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Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ? Manual airway clearance techniques in adults and adolescents: What level of evidence? a IFMK de Rennes (IFPEK), 12, rue Jean-louis-Bertrand, 35000 Rennes, France b IFMK de Nantes (IFM3R), 54, rue de la Baugerie, 44230 Saint-Sébastien-sur-Loire, France c IFMK de Nancy, 54000 Nancy, France d UCL Saint-Luc, Bruxelles, Belgique Michel Cabillic a,b Pascal Gouilly c Gregory Reychler d Mots clés Drainage bronchique Kinésithérapie Manuel Pneumologie Keywords Airway clearance Physiotherapy Manual Pneumology Auteur correspondant : M. Cabillic, L'épine, 44220 Coueron, France. Adresse e-mail : [email protected] RÉSUMÉ Introduction. L'objectif de cette revue systématique de la littérature est de dégager le niveau de preuve des techniques de drainage bronchique manuelles les plus utilisées. Méthode. La recherche bibliographique a été réalisée sur la période de 1995 à 2014 à partir des bases de données : Medline, PEDro, ScienceDirect, Cochrane Library, REEDOC et kine- doc. Les mots clés suivants ont été utilisés : « drainage de posture », « vibrations manuelles », « percussions thoraciques manuelles », « toux dirigée », « augmentation du ux expiratoire », « ELTGOL », « drainage autogène ». Résultats. Deux cent cinquante-six articles ont été recensés. Après élimination des doublons et lecture des titres et résumés, 63 articles ont été retenus dont 9 revues systématiques. Ce travail souligne l'insufsance des données scientiques valables et les difcultés pour pouvoir déterminer les niveaux de preuve des techniques de désencombrement manuel. Celles-ci ont été évaluées principalement avec des patients porteurs de pathologies sécrétrices (mucovisci- dose, DDB, BPCO. . . ). Il permet aussi de montrer les limites des critères d'évaluation permettant de mesurer la présence d'un encombrement et donc l'efcacité du désencombrement. Conclusion. Le tableau synthétique classant les techniques de désencombrement bronchique en fonction de leur mécanisme physique, élaboré lors de la conférence de consensus de 1994, semble être un axe intéressant pour leur évaluation, permettant de regrouper les techniques ayant des mécanismes d'action identiques. Au vu des résultats de cette revue systématique, il apparaît que seul l'ELTGOL, le drainage autogène et l'ACBT reposent sur un niveau de preuve B. Toutes les autres techniques présentent un niveau de preuve inférieur. Niveau de preuve. 2. © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. SUMMARY Background. The aim of this systematic literature review was to grade the levels of evidence of the most widely used manual airway clearance techniques. Methods. A literature search was conducted over the period 19952014 from the Medline, PEDro, ScienceDirect, Cochrane Library, REEDOC and kinedoc databases, with the following keywords: "postural drainage'', "manual vibrations'', "manual chest percussion'', "directed cough'', "increased expiratory ow'', "ELTGOL'', "autogenic drainage'' and "active cycle of breathing technique''. Results. Two-hundred and fty-six articles were identied. After removing duplicates and reading the titles and abstracts, 63 articles were selected, including 9 systematic reviews. This work highlights the lack of useful scientic data and the difculty of determining levels of evidence Kinesither Rev 2014;14(155):4364 Savoirs / Contribution originale http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.09.009 © 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés. 43

Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ?

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Page 1: Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ?

Kinesither Rev 2014;14(155):43–64 Savoirs / Contribution originale

Techniques manuelle

s de drainage bronchique des adulteset adolescents : quel niveaude preuve ?

Manual airway clearance techniques in adults andadolescents: What level of evidence?

Michel Cabillic a,b

Pascal Gouilly c

Gregory Reychler d

aIFMK de Rennes (IFPEK), 12, rue Jean-louis-Bertrand, 35000 Rennes, FrancebIFMK de Nantes (IFM3R), 54, rue de la Baugerie, 44230 Saint-Sébastien-sur-Loire,FrancecIFMK de Nancy, 54000 Nancy, FrancedUCL Saint-Luc, Bruxelles, Belgique

Mots clésDrainage bronchiqueKinésithérapieManuelPneumologie

KeywordsAirway clearancePhysiotherapyManualPneumology

Auteur correspondant :M. Cabillic,L'épine, 44220 Coueron,France.Adresse e-mail :[email protected]

RÉSUMÉIntroduction. – L'objectif de cette revue systématique de la littérature est de dégager le niveau depreuve des techniques de drainage bronchique manuelles les plus utilisées.Méthode. – La recherche bibliographique a été réalisée sur la période de 1995 à 2014 à partirdes bases de données : Medline, PEDro, ScienceDirect, Cochrane Library, REEDOC et kine-doc. Les mots clés suivants ont été utilisés : « drainage de posture », « vibrations manuelles »,« percussions thoraciques manuelles », « toux dirigée », « augmentation du flux expiratoire »,« ELTGOL », « drainage autogène ».Résultats. – Deux cent cinquante-six articles ont été recensés. Après élimination des doublonset lecture des titres et résumés, 63 articles ont été retenus dont 9 revues systématiques. Cetravail souligne l'insuffisance des données scientifiques valables et les difficultés pour pouvoirdéterminer les niveaux de preuve des techniques de désencombrement manuel. Celles-ci ontété évaluées principalement avec des patients porteurs de pathologies sécrétrices (mucovisci-dose, DDB, BPCO. . . ). Il permet aussi de montrer les limites des critères d'évaluation permettantde mesurer la présence d'un encombrement et donc l'efficacité du désencombrement.Conclusion. – Le tableau synthétique classant les techniques de désencombrement bronchiqueen fonction de leur mécanisme physique, élaboré lors de la conférence de consensus de 1994,semble être un axe intéressant pour leur évaluation, permettant de regrouper les techniquesayant des mécanismes d'action identiques. Au vu des résultats de cette revue systématique, ilapparaît que seul l'ELTGOL, le drainage autogène et l'ACBT reposent sur un niveau de preuve B.Toutes les autres techniques présentent un niveau de preuve inférieur.Niveau de preuve. – 2.© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

SUMMARYBackground. – The aim of this systematic literature review was to grade the levels of evidence ofthe most widely used manual airway clearance techniques.Methods. – A literature search was conducted over the period 1995–2014 from the Medline,PEDro, ScienceDirect, Cochrane Library, REEDOC and kinedoc databases, with the followingkeywords: "postural drainage'', "manual vibrations'', "manual chest percussion'', "directedcough'', "increased expiratory flow'', "ELTGOL'', "autogenic drainage'' and "active cycle ofbreathing technique''.Results. – Two-hundred and fifty-six articles were identified. After removing duplicates andreading the titles and abstracts, 63 articles were selected, including 9 systematic reviews. Thiswork highlights the lack of useful scientific data and the difficulty of determining levels of evidence

http://dx.doi.org/10.1016/j.kine.2014.09.009© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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for manual airway clearance techniques. Techniques were assessed principally with patients with sputum production (cysticfibrosis, DDB, COPD, etc.). It also shows the limited pertinence of outcome measures to quantify congestion and hence theefficacy of airway clearance techniques.Conclusion. – The 1994 consensus conference summary table classifying airway clearance techniques according to physicalmechanism provides an interesting tool for assessment, grouping together techniques having identical mechanisms of action.From the findings of the present systematic review, it appears that only ELTGOL, autogenic drainage and ACBT present levels ofevidence "B''. All other techniques have lower levels of evidence.Level of evidence. – II.© 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

M. Cabillic et al.Savoirs /Contribution originale

INTRODUCTIONL'objectif de cette revue systématique de la littérature est

L'encombrement bronchique accompagne de nombreusespathologies pulmonaires et se définit comme « une accumula-tion de sécrétions au sein de l'arbre trachéo-bronchique résul-tant d'un déséquilibre entre le statut sécrétoire (volume etpropriétés rhéologiques des sécrétions) et les capacités d'épu-ration de ces sécrétions » [1]. La lutte contre l'encombrementbronchique est depuis longtemps un objectif majeur de la priseen charge de ces pathologies pour les équipes soignantes [2].Cette lutte fait appel entre autres à la kinésithérapie (ou phy-siothérapie) respiratoire. La 1re conférence de consensus surla kinésithérapie respiratoire non instrumentale, réaliséeà Lyon en 1994 [3], concluait « l'efficacité de la kinésithérapiedans le traitement du désencombrement bronchique a étéreconnue et acceptée par tous les membres du jury », sansqu'un niveau de preuve ne soit apporté.

Figure 1. Techniques manuelles de drainage b

44

d'essayer de dégager le niveau de preuve des techniquesde drainage bronchique manuelles les plus utilisées.

MATÉRIEL ET MÉTHODE

Recherche bibliographique

Elle a été réalisée sur la période de 1995 à 2014 à partir desbases de données suivantes : Medline, PEDro, ScienceDirect,Hooked on evidence (via la Société Française de Physiothéra-pie – SFP), Cochrane Library, REEDOC et kinedoc. L'arbrede répartition des techniques proposées par la conférencede consensus sur les techniques de drainage bronchiquenon instrumentales réalisée à Lyon en 1994 [3] (Fig. 1)a permis de dégager, pour cette recherche, les mots clés

ronchique et leur mécanisme physique [3].

