I- LA CROISSANCE ECONOMIQUEA. DEFINITIONSB. LA MESURE DE LA CROISSANCE

1. LA CROISSANCE EST MESUREE PAR L’EVOLUTION DU PIB2. LES RETRAITEMENTS DU PIB

a. LE PIB REEL OU EN VOLUME EN EURO CONSTANTb. LE PIB EN PPAc. LE PIB PAR HABITANT

3. LE PIB EST UN INDICATEUR CONTESTÉa. LE PIB NE TIENT PAS COMPTE DE LA PRODUCTIVITÉ DOMESTIQUEb. NE TIENT PAS EN COMPTE L’ACTIVITÉ SOUTERRAINEc. NE PREND PAS LES EXTERNALITÉSd. EVALUE MAL LES ACTIVITÉS NON MARCHANDESe. MESURE MAL LE NIVEAU DE VIEf. MESURE MAL LA QUALITÉ ET LE DEVELOPPEMENT

C. LA CROISSANCE EST INEGALE DANS LE TEMPS ET L’ESPACE1. LA CROISSANCE EST UN PHENOMENE IRREGULIER DANS LE TEMPS2. LA CROISSANCE EST IRREGULIERE DANS L’ESPACE

II- QUELS SONT LES FACTEURS QUI CONTRIBUENT A LA CROISSANCE ?A. DE LA CROISSANCE POTENTIELLE A LA CROISSANCE EFFECTIVE

1. LA CROISSANCE POTENTIELLE2. LA CROISSANCE EFFECTIVE

B. LA CROISSANCE EXTENTIVE1. L’AUGMENTATION DU FACTEUR TRAVAIL

a. LA POPULATION OCCUPÉEb. DUREE EFFECTIVE MOYENNE DU TRAVAILc. AUGMENTATION DU FACTEUR CAPITAL

C. CROISSANCE INTENSIVE1. DEFINITION ET MESURE DE LA PRODUCTIVITÉ

a. LA PRODUCTIVITÉ APPARENTE DU TRAVAILb. LA PRODUCTIVITÉ APPARENTE DU CAPITALc. LA PRODUCTIVITÉ APPARENTE DES FACTEURS

2. LE PARTAGE DE LA PRODUCTIVITÉ

III- LA THEORIE DE LA CROISSANCEA. LES THEORIES CLASSIQUES

1. DAVID RICARDO2. ADAM SMITH3. KARL MARX

B. LES THEORIES RECENTES DE LA CROISSANCE1. LES THEORIES DE LA CROISSANCE EXOGENE2. LES THEORIES DE LA CROISSANCE ENDOGENE

a. LE CAPITAL TECHNOLOGIQUEb. LE CAPITAL HUMAINc. LE CAPITAL PHYSIQUE

i. Le rôle du capital physique privéii. Le rôle du capital public

d. LE CAPITAL INSTITUTIONEL

October 2013CHAPITRE 1

LES SOURCES DE LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE

I- LA CROISSANCE ECONOMIQUE

A. DEFINITIONS .

La croissance économique correspond à la croissance à long terme des richesses produites (somme de la valeur ajouté en volume) par les unités productives (entreprises [marchande], Etats, associations [non marchande] qui sont 50/50) résidentes sur le territoire.

Si il s’agit d’une baisse de la production et si elle est a court terme (entre 2 trimestres et 1 an) on parle de récession. Si elle est à long terme (plus d’un an) on parle de dépression.

B. LA MESURE DE LA CROISSANCE .

1. LA CROISSANCE EST MESUREE PAR L’EVOLUTION DU PIB

Produit Intérieur Brut (PIB): mesure de la création de richesses (somme des valeurs ajoutées) marchandes et non marchande, des unités productives sur le territoire d’un pays pendant 1 an, et que ces unités productives soient nationales ou étrangères.

Valeur ajoutée   : elle mesure la création de richesse d’une unité productive :Valeur de la production – consommation intermédiaire.

Consommation intermédiaire   : biens et services achetés par les unités productives et détruits ou transformé pendant le processus de production.

Il existe trois façons de calculer le PIB. (PIB mondiale 60.000 $ avec 15.000 $ pour les Etats-Ṁ ṀUnis ; 9000 pour la Chine ; 2700 pour la France)

- calcul du PIB par la production   : somme des Valeurs Ajoutés des unités des productions + TVA + les droits de douanes – les subventions.

- calcul du PIB par la consommation   :

PIB = Consommation finale + Investissement + Exportation – Importation ± variations de stocks(Conso des ménages) (Conso des entreprises)

Activité économique

Marchande vendue sur le marché

financement par les ventes

Non marchande gratuite

financement par les P.O (impots,

cotisations)

Associations (cotisations,

dons...)

Croissance = PIB réel (n )−PIBreel (n−1 )

PIBréel (n−1)

Consommation de biens produits en France.

- calcul du PIB par les revenus   : PIB = Rémunération des salariés + Excèdent Brut Exploitation (rémunération des unités productives) + Revenu Mixtes (rémunérations des entreprises individuels) + [impôts sur la production – subventions] (payer l’Etat)

2. LES RETRAITEMENTS DU PIB

a. LE PIB REEL OU EN VOLUME EN EURO CONSTANT.

Quantité produite Prix / kgValeur de la production (PIB nom’)

Année 1 10kg 10 $ 100$Année 2 10kg 12 $ 120$Croissance 0%

Croissance : 120−100

100× 100 = 20 %

La croissance de 20% de la production en valeur est fictive. Elle n’est du qu’a l’augmentation des prix. On ne peut pas calculer une croissance avec des PIB nominaux.

PIB nominal   : le PIB nominal est le PIB en Euro courant, c’est à dire avant retraitement.

Pour connaître la véritable croissance, il faut raisonner en quantité, et utiliser le PIB réel (en volume ou euro constant) : le PIB réel permet d’éliminer l’incidence de l’inflation et de faire des comparaisons dans le temps.

