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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 19 AOÛT 2013 ÉPARGNE & INVESTISSEMENT 13 La grande distribution voit «grand» Experts et industriels estiment que la grande distribution représentera 30% de la consommation nationale à l'horizon 2025. Six enseignes sont déjà présentes sur le marché, totalisant 224 magasins. p. 16 ACTUALITÉ Tendance baissière pour le Masi. p.14 DÉCRYPTAGE Hausse des prix du lait, quels impacts sur l’activité de Centrale Laitière ? p.15 ÉPARGNE Où placer 1 million de dirhams ? p.18

Tendance baissière pour La grande distribution voit … · Centrale Laitière », affirme l’analyste finan-cier, avant d’arguer «Toutefois, les concur-rents ne tarderont pas

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LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 19 AOÛT 2013

ÉPARGNE &INVESTISSEMENT

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La grande distributionvoit «grand»● Experts et industriels estiment que la grande distributionreprésentera 30% de la consommation nationale à l'horizon2025. Six enseignes sont déjà présentes sur le marché, totalisant224 magasins. p. 16

ACTUALITÉ

Tendance baissière pourle Masi. p.14

DÉCRYPTAGEHausse des prix du lait,quels impacts sur l’activitéde Centrale Laitière ? p.15

ÉPARGNE

Où placer 1 million de dirhams ? p.18

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 19 AOÛT 2013

Actualité

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L’on peut d’ores et déjàgarantir que le secteurde la grande distribu-tion a de beaux jours

devant lui. À fin 2012, la grande dis-tribution représente 15 à17% de laconsommation nationale. 85% estencore couverte par ce que l’on ap-pelle le marché traditionnel composéde détaillants, ambulants, grossistes,et demi-grossistes. Ces dernières an-nées, tous les formats existants dansle monde se sont installés au Maroc.Aux hyper et supermarchés se sontajoutés les «discounters» (BIM) et les«cash and carry» (Atacadao). Tousces formats sont amenés à grignoterdes parts de marché aux circuits tra-ditionnels à travers la saturation desgrandes villes et la multiplication desouvertures dans les moyennes et pe-tites agglomérations. Ce rythme accé-léré des ouvertures permettra au sec-teur de se développer rapidement.Experts et industriels anticipent quela grande distribution représentera30% de la consommation nationaleà horizon 2025. D’ailleurs, face àcette dynamique prometteuse dusecteur, l’État a mis en œuvre unenouvelle mouture du programmeRawaj, baptisée Vision 2008-2020.Le programme a pour objectif de ren-dre la distribution performante sur leplan économique et créatrice de nou-veaux emplois sur le plan social.Ainsi, ce plan vise à l’horizon 2020l’exploitation de plus de 600 pointsde ventes de type moyenne et grandesurfaces et la création de plus de450.000 opportunités d’emplois. Leseul risque qui plane sur le secteurest que toutes les enseignes veuillentse positionner par le prix, ce qui estune erreur. La maturité du secteur dela grande distribution passe par la ca-pacité de chaque enseigne à avoir unpositionnement différent des autrespour pouvoir répondre aux besoinsde tous les consommateurs à savoirla proximité, l'offre, l'expérienced’achat, l'innovation, le prix et la pro-motion. ●

Un «grand»secteur

Salima [email protected]

BILLET

Tendance baissière pour le Masi Le Masi, principal indicateur à la bourse de Casa-blanca, devrait à court terme poursuivre son trendbaissier. Telles sont les prévisions des analystes dela société de bourse Sogécapital. Selon ces derniers,les indicateurs court terme du Masi s’affichent enposition défavorable. Par la suite, deux scénariospourraient être envisagés. «Si le MASI franchit sonsupport à 8.450 points, l’indice devrait accentuer sabaisse enregistrée en ce début d’année. Nous pré-voyons ainsi un premier objectif de sortie à 8.280points». En revanche, «si le MASI franchit à lahausse sa résistance de 9.700 points, un rebondtechnique se dessinerait et nous prévoyons un pre-mier objectif de 8.820 points» précisent les ana-lystes dans une récente note d’analyse. Il est à noterque le Masi s’est inscrit durant les sept premiersmois de l’année 2013 dans une tendance baissière,avant de marquer un retournement de tendance etpoursuivre un trend baissier. L’indice phare de laBourse de Casablanca s’est inscrit dans un canalbaissier long terme pour s’établir à 8.577,59 pointsau 31 juillet, ramenant sa performance year-to-dateà -8,35%, malgré le rebond technique enregistré audébut du mois. «L’évolution du MASI durant le moisde juillet a confirmé nos précédentes prévisions», sou-lignent les analystes de Sogécapital .

Deux défaillances en 2013174. C'est le nombre d’entreprises actives enregistréesauprès du registre central de commerce et exerçantl’activité de «Supérettes, supermarchés et hypermar-chés» au Maroc (code activité G5212 selon la nomen-clature du HCP). Ce dernier a enregistré deux défail-lances d’entreprises depuis le début de l’année encours, soit un niveau comparable à ceux des exercicesprécédents (à partir de 2009). Le nombre de créationsde sociétés dans le secteur se situe, lui, à 3 en 2013. Ilest à noter que de 2009 à 2012, 7 créations d’entre-prises ont été constatées par an dans le secteur des«Supérettes, supermarchés et hypermarchés».

