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Objectifs de ce thème : 1. Savoirs : Maîtriser la notion de PIB (rappel de première) 2. Savoir-faire : maîtriser les outils statistiques d’analyse des séries longues (en particulier la distinction euros courants-euros constants) 3. Méthodologie : distinction entre analyse longitudinale et analyse transversale 4. Travaillez sur les compétences de l’EC2 : Analyse de l’intitulé du sujet Présentation du document Collecte et traitement de l’information Le programme du thème : Les indications complémentaires du programme de terminale indiquent : L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales Etape 1 – Travail sur l’EC2 : une heure Sélectionnez un sujet d’EC2 parmi La banque de sujets ci-dessous Opérez : I Croissance, fluctuations et crises Thème 112 – La croissance, un phénomène universel et intemporel ? Science économique 1- 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ? Acquis de première: production marchande et non marchande, valeur ajoutée

Thème 112 – La croissance est elle un phénomène universel et intemporelcorrection.doc

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Objectifs de ce thème   :

1. Savoirs : Maîtriser la notion de PIB (rappel de première)2. Savoir-faire : maîtriser les outils statistiques d’analyse des séries longues (en particulier la distinction

euros courants-euros constants)3. Méthodologie : distinction entre analyse longitudinale et analyse transversale 4. Travaillez sur les compétences de l’EC2 :

Analyse de l’intitulé du sujet Présentation du document Collecte et traitement de l’information

Le programme   du thème :

Les indications complémentaires du programme de terminale indiquent : L'étude de séries longues permettra de procéder à des comparaisons internationales

Etape 1 – Travail sur l’EC2   : une heure

Sélectionnez un sujet d’EC2 parmi La banque de sujets ci-dessous

Opérez : L’analyse méthodique de l’intitulé du sujet : maîtrisez la consigne

afin de traiter tout le sujet attendu et de réduire le risque de hors-sujet La présentation précise du document : conformément aux attentes du

correcteur La collecte et le traitement de l’information

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I – Croissance, fluctuations et crises

Thème 112 – La croissance, un phénomène universel et intemporel ?

Science économique

1- 1 – Quelles sont les sources de la croissance économique ?Acquis de première: production marchande et non marchande, valeur ajoutéeNotions: PIB, IDH

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Sujet 1 : Après avoir présenté le document vous mettrez en évidence l’évolution du PIB mondial

Ce graphique en bâtons présente l’évolution de PIB mondial en dollars constants PPA depuis l’an 1. Cette évaluation permet ainsi de comparer réellement les PIB, puisqu’ils sont exprimées en euros constants, c’est-à-dire qu’on a sorti l’effet de l’inflation, et en PPA : la règle de conversion entre les devises est basée sur le niveau de vie de chaque pays. C’est Angus Maddison, qui s’est intéressé aux évolutions longues du PIB, qui a publié ce document, basé sur des hypothèses pour les données les plus anciennes.Depuis l’an 1, la création de richesses au niveau mondial a augmenté, mais le rythme a été très différent selon les périodes.Entre l’an 1 et 1000, le PIB mondial n’a quasiment pas augmenté : il passe de 105 à 121 milliards de dollars constants de 1990. Ensuite, plus le temps passe, plus la croissance du PIB est rapide Le PIB triple en 700 ans entre 1000 et 1700 (de 121 à 371 milliards en $ constants PPA). A partir du XVIII° siècle, une accélération apparaît : c’est le début de la Révolution industrielle. Il faudra 120 ans pour qu’il double entre 1700 et 1820 (de 371 à 694 milliards en $ constants PPA), 50 ans entre 1820 et 1870 (de 694 à 1110milliards en $ constants PPA), 43 ans entre 1870 et 1913 (de 1110 à 2733 milliards en $ constants PPA), 37 ans entre 1913 et 1950 (de 2733 à 5336 milliards en $ constants PPA)A partir de 1950, la création de richesse augmente encore plus vite : de plus en plus de pays du monde entament un processus de croissance. Entre 1950 et 1973, le PIB est multiplié par 3. L’effet de la crise de 1973 se remarque puisque le PIB n’a que doublé depuis 25 ans. Entre 2001 et 2008, le PIB a fortement augmenté : il est presque multiplié par 1.5.La croissance est donc un phénomène daté historiquement : elle apparaît au XVIII° siècle ; c’est aussi un phénomène irrégulier : le rythme n’est pas toujours identique

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Sujet 2 : Après avoir présenté le document, vous montrerez comment a évolué le PIB mondial par habitant

Le graphique est un diagramme en bâtons traitant du PIB mondial par habitant en dollars constants (sans l'inflation) et qui prend en compte la PPA (parité du pouvoir d'achat). Il a été établi par Angus Maddison qui a réussi à faire une estimation du PIB mondial par habitant entre l'an 1 et 1950 puis a repris les données du PIB entre 1950 et 2008.On constate qu’ entre l'an 1 et l'an 1000, le PIB/hab reste quasiment constant : autour de 450 $ constants, il passe de 467$ constants. Il diminue même. A partir de l’an 1000, le PIB/ hab augmente mais à rythme variable selon les périodes. Entre l’an 1000 et 1820, le PIB/hab en $ constants PPA est multiplié par 1.5 (de 453 à 666 $ constants PPA). A partir de 1870 l'écart commence à être plus prononcé, en effet le PIB mondial par habitant passe de 870$ à 1524$ constants PPA en 1913 : il est presque doublé.Mais c'est qu'à partir des années 50 que le PIB va commencer à exploser, en effet il a quasiment doublé, passant de 2111$ à 4083$ en 23 ans (tandis qu'il a fallu plus d'un millénaire pour qu'il double entre l'an 1 et 1870 d'après Maddison). Entre 73 et 2001, il est multiplié par 1. . Entre 2001 et 2008, le PIB / hab en $ constants PPA augmente de près de 100$Sachant que les chiffres qui nous sont donnés à partir de 1950 sont beaucoup plus fiables et précis que ceux d'avant, cela peut s'expliquer par le fait que le PIB a été créé depuis les années 30.La croissance est donc un phénomène daté historiquement : elle apparaît au XVIII° siècle ; c’est aussi un phénomène irrégulier : le rythme n’est pas toujours identique

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Sujet 3 : Après avoir présenté le document, vous comparerez les niveaux de PIB/habitant en 2014

Produit intérieur brut par habitant en $ US, basé sur les parités de pouvoir d'achat en 2014

Source : office canadien des statistiques

Ce graphique en bâtons présente le PIB /hab en dollars PPA pour différents pays riches en 2014. Cette évaluation permet ainsi de comparer réellement les PIB, puisqu’ils sont exprimés en PPA : la règle de conversion entre les devises est basée sur le niveau de vie de chaque pays. La source est un organisme fiable : l’office canadien des statistiques.Les inégalités entre les pays les plus riches du monde sont importantes : le Qatar a un PIB/hab en $ constants plus de trois plus grand que celui de la Belgique. En bas du classement, autour de 42 000 $ constants par hab, on trouve la plus grande partie des anciens pays industrialisés : le Canada a un PIB/hab en $ constants de 41 069. Autour de 60 000 $ constants, des petits pays européens comme le Luxembourg (88670$ constants PPA) ou la Norvège (61879). Mais le Luxembourg qui est classé 3° a un PIB/hab presque 2 fois inférieur à celui du Qatar qui est le premier.Le PIB/hab dépend ainsi du nombre d’habitants, mais aussi du PIB : les pays producteurs de pétrole disposent d’une rente.

