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Dossier pédagogique - Tout est art ? Ben au Musee Maillol - 1

14 SEP. 201615 JANV. 2017

Une exposition

DOSSIER PÉDAGOGIQUE


Présentation : Ben au musée Maillol

Parcours de l’exposition

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L’artiste en dates

La fabrique d’un langage

Focus sur FLUXUS

Contexte historique

A travers

Décryptage

Ready ? ACTIONS !

Je pense donc je suis

Se retrouver

Moi, artiste 2.0

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Galerie : visuels disponibles

Ressources en ligne

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Sommaire

Informations pratiques ....................................................................................33

Upcycling

Des mots dans l’art

Le poids des lettres


Situé rue de Grenelle, en plein cœur du 7ème arrondissement de Paris, le Musée Maillol abrite la plus importante collection d’œuvres d’Aristide Maillol, artiste qui a révolutionné en son temps la sculpture moderne. Avec sa cour pavée et sa célèbre façade réalisée par Edme Bouchardon, cet hôtel particulier est placé depuis le XVIIIe siècle sous le signe de l’art. Le musée offre un panorama complet de la création d’Aristide Maillol et présente une impor-tante collection d’art moderne du XXe siècle. Il a pour vocation d’accueillir d’importantes expositions temporaires d’art moderne et contemporain et ainsi de devenir un lieu majeur de la vie culturelle parisienne.

Du 14 septembre 2016 au 15 janvier 2017, Ben investit les espaces du Musée Maillol pour la première exposition d’envergure consacrée à l’artiste à Paris. Rassemblant plus de 200 œuvres issues pour la plupart de sa collection personnelle et de collections particu-lières, cette rétrospective riche de plusieurs installations inédites révèle les multiples facettes d’un artiste icono-claste et provocateur, qui récuse la pensée unique depuis un demi-siècle.Cette exposition consacrée à Ben s’intègre dans le nouveau programme d’expositions mis en œuvre par Cultures-paces au Musée Maillol qui a ouvert à nouveau ses portes en septembre après 18 mois de fermeture.

CommissariatL’exposition bénéficie du commissariat scientifique d’Andres Pardey, pour la partie historique et de BEN, pour la partie contemporaine.

PublicationCatalogue édité par Fonds Mercator. 214 p. Prix : 35 €

Tout est art ? Ben au Musée Maillo lCe dossier est conçu pour les enseignants et les personnels encadrants des structures socioculturelles. Il propose des questionnements, des outils méthodologiques et des pistes d’exploitation pédagogique en prolongement. En regard des nouveaux programmes de l’Éducation nationale, il a pour mission de favoriser une approche contextualisée et perspective des œuvres.


Se retrouver

L'exposition commence par la section historique avec les œuvres de 1958 à 1978 au 1er étage pour se pour-suivre au rez-de-chaussée par la section contemporaine.


Le parcours de l ’expositionTOUT EST ART ? est une rétrospective questionnante et l’ambitieux projet du musée Maillol qui, en se concen-trant sur l’œuvre de l’infatigable artiste Ben Vautier pour sa réouverture, propose de dérouler presque soixante ans de création, entre appropriations, performances, peintures, installations, vidéos…des premières idées aux toutes dernières productions crées pour l’événement.Toutes les thématiques rassemblées (Bananes, Ego, Gestes, Ethnisme, Sexe, Vérité…) en se resituant dans leur contexte historique, permettent à la fois de mesurer la profusion de l’œuvre et de s’immerger dans l’univers de cet artiste bien au-delà de la part médiatique à laquelle on l’associe parfois trop rapidement.

PARTIE HISTORIQUE

Le parcours comprend une partie historique composée d’œuvres de 1958 à 1978. Il est sous la direction d’Andres Pardey, vice-directeur du Musée Tinguely de Bâle et présente les débuts de la carrière de Ben avec une sélection d’œuvres clés. Ces témoignages retracent la quête de Ben d’un langage formel, abstrait, bien à lui et mène à un ensemble de « vieilles écritures » et premières écritures. Ben se détourne de l’expérimentation purement formelle pour s’intéresser ensuite davantage aux contenus et à la signification, dans une recherche résolument conceptuelle. Tout l’éventail de son répertoire artistique est présenté dans cette partie de l’exposition : tentatives d’abstraction lyrique, nombreuses « actions de rue » à partir des années 1960, grands moments de « Fluxus » à Nice, appro-priations, jusqu’aux prises de position de Ben en tant que théoricien et philosophe de l’art. Tout cela s’inscrit dans une période relativement brève et constitue le fondement de son œuvre ultérieure.

Neuf sections se répartissent ces 20 ans de création :

RECHERCHE DES FORMES/ BANANES

PREMIÈRES ÉCRITURES

ALPHABET

LE MAGASIN

HISTOIRE ET THÉORIE DE L’ART

FLUXUS

INTROSPECTION

GESTES

LES APPROPRIATIONS


1 - RECHERCHE DES FORMES/BANANES (1955 - 1961)

Au début de sa carrière artistique, au milieu des années 1950, Ben se frotte à toutes les théories et pratiques dans le but premier de trouver un langage formel bien à lui, d’inventer quelque chose d’inédit, au-delà du répertoire existant. À ces premières tentatives picturales et expérimentations formelles, il donne le nom générique de « Recherche des formes ». Il recourt alors aux techniques les plus diverses, du dessin à l’encre de Chine au panneau émaillé. Dès 1955, il retient la forme de la banane, à la fois abstraite et phallique, qu’il déclare aussitôt comme sa création personnelle. Par la suite, il réalise toute une série de dessins de bananes sur des supports différents, gé-néralement à l’encre de Chine sur papier. Par petites variations du motif et en utilisant des papiers de qualité dif-férente, Ben a créé ainsi une multitude de dessins de cette forme très simple. Les images de bananes, prises dans toute leur gamme, font l’effet d’une signature, visible en maints endroits. Avec la série des Bananes, Ben donne leur orientation à ses œuvres et actions ultérieures : il s’approprie une forme ou un objet donné qui deviennent un peu sa griffe. Ce procédé caractérisera durablement son travail.

2 - PREMIÈRES ÉCRITURES (1958 - 1965)

Les Premières écritures de Ben remontent à l’année 1958 ; elles voient le jour parallèlement à la série des Bananes. Ben découvre rapidement le potentiel de ses écritures : la teneur des propos énoncés prime sur le graphisme des lettres qui passe au second plan. Par leur format, leurs couleurs très réduites et leur impact visuel, ces œuvres évoquent davantage des panneaux signalétiques que des tableaux classiques – et sur des photographies histo-riques de son magasin de disques. On constate que Ben les a parfois accrochées sur la façade extérieure ou à l’intérieur. Le début des écritures est indissociable de l’histoire du Magasin; lieu même où Ben a conçu l’un de ses ensembles artistiques les plus marquants. C’est le mot, la phrase, qui est exclamé par la peinture au magasin, dans la rue – ou dans la salle d’exposition.

3 - L’ALPHABET ARTISTIQUE DE BEN

Au cours des dix premières années de sa carrière, Ben développe son alphabet artistique. Conçues au départ pour son magasin, les écritures sont des supports d’information destinés aux visiteurs. Dans les écritures publicitaires comme « Le Bon Lait » ou même des marques telles que « Coca Cola », Ben revendique un intérêt pour la primauté du contenu dans les mots qu’il écrit. Néanmoins l’aspect esthétique présente un niveau de signification additionnel et transforme les écritures en ta-bleaux. Les premières écritures montrent bien que chacun des mots et chacune des phrases brèves sont tracés au pinceau, souvent à l’huile sur bois. Par la suite, Ben développera sa propre technique en « écrivant » directement sur la toile avec un tube d’acrylique.

