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TERRITOIRES La lettre d’information entre N°2 JUIN 2009 Aménagement durable du territoire et protection des milieux sensibles Inauguration de la station d’épuration de Nîmes Ouest La Communauté d’agglomération de Nîmes Métropole et Stereau, filiale ingénierie du groupe Saur, ont inauguré, le 30 mars dernier, en présence de Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’écologie, la station d’épuration de Nîmes Ouest. D’une capacité de 230 000 équivalent habitants et dotée de procédés innovants, l’installation traite les eaux usées des 26 communes de Nîmes Métropole. Le traitement biologique par boues activées Sessil ® et le traitement tertiaire par décantation Delreb ® garantissent un rejet au milieu naturel de qua- lité contribuant à la protection du milieu sensible récepteur : le Vistre. Procédé écologique et écono- mique, Mycet ® assure également la réduction de 30% de la production de boues d’épuration. Joël Séché, président du groupe Saur ; Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’éco- logie ; et Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes et président de Nîmes Mé- tropole MISSION LITTORAL 2009 Sensibiliser les enfants à la préservation de l’eau et de l’environnement Après le succès de l’édition 2008, Mission Littoral reprend la route cet été pour une tournée de 33 plages françaises. Du 12 juillet au 28 août 2009, de Honfleur à Bormes-les-Mimosas, jusqu’à Aix-les- Bains, le groupe Saur propose aux milliers d’enfants en vacances sur les plages un spec- tacle pédagogique et interactif sur la préser- vation de l’environnement. Venez à la rencontre de Mission littoral ! Le calendrier des manifestations est dis- ponible sur le site Internet : www.littoral.saur.com NUMÉRO SPÉCIAL LITTORAL : Dossier et interview consacrés à la gestion environnementale du littoral S D

Territoires n°2 (Juin 2009)

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La lettre d'information du groupe Saur - Numéro spécial Journées de la mer

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TERRITOIRESLa lettre d’information entre

N°2 JUIN 2009

Aménagement durable du territoire et protection des milieux sensibles

Inauguration de la stationd’épuration de Nîmes OuestLa Communauté d’agglomération de Nîmes Métropole et Stereau, filiale ingénieriedu groupe Saur, ont inauguré, le 30 mars dernier, en présence de Chantal Jouanno,secrétaire d’État à l’écologie, la station d’épuration de Nîmes Ouest.

D’une capacité de 230 000 équivalent habitants et dotée de procédés innovants, l’installation traiteles eaux usées des 26 communes de Nîmes Métropole. Le traitement biologique par boues activéesSessil® et le traitement tertiaire par décantation Delreb® garantissent un rejet aumilieu naturel de qua-lité contribuant à la protection dumilieu sensible récepteur : le Vistre. Procédé écologique et écono-mique, Mycet® assure également la réduction de 30% de la production de boues d’épuration.

Joël Séché, président du groupe Saur ; Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’éco-logie ; et Jean-Paul Fournier, sénateur-maire de Nîmes et président de Nîmes Mé-tropole

MISSION LITTORAL2009Sensibiliser les enfants à la préservationde l’eau et de l’environnement

Après le succès de l’édition 2008, MissionLittoral reprend la route cet été pour unetournée de 33 plages françaises.

Du 12 juillet au 28 août 2009, de Honfleurà Bormes-les-Mimosas, jusqu’à Aix-les-Bains, le groupe Saur propose aux milliersd’enfants en vacances sur les plages un spec-tacle pédagogique et interactif sur la préser-vation de l’environnement.

Venez à la rencontre de Mission littoral !

Le calendrier des manifestations est dis-ponible sur le site Internet :

www.littoral.saur.com

NUMÉRO SPÉCIAL LITTORAL :Dossier et interview consacrésà la gestion environnementale du littoral

SD

Le territoire littoral, plus que tout autre, demandedemandeune gestion environnementale globale. Auniveau des communes littorales, cette nouvelleapprochede laqualitéenvironnementale se traduit parla recherche continue de solutions et de modes degestion environnementale les plus écologiqueset performantspossibles », expliquePhilippeBoënnec, ledéputé-mairedePornic (Loire-Atlantique). « LeGolf dePornic, exploité par Formule Golf, aainsi été le premier golf français àobtenir en 2003 l’autorisation pourla réutilisation des eaux uséestraitéespour l’arrosageduparcours.Cette initiativenouspermetd’écono-miser jusqu’à1200m3 par jourenété.L’entretiendesplagesaégalementétérepensé, avec une approche plus respectueuse del’environnement quepar le passé. En effet, uneplagepropren’estpas forcémentuneplageoù il ne resteplusrien ».

