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Appuyer l’évolution des pratiques pédagogiques page 5 Pédagogie différenciée, de nouvelles voies Enseignement des langues et cadre européen de référence Formation continue, au plus près des besoins Art et culture, une pédagogie ouverte aux acteurs régionaux septembre 2006 N o 22 VIE DE L’ACADÉMIE les dossiers de l’académie et de ses partenaires agir à la hauteur de nos ambitions Concrétiser ensemble nos projets page 2 Donner toutes ses chances à chacun de nos élèves LOLF, une nouvelle culture de gestion Continuer à élever le niveau de qualification page 3 Orientation : une partie intégrante de la démarche éducative Voie professionnelle : qualification et insertion Validation des acquis de l’expérience, un service de proximité Traiter toutes les formes de difficultés des élèves page 8 Nouveau développement pour l’éducation prioritaire Maîtrise de la langue française à l’école primaire PPRE, un regard individualisé sur chaque élève Qualité d’accueil accrue pour les élèves présentant un handicap Accompagner le dynamisme des établissements page 10 Relations internationales : l’ouverture sur l’Europe et le monde Vie lycéenne, une invitation à l’engagement Une éducation préventive pour tous les élèves rentrée 2006

Théma express 22

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septembre 2006 N o 22 ■ Pédagogie différenciée, de nouvelles voies ■ Enseignement des langues et cadre européen de référence ■ Formation continue, au plus près des besoins ■ Art et culture, une pédagogie ouverte aux acteurs régionaux ■ Nouveau développement pour l’éducation prioritaire ■ Maîtrise de la langue française à l’école primaire ■ PPRE, un regard individualisé sur chaque élève ■ Qualité d’accueil accrue pour les élèves présentant un handicap

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Page 1: Théma express 22

Appuyer l’évolution des pratiques pédagogiques page 5■ Pédagogie différenciée, de nouvelles voies■ Enseignement des langues et cadre européen de référence■ Formation continue, au plus près des besoins■ Art et culture, une pédagogie ouverte aux acteurs régionaux

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Concrétiser ensemble nos projets page 2■ Donner toutes ses chances à chacun de nos élèves■ LOLF, une nouvelle culture de gestion

Continuer à élever le niveau de qualification page 3■ Orientation : une partie intégrante de la démarche éducative■ Voie professionnelle : qualification et insertion■ Validation des acquis de l’expérience, un service de proximité

Traiter toutes les formes de difficultés des élèves page 8■ Nouveau développement pour l’éducation prioritaire ■ Maîtrise de la langue française à l’école primaire ■ PPRE, un regard individualisé sur chaque élève■ Qualité d’accueil accrue pour les élèves présentant un handicap

Accompagner le dynamisme des établissements page 10■ Relations internationales : l’ouverture sur l’Europe et le monde■ Vie lycéenne, une invitation à l’engagement■ Une éducation préventive pour tous les élèves

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◗ Garantir à chaque élève les moyens nécessaires à l’acquisition d’un socle commun de connaissances et de compétences

Chacun de nous accomplit sa mission avec la mêmevolonté : garantir à chaque élève ce qu’il doit maîtriserpour accomplir avec succès sa scolarité, poursuivresa formation, construire son avenir personnel et pro-fessionnel et réussir sa vie en société. Cette volontéappelle la communauté éducative à réfléchir nonseulement sur ce qu’il convient d’enseigner pendantla scolarité obligatoire, mais aussi sur les manièresd’enseigner.

Promouvoir l’égalité des chances etaméliorer les conditions de la réus-site scolaire pour une meilleureinsertion sociale et professionnelledes jeunes sont les deux prioritéspour la rentrée 2006. Elles se tra-duisent par un ensemble d’orienta-tions conformes à la loi d’orientationet de programme pour l’école qui acommencé à entrer en vigueur à la rentrée 2005 ets’appliquera pleinement à la rentrée 2006.Il s’agit notamment de la maîtrise de la lecture àl’école, des conséquences de la définition du soclecommun de connaissances et de compétences, de larénovation de l’enseignement des langues vivantesétrangères de l’école au lycée, de la relance del’éducation prioritaire dans les écoles et les collèges,du développement de l’apprentissage comme voie deformation dans notre enseignement professionnel,de la concrétisation du droit à la scolarisation pourles élèves handicapés, de la continuité de l’ensei-gnement grâce au nouveau dispositif favorisant leremplacement de courte durée et de la redéfinitiondu contenu de la formation initiale des enseignants.[…]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 Introduction

documentsProjet académique

www.ac-besancon.frmot clé : projac

Loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école

n° 2005-380 du 23 avril 2005, article 9

[email protected]

Des connaissances, des capacités et des aptitudes au terme de la scolarité

■ Quelles sont, à votre sens, les voies à privilégierpour assurer l’égalité des chances entre tous lesélèves ?J’attache la plus grande importance à ce que chaqueélève dispose des moyens de sa réussite car il en vade la justice à l'égard de la personne et de son ave-nir professionnel et citoyen. En ce sens, je placeraicomme priorités de notre mission éducative : — la maîtrise de la langue française : lecture,expression orale et écrite à tous les niveaux de lascolarité ; — l’aide aux élèves en difficulté scolaire et à besoins

éducatifs particuliers comme lesélèves primo-arrivants ou en situa-tion de handicap ; — une offre de formation cohé-rente et ambitieuse qui permette àchacun de se construire selon sesgoûts et ses aptitudes ; — l’apprentissage et l’exercice dela citoyenneté dans nos écoles,collèges et lycées.

■ Quels seront les fondamentaux du socle commun nouvellement défini ?

Le socle commun est essentiel. Il constitue un moyenpour l’Éducation nationale de fixer des ambitions, decommuniquer des objectifs et de s’engager sur desrésultats. Sept compétences fondamentales consti-tuent ce socle et sont acquises grâce à la combinai-son de connaissances, de capacités et d’aptitudes :— la maîtrise de la langue française ;— la maîtrise des principaux éléments de mathéma-tiques ;— une culture humaniste et scientifique permettantle libre exercice de la citoyenneté ;— la pratique d’au moins une langue vivante étran-gère ; — la maîtrise des techniques usuelles de l’informa-tion et de la communication ;— des compétences sociales et civiques ;— l’autonomie et l’initiative.

■ Quelle est la mesure phare de la présenterentrée ?Toutes les recommandations portées à la circulairede rentrée sont bien entendu à mettre en œuvre.Mais, je voudrais attirer l’attention sur les espoirsque font naître les mesures en faveur des élèves endifficulté notamment dans le cadre des collèges classésAmbition-Réussite. Ces établissements devraientêtre de véritables laboratoires de pratiques pédago-giques nouvelles et adaptées en vue de redonnerconfiance à chacun.Tous les enseignants ont à cœur de faire réussir dansles écoles de la République chacun de leurs élèves etje les en remercie.

◗Passer d’une logique de moyens à une logique de résultats

La nouvelle loi organique du 1er août 2001 relative auxlois de finances (LOLF) définit le cadre général danslequel s’inscrit désormais le budget de l’État, sesmodalités de préparation, d’adoption et d’exécution. La LOLF poursuit trois grands objectifs : favoriser lastratégie pluriannuelle, améliorer la transparence etaccroître l’efficacité.

[…] La préparation de la rentrée 2006 s’opère dans lecadre nouveau de la LOLF et notamment dans lecadre de quatre programmes scolaires : l’enseigne-ment du premier degré public, l’enseignement dusecond degré public, l’enseignement privé souscontrat et la vie de l’élève. Les établissements sco-laires et les académies disposent avec le projetannuel de performances, qui est propre à chacun desprogrammes, d’objectifs et d’indicateurs qui éclairentdésormais de manière pluriannuelle les opérations depréparation de rentrée.Il importe que les rec-teurs et les inspecteursd’académie s’assurentque cette nouvellelogique est partagée parl’ensemble des acteurset des responsablespédagogiques ou admi-nistratifs et fassent ensorte que l’action detous converge versl’atteinte des objectifsvisés.Le pilotage de et par la performance, au cœur de laréforme introduite par la LOLF, doit être perçu et uti-lisé comme un levier puissant au service de la réus-site des élèves. La mobilisation à cette fin desmembres des corps d’inspection mais aussi deschefs d’établissement et directeurs d’école estessentielle. […]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 Introduction

documents

Projet acadé[email protected]

mot clé : projac

Établissements publics locaux d’enseignementDécret n° 35 du 29 septembre 2005,

BO n° 36 du 6 octobre 2005

www.education.gouv.fr/dossier/lolf/default.htm

[email protected]

Donner toutes ses chances à chacun de nos élèves

■ Anne Sancier-Chateaurecteur d’académie, chancelier des universités

LOLF : une nouvelleculturede gestion

■ Gérard Guillaumiesecrétaire général de l’académie

RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONSseptembre 2006— n°22

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Une implication de tous les acteurs académiques

■ Que change la LOLF pour l’académie ?Auparavant, l’académie gérait les moyens allouéspar le ministère par chapitres et lignes budgétaires. Iln’y avait pas de lien entre les moyens attribués et lesobjectifs fixés. Depuis le 1er janvier 2006, il en vaautrement. En votant le budget, le parlement fixe desobjectifs à chaque ministère. Le ministre de l’Éduca-tion nationale, de l’Enseignement supérieur et de laRecherche alloue ensuite à chaque académie unesubvention par budget annuel de programme (BOP).Le recteur est directement responsable de cinq BOPacadémiques : enseignement scolaire du 1er degrépublic, enseignement scolaire du 2nd degré public, viede l’élève public et privé, soutien de la politique del’Éducation nationale et une partie du BOPEnseignement supérieur et Recherche (construc-tions universitaires). Le recteur gère également lesmoyens de l’enseignement privé sous contrat dans lecadre d’un BOP piloté par le ministère. Cette nouvellegestion donne à l’académie plus de liberté d’action,

mais aussi plus de responsabilité. Elle doit eneffet atteindre les objectifs fixés et rendre comptedes résultats.

