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1 ANNÉE 2011, DECEMBRE, N°18 DÔJÔ NO SHINBUN A u hasard de mes déplacements et de mes lectures, je suis tombé sur un merveilleux petit ouvrage intitulé "Le petit livre du hara", qui m'a fait comprendre bien des choses dans notre pratique du karate mais aussi dans mon simple quotidien. Observez dans une gare par exemple, tous ces gens affaissés, mous ou rigides aux corps fragmentés et lisez dans leur visage leur inconfort ou leur mal-être. A l'inverse, observez la droiture de ces femmes africaines avec leur charge en équilibre sur leur tête, ces artisans charpentiers stables et droits sur un toit en construction comme suspendus entre ciel et terre, ou encore ces présidents d'as- sociations ou d'assemblées à la stature parfaite et au charisme souvent impres- sionnant...Comprendre que le hara est le centre de gravité de notre corps mais aussi l'épicentre de toute action, peut nous rendre incontestablement plus forts, plus efficaces, car "mieux ancrés". Le hara (Shao Yin) dans l'écriture chinoise est au moins aussi vieux que la Chi- ne elle même: il est un "puit", un "centre énergétique" qui situe l'axe fondamen- tal d'une maturité psychique unissant nos polarités Ying et Yang. Lorsque l'on prend conscience de ce centre qui se situe approximativement à hauteur de notre nœud de ceinture, alors, tout peut changer dans notre compor- tement. Nous apprenons que la volonté et la persévérance (ou le lâcher-prise) sont au même croisement géographique de notre anatomie et que des expres- sions comme "avoir les reins solides" ne sont pas anodines et sont révélatrices de ce même constat de l'existence d'un hara situé aux alentours de cet endroit en Occident. La prise de conscience permanente de sa verticalité, de sa stabilité, de sa respi- ration, mais aussi du point originel de jaillissement de nos kiaïs dans notre prati- que du karate (respiration abdominale), doit nous pousser à réfléchir intensé- ment sur la juste concentration de tout notre être en cet endroit précis. Pour bon nombre de pratiquants expérimentés, le hara est bien plus qu'un point central, il est carrément l'expression d'une "foi en soi", en la vie, en la recherche d'un équilibre proche d'une sagesse certaine. Comme nous le recommande souvent notre Sensei, faites donc un Mawate (demi-tour) en ayant conscience de votre hara et inversement sans même y pren- dre garde et je crois que vous aurez compris comment mieux progresser aussi bien au dojo que dans votre vie de tous les jours. Véritablement, depuis que j'ai lu ce livre de JD Cauchepe et AZ Kuang, j'ai non seulement le hara qui progresse mais aussi, j'ai du coup le hara qui rit, heureux d'avoir compris où se situe le point de départ et d'arrivée de la juste pratique de la Voie des arts martiaux François MIDROUILLET EDITORIAL SOMMAIRE Editorial J’ai le hara qui rit Regard sur une réalité La respiration (suite) Maître ADANIYA Stages à Luxeuil Cours Philippe... Honte Stage Kyudokan La grande force Les 60 ans du judô Manifestations Les 7 plis du hakama, 7 valeurs véhi- culées par la DNBK. Chacun des plis rappelle une valeurs : : Bienveillance 義 : Justesse, devoir, honneur 礼 : Respect 知恵 : sagesse 心 : cœur, sincérité 忠 : Loyauté 孝 : Piété Plus un pratiquant est reconnu par ses pairs, et de ce fait se voit attribué des reconnaissances (Renshi, Kyoshi et Hanshi), plus il doit être en accord avec ces valeurs. Seulement au sein du dôjô ? Dans tout les moments de la vie ? C’est un vœux pieux d’y parvenir. Mais la ré- alité est autre. Il est difficile, dans un monde qui s’accélère en toute chose, de pouvoir répondre à ces 7 valeurs. Il faut essayer, et faire de son mieux. Patrice MERCKEL OKINAWA TE TRADITIONNEL J’AI LE HARA QUI RIT !