Page 3: Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ?

Tableau I. Niveaux de preuve de la HAS [4].

Niveau de preuve scientifique fourni par la littérature Grade des recommandations

Niveau 1Essais comparatifs randomisés de forte puissanceMéta-analyse d'essais comparatifs randomisésAnalyse de décision basée sur des études bien menées

A

Preuve scientifique établie

Niveau 2Essais comparatifs randomisés de faible puissanceÉtudes comparatives non randomisées bien menéesÉtudes de cohorte

B

Présomption scientifique

Niveau 3Études cas-témoin

C

Faible niveau de preuve scientifiqueNiveau 4

Études comparatives comportant des biais importantsÉtudes rétrospectivesSéries de casÉtudes épidémiologiques descriptives

(transversale, longitudinale)

Kinesither Rev 2014;14(155):43–64 Savoirs / Contribution originale

suivants :« drainage de posture », « vibrations manuelles »,« percussions thoraciques manuelles », « toux dirigée »,« augmentation du flux expiratoire », « ELTGOL », « drainageautogène », et leur correspondances anglo-saxonnes « postu-ral drainage », « manual vibrations », « manual chest percus-sion », « directed cough », « forced expiratory technique »,« increase of the expiratory flow », « autogenic drainage »,« active cycle of breathing technique », « airway clearancetechniques » et « slow and complete expiration in lateral pos-ture with opened glottis ».Les critères d'inclusion étaient :� pour le type d'études : méta-analyses, revues de synthèse,essais contrôlés randomisés ou non, études contrôlées ;

� des articles en langue anglaise et française ;� des études portant sur sujets humains.Une double lecture a été effectuée sur la base d'une grille delecture pour déterminer le niveau de preuve (Annexe 1). Encas de désaccord, une discussion a été menée jusqu'à l'obten-tion d'un consensus.

Niveaux de preuve

Ceux décrits par la HAS [4] ont été utilisés (Tableau I).

Figure 2. Arbre de sélection des articles.

RÉSULTATS

Deux cent cinquante-six articles ont été recensés. Après éli-mination des doublons et lecture des titres et résumés, 63articles ont été retenus dont 9 revues systématiques (Fig. 2).Les études pour chaque technique sont représentées dansneuf tableaux (Tableaux II–X) présentant le type d'étude, lapopulation concernée, les interventions effectuées, les résul-tats obtenus, le niveau de preuve et la note PEDro lorsqu'ilsont été déterminés.Le Tableau II présente les 14 études portant sur le drainage deposture (le mot clé anglais utilisé est postural drainage). LeTableau III présente les six études concernant les vibrationsmanuelles (le mot clé anglais utilisé estmanual vibrations). Le

Tableau IV présente les quatre études concernant les percus-sions thoraciques manuelles (le mot clé anglais utilisé estmanual chest percussion). Le Tableau V présente les quatreétudes concernant la toux dirigée (le mot clé anglais utilisé estdirected cough). Le Tableau VI présente les deux étudesconcernant la Forced Expiratory Technique (pas de traductionfrançaise). Le Tableau VII présente les deux études concer-nant l'augmentation du flux expiratoire (le mot clé anglaisutilisé est expiratory flow increase technique). Le Tableau VIIIprésente les six études concernant la technique de l'expirationlente totale à glotte ouverte en infra-latérale (le mot clé anglaisutilisé est slow and complete expiration in lateral posture withopened glottis). Le Tableau IX présente les six études concer-nant le drainage autogène (le mot clé anglais utilisé est auto-genic drainage). Enfin, le Tableau X présente les 17 étudesconcernant l'active cycle breathing technique (ACBT, pas detraduction française).

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Page 4: Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ?

Tableau II. Études portant sur le drainage de posture (mots clés anglais = postural drainage).

Étude Type Population (n) Intervention et critèresd'évaluation

Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Ambrosinoet al. [5]

RCT Patients adulteshypersécrétant (> 25 mL/jour)pathologies respiratoiressécrétantes autres quemucoviscidose (28)

G1 (14) : PEP oscillanteG2 (14) : drainage postural etpercussionÉtude des débits expiratoires, dela saturation en oxygène et duvolume de sécrétions

Pas de modification des débitsexpiratoires et de la saturation enoxygèneVolume de sécrétion similaire60 min après traitementPas d'effet indésirable pendant letraitement

2 5

Barnabéet al. [6]

Contrôléprospectif

Asthme stable (81) CPT (DP, percussion, vibrationset FET). Groupes patients(adultes et enfants) et groupetémoin adultes (sujets sains).Séance 150

Mesures : spirométrie (VEMS,DEM 25–75 %, DEP) avant et5 minutes après CPT

Changement NS du VEMS ouDEM 25–75 % après CPT chezles adultes (asthme modéré,moyen, sévère) et les enfants(asthme modéré, moyen). Aprèsla CPT, pas de du VEMS >20 %. 32 % des enfants et 4 %des adultes avaient une dessymptômes après la CPT, maisaucun avec un VEMS de plusde 10 %

3

Buttonet al. [7]

RCT Mucoviscidose (enfants) (20) G1 (10) : SPT ; G2 (10) : MPT.Suivi sur 12 mois (pour 8 patientsdans chaque groupe) dessymptômes (toux, VAS) ettraitement (utilisation sérumphysiologique, position). Suivi sur5 ans (pour 7 patients danschaque groupe). Mesures : radios(au diagnostic, à 12 mois, 2 anset demi et 5 ans). Fonctionpulmonaire évaluée à 5 ans (CVF,VEMS, DEM 25–75 %)

Les patients avec SPT avaientplus de jours avec symptômesdes VAS/ceux dans groupe MPT(70 � 32,8 vs 37 � 24,9 jours ;p = 0,04) et avaient pluslongtemps des ATB (23 � 28,5 vs14 � 11,2 jours ; p = 0,05). CVFet VEMS à 5–6 ans étaient plusbas pour SPT que pour MPT(p < 0,05)

2 4

Cliniet al. [8]

RCT Adultes trachéotomisés (47) G1 (24) : CPT (drainage postural,drainage manuel)G2 (23) : CPT plus ventilationavec percussion intrapulmonaire(IPV)Mesure PaO2, PaCO2 et pH

Significativement plus de patientsatteints de pneumonienosocomiale dans le G2Pas de différence significativeentre les groupes en matièred'atélectasies, de PaO2, dePaCO2 ou de pHAugmentation significative durapport PaO2/FIO2 et de lapression expiratoire dans legroupe IPV

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Tableau II. Études portant sur le drainage de posture (mots clés anglais = postural drainage) (suite).

Étude Type Population (n) Intervention et critèresd'évaluation

Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Daviset al. [9]

Randomiséprospectif

SDRA, ventilés (19) 4 régimes de retournements etdrainage des sécrétions enséquences randomisées de 6 hchaque par 24 h : (1)retournements de routine/2 h duDLG au DLD ; (2) idem + 150 deP + DP ; (3) CLR avec litspécialisé du DLG au DLD+ pause de 20 entre chaquepositions ; (4) idem + 150 depercussions mécaniquesMesures : gaz du sang, volumedes sécrétions, paramètresmonitoring

PaO2/FiO2 et de VD/VTdurant les périodes de CLR (NS).significative du volume

expectoré durant la période deCLR. L'addition de P et DP n'pas le volume des sécrétions.Pour 4 patients (expectoration> 40 mL/jour), P + DP le volumed'expectorations significativement

2 5

Gileset al. [10]

Randomisécrossover

Mucoviscidose (10) Chaque patient à une séance deDP + P et DA à un jour séparé,avec randomisation de l'ordre desséances. Mesures : SpO2,fonction pulmonaire (avant, 150 et600 après traitement),expectorations collectées durant1 h après chaque traitement

SpO2 durant DP (de93,3W 0,7 % à 91,2W 0,8 % ;p < 0,01) et revient à la normale150 après. SpO2 avec DA etpendant 1 h après le traitement(94,5W 0,7 % vs 93,3W 0,8 %à l'état de base ; p < 0,01)

2 4

McIlwaine [11] RCT Mucoviscidose (40) Groupe A : P + DP ; groupe B :PEP mask. Suivi sur 1 anLe statut clinique et la fonctionpulmonaire (CVF, VEMS, DEM25–75) étaient mesurés à 3 moisd'intervalle

Groupe B : de tous lesparamètres de la fonctionpulmonaire (CVF : + 6,57 % ;VEMS : + 5,98 % ; DEM25–75 % : + 3,32 %)statistiquement différent dugroupe témoin (DP + P)présentant un déclin de tous lesparamètres (CVF : –2,17 % ;VEMS : –2,28 % ; DEM25–75 % : –0,24 %)

2 6

McIlwaineet al. [12]

Randomisécrossover

Mucoviscidose (36) Suivi sur 2 ans. Pratique du DPdepuis au moins 1 an avantl'étude. Groupe A : DP pendant 1an puis DA l'année suivante.Groupe B : l'inverseMesures : le statut clinique et lafonction pulmonaire (CVF, VEMS,DEM 25–75 %) étaient mesurésà 3 mois d'intervalle

Pas de différence significative dela fonction pulmonaire entre les 2techniques sur la 1re année.Préférence des sujets pour ledrainage autogène

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Tableau II. Études portant sur le drainage de posture (mots clés anglais = postural drainage) (suite).

