bouger ets’amuser tout àla fois !!!

PING-PONGD’autres, encore, ontopté pour l’activité tennisde table. Après un rapide trajeten truck jusqu’au complexe sportif Pater, ils ont été regrou-

pés dans des équipes de 5 à 6 à personnes et se sontbattus à coups d’aces, de smashes, de coups

droits et de revers pour s’offrir la victoire, sousla surveillance constante et bienveillante de

professeurs d’EPS et de BTS bénévoles.Ils sont revenus au lycée courbatus etfatigués, mais heureux et avec unradieux sourire aux lèvres !!

RANDO Certains

chanceuxont, quant

à eux, eu lep r i v i l è g e

d’être choisispour participer à la

randonnée et se sont éloignés, le temps d’unematinée, de la circulation et des bruits de la ville.En effet, ils étaient un peu plus d’une cinquantaine,armés de leurs chaussures de marche et de leursproduits anti-moustiques - de rigueur dès que l’ons’aventure un peu trop dans lesterres- à partir dès 7 heures dumatin - pour s’enfoncer par les sen-tiers de la Fautaua vers le cœur de lamontagne. Longeant tranquillement larivière sur un chemin en pente douce durant unmoment, ils l’ont traversée à l’aide d’un pont debois pour continuer leur ascension par des voiesde plus en plus fortes en dénivelé. Ils ont profitéainsi de la fraîcheur matinale et du couvert ver-doyant des arbres qui leur assuraient une pro-tection permanente contre les brûlures dusoleil tout au long de leur marche et ont pus’enivrer à volonté des beautés encore pré-servées de notre nature.

10 TVNT

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU LYCÉEJournée : « Marche pour ta santé »

Page 11: Te Vea No Taaone - 8

Au terme de quelques heures d’effort, nos randonneurs ontenfin touché au but et ont pu découvrir, au milieu d’un cadreparadisiaque comme seule la nature sait en faire, la cas-cade de la Fachoda s’écoulant, scintillante sous lesoleil, le long du flanc de la montagne. C’est là qu’ilsont repris leur souffle, face à ce spectacle dont lesyeux ne se lassent jamais, avant de rebrousserchemin et de redescendre tout ce qu’ilsavaient eu tant de mal à gravir.Eh oui ! Comme on dit, les bonnes choses nedurent jamais très longtemps… Et aprèscette matinée d’évasion en forme de boufféed’air frais, il a fallu tout de même retrouver,un peu trop vite au goût des élèves, les bruitsde la ville et les joies du lycée…

UN GOÛTER ET UN REPAS DIÉTÉTIQUEComment dit-on déjà  ? Ah, oui  ! Après l’effort, le…RÉCONFORT !!! Et le réconfort, les sportifs du jour y ont eu droit grâce auxorganisateurs qui, palliant les besoins des élèves, avaientprévu pour chaque activité un goûter composé d’unepomme, d’une bou-teille d’eau et d’unebarre de céréales,distribué aux alen-tours de 10h30 : pileau moment où lafatigue commençaità pointer le bout deson nez !!!Et puis, «  Marchepour ta santé  » cen’est pas seulementréservé aux élèveset aux professeurs

mais aussi àla cantine qui a décidé, pour l’occasion, de propo-

ser un repas encore plus diététique : salade desoja en entrée, steak frites et haricots verts

en plat de résistance et un granité à lapastèque en dessert… MMMMH !!!!! Passi mal, le repas diététique !

Et voilà !! Une journée bien remplie pourles élèves de Seconde du Taaone : entre

les T-shirts offerts, les activités spor-tives et le repas diététique, ils ne peu-vent pas dire qu’on ne les a pas incités

à BOUGER POUR LEUR SANTE !!!!!

Isabelle

TVNT 11

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU LYCÉEJournée : « Marche pour ta santé »

Page 12: Te Vea No Taaone - 8

12 TVNT

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU LYCÉEFête de l’internat

C’est le Noël à l’internat, un spectacle total !

Les vacances de noël approchent, lesinternes vont bientôt retrouver leurs îlesmais avant de se quitter, place à la fête…

Le mercredi soir, la cantine s’est transformée en une petiteplace Toata. Nombreux étaient les spectateurs pour assis-ter aux représentations de leurs camarades, élèves oumembres de famille, enseignants et représentants de laDirection des Enseignements Secondaires et du Ministèrede l’Education. Madame la provi-seure a loué, à cette occasion,l’investissement de toutes celleset ceux qui se sont mobilisés pourcette fête, devenue désormaisune institution. Avant que le spectacle ne com-mence, nous nous sommes livrésà une petite enquête afin de savoirdans quel état d’esprit étaient nos« artistes » avant de se produiresur scène.

«  Moorea Girl  », une des danseuses du premier groupe,nous a précisé qu’ellesavaient monté leur choré-graphie en quelques jours.Pour elle, la fête de l’inter-nat c’est un moment où l’ons’amuse et où l’on montrela culture de chaque archi-pel. Cependant elle nous aavoué qu’elle avait un peu letrac au moment de rentreren scène et pourtant, il fautdire qu’elle a « assuré ».

Il y a eu aussi un groupe d’internesdes îles du vent et de l’archipel desTuamotu qui ont créé un ‘Ote’amae moderne en deux jours.Glenn, le meneur du groupe quiavait plein d’énergie avant de pas-ser, m’a dit que leur danse voulaitinviter le public à voyager vers unedestination à découvrir. Pour lui, lafête de l’internat ça signifie  :« Bientôt les vacances ! ». Missionaccomplie  pour Glenn et ses camarades, car ils nous ontvraiment fait voyager !

Laura, une passionnée de danse traditionnelle, a, quant àelle, préparé un ote’a ensolo. Elle a répété pendantun mois et sa meilleure amieétait toujours là pour la sou-tenir. Pour elle, ce soir-là,c’est la rencontre de la cul-ture de tous les internes :il y a de l’ambiance et elleattend avec impatience laprochaine fête.

Bien sûr, les marquisiensétaient présents ! Autant lesfilles que les garçons. Legroupe de garçons, HAKA TETOA, était composé d’unequinzaine d’internes venantde toutes les îles de l’archi-pel des Marquises. Ils ontrépété tous les jours, pen-dant un mois. Pour eux, lafête de l’internat c’est unef a ç o n d e s e d é t e n d r e ,de s’évader un peu auxMarquises et d’exposer leursavoir-faire. Ils ont danséleur haka comme des pros,impressionnants de virilité.Quant aux filles, elles sesont illustrées par leurgrâce et leur sensualité.

Et n’oublions pas les chants !

Page 13: Te Vea No Taaone - 8

TVNT 13

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU LYCÉEFête de l’internat

Une fille, accompagnée d’amis musiciens, a chanté subli-mement bien entre autres, un Aparima sur lequel ungroupe dansait. C’était un moment émouvant.

Cette année, c’est le groupe des Australes, composé d’unebonne quarantaine d’élèves, qui a clôturé cette fête avecune magnifique chorégraphie. Ce sont eux qui, au nom detous les internes, ont remis les colliers de fleurs à toutesles personnes qui s’occupent de l’internat et les ont ainsiremerciées pour tout ce qu’elles font chaque année.Bravo à tous les intervenants qui ont organisé cette fête carelle était vraiment réussie  : tant la décoration de la salleque les costumes des danseurs, chanteurs et musiciens.Félicitations à Franck, l’animateur de la soirée, qui a sumettre une « super » ambiance !

KadOline.

Page 14: Te Vea No Taaone - 8

Février : l’action du Téléthon

Le Téléthon …Mais qu’est-ce que c’est exactement ?Un Téléthon est un programme télévisé durant plusieursheures et visant à recueillir des fonds pour une œuvre cari-tative. Ce mot est issu de la contraction des mots télévisionet marathon. Généralement, de nombreux artistes (comé-diens, auteurs, chanteurs et musiciens) viennent soutenir lacause et appeler le public à faire des dons: les promessesde donations sont recueillies grâce à un standard télépho-nique et l’évolution du montant est affichée en temps réelsur le plateau …. C’est comme une véritable course aux dons télévisuelle etanimée ! Y a de quoi donner envie de DONNER !!!

A présent, nous savons ce que c’est qu’un Téléthon. Mais,au fait, savez-vous depuis quand cela existe ? Non ? Bon …nous allons vous aider un peu. Et c’est parti pour un petit historique du Téléthon !Pour commencer, le Téléthon est né aux Etats-Unis dansles années 1950 (c’est qu’il n’est plus tout jeune !) pouraider tout d’abord les malades atteints d’infimité motrice etcérébrale. Le concept est ensuite arrivé en France en 1987et est organisé depuis lors par l’AFM (l’association françaisecontre les myopathies) pour financer la recherche sur lesmaladies génétiques, essentiellement d’origine neuromus-culaire, mais aussi pour accompagner les malades.101.472.581 € de promesses de dons : c’est le chiffre recordde l’émission et il date de 2006. Suite à son succès

immédiat en France, le Téléthon s’est peu à peupropagé dans toute l’Europe à la demande des télé-spectateurs des pays limitrophes. Aujourd’hui, le phéno-mène du Téléthon a pris de l’ampleur et existe dans plu-sieurs dizaines de pays situés un peu partout sur le globe etmobilise des téléspectateurs des quatre coins du monde.Et, cela nous prouve que si l’Homme n’est pas foncièrementbon, il n’est pas non plus financièrement mauvais.

Maintenant, la question que vous vous posez tous: «  Maisque devient tout cet argent récolté chaque année ? Sert-ilvraiment à quelque chose ? » Et bien oui ! Chaque année les chercheurs avancent un peuplus dans leur but ultime: guérir toutes ces maladies géné-tiques qui rendent le destin des malades si tragique.Des années de recherches sont nécessaires à la mise aupoint d’un nouveau traitement car les essais sont indispen-sables pour s’assurer de son efficacité et de son innocuité.La règlementation relative à ces tests est très précise et

rigoureuse car il s’agit de neprendre aucun risque quant auxéventuels effets secondaires.Aujourd’hui, 34 essais sont enroute ou en préparation, dans lebut de soigner 25 maladies diffé-rentes, grâce au soutien duTéléthon. Des centaines demalades y participent déjà.Leur espoir, c’est que la thérapiegénique qui a déjà sauvé desenfants comme Alegna (unepetite fille de 5 ans dont le corpsne savait pas se défendre contreles infections) soit appliquée àd’autres maladies et guérissed’autres malades. Alors ? Vous voyez bien que vos dons ne sont pas inutiles !

