20
T HD D m ag a ag a a ag LE MAGAZINE DU TRÈS HAUT DÉBIT L’aménagement numérique du territoire : un investissement durable Urgence : la montée en débit en zones peu denses et rurales La fibre optique : choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313 N°2 Avril 2011

THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

  • Upload
    buitruc

  • View
    218

  • Download
    1

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 1 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

THDHDmagagagagagagagagLE MAGAZINE DU TRÈS HAUT DÉBIT

L’aménagement numérique du territoire :

un investissement durable

Urgence : la montée en débit en zones peu denses et rurales

La fibre optique : choix incontournable pour les réseaux

Très Haut Débit

Le Très Haut Débit sur fibres optiques,partout et pour tous

ISS

N :

2103

-931

3

N°2Avril

2011

Page 2: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 2 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Dossier : Aménagement numérique du territoire, un investissement d’avenir et durableLe Très Haut Débit (FttH) partout et pour tous d’ici 2025 ......................................p. 3Un déploiement différencié selon les zones ............p. 3La montée en débit neutre avec le déport optique DSLFibre .....................................................................p. 4Le point de vue d’Aquitaine Numérique ...................p. 5Les technologies d’accès radio et filaires disponibles ..........................................p. 6Le point de vue du Sénateur Hervé MAUREY ............p. 8Le point de vue de l’AVICCA ......................................p. 9Partie terminale optique mutualisée du réseau FttH .........................................p. 10Le point de vue de l’ARCEP .....................................p. 11

En savoir plusLa fibre optique dans l’habitat, une révolution en coursNombre de fibres arrivant au logement .............................................p.12Que faire de la fibre optique arrivant dans le logement ? .............................p. 13Le câblage résidentiel ..............................................p. 14Le point de vue du CAP DIGITAL ..............................p. 15

Les composants des infrastructures optiquesLes fibres optiques .............................p. 16Les composants passifs et les accessoires fibres optiques ................p. 17Le câblage fibre optique (FttH) dans les immeubles ....................................p. 18

p. 3

p.12

p.16

Sommaire

Le très haut débit partout et pour tousForte d’une ambition partagée, la France doit aujourd’hui traduire sa volonté politique dans des dispositifs réglemen-taires et financiers qui permettent d’avancer très concrète-ment vers les objectifs fixés. A ce titre, le cadre récemment établi pour le Très Haut Débit constitue un progrès certain qui doit encore être complété de dispositions opération-nelles et de modalités de financement à long terme. Le THDmag N°2 se devait donc de proposer des solutions concrètes pour démarrer au plus vite le déploiement géné-ralisé du très haut débit sur fibres optiques partout et pour tous.

Un dossier complet est ainsi consacré aux conditions d’un aménagement numérique durable du territoire et aux diffé-rentes technologies radio et filaires disponibles. Il détaille la proposition du SYCABEL d’établir une étape intermédiaire de montée en débit dans les zones peu denses et rurales pour supprimer d’ici 2015 la fracture numérique. Plusieurs acteurs institutionnels y apportent un éclairage diversifié.

La France a su se doter des compétences techniques et des moyens industriels nécessaires au déploiement des réseaux Très Haut Débit optiques. Les opérateurs ont com-mencé à raccorder les abonnés en fibre optique dans les grandes villes.

Néanmoins l’aménagement numérique du territoire de-meure une priorité nationale en particulier dans les zones peu denses et rurales. Un déploiement déséquilibré au profit exclusif des zones les plus peuplées, donc les mieux dotées en services de proximité, serait une injustice insup-portable et un lourd handicap pour notre pays. L’avènement du Très Haut Débit offre une opportunité extraordinaire de redynamiser les territoires défavorisés en ouvrant la voie à de nouveaux modes de vie.

La mise en œuvre des réseaux Très Haut Débit optiques sera source de création de dizaines de milliers d’emplois à forte empreinte locale, qualifiés et répartis sur tout le ter-ritoire… à condition de relever le défi de la formation ! Des filières qualifiantes doivent être massivement développées pour disposer rapidement des compétences nécessaires dans toutes les régions.

Le Très Haut Débit partout et pour tous est donc bien une révolution qui justifie une mobilisation large et active de tous les acteurs, au premier rang desquels le SYCABEL continuera à jouer un rôle moteur.

Editorial

THDmag, numéro 2 (avril 2011) est une publication du SYCABEL, syndicat professionnel des fabricants de fils et câbles électriques et de

communication. Directeur de la publication : Régis Paumier - Comité de rédaction : Groupe de Travail Très Haut Débit.

Imprimeur : Imprimerie Indicateur des Flandres, rue du Milieu - BP39, 59523 Hazebrouck Cedex. Illustration couverture : Christophe Clément.

Photos : © Acome, Draka, Nexans, Prysmian - DR. - Création et réalisation : Zedrimtim. Dépôt légal : avril 2011. ISSN : 2103-9313.

Régis PaumierDélégué Général du Sycabel

« L’aménagement numérique du territoire demeure

une priorité nationale »

Page 3: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 3 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Le Très Haut Débit (FttH) partout et pour tous d’ici 2025

Un déploiement différencié selon les zones

Le Président de la République a fixé, début 2010, un objectif de couverture en Très Haut Débit :

• 70 % de la population d’ici 2020, • 100 % d’ici 2025.

Il a annoncé pour cela la mise en œuvre rapide d’un plan d’accompagnement financier. La France dispose désormais pour le déploiement des réseaux Très Haut Débit sur fibre optique, d’un cadre réglementaire, d’un « Programme national du Très Haut Débit » et d’un financement public de 2 milliards d’euros au titre des « investissements d’avenir ».Ce cadre réglementaire reste cependant à compléter le plus rapidement possible, dès 2011, par des modalités opérationnelles de mise en œuvre qui précisent notamment les conditions de financement public sur le long terme et les règles de péréquation permettant d’engager le déploiement généralisé de la fibre sur l’ensemble du territoire. En France (métropole et DOM/COM) 35 millions de lignes - dont

Pour atteindre l’objectif du THD (FttH) partout et pour tous d’ici 2025 le SYCABEL préconise un déploiement différencié selon les zones :

Zones très denses : concurrence par les infrastructures dans les communes définies par l’ARCEP qui concernent actuellement 5,6 millions de foyers. Ces zones pourront être étendues partout où les conditions de marché suffisent à financer les infrastructures FttH de plusieurs opérateurs.

Zones moins denses : concurrence par les services sur une infrastructure unique mutualisée.Les différentes zones seront délimitées par les résultats des « Schémas Directeurs d’Aménagement Numérique » établis par les Collectivités Territoriales. En conséquence, il est urgent d’accélérer l’élaboration de ces SDAN.

Zones peu denses et rurales : une étape intermédiaire de montée en débit pour supprimer la fracture numérique existante d’ici 2015 et préparer le déploiement généralisé du FttH d’ici 2025 tout en en étalant le financement.

La réalisation de l’infrastructure unique et mutualisée nécessitera :Une volonté politique forte : La France et l’Europe prennent du retard. Le débat s’éternise sur la meilleure façon de déployer le Très Haut Débit alors qu’au Japon, en Corée du sud, en Chine, aux États-Unis, en Australie… des déploiements massifs de fibres optiques sont engagés. Ainsi, le Japon a déjà déployé environ 175 millions de km de fibres optiques ; il en aura déployé plus de 210 millions en 2015 tandis qu’en France la quantité totale déployée est

30 millions de lignes principales résidentielles - sont concernées aujourd’hui. Plus de 50% de la population habite des communes de moins de 10 000 habitants et 15% de la population vit dans les communes de moins de 1000 habitants, soit autant que dans les communes de plus de 100 000 habitants.

Le SYCABEL est convaincu depuis très longtemps qu’il est possible de déployer progressivement une infrastructure optique partout en France, y compris dans les zones les moins denses.

C’est la seule solution structurante et pérenne susceptible de répondre aux évolutions inéluctables de services et d’usages requérant des débits toujours croissants partout et pour tous : • 10 Mbit/s d’ici 2015, • le FttH 100 Mbit/s symétrique, d’ici 2025• le FttH Gbit/s avant 2040.

aujourd’hui de l’ordre de 25 millions de km de fibres optiques.

Un réseau optique unique et mutualisé point-à-point entre les points de présence des opérateurs et les abonnés, utilisant autant que possible les infrastructures existantes (conduites, lignes aériennes…). Les solutions techniques retenues devront être homogènes pour éviter un « patchwork » de technologies et préserver, à des coûts de construction et d’exploitation raisonnables, la capacité du réseau à s’adapter aux services futurs.

Un gestionnaire unique du réseau mutualisé afin d’assurer sa construction et sa maintenance à un coût optimal tout en garantissant ces qualités vitales que sont l’interopérabilité et l’évolutivité.

Un cofinancement public/privé entre l’Etat, les collectivités et les opérateurs, dont les règles doivent être définies au plus vite.

Un abondement pérenne et garanti sur le long terme du Fonds d’Aménagement Numérique des Territoires (FANT). Les modalités de financement et de péréquation doivent être définies au plus vite.

Des filières de formation professionnelle qualifiante (ouvriers, techniciens, ingénieurs) aux différents métiers d’ingénierie et d’installation des réseaux de desserte et d’accès à fibres optiques jusqu’à l’intérieur des logements. Le déploiement généralisé et la maintenance des réseaux fibres optiques nécessiteront la création de plusieurs dizaines de milliers d’emplois non délocalisables, répartis sur l’ensemble du territoire.