Étude Type Population (n) Intervention et critèresd'évaluation

Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Ntoumenopouloset al. [13]

Cohorteprospective

Patients adultes intubésventilés depuis 48 heures (72)

G1 (36) : drainage de posture,positionement, vibrations, toux24 h/24G2 (36) : contrôle/sham CPTNombre de pneumonie, duréed'hospitalisation et mortalité

CPT associé à une réductionsignificative du nombre depneumonie (0,16, 95 % IC 0,03–0,94)Pas de différences en matière dedurée d'hospitalisation et demortalité

2 3

Paludo et al.[14]

RCT Enfants hospitalisés pourpneumonie (98)

G1 (51) : DP, pressionthoracique, percussion, vibration,stimulation de la toux ettraitement standard de lapneumonieG2 (47) : traitement standard dela pneumonieMesures : durée de résolution deproblèmes, duréed'hospitalisation, auscultation,fréquence respiratoire etsaturation en oxygène

Pas de différences significativesentre les groupes pour le tempsde résolution de problèmes, dedurée d'hospitalisation,d'auscultation, de fréquencerespiratoire et de saturation enoxygène

2 6

Paneroni et al.[15]

RCT Bronchiectasies (44) G1 (22) : CPT : expiration forcée,drainage de posture, percussionet vibrationG2 (22) : ventilation avecpercussion intrapulmonaire (IPV)Fréquence respiratoire etcardiaque, SpO2, la dyspnée, levolume ou le poids sec desexpectorations

Pas de différence significativeentre les 2 groupes pour lafréquence cardiaque, SpO2, ladyspnée, le volume ou le poidssec des crachatsDiminution significativement plusimportante de la fréquencerespiratoire avec IPV

2 4

Stiller et al.[16]

RCT Atélectasie lobaire aiguë (35) 5 groupes : (G1) HM + asp. ; (G2)HM + asp. + DP modifié + V ; (G3)HM + asp.+ DP modifié ; (G4)HM + asp.+ DP ; (G5) idem G3avec 1 seule séance. Chaqueséance est effectuée toutes lesh/6 h sur 24 h au total. Mesure :radiographie pulmonaire (ALA)

Le DP modifié est unecomposante efficace sur larésolution des ALA, ajoutée auxHM et aspiration, réalisée toutesles heures. pendant 6 h.L'addition des vibrationsthoraciques n'améliore pas laréponse à ce traitement, nil'addition du DP conventionnel

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Tableau II. Études portant sur le drainage de posture (mots clés anglais = postural drainage) (suite).

Étude Type Population (n) Intervention et critèresd'évaluation

Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Tsang et al.[17]

RCT DDB (exacerbation) (15) 3 groupes : (G1) DP + ventilationet toux (BC) ; (G2) Flutter + BC ;(G3) BC seule. Traitement de 150

par jour dans chaque groupejusqu'à la sortie. Mesures : poidshumide des expectorations(durant le traitement, puis 15minutes et 24 heures aprèstraitement), CVF, VEMS, et DEP.Évaluation par les patients deleur méthode de traitement

Pas de différence dans laproduction d'expectorations ou lafonction pulmonaire entre les 3groupes. Les patients trouvaientles techniques de facilitééquivalente à réaliser, mais leFlutter était perçu comme plusefficace dans l'élimination dessécrétions

2 4

Varekojiset al. [18]

Randomisécrossover

Mucoviscidose (24) 3 groupes : (G1) P + DP ; (G2)IPV ; (G3) HFCWC, chaquepatient a reçu 2 jours consécutifschaque thérapie, 3 fois par jourpendant 30 min. Expectorationspendant et durant 15 min aprèschaque traitementMesures : poids sec et humidedes expectorations, préférencedes participants

Le poids humide moyen descrachats différaitsignificativement. Poids humidedes crachats de IPV ont étésignificativement > à ceux duHFCWC. Le poids moyen desexpectorations sèches n'était passignificativement différent.Aucune des 3 méthodes n'a étépréférée aux autres

2 4

ALA : atélectasie lobaire aiguë ; Asp. : aspirations ; ATB : antibiotiques ; BC : ventilation et toux ; CLR : rotations latérales continues ; CPT : chest physiotherapy ; CVF : capacité vitale forcée ; DA : drainage autogène ;DDB : dilatation des bronches ; DEM : débit expiratoire maximum ; DEP : débit expiratoire de pointe ; DLD : décubitus latéral droit ; DLG : décubitus latéral gauche ; DP : drainage de posture ; DP modifié : drainage deposture en décubitus latéral, poumon à traiter en supralatéral, lit à plat ; FET : forced expiratory technique ; G : groupe ; HFCWC : high-frequency chest wall compression ; HM : hyperinflation manuelle ; IPV :intrapercussive ventilation ; MPT : drainage de posture sans tête basse ; NS : non significatif ; P : percussions ; PEP : positive expiratory pressure ; RCT : Randomized Controlled Trial ; SDRA : syndrome de détresserespiratoire aigu ; SPT : drainage posture standard ; V : vibrations ; VAS : voies aériennes supérieures ; VD : espace-mort anatomique ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde ; VT : volume courant.

Tableau III. Études concernant les vibrations manuelles (mots clés anglais = manual vibrations).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveaude preuve

NotePEDro (/10)

Clinkscaleet al. [19]

RCT Patients intubés etnon intubéshospitalisés ayantbesoin dekinésithérapierespiratoire(n = 280)

Groupe CCPT (n = 146) : désencombrementconventionel conventional chest physicaltherapy (clapping, posture de drainage etvibrations)Groupe HFCWC (n = 134) : high-frequencychest wall compressions appliqué par uneveste vibranteMesure du confort avec une EVA, durée del'hospitalisation, le temps de résolution desatélectasies lorsqu'il y en avait, la survenuedes infections nosocomiales et la mortalitéhospitalière

Pas de différence entre les 2 groupespour la durée de l'hospitalisationMeilleur confort avec la HFCWC(p = 0,009)Durée de résolution de l'atélectasieplus rapide avec la CCPT (p = 0,051)Pas de différence avec les autresindicateurs

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Tableau III. Études concernant les vibrations manuelles (mots clés anglais = manual vibrations) (suite).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveaude preuve

NotePEDro (/10)

Eales et al.[20]

RCT Post-chirurgiecardiaque,ventilés (37)

Groupe 1 (11) : asp. après 30 de pré-oxygénation (100 %) sur le ventilateur.Groupe 2 (15) idem + 6 HM (Ambu) avantl'asp. Groupe 3 (11) idem groupe 2+ vibrations thoraciques durant la phaseexpiratoire des HMMesures : BGa, EDC

Les résultats ne montraient pas dedifférence significative des valeurs del'EDC et BGa entre les 3 groupes

2 5

Elkins et al.[21]

Randomisécrossover

SuspicionTP (36)Autresinfections (23)

2 EI sur 5 jours (solution saline à 3 %, duréemaximum :15 minutes). Sur l'un des jours(aléatoire) les techniques V manuelles, P,respiration profonde, toux, ont été utilisées.L'autre séance (sans KR) : le sujet respireamplement, et tousse toutes les 5 minutesMesures : sévérité de la toux, dyspnée,sifflements, oppression thoracique (EVA).Volume des sécrétions

Pas de différence significative pour levolume expectoré, la qualité del'échantillon ni la tolérance de laséance

2 6

McCarrenet al. [22]

RandomiséIntra-sujetsexpérimentaux

Adultes sains (3) V (compression + oscillation), la compressionseule, et l'oscillation seule appliquéemanuellement sur la paroi thoracique desujets en bonne santé pendant l'expirationpassive et comparé à l'expiration passiveseuleMesures : force et périmètre de la cagethoracique, pression intra-pleurale, débitsexpiratoires

Le périmètre de la cage thoracique, lapression intra-pleurale et le débitexpiratoire changent en parallèle avecla force appliquée à la cage thoracique.Les changements dans la pressionintra-pleurale durant les vibrations estla somme des effets du recul élastiquedu poumon, et des composantes decompression et d'oscillations de latechnique

3

Pattanshettyet al. [23]

RCT Adultes intubés,ventilés (101)

Groupe témoin (51) : hyperinflation manuelle(HM) et asp.Groupe étude (50) : HM, asp.+ positionnement et V manuelles. Les 2groupes avaient 2 séances par jour.Mesure : CPIS score