Et le Téléthon au lycée ?A l’occasion des journées d’action Téléthon menées aulycée Taaone, Mme Taumihau, l’une des organisatrices etprofesseur de SVT, a bien voulu se plier avec nous au jeudes questions réponses : une interview très intéressante.

Mme Taumihau, tout d’abord merci de bien vouloir répon-dre à nos questions …Mais je vous en prie (sourire)

Quelles actions ont été menées au sein de notre lycée ?Mes collègues et moi-même avons mis en place une urne

pour les récoltes de dons. Nous avons également affi-ché aux murs des panneaux d’information sur les

maladies génétiques visées par le Téléthon sousforme d’affiches toutes faites ou parfois fabri-quées par les élèves eux-mêmes et nous avonségalement animé des ateliers ludiques visant àmobiliser les lycéens afin de leur faire com-prendre l’importance de cette action tout en

leur faisant revoir des notions de génétique.Certains se sont prêtés aux jeux de bon cœur et, nous-

mêmes, il nous a fallu mouiller notre chemise et participeraux jeux (rires). Une équipe élèves contre professeurs ! Cefut très convivial, je me suis beaucoup amusée !!

Quels élèves étaient concernés par ces interventions ?Tous les élèves traînant dans la cour entre 12h et 13hétaient libres de participer aux animations: chacun estconcerné par le Téléthon. Les maladies génétiques ne font,hélas, pas d’exception !

Puisque l’on en vient aux maladies génétiques, pouvez-vousnous dire quelles sont celles visées par le Téléthon ?Toutes les maladies avec défaillance d’un gène sontconcernées … Mais il en existe des plus connues que d’au-tres, telles que :- celle qui provoque un vieillissement accéléré;- la myopathie de Duchenne qui fragilise les muscles ettouche 1 garçon sur 3500 en France. 

14 TVNT

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU LYCÉELe Téléthon

De nombreux intervenantsà travers la Polynésie ontpermis la récolte des donscette année.

Page 15: Te Vea No Taaone - 8

TVNT 15

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU LYCÉELe Téléthon

- la mucoviscidose qui attaque les voies respiratoires etdont était victime Grégory Lemarchal, le célèbre chanteur àla voix d’ange… Il y en a beaucoup d’autres, plus rares et donc moinsmédiatisées, mais qui n’en sont pas moins tragiques pourceux qui en sont atteints et pour leur entourage.

Combien de personnes sont aujourd’hui touchées par cesmaladies dans le monde ?Si mes souvenirs sont bons, 30 millions de personnes sontconcernées en Europe et 3 millions en France.

Et en Polynésie Française ?Je crois que nous en sommes à la 10ème personne recen-sée en Polynésie Française. Encore une fois si mes souve-nirs sont bons !! (sourire).

Savez-vous s’il existe une structure capable d’accueillir lesmalades sur le territoire ?Oui, il existe une Fraternité Chrétienne … Je crois que c’estla seule !

Nous savons que des centaines de milliers de dons sontrécoltés chaque année en France et dans le monde, maisqu’en est-il de la Polynésie ? Avez-vous une idée du mon-tant des dons sur le territoire ?D’après ce que je sais, les dons s’élevaient à 8 millions deFCP l’année dernière, et d’après ce que l’on m’a dit, ils seseraient élevés à environ 20 millions cette année…Mais cette dernière information reste à vérifier.

Ils auraient donc largement augmenté par rapportà l’année dernière ?Oui  … énormément !! Je crois que grâce aux mul-tiples campagnes d’information et aux actionstelles que celle que nous avons organisée aulycée, les gens se sentent de plus en plus concer-nés par la Téléthon, les dons sont donc plus nom-breux et généreux et je crois que nous pouvonsremercier tous les donateurs car la « récolte » aété assez exceptionnelle cette année. Merci àtous ! Les malades en ont besoin !!

Mme Taumihau, on vous sent très concernée parle projet que vous avez mené au lycée et par leTéléthon en général, d’où vient cet engagement ?Je me suis toujours sentie très concernée par lesproblèmes de santé et de société en général, d’ail-leurs c’est sans doute pour cela que je suis deve-nue professeur de SVT. On ne se refait pas ! (rires).Il est vrai que le Téléthon me tient vraiment àcœur et j’ai vraiment envie de faire passer unmessage aux élèves, de les informer, de les faireparticiper à la vie de la société en les sensibilisantà la santé et l’environnement. Ce sont deux domaines où j’aivraiment envie de faire bouger les choses !

Et pour finir, quels conseils donnez-vous aux lycéens qui,comme vous, se sentiraient concernés par les problèmes

de société, de santé, et auraient envie de faire bouger leschoses ? Comment, à votre avis, peut-on agir à notreniveau?C’est tout simple : il suffit de faire des dons chaque annéemême si ce n’est pas grand-chose: le moindre franc estimportant ! Etre solidaire  ! NE PAS SE MOQUER ! Ne pasexclure ni rejeter les malades : ils souffrent déjà bien assezcomme ça, et parler, jouer avec eux comme des personnes« normales ». Parfois même un simple sourire fait du bien.Et puis, si vous êtes vraiment engagés vous pouvez toujoursvous inscrire dans une association caritative ou humani-taire: ils auront toujours besoin de vous.Mais n’oubliez pas ! Vos dons peuvent sauver des vies,alors, n’hésitez pas :DONNEZ !! Les malades ont besoin de vous.

Et voila, c’est la fin de notre interview, nous remercionsMme Taumihau pour sa participation, et espérons qu’à lafin de cet article vous ne vous poserez plus de questions surle Téléthon.

Retenez ceci:Le Téléthon c’est une mobilisation nationale unique avec unseul objectif : guérir des maladies aujourd’hui incurables !!Maintenant vous savez tout !! Et si vous n’avez pas fait dedons cette année et que vous le regrettez, ne vous en faitespas: le Téléthon c’est tous les ans !!

Cassandre et Isabelle

« Donner avec ostentation, ce n’est pas très joli,mais ne rien donner avec discrétion,

ça ne vaut guère mieux. »Pierre Dac

Page 16: Te Vea No Taaone - 8

16 TVNT

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU LYCÉEJournées Prévention-Santé

Journées Santé : les élèves deseconde font la prévention !

Les mardi 29 et mercredi 30 mars de cetteannée, pendant deux jours entiers, lesélèves des classes de 2nde2 et de 2nde3,sous la direction de leurs professeursd’Éducation civique et sociale, Mme Gloroet Mme Ricou, se sont mobilisés pour pré-venir leurs camarades des dangers liés àl’alcool, aux drogues, à une mauvaisecontraception, à la sexualité ou encore à lamalnutrition.

Il est vrai que ces fléaux font des ravages parmi des cen-taines de jeunes souvent mal informés et inconscients desrisques qu’ils prennent. Chaque année, cette campagne deprévention est plus que nécessaire voire obligatoire.

Ainsi, durant plusieurs mois, ces deux classes de secondese sont attelées, par groupes de 5, à la confection d’affichespréventives et à la mise en place d’activités ludiques surdes sujets pas toujours faciles à traiter, comme, entreautres, l’IVG. Ce qui a parfois provoqué de grands débats ausein de certains groupes.

Heureusement, ils ont bénéficié de l’aide précieuse de cer-tains intervenants comme l’association VIVRE SANSDROGUE, le Fare Tama Hau, le Centre d’alcoologie et detoxicomanie, la DSP, les Alcooliques Anonymes. MmeLienard, Mme Taumihau et M. Richmond sont venus lesaider à animer les stands et à sensibiliser les lycéens à cessujets souvent difficiles à aborder en répondant à toutesleurs questions sans tabou et sans complexe.

Toutes ces personnes ne seront jamais assez remerciéespour leur participation.

En effet, dès 8h du matin, une dizaine de stands ont envahila cour du lycée du Taaone et des classes entières ont doncpu les visiter et consulter les différents panneaux mis à leurdisposition pour les renseigner et leur faire découvrir ouredécouvrir des informations importantes, tout en s’amu-sant.

Car, détrompez vous : la journée «  prévention-santé  » duTaaone, ce n’est pas uniquement «  affiches  » et «  bellesparoles » mais ce sont également des jeux et des anima-tions destinés à attirer vers les stands ceux qu’un cours ouune conférence auraient rebutés. Des jeux de massacres(chamboule-tout) sur le thème «  Non à la drogue  » et dereconnaissance des saveurs et des odeurs, pour ne citerqu’eux, avaient donc été installés un peu partout dans lacour pour la plus grande joie des élèves et des professeursqui y ont participé avec beaucoup d’enthousiasme et ont finipar se prendre au jeu.

Pour les plus scolaires quiavaient envie de faire fonc-tionner leurs neurones, unquestionnaire sur les ali-ments et les besoins nutri-tionnels était distribué àtoute heure au stand du«  goût  », situé devant lebâtiment T, et, pour l’avoirtesté, tout ce que l’on peuten dire c’est que ce n’étaitpas de la tarte !!Et ceux qui ont été les plusdoués et qui ont réussi àdépasser la note 20/30, ontpu repartir, un large sou-rire aux lèvres, avec unenouvelle idée de la nutri-tion et un joli lot entre lesmains.

Mais les jeux ne sont pasles seules animations àavoir marqué ces deuxjournées dédiées à la pré-vention sur le thème de lasanté : un grand quizzinteractif dont les ques-tions portaient sur les dif-

Page 17: Te Vea No Taaone - 8

TVNT 17

férents panneaux de tous les stands fut également organiséle mercredi à l’heure de la récréation du matin.

Les élèves de la 2nde 2 au micro ont donc fait pétiller cettematinée et permis à ceux qui se sont empressés de répon-dre aux questions (et qui sont tombés juste !) de repartiravec, soit des polos de la SEP, soit des casquettes Vaimatoet Air Tahiti Nui, soit des T-shirts « Non à la drogue », soitdes salades Mc Do, ou encore des stylos et des braceletspour la lutte contre le SIDA. Il y en a pour qui ce devait êtreleur jour de chance !!!