PIB réel = PIB nominal × Indicebase100de l ' inflationde l'annee dereferenceindice base100de l' inflationde l ' année

Base 100 : Année 2000 2001 2002 2003 2004PIB 1532 1600 1610 1735 1795Croissance annuelle PIB nominal

+4.4% (1) +0.6% +7.8% +3.5%

Base 100 de l’inflation

100 105 115 120 122

PIB Réel 1532 1524 1400 (2) 1446 1471Croissance annuelle du PIB réel

- 0,5 % (3) -8.1% +3.2% + 1.7%

(1) 1600−15321532

×100 = (2) 1610 ×100115 (3)

1400−15241524 x 100

En 2002, le PIB nominal a connu une croissance de plus +0.6%, mais en réalité, cette croissance est fictive, elle est du à l’inflation car le PIB réel a en réalité baissé de -8.1%. ⚠: la croissance mesure l’augmentation de la richesse, mais pas le niveau de richesse d’un pays. Par exemple, la Chine a une croissance plus importante que les USA mais les US sont plus riches que la Chine. Révérence

b. LE PIB EN PPA EN (PARITE DU POUVOIR D’ACHAT)

Le PIB en PPA permets de faire des comparaisons dans l’espace c’est à dire entre deux pays. Il est calculé en fonction du pouvoir d’achat d’un dollar dans chaque pays.

Par exemple : si un dollar permet d’acheter deux fois plus de biens en chine qu’aux USA, Si les USA ont un PIB de 15.000 $ et la Chine de 5000 de dollars alors le PIB de la chine en PPA Ṁ Ṁsera de 10.000 $, tandis que celui des USA restera en 15.000 $.Ṁ Ṁ

c. LE PIB PAR HABITANT

Le PIB par habitant   :

Pour effectuer des comparaisons entre deux pays, il faut utiliser le PIB par Habitant. Comparer le PIB de la Chine et de la France n’a pas de sens, avec un pays de 1.3 d’habitants et l’autre Ṁde 65millions d’habitant. On appelle le PIB le revenu moyen par tête/habitant.♡

Si le PIB augmente moins vite que la population, le PIB par habitant baisse (et réciproquement).

Dans le temps : PIB réelComparaison :

Dans l’Espace : PIBPPA/ Hab.

3. LE PIB EST UN INDICATEUR CONTESTER

a. LE PIB NE TIENT PAS COMPTE DE LA PRODUCTION DOMESTIQUE

Production domestique   : il s’agit de la production réalisée au sein d’un ménage ou production bénévole.

Ce travail domestique représente une fraction importante de l’activité. Une enquête de l’INSEE en 2011 en France a évalué la production domestique à environ 26% du PIB avec des heures de travails valorisés au SMIC/horaire. La marchandisation de ces activités fait augmenter d’une façon artificielle le PIB (il faut que cela soit déclaré). Par exemple, le fait de faire lave son linge chez le pressing plutôt que de le laver soit même fait augmenter le PIB.

b. LE PIB NE TIENT PAS COMPTE DE L’ECONOMIE SOUTERRAINE OU INFORMELLE

L’économie souterraine ou informelle regroupe toutes les activités non déclarées. Elle est estimée à environ 6% du PIB en France et 27% en Grèce en 2008.

Remarque : il est donc difficile de comparer les PIB de pays développés et de pays en développement car dans ses derniers la production domestique souterraine est beaucoup plus importante.

c. LE PIB NE PREND PAS EN COMPTE LES EXTERNALITES

Externalité   positive ou négative : un agent économique crée un effet externe lorsqu’il procure a autrui par son activité un gain (externalité positive) ou une perte (externalité négative) sans contrepartie monétaire.

Ainsi le PIB ne prends pas en compte les dégâts de la croissance. Exemple : vente de tabac, d’armes, alcool… c’est « néfaste » pour la population mais c’est bon pour la croissance.

PIBdu Payspopulation totale du Pays

De même, le PIB ne valorise pas les externalités positives. Par exemple, une unité productive qui utilise des énergies renouvelables verra ses coûts augmentés et sa valeur ajoutée baissée.

d. LE PIB EVALUE MAL LES ACTIVITES NON MARCHANDES

Par définition, ces activités n’ont pas de prix de ventes, il est donc impossible de calculer leurs valeurs ajoutées. Ainsi ils sont compatibilités dans le PIB avec une évaluation de leurs valeurs ajoutées qui fait l’objet de critique (il est difficile de l’évaluer car c’est impossible de mesurer la valeur de la production).

e. PIB MESURE MAL LE NIVEAU DE VIE

Le PIB par habitant est une moyenne et ne donne pas d’indication de la répartition de la richesse. Tout d’abord, il faut calculer le PIB par habitant, cependant ce dernier est une moyenne qui ne donne pas d’indication sur sa répartition. L’Indice de Gini apporte une information intéressante à ce sujet.

Milieu 70’s Milieu 80’s 90’s Milieu 90’s 2000’sMilieu 2000’s

France n.d 0.31 0.30 0.28 0.28 0.28Allemagne n.d 0.26 0.25 0.27 0.27 0.30Irlande n.d 0.33 n.d 0.32 0.30 0.33Italie n.d 0.31 0.30 0.35 0.34 0.35Japon n.d 0.30 n.d 0.32 0.34 0.32UK 0.28 0.33 0.37 0.35 0.37 0.34USA 0.32 0.34 0.35 0.36 0.36 0.38

La Commission Stiglitz (US prix modèle) ; Sen (Inde Prix Nobel) ; Fitoussi (Français) mis en place par M. Sarkozy, propose d’utiliser le revenu disponible médian.

f. LE PIB MESURE MAL LA QUALITE ET LE DEVELOPPEMENT

François Perroux (1901 – 1987) a distingué la notion de croissance qui est un phénomène quantitatif de la notion de développement qui est un phénomène qualitatif.