Le CPIS score était significativementà la fin de l'extubation. de lamortalité dans le groupe expérimental(24 %) comparé au groupe témoin(49 %) (p = 0,007)

2 6

Stiller et al.[16]

RCT Atélectasielobaire aiguë (35)

5 groupes : (G1) HM + asp. ; (G2) HM+ asp. + DP modifié + V ; (G 3) HM + asp.+DP modifié ; (G4) HM + asp.+ DP ; (G5)idem G3 avec 1 seule séance. Chaqueséance est effectué toutes les h/6 h sur 24 hau total. Mesure : radiographie pulmonaire(ALA)

Le DP modifié est une composanteefficace sur la résolution des ALA,ajoutée aux HM et aspiration, réaliséetoutes les h. pendant 6 h. L'additiondes vibrations thoraciques n'améliorepas la réponse à ce traitement, nil'addition du DP conventionnel

2 6

ALA : atélectasie lobaire aiguë ; asp. : aspirations ; BGa : bilan gazeux artériel ; CCPT : conventional chest physical therapy ; CPIS score : Clinical Pulmonary Infection Score (température, leucocytes, sécrétionstrachéales, PaO2/FiO2, radio. . . ) ; DP : drainage de posture ; EDC : compliance dynamique efficace ; EI : expectoration induite ; EVA : échelle visuelle analogique ; HFCWC : high-frequency chest wall compression ;HM : hyperinflation manuelle ; KR : kinésithérapie respiratore ; P : percussions ; RCT : randomized controlled trial ; TP : tuberculose pulmonaire ; V : vibrations.

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Tableau IV. Études concernant les percussions thoraciques manuelles (mots clés anglais =manual chest percussion).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Barnabéet al. [6]

Contrôléprospectif

Asthmestable (81)

CPT (DP, percussion, vibrations et FET).Groupes patients (adultes et enfants) etgroupe témoin adultes (sujets sains). Séance150

Mesures : spirométrie (VEMS, DEM 25–75 %, DEP) avant et 5 minutes après CPT

Changement NS du VEMS ou DEM25–75 % après CPT chez les adultes(asthme modéré, moyen, sévère) et lesenfants (asthme modéré, moyen).Après la CPT, pas de duVEMS > 20 %. 32 % des enfants et4 % des adultes avaient une dessymptômes après la CPT, mais aucunavec un VEMS de plus de 10 %

3

Daviset al. [9]

Randomiséprospectif

SDRA,ventilés (19)

4 régimes de retournements et drainage dessécrétions en séquences randomisées de6 h chaque par 24 h : (1) retournements deroutine/2 h du DLG au DLD ; (2) idem + 150

de P + DP ; (3) CLR avec lit spécialisé (duDLG au DLD + pause de 20 entre chaqueposition) ; (4) idem + 150 de percussionsmécaniquesMesures : gaz du sang, volume dessécrétions, paramètres monitoring

PaO2/FiO2 et de VD/VT durant lespériodes de CLR (NS). significativedu volume expectoré durant la périodede CLR. L'addition de P et DP n' pasle volume des sécrétions. Pour 4patients (expectoration > 40 mL/jour),P + DP le volume d'expectorationssignificativement

2 5

Raoofet al. [24]

RCT Défaillancerespiratoire,atélectasie,sous VM.ou VS (24)

Groupe 1 (17) : rotations automatisées + Pmécaniques ; Groupe 2 (7) (contrôle) :rotations manuelles + P manuelles. Les 2groupes recevaient la même thérapieconventionnelle avec bronchodilatateurs etaspirations.Mesure : correction atélectasie ; PaO2/FiO2

Résolution partielle ou complète del'atélectasie chez 14/17 patients(82,3 %) dans le groupe test (G1), et 1/7 patients (14,3 %) dans le groupetémoin (G2). Une fibroscopie a étéréalisée chez 3/7 patients du G2, maisaucune dans le G1. Une del'oxygénation avait lieu dans le G1 à lafin du traitement, tandis que le G2montrait une de ce rapport

2 7

Wonget al. [25]

RCT Prématurésavec atélectasie(56)

Groupe LST (26) : 3 à 4 compressionsthoraciques soutenues de 50 ' suivies d'unrelâchement. Réalisée sur chaque hémi-thorax. Durée totale séance : 100 suivie parasp. endotrachéale. Groupe DPPV(30) : DP,P, V pendant 100 suivie par asp. Séances 2fois/jour sur 3 joursMesures : correction atélectasie

LST plus efficace pour corriger lesatélectasies chez des prématurés queDP, P, VAprès la 1re séance, la pleineréexpansion pulmonaire avait lieu dans81 % du groupe LST contre 23 % dansle groupe DP, P, V (p < 0,001)

2 8

asp. : aspirations ; CPT : chest physical therapy ; CLR : rotations latérales continues ; DEM : débit expiratoire maximum ; DEP : débit expiratoire de pointe ; DLD : décubitus latéral droit ; DLG : décubitus latéral gauche ;DP : drainage de posture ; FET : forced expiratory technique ; LST : compression thoracique soutenue de 50 ' suivie d'un relâchement ; NS : non significatif ; P : percussions ; RCT : randomized controlled trial ; SDRA :syndrome de détresse respiratoire aigu ; V : vibrations ; VD : espace-mort anatomique ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde ; VM : ventilation mécanique ; VS : ventilation spontanée ; VT : volume courant.

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Tableau V. Études concernant la toux dirigée (mots clés anglais = directed cough).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Fiore et al. [26] Randomisécrossover

Interventioncardiaque(21)

Évaluation de la toux sur 2 premiers joursaprès intervention. Le sujet réalise une touxde base (toux maximale volontaire), puisdans un ordre aléatoire : une toux de basesupplémentaire, une toux soutenue (touxmaximale volontaire et maintien thoracique)ou une toux précédée d'une inspirationmaximaleMesures : fonction pulmonaire (CEPF, CEV)

Le MT seul n'affecte passignificativement leCEPF ou CEV. Avec uneinspiration maximale+ MT, CEPF et CEV sontsignificativement plushauts que dans toutesles autres conditions detoux (p < 0,008)

2 4

Hasani et al. [27] Randomisécrossover

BPCO (12)DDB (7)

Groupe 1 « Toux dirigée » : 6 toux/minute(50). Groupe 2 « FET » : 6 FET/minute (50).Groupe 3 « contrôle » : assisMesure : mouvement du mucus des régionspulmonaires proximale et périphérique(radio-aérosol), DEP

de la clairancemucociliaire del'ensemble du poumondurant la toux (44 � 5 %)et FET (42 � 5 %)

2 5

MacKay et al. [28] RCT Chirurgieabdominale(56)

Groupe A (21) : mobilisation seule (marche,mobilisation au lit) ; Groupe B (29) :mobilisation + ventilation profonde et toux(3 expansions profondes en positionslatérales + toux, FET)Mesures : incidence sur la fièvre, la duréede séjour, la restauration de la mobilité

Pas de différencesignificative entre lesgroupes sur l'incidencede la fièvre, la durée dephysiothérapie, lenombre de traitements

2 8

Placidi et al. [29] Randomisécrossover

Mucoviscidose(17)

Groupe témoin : toux dirigée. Aérosol (100)puis 4 groupes (G1 : VNI ; G2 : CPAP ; G3 :PEP mask ; G4 : contrôle). Séance : phaseinitiale (200) puis 3 périodes de 70 suivieschacune de 30 de toux dirigée (total 300),recueil expectorations durant toute cettephase. Toux dirigée = 1 ou 2 FET suivies parune simple toux et recueil des sécrétionsMesures : poids sec et humide dessécrétions, nombre de toux dirigées etspontanées à chaque session, spirométrie etSpO2 avant et après chaque session.Évaluation par les patients de l'efficacité etde la tolérance du PEPmask, CPAP, et VNI,par rapport au traitement contrôle

Différence significativedans le poids humidedes crachats, mais cettedifférence disparaît si onprend en compte lenombre de touxspontanées

2 5

BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; CEPF : Cough expiratory peak flow ; CEV : Cough expiratory volume ; CPAP : continuous positive airway pressure ; DDB : dilatation des bronches ; FET : forcedexpiratory technique ; MT : maintien thoracique ; PEP : positive expiratory pressure ; RCT : randomized controlled trial ; VNI : ventilation non-invasive.

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Tableau VI. Études concernant la Forced Expiratory Technique.