Malgré tout, pendant que certains s’amusaient ou s’infor-maient, d’autres ont dû monter les stands, les animer, ren-seigner les lycéens curieux ou encore rivaliser de persua-sion pour attirer ceux que cela rebutait au premier coupd’œil et finalement tout ranger et nettoyer. Si ces derniersont gardé un excellent souvenir de leurs journées d’actionet les referaient sans hésitation, ils en sont ressortis totale-ment vidés et complètement épuisés. Il est donc juste qu’àla fin de leur dur labeur, un goûter vienne enfin les réunir etles récompenser de tous leurs efforts. Juste le temps d’unedernière photo qui immortalisera le souvenir de ces deuxfolles journées d’action pleines d’émotions et voilà … C’est fini !

Isabelle et Cassandre

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU LYCÉEJournées Prévention-Santé

Mais au fait, qu’en ont pensé les élèves ?"C’était très intéressant, nous avonsappris plein de choses et je pense que lelycée devrait organiser plus souvent desjournées pédagogiques de ce genre."

Zébulon (Seconde)

"Au niveau de l’information, c’était super,peut être un peu moins bien animé quel’année dernière !"(rires).Matavai (Ex-seconde, Première)

"En tant que délégués des classes de2nde 2 et 2nde 3, nous tenions à remer-cier l’ensemble des intervenants, maisaussi Mme la Proviseur et MesdamesGloro et Ricou sans qui ces journéesd’action n’auraient pu avoir lieu. Celaveut dire aussi que lorsque les élèves sesentent impliqués et responsabilisés, ilssont capables de donner le meilleurd’eux-mêmes. Nous pensons à toutes cespersonnes qui  n’ont pas cru en eux, lesélèves leur envoient un message fort :Quand on aime, on ne compte pas ! "

Cassandre, Erwan , Maoake, Stephan(Seconde 2 et 3)

Page 18: Te Vea No Taaone - 8

18 TVNT

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU LYCÉEJournées Prévention-Santé

Entretien avec un professeur

Afin de compléter l’article enthousiastedes élèves de seconde impliqués dans leprojet Prévention-Santé, nous avons inter-rogé Mme RICOU, l’un des professeurs quipréparent et organisent ces journées d’ac-tion.

Qui sont les professeurs à l’origine de ce projet et depuisquand existe-t-il ? Ce projet existe depuis 4 ans mené conjointement par MmeGloro et moi-même, professeurs d’histoire géo et d’éduca-tion juridique et sociale avec la totalité des élèves deseconde.

En quoi consiste t-il ? C’est un projet qui concerne tous les sujets touchant à lasanté physique des élèves, notamment l’alimentation, leproblème des infections sexuellement transmissibles maiségalement toutes les maladies liées à la santé psychique etpsychologique, pour des élèves qui ont des difficultés

comme la maltraitance, des envies suicidaires, des pro-blèmes avec l’alcool, le tabac ou les drogues.

Pour cette année 2010-2011, quelles sont les classes quiont élaboré ce projet ?Les 2 classes à projet étaient la 2nde 2 et la 2nde 3. Ellesont travaillé avec de nombreux partenaires comme le FareTama Hau. On a eu la visite de Damien, du centre d’alcoo-logie et de toxicomanie, de la DSP pour l’adolescent face àla loi et aux conduites à risques. Un responsable de la pri-son de Nuutania est venu expliquer qu’il pouvait y avoir desmineurs incarcérés. L’association Vivre sans drogue estvenue expliquer comment décrocher pour avoir une vie plussaine. On a travaillé aussi avec l’Institut Territorial de laConsommation afin de réfléchir à la façon dont on peuts’alimenter plus sainement sans que cela coûte plus cher.On a aussi travaillé sur tout ce qui concerne la sexualitépour les élèves, notamment les problèmes de protection(pour les garçons essentiellement le préservatif) et pourles filles, la contraception c’est-à-dire l’accès à la pilule etla pilule du lendemain) et l’I.V.G, en coordination avec l’in-firmière du lycée.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées cette année ?Cette année, nous avons pu maintenir le projet malgré ladissolution d’une grande partie des organismes territoriaux

Page 19: Te Vea No Taaone - 8

TVNT 19

comme l’EPAP ou la Maison duDiabétique. La plupart des ministèresn’ayant plus d’argent cette année, ilsn’ont pu honorer leur promesse d’aideet de partenariat. C’est pour cela qu’ilsne sont pas nombreux à être là. On aquand même des partenaires qui ontfait l’effort de venir et ce sont souventdes bénévoles.

Avez-vous d’autres objectifs pour lesannées à venir ?On souhaite qu’une partie de nosélèves deviennent les ambassadeursdes problèmes de drogue, de suicide,d’alimentation et de sexualité. Lesélèves qui travaillent sur de tels pro-jets en 2nde devraient être capables dedevenir des élèves référents afin d’ai-der ensuite les autres. En 1ère et enTle, ils pourront ensuite contribuer àfaire passer ce message préventif.

Si vous deviez définir le projet en unmot lequel choisiriez vous ? C’est un projet de prévention, à grandeéchelle qui intéresse tous les élèves dulycée et qui répond à leurs attentes car beaucoup d’entreeux viennent nous parler de leurs problèmes familiaux etpersonnels liés à l’alcool, la drogue ou autres. Ceséchanges, sans tabous, avec des intervenants extérieurspeuvent leur faire franchir le cap souvent difficile de l’ado-lescence.

Kadoline

Derrière son sourire

Derrière son sourire,Se cache une profonde tristesseElle essaie toujours de la cacher.Sa profonde détresse;Derrière son sourire,Une envie de pleurer,Une envie de crierParfaitement effacées. Derrière son sourire,Des épreuves endurées,Mais, elle est persuadéeD'être heureuse pour ce qu'elle est...Derrière son sourire,Il y a des tonnes de « pourquoi »Jamais on ne saura, Derrière son sourire,Seul son cœur le saitDerrière son sourire,La vie peut continuer...

Camille Kints (2de 9)

Chaque seconde...

Chaque seconde je sourisQuand je vois cette fille si jolieUn jour elle est rentrée dans ma vieUn beau matin de lundi

Chaque seconde j'ai peurQuand elle n'est pas là ne serait-ce qu'une heureEt même dans les plus sombres terreurs,Elle garderait son sourire enjôleur

Chaque seconde ... détresse!Quand je ne vois pas ma petite princesseEt dans les plus noires colères d'ArèsJ'éprouverai toujours la même tendresse

Chaque seconde est dureSans cette magnifique créatureA l'âme et au cœur si purQu'en tomberaient même les êtres les plus durs

Chaque seconde...

Chaque seconde...Ronan

« L’humanité qui devrait avoir 6000 ans d’expérience,retombe en enfance à chaque génération ! »

T.Bernard

Citation :«L’ordre est le plaisir de la raison, mais le désordre est le délice de l’imagination» P.Claudel

LES GRANDS ÉVÉNEMENTS DU LYCÉEJournées Prévention-Santé

Poèmes

Page 20: Te Vea No Taaone - 8

20 TVNT

SPORTS & CULTURE «ENTRE LES MURS» ET HORS DES MURSSALON DU POLAR

Hommage au Polar

Le Salon du Livre à la Maison de laCulture, premier événement important dela rentrée 2010, s’est tenu la semaine du14 au 17 octobre.

A l’occasion de sa 10eme édition dédiée au « polar », en tantqu’ « envoyée spéciale », j’ai eu le privilège de rencontrertrois écrivains du Pacifique et de les interviewer. Je vouslivre quelques morceaux choisis de cette rencontre :

Irène Bertaud-Krassilchik, « taote de l’âme », comme elledéfinit son métier de psychanalyste, est venue récemment àla littérature policière, et voit dans l’écriture, qu’elle adore,un moyen formidable de « faire deschoses que dans la vie on ne peutpas faire  : dans un polar on peuttuer des gens, dans la vie, il ne fautpas  ! ». Elle écrit des textes médi-caux, des nouvelles, et trouve soninspiration au fond d’elle-même,comme une impulsion dictée parson inconscient.

Claudine Jacques, qui v i t enNouvelle Calédonie, écr i t du«  roman noir  ». Elle a publié desnouvelles (une quinzaine), quatreromans qui parlent de la sociétécalédonienne, des romans noirs. Savocation d’écrivain remonte à l’en-fance  : elle a toujours écrit, bienqu’elle ait exercé les métiers d’en-seignante et de directrice de centreprofessionnel, et a toujours pensédevenir auteure. Sa recette pourtrouver l’inspiration ? Claudine cite Jean d’Ormesson : « 5%d’inspiration et 95 % de transpiration  !!  », beaucoup detemps de travail, quelques bonnes idées, et le plaisir decréer des histoires, de donner vie à des personnages, demanier la langue.

Patrick Amaru vit en Polynésie ; son œuvre, ancrée dans laculture locale, adopte plusieurs formes et jouit d’unereconnaissance grandissante. Voici ce qu’il nous a confié :

TVNT : Quel est votre nom ? Utilisez-vous un pseudonymepour écrire ?AMARU Patrick. Je ne suis pas encore assez célèbre pourutiliser un pseudonyme !

TVNT : Qu’est-ce qu’un polar, selon vous ?C’est un récit ou une fiction avec une intrigue. En fait, lerécit policier n’est pas très courant en Polynésie.

TVNT : Ecrivez-vous des livres d’un autre genre ?

J’ai écrit des romans, des nouvelles, des poèmes, destextes de chants de variété, des thèmes pour les groupesde danse traditionnelle, des prières… Je touche un peu àtout.

TVNT : Quels sont les livres que vous avez écrits ?Les Prémices de l’abondance, le roman Vaianu, un contepour enfant Vini’ura, une traduction d’une célèbre légendetahitienne. J’ai participé à la rédaction de l’hymne territo-rial et de thèmes de groupes de danse comme Nonahere, Otahiti’e, Heikuranui.

TVNT : D’où vous est venue cette vocation d’auteur ? Vivez-vous de votre plume ?D’une recherche identitaire. C’est à la suite de la lectured’un poème écrit en tahitien par Turo a RAAPOTO, qui parlede l’identité. Dans son poème, il dit en résumé : «Ce n’estpas parce que tu es brun, que tu es polynésien ».