Lapropreté constitueunvolet important de la gestionenvironnementale des communes littoralessoumises à d’importantes variations de population,en particulier la collecte sélective, mise en place surla Communautéde communesdePornic en2003, parCoved. Pour la filiale propreté du groupe Saur, laprésencesur le terrainest indispensablepouradapterle service et garantir une qualité de prestationconstante, notamment les week-ends ensoleillés duprintemps et d’automne, au cours desquels la popu-

lation peut doubler. Les mois de juillet et d’août, lesmoyenshumainsetmatériels sont systématiquementdoublés.Pour répondre aux besoins du territoire, une nouvelleunité de traitement va être créée, en complément ducentre d’enfouissement de l’Aiguillon. Baptisée « Eco-

centre », l’installation accueillera30 000 tonnes de déchets par an.Les déchets valorisables serontorientés vers une filière de com-postage, tandis que les déchetsinertes seront enfouis. « Noussouhaitons accorder une grandeplace à la sensibilisation du grandpublic. Un parcours de découvertede la nature, de visite de l’instal-lation et d’information sur les

déchets est prévu », développe Philippe Boënnec.« On incitera davantage le grand public à protégerl’environnement par l’adhésion et la compréhension,plutôt que par la contrainte. Nous devons aider lepublic à respecter les lieux sensibles, en aménageantles sentiers littoraux, en équipant les espaces decorbeilles à déchets… »Pour les communes littorales, écologie et économiesont étroitement liées. « S'il est important de ne pastrop exploiter le littoral, celui-ci ne doit pas non plusdevenir un sanctuaire immuable. L’intelligence serade trouver le bon équilibre entre la préservation et ledéveloppement », conclut Philippe Boënnec.

Saur et la gestion environnementale du littoralDossier

Les golfs constituent un pan à part entière de la ges-tion environnementale globale des communes litto-rales et lacustres. En décembre 2008, la mairie dePloërmel a décidé de déléguer la gestion du Golf duLac-au-Duc à Formule Golf, filiale du groupe Saur.« La gestion d’un golf est un métier de spécialistes.Grâce au réseau FormuleGolf, la fréquentation adéjàaugmenté par rapport à l’année dernière. Noussommestrèssatisfaits», confieBéatriceLeMarre,mairede Ploërmel et conseillère générale duMorbihan.

LeGolf du Lac-au-Duc constitue un vecteur d’activitéet d’attractivité pour l’ensembledu territoire. « Le golf

est un neuf trous. Cela laisse du temps aux golfeurspour découvrir la région et apprécier la beauté du siteet ses nombreux atouts : la base nautique, la plage,les balades…». La ville dePloërmel vient de comman-der un audit pour étudier les potentiels de dévelop-pement du Lac-au-Duc dans le respect de l’environ-nement et des différents usagers. « Il nous revient ànous, élus, de faire vivre le territoire et de créer lesconditions d’un dynamisme touristique, écono-mique, culturel, social et bienentenduenvironnemen-tal », développe Béatrice Le Marre.

Dans ce contexte, la mission de Formule Golf est demettre en place une gestion dynamique du golf et, àterme, de rentabiliser l’activité golfique pour la com-mune, tout endéveloppant desmodesdegestion res-pectueux de l’environnement sensible du Lac-au-Ducet de sa biodiversité. « La collectivité et les équipesde FormuleGolf ont développéd’étroites relationsafinde veiller au respect de l’environnement, notammentde la qualité des eauxdu lac. Nousn’avonspas voulu,par exemple, étendre le golf pour en faire un 18 trousdans un souci d’équilibre et de limitation des nui-sances environnementales ».