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Sujet 4 : Après avoir présenté le document vous analyserez les relations entre le PIB /tête et la croissance de la population

Source: Heston et. al. (2011).

Ce document est un nuage de points à coupe longitudinale allant de 1975 à 2009. Il étudie deux variables, le taux de croissance annuel moyen de la population en pourcentages et le PIB par habitant en dollars US 2005 constants. Il provient de « Heston et. Al » , qui est une source fiable, il est paru en 2011. Ce graphique veut interroger l’existence de lien de corrélation entre niveau de vie et croissance démographique.On peut faire apparaître une droite de corrélation linéaire qui est décroissante ; en effet, les pays avec un fort taux de croissance annuel moyen mais qui possèdent un PIB faible s’opposent aux pays avec un faible taux de croissance mais avec un PIB /hab élevé. On pourrait donc en déduire la relation de corrélation suivante : plus le taux de croissance de la population est élevé plus le PIB/hab est faible . Par exemple, le Congo et le libéria ont une croissance démographique importante ( supérieure à 2% par an) mais un PIB/hab faible (inférieur à 500$ constants) car ce sont des pays en voie de développement et encore dans la phase 1 de la transition démographique démographique. Contrairement à eux, on peut voir les Pays industrialisé se caractérisent par une croissance démographique faible (1%/an en moyenne) mais un PIB/hab élevé (supérieur à 30000$constants) et se trouvent actuellement dans le nouveau régime démographique. On remarque que les pays ayant le PIB/hab le plus élevé ont un taux de croissance annuel de la population le plus faible. Ainsi , les États-unis qui ont un PIB par habitant très élevé ( environ 50 000 $ de 2005 constants par hab) ont un taux de croissance annuel de la population bas (environ 1,3%) alors que le Pakistan a un taux de croissance annuel de la population d'environ 2,5% par an mais seulement 1200 $ de 2005 constants par habitant en effet les américains sont 41 fois plus riches que les pakistanais (50000/1200). Nous constatons le même phénomène entre le Luxembourg et le Congo où le contraste est vraiment très important : le Luxembourg à un PIB par habitant environ 490 fois plus important que celui du Congo et le taux de croissance de ce pays est 3 fois plus rapide que celui du Luxembourg.Nous établissons donc bien une relation de corrélation entre l'augmentation du PIB par habitant et la baisse du taux de croissance de la population annuel. Néanmoins il existe toujours des exceptions, comme la Moldavie par exemple qui a un PIB par habitant de environ 1150$ de 2005 constants pour un taux de croissance annuel de la population d'environ 0.3 %. Au contraire Bahrein qui a un PIB par habitant d'environ 12000$ constants de 2005 donc plutôt important pour un taux de croissance annuel de la population de 4 %. De même,de l’Arabie Saoudite qui possède un

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taux de croissance annuel moyen de la population fort (supérieur à 4%)et un PIB/hab très élevé(de 30000$ constants). On trouve également des pays qui ont un PIB et un taux de croissance moyen tel que le Mexique.Le PIB/hab et la croissance démographique sont liés par une relation de corrélation négative mais comme il existe des contre exemples et que le nuage de points n’est pas concentré la relation n’est pas systématique (le R2 ou coefficient de corrélation linéaire sera faible)

Sujet 5 : Après avoir présenté le document, vous analyserez l’évolution de la répartition de la production mondiale

Source : www.parisschoolof eco nomics.eu/docs/ chassagnon .../eg_2012_5.pdf

Ce graphique longitudinal intitulé « Part dans la production mondial totale » présente l’évolution de la part de la production de chaque continents (en %) de l’an 1000 à l’an 2000 , il provient d'une source sûre : Paris school of economics.

Ce document nous montre qu’en l’an 1000 l'Asie représente 70 % de la production mondiale alors que la part de l’Europe est de seulement 15% , celle de l'Afrique de 10 % celle de l'Amerique du nord et de l'Am2rique du sud ne dépassent 5 %.Jusqu’en 1800 l’Asie reste dominante puisqu’elle représente plus de 60 % de la production mondiale on observe cependant que la part de l’Europe augmente puisqu’ elle passe en effet de 13 % à 31 % environ alors qu’au contraire celle de l'Afrique s’effondre : elle passe de 10 % à 3 % environ.A partir de 1800, la répartition des richesses subit un bouleversement notable : dès 1850 la part de l’Europe dépasse celle de l’Asie. l'Europe passe ainsi de 31 % en 1800 à 47 % en 1900 ( une croissance de la part de 51 %). l'Amérique du nord connaît une croissance fulgurante en passant de 1 % à 30 % (part x 30) en un peu moins 150 ans. Au contraire l'Asie qui connaît une crise majeure sa part dans la production mondiale passe de 60 % à 20 % (part divisée par 3). Les parts de l'Amérique latine et de l’Afrique stagnent à des niveaux faibles entre 1800 et 1900 .

l'Europe atteint sa part maximum en 1900, elle est alors rattrapée puis dépassée par l’Amérique du Nord . Celle-ci atteint son maximum en 1950 Puis sa part chute au bénéfice de l’Asie qui entre 1950 et l’an 2000 voit sa part passé de 20 à plus de 40 % (x 2) une importante phase de crise et l’Amérique du nord perd elle aussi un peu de sa part de production.

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En 2000 la part de l’Asie dans la production mondiale est de 40 %, celle de l’Europe et des USA sont autour de 25 %, l’Amérique du Sud et l’Afrique ont des parts inférieures à 10 %On peut donc opposer trois périodes : la domination asiatique jusqu’au 19 ème siècle, celle des pays occidentaux (Europe et Amérique du Nord) entre 1800 et 1980 , et un renouveau de l’Asie à partir des année 1960-1980.