Dossier : Aménagement numérique du territoire, un investissement d’avenir et durable

Page 4: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 4 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Avec un investissement raisonnable, estimé à 4,5 mil-liards d’euros, dont 60% (infrastructure passive) seront réutilisables pour le déploiement ultérieur du FttH, plus de 99,5 % des lignes seront éligibles à un débit supérieur à 2 Mbit/s, et 95 % à un débit supérieur à 10 Mbit/s (Triple Play).

Dossier : Aménagement numérique du territoire, un investissement d’avenir et durable

La montée en débit neutre avec le déport optique DSLFibrePasser de 45 % à 95 % des foyers éligibles au triple play 10 Mbit/s et 99,5 % au 2 Mbit/s. Préparer les zones rurales au FttH par la montée en débit.

Proposition du SYCABEL pour l’étape intermédiaire Montée en débit d’ici 2015 pour les 10 millions de lignes ayant les débits les plus faibles dans les zones peu denses et rurales. Cela implique :

• Le raccordement par fibres optiques de tous les Nœuds de Raccordement d’Abonnés (NRA). Plus de 2000 ne sont pas raccordés à ce jour .

• La liaison par fibres optiques entre les NRA et tous les Sous-Répartiteurs (SR) qui présentent un affaiblissement de la liaison cuivre supérieur à 25 dB à 300 kHz, soit environ 45 000 SR.

• L’installation de la solution neutre de « déport optique » du signal DSL.

• Le dimensionnement suffisant de l’infrastructure passive (câbles optiques, armoires...) de manière à les réutiliser lors du déploiement ultérieur du FttH.

Equipements pour la transmissiondu signal ADSL sur fibre optique

Zone haut débit initialeà partir du NRA

Nouvelle zone haut débit triple play à partir du sous-répartiteur

Un seul équipement pour tous les opérateurs

ADSL2+ToIP/VoIP/@

Accès symétrique SDSL

Haut Débit triple playADSL2+ToIP/VoIP/@Opérateur 1

Opérateur 2Opérateur 3

Abonné

Liaison optique

Migration vers FttH facilitée

Déport optique ≥144 fibresSR

NRA

Accès symétrique SDSL

Cette solution intermédiaire, permettra d’apporter au plus vite en zones rurales les services réservés jusqu’ici aux zones urbaines, tout en préparant le FttH.

Page 5: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 5 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1 | PA G E 5 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Dossier : Aménagement numérique du territoire, un investissement d’avenir et durable

Point de vue d’Aquitaine NumériqueMme Nathalie Manet-Carbonnière Conseillère Régionale Déléguée au développement numérique

Relever le défi du numérique est un enjeu à plusieurs niveaux. Il en va tout d’abord du développement économique de nos régions, le numérique étant au cœur de fi lières industrielles et de ser-vices en plein devenir. Mais le numérique est aussi un enjeu d’aménagement du territoire, porteur de nouvelles opportuni-tés pour les petites et moyennes villes en zones rurales, permettant de repenser les déplacements grâce au télétravail, de renouveler les pratiques pédagogiques et l’accès aux savoirs. Le numérique est donc un enjeu économique, écologique et de solidarité pour tous les territoires.Au XXIe siècle, la fi bre optique, support des services numériques, sera LE réseau de transport stratégique, aussi essen-tiel que les réseaux TGV, électriques et d’eau.

La Région Aquitaine s’est positionnée dès 2000 en faveur du développe-ment de réseaux d’initiative publique. Son schéma régional du haut débit (2003-2009) a permis d’accompagner, à hauteur de 30 millions d’euros, la création de 12 projets d’infrastructures haut débit. Elle a par la suite adopté en juillet 2009 son Programme cadre Très Haut Débit qu’il s’agit aujourd’hui de décliner, à travers les projets de réseaux d’initiative publique. L’objectif en est, sur 20 ans, la substitution par un câblage optique des quelques 1,6 millions de prises téléphoniques en cuivre que compte l’Aquitaine. Ainsi la Région accompagne l’ensemble des collecti-vités d’Aquitaine au niveau stratégique (accompagnement au niveau départe-mental des 5 Schémas Directeurs Territoriaux d’Aménagement Numérique des Territoires), sur le plan technique (accompagnement des Schémas d’ingénierie, création d’un SIG

télécom régional intitulé Gr@ce…), ainsi que fi nancièrement (accompagnement des projets très haut débit fi bre optique à hauteur de 144M€ sur 10 ans).

Si l’accompagnement technique permet aujourd’hui à de nombreux services de voiries aquitains d’anticiper l’arrivée de la fi bre optique pour en limiter les coûts de déploiement, force est de constater que la fi nalisation des 5 SDTAN se trouve aujourd’hui empêchée par un manque de visibilité sur les projets précis de déploiement des opérateurs, mais aussi sur les fi nancements nationaux, alors même qu’il y a un an était votée la création du Fonds d‘Aménagement Numérique des Territoires.Cette situation devrait nous interroger sur la pertinence de la logique de la concurrence par les infrastruc-tures (1 opérateur = 1 réseau). Celle-ci condamne les collectivités territoriales souhaitant développer des réseaux d’ini-tiative publique neutres et ouverts à une dépendance vis-à-vis des opérateurs privés et à se voir empêchées d’orga-niser des péréquations entre les zones rentables qui bénéfi cieront aux opé-rateurs et les zones non rentables qui risquent d’être demain à la seule charge des pouvoirs publics locaux.Ne serait-il pas préférable aujourd’hui, comme c’est le cas pour les autres réseaux (téléphone, eaux, route, TGV…) de mutualiser les investissements publics et privés afi n de construire une unique infrastructure fi bre optique neutre et ouverte à tous les opéra-teurs, permettant ainsi l’exercice d’une concurrence par les services bénéfi ciant à l’ensemble de nos territoires ?

Ne nous trompons pas, le très haut débit n’est pas un sujet technique mais bien un sujet d’avenir pour l’ensemble de nos territoires qu’ils soient urbains ou ruraux, et il semble urgent qu’une réelle vision stratégique d’avenir soit fi nancée au niveau national.

Mme Nathalie Manet-Carbonnière Conseillère régionale Déléguée au

développement numérique

« mutualiser les investissements publics et

privés afi n de construire une unique infrastructure fi bre optique neutre et ouverte »

© S

uzan

ne G

aly

Page 6: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 6 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Dossier : Aménagement numérique du territoire, un investissement d’avenir et durable

La généralisation du Très Haut Débit FttH d’ici 2025 n’est plus contestée. En revanche, le choix des technologies d’accès pour la montée en débit dans les zones peu denses et rurales fait encore débat. Faut-il opter pour des solutions radio (satellite, Wimax, LTE) ou pour les solutions filaires fibre optique, soit avec une étape intermédiaire (DSL), soit directement en FttH ? Dans tous les cas, ce choix doit prendre en compte les contraintes de l’étape ultime du FttH ainsi que les performances, la pérennité et l’évolutivité des différentes solutions disponibles.

Principes et performances des différentes solutionsTout système de transmission a des limitations intrinsèques dues à la nature du support utilisé et à la façon dont il est utilisé : propagation en espace libre des ondes en radio ou transmission confinée pour les systèmes filaires. Deux paramètres sont essentiels pour évaluer la capacité d’un canal de transmission : • le rapport, au niveau du récepteur, entre le signal utile et le

bruit auquel s’ajoutent les perturbateurs,• la largeur de la bande de fréquences du canal. Ces deux paramètres suffisent à déterminer le débit numérique maximum qu’il est possible de transmettre dans un canal de transmission.

La radio Les systèmes terrestres : Wimax, Wi-Fi, LTE En radio, l’antenne d’émission émet un faisceau divergent d’ondes électromagnétiques. L’angle du cône au sein duquel l’onde électromagnétique se propage est déterminé par la géométrie de l’antenne : plus l’antenne émettrice est grande, moins le faisceau est divergent, d’où le compromis à trouver entre le gain de l’antenne et la zone que l’on veut couvrir. Le milieu de propagation est un espace libre, non confiné. L’affaiblissement des ondes radioélectriques entre l’émetteur et le récepteur est proportionnel au carré de leur distance. Du fait de ces phénomènes, l’antenne de réception ne reçoit qu’une toute petite partie de l’énergie émise. Les perturbations apportées par d’autres émetteurs fonctionnant à la même fréquence ou à des fréquences proches et les parasites industriels de toutes natures viennent également dégrader la qualité de réception du signal. Enfin, les obstacles naturels (collines, forêts…) contribuent à perturber, affaiblir, voire arrêter le signal reçu par le récepteur. Les effets de ces obstacles sont d’autant plus sensibles que la fréquence est plus élevée.Tous ces phénomènes dégradent le rapport Signal/Bruit. Concernant la bande passante, le spectre radioélectrique est une ressource naturelle limitée et rare gérée par l’Union Internationale des Télécommunications. C’est elle qui alloue des bandes de fréquences aux différents services demandeurs. La bande de fréquences du «dividende numérique» est de 72 MHz.Des techniques sophistiquées de modulation sont mises

en œuvre pour transmettre toujours plus de bits dans une bande de fréquences donnée, mais cela se fait au détriment du rapport Signal/Bruit. En utilisation point-à-point la radio n’autorise, par nature, que des débits limités entre deux utilisateurs (bande de fréquences limitée et ressource partagée entre plusieurs utilisateurs).Les systèmes Wimax et Wi-Fi peuvent cependant compléter à court terme la couverture haut débit filaire.Le LTE (4G) apportera une augmentation significative de débit par rapport à la génération 3G, mais l’utilisation intensive des systèmes mobiles pour l’accès à Internet conduira rapidement à une saturation des réseaux, ce qui est déjà observé dans certains pays.Les ressources Radio doivent donc être réservées prioritairement aux communications mobiles qui demandent des débits toujours plus importants.