4 - LE MAGASIN (1958-1973)

Singulière œuvre de Ben, conservée actuellement au Musée national d’Art moderne et évoquée au Musée Maillol, le Magasin est à l’origine une boutique de disques d’occasion tenue par Ben. Mais c’est aussi pour lui un objet de création et une incitation à peindre ou à écrire des panneaux. Ce qui est aujourd’hui considéré comme des œuvres à part entière – Bananes, Formes abstraites et Écritures – sont inextricablement liées à ce lieu. C’est ici que sont nées les œuvres que Ben montre ensuite à ses amis et clients. Dans les années 1960, le Magasin est non seulement l’espace artistique le plus vivant de la ville de Nice mais aussi la galerie qui offre l’éventail le plus large d’expressions artistiques.


La programmation, conçue par Ben, laisse une large place à l’expérimental, à toutes les nouveautés, et fait la part belle à un réseau d’artistes à l’échelon régional. En juillet 1963, le Magasin de Ben devient le quartier général des artistes Fluxus à Nice, dédié à la présentation de nombreuses actions de ce mouvement, d’affiches et de publi-cations. À cette époque, Ben s’intéresse aussi à la théorie de l’ethnisme de François Fontan. Son Magasin devient alors le point de ralliement de ce mouvement, engagé notamment en faveur des minorités linguistiques et cultu-relles – une question qui, pour Ben, n’a rien perdu de son actualité aujourd’hui.Pendant plus de 15 ans, Ben ne cesse de transformer et d’agrandir le Magasin. Il est ensuite acheté en 1975 par le Musée national d’art moderne qui l’expose lors de l’inauguration du Centre Pompidou à Paris en 1977. À l’origine, à Nice, seule la façade s’affiche ostensiblement. Les trois autres panneaux sont ajoutés lors de l’acquisition du MNAM. En 1980 et 1994, Ben remanie la partie arrière et les pans latéraux en y ajoutant là aussi des objets et écritures.

5 - HISTOIRE ET THÉORIE DE L’ART SELON BEN

Ben n’est ni le premier ni le seul artiste à avoir sondé le potentiel du langage peint comme moyen artistique et à avoir tenté d’intégrer des formes de la réalité dans l’espace pictural en recourant à des contenus linguistiques. Cependant, il reste un véritable précurseur à la fin des années 1950. Il est un des premiers dont les représentations se limitent uniquement à des mots écrits sur la toile et dont les propos ainsi énoncés sont le critère premier. Dans ses textes théoriques, Ben insiste sur l’impact qu’a eu pour lui la découverte des ready-mades : c’est là que com-mence sa propre recherche artistique. Selon ses propres considérations, il a retenu les aspects les plus marquants de l’invention de Duchamp pour les reformuler dans ses oeuvres. De cette manière, Ben réfléchit sur son propre travail au sein du système de l’art et élabore un canon personnel. Dans sa pratique de l’art, Ben associe la création à la réflexion sur l’histoire de l’art et les théories artistiques. Son travail s’adresse directement à celles et ceux qui sont en face ; il les interroge – « À quoi sert l’art ? », « Qui a raison ? Duchamp ou Matisse ? » – et invite à jouer avec la pensée – « Si tout est art, alors… » –, laissant cependant à chacun le soin de trouver ses propres réponses.

6 - FLUXUS (1962 - 1970)

En 1962 pendant le Festival of Misfits, Ben rencontre George Maciunas, fondateur et personnage central de Fluxus, à Londres. Invité par Daniel Spoerri, Ben s’expose comme sculpture vivante pendant 15 jours et nuits dans la vitrine de la Gallery One. Fluxus est un mouvement qui touche aussi bien les arts visuels que la musique et la littérature et participe aux questionnements qui voient le jour dans les années 1960 sur le statut de l’œuvre d’art, le rôle de l’artiste, et la place de l’art dans la société, notamment. L’humour et la dérision sont au centre de leur démarche et participent à la définition de Fluxus comme un non-mouvement, produisant de l’anti-art.En intégrant le public à la performance artistique, les artistes Fluxus veulent supprimer l’idée que l’art se donne à voir et proposent un art qui s’expérimente, se vit.En 1963, Ben organise à Nice, comme dernière étape d’une tournée européenne, un festival d’Art Total avec des nombreux participants, dont Maciunas. Il fonde par la suite un groupe Fluxus niçois, nommé Théâtre d’Art Total, avec Robert Bozzi, Robert Erébo, Pierre Pontani, Dany Gobert et sa femme Annie Vautier. Les actions du groupe et celles du festival se déroulent sur la Promenade des Anglais et un concert unique est organisé dans le salon de l’Hôtel Scribe. Ben, Maciunas, Erébo et Serge III Oldenbourg jouent des pièces Fluxus de différents artistes, dont Paper Piece de Ben Patterson, Duo for Violin de La Monte Young et Counting Song d’Emmett Williams. Le théâtre ne se joue plus uniquement sur scène mais dans la rue, dans la vie.Ben participe au Festival de la Libre Expression créé par Jean-Jacques Lebel, au Centre Américain. Ce sont les premiers happenings version française. Pour Ben, « tout est art », il souhaite abolir la distinction entre l’art et la vie. Il multiplie ce qu’il appelle des Gestes et il crie jusqu’à en devenir aphone dans l’œuvre qui s’intitule Hurler (1964).


7 - INTROSPECTION (1959 - 1976)

Ben définit la « recherche de la vérité » comme l’objet principal de sa création artistique, sur le plan pratique aussi bien que théorique. Au début des années 1970, ses investigations l’amènent à trouver cette (ou ces) vérité(s) en lui-même et donc à interroger son propre ego. Ben se pose des questions de fond : « Qui suis-je ? », « Que suis-je ? ». Les réponses très personnelles qui en découlent sont ensuite intégrées dans ses œuvres. La série intitulée In-trospection (1976) relève d’une approche philosophique du questionnement, de l’incrédulité et du conflit intérieur. . Des lettres d’imprimerie rouge vif composent des phrases telles que : « Ma peur de me répéter », « Ma jalousie des autres » ou encore « Ma lâcheté de vouloir plaire » sur plusieurs grands panneaux carrés et noirs. Ben a tou-jours cultivé le doute comme attitude de l’esprit face au monde, face à lui-même : Ben doute de tout. Le doute se conçoit ici comme un scepticisme – bien réfléchir aux choses, les envisager avec discernement. La série Intros-pection relève d’une approche philosophique du questionnement, de l’incrédulité et du conflit intérieur. Le doute est le fondement essentiel duquel peuvent jaillir des opinions et convictions – autrement dit, la connaissance et la vérité.