Visa. Un revenu de 1,88 dollar par action.Visa Inc. vient d’annoncer ses résultats financiers au titre du troisièmetrimestre de l’exercice 2013 clôturé le 30 juin 2013. Le revenu net du tri-mestre était 1.2 milliard de dollars ou 1.88 dollar par action, une aug-mentation, respectivement, de 16% et 20% par rapport aux résultatsajustés de l’année précédente. Le revenu net d’exploitation du troisièmetrimestre de l’exercice 2013 s’est de son côté situé à 3 milliards de dol-lars, une augmentation de 17% par rapport à l’année précédente, grâcela forte croissance des revenus de service, des revenus du traitementdes données ainsi que des revenus des transactions internationales.

Les programmes de rachat boudéspar les sociétés cotéesLes sociétés de la cote casablancaise ne se bousculent pas pour lancerdes programmes de rachat d’actions. Les dernières déclarations men-suelles au titre du mois de juillet, qui viennent d’être publiées par leConseil déontologique des valeurs mobilières (CDVVM), en sont lapreuve tangible. Seulement 7 programmes sont en cours et 3 d'entre euxétaient actifs au cours du mois dernier. Seules deux sociétés ont dé-marré un programme de rachat d’actions au cours du deuxième trimes-tre de l’année en cours. Maroc Telecom a démarré son programme le 7mai dernier, Salafin a lancé l’opération le 13 mars 2012 etStokvis NordAfrique a démarré son programme au mois de février de la même année.

9,04%C’est la performance affichée par le secteur des loisirs ethôtels au cours de juillet dernier, occupant ainsi la plusforte hausse du mois. Le secteur exclusivement est portépar son seul représentant à la Bourse casablancaise, àsavoir Risma.

GRANDE DISTRIBUTION

SOUR

CE :

INFO

RISK

2009 2010 2011 2012 1er Trim.2013

7

■ Création d’entreprises■ Défaillances

4

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7

3

7

4

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Décryptage15

de la société de Bourse Sogécapital avantd’expliquer : «Les répercussions sur le coursne seront ressenties que lors de la publica-tion des résultats annuels au titre de l’exer-cice 2013. C’est à ce moment là que l’onpourra juger de la pertinence de la stratégiede la société. Dans ce cas, l’évolution des ré-sultats de la centrale laitière aura un impactsur le cours».Concernant les résultats de la société, notreanalyste retient une meilleure visibilité.Normalement, «Qui dit hausse des prix devente dit hausse du chiffre d’affaires. Mainte-nant, les revenus devraient s’orienter à lahausse si le niveau de consommation se

L es consommateurs sont tou-jours sous le choc. Centrale lai-tière a décidé d’augmenter lesprix du lait de 20 centimes le

demi-litre. Cette augmentation a été jus-tifiée par deux raisons. La première estla valorisation du prix payé aux éle-veurs. La seconde raisons est, elle, liéeau contexte économique difficile. Eneffet, Centrale Laitière explique dansune publication avoir «fait un arbitragequi a abouti en faveur d’une augmenta-tion des prix et au choix de répercutercette hausse sur l’aval», soit le consom-mateur. Quant aux intervenants enamont, à savoir les éleveurs et produc-teurs, ils ont été épargnés et pour raison.Leurs charges ont déjà subi une aug-mentation ces derniers temps. «Cetteaugmentation vise à permettre aux éle-veurs de couvrir correctement la haussede leurs charges d’exploitation. Ces petitséleveurs, environ 120.000 au total, repré-sentent 90% du volume de collecte àl’échelle nationale», souligne à cet effetCentrale laitière. La seconde rasion se-rait liée au contexte économique diffi-cile. En effet, produits d’hydrocarbureset d’emballage continuent d’alourdir leprix de revient.

Un impact certain sur le CAC’est dire que cette décision et son impactà la fois sur l’activité de la société et soncours en Bourse sont mûrement réfléchis.En effet, «l’impact de l’augmentation desprix de vente de lait sur le cours réel de l’ac-tion Centrale laitière sera nul dans l’état ac-tuel des choses», nous affirme un analyste

Hausse du lait, quel impact surl’activité de Centrale Laitière ? ● Les répercussions sur le cours de la valeur ne seront ressenties que lors de la publicationdes résultats annuels au titre de l’exercice 2013. Le CA subira une hausse certaine.

maintient à son même niveau durant ledeuxième semestre». Cette hypothèse sem-ble solide pour deux raisons. Certes audébut, «les consommateurs vont s’orientermomentanément vers la concurrence, ce quirisque de nuire à l’activité et aux résultats deCentrale Laitière», affirme l’analyste finan-cier, avant d’arguer «Toutefois, les concur-rents ne tarderont pas à suivre et devrontaugmenter à leur tour leur prix. En effet, cesderniers rencontrent également des difficul-tés liées à la hausse des prix des intrants (lait,emballage, etc.)». La deuxième raison quiconfirme la solidité d’une hypothèse dehausse des revenus du producteur laitier

● Les concurrents comment à suivre en augmentant à leur tour leur prix. Cesderniers rencontrent également des difficultés liées à la hausse des prix desintrants (lait, emballage, etc.)

est que «la demande devrait au moins semaintenir à son niveau actuel grâce aux ha-bitudes des consommateurs». Au final, laCentrale laitière devrait donc garder sa po-sition dominante de leader sur le marché.