DÔJÔ NO SHINBUN - OKINAWA TE no shinbun 18.pdf · 2013. 8. 6. · Cette dernière serait alors en parfaite harmonie à la pratique du Karatedô. Effectivement l'un ne va pas sans

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A N N É E 2 0 1 1 , D E C E M B R E , N ° 1 8

D Ô J Ô N O S H I N B U N

A u hasard de mes déplacements et de mes lectures, je suis tombé sur un merveilleux petit ouvrage intitulé "Le petit livre du hara", qui m'a fait

comprendre bien des choses dans notre pratique du karate mais aussi dans mon simple quotidien. Observez dans une gare par exemple, tous ces gens affaissés, mous ou rigides aux corps fragmentés et lisez dans leur visage leur inconfort ou leur mal-être. A l'inverse, observez la droiture de ces femmes africaines avec leur charge en équilibre sur leur tête, ces artisans charpentiers stables et droits sur un toit en construction comme suspendus entre ciel et terre, ou encore ces présidents d'as-sociations ou d'assemblées à la stature parfaite et au charisme souvent impres-sionnant...Comprendre que le hara est le centre de gravité de notre corps mais aussi l'épicentre de toute action, peut nous rendre incontestablement plus forts, plus efficaces, car "mieux ancrés". Le hara (Shao Yin) dans l'écriture chinoise est au moins aussi vieux que la Chi-ne elle même: il est un "puit", un "centre énergétique" qui situe l'axe fondamen-tal d'une maturité psychique unissant nos polarités Ying et Yang. Lorsque l'on prend conscience de ce centre qui se situe approximativement à hauteur de notre nœud de ceinture, alors, tout peut changer dans notre compor-tement. Nous apprenons que la volonté et la persévérance (ou le lâcher-prise) sont au même croisement géographique de notre anatomie et que des expres-sions comme "avoir les reins solides" ne sont pas anodines et sont révélatrices de ce même constat de l'existence d'un hara situé aux alentours de cet endroit en Occident. La prise de conscience permanente de sa verticalité, de sa stabilité, de sa respi-ration, mais aussi du point originel de jaillissement de nos kiaïs dans notre prati-que du karate (respiration abdominale), doit nous pousser à réfléchir intensé-ment sur la juste concentration de tout notre être en cet endroit précis. Pour bon nombre de pratiquants expérimentés, le hara est bien plus qu'un point central, il est carrément l'expression d'une "foi en soi", en la vie, en la recherche d'un équilibre proche d'une sagesse certaine. Comme nous le recommande souvent notre Sensei, faites donc un Mawate (demi-tour) en ayant conscience de votre hara et inversement sans même y pren-dre garde et je crois que vous aurez compris comment mieux progresser aussi bien au dojo que dans votre vie de tous les jours. Véritablement, depuis que j'ai lu ce livre de JD Cauchepe et AZ Kuang, j'ai non seulement le hara qui progresse mais aussi, j'ai du coup le hara qui rit, heureux d'avoir compris où se situe le point de départ et d'arrivée de la juste pratique de la Voie des arts martiaux François MIDROUILLET

E D I T O R I A L

S O M M A I R E

E d i t o r i a l

J ’ a i l e h a r a q u i r i t

R e g a r d s u r u n e r é a l i t é

L a r e s p i r a t i o n ( s u i t e )

M a î t r e A D A N I Y A

S t a g e s à L u x e u i l

C o u r s P h i l i p p e . . .

H o n t e

S t a g e K y u d o k a n

L a g r a n d e f o r c e

L e s 6 0 a n s d u j u d ô

M a n i f e s t a t i o n s

Les 7 plis du hakama, 7 valeurs véhi-culées par la DNBK. Chacun des plis rappelle une valeurs :

仁 : Bienveillance

義 : Justesse, devoir, honneur 礼 : Respect 知恵 : sagesse 心 : cœur, sincérité 忠 : Loyauté 孝 : Piété

Plus un pratiquant est reconnu par ses pairs, et de ce fait se voit attribué des reconnaissances (Renshi, Kyoshi et Hanshi), plus il doit être en accord avec ces valeurs.

