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2 THÈME 12: LE LEXIQUE FRANÇAIS: STRUCTURE ET FORMATION DES MOTS. LES EMPRUNTS 0.- INTRODUCTION I.- STRUCTURE ET FORMATION DES MOTS 1.- Structure des mots français : mot, morphème, syllabe et phonème 2.- Classification : les parties du discours 3.- Formation des mots : la morphologie lexicale II.- L’ORIGINE DES MOTS : DES MOTS DU FOND DES ÂGES 1.- Les fonds 2.- Les fonds principaux III.- LES EMPRUNTS 1.- Définition 3.- Principaux emprunts IV.- CONCLUSION

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THÈME 12:LE LEXIQUE FRANÇAIS: STRUCTURE ET FORMATION DES

MOTS. LES EMPRUNTS

0.- INTRODUCTION

I.- STRUCTURE ET FORMATION DES MOTS

1.- Structure des mots français : mot, morphème, syllabe et phonème

2.- Classification : les parties du discours

3.- Formation des mots : la morphologie lexicale

II.- L’ORIGINE DES MOTS : DES MOTS DU FOND DES ÂGES

1.- Les fonds

2.- Les fonds principaux

III.- LES EMPRUNTS

1.- Définition

3.- Principaux emprunts

IV.- CONCLUSION 

V.- BIBLIOGRAPHIE 

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THÈME 12:LE LEXIQUE FRANÇAIS: STRUCTURE ET FORMATION DES

MOTS. LES EMPRUNTS

0.- INTRODUCTION

« La langue française n’est pas fixée et ne se fixera point. Une langue ne se fixe pas. Les langues sont comme la mer, elles oscillent sans cesse. » Victor Hugo Préface de Cromwell.

Cette phrase de l’illustre écrivain résume bien ce qu’est une langue et en particulier la langue de Molière. En effet, cette dernière est en perpétuelle évolution. Des mots apparaissent et « disparaissent » tout du moins dans l’usage. De toutes origines, de toutes les époques, les mots du français ont enrichi notre patrimoine linguistique.

Dès lors, dans ce thème, nous allons parler du lexique français. D’abord, nous verrons la structure des mots du français. Puis nous parlerons des emprunts ou apports d’autres langues (latin. Grec, etc.)

Ajoutons enfin, que ce thème entre parfaitement en accord avec les nouvelles lois en vigueur telle que la Loi organique 8/2013 du 9 décembre pour l´amélioration de la qualité éducative (LOMCE), qui dit que « le contrôle d’une seconde ou, même d’une troisième langue étrangère est devenu une priorité dans l’éducation comme conséquence du processus de globalisation dans lequel nous vivons ». Par ailleurs, un des objectifs du Décret Royal 1105/2014, du 26 décembre, qui établit le curriculum de base de l’Éducation Secondaire Obligatoire et du Baccalauréat est de « comprendre et s’exprimer dans une ou plusieurs langues étrangères de façon appropriée ».

I.- STRUCTURE ET FORMATION DES MOTS

1.- Problèmes de définitions

Le lexique de la langue française se compose d'environ 800,000 mots, selon le Trésor de la langue française; mais le vocabulaire d'un individu ne peut guère dépasser les 25,000 mots, un bon dictionnaire en contient de 50,000 à 200,000 , et il en faut moins de 5,000 pour communiquer en un français élémentaire ou en un français fondamental. Et il en faut au moins 3 pour participer à n’importe quel programme de Tele 5 !La notion de « mot » est loin d’être partagée par tous. Dans le langage courant, un mot est une suite de caractères graphiques ou de sons formant une unité sémantique et pouvant être distingués par un séparateur (blanc typographique à l'écrit, pause à l'oral).En français et dans l’acception la plus générale du terme, la notion de mot regroupe toutes les unités préconstruites que la langue fournit au locuteur pour construire des énoncés. Ainsi, la, petite, table, ovale, etc., mais aussi des séquences comme carte grise, chemin de fer sont des unités en quelque sorte préfabriquées, stockées dans notre mémoire lexicale et que nous combinons pour former des phrases selon les besoin de la communication (on les appelle mots sémantiques). De tout ceci, découlent de nombreux problèmes tels que : Beau, bel, belle, beaux et belles sont cinq mots différents ou un seul ? De plus, il n’est plus toujours facile