Quantitatif évaluation par des chiffresPhénomène Ou Caractère

Qualitatif

Développement économique   : ensemble des transformations des structures sociales économique, sociale, démographique, et institutionnelle qui en général accompagnent la croissance, la rend durable et améliore les conditions de vie de la population.

PNUD (Programme des Nations Unis pour le Développement) a mis au point d’IDH a partir des travaux de l’économiste indien Amartya Sen.

Indice de développement Humain   (IDH) : c’est un indice composite (trois composantes) sans unité compris entre 0 et 1 (de l’absence de développement éco˚ à développement idéal) calculé par la moyenne géométrique des 3 indicateurs suivants :- le niveau de santé mesurer par l’espérance de vie à la naissance- le niveau de l’éducation mesuré par la moyenne d’années de scolarité des adultes et la moyenne prévu pour les enfants.- le niveau de vie mesuré par le Produit Nationale Brut par Habitant (PNB PPA /population)IDH : 3√ Indicede sante× Indiced 'education× Indicede niveaude vi e

L’IDH a l’avantage d’introduire des éléments qualitatifs dans la mesure du développement (la santé et l’Education) et de montrer que la corrélation entre le niveau de vie et le développement n’existe pas toujours.

Classement des pays

RNB par Habitant

Esperance de vie

IDH

En $ 2005 PPA

En années Durée moyenne scolarisation

Durée attendue scolarisation

Indice

Norge 1 12.6 17.3 0.943France 20 10.6 16.1 0.884Cuba 51 9.9 17.1 0.774Koweït 63 6.1 12.3 0.760Chine 101 7.5 11.6 0.687Congo 187 3.5 8.2 0.399

Car exemple, le Koweït a un niveau de vie près de x9 supérieur (47925/5416) alors que l’IDH de Cuba est plus important. Ceci est dû à une meilleure éducation et à de meilleurs services de santé à Cuba.On a reproché a l’IDH de ne pas prendre en compte les inégalités de genre et les inégalités de la répartition des revenus. Le PNUD a tenu compte de ces critiques a proposé d’autres indicateurs.

Coller le truc de l’Indice des inégalités de genre

C. LA CROISSANCE EST INEGALE DANS LE TEMPS ET DANS L’ESPACE.

Pour mesurer la croissance sur le long terme, il faut calculer le Taux de Croissance Annuel Moyen.

TCAM [( Valeur FinaleValeur initiale)

1n - 1 ] x 100. Avec n le nombre d’année.

Année 2009 2010 2011PIB 10.000 11.000 12.100TCAM ¿¿ - 1] x 100 = 10%

Ainsi, la croissance annuelle moyenne de ce pays de 2009 à 2011 a été de 10% par an.

2000 PIB de 12,5802007 PIB de 16.780

12,580 x (1,04201277894)⟺ 7 = 16.780

Sur une longue période, un TCAM relativement faible peut entrainer une augmentation du PIB.Exemple : En 1900, le PIB était de 530, calculez le PIB en 2000 avec un TCAM de 2%. PIB en 2000 = 530 x (1,02)100 3840.≃Ainsi, une croissance économique de 2% sur un siècle provoque une très forte augmentation du PIB (il est multiplié par plus de 7)

En 1982, le PIB de la chine était de 100. Calculer le PIB en 2012 avec un TCAM de 10%. PIB2012 = 100 x (1.1)30 = 1745 Ainsi, en 30 ans, le PIB de la Chine a été multiplié par 17.

Des TCAM présentant de faibles différences, aboutissent à des écarts importants de PIB sur des longues périodes.

En 1900, PIB de 100 : Pays 1 : TCAM de 2% et Pays 2 : TCAM de 2,5%Pays 1 : TCAM de 2% = 100 x (1.02)100= 724Pays 2 : TCAM de 2% = 100 x (1.025)100 = 1181Le Pays 2 est 50% plus riche que le Pays 1. Un TCAM sur une longue période peut provoquer des écarts très importants.

Angus Madison est l’économiste qui a calculé le TCAM dans l’Histoire de l’humanité. Il a remarqué qu’en moyenne, sur le long terme, le Taux de Croissance Annuel Moyenne a été d’environ 0.5% jusqu’au XVIIIème siècle. Il a progressé ensuite des 2 révolutions industrielles. La croissance est donc un phénomène récent.

1700-1820 1820-1870 1870-1913 1913-1950 1950-1973 1973-2011Pays Avancés 0.56 2.5PED 0.50 5.0Afrique 0.20 3.5S. America 1.1 3.1Asie 0.55 6.7

Total monde 0.52 0.9 2.1 2.6 5.0 3.5

1. LA CROISSANCE EST UN PHENOMENE IRREGULIER DANS LE TEMPS.

Exemple 1 :La deuxième Révolution industrielle (1870) repose sur le pétrole, l’électricité, la chimie et la sidérurgie… a connu une croissance deux fois plus importante que la première Révolution Industrielle fondée sur le charbon, la machine à vapeur, le textile… Exemple 2 :La France de 1945 à 1975 a connu une forte croissance, on parle des 30 glorieuses. Depuis 1975, la croissance française est faible.

2. LA CROISSANCE EST IRREGULIERE DANS L’ESPACE.

= 4.2% PIBFINAL = PIB INITIAL x (1+ TCAM) n

UK, suivit de la Belgique et de la France, démarrent les premiers dans le cadre de la Première Révolution Industrielle.

Les Etats- Unis, l’Allemagne et le Japon démarrent lors de la Deuxième Révolution Industrielle.

A la sortie de la Seconde Guerre Mondiale, les Etats-Unis ont distancé les pays européens et le Japon. Ces derniers rattraperont leurs retards pendant les 30 glorieuses.

le ralentissement qui affecte l’Economie mondiale depuis le milieu des années 1970 touche d’avantage les pays d’Europe et le Japon que les US.