■ Comment s’articulent les objectifs nationauxet académiques ?Il faut se représenter un emboîtement gigogne. Laloi de finance détermine pour le ministère un pro-jet annuel de performance (PAP). Celui-ci estdécliné au travers du projet académique quiprend en compte les spécificités régionales. Leprojet académique, à son tour, fixe les caps pourla mise en place des projets d’établissement etd’école. Les priorités nationales sont ainsi

relayées à chaque niveau du système éducatif entermes d’objectifs et d’actions qui seront évaluées aumoyen d’indicateurs. Le projet académique 2005–2009 engage l’ensembledes acteurs de l’éducation à élever le niveau deréussite de l’ensemble des élèves et particulièrementà réduire le nombre de sorties sans qualification,ainsi qu’à préparer l’entrée des jeunes dans lacitoyenneté. Il fixe trois grands axes : assurer laréussite de chaque élève, accompagner les élèves etles personnels, optimiser le pilotage.

■ Quels sont les effets de la LOLF pour les établis-sements ?Désormais, une enveloppe globalisée de moyens estnotifiée aux établissements publics du 2nd degré. Elleest subdivisée en deux sous-enveloppes relevant dedeux programmes : second degré et vie de l’élève.Le chef d’établissement répartit les crédits de façonà atteindre les objectifs fixés par le projet d’établis-sement et rend compte des résultats. Depuis octobre2005 est établi le principe de la contractualisationdes objectifs et des moyens. Il s’agit d’un engage-ment respectif triennal avec le rectorat pour leslycées et avec les inspections académiques pour lescollèges. Ce contrat d’objectifs est accompagnéd’indicateurs permettant d’apprécier la réalisationdes objectifs. L’autonomie plus grande des établisse-ments est ainsi assortie d’outils de pilotage renfor-cés. C’est pourquoi, l’accent est mis sur le projetd’établissement qui, par la mobilisation des équipespédagogiques, concourt à améliorer les performan-ces des élèves.

◗Permettre à l’élève d’identifier clairement les différentes voies de formation qui s’offrent à lui et les débouchés de ces formations

Le service académique d’information et d’orientation(SAIO) pilote l’orientation et l’affectation des élèves dusecond degré et analyse leurs parcours de formation.Il accompagne les jeunes dans leur démarche d’orien-tation avec les centres d’information et d’orientation(CIO) et avec la délégation régionale de l’ONISEP.

[…] L’orientation a pourobjet l’accompagnementde chaque élève et dechaque étudiant dans laconstruction d’un parcoursde formation afin de luiassurer une insertion pro-fessionnelle en veillant àcontribuer à l’égalité deschances entre les filles etles garçons. […] Danschaque académie, le recteur est invité à coordonnerl’action des différents services de l’État et des éta-blissements publics qui ont compétence en matièred’orientation, d’insertion et d’information sur lesmétiers. Des conventions conclues entre l’État et lesdifférents services compétents préciseront lesmodalités de cette coordination.L’information sur les professions, l’environnementéconomique et social, les modalités de formation etde poursuite d’études doit faire l’objet d’un pro-gramme annuel ou pluriannuel qui pourra être inté-gré au projet d’établissement et présenté devant leconseil d’administration. […]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006 III – Concevoir l’orientation comme une partie intégrante de la démarche éducative

glossaire1 STS : section de technicien supérieur

2 IUT : institut universitaire de technologie

documentsProjet académique

www.ac-besancon.frmot clé : projac

Portail orientation des lycéenswww.ac-besancon.fr/pol

Service académique d’information et d’orientationwww.ac-besancon.fr

mot clé : orientation

[email protected]

Accompagner chaque élève dans la construction de son parcours

■ Comment l’orientation des collégiens et deslycéens est-elle renforcée dans l’académie ?Nous voulons mieux informer les élèves notammentpar l’installation des kiosques ONISEP dans les éta-blissements et par un site Internet, conçu avec etpour les jeunes, le portail orientation des lycéens. Lerôle d’accompagnement des professeurs principauxet des conseillers d’orientation est toutefois essentiel.Nous travaillons, par ailleurs, sur les modalités d’af-fectation. Une pré-affectation automatisée multi-dos-

siers (PAM) expérimentée l’an dernier pourles élèves sortant de BEP est étendue aupost-troisième. La PAM permet plus detransparence et d’équité dans le traitementdes dossiers. Cet outil incite les équipeséducatives à affiner la préparation pédago-gique avec les élèves pour remplir leur dos-sier d’affectation. Enfin, nous collaborons avec l’Université deFranche-Comté pour aider les jeunes àmieux s’orienter et stimuler leurs ambitions.D’une part, trop de titulaires de baccalau-réats professionnels et technologiques intè-

grent l’université alors qu’ils souhaitaient entrer enSTS 1 ou en IUT 2. D’autre part, trop de bacheliersgénéraux suivent des formations supérieures cour-tes, alors qu’ils pourraient d’emblée intégrer des cur-sus longs.

■ En 2006-2007, comment s’articulera la politiqued’orientation académique avec les priorités nationales ?La circulaire de rentrée du ministère commence parévoquer l’égalité des chances, ce que l’académieentend justement faire progresser au niveau de l’orien-tation. Les sorties sans qualification touchent princi-palement les jeunes des milieux défavorisés. Lesorientations sont encore trop en corrélation avec lescatégories socio-professionnelles. Aussi, les équipeséducatives doivent-elles être plus sensibilisées à ceproblème et à la nécessité d’analyser les flux desélèves. L’objectif est d’amener le plus possible d’élè-ves en troisième, au baccalauréat et dans l’ensei-gnement supérieur.

■ Depuis plusieurs années l’académie travaille à ladiminution du taux de redoublement. Quels sont lesrésultats ?Le constat est là : les redoublements diminuent, lesrésultats aux examens progressent. Désormais, lapriorité est de réduire les redoublements en seconde.Dès le second trimestre, les équipes éducatives doi-vent envisager avec les élèves de seconde toutes lespossibilités de poursuites d’études en renforçant ledialogue avec les familles.Le redoublement ne saurait être considéré comme laseule remédiation possible aux difficultés des élèves.Outre le coût matériel, le redoublement est souventvécu de façon négative par l’élève et sa famille. Lesmoyens doivent être recentrés sur l’aide précise etponctuelle à l’élève en difficulté.

L’orientation,partie intégrante de la démarcheéducative

■ Maurice Reverdychef du service académique d’information et d’orientation

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◗ Augmenter le niveau de qualification et renforcer les partenariats avec le monde professionnel régional

Le projet académique prévoit d’élever le niveau dequalification notamment pour les élèves qui ontchoisi l’enseignement professionnel. Carte des for-mations, relation emploi-formation, relation école-entreprise, dispositifs de soutien : l’académie mettout en œuvre pour créer les conditions de parcoursréussis.

[…] L’accent sera mis sur la diversification desmodes de préparation à la qualification afin de mieuxrépondre aux besoins exprimés par les jeunes, lesfamilles et les secteurs professionnels et de favori-ser le développement de la voie professionnelle.Dans ce cadre,l’organisation departenariats avecles branches pro-fessionnelles, lesentreprises et lesorganisations ouassociations d’en-treprises fait l’ob-jet d’une attentionparticulière.

Les axes de déve-loppement à privi-légier sont les suivants :— prévention des sorties sans qualification […]— aide aux élèves pour l’accès aux stages […]— délivrance du label lycée des métiers […]— développement de l’apprentissage en EPLE 1 […]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006VI – Mieux s’insérer grâce à la voie professionnelle

glossaire1 EPLE : établissements publics

locaux d’enseignement 2 Niveau IV : baccalauréat, BP,

BT, FCIL post-bac3 CLIPA : classe d'initiation

pré-professionnelle par alternance4 Medef : Mouvement des entreprises

de France5 CGPME : Confédération générale

des petites et moyennes entreprises

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mots clés : projac

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Répondre aux besoins exprimés par les jeunes, les familleset les secteurs professionnels

■ Comment l’académie entend-elle augmenter leniveau de qualification ?La carte des formations évolue dans ce sens notam-ment par :— la création cette année de 150 places en bacca-lauréat professionnel ;— l’ouverture des BTS assurances et professionsimmobilières, nouveaux dans l’académie ;— le développement de l’offre en bacs profession-nels systèmes électroniques numériques — l’actualisation des formations de la filière bois auniveau IV 2 à Mouchard, Pontarlier, Luxeuil-les-Bains ;— l’implantation du nouveau bac professionnel ser-vices de proximité et vie locale à Besançon.

Dans le même temps, chaque collège, lycée et lycéeprofessionnel doit lutter fortement contre la rupturescolaire et les sorties non qualifiées au moyen dedispositifs adaptés : — groupes d’aide à l’insertion (GAIN) prévus danschaque EPLE 1

— comités locaux d’aide à l’insertion (CLAIN) auniveau des bassins d’éducation— dispositifs de la mission générale d’insertionnotamment les parcours nouvelles chances.