Quand je l’ai compris, 2 ou 3 mois après,parce qu’il est écrit en tahitien, je l’ai reçucomme une paire de baffes, car ça parlait unpeu de ma situation. Quant à vivre de ma plume… J’aimerais, maissur le territoire, ce n’est pas possible. Lesauteurs ne sont pas assez aidés et nousn’avons pas un assez grand nombre de lec-teurs. Pour vivre de sa plume, il faut vendreà l’extérieur. Donc, il faudrait s’adapter àd’autres types de lecteurs, à leur façon deconcevoir le roman. Alors que nous, nousavons une façon d’écrire particulière, mêmesi nous écrivons en français.

TVNT : Faut-il faire des études particulièrespour devenir écrivain ?Je ne pense pas. Si on arrive à maîtriser et àécrire ce qu’on ressent, ce qui sort de notreâme, de nos tripes, ça peut fonctionner. Mais,bien sûr, il y a un minimum de savoir, commeles règles de grammaire, la syntaxe.

TVNT : On parle souvent d’inspiration à propos d’un écri-vain : y croyez-vous ?Il y a 1% d’inspiration et 99% de travail !

Page 21: Te Vea No Taaone - 8

TVNT 21

TVNT : Quel est, selon, vousl’intérêt de ce genre de mani-festation pour un romancier ?Permettre de faire connaîtreles auteurs locaux ou étran-gers, de rencontrer les lec-teurs et les auteurs et d’échan-ger des avis. C’est quelquechose de fantastique !

TVNT : Patrick AMARU a reçu leprix du meilleur livre de l’année2010, décerné par des Etudiantsen Littérature de l’Université dePolynésie Française. Commentavez-vous réagi ?C’était une surprise car mon livre,Vaianu, n’est pas formaté auxattentes d’un roman : il mélange laprose et la poésie.Je l’ai écrit d’abord en langue tahi-tienne, même si il y a très peu depersonnes du pays qui la compren-nent vraiment, puis je l’ai traduit enfrançais. Donc, en réalité, j’ai écritdeux livres qui ont été tous deuxpubliés. Cela a permis aux jeunes derentrer dans le livre et de tisser des passerelles pour ceuxqui ne comprennent pas le tahitien. Et puis, ce livre en fran-

çais est très particuliercar j’ai essayé de collerau maximum à la versionécrite en tahitien. J’aiessayé de retrouver lasyntaxe, les mots etleurs sonorités commeon les a en tahitien. Deplus, traduire n’est pasévident parce que tra-duire, c’est se trahiralors j’ai préféré me tra-hir moi-même, et fairece travail qui n’est pasfacile !

TVNT : Qu’est-ce quivous plaît le plus dansvotre métier  d’écrivain?Et qu’est-ce qui vousplaît le moins ?

La joie que les personnes ont éprouvée en lisant mestextes, le fait de susciter leur curiosité et même leursinterrogations, car il n’y a rien de pire que l’indifférence….Ce qui me plaît le moins ? C’est avoir la grosse tête, avoirdes chevilles qui enflent et ne plus pouvoir passer par laporte !

TVNT : Avez-vous quelque chose de spécial à ajouter pourle journal du Lycée Polyvalent de Taaone ?

Elèves du Lycée de Taaone,mettez vous à écrire  ! On abesoin de jeunes écrivains, devos témoignages, car on a sou-vent des idées préconçuesenvers les jeunes.

Exprimez-vous, vous avezbeaucoup de choses à dire…etbon courage à vous lesjeunes !

Alors c’est le moment denous envoyer vos textes, vospoèmes, vos nouvelles …ou,tout simplement, vos réac-tions dans notre courrierdes lecteurs . N’hésitezplus et joignez votre voix àcelle des journalistes denotre chronique !

Kadoline

Le Nutella

Au bon goût de noisettes et de chocolat,Je tiens à vous présenter mon ami le Nutella...Sa pâte onctueuse au lait écrémé est si tendre,Qu'on a tout le temps envie d'en prendre.Le matin devant la télé, L'après-midi avec son café,Ou le soir devant son ordiPour le savourer, il n'y a pas d'heures...Sur du pain ou ...sans rien,A déguster !Chacun sa façon de la manger,Perso, je préfère nature !!!En plus, il y a 30 grammes gratis...J'ai hâte d'arriver à cette partieje suis sûr que c'est ça le meilleur :Le manger sans payer... quel bonheur !!!Quand le moral est au plus bas,Rien ne vaut ce bon vieux Nutella...Même si parfois, ce qu’il nous faudrait, c'est pas un pot,Mais un tonneau...! : )Il a le don de me rendre coupableLorsque je résiste, la pression devient palpable :Je l'entends de sa délicieuse voix

« viens, viens me manger »Alors, évidemment à son appel, je ne peux résister ...

Camille Kints, 2nde 9

SPORTS & CULTURE «ENTRE LES MURS» ET HORS DES MURSSALON DU POLAR

Poème

Page 22: Te Vea No Taaone - 8

22 TVNT

SPORTS & CULTURE «ENTRE LES MURS» ET HORS DES MURSCAFÉ LITTÉRAIRE

Un Café littéraire au CDI

Le lundi 13 décembre, Mme CHABOT,professeur d’anglais et de français aorganisé, pour la première fois au CDI,un café littéraire avec sa classe deCAP2 T PROE. L’idée de cette rencontreau CDI est de proposer aux élèves uneapproche plus ludique que la fiche delecture pour aborder les livres avec, enprime, un cadre bien plus convivial !Lors de ce « café », les élèves présen-tent les romans qu’ils ont lus, ils échangent leur avis sur leslivres, ce qui leur a beaucoup plu ou ce qu’ils ont moinsapprécié. A l’occasion de cette première, les élèves ontaussi réalisé des affiches originales sur ce café littéraireavec leur professeur d’arts-plastiques, M. Dufour.

Voici quels ont été les livres à l’honneur :Le seigneur des anneaux,Le lycée des artistes,Harry Potter.

Cette première séance s’est achevée par un goûter et lesparticipants espèrent bien que cette belle expérience serenouvellera.

Kadoline.

Des « humorisques » en atelier …

C’est dans le cadre de l’Accompagnement  Personnaliséque les élèves de 1ère BP MVA , dûment encadrés par leursprofesseurs d’Atelier, de Français et d’Arts Plastiques,s’apprêtent à mettre la touche finale à leur projet de BandeDessinée sur les différents risques encourus en Atelier.Soutenus et conseillés par Monsieur Gehin, pour l’étudedes risques, Mme May pour le scénario et les dialogues etMlle Pradat pour l’analyse et le graphisme, ils bénéficienten outre de l’intervention de GÖTZ, le célèbre artiste- pein-tre et réalisateur de la BD, bien connue des amateurs dugenre : « PITO MA ».En effet, le 4 mai, de 8 h à12h, l’artiste interviendra ensalle polyvalente, afin detravailler avec les élèves surles expressions des person-nages. Ce travail d’équipesera, sans nul doute, fruc-tueux puisque 5 planchesseront réalisées et expo-sées dans les ateliers «Maintenance des VéhiculesAutomobiles ».A suivre !...

EDJ

Réécrire son histoire

Lorsque le mythe familial s'est effondréOn réécrit son histoire.C'est comme si l'on avait arrachéLa première page d'un livreEt qu'on la réécrivaitC'est une histoire que l'on ne connaîtra jamais entièrement.Les personnes qui nous ont raconté cette histoireCette histoire est leur véritéMais presque jamais la réalitéEt la réalité, nous ne la connaîtrons jamaisCar cette histoire est de plus en plus oubliée.Les gens s'inventent leur véritéPour une histoire qui leur plaîtPour une histoire qu'ils auraient voulu avoirEt l'histoire réelle en est d'autant plus oubliée.

Ronan

PoèmeHumour

Page 23: Te Vea No Taaone - 8

TVNT 23

Cette année encore, nous avons eu lachance de pouvoir assister à un certainnombre de projections de documentaires àl’occasion de la 8eme édition du FIFO.

Dans la matinée du mercredi 26 janvier 2011, notre classede 1ère S1, a ainsi pu visionner quatre films  : Papa Mau,L’île des achromates, Walpole, l’île mystérieuse etCassowaries. Pour ma part, celui que j’ai préféré fut le filmsur les Casoars carce documentairenous a présenté,chez ces grandsoiseaux ressem-blant un peu à desa u t r u c h e s , u n esociété totalementopposée à la nôtre.Une société où lafemelle est domi-nante et où le mâle, lui, s’occupe des petits. Une société quipourrait faire taire plus d’un « macho » ! Cependant, d’unefaçon plus générale, je trouve ce film très émouvant notam-ment parce qu’il reste vraiment peu de Casoars sur tout levaste territoire d’Australie. En effet, ce peuple d’oiseaux asouffert de la sécheresse et des nombreux cyclones qui ontaffecté la région et on ne compte plus, à ce jour, que 1500casoars.

J. A. (1ere S1)

FIFO 2011 – le point de vue des élèves

Papa MauCommentaire de Sophie (1ère ST2S2)

«Quatre films étaient présentés, lorsde notre sortie au FIFO 2011, le mer-credi 26 janvier  : Papa Mau, Walpole,l’île mystérieuse, Cassowaries et L’îledes Achromates, mais celui qui m’a le

plus touchée est, sans conteste, le premier. Car, toutd’abord, il s’agit d’une histoire vraie et, pour ma part, jetrouve que les histoires vraies sont beaucoup plus émou-vantes que les autres et surtout très intéressantes, notam-ment quand elles concernent notre pays.

Papa Mau est un documen-taire qui offre un nouveauregard sur la navigationsans instruments à Hawaï.Mau Piailug, originaire duminuscule atoll microné-sien de Satawal, a apportétoute sa connaissance sur les corps célestes, les courantsocéaniques et autres repères naturels afin de guider lapirogue traditionnelle Hokule’a lors de son voyage histo-rique à Tahiti en 1976. Si le voyage s’est passé sans inci-dent, des tensions se sont créées entre Mau, le «  capi-

taine  » et le reste del’équipage, en particu-lier à cause de leurcomportement désin-volte qui a beaucoupdéçu Papa Mau. Il a doncdécidé de ne pas partici-per au retour de lapirogue sur son île d’ori-gine.La deuxième expériencede navigation sans ins-trument moderne ayantété un fiasco tragique,on a de nouveau faitappel à l’expérience dece navigateur originalmais sage, qui a même créé une école afin d’initier lesjeunes à la navigation traditionnelle.»