Seulement au sein du dôjô ? Dans tout les moments de la vie ? C’est un vœux pieux d’y parvenir. Mais la ré-alité est autre. Il est difficile, dans un monde qui s’accélère en toute chose, de pouvoir répondre à ces 7 valeurs. Il faut essayer, et faire de son mieux.

Patrice MERCKEL

O K I N A W A T E T R A D I T I O N N E L

J ’ A I L E H A R A Q U I R I T !

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J e vous invite à vous rendre sur ce site : http://fudoshinkan.over-blog.com/article-dix-erreurs-de-plus-en-plus-

courantes-a-propos-des-arts-martiaux-58066496.html

Les propos tenus dans les articles présen-tés m’attristent. Non par leur contenu, ni leur teneur mais par leur existence même. En effet, il n’eut jamais eu besoin de les écrire si les dérives n’étaient pas existan-tes !Il y a un courant désormais naissant visant a protéger une culture qui de toute façon est morte..Bon, dans le meilleur des cas bien effritée ! néanmoins, la démarche me parait noble si de surcroit elle met en avant des valeurs qui tendent a s’estom-per : respect, politesse, écoute, reconnais-sance…

Patrice MERCKEL

R E G A R D S U R U N E R É A L I T E

L A R E S P I R A T I O N ( S U I T E )

A fin de conclure mon précédent article sur la respiration, je tiens à revenir sur les différentes respirations.

J'ai écrit qu'il existait 2 types de respiration pour faire simple et tenter de me faire comprendre.

Je vous laisse le soin d'approfondir vos recherches si le sujet vous intéresse.

Il était question de la respiration thoracique que nous employons généralement en occident et celle que nous devrions acquérir dans la vie de tous les jours la respiration dite, abdominale.

Cette dernière serait alors en parfaite harmonie à la pratique du Karatedô.

Effectivement l'un ne va pas sans l'autre, la maîtrise du « kiai » par exemple demande un certain savoir et un contrô-le de sa respiration tout en contractant la ceinture abdominale.

Il existe 4 formes de respiration abdominale. Je ne suis pas un maître en la matière mais je m'inspire de mes connais-sances, me base sur l'enseignement que l'on m'a transmis et de lectures sur le Hatha Yoga.

Je pense que pour apprendre la technique enseignée par Sensei Oscar Masato HIGA, il est nécessaire de travailler les bases de la respiration.

Ceci n'est qu'un point de vue, non une vérité absolue.

Toutefois je me permets de vous faire part de 3 exemples d'exercices à effectuer comme bon vous semble, debout, assis, couché, en marchant, en courant.......autant de fois que vous le souhaitez.

Conseil : Ne pas forcer ni bloquer l'inspiration, par contre vous pouvez insister sur l'expiration. Et si possible inspi-rez par le nez, expirez par la bouche.

Ex 1- Je prends conscience de ma respiration. J'inspire profondément et expire à fond. Si possible 20 fois de suite le plus lentement possible.

Ex 2- Je prends toujours conscience de ma respiration, j'inspire profondément en même temps je gonfle mon ventre et dès que j'expire mon ventre se relâche. 20 fois de suite, idem.

Ex 3- Même procédé sauf qu'en expirant vous laissez votre ventre gonflé. De ce fait si vous faites l'exercice 5 à 10 fois de suite votre ventre est constamment gonflé. Cet exercice est aussi un travail musculaire donc plus difficile.

Logiquement, ce procédé favorise le développement de la respiration abdominale.

J'espère avoir été clair, tout en espérant que cela puisse vous être utile dans votre cheminement vers la voie martiale.

Cyril VALVERDE

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S i je me suis plains du manque de présence aux stages animés par maitre ADANIYA, c’est parce que les faits m’ont amené à le faire.