Sujet 6 : Après avoir présenté le document, vous analyserez l’évolution de la répartition du PIB mondial

part du PIB mondial

0%

20%

40%

60%

80%

100%

0 1000 1500 1600 1700 1820 1870 1913 1950 1973 1998

année

part

mon

dial

e du

PIB

en

pour

cent

Afrique

Asie

Japon

Amérique Latine

paysd'immigrationeuropéenneEx-URSS

Europe de l'Est

Europeoccidentale

Source : CEPIICe graphique issu du CEPII présente la répartition du PIB mondial entre les grandes régions du monde de l’an 0 à 1998. Il permet ainsi de connaître l’évolution de la part de la production réalisée par les grandes régions du monde.En l’an 0, la région qui crée le plus de richesse est l’Asie : 70% du PIB mondial est réalisé en Asie, la part de l’Europe dans le PIB mondial est de 10%, celle de l’Afrique à peu près de 5%, le reste du monde se partage les 15% restants. Jusqu’en 1820, l’Asie reste la principale région créatrice de richesse, même si son poids diminue  : la part du PIB mondial réalisé par l’Asie passe de 70 à 50%. C’est surtout l’Europe qui connaît une augmentation de sa part de la richesse mondiale créée : elle augmente de 10 points.De 1820 à 1973, de profondes modifications dans la répartition du PIB mondial apparaissent ; la part de la richesse créée par l’Asie diminue de plus en plus : elle passe de 50 % du PIB en 1820 à 15% en 1973. Parallèlement, la part du PIB mondial créé par l’Europe augmente : elle double entre l’an 1000 et 1913 ( de 10 à 20% ) . Surtout de nouveaux pays contributeurs apparaissent : les pays d’immigration européenne en 1870 (en 1950, leur part du PIB mondial représente 20%) ; l’Amérique latine et le Japon au début du XX° siècle.Depuis le début des années 70, de nouvelles modifications apparaissent. Elles ne concernent pas l’Afrique qui voit depuis 1500 sa part dans le PIB mondial diminuer : elle est aujourd’hui inférieure à 5%. L’Asie voit sa part augmenter (près de 15% du PIB mondial), au détriment des pays d’Europe continentale ( leur part dans le PIB mondial a été divisée par 2 depuis 1913 )et des pays d’immigration européenne (leur part est passée de 20% à 15% entre 1950 et 1998)

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La croissance n’est donc pas un phénomène universel : l’Afrique ne l’a pas connue. Ce n’est pas non plus un phénomène atemporel : tous les pays ne la connaissent pas en même temps : l’Europe l’a connu avant le Japon

Sujet 7 : Après avoir présenté le document, vous analyserez l’évolution de la répartition du PIB mondial

Source : Panorama de l 'économie mondiale - CEPIICe graphique issu du CEPII présente la répartition du PIB mondial entre les grandes régions du monde depuis 1960. Il permet ainsi de connaître l’évolution de la part de la production réalisée par les grandes régions du monde.En 1960, les deux principaux contributeurs à la richesse mondiale sont l’Europe à 27 et les Etats-Unis ; ces deux régions créent 60% de la richesse mondiale. Depuis 1960, leur part dans le PIB mondial diminué régulièrement : leur part a baissé de 10 points passant de 30 à 20 %. C’est la conséquence de l’augmentation très rapide de la part de la richesse créée par l’Asie de l’est et du sud-est : elle est multipliée par 5 entre 1960 et 2011. C’est aujourd’hui le principal contributeur de la richesse mondiale : 25% du PIB mondial est créé par l’Asie. Le Japon et les autres Europe ont connu une évolution similaire : leur part augmente jusqu’au début des années 80 puis diminue . Les autres régions du monde connaissent peu de modifications : en 1960, la part de richesses créées par le Moyen-Orient était de 5%, c’est pareil aujourd’hui. L’Afrique sub-saharienne voit depuis 1960 sa part dans le PIB mondial diminuer : elle est aujourd’hui inférieure à 2%. La croissance n’est donc pas un phénomène universel : l’Afrique ne l’a pas connue. Ce n’est pas non plus un phénomène atemporel : tous les pays ne la connaissent pas en même temps : l’Europe l’a connu avant le Japon

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Sujet 8 : Après avoir présenté le document, vous comparerez les évolutions des PIB par habitant

Le document est un tableau statistique qui présente le taux de croissance annuel moyen du PIB en pourcentage selon les pays, publié en 2001 et actualisé en 2012 par l'OCDE.On constate qu'à travers les années le taux de croissance du PIB diffère, par exemple le taux de croissance du PIB total monde en 1973/2011 est 6 fois plus élevé que celui de 1700/1820.Pour la période 1700-1820, les taux de croissance sont relativement proches : tous les pays voient leur PIB en volume augmenter de 0.5% par an en moyenne. Seule l’Afrique a une croissance beaucoup plus faible (0.2% par an en moyenne), l’Amérique latine beaucoup plus forte : 1.1¨% par an en moyenne. A partir de 1820, les écarts s’accroissent : les pays avancés connaissent une croissance rapide (1.8% par an en moyenne), près du double de celui des autres régions : le TCAM des pays en développement est de 0.4%.A partir de 1870, le taux de croissance annuel moyen du PIB des pays avancés a une augmentation plus lente jusqu'en 1913 que celui des pays en développement. En effet de 1913/1950 à 1950/1973, les pays avancés ont connu une évolution de 1,5 point, alors que les pays développés ont augmenté de 4,3 point.Pour la période 1950-1973, les rythmes se rapprochent quelle que soit la région : le PIB/hab augmente de 5% par an en moyenne ; ce sont les 30 Glorieuses. A nouveau à partir de 1973, les écarts s’accroissent : l'Asie a un taux de croissance 3 fois plus élevé que celui des pays avancés.Il y a donc un processus de convergence : les pays avancés ont depuis les années 50 un rythme de croissance plus lent que celui des pays émergents. Il y a donc un phénomène de rattrapage : les niveaux de PIB/hab devraient se rapprocher dans le futur.

