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N dordre/Facult des science/UMBB/2013
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE LENSEIGNEMENT SUPERIEURET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE Mhamed BOUGURRA Boumerdes
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE PHYSIQUE
Thse de Doctorat Prsent Par :
Mohamed Salah BENLATRECHE
Filire : Science Physique
Option : Semi-Conducteurs
Caractrisation des dispositifs lectroniques dans les technologies
MOS avances
Devant le jury :
Pr DJAMEL BENATIA Prof. U Batna Prsident
Dr VICTOR TORTCHINE MCA UMBB Rapporteur
Dr FAYALRAHMOUNE MCA UMBB Co- Rapporteur
Pr TAREKFORTAKI Prof U Batna Examinateur
Dr NAHED DOKHANE MCA UMBB Examinateur
Dr ABDERRAOUF MESSAI MCA U Constantine 1 Examinateur
Anne Universitaire : 2012/2013
2
3
Ddicace
A la mmoire de mon pre A la mmoire de ma sur
A la mmoire de madame Meriem Benrabah. A la mmoire de mon amie disparu Zine-eddine dans
les annes 1990.
ma mre, Devant tous les sacrifices que tu consenti pour moi, aucune ddicace ne saurait exprimer la
grandeur des sentiments que j'ai pour toi. mes surs et mon frre
mes beaux parents mes beaux-frres mes beaux surs
mon neveu et mes nices. Vous loulou (Zine-eddine) et Anes
la personne qui ma soutenu dans les moments difficile, et qui maccompagn au cours de ces annes
dtudes avec patience. toute ma famille.
4
tous mes amis et mes collgues. Remerciements
Ce travail a t ralis au laboratoire de LIMOSE,
luniversit Mohamed Bouguera de Boumerdess.
Je tiens remercier vivement Monsieur Victor
Toutchine, Matre de confrence luniversit Mohamed
Bouguera de Boumerdes, qui a initi et dirig mes travaux
de recherche avec beaucoup de patience, de pdagogie et de
bonne humeur.
Je tmoigne toute ma gratitude Monsieur Rahmoune
faayl, Matre de Confrence luniversit Mohamed
Boughera de Boumerdes pour avoir mobilis son temps et sa
comptence, afin daccepter de co-diriger mon travail.
Je le remercie aussi pour m'avoir transmis son savoir
scientifique.
Je remercie Monsieur Djamel , Benatia, Professeur
luniversit Lhadj Lakhdar Batna, pour l'honneur qu'il m'a
fait en acceptant de prsider le jury de soutenance de cette
thse.
Jadresse ma profonde reconnaissance Monsieur
Tarek Fortaki Professeur luniversit Lhadj Lakhdar
Batna, pour sa participation ce jury.
5
Je tiens remercier Madame NehadeDokhane, Matre
de Confrence luniversit Mohamed Bouguera de
Boumerdes qui a accept de juger ce travail.
J'exprime toute ma gratitude Abderraouf MESSAI,
Matre de Confrence luniversit Constantine 1, d'avoir
accept de faire partie de ce jury et d'examiner ce travail.
Je tiens galement remercier toutes mes amies:
Krimo, Moustafa, Kamel, Fayal, Issam, tarek .
Et mes collgues.
Je tiens adresser mes plus vifs remerciements M
Kadi Ali chef dpartement de physique luniversit
Mohamed Boughera de Boumerdes
Je remercie Monsieur M Kamel Badari pour ses
prcieux conseils et ses encouragements.
Merci ma famille davoir toujours cru en moi ; pour
m'avoir encourage et soutenue pendant mes tudes, merci
tous qui mon soutenue de prs ou de loin.
6
Sommaire
7
Introduction gnrale...1
Chapitre I :
Cadrage thorique des MOS
1-Introduction 6
2-La technologie MOS et son volution 6
2-1. Bref historique 7
2-2. Le transistor MOS architecture et principes de fonctionnement 8
2-3. Fonctionnement des transistors MOS 9
3- grandeurs caractristiques du MOS 10
4-Dveloppement des MOS et tendance vers les ultra-minces 11
4-1.les MOS ultra-minces (couche doxyde) 12
4-2.La structure Mtal Isolant Semi-conducteur 14
4-3.Pntration du Bore dans la structure du MOS 14
5-Les diffrents dfauts dans les MOS 15
5-1. Dfaut dans les MOS (dfaut dinterface Si/SiO2) 15
5-2. Dfaut dans les MOS au niveau de source et drain 17
6-Utilit des siliciures dans les MOS 17
7-Conclusion du chapitre I 19
8-Rfrence 20
Chapitre II :
Technologie et modlisation de processus de ralisation des siliciures
1-Introduction 24
2-But de la siliciurisation 24
3-Les siliciures dans les MOS 24
4-Cintique de formation des siliciures 25
4-1. Dfinition thermodynamique 25
4-1-1.Dfinition thermodynamique 25
4-1-2.Rappel sur la diffusion en thermodynamique 28
4-2. Mcanisme de Formation des phases dans les siliciures 33
4-2-1. La diffusion ractive 33
8
4-2-2. La germination dans les siliciures 34
4-2-3. La croissance latrale des germes 35
4-3. Le processus de croissance des siliciures 36
4-3-1.Croissance simultane de deux phases 38
4-3-2.Formation des phases 39
4-3-3.Simulation pour le systme Ti/Si 41
4-3-4. Le facteur influant sur le taux de raction 42
5-Le siliciure de titane 43
5-1. Le diagramme de phase du Titane-silicium 43
5-2. Structure cristalline des diffrentes phases du siliciure de Titane 44
6- Modles de formation des siliciures 48
6-1. les mcanismes de formation des siliciures 48
6.1.1- La raction Ti/Si et le Processus de formation des phases 48
6.1.2- Le Processus de la transformation des phases C49/C54 49
6-2. Le modle de chaleur effective de formation 52
7- Conclusion 57
8- Rfrence 58
Chapitre III :
laboration du siliciure et les techniques de caractrisation
1-Introduction 63
2- laboration du siliciure 63
3-Technique de caractrisation 64
3-1. Spectroscopie de masse des ions secondaires (SIMS) 64
3-1-1. Principe de lanalyse 64
3-1-2. Principe de la mthode 65
3-1-3. Caractristiques gnrales 66
3-1-4. Appareil utilis ( CAMACA Ims3/4F) 67
3-1-5. Les limitations du SIMS 72
3-2.Caractrisation par RBS 73
3-2-1. Introduction 73
9
3-2-2. Principe de la mthode 73
3-2-3. Les facteurs cinmatiques et analyse de masse 74
3-2-4. Analyse des couches minces 75
3-2-5. Perte dnergie et lanalyse en profondeur 76
3-2-6. Analyse des couches minces 77
4-.Rfrence 80
Chapitre IV :
La siliciurisation et processus de formation de siliciure
1-Introduction 82
2-La formation de siliciure de Titane 82
2-1. processus de formation du siliciure de Titane 82
2-2. Temprature de formation 82
3-Cintique de formation de siliciure de titane 83
3-1. Lesstructures Ti/Si 83
3-2. Les structures TiN/Ti/Si structure encapsules 86
4-Comportement de lArsenic dans le siliciure de titane 90
4-1. Effet des doses de dopants sur la cintique de siliciurisation 92
4-2. Les causes de cette redistribution 93
4-3. Mcanisme de la redistribution 94
4-Conclusion 95
5-Rfrences 96
Chapitre V
Mise en uvre du modle EHF pour nos rsultats exprimentaux
1-Introduction 100
2-Modles EHF en prsence des impurets 100
2-1. leffet des impurets 100
2-1-1. LInfluence des impurets et des dopants sur la formation des siliciures 102
2-1-2. Linfluence des dopants et des impurets incorpors dans le substrat ou dans
le film mtallique sur la formation de siliciure de titane
104
2-2. principes du modle EHF en prsence des dopants et impurets 107
10
3-Raction des dopants avec Ti/Si
3-1. Squence de cette raction sur le modle
108
109
3-2 La mise en quation du modle EHF en prsence des dopants 109
3-3. Les rsultats 111
3-4. Lapplication du modle de calcule de E.H.F pour nos rsultats. 114
4-Conclusion 117
5-.Rfrence 118
Chapitre VI
Caractrisation des rgions source et drain dans les transistors MOS
1-Introduction 122
2- Leffet du comportement des dopants sur le fonctionnement du MOS 122
2-1.Proprits de linterface Si-SiO2 123
2-2.Comportement lectrique des dfauts 123
3-Caractrisation fonctionnelles des dopants au niveau de source et drain 124
3-1.la technique de Pompage de charge 124
3-1-1.Dfinition 124
3-1-2. Dveloppements de la technique 125
3-1-3 Etude des rgions de source et de drain partir du pompage de charges 126
3-2. technique de Tanner Equilibrium Voltage Step (EVS) 126
3-2-1. Principe de la technique 127
3-2-2. Extraction de profil des pigs linterface Si-SiO2 en utilisant le EVS 128
4-Conclusion 132
5-Rfrence 133
Conclusion gnrale.................................135
11
Introduction gnrale
12
Introduction gnrale
Depuis 1965, la loi nonce par Gordon Moore dicte lvolution des technologies de la
microlectronique, qui suppose le doublement des transistors (circuits intgrs) sur une puce
tous les 18 mois, ce qui conduit la rduction des dimensions des composants lectroniques,
pour accrotre continuellement les performances par la ralisation des composants micro-
lectroniques plus petits, plus rapides et moins chers.