Les pays émergents profitent de la crise pour rattraper leur retard : ce sont d’abord les NPI d’Asie, qui sont Taiwan, SG, HK et Corée du Sud puis la Chine et l’Inde. Pour les pays l’Afrique et d’Amérique latine, les années 80 et 90 sont des décennies perdues. Et depuis les années 2000, ces pays connaissent une croissance élevée d’environ 5% par an. Celle-ci est dut notamment a l’amélioration des termes de l’échanges qui est une augmentation des prix de l’exportation > augmentation des prix des importations.

Evolution des PIB mondial et régionaux (en milliards de dollars PPA en 2011)

Le pourcentage de la production mondiale réalisée par les Pays développés et les Pays en Développement en 1973. 1973 = PD : 15749 ÷ 21960 x 100 28%≃

PED : 6211 ÷ 21960 x 100 72%≃2011 = PD : 50%

PED : 50%.On assiste à un basculement de la richesse vers les Pays du Sud. En 1973, les pays avancés réalisaient plus de 70% de la production mondiale et les PED moins de 30%. Aujourd’hui, la répartition est d’environ 50-50.

II- QUELS SONT LES FACTEURS QUI CONTRIBUENT À LA CROISSANCE   ?

A. DE LA CROISSANCE POTENTIELLE A LA CROISSANCE EFFECTIVE

1. LA CROISSANCE POTENTIELLE .

Croissance potentielle   : c’est la croissance maximale que peut obtenir un pays lorsqu’il mobilise tous ses facteurs de production (population active occupée et équipement) sans déclencher d’inflation. La croissance potentielle dépend de 3 éléments :

- l’Evolution de la population active occupée - la croissance du stock de capital fixe- l’Evolution du progrès technique et de la productivité

Croissance potentielle (2012-2020, en %)Etats-Unis 2.88

Royaume- Uni 1.64Allemagne 0.43

France 0.74Espagne 1.27

Italie 0Suède 1.53Japon 0.22

2. LA CROISSANCE EFFECTIVE

Croissance effective   : Elle correspond a la croissance réellement obtenue par un pays. Elle dépend essentiellement demande globale qui comprend :

- la consommation finale- l’investissement- solde du commerce extérieur- variation des stocks

Contribution à l’évolution du PIB en 2011, aux prix de 2005, en point de pourcentage du PIBDépenses de consommation Finale +0.2Dont : dépenses de consommation finale des ménages +0.1Dépenses de consommation finale des administrations publiques +0.0Formation du capital fixe +0.7Dont : société et entreprises individuelles non financières +0.5Variation de stock +0.8Commerce extérieure +0.0Dont importation de biens et services -1.4Exportation des biens et services +1.3Taux de croissance du produit intérieur brut (en %) +1.7En France en 2011, la part des dépenses de consommation finale a contribuée de 0.2 points de pourcentage aux 1.7% de croissance annuelle moyenne, soit environ 12% (0.2÷1.7 x 100) de la croissance. En France de 2005 à 2011, la part de formation du Capital Fixe a contribué de 0.7 point de pourcentage aux 1.7% de croissance annuelle moyenne, soit environ 40% de la croissance.

Pour conclure :

B) LA CROISSANCE EXTENSIVE

La croissance extensive   : Elle résulte de l’augmentation des facteurs de production.

1. L’AUGMENTATION DU FACTEUR TRAVAIL

Quantité du travail dans un pays = population occupée X durée moyenne effective du travail

croissance potentielle

+croissance effective

facteur travail

facteur capital

progres technique

consommation finale

investissement

Soldes du CE

variation du stock

2 types de croissances

Croissance extensive

↗ du facteur de production

travail + capital

croissance intensive ↗ productivité

a. POPULATION OCCUPEE

La population active occupée dépend : Des facteurs démographiques   : l’évolution naturelle de la population comparaison du taux de natalité et mortalité et le solde migratoire détermine la population totale.

Institutionnel : l’âge minimum pour travailler, l’âge légal de départ à la retraite, la durée de la scolarité obligatoire détermine la population en âge de travailler.

De socio-économiques (taux d’activité des femmes, des jeunes) il détermine la population

active et la population occupée. Taux d’activité : populationactive

population totale enage de travailler×100. Avec

cette formule on peut calculer le taux d’activité des femmes, le taux d’emploi (taux de population active occupée), et le taux de chômage. Exemple : sur 100 personnes en âge de travailler, 63 d’entre eux ont un emploi. Taux de chômage : [population active inoccupée (chômeurs) ÷ population active] x 100.

Taux d’emploi par tranche d’âge dans les pays de l’OCDE (en % de la population)

Total 15-24ans 25-54ans 55-64ans

1975 2011 1975 2011 1975 2011 1975 2011Etats-Unis 63.1 66.8 54.2 46.2 69.3 75 54 60Japon 65 70 46 38 73 80 61 65Royaume-Uni 64 69 60 46 72 80 47.5 56.6France 63 64 42 29 75 81 36.6 42

Le taux d’emploi a connu une moindre augmentation en France, qu’aux Etats-Unis, Japon ou UK. Si la France connaît un taux d’emploi satisfaisant pour la 25-54ans, en revanche, son taux d’emploi est particulièrement faible pour les jeunes (15-24ans) et les plus âgés (les +55ans).

b. LA DURÉE EFFECTIVE MOYENNE DU TRAVAIL

Durée effective du travail   : elle prend en compte les heures réellement travailler. Elle dépend de la durée légale de travail, de l’absentéisme, des congés payés …

La durée du travail est plus élevée dans les pays émergents que dans les pays développés ; elle est aussi plus élevée au Japon et aux US que dans la zone euro. La loi des 35h Sur le long terme, on observe une baisse de la durée de travail

Evolution de l’emploi et de la quantité de travail dans certains pays (taux de croissance annuel moyen en %)

1913 1950 1973 2011 TCAM % 1913-2011

La quantité de travail en milliards d’heures.

