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ÊTES-VOUS BIEN PRÉVENUS ? n°49 avril 2010 “En vérité, le chemin importe peu, la volonté d’arriver suffit à tout.” Albert Camus DOSSIER ACTUALITÉS MUTUELLES PRÉVENTION / SOCIAL 2 4 6 Êtes-vous bien prévenus ? • Mon métier dans la mutuelle, le service recours. • « questionsaison » le portail régional pour informer les saisonniers. • Travailleurs précaires et risques professionnels. • Ta santé t’appartient : allergies printanières et rhume des foins. Mufti : pas de dépassement d’honoraires pour l’adhérent hospitalisé. • Garantir l’accès aux soins des handicapés. 5 7 ACTUALITÉS MUTUELLES 8 Le dossier de ce numéro est consacré à la prévention. Nous attachons une attention toute particulière à ce sujet. Être en bonne santé et le rester passe par des règles d’hygiène de vie, de conditions de travail, d’environnement. Il ne s’agit pas de culpabiliser, de pointer du doigt telle ou telle attitude mais bien de comprendre les comportements, d’en rechercher les causes qui sont souvent plurifactorielles et d’analyser pourquoi il y a une prise de risques. Il faut agir avec les personnes et non contre elles, en considérant l’individu dans sa globalité et acteur de sa propre santé. Nous sommes actuellement dans un système de soins et peu de place et de moyens sont donnés à la prévention. Nous demandons qu’une véritable politique publique de prévention et de promotion de la santé soit conduite dés la naissance et ce tout au long de la vie. C’est bien de dire : « il faut manger cinq fruits et légumes par jour ». Encore faut-il que ceux-ci soient sains et surtout encore faut-il avoir les moyens de les acheter. Les injustices sociales, la précarité, le chômage, le manque de moyens financiers agissent aussi sur la santé des personnes. Dans nos mutuelles, nous essayons de répondre au mieux aux besoins des adhérents en matière de pré- vention. Nous vous invitons à prendre connaissance, dans « Bonne Santé Mutualiste », des actions me- nées et à participer à celles-ci. Nathalie Hiraux Vice-présidente de la Mutuelle Familiale de Haute-Savoie PARCE QUE PRÉVENIR, C’EST GUÉRIR… sommaire

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ÊTES-VOUS BIEN PRÉVENUS ?

n°49avril2010

“En vérité, le chemin importe peu, la volonté d’arriver suffi t à tout.”Albert Camus

DOSSIER ACTUALITÉS MUTUELLES PRÉVENTION / SOCIAL2 4 6•Êtes-vous bien prévenus ?

• Mon métier dans la mutuelle, le service recours.

• « questionsaison » le portail régional pour informer les saisonniers.

• Travailleurs précaires et risques professionnels.

• Ta santé t’appartient : allergies printanières et rhume des foins.

• Mufti : pas de dépassement d’honoraires pour l’adhérent hospitalisé.

• Garantir l’accès aux soins des handicapés.

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7ACTUALITÉS MUTUELLES

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Le dossier de ce numéro est consacré à la prévention.

Nous attachons une attention toute particulière à ce sujet.Être en bonne santé et le rester passe par des règles d’hygiène de vie, de conditions de travail, d’environnement.Il ne s’agit pas de culpabiliser, de pointer du doigt telle ou telle attitude mais bien de comprendre les comportements, d’en rechercher les causes qui sont souvent plurifactorielles et d’analyser pourquoi il y a une prise de risques. Il faut agir avec les personnes et non contre elles, en considérant l’individu dans sa globalité et acteur de sa propre santé.Nous sommes actuellement dans un système de soins et peu de place et de moyens sont donnés à la prévention. Nous demandons qu’une véritable politique publique de prévention et de promotion de la santé soit conduite dés la naissance et ce tout au long de la vie. C’est bien de dire : « il faut manger cinq fruits et légumes par jour ». Encore faut-il que ceux-ci soient sains et surtout encore faut-il avoir les moyens de les acheter.Les injustices sociales, la précarité, le chômage, le manque de moyens fi nanciers agissent aussi sur la santé des personnes.Dans nos mutuelles, nous essayons de répondre au mieux aux besoins des adhérents en matière de pré-vention. Nous vous invitons à prendre connaissance, dans « Bonne Santé Mutualiste », des actions me-nées et à participer à celles-ci.

Nathalie HirauxVice-présidente de la Mutuelle Familiale

de Haute-Savoie

PARCE QUE PRÉVENIR, C’EST GUÉRIR…

sommaire

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la consommation de cigarettes observée dans cette catégorie n’a donc pas suffi à compenser les effets négatifs de la hausse du prix du tabac sur leur budget.

Pensez-vous que la prévention doit-être réinventée ?P.P W. Oui, la prévention a besoin d’être réinventée pour accomplir sa mission. D’abord, en nous exhortant à changer, la prévention véhicule des valeurs et une morale. La professionnalisation en cours des métiers de la prévention doit contri-buer à la « démédicaliser » en partie, car si les médecins ont un rôle essentiel à jouer dans les conseils adressés à leurs patients, ils ne sont pas toujours formés, ni n’ont le temps et les moyens matériels, pour développer les autres activités de préven-tion que nous proposons. J.P M. À l’avenir, il est nécessaire de mieux équilibrer les efforts, y compris en termes de fi nancements publics, entre les grandes campagnes médiatiques centrées sur un risque (s pot sur la grippe A) et les actions de proximité seules suscep-tibles de replacer la prévention dans un contexte réel et global d’exposition à des facteurs de risque multiples. Il faut éga-lement mieux articuler prévention indivi-duelle et fourniture de biens collectifs qui contribuent à l’amélioration de la santé à l’échelle des populations. Par exemple des mesures réglementaires qui réduisent les expositions aux risques profession-nels et environnementaux ou des actions pour faciliter l’accès aux vaccinations sont une composante indispensable de la prévention. L’INPES sait combien il faut faire preuve de courage à ce niveau face à divers intérêts et lobbies non dénués de relais politiques et médiatiques. ■

Qu’est ce que le principe de prévention ?J-P M. La prévention vise à amoindrir les chances qu’un risque de maladie ne se réalise et si cette pathologie se dé-clenche à en réduire les conséquences. Parmi les nombreux domaines qu’elle recouvre, nous nous concentrons dans notre livre sur les interventions qui vi-sent à modifi er les comportements in-dividuels. La prévention est une vieille idée qui remonte au XVIIIe siècle et qui s’est généralisée depuis 1950 comme l’un des éléments de la « mise en risque » du monde, pour laquelle deux instru-

ments ont été historiquement proposés : l’assurance et la prévention. P.P W. Tout d’abord, il faut rappeler que la prévention a contribué à l’allongement de l’espérance de vie et à l’amélioration de la qualité de la vie. Aujourd’hui, dans les pays développés, les facteurs contri-buant à la mortalité prématurée sont avant tout comportementaux : il s’agit surtout du tabagisme, des mauvaises habitudes alimentaires (y compris l’abus d’alcool) et du manque d’exercice phy-sique. L’enjeu que représente la préven-tion de ces conduites à risque est illustré par un simple chiffre : faire de l’exercice, ne pas boire trop d’alcool, ne pas fumer et manger suffi samment de fruits et lé-gumes augmenterait de quatorze années notre espérance de vie à la naissance.La prévention est soumise à de nom-breuses tensions contradictoires qu’elle ne parvient pas toujours à bien gérer. Par exemple, à force d’alerter le public contre de multiples risques, on peut fi nir par le convaincre de l’inutilité de la préven-tion - comme ces fumeurs ou ces gros

buveurs qui se « justifi ent » en invoquant les risques de la pollution de l’environ-nement. Un autre paradoxe est qu’elle sert parfois des intérêts éloignés de ceux

des individus responsables et autono-mes à qui elle s’adresse. La prévention défend parfois des valeurs conservatrices – voir l’obligation de promouvoir l’absti-nence sexuelle pour bénéfi cier de l’aide américaine en matière de prévention du sida dans les pays du sud que vient en-fi n d’abroger l’administration Obama ! – ou des intérêts particuliers – « ne pas manger trop sucré ou trop salé » qui ac-compagne actuellement les publicités de produits agroalimentaires favorisant l’obésité est interprétée par une partie du public comme un label de qualité !