Les composants lmentaires de ces circuits sont le Transistor Mtal-Oxyde-Semi-
conducteur Effet de Champ (MOSFET). Lors de ces 30 dernires annes, la taille du
transistor MOS a t rduite dun facteur 1000. Les transistors de nos jours sont dune
longueur de grille de 32 nm et la recherche sest tourne vers des dispositifs dont la longueur
de grille peut atteindre jusqu 6 nm [1].
Toutefois, au cours de cette course effrne vers la miniaturisation des composants
lectroniques, les problmes technologiques ne se limitent plus aux seules difficults de
ralisation. Nous voyons apparatre prsent, des phnomnes parasites remettant en cause
les avantages offerts par la technologie CMOS (Complementary MOS). Parmi ces
phnomnes, nous avons notamment les effets de canal court (SCE), labaissement de la
barrire de potentiel au niveau du drain (DIBL), les phnomnes de nature quantique, le
courant tunnel de grille, la fluctuation alatoire des dopants, etc [2].
Pour rduire les effets produits par ces phnomnes, il faut introduire de nouveaux
matriaux pour la fabrication des futures gnrations de composant lectronique (les filires
nanolectroniques). Parmi ces matriaux on peut noter essentiellement les siliciures, qui
servent tablir des contacts dans les structures CMOS grce leurs faibles rsistivits.
Lutilisation des siliciures permet daugmenter la vitesse de commutation en rduisant
les rsistances de contact de linterface dans les transistors MOS. Elle est mme envisage
pour remplacer le poly-silicium de la grille des transistors FUSI. Actuellement, lindustrie de
microlectronique utilise principalement TiSi2 et NiSi [3].
Lutilisation des siliciures une chelle nanomtrique exige la comprhension des
phnomnes thermodynamiques mis en jeux (diffusion, raction, sgrgation, redistribution et
la cintique de formation des phases). Il est devenu de plus en plus important de comprendre
le droulement des ractions chimiques et la stabilit dinterface sur des chelles atomiques
par des modles thermodynamiques.
Lobjectif de cette thse est lapprofondissement et lamlioration de nos
connaissances des matriaux utiliss dans les transistors MOS aux niveaux de la source et du
13
drain, ainsi que la caractrisation des diffrents dfauts engendrs au court de la fabrication
des transistors MOS. De ce but, nous avons reparti notre travail sur six chapitres, en prcisant
deux axes importants :
-La formation et la croissance des siliciures en dveloppant un modle
thermodynamique pour comprendre leffet des dopants au court de la croissance des siliciures
dans les rgions source et drain du transistor MOS.
-La caractrisation des effets des dopants aux niveaux de la source et du drain dans le
transistor MOS.
Le premier chapitre est consacr dcrire le transistor MOS, ainsi que le
fonctionnement et ltat de lart des MOS ultra-minces. Egalement, on montre aussi les
caractristiques et les dfauts engendrs au court de la fabrication des transistors MOS et
lutilit des siliciures pour leurs volutions.
Pour le chapitre II, on va prsenter limportance et les mcanismes de formation des
siliciures ainsi que les thories thermodynamiques de la diffusion et de la nuclation, ce qui
permet de situer le premier axe du sujet de cette thse qui est le dveloppement dun modle
thermodynamique de croissance bas sur la chaleur effective de formation.
Dans le chapitre III on dcrit llaboration de siliciure et les techniques de
caractrisation. Nous avons utilis la pulvrisation cathodique pour dposer des couches
minces mtalliques (titane) sur un substrat de silicium, car cette technique est trs utilise
dans la microlectronique.
Pour la caractrisation des phases qui se forment lors de la raction dun film
mtallique avec le substrat de silicium (dop par larsenic), nous avons utilis deux diffrentes
techniques de caractrisation : Spectroscopie des ions des masses secondaires (SIMS) et
Rutherford Back scattering Spectroscopie (RBS). Le SIMS permet de suivre le comportement
des dopants dans le siliciure. Tandis que, le RBS permet de dterminer lpaisseur et la
composition des diffrentes couches qui se superposent dans un chantillon (silicium, mtal,
oxyde, siliciure, etc...).
Dans le chapitre IV, nous explorons les rsultats exprimentales et nous nous
intressons la siliciurisation, depuis linter diffusion jusqu la formation de TiSi2.
Ensuite nous allons tenter de suivre le mouvement du dopant (LArsenic) au cours du
recuit thermique rapide, notamment au voisinage des tempratures de formation et plus
haute temprature (quand la siliciurisation est acheve).
Au chapitre V, lensemble des rsultats obtenus au chapitre IV seront appliqus au
modle physique Effective Heat of Formation. Avec la diffusion de larsenic qui est stable
14
lorsquil se trouve en position substitutionnelle et qui ne diffuse pas en tant quune espce
isole. Pour se dplacer, le dopant (As) sollicite lassistance des dfauts ponctuels, aussi bien
les lacunes que les auto-interstitiels, avec lesquels ils forment des diffrentes dfauts aux
niveaux des interfaces de la structure MOS.
Pour cela, dans le chapitre VI nous avons tudi les diffrentes techniques
fonctionnelles pour caractriser ce type de dfauts. Lapplication de la technique (Tanner
Equilibrium Voltage Step (EVS)), nous a permis l'exploration de la concentration des pige
en oxyde proximit de l'interface Si-SiO2, entre7et17, qui convient caractriser les
dfauts profonds dans la structure MOS.
15
Chapitre I Cadrage thorique des MOS
16
1. Introduction
Avec lvolution des circuits intgrs base de (CMOS), et lintgration de la
microlectronique dans tous les domaines, des nouveaux dfis sont parus l'gard de
lexigence de performance savoir la vitesse et la diminution dnergie dissipe, ce qui nous
emmne vers la limite de la miniaturisation de MOS ou le maximum du scaling (intgration
du maximum des transistors sur un minimum despace)[1].
Pour atteindre cet objectif, il faut changer non seulement les procds dlaboration et
larchitecture des dispositifs, mais aussi introduire de nouveaux matriaux dans les filires
microlectroniques[2].
Dans ce but, lindustrie de la microlectronique essaie plusieurs matriaux en grille, en
source et en drain des MOS. Lutilisation des siliciures dans la zone des contacts se fait depuis
longtemps grce leur faible rsistivit et leur haute stabilit thermodynamique.
Actuellement, plusieurs siliciures sont en comptition pour des composants de
dimensions infrieures 15 nm (longueur de grille)[2].
2. La technologie MOS et son volution
Depuis lapparition en 1954 du transistor MOS, les technologies lies aux semi-
conducteurs en gnral ont connu une rvolution en termes de fonctionnalits bases surtout
sur la miniaturisation des dispositifs (Cette miniaturisation est envisage jusqu des
dimensions de lordre dune dizaine de nanomtres) avec laccroissement de leur complexit.
Cette amlioration des performances des circuits intgrs ncessite, la fois une
diminution de la taille caractristique des dispositifs et une augmentation de la densit
dintgration (scaling), ainsi que le nombre dinterconnections doit considrablement
augmenter pour des milliards de transistors qui posent aussi de graves problmes : il y a 8
10 couches de connexions mtalliques les unes sur les autres, mais le temps de transmission
des signaux sur ces files devient trop grand par rapport la frquence exige par des
microprocesseurs. Ce qui conduit une consommation considrable dnergie lectrique,
qui comparable avec la densit de chaleur sur une minuscule puce de microprocesseur qui
atteint celle dun racteur nuclaire [3].
Le transistor MOS est le dispositif le plus rpandu dans la production actuelle de
composant semi-conducteur car il est le composant de base de la technologie CMOS qui
englobe seule plus de 70% de la production mondiale de circuits intgrs [1].
17
2-1. Aperu historique sur les transistors MOS
En 1930, L. Lilienfeld de l'Universit de Leipzig a dpos un brevet dans lequel il a
dcrit un lment qui ressemble au transistor MOS actuel, mais son apparition ne sera quen
1954 par Texas Instrument qui a fabriqu le premier transistor en silicium. En 1958, les
transistors avaient une taille de lordre du cm3, et avec F.Wanalass en 1963, la technologie
MOS volue vers CMOS (ComplementaryMetalOxide Silicium), et en 1964 le transistor
atteignait la taille dun grain de sel. Toutefois, les MOS trouvent leur application dans des
circuits logiques et des circuits radio et vido [4].
En 1971, Intel a labor le premier microprocesseur, le 4004 , qui possde 2250
transistors sur une surface de 6 cm2. En 2004, Intel a sorti le Pentium4EE qui possde 169
millions de transistors sur une puce de surface de 1,12 cm2
[3].
Au-del des dispositifs raliss en microlectronique, le transistor MOS joue un rle
central dans la technologie de silicium. Son large succs est d sa faible consommation
statique (faible dissipation de puissance), de son potentiel de rduction des dimensions trs
petites (forte densit) et de ses performances en frquence (rapidit)[4].
Depuis 30 ans, lindustrie de la microlectronique suit la loi de Moore nonce en
1965 par Gordon Moore, co-fondateur dIntel, selon laquelle le nombre de transistors se
double tous les 18 mois. Cette loi est peu prs vrifie depuis 1973 (fig.I-1 ), et pourrait en
principe rester jusqu 2015 avant que nous ne butons que sur des effets de bruits parasites
(effets quantiques par exemple)[2].