Sujet 9 : Après avoir présenté le document, vous analyserez l’évolution de la répartition sectorielle de l’emploi

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Ce document est un tableau indiquant la répartition de la population active entre les secteurs primaire, secondaire, tertiaire pour différents pays depuis 1820. C’est un tableau issu de plusieurs sources : Maddison, Bairoch et l’OCDE.En 1820, excepté pour le Royaume –Uni, la plus grande partie de la population active travaille dans le secteur primaire : 70% des actifs aux EU, 38% en Grande-Bretagne. Cette part importante des actifs dans le primaire va régulièrement diminuer dans tous les pays du monde : aux EU, la part des actifs dans le primaire passe de 70% en 1820 à 2.8% en 1992 ; au Japon, elle passe de 70 EN 1870 à 6.4% 1992.Il y a alors un déversement d’actifs vers les deux autres secteurs. D’abord vers le secondaire : la part des actifs dans le secondaire augmente jusqu’en 1950 : la part des actifs dans le secondaire entre 1870 et 1950 augmente de 15 points en Allemagne, 7 points en France. A partir des années 50, la part des actifs dans le secondaire diminue : la part des actifs dans le secondaire passe de 33% à 23 % aux EU .Seule la Chine et la Russie connaissent une augmentation de la part des actifs dans le secondaire : la part des actifs dans le secondaire est multipliée par 3 en Chine entre 1950 à 1992 (la part passe de 7 à 20 %)Le déversement s’effectue alors ensuite vers les services. Quel que soit le pays, la part des actifs dans le tertiaire augmente. Pour la plupart des pays, elle double entre 1870 et 1992.On est donc passé dans les années 1820 pour la plupart des pays d’une économie agricole à une économie industrielle au milieu des années 2000 à une économie de services aujourd’hui. Le déversement des actifs est ainsi un signe de croissance et de développement : plus le pays est développé, plus la part des actifs dans les services est élevée

Sujet 10 : Après avoir présenté le document vous montrerez que l’on assiste à un processus de convergence des PIB /habitant

Ce graphique de David Weil représente les taux de croissance des PIB par habitants entre 1960 et 2000 de différents pays (ordonnée), par rapport au PIB par habitants dans ces mêmes pays en 1960 (abscisse). Chaque point représente un pays .La courbe nous indique la convergence évidente des PIB/Habitants .La Finlande, la France et la Belgique qui ont en 1960 un pib/hab aux alentours de 8000$, connaissent un taux de croissance entre 1960 et 2000 élévé, soit entre 2,5 et 3 %.Le Danemark, pays qui a en 1960 un pib par hab moyen c'est à dire d'environ 12000 $ connaît un taux de croissance de ce pib par hab lui aussi moyen, soit de 2,4 % entre 1960 et 2000.Les pays riches comme la Suisse ayant un PIB/hab à la base élévé, c'est à dire de 16000$ pour cette dernière, ont un taux de croissance d'environ seulement 1.5 %.Il est donc plus faible que celui des pays plus pauvres. En effet, les pays ayant en 1960 un pib par hab faible ont un taux de croissance supérieur au pib par hab des pays les plus riches.

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On remarque donc que en général les pays les plus pauvres rattrapent les pays riches, il y a donc bien un processus de convergence des pib/hab. Mais il y a des exceptions . Les Etats Unis, eux, ont su garder un taux de croissance élevé de PIB/hab de 2.5 % entre 1960 et 2000, avec un PIB par hab de 13000$. . Le Luxembourg par exemple possède un PIB/hab d'un peu plus de 12000$ dans l'année 1960, et conserve cependant un taux de croissance d'environ 3.5 % entre 1960 et 2000.

Sujet 11 : Après avoir présenté le document, vous comparerez l’évolution des taux de croissance des PIB /habitant

Le document est un graphique longitudinal qui présente le taux de croissance tendanciel par habitant en pourcentage entre 1983 et 2015. Il a été publié dans des Perspectives de l'économie mondiale du FMI, en avril 2012, les données de 2013 à 2015 sont donc des perspectives d'avenir. C'est un graphique à l'échelle mondiale qui classe les pays en trois parties : les pays développés, les pays émergents et les pays avancés. Chacun d'eux a eu une croissance différente selon les années. Jusqu'aux années 1985, on peut voir que ce sont les pays les plus avancés qui connaissent le plus fort taux de croissance. En effet en 1985, les pays avancé ont un taux de croissance du PIB par habitant d'environ 3,2 % alors que les pays émergents sont à 2,5 % et les pays en développement ont quand à eux un PIB par habitant nul à 0 %. Les pays avancés ont donc un taux de croissance par habitant 1,3 fois supérieur à celui des pays émergents. En 1989, le taux de croissance du PIB/hab des pays émergents rattrape celui des pays avancés: ils ont tous les deux une croissance d'environ 2,8%. Mais l’évolution 1989-1995 est diamétralement opposée : le taux de croissance augmente pour les émergent , il dépasse3% alors qu’il chute à quasiment 1% pour les pays avancés.L'année 1999, marque un tournant aussi bien pour les pays avancés, que pour les pays émergents ou en développement. On constate que les taux de croissance du PIB/hab des pays en développement, des pays avancés et de pays émergents sont quasiment au même niveau aux alentours de 2 %. A partir de cette date et jusqu'en 2007, les pays avancés perdent plus de 2,2 points, leur taux de croissance était en 1999 de 2,2 % puis a chuté en 2007 à environ – 0,2 %. Au contraire sur cette période le taux de croissance du PIB / hab des pays en développement a doublé : il était de 2 % en 1999 et a atteint 4,2 en 2007. Comme celui des pays émergents qui dépassent toujours 5 % entre 2003 et 2007Les pays avancés ont ainsi connu une croissance inférieur à 2% entre 2000 et 2015 , ils ont eu des périodes d' augmentation de leur croissance mais également des périodes de fortes diminutions. Globalement, leur

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PIB/hab a faiblement augmenté certains économistes parlent de grande stagnation pour décrire la situation des pays avancés. Au contraire sur cette période les pays émergents ont vu leur taux de croissance du PIB/hab progressé très fortement il était de seulement 1 % en 1983, il est de 4,8 % en 2015.les pays émergents sont donc lancés dans un processus de rattrapage des pays avancés Les pays en développement ont décollé les plus tardivement mais sont ceux qui ont connu l’accélération de la croissance plus forte croissance, en 1983, le taux de croissance de leur PIB/hab était négatif ( -2  %). Ils sont arrivés en 2015 à une croissance de 4,2 % . C’est-à-dire un rythme au moins deux fois plus élevé que celui des pays avancés

En 34 ans, tous ces pays ont donc connu des évolutions différentes de leur taux de croissance du niveau de vie. Les pays riches ont vu leur croissance progressivement stagner car ils étaient déjà développés économiquement. Les pays plus pauvres ont quant à eux eu une croissance tardive mais elle a augmenté très fortement en peu de temps. De ce fait, on peut en conclure que plus un pays est riche moins sa croissance sera forte. Cette convergence est cependant conditionnelle.