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d’identifier le mot à l’intérieur d’une phrase. D’une part à cause de l’apostrophe et du trait d’union; d’autre part à cause des mots composés et des locutions et à cause des formes composées des verbes.L’ensemble des mots d’une langue est le lexique. Les linguistes distinguent souvent le lexique du vocabulaire, considéré comme l’ensemble des mots utilisés dans une réalisation orale ou écrite: ex : le vocabulaire de Corneille, du foot.Les mots se décomposent en syllabes. Une syllabe est une suite de phonèmes (sons) qu’on prononce par une seule émission de voix ; c’est une voyelle simple ou une diphtongue, combinée avec des consonnes. Les syllabes sont aussi des unités non significatives qui constituent les morphèmes.Dès lors, les mots sont appelés monosyllabes (une syllabe) dissyllabes (deux syllabes) trissyllabes (trois syllabes) ou polysyllabes (plus de trois).Il ne faut pas confondre syllabe phonétique (ou orale) et syllabe graphique (ou écrite). La première est un enchaînement de sons construits autour d'une voyelle phonétique, alors que la seconde s'appuie sur un découpage de lettres axé sur les voyelles graphiques. Le nombre de syllabes phonétiques ne correspond pas nécessairement au nombre de syllabes graphiques. Par exemple, le mot passerelle comporte 2 syllabes phonétiques [pAs-REl] mais 4 syllabes graphiques pas-se-rel-le.

2.- Classification : les parties du discours

Une répartition des mots en classes est nécessaire pour pouvoir formuler les règles selon lesquelles, dans une langue, certaines combinaisons de mots sont des phrases possibles, et d’autres pas. (Morphosyntaxe)Les mots du français sont rangés en neuf catégories ou parties du discours (discours signifie ici la suite de mots, phrases pour exprimer sa pensée).

a.- Les mots variables

5 espèces de mots sont variables : le nom ou substantif, l’article, l’adjectif, pronom, et verbe. Le substantif : sert à désigner, nommer, les êtres et les choses, l’article : sert à marquer un sens complètement ou incomplètement déterminé du nom qu’il précède, L’adjectif : se joint au nom pour le qualifier ou le déterminer, le pronom : désigne les êtres ou les choses en représentant, en général un nom, un adjectif, une idée, une proposition, le verbe : exprime l’existence, l’action ou l’état.

b.- Les mots invariables

4 espèces de mots sont invariables : L’adverbe modifie un verbe, un adjectif, ou autre adverbe : ex : il marche lentement, la préposition marque un rapport entre le mot devant lequel elle est placée et un autre mot, la conjonction unit deux mots, deux groupes de mots ou deux propositions. Ex : il est sympa mais je ne l’aime pas, l’interjection exprime une émotion de l’âme chut !

3.- Formation des mots : la morphologie lexicale

On ne crée pas les mots de façon anarchique. Toutes les langues possèdent des règles et des modèles de formation des mots. La morphologie étudie les variations de forme des mots régulièrement associées à des différences de signification.

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Les mots français peuvent se répartir en mots simples (morphèmes libres) et mots construits (morphèmes liés). Les mots simples sont des mots qui ne sont pas décomposables  table, rapide; les mots construits, par contre, peuvent être décomposés en éléments significatifs plus petits (mots ou morphèmes).Exemple : boisson, buvable, buvard, buvette, buveur, imbu, imbuvable, pourboire

Tous ces mots sont construits à partir du mot simple boire, ou bien par adjonction d’un autre mot par exemple par composition : pourboire pour (préposition) + boire ou dérivation suffixale buvable < (nous) buv-(ons) + -able « possibilité ». « Qui peut se boire. »

Comment peut-on former des mots français ?