CassowariesCommentaire de Jasmina (1ère ST2S 2)

Les casoars sont de grands oiseaux coureurs, au plumagemulticolore et aux griffes coupantes comme des rasoirs,qui vivent dans le nord de l’Australie. C’est, malheureuse-

ment une espèce en voie d’extinc-tion, car les forêts où ils vivent sontdétruites par les cyclones et lessécheresses successives.Le documentaire les montre enquête de nourriture, à la suite d’uncyclone particulièrement violent. Ils

envahissent les villes avoisinantes et les voies routières,devenant parfois dangereux et féroces.Une association pour leur protection a été créée : elle lescapture et les envoie dans une partie intacte de la forêt,éloignée de laville. Les habi-tants signalent àcette associationles casoars quirôdent autour deleur maison car ilfaut être trèsprudent lors deleur capture, àcause de leursgriffes particu-lièrement tran-chantes. Les plus jeunes, ainsi que les adultes malades,sont soignés et nourris dans un petit centre, avant d’êtrerelâchés dans leur milieu naturel.Des réserves de fruits ont été mises en place un peu par-tout dans la forêt pour que les casoars ne s’approchentplus des habitations. En effet, pour éloigner une femellesans anesthésie (ce sont elles les plus grandes, les pluscolorées et les plus agressives), il faut au moins six per-sonnes !

SPORTS & CULTURE «ENTRE LES MURS» ET HORS DES MURSFIFO 2011

Page 24: Te Vea No Taaone - 8

24 TVNT

SPORTS & CULTURE «ENTRE LES MURS» ET HORS DES MURSSEMAINE DE LA PRESSE - SORTIE DÉCOUVERTE

Les classes de 1ère pro MEI et de TCAP PRO àl’honneur !

C’est dans le cadre de l’Accompagnement Personnaliséet à l’initiative de Mme Chabot que les 1ère pro MEI ontdécouvert le fonctionnement d’un journal et ses phasesde fabrication. Ce qui a retenu particulièrement leurattention est, bien sûr, l’aspect technique, d’autant quele technicien qui les a guidés dans cette visite est unancien étudiant en BTS du Taaone !

Q u a n t a u xélèves de CAP, ils sesont davantage intéres-sés au contenu d’unjournal, guidés par leurprofesseur de Français,Mme Chabot, et la docu-mentaliste du lycée,Mme Al iès. I ls ont ,notamment, analysé lesc o m p o s a n t s d ’ u n e«  Une  », le rôle et lestypes de titres, aidés parun journaliste venu leurexpliquer comment sefaisait le choix d’un titrede « Une ». Ils ont égale-ment pu s’interroger surles questions de référence auxquelles doit répondre un article etétudier l’image et sa polysémie.

L’organisation des locaux, le rôle des différents acteursau sein du journal et la production en elle-même ont égalementretenu leur intérêt, et le journaliste qui a discuté avec eux leur aconfié qu’il avait commencé par un CAP électricité  ! Voilà quidevrait les motiver et les inspirer pour rédiger leurs propres arti-cles relatifs à cette visite fructueuse. En tout cas, cette rencontrea suscité des vocations !

EDJ

« La plus perdue de toutes les journées est celle où l’on n’a pas ri. »Chamfort

Page 25: Te Vea No Taaone - 8

TVNT 25

Page 26: Te Vea No Taaone - 8

26 TVNT

SPORTS & CULTURE «ENTRE LES MURS» ET HORS DES MURSSection FOOTBALL a NUKU HIVA

Dans le cadre d'un échangesportif et culturel avec lesMarquises, la section sportiveFootball des lycées TAAONEet AORAI (encadrée par BrunoGranado, coordonnateur de lasection, Patrice Flaccadori,cadre technique de la FTF etLuc Limol) a effectué, du 13au 19 mars, un voyage à NukuHiva. Les 13 élèves, dontaucun ne connaissait lesMarquises, ont été émerveillés par les paysages grandiosesqui leur étaient offerts, et ce, dès les 1ers virages lesconduisant de l'aéroport à Taiohae. Ce séjour leur aura per-mis d'avoir une autre vision de la Polynésie...

Le programme, concocté par Pierre Brault, enseignantd'EPS au collège de Taiohae, était des plus "sportif" et ...culturel:- Promenade en "ville" (baie de Taoihae, visite de laCathédrale Notre-Dame, du port de pêche et de la ... prison)- Randonnées à la découverte des autres baies dont cellede Tapivai, où nous devions rencontrer l'équipe locale maisle ... tsunami en avait décidé autrement. Une vague de 3 mavait, en effet, détruit le terrain la veille.- Baignade à Anaho Beach ou "équitation" improvisée...- Visite du site de Koeva, théâtre du dernier Festival desMarquises ...- Réception à la Mairie de Taiohae avec remise de lamédaille de la ville.- Invitation à "RadioMarquises"...

Côté Football, la section a affronté les clubs deTNC, Hoata, CED et Jeunesse Marquisienne.Quatre matchs en 6 jours pour 1 victoire et ... 3défaites! Mais là n'était pas l'essentiel!Invités après chaque rencontre à partager le"kai kai", les jeunes ont découvert ce qu'étaitl'accueil marquisien...

Cette semaine restera, à n'en pas douter, unmoment fort dans la vie de nos jeunes apprentisfootballeurs. (Un film sera disponible au CDI du

lycée à partir du 1er mai)

Un grand Merci à la Fédération Tahitienne de football, à laMAAT, à l'USSP, à la coopérative du lycée TAAONE, à l'APEdu lycée TAAONE, à la mairie de PIRAE, aux associationssportives des lycées TAAONE et AORAI qui nous ont permisde financer ce voyage et au collège de Taiohae, aux districtsfootball et clubs de NUKU HIVA pour leur accueil des pluschaleureux !

EDJ

Page 27: Te Vea No Taaone - 8

TVNT 27

LES LYCÉENS À L’ÉCOUTE DU MONDEEnquête auprès des élèves.

Au cours de cette année 2010-2011, denombreux événements se sont déroulés.Nous avons demandé aux lycéens ce qu’ilsavaient retenu de l’actualité locale, natio-nale et mondiale. Leurs réponses ont ététrès variées, voire, pour certaines, surpre-nantes.

Isabelle et Cassandre

La coupe du monde de football(désastre de la France et victoire de l’Espagne)C’était un des plus grands événements sportifs du monde.C’est « top » que l’Espagne ait gagné car c’est la meilleureéquipe du monde. La plupart des gens ont regardé cematch.(La coupe du monde de Football avait lieu en Afrique du Suddu 11 juin au 11 juillet. Victoire de l’Espagne 1-0 contre lesPays-Bas).

Tehema

Le séisme qui a frappé HaïtiJe crois que c’est un désastremondial. Les gens n’avaient plusde maison, plus d’argent. C’étaitdéjà une population pauvre avantce séisme mais maintenant ilsn’ont plus rien. Cela a causé énor-mément de morts ou de blessés.On se doit d’être tous solidaires.(Le séisme à Haïti est un tremblement de terre d’une mag-nitude de 7,0 à 7,3 survenu le 12 janvier).

Vaite

Les jeux olympiques d’hiver…

Le cyclone Oli en Polynésie FrançaiseIl faut dire que ça change un peu del’ordinaire et puis nous avons vrai-ment eu peur. Toutes les mesures desécurité mises en place, les infos etc… Une petite pensée pour les habitants desAustrales.(Le cyclone Oli a frappé la Polynésie le 4février)

Leilani

Les mineurs chiliensJ’en ai beaucoup entendu parler à la télé et c’est vraimentun exploit d’avoir réussi à les sortir de là. (Un écroulement d’une galerie dans une mine. Ils ontdû rester sous terre pendant 33 jours avec très peu denourriture.)

Une élève de 1ère

Le séisme au ChiliJ’ai eu très peur pour ma famille  qui habite au Chili.Heureusement ils n’ont rien eu mais il a fait énormé-ment de dégâts.

(Le séisme a frappé le Chili le 27 février avec 8,8 de magni-tude. C’est un des plus violents depuis un siècle. C’est lui-même qui a déclenché l’alerte au tsunami en PF)

Julie

Le séisme en Nouvelle ZélandeJ’étais à Christchurch aumoment du séisme et c’étaittrès impressionnant ! Le soltremblait, quelques bâtimentsse sont écroulés. Génial commecadeau de Noël le 26 décembre.(ironie).

Une élève de 2nde

(Heureusement qu’elle n’y étaitpas en février !) NDLR

NDLR* La terrible catastrophe que subit le Japon.En mars, un séisme d’une magnitude de 8,9 sur l’échelle deRichter a provoqué un tsunami qui a balayé une partie de lacôte et a entraîné une catas-t ro p h e n u c l é a i re s u rFukushima. Nous avonstous une pensée pour lesvictimes et pour la popula-tion.

Si l’on fait le bilan, ce sontles colères de la Naturequi ont mar-qué le plusles esprits…

Les miroirsferaient bien deréfléchir un peu

avant de renvoyerles images !

Un secreta toujours laforme d’une

oreille.

(J.Cocteau)

Page 28: Te Vea No Taaone - 8

Billet d’humeur à propos d’un article de presse.Science et Société : « Familles du troisième type »(Source : Le POINT – 11mars 2010)

Le point de vue d’étudiants en TS2 BT :

Automne 2008, une femme de 59 ans,ménopausée, accouche à Paris de tri-plés conçus par dons d’ovocytes auViêt-Nam.Juin 2005, en Grande-Bretagne : nais-sance d’un petit Charlie, conçu partrois sœurs. Fils légal d’Alex et deShaun, son mari, il a été fécondé en

éprouvette avec le sperme de son papa et l’ovocyte de lasœur jumelle de sa maman , puis il a été porté et mis aumonde par Helen, la sœur aînée des jumelles…Janvier 2007, en Israël, Rachel, mère de Keivan, tué 5 ansplus tôt par un sniper, obtient qu’un enfant soit conçu avecle sperme congelé de son fils décédé. Elle a, elle-même,choisi la future mère…

Trois exemples, parmi des centaines d’autres, de ce que lascience procréative est désormais capable d’engendrer  !Comment réagir face à ces nouvelles techniques ? Quelleinfluence peuvent-elles avoir sur notre propre devenir,notre rapport au temps et à ce qui fait la famille ?