Meilleure visibilité à l’avenir«S’agissant du résultat d’exploitation, ilest difficile d’évaluer les conséquences decette augmentation, étant donné queCentrale laitière subira toujours lesmêmes coûts», souligne l’analyste de

Sogécapital. D’ailleurs, la société ajoutedans sa publication que les 2/3 desfonds encaissés via la nouvelle majora-tion des prix sont destinés à développerdes programmes, afin d’accroître la pro-duction nationale. «Il est important quela filière en amont soit renforcée», dit-elle. Pour ce qui est du reste, soit untiers des fonds rapportés par l’augmen-tation des prix, l’entreprise promet des’en servir pour mettre sur le marchédes «produits nutritifs». Pour rappel, lamesure est effective depuis le jeudi 15août, suite à une décision unilatérale deCentrale laitière. Sans prévenir, la so-ciété de production laitière a décidéd’augmenter les prix du lait. Dans le dé-tail, le ½ litre pasteurisé est majoré de20 centimes, passant de 3,30 DH à 3,50DH. Quant au UHT, la hausse concerneles différentes gammes. Désormais, ilfaudra par exemple débourser 50 cen-times de plus pour le litre UHT, soit àdes prix entre 9 et 9,50 DH au lieu de8,50 et 9 DH auparavant. ●

La demande devraitau moins se maintenirà son niveau habituelgrâce aux habitudesdes consommateurs.

Les gros appétits de lagrande distribution● Experts et industriels anticipent que la grande distribution représentera 30%de la consommation nationale à l'horizon 2025. Six enseignes sont déjà présentessur le marché, représentant 224 magasins.

C’ est un secteur en pleinecroissance avec unénorme potentiel à l’ave-nir. Nous parlons ici de la

grande distribution. Le secteur a connuces dernières années un fort développe-ment. En effet, le secteur est passé de 15magasins en 2000 à plus de 224 en 2012,avec un objectif de 600 en 2020. Cetteévolution se traduit par une part d’envi-ron 15% de la consommation nationale.Les 85% restants sont encore couverts parce que l’on appelle le marché traditionnel,composé de détaillants, ambulants, gros-sistes, et demi-grossistes. Ces dernièresannées, tous les formats existants dans lemonde se sont installés auMaroc. Aux hyper et super-marchés se sont ajoutés les«discounters» (BIM) et les«cash and carry» (Atacadao).Tous ces formats sont amenésà grignoter des parts de mar-chés aux circuits tradition-nels à travers la saturationdes grandes villes et la multi-plication des ouvertures dansles petites et moyennes agglo-mérations. Ce rythme accéléré des ouver-tures permettra au secteur de rapidementse développer. Experts et industriels anti-cipent que la grande distribution repré-sentera 30% de la consommation natio-nale à l'horizon 2025, tiré notamment parla démographie, la croissance du tauxd’urbanisation et l’évolution des compor-tements d’achat des consommateurs.

Stratégies différenciées des acteursPar ailleurs, six enseignes sont au-jourd'hui présentes sur le marché, et sontdétenues par quatre opérateurs. Le

groupe SNI, détenteur de Marjane etAcima, fait office de leader incontesté ens’octroyant à lui seul 65% des parts demarché grâce à l’enseigne Marjane. Leader historique du segment hyper avec50% de part de marché, il jouit d’une fortenotoriété, d’une force de frappe (puis-sance d’achat) et d'une taille critique quilui donne une longueur d’avance par rap-port à ses concurrents en termes de marge,de capacité de financement de son expan-sion et d’attrait pour les fournisseurs et lesgrands industriels. Arrivé au Maroc en2009, BIM a réalisé un démarrage fulgu-rant qui le positionne d’ores et déjàcomme le premier concurrent à la fois des

enseignes GMS et du détaillant. Au-jourd’hui, le nombre de magasins BIM estestimé à 120 (essentiellement à Casa-blanca), et la croissance annuelle du chif-fre d’affaires frôle les 35%, à tel point qu’ilfait de l’ombre au segment des supermar-chés, qui subit l'impact de leurs perfor-mances à Casablanca. En effet, le concept fait mouche avec leconsommateur qui y trouve une simplicitéde l’offre, un bon positionnement prix surles catégories de base ainsi qu’un environ-nement «moderne» (self service, caddy,etc.) à proximité de chez soi. Le principalchallenge de BIM est de parvenir à une

croissance profitable. Concurrent direct deSNI dans la grande distribution, Label vie,propriétaire des enseignes Carrefour et Ata-cadao, possède près de 28% des parts. Der-nier arrivé sur le marché marocain, Ataca-dao se positionne à mi-chemin entrel’hypermarché et le discounter avec uneoffre réduite de produits, un positionne-ment prix très compétitif dans des maga-sins austères. Sa particularité réside dans lefait qu’il cible à la fois les consommateurs àfaible pouvoir d’achat et les professionnels(en particulier les détaillants) à travers unprix à l’unité et un prix à la caisse. L’enseigne Atacadao est bien partie pourdevenir le premier concurrent des gros-sistes partout au Maroc. Suite à la conver-sion réussie des huit magasins Metro etdes premiers résultats encourageants dumagasin de Fkih Bensaleh, (ouvert enjuillet dernier), le groupe envisage unrythme d’ouverture soutenu sur lesmoyennes et petites agglomérations.