La prévention permet-elle de réduire les inégalités ?J.P M. Pas toujours, et si l’on n’y prend pas garde, elle peut même les aggraver. Si la prévention contribue à améliorer l’état de santé globale de la population, mais que ceux qui profi tent le plus de ces améliorations étaient déjà les mieux lotis, les écarts entre les plus et les moins favorisés augmentent mécaniquement. Ainsi, les écarts de mortalité par can-

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“LE PRINCIPE DE PRÉVENTION”

«La providentielle peau de banane : toujours prête à son offi ce sournois.»

cers en fonction de la catégorie sociale se sont creusés depuis 1980. Enfi n, la prévalence du tabagisme a reculé entre 2000 et 2008 chez les cadres et profes-sions intellectuelles supérieures, alors qu’elle restait quasiment stable chez les ouvriers en emploi et qu’elle augmentait même chez les chômeurs. La prévention peut même accroître direc-tement les inégalités économiques. On le voit en matière de nutrition comme en matière de tabac. Les 10 % de fumeurs les plus pauvres consacraient un quart

de leur revenu au tabac, contre près d’un tiers cinq ans plus tard: la baisse de ans plus tard: la baisse de

Jean-Paul Moatti est profes-seur d’économie de la santé à l’université d’Aix-Mar-

seille II et président du Conseil scientifi que de l’INPES (Insti-tut national de prévention et d’éducation pour la santé). Il dirige le service de recherche de l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), où travaille le so-ciologue Patrick Peretti-Watel. Ils ont cosigné un livre intitulé « Le principe de prévention. Le culte de la santé et ses dérives », paru en 2009 (Seuil éd.). Les dé-rives associées à une certaine forme de prévention qui veut changer les comportements in-dividuels y sont dénoncés.

ÊTES-VOUS BIEN PRÉVENUS ?…

Jean-Paul Moatti Patrick Peretti-Watelde leur revenu au tabac, contre près d’un tiers cinq ans plus tard: la baisse de

Mieux vaut prévenir que guérir. Cette conviction amène vos mutuelles à mener des actions de prévention. Mallette naissance pour aider à protéger bébé, livrets d’informations dans les bureaux mutualistes, organisation par l’Union des Mutuelles France 73-74, de Rencontres Santé et d’ateliers diététiques… Les idées ne manquent pas ! Ces initiatives positives tranchent délibérément avec une certaine forme de prévention dénoncée dans l’ouvrage récent de deux chercheurs interviewés dans ce dossier de Bonne Santé.

la prévention a contribué à l’allongement de l’espérance de vie et à l’amélioration de la qualité de la vie.

L’union de groupe Entis, les mutuelles de l’être, met à la disposition de toutes les personnes qui se rendent dans ses agences des guides de prévention. Chaque bu-reau mutualiste est équipé d’un présentoir en libre-service, où sont rangés des guides offrant des conseils de nutrition. « Nous avons élaboré ou sélectionné ces documents qui incitent à conserver une bonne santé », explique Nathalie Hiraux, la directrice Prévention d’Entis, les mutuelles de l’être. « Vous pouvez notamment trou-ver une série de dépliants sur ce qu’il faut connaître à propos de maladies courantes, dont le diabète et des guides rédigés par des experts de l’Institut national de pré-vention et d’éducation pour la santé. » Pour retrouver ces guides, rendez-vous dans vo-tre agence mutualiste ou sur le site internet www.mangerbouger.fr ■

DES GUIDES DE PRÉVENTION EN LIBRE-SERVICE PRÈS DE CHEZ VOUS

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Après une naissance, les parents doivent la déclarer à leur mutuelle dans les trois mois. Désormais, une mallette pleine de cadeaux utiles leur est remise dans l’agence la plus proche de chez eux.

Phtalates, Bisphénol A : deux produits chimiques aux noms savants qui reviennent de plus en plus souvent à nos oreilles. La raison en est simple : ils sont accusés de perturber nos hormones, ce qui a pour conséquence de modifi er le développement des fœtus, d’accélérer l’apparition de la puberté chez les adolescents ou de limiter le nombre de spermatozoïdes. En Europe, les phtalates sont interdits dans les pro-duits destinés aux enfants de moins de 3 ans (biberons, lingettes, tétines et jouets), mais il est diffi cile de contrôler tous les produits importés. Le Canada a, quant à lui, choisi d’invoquer le principe de précaution pour interdire le Bisphénol A (ou BPA) dans les articles destinés aux jeunes enfants. En effet, 9 biberons sur 10 en contiennent.Sensibilisées au problème, les mutuelles de l’union de groupe Entis ont choisi de garnir leur mallette naissance, véritable outil de prévention à destination des jeunes parents, de deux biberons et leurs tétines sans phtalates ni BPA. Chaque adhé-

rent des mutuelles partenaires à l’opération, recevra une mallette pour la naissance d’un enfant. Les biberons, qui coûtent entre 9 et 15 euros pièce, seront accompagnés d’un gui-de sur les dangers de ces produits chimiques. « Notre but n’est pas de culpabiliser les parents mais de les informer. Le guide donnera aussi des informa-tions pour limiter les risques lors de l’utilisation des biberons classiques », explique Nathalie Hiraux, di-rectrice Prévention d’Entis, les mutuelles de l’être. « Nous souhaitons que nos adhérents, issus majoritairement des classes po-pulaires, aient accès à des produits utiles qui sont malheureusement hors de prix. » La mallette naissance contient également un kit de prévention des accidents domestiques. Il s’agit des équipements essentiels pour assurer une bonne protection aux enfants, comme un thermomètre de bain, ou des caches-pri-ses. Nathalie Hiraux confi e, « notre objectif est d’aider les parents à sécuriser au mieux la maison pour permettre à leur enfant de faire ses découvertes sans trop de bobos ! »

Jean-Pierre Chapuis est le président de la Mutuelle des Territoriaux et Hospitaliers du Rhône, dont les membres participeront aux Rencontres Santé du 4 mai. Il s'exprime sur le thème de la prévention au travail.

M’BB, UNE MALETTE DE BIENVENUE À VOTRE BÉBÉ

“IL FAUT PRENDRE LA MESURE DE L’ENJEU QUE CONSTITUE LA SANTÉ AU TRAVAIL”

… LE DOSSIER

Saïd Boudjema est le président de la Mutuelle des Transports de la Région de Chambéry. Des cheminots adhérents prendront part aux débats et tables rondes pendant la journée. Il explique pourquoi.