8 - GESTES ET ACTIONS DE RUE (1958 - 1972)

Regarder le ciel (1963), Couper la moitié de ma barbe (1966), Cirer les chaussures des autres (1971), Marcher (1969) ou encore Faire des grimaces (1962) : ces gestes et actions, et tant d’autres encore, effectués par Ben, le plus souvent en public, à une seule reprise ou bien répétés, sont conçus par lui comme des œuvres d’art à part entière. En 1973, 61 de ces actions ont finalement été représentées dans une série de tableaux et exposées ainsi comme une entité visuelle. Il faut cependant bien différencier les Gestes – autrement dit les actions effectivement exécutées par Ben en un lieu donné (visibles dans les films de l’époque) – et les tableaux (datés de 1958 à 1972) sélectionnés parmi la série du même nom.Ceux-ci sont la représentation « en mots et en images » des Gestes correspondants et, en même temps, une manière de réunir ces travaux a posteriori en un ensemble cohérent (daté de 1958 à 1972). Les Gestes, en tant qu’actions inscrites dans leur temps, deviennent ainsi des documents d’époque. Par ses Gestes, Ben a amené l’art dans la rue. En fin de compte, tous les messages de ses Gestes se résument à un seul : Regardez-moi cela suffit (1963-1965), comme on peut lire sur une pancarte avec laquelle Ben s’est exposé lui-même dans l’espace public.

« Geste: Regardez moi cela suffit »1963-1972Acrylique et photographies sur bois75 x 75 cm© Collection de l’artiste


9 - LES APPROPRIATIONS (1958 - 2016)

Comme montré précédemment dans la série des Bananes, Ben est motivé d’abord et avant tout par la création de quelque chose de nouveau. Le jeu conceptuel d‘Appropriation, pratiqué par Ben et ses amis artistes à Nice dans les années 1960, équivaut sous forme de processus créatif à un atterrissage sur la Lune – le « challenge » tient en un seul principe : être le premier. L’appropriation par Ben de notions ou d’objets qu’il a lui-même choisies constitue une liste considérable : « tout » et « rien », « trous » et « eaux usées », « boîtes secrètes » et même « Dieu ». Selon Ben, tout dans l’univers peut être signé. Signer une notion choisie par l’artiste la désigne comme une appropriation, et lui confère le statut d’œuvre d’art.

L’ensemble de ces idées et concepts servait ensuite à Ben de base pour de nouvelles représentations et objets. L’« appropriation artistique » se définit couramment par la reprise d’un matériau donné ou à la « copie » d’œuvres existantes ; la créativité réside dans le geste de montrer à nouveau. Les Appropriations de Ben se conçoivent autrement : il ne s’agit pas d’une critique du système artistique ni de briguer l’innovation à tout prix. Ben entend ici surtout explorer le potentiel des ready-mades de Marcel Duchamp et aller jusqu’au bout de cette idée de l’art.

« Moi Ben je signe »1974Acrylique sur toile64 x 80 cmGalerie Bruno Bischofberger, Männedorf© Collection privée,Courtesy Galerie Bruno Bischofberger, Männedorf-Zürich, Switzerland


Vue de l’exposition « Tout est art ? Ben au Musée Maillol »© Culturespaces / Studio Sébert Photographes

PARTIE CONTEMPORAINE

Elle se déroule essentiellement au rez-de-chaussée du musée et se dévoile dans une scénographie qui met en scène les créations les plus contemporaines de l’artiste.Certaines installations sont inédites et ont été spécialement crées pour l’exposition en regard du lieu en hommage à Aristide Maillol et sa muse Dina Vierny. avec des œuvres comme celle qui s’ouvre sur l’Atelier de l’artiste et ses sculptures.

Cet ensemble, composé de petits espaces avec des thèmes différents, est bien rempli car Ben n’aime pas les expo-sitions où l’on rentre et où il n’y a que 3 pièces « m’as-tu-vu », « je suis le plus important », nouvelle cuisine quoi…. Bref, il aime les expositions où les gens, les enfants ont quelque chose à voir et passent leur temps à regarder. Un espace débat vous y attend aussi d’ailleurs pour refaire sur canapés, l’Art ensemble !

Au sein de cette section, La Poste proposera une opération d’art participatif pour l’ensemble des visiteurs.


L’univers de l’artiste se déploie à travers une succession de thématiques, comme autant de réflexions pleines d’hu-mour et d’interrogation portées sur le monde actuel : Le Centre mondial du questionnement, Le Collectionneur du pauvre, La Mort, Les Oiseaux, Les Petites idées, Les photos, Le mur des écritures, Sex Maniac, Les femmes libres, Les Portraits, Les Miroirs, Les Céramiques, Le Temps, Les ethnies, C’est le Courage qui compte.

Plongé dans la tête de l’artiste, le visiteur est invité à suivre l’introspection philosophique de Ben, qui dit en substance : « L’histoire de l’art est faite d’actes de courage, le courage de dire ceci est de l’art et de ne pas avoir peur qu’on se moque de vous » ou encore « J’aime l’art contemporain quand il surprend, étonne, fait rire, sourire, penser, remettre en question, douter, choquer ».

L’ART PARLE D’ART

LA GUERRE

LA MORT

LES PORTRAITS

LES CÉRAMIQUES

LES MIROIRS

CAGEOTS

LES TROUS NOIRS

LES SIGNATURES

BEN SEX MANIAC

LES OBJETS QUI BOUGENT

PETITES IDÉES

LES OISEAUX

LE MUR DES ÉCRITURES

LES OISEAUX

LES PHOTOS

LE TEMPS

ETHNISME

C’EST LE COURAGE QUI COMPTE


L’artiste en dates 1935

Ben, de son vrai nom Benjamin Vautier, est un ar-tiste français d’origine suisse, né le 18 juillet 1935, à Naples (Italie), de mère irlandaise et occitane, et de père suisse francophone. Il est le petit-fils de Marc Louis Benjamin Vautier, peintre suisse du XIXe siècle. Il vit ses cinq premières années à Naples. Après la dé-claration de guerre, en 1939, Ben et sa mère vont mul-tiplier les voyages : Suisse, Turquie, Égypte, Italie…

1975Il vit et travaille depuis 1975 sur les hauteurs de Saint-Pancrace, colline niçoise. Les œuvres de Ben sont présentes dans les plus grandes collections pri-vées et publiques du monde, notamment le MoMA de New York, le Walk-er Art Center de Minneapolis, l’Art Gallery of New South Wales de Sydney, le Mu-seum Moderner Kunst Stiftung Ludwig de Vienne, le MUHKA d’Anvers, le StedelijkMuseum d’Amsterdam, le musée de Solothurn, le musée national d’Art mo-derne de Paris, le musée d’Art moderne et d’Art contemporain de Nice.Au début des années 1980, au retour d’une année passée à Berlin, il rencontre de jeunes artistes (Ro-bert Combas, Hervé Di Rosa, François Boisrond, Rémi Blanchard, etc.), groupe auquel il donne le nom de Fi-guration Libre. Très impliqué dans la scène contem-poraine, il soutient depuis toujours de jeunes ar-tistes et donne son point de vue sur toute l’actualité, qu’elle soit culturelle, politique, anthropologique ou artistique, dans ses newsletters régulières et prolixes.