Le satelliteGrâce aux progrès de la technologie, une nouvelle génération de satellites assurant la transmission de débits considérables (70 Gigabits par seconde) est prévue dès 2011. Cette génération utilise la bande de fréquences Ka et la technique des multifaisceaux qui améliore l’exploitation de la capacité de transmission du satellite en réutilisant les mêmes fréquences sur plusieurs faisceaux d’ondes émis. Le gain en nombre d’abonnés connectés simultanément peut être très élevé en cas de communications de courte durée mais il diminue vite quand la durée des communications augmente.

Le satellite permet un déploiement relativement rapide et nécessite moins d’infrastructures au sol (stations et équipements d’abonnés). Sa durée de vie est de 15 ans maximum. Mais le satellite est lui aussi un système à «ressources partagées» : le débit global est réparti entre tous les abonnés connectés simultanément. De plus, le débit offert par le satellite est asymétrique : le débit descendant est plus important que le débit remontant. Or les nouveaux usages d’Internet demandent de plus en plus de symétrie.

Les technologies d’accès radio et filaires disponibles

Page 7: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 7 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Dossier : Aménagement numérique du territoire, un investissement d’avenir et durable

Les satellites géostationnaires sont situés à 36 000 km d’altitude. Le temps d’un double aller retour, ajouté au temps de propagation dans le réseau, est de l’ordre de 700 ms, incompatible avec des services de communication bilatérale exigeant le (quasi-) temps réel : visiophonie, jeux vidéo… Les fréquences utilisées dans la bande Ka sont très élevées. De ce fait, la transmission est très sensible aux hydrométéores (pluie, neige, brouillard…) qui provoquent des affaiblissements susceptibles de générer des coupures de liaisons. La disponibilité du service n’est donc pas garantie.En raison de ces limites de performances, le satellite ne peut être envisagé que pour la desserte d’habitats très dispersés où les technologies filaires ne seraient pas économiquement viables.

Une onde électromagnétique confinée transmettra toujours beaucoup plus d’informations qu’une onde électromagnétique en espace libre.

Les supports filaires Les systèmes xDSL sur câble cuivre L’affaiblissement du signal sur des câbles métalliques est d’autant plus important que la fréquence transmise et la distance à parcourir sont élevées. Ceci explique pourquoi le débit disponible chez un abonné desservi par une ligne cuivre diminue quand la distance entre son logement et le centre de rattachement (NRA) augmente. Les systèmes xDSL mettent en œuvre des procédés de transmission sophistiqués permettant d’augmenter les débits transmis. Ils sont à l’origine du développement extraordinaire d’Internet, propulsé par le progrès fantastique des semi-conducteurs capables de réaliser des traitements de signaux très complexes. Cependant le débit offert est asymétrique et les limites physiques de ces systèmes, comme celles du support cuivre, sont désormais atteintes. Toute nouvelle augmentation de débit ne pourra être obtenue qu’en réduisant la longueur des lignes d’abonnés en câble cuivre.

Les systèmes mixtes sur câble cuivre et fibre optique. Dans ces systèmes, pour augmenter les débits numériques transmis, le câble cuivre est remplacé par de la fibre optique sur une portion de la ligne, par exemple en reliant en fibre optique les Sous-Répartiteurs (SR) et les Nœuds de Raccordement d’Abonnés (NRA).Deux méthodes sont possibles :• Les équipements actifs actuellement situés au NRA sont

disposés au SR.• Les signaux xDSL sont transmis par une liaison optique

(déport optique) jusqu’au SR et injectés dans la partie de ligne d’abonné restant en cuivre. C’est un simple raccourcissement de la ligne cuivre, neutre pour l’exploitation et les conditions de concurrence. Ces solutions, dites de «montée en débit», entraînent une augmentation significative du débit pour les abonnés.

Au prix d’un investissement modéré, le déport optique DSL permet de supprimer la fracture numérique actuelle et d’étaler dans le temps l’investissement nécessaire au déploiement de la fibre optique jusque chez l’abonné.

Dans les agglomérations où existe un «réseau câblé», le câble coaxial assurant le transport jusqu’au dernier amplificateur est remplacé par de la fibre optique. Ce système (FttLA : Fiber to the Last Amplifier) permet d’améliorer le débit numérique disponible pour les abonnés. Toutefois il présente encore l’inconvénient du débit partagé et asymétrique.

Les infrastructures fibre optique FttH. Elles utilisent la fibre optique sur l’intégralité de la ligne d’abonné et offrent des performances presque sans limite du fait d’un affaiblissement linéique négligeable.L’architecture FttH peut utiliser différentes technologies, en particulier de type point-à-point ou de type PON.Contrairement à tous les autres supports de transmission, la fibre optique est totalement insensible aux perturbations extérieures, elle est pérenne et a une grande capacité d’évolution. Elle pourra supporter plusieurs générations de systèmes de transmission FttH. Aucun développement actuel ne prévoit un nouveau support de qualité et de performances équivalentes ou supérieures à celles de la fibre optique.

DSL (Digital Subscriber Line ou ligne d’accès numérique) ; le x parfois placé devant (xDSL) signale le caractère générique de cette solution : • ADSL (Asymetric Digital Subscriber Line) fait partie des

technologies qui permettent d’améliorer les performances des réseaux d’abonné du réseau téléphonique classique, constitué de fils de cuivre. L’ADSL est une technologie dite asymétrique car la vitesse de réception est privilégiée sur celle d’émission.

• La solution neutre “Déport Optique” consiste à transmettre les signaux xDSL par fibre optique depuis le NRA jusqu’aux SR. On réduit ainsi la longueur de la ligne cuivre, ce qui augmente significativement les débits disponibles pour les abonnés.

FttB (Fiber to the building). Fibre optique jusqu’au bâtiment.

FttLA (Fiber to the last amplifier) avec terminaison en câble coaxial et utilisant la technologie DOCSIS 3.0.

FttH (Fiber to the home). Réseau de fibre optique déployé de bout en bout jusqu’à l’abonné avec les deux principales techno-logies suivantes :

• Le point-à-point, technologie de déploiement d’un réseau en fibre optique selon laquelle chaque logement est relié au nœud de raccordement optique (NRO) par une fibre optique dédiée.

• Le point-à-multipoint PON (Passive Optical Network), technologie de déploiement d’un réseau en fibre optique dans laquelle le NRO est relié à plusieurs logements (jusqu’à 64) par une même fibre multiplexée à l’aide de coupleurs.

LTE (Long Term Evolution). Technologie de réseaux mobiles tout IP de quatrième génération (4G) qui va succéder à la 3G.

WiFi (Wireless Fidelity). Nom commercial générique pour la technologie IEEE 802.11x de réseau local Ethernet sans fil (WLAN), basé sur la fréquence 2,4 – 2,5 GHz ou 5 GHz.

Wimax (Worldwide interoperability for microwave access). Label de certification d’interopérabilité entre équipements de différents fournisseurs de technologie de diffusion hertzienne soutenant le standard IEEE 802.16.

La fibre optique est le support de l’avenir, idéal pour la transmission de services de plus en plus exigeants en débits élevés et symétriques.

Page 8: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 8 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1 | PA G E 8 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Dossier : Aménagement numérique du territoire, un investissement d’avenir et durable

Le point de vue du Sénateur Hervé MaureySénateur de l’Eure

Les réseaux à Très Haut Débit (THD) représentent une révolution technolo-gique majeure dont les conséquences en termes économiques, sociales et d’amé-nagement du territoire sont telles que la France ne peut pas se permettre de rater cette échéance, sauf à prendre le risque de se mettre délibérément hors jeu en termes de compétitivité.

Aussi son déploiement ne doit pas être perçu comme une dépense mais comme un investissement d’avenir. Plusieurs études révèlent d’ailleurs que les seules économies générées par le THD dans quelques secteurs clés tels que les transports ou la santé permet-traient de rembourser cet investissement en dix ans.

Le déploiement du THD nécessitera environ 23,5 milliards d’euros dont 12,9 milliards d’euros de fi nancement public sur 15 ans soit 860 millions d’euros par an. Aussi pour atteindre l’objectif fi xé par le Président de la Répu-blique, 100% des foyers raccordés en 2025, il convient d’utiliser l’ensemble des sources de fi nancement public dispo-nibles.

Parmi les leviers publics identifi és dans le cadre de la mission qui m’a été confi ée en février 2010 par le Premier Ministre, les fonds européens pourraient re-présenter 50 millions d’euros par an. Par ailleurs la réalité des ressources des collectivités locales étant ce qu’elle est, une contribution inférieure à celle engagée pour le haut débit, soit environ

150 millions d’euros, pourrait être atten-due. En complément, un engagement rapide, déterminé et pérenne de l’Etat est indispensable pour donner l’impulsion nécessaire.