« Nous sommes concernés par le thème de ces rencontres car les restructurations subies par les cheminots entraînent inévitablement des « troubles » chez les salariés de l’entreprise. Les répercussions de celles-ci sur l’organisation du travail, les méthodes managériales, et leurs conséquences en terme de réduction des effectifs (21500 em-plois supprimés depuis 2002) sont mal vécues par l’ensemble des cheminots. Le manque de personnel oblige à travailler rapidement et donne le sentiment du travail mal fait. L’absence de concertation et d’écoute des employés concernés par les changements en cours, l’abandon programmé et en partie réalisé d’un service public au service des usagers inquiète, stresse et fait souffrir au travail. Même si on peut attribuer de multiples raisons à un acte aussi grave que le suicide, cette situation correspond pour nous à une réalité. Dans la région Rhône-Alpes, deux cheminots ont récemment mis fi n à leurs jours. Ils étaient concernés par une « évolution » du cadre de leur travail. Nous serons une vingtaine d’agents de la MTRC à participer aux rencontres, afi n de rechercher ensemble les conditions d’un « mieux être » au travail ».

RECHERCHER ENSEMBLE LES CONDITIONS D’UN « MIEUX ÊTRE » AU TRAVAIL

« On construit sa santé en travaillant. Dès lors, il faut prendre la mesure de l’enjeu que constitue la santé au travail, d’autant que l’on se dirige vers un allongement de la durée d’activité. La Mutuelle des Territoriaux et Hospitaliers du Rhône se penche sur l’organisation du travail avec les syndicats et les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). Il est nécessaire que les syndicats puissent se mêler de l’organisation du travail, car c’est là d’où viennent les problèmes. Une situation de harcèlement moral jugé au tribunal est souvent liée à l’organisation des tâches. L’enjeu en ce qui concerne la souffrance au travail est qu’elle est perçue comme un dysfonctionnement collectif et non plus comme le problème d’un ou

deux individus isolés du reste des salariés. À l’occasion des rencontres, nous espé-rons déplacer cinquante personnes du Rhône vers Aix-les-Bains. Notre mutuelle a un passé dans la lutte contre la souffrance au travail : elle a conçu un service pour aider les agents territoriaux à réorienter leur carrière, après qu’ils se soient éloignés du travail. Nous avons suivi trente à quarante fonctionnaires volontaires pendant deux ans. Notre souci est qu’ils puissent continuer à travailler. Sinon, en plus de la situation d’exclusion que certains connaissent, ils risquent de ne plus percevoir qu’une retraite pour invalidité avec un montant anormalement bas, à cause d’un nombre d’années de travail insuffi sant. »

rent des mutuelles partenaires à l’opération, recevra une mallette pour la naissance d’un enfant. Les biberons, qui coûtent entre 9 et 15 euros pièce, seront accompagnés d’un gui-de sur les dangers de ces produits chimiques. « Notre but n’est pas de culpabiliser les parents mais de les informer. Le guide donnera aussi des informa-tions pour limiter les risques lors de l’utilisation des

explique Nathalie Hiraux, di-rectrice Prévention d’Entis, les mutuelles de l’être. « Nous souhaitons que nos adhérents, issus majoritairement des classes po-pulaires, aient accès à des produits utiles qui sont malheureusement hors de

La mallette naissance contient également un kit de prévention des accidents domestiques. Il s’agit des équipements essentiels pour assurer une

Nous serons une vingtaine d’agents de la MTRC à participer aux rencontres, afi n de rechercher ensemble les conditions d’un « mieux être » au travail ».

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PROGRAMME DE LA JOURNÉE • La santé au travail : quels enjeux de santé publique ? C’est cette problématique qu’a choisi Omar Brixi, médecin de santé publique pour présenter les enjeux et objectifs de la journée.• Qu’est-ce que le travail ? Qu’est-ce que la santé ? Quels enjeux pour les salariés ? Serge Dufour, responsable du pôle expertise ÉMERGENCES, enchaînera avec ces trois questions comme fi l rouge de son allocution.• État des lieux de la santé des territoriaux. Nadim Fares, coordinateur du fonds de prévention de la caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales. • Questions et débat avec le public.• L’insaisissable mal-être au travail dans la fonction publique territoriale. Un exposé de Gilbert de Terssac, directeur de recherche du centre d’étude et de recherche « Travail, organisation, pouvoir » du CNRS. Il sera suivi par une table ronde, qui offrira la possibilité d’un débat interactif entre Gilles de Terssac, Serge Duffour, Philippe Davezies, enseignant chercheur en médecine du travail, Philippe Bouvier, membre du collectif santé au travail CGT, un intervenant cheminot et le public.

Jean Tardy est le Président de l’Union des Mutuelles de France 73. Il présente la raison d’être de ces Rencontres Santé. « Après la médiatisation du mal-être, des suicides, nous estimons qu’il est nécessaire de s’emparer du sujet afi n d’amé-liorer la vie et le bien-être des salariés et ne pas laisser ce problème aux seuls employeurs. À l’occasion de ces Rencontres Santé, nous allons donc prendre en compte le travail important réalisé par les mutuelles de territoriaux et de cheminots sur ce thème sans oublier les dix années de Rencontres Santé antérieures. Les Rencontres Santé seront accessibles à tous les salariés, afi n de ne pas rester une affaire de spécialistes. Elles doivent permettre à chacun d’envisager des solutions et des possibilités de prendre en main leur santé et leur bien-être au travail et de ne pas s’arrêter aux constats des problè-mes, si importants soient-ils. Elles seront interactives et permettront le plus grand nombre d’échanges possibles entre tous les participants. La journée est organisée par les Mutuelles de France Unions de Savoie et de Haute-Savoie. »

LES RENCONTRES SANTÉ DEVIENNENT INCONTOURNABLES

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ACTUALITÉS MUTUELLES4

• LE CENTRE DENTAIRE DE SALLANCHES OUVRE PLUS LARGEMENTÀ Sallanches, les patients pourront désormais être soi-gnés toute la semaine, et non plus seulement du lundi au mercredi. Le centre dentaire continue à accueillir les patients du lundi au vendredi, mais l’amplitude des ho-raires est élargie. Du lundi au mercredi : 8 h 00 >12 h 30 - 13 h 30 > 19 h 00. Le jeudi : 8 h 00 > 12 h 30 - de 13 h 30 à 18 h 30.Le vendredi : 8 h 30 > 12 h 30 - de 13 h 30 > 18 h 30.Les docteurs en chirurgie dentaire Catherine Glez et Christian Canteneur reçoivent sur rendez-vous. Pour obtenir une consultation, contactez le centre dentaire 95 rue du Mont Joly - 74700 SALLANCHES Tél. : 04 50 47 92 94. Fax : 04 50 47 88 98 ■

Quel est votre fonction en tant que gestionnaire recours ?Voici le contexte de mon activité : Lorsqu’un adhé-rent est victime d’un accident causé par un tiers – par exemple, un accident de la circulation ou une chute sur une plaque de verglas en sortant d’un immeu-ble… – la mutuelle récupère les sommes qu’elle a versées à son adhérent au titre de l’accident (montant des soins médicaux, kiné, pharmacie…) auprès du tiers responsable ou de son assureur. L’équité veut en effet que ces dépenses ne soient pas supportées par la mutuelle et par voie de conséquence, par l’ensemble des adhérents. Pour cela, il faut rechercher les traces d’un acci-dent. On envoie un courrier à l’adhérent, lors de la réception d’une facture d’hôpital ou du transport d’urgence. Après avoir recueilli les renseignements sur les compagnies d’assurances des deux « adversai-res », nous prenons contact avec elles afi n d’obtenir le numéro de sinistre. On récapitule ensuite toutes les prestations et indemnités versées pendant la du-rée des soins suite à l’accident, jusqu’à la date de guérison ou de consolidation donnée par l’expert médical. S’ensuit alors une demande à la compagnie d’assurance du tiers responsable de remboursement des sommes prises en charge par la mutuelle pour couvrir les frais de santé et indemnisations journa-lières découlant des accidents survenus. Enfi n, si l’affaire passe au tribunal, la mutuelle se porte partie civile, en étant au besoin représentée par un avocat.