Brandon

Réactions et réflexions :

Depuis quelques décennies, lascience sait procéder à l’acte de féconda-tion en éprouvette hors du corps humain,c’est ce qu’on appelle la FIV (FécondationIn Vitro). Ce procédé a instauré deuxchangements radicaux dans l’histoire del’humanité : avec la congélation de l’embryon, l’engendre-ment peut maintenant avoir lieu des années après la fécon-dation et donc bouleverser l’ordre générationnel, puisquedes enfants peuvent naître de parents morts depuis une,deux ou trois générations… L’autre révolution est que, désormais, un enfant peut avoir plusieurs pères et mères.Ainsi, dans le cas de Charlie, l’enfant a trois mères poten-tielles : la mère légale, la mère génétique et la mère por-teuse. Quant au fils de Keivan, il sera élevé par un pèreadoptif… qui sera peut-être son grand-père ! Allons encoreplus loin… A quand le bébé sur catalogue ?

Les lois relatives à la procréation artificielle ouassistée sont très différentes d’un pays à un autre, et ce quiest interdit en France est autorisé à l’étranger. Du mêmecoup, se développe ce qu’on appelle désormais le tourismeprocréatif. Mais que deviendront ces enfants du « troisièmetype » ?

Un enfant qui naît dans de telles conditions, voudratôt ou tard connaître sa véritableascendance. Aujourd’hui, des trente-naires nés «  en éprouvette  » récla-ment un nom, une identité, desgamètes anonymes qui leur ont donnéla vie. Il est normal que l’on veuillerechercher sa véritable filiation,même si la part du biologique n’estpas forcément la plus importante dansla construction d’une identité.Selon moi, les couples ou les parentsen mal d’enfants devraient réfléchiravant de se lancer dans de tellesmanipulations, car c’est toujours l’en-fant qui paie les conséquences de leurdésir égoïste.

Yael

Ces nouvelles techniques de pro-création peuvent avoir un impact nonnégligeable sur l’image de la familleet engendrer de nombreux troubles et

28 TVNT

LES LYCÉENS À L’ÉCOUTE DU MONDEScience et Société : « Familles du troisième type »

« La raison du plus fortest toujours la meilleure»

Jean de La Fontaine

«La raison du meilleur esttoujours la plus forte.»

Victor Hugo

Page 29: Te Vea No Taaone - 8

LES LYCÉENS À L’ÉCOUTE DU MONDEScience et Société : « Familles du troisième type » (suite)

BRIC-À-BRACLE SAVIEZ-VOUS? Cassandre & Isabelle

TVNT 29

conflits. Si, par exemple, une femme veuve décided’avoir un bébé de son époux décédé plusieursannées auparavant, grâce à son sperme congelé,la famille du défunt ne trouvera sans doute pascela très «  catholique  », si je peux m’exprimerainsi. En effet, pour certains, seul Dieu a le pou-voir de décider de la vie.

De plus, ces techniques peuvent occa-sionner des problèmes d’héritage : doit-on consi-dérer un enfant né de telles pratiques comme unenfant « légitime » ? Surtout s’il est né de parentstous deux décédés avant sa naissance, puisquec’est désormais possible…

Et quelle sera la réaction d’un enfant de5 ans quand il demandera : « Où est mon père ?Qui est ma mère ? » et qu’on lui répondra : «  Tonpère est mort il y a dix ans », ou « Ta mère génétique est lasœur de ta tante qui t’a mis au monde, mais qui n’est pas lamaman qui t’élève….  »  ? Ne va-t-il pas se mettre en têtequ’il n’est, ni plus, ni moins, que le fruit d’une expériencecontre nature, une sorte de bête de foire ? Et que pensera-t-il quand il verra à l’école les enfants de sa génération avecun père et une mère comme toutes les familles «banales » ? En tout cas, voilà bien le mythe de Frankensteindevenu réalité !

Matahi

L’homme du troisième millénaire est contraint d’af-fronter la réalité de ces nouvelles techniques de procréa-tion et il est urgent d’adopter une législation mondiale carc’est un nouveau « Big-Bang » qui va bouleverser l’huma-nité tout entière. Malheureusement, chaque pays adoptedes positions différentes et, livré à une société consumé-riste, l’enfant risque bien de devenir un produit… deconsommation comme un autre dans «  le meilleur desmondes »

Barry

Page 30: Te Vea No Taaone - 8

30 TVNT

PAROLES ET ESPRITS LIBRES !POÈMES

Vous êtes nombreux à dire que vous n’aimez pas« lire »…dans ce cas, ECRIVEZ ! Voici les créations de nos lycéens inventifs, rêveurs, uto-pistes ou humoristes !

Production d’élèves sur le thème de la maltraitanceinfantile dénoncée à la manière de Lamartine dans saRéponse à la Némésis

Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle,S’il n’a pas l’âme, la lyre et les yeux de Néron,Pendant que l’incendie en fleuve ardent circuleDes temples aux palais, du cirque au Panthéon ![...]C’est l’heure de combattre avec l’arme qui reste ;C’est l’heure de monter au rostre ensanglantéEt de défendre, au moins, de la voix et du gesteRome, les dieux, la liberté !

(Sans titre)

Honte à qui peut battre un enfant par plaisir ,Prisonnier de vos désirs, de vos idées,Il ne doit que se taire et subir,Car le libre choix n’existe pas : il ne peut qu’exécuter.

Honte à qui peut battre un enfant et faire de sa vie un sup-plice !Sous vos ordres, il cache toute forme de tristesse,Toute trace de preuve et toute trace d’un infime indice,Alors qu’il vit dans la plus grande détresse !

Mei

(Sans titre)

Honte à qui peut battre son enfant !S’il n’a ni cœur ni amour,Pourquoi avoir conçuCe petit être si faible si innocent ?

Honte à qui peut le laisser mourirDe peur et de chagrinPour pouvoir en finirEt pour être en paix, enfin !

Ayez pitié de ces enfants !C’est l’heure de réagir et de sauver ces victimes !C’est l’heure de punir de tels parentsEt de bannir à tout jamais ce crime !

Tinihau

Production d’élèves sur le thème du Cri (atelier Images et Paroles) 

Pour toi et le mondeSur ce bout de papier,Je crie contre l’humanité,J’écris pour la changer.Sur ce bout de papierJe crie pour la propreté,J’écris contre le monde entier.Sur ce bout de papier, Je crie contre les déchets,J’écris pour protester.Sur ce bout de papier,Je crie pour qu’on m’entende,J’écris pour tous ceux qui sontSourds.

Heiana Teriierooterai – 2de 9

Protégeons notre terre !Je crie pour la propreté,J’écris pour le respect,Je crie contre la pollution,J’écris pour l’environnement,Je crie pour protéger la nature,J’écris pour notre futur.Je crie haut et fort pour nous et les générations futures.J’écris pour la préservation de nos beaux paysages,Je crie à la population : « Cessez vos enfantillages ! ».J’écris et je crie pour que nous réagissions,J’écris et je crie pour que nous agissions,Face à cet énorme problème qu’est la pollution !

Felicia Tchung Koun Tai - 2de 9

Il était une foisIl était une fois, une histoire,Un récit conté tendrement un soir,Un merveilleux conte d'enfant,Comme aujourd'hui, on en compte tant. Il était une fois une princesseDans son château, elle chantait sans cesse.Chantant et dansant les cheveux au vent,Elle rêvait à son beau prince charmant.Il était une fois les étoiles d'un baiser,Posé tendrement sur des lèvres ensommeillées,Un regard charmé par la chaleur d'un baiser ;Une douceur répandue, ouvrant un cœur fermé.Il était une fois les lueurs d'un amour,Une petite voix qui chantait « pour toujours »,Des mots doux avoués un matin d'été,Seuls aux monde, deux corps enlacés.Il était une fois une belle surprise,Un cœur brisé par la fraîcheur de la brise,Une âme gelée par un hiver avancé,Un rêve oublié, des yeux à nouveau fermés...Il était une fois, la fin d'une histoire.Effacés tous les vœux et tous les espoirs,Une bulle éclatée par une pluie violente,Une fin simplement,D'une vie désespérante...Il était une foisLa fin de ...moi

Camille Kints - 2de 9

Page 31: Te Vea No Taaone - 8

TVNT 31

PAROLES ET ESPRITS LIBRES !POÈMES

Poèmes et textes de chansons

Aujourd’hui, j’ai la rage,C’est le mot le plus adapté à ce carnage.Je pensais que ma plaie avait été pansée, Mais je me suis bien trompé…

Il y a quelques minutes,Tous mes sentiments ont resurgi telle une bruteQui se relève pour s’acharner Sur la proie qu’elle n’a pas fini d’achever.

Heureusement que j’ai encore assez de force,Pour ne pas replonger dans cet univers atroce,A cause de ça, je suis bloqué,Et j’ai peur de mettre trop de temps à remonter.

Oui, car en amour,J’ai l’impression d’être maudit pour toujours.Et là, je commence à avoir peurDe cette réalité qui m’écœure.

Car tu me portais tellement d’attention,Que j’étais sûr que c’était pour LA raison.Mais quelle déception en te voyant dans les brasDu garçon que je n’attendais pas.

Il a pris, à mon grand regret, une place dans ma vie,Puisque c’est lui que tu as choisi.Maintenant, il est un peu tard.Et j’ai été bête de croire à notre histoire.

On ne se voit presque plus,Mais c’est dur, tu sais, de penser que je t’ai perdue.Il paraît que même la distance ne sépare pas les cœurs.Mais puis-je croire encore à cette rumeur ?