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Morsch et al. [30] RCT Asthme (16) ;BPCO (10)

Groupe asthme (A) et groupe BPCO (C) : EI� FET et OPEP. Groupe témoin : EI seuleMesures : poids des expectorations,comptage et viabilité des cellules

Poids final moyen des expectorationssignificativement > dans le groupe asthme(A)/au groupe BPCO (C) (2767,25� 998,08 mg vs 1689,17 � 1189,96 mg ;p = 0,03). Les moyennes/médianes dunombre de cellules ont été plus élevéesdans les groupes A et C que dans lesgroupes contrôle

2 5

Hasani et al. [27] Randomisécrossover

BPCO (12)DDB (7)

Groupe 1 « Toux dirigée » : 6 toux/minute(50). Groupe 2 « FET » : 6 FET/minute (50).Groupe 3 « contrôle » : assisMesure : mouvement du mucus des régionspulmonaires proximale et périphérique(radio-aérosol), DEP

de la clairance mucociliaire de l'ensembledu poumon durant la toux (44 � 5 %) et FET(42 � 5 %)

2 5

BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; DDB : dilatation des bronches ; EI : expectoration induite ; FET : Forced Expiratory Technique ; OPEP :Oscillating positive expiratory pressure ; RCT : randomizedcontrolled trial.

Tableau VII. Études concernant l'augmentation du flux expiratoire (mots clés anglais = expiratory flow increase technique).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveau depreuve

Note PEDro(/10)

Brito et al. [31] RCT Dystrophiemusculaire deDuchenne (28)

Patients avec VNI, ayant une CVF < 60 % de la valeurprédite. Le PCF était mesuré à 4 moments : état debase, durant un effort expiratoire maximum spontané(MEE), durant un MEE avec compression thoracique,durant un MEE aprèsair-stacking et durant un MEE avec air-stacking etcompression (techniques combinées). Les 3 dernièresmesures faites dans un ordre aléatoire

Les résultats obtenus avec lestechniques combinéessignificativement meilleures queceux obtenus avec l'utilisation dechaque technique seule(p < 0,001)

2 4

Demont et al. [32] Rétrospectifcohorte

Nouveau-néssous VM,avec maladiepulmonaireaiguë ouchronique(362)

Utilisation de la technique AFE peu de temps après lanaissance, et réalisée trois fois par jour jusqu'à aumoins 24 heures après l'extubationMesures : PEA et lésions cérébrales. Radiographiesthoraciques prises 24 h après l'extubation, etéchographies de la tête réalisées durant le séjourà l'hôpital

L'incidence de PEA chez desbébés traités avec la techniqueAFE est faible et la kinésithérapierespiratoire n'apparaît pasaugmenter l'incidence de lésionscérébrales au-dessus du %normalement observé chez desnouveau-nés avec lésionsrespiratoires

4

AFE : Augmentation du Flux Expiratoire ; CVF : capacité vitale forcée ; MEE : effort expiratoire maximum ; PCF : Peak Cough Flow ; PEA : atélectasies post-extubation ; RCT : randomized controlled trial ; VM :ventilation mécanique ; VNI : ventilation non-invasive.

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Tableau VIII. Études concernant l'expiration lente totale à glotte ouverte en infra latérale (mots clés anglais = slow and complete expiration in lateralposture with opened glottis).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Bellone et al. [33] Randomiséprospectif

Bronchitechronique(exacerbation) (10)

Les patients recevaient le DP, Flutter etELTGOL par le même respiratory therapist,environ au même moment de la journée surdes jours séparés, et dans un ordrealéatoire. La durée totale d'un traitementétait de 300

Mesures : SpO2 et fonction pulmonairemesurés avant, immédiatement après, 150 et1 heure après chaque traitement. Le poidshumide des sécrétions immédiatementaprès, et 1 h après le traitement

Toutes les techniques étaient bientolérées, et la SpO2 et VEMS nechangeaient pas significativementdurant et après les traitements. 300

après le début du traitement, laproduction d'expectorationssignificativement avec toutes lestechniques, mais durant la 1re heureaprès la fin du traitement, c'étaitsignificativement plus important avec leFlutter (p < 0,01) et ELTGOL (p < 0,02)qu'avec DP (NS)

2 3

Pinto et al. [34] Prospectif VIH (132) Les patients utilisaient les jours 1, 3 et 5 latechnique spontanée (ST), le jour 2,l'ELTGOL, le jour 4 la technique d'inductionavec un aérosol de solution hypertoniquesaline à 3 %Mesure : recueil des sécrétions

Pas de différence statistiquementsignificative entre les 3 techniques

3

Guimarães et al. [35] RCT Mucoviscidoses (14) Groupe ELTGOL : L'Expiration Lente TotaleGlotte Ouverte en décubitus LatéralGroupe FlutterÉvaluation par le poids de sécrétion, parpléthysmographie (volume residuel (VR),résistance aérienne (Raw), et conductancesspécifiques (Gaw))

ELTGOL donne 0,34 g de sécrétionsen plus que le Flutter (95 % IC 0,11à 0,57), ELTGOL est supérieur pouraméliorer la résistance des voiesaériennes (�0,51 cmH2O/L/s ; 95 % IC�0,88 à �0,14) et les conductances(0,016 L/s/cmH2O ; 95 % IC 0,008à 0,023)

2

Guimaraes et al. [36] RCT Bronchiectasies (10) Groupe ELTGOL : L'Expiration Lente TotaleGlotte Ouverte en décubitus LatéralGroupe FlutterÉvaluation par le poids de sécrétion, parpléthysmographie (volume résiduel (RV),capacité résiduelle fonctionelle (CRF) et lacapacité pulmonaire totale (CPT)

ELTGOL donne plus de sécrétions quele Flutter (p < 0,05)Flutter VRP1 et ELTGOL diminuentsignificativement le volume résiduel(VR), la capacité résiduelle fonctionelle(CRF) et la capacité pulmonaire totale(CPT) (p < 0,05)

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Tableau VIII. Études concernant l'expiration lente totale à glotte ouverte en infra latérale (mots clés anglais = slow and complete expiration inlateral posture with opened glottis) (suite).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Kodric et al. [37] RCT BPCO hospitalisés(exacerbationaiguë) (59)

Groupe témoin (29) : thérapie médicalestandard. Groupe intervention (30) : thérapiemédicale standard + ELTGOL. Un sous-groupe était suivi pendant 6 mois pourvérifier les effets sur les exacerbations deBPCO et le besoin d'hospitalisationsMesures : volume expectoré, duréed'hospitalisation, dyspnée (échelle de Borg),qualité de vie (Questionnaire Saint-George),incidence des exacerbations (BPCO) durantle suivi

À la sortie de l'hôpital, pas dedifférence significative entre les 2groupes pour les données mesurées,sauf pour le score de BORG, lequelétait significativement amélioré dans legroupe ELTGOL (3 W 1,8 vs 4,3W 1,5(groupe témoin) ; p = 0,004). Durant lesuivi, le groupe ELTGOL avait moinsd'exacerbations et nécessitait moinsd'hospitalisations, bien que lesdifférences n'étaient pas significatives

2 5

Martins et al. [38] RCT BPCO (12) Groupe ELTGOLGroupe témoin : ne fait rienAnalyse de l'effet de l'ELTGOL sur laclairance mucociliaire par scintigraphie

Dès la 20e minute, il y a une différencestatistiquement significative del'augmentation de la clairancemucociliaire dans le groupe ELTGOL.Situation qui perdure jusqu'à la 120e

minute

2 5

BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; CPT : capacité pulmonaire totale ; CRF : capacité résiduelle fonctionnelle ; DP : drainage de posture ; ELTGOL : expiration lente totale glotte ouverte enlatérocubitus ; Gaw : conductance spécifique ; VIH : human immunodeficiency virus ; NS : non significatif ; Raw : résistance aérienne ; RCT : randomized controlled trial ; VEMS : volume expiré maximum en 1seconde ; VR : volume résiduel.

Tableau IX. Études concernant le drainage autogène (mots clés anglais = autogenic drainage).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

App et al. [39] Randomisécrossover

Mucoviscidose(14)

2 séances quotidiennes avec DA et flutter.(2 groupes de patients) (pendant4 semaines). 1er groupe (1re séance DA,2e flutter) – 2e groupe l'inverse.1 semaine d'arrêt puis inversion desséquences dans chaque groupeMesures : au début et à la fin des4 semaines, la fonction pulmonaire a étémesurée avant et après un traitement de30 min. Poids des sécrétions recueillies,analyse de la visco-élasticité

Visco-élastictié des expectorations :flutter < DA (p < 0,01)

2 4

Giles et al. [10] Randomisécrossover

Mucoviscidose(10)

Chaque patient a une séance de DP + P etDA à un jour séparé, avec randomisation del'ordre des séances. Mesures : SpO2,fonction pulmonaire (avant, 150 et 600 aprèstraitement), expectorations collectées durant1 h après chaque traitement

SpO2 durant DP (de 93,3 � 0,7 %à 91,2 � 0,8 % ; p < 0,01) et revientà la normale 150 après. SpO2 avecDA et pendant 1 h après le traitement(94,5 � 0,7 % vs 93,3 � 0,8 % à l'étatde base ; p < 0,01)

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Tableau IX. Études concernant le drainage autogène (mots clés anglais = autogenic drainage) (suite).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

McIlwaine et al. [12] Randomisécrossover

Mucoviscidose(36)