"Cette nouvelle approche

se traduit par la recherche

continue des modes

de gestion environnemen-

tale les plus écologiques

et performants"

La gestion du golf du Lac-au-Duc, développer les potentiels d’un territoire sensible

Pornic, la propreté au cœur d’une approche environnementale globale

Golf du Lac-au-Duc

ÉDITOPlus que tout autre territoire, le littoral estunmilieu particulièrement sensible dontla gestion mérite notre mobilisation,que nous soyons citoyens ou acteurspolitiques, institutionnels et écono-miques. Toutes ces parties-prenantesse sont mises en ordre de marche àl’occasion duGrenelle de lamer pour uneréconciliation de la terre et de lamer, pourun développement du littoral en bonneintelligence avec le monde marin et sariche biodiversité. Un nouvel équilibreentre les enjeux environnementaux etéconomiques se dessine.

En tant que partenaire de longue date dulittoral, nous pouvons nous ériger entémoin des démarches innovantes etexemplaires déjà initiées par les com-munes au service d’un développementdurable et de la préservation de leurterritoire. Aussi, en cette Semaine de lamer, nous avons le plaisir de vous propo-ser un numéro spécialement dédié àcette bonne gestion environnementale dulittoral.

Bonne lecture et à très bientôt !

>> Joël SéchéPrésident du groupe Saur et représentant

de la FP2E au Grenelle de la mer

N°2 JUIN 2009TERRITOIRES

Le printemps a été unmois riche en signaturesde partenariats pour le groupe Saur, quiconfirme ainsi son engagement auprès descommunes et des acteurs de la gestion envi-ronnementale des territoires :

• 16 avril 2009 : Signature du partenariatavec l’Association nationale des élus dulittoral (ANEL).

• 6 mai 2009 : Signature du partenariat avecl’Associationnationaledesmairesdesstationsclassées et des communes touristiques(ANMSCCT)

• 15mai 2009 : Signature du partenariat avecl’Association des petites villes de France(APVF) à l’occasion des 20e Assises del’association à Chinon

• 8 juin 2009 : Signature du partenariat avecSurfrider Foundation Europe

DE NOUVEAUXPARTENARIATSPOUR SAUR

En bref

Jean-Pierre Balligand, député-mairede Vervins et vice-président de l'APVF ;Martin Malvy, président du Conseil régional deMidi-Pyrénées et président de l'APVF ;Joël Séché, président du groupe Saur ;et Pierre Méhaignerie, député-maire de Vitré etvice-président de l'APVF

Carnac, une démarche exemplairepour la qualité des eaux littorales

Au cœur de la Baie de Quiberon, la ville de Carnac(Morbihan) a développé, dès 2007, une démarcheinnovante de préservation de la qualité des eauxlittorales, ouvrant la voie àunnouveaumodedeges-tionenvironnementaledu littoral. « Laqualitéde l’eaulittoraleestunepriorité, liéeànotre image touristique.Carnac est une station balnéaire classée depuis1934, nouspassonsde5000habitantsenhiver àplusde50000enété»,expliqueMichelGrall, député-maire

deCarnacet vice-président duGroupemerà l’Assem-bléenationale. «Nousavons la chanced’accueillir detrès nombreuses exploitations ostréicoles sur notreterritoire. Elles ont besoin d’une eau de premièrequalité ».

Lespremièresactionsont concerné l’optimisationdescapacités de traitement : développement du réseaude collecte des eaux usées, extension de la stationd’épuration,pour laquelle la technologiemembranairea été retenue. Le dispositif de surveillance de la qua-lité des eaux littorales a également été renforcé, avecdes contrôles étendus et des résultats obtenus en 3heuresgrâceausystèmedediagnostic rapideproposépar Saur, pour une plus grande réactivité en cas depollution avérée.« La collaborationétroiteavec leséquipesdeSaur surcette dimension technique a fait naître la convictionquenouspouvionsaller plus loin, versunedémarcheprédictive », ajouteMichelGrall. Lamunicipalité s’estengagée dans une politique d’anticipation et degestion dynamique de la qualité de l’eau littorale :évaluationdes fluxetde leur impactpotentiel ; hiérar-

chisation des risques et construction des profils devulnérabilité desplagesde la commune ; conceptiond’un plan de prévention et de gestion de crise.