■ Qu’en est-il de la découverte professionnelle etde l’apprentissage junior ?La découverte professionnelle trouve ses marques.En lycée professionnel, le module de six heures estplébiscité par les élèves et les familles : aucuneplace n’est vacante. Une nouvelle classe ouvre en2006 au lycée professionnel Pré-Saint-Sauveur deSaint-Claude. 840 places sont offertes dans les éta-blissements publics.L’apprentissage junior est un parcours en deux éta-pes, choisi par le jeune et sa famille : la découvertedes métiers sous statut d’élève à partir de 14 ans etl’apprentissage à 15 ans au moins. Ces parcours indi-vidualisés sont réversibles jusqu’à 16 ans. Ils se sub-stituent aux actuelles CLIPA 3 et offrent 30 places enlycée professionnel.

■ Quelle est la place accordée au partenariat avecle monde économique ?Ce partenariat s’impose d’autant plus qu’il s’agit defaciliter l’insertion professionnelle rapide et durabledes élèves formés. Une relation école–entrepriseéquilibrée et efficace permet de répondre aux atten-tes des jeunes et aux besoins de l’économie régio-nale. Rectorat, conseil régional, chambres decommerce et d’industrie, Medef 4 et CGPME 5 tra-vaillent ensemble dans ce sens. Dans ce cadre, il faut souligner deux nouveautéscette année : — la mise en place d’une charte des stages permet-tant à chaque lycée, entreprise et élève de connaîtreprécisément ses droits et ses devoirs ;— la création progressive dans chaque établisse-ment d’une cellule école–entreprise, vecteur de lapolitique de relations du lycée avec les entreprisesde sa zone de recrutement.Enfin, la démarche qualité aboutissant au label Lycéedes métiers est réactivée. Plusieurs lycées ont déjàfait connaître leur demande.

◗ Rendre la VAE accessible au plusgrand nombre et en faire un tremplingrâce à une première qualification

La loi de modernisation sociale de janvier 2002 aaffirmé le droit pour chacun de faire valider lesacquis de son expérience (VAE). Le groupementd’intérêt public Formation continue et insertionprofessionnelle de l’académie coordonne l’actiondu dispositif académique de validation des acquis(DAVA).

[…] L’objectif est de tripler le nombre des dossiersexaminés dans l’année. Pour ce faire, les dispositifsacadémiques doivent être optimisés et rationalisés.L’accès aux diplômes par la VAE fait partie des mis-sions de service public rem-plies par l’Éducationnationale.[…] L’accroissement du nombrede dossiers implique ledéveloppement de partena-riats avec les organisationsdu travail (entreprises, asso-ciations, financeurs...) etd’autres services déconcen-trés de l’État afin d’organiserle traitement des demandesen amont du processus. Unedémarche volontariste et structurée permet d’antici-per, de planifier les différentes étapes et de raccour-cir les délais de traitement.

La coopération pleine et entière des différents servi-ces académiques, ainsi que celle des corpsd’inspection, est un facteur essentiel de réussite. Lacoordination des services académiques concernéspar le processus de VAE est à renforcer et desobjectifs clairs doivent être assignés à ces services.Il importe également d’impliquer le réseau desGRETA, sous la responsabilité des dispositifs acadé-miques de validation des acquis, en intégrant la VAEà leur offre de services. […]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006VI – Mieux s’insérer grâce à la voie professionnelle

glossaire1 GIP : groupement d’intérêt public

2 DAVA : dispositif académique de validation des acquis

3 GRETA : groupements d’établissements secondaires4 Niveau V : CAP, CAPA, BEP, BEPA,

mention complémentaire et FCIL post BEP et CAP

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mots clés : projac, VAE

www.education.gouv.fr/vae/default.htm

[email protected]

Voie professionnelle :qualification et insertion

■ Charles Senotdélégué académique à l’enseignement technique,chef du service académique del’apprentissage

RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONSseptembre 2006— n°22

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Validation des acquis de l’expérienun service dproximité

■ Freddy Metzingerdélégué académique à la formation continue

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L’académie de Besançon reconnue pour son savoir-faire

■ Quel est le rôle du DAVA 2 dans l’organisation dela validation des acquis de l’expérience C’est, tout d’abord, faciliter au maximum l’accès à lavalidation des acquis de l’expérience pour tous.Il s’agit d’organiser l’information, l’accueil des can-didats et leur accompagnement éventuel pour cons-tituer leur dossier. Le GIP-DAVA 1-2 a passé uneconvention avec les sept GRETA 3 de l’académie. Unehabilitation rectorale sanctionne la formation et l’apti-tude de personnels des GRETA 3 à accompagner descandidats. Une autre mission du DAVA 2 est la formation desmembres des jurys chargés d’examiner les dossiersde VAE. Constitués par la division des examens etconcours, ces jurys sont formés de personnels del’Éducation nationale et de professionnels. Notre dispositif académique contribue donc, avant

tout, à la professionnalisation des acteursde la validation des acquis de l’expérience.

■ Comment se situe l’académie dans ledéveloppement de la VAE ?L’académie de Besançon est performante.Compte tenu de la taille et de la géographiede notre région, nous avons fait le pari dedévelopper un service de proximité : tousles points d’accueil des GRETA 3 diffusent del’information. Par ailleurs, nous constatonsune plus forte demande qu’ailleurs pour desdiplômes de niveau V 4. Cela reflète notre

volonté de rendre la VAE accessible au plus grandnombre et d’en faire un tremplin par l’accès à unepremière qualification. 53 % des candidats dans l’académie obtiennent leurdiplôme et seulement 8,5 % ne valident aucun acquis.L’objectif est de faire descendre ce chiffre à 5 %.Choisie pour assurer la formation des jurys VAE dansle secteur hospitalier de toute la France, l’académievoit ainsi son savoir-faire reconnu.

■ Développer la VAE, n’est-ce pas la faire mieuxconnaître ?Assurément ! L’information passe surtout par lecontact direct avec les conseillers en formationcontinue des GRETA 3, mais aussi par les conseillersd’orientation psychologues de l’académie que nousavons formés et qui, à leur tour, informent leurspublics. D’autre part, la direction régionale du Travail,de l’Emploi et de la Formation professionnelle a misen place douze points relais-conseil dont les person-nels ont également été formés par le DAVA 2. Cetunique canal de formation des différents interlocu-teurs assure la cohérence de l’information diffusée. La cellule régionale inter-services (CRIS) regroupantles organismes « valideurs » favorise la concerta-tion au service du développement de la VAE. Le GIP-DAVA 1-2 peut y jouer un rôle d’expert car c’estl’Éducation nationale qui possède le plus d’expé-rience dans ce domaine.

◗ Motiver les élèves pour créer les conditions de la réussite et apporter des réponses individualisées aux difficultés

L'amélioration de la réussite des élèves passe parune réflexion sur les méthodes d'enseignement. Leresponsable académique de l'expérimentation péda-gogique a pour mission d'animer et de coordonner cetravail sur la diversification des pratiques, d'encoura-ger la recherche de nouvelles voies, de susciter desvocations parmi les enseignants et de les accompa-gner notamment par la mutualisation des moyens etdes résultats.

[…] Le projet d’établissement peut prévoir, aprèsautorisation des autorités académiques, la réalisationd’expérimentations pédagogiques dans les domainesdéfinis par l’article L. 401-1 du code de l’éducation.[…] Il s’agit d’encourager les équipes éducatives àexercer leur créativité et leurresponsabilité pour proposer desdémarches et des pratiques nouvel-les de nature à contribuer à la réus-site des élèves.Lors de la préparation du volet péda-gogique du projet d’établissement, leconseil pédagogique étudiera lespropositions d’expérimentation etvérifiera qu’elles sont en cohérenceavec le projet global de l’établisse-ment avant de les y inscrire. Cesexpérimentations seront formaliséesdans un document précisant leur durée et leursobjectifs, l’accompagnement dont elles bénéficie-ront et l’évaluation prévue au regard des objectifsvisés et des moyens mis en œuvre. […]

�Circulaire de rentrée - BO n° 13 du 31 mars 2006IX – Conforter le pilotage pédagogique des EPLE : installer leconseil pédagogique, élaborer le projet d’établissement, expéri-menter et contractualiser – Droit à l’expérimentation

glossaire1 IA-IPR : inspecteur d’académie - inspecteur pédagogique régional

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mots clés : projac, inno

eduscol.gouv.fr

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Adapter les pratiques à la diversité des élèves

■ Les pratiques pédagogiques évoluent. Quelles sont celles à privilégier ?La diversification des pratiques pédagogiques estaujourd’hui essentielle au vu de l’hétérogénéité desclasses. Première condition de réussite, la motivationdes élèves : l’enseignant doit s’efforcer de leur don-ner confiance en eux et d’ancrer les apprentissagesdans une approche culturelle donnant du sens. Les enseignants étant appelés à plus de préparationpeuvent mettre à profit les possibilités de formationen pédagogie différenciée.Le traitement de l’erreur est aussi une méthode quifait ses preuves. Les échanges entre élèves contri-buent à déconstruire les idées fausses et à mieuxcomprendre la bonne réponse. Enfin, le développe-ment d’une évaluation par compétences mettant enœuvre des critères de réussite précis est l’une desvoies à développer.