Taille critiqueSur les six enseignes de la grande distri-bution, Aswak Essalam, du groupe YnnaHolding ne concentre que 8% de parts demarché. Il faudrait dire que le groupe n’apas encore atteint la taille critique (seule-ment 12 magasins) lui permettant d’obte-nir les meilleures conditions auprès desfournisseurs. S’agissant du segment su-permarché toutes enseignes confondues(Carrefour, Acima et indépendants), ildoit faire face à trois défis majeurs, à sa-voir la forte concurrence de BIM au ni-veau de la proximité, la concurrence deshypermarchés sur le plan de l’offre pro-duits et du prix, et la profitabilité du mo-dèle (coûts élevés du foncier, de la logis-tique et de la structure par rapport auxrevenus escomptés). ●

L’enseigne Atacadaoest bien partie pourdevenir le premierconcurrent des grossistes.

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L’analyse de la semaine

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Le secteur estpassé de 15 magasins en2000 à plus de 224 en 2012avec un objectif de 600 en2020.

L’EXPERT

Amine Diouri,Responsable études chez Inforisk.

Croissancesoutenuedu secteur

L es entreprises actives qui opè-rent dans le secteur de la«Grande distribution» ont cu-mulé en 2011 un chiffre d’af-

faires de 19,03 MMDH. La moitié duchiffre d’affaires (soit 50%) du secteurà été réalisé par son leader, à savoirMarjane Holding. De leur côté, les 5 pre-mières entreprises du secteur (Marjane,Metro, Label’Vie, Aswak Assalam etAcima) ont cumulé près de 93% de cechiffre. En termes d’évolution, le chiffred’affaires sectoriel a progressé enmoyenne de 9,5% par an entre 2009 et2011, avec un pic de 11,4% entre 2010et 2011. La marge opérationnelle (résul-tat d’exploitation/chiffre d’affaires) réa-lisée par les entreprises du secteur s’estsituée, elle, à 4,1% en 2011. Le niveau de marge opérationnelle dusecteur de la grande distributionconnaît une amélioration depuis 2009.Il est ainsi passé de 2,6% en 2009 à4,1% en 2011, soit une évolution de 1,5point en 2 ans. La rentabilité nette (ré-sultat net/chiffre d’affaires) réalisée parces entreprises s’est pour sa part établieà 3,4% la même année. Le ratio de marge nette a suivi la mêmetendance que celle de la marge opéra-tionnelle. En effet, durant la période2009-2011, celui-ci a augmenté de 1,5point. Par ailleurs, le ratio d’endette-ment financier du secteur est resté sta-ble ces dernières années. En 2011, leratio d’endettement financier (Dettes definancement/capitaux propres) s’estétabli à 65%, soit à un niveau stable parrapport à 2010. Il est à noter que le ratiod’endettement du secteur a connu uneaugmentation considérable entre 2009et 2010, passant de 38% à 65% suite àla forte hausse des dettes de finance-ment du secteur de la grande distribu-tion, ces dernières ayant augmenté de81% sur la même période. Au mêmemoment, les capitaux propres du sec-teur n’avaient augmenté que de 6%seulement. ●

Cotation bourse Non Non Oui Non

Chiffre d'affaire (en KDHS) 9.451.732 2.627.640 2.420.710 1.259.376

Marge opérationnelle (en%) 6.2% 1.1% 6.8% 0.4%

Résultat net (en%) 5.0% 6.4% 2.6% -0.4%

Capitaux propres (en KDHS) 1.551.963 585.978 1.201.597 206.253

Dettes financement (en KDHS) 512.340 655 1.774.800 218.217

Ratio d'endettement MLT 33% 0% 148% 106%

CHIFFRES CLÉS DES PRINCIPALES ENTREPRISES SECTORIELLES

DONNÉES 2011 MARJANE HOLDING MÉTRO LABEL VIE ASAWAK ASSALAM (COMPTE SOCIALE) (COMPTE SOCIALE) (COMPTE SOCIALE) (COMPTE SOCIALE)

SOURCE : INFORISK

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L’analyse de la semaine17

Les ÉCO : Comment s’est com-porté le secteur de la grandedistribution durant le premiersemestre de cette année ?Riad Laissaoui : Le secteur a connudurant l’année 2012 une forte croissance.Le groupe Label vie a pour sa part affichéune amélioration de son chiffre d’affairesde 5%. En revanche, le premier semestrede cette année a été difficile pour tous lesacteurs du marché. Le secteur de lagrande distribution a connu une stagna-tion à périmètre constant et une légèrecroissance grâce aux nouvelles ouver-tures de magasins.

Quelles sont les raisons decette décélération ? Nous avons toujours eu, à périmètreconstant, une évolution qui oscillait entre6% et 15%. En revanche, nous enregis-trons cette année une stagnation voireune légère progression en raison d’unepetite morosité dans la consommationdes ménages. D’ailleurs, cela n’a pas eud'impact que sur la grande distribution:le traditionnel en a également souffert.Ce dernier a même régressé à périmètreconstant. Ce sont les nouvelles ouver-tures qui tirent le marché, dans son en-semble, vers le haut.