Comment avez-vous appris votre métier ? Je suis gestionnaire recours depuis 2004 et j’ai ap-pris le métier au fi l du temps. C’est très intéressant, mais parfois diffi cile de trouver les informations nécessaires pour éviter toute erreur. Je continue à me perfectionner puisque je prends des cours de Droit depuis septembre. Cela me permet d’acquérir la maîtrise des termes juridiques, utile dans mon travail.

Qu’est ce que vous appréciez dans votre travail pour Entis ?J’ai été embauchée comme comptable, puis j’ai pris en charge le service recours. J’ai intégré le service juridique d’Entis, les mutuelles de l’être, dès sa création. L’union de groupe est en phase de mise en place et c’est très gratifi ant de pouvoir y participer en développant le service recours. Nous travaillons dans une bonne ambiance, dans un esprit d’entrai-de, comme une grande famille. C’est une entreprise avec un aspect humain. ■

Mon métier dans la mutuelle

Gaëlle Frachon est gestionnaire recours au sein du service juridique d’Entis, les mutuelles de l’être. Elle nous explique en quelques mots son métier.

QUAND UN ADHÉRENT EST VICTIME D’UN ACCIDENT LE SERVICE RECOURS D’ENTIS AGIT…

En mai, l’Union des Mutuelles de France Mont-Blanc ouvre à Ferney-Voltaire un centre optique, une cli-nique dentaire, dotée de quatre fauteuils et un la-boratoire audition sur près de 350 mètres carrés. L’UMFMB crée ainsi, à côté d’une pharmacie indépen-dante, un véritable pôle santé dans la Zone Artisa-nale de la Poterie de cette commune de l’Ain. Cette nouvelle implantation s’inscrit dans le souci perma-nent des mutuelles de faciliter l’accès à des soins de qualité au plus grand nombre, qui l’amène à éten-dre son réseau de centres de santé de proximité. ■

• L’UMFMB OUVRE UN PÔLE SANTÉ À FERNEY-VOLTAIRE

La deuxième édition du concours « des êtres et des liens » se clôture par la remise des prix le 28 mai. Les huit meilleures nouvelles pour chacune des catégories de participants seront publiées sous la forme d’un ouvrage collectif. Le comité de lecture présidé par l’écrivain et journaliste Sorj Chalandon a sélectionné les meilleures histoires. L’après-midi du vendredi 28 mai, les lycéens sont invi-tés à une rencontre avec Sorj Chalandon au lycée

Beaudelaire de Cran-Grevrier. Les huit jeunes lau-réats seront primés à cette occasion. La remise des prix aux auteurs adultes aura lieu le soir lors du jeu littéraire « Questions pour un roman ». Ce jeu consiste en un test de vos connaissances sur trois ouvrages. Il se joue par équipe de trois. La soirée sera aussi l’occasion de rencontrer les trois auteurs, ainsi que Sorj Chalandon !

La soirée débute dès 18 heures 15, dans la salle Pierre Lamy, 12 rue de la République à Annecy. On pourra faire dédicacer leurs ouvrages aux écrivains et échanger avec eux. Il vous reste quelques semai-nes pour connaître sur le bout des doigts les trois romans de la sélection 2010 : Danièle Seraphin pour « La confession des songes », Philippe Grimbert pour « La mauvaise rencontre » et David Foenkinos pour « La délicatesse ». Venez nombreux ! ■

Pour se procurer un bulletin de participation à remettre avant le 1er mai : [email protected] ou 04 50 51 59 86 ou « Histoire d’en parler » au 06 70 28 44 13.

Gaëlle Frachon / Parcours rapide

2002 : recrutée comme comptable aux Mutuelles de France

Cetremut.

2009 : intègre l’Union de groupe Entis en tant que gestionnaire

recours au sein du service juridique, où elle travaille sous

la responsabilité de la directrice juridique Agnès Troncy.

CONTACT SERVICE RECOURSLorsque vous avez été victime d’un accident ou au cas où votre responsabilité civile est impliquée dans un sinistre, il est dans l’intérêt de tous les adhérents de contacter le service recours au 04 50 57 99 96.

La Mutuelle Générale de Belfort célèbre son vingtième anniversaire le samedi 11 septembre 2010. Le conseil d'administra-

tion a décidé d'organiser cette journée en deux temps. De 11 heures à 15 heures 30, des équipes de mutualistes se répartiront dans la rue piétonne à l’entrée du Fau-bourg de France. Ils proposeront des animations et des tracts aux personnes intéressées. Le deuxième temps fort de la journée débutera à 18 heures sous un chapi-teau proche de la mutuelle. On y présentera les grands moments de l'histoire de la MGB de sa création en août 1990 jusqu'à aujourd'hui avec l’adhésion à l’union de groupe Entis. Plusieurs intervenants prononceront des discours, dont le président fondateur Yves Cottin. Les in-vités de cet événement seront ensuite conviés à échan-ger autour d'un buffet. Cet anniversaire fera suite à la tenue de l'assemblée gé- nérale du samedi 26 juin prochain : un moment fort dans l’engagement réc iproque entre les adhérents et leur mu-tuelle. ■

QUESTIONS POUR UN ROMANJeu littéraire et remise des prix du concours de nouvelles le 28 mai

• L’UMFMB OUVRE UN PÔLE SANTÉ

< Sorj Chalandon

Union des Mutuelles de France Mont-Blanc

tenue de l'assemblée gé- nérale du samedi 26 juin prochain : un moment fort dans l’engagement réc iproque entre les adhérents et leur mu-tuelle. ■

LA MGB CÉLÈBRE SES 20 ANS D’EXISTENCE

Le lion de Belfort.

90Territoire de Belfort

Belfort

• LE CENTRE DENTAIRE DE

Union des Mutuelles de France Mont-Blanc

74 Haute-Savoie

Annecy

Lorsque vous avez été victime d’un accident ou au cas où votre responsabilité civile est impliquée dans

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Vos offres de services ACTUALITÉS MUTUELLES 5

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CONSTATEZ PAR VOUS-MEME !

Le portail internet « questionsai-son.fr » en Rhône-Alpes a reçu plus de 10 000 visites depuis son

ouverture en novembre 2008. Il offre des informations utiles aux travailleurs saisonniers et à leurs employeurs pour préparer leur période d’activité : em-ploi, logement, formation, santé, droit du travail, protection sociale... Entis, les mutuelles de l’être, participe à ce projet initié par la région avec cinquante partenaires, notamment des organisations professionnelles comme le syndicat national des téléphériques de France. En Rhône-Alpes, l’activité touristique saisonnière représente 35 000 emplois. « Nous indiquons sur le site les conditions pour ob-tenir le chèque santé, afi n qu’ils puissent être plus largement couverts individuellement ou par des accords de branche, explique Véronique Salaman, conseillère mutualiste à Annecy. Ce dispositif d’aide fi nancière à l’acquisition d’une complémentaire santé est peu connu des saisonniers. Le portail “questionsaison” nous permet en tant que mutuelle d’atteindre un nouveau public. » Dans le cadre de ce partenariat une offre spé-cifi que est dédiée aux saisonniers « duo’saison », leur permettant de profi ter d’une complémentaire santé et d’un complément accident. Renseignez-vous dans votre agence. ■

www.questionsaison.fr

«QUESTIONSAISON.FR» LE PORTAIL RÉGIONAL POUR INFORMER LES SAISONNIERS

Le travail en saison est sou-vent très intense, l’accès aux soins reste diffi cile et l’am-biance festive donne un rythme soutenu à la sai-son... Vos mutuelles contri-buent au portail régional en ligne « questionsaison.fr », qui répond aux besoins des saisonniers de l’industrie touristique.