■ Existe-t-il une pédagogie propre à l’accompagne-ment individuel de l’élève en dif-ficulté ?La plupart des dispositifs pour lesélèves en difficulté passent parune pédagogie du détour. L’aideet le soutien en sixième et cin-quième, s’adresse à des élèvesaux lacunes bien identifiées. Onvise alors la maîtrise d’une com-pétence définie, souvent en fran-çais ou en mathématiques, dansun laps de plusieurs semaines.L’aide individualisée à des élèves

de seconde repose sur le même principe. Soulignonsqu’il ne s’agit pas d’écarter des élèves dits en diffi-culté, mais bien de répondre à des besoins précis parun soutien ponctuel.Les dispositifs transversaux à plusieurs disciplinessont également des voies de détour favorisant la maî-trise des savoirs. C’est l’esprit des thèmes deconvergence qui se mettent en place cette année, dela sixième à la quatrième. Les enseignants sont invitésà travailler en plus grande concertation, en instau-rant des passerelles entre les programmes.Les programmes personnalisés de réussite éducative(PPRE) s’adressent aux élèves les plus en difficulté.Les IA-IPR 1 accompagneront les équipes pédago-giques dans la mise en place d’outils de remédiation.

■ L’innovation pédagogique contribue-t-elle à ladiversification des pratiques ?On peut dire qu’elle en est l’un des fers de lance.Combinant l’innovation spontanée et institutionnelle,elle valorise la motivation, le plaisir d’enseigner et decultiver des voies diversifiées pour améliorer la réussitescolaire. Parmi les nombreuses actions menées dansl’académie, beaucoup le sont par des enseignantsdynamiques et inventifs qui s’attachent à sortir leursélèves de la spirale de l’échec. Le soutien apporté par l’académie à ces actions viseà susciter des vocations et à favoriser la mutualisationdes expériences et des résultats. Élargis aux autresacadémies, les échanges de pratiques entre ensei-gnants se trouvent ainsi multipliés et enrichis.

RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONSseptembre 2006— n°22

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Pédagogie différenciée :de nouvellesvoies

■ Didier Thellier inspecteur d’académie-inspecteur pédagogique régional, responsable académique de l’expérimentation pédagogique

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◗ Se référer au cadre européen commun de référence pour un apprentissage des langues plus efficace

La loi d’orientation et de programme pour l’avenir del’école prévoit un plan de rénovation de l’enseigne-ment des langues vivantes étrangères qui prend effetprogressivement depuis la rentrée 2005. Cette loi meten place l’adoption du cadre européen commun deréférence pour les langues (CECRL), l’intégrationd’une langue vivante dans le socle commun desconnaissances et des compétences et l’applicationde nouveaux programmes cadrés sur le CECRL.

Le cadre européen commun de référence pour leslangues (CECRL) est le fruit de nombreuses annéesde recherche linguistique menéepar des experts des États memb-res du Conseil de l'Europe. Publiéen 2001, il constitue une appro-che nouvelle qui permet derepenser les objectifs et lesméthodes d'enseignement deslangues et fournit une base com-mune aux apprentissages enclasse ainsi qu’à la conception deprogrammes, de diplômes et decertifications. Ni manuel ni référentiel de lan-gues, le cadre est un outil conçu par le Conseil del'Europe pour promouvoir le plurilinguisme, la diver-sité linguistique, la compréhension mutuelle, lacitoyenneté démocratique et la cohésion sociale.Instrument commun permettant d’établir clairementles niveaux à atteindre lors des étapes successivesde l’apprentissage, il constitue une base pour lareconnaissance mutuelle des qualifications en lan-gues facilitant la mobilité éducative et profession-nelle.

documentscatice.ac-besancon.fr/languesvivantes

Plan de rénovation de l’enseignement des langues vivantes étrangères -

décret n° 2005-1011 du 22 août 2005 www.loi.ecole.gouv.fr

www.coe.int

[email protected]

Primaire, secondaire : pour une meilleure maîtrise des langues particulièrement à l’oral

■ Comment le plan de rénovation de l’enseignementdes langues vivantes étrangères se met-il en placedans l’académie ?Inscrit dans un mouvement amorcé depuis quelquesannées, ce plan implique :— l’installation de la commission académique deslangues vivantes, constituée dans une optique pluri-lingue afin de réaliser l’objectif fixé par l’Union euro-péenne de maîtriser deux langues en plus de lalangue maternelle ;— la définition d’objectifs chiffrés visant à augmen-ter le nombre de sections européennes en collège,lycée général, technologique et professionnel ainsique le nombre de germanistes ;— la pratique et l’évaluation de toutes les activitéslangagières : compréhension écrite et orale, expres-

sion écrite et orale y compris l’inte-ractivité quel que soit le moded’organisation des classes ;— l’élargissement des certificationsétrangères proposées aux élèves detroisième et de seconde et l’ensei-gnement du chinois à l’horizon 2007 ;— le souci d’asseoir la continuité del’enseignement des langues entre leprimaire et le collège ;— le développement de l’ouvertureinternationale par les partenariats etles échanges.

■ Quelles sont les priorités académiques de l’an-née 2006–2007 ? Ces priorités s’appuient sur celles du plan de relanceet sur le cadre européen de référence : — le renforcement de l’enseignement des languesvivantes par la mise en place des nouveaux pro-grammes de collège et de lycée et par le développe-ment des compétences orales des élèves. Ce dernierpoint appelle notamment la poursuite de l’allègementdes effectifs en classes de terminales pour permettreune plus grande exposition à la langue (assistantsétrangers) ;— l’introduction de l’AbiBac, double délivrance del’Abitur allemand et du baccalauréat français ;— l’ouverture internationale par les appariements,les échanges et les projets européens.

■ Quel est le rôle de la commission académiquedes langues étrangères installée le 30 mai 2006 ?Outil de pilotage auprès du recteur, la commission estchargée de veiller à la diversité de l’offre de langues,à la cohérence et à la continuité des parcours propo-sés, de diffuser une information sur l’offre linguis-tique aux établissements, aux élus, aux parents etaux élèves, d’actualiser cette offre en fonction desbesoins identifiés et de vérifier l’adéquation de l’offrede langues avec les spécificités locales. La commis-sion établit un bilan annuel de l’enseignement et peutfaire des propositions d’aménagement de la carteacadémique.Cette commission consultative comprend des repré-sentants de l’administration, des personnels, desusagers de l’Éducation nationale, des collectivitésterritoriales et du monde économique.

◗ Former pour adapter les méthodespédagogiques à la diversité des élèves en favorisant l’échange et la mutualisation

Le responsable académique de la formation (RAF)assure avec son équipe la mise en place de forma-tions en adéquation avec les besoins des acteurspédagogiques de l’académie, axe fort de l’année2006-2007.

[…] L’évolution très régulière des structures, desprogrammes et des outils de communication mise auregard de la grande stabilité du corps professoral del’académie, nécessite un accompagnement tout aulong de la carrière de ces personnels.Cet accompagnement doit leur permettre d’actualiserl’approche didactique de leur discipline et d’adapterleurs méthodes péda- gogiques à la diversité des élè-ves qui leur sont confiés. Face aux situations com-plexes liés à l’hétérogénéité des classes, laformation continuedoit aider les pro-fesseurs entrantdans le métier àanticiper les diffi-cultés en favorisantl’échange et lamutualisation desréussites.Afin de pallier l’iso-lement des établis-sements rurauxpropres à l’acadé-mie de Besançon, tout l’éventail des dispositifs doitpouvoir être mis au service de la formation et de l’in-novation pédagogique, du stage en établissement àla formation à distance. […]

�Projet académique 2005-2009Axe II – Formation des personnels enseignants d’éducation et d’orientation

glossaire1 PAF : plan académique de formation

2 FOAD : formation à distance

documentsProjet académique

www.ac-besancon.fr mot clé : projac

Plan académique de formationwww.ac-besancon.fr

mot clé : PAF

Formation académique à distancefoad.ac-besancon.fr

[email protected]

RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONSseptembre 2006— n°22

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Enseignement des langues et cadre européen de référence

■ Marie-Claude Humbertinspecteur d’académie-inspecteur pédagogique régional,coordonnateur académique langues vivantes

■ Jean-François Cachotinspecteur d’académie-inspecteur pédagogique régional,responsable académique de la formation

Formation continue,au plus près des besoins

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Un accompagnement tout au long de la carrière

■ Comment concilier les priorités nationales etacadémiques dans l’offre de formation destinée auxenseignants ?Les priorités nationales sont intégrées dans l’offre deformation de l’académie notamment l’optimisation del’enseignement des langues vivantes, le soutien auxélèves en difficulté et l’accueil des jeunes en situa-tion de handicap.Le projet académique, pour sa part, insiste sur l’accom-pagnement des enseignants entrant dans le métier, surla diversification des pratiques pédagogiques et surl’évaluation des enseignements. La préparation auxconcours internes occupe une part toujours impor-tante, de façon à valoriser les compétences et lescarrières des enseignants non titulaires plus particu-lièrement.

■ Comment identifier les besoins de formation et ensuivre les évolutions ?Les conclusions des audits menés dans tous lescollèges de l’académie ont été des indicateursimportants. Elles ont aidé les équipes pédagogiquesà bâtir le volet formation de leur projet d’établisse-ment. Par ailleurs, présents sur le terrain, les corpsd’inspection diagnostiquent les besoins auxquels lePAF 1 a vocation à répondre. Enfin, les indicateurs duministère de l’Éducation nationale nous permettentde déterminer les priorités dans l’accompagnementdes enseignants.