1960Au début des années 1960, plusieurs artistes tentent de s’approprier le monde en tant qu’œuvre d’art. Ben va signer tout ce qui ne l’a pas été : « les trous, les boîtes mystérieuses, les coups de pied, Dieu, les poules, etc. », reliant l’art et la vie, expliquant que tout est art et que tout est possible en art. En 1965, dans son magasin, il crée une galerie de trois mètres sur trois dans sa mezzanine : « Ben doute de tout. » Il y expose Biga, Alocco, Venet, Maccaferri, Serge III, Sarkis, Filliou…

1949Ils s’installent à Nice en 1949. Ben étudie à l’école du Parc-Impérial et à la pension du collège Stanislas. Sa mère lui trouve un travail à la librairie Le Nain bleu en tant que garçon de course, puis lui achète une li-brairie-papeterie. À la fin des années 1950, il la vend pour ouvrir une petite boutique, dont il transforme la façade en accumulant quantité d’objets et dans la-quelle il vend des disques d’occasion. Rapidement, sa boutique devient un lieu de rencontres et d’exposi-tions où se retrouvent les principaux membres de ce qui deviendra l’Ecole de Nice : César, Arman, Martial Raysse…Proche d’Yves Klein et séduit par le Nouveau Réalisme, il est convaincu que « l’art doit être nou-veau et apporter un choc ».


Très jeune, Ben met en place le process de sa démarche artistique, en élaborant un répertoire ouvert d’idées, de gestes et d’actions qui lui sert d’alphabet de création.

La fabrique d ’un langage

M’approprier des gestes, des formes, des techniques et

des objets.

Avoir des ambitions innovantes.

Pratiquer artistiquement l’appropriation sur la base

d’une signature vers la pratique de la signature comme appropriation de

la vie en soi.

Rechercher dans le cadre de l’abstraction, une forme qui

n’aurait pas été faite.Unifier la vie et

l’oeuvre. Déclarer mes intentions, m’exclamer !

Orner ma devanture de textes peints à la main, afin de la distinguer des immeubles

environnants et attirer ainsi l’attention sur la façade et sur

moi-même.

Signer.

Créer le quotidien.Etre

assertif.

Exposer les notes brèves, prosaïques, qui reflètent mes idées et mes réflexions sur

l’art et ma propre créativité, condensées en formules

lapidaires dans des carnets.

Décliner en série.

Mettre à jour l’identifiant

permanent de mon œuvre.

Passer de l’abstraction à l’authentique.

Utiliser les mots pour leur sens et non pour leur

forme (à la différence. des lettristes ou des

dadaïstes).

Inscrire mon itinéraire personnel dans le champ de

l’art.


Focus sur Fluxus

Le mouvement Fluxus nait à la fin des années 1950 sous l’impulsion de jeunes artistes, influencés par le dadaïsme, par l’enseignement de John Cage et par la philosophie Zen.

George Maciunas apparait comme la figure de proue du mouvement : c’est lui qui choisit le nom Fluxus en 1961 et qui rédige le Manifeste Fluxus. Il crée une galerie en 1961 et organise des concerts de musique contem-poraine, et des expositions de ses amis (John Cage, Dick Higgins ou La Monte Young) avant de s’installer en Allemagne, où il organise en septembre 1962 le pre-mier concert Fluxus, le Fluxus Internationale Festspiele neuester Musik, qui marque les débuts du mouvement.

Fluxus se développe en Allemagne et en France, dans la région de Nice avec Ben et autour d’artistes comme Robert Filliou et Georges Brecht qui l’impressionne par ses actions minimalistes

L’esprit et l’engagement de Ben pour Fluxus se pro-longent d’ailleurs bien au-delà des années 1960 et 1970 dans la dimension active de sa participation, mais aussi par la diversité des rôles endossés, auteur, acteur, per-formeur, et simultanément organisateur de concerts, d’événements ainsi que collectionneur, documenta-liste, archiviste …

L’effet Fluxus va permettre à Ben de « s’amalgamer » en facilitant le regroupement des différentes facettes artistiques de son existence dont la complexité et l’évo-lution sont toujours de mise (la création de sa Fonda-tion du Doute à Blois date de 2013).

La performance de Ben à l’origine de sa « rencontre » avec le mouvement s’est faite dans le cadre du Festival of Misfits à Londres : il a vécu pendant quinze jours dans la vitrine de la Gallery One tel une sculpture vivante.

« Absolument n’importe quoi est art »1962Offset sur papier brun50 x 62 cm© Collection de l’artiste

Derrière ce nom se rassemblent durant quelques années, des artistes du monde entier pour renouveler les normes artistiques et les relations entre artistes et spectateurs en mélangeant tous les genres avec panache, jeu et humour.

Liste d’actions réalisées entre 1958 et 1972 avec la participation volontaire ou non des passants sur la promenade des Anglais :

Manger au milieu de la rueCirer les chaussures des autresFaire des grimacesRentrer dans l’eau tout habillé avec un parapluieRegarder le ciel…

Désacraliser l’art partout et par tous Art et Vie, même combat !


Contexte historique Pour approfondir la compréhension et la (re)connaissance de l’œuvre de Ben, retour sur les événements marquants les années 1960, 1970 et 1980 pour replacer l’artiste dans le contexte historique de trois décen-nies foisonnantes !

Les Sixties

Guerre du Vietnam : Conflit meurtrier (1959 – 1975) auquel l’armée américaine a pris part, dans une logique anti-communiste (guerre froide). Cette guerre a impliqué plus de 3,5 millions de jeunes Américains et dégrada fortement l’image du pays.

Construction du mur de Berlin (Août 1960)

Entrée en vigueur du nouveau franc français le 1er janvier 1960

Assassinat du président John F. Kennedy le 22 novembre 1963 à Dallas.

Début de la crise étudiante de « Mai 1968 », le 03 mai 1968

Le général de Gaulle se démet de ses fonctions de Président de la République le 28 avril 1969

Premier pas sur la lune : astronaute américain Neil Armstrong (mission Apollo 11) le 21 juillet 1969.

Festival de Woodstock : festival musical emblé-matique de la culture hippie des années 60’.450 000 spectateurs en 4 jours (1969).

Naissance du mouvement hippie : mouvement contestataire prônant paix, libération sexuelle et droits des minorités.

Essor de la musique folk, pop et du Rock n’roll : Bob Dylan, Joan Baez, Simon et Garfunkel, les Beatles, les Rolling Stones, le Velvet underground…

Les Seventies

Chocs pétroliers 1973 et 1979, inflation du prix du pé-trole

Scandale du Watergate : affaire d’espionnage politique débouchant sur la démission du président Nixon (1972-74).

La majorité passe en France de 21 ans à 18 ans le 05 juillet 1974

Accident de la centrale nucléaire de Three Milessland (Pennsylvanie) et manifestations pacifiques 1979, pro-testation contre l’énergie nucléaire (concert No Nukes, Central Park à New York, 750 000 spectateurs)

Musique disco, rock psychédélique, reggae, hard rock, punk, etc. : John Travolta, Doors, Pink Floyd, Queen, Bob Marley, …

Les Eighties

Assassinat de John Lennon : 8 décembre 1980 à New-York

Arrivée de la Gauche au pouvoir avec l’élection de Fran-çois Mitterrand (1981). Abolition de la peine de mort.

Catastrophe de Tchernobyl 1986, accident nucléaire en Ukraine

Début de l’épidémie du sida considéré comme le « can-cer des gays »

Chute du mur de Berlin (1989)

Commercialisation de l’ordinateur personnel

Développement de la culture pop, funk, hip hop,rap, (Mickael Jackson, Madonna, Prince, James Brown...)