Sujet 12 : Après avoir présenté le document, vous comparerez l’évolution des taux de croissance des PIB /habitantTaux de croissance du PIB par tête en parité de pouvoir d’achat 2005 (en %)

-2,0 0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0

Arabie saouditeMonde arabe

Afrique sub-saharienneMexique

ItalieBrésil

AllemagneNigériaFrance

CanadaAutres Europe

Etats-Unis9 autres UE15

Australie/Nelle-ZélandeJapon

RussieRoyaume-Uni

Asie et Océanie nda12 autres UE27

EgypteTurquieASEAN

IndeTaiwan

Corée du SudChine

2013/1980

1980/1960

Source : Panorama de l 'économie mondiale - CEPII Ce document statistique est un diagramme en barres horizontales intitulé "Taux de croissance annuel moyen du PIB par tête en parité de pouvoir d'achat 2005 ( en %)" qui compare sur deux périodes entre 1960 et 1980 et entre 1980 et 2013 les taux de croissance du PIB/habitant en parité de pouvoir d'achat de vingt-six pays. L'unité utilisée est le pourcentage et l'indicateur employé est le dollar PPA en 2005. Ce document est tiré du "Panorama de l'économie mondiale - CEPII", c'est de ce fait une source fiable.

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On remarque qu'entre 1960 et 1980 des pays comme Taiwan, la Corée du Sud et le Japon d’une part et les pays exportateurs de pétrole comme l'Arabie-saoudite d’autre-part connaissent de fort taux de croissance annuel moyen du PIB par habitant; respectivement 8.5%, 6.5%, 6.0% et 6.5%. À l'inverse des pays tels que la Chine, l'Inde, ou une zone comme l'Afrique subsaharienne connaissent un taux de croissance annuel moyen du PIB/habitant inférieur à 4%. Les pays développés occupent eux une position médiane : TCAM du PIB/hab autour de 5 %On observe ainsi que l’évolution du taux de croissance est très différente selon les pays; certains ont un taux de croissance annuel moyen du PIB par habitant très fort contrairement à d’autres qui peinent à accroître ce dernier. Cela mène donc à des disparités fortement creusées. Si l'on prend les valeurs extrêmes par exemple, c'est-à-dire la Taïwan dont le taux de croissance annuel moyen est 8 fois supérieur à celui de l’Afrique Sub-saharienne, les disparités sont très nettement reflétées. On constate que certains pays en retard ont rattrape leur retard et convergé vers les plus avancés : les exportateurs de pétrole et les dragons d’Asie du Sud Est. Au contraire la chine, et certains PMA ont divergé : le processus de convergence est conditionnel

Mais entre 1980 et 2013, la plupart des pays ayant connu un TCAM fort entre 1960 et 1980 voient leur taux de croissance annuel moyen du PIB par habitant augmenter beaucoup plus lentement. Celui de Taïwan ne dépasse plus les 4.0%; son évolution est donc deux fois moins forte (8/4), et celui du Japon ne dépasse plus les 2.0%; son évolution est donc trois fois moins forte que pour la première période L’Arabie saoudite est le pays le plus touché car son taux de croissance est le seul à devenir négatif (-1%) ce qui n’est pas négligeable et très conséquent; 8 points de perdus entre les deux périodes.

Seules la Chine, l'Inde et la Turquie connaissent une croissance forte et en augmentation puisque leurs taux de croissance annuel moyen évoluent de manière strictement positive; il est ainsi multiplié par 4 pour la Chine (8/2)et par 2 pour l’Inde (4/2) entre 1980 - 2013 et 1960 - 1980. La Chine détient alors le taux de croissance annuel moyen le plus élevé (10%) , qui est 20 fois supérieur à celui du Monde Arabe qui est d’à peine 0.5%

Les pays développés à économie de marché comme la France, l’Allemagne , les USA ou le Canada ont quant à eux vu leurs taux de croissance annuel moyen du PIB/habitant baissé fortement entre les périodes de 1960 à 1980 et de 1980 à 2013 : il a été divisé par 2 En conclusion, l'évolution des taux de croissance des PIB/habitant est considérablement différente selon les périodes et très inégales en fonction des pays et du stade auquel ils se trouvent. Lespays en retard (dragons) ayant décollé dans les années 60-80 ont rattrapé le niveau de vie des pays industrialisés leur taux de croissance chute alors. Le phénomène se reproduit aujourd’hui avec une partie des BRICS (Inde et Chine) qui convergent progressivement vers les pays industrialisés . Mais il n’est pas systématique certains pays ne décollent pas (exemle l’Afrique Sub saharienne) ou ont vu leur modèle rencontrer des difficultés (Brésil ou Mexique dont les TCAM s’effondrent )

Sujet 13 : Après avoir présenté le document, vous comparerez l’évolution des taux de croissance des PIB chinois et américains

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Ce document est un graphique représentant deux courbes : l'évolution du PIB américain et Chinois entre 2000 et en prévision 2019, en milliards de dollars en P.P.A. Il provient du F.M.I mais ne comporte pas de date de parution.Au départ, on constate que les courbes évoluent de manière parallèle, puis en 2004, on voit que le PIB américain est environ de 12000 milliards est plus de deux fois plus important que celui des chinois qui quant à lui est environ 5500 milliards. Entre 2004 et 2009, le PIB chinois augmente de 92 % alors que celui des américains augmente seulement de 17 %. En 2014, on voit que les PIB des deux plus grandes puissances économiques mondiales sont quasiment identiques, en effet, le PIB chinois a augmenté de nouveau de 60 % qui lui fait rejoindre le PIB américain autour de 17500 ,qui lui stagne. Le F.M.I prévoit qu'en 2019 le P.I.B chinois atteigne environ les 27000 milliards soit une hausse de presque le double, tandis que les américains auront un P .I.B de 22000 milliards donc une augmentation de 27 %.Donc, selon le F.M.I, le PIB chinois va dépasser celui des américains. On remarque donc qu'au fil des années, les deux courbes convergent, et se rejoignent à partir de 2014.

Sujet 14 : Après avoir présenté le document, vous comparerez l’évolution des taux de croissance des PIB/habitants entre 2014 et 2050

Projections du PIB en parité de pouvoir d’achat (en dollars constants 2014)

Source: IMF World Economic Outlook database (Oct 2014) for 2014 estimates, PwC projections for 2030 and 2050

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Ce document est un tableau à double entrée dont le titre est «projection du PIB en parité du pouvoir d'achat» et datant d'Octobre 2014. Les données de 2014 proviennent du FMI et PWC a utilisé ces chiffres dans le but d'effectuer des prévisions pour les années 2030 et 2050. Cette étude longitudinale s'intéresse aux projections du PIB en parité de pouvoir d'achat en dollars constants (de 2014) dans 32 pays du monde.