Quelle est la situation ducontrat-programme relatif ausecteur de la grandedistribution ? Les objectifsfixés au départ seront-ilsréalisés à l’horizon prédéfini ?Le programme vise essentiellementl’évolution de la contribution du com-merce au PIB national à hauteur de 30%en 2020 et l’exploitation de plus de 600points de ventes. Je pense que ce dernierobjectif sera réalisé à l’objectif prédéfini.En revanche, la contribution de la grandedistribution au PIB national ne devraitpas dépasser les 25% en 2020.

Le Groupe Label'Vie va poursuivre le dé-veloppement de ses différents segmentsd’activité avec des ouvertures prévuesavant la fin de l’année. Nous avons déjàouvert en juillet dernier un magasin typeAtacadao à Fkih Ben Salah, premier à ré-

sulter de la conversion d’un magasinMetro. Ce dernier affiche de bons résul-tats. Il y a un engouement certain de lapart des consommateurs. Nous comptonspoursuivre les ouvertures sous cette en-seigne avec 3 magasins avant la fin del’année. Nous avons également prévudeux ouvertures d’hypermarchés. Noussommes convaincus que tous les seg-ments sont rentables.

Selon certains professionnels,le segment supermarchédevrait souffrir les prochainesannées de la forte concurrencede BIM et de sa croissanceaccélérée…Comme je vous l'ai expliqué, noussommes persuadés que tous les seg-ments sont rentables Les supermarchésne font pas exception, et pour cause: lediscounter BIM a une offre de produitsqui oscille entre 500 et 600 références.Il ne peut donc pas concurrencer le su-permarché qui lui a une offre plus large.Chaque enseigne a sa propre cible. Lesecteur de la grande présente uneénorme potentiel de croissance, et il y ade la place pour tout le monde. La vraiconcurrence se situe surtout entre lagrande distribution et le traditionnel.Nous ne représentons aujourd’hui que15% de la consommation nationale, et cechiffre est appelé à croître dans les an-nées à venir: la grande distribution pré-sente plusieurs avantages par rapport aucircuit traditionnel à savoir le positionne-ment prix, la qualité, le respect de lachaîne de froid, le confort, la sécurité etle fait de réunir tous les produits dans unseul ensemble. ●

«Le premier semestre a été difficilepour tous les acteurs du marché»

INTERVIEW

Riad Laissaoui,directeur général adjointde Label vie.

Quelles sont aujourd’hui lesdéfis de la grande distributionau Maroc, et quelles en sont lesperspectives ?Le secteur de la distribution présente unénorme potentiel. Toutefois, il doit faireface à deux défis majeurs. Le premier estd’ordre financier. Le secteur est en effettrès capitalistique, et les coûts liés à l’ou-verture des magasins sont très impor-tants, principalement en raison de lacherté du foncier. Ceci a par conséquentun impact sur la profitabilité des acteursqui souffrent aujourd’hui. Il faut savoirque la grande distribution est un investis-sement à long terme. L’on ne peut pas in-vestir dans un magasin entre 150 et 200MDH et s’attendre à avoir un retour surinvestissement dans l’année. Le retoursur investissement et la rentabilité se fontsur le long terme. L’autre défi de lagrande distribution reste le manque dequalification du personnel qui est dû à

l’absence de formations professionnelleset d’écoles spécialisées.

Comment s’est comportéel’activité du groupe Label vie engénéral et l’activité Atacadaoen particulier sur le premiersemestre 2013 ?Comme déjà cité, le premier semestre decette année a été difficile pour tous les ac-teurs du marché. Le groupe Label vie n’a pasfait l’exception. Certes, nous avons connuune légère hausse à périmètre constantmais la croissance de notre chiffre d’affaireau titre du premier semestre est essentielle-ment due aux nouvelles ouvertures quenous avons réalisées, à savoir un hypermar-ché à Fès et une conversion de trois maga-sins en Atacadao en mars dernier.

Quelles sont la stratégie et les perspectives futures du groupe Label vie ?

● Le secteur de la grande distribution a connu une stagnation à périmètre constant. Une situation qui s’expliquepar une morosité dans la consommation des ménages.

Les coûts liés à l’ou-verture des magasinssont très importants,principalement enraison du foncier.

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Épargne

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Q ue feriez-vous avec 1 millionde dirhams ? Une questionqui semble très simple deprime abord mais qui mé-

rite qu’on s’y attarde une minute pour yréfléchir. Il n’y a pas «une» bonne ré-ponse mais bien une multitude de choixpossibles en fonction de l’âge, de la sen-sibilité aux risques et des objectifs de cha-cun. Plusieurs stratégies sont donc possi-bles pour utiliser cette somme.Néanmoins, deux grands axes se déga-gent, à savoir l’épargne à court terme(dépôt à terme, OPCVM mo-nétaire, etc.) ou l’investisse-ment (actions, obligations,immobilier, etc.).La tentation est forte.L’épargne à court terme estun bon moyen pour ne pastrop se poser de questions,mais cette option reste inté-ressante pour ceux qui ontdéjà sécurisé leur avenir etqui souhaitent juste arrondir la fin deleurs mois. L’investissement à long termeoffre, pour sa part, une excellente oppor-tunité pour assurer son avenir (étudesdes enfants, accidents de la vie, retraite,etc.). Pourquoi ne pas profiter de cet in-vestissement pour construire portefeuilleplus durable ?«Il faut partir sur une base sécurisée»,nous assure d’emblée un analyste finan-cier, avant d'ajouter : «Il faut d’abord pla-cer son argent sur des supports à risque