Suivi sur 2 ans. Pratique du DP depuis aumoins 1 an avant l'étude. Groupe A : DPpendant 1 an puis DA l'année suivante.Groupe B : l'inverseMesures : le statut clinique et la fonctionpulmonaire (CVF, VEMS, DEM 25–75 %)étaient mesurés à 3 mois d'intervalle

Pas de différence significative de lafonction pulmonaire entre les2 techniques sur la 1re année.Préférence des sujets pour le drainageautogène

2 6

Miller et al. [40] Randomisécrossover

Mucoviscidose(18)

Chaque patient étudié sur 2 jours à unesemaine d'intervalleSur chaque jour 2 séances (matin, après-midi). Technique A : DA ; technique B/ACBT.Mouvement du mucus quantifié partechnique radio-aérosol, clairance des voiesaériennes (xénon-133). Recueil dessécrétions expectorées, mesure de lafonction pulmonaire et SaO2

Le DA élimine le mucus + vite quel'ACBT. Les 2 méthodes laventilation. du DEM 25–75 % avecDA, CVF avec ACBT. 4 points dede SpO2 avec ACBT

2 4

Pryor et al. [41] RCT Mucoviscidose(75)

Étude sur 1 an. Évaluation des techniques :ACBT, DA, PEP, OPEP. Randomisation pourl'attribution de la technique. Familiarisationavec opérateur, puis poursuite à domicile(nombre et durée des séances fonction dupatient)Mesures : fonction pulmonaire (VÉMS,CVF. . . ), capacité d'exercice (shuttle test),qualité de vie

Pas de différence significative entre lestechniques concernant leVÉMS (critèrede jugement principal)

2 7

Savci et al. [42] RCT BPCO (étatstable) (30)

Répartition aléatoire en 2 groupes : groupeDA et groupe ACBT. Séances de 200 parjour, 5 jours par semaine, durant 20 joursMesures : fonction pulmonaire (VEMS, CVF,DEM 25–75 %, DEP), gaz du sang artériel,TD6, dyspnée (échelle de Borg modifiée)avant et après TD6

Amélioration de tous les paramètresavec le drainage autogèneAmélioration de la CVF, DEP, PaO2 etperformance à l'exercice avec l'ACBTLe DEP est plus avec DA/ACBT ainsique PaO2 et + importante de PaCO2

avec DA

2 4

ACBT : active cycle breathing technique ; BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive ; CVF : capacité vitale forcée ; DA : drainage autogène ; DEM : débit expiratoire maximum ; DEP : débit expiratoire depointe ; DP : drainage de posture ; OPEP : Oscillating positive expiratory pressure ; PEP : positive expiratory pressure ; RCT : randomized controlled trial ; TD6 : test de marche de 6 minutes ; VEMS : volume expirémaximum en 1 seconde.

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Tableau X. Études concernant l'active cycle breathing technique (ACBT).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Carret al. [43]

Same subjectsPre- post-design

Mucoviscidose(20)

ACBT + self percussionMesures : fonction pulmonaire (VEMS,CVF), SaO2, TD6, poids des sécrétions, avisdes patients

Il y avait une baisse statistiquementsignificative de SaO2 entre le début dutraitement et durant les self-percussions(p = 0,026). La chute moyenne était 2,68 %(SD = 0,839)

3

Crosset al. [44]

RCT BPCO enexacerbationGroupe MCP(261)Groupe témoin(266)

Groupe MCP : Active Cycle of BreathingTechnique (ACBT) Groupetémoin : techniques classiquesMesure du Saint-Georges RespiratoryQuestionnaire (SGRQ), BreathlessnessCough and Sputum Scale (BCSS), EuroQol(EQ-5D) quality of life index et EuroQol (EQ-5D) quality of life index et la duréed'hospitalisation

Pas de différence statistiquementsignificative pour le Saint-GeorgesRespiratory Questionnaire (SGRQ),Breathlessness Cough and Sputum Scale(BCSS), EuroQol (EQ-5D) quality of lifeindex et EuroQol (EQ-5D) quality of lifeindex et la durée d'hospitalisation

1 6

Cecinset al. [45]

Randomisécrossover

DDB (19) ACBT � tête basseMesures : poids des expectorations à la findes séances et 30 min après, nombre detoux productive durant le traitement et les30 min après. CVF et VEMS avant et aprèstraitement. SpO2 durant les séances. EVApour la dyspnée. Préférence du patient parrapport au traitement

La perception de la dyspnée (EVA) asignificativement après un traitement avecinclinaison de la tête vers le bas (de 2,3� 1,6 à 3,3 � 2 cm ; p = 0,02). 18 sujetspréféraient l'ACBT sans inclinaison de la têteen bas

2 4

Chathamet al. [46]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(20)

ACBT + DP/résistance inspiratoire à 80 %PIMax (RIM)Mesures : expectorations recueillies durantet pendant 30 min après chaque traitementet pesées. Composition et poids dessécrétions analysées

RIM le poids des sécrétions deux fois. Laquantité expectorée était plus grande avecRIM

2 5

Eatonet al. [47]

Randomisécrossover

DDB (36) G1 : flutter ; G2 : ACBT ; G3 : ACBT + DPMesures : poids humide des sécrétions,tolérance et acceptabilité, CVF, VEMS,SaO2, dyspnée (Borg)

Total poids des sécrétions pour ACBT + DP,2 fois celui de ACBT seule ou flutter. Les 3techniques étaient bien acceptées ettolérées. Préférence : 44 % flutter, 33 %ACBT + DP, 22 % ACBT

2 5

Inceet al. [48]

RCT Sous VNI(insuffisancerespiratoire)(34)

ACBT (IR hypercapniques. Sous VNI)G1 : ACBT + VNI (+ vibrations si sécrétionsabondantes)G2 : VNI (groupe témoin)Mesures : longueur de temps nécessitantune VNI, gaz sanguins artériels, durée totalede VNI, durée de séjour en soins intensifs

de la PaCO2 dans le groupe ACBT (NS).La durée totale de la ventilation a tendanceà être plus courte dans le groupe ACBT(NS). La longueur de temps nécessitant uneVNI était significativement < dans le groupeACBT (5 � 2,5 jours vs 6,7 � 2,6 jours ;p = 0,03)

2 3

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Tableau X. Études concernant l'active cycle breathing technique (ACBT) (suite).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Kellettet al. [49]

Randomisécrossover

DDB (étatstable) (24)

ACBT ; terbutaline + ACBT ; terbutaline + IS+ ACBT ; terbutaline + HS + ACBTMesures : poids humide et viscosité dessécrétions, facilité pour expectorer (EVA) etspirométrie (VEMS, CVF)

Poids des expectorations plus élevés aprèsaérosol HS, qu'aérosol IS (p = 0,002).Facilité d'expectoration plus faible avec leHS qu'avec l'IS (p = 0,0005). de laviscosité des expectorations avec HS

2

Milleret al. [40]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(18)

Chaque patient étudié sur 2 jours à unesemaine d'intervalleSur chaque jour 2 séances (matin, après-midi). Technique A : DA ; technique B/ACBT.Mouvement du mucus quantifié partechnique radio-aérosol, clairance des voiesaériennes (xénon-133). Recueil dessécrétions expectorées, mesure de lafonction pulmonaire et SaO2

Le DA élimine le mucus + vite que l'ACBT.Les 2 méthodes la ventilation. du DEM25–75 % avec DA, CVF avec ACBT.4 points de de SpO2 avec ACBT

2 4

Pattersonet al. [50]

Randomisécrossover

DDB (20) ACBT/AcapellaMesures avant et après traitement :spirométrie, SpO2, essoufflement, poids desexpectorations, nombre de toux etpréférence des patients

Pas de différence significative dans le poidsdes crachats expectorés avec ACBT ouAcapella. Une plus grande proportion despatients ont préféré Acapella (14/20)

3 6

Pattersonet al. [51]

Randomisécrossover

DDB (20) G1 : ACBT (+ DP, vibrations)G2 : RIM à 80 % de la PimaxMesures : poids humide des expectorations,fonction pulmonaire (CVF, VEMS, DEP),Sa02, préférence patient

Poids des expectorations au cours et 30 minpost-ACBT (+ DP et vibrations) étaitsignificativement plus grand que le poidsdes expectorations pendant et 30 min aprèsle traitement RIM(différence moyenne : 2,44g [IC 95 % 0,43à 4,45])

2 5

Phillipset al. [52]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(10)

ACBT (+DP)/HFCCMesures : poids de l'expectoration humidependant, 15 minutes et 24 heures après letraitement ; fonction pulmonaire (CVF,VEMS) ; SaO2

ACBT : poids des expectorationscomparativement à l'HFCC (5,2 g vs 1,1 g,p < 0,005, le matin ;4,1 g vs 0,7 g, p < 0,01,l'après-midi), Fonction pulmonaire amélioréematin (CVF, VEMS), après-midi (CVF)

3 6

Pryoret al. [41]

RCT Mucoviscidose(75)

Étude sur 1 an. Évaluation des techniques :ACBT, DA, PEP, OPEP. Randomisation pourl'attribution de la technique. Familiarisationavec opérateur, puis poursuite à domicile(nombre et durée des séances fonction dupatient)Mesures : fonction pulmonaire (VEMS,CVF. . . ), capacité d'exercice (shuttle test),qualité de vie

Pas de différence significative entre lestechniques concernant leVEMS (critère dejugement principal)

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Page 17: Techniques manuelles de drainage bronchique des adultes et adolescents : quel niveau de preuve ?