Etats- Unis 104 115 158 239 + 0.85

Japon 68 73 121 108 + 0.47

France 48 43 43 38,6 - 0.22

UK 50 49 50 48 - 0.04

La quantité de travail a diminué en France de 1913 à 2011 (TCAM -0.22%) alors qu’elle a augmenté aux Etats-Unis et au Japon. L’augmentation de la population active occupée a été moins importante en France (TCAM +0.35) quand dans les autres pays (ex. US TCAM 1.29%). D’autre part, la durée annuelle du travail a d’avantage baissé en France (TCAM -0.58) quand dans les autres pays (TCAM US -0.43).Le vieillissement de la population des pays développés provoque une baisse de la croissance potentielle de ces pays.

2. L’AUGMENTATION DU FACTEUR CAPITAL

Capital physique ou technique   : il correspond aux biens et services qui servent à la production. Il comprend : - le capital circulant   : c’est a dire les consommations intermédiaires. - le capital fixe   : il s’agit du stock biens d’équipement durable et de logiciels utilisé généralement pendant plus d’un an dans le processus de fabrication.

Pour analyser la croissance d’un pays, les économistes s’intéressent essentiellement au capital fixe. Le capital fixe est un stock qui évolue en fonction des investissements et des amortissements.Investissement : au sens de la comptabilité nationale l’investissement est l’achat d’un bien d’équipement, de bâtiments ou de logiciels. Amortissement   : Perte de valeur du capital fixe provenant de l’usure ou de l’obsolescence (dé passe par le progrès technique).

Evolution du Capital Fixe = investissement brut – Amortissement = Investissement net.

Document 4. Contribution des facteurs à la croissance (taux de croissance annuel moyen % du PIB et point de croissance)

Dans la zone euro de 1990 à 2000, augmentation du facteur travail a contribué pour 0,1 points de pourcentages aux 2% de croissance annuelle moyenne. L’augmentation du facteur capitale a contribué pour 0.8 points de pourcentage.Il reste donc 1.1 points de pourcentage de croissance (2 – 0.1 – 0.8 = 1.1) non-expliqué. On parle de résidu ou productivité globale des facteurs.

Croissance intensive : Elle résulte d’une utilisation plus efficace des facteurs de productions, c’est a dire de l’amélioration de la productivité.

C) LA CROISSANCE INTENSIVE

Croissance Intensive   : elle résulte d’une utilisation plus efficace des facteurs de production, c’est a dire de l’amélioration de la productivité.

1. DEFINITION ET MESURE DE LA PRODUCTIVITÉ

Productivité   : elle mesure l’efficacité du système productif c’est à dire la production d’une unité de facteur de production. (La production est mesurée par la valeur ajoutée).

Productivité : Valeur Ajoutée

nombrede facteur de production .

a. LA PRODUCTIVITÉ APPARENTE DU TRAVAILTableau récapitulatif.

ENTREPRISE PAYSProductivité du travail

par tête

valeur ajoutéenombrede travailleurs

PIBpopulation activeoccupée

Productivité horaire du

travail

valeur ajoutéenbde travailleurs ×durée effectivemoyenne de travail

PIBPop . AO×DuréeMETravail

Evolution du PIB et de la productivité apparente du travail dans les principaux pays indus

1950 1973 2011 TCAM % 1950-1973

TCAM % 1973 - 2011

Productivité du travail horaire en $ 2011Etats-Unis 19.5 35 62.1 2.6 1.5Japon 3.4 17 43 7.2 2.4Zone Euro 7.5 23.1 46 3.0 1.8PIB en $ 2011 PPAṀEtats-Unis 2264 5500 14988 3.9 2.7Japon 266 2050 4589 9.2 2.1Zone Euro 1538 5360 11648 5.5 2.2

En 2011, les travailleurs américains ont une productivité par tête et horaire plus élevé que le Japon et la zone euro. Ceci révèle la supériorité technologique et organisationnelle des américains. Les japonais ont connu les gains de productivité les plus forts. Les gains de productivité ont diminué depuis les années 1970. Ce qui ne signifie pas que la productivité baisse mais qu’elle augmente moins vite.

Remarque : la croissance des pays émergents repose de plus en plus sur les gains de productivité.

b. LA PRODUCTIVITE APPARENTE DU CAPITAL

Productivité du Capital   : Elle mesure la production/valeur ajoutée créée par une unité de capital fixe.

c. LA PRODUCTIVITE GLOBALE DES FACTEURS

Les productivités du travail et du capital sont indissociables. L’achat d’une machine plus perfectionnée par exemple augmente la productivité du capital mais aussi celle du travail (un salarié produira d’avantage avec cette machine). C’est pourquoi on parle de productivité apparente du travail et du capital et qu’il est intéressant de calculer la PGF (productivité Globale des facteurs) c’est a dire la productivité des deux facteurs en même temps.

Productivité Globale des Facteurs (PGF)   : elle mesure la productivité du facteur travail et du facteur capital. Elle correspond à l’augmentation de la qualité du facteur travail et du facteur capital et non de la quantité. La PGF provient du progrès technique.La PGF est aussi appelée « résidu » (amélioration globale des facteurs)

2. LE PARTAGE DES GAINS DE PRODUCTIVITÉ

III- LA THEORIE DE LA CROISSANCE

gains de productivité

consommateurs (baisse des

prix)

augmentation du pouvoir

d'achat

CROISSANCE

salarié (hausse du salaire)

Augmentation du pouvoir

d'achat

CROISSANCE

Entreprise (hausse des benefices)

Financement des

investissements

CROISSANCE

Distribution aux associés

CROISSANCE

A. LES THEORIES CLASSIQUE

1. DAVID RICARDO (UK 1772-1823)

Selon Ricardo, la croissance est destinée à disparaître progressivement et l’économie rentrera dans un « Etats-Stationnaire ». il distingue 3 facteurs de productions :

- La Terre rémunérée par la rente foncière (loyé de la terre).- Le Capital rémunéré par les bénéfices - Le Travail rémunéré par les salaires.