« Lorsque la directive européenne sur les eaux debaignade est parue, nous avions déjà amorcé unegrandepartie des démarches nécessaires à l’accom-plissement des objectifs fixés à l’horizon2015.Notreparticipationà l’élaborationdu référentiel de la label-lisation Démarche qualité des eaux de baignade,initiée par l’Association nationale des élus du littoral(ANEL), aux côtésdesautres villespilotes, Perros-Gui-rec, Biarritz et Saint-Gilles-Croix-de-Vie, duMEEDDAT,

du Ministère de la santé et du Bureau Veritas, estapparue commeune suite logique », poursuitMichelGrall. A travers ce label, il s’agit de valoriser les initia-tives existantes, et d’inciter les communes à adopterdes modalités de prélèvements et d’analyses et àformaliser des plans de gestion de crise, en vue deséchéances réglementaires de 2015.

« La pollution ne connaît pas les frontières commu-nales. Il est indispensabled’encourager lamontéeenpuissance, au même rythme, des communes dulittoral sur cette problématique. La coordination doitêtreparfaiteentreélus, servicesde l’Etat etopérateursindustriels, au risquede réduireànéant leseffortsdéjàréalisés. En réalité, la gestiondeseaux littorales com-porte trois dimensions géographiques, donc troisniveaux d’action : la commune, le golfe ou la baie, etle bassin versant. Les territoires en amont, dont lelittoral est tributaire, doivent impérativementprendreconscience de leur rôle et s’engager aux côtés descommunes littorales dans cette démarche globale »,conclut Michel Grall.

Situé sur l’une des plus importantes lagunesmédi-terranéennes et composé de 83% de zones natu-relles et agricoles, le Bassin de Thau constitue unvéritable support pour la conchyliculture, avec descontraintes environnementales fortes. Pour l’agglo-mération du Bassin de Thau et son EPCI : le Syndi-cat mixte du Bassin de Thau (SMBT), l’enjeu est deprotéger le territoire littoral des conséquencesd’un taux migratoire important et de préserver lesactivités économiques traditionnelles, en premierlieu la conchyliculture.

« Nous considérons les conchyliculteurs commedessentinelles de l’environnement. Leur présence surle Bassin de Thau impose le respect des normes en

matière de qualité des eaux, cent fois plus contrai-gnantes que celles des eaux de baignade, et contri-bue à la protection de la biodiversité de la Méditer-ranée », explique François Commeinhes, maire deSète et Président du SMBT. « Préserver l’équilibreenvironnemental, économique et patrimonial duBas-sin de Thau est notre priorité. Nous avons ainsi dé-cidé de structurer la compétence de traitement desdéchets conchylicoles pour soutenir les profession-nels qui en ont la responsabilité, une démarche quenous qualifions d’intégration de gestion ».

La construction d’un outil de valorisation des déchetsconchylicoles est une première en France, une ges-tion environnementale certifiée ISO 14001. Le SMBT

a délégué la collecte et le traitement à Coved, filialepropreté du groupe Saur, qui a proposé une offre in-novante : un système de compostage par séchagebiologique (traitement aérobie). Cette alternative auprocédé classique de traitement thermique assureune maîtrise des coûts et de la consommationénergétique. « Filière de compostage et économiesd’énergie, l’usine de traitement s’inscrit dans la li-gnée du Grenelle de l’environnement », ajouteFrançois Commeinhes. Les coquilles du Bassin deThau, – 10 000 tonnes de coquilles de moules etd’huîtres par an –, sont désormais valorisées enamendement calcique. Par ailleurs, en réponse à uneproblématique forte des communes, le traitementdes algues a été intégré au procédé.

Traitement des déchets conchylicoles : Préserver le patrimoine écologique et économique du Bassin de Thau

«Sur une île, tout ce qui se passe en amont a une influence sur le littoral. L’assainissement est doncun élément capital. A laMartinique, la gestion de l’assainissement est à améliorer.