Figure I-1:La croissance exponentielle: le nombre de transistors sur puce double dans
certaine priode chaque les 18 mois Loi de Moore[12]
18
La dimension critique des dispositifs correspond la largeur de la grille du transistor
MOS. Aujourdhui, les fabricants de semi-conducteurs commencent produire des transistors
de largeur 65 nm, et les gnrations suivantes de largeur 45 nm et 32 nm sont en
dveloppement [5].
2-2. Architecture des transistors MOS :
Le transistor MOS (Mtal Oxyde Semi-conducteur) est un condensateur constitu dun
substrat semi-conducteur (n ou p) spar dune lectrode mtallique (la grille) par une fine
couche de dilectrique (le plus souvent cest un oxyde SiO2) (Fig. I-2). Les deux extrmits
(source et drain) de ce condensateur MOS sont des zone dopes diffremment de la zone du
substrat mais elles sont des parties intgrantes de celui-ci, dont elles diffrent par leurs types
de conduction, source et drain, (n+oup
+).
Figure I-2: Schema dun transistor MOS[3].
2-3. Fonctionnement des transistors MOS :
Le principe de fonctionnement du transistor MOS est comparable celui dun robinet
ou bien dun interrupteur. En effet, Le principe du fonctionnement dun transistor MOS
repose sur leffet de champ de la grille qui consiste moduler de faon lectrostatique une
densit de charges mobiles dans un semi-conducteur (le canal). Cette modulation est
provoque par un champ lectrique perpendiculaire (la grille) la direction de mouvement de
19
ces charges dans le canal, et agissant entre deux lectrodes spars par un dilectrique,
comme dans une capacit plane[3-6].
Ce champ lectrique est gr par une lectrode de commande (la grille) travers une
couche isolante (le dilectrique de grille). Les charges mises en jeu sont des lectrons dans le
cas du NMOS et des trous dans le cas du PMOS. Le transport des charges seffectue entre la
source fournissant les porteurs et le drain qui les collecte sous la forme dun courant.
travers le long dune couche semi-conductrice (le canal) possdant deux contacts entre la
source S et le drain D, entre lesquelles est applique une diffrence de potentiel. Les
rgions source, drain et canal sont des parties intgrantes du substrat dont la source et le drain
diffrent par leur type de conduction [2].
Le canal conduit plus ou moins de courant en fonction de son niveau de remplissage
en charges mobiles. De cet fait, le transistor MOS peut aussi tre une rsistance modulable
lectriquement et reliant deux contacts (source et drain)[3,4,6].
3. Grandeurs caractristiques des MOS
Le fonctionnement du transistor MOS comporte deux rgimes distincts dont la
sparation est communment dfinie comme le seuil du transistor. Lorsquon applique une
tension Vg sur llectrode de grille infrieure la tension de seuil Vth, le transistor est en
rgime sous le seuil ; autrement il est bloqu. Dans le cas o cette tension est suprieure Vth
le transistor est alors en rgime dinversion ou passant. En ralit, Vth reprsente la Vg
appliquer pour la dpltion du substrat et crer ainsi la couche dinversion forte (la cration du
canal). Ce dernier correspondant une concentration de porteurs minoritaires en surface
(lectrons dans le cas du NMOS) qui est gale la concentration de porteurs majoritaires dans
le substrat (trous dans le cas du PMOS). La Figure I-3, prsente les schmas dun transistor
NMOS pour diffrentes valeurs de la tension Vg par rapport Vth[2,5].
20
Figure I-3 : Schma de la structure dun transistor N MOS enrichissement[6,7].
(a)- Vg
21
- Laugmentation de la densit des dispositifs qui permet daugmenter le nombre de
composants par puces, et donc daugmenter le nombre de fonctions logiques dune puce[5].
Figure I-4:la loi de Moore qui expose le nombre des transistors par puce correspondant
lpaisseur de dilectrique loi de Moore jusquaux 2015 [8].
Les mthodes de scaling sont modifies, amliores, rinventes afin de repousser
sans cesse les limites de la miniaturisation. Et jusqu' nos jours, la loi de Moore a t
satisfaisante, quoique dernirement, il semble que la priode de doublement du nombre de
transistors par circuit augmente lgrement [9]. La figure 1-4 illustre cette volution, d'aprs
les donnes de l' Internationnal Technology Roadmap for Semiconductors [public.itrs.net].
Afin damliorer les performances des transistors MOS il faut rduire leurs
dimensions et augmenter leur vitesse. Pour cela, il est ncessaire de miniaturiser le
dilectrique (loxyde) et diminuer les rsistances des contacts, par lutilisation des siliciures
basse rsistance [6,9,10].
4-1. Les MOS ultra-minces (couche doxyde)
Les applications de la technologie CMOS requirent un fonctionnement optimal des
transistors qui se rsume maintenir un courant dbit Ion lev (ce qui garantit une vitesse de
commutation des portes logiques leves) et un courant de fuiteIoff faible (assurant une faible
consommation statique)[6,9,10]. Le courant Ion, que nous appelons galement courant de
saturation qui scrit[6] :
22
2
2
)(,TG
invonsatD
VVC
L
WI
I-1
Do :
W : Largeur du canal ;
L : Longueur du canal ;
: Mobilit des porteurs dans le canal ;
Cinv : Capacit du dilectrique de grille ;
Vg : Tension applique la grille ;
Vt : Tension seuil ;
Pour augmenter ID,sat , on peut diminuer la longueur du canal ou augmenter la
capacit du dilectrique de grille. Nous la considrons comme une capacit parallle ignorant
les effets quantiques Cox qui scrit :
t
Ak 0Cox
I-2
Ici :
0 : Permittivit du vide ;
K :constant dilectrique de lisolant de la grille ;
tox : Epaisseur du dilectrique de grille ;
A : superficie de la capacit.
Ainsi, les deux leviers qui permettent daugmenter la Capacit doxyde se sont :
1-La rduction de Tox nous rtrcira lpaisseur de loxyde SiO2 qui touche ses limites mme
avec lutilisation de loxyde de nitrate SiOxNy[11].
2- Laugmentation de k, par le changement de celui-l avec lintroduction de rcents
matriaux dilectriques forte permittivit appels matriaux high K [10,11].
23
Figure I-5: les solutions retenues dans le pass et envisages dans le futur concernant
laugmentation de la capacit de loxyde de grille [12]
.
4-2. La structure Mtal Isolant Semi-conducteur
Figure I-6 : les importantes rgions du contact mtal isolant semi-conducteur dans un MOS
[13].
Pour comprendre cette capacit, il faut voir la structure de la grille, dans les CMOS
modern (figI-6), elle est compose dun poly-silicium (Si), hautement dop pour augmenter
la conductivit ; elle peut tre remplace par une grille mtallique. Linterface entre la grille et
le canal (upper interface) est trs importante lgard de la performance de cette rgion de 5
qui spare les atomes de la grille celui du dilectrique du canal. Elle peut modifier
lensemble de la capacit de la grille surtout si elle a une paisseur importante, relativement
celle du dilectrique. Cette upper interface est destine bloquer la diffusion du Bore vers le
24
dilectrique. Lower interface est le contact direct avec le canal du MOS, il permet un faible
pigeage de linterface ; donc il minimise la diffusion des charges ce qui permet une rapide
mobilit et une augmentation de la performance (la vitesse de commutation)[13].
4-3. Pntration du Bore et lutilisation du dilectrique SiOxNy et Si-
N/SiO2 :
Avec la diminution de lpaisseur de loxyde, la diffusion du Bore, de la grille
fortement dope vers le canal augmente causant ainsi un accroissement de Vth(threshold
voltage) qui modifie les proprits du composant[10].Cette diffusion travers loxyde peut
engendrer une dgradation de la qualit de loxyde et augmente le nombre dimpurets dans le
canal, diminuant ainsi la mobilit des porteurs dans le canal [13].
Pour limiter cette diffusion et diminuer le courant de fuite, la solution envisage est
dintgrer le nitrure sur le dioxyde de silicium par des formations SiOxNy et Si-N/SiO2. Cette
structure augmente lgrement le k du SiO2 (pure Si3N4 k ~7). Avec une meilleure fiabilit et
selon lindustrie ROADMPS, cette solution peut avancer le scaling pendant trois autres
annes [6,13].
5. Les diffrents dfauts dans les MOS
5-1. dfaut dinterface Si/SiO2
Les variations dans les temps des proprits physiques de linterface Si-SiO2 et de
loxyde de grille SiO2 conditionnent la fiabilit du transistor MOS et donc celle du circuit
intgr. Cest pourquoi, un intrt particulier a t donn ltude des proprits
microscopiques de linterface Si-SiO2 et de loxyde de grille[13]. Selon les conditions de
fabrication et de la technologie utilise, plusieurs types de charges peuvent tre piges dans
loxyde et linterface Si-SiO2. On distingue (figure I-7) des charges fixes doxyde, des
charges mobiles doxyde, des charges piges dans loxyde et des charges piges
linterface[14]. Cest comme le cas des MOSFETs ultracourts.