Tableau X. Études concernant l'active cycle breathing technique (ACBT) (suite).

Étude Type Population (n) Intervention et critères d'évaluation Résultats Niveau depreuve

NotePEDro (/10)

Savciet al. [42]

RCT BPCO(état stable)(30)

Répartition aléatoire en 2 groupes : groupeDA et groupe ACBT. Séances de 200 parjour, 5 jours par semaine, durant 20 joursMesures : fonction pulmonaire (VEMS, CVF,DEM 25–75 %, DEP), gaz du sang artériel,TD6, dyspnée (échelle de Borg modifiée)avant et après TD6

Amélioration de tous les paramètres avec ledrainage autogèneAmélioration de la CVF, DEP, PaO2 etperformance à l'exercice avec l'ACBTLe DEP est plus avec DA/ACBT ainsi quePaO2 et + importante de PaCO2 avec DA

2 4

Syedet al. [53]

Randomisécrossover

DDB (35) ACBT/CPTMesures : fonction pulmonaire, poids humideet volume des expectorations et EVA pour leconfort des techniques

Majorité des patients signalant un confortdans l'accomplissement de l'ACBT (EVA).Pas de différence pour le poids et volumedes crachats après thérapiesconventionnelles et ACBT

2 4

Thompsonet al. [54]

Randomisécrossover

DDB (phasestable) (17)

ACBT (+DP)/FlutterMesures : poids humide des expectorations,durée de la physiothérapie. Le DEP, CVF,VEMS, la dyspnée (échelle de BORG) avantet après chaque séance de physiothérapie.Préférence des patients par rapport auxtechniques

Pas de différences significatives entre les 2techniques. Les patients préféraient le flutter(11/17) à l'ACBT pour une utilisation enroutine

2 3

Whiteet al. [55]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(15)

ACBT + DPW expansions. ThoraciquesMesures : spirométrie (VEMS, CVF, VEMS/CVF, DEM 25–75 %), poids humide desexpectorations, SpO2

Pas de différence significative trouvée entreles traitements (avec ou sans expansionthoracique)

3 4

Williamset al. [56]

Randomisécrossover

Mucoviscidose(15)

ACBTW physiothérapeuteMesures : fonction pulmonaire, calorimétrieindirecte et oxymétrie

Améliorations significative de la fonctionpulmonaire 24 heures suivant l'ACBTassistée par le thérapeute. de l'obstructiondes voies aériennes après l'ACBT assistéepar le thérapeute

2 4

ACBT : active cycle breathing technique ; BCSS : breathlessness cough and sputum scale ; CPT : chest physiotherapy ; RCT : randomized controlled trial ; CV : capacité vitale ; CVF : capacité vitale forcée ; DA :drainage autogène ; DDB : dilatation des bronches ; DEM : débit expiratoire maximum ; DEP : débit expiratoire de pointe ; DP : drainage postural ; EVA : échelle visuelle analogique ; HFCC : high-frequency chestcompression ; HS : soluté hypertonique ; IR : insuffisance respiratoire ; IS : soluté isotonique ; MCP : manual chest physiotherapy ; NS : non significatif ; OPEP : Oscillating positive expiratory pressure ; PEP : positiveexpiratory pressure ; PIMax : pression inspiratoire maximale ; RCT : randomized controlled trial ; RIM : résistive inspiratory manoeuvres ; SGRQ : Saint-Georges Respiratory Questionnaire ; TD6 : test de marche de6 minutes ; VEMS : volume expiré maximum en 1 seconde ; VNI : ventilation non-invasive. L'article de Lewis [57] cite le travail deMilne SM et al. publié dans le South Afr J Physiother en 2004 (60 : 3–6). Cet article a unenote dans PEDro de 4. N'ayant pas retrouvé le texte princeps, nous ne l'avons pas inclu dans notre tableau.

Kinesith

erRev2014;14(155):4

3–6

4Savo

irs/C

ontrib

utio

norig

inale

59

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M. Cabillic et al.Savoirs /Contribution originale

DISCUSSION

Cette revue systématique de la littérature confirme les résul-tats des synthèses plus anciennes [58–60] en relevant lagrande hétérogénéité des protocoles utilisés, des paramètresanalysés et des populations étudiées. Les critères de juge-ment les plus utilisés sont ceux concernant la fonction respi-ratoire (29 études), le poids des sécrétions (24 études),l'appréciation des techniques par le sujet (16 études) et levolume des sécrétions (7 études).

Drainage de posture (DP)

Dix études ont été retrouvées (Tableau II). La majorité desétudes portent sur des patients atteints de mucoviscidose (5études) et de DDB (1 étude). Les protocoles ainsi que lesdurées de suivi sont très différents d'une étude à l'autre. Deuxd'entre elles concernent le long terme. MacIlwaine comparesur 2 ans l'utilisation du DP et du DA, sans mettre en évidencede meilleurs résultats de l'une par rapport à l'autre sur lafonction respiratoire, même si la préférence des patients vaau DA. Button compare sur une durée de 5 ans le DP endéclive (STP) et sans déclive (MTP), montrant la meilleuretolérance de ce dernier. Les autres études ne permettent pasdemettre en évidence un effet positif du DP, voiremême notentun effet négatif [7,10,11]. Seules 4 études présentent un scorePEDro supérieur à 5 [11,12,14,16], ce qui illustre le niveauglobal hétérogène des études. Les résultats de l'analyse de lalittérature confirment que le drainage de posture constitue un« adjuvant occasionnel » pour le drainage bronchique [3] avecun niveau de recommandation B.

Vibrations manuelles

Six études ont été retrouvées (Tableau III). McCarren [22] meten évidence le rôle de la force de rétraction élastique dupoumon comme composante principale dans le mécanismed'action des vibrations. Cinq études disposent d'un scorePEDro supérieur à 5 [16,19–21,23]. Aucun travail ne met enrelief l'effet iatrogène des vibrations pour le thérapeute (trou-bles musculo-squelettiques), ce point doit cependant être prisen compte. Une seule étude compare les vibrations manuellesavec les vibrations mécaniques qui apportent plus de confortau patient [19]. Les études analysées ne permettent pas derecommander les vibrations manuelles.

Percussions thoraciques manuelles (PTM)

Quatre études ont été retrouvées (Tableau IV). Trois desquatre études analysées sont en défaveur des percussionsthoraciques [6,9,24]. Deux études disposent d'un score PEDrosupérieur à 5 [24,25]. Une enquête nationale réalisée enAngleterre en 2007, à l'intention des physiothérapeutes tra-vaillant dans des services de soins respiratoires, a observél'utilisation des percussions thoraciques, des vibrationsmanuelles ainsi que de l'ACBT chez des patients atteintsd'une BPCO en période d'exacerbation. La fréquence d'utili-sation était évaluée (classée en « toujours », « souvent »,« quelquefois », « rarement », « jamais »). Les résultats decette enquête montraient la grande fréquence d'utilisation del'ACBT, toujours utilisée dans 54 % des cas. Les percussionsétaient « souvent » utilisées dans 8 % des cas, « quelque-fois » dans 38 % des cas et les vibrations manuelles « sou-vent » dans 23 % et « quelquefois » dans 41 % des cas [61].

60

Une revue systématique réalisée par Ides portant sur le dés-encombrement bronchique de patients atteints d'une BPCO,était en défaveur de l'utilisation du drainage de posture et despercussions thoraciques [62]. Les PTM peuvent en effet dimi-nuer le VEMS pour des patients ayant une BPCO en phased'exacerbation aiguë [63]. Les résultats de l'analyse de lalittérature confirment la place marginale des PTM qui ne peu-vent pas être recommandées pour le drainage bronchique.

Toux dirigée

Quatre études ont été retrouvées (Tableau V). Il n'est paspossible d'évaluer l'efficacité isolée de la toux dirigée au tra-vers des études retrouvées. Seule celle d'Hasani met enévidence l'intérêt de la toux dirigée sur l'augmentation de laclairance mucociliaire de patients atteints de BPCO et DDB,mais avec un faible échantillon, respectivement (n = 12, n = 7)[27]. Une seule étude a un score PEDro supérieur à 5 [28].L'intérêt de la toux dirigée est de permettre « une autonomie dedrainage du patient entre les séances de kinésithérapie » [3].

Forced Expiratory Technique (FET)

Les 2 études retrouvéesmontrent une amélioration par rapportau groupe témoin (Tableau VI). Dans les 2 études l'échantillonest assez faible. Une seule étude a un score PEDro égal à 5[27]. En réalité, la majorité des études portant sur la FETintègrent cette dernière dans l'ACBT.