• Une garantie hospitalièreLa garantie Mut’Hospit vous permet de bénéfi cier d’une aide fi nancière quel que soit le motif de votre hospitalisation (maladie, accident, maternité). Cette garantie réunit de nombreux avantages : - une allocation versée dès le premier jour d’hospitalisation variant entre 14 et 40 €, utilisable comme bon vous semble ; - jusqu’à 30 jours d’indemnisation par an, quel que soit le lieu de l’hospitalisation, en France comme à l’étranger ; - une couverture à vie ; - pas de questionnaire médical.

• Une garantie accidentLa garantie Mut’Accident vous permet de bénéfi cier de prestations spécifi ques dans le cadre de l’hospitalisation ou du décès lié à un accident domestique, professionnel ou de la circulation :- le versement d’une allocation dès le premier jour d’hospitalisation variant entre 20 et 155 €/jour ;- le versement d’un capital en cas de décès variant entre 10 et 155 000 € ; - Une assistance accident qui prend en charge l’intervention d’une aide ménagère, le transfert et la garde des animaux domestiques, le rapatriement sanitaire et les frais médicaux et d’hospitalisation à l’étranger.

• Une garantie ObsèquesLa garantie Mut’ualité Obsèques qui prend en charge les frais consé-cutifs à l’organisation des obsèques :- le versement d’une allocation à vos proches variant entre 800 et 8 000 €, - une assistance complémentaire qui prend en charge l’assistance aux proches lors du décès (garde des enfants de moins de 16 ans, frais de déplacement, …), rapatriement du corps en cas de décès survenu à plus de 50 km du domicile, aide à l’organisation des obsèques (démarches administratives, cérémonie, crémation), conseils juridiques et fi scaux.

En souscrivant à cette offre vous prenez le parti de vous protéger de tous les risques de la vie ! Pour toute adhésion, nous vous offrons les 3 premiers mois de cotisation.

Intéressé ? Découvrez le détail de nos offres et leurs conditions d’adhésion auprès de votre conseiller mutualiste par téléphone au 0820 802 801par mail [email protected]

ouverture en novembre 2008. Il offre des informations

Le travail en saison est sou-vent très intense, l’accès aux soins reste diffi cile et l’am-biance festive donne un rythme soutenu à la sai-son... Vos mutuelles contri-buent au portail régional en ligne « questionsaison.fr », qui répond aux besoins des

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ACTUALITÉS MUTUELLES6

PAS DE DÉPASSEMENT D’HONORAIRES

POUR L’ADHÉRENT HOSPITALISÉLa Mufti a récemment conclu un accord avec le Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble, pour que ses adhérents n’aient pas à régler de dépassement d’honoraires, lorsqu’ils se font hospitaliser. Aldo Vitale, le président de la Mufti présente le GHM. Il se félicite de cet accord qui permet l‘accès de tous les mutua-listes à des soins de qualité.

« Garantir l’accès à des soins de haut-niveau pour tous est le premier cheval de bataille de la mutualité », rappelle Aldo Vitale, le président de la Mufti. « L’accord qui per-met à tous nos adhérents de n’avoir rien à payer en cas d’hospitalisation au sein du Groupe Hospitalier Mutualiste constitue une avancée concrète. En effet, les soins y sont d’une grande qualité. Ceci est no-tamment dû au fait que les praticiens

bénéfi cient de tarifs négociés avec le GHM, qui les satisfont et permettent de maîtriser le dépassement. Si on prend l’exemple d’un adhérent soigné par un médecin qui exerce dans deux établissements, dont le GHM, il a intérêt à aller s’y faire soigner car c’est la seule clinique où il n’aura pas de dépasse-ment à régler. » Le GHM a été constitué par le regroupement récent sur un même site de la Clinique des Eaux-Claires, de la Clini-que d’Alembert et de l’Institut Daniel Hollard (ex-institut privé de Cancérologie). Sa capacité d’accueil est de 451 lits. Il emploie 70 médecins salariés et 77 médecins libéraux y exercent. Son offre de soins se déclinent comme suit :• un service d’accueil des urgences avec 10 lits d’hospita-lisation de courte durée.• La médecine : médecine interne, cardiologie (y compris soins intensifs cardiologiques et cardiologie intervention-nelle), gastro-entérologie, pneumologie, angiologie, diabé-tologie, néphrologie (court séjour et soins de suite).• La chirurgie : chirurgie gynécologique et sénologique, digestive et viscérale, générale, vasculaire, urologique, orthopédique, ophtalmologique ; chirurgie plastique, re-constructrice et esthétique ; chirurgie de la main ; chirur-gie de la cheville et du pied, ORL et stomatologie.• La cancérologie : la prise en charge des patients est orga-nisée de manière complète et coordonnée. Outre la chirur-gie, le GHM propose à travers l’Institut Daniel Hollard une hospitalisation de jour ou complète en cancérologie mé-dicale. • La maternité : médecins obstétriciens, anesthésistes, sa-ge-femmes et pédiatres réalisent près de 2 000 accouche-ments par an avec une permanence sur place 24/24 h.• La fi lière gériatrique.• Le Groupe Hospitalier Mutualiste de Grenoble assure une prise en charge globale des patients grâce à différents services transversaux : centre anti-douleur, soins palliatifs, psychologues, service social…

Pour tout renseignement sur le GHM, contactez la Mufti au 04 76 28 30 10 ou sur internet www.ghm-grenoble.fr

38 Isère

Grenoble

Pour l’égalité entre valides et handicapésGARANTIR L’ACCÈS AUX SOINS DES HANDICAPÉS

Aujourd’hui en France, environ 3 millions et demi de personnes sont en situation de handicap. La population concernée va croître grâce aux pro-grès de la médecine et à l’allongement de la du-rée de vie.

Ainsi, l’espérance de vie des personnes atteintes de triso-mie 21 est passée de 9 ans en 1929 à plus de soixante ans aujourd’hui. Le problème d’ac-cès aux soins est particuliè-rement important pour les personnes polyhandicapées et handicapées mentales : elles ont davantage de problèmes de santé et une mortalité pré-maturée accrue. La Haute Auto-rité de Santé (HAS) a rendu un rapport, qui donne des pistes de réponses pour lever les obs-tacles de leur accès aux soins. La HAS propose de travailler sur

trois objectifs : garantir le droit de choisir son soignant et la façon d’être soigné, la non-dis-crimination et un accompagne-ment personnalisé de la per-sonne handicapée. Elle dresse un état des lieux des inégalités rencontrées pour se soigner. Les obstacles les plus souvent rapportés sont le manque d’acces-sibilité, le man-que de formation et d’information des soignants, le manque de dis-ponibilité et une organisation des soins compliquée.La HAS préconise donc de nouveaux moyens matériels, comme la généra-lisation des aides techniques à la mobilité ; l’amélio-ration de l’organi-sation et l’accueil, notamment par la

création d’une cellule handicap dans chaque établissement de soins ou un accès au 15 par SMS. Des formations seront propo-sées aux soignants et une intro-duction de tarifs préférentiels est suggérée. ■

« BON SANG, MAIS C’EST BIEN SÛR ! »Le système français de col-

lecte de sang est hors-commerce et doit le rester. La Samir a organisé le 10 février une conférence-débat sur le don du sang à Romans. Jean-Pierre Basset, vice-pré-sident de l’Union départementale des associations pour le don du sang, était l’orateur de cette soirée.