UpcyclingCréer une sculpture éphémère avec les éléments que l’on a sous la main en arts plastiques au cycle 2 de l’école élémentaire, c’est chercher comme Ben, sa matière dans la réalité de tous les jours et pouvoir s’en étonner …

Renverser le contenu de sa trousse sur le bureau

Sélectionner les premiers éléments qui constitue-ront le point de départ d’un assemblage qui se fera sans colle (seulement par «tressage » ou superpo-sition) sur la table

Rajouter progressivement de nouveaux objets en conservant l’équilibre de l’édifice

Troquer (temporairement) avec ses voisins les élé-ments qu’ils détiennent mais qui vous font défaut…

Savoir s’arrêter

Photographier et imprimer sa production

Fabriquer un support de présentation adapté à la réalisation.

Signer le tout

Enregistrer photographiquement ou en vidéo, le portrait de la classe où chaque enfant sera repré-senté par son tableau objet

« Ma trousse en fait beaucoup ! »

Détourner des objets en les choisissant

Recycler le temps d’un jeu

Echanger vos trouvailles

Regarder autrement les objets et le quotidien auquel ils appartiennent

Aller au chapitre Décryptage de ce dossier pour dé-couvrir et analyser la reproduction de la Sculpture objet suspendu et boîte mystère crée par Ben entre 1958 et 1962

Courir pour la découvrir « en vrai » au musée Maillol avant le 15 Janvier 2017 !

Rechercher dans l’exposition Tout est art ? les œuvres les plus expressives d’un rapport à la quotidienneté

Mesurer les liens qui unissent l’art à la vie, à Ben et à vous-même !

PropositionDéroulé de l’atelier


Des mo ts dans l ’artQuels pourraient être les enjeux d’une exploitation pédagogique autour de cette question en Histoire des arts et en Arts plastiques en ajustant les ressources et les pratiques aux différents niveaux du cycle 3 de l’école élémentaire ?

Lier les arts et l’écrit en s’appuyant sur des œuvres d’art, la littérature, la poésie et l’histoire.

Insuffler une dynamique de création liant l’écrit et l’art.

Établir des relations signifiantes entre les disciplines.

Partir à la rencontre sensible des œuvres des artistes par la pratique.

Objectifs

S’amuser de et avec les mots

Jouer entre lisibilité et esthétisme

Aborder la notion du « caviardage »

Mise en oeuvre

Constituer une collection d’images d’écritures traversant l’histoire comme des incunables, des parchemins, des codex, des papyrus, des pierres de rosette…ainsi que des reproductions d’œuvres, des photographies de graff, de tag, de calligraphie… Accumuler et observer toutes sortes d’écrits et de graphies. Ouvrir la chasse à l’écrit dans l’établissement scolaire, dans la rue, sur les murs du quartier ou dans un musée …

Pistes

Partir de ses trophées de chasse récoltés sous forme de croquis ou de captures photographiques mais aussi directement sur les lieux pour marquer son empreinte sur un territoire déjà occupé ou que l’on s’approprie. En conserver une trace.Profiter du constat que l’écrit s’affiche vraiment partout pour approfondir et analyser sa collection d’écritures anciennes cunéiformes (Egyptiennes, Chinoises…) avant d’en inventer de nouvelles.


A la manière de Ben, mes bonnes résolutions pour la rentrée !

Une proposition pour s’immerger dans la démarche artistique d’un artiste et comprendre que l’art peut revêtir de très nombreuses formes.

Matériel

Piles de feuilles de papier couleur et tubes de gouache.

Chaque élève choisit une couleur de papier et un tube.

L’enfant pourra « dessiner » d’abord les lettres avant d’utiliser un pinceau ou directement le tube sur le support.

Incitation

« Et toi, que vas-tu faire cette année ? »

Le projet pourra commencer en septembre, à la suite de la visite de l’exposition Tout est art ? au musée Maillol.

Proposer de réaliser des panneaux de « résolutions » comprenant des verbes à l’infinitif.

Celles-ci seront énoncées par les enfants et listées au tableau pour mémoire.

Chaque panneau sera signé par son auteur.

L’ensemble trouvera sa place dans la classe, sur les murs, voire au plafond.

Cette installation est évolutive. Elle pourra s’étoffer et se transformer en cours d’année.

Pratiques plasticiennes

Diversifier les médiums (gouache, encre, brou de noix, crayon de couleur, craie grasse, pastel, colle, café, thé, jus de betterave, eau savonneuse, sable, acrylique, fusain, bougie, ficelle…)

Varier les supports (toutes sortes de papier dont le journal, carton, aluminium épais, plaques de contreplaqué, toile, objet, caisse…)

Expérimenter des actions plastiques : étaler, griffer, étirer, éparpiller, rétrécir, tourner, tapoter, imprimer, rayer, frotter, effacer, mouiller…

Susciter des productions artistiques et travailler sur les écritures en déclinant les opérations plastiques qui per-mettent à la fois d’approcher la démarche de Ben et de s’en distancier.…


Le poids des lettresQuestionner cette formule pour rejoindre Ben en ramenant le lecteur de ses mots à leur SENS, sera le fil conduc-teur d’un projet pédagogique à mener à l’école élémentaire en Français et en enseignement moral et civique au cycle 3 de consolidation et au cycle 2 des apprentissages fondamentaux en l’adaptant.

Eduquer à la citoyenneté, à la civilité, à l’alterité

Regarder plutôt que voir : partir à la recherche des phrases et aphorismes de Ben sur l’ethnisme ou l’art et le quotidien en privilégiant tout ce qui relève de la mixité ou de l’hybridité.

Ecouter : faire émerger les perceptions des enfants, leurs choix, leurs ressentis, leurs diversités au sein de la classe.

Reculer pour comprendre : débattre sur l’importance des mots et se demander quels impacts ils peuvent avoir. Peut-on blesser avec des mots ?

Changer de point de vue : accepter de regarder autre-ment les choses parce qu’elles bougent et nous aussi !

Accueillir la différence : organiser un véritable et confortable espace d’échange dans l’établissement, avec un président et un secrétaire, là où la parole cir-cule et s’écoute même (et surtout) si l’on n’est pas d’accord…

Isoler un mot synthèse : RESPECT

Fabriquer une boîte à définitions dans laquelle chacun glissera sa réponse écrite. L’ensemble des participants en prendra connaissance lors d’une séance lecture théâtralisée.

Chercher la définition dans le dictionnaire et en apprécier précisions et nuances.

Elaborer son acrostiche sous la forme d’un mini poème qui partira de chaque lettre du mot, écrite verticalement,

Renforcer la lisibilité en mettant plastiquement en page la proposition par le choix du format, de la composition et de la calligraphie.

Echanger, faire circuler, diffuser et propager les productions partout dans l’établissement.

PisteObjectifs et mise en œuvre


A travers Questionnements au programme d’Arts plastiques du cycle 4 d’approfondissement pour creuser les fonde-ments de La représentation, de La matérialité, de L’œuvre, l’espace, l’auteur, le spectateur après la visite de l’exposition Tout est art ?

Amorcée dès les natures mortes du XVIe siècle, l’aventure de l’objet s’épanouit au XXe siècle et dans les pratiques contemporaines. Le collage cubiste ouvre ainsi la voix au ready-made de Marcel Duchamp. Désormais élevé au rang d’œuvre d’art par la simple volonté de l’artiste, l’objet dynamite les conventions artistiques. L’art contemporain est là pour dérober les objets du quotidien à leur sort. Les créations questionnent la place du réel dans la création et le statut de l’œuvre autant que celui de l’artiste.