~

Ciel sans soleil et vie noircieAbsence et souffrance s’associentUn monde dégarni pleureLe désespoir a pris de l’ampleur

La mort s’approche de moi à grands pasL’espoir n’existe pasLe réveil ne sera pas appétissantCar l’absence m’éclabousse de sang

Lorsqu’un problème ne se résout pas et qu’il fait trop malLe dernier remède est la solution fataleAffamée, ma lame veut m’offrir le suicideMon cœur est d’accord et mes veines avides

Je te dis adieuMais une dernière fois regarder tes yeuxPeut-être encore frôler ta joueAvant de me passer la corde au cou…

En cet instant où s’exprime durement la pluieMes mémoires sont tournées vers celle qui me séduitQuand la tristesse, les déceptions

et les regrets se définissentL’amertume, la mélancolie et la nostalgie se réunissent.

Mon sort est scellé et qu’importe ce que j’entreprendsUne fatalité que je n’espérais pas en ce moment présentLa raison me fait comprendre que cela est impossibleQu’un amour sensible me soit un jour accessible.

Et se bousculent dans ma têtetoutes ces misérables pensées

Plusieurs de ces facettes,à moi, ne seront jamais dévoilées

Mes actes tout simplement guidéspar une immense insouciance

J’aurai montré à quel pointgrande était mon inconscience.

Se morfondre sur une réalité aussi douloureuseAprès avoir tellement espéré d’une fille si vertueuse…« Tu n’as pas le level, fiston », m’avait-on ditPourtant je m’imaginais déjà avec elle au paradisLoin de notre terre natale où tout ne serait qu’utopieMais un autre destin m’a été desserviEt c’est ainsi que les plaisirs d’une vie restent inassouvis !

Poètes et compositeurs anonymes de 1ère S1

(Sans titre)

On recherche tous quelque chose ;Que ce soit temporel ou spirituel ...Quelque chose qui est propre à notre imageCertains veulent trouver l'amour sincère,D'autres l'argent et le pouvoir. Mais à quoi bon ?Tout ce que nous voulons, c'est être heureuxAvec ce que nous auronsOu ce que nous recherchons...

Camille Kints - 2de 9

Le sage est celui qui s’étonne de tout. ( A.Gide)

On peut défaire n’importe quel bonheurpar la mauvaise volonté. (Alain)

L’ordre est le plaisir de la raison, mais le

désordre est le délice de l’imagination

(P.Claudel)

Page 32: Te Vea No Taaone - 8

Des mondes de rêve…

Le voyage de Candide dans le paysd’Eldorado a inspiré les élèves de 2de3.Remontant aux sources de l’histoire, voicile récit d’un voyage en Atlantide.

UtopiaA mon arrivée dans le

pays d’Utopia, je fus reçue parmon guide. Je fus très étonnéede voir qu’il vint à moi dès lasortie de l’avion, passant ainsi la douane et d’autres pro-blèmes administratifs sans embûches. Les douaniers,presque inexistants, demandaient humblement et chaleu-reusement s’il y avait quelque chose à déclarer et ensuitelaissaient passer les gens. Certains, visiblement embarras-sés devant une si grande confiance des vigiles se décla-raient eux-mêmes et apportaient leurs objets « illicites » aucomptoir.              A la sortie de l’aéroport, je fus frap-pée par toute la verdure environ-nante. J’étais abasourdie de ne voiraucun déchet, aucun immeubles’élevant à l’horizon. Le guide fitune grimace et lâcha : « Bienvenueà Utopia  ! Mais je suis désolé devous montrer une si mauvaiseimage de la cité.  » Bouche béedevant cette incongruité, je le suivissans mot dire, me demandant inté-rieurement comment ce pays pou-vait être plus beau. Quand on prit lavoiture pour aborder la sortie de l’aéroport, je ne remarquaile silence que quelque temps après le démarrage, quandnous fûmes pris dans les embouteillages. J’étais émerveil-lée de voir ou plutôt d’entendre ce silence brisé par de lamusique ou même le chant des oiseaux.- Waouh, plus de klaxon, plus de bruit de moteur mais com-ment ça se fait ?! demandais-je innocemment au guide.- Quoi ? Mais vous venez d’où ? Des bruits de moteur ? Maisvous avez vu ça où ?! L’énergie renouvelable, vous connais-sez?Devant des paroles à la fois si étranges et pourtant nondénuées d’intelligence, j’explosai de rire et lui exposai lasituation de mon pays. Il fut choqué par tant de barbarie etsi peu de développement, alors il décida de me montrer lefonctionnement d’Utopia. «  La règle d’or  ; dit-il, c’est lacompréhension, la tolérance. Et tout le monde essaie del’appliquer le plus souvent.  » Devant mon regard ahuri etplein de questions, il comprit très vite qu’il fallait illustrerces arguments par des exemples précis.- Commençons par le commencement : l’école !Il prit la sortie de droite et s’engouffra dans une rue pavée.Nous laissâmes la voiture et nous nous dirigeâmes vers un

lieu clair et chaleureux où cris d’en-fants et agitation rompaient le silenceétouffant de tant de verdure. Derrièreune petite barrière blanche deuxadultes expliquaient aux enfantscomment trouver tel animal, quel estson rôle écologique et comment le respecter. Voilà ce que leguide m’apprit   de ce charmant tableau d’enfants de sixans. On apprend le respect aux enfants car ils sont l’avenir,m’expliqua-t-il. Soudain, un petit air de musique s’éleva, deplus en plus fort. C’était les Quatre saisons de Vivaldi  : leprintemps. Tous les élèves gagnèrent la cantine où ilsallaient en courant et fredonnant ce refrain si rempli de joieet de bonne humeur.Après un bond revigorant du côté de l’enfance il me prouvaque même les adultes appliquaient cette fameuse règled’or. Il me montra un tribunal où une affaire d’héritage futréglée en moins d’une heure par consentement de ladéfense et de l’accusé.- Ils se sont juste aperçus que ce qu’ils faisaient n’était pasdu respect mais de la cupidité et tous deux, gênés, onttrouvé un accord correct.J’étais émerveillée de voir cette justice impartiale n’ayantjamais était aussi vraie, cette éducation aboutie, pleine de

bon sens et captivante. Avec le guideon alla manger sur une terrasse d’uncafé en plein centre-ville. L’allée delilas, devant l’entrée, embaumait lavéranda d’un parfum doux et subtil.- C’est rigolo, mais on dirait que toutle monde a le sourire ici. C’est aussiune règle d’or ?- Si tu n’aimes pas ton travail, c’estbête de le faire, tu ne trouves pas ? Etpuis autant faire les choses qu’onaime.- La mentalité d’Utopia n’a pas fini deme surprendre. Mais où est votrepassé industriel ?

- Tu veux parler des déchets radioactifs laissés par nosancêtres? Avant qu’Utopia soit ainsi, c’était l’une des citésles plus avancées au niveau de l’énergie nucléaire. Un jour,un type visiblement mal luné a mal fait son boulot et paf !Utopia fut rasée. Longtemps après, des gens sont revenuset ont tout reconstruit. Les chercheurs ont réussi grâce augouvernement à modifier la verdure. Maintenant, lesplantes n’absorbent pas que le carbone mais aussi lesdéchets radioactifs. On a réussi à sortir de cette période etil est hors de question qu’on y retombe. En ces temps là,tous les hommes ne pensaient qu’à eux. Voilà pourquoi larègle d’or est si bien appliquée. »Après m’avoir raconté le passé sombre d’Utopia, le guidem’accompagna à mon hôtel et prit congé. Je m’allongeaisur mon lit et songeai à une vie avec une politique engagéepour le peuple, avec une administration simple, avec desremèdes pour les maladies incurables, avec…Enfin pour tout dire Utopia…

Hinatea 2nde 3

32 TVNT

PAROLES ET ESPRITS LIBRES !NOUVELLES

Page 33: Te Vea No Taaone - 8

PAROLES ET ESPRITS LIBRES !NOUVELLES

L’AtlantideA mon arrivée dans l’île d’Atlantide, je fus reçu par un jeunehomme très aimable, Alfried. Il m’expliqua aussitôt pour-quoi on m’avait bandé les yeux : l’Atlantide était en guerrecontre certaines cités grecques comme Athènes. Il m’appritaussi qu’ici, il n’y avait pasd’esclavage et que c’étaitun roi qui gouvernait l’île etses propriétés, d’autresîles dans le grand océan.Tout cela me fit un choc, àmoi qui venais d’Egypte oùle Pharaon régnait en maî-tre absolu et où lesesclaves se comptaient parcentaines, voire par mil-liers. Et je n’étais pas aubout de mes surprises !

Alfried m’expliqua aussi qu’ici, bien qu’il y ait desclasses sociales différentes, tout le monde pouvait devenirriche, que chacun devait, pendant une semaine, travaillerdans un chantier, quelle que soit sa classe sociale. Même leroi devait le faire, tous les ans. Ce dernier était élu chaqueannée par le peuple tout entier, aussi bien les hommes queles femmes, à partir de leur passage à l’âge adulte, à vingtans. Il était conseillé par des jeunes (et moins jeunes)conseillers qui perdaient alors leurnom et prénom pour en avoir qu’unseul : Alfried.

Nous entrâmes dans laville, et ce fut sûrement le plusgrand choc de cette aventure. Lesbâtiments étaient grands et clairs,parfois de plusieurs couleurs.Alfried m’expliqua que c’étaient desmaisons ordinaires et que tout lemonde en avait au moins une. Lesroutes étaient faites de ce qu’ilsappellent «  pavés  », je n’avaisjamais vu ça ! Il y avait des écoles,des endroits où l’on soignait lesgens, des endroits de - comme ilsdisent - « détente », des fontainesoù l’eau coulait en permanence,des temples gigantesques pourplusieurs religions différentes, unmarché énorme où il y avait toutessortes de marchandises venues dumonde entier ! Mon guide m’appritque personne n’était dans le besoinet que tout le monde avait accès àl’éducation et aux soins. On arrivaitmaintenant dans le quartier qu’ilsappelaient «  riche  » avec degrandes maisons qui dominaienttoute la ville et même un endroit oùils enterraient leurs morts, drôled’idée ! Je croyais que les grandes

maisons dominaient la ville, je me trompais : je vis alors lepalais royal, la merveille des merveilles, immense commetrois fois le palais du Pharaon ! Avant d’entrer, Alfried m’ex-pliqua deux ou trois petites choses sur leur société  :l’Atlantide étant une île, sa puissance militaire et commer-ciale était maritime, le port était donc le plus grand dumonde, sur leur île, tout était en abondance, le gibier, les

minerais, les arbres, l’eau. Tout lemonde pouvait demander une audienceau roi quelle que soit sa classe socialeet il n’y avait pas d’étiquette particu-lière. C’était un monde magique ! C’estce que je pensais vraiment…

Nous entrâmes alors dans le plusmerveilleux des bâtiments, on y voyaitde l’or partout, des tableaux, des sculp-tures, des trophées. Il y avait aussibeaucoup de monde, des gens habillésplus ou moins richement. On entraalors dans la salle d’audience du roi : on

y jouait avec la lumière, les formes, tout était fait pourimpressionner. Bizarrement, le trône n’était pas en hauteurmais au même niveau que les invités. A ma grande sur-prise, le roi courut vers moi, me fit une accolade et medit : « Bienvenue en Atlantide ! ».