Le Fonds d’Aménagement Numé-rique des Territoires (FANT), créé par la loi de décembre 2009 relative à la lutte contre la fracture numé-rique, doit donc être rapidement abondé à hauteur de 660 millions d’euros par an. Comme me le deman-dait le Premier Ministre dans sa lettre de mission, j’ai identifi é plusieurs sources de fi nancements parmi lesquelles une contribution de solidarité numérique de 75 centimes  d’€/mois sur les abonne-ments mobiles et l’Internet fi xe sur le modèle de l’éco-participation et une taxe de 2% sur les téléviseurs et consoles de jeu prélevée sur le même modèle de l’éco-participation.

Cependant, l’abondement de ce fonds pourrait être assuré sans recours à la création de nouvelles taxes mais par des redéploiements de crédits grâce aux économies réalisées dans le fonctionne-ment de l’Etat. Dans le cadre de l’exa-men du projet de loi de fi nances pour 2011, j’avais proposé que la moitié dès 1.1 milliards d’euros issus de l’augmen-tation de la TVA sur les offres composites serve à abonder le FANT.

Le temps de l’action est arrivé si la France veut atteindre les objectifs fi xés par le Président de la République. Il est donc grand temps d’alimenter le Fonds d’Aménagement Numérique des Territoires pour donner un signal fort à l’ensemble des acteurs du dé-ploiement.

Le temps est venu pour les opéra-teurs et pour l’Etat de transformer les annonces en réalisations concrètes si l’on ne veut pas que les attentes susci-tées par les objectifs du Président de la République se transforment en décep-tions pour nos entreprises, nos conci-toyens et nos territoires ruraux.

Hervé MAUREYSénateur de l’Eure

Financement public du THD

«Pour atteindre l’objectif fi xé par le Président de la

République, 100% des foyers raccordés en 2025, il convient

d’utiliser l’ensemble des sources de fi nancement

public disponibles.»

Page 9: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 9 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1 | PA G E 9 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Le point de vue de l’AVICCAYves Rome - Président de l’AVICCA

Les annonces des opérateurs en matière de déploiement de fi bre optique révèlent l’ampleur de la fracture numérique à venir. Avec l’écrémage des quelques pour cent du territoire, qui abritent la majorité de la population, la fracture du Haut débit du début du siècle apparaîtra comme une aimable plaisanterie à côté de celle du Très haut débit, sans une intervention publique massive. Et même les annonces sur les communes «  rentables  » travestissent la réalité constatée  : des pans entiers de leurs territoires sont délaissés.

Obtenir une transparence sur les annonces des opérateursMême dans les ZIIP (zones à intention d’investissement privé), les élus seront vite interpellés par les professionnels et les habitants qui ne seront pas fi brés. Et la réglementation actuelle n’impose en rien l’exhaustivité de la couverture et l’égalité des conditions d’accès. Aussi l’AVICCA demande la plus grande transparence, suite aux manifestations d’intentions d’investissement, qui doivent être compilées par le Commissariat général à l’investissement : 

• Les immeubles professionnels seront-ils fi brés, en même temps que les immeubles d’habitation voisins  ? Aujourd’hui ce n’est pas le cas, sans doute afi n de préserver le très rentable marché des liaisons professionnelles sur le réseau cuivre. Mais les services publics et les entreprises n’ont-ils pas aussi besoin de la fi bre optique, et ce au meilleur tarif ? 

«Il est tempsde décider et d’agir.»

• Les chiffres publiés correspondent-ils à des communes où le fi brage sera terminé aux échéances indiquées, ou bien sera commencé  ? Tout porte à croire qu’il s’agit de la population concernée par le démarrage, et non par l’achèvement. A ce compte là, dès 2009 nous en étions à plus de 3,5 millions d’habitants «  concernés  » rien qu’avec les démarrages de Paris, Lyon et Marseille  ! Et surtout, en général, les 20% les moins denses d’une commune représentent 50% du coût  : les opérateurs ne terminent pas la couverture d’une ville, mais vont écrémer la suivante. Les opérateurs doivent indiquer à quel moment ils auront réalisé 90% et 100% du fi brage.

• Les coûts de raccordement, que devront acquitter les usagers seront-ils abordables  ? Les opérateurs envisagent d’arrêter la couverture horizontale à 100, voire 150 mètres des pavillons et petits immeubles  ; les coûts de raccordement pourraient être prohibitifs, à tel point que certains opérateurs suggèrent aux élus de subventionner les habitants pour qu’ils se raccordent… dans les zones dites « rentables » !

Prendre des mesures pour une couverture complète du territoireLe problème est encore plus lourd ailleurs que dans les principales agglomérations

où ces grandes déclarations ont été faites. N’oublions jamais que si le haut débit a pu s’étendre rapidement sur une grande partie du territoire (avant que la couverture soit complétée par l’action des collectivités territoriales), c’est parce qu’il s’est basé sur un réseau construit sous monopole public, dont les coûts et les revenus ont été harmonisés par péréquation sur l’ensemble de la France. Rien de tel pour la fi bre jusqu’à l’abonné, avec plusieurs réseaux d’opérateurs privés en parallèle dans les zones très rentables et rien sur le reste.Les régions et départements, en liaison avec les intercommunalités et les syndicats d’énergie, établissent aujourd’hui leurs stratégies de cohérence et schémas directeurs pour les vingt prochaines années. Mais les collectivités ne connaissent pas encore la part pérenne que prendra l’Etat à cet effort, alors qu’elle doit être déterminante pour corriger les inégalités territoriales. Un rapport a été remis au Premier ministre pour fi nancer le Fonds d’aménagement numérique du territoire, voté il y a plus d’un an. Quant aux crédits d’amorçage, le Fonds national pour la Société Numérique n’a toujours pas de règles d’emploi, et il est à craindre qu’aucun euro ne sera dépensé en 2011. Il est temps de décider et d’agir !

Yves RomePrésident de l’AVICCA

www.avicca.orgL’Association des Villes et Collectivités

pour les Communications électroniques et l’Audiovisuel regroupe 215 adhérents

soit 51 Villes, 63 Communautés urbaines ou d’agglomérations,

21 syndicats de communes, 59 structures départementales et

21 régionales, soit plus de 60 000 000 d’habitants.

Fibre optique : moins de communication, plus de transparence, et plus d’action

Dossier : Aménagement numérique du territoire, un investissement d’avenir et durable

Page 10: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 1 0 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1 | PA G E 1 0

Partie terminale optique mutualisée du réseau FttHLes mesures réglementairesLa Loi de Modernisation de l’Économie (LME) et ses décrets d’application prévoient la mutualisation de la partie terminale optique du réseau FttH (Fiber to the Home). Cette partie terminale relie le Point de Mutualisation optique (PM) aux logements. Elle est gérée par un « opérateur d’immeuble ». Le PM est dimensionné et localisé par l’opérateur d’immeuble de manière à permettre le raccordement des

réseaux de plusieurs opérateurs tiers. Dans le cas général le point de mutualisation est situé à l’extérieur de la propriété. Dans les zones très denses, selon les décisions de l’ARCEP, le PM peut se situer dans les limites de la propriété privée. Dans les zones moins denses le point de mutualisation regroupera au moins 300 logements ou locaux à usage professionnel avec un raccordement distant et au moins un millier de logements sans raccordement distant.

RÉFÉRENCES NORMATIVESPartie terminale optique mutualisée du réseau FttH -

Colonne de communication optique dans les immeubles

Références Désignation

Guide UTE C 90-486Architecture du réseau FttH.Les colonnes de communication (réseau d’accès au logement ou habitation individuel).

Guide pratique UTE C 15-900§ 2.3 - Cohabitation entre réseaux de communication et d’énergie – Installation des réseaux de communication.

Norme NF EN 60793 2-50

Fibres optiques : Partie 2-50 : Spécifi cations de produits – Spécifi -cation intermédiaire pour les fi bres monomodes ou unimodales de classe B (UIT-T G652 B &D et UIT-T G657 A&B).

Norme NF EN 60794-2,3

ou 5-XX

Câbles à fi bres optiques extérieur et extérieur.

Norme IEC 61753-XX-YYNorme de qualité de fonctionnement des dispositifs d’interconnexion, boitiers d’épissurage et composants passifs à fi bres optiques.

Guide UTE C 90-483Systèmes de câblage résidentiel des réseaux de communication.

Norme NF C 15-100

La norme régit l’installation électrique et de communication pour le neuf, la rénovation complète et autant que possible pour les rénovations partielle ou les extensions.

Norme NF EN 50174-2Installation de câblage. Partie 2 : Planifi cation et pratiques

Norme NF EN 50086

(2-1 et 2-2)

Systèmes de conduits pour la gestion du câblage

Norme IEC 60825-2 Sécurité des appareils à laser

Norme NF EN 60950 Matériel de traitement de l’information - Sécurité

Norme NF EN 61663.1Protection contre la foudre - Lignes de télécommunication

Guide pratique UTE C 15-960Contrôle des installations des réseaux de communication du secteur résidentiel

Référence normative de la partie terminale optique mutualisée du réseau FttH La fi abilité et la pérennité des réseaux reposent sur deux conditions impératives : les composants d’une architecture doivent être installés suivant les règles de l’art et répondre à des exigences fonctionnelles, mécaniques et

environnementales pour les parties extérieure et intérieure du réseau. Ces exigences sont consignées dans les références normatives (guides et normes) d’architecture, de produits, d’installation et de contrôles reproduites dans le tableau ci-dessous.