Une action forte est en cours, en liaison avec l’Agence des cinquante pas géométriques,en termesd’assainissement et de régulation foncière. Un certain nombre d’études ont été

menées, aboutissant à des projets d’aménagement qui entrent aujourd’hui en phase de réalisation. »

Luc-Louison Clemente, maire de Schœlcher et conseiller général de Martinique

Grande plage de Carnac

« A travers cet engagement réciproque,nous souhaitons contribuer au mieux auxpolitiques qui sont liées à l'ensemble desthématiques du développement durable, enparticulier l'eau, problématique majeure

des futures générations »a déclaré Martin Malvy,

lors de la signature du partenariat.

N°2 JUIN 2009TERRITOIRES

Objectifs 2011 pour les études de profilet 2015 pour le classement en qualitéau moins « suffisante »Ladirective européennede2006 sur la qualité deseaux de baignade s’est traduite par de nouvellesobligations pour les communes balnéaires etlacustres.Dès2007, les communes concernéesontrecensé chaque zone de baignade sur leur terri-toire. Celles-ci doiventmettre en place, avant le 1er

janvier 2010, un programme de surveillance deleurs eaux de baignade (Décret du 18 septembre2008). L’analyse des eaux de baignade par unlaboratoire agréé doit porter sur les deux paramè-tres retenus : les entérocoques intestinaux etl’Escherichia Coli, dont les valeurs-limites àrespecter ont été abaissées.

Le profil de vulnérabilité des eaux de baignade,c’est-à-dire l’identification des sources poten-tielles de pollution, devra être réalisé avant le 1er

décembre 2010, en vue de la conception de plansde prévention et de gestion de crise adaptés.Enfin, l’information dupublic devra être renforcéeà l’horizon du 1er janvier 2012.

Apartir de2015,unequalitéaumoins«suffisante»sera nécessaire pour garantir l’ouverture d’unezonedebaignade. Le classement des eauxdebai-gnade,encatégorie :« insuffisante»,«suffisante»,« bonne»ou«excellente », par le préfet, reposerasur les résultats des analyses réalisées les quatredernières années (Arrêté duministère de la santédu 22 septembre 2008).

Saur accompagne les communes balnéaires etlacustresenvuedeséchéances fixéespar la régle-mentation :

• Acompterdu 1er janvier 2010 :Miseenœuvreduprogramme de surveillance

• Auplus tard le 1er décembre2010 :Réalisationduprofil de vulnérabilité

• A compter du 1er janvier 2011 :Mise enœuvre delaprocéduredepréventionetdegestiondespol-lutions à court terme

RÉGLEMENTATION SUR LA QUALITÉ DES EAUX DE BAIGNADE

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Edité par la directiondéveloppement du groupe Saur

Pour nous écrire :[email protected]

L’interview

Gil Bernardi, maire du Lavandou, président du Syndicat des communesdu littoral varois et vice-président de l'Association nationale des élus du littoral.

� De quelle manière le littoral s’est-il imposécomme un volet majeur de la gestion environ-nementale des territoires ?

L’implication des ministères de l’environnement, dela santé et de l’agriculture, de l’Association nationaledes élus du littoral (ANEL) et des professionnels, surles questions liées au littoral, ces dernières années,jusqu’auGrenelle de lamer aujourd’hui, a permis demobiliser l’ensemble des acteurs concernés : élus,professionnels, usagers de lamer, citoyens…Les éluslocaux se sont engagéspleinement dans la recherchede nouveaux équilibres en matière de protection etd’aménagement du littoral.

Le travail de régulation réalisé et lamise en place desolutions de traitement se traduisent déjà par unereconquête du milieu marin. Certaines espèces quel’on croyait disparues, comme les nacres (pinusnobilis), les cigales de mer et les mérous bruns, sedéveloppent à nouveau. Il s’agit de poursuivre cettedémarche au regard de l’évolution de la réglementa-tionenprivilégiant la collaborationentre lesdifférentsacteurs du littoral.

� Aujourd’hui, quels sont les enjeux pour le littoralvarois ?

Grâceà l’implicationde l’ensembledesélus, le littoralvarois a atteint une qualité des eaux optimale enEurope. Depuis sept ans, le Syndicat des communes

du littoral varois développe, parallèlement auPavillonbleu, la charte « étoiles de mer », qui constitue unvéritableengagementpour la recherchede l’excellenceenmatière d’eaux de baignade.