« Cette conférence-débat visait à mettre en garde les citoyens contre le projet de certaines entrepri-ses multi-nationales de commercialiser le don de produits sanguins. Cette volonté est contraire aux principes de volontariat et de bénévolat, qui sont à la base du système français de collecte et de re-distribution de ces produits, explique Jean-Pierre Basset, vice-président de l’Union départementale des associations pour le don du sang. Après avoir débattu sur les aspects éthiques avec les partici-pants, il a rappelé la nécessité de mener des actions pour motiver de nouveaux donneurs. Les donneurs sont 1,7 million en Fran-ce pour un demi-million de patients transfusés, plus un demi-million de malades qui bénéfi cient de médicaments dérivés du sang. Comme la de-mande croît plus vite que l’apport de produits san-guins, il faudrait 200 000 donneurs de plus et que la fréquence des dons augmente de 1,75 à deux

fois par an pour satisfaire tous les besoins. Yannick Beaumont, le président de la Samir, mu-tuelle à l’initiative de cette soirée d’éducation à la santé, est conscient des enjeux importants de cette problématique. La Samir prévoit d’inciter ses adhérents à participer au don du sang grâce aux moyens de communication dont elle dispose.

En conclusion, J.P. Bas-set en appelle à la mobi-lisation pour que l’inter-diction de faire du profi t à partir des produits is-sus du corps humain ne soient pas levée : « il faut lutter pour conserver hors commerce le système français de collecte dusang ». ■

Jean-Pierre Basset et Yannick Beaumont

26 Drôme

Valence

« Garantir l’accès à des soins de haut-niveau pour tous est le premier cheval de bataille de la mutualité »président de la Mufti. met à tous nos adhérents de n’avoir rien à payer en cas d’hospitalisation au sein du Groupe Hospitalier Mutualiste constitue

y sont d’une grande qualité. Ceci est no-Aldo Vitale

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PRÉVENTION / SOCIAL 7

TRAVAILLEURS PRÉCAIRES ET RISQUES PROFESSIONNELSLes travailleurs précaires sont plus exposés aux risques professionnels que les autres salariés. En cause : un moindre accès aux dispositifs de prévention des risques et un manque d’échanges avec leurs collègues, préjudiciable à la transmission des consignes de sécurité.

Plus d’un quart des salariés occupait un emploi précaire ou instable en 2005. Selon une étude de la DARES(1) qui analyse les résultats de l’enquête « Conditions de travail » sous l’angle du lien entre emploi précaire et mauvaises conditions de travail, 10% des travailleurs étaient en contrat à durée limitée (CDD, saisonniers, ap-prentis). Les autres catégories de salariés précaires sont ceux en mission d’intérim (2 %), ceux avec un contrat à temps partiel mais souhaitant travailler davantage (4 %) et enfi n les salariés en CDI mais qui craignent pour leur emploi dans l’année à venir (10 %). Les conditions de travail des salariés ne sont pas les mêmes selon leur situation par rapport à l’emploi. Les titulaires de contrats à durée limitée et les intérimaires disposent de moins d’autonomie dans leur travail et reçoivent moins facilement de l’aide de leurs collègues. Ils ont plus fréquemment des horaires variables que les salariés en emploi stable, tout comme les salariés en CDI à temps partiel qui souhaiteraient travailler davantage. Les salariés en CDI qui craignent pour leur emploi ont, eux aussi, des conditions de travail spécifi ques qui se caractérisent par une faible autonomie, une forte intensité du travail et une forte pénibilité physique. De façon générale, les salariés en situation d’emploi précaire accèdent moins facilement aux dispositifs de prévention des risques que les salariés en emploi stable. Ils sont 17 % à déclarer qu’aucune prévention n’est mise en œuvre dans l’entreprise contre 12,4 % des travailleurs en emploi stable. ■

(1) Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques.

Dépistage du cancer de la prostate « LE TEST NE DOIT PAS ÊTRE PROPOSÉ À TOUS »Le docteur Didier Duhot, généraliste, exerce aussi une activité scientifi que et de recherche. Il dispense quelques conseils à propos du PSA : un test censé servir à dépister le cancer de la prostate.« Mettre en place un dépistage organisé nécessite une maladie grave, fréquente, curable et un test valide et acceptable par tous. Enfi n, il faut que la réalisation du test réduise la mortalité due à la maladie. Le PSA, qui consiste à mesurer le taux d’antigène prostatique spécifi que (PSA) dans le sang, n’est pas fi able pour dépister le cancer de la prostate. Il peut être élevé, sans cancer, en cas d’infection de la prostate ou normal avec un petit cancer. De plus, l’impact du dépistage sur la mortalité est limité, voire nul selon certaines études. En effet, il n’existe pas de « traitement miracle », l’évolution du cancer survenant chez des personnes déjà âgées et pouvant durer près de quinze ans (comme dans le cas du président François Mitterrand), ce sont d’autres maladies qui entraînent le plus souvent le décès. Des études ont estimé que 40 % des hommes qui meurent à 80 ans ont un cancer de la prostate, dont la plupart découvert à l’occasion de l’autopsie sans qu’il soit à l’origine de leur décès ou de signe clinique. Enfi n, il est impératif d’expliquer aux patients, qui se voient proposer un dosage du PSA, qu’en cas de résultat positif, confi rmé par une biopsie (prélèvement à l’aiguille d’une partie de la prostate pour l’analyser), un chirurgien ôtera la glande, ce qui comporte un risque non négligeable de rendre impuissant et/ou incontinent urinaire. Ce test n’est donc pas à proposer à tout le monde, mais uniquement aux hommes de plus de 50 ans avec des antécédents de cancer de la prostate dans la famille proche (un père ou un frère) ou de descendance africaine. Les études ont montré que les Afro-Américains avaient plus de risques de développer un cancer de la prostate que les autres Américains. » ■

Problèmes d’élocution, troubles du langa-ge, apprentissage diffi cile de la lecture… Chez un enfant, il existe de nombreuses raisons pour envisager des séances d’or-thophonie. Voici quelques conseils de l’or-thophoniste Anne Chapelle pour cerner au mieux le problème et agir en consé-quence.

Dans quelle situation doit-on faire consulter un or-thophoniste à son enfant ?« En cas d’inquiétude, il vaut mieux en parler à son médecin. L’entourage scolaire peut également aider à dépister des diffi cultés ou des anomalies. Mais cer-tains repères peuvent vous guider. Dès 6 mois, si votre bébé ne vous regarde pas ou ne vous suit pas du regard ou ne gazouille pas ou peu spontanément, mieux vaut consulter. Vers 12 mois, s’il ne répond pas aux sollicitations de l’adulte, n’initie pas d’échanges... Voir un orthophoniste peut être nécessaire. À cet âge, il doit également savoir dupliquer les syllabes (papapa…) et faire des gestes représentationnels (au re-voir…). À 24 mois, s’il ne comprend pas bien, ne prononce que quatre ou cinq consonnes, si son vocabulaire se réduit à moins de 50

mots, on peut demander l’avis du médecin. Vers 36 mois, il est conseillé de faire le point avec le pédiatre ou le généraliste dans les cas où il ne sache pas faire des phrases contenant un sujet, un verbe et un com-plément, n’utilise pas le « je », contrôle mal les mou-vements de sa langue, de ses lèvres, n’est pas compris par une personne étrangère à son environnement, ne peut participer à une conversation ou qu’il ne sait pas jouer symboliquement de façon inventive et spontanée (poupée, voitures…). Enfi n, bien sûr aussi, quel que soit son âge, s’il bégaye (même épisodique-ment), si son discours n’est pas fl uide, ou si sa voix semble éraillée, trop forte, trop faible... » ■