Dossier : Aménagement numérique du territoire, un investissement d’avenir et durable

Architecture de la colonne de communicationen zone d’immeuble (PM extérieur limite de propriété)

Architecture de la colonne de communication en zone d’immeuble (PM intérieur)

Architecture de la colonne de communication en zone résidentielle

Page 11: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 1 1 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1 | PA G E 1 1 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Le point de vue de l’ARCEPPhilippe DISTLER - Directeur général de l’ARCEP

L’Autorité de régulation des commu-nications électroniques et des postes (ARCEP) a adopté le 14 décembre der-nier une importante décision relative à l’encadrement des déploiements des réseaux de fi bre optique jusqu’à l’abonné en dehors des zones très denses. Cette décision parachève le socle du cadre réglementaire  des déploiements FttH puisqu’elle précise les règles qui s’ap-pliquent sur l’ensemble du territoire, à l’exception des zones qualifi ées de très denses (148 communes) qui ont fait l’ob-jet d’une régulation spécifi que dans une première décision de l’ARCEP adoptée à la fi n de l’année 2009. Ces deux déci-sions ont été adoptées en application de la loi de modernisation de l’économie du 4 août 2008 qui pose le principe d’une régulation symétrique de tout « opérateur d’immeuble » qui déploie un réseau FttH.

Conformément à la mission que lui a confi ée le législateur, l’ARCEP a notam-ment veillé à ce que les règles défi nies permettent une couverture homogène des territoires, garantissent l’animation concurrentielle des marchés au béné-fi ce du consommateur fi nal et incitent à l’investissement des acteurs publics et privés. Sans prétendre à une pré-sentation exhaustive, quelques points importants méritent d’être soulignés.

Tout d’abord, la plus faible densité de population dans ses zones moins denses a conduit l’ARCEP à considérer que le point de mutualisation devait être remon-té plus haut dans le réseau afi n de ga-rantir que plusieurs opérateurs puissent effectivement s’y raccorder, tant d’un point de vue économique qu’opération-nel. Ainsi, la zone arrière des points de mutualisation devra regrouper au moins 1000 lignes. Néanmoins, pour offrir un

peu de souplesse et permettre une opti-misation de l’architecture de certains dé-ploiements, l’ARCEP a autorisé l’implan-tation des points de mutualisation plus petits (avec un plancher de 300 lignes) lorsque l’opérateur d’immeuble propose une offre de raccordement distant à un point de concentration regroupant plus de 1 000 lignes. Cette plus grande mutuali-sation a réduit l’appétence des opérateurs pour une fi bre dédiée et une architecture monofi bre a dès lors été privilégiée.

Par ailleurs, dans un souci de neutralité technologique, la décision envisage que l’opérateur d’immeuble fasse droit à toute demande d’hébergement des équi-pements passifs et actifs au point de mu-tualisation, dès lors qu’une telle demande apparaît comme raisonnable et justifi ée, tant au regard des besoins de l’opérateur demandeur que des capacités de l’opé-rateur d’immeuble à la satisfaire.

En outre, la décision de l’ARCEP impose l’obligation de proposer une offre de co-investissement à d’autres opérateurs (y compris dans le cadre de réseaux d’initia-tive publique). Le co-investissement ap-paraît en effet comme un rempart contre les risques d’abus d’exploitation ou d’éviction d’un opérateur en monopole sur une nouvelle boucle locale optique.

La mise en œuvre pratique de certains principes posés par ces décisions né-cessite la poursuite des travaux avec l’ensemble des acteurs, enrichis des premiers retours d’expérience du ter-rain. En particulier, il est fondamental que l’ensemble des acteurs et notamment les équipementiers, les installateurs et les opérateurs travaillent ensemble pour défi nir rapidement des référentiels com-muns ou des normes afi n d’optimiser les différentes architectures de déploiement, l’interopérabilité entre opérateurs, et in fi ne, contribuer à des déploiements de réseaux effi caces et moins onéreux.

Philippe DISTLERDirecteur général de l’ARCEP

www.arcep.fr

«L’ARCEP veille à ce que les règles défi nies permettent une couverture homogène

du territoire.»

Dossier : Aménagement numérique du territoire, un investissement d’avenir et durable

2 décisions de l’ARCEP précisent les modalités spécifi ques de l’accès au très haut débit selon les zones :

Zones très denses : décision n° 2009-1106

Zones moins denses : décision n°2010-1312

Page 12: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 1 2 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

En savoir plus : La fibre optique dans l’habitat, une révolution en cours

Le SYCABEL préconise au minimum 2 fibres optiques par logement et jusqu’à 4 fibres dans les zones très denses pour les raisons suivantes : Permettre l’accès simultané aux services ou contenus de 2 opérateurs différents (usage résidentiel et télétravail…)

avec le maximum de sécurité.

Faciliter à l’opérateur d’immeuble le passage d’un opérateur de services à un autre et donc réduire le délai de branchement ou de changement d’opérateur de services.

Préparer l’émergence de nouveaux services dont la nature pourra exiger l’indépendance et la sécurité de fonctionnement des réseaux (mixité entre locaux professionnels et locaux d’habitation, liaison sécurisée, télétravail, télémaintenance, assistance à domicile…)

Augmenter la disponibilité et réduire les coûts d’exploitation des réseaux d’accès.

Nombre de fibres arrivant dans le logement :Dans les zones très denses, les décisions ARCEP prévoient jusqu’à 4 fibres arrivant dans chaque logement (1 par opérateur jusqu’à 4 opérateurs). Dans les zones moins denses, il est prévu une fibre au minimum.

Câble Cuivre et câble optique de même contenance. Le câble optique offre une capacité de transmission quasiment illimitée.

Page 13: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 1 3 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

En savoir plus : La fibre optique dans l’habitat, une révolution en cours

Que faire de la fibre optique arrivant dans le logement ? La fibre optique (FttH – Fiber to the Home) est actuellement en cours de déploiement dans les grandes villes et arrivera demain progressivement dans tous les logements. Le câble d’abonné contenant jusqu’à 4 fibres optiques (le SYCABEL recommande 2 fibres au minimum) se termine à l’intérieur du logement dans une prise d’abonné appelée DTIO (Dispositif Terminal Intérieur Optique) comprenant de 1 à 4 connecteurs (1 par fibre). Les signaux arrivent donc par la fibre à des débits de 100 Mbit/s symétriques et au-delà et ils doivent ensuite être transmis aux ordinateurs et téléviseurs, quelle que soit leur place dans le logement.Les différentes technologies de transmission de la prise aux équipements sont analysées dans le tableau ci-après :

Solutions Débit Caractéristique

Câblage téléphonique existant

Au mieux quelques dizaines Mbit/s sur des distances courtes.

Adapté aux débits ADSL et non à la distribution de signaux dans l’habitat.

Wi-Fi

Débit aléatoire dépendant de la distance et de l’environnement. Au mieux quelques dizaines de Mbit/s sur des distances courtes.

Les zones « arrosées » ne sont pas toujours les zones « ciblées ».Peu adapté aux débits du FttH.

CPL (Courant Porteur de Ligne)

Débit aléatoire dépendant de la distance et du câblage électrique. Au mieux quelques dizaines de Mbit/s sur des distances courtes.

Les promesses de perfor-mance ne sont pas toujours au rendez-vous. Parfois des perturbations importantes. Peu adapté aux débits du FttH.

Câblage de données Cuivre

De 1 à 10 GBit/s sur 100 mètres.

Technologie mature et pérenne.Terminaison sur prise RJ 45.Adapté aux débits du FttH.

Câblage Optique (FitH)

En principe le même que celui qui arrive.

Technologie du futur parfaitement adaptée au FttH mais pas encore disponible.

La loi a prévu cette disposition en préconisant une installation intérieure permettant de desservir chaque pièce du logement, comme le « câblage structuré » qui utilise des câbles cuivre ou optiques. Aujourd’hui, le manque de câblage structuré du logement est pallié par la pose d’une « fibre volante » ou cordon optique d’abonné préconnectorisé entre le DTIO et la « box » située, par exemple, près du téléviseur. Cette pratique est appelée à évoluer et sans doute à disparaître progressivement pour plusieurs raisons :• La disparition prévisible de la « box » ou plutôt son

intégration dans le téléviseur va simplifier la connexion à l’écran (TV ou ordinateur).

• La généralisation de téléviseurs équipés de prises universelles RJ45, (elles équipent déjà tous les ordinateurs et se substituent désormais en France aux prises en T pour la téléphonie) transforme ces téléviseurs en récepteurs télécom.

• Le déploiement rapide de la technologie «HD Base-T», permettant de relier tous les appareils dans toutes les pièces du logement par un câblage cuivre structuré, simplifie les

connexions entre les différents écrans/ ordinateurs pour le partage des données volumineuses (vidéo, photos HD, etc.)

Ce câblage structuré est décrit dans les normes françaises UTE C 90-483 et/ou NF C 15-100. Il est déjà utilisé partout dans le monde pour les immeubles de bureau.Il peut être facilement déployé dans les logements neufs comme dans les logements anciens par exemple lors d’une rénovation. Dans les logements anciens, ce « réseau » peut se construire simplement en remplaçant les câbles téléphoniques et les prises en T qui y sont connectées par des câbles de nouvelle génération (cat 5E au minimum) et des prises RJ45. Par ailleurs on peut créer de nouvelles lignes notamment pour les pièces non encore desservies.Les câbles nécessaires ont un diamètre extérieur inférieur à 8 mm, leurs rayons de courbure sont très faibles et leurs couleurs discrètes. Ils peuvent être agrafés, collés ou posés dans des tubes. Ils supportent d’être installés directement dans le plâtre des cloisons ou sous plinthe, voire dans les canalisations et vides techniques existants.Les connecteurs RJ45 sont robustes, fiables et faciles à utiliser. Il est recommandé d’en poser deux par pièce pour pouvoir connecter plusieurs appareils.Près du DTIO, la fibre doit être raccordée à un petit boitier d’interface optique – électrique. Celui-ci peut être placé près du compteur électrique ou dans le tableau de communications dans les logements neufs, récents ou rénovés qui en disposent.