■ L’académie a le souci d’optimiser son offre deformation. Par quels moyens ?De plus en plus de stages sont délocalisés en éta-blissement (420 en 2004-2005) ou en regroupementsd’établissements. Cela permet d’identifier précisé-ment la commande locale et d’adapter les réponses.C’est ainsi que sont abordés des thèmes interdiscipli-naires et transversaux pouvant rassembler différentescatégories de personnels, comme l'évaluation, lapédagogie de projet, la pédagogie différenciée, lamotivation de l’élève, la citoyenneté, la santé, etc. Par ailleurs, notre académie est reconnue commepilote dans le domaine de la formation à distance. LaFOAD 2 apporte en effet des réponses aux problèmesrécurrents que sont la gestion du temps de formationpersonnelle, l’isolement des personnes dans uneacadémie partiellement rurale et le besoin qu’ont lesenseignants d’échanger sur leurs pratiques.Enfin, l’expérimentation de groupes d’échanges depratiques disciplinaires est destinée à s’étendre. Cesgroupes sont animés localement par des enseignantsréférents. Ainsi, les jeunes professeurs titulaires oudes collègues confrontés à des difficultés passagèrespeuvent avancer dans la résolution de leurs problèmes. Un tutorat personnalisé de proximité reste cependantprivilégié pour les professeurs confrontés à dessituations particulièrement complexes ou difficiles.

◗ Enrichir les enseignements artistiques par des actions transversales menées en partenariat

L’une des priorités académiques pour les années àvenir est l’accès aux arts et à la culture, notammentpar les publics les moins privilégiés, dans un espritd’aménagement culturel du territoire. La Franche-Comté offre une richesse de ressources sur lesquel-les les établissements peuvent s’appuyer pour mettreen œuvre leur projet culturel et artistique.

[…] L’éducation artistique et culturelle, relancée parla circulaire du 3 janvier 2005, s’adresse à tous lesélèves. Elle s’appuie sur les enseignements artis-tiques, qu’elle prolonge et enrichit par un ensembled’actions et de projets denature transversale, leplus souvent en partena-riat avec des acteursextérieurs (structuresculturelles, associationscomplémentaires de l’en-seignement public, etc.).Dans ce cadre, il est rap-pelé à toutes les écoleset à tous les établisse-ments la demande quileur est faite d’inscrireune dimension artistique et culturelle dans leur pro-jet. Il est également rappelé l’intérêt pour toutes lesacadémies de mettre en place un groupe de pilotagedestiné à animer une politique territoriale dans cedomaine en lien avec les partenaires concernés :DRAC, collectivités territoriales… […]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006IX – Conforter le pilotage pédagogique de l’EPLE : installer leconseil pédagogique, élaborer le projet d’établissement, expéri-menter et contractualiser - L’éducation culturelle et artistique

documentsProjet académique

www.ac-besancon.fr mot clé : projac

Délégation académique à l’action culturellewww.ac-besancon.fr

mot clé : DAAC

crdp.ac-besancon.fr

[email protected]

Utiliser la richesse et la diversité des ressources culturelles de proximité

■ Qu’est-ce qu’une ressource culturelle de proxi-mité ?Il s’agit de tout ce qui, dans l’environnement des éta-blissements, peut nourrir l’éducation artistique etculturelle et permettre de construire une pédagogiede projets active et surtout suivie. Représentative del’identité régionale, cette ressource recouvre tousles champs artistiques : compagnies théâtrales pourle spectacle vivant, festivals de musique et decinéma, salons du livre pour la littérature, muséespour les arts plastiques et la culture scientifique,patrimoine architectural… L’accès en est activé pardes partenariats construits et validés avec la direc-tion régionale des Affaires culturelles. Un enseignantdétaché auprès de la DRAC assure cette indispensa-ble liaison entre le monde de l’éducation et celui de

la culture.

■ Qu’apportent les ressources culturelles de proximité aux enseignants et aux élèves ?Facilement accessibles, ces ressources per-mettent aux enseignants d’aborder autre-ment les savoirs disciplinaires, de l’histoireaux mathématiques. Cette pédagogie diversi-fiée s’appuie sur des médiateurs culturelstels que les animateurs du patrimoine, lesguides conférenciers, les services auxpublics des musées.Les élèves sont amenés à mobiliser des

compétences transversales : maîtrise de la langue,créativité et capacités d’analyse. De plus, en s’appro-priant leur environnement immédiat, ils découvrentles notions d’appartenance commune et d’identitéterritoriale. La valorisation du patrimoine industrielnous semble ainsi essentielle.

■ Comment amener les enseignants à exploiter cesressources?Prenons l’exemple du patrimoine. Le rectorat mis-sionne 26 enseignants, à raison de quelques heureshebdomadaires, auprès des services éducatifs dediverses structures culturelles et diffuse une lettreflash Patrimoine dans tous les établissements.Le plan académique de formation (PAF) propose desmodules spécifiques pour aider les enseignants à uti-liser ces ressources. Des journées départementalesd’éducation au patrimoine s’adressent aux nouveauxprofesseurs. Par ailleurs, nous collaborons étroitement avec nospartenaires, en particulier dans le cadre du pôlepatrimoine régional qui propose documentation, ani-mations et formations. Ce pôle de réflexion s’attacheactuellement à mettre en relation le patrimoine deproximité avec les programmes scolaires.Enfin, des outils pédagogiques sont développés avecle CRDP. Le cédérom Vivre l’art en Franche-Comté -200 œuvres des musées et collections publique, sou-tenu par le conseil régional, en est un exempleemblématique. Des contrats locaux d’éducationartistique (CLEA) permettront de renforcer encorenos liens avec les collectivités.

RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONSseptembre 2006— n°22

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Art et culture, une pédagogieouverte aux acteurs régionaux

■ Jean-Paul Tarbydélégué académique à l’action culturelle

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◗ Agir sur tous les leviersdisponibles pour améliorer la situation des élèves en difficulté

Le plan de relance de l’éducation prioritaire distinguetrois catégories d’établissements au vu de critèressociaux, économiques et scolaires. Au plan national,249 collèges considérés comme les plus en difficultéont reçu le label Ambition Réussite, dont trois dansl’académie de Besançon.

[…] La relance de l’éducation prioritaire concernetous les établissements scolaires qui en relèventaujourd’hui. Un collège devient l’unité de référencedu réseau qu’il crée avec les écoles élémentaires etmaternelles d’où proviennent ses élèves. L’objectif à atteindre est que tous les élèves qui relè-vent de l’éduca-tion prioritairesachent lire etécrire en fin deCP, au plus tarden CE1, et maî-trisent le soclecommun deconnaissanceset de compéten-ces à la fin ducollège. Au-delà,il convient, dansune logique de parcours de formation de l’élève, delui donner les moyens d’élargir ses choix et de per-mettre une orientation positive et ambitieuse après lecollège, en renforçant le maillage avec les lycées,ainsi qu’avec l’enseignement supérieur. […]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006IV- Refonder l’éducation prioritaire

glossaire1 ZEP : zone d’éducation prioritaire

2 REP : réseau d’éducation prioritaire3 PPRE : projets personnalisés

de réussite éducative

documentsProjet académique

www.ac-besancon.fr mot clé : projac

Bilan d’étape des contrats de réussite Fiches de postes

crdp.ac-besancon.fr/carep

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Les réseaux Ambition Réussite : premièreétape de la relance de l’Éducation prioritaire

■ Qu’en est-il pour notre académie ? Les collèges Diderot à Besançon, Anatole-France àBethoncourt et Pierre-Brossolette à Montbéliard ontété labellisés. Chacun des collèges constitue avecles écoles primaires qui s’y rattachent un réseauAmbition Réussite piloté par un comité exécutif etdoté de moyens renforcés.La refonte de l’Éducation prioritaire se poursuivraavec la révision des situations des autres écoles etcollèges actuellement en ZEP 1 ou en REP 2. Certainsdeviendront des réseaux Réussite scolaire dès larentrée 2007 et garderont leurs moyens spécifiques.D’autres sont appelés à sortir progressivement dudispositif dans les trois ans.

■ De quels moyens supplémentaires disposent lestrois réseaux Ambition Réussite de l’académie ?Priorité est donnée à l’accompagnement des élèvesen difficulté :— 12 professeurs et 36 assistants pédagogiques misà disposition verront leurs missions définies par lescomités exécutifs : suivi école-collège, mise enœuvre des PPRE 3, soutien, tutorat, approfondisse-ment, aide aux devoirs, études accompagnées, liai-son avec les partenaires, École ouverte, aide àl’orientation, suivi au lycée, etc. ; — mise à disposition complète d’une infirmière surchaque site ;— partenariats d’excellence avec une structure cul-turelle, scientifique, sportive ;— bourses au mérite pour faciliter la poursuite d’études; — aides spécifiques individualisées à l’orientation etaux stages.L’ensemble des actions trouvera sa cohérence dansun contrat Ambition Réussite conclu pour une duréede 4 à 5 ans avec les autorités académiques.

■ Comment rendre l’Éducation prioritaire encoreplus performante ?D’importants progrès ont déjà été réalisés grâce à unrecentrage sur les apprentissages scolaires. Le biland’étape des contrats de réussite en témoigne.La nouvelle approche vise à accroître l’efficacité dudispositif par :— une logique de suivi individualisé plus qu’unelogique de zone : accompagnement renforcé desélèves les plus en difficulté, adaptation plus grandedes parcours scolaires tout en gardant bien en vuel’exigence de maîtrise des connaissances et descompétences en fin de scolarité ;— une grande attention à l’orientation et au suivi au-delà du collège : entretiens personnalisés, stages,connaissance accrue des métiers et des formations,tutorat, bourses au mérite, parrainages d’étudiants ;— le dialogue avec les familles les plus démunies :axe fort de notre action, le partenariat avec lesfamilles doit leur donner une meilleure approche del’école et renforcer la compréhension mutuelle ;— la coordination des multiples interventions : nombred’initiatives existent autour de l’école, souvent endirection des jeunes les plus en difficulté, mais cesactions méritent plus de cohérence et de lisibilité ;— un pilotage proche du terrain : définition des mis-sions aux niveaux local, départemental et acadé-mique, rôle des corps d’inspection et des instancesde formation pour accompagner et encourager leséquipes enseignantes dans leur action.