25
Figure I-7 : Charges dans loxyde et linterface Si-SiO2[6,14].
a-Charges fixes doxyde Qf
Ces charges sont lies aux dfauts de la structure dans la zone de raccordement des
mailles cristallines de silicium Si et de loxyde de siliciumSiO2 cr pendant les tapes de
fabrication. La densit de ces charges dpend du processus doxydation thermique
(temprature, conditions de refroidissement et orientation du silicium). Les charges Qf sont
gnralement positives, localises prs de linterface proximit de 25 et elles ne sont pas
influences par les conditions de polarisation lors du fonctionnement de transistor
MOS[14,16].
b-Charges mobiles doxyde Qm
Elles sont dues essentiellement aux impurets ioniques dans loxyde de silicium,
comme le sodium, le potassium, le lithium. Ces ions alcalins sont induits dans loxyde lors
des diffrentes tapes technologiques (quelles tapes ?). Ils se dplacent lentement dans
loxyde et leur mouvement dpend du champ lectrique de la grille et de la temprature de
circuit intgr (transistor MOS). Une tension positive provoque un dplacement de ces ions
vers linterface, alors quune tension ngative les attire vers la grille. Un courant d ces
mouvements est observ. Leffet de cette charge peut tre minimis laide dune technique
utilisant des couches de masque tel que le nitrure de siliciumNSi[14].
26
c- Charges piges dans loxyde.
Les charge pigs dans loxyde sont associes aux dfauts de loxyde de grille SiO2.
Les piges doxyde sont lectriquement neutres et ils se chargent par linjection dlectrons ou
de trous dans loxyde. Ce phnomne est dclench par les porteurs chauds, linjection par
avalanche, les radiations ionisantes ou les courants levs dans loxyde[6,14-16].
d-Charges piges Qss linterface Si-SiO2
Les charges piges Qss linterface Si-SiO2 sont dues gnralement la rupture de la
priodicit du rseau cristallin, au procd doxydation, aux impurets mtalliques ou encore
des dfauts causs par des rayonnements ionisants ou par des porteurs chauds. La densit
des dfauts dinterface varie en fonction de linjection des porteurs dans linterface Si-SiO2.
La densit des charges piges linterface dpend galement des tensions de polarisation.
Laugmentation de ces charges entraine une diminution de la tension de seuil du transistor et
une rduction de la mobilit des charges dans le canal, ce qui conduit une dgradation
importante des performances[6,14-16].
5-2 Les dfauts au niveau de source et drain :
Avec la diminution des MOS, la taille de la zone siliciurer sera rduite. Cette
rduction provoquera plusieurs dfauts tels que :
-La formation de diffrentes phases (siliciures) dans la zone de contact.
-Les jonctions devenant ultra-minces et le contrle de la zone de formation du siliciure par
rapport la position des zones implantes est plus difficile car les variations des phases ne
sont pas permises[17-19]. Ainsi, les risques de dfaillance par migration du mtal sont
beaucoup plus importants.
-linstabilit de larsenic implant dans le substrat silicium gnre normment de dfauts vu
sa masse et sa taille leve [17-19].
6. Utilit des siliciures dans les MOS
Depuis lintroduction des siliciures en 1970 dans la microlectronique, les siliciures
sont largement utiliss et justifis par leurs proprits lectriques pour raliser les contacts et
les interconnexions avec la faible rsistivit afin de vhiculer rapidement les
informations[20].
Les siliciures prsentent aussi certains avantages comme une grande possibilit de
miniaturisation et une grande stabilit thermique[21]. De plus, le siliciure est form au niveau
27
de la grille et des sources/drains permettant damliorer le transport des lectrons du transistor
aux niveaux des contacte mtalliques suprieurs[1,20].
Le procd dauto-alignement Salicide (Self-alignedSilicide) a relanc lintrt
pour ces composs car il permet de former le siliciure slectivement sans passer par
lutilisation dun masque qui est une tape assez longue. Ce procd peut se rsumer en quatre
tapes : la figure 1-8illustre les quatre tapes principales quon peut dcrire ainsi :
tape 1 : Nettoyage par voie chimique du silicium la surface du dispositif ;
tape 2 : Dpt dune couche de mtal sur toute la surface de la plaquette de silicium ;
tape 3 : Recuit thermique rapide permettant la formation du siliciure par raction ltat
solide entre le mtal et le silicium. Seul le mtal en contact avec le silicium ragit, celui en
contact avec loxyde ne ragit pas ;
Etape 4 : Attaque slective par acide permettant le retrait du mtal qui na pas ragi car la
solution choisie est trs ractive avec le mtal mais elle lest trs peu avec le siliciure et
loxyde de silicium[1].
Figure 1-8 : Etapes du procd Salicide permettant la fabrication des contacts au niveau de
la source, du drain et de la grille dun transistor CMOS [1].
Il est clair que la matrise du procd Salicide ncessite beaucoup de recherche sur
les interactions mtal/silicium et la redistribution des dopants dans les siliciures et dans le
silicium[20,23]. Actuellement une vaste gamme de siliciures de mtaux a t value : WSi2,
MoSi2, TaSi2ainsi que le siliciure de titane (TiSi2), qui permet de former le siliciure sur des
grilles jusqu 0,20m. La transformation ltat solide (polymorphique) de TiSi2-C49 (forte
rsistivit) en TiSi2-C54 (faible rsistivit) est limite par la germination[20-23]. Il faut au
28
moins deux grains de la phase C49 pour former un grain de C54, la germination se faisant aux
joints de grains. Avec la rduction de zones siliciurer, ce mcanisme devient une
problmatique [1, 4,5,20 - 24].
Les tudes rcentes sont centralises sur les proprits des siliciures et sur la
caractrisation morphologique ou structurale trs fine ( la venir sur un chelle
nanomtrique)[1]. Pour dcrire les ractions ltat solide lors du recuit thermique ainsi
quaux conditions dlaboration propres au procd utilis, nous prenons en compte des
contraintes qui peuvent se dvelopper en cours de synthse.
La siliciurisation est un phnomne complexe. En effet, la croissance des phases
dpend du bilan de matires aux interfaces. Ce bilan dpend lui-mme des flux de plusieurs
espces[25]. Cette tape de la siliciurisation demande une matrise de la formation des phases,
de leurs cintiques et des phnomnes mis en jeu, pour fournir une rponse globale et
prvisionnelle de la ralisation des transistors avec un nouveau matriau [24,25].
7. Conclusion :
Lvolution actuelle en micro et nanolectronique consiste diminuer le plus possible
la taille des parties actives dun systme, jusqu lchelle nanomtrique. Cette opration
engendre plusieurs dfauts au sein du transistor MOS. Dans ce chapitre, nous avons dcrit ces
dfauts, soit dans la grille soit dans la source et le drain. Ces deux parties sont fabriques
actuellement par les siliciures.
Avec la diminution des MOS, la taille de la zone siliciurer sera rduite. Ce qui
provoquera la formation de diffrentes phases (siliciures) dans la zone de contact et les
jonctions devenant ultra-minces ce qui rend le contrle de la zone siliciurer plus difficile.
Le fait de se trouver lchelle nanomtrique peut influencer les tapes de germination
et de croissance des phases qui sera dvelopp dans le chapitre II.
29
8. Rfrence
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32
Chapitre II
Technologie et modlisation de
processus de ralisation des siliciures
33
1. Introduction
Lobjectif de ce chapitre est de dcrire limportance des siliciures et leurs mcanismes
de formation ainsi que les thories de la diffusion et de la nuclation. Cela nous permettons de
situer le premier axe de cette thse qui est : le dveloppement dun modle thermodynamique
de croissance bas sur la chaleur effective de formation des phases.
2. But de la siliciurisation
La premire raison dutiliser le siliciure cest la rduction de la rsistance des contacts
au niveau de source et de drain. Lamlioration des performances des circuits intgrs, qui
ncessite la fois une diminution de la taille des CMOS et une augmentation de la densit
dintgration (scaling), conduit laugmentation du nombre dinterconnections pour
permettre de relier un nombre important des transistors. Pour se faire, le siliciure est le
matriau le plus apte utiliser pour ses proprits thermodynamiques et lectriques [1,2].
3. Technologies des siliciures
Le siliciure est form par le procd SALICIDE (Self-Aligned Silicide) qui permet de
siliciure simultanment les sources/drains et les grilles sans tape additionnelle de
lithographie [3].
Le principe de la siliciurisation rside dans la mtallisation de la grille et des
extensions (sources et drains) par des ractions chimiques sous un budget thermique
consquent du silicium et du mtal figure I-8.
La constante de temps RC correspond au temps de propagation du signal le long des
lignes de grille. Aujourdhui, Le siliciure de titane TiSi2, qui est le plus utilis, prsente une
rsistance de 2 4 /carr (rsistivit de 0.13 0.16 m) [4,5].La constante de temps est
un paramtre qui dtermine le temps de rponse des circuits Figure (II-1).
On la dfinit par :
= II-1
O R est la rsistance effective totale, et Cest la capacit de la grille et des interconnexions.
Plus la constante est leve plus le temps de raction du dispositif est lent. Lors de la
rduction dchelle des profondeurs de jonction et de longueur de grille, la rsistance effective
totale devient un facteur cl car elle augmente considrablement. Pour pallier ce problme,
un siliciure est un compos thermodynamiquement stable, alliant mtal et silicium, est
34
introduit une rduction la rsistance (RC) des zones contactes (les sources/drains en silicium
et/ou la grille en polysilicium).