Le SYCABEL préconise le câblage structuré qui permet de profiter pleinement de tous les services apportés par la fibre. Il garantit la fiabilité, la sécurité de l’information et l’absence de rayonnement électromagnétique.

Page 14: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 1 4 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

En savoir plus : La fi bre optique dans l’habitat, une révolution en cours

Câblage résidentiel pour logement neuf ou en rénovation profonde

Colonne de CommunicationCâble optique

Fibre Optique

Câblage Cuivre

Prise RJ45

Câblage Fibre Optique

Décodeur TVOpérateur

DTIO : Dispositif Terminal Intérieur Optique

DTIO(Prise d’abonné)

Tableau de Communication

La convergence Télévision/Internet

Le « vrai » haut débit (8/10 Mbit/s) permet actuellement de recevoir convenablement le Triple Play (téléphone, télévision, internet) et la vidéo à la demande (VOD). Cependant nous ne sommes qu’au début d’une nouvelle révolution poussée par la convergence entre la télévision et l‘ordinateur (internet) évo-lution majeure de la convergence numérique : le téléviseur connecté. Les nouvelles générations de terminaux (tablettes, Smart-phones et téléviseurs intelligents, 3D) vont permettre l’accès à de nouveaux services et usages. Ils vont faire évoluer consi-dérablement nos comportements, nos pratiques de consom-mation culturelle et, plus généralement, nos modes de vie : individualisation de la consommation audiovisuelle, télévision choisie et non plus subie (télé de rattrapage ou «catch up TV»), vidéo à la demande (VOD) et, surtout, ils consacreront le triomphe de la mobilité.Tous ces nouveaux services et usages nécessiteront de plus en plus le très haut débit symétrique que seule la fi bre optique permet de garantir en installation fi xe FttH (fi bre jusqu’au logement). En mobile, le 4G - LTE permettra le très haut débit (quoique très inférieur à celui des lignes fi xes FttH), à condition que les stations de base LTE soient reliées par fi bres optiques.

Préforme en cours de fi brage.

Page 15: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 1 5 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1 | PA G E 1 5 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Le point de vue du CAP DIGITALLe THD : levier pour de nouveaux usages Très Hautement Densifi és et Très Hautement Diversifi és.Catherine Lejealle et Michaël Bourgatte, chercheurs à Télécom Paris Tech.

Dans le cadre de la plate-forme ouverte d’expérimentations de contenus et de services Très Haut Débit opérée par le pôle de compétitivité Cap Digital Paris Région (www.capdigital-thd.com, www.portailthd.fr), nous avons recruté, avec l’aide de Médiamétrie, un panel de plus de mille foyers ayant souscrit à une offre fi bre optique FttH. Ce sont ainsi plus de 2600 individus qui ont été interrogés à intervalles réguliers (environ tous les trois mois) sur leurs usages du THD et leurs évolutions. Cinq enquêtes portant sur des thématiques particulières (les pratiques du cinéma, de la télévision, des jeux…) sont venues les compléter. Un troisième volet consiste à comparer ces résultats avec ceux de l’ADSL. La méthode em-ployée est quantitative, par questionnaire auto-administré en ligne.Les résultats nous montrent que le panel ainsi recruté est composé pour 90% de foyers d’au moins deux personnes, en quasi équipartition homme/femme, ur-bain, actif, diplômé (60% d’entre eux ont fait des études supérieures) et apparte-nant pour près de la moitié à des CSP+. Ceci n’est pas étonnant compte tenu de la zone de couverture FttH étudiée (départements 75, 77, 78, 91, 92, 94 et, marginalement, 93 et 95). Les abon-nés du panel sont technophiles comme l’atteste l’ancienneté de leurs pratiques Internet. En effet, 2/3 d’entre eux surfent depuis au moins cinq ans, voire plus de dix ans pour 1/4 des panélistes. Ils sont également très équipés en TIC ré-centes  : 41% d’entre eux possèdent un smartphone (résultat 2 fois supérieur à la moyenne nationale), 18% un lecteur Blu Ray (2 fois la moyenne nationale) et 7% un iPad (10 fois la moyenne nationale).Les principales motivations d’accès au THD sont la rapidité (pour le surf et le téléchargement), la qualité de la télévision

et l’interactivité. Notons aussi la compé-titivité de l’offre comparée à l’ADSL qui domine le marché mais qui est d’une qualité moindre. En effet, pour accéder au THD, la plupart des personnes interro-gées dépensent entre 26 et 35 euros par mois pour leur abonnement, ce qui est tout à fait comparable et compétitif face aux offres d’abonnement ADSL qui sont comprises dans la même fourchette de prix, si bien que 90% des panélistes ont souscrit à une offre Triple Play (Internet, télévision et téléphone). Toutefois, s’ils ne doivent citer qu’un service, la motivation principale du passage au THD est Inter-net pour 75% des personnes interrogées. Suivent le téléphone pour 14% d’entre elles et la télévision pour 11% d’entre elles. Ce dernier service motive spécifi -quement les personnes les plus âgées. Au niveau des usages, on observe trois phénomènes  : une intensifi cation, une diversifi cation et une individualisation des pratiques. Concernant l’intensifi ca-tion des pratiques, on dira tout d’abord que les 2/3 des panélistes consultent leur messagerie plusieurs fois par jour et 40% d’entre eux communiquent à ce même rythme via un réseau social tel que Facebook. Les usages sont globalement plus fréquents qu’avant le raccordement au THD et ils s’intègrent au quotidien  : trouver une information, comparer des prix, utiliser des services bancaires… A noter également que les usages émer-gents se banalisent puisque 26% des pa-nélistes utilisent un PVR (magnétoscope intégré à la box) et 15% d’entre eux uti-lisent la gestion des favoris ou le contrôle parental sur leur télévision. Il y a ensuite, une diversifi cation des pratiques. Regar-der la TV sur un ordinateur, visionner des fi lms en streaming ou utiliser des services de télévision de rattrapage concerne, en effet, 25% des abonnés. Soulignons également que la diversifi cation et l’inten-sifi cation des usages via l’abonnement au THD progressent conjointement sans que cela n’affecte les activités culturelles comme la sortie au cinéma qui reste in-tense chez les personnes interrogées. De plus, on constate qu’il y a une banalisa-tion et une démocratisation des usages

qui laissent penser que les abonnés au THD sont prêts à utiliser des services en-core plus innovants et en rupture. Enfi n, l’individualisation des pratiques s’observe au sein d’un même foyer où, du fait du haut débit, plusieurs usagers peuvent se partager la bande passante.Par ailleurs, les abonnés au THD n’hé-sitent pas à faire des dépenses supplé-mentaires  : 20% d’entre eux déclarent avoir souscrit à des offres optionnelles et à des services payants permettant d’ac-céder à des contenus culturels (musique, jeu, vidéo) ou à des prestations de service (site de rencontre, horoscope, voyance). Le panier mensuel des dépenses est de 6 à 16 euros pour la moitié d’entre eux et inférieur à 6 euros pour les autres. Notons également qu’un tiers des pané-listes a souscrit à un bouquet de chaînes TV payant et 12% achètent des jeux vidéos. Plus généralement, la moitié des abonnés au THD trouve que la VoD reste chère. Ceci est lié à la concurrence des nombreux contenus gratuits accessibles sur Internet. Toutefois, avec la démocra-tisation et l’amélioration de ce service, on constate qu’il y a une légère progression des taux de location (celle-ci a été obser-vée dans les enquêtes trimestrielles).En conclusion, on peut dire que le THD permet d’accompagner l’intensifi cation, la diversifi cation et l’individualisation des pratiques. Il conduit également à sous-crire à des services payants supplémen-taires et acheter des matériels de pointe comme une télévision Haute Défi nition. Il est donc un levier pour de nouvelles pratiques et de nouveaux usages  : à la fois une réponse à des besoins et un incitateur à explorer l’offre de services pour consommer, mais aussi produire et échanger des contenus. Le THD se présente ainsi comme une réelle opportunité d’ouverture dont la quali-té de service et le rapport coût/béné-fi ce ne sont jamais remis en question.

Catherine Lejealle (sociologue) et Michaël Bourgatte

(chercheur en sciences de l’information et de la communication)

chercheurs à Télécom Paris Tech.

En savoir plus : La fi bre optique dans l’habitat, une révolution en cours

Page 16: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 1 6 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Les fibres optiques 

Principales étapes de fabrication de la fi bre optique en verre

Les composants des infrastructures optiques 

de réfraction cœur/gaine sont différents. Le diamètre du cœur est fonction du type de fi bres. Un double revêtement en résine protège le cœur et la gaine de la fi bre et permet sa manipulation et sa coloration. Le spectre de longueurs d’onde utilisé en transmission est compris entre 1,3 et 1,6 μm, c’est-à-dire le proche infrarouge.

Actuellement la fi bre optique monomode de type NF EN 60793-2-50 Bx (IUT-T G 652D) est installée dans tous les réseaux de transport, de collecte et d’accès. Une nouvelle génération de fi bre de type CEI/EN B6 (IUT-T G 657 A & B), beaucoup moins sensible aux contraintes de courbure, est de plus en plus déployée dans les réseaux d’accès (FttH), et systématiquement dans le câblage des immeubles jusqu’à la prise d’abonné à l’intérieur du logement ainsi que pour les cordons d’abonné.