Références et prolongements possibles :

Le ready-made de Marcel Duchamp

Le Nouveau Réalisme avec Arman (accumulations), César (compressions)

L’art de la récupération avec l’arte povera de Mario Merz

L’engagement social et anticonsumériste avec Bertrand Lavier

Œuvres de Ben en lien :

Le magasin,

Les sculptures objet,

Les cibles

…

L’objet

Le Magasin (1958-1973)© D. Letorey


Fiction ou réalité ?

Création de l’esprit comme de la main, l’art cultive un rapport ambigu au réel. S’en détacher s’est avéré un puissant moteur pour nombre d’artistes qui rivalisent alors d’inventivité. De fait, ils oscillent entre réalité et fiction.

En dépit des courants artistiques ayant exploré le réel ou revendiqué la plus totale objectivité, l’art n’a jamais cessé de faire appel à l’imaginaire. Pour autant, il ne s’agit pas de rejeter le visible mais de le questionner. Dès lors l’ancrage dans le réel permet sa mise en scène. Aspects concrets et imaginaires se renforcent pour donner vie à des récits, rêves, utopies qui éclairent ou ré-enchantent le quotidien.


La Figuration narrative : les artistes développent une démarche figu-rative qui prend ses distances avec le réel pour mieux le critiquer. Les œuvres sont empreintes d’une forte temporalité, les couleurs exacerbées.

La Figuration Libre : mouvement qui prône la liberté et la spontanéité de la création. Les artistes s’ inspirent de l’imagerie populaire (BD, graffiti, rock…) en composant des œuvres fantaisistes, souvent très colorées et peuplées de créatures imaginaires avec Hervé Di Rosa et Robert Com-bas..


Les miroirs,

Les photos,

Les installations

…

Les Miroirs© D. Letorey


Le mouvement dans l’art est une invention du XXe siècle. Libération de la forme, il anime l’œuvre et conquiert l’espace du spectateur. Le medium vidéo par exemple, en tant qu’image en mouvement, en enregistre et fixe l’éphémère quand il ne le créé pas virtuellement.

Sa scénographie permet aussi une réflexion sur le temps et l’espace. Par le biais de l’interactivité, il provoque et crée des connexions inattendues et singulières entre le lieu de l’action et les participants.


L’art vidéo : retranscription ou illusion du mouvement, métamorphose du mouvement et du temps avec Nam June Paik (précurseur de l’art vidéo), Bill Viola (le ralenti), les théâtres optiques de Pierrick Sorin (pro-jection 3D), Bruce Nauman (enregistrement et performance).


Les gestes,

Les actions,

Les performances

…

Gestes et actions de rue(1958-1972)© D. Letorey

Le mouvement


Pour analyser au cours du cycle 4 du collège, une des œuvres de l’exposition (ou une série), vous pouvez em-prunter les pistes suivantes ...

Observer l’œuvre, la présenter, la décrire, l’analy-ser plastiquement (nature, composition, couleur, dessin, format, médium utilisé, composition…).

Quel sens peut-on donner à ce qu’a voulu faire cet artiste par rapport à l’analyse plastique que vous venez de faire ?

Pourquoi l’artiste a-t-il réalisé cette œuvre ? Pour sur-prendre, témoigner, interroger, provoquer, dénoncer, s’ex-primer?

Il peut y avoir des œuvres engagées politiquement, les-quelles ?

L’œuvre que vous avez choisi d’approfondir, peut être un « essai » que l’artiste a repris par la suite voire répété. Comment s’appellent ces ensembles et comment fonc-tionnent-ils dans le parcours de cette exposition ?

L’artiste peut vouloir également transmettre des senti-ments, avoir la volonté d’exprimer une idée ou témoigner d’un événement particulier. Comment Ben, arrive-t-il plas-tiquement à nous les communiquer ? Vous chercherez dans les deux sections de l’exposition, les exemples les plus si-gnificatifs et argumenterez.

Présenter l’œuvre et l’artiste (certains aspects peuvent être traités en amont ou en aval de la visite comme le contexte historique de l’époque ou les mouvements et courants dont ils se rapprochent…).S‘il existe presque toujours chez les artistes, la volon-té de rompre par rapport à des techniques ou des re-cherches picturales, comment le fait Ben ?Le fait de vouloir provoquer (ou convoquer ?) le spec-tateur prend quelles formes et a quelles fonctions ?Pourquoi et comment s’interroger sur le fait que nous sommes en présence d’œuvres d’art ?S’agit-il d’un paradoxe ?

Décryptage

Ce que je vois

Ce que je sens

Ce que je sais


Rapprochez-vous de la Sculpture objet suspendu et boîte mystère, 1958/ 1962, 105x60x50 cm, collage, Ben Vau-tier, Nice et faisons le point :

« Sculpture objet suspendu et boîte mystère »1958/1962105 x 60 x 50 cm, collage© Collection de l’artiste


Œuvre en trois dimensions réalisée par assemblage et collage de morceaux d’objets hétéroclites sur une boîte-socle. Composition pyramidale compacte avec mise en tension d’un élément. A côté, une ardoise sert de cartel succinct.

Lister tous les objets entre l’instrument de cuisine, de décoration, le jouet, le bocal…, les feuilles de papier journal, photographique imprimées, révélant du texte et/ou une image et le support autonome de la tablette d’écolier.

Camaïeu de couleurs terreuses. Confrontation et juxtaposition harmonieuse de matières et de matériaux pourtant très divers.

Le regard iconographique

Le regard sensible

Accumulation, empilement ordonné d’un bric-à-brac d’éléments du quotidien difficiles à identifier globalement et dont la visualisation requiert une certaine attention.

Humour, dérision de l’ensemble et de son mode de présentation dont le mystère mérite bien un tel éclairage…

Scénographie des rebuts de la société de consommation qui acquiert par l’exposition, un statut d’œuvre, plaçant la provocation et le débat sur le même plan et lui conférant une légitimité analogue.

Le regard savant

Objet sculpture pouvant renvoyer au cabinet de curiosités, très prisé entre le XVIe et le XVIIe siècle, salle rassem-blant toutes sortes de collection pour éveiller la connaissance (et la considération), à la différence près que nous sommes ici en présence d’un objet « pauvre », banal et sans valeur, à moins que ce ne soit là justement le para-doxe puisqu’il s’agit bien d’une œuvre d’art, l’ardoise nous le signifie en bas à droite …

Ben partage le goût prononcé de l’accumulation, du détournement, de l’humour et un grand regard critique sur la société avec Arman, Yves Klein ou Raymond Hains sans faire partie du mouvement du Nouveau Réalisme.


Moi artiste 2.0Proposition en Arts plastiques, pour des élèves de lycée en Spécialité Série littéraire et Option facultative, éga-lement adaptable en dernière année du cycle 4 pour explorer la relation entre l’œuvre, l’espace, l’auteur et le spectateur par le biais de l’interactivité et questionner les liens entre la forme et l’idée.

S’approprier des outils de communication à des fins de création artistique (blogs, mini-sites, réseaux sociaux, diaporama) en mesurant comment cette dernière peut questionner la communication.

Incitation : Perdons le fil !