L’enjeuporte aujourd’hui sur l’amélioration continuedes unités de traitement des eaux usées, afind’obtenir unequalité de rejetmaximale. Les élus descommunes voisines du Lavandou, deBormes-les-Mi-mosas et duRayol-Canadel ont engagéune réflexionglobalesur l’optimisationdesdeuxstationsd’épurationintercommunales qui se déversent dans la baie duLavandou. Il s’agit d’anticiper les exigences futures enmatière de qualité des eaux debaignade et, au-delà,d’envisager de nouveauxmodes de gestion environ-nementale. En effet, la mise en place de procédésperformants comme, par exemple, le traitementmembranaire, permet d’envisager la réutilisationdes eaux usées traitées pour des usages commel’arrosage des espaces verts.

� Le littoral a fait l’objet de nombreux textesréglementaires et législatifs. Quelles sont lesconséquences pour les communes ?

Ces dernières années, le travail réglementaire etlégislatif a été riche. L’ANELa réalisé un travail impor-tant afin que la directive sur les eaux de baignadeimposeun référentiel communet exigeant à l’ensem-ble despays européens. Les élus doivent aujourd’huidigérer ces évolutions, les traduiredans les faits et lesexpliquer au public. Amon sens, la sensibilisation etlamobilisation des acteurs du littoral et des citoyenssontdéterminantes, bienplusque la superpositiondetextes parfois contradictoires. A ce propos, un vadé-mécum clair rassemblant les objectifs littoraux desdifférents textes sur l’occupation des sols, les profilsde vulnérabilité, les normesdequalité de rejet, ouen-core le périmètre élargi desparcs nationauxmarins…,serait appréciable pour les élus locaux, qui doiventappréhender un véritable maquis législatif, souventimpénétrable, notamment pour les nouveaux élus.

� En quoi la gestion environnementale des com-munes littorales est-elle particulière ?

La population du Lavandou est multipliée par vingten «pointe »de la saison estivale. La gestiondes fluxtouristiques est donc extrêmement sensible. Pourrelever ce défi et faire face à des événements impré-visibles, tels qu’un incident sur un poste de relevageen pleine saison touristique ou une catastrophemétéorologique, il est important de s’entourer deprofessionnels.

En décembre dernier, les inondations qui ont touchéla commune avaient rendu la station de Cavalièreinexploitable. Grâce au professionnalisme et à lamobilisation des équipes du groupe Saur, l’installa-tion a été remise en état dès Pâques, un challengeréalisé dans des conditions complexes, et un enjeuconsidérable pour la commune avant le début de lasaison touristique. Cettemobilisation depersonnelscompétentsapermisde retrouverunequalitédeseauxde baignade conforme aux normes, préservant ainsile potentiel touristique de la commune.

� En quoi la qualité environnementale peut-elleconstituer une opportunité pour les communeslittorales ?

Les stations balnéaires, comme Le Lavandou, nevivent quede la baignade. Certes, la gestion environ-nementale représente unbudget important,mais cesinvestissements sont à la hauteur de l’enjeu écono-miquequeconstitue l’activité touristique.Aujourd’hui,les touristeschoisissentdeplusenplus leurdestinationsur lescritèresdequalitéenvironnementaleetdeseauxde baignade. Les communes balnéaires françaisesdoivent saisir cette opportunité et se différencier par« l’excellence environnementale ».

Dans cette palette d’actions, aucune initiative n’est ànégliger. C’est ainsi que la commune du Lavandou aobtenu le 1erprix régional de lamer pour la qualité desesaménagements littoraux.Unedistinctiondontnouspouvonsêtre légitimement fiers : citoyens, spécialistesde l’action environnementale et élus locaux.

Saur-S.A.S.aucapitalde101529000

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TERRITOIRESDirecteur de la publication :Brice Soccol

Directrice de la rédaction :Alexandra Bardet

Rédaction juridique :Véronique Landwerlin

Réalisation :idées fraîches®

Photos : Saur,Image&co, Joël Robine,Villes de Carnac et duLavandou, APVF