Une fi bre optique est un fi l en verre (silice très pure) ou en plastique plus fi n qu’un cheveu, un guide d’ondes optique circulaire qui conduit la lumière dont la source peut être une diode électroluminescente (LED) ou un laser.La fi bre optique en verre (silice), l’une des plus grandes avancées technologiques en matière de câblage des réseaux de télécommunications de la fi n du 20e siècle, est en constante amélioration depuis les années 1970. La fi bre optique offre une capacité de transmission très élevée (quasiment illimitée), avec une très faible atténuation. Elle est insensible aux parasites électromagnétiques (interférences) et les phénomènes de diaphonie sont inexistants. Son faible poids, son petit diamètre et sa grande souplesse facilitent son déploiement jusque dans l’habitat. Le signal lumineux injecté dans ces fi bres optiques (en particulier monomode) est capable de transporter de grandes quantités de données (des centaines de gigabit/s) à la vitesse de la lumière sur plusieurs centaines, voire milliers de kilomètres.

Les fi bres optiques en verre (silice très pure) sont réparties en 2 grandes catégories avec une gamme de produits très large en fonction des différentes applications :Les fi bres optiques multimodes, utilisées principalement dans les réseaux locaux de données et informatiques (LAN professionnels et multimédia) et les fi bres optiques monomodes ou unimodales les plus couramment utilisées dans les réseaux de télécommunications. Elles sont constituées sur la base de 2 verres transparents (SiO

2) dopés : le cœur, placé au centre de la fi bre et la gaine optique qui entoure le cœur. Les indices

La première étape de la fabrication d’une fi bre optique consiste à réaliser une préforme cylindrique en barreau de silice (SiO2) dopé. La géométrie de la préforme doit respecter parfaitement le rapport des diamètres du cœur et de la gaine ainsi que leurs indices de réfraction.

Cette préforme de silice est ensuite étirée à haute température à une vitesse de fi brage de l’ordre de 1000m/mn dans une tour de fi brage verticale. Pour obtenir la fi bre optique, on lui applique alors un double revêtement de protection en époxy acrylate, éventuellement coloré dans la masse.

Après les tests mécaniques, géométriques et optiques, la fi bre optique est conditionnée sur des petites bobines en longueur de 50 km et plus. Elle peut alors être utilisée pour la mise en câble.

Cœur (silice dopée) de 8 à 10 µm de diamètre Gaine (silice) de 125 µm de diamètre

Diamètre de 125 µm

Double revêtement en résine(12 couleurs ci-contre)

Diamètre extérieur de 250 µm maximum

Bande passante quasi illimitée (un seul mode)Faible atténuation (<0,2 dB/km à 1,55 μm)

Source laser, multiplexage en longueurs d’ondes.

Préforme

Fibre optique en cours de bobinage

Page 17: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 1 7 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Les câbles, composants passifs et accessoires optiquesL’infrastructure optique passive intègre entre autres éléments, les câbles, les composants passifs et les accessoires de raccordement à fi bres optiques. L’ensemble constitue l’ossature des réseaux de télécommunications. La fi bre optique doit être protégée dans un câble ainsi que dans les dispositifs de raccordement et de terminaison pour conserver toutes ses performances optiques (atténuation, bande passante…) malgré les contraintes thermiques et mécaniques (allongement, courbure, pression) pendant et après installation. Son évolutivité et sa durée de vie sont ainsi préservées pour plusieurs dizaines d’années.

La problématique du génie civil Au stade de la mise en place d’un réseau de télécom-munications, la construction de l’infrastructure génie civil demeure le plus important poste budgétaire. Pour optimiser ces coûts, il est nécessaire d’exploiter au mieux les infrastructures de télécommunication existantes. Il faut également mettre systématiquement à profi t les travaux de construction ou de rénovation des différents réseaux d’eau, d’assainissement, d’électricité (enfouissement), pour réserver un passage (fourreaux) capable d’accueillir un ou plusieurs câbles à fi bres optiques suivant des conditions d’ingénierie défi nies au préalable. Les câbles et accessoires optiques sont installés dans des infrastructures très variées, chambre, conduite (fourreaux, micro-tubes), micro tranchée, en aérien (pylônes, poteaux), en chemin de câbles et à l’intérieur des immeubles et des logements. De nouvelles techniques de génie civil allégé (micro-tranchée, micro-rainure) ont vu le jour permettant de réduire les coûts de réalisation, les délais de mise en œuvre et la gêne occasionnée par les chantiers. De même, le sous-tubage des fourreaux existants permet d’augmenter signifi cativement les capacités d’installation de câbles optiques.

Les composants des infrastructures optiques 

Les câbles à fi bres optiquesLes câbles optiques sont actuellement les plus utilisés dans le monde pour construire les réseaux de télécommunications sous-marins et terrestres de transport, de distribution et d’accès. Il existe une gamme très variée, en constante évolution, de types et de structures de câbles à fi bres optiques qui sont adaptés à la grande diversité des conditions d’installation et d’environnement : intérieur, extérieur, en conduite, dans les égouts, en micro tranchées, en aérien, en façade, chemin de câbles... La gamme varie aussi en fonction du nombre de fi bres (de 1 à 1000 fi bres optiques et plus par câble), des applications et des architectures de réseaux.Contrairement à tous les autres types de câbles, la fi bre optique permet de disposer de câbles totalement diélectriques (non métalliques) insensibles aux perturbations électromagnétiques. Les câbles optiques ne produisent pas de nuisances à l’environnement à court, moyen ou long terme. Pour l’installation en intérieur il existe des câbles sans halogène qui ne propagent pas le feu et ne dégagent pas de fumée toxique.Les nouvelles générations de fi bres optiques monomodes de type CEI/EN B6 (UIT-T G.657), typiquement 100 fois moins sensibles à la courbure et les câbles optiques très compacts et résistants permettent une manipulation et une installation plus aisées que les câbles cuivre (coaxial et paires téléphoniques) dans tous les types d’infrastructures, jusqu’à l’intérieur du logement (FttH). Ces câbles entraînent également une réduction signifi cative de la dimension des accessoires. Tous ces avantages permettent de tirer le meilleur parti des infrastructures existantes (chambres, conduits, micro-tubes et aérien) et des nouvelles techniques d’installation (micro tranchée, pose par souffl age/portage en grande longueur).

En France, les câbles optiques utilisés pour la construction des réseaux de desserte et d’accès FttH sont à structures tubes ou micromodules très compacts. Ils peuvent contenir jusqu’à 1000 fi bres et plus par câble de type monomode CEI/EN classe B (IUT-T G652 D et G 657 A&B). Ils offrent en particulier une grande fl exibilité d’installation par l’accessibilité permanente en plein câble permettant le piquage de fi bres en ligne. L’Europe, et en particulier la France, dispose d’unités de production de fi bres et de câbles à fi bres optiques parmi les plus importantes au monde.

Sous-tubage et micro-tubes

Page 18: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 1 8 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Le câblage fibre optique (FttH) dans les immeubles

Les composants passifs et les accessoires

La colonne montante FttH jusqu’à l’intérieur du logement représente l’ensemble du réseau fibre optique interne à l’immeuble. Le point d’entrée de ce réseau est un boîtier de pied d’immeuble désigné par « Point de Raccordement d’Immeuble (PRI) ». Dans les zones très denses, suivant les dispositions de l’ARCEP, le Point de Mutualisation optique (PM) qui marque la jonction entre les réseaux de plusieurs opérateurs et le réseau optique mutualisé géré par l’opérateur d’immeuble, peut être positionné au PRI. Il est prévu jusqu’à 4 fibres arrivant dans chaque logement dans les zones très denses. Dans les zones moins denses, le minimum n’est que d’une fibre par logement (le SYCABEL recommande 2 fibres minimum par logement). Les différents câbles optiques utilisés pour câbler l’immeuble incluent systématiquement des fibres de nouvelles générations (CEI B6 / G 657 A&B) beaucoup moins sensibles aux contraintes de courbure, permettant ainsi une installation plus aisée et sécurisée.Le PRI et PRI/PM : dans les immeubles le PRI est situé au mieux et, si possible, dans le local technique quand il existe. Le dimensionnement du coffret est fonction du nombre de fibres par logement, du nombre de logements dans l’immeuble et du nombre de câbles optiques arrivant (1 câble pour un PRI, jusqu’à 4 câbles pour un PRI/PM).Le câble optique de la colonne montante : la distribution de la fibre dans le bâtiment est réalisée au moyen d’un câble à fibre optique installé dans la colonne montante de l’immeuble et traversant tous les étages, véritable colonne vertébrale du réseau optique intérieur. Il contient typiquement de 12 à 144 fibres, quantité variable en fonction du nombre de fibres par logement (jusqu’à 4 fibres) et du nombre de logements. Selon la configuration de l’immeuble, et en particulier pour les immeubles de grande hauteur, il peut être

Comme les câbles à fibres optiques, les composants passifs (épissures, connecteurs, coupleurs, cassettes de raccordement...) et les accessoires optiques tels que les boîtiers, coffrets, armoires, répartiteurs, baies, prises d’abonnés, sont des dispositifs essentiels dans la construction, la pérennité et l’évolutivité des infrastructures des réseaux de télécommunications. Ils permettent la protection, l’agencement, le raccordement (épissure), la dérivation, la terminaison et la distribution des fibres (jusqu’à 1000 fibres et plus par câble) et des câbles optiques dans les partie extérieure et intérieure des réseaux, jusque dans le logement.En ligne, la connexion optique est réalisée en épissure par fusion (soudure), ou mécanique dans les réseaux d’accès. En extrémité et souvent au point de flexibilité des réseaux FttH, les fibres sont généralement terminées par des connecteurs de type SC (PC ou APC) ou LC. Les coupleurs permettent de partager physiquement une fibre optique en 2, 4, 8, 16, 32 ou 64 fibres optiques, dans les réseaux de type PON. Ils ne sont pas nécessaires dans les architectures point-à-point qui dédient une fibre optique à chaque abonné.