◗ Coordonner les enseignementsdispensés à l’école maternelle avec ceux de l’école élémentaire

Si l’acquisition de la langue est déterminante pour lapoursuite d'une scolarité, elle l’est aussi tout au longde la vie des citoyens. En charge du premier degré,les inspecteurs d'académie et leurs équipes se mobi-lisent régulièrement pour cet apprentissage qui com-mence dès la maternelle.

Dès le premierdegré, l’écoledoit permettre àchaque élèved’acquérir lesconnaissanceset les compéten-ces du soclecommun. Tousles maîtres ettoutes les structures de formation et d’encadrementdoivent se mobiliser autour de cette obligation fon-damentale.À la rentrée scolaire 2006, un effort particulier serafait pour mieux coordonner les enseignementsdispensés à l’école maternelle avec ceux de l’écoleélémentaire. À l’école maternelle l’enfant estconduit, dès son plus jeune âge, à observer et utili-ser la langue de manière de plus en plus consciente.Sur cette base, il construit progressivement sonapprentissage de la lecture et de l’écriture. […] Ledocument d’accompagnement pour l’école maternelle«Le langage au cœur des apprentissages » servirad’appui aux enseignants. […] L’élève abordera lesapprentissages propres au cours préparatoire ens’appuyant sur les compétences acquises à l’écolematernelle, principalement celles visant la maîtrisede la langue. Les maîtres s’attacheront particulière-ment, dès le début de l’année, à un apprentissagesystématique du décodage et de l’identification desmots. Ils favoriseront l’accès à la compréhension detextes et à la production d’écrits par les élèves. Lesprogrammes d’enseignement de l’école primaire ontété modifiés pour préciser ce point. […]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006I – À l’école primaire, apprendre à lire et maîtriser les apprentissages fondamentaux

glossaire1 Cycle 1 : cycle des apprentissages premiers

2 Cycle 2 : cycle des apprentissages fondamentaux

3 Cycle 3 : cycle des approfondissements4 CDDP : centre départemental

de documentation pédagogique

documentsProjet académique

www.ac-besancon.fr mot clé : projac

Apprendre à lire, circulaire du 3 janvier 2006 - BO n° 2 du 12 janvier 2006

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RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONSseptembre 2006— n°22

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Nouveau développement pour l’Éducationprioritaire

■ Daniel Guéraultinspecteur d’académie du Doubs,correspondant académique éducation prioritaire

Maîtrise de la langue française à l’école primaire

■ Roland Franiatteinspecteur d’académie du Jura

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Le langage au cœur des apprentissages

■ La rentrée 2006 voit la réorientation des méthodesd’apprentissage de la lecture. Sur quels axes doit-ondésormais mettre l'accent ? Sur le plan de la didactique, la nécessaire mobilisa-tion des enseignants autour des objectifs du cycle 11

demeure plus que jamais. Il s'agit de développer chezl'enfant, dès la classe maternelle, une maîtrise de l'oralen mettant principalement l'accent sur l'acquisitiond'un lexique le plus étendu possible et sur la cons-cience phonologique, ceci dans une perspectived'appropriation progressive du code.En ce qui concerne l'école élémentaire, la circulaireApprendre à lire insiste sur la nécessité de travaillerquotidiennement et longuement l'identification desmots, ainsi que l'entraînement à l'écrit dont leschercheurs reconnaissent la contribution dansl'apprentissage du code. L'accès au fonctionnementde la langue et un travail soutenu dans toutes lesdisciplines consolideront les apprentissages langa-giers au cycle 3 3.

■ Sur quelles ressources les enseignants peuvent-ils s’appuyer ?Les nouvelles directives nécessitent pour les 3 cyclesde l'école une harmonisation des pratiques que l’aca-démie accompagne à plusieurs niveaux par :— l’information : diffusion de l’information nationalecomprenant les documents d’application et d’accom-pagnement des programmes, les outils pédagogiques,les ressources en ligne ;— la formation : articulée entre les niveaux acadé-mique (formation des formateurs), départemental, decirconscription (aide à l’exploitation des résultatsaux évaluations, à l'individualisation, échange depratique, etc.), elle passe aussi par les conseilsprodigués lors des inspections ;— l’assistance : pour l'organisation de concours,défis, etc., la mise en place de programmes d’incita-tion à la lecture et à l’écriture notamment avecJeunesse et sport et le CDDP 4.À ces ressources, il faut ajouter la réflexion des équi-pes conduite lors de l’élaboration des projets d’écoleou à l'occasion des conseils de cycle ou de maîtres.

■ Existe-t-il des réponses adaptées aux élèves engrande difficulté ou à besoins éducatifs particuliers ?Tout d'abord, il faut noter que la tendance actuelleest plutôt à la recherche de réponses organiséesautour de dispositifs qui prennent davantage encompte l'évolution de l'élève. Citons ainsi :— les cours de rattrapage intégrés (CRI) destinésaux nouveaux arrivants dont l'adaptation évolue plusou moins rapidement selon leur parcours scolairedans le pays d'origine ;— les contrats de réussite éducative (CRE) mis enplace dans le cadre de la politique de la ville. Cesdispositifs s'articulent autour de l'action de l'école etfont intervenir les services éducatifs de la ville, lesservices sociaux et de santé en faveur d'un élèvebien identifié et de sa famille.

◗ À l’école, généraliser les PPRE dès le CE 1◗ Au collège, maîtriser les connais-sances et les compétences du soclecommun

Le programme personnalisé de réussite éducative(PPRE) apparaît comme un outil de cohérence etd’action au service de l’élève qui permet de porter unregard plus individualisé sur les parcours scolaires,d’affiner les aides apportées, d’anticiper les obsta-cles à l’apprentissage, et surtout d’associer lesparents par un regard positif sur la dynamique d’évo-lution de leur enfant. L’expérimentation conduite au cours de l’année 2005-2006 et la généralisation du PPRE pour cette rentréescolaire interrogent la pratique quotidienne declasse.

à l’école primaireLes programmes personnalisés de réussite éduca-tive (PPRE) seront généralisés à la rentrée. Ils s’a-dresseront prioritairement aux élèves qui dès le CE1connaissent encore des difficultés dans les appren-tissages fondamentaux notamment en matière delecture et d’écriture. La mise en place des PPRE seraassurée par l’optimisation des moyens actuellementconsacrés à l’expérimentation des CP dédoublés etpar la mobilisation des enseignants spécialisés desréseaux d’aide existants, ainsi que des maîtres sur-numéraires dans les établissements de l’éducationprioritaire. Les modalités de mise en œuvre des PPREseront précisées dans une circulaire spécifique éla-borée au terme de l’expérimentation 2005-2006.

au collègeMesure essentielle de la loi d’orientation et de pro-gramme pour l’avenir de l’école, les PPRE sont desti-nés aux élèves qui éprouvent des difficultés dansl’acquisition du socle commun de connaissances etde compétences. Ils peuvent intervenir à toutmoment de la scolarité, pour une durée variable etselon les besoins des élèves concernés.À cet égard, deux éléments importants doivent plusque jamais être renforcés, afin d’entreprendre uneprise en charge des élèves qui en ont besoin le plusrapidement possible : la liaison école-collège et l’ex-ploitation des résultats aux évaluations diagnos-tiques de sixième.Les PPRE s’adressent en priorité aux élèves dont lesévaluations diagnostiques en début de sixième révè-lent des retards significatifs dans les apprentissagesfondamentaux. […]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006I – À l’école primaire, apprendre à lire et maîtriser les apprentis-sages fondamentauxII – Au collège, maîtriser les connaissances et les compétencesdu socle commun

documentsProjet académique

www.ac-besancon.fr mot clé : projac

eduscol.education.fr

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Le programme personnalisé de réussiteéducative : prévention et remédiation

■ Comment repérer les élèves ayant besoin d’aidele plus rapidement possible ?Les PPRE s’adressent en priorité aux élèves présen-tant des retards significatifs dans les apprentissagesfondamentaux. Le repérage de ces élèves oblige les

équipes pédago-giques des pre-mier et seconddegrés à se doterd’outils d’évalua-tion pour appré-cier au mieux lesacquis des élè-ves. Les évalua-tions nationalesconduites sontdonc au cœur dece dispositif.

Dans le Territoire de Belfort, durant l’expérimenta-tion, en l’absence du socle commun de connaissan-ces, un outil de repérage pour le premier degré a étécréé. Il devra être amendé pour placer encore plusfinement les curseurs tout au long de la scolarité àl’école élémentaire. L’objectif est bien de poser unregard individualisé sur chaque élève pour lui propo-ser des aides au quotidien.