La terre est stipulée ici car au temps de Ricardo, la terre était très importante.

Logique de Ricardo   :Croissance Augmentation des emplois Augmentation de la masse des rémunérations ⇒ ⇒ ⇒Augmentation de la demande des produits agricoles Augmentation de la rente foncière + ⇒augmentation du prix du profit agricoles augmentation des salaires dans l’industrie baisse⇒ ⇒ des bénéfices baisse des investissements et arrêt de la croissance. ⇒

Exemple. Situation 1 : Mise en culture de la terre la plus fertile (1) cout d’une tonne de blé : 100$. Prix de vente 120$ profit.⇒Situation 2 : augmentation de la demande de profits agricoles mise en culture de la 2⇒ ème terre moins fertile que la 1e : cout d’une tonne de blé 130£, prix de vente 150$ profit de 20$.⇒

La proposition de la terre la plus fertile un bénéfice de ce nouveau prix (150$) et son profit passe de 20$ à 50$.

Ainsi, pour Ricardo, la croissance provoque l’augmentation de la rente foncière et des salaires au détriment des profits jusqu'à un niveau ou tous investissements s’arrêtent et l’économie entre dans un état-stationnaire.

Ceci est du a la baisse des rendements marginaux dans l’agriculture.

2. ADAM SMITH (1723 – 1790)

Avant Ricardo, on retrouve chez Adam Smith l’idée d’un épuisement de la croissance du fait de la baisse des rendements marginaux dans l’agriculture. Cependant, on peut noter chez Smith des intuitions qui dépassent la fatalité de l’Etat Stationnaire. Il s’agit notamment de la division du travail. Avec la manufacture d’épingle Smith montre que la division du travail permet des gains de productivité qui peuvent provoquer un cercle vertueux de croissance.

3. KARL MARX (Allemagne, 1818 – 1883)

Marx part de 2 hypothèses :- seul le travail crée de la valeur. (cette notion de valeur travail est commune avec Smith

et Ricardo)

- les rendements factorielles sont décroissants c’est à dire que si on augmente un facteur de production l’autre restant constant la productivité du facteur augmenté baisse.

Exemple : 1 salarié + 1 machine 1000 produits 1 salarié + 2 machines 1800 produits

1 2

3 4

1 salarié + 3 machines 2400 produits(facteur travail constant et le facteur capital augmente)

Productivité du capital Productivité du travail1000

1machine=1000 produits 1000

1 salarié=1000 produits

18002machine

=900 produits 18001 salarié

=1800 produits

24003machines

=800 produits 24001 salarié

=2400 produits

La productivité du capital baisse

Selon Marx, seuls les travailleurs crées de la valeur et les capitalistes leurs extorquent la plus value. Pour augmenter cette plus value, les capitalistes vont augmenter l’intensité capitalistique. Cependant, les rendements factoriels sont décroissants et la productivité du capital va baisser, ce qui remet en cause a terme la croissance (arrêt des investissements). Cette théorie repose sur le progrès technique. Progrès techniques   : ensemble des innovations dans les biens, les services et les procédés de fabrications.

B. LES THEORIES RECENTES DE LA CROISSANCE

1. LES THEORIES DE LA CROISSANCE EXOGÈNE.

Ces théories partent de

l’hypothèse que le progrès technique est à l’extérieur de l’économie. Robert Solow (prix Nobel de l’économie) a formulé une théorie de la croissance exogène qui repose sur une fonction de production. Fonction de production   : Formule mathématique qui met en relation le PIB (y) obtenu et la quantité des deux facteurs de production : le Capital (K) et le travail (L). Mise en œuvre pour l’obtenir : y= f(K , L)La théorie de Solow repose sur 3 hypothèses :

- Marché est en Concurrence Pure et Parfaite (transparence de l’information, l’Atomicité du marché [multitude d’offreur et de demandeurs], libre entrée et sortie du marché, homogénéité des produits, mobilité des facteurs de productions).

- Les rendements factoriels sont décroissants.- Les rendements d’échelles sont constants : lorsqu’on augmente dans une même

proportion les facteurs de productions la production augmente au même rythme.

progrès technique

à l'exterieur de l'économie "Robert

Solow" --> théorie de la croissance exogèneà l'interieur de

l'economie --> theorie de la croissance

endogene

Selon Solow, il existe une croissance de long terme, dont le rythme dépend du progrès technique. Cependant, ce dernier « tombe du ciel », il ne dépend pas du comportement économique des agents.

2 LES THEORIES DE LA CROISSANCE ENDOGENE

La croissance endogène   : Elle signifie que le progrès technique est interne à l’économie. La croissance économique trouve sa source dans l’accumulation de différentes formes de capitaux utilisés par les agents économiques (capital technologique, capital humain, capital technique ou physique et capital institutionnel).

a. LE CAPITAL TECHNOLOGIQUE

Capital technologique   : correspond au stock des connaissances scientifiques et techniques qui permettent d’augmenter la PGF ou de créer de nouveaux produits.

Le capital technologique est un bien public (collectif) qui génère des externalités positives.Les économistes classes les biens selon 2 critères :

- la rivalité  : elle signifie que la consommation d’un bien par une personne interdit sa consommation par une autre personne.

- L’exclusion : elle signifie la possibilité d’exclure les agents qui ne payent pas.

En fonction de ces deux critères, les économistes distinguent 4 types de biens.

Exclusion Non exclusion

RivalitésBiens privés (stylo, pommes, banane)

Ressources communes (poisson, l’eau

Non RivalitésLes biens de club (concert, musique payantes sur internet, bibliothèque)

Biens publics ou collectifs (lampadaires, phares, façades).

Le Marché peut très bien gérer les biens privés (prix à l’unité), qui sont majoritaires par rapports aux autres biens.Le marché pour les biens de club peut se mesurer grâce à l’abonnement. Les biens publics sont financés par l’Etat.