CE QUI RESTE À LA CHARGE DES PATIENTS EN AFFECTION DE LONGUE DURÉEUne affection de longue durée (ALD) est une maladie chronique qui nécessite à la fois des soins prolongés, des traitements coûteux et un suivi de plus de six mois. Selon l’assurance maladie, environ 7,7 millions de personnes en sont atteintes. Les traitements des patients en ALD qui ont désigné un médecin traitant sont pris en charge à 100 % sur la base des tarifs de la Sécurité sociale. Ce-pendant les soins qui n’ont aucun rapport avec l’ALD sont rembour-sés aux taux habituels. Il y a donc un reste à charge pour eux comme pour tous les assurés sociaux. Le reste à charge des personnes en ALD concerne le forfait hospitalier jour-nalier, les frais de chambre particu-lière, les dépassements d'honorai-res demandés par les médecins non conventionnés, la différence entre le tarif remboursé par l'assurance maladie et le prix pratiqué par les fournisseurs pour les prothèses et le matériel orthopédique... La prise en charge à 100 % de ces patients par la Sécu est donc limitée, c’est pourquoi ils payent les mêmes co-tisations à leurs mutuelles que tous les adhérents. ■

QUAND L’ORTHOPHONIE EST-ELLE NÉCESSAIRE ?

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Comment prévenir les poussées allergiques ?Les symptômes apparais-sent quand on est exposé aux allergènes respiratoires (pollens et graminées). Ces derniers fl ottent dans l’air de la ville comme de la cam-pagne, partout où il y a des plantes et des arbres. Ils sont plus nombreux au printemps et en été. On peut prendre des médicaments antihistamini-ques en préparation de cette période.

Qui est susceptible d’être malade ?Ce sont des personnes dites atopi-ques. Ces dernières développent des anticorps contre les allergènes pro-

duits par les végétaux. Il existe quatre manifestations clini-ques possibles de l’atopie : l’asthme, l’eczéma, la rhinite allergique qui fait qu’on a le nez qui coule et la conjonc-tivite, qui donne l’impression d’avoir un grain de sable sous la paupière

avec les yeux qui pleurent. Les enfants qui ont des antécédents d’atopie dans la famille proche sont plus susceptibles d’être malades que les autres.

Pourquoi le nombre d’atopi-ques augmente-t-il ? Il s’accroît dans les pays in-dustrialisés. Par exemple, en 30 ans, la fréquence de l’asth-me a été multipliée par six. Cela s’explique par une plus

grande exposition à des irritants. Le tabagisme passif et actif aggrave l’asthme de l’enfant. La pollution at-mosphérique aggrave également les allergies respiratoires, cependant, son rôle dans le déclenchement d’un asthme reste discuté. ■

ALLERGIES PRINTANIÈRES, RHUME DES FOINS, comment s’en prémunir ?

PRÉVENTION / SOCIAL8

L E S M U T U E L L E S D E L ' Ê T R E

LES MUTUELLES DE L'ÊTRE

À LIRE…

En France, on compte chaque année 50 000 nouveaux cas de cancer du sein, le plus fré-quent chez la femme. C’est aussi la première cause de mortalité dans la population fémi-nine. Actuellement, toutes les études confi r-ment que l’alimentation peut augmenter les risques de cancer, notamment celui du sein.

Ainsi, en 2007, un rapport issu de l’analyse de 7 000 étu-des épidémiologiques dans le monde a déterminé l’in-fl uence de la nutrition pour chaque cancer. La part de res-ponsabilité de l’alimentation dans le développement des cancers est de 30 à 40 % chez les hommes et de 60 % chez les femmes.

Face à cette situation, les chercheurs émettent plusieurs re-commandations, notamment limiter la consommation des graisses, en particulier les acides gras trans d’origine in-dustrielle. Ils proviennent d’un processus d’hydrogénation qui transforme l’huile liquide en graisse solide. Les acides gras trans servent à fabriquer de nombreux produits ali-mentaires : margarine, chips, plats cuisinés, viennoiseries, biscuits… On les repère sur les étiquettes comportant la mention « huiles hydrogénées ». Une étude montre qu’une forte consommation de ces graisses industrielles double quasiment le risque de cancer du sein. En revanche, les risques sont moindres avec les ali-ments contenant des acides gras trans d’origine naturelle. C’est le cas de la viande qui peut être consommée sans excès, dans le cadre d’un régime équilibré. ■

Ta santé t’appartient

Nutrition et santéGARE AUX HUILES HYDROGÉNÉES !

Amour - sexualité / livret pour les 15-18 ans

Cette brochure répond, de manière claire et simple, aux questions, y compris les plus délicates, que se posent les adolescents, garçons et fi lles, sur l’amour, la sexualité, la contraception, l’avortement, les infections sexuellement transmissi-bles (IST), le sida et les préservatifs. Une liste de numéros utiles complète le docu-ment. On peut le commander ou le télécharger sur le site de l’INPES.

www.inpes.sante.fr ■

QUESTIONS D’ADOS

Éternuements, larmoiements, yeux rouges, respiration diffi cile, paupières gonfl ées, nez qui coule… La saison du fameux « rhume des foins » (rhinite allergique) vient de commencer. Dès que la nature se réveille, les pollens et graminées produits par les plantes provoquent des ma-nifestations allergiques, de l’atopie. Un médecin spécialiste en dermatologie, le Dr. Kramkimel, explique pourquoi le corps réagit de la sorte et comment éviter ces désagréments.

Le cauchemar d’Hippocratepar Jean Pellet, Éditions Yves Michel

La révolution technologique tend à transformer le médecin en tech-nicien de santé. De plus, la pression économique voudrait lui faire jouer le rôle d’agent régulateur des dé-penses. Pour l’auteur, soigner c’est avant tout accepter le risque de la relation avec une personne qui demande assistance, ou qui ex-prime une souffrance. Ce livre est le cri d’alarme d’un médecin soucieux de comprendre le change-ment et de l’humaniser. À lire absolument pour stopper les dérives des technosciences et restaurer une véritable relation humaine entre le médecin et le malade ! ■

Haute Savoie authentique photographies Daniel Duret

Éditions Autre Vue

La Haute-Savoie, territoire à la diversité étonnante, émerveille par ses paysages grandioses et son histoire foisonnante. Des mythi-ques sommets du massif du Mont-Blanc aux alpages des

Bornes, des refuges d’altitude au château des com-tes de Faucigny, des impétueuses rivières de mon-tagne aux lacs d’Annecy et du Léman... Sommets et vallées se dévoilent sous l’œil et la plume des auteurs de Haute-Savoie. La Haute-Savoie se mon-tre telle qu’elle est, authentique. ■

Eau secoursArnaud BaumannÉditions Critères

L’eau, élément essen-tiel à toute vie, est partout polluée ou manque aux hom-mes. De ce constat, Arnaud Baumann a conçu le concept de «Eau secours». Habitué des tribus socio-professionnelles, Baumann a photographié pendant 3 ans plus de 300 personnes connues ou inconnues. De Jean-Marc Barr à Sandrine Bonnaire, en pas-sant par Oxmo Puccino ou José Bové, ces modèles, pris « sous la douche », nous livrent une réflexion-réaction sur l’état de notre planète. Les photos et les textes de «Eau secours» racontent notre humanité et sa complexité, avec ses petites lâchetés et ses grandes espérances. ■

LE CORDON DE SOIETextes de Frédérique DegueltPhotographies de Sylvie Singer KergallPréface d’Aldo NaouriÉditions Actes Sud