Où placer 1 million de dirhams ? ● Que choisir ? Une épargne à court terme (dépôt à terme, OPCVM monétaire,etc.) ou l’investissement (actions, obligations, immobilier, etc.).

faible comme les OPCVM monétaires etobligataires, pour garantir au moins la ré-cupération de sa mise initiale». Cette stra-tégie permet ainsi de stocker ses avoirs àl’abri. Toutefois, en termes de rende-ment, les supports non risqués permet-tent uniquement de se protéger de l’infla-tion. Un dirham perd chaque jour un peuplus de sa valeur. Donc 1 million de di-rhams d’aujourd’hui ne vaudront pas 1million de dirhams dans 3 ans. Avec uneinflation entre 1 et 2% comme nousconnaissons chaque année, un place-

ment dans un OPCVM à 3,5% rapporte enréalité 1,5%. Ajouter à cela la fiscalité,c’est avec biens moins de 1% de rende-ment par an que nous nous rentrouvrons.On ne peut pas dire que ce placement soitsuffisant pour faire fructifier son argent.

L’investissement en Bourse pour plus de rendementPour pallier ces rendements relativementfaibles, investir en Bourse semble unebonne solution, mais attention. En effet,

«sur le marché actions, les rendementssont intéressants et peuvent aller jusqu’à10% sur certaines valeurs», nous expliquel’analyste financier. En revanche, onrisque de perdre une partie du capitaldans le cas d’une évolution défavorabledu marché. D’ailleurs, le marché boursierest actuellement très volatil en ce tempsde crise. C’est pour cette raison qu’«il fauttoujours garder en tête le principe de sécu-risation de son placement», précise lemême analyste avant d'ajouter : «Il estdonc recommandé de mettre jusqu’à80% de son épargne dans le monétaire etl’obligataire et au maximum 20% dansles produits actions. Ces derniers concer-nent à la fois les actions cotées, lesOPCVM actions et les OPCVM diversi-fiés». Toutefois, il faudra éviter de trop di-versifier le portefeuille avec une multi-tude de lignes à suivre et unéparpillement inutile. Les études mon-trent que la limite de la diversification estrapidement atteinte. À ce niveau, un por-tefeuille composé de 10 valeurs est large-ment suffisant. La partie Actions pourraitintégrer quelques secteurs dont les ren-dements par les dividendes sont intéres-sants comme les télécoms (IAM), l’agroa-limentaire (Cosumar) et les mines (CMT).

L’investissement immobilier sans financementL’autre possibilité pour placer cettesomme de façon optimale reste l’immo-bilier. En effet, un actif immobilier per-met d’éviter l’érosion monétaire puisqueles prix de l’immobilier sont censés sui-vre l’inflation. Là encore toutefois, toutn’est pas bon à prendre et tout est une af-faire de prix ! Il faut souligner que l'inves-tissement dans les actifs immobiliers estcertes une valeur sûre, mais quelquesprécautions sont à prendre pour réaliser,à peu de risques, un investissement ren-table. Il faut tout d’abord privilégier l'em-placement (axe Casa-Rabat). Il faut éga-lement, avant de parier sur un quartieren pleine restructuration, se renseigner àl’Agence urbaine pour connaître la duréede la viabilisation du quartier. Ce sont au-tant de précautions qui sont rarementprises, ce qu'on peut regretter par lasuite. L’avantage incontestable de l’im-mobilier réside dans le fait que l’on a unactif qui se valorise avec le temps, maisdont on peut tirer des revenus impor-tants, grâce à la location. ●

●●●

Avec une inflation entre 1 et 2%, commenous connaissonschaque année,un placementdans unOPCVM à 3,5%rapporte enréalité 1,5%.

● L’épargne à court terme est une bonne opération pour ceux qui veulent justearrondir les fins de mois.

Les ÉCO : Les produitsclassiques tels que les dépôts àterme ou les comptes sur carnetsont-il recommandés ?Loubna Chihab: Nous assistons actuel-lement à des niveaux élevés de taux parrapport à l’historique, ce qui rend les pro-duits en question particulièrement attrac-tifs. Dans un contexte boursier morose,l’épargnant peut profiter des niveaux derentabilité élevés générés par ces instru-ments financiers.

Pour vous, comment unépargnant peut-il placer unmontant d’ 1MDH ?Dans un contexte boursier imprégné d’in-certitudes, il serait profitable pour tout épar-gnant soucieux de préserver son patri-moine d’orienter ses placements vers lagamme des produits de taux. L’espérancedes gains est certes moins importante dansce compartiment, mais l’investisseur dis-pose en tout cas d’une garantie contre la dé-préciation de son actif. Au sein de cette ca-tégorie de placements, trois produits sontplébiscités à savoir les comptes sur livret,qui ne nécessitent pas de blocage d’argent,les bons de caisse et les dépôts à terme. Leniveau de rémunération assorti à ces troisproduits étant naturellement différent,l’épargnant opte, selon son horizon de pla-cement, pour le produit qui lui convient.