La remise en cause de l’organisation a porté ses fruits car nous avons enregis-tré 25 inscriptions le 24 septembre dernier. Nous y songerons à chaque organi-sation. Sans cesse, je m’interroge à propos de cette équation paramétrée qu’est la vie du dôjô ! Comment le faire vivre, progresser en prenant en compte des deside-ratas de chacun et les nécessités techniques, la vie privée et la vie du dôjô, l’in-contournable vie du groupe et l’individualité, le rythme important nécessaire des apports techniques et la motivation individuelle. Je sais que parfois je mets la pression (rien a voir avec Kronenbourg !), mais je sais aussi que personne d’autre ne le fera à ma place, que c’est un mal néces-saire, que c’est la seule façon de faire avancer le groupe. Le constat est posé : le groupe ne vit que parce qu'il est un groupe, qu’il a besoin d’un guide (le mot leader m’agace) et d’éléments moteurs repérés, missionnés, reconnus et légitimés dans leurs positions. En clair une hiérarchie à la fois technique mais aussi humaine : Technique pour donner l’impulsion aux bases des pratiques martiales, humaine pour donner un sens à ces pratiques. L’un et l’autre cheminent de concert. Maître ADANIYA, sans le savoir, m’a rassuré. A la fois dans la difficulté effective de fédérer et en me signifiant sa satisfaction quant au niveau technique qui a évolué. Par sa manière d’être, ADANIYA Sensei fait oublié à priori son niveau et ses années de pratique. Il en devient ainsi encore plus respectable. Ou en sommes nous ? L’indicateur le plus explicite est le programme travaillé (ce qui ne signifie pas que nous maîtrisons, loin s’en faut) : Pour les katas :Bo ichi no kata, bo ni no kata, sushi no kon, chun no kon, Matsumara no kon (pour le bo), saÏ ichi no kata, saï ni no kata (pour les saï), Matayoshi no tonfa daï ichi, Matayoshi no ton-fa daï ni (pour les tonfas), Matayoshi no nunchaku daï ichi (pour le nunchaku). Pour les techniques : les 3 séries de bô, 2 séries de saï, 2 séries de tonfas et 2 séries de nunchaku. Pour cela, il faut rencontrer Sensei régulièrement. C’est ainsi que je vais souvent à Paris, dans son dôjô. Là, c’est à haute dose qu’il donne durant ces cours. Témoin Philippe qui a par-ticipé. Patrice MERCKEL

M A I T R E A D A N I Y A

Q U E D I R E D E S S T A G E S D ’ A R T S M A R T I A U X A L U X E U I L ?

Le premier, celui de Kobudô avec Sensei Adaniya auquel nous avons participé les 24 et 25 septembre 2011...

Sensei Adaniya était à l'écoute de chacun et très accessible ; cette présence d'enfants, d'adultes de tout niveaux était

impressionnante. Le stage était intéressant même pour un débutant, plusieurs groupes se sont formés, ainsi chacun a

pu s’initier, apprendre ou se perfectionner la pratique de tels ou tels armes

Le deuxième stage : Karate shorin avec Sensei Higa du 14 au 16 octobre 2011....

Il y avait beaucoup de personnes de nationalités différentes, de niveaux différents, pour pratiquer un même art !

Stage intensif ou nous avons reçu de très nombreux conseils, une multitude d’explications et tout cela généreusement

et sans limite de la part de Sensei Higa.

Enfin, la pratique, l'accueil et l'ambiance valaient le déplacement.... Ce fut un grand plaisir de pratiquer

avec eux.

François et Alexandra

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C O U R S P H I L I P P E , C O U R S … . L E R E C I T D E M E S C O U R S E S

P réambule : Un article de Philippe ! Ceci est un événement ! Je ne suis ni orateur, ni écrivain. Je préfère m’expri-mer sur le tatami du dojo, sur les routes et les chemins. C’est donc encouragé par Patrice que je prends enfin le