Le capital technologique est un bien public pour les raisons suivantes : - l’utilisation d’une connaissance n’interdit pas sa consommation par un autre agent (non

rivalité). - Il y a non exclusion. Une fois que la connaissance est produite tout le monde peut en

bénéficier. Les connaissances sont accessibles gratuitement (ou quasi gratuitement) ex : revues scientifique, enseignements.

L’accumulation du stock de connaissances génère des externalités positives. Une nouvelle connaissance va profiter à l’ensemble des agents économiques sans qu’il ait à payer le coup.

Comment s’accroit le stock de connaissance ? (Capital technologique)la recherche et développement (ReD) permet l’augmentation du capital technologique. La ReD regroupe trois étapes :

- La recherche fondamentale conduit à des découvertes scientifiques (exemple : la Théorie de la relativité Einstein).

- La recherche appliquée conduit à des inventions ex : l’énergie nucléaire.

- Le développement permet la mise au point d’innovation.Innovation : il s’agit d’une introduction d’une invention sur le marché.On distingue 3 types d’innovations et chaque type conduit à la croissance.

Les innovations de produits ou de services : ces innovations génèrent une augmentation de la demande et donc de la croissance.

Les innovations de procédés, c’est à dire la mise en œuvres de nouvelles techniques de production (production assistées par ordinateur) comme les machines d’imprimantes pour les journaux. Ces innovations génèrent des gains de productivité et donc de la croissance.

Les innovations organisationnelles : elles correspondent a de nouvelles organisations du travail : Taylorisme, fordisme, toyotisme. Elles génèrent les gains de productivités et donc de la croissance.

L’analyse de Joseph Alois Schumpeter (Autrichien, 1883 -1950)

Schumpeter montre que le progrès technique est irresponsable de l’irrégularité de la croissance. Les innovations majeure (ou « incrémentale ») n’arrive pas de façon constante dans le temps. Schumpeter parle de  « grappes d’innovations » (une innovation en provoque d’autres) ce qui entraine des périodes de croissances et des périodes de récession ou de dépression. L’entrepreneur est le héros du capitalisme car il introduit les inventions sur le marché (innovations). Il dispose dans un premier temps d’une rente de monopole (temporaire). Il est le seul sur le marché et fixe un prix élevé pour rentabiliser ses frais de recherches. Attirés par des profits élevés, des concurrents apparaissent ; les prix baissent et en fin de processus ceci aboutit a la saturation du marché et un retournement de la croissance. Selon Schumpeter, le progrès technique provoque une destruction créatrice.

Destruction créatrice   : toutes innovation va rendre obsolète les produits et les techniques du passé. Les nouveaux produits, procédés, les nouveaux emplois remplacent les anciens. Dans l’économie actuelle, le raccourcissement du cycle de vie des produits accélère le rythme de la destruction créatrice, ce qui pose le problème de l’adaptation de la main d’œuvre et souligne l’importance du capital humain.

b. CAPITAL HUMAIN

Le capital humain : est l’ensemble des capacités productives qu’un individu acquière par l’accumulation de connaissances ou de savoir-faire.

L’investissement en capital humain consiste pour un individu d’acquérir de nouvelles connaissances ou de nouveaux savoir faire. Cet investissement peut se réaliser de différentes manières.

La formation initiale : c’est la formation des jeunes avant qu’ils ne travaillent. La formation continue : elle se réalise au court de la vie professionnelle. La multiplication des expériences professionnelles.

Corrélation entre le capital humain et la richesse économique (170 pays)

Une corrélation est une relation de cause à effet.On observe une corrélation sur un graphique lorsque le nuage de point est proche de la droite de tendance. Si la corrélation existe, il faut se poser deux questions :

Quel est le signe de la corrélation ?Corrélation positive x = y↗ ↗ par exemple demande = prix↗ ↗

x = y↘ ↘ par exemple demande = prix↘ ↘

Corrélation négative x = y↘ ↗ par exemple productivité = prix↗x = y ↗ ↘ par exemple productivité = prix↘ ↗

Dans le document  c’est une corrélation positive :K humain = richesse↗ ↗

Quel est le sens de la corrélation ?Evolution de x qui entraine l’évolution de y ? Evolution de x Evolution de y⇒Evolution de y qui entraine l’évolution de x ? Evolution de y Evolution de x⇒La corrélation peut être aussi a double sens : l’évolution de x entraine l’évolution de y qui entraine l’évolution de x … Evolution de x Evolution de y. ⟺ La question qu’il faut se poser est de savoir si c’est logique.

Dans le document :Il existe une corrélation entre le capital humain et la richesse économique : le nuage de point est regroupé autour de la droite. Cette corrélation est cohérente. Un facteur travail bien formé (éduqué) permet l’augmentation de la productivité, ce qui favorise la croissance. Il s’agit d’une corrélation positive. L’augmentation du capital humain provoque l’augmentation de la richesse économique.

La corrélation fonctionne dans les deux sens. L’augmentation du capital humain provoque une augmentation des richesses et l’augmentation des richesses permet de financer l’éducation et donc le capital humain.

c. LE CAPITAL PHYSIQUE

Capital physique ou technique : correspond aux biens et services servant à la production (cc et cf) si ce capital est la propriété de l’Etat, on parle de capital public. Capital publique   : capital qui appartient à l’Etat.

La croissance génère des investissements qui favorisent à leur tour la croissance. Il existe une corrélation positive à double sens. Il s’agit donc d’un processus cumulatif ou cercle vertueux.

i. LE ROLE DU CAPITAL PHYSIQUE PRIVÉ

Le stock de capital physique dépend de l’investissement et de l’amortissement. On distingue trois types d’investissements :

Type d’investissement Croissance ?Remplacement Renouveler le capital fixe. Pas de croissanceCapacité D’augmenter la capacité de

production de l’entreprise.croissance

Productivité Il permet d’améliorer l’efficacité de la production.