Les composants des infrastructures optiques 

nécessaire d’installer plusieurs câbles optiques verticaux.Le boîtier d’étage : A chaque étage, un boîtier est installé sur le câble vertical. Il innerve alors l’ensemble des appartements de l’étage en câbles d’abonnés. Ce boitier d’étage distribue la fibre et protège les épissures entre les fibres du câble vertical et celles des câbles abonnés. Le câble optique d’abonné relie le boîtier d’étage à la prise d’abonné située à l’intérieur du logement. Il contient 1 à 4 fibres optiques.La prise terminale optique (PTO), nommée aussi Dispositif Terminal Interne Optique (DTIO). Située dans un logement ou un local professionnel, elle constitue le point de terminaison du réseau FttH : Le DTIO reçoit un câble de 1 à 4 fibres. Il intègre 1 à 4 connecteurs optiques avec une protection laser : un clapet à ressort obstrue automatiquement l’adaptateur optique pour la sécurité des personnes quand aucune fiche n’est présente. Dans les logements récents ou neufs le DTIO est positionné dans le tableau de communication. Dans l’habitat ancien qui ne dispose pas de tableau de communication, on choisit l’endroit le plus pratique pour le raccorder, soit à la « box opérateur » soit à un petit boîtier d’interface optique– électrique permettant la distribution dans les différentes pièces du logement par des câbles cuivre.La sécurité des personnes passe aussi par l’utilisation de matériaux qui ne dégagent pas de fumée toxique lors d’un éventuel incendie et ne propagent pas le feu (cf. page 17). Les fabricants attachent également beaucoup d’importance au confort visuel. Tous ces produits sont conçus pour s’intégrer le plus discrètement possible dans tout type d’intérieur : la technologie se fait oublier pour profiter pleinement du Très Haut Débit !

Les câbles, souvent posés en longueurs de plusieurs kilomètres, et les fibres sont raccordés dans des boites de jonction. La dérivation de fibres est réalisée dans une boite de jonction/dérivation ou en plein câble par piquage ou extraction protégée dans un boitier (par exemple au droit de chaque immeuble). La distribution ou la terminaison des câbles et des fibres optiques est réalisée suivant les cas dans des shelters, des armoires de rue, des coffrets, des baies, des boitiers, des prises d’abonné. Certains de ces accessoires peuvent aussi recevoir des équipements actifs.Les cordons, les jarretières, les pigtails optiques servent à relier et à prolonger la fibre optique jusqu’à l’équipement terminal. Ils sont le plus souvent pré-connectorisés à une ou aux 2 extrémités.

Page 19: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 1 9 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Les composants des infrastructures optiques 

Câbl

e op

tique

de

laCo

lonn

e m

onta

nte

Boitier d’étage

Boitier d’étage

Câble optique d’abonné

PRI ou PRI/PM : Point de Raccordement d’Immeuble /Point de Mutualisation

Prise optique d’abonné

(DTIO)

Schéma type d’un immeuble câblé en FttH

Page 20: THDm LE MAGAZINE DU ag TRÈS HAUT DÉBIT N°2 · choix incontournable pour les réseaux Très Haut Débit Le Très Haut Débit sur fibres optiques, partout et pour tous ISSN : 2103-9313

| PA G E 2 0 | T H D m a g | N ° 2 | AV R I L 2 0 1 1

Découvrez et téléchargez gratuitement sur le site www.sycabel.com un grand nombre de publications et de contributions :

17, rue de l’Amiral Hamelin 75116 PARIS

Tél : + 33 (0)1 47 64 68 10E-mail : [email protected]

www.sycabel.com

Au service des décideursTHDmag vise à sensibiliser les différents acteurs à l’urgence de répondre au besoin du Très Haut Débit partout et pour tous. Il préconise des solutions réalistes pour faciliter l’accès progressif au Très Haut Débit par un déploiement graduel et pérenne de la fi bre optique jusque dans le logement. Il démontre la faisabilité d’une étape intermédiaire réutilisable (infrastructure passive) de montée en débit dans les zones peu denses et rurales d’ici 2015 pour supprimer la fracture numérique et préparer la phase ultérieure du FttH.

Les propositions du SYCABEL s’adressent en priorité aux Collectivités Territoriales car elles ont un rôle déterminant de facilitateur du Très Haut Débit et des réseaux sur fi bres optiques, en particulier dans les zones moins denses.

Par cette contribution concrète et constructive, le SYCABEL s’engage auprès des acteurs publics pour relever ce défi majeur d’aménagement durable du territoire de ce début du XXIe siècle :

Le très haut débit partout et pour tous pour les 5 prochaines décennies grâce à une infrastructure optique passive pérenne.

Le Syndicat Professionnel des Fabricants de Fils et Câbles Électriques et de Communication (SYCABEL) regroupe la quasi-totalité des fabricants français de câbles et matériels passifs de réseaux de télécommunications. Rassemblant toute l’expertise en matière de réseaux d’infrastructures passives, il s’investit activement dans l’élaboration des directives européennes et des lois nationales, ainsi que dans la mise au point des normes nationales, européennes et internationales. Il contribue à l’information des décideurs politiques et des acteurs de l’économie numérique par ses diverses publications largement diffusées. Il participe également aux auditions, enquêtes et travaux (Ministères, Parlement, DATAR, ARCEP, CESE …) et à de nombreux rapports (Plan «France Numérique 2012, ARF, AVICCA, IDATE …).

Le SYCABEL est membre de la Fédération des Industries Electriques, Electroniques et de Communication (FIEEC) et de la Fédération européenne des fabricants de câbles (EUROPACABLE) aux activités desquelles il contribue fortement. En France et en Europe, les membres du SYCABEL disposent d’unités de R&D et de production de fi bres, câbles et accessoires optiques parmi les plus importantes au monde.

Des publications et une expertise reconnues

CRÉA

TION

ZED

RIM

TIM

- 01

42

33 6

3 10

- A

VRIL

201

1

N°0Septembre

2008

N°0Septembre

2008THDHDmagagagagagagagagLE MAGAZINE DU TRÈS HAUT DÉBIT

Première étape du Vrai Haut Débit vers le très Haut DébitPremière étape du Vrai Haut Débit vers le très Haut DébitLe Triple Play pour tous en 2012 : C’EST POSSIBLE !

THDmag vise à sensibiliser les différents acteurs à l’urgence de répondre au besoin et propose des solutions concrètes pour faciliter l’accès progressif des zones moyennement denses, peu denses et rurales au Vrai Haut Débit d’abord, puis au Très Haut Débit par un déploiement graduel, pérenne et réutilisable de la fibre optique. Il démontre la faisabilité d’une phase intermédiaire Triple Play à 10 Mbit/s minimum pour tous en 2012.Les propositions du SYCABEL s’adressent en priorité aux Collectivités Territoriales car elles auront un rôle déterminant de

17, rue de l’Amiral Hamelin 75116 PARIS

Tel: + 33 (0)1 47 64 68 10Fax: + 33 (0)1 47 64 68 11E-mail: [email protected]

www.sycabel.com

facilitateur du déploiement du très Haut Débit et des réseaux sur fibre optique, en particulier dans les zones peu denses et rurales.Cette première édition de THD Magazine sera suivie périodique-ment de nouveaux numéros qui viendront développer et affiner les évaluations des différents scénarios présentés. Par cette contribution concrète et constructive, le SYCABEL s’engage auprès des acteurs publics pour relever ce défi majeur du XXIe siècle : le Très Haut Débit pour tous.

THDmag s’inscrit dans une démarche initiée par la brochure Urgence Haut Débit (2004) et poursuivie avec les trois Livres Blancs successifs du Haut Débit (2005), du Vrai Haut Débit (2006) et du Très Haut Débit (2007) édités par le SYCABEL.

Au service des décideurs

La croissance et le développement durable

Une seule solution technique pérenne : la fibre optiqueLa mutualisation des infrastructures

Des solutions raisonnables et évolutives

L’Économie Numérique Un enjeu vital de croissance

Un avantage concurrentiel pour la FrancePour un Facé du très Haut Débit

L’aménagement du territoireEn 2008, 60% des foyers privés de Haut Débit

Réduire la fracture numériqueLa carte numérique de la France

2004

CREA

TION

ZED

RIMTIM

2005 2006 2007

2008

| PA G E 1 | T H D m a g | N ° 1 | S E P T E M B R E 2 0 0 9

THDHDmagagagagagagagagLE MAGAZINE DU TRÈS HAUT DÉBIT N°1

Septembre

2009

Une priorité nationaleSupprimer la fracture numérique

Eviter la fracture « optique »

Dynamiser l’économie numérique

Les infrastructures optiques,ossature de l’économie numérique

20092008