Figure II-1 : schma quivalant des rsistance srie du module de jonction dun transistor
MOS[3]
La Figure II-1, reprsente schmatiquement les rsistances en srie effectives dans un
transistor. La rsistance R est reprsente en fonction des diffrentes rsistances ayant un
impact sur les performances du transistor :
= + + II-2
Avec :
RC : la rsistance de linterface siliciure (ou mtal) /silicium ;
Rdiff : la rsistance entre la zone du contact et lespacer ;
Rint : la rsistance intrieure des rgions des sources et drains.
4. Cintique de formation des siliciures
4-1. Rappel sur la germination
4-1-1.Dfinition thermodynamique
La germination est la premire tape pour la formation ou la transformation des phases
dans nimporte quelle solution solide. Elle dfinit le gain dnergie pour tablir un
arrangement des atomes, cest-- dire la formation dune phase quelconque. Ce gain doit tre
suprieur ou au moins gal lnergie de la cration dune interface supplmentaire [4]. Les
rgions o ces modifications se produisent sont de faible tendue, leurs existences sont
35
courtes, elles disparaissent et elles sont remplaces par dautres germes dans diffrents
endroits : elles sont appeles embryons . Les embryons qui ont une taille suffisante, une
structure et une concentration convenable aux conditions thermodynamique deviendront des
germes de la nouvelle phase et les autres embryons disparatront [4].
Il existe deux types de germination : homogne et htrogne
La germination homogne se fait de manire alatoire dans le systme qui va
subir la transformation. Ceci nest possible que si le systme est chimiquement
homogne et exempt de dfauts.
la germination htrogne : les solides contiennent des imperfections
(prcipits dimpurets insolubles, dfauts linaires et de surface). Ces
dfauts sont des sites prfrentiels de germination [3,5].
Le processus de germination est contrl par plusieurs paramtres (temprature,
concentration, pression ..etc). Le rayon de lembryon et lnergie libre du system sont les
deux facteurs principaux qui grent tout changement [6-8].
La cration de germes dune nouvelle phase va dpendre de la variation dnergie
libre du systme. Elle implique lapparition dune surface dlimitant un certain volume de la
phase stable en formation. La diminution de lnergie libre totale (G) du systme permet la
formation de germes. Diffrentes nergies vont entrer en comptition dans la variation
dnergie libre totale [4,8] :
G = VGv + VGs + A II-3
O :
-V Gv :le gain en nergie libre volumique d la cration dun volume V de la phase ;
- V Gs : lnergie de dformation ; cest une nergie mcanique qui accrot lnergie critique
de germination. Il est ncessaire de tenir compte des contraintes exerces par la phase mre
dans lexpression de la variation dnergie libre accompagnant la formation de lembryon.
Si on suppose que les nergies dinterface sont isotropes. La cration de nouvelles
interfaces daire A se traduit par une augmentation de lnergie libre par G=A o est
lnergie interfaciale.
Si on nglige la variation de croissance avec les orientations des interfaces et quon
suppose que les germes ont une forme sphrique avec un rayon de courbure r, la variation de
lnergie libre totale devient [6]:
= 43
3 + 42 II-4
36
Figure II-3 : Variation de l'nergie libre en fonction du rayonr du germe dans le cas d'une
germination homogne. Les contributions de surface et de volume sont galement
reprsentes.
G*(r*) : reprsente la valeur maximale de la variation denthalpie.
G: cest la barrire de germination qui correspond un rayon critique. La drivation de
lquation II-4 permet de dduire le rayon critique du germe et aussi lnergie
dactivationG.
= 0 =
2
II-5
Donc :
=163
3 2 II-6
Les germes ayant un rayon suprieur vont continuer croitre pour former des
phases des diffrentes couches, et ceux qui ont des rayons infrieurs seront dissocis et
alimentes les germes en cours de croissance [4].
Ce mcanisme (germination) permet d'expliquer l'absence de phases prvues par le
diagramme de phase dans la squence de formation. En gnral, les premires phases ne
rencontrent pas de difficult de germination car le gain d'nergie libre est trs lev. Mais au
fur et mesure des formations successives, le systme se rapproche vers l'quilibre. Dans ce
cas le gain d'nergie libre devient de plus en plus faible par consquence le terme d'nergie
37
de surface devient prpondrant. La barrire nergtique devient alors trop grande franchir
par dautres germes [7,8].
4-1-2.Rappel sur la diffusion en thermodynamique
La diffusion est une migration, des atomes, des molcules dans les matriaux solides
ou liquides qui dterminent la cintique dun grand nombre de transformation de phases,
activ thermiquement lintrieur dun systme. Ce dplacement d'atomes dans un rseau
cristallin (migration) se produit grce aux sauts successifs des atomes dont la longueur est au
moins gale une distance interatomique [4]. Ainsi, cette migration des atomes nest possible
que par lexistence de dfauts cristallines ponctuels (lacunes, sites interstitiels) ou tendus
(dislocations, joints de grains)[5].
On peut envisager plusieurs modes de diffusion:
-la diffusion en volume qui se fait travers le cristal ;
-la diffusion inter-granulaire, le long des joints et sous-joints de grains ;
-la diffusion dans les dislocations ;
-la diffusion la surface du matriau ;
-La diffusion la surface des fissures.
Les principaux mcanismes de la migration des atomes dans les matriaux comme les
intermtalliques sont :
a-Mcanisme lacunaire : dans un matriau, il existe un certain nombre de sites non
occups par les atomes (appels lacunes). Ces sites vacants vont permettre un dplacement
plus au moins rapide selon la nature de latome qui migre et la concentration des lacunes.
Cest le mcanisme le plus frquent qui contrle lautodiffusion dans les mtaux purs [7,9].
b-Mcanisme interstitiel direct : latome migre dans le rseau en sautant dun site
interstitiel un autre. Ce mcanisme concerne principalement les lments de petite taille qui
se dissolvent en position interstitielle (H, C,N pour les mtaux). Ce mcanisme de diffusion
permet un dplacement trs rapide des atomes puisquil nest pas limit par un nombre de
dfauts utilisables [5,6].
-Equation de Fick.
Dans une phase lexistence dun gradient de concentration permet la mobilit des
atomes ou des molcules entrane un flux de matire dans la direction du gradient, apprit afin
de diminution de lenthalpie libre du systme et galiser les concentrations [4].
Un atome situ sur un site stable vibre autour de sa position dquilibre avec une
frquence 0 (frquence de Debye), lamplitude de ces vibrations est en fonction de la
temprature (kT). Si la temprature est suffisante, latome aura alors une amplitude suffisante
38
pour franchir la barrire dnergie Gm(cette valeur reprsente lenthalpie libre de migration
dun atome ou dune lacune).
La premire loi de Fick exprime la relation entre le potentiel chimique (concentration)
datome et le flux de ces atomes dans la zone de raction JD :
= ( ,)
II-7
o :
-x : est la position (m) ;
-JD : le flux datomes par unit de surface et de temps exprim en mol/m2.s (ou g/m
2.s) ;
-D : le coefficient de diffusion est exprim en m2.s
-1.
Le signe ngatif a t introduit pour tenir en compte lopposition de sens du flux et du
gradient de concertation (le flux gnralement se oriente vers la concertation la plus faible).
Le coefficient de diffusion est une mesure de la mobilit des atomes, il est directement
proportionnel la frquence de saut des atomes et il peut s'exprimer par la relation en suivant
la loi dArrhenius :
= 0exp(
) II-8
O : =
( + ) donc :
= 0exp (+)
,
Ou :
-D0 : constante de diffusion de llment;
-Ht + Hf : reprsente l'enthalpie d'activation de la diffusion (remarquons que dans un
mcanisme interstitiel, seul Ht est en prendre en compte)[9].
-Solution de lquation de Fick
La somme algbrique des flux entrant est gale la variation de la concentration de
l'espce diffusante dans le volume considr conservation de la matire diffusante :
+ = ( ,)
II-9
=
On aura :
=
En admettant que D ne dpend pas de la concentration, on crit pour la diffusion
unidirectionnelle :
39
En utilisant la premire loi de Fick eq II-7 on a:
=
2
2=
II-10
Du point de vu mathmatique, la deuxime quation de Fick est une quation
diffrentielle linaire du second ordre. Pour la rsoudre, il est ncessaire de dfinir les
conditions initiales et les conditions aux limites.
Dans le cas gnral dun monocristal, le profil aprs recuit peut tre calcul
numriquement en utilisant la seconde quation de Fick (q II-10):
(, )
=
2(, )
2
O :
-C(x, t) : la concentration la profondeur x et au temps t ;
-D est le coefficient de diffusion.
Cette quation permet de calculer lvolution de la concentration des diffrents
lments chimiques en chaque position et chaque instant. Lquation doit tre adapte des
donnes discrtises afin dtre utilisable dans un programme de simulation. La discrtisation
de lquation de Fick donne :
+1
=
+1 2
+1
2 , II-11
t et x reprsentent respectivement lintervalle de temps et le pas en profondeur. Ces deux
valeurs doivent satisfaire le critre de stabilit suivant : 2
()2 1
Ce critre implique que lintervalle de temps t soit, au maximum, le temps ncessaire
pour diffuser sur une distance x.