Démarche collaborative :

Dérouter le spectateur

Détourner un outil pour jouer sur la porosité des frontières entre l’art, les jeux vidéo, le design…

Prendre conscience de la puissance du moteur que représente aussi la perméabilité des artistes au monde qui les entoure.

Références associées :

S’abonner à la newsletter de Ben,

S’immerger dans son site Web

Consulter avec gourmandise celui de La Fondation du doute !

Le statut de l’outil numérique entre création et communication


Ready ? Actions !Pour rappel, l’œuvre de Marcel Duchamp est inscrit au programme pour les épreuves du baccalauréat 2017 des enseignements artistiques de spécialité en série littéraire et en option facultative pour toutes les séries.

La référence à Duchamp La caractéristique du geste artistique est qu’il est unique, même quand il se répète. Nombre d’artistes ont adopté et exploité cette qualité propre au fonctionnement des ready-mades. Présenter un urinoir comme une œuvre d’art est un geste que nul ne peut répéter – sinon sous forme de citation. Le geste se combine avec son inventeur pour devenir un attribut de sa créativité. Cette qualité particulière est également à la base des gestes et des ac-tions de Ben. Avec ses Gestes, il recueille des fragments d’actes quotidiens et les transpose dans son répertoire artistique personnel. Il élargit le principe familier de Duchamp, car il ne pointe plus seulement du doigt des objets quotidiens sélectionnés pour se les approprier et les transformer en œuvres d’art. Le Geste devient un document sur une époque.

Signer Dieu et le monde lui permet d’appliquer le principe de la formule à la formule elle-même et de poursuivre la voie du « tout est art », étendant le champ des possibles par une multitude d’actions, d’actes et de gestes. Dans ce processus, ce sont ses appropriations des gestes les plus basiques qui frappent parfois comme les plus spectaculaires. Pour vomir (Vomir, 1958–1962) – le tout premier Geste de Ben, trois ans avant l’œuvre de Piero Manzoni Merda d’artista – ou pour se cogner la tête contre les murs (Me cogner la tête contre un mur, 1969/1971), seule est requise la volonté délibérée de le faire.

À partir des ready-mades de Marcel Duchamp, Ben perpétue de façon systématique l’idée selon laquelle une œuvre d’art est reconnaissable non pas par sa teneur matérielle mais exclusivement par la signature.

Par la manière dont elle mêle les arts, la philosophie et le quotidien, l’œuvre de Ben est unique. Ben fut l’un des premiers artistes en Europe à faire descendre l’art dans la rue. À partir de 1959, avec ses fameuses « actions de rue », qui peuvent être autant des gestes quotidiens (attendre à un arrêt de bus) que des gestes plus « décalés » (traverser le port de Nice à la nage habillé).

«Geste: Me cogner la tête contre un mur», 1969-197176 x 76cm Acrylique et photographies sur bois© Collection privée


Tout signer

Bien qu’Isidore Isou ait également cherché à combler le fossé entre l’art et la vie, c’est bien Marcel Duchamp qui a influencé Ben à cet égard. Dans les années 1910 et 1920, Duchamp avait amené un changement radical dans le monde de l’art avec le readymade : un objet trouvé que l’artiste transformait en œuvre d’art en le signant (et en lui donnant un titre). Le geste performatif de métamorphoser n’importe quels objets ou personnes en œuvres d’art en y apposant une signature a été une stratégie artistique de Ben tout au long de sa carrière.

Loin de réduire ses actes de signature à des objets ready-mades, comme des boîtes et des œuvres d’art produites par d’autres, Ben élargit son champ d’action pour y inclure le monde entier. Il signe les gens, la ligne d’horizon en signant une plaque de verre dressée devant la mer ou la vie à la plage sur la Côte d’Azur en l’entourant d’un cadre.

Désormais toute personne qui veut se considérer comme un artiste, peut transformer n’importe quel objet en art par la seule apposition de sa signature.

Le partage du monde

Une rencontre a lieu à Nice deux ans après la fin de la guerre, entre trois jeunes gens qui viennent de s’inscrire au club de judo du quartier général de la Police, Armand Pierre Fernandez, Claude Pascal et Yves Klein. Le poète Claude Pascal la rapporte ainsi : « En 1947, face à cette mer imbécile où se consument les vieillards de la France et de l’art, nous avions la vingtaine, Yves Klein, Arman et moi. La Promenade des Anglais. Nous portions des che-mises barbouillées de pieds et de mains nues et nous nous nourrissions de l’or et du fer contenus dans l’air. » Sur la plage de Nice, les trois amis choisissent de « se partager le monde » : à Arman revient la terre et ses richesses, à Claude Pascal l’air et à Yves Klein le ciel et son infini.

Ben prendra tout le reste !

* ready-made : terme inventé par Marcel Duchamp. Il désigne à la fois l’appropriation d’un objet de l’environnement quotidien détourné par l’artiste de sa fonction et de sa valeur d’usage dans la réalité, et l’œuvre d’art créée par un assemblage d’objets ou de morceaux d’objets de récupération

« Si Dieu est partout... », 196218 x 30 cm, acrylique sur boîte à chapeau © Collection de l’artiste


Je pense donc je suisVoici quelques citations très choisies de l’artiste. Elles pourront faire l’objet d’appels à projet pour croiser les Lettres, les Arts, et la Philosophie au lycée afin de faire du lien qui unit toutes les disciplines entre elles et à la vie, votre propre champ d’investigation et de recherche tout comme Monsieur Vautier…

Ses écritures sont le reflet de ses questionnements personnels et témoignent d’un esprit critique qui n’hésite pas à remettre en cause tout et tout le monde – y compris lui-même !

Chaque phrase de Ben, aussi brève soit-elle, recèle un immense potentiel d’interrogations.

La vérité, la réalité et le doute dans l’art :« Si je reste un jour dans l'histoire de l'art, c'est parce que le message écrit devient de plus en plus important. Il remplace les fleurs, les femmes nues et le paysage »

Le rôle de l’artiste dans la société « Toute création artistique doit créer un choc et apporter une nouveauté »

Le rapport entre l’art et la vie « Je lance le défi à quiconque de trouver un sens, un mot, une idée dont je ne puisse transformer le contenu en œuvre d’art ! »

Ethnisme : mot découvert par Ben en 1958 en dis-cutant avec François Fontan, fondateur du parti nationaliste occitan. Théorie politique visant à dé-fendre les droits de toutes les ethnies.

Independencia Per toti lei poples oprimits !

Web : inlassablement avide de discussion et d’échange, Ben se saisit dès 1990, du support ex-traordinaire de la Toile.

Il crée un site d’art total à son image, débordant de bruits, de dessins, de vidéos, de textes, de jeux…en 1996, en permanence renseigné, mis à jour et sur lequel il est aussi possible d’intervenir.


1. C’est le courage qui compte, 1987147 x 147 cm, acrylique sur bois© Collection de l’artiste

5. Je ne jette rien, 1975 - 1995130 x 100 x 53 cm, accumulation d’objets divers sur une poussette © Collection de l’artiste.