Il existe traditionnellement 4 grandes catégories de formation de mots :- Dérivation préfixale- Dérivation suffixale - La conversion (= utilisation des ressources existantes)- La composition

Dérivation :Un mot dérivé est formé par l’adjonction d’un ou plusieurs affixes (préfixes ou suffixes) soudé à un morphème lexical appelé base ou radical (ce dernier est plus pour les désinences).Observation : La dérivation parasynthétique consiste à construire des mots simultanément avec préfixe et suffixe Ex : lune→ alunir (la forme ayant seulement le préfixe a-lune ou le suffixe lun-ir n’existe pas)

La préfixation

préfixe + base ® mot dérivé

re- + prendre ® reprendreil- + légal ® illégalpré + histoire ® préhistoire

Le dérivé appartient toujours à la même classe morphologique que la base :

pré- + nom ® nom (préhistoire)pré- + adjectif ® adjectif (prénatal)pré- + verbe ® verbe (prédire)

Le préfixe n'a donc pas de fonction grammaticale ; sa fonction est purement sémantique. On peut les classer en différentes catégories : absence (a-, dé-...), quantité (archi-, hyper-, sous...), etc.

La suffixationbase + suffixe ® mot dérivé

blanch(e) +-âtre ® blanchâtreblanch(e) + -eur® blancheur

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timide + -ment ® timidementtimid(e) + -ité ® timiditécannibal(e) + -isme ® cannibalisme

Selon le suffixe ajouté, le dérivé peut ou non appartenir à une classe morphologique différente de celle de la base :

Adj + -âtre ® Adj (blanchâtre)Adj + -eur ® Nom (blancheur)Adj + -ment ® Adv (timidement)

Le suffixe a donc une valeur grammaticale : il indique la classe morphologique du dérivé. — En plus, le suffixe a une fonction «catégorisatrice», indiquant la sous-classe morphologique du dérivé :

base + -isme ® (nom) masculin (cannibalisme)base + -ité ® (nom) féminin (timidité)

Observation : il nous est impossible de donner une liste exhaustive des suffixes.

La conversion :Elle est appelée aussi transfert, translation, ou dérivation impropre.Elle peut, sans rien changer à l’apparence externe des mots leur attribuer des fonctions nouvelles, elle les fait passer d’une catégorie grammaticale à une autre. Exemples : le parler, le moi, le ça, les pourquoi et les comment, etc. Une fille canon (comme ma femme). Un des procédés communs de conversion est l’intégration un nom de marque dans le lexique : S’il pleut met ton k-way sinon tu auras un rhume et tu devras utiliser un Kleenex ou du sopalin.On peut citer aussi l’antonomase qui consiste à désigner un personnage par un nom commun ou une périphrase qui le caractérise : la Dame de Fer (Margaret Thatcher) ou un personnage par le personnage dont il rappelle le caractère : harpagon (= un avare), un casanova, un Don Juan...

La composition :On l’oppose à la dérivation. En principe, les éléments sont des unités lexicales autonomes par ailleurs.Nous distinguons la composition « populaire », à partir de mots français, de la composition savante, à partir d‘éléments grecs ou latins, et nous y ajoutons les mots-valises, qui sont des composés à partir de mots tronqués.

La composition « populaire » La composition à partir de mots français se fait par juxtaposition de deux mots (ou

plus), autrement dit « de deux éléments qui peuvent exister à l'état libre » ; ces composés ne sont pas toujours écrits « en un mot » :

porte + feuille ® portefeuillechou + fleur ® chou-fleurbateau + mouche ® bateau mouche

La composition savante

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Par contre, la composition savante, c’est-à-dire la composition à partir d’éléments latins ou grecs, ne se fait pas à partir de mots. En effet, pour un composé comme anthropologue, les deux éléments (anthropo-, -logue) n’existent pas à l’état libre, mais seulement dans des composés ou bien dans des dérivés.