crayon pour écrire un petit article pour vous narrer quelques épisodes d’une autre de mes passions. Mais qu’est-ce qui me fait courir ???? Quelques uns d’entre vous le savent, depuis quelques années je m’adonne à un sport de plus en plus pratiqué : la course à pied. Au départ, un simple complément à la pratique du karaté pour avoir un niveau et une résistance physique nécessaire pour pratiquer notre art dans de bonnes conditions. Et puis au fil des sorties (terme utilisé pour les entrainements de course à pieds) et de diverses rencontres dans ce milieu, je me prends au jeu petit à petit. Je participe alors à une première course en 2008: les 10 km de Breuches, sous les encouragements inattendus de Patrice présent à mon grand étonnement sur le parcours. Très bon souvenir de cette première course qui sous un soleil de plomb qui m’a paru alors être interminable…. Mais ca y est : j’ai chopé le virus. Je continue à m’entrainer de plus en plus souvent, et j’allonge les distances et les difficultés. Aucune prétention de truster les podiums, je n’en ai plus l’âge ni les capacités. J’ai simplement envie de me lancer des défis personnels et repousser plus loin mes limites dans ce domaine, dans le même esprit que les arts martiaux ou le travail permanent permet d’avancer dans la voie choisie. Je participe ensuite à plusieurs courses : sur routes : 10km, 21 km (semi-marathon), sur chemins et en montagne (trails) 15km, 20km, 33 km…. Petit à petit une idée fait son chemin dans ma tète : serais-je capable de courir « LA » course mythique : un mara-thon. L’occasion de le savoir m’en est donnée grâce à mon ami Vincent qui réside à Villefranche-sur-Saône, et où va se courir dans quelques semaines le marathon « du Beaujolais nouveau ». Je m’inscris à cette épreuve, m’entraine en conséquence, et débarque donc chez mon ami. Bon week-end en perspective !! Quel défi !! Je cours alors à mon premier marathon en Novembre 2009 !! L’équivalent à mon sens du 1er dan en art martiaux !! Franchissement à la fois d’une étape importan-te, mais commencement d’une véritable quête de découverte et de perfectionnement dans la discipline. Cette épreuve que je cours alors en 3h21min, temps honorable pour mon grand âge et ma première participation, me persuade que je pourrais tenter des choses encore plus incroyables … Une nouvelle idée commence donc à germer… Un rêve à portée de baskets, un nou-veau défi : aller courir dans le désert !! Courir sur les traces de sportifs « de l’extrême » comme on en voit régulièrement dans les reportages télévisés !! Ne serais-je pas capa-ble moi-même de réaliser des défis similaires ? C’est donc décidé, je veux vivre ce rêve. Je commence à me renseigner sur les différen-tes épreuves, sur le matériel, sur la préparation. Je continue à m’entrainer, j’allonge en-core plus les durées d’entrainements, je varie les terrains. Entre-temps, je rencontre des sportifs de mon village et des alentours, qui ont la même passion que moi pour la cour-se à pied, et qui ont déjà participés à des courses exceptionnelles. Nous sympathisons et les entrainements en groupe deviennent réguliers. Chacun y va de ses objectifs et des ses rêves de défi. Francine qui veut courir un marathon, Fa-bien qui veut tenter un ultra –trail (trails longue distance), Christophe qui rêve du grand défi de la Réunion (« diagonale de Fous », 160km), Pascal qui lui aussi rêve de sable… Les entrainements vont bon train, s’intensifient, les efforts sont de plus en plus difficiles. Mais cela paye. Je participe en 2010 à mon 2ème marathon : nouveau rêve réalisé : le mythique marathon de PARIS, et ensuite à mes premiers ultra-trails : 58km à Gérardmer, puis 72km à Saint-Nabord. Je me sens alors prêt physiquement et mentalement pour « mon défi ». Après plusieurs hésitations entre Maroc, Al-gérie, Oman...mon choix se porte sur le Sénégal. Un raid dans la brousse et le désert en 5 étapes, sur une distance totale de 192 km. Pascal est décidé aussi, nous nous inscrivons donc tous les deux à ce raid qui aura lieu en Mai 2011. Le rêve commence à prendre réalité, mais le chemin est encore long et rien n’est acquis. Il faut continuer à se préparer et enchainer les heures d’entrainement. Quel-ques courses plus tard et après un nouveau marathon en Avril 2011 également à Paris, vient enfin le jour J : départ depuis Orly en direction de Dakar. Mon rêve prend forme !!! A suivre … Philippe BALLET

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H O N T E …

Le dôjô no shinbun n’est pas un lieu de polémique. Nous défendons des valeurs et avons l’obligation de respect des règles dictées par les groupes avec lesquels nous travaillons. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de mettre cette

information.N’hésitez pas à la relayer, à la faire circuler. C’est une demande de Hanshi HAMADA, responsable DNBK International.