■ Quelles sont les priorités des équipes pédago-giques ?Forces de propositions en termes d’adaptation, d’ac-tivités et d’aides, les équipes doivent rendre opéra-tionnel le PPRE. Ainsi, un groupe de réflexion,réunissant enseignants, conseillers pédagogiques etcorps d’inspection du premier degré, a mené un tra-vail de recensement des activités possibles pour plusde professionnalisme en faveur de ces élèves.Deux axes s’en dégagent : — la prévention, pour éviter l’apparition de la diffi-culté, constitue le champ d’investigation et d’enri-chissement de la pratique quotidienne à privilégier ;— la remédiation, enrichie de plus d’expertise cardéjà initiée à l’école et au collège par les projets per-sonnalisés d’aide et de progrès (PPAP). Dans les deux cas, des situations pédagogiques cor-respondant aux difficultés majeures susceptibles dese présenter en français et en mathématiques du CPau CM2 ont été recensées ou construites.

■ Quelle est la place des parents ?Le PPRE apporte une nouveauté par rapport aux dispo-sitifs existants dans la mesure où il contractualiseavec la famille l'aide apportée à l'élève. Le momentd'échange avec la famille est un acte important dans ladémarche d'individualisation. Il comprend un tempsd'information sur les acquis et les difficultés et untemps de propositions.L'expérimentation conduite dans le Territoire deBelfort atteste de l’implication des familles.

RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONSseptembre 2006— n°22

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PPRE, un regard individualisé surchaque élève

■ Jean-Michel SevestreInspecteur d’académie du Territoire de Belfort

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◗ Amplifier les efforts entrepris pour accroître les capacités de l’école à former tous les élèves

La loi pour l’égalité des droits et des chances, laparticipation et la citoyenneté des personneshandicapées, du 11 février 2005, témoigne d’unenouvelle façon d’envisager la place du handicapdans la société. Le jeune handicapé est d’abordun élève, il a donc droit à une scolarité complète.

En vue de prolonger et d’amplifier les efforts entre-pris ces dernières années, il convient d’accroître lescapacités de l’école à scolariser ces élèves enconférant à leur parcours scolaire cohérence etcontinuité, particulièrement dans le second degré. Ils’agit en effet aussi bien d’augmenter le nombred’entre eux accédant à l’enseignement supérieurque de développer des modes d’accès adaptés à desformations professionnelles. […] Sauf exception, sises besoins le nécessitent, la scolarité d’un élèvehandicapé se déroule dans l’é-cole ou l’établissement scolaire leplus proche de son domicile,appelé son “établissement sco-laire de référence”.Quelle que soit la modalité rete-nue, le projet personnalisé descolarisation planifie les objectifsd’apprentissage de l’élève handi-capé et assure la cohérence et laqualité des accompagnements etdes aides nécessaires à partird’une évaluation globale de lasituation et des besoins de l’élève. […]

�Circulaire de rentrée - BO n° 13 du 31 mars 2006V – Réussir la scolarisation des élèves présentant un handicap

glossaire12CA-SH : certificat complémentaire

pour les enseignements adaptés et la scolarisationdes élèves en situation de handicap,

pour les enseignants du second degré.

documentsProjet académique

www.ac-besancon.fr mot clé : projac

www.education.gouv.fr/handiscol

Loi du 11 février 2005www.legifrance.gouv.fr

[email protected]

Un projet individualisé de scolarisation

■ Quels changements à la rentrée 2006 pour les élè-ves en situation de handicap ?Cette année voit l’application des nouvelles mesureslégislatives. Les élèves doivent être inscrits dans unétablissement de référence. Le directeur d’école oule chef d’établissement doit s’assurer que les éven-tuelles modalités d’adaptation de la scolarisationpermettent de suivre les programmes d’enseigne-ment de droit commun. La continuité du parcours scolaire est désormaisinscrite dans la loi. Améliorer la réussite de ces élèvespasse par un accompagnement accru pour le pas-sage d’un cycle de scolarité à un autre. Dans chaquedépartement seront créées des équipes de suivi de lascolarisation comprenant toutes les personnes mettanten œuvre un projet personnalisé de scolarisation.Enfin, une commission des droits et de l’autonomie,sous l’autorité du président du conseil général, rem-place la commission départementale de l’éducationspéciale (CDES). Cette commission définit les com-pensations nécessaires au rétablissement de l’éga-lité des chances pour ces jeunes.

■ Quel est le rôle des servicesacadémiques pour assurer la scolarisation de ces élèves?L’académie développe depuis plu-sieurs années une carte de dispositifsspécifiques cohérente et une poli-tique de formation des personnels.L’IUFM, pour sa part, met en place à larentrée une formation au 2CA-SH 1. Les inspections académiques et lerectorat ont cherché ensemble àoptimiser l’accompagnement maté-

riel et financier. Par ailleurs, les inspections acadé-miques mettront en place dans chaque départementdes enseignants référents. Interlocuteurs privilégiésdes familles, ils créeront une relation de confianceautour du projet personnalisé de scolarisation.

■ Que faut-il entendre par élèves à besoins éduca-tifs particuliers ?Les élèves en situation de handicap sont inclus danscette catégorie définie par le Conseil de l’Europe.Elle regroupe aussi les enfants du voyage, les primo-arrivants, les élèves précoces, les enfants malades,certains jeunes souffrant de troubles psycho-socio-logiques. Ces élèves ont besoin d’un accompagnement parti-culier pour réussir leur scolarité. Ils bénéficient ainsid’un projet individualisé qui peut mobiliser desprofessionnels d’horizons divers. À cet égard, la nou-velle loi sur le handicap constitue un modèle pourorganiser la continuité des apprentissages et la miseen réseau de tous les lieux de formation.

◗ Mieux préparer les élèves à la mobilité européenne et à l’intensification des échanges internationaux

L’un des axes forts du projet académique concernel’ouverture européenne et internationale. La déléga-tion académique aux relations internationales et à lacoopération (DARIC) accompagne les établisse-ments dans leurs projets en direction de l’étranger.

Le plan de rénovation de l’enseignement des languesvivantes étrangères mis en place progressivementdepuis la rentrée 2005 fait l’objet du déc-ret n° 2005–1011 du 22 août 2005 pris enapplication de la loi d’orientation et deprogramme pour l’avenir de l’école du23 avril 2005. L’objectif essentiel de ceplan est de favoriser la maîtrise d’aumoins deux langues par les élèves à l’is-sue de leur scolarité. Il s’agit de mieuxles préparer à la mobilité européenne età l’intensification des échanges interna-tionaux. Il convient dans cette perspec-tive d’améliorer les performances desélèves en langue et de privilégier l’ap-prentissage de l’oral. […] L’adoption du cadre euro-péen commun de référence pour les langues (CECRL)prévue par le décret précité implique le développe-ment de nouveaux modes d’apprentissage des lan-gues vivantes qui dépassent le schéma traditionneld’organisation des groupes de langues par niveau declasse. […]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006VII – Rénover l’enseignement des langues vivantes étrangères

glossaire1 CLA : Centre de linguistique appliquée

de Besançon2DARIC : délégation académique aux relations

internationales et à la coopération

documentsProjet académique

www.ac-besancon.fr mot clé : projac

Délégation académique à l’action culturellewww.ac-besancon.fr

mot clé : DARIC

[email protected]

RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONSseptembre 2006— n°22

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■ Jean-Louis Brisoninspecteur d’académie de Haute-Saône,chargé de mission académique pour le handicap

■ Jean-Paul Tarbydélégué académique aux relations internationales et à la coopération

Qualité d’accueilaccrue pour les élèvesprésentant un handicap

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Relatiointernal’ouversur l’Euet le m

Page 11: Théma express 22

Échanges entre élèves et établissements, formation des professeurs, coopération institutionnelle

■ Comment l’académie prépare-t-elle l’engagementinternational des établissements ? Diverses stratégies sont employées, dont le dévelop-pement de relations de partenariat avec des adminis-trations éducatives d’autres régions du monde. Cescoopérations institutionnelles offrent, en effet, uncadre privilégié pour l’engagement international desétablissements scolaires et des services de l’académie.À ce jour, des arrangements ont été formalisés avec :— le South Eastern Educative Library Board, admi-nistration éducative de la région de Belfast enIrlande en 1996. Ce partenariat a évolué en 2000 vers

une plate-forme de mutualisa-tion de pratiques éducativesentre des partenaires issus dehuit régions européennes ;— la Consejeria de Educacion yCiencia des Asturies en Espagneen 1998, convention qui vientd’être renouvelée pour trois ans ;— l’inspectorat scolaire dudépartement de Bistrita enRoumanie en 2003 et en 2006. Cepartenariat s’appuie sur le jume-lage de la ville de Besançon

avec celle de Bistrita ;— le Départment of Education de l’État du Nebraskaen 2005.

■ Comment promouvoir les accords passés avec lespartenaires étrangers ?Nous souhaitons développer ce type d’accord enprenant appui sur les flux de coopération décentrali-sée des collectivités et sur les réseaux institutionnelsdu CLA 1 de l’Université. Ainsi, avons-nous initié desrelations avec la délégation de l’Éducation nationalede Mohammedia au Maroc, municipalité liée àBelfort. L’académie est également associée à lacoopération entre la région de Franche-Comté et laWillaya d’Alger dans le domaine de l’enseignementprofessionnel.D’autres projets sont en cours avec leKultuministerium du Land de Bremen en Allemagne,la circonscription de l’enseignement primaire deSiliana en Tunisie et les directions de l’Éducation deCuzco au Pérou et de San José en Uruguay.