Cette observation entraîne une redéfinition de la composition comme juxtaposition de deux éléments (ou plus) qui peuvent servir de base à des dérivés. La dérivation peut donc se formuler : anthrop(o)- + -log(ue) ® anthropologue

À remarquer qu’à la différence des affixes, les éléments qui entrent dans la composition peuvent être utilisés indifféremment comme premier ou comme deuxième terme d'un composé :

chou-fleur / fleur de lysanthropologue / misanthrope

chou-fleur / chou rougeanthropologue / logarithme

Autres exemples : thermomètre (: thermique, métrique) ; isotherme, baromètre Les mots-valises

Le mot-valise se définit comme un mot composé d’éléments obtenus par troncation de deux mots : pro[duit] et [lo]giciel ® progiciel

Dans les créations ludiques, le mot-valise doit conserver un segment commun aux deux bases, comme dans cet exemple tiré du Petit Fictionnaire illustré d’A. inkielkraut misanthropophage « cannibale qui boude son plat » ¬ misanthrope + anthropophage

Autre exemples : photocopie + pillage Þ photocopillage

Enfin les mots se forment aussi grâce à la troncation (que j’inclus aussi dans le thème 13) en progression constante en néologie.

- on tronque le début du mot : aphérèse (assez rare) : (auto)bus, auto(car), (amé)ricain (voir la chanson de Sardou…, (pro)blème, (mu)zique

- on tronque la fin du mot : apocope (plus fréquente) : promo(tion), fac(ulté), resto U (restaurant universitaire), imper (méable), vélo (cipède). En effet, il est plus facile de dire : je vais à la fac en vélo que je vais à la faculté en vélocipède 

Les mots ayant une syllabe en –O sont prononcés jusqu’à cette syllabe : Ado (lescent), chimio (thérapie), écolo (giste), nympho (mane) (voilà un mot intéressant ...) D’autres termes sont tronqués puis suffixés en -O : apéro, facho, prolo, proprio .Les mots qui n’ont aucune syllabe en –O sont abrégés au hasard : appart’, champ’, clim, compile, etc…. Au fait, ça vous dit un petit McDo ? . En attendant, je vais boire une Kro (nenbourg) en attendant que Sarko m’invite 

II.- L’ORIGINE DES MOTS : DES MOTS DU FOND DES ÂGES

D'où viennent les mots? À quelle date sont-ils apparus dans la langue française? Pourquoi et comment leur sens a-t-il évolué? Comment des familles de mots se sont-elles constituées?...

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L'étymologie est la science du langage qui recherche l'origine et la filiation des mots en remontant jusqu'aux éléments les plus anciens. Elle observe, analyse les phénomènes et établit les lois de leur évolution. De nombreux mots nouveaux sont formés par dérivation, à travers l'usage des préfixes et des suffixes. La composition - la formation des mots composés - est également une source fréquente de création verbale, de même que l'emprunt à des langues étrangères qui, à toutes les époques, a toujours contribué au développement de la langue, à sa vitalité...

1.- Les fonds

L’étymon est le mot qui est à l’origine du mot que l’on étudie. Exemple: français partie ®latin partiriL’étymologie ne sert pas seulement à connaître le passé de la langue. Elle fonde les relations existant à un moment donné entre les mots d’une même famille. D’autre part, l’origine des mots détermine assez souvent leur graphie, leur prononciation et leur morphologie, ainsi que, naturellement, leur signification.