La Chine est un pays qui se positionne au premier rang mondial en matière de PIB en 2014 et qui le restera selon les prévisions en 2050. En effet, son taux de croissance du PIB sur la période sera selon les prévisions de de 246 %( CM de 3.46), c'est à dire que de 2014 à 2050 la Chine passera d'un PIB de 17623 milliards de $ de 2104 à un PIB de 61079 milliards de $ de 2104. La seconde place est occupée par les USA qui font quasiment jeu égal avec la chine en 2014. Par contre la progression de leur PIB sera selon les prévisions beaucoup plus faible : le PIB sera multiplié seulement par 2.42, le PIB US représentera ainsi en 2060 70% du PIB chinois. Les USA perdront d’ailleurs une place dans le classement. Les PDEM occupaient 5 places dans les 10 premiers en 2014 ; ils en occuperont 4 en 2030 et 3 en 2060 ; LA France et le royaume Uni seront remplacés par le Mexique et le Nigéria qui passeront devant l’Allemagne (10 ème place). Le moins bon classement des PDEM s’expliquera par la croissance relativement réduite qu’ils connaîtront comparativement aux pays émergents ou en développement .Ainsi , si l'on s'intéresse au Bangladesh qui est un pays que l'on peut qualifier de en retard en 2O14, on s'aperçoit que celui-ci connaîtra une croissance de 528%. Il bénéficiera donc d’ une augmentation de son PIB deux fois plus grande que celle de la Chine, 2. 5 fois plus rapide que celle des USA et il passera de l'avant-dernier rang du tableau en 2014 au 23ème rang en 2050 (+8 places)On peut donc en conclure que les payse ayant décollé les premiers (les PDEM) connaîtront certes une croissance mais que celle-ci sera beaucoup moins rapide que celle des pays émergents et des pays en développement. Donc qu’on assistera à un processus de rattrapage ou encore de convergence des économies en retard vers les économies avancées Mais cette convergence sera conditionnelle : tous les pays en développement ne rattraperont pas leur retard. Ainsi En 2014, il y a un écart de 17123 milliards de $ de 2014 entre le Vietnam et la Chine. La Chine a donc une PIB 34,5 fois plus grande que le Vietnam. En 2050, l'écart se creusera entre la Chine et le Vietnam en valeur absolue puisqu'il sera de 57649 milliards de $ de 2104, soit un PIB 38 fois plus fort .

Ces chiffres témoignent d'une réelle croissance des PIB constants tant pour les pays développés que pour les pays en voie de développement, mais ils traduisent aussi de véritables inégalités de croissance.

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Sujet 15 : Après avoir présenté le document, vous comparerez l’évolution des taux de croissance entre 2014 et 2050

Projections des taux de croissance moyens réels de la population, du PIB/hab, du PIB  (% annuel, 2015-50)

Source: PwC analysis based on UN population projections

Ce document issu d’un dossier de travail de PwC indique pour différents pays du monde le taux de croissance annuel moyen de 3 variables entre 2015 et 2050 : la population, le PIB en volume et le PIB/hab en volume. Ce sont donc des projections faites sur des hypothèses et non la réalité.La croissance du PIB/hab dépend de celle du PIB et de la population : quand le PIB augmente plus rapidement que la population, le PIB/hab augmente rapidement.On peut opérer une typologie des pays selon le rythme de croissance du PIB réel/hab entre 2013 et 2050.Certains pays comme le Vietnam, le Bengladesh ou l’Inde ont un TCAM du PIB /hab élevé entre 2013 et 2050. Cela s’explique par une croissance du PIB réel rapide et une augmentation lente de la population. Le PIB/hab devrait augmenter de 5% par an en moyenne entre 2013 et 2050, car le PIB en volume augmente de 5.3% par an en moyenne et la population augmentera de seulement 0.5% par an en moyenne.De nombreux pays devraient connaître un TCAM du PIB/ hab autour de 2.5-4%. Ce résultat très fréquent s’explique par deux cas de figure opposés. La Pologne, le Nigeria et le Mexique connaîtront une

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augmentation de 3% de leur PIB/hab par an en moyenne. La Pologne l’obtient avec une croissance annuelle moyenne relativement faible ( 2.6% par an en moyenne) , mais une baisse de la population ( 0.3% par an en moyenne).Le Mexique avec une croissance économique et démographique plus forte ( 3.6% et 2.6% par an en moyenne respectivement. Le Nigeria a une croissance du PIB en volume très élevé (5.4% par an en moyenne), mais la forte croissance démographique limite la croissance du PIB/hab en volume ( 2.9% par an en moyenne).Les anciens pays industrialisés connaîtront une augmentation lente de leur PIB/hab car la croissance économique et démographique est faible. Le PIB/hab augmente de 1.6% par an en moyenne , alors que celle du PIB augmente de 1.9% , et la population augmente de 1.3%.

Plus le pays est un pays anciennement riche, plus sa croissance économique et sa croissance démographique sont faibles

Etape 2 – Différences et complémentarités de l’EC2 et de l’EC3   : une heure

Parmi les propositions ci-dessous retenez en une : 1. La croissance un phénomène universel ?2. La croissance un phénomène intemporel ?3. Les liens entre croissance et démographie4. Croissance et tertiarisation de l’économie 5. Croissance et divergence des économies 6. Croissance et convergence des économies7. Croissance et inégalités

Sélectionnez un document dans la liste la banque ci-dessous, complétez-le en retenant deux documents statistiques parmi les documents utilisés pour les EC2.

Construisez un sujet d’EC3 permettant de traiter le thème que vous aurez choisi

Proposez un corrigé de votre sujet en réinvestissant le travail opéré sur les EC2 publiés

Document 1 : l’évolution de la croissance

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L'idée d'une croissance illimitée est une hypothèse infondée. Pendant la plus grande partie de l'histoire humaine, la production par tête n'a quasiment pas augmenté. La seule croissance enregistrée résultait de l'augmentation de la population.Au milieu du XVIIIe siècle, quelque chose a commencé à changer. La production par tête dans les économies les plus productives de la planète – le Royaume-Uni jusqu'aux environs de 1900, les Etats-Unis ensuite - s'est mise à accélérer, jusqu'à atteindre un pic au cours des deux décennies et demie qui suivirent la seconde guerre mondiale.Puis, elle a de nouveau ralenti, malgré un bref sursaut entre 1996 et 2004. En 2011, selon le groupe de recherche Conference Board, la production américaine par heure a été inférieure d'un tiers à ce qu'elle aurait été si la tendance constatée entre 1950 et 1972 s'était maintenueSource : Dire adieu au mythe de la croissance illimitée, in Le Monde Economie | 08.10.2012 à 15h48 • Mis à jour le 09.10.2012 à 16h16 |Par Martin Wolf

Document 2 : la croissance une ruptureLa croissance est un phénomène fondamentalement récent à l'échelle de l'histoire humaine.