Vous pourrez lire un courrier de Hanshi Ho DIMAYUGA, puis le courrier (en français) de Hanshi HAMADA. Je vous invite a vous rendre sur ce blog : http://www.shinryu.fr/2287-jujitsubutokukai.html , vous y trouverez profusion d’explications sur les comportements du Monsieur en question.

Chers Membres, Amis visiteurs,

J’ai reçu du Secrétariat Général de la DAI NIPPON BUTOKU KAI – Division Internationale, la demande de porter à la connaissance de tous, membres, amis, relations, médias et officiels, la conduite inqualifiable du dénommé Stefa-no SURACE. Conduite déshonorante et irrespectueuse de la part d’une personne qui serait un budoka, je le mets au

conditionnel car je doute de sa qualité. L’intéressé n’est pas et n’a jamais été un membre de notre association DAI NIPPON BUTOKU KAI et ce monsieur utilise illégalement le nom et le logo de la DNBK. C’est un escroc en viola-tion des droits d’auteur et contrefaçon du nom de la DAI NIPPON BUTOKU KAI. Il sévit actuellement en France,

en Italie et au Royaume Uni. Personnellement, j’ai lu bien des choses et vu bien des vidéos qui me laissent rêveur sur les qualités de ce personnage, sur ce qu’il ose présenter comme travail (http://youtu.be/vBjvIqw2Uyo). Je ne peux donc que mettre le message reçu de notre hiérarchie à propos de ce personnage.

Quand je pense que les fédérations françaises, les autorités ministérielles et autres services décentralisés se permet-tent d’ennuyer les véritables budokas, je reste persuadé d’avoir bien fait de quitter ces groupes agréés ! Ils devraient changer de cible et voir du côté de tristes sires du genre de ce monsieur ! Mais sans doute que cela ne leur est pas

possible ? Le présent document sera placé sur mes trois sites à la page « Evènements » ou sans doute une page pour lui seul afin de ne pas polluer. Je demande officiellement à l’ensemble de nos membres DNBK de bien vouloir en faire autant et de diffuser le plus largement possible. Il est inadmissible de pouvoir laisser agir un tel personnage.

Shihan Patrick DIMAYUGA Hachidan Aïkido DNBK Président de la DNBK/ID – Branche Française.

et voici le message officiel du secrétariat de la DNBK Japon (la seule la vraie l’unique) sur lequel s’appuie le coup

de gueule de Dimayuga Sensei :

Chers représentants, coordinateurs et responsables de dojo de la DNBK ID (ID = division internationale):

Veuillez alerter et faire suivre à tous vos contacts et aux medias l’affaire légale suivante concernant la violation et

l’infraction aux droits d’auteurs du nom de la DNBK. Sujet: Stefano Surace, en France en Italie et au Royaume-Uni.

Il n’est pas et n’a à aucun moment été membre de la Dai Nippon Butoku Kai. Il a utilisé illégalement le nom Butoku

Kai dans le passé et aujourd’hui encore. Notre avocat lui a plusieurs fois intimé de mettre un terme à ses fausses

déclarations et de cesser d’utiliser notre logo et à ce jour il n’a toujours pas arrêté.

Les derniers articles de son blog s’intitulent Butokukai News et n’ont rien à voir avec la DNBK. Il a utilisé le logo de

la DNBK en arrière plan. C’est une conduite offensante, déshonorante et irrespectueuse, indigne d’un pratiquant de

Budo. D’après l’enquête légale que nous avons menée, il s’agit d’abus de confiance.