“Le cordon de soie” raconte, en ima-ges et en mots, l’évolution du lien

mère-enfant durant les trois premières semainesde la vie. Quand ce bébé n’est encore qu’un nou-veau-né que sa mère allaite, découvre, baigne, câline et regarde s’ouvrir au monde, quels senti-ments l’animent, quelles questions la traversent ? Ce livre délicat et poétique peint avec justesse des tableaux intimes de la relation entre la mère et son nouveau-né, pour vivre ou revivre ces ins-tants uniques en émotion. ■

émerveille par ses paysages grandioses et son histoire foisonnante. Des mythi-ques sommets du massif du

Préface d’Aldo NaouriÉditions Actes Sud

L a T e r r e n ’ e s t p a s u n b a l l o n , c e s s o n s d e j o u e r a v e c …

Arnaud Baumann

Piloto 6 ans, pilote automatique

du Président Salengro

www.criteres.orgcritères éditions

Être seul sous la doucheest déjà un bon présent.Mais avec la bonne personne… c’est le meillleur des cas d’eau.(Oxmo Puccino)

Arnaud Baumann

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LETTRE OUVERTE À ERIK ORSENNA

Cher Erik, je viens de terminer la lecture de « L’avenir de l’eau ».J’ai apprécié votre vision globale du problème : la répartition et l’assainissement.Vous nous faites voyager autour de la planète et réfléchir lucidement à notre survie, sans dramatiser (on n’a pas envie de se flinguer en fermant votre livre). Merci.J’aurais trouvé légitime de vous proposer de poser pour moi « Sous La Douche » et vous auriez sans doute choisi des mots pertinents et uniques sur le sujet.Je préfère vous utiliser autrement…De nature trop égoïste, je ne prétends pas que mon livre soit un acte militant. Je n’ai donc jamais guidé la réflexion de mes modèles vers une pensée moralisatrice. « Pas de langue de bois ! »« Soyez sincère et personnel ! » « Que vos proches puissent vous retrouver dans votre citation ! »Tels étaient mes conseils.Quelles que soient les motivations de l’écrivain à faire le tour du monde de l’eau, elles ont le mérite de vous avoir conduit à une observation minutieuse et à une analyse indispensable de la situation. Nous avons tous, en particulier nos enfants…, à faire avec cet avenir.Il ne s’agit pas de s’exclure du vaste cercle des responsables, sous prétexte de participer par nos œuvres, à la prise de conscience de l’urgence collective de modifier nos comportements. J’ai dû gâcher quelques milliers de litres d’eau pour mes photos, et la fabrication de nos livres participent malheureusement au réchauffement planétaire. Mais cessons de culpabiliser celui qui a malencontreusement oublié de fermer son robinet entre deux coups de brosse à dents. Rendons plutôt impossible la pollution de toute une rivière par les produits chimiques d’une seule usine… Unissons nos voix pour convaincre les puissants d’assainir aussi les esprits cupides ou belliqueux. Convainquons ceux qui maîtrisent les rouages économiques de la planète d’agir pour une distribution équitable et un traitement des eaux usées partout dans le monde. Comme disait Cocteau, « Que les miroirs cessent de réfléchir ! » et, j’ajouterais - désolé de vous paraphraser ! - que les présidents, ministres et autres maires, cessent de privilégier le visible à l’invisible et de préférer l’eau à la merde…

Je n’ai pas dit mon dernier mot.Permettez-moi de vous citer encore : « (…) Comment ne pas comprendre que si la prise de conscience tarde, c’est un avenir de cauchemar qui se prépare ? (…) » et de renvoyer ceux qui ne l’auraient pas lu, à « L’avenir de l’eau ». Qu’ils le lisent et le fassent lire à leur tour !

Pour ceux qui préfèrent le vin à l’eau, je recommande au moins l’une de vos pages, parmi les plus belles sans doute jamais écrites sur ce breuvage, délicieux mais impensable sans le concours de l’eau. Je ne dirai pas laquelle…

Arnaud BAUMANN, 7 septembre 2009

Arnaud Baumann, architecte de formation, photographe de profession, a publié trois livres : «Carnet d’Adresses» (album de nus connus et inconnus, aux Éditions Le Dernier Terrain Va-gue), «L’Âge du Siècle» (recueil de portraits de personnalités nées avant 1914. Assistant : Patrick Aufauvre. Entretiens : Gaillac-Morgue. Éditions : Le Félin), et «Projections privées» (portraits d’artistes de cinéma, réalisé avec Patrick Aufauvre, aux éditions Les Imaginayres).

2008• Participation au Mois de la Photo, avec l’exposition « Entre Deux Eaux » photos anciennes en N&B (nus) et contemporaines en couleurs (Sous La Douche) à la Galerie W Landau.

2007• Participation au Festival des Pixels d’Alençon, avec la Chambre blanche

2006• Création du site lachambreblanche.com qui réunit une quarantaine de Chambres blanches • Exposition de la photo «Convoitise» à Paris Photo avec le magazine «Images» et BMW

1999, participe à l’exposition «Regards croisés, Istanbul» à Paris-Bagatelle.

1997, expose à Perpignan, lors du Festival de reportage Visa pour l’image «Dix ans de ci-néma» (50 photos - noir & blanc, couleur - montages numériques (avec Patrick Aufauvre), et vidéocaptures.

1996, réalise «L’homme visible» un court-métrage en 35mm, «Mémoire de mains», un vidéo-gramme sur le savoir faire chez Chanel, et «Tchao Larak», un documentaire sur l’alcoolisme à La Réunion.

1995, expose «Vidéocaptures» chez Durand Dupont à Neuilly et, «Des tortues et des lièvres» à la Bibliothèque Nationale, dans le cadre de l’exposition La Fontaine (installation en collabo-ration avec le sculpteur Gilbert Della Noce).

1993, participe au livre et à l’exposition «À la recherche du père» avec Paris Audiovisuel, et à l’exposition «Humour et photographie» à la Biennale photographique de Montpellier.

1992, réalise ses premières «Vidéocaptures» pour Libération lors du 45ème Festival de Can-nes et participe à l’exposition «La photo numérique» au Palais de Tokyo, C.N.P., à Paris.

1991, publie «L’âge du siècle», livre de portraits de grands créateurs nés avant 1914, accom-pagnés d’entretiens réalisés par Jean-Yves Gaillac et Tiffy Morgue (éditions Le Félin).Utilise la chambre Polaroid géante (50x60) au Festival de Cannes.

1989, participe à «Trois jours en France» (la France vue par 100 photographes).

1988 - 1984, expose «Le Palace» aux galeries FNAC, «Sacrilèges» chez Agathe Gaillard et au Musée des Arts Décoratifs, «Vivre en couleur» à la Fondation Cartier.

1984, publie «Carnet d’adresses», album de nus célèbres et inconnus (éditions du D.T.V.).

1979, boursier de la Fondation Nationale de la Photographie.

1976, Premières publications dans Hara Kiri.

Philippe

parcoursArnaud Baumann

Bonne Santé est la revue trimestrielle d’Entis, Les Mutuelles de l’Être - 39, rue du Jourdil - Cran-Gevrier - BP 9029 - 74991 Annecy Cedex 9 • Mars 2010 • n°49 • Directeur de la publication : Lucien Carette • Directeur de la rédaction : Damien Fortun • Conseil éditorial : Didier Levallois • Direction artistique et maquette : Romain Fourcy • Rédaction : Robin Assous • Conception et réalisation : Critères • Photographies : Critères, Phovoir, Fotolia • Imprimé sur papier recyclé. Numéro de CPPAP : 0910 M 05566