■ Qu’apportent aux établissements les accordssignés par le rectorat ?La DARIC 2 accompagne les établissements par sonexpertise et apporte son aide à l’identification de par-tenaires ainsi qu’au montage de projets. L’existencede liens privilégiés avec des régions étrangères estun atout exceptionnel. Par exemple, dix de nos éta-blissements se sont engagés dans des échanges auxcontenus innovants avec des collèges et des lycéesde la région de Bistrita. Les accords de coopération signés par le recteurcomportent trois volets : les échanges entre élèves,la mise en relation et la formation des professeurs, lacoopération institutionnelle. Ces conventions garan-tissent qualité et pérennité aux actions d’ouvertureinternationales en cohérence avec le projet acadé-mique.

◗ Éduquer à la responsabilité, c’est permettre aux jeunes de s’intégrer dans la société et d’être, à l’âge adulte,de vrais citoyens

Le proviseur vie scolaire organise la formation despersonnels de direction et apporte son expertise auxétablissements : règlement intérieur, suivi desactions, aide au diagnostic, lutte contre la violence,internat. Délégué académique à la vie lycéenne, il estaussi à l’écoute des élèves, des équipes éducativeset s’attache à renforcer la participation des jeunes àla vie de leur établissement.

[…] Les élections des représen-tants des élèves aux conseils de lavie lycéenne constituent unmoment fort de débat et deréflexion sur la citoyenneté. Ellesdoivent intervenir avant la fin de laseptième semaine de l’année sco-laire 2006-2007. Les délégués aca-démiques à la vie lycéenne (DAVL)nommés auprès des recteurs, enapplication de la circulaire n° 2005-124 du 26 juillet 2005, sont invités àveiller au bon fonctionnement des opérations derenouvellement des instances lycéennes. […]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006X – Prévenir la violence et développer l’éducation à la responsa-bilité

documentsProjet académique

www.ac-besancon.fr mot clé : projac

Site de la vie lycéennewww.ac-besancon.fr

mot clé : vie lyceenne

Portail orientation des lycéens www.ac-besancon.fr/pol

[email protected]

Responsabilité et citoyenneté : une éducationinscrite dans la vie des établissements

■ Quels types d’actions participent au dynamismedes établissements ?Les établissements, ce sont d’abord des élèves. Lacellule vie scolaire relaie nombre de projets d’asso-ciations régionales ou nationales dans lesquels leslycéens peuvent s’engager, comme Enfants del’Espoir ou AFM Téléthon. Et puis, l’opération Envied’agir, lancée en 2002, permet d’initier des projetscollectifs dans les domaines de la citoyenneté, lasolidarité, l’environnement ou l’ouverture surl’Europe. L’académie valorise les initiatives lycéennes lors demanifestations organisées en partenariat, notam-ment avec Jeunesse et Sport pour le Concours de

l’engagement. Le site académiquede la vie lycéenne fournit aux jeunestous les renseignements utiles àleurs projets.

Comment stimuler la participationdes lycéens à la vie de leur l’éta-blissement ?Les conseils de la vie lycéenne(CVL) ont été créés dans les établis-sements pour assurer un relaisprivilégié auprès des élèves. Nousréunissons régulièrement les vice-

présidents des CVL ainsi que les élus du conseil aca-démique de la vie lycéenne (CAVL). Ces rencontresleur permettent d’échanger sur les pratiques en tantque délégués et de partager des expériences exem-plaires.Les réunions sont organisées tant au niveau des éta-blissements qu’au niveau académique. Des enquêtesde satisfaction sur l’avancement des projets menéspar le CAVL sont régulièrement adressées aux CVLen vue de recueillir avis et propositions.

■ Le CAVL peut-il répondre aux préoccupations deslycéens ?Bien sûr ! Souhaitant avant tout être à l’écoutedirecte des délégués, le recteur préside toutes lesséances du CAVL, répond aux questions et apportel’aide nécessaire au développement des projets.Souvent ambitieux, ces projets reflètent les préoc-cupations actuelles des jeunes : santé, prévention,violence, égalité filles-garçons, orientation…. Ce dernier point a fait l’objet d’une réalisation, à cejour unique en France, le Portail orientation deslycéens (POL). Les lycéens ont voulu répondre aubesoin de la plupart des jeunes d’être guidés dansleur démarche d’orientation. Avec trois entrées sim-ples : S’informer, Faire des choix, S’organiser, le POLsélectionne et rassemble les informations publiéessur de nombreux sites consacrés à l’orientation. Particularité supplémentaire : ce portail est accessi-ble aux mal-voyants et aux non-voyants. Le projet aété mené en partenariat avec la délégation régionalede l’Onisep et le Conseil régional de Franche-Comté.Il vient compléter d’autres dispositifs existantscomme les kiosques de l’Onisep.

RENTRÉE 2006 : AGIR À LA HAUTEUR DE NOS AMBITIONSseptembre 2006— n°22

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■ Henry Monnienproviseur vie scolaire,délégué académique à la vie lycéenne

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Vie lycéenne, une invitation à l’engagement

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■ Directeur de la publication Anne Sancier-Chateau, Recteur d'académie■ Chef de publication Élisabeth Baudin, Chargée de communication■ RédactionÉlisabeth Baudin, Charlotte des Gayets■ Contact [email protected]

■ Numéro réalisé en collaboration avec les services académiques

■ Photos Service communication

■ Conception graphique Bouteiller communication, Studio Bracco

Numéro ISSN 1765-0488

◗ Articuler les dispositifs de prévention et les partenariats aux niveaux académique, départemental et local

Depuis la rentrée 2005, une éducation préventive estmise en œuvre dans tous les établissements au tra-vers des comités d’éducation à la santé et à lacitoyenneté (CESC) . Figurant dans le projet d’établis-sement ou d’école, cette instance articule son actionnotamment avec les programmes régionaux desanté, les contrats éducatifs locaux, les contratslocaux de sécurité et les instances de la politique dela ville.

[…] La mission de l’école est ausside développer en faveur des élèvesl’éducation à la responsabilité à tra-vers le développement durable, l’é-galité entre les hommes et lesfemmes, la santé et la préventiondes comportements à risques.Dans chaque établissement sco-laire, le comité d’éducation à lasanté et à la citoyenneté (CESC),propose un programme d’actions éducatives pourdévelopper le plus tôt possible chez les élèves uneprise de conscience et une réflexion destinées àfavoriser l’adoption de comportements responsablesau plan individuel et collectif. […]

�Circulaire de rentrée - BO n°13 du 31 mars 2006X – Prévenir la violence et développer l’éducation à la responsabilité — b) L’éducation à la responsabilité

glossaire1 CESC : comité d’éducation à la santé

et la citoyenneté2 IA–IPR : inspecteur d’académie–inspecteur pédagogique régional

3 DRASS : direction régionale des Affaires sanitaires et sociales

documentswww.ac-besancon.fr

mots clés : projac, cesceduscol.education.fr

[email protected]

Comités d’éducation à la santé et à la citoyen-neté : un cadre approprié pour agir

■ L’action des CESC 1 a-t-elle vocation à mobilisertoute la communauté éducative ?Absolument ! Le co-pilotage académique est assurépar l’IA–IPR 2 établissements et vie scolaire (EVS) etla conseillère technique de service social. Présidépar le chef d’établissement, le CESC 1 organise lesactions de prévention dans l’établissement en lienavec l’environnement immédiat, la communauté édu-cative, les élèves, les parents et les partenaires. LeCESC 1 est à l’écoute des préoccupations des jeuneset favorise leurs initiatives. Lieu de réflexion, cetteinstance prend en compte les enjeux locaux de santé

et de citoyenneté pour aider lesélèves à devenir de futurs citoyensinformés et responsables. Encontribuant à l’instauration d’unclimat favorable aux apprentissageset au bien-être des jeunes et desadultes dans l’établissement, leCESC 1 est un réel atout pour lacommunauté.

■ La souplesse d’organisationdes CESC 1 est-elle un gage d’effi-cacité ?

En effet, chaque CESC 1 peut s’organiser en fonctiondu projet de l’établissement et s’appuyer sur lesmembres de la communauté éducative souhaitants’impliquer. Chaque enseignant peut relayer desmessages de santé et citoyenneté liés aux pro-grammes de sa discipline. De plus, des projetstransversaux peuvent fédérer plusieurs disciplinesautour d’un questionnement citoyen. Les personnels sociaux et de santé sont de fait impli-qués dans la mise en œuvre des CESC 1 par leurconnaissance des élèves, des établissements et deleur environnement direct. Leur rôle au sein du CESC 1

est en adéquation avec leur mission académique.Le rectorat appuie la mise en place des CESC 1 àtravers l’action du groupe de pilotage académiqueauprès des établissements demandeurs d’un accom-pagnement ainsi que par l’organisation de formations.

■ En 2004, le rectorat a signé une convention avecla DRASS 3. Quelles en sont les priorités ?Reprises dans le projet académique 2005-2009, cespriorités privilégient :— la prévention des conduites addictives, en parti-culier le tabac, l’alcool et le cannabis ;— la prévention des comportements à risques, enparticulier le suicide ;— l’éducation à la sexualité et l’égalité filles-garçons ; — l’éducation à la nutrition et la prévention de l’obésité.Les établissements sont fortement incités à mettre enplace ces priorités et celles répondant à leur diagnostic.Le CESC 1 constitue le cadre opérationnel pour laréalisation de projets prévention santé et citoyen-neté élaborés au sein de l’établissement.

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une éducation préventive pour tous les élèves

■ Dominique Sassiinspecteur d’académie - inspecteur pédagogique régionalétablissements et vie scolaire

■ Évelyne Bertinconseillère technique de service social

Projet académique : brochure et dépliantdisponibles au service communicationdu [email protected]él. 03 81 65 49 39

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