Ainsi, nous devons informer tous nos contacts et les membres de la DNBK de sa fausse activité. Les médias et la

connaissance officielle du public sont des armes essentielles pour arrêter cet homme, puisque la pression légale n’a

produit aucun résultat à ce jour. Nous vous prions de faire circuler cette information auprès de vos membres et d’ar-

rêter cet escroc pour de bon. Votre attention immédiate est très appréciée. Merci

Lundi 24 octobre 2011 à 16:00 

Patrice MERCKEL

 

 

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S T A G E K Y U D O K A N

Epuisé !! Nous avons quitté le dojo samedi soir, complè-tement épuisé ! Tant Sensei HIGA a donné qu’il nous a fait perdre nos capacités de réflexion et d’attention. Maints détails, une foule d’explication, un flot de conseil. Un enseignement riche et généreux. Presque un matraquage pour l’acqui-sition des principes de base : Sensei y tient, et il a raison. De temps à autre une remar-que judicieuse, sur l’attitude individuelle en groupe par exemple, sur la néces-sité de ne pas « manger à tous les râteliers » (entendant qu’il ne faut travailler qu’un style). Je me suis interrogé, par simple curiosité, sur les motivations de Sensei HI-GA. Je ne remets pas en cause ses compétences et sa passion, loin s’en faut, car je n’ai jamais rencontré de pratiquant aussi généreux et précis dans l’ex-pression de son art. C’est justement ces qualités qui me fascinent, qui m’inter-rogent car donner n’est pas un acte anodin. Maintenant, c’est à nous d’être à la hauteur. Recevoir n’est pas simple non plus. Que devons nous faire pour ne pas « prendre et partir »? Prendre et faire fructifier ! C'est-à-dire montrer que nous pouvons, savons, voulons avancer sur ce chemin que nous avons choisi, avec celui qui a accep-ter de nous guider.

Rappelons les principes fondamentaux de l’école Kyudokan :

- Myo mamoru, défense naturelle du corps par une attitude protectrice.

- Ki (énergie) à travers l’utilisation permanente du Hara.

- Yin Yang , alternance systématique des opposés : dur-doux, lent-rapide. Principe de la vague

- Kokyu, la respiration.

- Marumi, travail circulaire et constant.

- Shakugan, le regard

L’application, autant que faire se peut, de ces principes extrait le pra-tiquant de toute forme d’expression sportive et purement gestuelle. Nous le savons tous, le nombre de technique est quantitativement limité. En revanche, leur répétition pour tendre vers la maîtrise est sans fin. Je remarque que la notion de yin yang est parfaitement contrôlée, au moins appliquée : témoin la photo à gauche qui nous montre l’alter-nance entre le travail intensif et l’art de s’accouder au bar. A noter que nous avons eu la visite surprise d’André LAMBOLEY Sensei, fondateur du dôjô.

Patrice MERCKEL

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N otre pratique du karate.

La grande force de l’art martial tel qu’on le pratique au dojo de St Sauveur, c’est précisément d’être un art de vivre bien plus qu’un sport : ses dimen-sions sont quasi infinies et ne se limitent pas aux simples passages de grades. On ne passe pas une ceinture de la même façon qu’on fait un bon ou un mau-vais chrono en athlétisme, il y a en plus d’une performance une dimension spirituelle dans la progression.

A ce titre notre pratique est bien ouverte à tous, hommes, femmes, jeunes, moins-jeunes, sportifs de haut rang (nous en avons parmi nous), non sportifs, en un mot à toute personne que la recherche d’une quête sur soi-même inter-pelle. L’éthique qui guide notre dojo, même si elle s’appuie sur des techni-ques d’attaques ou de défenses est bien celle d’un art de vivre et le seul vrai véritable combat que nous menons est bien un combat contre nous-mêmes ou plutôt contre toutes nos « mauvaises influences » ou autres « énergies parasi-tes » (le stress par exemple qui est sans doute la plus connue)

En conséquence, nous serons toujours en quête des « bonnes attitudes » et des « énergies positives » : la quête irrémédiable du geste parfait, la recher-che de la plus grande efficacité, pour viser l’excellence posturale, qui nous donnera la voie à suivre dans notre vie quotidienne. Cette éthique véhiculée par les plus grands maitres de l’île d’O-kinawa au Japon est ancestrale, elle force le respect, la discipline, l’écoute, l’attention, la patience, la persévérance, la remise en cause, la souplesse, la rapidité, l’intelligence, la décontraction, le regard juste, le lâcher prise(Mokuso)…Je m’arrête car j’en oublierai sans doute, mais c’est bien en énumérant tout cela que nous nous rendons compte que nous sommes loin du simple « sport » et loin aussi de la simple discipline « individuelle » car nous avons aussi une dimension « collective » non négligeable sur laquelle nous reviendrons sûrement dans un prochain article. Toutes ces portées, ces facettes multiples nous aident incontestablement à faire de notre pratique un « art » au sens noble du ter-me et à nous distinguer de toutes les affiliations à toutes les fédérations sportives auxquelles nous nous défendons d’adhérer parce qu’elles dénatureraient , en rajoutant toujours plus de règlements administratifs aux règles de compé-tions, le sens profond du karatedô ancestral que nous souhaitons pratiquer.