Augmentation du Flux Expiratoire (AFE)

Les deux études identifiées ne permettent pas d'isoler l'effet decette technique (Tableau VII). Un essai randomisé contrôlé aété retrouvé présentant un score PEDro inférieur à 5. Au vu dece résultat, aucune recommandation ne peut être proposéepour l'AFE.

ELTGOL

Six études ont été retrouvées (Tableau VIII). Deux essaisportent sur des BPCO hospitalisés pour exacerbation[33,37], 1 étude est orientée sur des patients atteints demucoviscidoses [35] et une sur des patients atteints de bron-chiectasies [36]. Ces 5 études compte 3 essais randomiséscontrôlés(PEDro :5, 5 et 7/10). Les résultats sont en faveur del'ELTGOL, avec moins d'exacerbations et d'hospitalisationschez les patients atteints de BPCO [37] et une augmentationde la production d'expectorations quel que soit la pathologieconcernée [33,35,36]. De plus, chez les patients atteints demucoviscidose, l'ELTGOL améliore la résistance des voiesaériennes. À noter le travail de Martins [38] qui a analysél'effet de l'ELTGOL sur la clairance mucociliaire montrantune augmentation statistiquement significative comparative-ment à un groupe témoin. Les résultats de l'analyse de lalittérature montrent l'intérêt de l'ELTGOL dans le drainagebronchique avec un bon niveau de preuve (recommandationde grade B).

Drainage autogène

Six études ont été retrouvées (Tableau IX). La majorité d'entreelles porte sur des patients atteints de mucoviscidose. Uneamélioration des échanges gazeux est associée au DA [42]durant 1 h après le traitement [10] et une élimination plusrapide dumucus comparativement à l'ACBT [40]. Seules, deux

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Kinesither Rev 2014;14(155):43–64 Savoirs / Contribution originale

études ont un score PEDro supérieur à 5 [12,41]. Certainestechniques reposent sur des principes physiologiques identi-ques : le drainage autogène dans sa phase de décollementdes sécrétions amène le patient en déflation (VRE), avec unerespiration à débit expiratoire lent, ce qui repose sensiblementsur le même principe physiologique qui sous-tend l'ELTGOLà laquelle est ajoutée la sélectivité du côté, et l'augmentationlente du flux expiratoire réalisée au niveau du VRE. Le résultatde cette analyse de la littérature montre l'intérêt du drainageautogène dans le drainage bronchique avec un bon niveau depreuve (recommandation de grade B).

ACBT

Non expertisée lors de la conférence de consensus de 1994,elle est en fait l'association de plusieurs techniques : ventila-tion abdominale, expansions thoraciques (haut volume pulmo-naire), FET (augmentation rapide du flux expiratoire) (TableauX). Elle est la technique la plus étudiée. Ainsi, 17 études ontété répertoriées portant essentiellement sur des patientsatteints de mucoviscidose (7 études), de DDB (7 études) oude BPCO (2 études). Plus de patients ont une CV amélioréecomparativement au DA, mais une baisse de la SpO2 a étéconstatée pour 4 des 18 patients durant la séance [40].Comparativement à la CPT, l'ACBT est mieux appréciée parles patients [53]. Deux études comparant l'ACBT à l'Acapellaet au Flutter, sont en défaveur de l'ACBT [50,54]. L'efficacité del'ACBT est majorée quand elle est assistée par un physiothé-rapeute [56]. Quatre des 17 études présentent un score PEDrosupérieur à 5 [41,44,50,52].Une revue systématique de Lewis et al. en 2011posait laquestion de la meilleure évidence disponible (volume, qualité,consistance,. . . ) pour l'ACBT. Vingt-quatre études avaient étéinclues dont 13 antérieures à 1994. Les données les plusfréquemment évaluées étaient le poids humide des expecto-rations (n = 17), la CV (n = 12) et le VEMS (n = 12). Uneaugmentation du poids humide des expectorations durant et1 h post-ACBT a été observée comparativement à la kinési-thérapie respiratoire conventionnelle (SMD 0,32, IC 95 %0,05–0,59), aux systèmes générant des oscillations externes(0,75, 0,48–1,02) et à un groupe témoin (0,24, 0,02–0,46) avec

Tableau XI. Les différentes techniques utilisées graduées

Nom des techniques

Flux expiratoire contrôlé Toux dirigée

Augmentation du flux

Accélération du flux e

Technique d'expiration

ELTGOL

Drainage autogène

Pression thoracique

ACBT

Ondes de choc Vibrations manuelles

Percussions (clapping

Gravité Posture de déclive

Posture de drainage

un bon niveau de preuves [57]. Une revue systématique de laCochrane dans le cadre de la mucoviscidose, a analysé desétudes comparant l'ACBTau drainage autogène, aux systèmesgénérant des oscillations dans les voies aériennes, aux systè-mes induisant des compressions thoraciques à haute fré-quence, et à la kinésithérapie respiratoire conventionnelle.Dix-sept études dont 4 essais randomisés et contrôlés ontété inclues. Les auteurs ont conclu à un niveau d'évidenceinsuffisant pour supporter ou rejeter l'utilisation de l'ACBT parrapport auxautres techniques declairancedes voiesaériennes.Quatre études avec 4 différents comparateurs ont trouvé quel'ACBT était comparable aux autres thérapies concernant lafonction pulmonaire, le poids des expectorations, la saturationen O2 et le nombre d'exacerbations pulmonaires. Des étudesà long terme étaient suggérées avec des critères d'évaluationtels que la qualité de vie et la préférence des patients [64].McKoy et al. [65], dans une analyse de la Cochrane Librarypubliée en 2012 ont conclu de la même manière. Les auteursavaient retenu 5 études, avec 5 comparateurs différents (pré-férence du patient, la fonction pulmonaire, le poids des expec-torations, la saturation en oxygène et le nombred'exacerbations pulmonaires) et ont constaté que l'ACBT étaitcomparable aux autres thérapies.L'objectif du travail de laCochrane Library réalisé par Warnocken 2013 [66] était de déterminer l'efficacité de la kinésithérapierespiratoire par rapport à l'absence de traitement ou de la touxspontanée seule sur l'amélioration de la clairance du mucusdans la mucoviscidose. Les résultats de cette analyse mon-trent que les techniques de désencombrement des voies res-piratoires ont des effets à court terme sur l'augmentation dutransport de mucus. Aucune preuve n'a été trouvée pour tirerdes conclusions concernant les effets à long terme. La placede l'ACBT semble incontestable dans le drainage bronchiqueavec un bon niveau de preuve (recommandation de grade B).

Synthèse des recommandations

Nous proposons en guise d'adaptation des dernières recom-mandations, en gardant l'arbre de répartition des techniquesde la conférence de consensus de 1994 basé sur le méca-nisme physique en cause, une synthèse dans le Tableau XI.

selon les grades des evidence based medicine.

Propositions 2014

Oui (niv C)

expiratoire Oui (niv C)

xpiratoire

forcée (TEF) Oui (niv C)

Oui (niv B)

Oui (niv B)

Non évaluée dans ce travail

Oui (niv B)

Efficacité aléatoire (niv C)

) Non (niv B)

Non (niv C)

Oui (niv B)

61

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M. Cabillic et al.Savoirs /Contribution originale

CONCLUSION – PERSPECTIVES

Ce travail souligne l'insuffisance des données scientifiquesvalables et les difficultés pour pouvoir déterminer les niveauxde preuve des techniques de désencombrement manuel.Celles-ci ont été évaluées principalement avec des patientsporteurs de pathologies sécrétrices (mucoviscidose, DDB,BPCO. . . ). Il permet aussi de montrer les limites des critèresd'évaluation permettant de mesurer la présence d'un encom-brement et donc l'efficacité du désencombrement.Le tableau synthétique classant les techniques de désencom-brement bronchique en fonction de leur mécanisme physique,élaboré lors de la conférence de consensus de 1994, sembleêtre un axe intéressant pour leur évaluation, permettant deregrouper les techniques ayant des mécanismes d'actionidentiques.L'évaluation de l'efficacité des techniques utilisées avait déjàfait partie des interrogations et recherches d'un pionnier de lakinésithérapie respiratoire, Henri Fouré [67].Au vu des résultats de cette revue systématique, il apparaîtque seul l'ELTGOL, le drainage autogène et l'ACBT (DP ?)reposent sur un niveau de preuve B. Toutes les autres techni-ques présentent un niveau de preuve inférieur. De plus, lamajorité des études reposent sur des faibles échantillons etcomportent des limitations méthodologiques.

Déclaration d'intérêtsLes auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d'intérêts en relationavec cet article.

ANNEXE 1 GRILLE DE SYNTHÈSE.

Titre du travailAuteur/Revue/Année/Volume/PagesObjectif de l'étude

Type d'étudePopulation

MéthodologieAnalyse statistique/Signification cliniqueVariables prises en compteDéroulement de l'étudeCritères de jugement

RésultatsNiveau de preuve/Note PEDroConclusion

6

2

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