Stephan

TVNT 33

Page 34: Te Vea No Taaone - 8

34 TVNT

JEUXà tra ve rs le m on d e . . .

PIRIDevinettes tahitiennes

Ta’ata iti, hoho’a afi’i puhi. Petit homme qui ressemble à une tête d’anguille.

Arero no te ‘opatapata,faraoa ra no te monamona.Une langue tachetée, pain savoureux.

E aha te ra’au e peha te tume, e peha teama’a, e peha te ohiu, e peha te rau, epeha te ‘iri, e peha te maea.Quel arbre reproduit son tronc, reproduit sesfeuilles, reproduit ses branches, reproduit sesjeunes pousses, reproduit son écorce extérieure,reproduit son écorce intérieure ?

Sudoku

Sudoku

Réponse : la noix de coco

Réponse : le fruit de l’arbre à pain.

Réponse : une femme qui met des enfants au monde.

Crosswords

Crucigrama

Sopa de letras

Page 35: Te Vea No Taaone - 8

1 Où sont traités les déchets du bac vert ?

a

b

c

2Que doit-on mettre dans le bac gris ?

a

b

c

3 Quels déchets en plastique doit-on mettre dans le bac

vert ?a

b

c

4 Où faut-il jeter les boîtes de jus de fruit ?

a

b

c

5 Où faut-il mettre une boîte de pizza pleine de gras

après manger ? a

b

c

6Quels déchets doit-on jeter dans le bac vert ?

a

b c

7Où sont traités les déchets du bac gris ?

a

b

c

8Que peut-on fabriquer avec les flacons de lessive jetés

dans le bac vert ?a

b

c

9Que peut-on fabriquer avec les papiers et cartons

déposés dans le bac vert ?a

b

c

10 que peut-on fabriquer avec les cannettes en

aluminium jetées dans le bac vert ?

a

b

c

EST-CE QUE TU ESUN AS DU TRI ?

Teste tes connaissancesavec ce quiz …

SOCIÉTÉ ENVIRONNEMENT POLYNÉSIENBP 9636 - 98715 MOTU UTA - TAHITITÉL. : 54 34 50 - FAX : 54 34 51 - [email protected] - www.sep.pf

REPONSES :

1 > a : Après avoir été collectés par les camions de la commune, les déchets

du bac vert sont envoyés au CRT de Motu Uta puis exportés en Asie pour

recyclage.

2 > b

3 > a : Dans la famille des plastiques, seuls les flacons et les bouteilles en

plastique sont recyclables, AVEC leur bouchon.

4 > c : Les boîtes TETRAPAK usagées sont des déchets complexes. Elles com-

portent de l’aluminium à l’intérieur, une épaisseur de carton et du plastique à

l’extérieur. Les TETRAPAK ne présentent pas suffisamment de garanties de

recyclage en Asie donc la filière n’existe pas encore et les boîtes ne sont pas

collectées en Polynésie française pour le moment.

5 > b : La boîte en carton a été salie par la pizza elle ne

doit pas être mise dans le bac vert.

6 > c : Tous ces déchets doivent être jetés en vrac.

7 > c : Les déchets du bac gris sont envoyés au CET de Paihoro pour être

enfouis dans des casiers étanches pour éviter toute pollution.

8 > a-b-c : Ce sont TOUTES des bonnes réponses. On peut fabriquer beaucoup

d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert.

9 > a-b-c : Ce sont TOUTES des bonnes réponses.

10 > a-b-c : Ce sont TOUTES des bonnes réponses.

UN AEST-C

DU TRI SUN A TU EUQEEST-C

? DU TRI SE TU

avec ce quiz …

du bac vert ?Où sont traités les déchets 1

este tes connaissancesT

avec ce quiz …

du bac vert ?Où sont traités les déchets 5

este tes connaissances

este tes connaissances

de pizza pleine de gras Où faut-il mettre une boîte

Où faut-il mettre une boîte les papiers et cartonsQue peut-on fabriquer avec 9

les papiers et cartonsQue peut-on fabriquer avec

du bac vert ?a otu Uta Au CRT de M

b la commune A la mairie dec

bac gris ?Que doit-on mettre dans le 2

Au CET de Paihoro

a Les boîtes de biscuit en cart

b e vTout ce qui n

du bac vert ?otu Uta

la commune

Que doit-on mettre dans le

Au CET de Paihoro

on Les boîtes de biscuit en cart

a pas dans le bac e v

après manger ? 5

a On la laisse surb

c

6a

après manger ? de pizza pleine de gras

la plage On la laisse sur On la laisse sur la plage

Dans le bac gris

dans le bac vert ?Quels déchets doit-on jeter

t Dans le bac ver

ortes du jardin Les feuilles m

Quels déchets doit-on jeter

déposés dans le bac vert ?les papiers et cartons9

a d’e Des cartons

b de Du papier cac

aluminium jetées dans le bac avec les cannettes enque peut-on fabriquer 10

Des boîtes à chaussures

déposés dans le bac vert ?les papiers et cartons

mballaged’e

aude

aluminium jetées dans le bac avec les cannettes enque peut-on fabriquer

Des boîtes à chaussures

vertc

vert ?doit-on mettre dans le bacQuels déchets en plastique 3

de soda Les bouteilles

a

plastique opaquetransparent et les flacons en

en plastique Les bouteilles

doit-on mettre dans le bacQuels déchets en plastique

de soda

plastique opaquetransparent et les flacons en

en plastique

b

c

7a Au CRT de M

rtets de couleur veLes vêtemen

du bac gris ? Où sont traités les déchets

boîtes de conservecannettes en aluminium et les les bouteilles en plastique, les

aux,papiers et journLes cartons,

otu Uta Au CRT de M

rte

Où sont traités les déchets

cannettes en aluminium et les

aux,

vert ?a e véloDes cadres d

b Des chaises en aluc Des bateaux coque alu

e vélo

Des chaises en alu

Des bateaux coque alu

b Les barquettes de plat à emc

jus de fruit ?Où faut-il jeter les boîtes de 4

des casse-cro Le cellophane

a Dans le bac verb Dans la cour du Lycéec Dans le bac gris

porter Les barquettes de plat à em

jus de fruit ?Où faut-il jeter les boîtes de

ûtes des casse-cro

t Dans le bac ver

Dans la cour du Lycée

Dans le bac gris

b A la mairie dec

dans le bac vert ?8

Au CET de Paihoro

a

b

c

la commune A la mairie de

dans le bac vert ?les flacons de lessive jetés Que peut-on fabriquer avec

Au CET de Paihoro

lomberiesDes tuyaux de p

e jardin Du mobilier d

le Des pots de f

les flacons de lessive jetés Que peut-on fabriquer avec

d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert.

: SENSEPOR

p beaucou fabriquer enfouis dans des casiers étanches pour éviter toute pollution.

d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert. fabriquer peut

être pour Paihoro de

des bonnes réponses.

c

SE UT OT e sont

des bonnes réponses. d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert.

SE UT OT e sont d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert.

des bonnes réponses.

des bonnes réponses. peut peut enfouis dans des casiers étanches pour éviter toute pollution.

On enfouis dans des casiers étanches pour éviter toute pollution.

peut réponses. enfouis dans des casiers étanches pour éviter toute pollution.

On bonnes

d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert. réponses. des

d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert. S

d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert. E

d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert. UT

d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert. O

d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert. T

d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert. bonnes

du bac gris sont envoyés TEET C ous ces déchets doivent être jetés en vrac.

au C envoyés au sont gris

enfouis dans des casiers étanches pour éviter toute pollution. bac

enfouis dans des casiers étanches pour éviter toute pollution. du

enfouis dans des casiers étanches pour éviter toute pollution. déchets

enfouis dans des casiers étanches pour éviter toute pollution. envoyés

e sont

urle Des pots de f

C 10 > a-b-c :

e sont C 9 > a-b-c : d’objets de la vie quotidienne avec les déchets recyclables du bac vert. 8 T sont e C: a-b-c > 8

enfouis dans des casiers étanches pour éviter toute pollution.7 déchets Les : c > 7

ous ces déchets doivent être jetés en vrac.T 6 > c :

pas sont ne boîtes

de garanties de

à plastiquecomplexes.

du

- com Elles plastique

en bouteilles

r pou Asie en

boîtes les de suffisamment

et carton complexes.

les et

en exportés

ne

X : 54 34 51 -

ous ces déchets doivent être jetés en vrac.

NNEMENT P

ATÉL. : 54 34 50 - FTÉL. : 54 34 50 - FAA - TTTA - TUU TOMBP 9636 - 98715

ORISOCIÉTÉ ENV

doit pas être mise dans le bac vert.

ous ces déchets doivent être jetés en vrac.

ne elle pizza la par salie été a carton

.sep.pf

doit pas être mise dans le bac vert.

EN

www - [email protected] : 54 34 51 - ITIHAA - TA - TA

SIYNÉLLYNÉONNEMENT P

5 > b : La boîte carton en boîte La : b > 5 doit pas être mise dans le bac vert.

r pou Asie en

s déchet déchets les commune,

EN

en exportés commune,

Page 36: Te Vea No Taaone - 8