Lquation (II-11) permet donc, par itrations successives de calculer lvolution du
profil de concentration chaque intervalle de temps. Elle permet ainsi de simuler un profil
aprs un recuit thermique dune dure donne. Cependant, dans le cas dun matriau poly-
cristallin, la diffusion est plus complexe car le coefficient de diffusion est diffrent dans les
grains et aux joints de grains [3].
-Lquation de Nernst-Einstein
Pour que lon ne limite pas uniquement le phnomne de diffusion la
proportionnalit entre le flux datomes et le gradient de concentration mais en tenant en
compte dautres phnomnes qui peuvent intervenir sur la diffusion tels que lactivit
thermodynamique.
40
=
, II-12
O :
: Le flux datomes i traversant la phase [at. m-2
.s-1
] ;
: La fraction atomique du constituant i dans la phase (par exemple 2/3 pour le M dans
M2Si)[at/at] ;
:La constante de Boltzmann. [eV.K-1
.at-1
] ;
: Le nombre total datomes par unit de volume dans la phase [at.m-3] ;
: Le coefficient de diffusion du constituant i dans la phase [m2.s] ;
: Le gradient de potentiel chimique dans la phase [eV. at
-1.m
-1] ;
: La mobilit des atomes dans la phase.
Do, le potentiel chimique peut scrire sous la forme :
= = , II-13
On a:
: Lactivit thermodynamique de llment diffusant ;
: Fraction atomique dans la phase ;
: Coefficient dactivit thermodynamique.
En admettant que le gradient de potentiel chimique
travers la phase est
considre constant, celui-ci peut scrire :
=
, II-14
O :
G: Lenthalpie libre de formation de la phase ;
L : Lpaisseur de la phase .
Donc lquation de Nernst-Einstein devient :
=
1
+
1
=
1 +
II-15
Avec C = N.X (C concentration en at/m3).
Si la diffusion est isotropie, cela correspond une solution infiniment dilue pour
laquelle =1 et donc on retrouve lquation de Fick. De mme, on peut retrouver lquation de
Nernst-Einstein partir de la loi de Fick dite loi de Fick gnralise [4].
=
+
, II-16
O F reprsente la somme des forces agissant sur le systme. Dans le cas des forces
chimiques sont dfinie comme tant non proportionnelle au gradient de potentiel chimique :
41
=
,
La diffusion sarrte lorsque les potentiels chimiques de tous les atomes du systme
considr sont au mme niveau et le systme est lquilibre.
Lquation (II-16)tient compte dautres phnomnes qui peuvent intervenir sur la diffusion,
tels que lactivit chimique, la variation du coefficient de diffusion et potentiels chimiques de
ses constituants, par le changement du paramtre F [10].
4-2 Mcanisme de Formation des phases dans les siliciures
Ltude de la raction ltat solide entre le silicium et le mtal fait par Gas et dHeurle
12,13 suggre que la formation des siliciures se produit par trois processus diffrents :
1-Cintique gouverne par la diffusion.
2-Cintique gouverne par la raction.
3-Cintique gouverne par la nuclation.
Pour notre cas, la formation de di-siliciure de titane TiSi2 se fait par la diffusion du
titane dans le silicium, jusqu la formation de premier siliciure mais aprs cette raction, tout
se droule en trois grandes tapes qui sont les suivantes[11,12]:
1) La germination ;
2) La croissance latrale des germes jusqu lobtention dune couche uniforme ;
3) La transformation des phases jusqu lobtention dune seule phase stable.
Les mcanismes fondamentaux mis en jeu lors de la formation des phases en raction solide.
4-2-1. La diffusion ractive
La diffusion ractive se compose de deux phnomnes principaux : la diffusion des
lments travers la phase qui se forme et la raction entre les lments linterface [3].
On a montr ci-dessus que la diffusion est un phnomne de dplacement d'atomes ou
de lacunes dans un rseau cristallin par une succession de saut atomique dont la longueur est
au moins gale une distance interatomique. Ce dplacement est activ par leffet de
l'agitation thermique, et qui est due un gradient de potentiel qui peut tre dorigine
chimique, lectrique, mcanique ou thermique. Ce gradient reprsente la force motrice de la
diffusion.
La raction entre le mtal et le silicium fait apparatre plusieurs composants suivant
lnergie libre de formation (nergie de Gibbs ) :
= , II-17
: Lenthalpie libre du systme ;
42
: Lentropie du systme ;
T : la temprature.
Donc si < 0 la siliciurisation commence (la formation des siliciures).
Lorsque la formation dun siliciure apporte une diminution importante de lnergie
libre, il convient de nglig la variation entropique , lnergie libre du systme est alors
quivalente lenthalpie qui dans ce cas une enthalpie de formation . Les phases formes
sont gnralement M2Si et MSi, la formation est contrles par diffusion, on voit donc la
formation de quelques monocouches de siliciure. Mais pour les phases MSi2 et MSi, il y a une
formation squentielle de phases avec un gain nergtique (enthalpie) trs faible. Donc,
nest plus ngligeable. Lpaisseur de siliciure est importante, la formation nest plus
gouverne par la diffusion mais par la nuclation, ce qui convient la croissance de
siliciure[15-17].
4-2-2. La germination dans les siliciures
Dans la plus part de siliciure, la formation des phases commence par des raction
linterface et se poursuit par la diffusion de lespce limiteur avec la formation en premier lieu
des phases riches en mtal telles que Ni/Si (Ni3Si,Ni2Si etNi3Si2) ,Co/Si(Co2Si(,),Co3Si et
CoSi) et Ti/Si (Ti5Si4, Ti5Si3 et Ti3Si) (sauf pour les siliciures des terre rares). Mais avant la
formation dune phase quelconque, il faut quil y a la priode de la germination qui contrle la
formation des phases comme dans le cas de di-siliciure de Cobalt. Mais pour les siliciures de
nickel en gnral, la diffusion du nickel contrle la cintique des phases Ni2Si et NiSi.
Cependant, pour que la phase Ni2Si a une croissance contrle par la raction aux interfaces
Quant la phase NiSi2, cest la germination qui contrle sa formation [3,18].
Pour le siliciure de titane, la formation des phases sera contrle par la diffusion
jusqu la formation de la phase TiSi2 ou on voit la transformation de la phase TiSi2C49vers
la phase TiSi2C54 par la nuclation, cette transformation se fait dans la gamme de temprature
620-700 C [18].
4-2-3. La croissance latrale des germes
Aprs ltape de germination dune phase, cest gnralement la croissance latrale de
ces germes le long de la surface qui a lieu. Cette tape continue jusqu la formation dune
couche homogne.
Pour le modle cintique de formation appliqu Ni2Si ; Il suppose la formation de n
germe linterface. Ces germes croissent dans le plan dorigine de linterface via une
43
augmentation de leur rayon et en supposant que la vitesse de croissance de ces germes est
limite par la raction linterface et par le contact des germes entre eux [7,13,17].
La coalescence des germes continue jusqu la formation dune couche homogne.
Ensuite, cest la diffusion une dimension travers la couche homogne qui limite la
formation de cette phase (figure II-4)[13].
La combinaison des deux mcanismes de croissance pourra conduire un seul modle
qui donne la vitesse de la raction en termes de fraction volumique Xv transforme [3,4,7] :
=
+
1
, II-18
Avec Zmax, lpaisseur maximale de la phase forme.
Figure II-4: Lassemblage des germes dans les siliciures image dun AFM [5].
4-3. Le processus de croissance des siliciures
Considrons un couple de deux lments M/Si en contact. Supposons que dans le
diagramme de phase M/Si, il nexiste quune seule phase intermdiaire stable la temprature
T. La croissance de cette phase MpSiq ncessite deux tapes si on ne considre pas la
germination :
1- diffusion de M (et/ou Si) travers MpSiq .
2- raction chimique entre M et Si aux interfaces (M/ MpSiq et/ou MpSiq /Si) qui
conduit la formation de compos intermdiaire :
pM + qSi MpSiq
Cestle processus le plus lent qui contrlera la cintique de formation.
Au dbut de la raction, lpaisseur de MpSiq est petite et llment M (ou Si) est
disponible aux deux interfaces.
44
La croissance de MpSiq est donc uniquement limite par la capacit des interfaces
former le nouveau compos.
Lpaisseur (L) de MpSiq augmente linairement avec le temps, selon Evans [15].
= , II-19
Do :
kr(m/s) : une constante caractristique des ractions dinterface.
=
=
II-20
Avec :
: nergie du saut dun grain un autre (nergie du transport linterface) ;
: Facteur pr-exponentiel ;
:Diffrence du potentiel chimique de M aux deux interfaces de phase MpSiq ;
:Volume du compos form par atome despce mobile (M/Si)
( =
/MpSiq et MpSiq est le volume occup par une molcule);
c : Nombre total datomes par unit de volume dans la phase MpSiq ;
: Vitesse de la raction interfaciale.
Au fur et mesure que lpaisseur augmente, la distance que les atomes M(ou Si) ont
parcourir avant datteindre linterface o a lieu de la raction est de moins en moins
ngligeable. La croissance de MpSiq nest plus limite par la ractivit interfaciale mais par le
nombre (flux) datomes qui rejoignent cette interface [7,5].