Un grand Maître Zen, dans un ouvrage que je recommande et qui s’intitule « Zen et Arts Martiaux », explique que la Voie (Dô) et l’énergie (Ki), sont deux des fondements d’une bonne pratique et qu’il n’est pas d’art martial qui tienne sans une bonne compréhension de ces deux éléments. L’art martial est un art de vivre dit-il, et le seul vrai combat que nous menons est celui que nous menons toute la vie contre la mort. Pour cette raison, on ne raccroche jamais son karategi à « 62 ans, parce que ce serait l’âge de la retraite » et plus loin, dit-il, un vrai pratiquant d’arts martiaux ne le raccroche en fait jamais. Chacun , chacune le pra-tique selon ses moyens, et la règle qui prévaut est qu’il n’y a pas de terme à la pratique si ce n’est la fin de la vie elle-même.

Que tous les sceptiques et tou(tes) les hésitant(es) nous rejoignent donc, car c’est dans l’action (en-ergos en grec, et ki en japonais) que les solutions se trouvent et que se fait pas à pas le chemin sur la voie du plaisir et du bonheur qui animent aussi notre prati-que et que je n’avais pas encore évoqué !

Bienvenue au dojo de St Sauveur !

François MIDROUILLET

L A G R A N D E F O R C E

Page 8: DÔJÔ NO SHINBUN - OKINAWA TE no shinbun 18.pdf · 2013. 8. 6. · Cette dernière serait alors en parfaite harmonie à la pratique du Karatedô. Effectivement l'un ne va pas sans

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I M P R I M E P A R N O S S O I N S

L e 22 octobre dernier, le cercle de Judô vésulien a fêté ses 60 ans.

Un spectacle son et lumière de 3 heures, parsemé de scè-nes comiques, d’allusions historiques et démonstrations diverses : judô, jodô, karatedô, Kobudô, Iaidô, taïko, tai chi chuan…..a fait tribune comble. Les anciens ont été mis a l’honneur : les pionniers fonda-teurs, enseignants et dirigeants. Gabriel MARADAN, organisateur de cette soirée s’est visiblement bien amusé !!!! Le contenu du programme était dense, les prestations se sont enchaînées à rythme élevé.

Très bon moments d’échange ! Patrice MERCKEL

L E S 6 0 A N S D U C E R C L E D E J U D Ô D E V E S O U L

Chez le Président

5 bis, rue Jean Jacques Rousseau

70300 Saint Sauveur

Téléphone : 03.84.40.68.80

Messagerie : [email protected]

Les membres du bureau :

Président : MERCKEL Patrice

Vice président : GRUNEVALD Michel

Vice président : BALLET Philippe

Secrétaire général : MAGUIN Michel

Secrétaire : POIRRIER Cyril

Trésorier : SCHNEIDER Jean Christophe

Trésorier adjoint : GALMICHE Claude

O K I N A W A T E T R A D I T I O N N E L D Ô J Ô

Séminaire animé par HIGA Sensei en Suisse les 9, 10 et 11 mars 2012

Shibu taikai DNBK à Vesoul les 31 mars et 01 avril 2012

Séminaire VAK à Krefelt (Allemagne) les 26 et 27 mai 2012

Stage karatedô (Renshi MERCKEL) et Kobudô (Sensei ADANIYA) en juin 2012 Passage de grade

Stage d’été à Saint Pardoux l’Ortigier début août 2012 (date à définir)

M A N I F E S T A T I O N S