Quelles valeurs sur la bourse deCasablanca seraient égalementintéressantes?L’épargnant doit conserver une participa-tion significative sur le marché des actions(30% minimum) en cas de reprise du mar-ché des actions. Cette participation est àrenforcer si des signes palpables de redres-sement surviennent. Le restant du montantest à placer dans des actifs monétaires quioffrent désormais des rendements corrects,notamment avec la récente envolée destaux d’intérêts. Pour se procurer unpackage de placement pareil et à moindrecoût, l’épargnant peut placer son argentdans des OPCVM diversifiés qui fournissentdes formules similaires, avec de surcroît,une flexibilité d’entrée et de sortie. ●

Loubna Chihab,Analyste financier chez M.S.IN,société de Bourse

Q/R

«Les produitsde taux sontplus attractifs»

Il faudra éviter de trop diversifier le portefeuille avec unemultitude de valeurs.

LES ÉCO ÉPARGNE & INVESTISSEMENT - LUNDI 19 AOÛT 2013

Marchés19

Et d’ajouter: «la demande hors OCDE devrait dépasser cellede l’OCDE au 3e trimestre 2013». Autre précision: l’AIE arelevé son estimation pour la consommation pétrolièreaméricaine à court terme du fait de la reprise écono-

mique à l’œuvre aux États-Unis. D’un autre côté, elle aabaissé sa prévision pour la demande japonaise, pour re-fléter l’intention affichée du gouvernement de recourirde nouveau à l’énergie nucléaire. ●

L es prix du pétrole ont connu une nette hausse autitre du mois dernier. Toutefois, l’annonce del’AIE devrait bouleverser les cours. En effet, leprix du baril de pétrole de la mer du Nord

(Brent) en dollars s'est fortement redressé durant le moisde juillet. Il a ainsi pris 4,7% pour s’établir à 107,7 dollarsle baril. La hausse du prix du Brent, libellé en euros, est,elle, plus accentuée. Ce dernier a connu une augmenta-tion de près de 5,6% du fait d'une dépréciation de la mon-naie européenne (-0,8% par rapport au dollar). Il est ànoter que cette augmentation des prix de l’or noir devraitralentir durant le mois d’août, selon les analystes. Nousdevrions même assister à un retournement de tendanceavec une baisse des cours d’ici la fin de l’année, et pourcause: l’Agence internationale de l’énergie (AIE) a modifiéson scénario de demande de pétrole concernant 2013 et2014 pour tenir compte de la récente révision des prévi-sions du FMI. Celle-ci a en effet décidé de réduire ses pro-

pres prévisions de croissance de la demande mondiale depétrole pour cette année et l’année prochaine. Pour l’an-née en cours, l’AIE table désormais sur une hausse de lademande équivalente à 895.000 barils, soit un total de90,8 millions de barils écoulés chaque jour. Jusqu’à main-tenant, l’organisation internationale prévoyait plutôt unedemande de l’ordre de 930.000 barils. Pour 2014, l’orga-nisation continue d’anticiper une accélération de la de-mande. Toutefois, la hausse devrait être moins forte queprévu initialement. Au total, 92 millions de barils de-vraient être écoulés chaque jour sur la base d’une de-mande journalière supplémentaire de 1,1 millions de ba-rils (contre 1,2 millions dans son précédent scénario).

Les chiffres décevants du FMIL’agence a justifié ce léger abaissement par la révision àla baisse des prévisions de conjoncture du Fonds moné-taire international intervenue en juillet. Actuellement, leFMI ne prévoit plus qu’une croissance de 3,1% de l’éco-nomie mondiale cette année contre 3,3% en avril, et3,8% en 2014 au lieu de 4%. Ainsi, «des signes semblentpointer vers une réduction de la divergence de tendancepour la demande entre l’OCDE et les pays hors OCDE,puisque la croissance dans les pays émergents et en déve-loppement et la contraction de l’économie dans les pays dé-veloppés se sont chacune modérées», souligne l’agenceavant d’arguer «néanmoins, les pays hors OCDE resterontle moteur de la demande pétrolière mondiale, tandis quela consommation des pays de l’OCDE continue à décliner».

Les cours du pétrole grimpent● L’Agence internationalede l’énergie (AIE) a modifié sonscénario de demande de pétrolepour 2013 et 2014 pour tenircompte de la récente révisiondes prévisions du FMI.

L’estimation pourla consommationpétrolière américaineà court terme a été relevée.

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Réglementation

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des indications obligatoires telles que ladénomination et la durée de l’OPCVM,ainsi que la dénomination de l’établisse-ment dépositaire pour ce qui est de laSICAV, et les dénominations de l'établisse-ment de gestion et de l'établissement dé-positaire pour ce qui est du FCP.