La relation de Nernst-Einstein vrifie mieux le phnomne de diffusion :
= //
/
= /
/
(2/
1/
)
, II-21
et :
=
suivant II-14
Avec : =1
= /
/
II-22
Aprs lintgration de cette quation, on a :
2() = 2//
II-23
Lpaisseur de suit alors une loi en t caractristique dun phnomne limit
par la diffusion :
2 = ;
kD : le taux de formation (m/s).
45
La croissance de la couche en cours de formation de siliciure est parabolique quand
lpaisseur de siliciure augmente, cest la diffusion qui limite la formation du compos.
La combinaison des deux phnomnes (ractions aux interfaces, diffusion) conduit la
croissance linaire-parabolique ; la transition dans ce cas est douce. Cependant, pour ce
changement de rgime, on peut dfinir une paisseur critique caractrise par (LD/R = kD/kR)
dans laquelle la loi linaire domine en dessous et au-dessus la loi parabolique est suivie [19].
On peut modliser le cas gnral de la croissance des siliciures par lassociation des
deux quations ont une seul quation :()
+
()
= [3].
4-3-1.Croissance simultane de deux phases
Daprs les tudes dHeurle [8,9,12,13], la formation des siliciures se commence dans les
conditions bien favorables (temprature, concentration) par une diffusion importante de
llment diffuseur (M), jusqu la consommation totale du mtal (Ti), avec la formation en
premier temps dune (ou de plusieurs) phase riche en mtal ( prsent en diagramme de phase
tel que : TiSi ou (Ti3Si)) llment diffuseur M dans notre cas est le Silicium Si . Mais
dans certain cas de films minces, il peut y avoir une croissance simultane de plusieurs phases
[8], mais daprs [13,14,17] dans le cas du siliciure de titane la formation des phases est
squentielle.
Figure II-5 : formation des diffrentes phases suivant le flux de diffusion.
Daprs [8,17] lespce diffusante est le silicium, on a deux phases en quilibre MSi
et MSi2. (JSi>JM). Dans ce cas, les ractions vont se produire aux deux interfaces
MSi/MSi2pour la phase et MSi/Si2 (Figure II-5) pour la phase .
()
()
2 II-23
Les relations de Nernst-Einstein donnent :
46
()
()
2
II-24
O : sont des constantes de ,
, / , ,
()
0
2
0 En dcideront
2
= ,
>
Donc, la croissance de la phase (II) ne peut se faire que si la phase (I) atteint certain limite
qui est :
.
4-3-2.Formation des phases
Plusieurs modles de croissance ont t dvelopps parmi eux le modle cintique, Ce
modle lie la croissance des siliciures un phnomne de diffusion avec lapplication des lois
de la diffusion sur ces composes. On va aboutir un modle qui calcule la croissance des
phases en lien direct avec le taux de libration des atomes de llment limiteur.
La raction se fait en trois tapes :
La diffusion formation des phases primaires transformation des phases vers une phase
plus stable.
En appliquant le modle cintique avec une simulation dans les films mince, il y a l un
couple de diffusion des deux lments, la limite de la phase forme et la phase dtruite dans
une zone de raction, (figure II-6). Il y a dans ce cas deux types de raction qui dpendent de
la vitesse de diffusion de chaque lment. Si un lment diffuser plus rapide que lautre, on
le surnomme le ractif (Mobil) M et lautre sera le non ractif N (Figure II-7).
47
Figure II-6 : le dbut du droulement de la raction.
X(t)=0 XS(t) XN(t)
X(t+dt)=0 XS(t+dt) XN(t+dt)
Figure II-7 : la croissance de siliciure avec la diffusion de llment limiteur.
Dans les cas des systmes Ti-Si, ptSi et GrSi, les atomes de Si reprsentent
llment diffuseur M.
Comme on a dit avant, la raction se droule en trois tapes :
1- Les atomes Si diffuse pour arriver dans la zone de raction ;
2- A leur arrive, il aura une raction avec les atomes du mtal ;
3- Les molcules formes se rarrangent pour former le nouveau compos.
La dfinition des paramtres du modle :
NMs : Le nombre datomes (ractives) M dans la solution solide ;
La zone de raction
La phase croissante La phase duimunante
M JM
S JM
N N
Siliciures croissant Non ractive
M JM
S JM
N N
Siliciures croissant Non ractive
48
N Ns : Le nombre datomes (non ractives) N dans la solution solide ;
: Le flux datomes M la zone de raction ;
jN
Ss: Le flux datomes N a la zone de raction.
F S : Le taux de formation ;
: La diffrence de flux datomes M entrant et sortant de la zone de raction ;
Ce modle dcrit la formation des siliciures basse temprature sous leffet de la
diffusion.
Les quations de base :
JJJM
N
M
S
M II-25
*M M
s S sd dtJ n N x II-26
nM
s : La densit de S( f.u./m
2) la surface d interaction
dtdxN SS : Le flux de diffusion par unit de surface S dans un temps dt =tFs le taux de
formation.
S
M N M
S F SN t r J II-27
La mthode pour relier le flux de diffusion et taux de libration.
4-3-3.Simulation pour le systme Ti/Si
Le fait que la phase TiSi se forme en premier temps avant la formation de TiSi2 la
phase final comme le diagramme dquilibre le montre :
JJtJTiSi
TiSi
Ti
TiSij
Ti
2
)( II-28
Dans la raction siliciurisation.
2TiSiTiTiSi II-29
Dans ce cas N=TiSi et M reprsente Si et on a donc :
2
16/ 2.118810TiSi at mN
On a :
)()(2
tJtr jSi
j
TiSi
TiSi II-30
On peut conclure que:
JM
S
JM
49
JJJJSi
TiSi
SiSi
TiSi
Si
tot
2
II-31
Les relation entre rM
et JM
sont :
Figure II-8 : la relation entre JM
et rM
4-3-4. Le facteur influant sur le taux de raction
La diffrence entre la vitesse de la raction Ti/Si et celle de la raction TiSi/Si est
interprt par la diffrence entre rSi
TiSiet
2
Si
TiSir . Le facteur principale qui cette diffrence est
llment ractif ou llment diffuseur on remarque dans le premier cas (la raction Ti/Si )
que Si est llment diffuseur, par contre dans le deuxime cas (la raction TiSi/Si ) cest
la molcule entier TiSi qui reprsente llment diffuseur.
5. Le siliciure de titane
Le choix des siliciures se fait pour plusieurs raisons telles que leur faible rsistivit
lectrique (entre 15 et 150.m), leurs proprits de passivation ainsi que leur stabilit
thermodynamique vis--vis loxydation favoris le bon contact ohmique. Le siliciure de titane
(TiSi2) reprsente un des matriaux qui ont des caractristique importantes, et qui ont permet
de former le siliciure sur des grilles jusqu 0,20m. [3,17,20,21].
50
Tableau II-1 Les Proprits des diffrents siliciures.
5-1 Le diagramme de phase du Titane-silicium
Il y a diffrentes phases, alliant mtal (Titane) et silicium, qui sont stables dun point
de vue thermodynamique. Le diagramme de phase du systme binaire Ti-Si reprsente sur la
figure (fig.II-9), montre la prsence de cinq composs : 1-TiSi2, 2-TiSi, 3-Ti5Si4, 4-Ti5Si3 et
5-Ti3Si. Il admet trois points eutectiques situs respectivement 1330C avec 14% at. de
titane, 1470C avec 36% at. de titane et 1340C avec 86.3% at. Ti.
51
Figure II-9 : le diagramme de phases dun siliciure de titane
5-2 Structure cristalline des diffrentes phases du siliciure de Titane
Les structures cristallines ainsi que les paramtres du rseau des phases les plus stables
TiSi2,Ti5Si3, et TiSi sont repr toutes ou tableau II-2
-Le compos TiSi2 peut avoir deux structures cristallines diffrentes. La phase
mtastable C49, qui se forme basse temprature, admet une structure orthorhombique
bases centres (a=3.562 , b= 13.531 , c= 3.550 ) voir Figure II-11. La structureC54
cristallise dans la structure orthorhombique faces centres (a= 8.269, b = 8.553 , c
=4.798 ), et la phase stable qui figure dans le diagramme de phase du systme
correspondant. Cette dernire phase C54 se forme haute temprature (>700C).
La mtastabilit de la phase TiSi2 C49 a t impute sa faible densit et un grand
nombre d'empilement de dfauts en comparaison avec la phase TiSi2 C54, comme le montre
les figure II-12 et II-11.
-Le monosiliciure TiSi admet une structure orthorhombique (a= 6.54,b=3.63, c=
4.99 ) alors que la phase Ti5Si3 cristallise dans la structure hexagonal (a= 7.46 , c= 4.16
).
52
-Le compos Ti5Si4 peut avoir deux structures cristallines diffrentes lune
orthorhombique croissant haute temprature et l'autre ttragonale croissant basse
temprature.
Phase Structure Paramtre
Ti5Si 3 Hexagonale a=0.7465
c=0.5162
TiSi Orthorhombique a= 0.654
b=0.363
c=0.499
TiSi2 Orthorhombique C49
a= 0.362
b=1.376
c=0.36
Orthorhombique C54 a= 0.8252
b=0.4783
c=0.8540
Le tableau (II-2) : les paramtres de structure des diffrentes phases de siliciures de titane
53
Figure II-10 : La structure cristalline (TiSi2 C54). Groupe despace : Fddd
54
Figure II-11: La structure cristalline (TiSi2 C49). Groupe despace : Cmcm
55
6. Modles de formation des siliciures
6-1 les mcanismes de formation des siliciures
6.1.1- La raction Ti/Si et le Processus de formation des phases
La raction ltat solide entre le Titane Ti et le Silicium Si est largement tudie.