Croissance.

ii. LE ROLE DU CAPITAL PUBLIC

Le marché n’est pas toujours capable de bien coordonner les agents économiques pour obtenir une croissance maximale certains investissements, tels que les réseaux de transports, de communications (entre autres) ne sont pas pris en charge par les agents privés car leur rentabilité est insuffisante. Pourtant, ils génèrent des externalités positives et doivent être prises en charge par l’Etat. Exemples : lampadaires, lignes TGV, infrastructures.

Rentabilité socialePositive : -100 + 80 + 40 = +20

Rentabilité privée Externalité > 0Metro (base -100) 80 40

Négative -100 + 80 = -20

Il existe une corrélation positive qui fonctionne dans les deux sens entre le capital public et la croissance. K public Croissance. Ou K public Croissance ↗ ↗ ↘ ↘⟺ ⟺Il s’agit donc d’un processus cumulatif. En quoi la croissance va investir dans le capital public : plus de valeur ajoutée

d. LE CAPITAL INSTITUTIONNEL

Capital institutionnel   : Ensemble des institutions formelles (constitution, lois, droits de propriété,...) et informelles (tabous, coutumes, traditions,...) permettant d'organiser les relations entre les individus ou entre les organisations, au sein des processus de production économiques et sociaux. Cette notion entretient des liens étroits avec la notion de capital social. Les réseaux relationnels qui constituent le capital social s'épanouissent dans un cadre institutionnel

18.11.13

spécifique (le capital institutionnel) qui lui-même peut susciter le développement de ces réseaux relationnels. Pour que les entrepreneurs investissent et innovent, il faut qu’un certain nombre d’institutions soient mises en place.Institution : une institution est un ensemble de règles qui régit une collectivité. Institutions formelles : prévus par des textes. Institution informelle : par exemple la solidarité.Une institution encadre mais aussi limite la liberté des individus.

i. LES REGLES DE MARCHÉ

Dans une économie capitaliste, ce sont les règles de marché qui s’imposent aux acteurs économiques. Pourtant ces règles connaissent des limites :

- le marché crée de l’incertitude (il est « aveugle » à long terme). Les fluctuations des prix et le manque d’informations peuvent conduire les entrepreneurs à renoncer à leurs projet d’investissement alors que ce dernier aurait été favorable à la croissance.

- Le marché ne sait pas gérer les biens publics (non rivalité, non exclusion) par exemple les connaissances sont des biens publics. Une fois qu’elles sont produites elles ne coutent rien à leur utilisateurs. Or, si l’innovateur n’est pas protégé et ne rentabilise pas ses frais de recherche, il n’innovera plus.

- Les agents économiques ne respectent pas toujours les règles de marché   : refus de la concurrence, contrefaçon.

ii. INSTAURER DES REGLES

L’Etat doit donc instaurer des règles   : tout d’abord, l’Etat instaure le droit et en particulier le droit de propriété. Pour que

l’échange ait lieu, il faut être certain que la propriété du bien acheté ne sera contestée par une autre personne. L’Etat par exemple doit protéger le droit des inventeurs. Un brevet permet cette protection pendant une durée de 20ans.

BREVET↗ ▫ S’il existe, il limite la diffusion de l’innovation (le propriétaire du brevet a un

monopole et vendra le bien très cher).

↘ ▫ S’il n’existe pas : il n’y aura plus d’innovation (absence de rentabilité des investissements en Recherche et Développement)

l’Etat doit mettre en place des règles pour que la concurrence soit respectée. On parle d’institution de marché   :

- des institutions de surveillance des marchés qui s’assurent de la libre concurrence en surveillant les concentrations (monopole privé est interdit), les ententes etc. on trouve se type d’institution au niveau national (Autorité de la concurrence), au niveau européen (la commission européenne), au niveau mondiale (Organisation Mondiale du Commerce). - Des institutions de stabilisation des marchés qui garantissent une inflation faible et limite l’incertitude. Exemple : la banque centrale Européenne (BCE).- Des institutions de légitimation des marchés qui fournissent une protection sociale, organisent la redistribution et gèrent les conflits.

iii. L’EMERGENCE ET DIFFUSION DES INNOVATIONS.

L’Etat joue un rôle important dans l’émergence et la diffusion des innovations. - l’Etat prends en charge la recherche fondamentale et finance en partie la recherche

appliquée. Ce type de recherche coute cher, n’est pas rentable dans l’immédiat et dégagent des externalités positive.

- L’Etat français finance la ReD des entreprises par le Crédit d’Impôts Recherches. C’est aà dire une réduction à 50% des dépenses d’une entreprise.

iv. l’EUROPE EN RETARD SUR LE JAPON ET LES ETATS-UNIS.

l’Europe est en retard par rapport aux Japon et aux Etats-Unis en recherche et développement.

Dépenses en R&D par habitant

100 = habitant

% des dépenses de R&D dans le

PIB

% de l’Etat dans les dépenses de

R&D

Chercheurs/pop. active pour 1000.

1965 2008 1965 2008 1981 2008 2008Etats Unis 113 1751 3.0 2.66 49 36 9.7Japon 51 171 1.5 3.5 25 23 11.2Allemagne

66 120 1.5 2.40 41 35 7.3

France 100 100 2.0 2.102 54 383 8.44

UK 103 93 2.3 1.85 48 56 8.3Chine - 12 - 1.51 100 25 2.0

[1] Les Etats- Unis dépenses 75% de plus que la France en ReD en 175. [2] Sur 100$ de PIB en France en 2008, 2.1 $ sont consacrés à la ReD.[3] Sur 100$ de dépenses en ReD en France en 2008, l’Etat en finance 38.[4] Sur 1000 personnes actives en France en 2008, 8.4 personnes sont des chercheurs.

Les dépenses de ReD par habitant et en pourcentage du PIB sont inferieurs en Europe par rapport au Japon et aux US [exprimez en français des donnés]. La part des dépenses de ReD financés par l’Etat est plus importante en Europe et aux US qu’au Japon.