2.- Les fonds principaux

Á SAVOIR : 3 FONDS PRINCIPAUX :

Le fonds latin   : Après la conquête de la Gaule, au 1er siècle avant Jésus-Christ, le latin devint la langue de l'administration, de l'église, du droit et de l'armée. Vers le Vè siècle, les idiomes gaulois ont été supplantés par le latin populaire (le latin des soldats, des colons, des marchands), hellénisé et argotique, qui s’est peu à peu transformé en langue romane, selon des lois de la phonétique, dont la principale est la persistance de la syllabe tonique : Ex bastonem aboutit à bâton. A côté du latin classique naquit ainsi une langue parlée: si l'on prend les 1000 mots les plus fréquents en français d'aujourd'hui, 50% des mots proviennent directement de ce latin parlé en Gaule.

Le fonds gaulois   : c'est-à-dire les peuplades celtes qui occupèrent progressivement la France. La plupart des mots qu'ils nous ont légués sont des termes concrets de la vie rurale: chêne, bouleau, tonneau, sillon, char et charrue (qui furent adoptés par les Romains); nombre d'entre eux survivent aussi dans des noms propres de lieux: Avallon , Bièvres (beber, "castor"), etc. L’ancienne numération vicésimale venait des gaulois : quatre-vingt, douze-vingts etc.

Le fonds germanique   : apporté par les Francs, les Wisigoths, les Burgondes, etc., avec des mots qui se sont mêlés aux mots du latin parlé. Ils tiennent dans la langue française une bien plus grande place que les mots gaulois; ce sont surtout des termes de guerre, de chasse, judiciaires : banc, bannière, blé etc.

Ce stock de mots gaulois, latins (du latin parlé) et germaniques, c'est en quelque sorte le français au berceau. Il a grandi, il s'est enrichi. Et tout d'abord en se réapprovisionnant au grand réservoir du latin classique. Les mots qui lui ont été ainsi repris sont des emprunts.

III.- LES EMPRUNTS

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1.- DéfinitionOn appelle emprunts les éléments qu’une langue, au cours de son histoire, pris à d’autres langues. En règle générale, l’énonciateur qui emprunte un mot étranger le fait parce que, à tort ou à raison, il a le sentiment qu’aucun mot de sa propre langue ne peut désigner le référent dont il veut parler. Je vais manger des churros à la feria !

Au long des siècles, la France s'est trouvée en relations avec un nombre de pays de toutes les parties du monde: relations commerciales, guerres, voyages de découvertes. Les hommes ont été en contact les uns avec les autres, et du même coup, les langues. Les choses (produits, plantes et animaux) ont voyagé, et avec elles les noms qu'elles portent dans leur pays d'origine. Des centaines de mots étrangers sont ainsi entrés en français: ce sont des emprunts. Citons les principaux:

2.- Principaux emprunts

Formes d’intégration de l’emprunt dans la langue françaiseMots intégrés tels quels : Ex : Salsa. Quand on fait la fiesta, on danse la salsa !Adaptation phonologique : prononciation « à la française » et imitation (approximative !) de la prononciation et de l’orthographe de la langue d’origine. Parfois les deux solutions sont possibles : cow-boy = [koboj] ou [kaoboj]. Adaptation graphique : redingote (riding-coat)Calque : éléments significatifs traduits de la langue source vers la langue emprunteuse. Ex : Planche à roulettes (← skate board)Certains sont devenus des unités lexicales n’ayant pas le même sens ou n’existant pas dans la langue d’origine : ex : dancing (lieu où on dance)Hybrides ou emprunts mixtes : Ex : surbooking, top-niveauDérivation : signe d’une acclimatation de l’emprunt. Ex : stress → stressant ; putsch→ putschiste ; surf → surfer