1. En effet, on peut mettre en évidence l'incroyable stabilité de la richesse par habitant, avant la révolution industrielle. Dans le monde d'avant la révolution industrielle, le fils vit comme le père, c'est-à-dire aussi pauvrement, de générations en générations.

2. depuis la révolution industrielle, le fils est toujours plus riche que le père, au fil d'une accélération vertigineuse à partir de la deuxième moitié du XXe siècle

3. Mais c'est également un phénomène qui a bouleversé l'équilibre des forces entre les continents, les pays, et les aires culturelles.

Source : La Croissance Economique : la théorie et les faits Arnold Chassagnon, Université de Tours et PSE, automne 2012 

Document 3 : Croissance économique et population Les pays développés sont mal placés pour donner des leçons, eux qui se sont développés au XIXe siècle sur une vague de forte croissance démographique, et qui continuent après-guerre avec le baby-boom.L'argument vaut davantage pour sa force polémique que pour sa solidité: la population de l'Europe occidentale a doublé en cent ans, entre 1810 et 1910, son produit national brut (PNB) a été multiplié par trois; la population du tiers monde, elle, va doubler en trente ans, entre 1950 et 1980, et son PNB ne suivra pas, puisqu'il croîtra de 75%, selon Paul Bairoch (4). Mais cette approche est largement partagée par les gouvernements des pays du tiers monde, qui considèrent que la ressource humaine est d'autant plus précieuse, comme outil de développement ou comme instrument de leur puissance, que les ressources financières et techniques manquent. La Chine communiste, déjà forte de 500 millions d'habitants à ses débuts, applaudit à la puissance que lui confère la croissance démographique: "Une bouche de plus à nourrir, c'est deux mains de plus au travail", affirme le président Mao.Pourtant, une croissance démographique trop forte est un frein au développement. Moins du fait d'un risque de surpopulation absolue, qu'à cause de la difficulté pour un pays pauvre de dégager les ressources nécessaires pour nourrir, éduquer et soigner correctement une population en augmentation rapide.L'Inde en prend conscience avant les autres. Le parti du Congrès, qui accède au pouvoir à l'indépendance en 1947, a inscrit la question du freinage démographique dans son programme dès 1935. La limitation des naissances est inscrite dans le premier plan quinquennal de 1951-1956, et un ministère de la Santé et de la Planification familiale est chargé de la question. La Chine maoïste, quant à elle, commence à changer son fusil d'épaule en 1971, engageant un programme de réduction de la fécondité, avant de promouvoir, en 1979, une politique systématique de l'enfant unique qui pénalise les familles dès le deuxième enfant. Des politiques vivement critiquées au regard du non-respect des droits de l'homme qu'elles entraînent: stérilisations forcées des plus pauvres en Inde, infanticides des filles et stigmatisation des cadets en Chine.Ces critiques sont d'autant plus légitimes qu'une régulation des naissances peut être obtenue par des politiques plus respectueuses de la liberté des individus. Si les familles font beaucoup d'enfants au Sud, c'est aussi que ceux-ci sont une source de revenus, dans des pays où n'existe aucune protection sociale. Et parce que les femmes n'ont pas accès à l'éducation et ne sont pas maîtresses de leur existence. C'est donc en agissant sur l'environnement économique, social et culturel qu'on peut espérer réduire la fécondité. De quoi engendrer un cercle vertueux: l'investissement en développement, en santé et en éducation favorise une

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baisse de la fécondité, qui permettra d'améliorer encore les investissements dans ces domaines, etc. De quoi atteindre, en l'espace de quelques décennies, la même évolution que celle obtenue par les pays développés en un siècle.

Source : Gérard Vindt, Histoire : Croissance démographique et développement,Alternatives Economiques n° 218 

Document  4 : croissance et évolution sectoriellePrimaire, secondaire, tertiaire: les trois secteurs ont longtemps servi de grille de lecture pour analyser l'évolution de l'économie et de la société des pays développés. Ainsi, dans une première phase longue d'industrialisation, ces pays seraient passés d'une société à dominante rurale et agricole à une société à dominante urbaine et industrielle. L'emploi aurait basculé massivement du secteur primaire au secteur secondaire, le tertiaire apparaissant en arrière-plan plus comme un secteur à croissance lente, plus arriéré ou témoin d'une bureaucratie parasitaire, que producteur de richesses.Dans une deuxième phase, qui commencerait dans les années 60-70 en Europe occidentale (et dès les années 30 aux Etats-Unis), la société des pays développés se désindustrialiserait, l'emploi passant de plus en plus du secteur secondaire au secteur tertiaire: on entrerait dans une société postindustrielle.Cette vision est aujourd'hui jugée simpliste. D'abord, parce que la production physique de biens industriels ne cesse de croître dans la société dite "postindustrielle". Ensuite, parce que toutes les économies et toutes les sociétés ne convergent pas vers un modèle unique. L'histoire spécifique à chaque pays et sa place dans la division internationale du travail influent sur ses structures économiques et sociales: ainsi, le poids relatif de l'industrie reste plus fort en Allemagne et au Japon qu'au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.Mais la critique majeure est ailleurs. En fait, la révolution industrielle est aussi, dès l'origine, une révolution des services. Des services qui ont leur propre logique de croissance tout en étant, pour une grande part, liés au développement de l'économie et de la société industrielle. En effet, plus l'entreprise industrielle se développe et se complexifie, plus elle consomme de services, qu'ils soient intégrés ou externes, à tous les stades du processus productif. La croissance des services n'est donc pas postérieure à la croissance industrielle, mais elle lui est intimement liée. Ce qui ne contredit pas l'explosion, par la suite, de la demande de services qui semble suivre la loi d'Engel : plus le niveau de vie augmente, plus la demande des ménages se porte, une fois les besoins de première nécessité satisfaits, sur des services dits "supérieurs", en particulier des services collectifs comme la santé ou la formation.Source : Gérard Vindt, L'irrésistible essor des services collectifs,Alternatives Economiques n° 232