Délai de réponse de 45 jours.Les indications obligatoires incluent aussila catégorie d’OPCVM pour laquelle lesfondateurs des la SICAV et des FCP ontoptée, la stratégie d’investissement de laSICAV ou du FCP, la consistance des ap-ports constituant le capital social initialqui doit être intégralement souscrit. Sont

également présentes la politique d’inves-tissement, notamment les buts spéci-fiques qu'elle vise et les critères dont elles'inspire, les modalités et la périodicité decalcul de la valeur liquidative et les moda-

l e Conseil déontologique des valeursmobilières (CDVM) vient de donner lefeu vert à BMCI Asset Managementpour le lancement de deux Fonds

communs de placement (FCP) investis enObligations de moyenne et longueéchéance, nommés FCP InstiObligations etFCP InstiObligations Etat. En effet, tout Or-ganisme de placement en valeurs mobi-lières (OPCVM), que ce soit une SICAV (So-ciété d'investissement à capital variable)ou un FCP doit, avant d’exercer son acti-vité, avoir été préalablement agréé par leCDVM. Pour rappel, un OPCVM est unfonds d’épargne collective qui regroupel'épargne des investisseurs dit institution-nels mais également celle despetits épargnants en émettantdes actions ou des parts.L'épargne collectée est utiliséepour constituer un porte-feuille de valeurs mobilièresdont la gestion est assurée parune société de gestion.Ainsi,la procédure d’agrément com-mence d’abord par les de-mandes d’agrément des pro-jets de statuts des SICAV ou derèglements de gestion des FCPqui doivent être adressées parles fondateurs au CDVM pour instructionet agrément. Il est à noter que le projet desstatuts des SICAV et des règlements de ges-tion des FCP doit être établi par les fonda-teurs eux-mêmes. Ils doivent comporter

OPCVM : ce qu’imposele CDVM pour son visa● Tout OPCVM doit, avant d’exercer son activité, avoir été préalablement agréépar le CDVM. Il s'agit là d'un processus à appliquer méticuleusement.

lités d’évaluation des valeurs détenues enportefeuille, celles d’affectation des résul-tats et, le cas échéant, de distribution desrevenus.Il faut mentionner les commis-sions perçues à l’occasion de la souscrip-tion ou du rachat des actions ou parts,ainsi que le montant maximum des fraisde gestion, les dates d’ouverture et de clô-ture des comptes de la SICAV ou du FCP etla nature et la fréquence des informationsà fournir aux actionnaires. Les fondateursde l’OPCVM doivent préciser dans la de-mande d’agrément les modalités d’amen-dement des statuts ou de règlement degestion, les modalités d’émission et de ra-chat des actions ou parts, ainsi que lesconditions dans lesquelles l’émission et lerachat peuvent être suspendus, sans ou-blier le montant du capital au-dessous du-quel il ne peut être procédé au rachat desactions ou parts et le nom du premier com-missaire aux comptes, désigné pour troisexercices.L’octroi ou le refus d’agrémentdes projets de statuts ou de règlement degestion doit être notifié aux fondateurs del’OPCVM par lettre recommandée avec ac-cusé de réception au CDVM dans un délaide 45 jours à compter de la date de dépôtdu dossier complet accompagnant la de-mande d’agrément. Le refus d’agrémentdoit être motivé. Enfin, il est à noter quetoute modification des statuts d'une SICAVou du règlement de gestion d'un FCP estsubordonnée à un nouvel agrément duCDVM. ●

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Les fondateursde l’OPCVMdoiventpréciser dansla demanded’agrémentles modalitésd’amende-ments desstatuts oude réglementde gestion.

● Toute modification des statuts d'une SICAV ou du règlement de gestion d'un FCP est subordonnée à un nouvelagrément du CDVM.

L’EXPERT

S i on analyse le marché de l’im-mobilier d’une manière glo-bale, tous segments confon-dus, nous pouvons constater

que l’année 2013 se caractérise par unéquilibre entre l’offre et la demande etpar une stabilisation des prix. Toutefois,si on entreprend une analyse par seg-ment, force est de constater qu’il y a une«suroffre» du haut standing, une impor-tante demande pour le moyen standing,et un certain équilibre entre l’offre et lademande qui commence à s’installer surle segment du logement social. Cepen-dant, quelques villes marocaines ne ca-drent pas avec cette analyse. Si on prendle segment du social à titre d’exemple, ilexiste actuellement quelques villes oùl’offre dépasse largement la demande,comme il existe, dans certaines villes,une demande soutenue sur une nichebien particulière du segment du hautstanding…Aujourd’hu, le marché ne permet plusaux intervenants occasionnels ou auxpromoteurs immobiliers mal structurésde survivre longtemps ou de réaliserd’importantes marges comme cela se fai-sait dans le passé. Tous les intervenantsdu marché ont revu leurs méthodes etprocédés, travaillent de manière plusstructurée et cherchent à optimiser leursstructures (frais de gestion) et leurs coûts.D’un autre coté, l’acquéreur est plusaverti, conscient de ses droits, de plus enplus exigeant et sanctionne fortement lanon qualité. Ces ingrédients, comme celaa été dit au début, sont les signes de lastabilité et de la maturité d’un marché et,comme tout marché mature, les prix se-ront donc stables. Je ne pense pas quenous n’assisterons de sitôt aux flambéesdes prix à l’instar de ce qu’a connu lemarché de l’immobilier entre 2002 et2008, ni à l'effondrement des prix,comme le prétendrait quelques analyses.Nous sommes entrées dans un cycle destabilité des prix. Cependant, il y auratoujours quelques corrections de prix, quiresteront locales (par ville ou partype/niche de produit). ●

Stabilitédes prix

Rabii Berady,directeur générald’Aby Finance, spécialiséen courtage immobilier

Le projet des statutsdes SICAV et desrèglementsde gestion des FCPdoit être établi parles fondateurs .