Plusieurs chercheurs confirment la formation initiale des phases est comme suit : Ti5Si3, TiSi
et Ti5Si4 qui se poursuit jusqu la saturation par la formation de la phase TiSi2 une
temprature suprieure 650 C. Cette phase se prsente sous deux structures diffrentes la
C49 et la C54 [12,17,20 ,23-25].
La formation des siliciures, en gnral, se fait en deux tapes apparentes :
1-La formation dune inter-couche entre le film mtallique et le substrat du Si avec une
structure amorphe dune composition diffrente entre les voisinages du substrat Si et du film
Ti. En sachant que les composants proches de Ti seront riches en mtal par rapport celles
qui sont prs du substrat qui sont riches en silicium voir figure (II-12) [25].
2-Cristallisation des phases vient aprs les recuits de diffrentes dures et diffrentes
tempratures.
(a): Ti + TiMet + siliciure amorphes
(b) : TiMet + siliciure amorphes + Ti5Si3
(c) : TiMet + siliciure amorphes (fraction) + Ti5Si3 + C49 TiSi2
(d) : TiMet + siliciue de transition (C54 TiSi2 -fraction) + C49 TiSi2 Figure II-12 : Image MET de la formation de siliciure de titane [25]
La formation de siliciure dbutera par la phase Ti5Si3 qui se transforme la phase C49
TiSi2 avec la disparition totale de linter-couche amorphe. La coexistence de plusieurs phase
tel que TiSi et TiSi2 C49 et Ti5Si4 est trs frquente. Mais, lexistence seule de la phase C49
ne se fera quaprs un recuit une temprature de 600 C. Un recuit au-dessus de 700C
capable de la gnration totale de la phase C54. [25].
Lors de la formation des siliciures, plusieurs phases se forment selon des squences
varies dans le diagramme dquilibre. Il y a plusieurs facteurs qui influent sur cette
formation :
56
1- La prparation du substrat (les diffrentes tapes de nettoyage), lpaisseur de celle-ci et
la prsence de loxyde inter-faciaux.
2- Les paramtres de dposition du film : nergie, temprature, pression,...
3- La nature du film mtallique : lpaisseur, le volume des grains, la puret et la
prsence des dfauts
En dautres termes, il sagit des coefficients de diffusion dans les phases diffrentes et
des lments diffrents ainsi que du gradient de concentration de llment diffusant, de la
temprature du recuit et de la prsence des diffrents types dimpurets pendant la formation
des siliciures.[10]. En ce qui concerne lpaisseur du film mtallique comme pour le cas des
composants riches en mtal tels que MxSiy, avec xy, la formation se fait temprature basse
sur un film pais. Quant aux composants non riches en mtal tels que MSi2 qui se forment
haute temprature sur un film moins pais [8].
6.1.2- Le Processus de la transformation des phases C49/C54:
La raction entre Si et Ti produit, dans un premier temps, une phase mtastable de
rsistivit (60-90/cm) TiSi2 C49. Aprs un traitement thermique haute temprature, cette
phase se convertit vers la C54 avec une rsistivit de : (12-20 /cm). La formation de C49
qui a une nergie de formation faible vient pour prparer la formation de C54 qui, par contre,
a une nergie de formation plus grande [23-25].
Pour Haffman et Col qui ont tudi linfluence de la taille des grains et lpaisseur du
film sur cette transformation, en supposant que Ttr est la temprature de transformation de
la phase C49 la C54. Ils ont vrifi aussi que Ttr augmente avec laugmentation de
lpaisseur de film.[27]
Pour Beyers& Al et pour Haffman la prsence doxygne ninflue pas sur
Ttr[27,28].
Une autre proposition de la formation de la phase C49 est due leffet de la
germination est donne par Jun & Al [22]. Ces derniers suggrent que la formation de C49
basse temprature est due la faible nergie de surface qui favorise donc la C49 par rapport
la C54.
A haute temprature, on voit, dans la couche de phase, C49 la formation des lots de la
phase C54 qui se dveloppent aprs un recuit rapide ou lent des tempratures de lordre de
700-900C [19,20]. La relation surface/volume dtermine Ttr, on voit pour des petits
57
volumes et les grandes surfaces que Ttr augmente par rapport aux cas pour des petites
surfaces et des grands volumes.
La phase C54 germe dans les grains de la C49, cette germination dpend de la taille de
ces grains, la loi suivante permet de calculer la probabilit de la nuclation des germes. [28-
32].
!)(
34
nn depa
O:
II-33
d: Rayon du germe ;
n : Nombre des sites de nuclation dans un point donn ;
Une des simples explications de la formation de C49 dans la gamme de temprature de
400-650 C est la stabilit de cette phase. Cette hypothse a t vrifies par Heurle[13,14]
Hafman[27] qui ont ralis des recuit pour la phase C54 basse temprature pendant
longtemps sans lobservation daucune transformation de C54 C49. Donc la C49 est
mtastable. La stabilit de C49 est favorise par la prsence des types particuliers
dimpurets.
Les mcanismes des transitions de phases montrent que plusieurs aspects doivent tre pris
en considration [33].
Aspect thermodynamique qui fait intervenir les enthalpies libres des diverses phases, les
potentiels chimiques des constituants. Cet aspect se remarque par une force motrice qui est la
rsultante de lnergie de Gibbs, cette nergie ngative nest rien dautre que :
FTm GGG
O :
II-34
GT : nergie de Gibbs de la phase initiale ;
GF:: nergie de Gibbs de la phase finale .
2-Aspect cristallographique: la structure des phases ventuelles (figure II-10 et II-11) et les
relations dorientation, nature des interfaces, anisotropie cristalline.
3-Aspect cintique: la vitesse de croissance des phases et leurs transitions, les lois cintiques
globales en fonction de la temprature et du temps.
La mtastabilit de la C49 est due [21]:
a. La basse densit de C49, moins datomes par volume de maille, donc un changement
datomes de leurs sites sera facile;
58
b. La prsence importante des dfauts dans C49 par rapport celle dans C54 ;
c. La nuclation de C54 pendant la croissance de C49 est lie directement lnergie inter-
faciale ;
d- Lnergie libre pour la germination de C49 est infrieure celle du C54, pour cela la phase
C49 apparat avant la phase C54. La phase C49 donne naissance un nombre important de
sites de germination avec une taille des grains moyennement petits par rapport celle de C54
qui a un nombre de sites de germination moins importants qui ncessitent plus dnergie ;
Figure II-13: Squence de formation des diffrentes phases [16]
6-2 Le modle de chaleur effective de formation (Effective Heat Formation)EHF:
La croissance des siliciures est un phnomne dinteraction entre deux phases solides,
qui fait apparatre un ou plusieurs phases linterface mtalsiliciure. Pretorus [38]. a
propos un modle bas sur la diffrence de concentration de deux lments, qui a fait appel
la chaleur effective de formation (EHF) [ 35-38].
Il considre que la phase la plus stable est celle qui a le point eutectique le plus bas et le pic de
EHFle plus haut.
6-2-1.Illustration du concept de la chaleur effective de formation
On considre lexemple de (Cr) avec (Si) pour former la phase compose CrSi( 50%Cr
et 50% de Si).
59
Supposons quaprs le dpt de Chrome (Cr), on a un ensemble de 10 atomes la
zone de raction (5Cr et 5Si). Dans ce cas, il y a une raction de 50% datomes Cr et 50%
atomes Si. La phase forme est CrSi mais sil y a 70% datomes Si et 30% de ceux de Cr
la phase forme donc sera CrSi2 ; le reste datomes de Si seront en excs et participent la
formation dun second compos linterface mobile.
Il est ncessaire de mentionner que lors de la formation des molcules de CrSi, le
systme va librer la chaleur. Celle-ci va dpendre essentiellement de la chaleur de formation et
de la concentration des espces ractives linterface qui amne dfinir la chaleur effective
de formation note H*( la chaleur libre par le systme ) par la relation suivante.
CC
HHelc
elp
0*
O :
H* : la chaleur libre par le systme ;
II-35
H0: lenthalpie libre de formation ;
Celp: concentration de llment limiteur dans le produit ;
Celc: concentration de llment limiteur dans la composition.
6-2-2. La mise en quation du modle EHF
BA yxZYBXAZ
d A BN N N
II-36
II-37
MMZZM BAyx XA: nombre datome A dans le compose AxBy ;
YB : nombre datome B dans le compose AxBy ;
ZAxBy: nombre de molcules AxBy ;
N : nombre datome disponible ;
NA : nombre datome A disponible pour la raction dans la zone de raction ;
NB : nombre datome B disponible pour la raction dans la zone de raction ;
M : nombre datomes consommer durant la formation de BA yx ;
En dsignant :
AA
ed
NC N
60
CAe
: Concentration effective des atomes A disponible ;
BB
ed
NC N
CBe
: Concentration effective des atomes B disponible ;
)( YXXC
Ac
CAc
: Concentration compose des atomes A dans: ;
)( YXYC
Bc
CBc
: Concentration compose des atomes B dans .
On a donc :
CNNMACAA
II-38
Dans (II