Document 5 : Croissance et inégalitésLes tenants de la théorie du « ruissellement » ou « trickle down », selon laquelle les revenus des plus riches contribueraient à la croissance, ont du souci à se faire : des économistes du Fonds monétaire international (FMI) contestent ouvertement cette approche. Dans une étude sur les causes et les conséquences des inégalités, présentée lundi 15 juin, ils établissent au contraire que, plus la fortune des riches s’accroît, moins forte est la croissance.Lorsque la part de gâteau des 20 % les plus aisés augmente de 1 %, le produit intérieur brut (PIB) progresse moins (– 0,08 point) dans les cinq ans qui suivent. Autrement dit, les avantages des plus riches ne ruissellent pas vers le bas, contrairement aux convictions des économistes néolibéraux qui défendirent les politiques de Margaret Thatcher et de Ronald Reagan et les baisses d’impôt pour les hauts et très hauts revenus.En revanche, une augmentation de même importance (+ 1 %) de la part des revenus détenue par les 20 % les plus pauvres est associée à une croissance plus forte de 0,38 point (..)Dans un travail de décembre 2014, repris en mai dans son troisième rapport sur les inégalités intitulé In It Together : Why Less Inequality Benefits All («Tous concernés : pourquoi moins d’inégalité bénéficie à tous »), elle établit que l’augmentation des inégalités entre 1985 et 2005 a coûté en moyenne près de 4,7 points de croissance cumulée dans les pays avancés, moins du fait de l’envolée des revenus des plus riches que du sort réservé aux 40 % les plus défavorisés.(…)La concentration de la richesse mondiale est spectaculaire. Près de la moitié de celle-ci, soit 110 000 milliards de dollars (97 441 milliards d’euros), est détenue par 1 % de la populationSource : http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/06/15/les-inegalites-de-revenus-nuisent-a-la-croissance_4654546_3234.html#0yGkAILfilugcpp5.99

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Document 6 : croissance rattrapages et convergencesDans un entretien accordé au Bilan du monde, l'économiste Kemal Dervis explique que le rattrapage de l'Occident par les pays émergents est un fait acquis. Mais ce basculement de l'histoire laisse entier le problème des inégalités entre les nations, comme en leur sein.Les économistes se disputent pour savoir si la bonne santé économique des pays du Sud est encore liée à celle des pays du Nord, ou s’ils ont acquis une dynamique propre qui signifierait, à terme, le déclin de la domination économique occidentale au profit des nouvelles nations émergentes. Quelle est votre opinion ?Kemal Dervis : En termes de produit intérieur brut (PIB), il y a bien une convergence entre pays avancés et émergents depuis la fin des années 1980 : ces derniers croissent plus vite que les premiers. Mais cela ne devient globalement le cas, en PIB par tête, qu’à partir de 1999, une fois passée la crise asiatique de 1997.Cette convergence s’accélère à partir de 2008, parce que la crise touche d’abord et plus fortement les pays avancés ; et elle devrait encore s’accélérer dans les cinq années à venir, si l’on en croit les prévisions du Fonds monétaire international, en PIB comme en PIB par tête.C’est donc une tendance durable et inédite, et non une période intermédiaire, en attendant un rebond spectaculaire des pays avancés ou un ralentissement marqué de la croissance des pays émergents. Nous sommes bel et bien entrés dans une nouvelle ère historique.Pourtant, les pays émergents aussi ont vu leurs performances érodées par la crise, tout comme les pays avancés.Certes, mais le découplage concerne les tendances structurelles de la croissance, et non les cycles économiques de court terme. Si l’on élimine les effets de ces cycles des tendances longues, il s’avère que le découplage des taux de croissance intervient dès les années 1980 pour les pays d’Asie de l’Est et du Sud-Est, et à partir de 2000 pour l’ensemble des pays émergents comme pour les pays les moins avancés (PMA, les plus pauvres de la planète). Il y a aussi une plus forte corrélation entre les émergents et les PMA qu’entre les émergents et les pays riches.A l’inverse, si l’on ne considère que les évolutions cycliques, alors, le couplage demeure, en raison de l’interdépendance croissante entre les économies de la planète, due à la progression des échanges et des flux financiers mais aussi aux facteurs psychologiques : la panique financière, tout comme l’exubérance, est contagieuse.Source : http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/01/20/comment-redistribuer-la-nouvelle-richesse_1467990_3234.html#o24DHVTqoboHzGLz.99

Document 7 : Vers un déclin des économies occidentalesLe Monde : Cela signifie-t-il un déclin des économies occidentales ?Kemal Dervis :Non, les pays avancés ne vont pas s’appauvrir, mais ils croîtront moins vite, et il sera difficile pour leurs populations, psychologiquement et politiquement, de voir le PIB par tête augmenter trois fois plus vite dans d’autres pays, même si leur niveau de vie moyen restera plus que trois fois supérieur.Pour la première fois depuis des siècles, les plus grandes puissances économiques mondiales ne seront plus, dans dix ou vingt ans, celles qui auront le plus haut niveau de vie moyen. Cela ne manquera pas de créer des tensions majeures dans l’ordre économique international. Le mouvement du G7 vers le G20 reflète le début de ce rééquilibrage.Existe-t-il un lien entre ce basculement de la création de richesses et l’accroissement du chômage et des inégalités dans les pays avancés ?Oui, car l’accélération des échanges entraîne une compétition sur le travail par la baisse des coûts, ce qui engendre des délocalisations et restructurations qui contribuent souvent à une concentration des revenus au sein des économies nationales.Les nouvelles économies d’échelle et la mondialisation sont plus favorables au capital et au travail qualifié, plus mobiles que le travail peu qualifié. La croissance des inégalités, non seulement au sein des pays avancés, mais aussi dans beaucoup des pays émergents, est le facteur le plus préoccupant de cette nouvelle donne.(…)Mais le rythme de croissance actuel des pays émergents est-il soutenable ?Beaucoup de variables sont difficiles à prédire. Mais je pense qu’à moyen terme, sur les dix ou vingt prochaines années, les grandes tendances que j’ai évoquées plus haut sont assez claires, bien que, dans

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chaque pays, des circonstances particulières peuvent freiner ou accélérer le mouvement. La gestion politique de l’équilibre social va jouer un rôle important. Sur le plus long terme, je ne pense pas que, même à l’horizon de la seconde moitié du XXIe siècle, il y aura nécessairement une pénurie de ressources naturelles qui bloquerait la croissance.Mais nous aurons besoin de technologies révolutionnaires pour protéger le climat et économiser certaines ressources limitées. Et ces technologies ne pourront se développer à temps que si les politiques économiques encouragent leur développement, ainsi que des comportements respectueux de l’écologie de notre planète.En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/economie/article/2011/01/20/comment-redistribuer-la-nouvelle-richesse_1467990_3234.html#o24DHVTqoboHzGLz.99