3. Beau ou laid ? Vrai ou faux ? Oui ou non ?, 2013 30 x 162 cm, acrylique sur toile © Collection de l’artiste

4. L’amour c’est des mots, 195822 x 27 cm, huile sur toile © Collection de l’artiste

9. Geste : détruire mes oeuvres d’art, 1961 - 1972 75 x 75 cm, acrylique et photographies sur bois © Collection de l’artiste

8. Être, 197558 x 71 cm, acrylique sur toile. Collection Lella et Pierre Le Pillouër.© Collection de l’artiste

Galerie : v isuels disponibles


12. Forme abstraite, 195856 x 45 cm, encre de Chine sur papier © Collection de l’artiste

13. Défense d’afficher, 1959, 69,5 X 33,5 cm, acrylique et huile sur bois © Collection de l’artiste

15. Paix, 195942 X 60 cm, huile sur toile © Collection de l’artiste

16. Le bon lait, 1958 - 1960 36,5 x 50 cm, huile sur toile© Collection de l’artiste

14. Sculpture objet suspendu, 1963150 x 40 cm, Assemblage d’objets ©Collection de l’artiste

17. Ben est art..., 196433 x 41 cm, acrylique sur toile© Collection de l’artiste

18. Art = Ben, 196321,3 x 29,6 cm, acrylique sur toile, Collection Jon and Joanne Hendricks. © Collection de l’artiste


Ressources en ligneBen

www.ben-vautier.com

www.ben-vautier.com/divers/3_oeuvres.html

www.fondationdudoute.fr

Fluxus

www.ben-vautier.com/fluxus/fluxus_tout.html

www.4t.fluxus.net/quid.htm

www.insecula.com/salle/MS01697.html

http://dissidence.libre-octet.org/apprendre/fluxus.html

Nouveau réalisme 1960 -1970

http://www.grandpalais.fr/fr/article/le-nouveau-realisme-0

www.galerie-vallois.com/fr/nr/nouveaurealisme.html

École de Nice

Les artistes de l'école de Nice - Ben Vautierwww.ben-vautier.com/ecole-de-nice/artistes.php

MAMAC de Nice - La nouvelle école de Nicewww.mamac-nice.org/francais/collection/mouvements/ecole_nice.html

Figuration libre

La figuration libre, historique d'une aventure - Musée Paul Valéry museepaulvalery-sete.fr/La_Figuration_Libre.php

Figuration libre – Combas.comwww.combas.com › Ecrits de Robert Combas - Manifestes


Musée Maillol59/61 rue de Grenelle - 75007 Pariswww.museemaillol.comTél. : 01 42 22 59 58Mis en valeur et géré par Culturespaces

AccèsRER C : Musée d’OrsayEn métro : ligne 12, station Rue du BacEn bus : lignes 63, 68, 69, 83, 84, 94 et 95En Velib’ : station Boulevard Raspail

Le musée est accessible aux personnes à mobilité réduite. Cependant, afin d’améliorer votre confort de visite, des travaux sur les accès aux espaces sont actuellement en cours. Les poussettes ne sont pas autorisées dans le Musée. Elles doivent être déposées à l’accueil.

Horaires Le musée est ouvert de 10h30 à 18h30, tous les jours en période d’exposition temporaire. Nocturne le vendredi jusqu’à 21h30.

Réserver votre visiteRéservation obligatoire par téléphone au 01 42 22 25 44ou par e-mail [email protected] : pour toute la durée de la visite, la présence des enseignants et des accompagnateurs est obligatoire.Annulation : nous vous remercions de prévenir nos services au plus tard 10 jours avant la date prévue de la visite.

TarifsVisite libre des collections permanentes et de l’exposition temporaire : 5 € par élève Expositions : audioguide en français ou anglais (+3 €) Collections permanentes : audioguide gratuit en 6 langues Durée : 1h30. À Partir de 15 personnes.

Visite conférence de l’exposition temporaire : 160 € par groupe Réservation obligatoire. Le prix s’ajoute au billet d’entrée. La visite est disponible en plusieurs langues.Audiophone obligatoire (1,50 €) Durée : 1h30. À Partir de 15 personnes.

Mode de règlement : chèque, espèces, carte bancaire et mandat administratif.Les tarifs s’entendent par élève sauf spécification particulière.Tarifs accompagnateurs sur demande.

Informations pratiques

n Exposition de réouverture : Tout est Art ? Ben au Musée Maillol

n Deux grandes expositions par an qui mettent à l’honneur l’art moderne et contemporain

n Un hôtel particulier placé depuis le XVIIIe siècle sous le signe de l’art

n La plus importante collection d'œuvres du sculpteur Aristide Maillol

n Un nouveau restaurant : le Café Prévert

PA

RIS

Musée Maillol Fondation Dina Vierny

OUVERT 7JOURS SUR 7

Musée Maillol Fondation Dina Vierny59/61 rue de Grenelle75007 PARIS

www.museemaillol.comRéservationsTél. : +33 (0)1 42 22 25 44 Fax : +33 (0)1 42 22 46 44E-mail : severinelambert@museemaillol.comwww.museemaillol.groupe.tickeasy.com

Exposition

Visite libre des collections permanentes + exposition

Tarif individuel

12,00 Tarif groupe

10,00 La visite comprend la collection d’œuvres d’Aristide Maillol et l’exposi-tion temporaire dédiée à un grand nom de l’art moderne ou contemporain. Collections permanentes : audioguide en 6 langues.

Audioguide exposition : français ou anglais (+3 ). Durée : 1h30. À partir de 15 pers.

Visite conférence de l’exposition

À partir de

160 /groupe

Un conférencier du musée vous guide à travers l’exposition. Disponible en plusieurs langues. Réser-vation obligatoire. Le prix s’ajoute au billet d’entrée.Audiophone obligatoire (1,50 )Durée : 1h30. À partir de 15 pers.

Déjeuner au Café Prévert

À partir de

25,00

Menu : tarte salée + salade + pâtisse-rie du jour + verre de vin ou eau miné-rale + café. Le prix s’ajoute au billet d’entrée. À partir de 15 pers.

Pause gourmande au Café Prévert

À partir de

11,60

Pâtisserie au choix + thé ou café, du lundi au vendredi. Le prix s’ajoute au billet d’entrée. À partir de 15 pers.

Visites

TOUT EST ART ? Ben au Musee Maillol14 SEPTEMBRE 2016 - 15 JANVIER 2017

Un geste, une banane, la terre de Nice, l'eau... Est-ce que tout est art ? C’est la question que pose BEN. Pour sa première grande rétrospective à Paris, l’artiste investit le musée Maillol. De ses premières écritures à ses installations les plus folles en passant par des œuvres inédites, plongez dans l'univers de BEN.

Ministère de l’Environnement

Solférino

Rue du Bac

Hôtel Matignon St Germain

des Prés

Mabillon

St SulpiceSèvres-Babylone

Eglise St Sulpice

Eglise St Germain des Prés

Rue de l’Université

Bd St Germain

Bd St Germain

Rue de Grenelle

Rue de Grenelle

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n Audioguide gratuit

n Application iPhone, iPad & Android

n WiFi gratuit Deux grandes expositions temporaires par an

À découvrir Le Café Prévert

Profitez d’une pause gourmande au nouveau Café Prévert. Ancien cabaret des frères Prévert, c’est un lieu chargé d’histoire et emblématique du musée. Entièrement redécoré, il offre aujourd’hui une ambiance chaleureuse et conviviale.

Musée Maillol


59/61 rue de Grenelle - 75 007 ParisOuverture 7 jours sur 7 en période d’exposition De 10h30 à 18h30Nocturne le vendredi jusqu’à 21h30

www.museemaillol.com

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