Ce qui fait que plein de mots sont empruntés de plein de langues.L’Italien: (banque, crédit, faillite, bilan), (ténor, sérénade, concerto). De l’Italie contemporaine nous tenons, hélas “ fascisme, fasciste”.L’Espagnol : (guérilla, camarade, mirador,). La mode a naturalisé la mantille, le cigare, le tango, le boléro...”. Les produits importés des colonies espagnoles à partir du XVe: des fruits (tomate, ananas), des produits (tabac, cacao), des objets (canot, hamac), etc.Le lexique français doit aussi à l’arabe: orange, safran, guitare, calife, chiffre, zéro,....On trouve aussi des mots d’origine allemande notamment dans le lexique militaire (obus, cible), mais aussi dans celui de la vie quotidienne (choucroute, accordéon, quenelle, trinquer, valse...). L’Allemagne du XX: nazi, nazisme (bien triste apport…)La pénétration anglaise fut relativement plus tardive. C’est dans le courant du XVIIIe que les Encyclopédistes éprouvent une sympathie pour le régime parlementaire de l’Angleterre et cela contribuera à répandre en France des termes nouveaux dans le vocabulaire de la vie quotidienne (bifteck) et celui de la vie sportive (sport, boxe, golf, jockey, match, record...), de la vie mondaine (bar, sketch, tourisme, etc.)

Aujourd’hui on parle d’un phénomène assez curieux ; on commence à employer le terme “franglais” car on craint l’introduction de plus en plus fréquente des termes anglais qui deviennent tout à fait courants: shopping, short, pull-over, un driver, une start up, et un long etc. Par exemple on entend beaucoup à la télé le buzz, (anglicisme

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de « bourdonnement » d'insecte) consistant, comme le terme l'indique, à faire du bruit autour d'un événement, souvent de la presse people. De quoi faire ressusciter les membres de la Pléiade. On doit dire aujourd’hui « coup de pied de coin » et non penalty ! mel (plutôt que e-mail) coussin gonflable (plutôt que air bag). Du russe: mammouth, vodka (à consommer avec modération !), cosaque, steppe...D’un autre côté on a emprunté aux dialectes et aux patois des termes qui, généralement, désignent les réalités régionales, mais aussi des termes qui sont devenus génériques pour des objets d’emploi national (bijou, du breton, chalet, mot de la Suisse romande...).

Les xénismes :Ce sont des unités lexicales empruntées pour faire chic ou jeune.  Ex. C'est cool ! Peace and love! No comment ! = Sans commentaire !, Passons ! Nike, just do it ! (qui fait mieux que Nike, juste fais-le !)

Les emprunts peuvent également venir d'autres systèmes tels que l'argot, le verlan, la langue des cités… meuf (verlan) – kifer (langue des cités)

V.- CONCLUSIONNous venons de constater à quel point une langue peut être riche, étant données

les multiples possibilités de formation de mots, les différentes origines et les structures diverses. Il va de soi que la langue française est un exemple assez clair de cette richesse.

Aussi nous avons vu que l’apport des mots d’autres langues était une richesse pour la langue qui se renouvelle sans cesse. Le lexique s’enrichit chaque jour et forme des mots qui parfois tombent vite en désuétude. Ajoutons pour finir que ce thème est essentiel pour l’interdisciplinarité car il permettra aux apprenants de comparer les mots avec leur propre langue en Langue Espagnole et d’acquérir des mécanismes de formation de mots, dans le but d’atteindre une véritable compétence de communication ; cette dernière s’avérant capitale pour les échanges sans cesse croissant, dans une Europe en devenir, basée sur l’égalité et la non discrimination et les échanges interculturels.

VI.- BIBLIOGRAPHIE 

MITTERAND, Henri. Les mots français. Presses Universitaires de France, 9e éd. corr. 1996. (= Coll. « Que sais-je ? », n° 270.)

Nouvelle grammaire française, Maurice Grevisse, André Goosse, 3e édition Grammaire méthodique du français, Martin Riegel, J-C Pellat, René Rioul,

PUF 2014 D. Maingueneau, Précis de grammaire pour les concours, A. Colin. Dubois, J., Dubois-Charlier, Fr., La dérivation suffixale en français. Paris, Nathan, 1999.

Sitographie http://www.synapse-fr.com/grammaire/GTM_0.htm