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www.sante-plus.net Numéro 14 Thierry LHERMITTE Doc Martin rire & santé LE GRAND DOSSIER Les maladies respiratoires inspiration… expiration… Page 14 Page 6 Dépendance : introduction à une réflexion solidaire Page 10 Presbyacousie : presbytie de l’oreille ! Savoir mieux vivre la santé Savoir mieux vivre la santé ©Jean-Philippe Baltel/TF1

Thierry LHERMITTE

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Page 1: Thierry LHERMITTE

www.sante-plus.netNuméro 14

Thierry LHERMITTEDoc Martin

rire & santé

LE GRAND DOSSIER

Les maladies respiratoires

inspiration… expiration…

Page 14

Page 6

Dépendance : introduction à une

réflexion solidaire

Page 10

Presbyacousie : presbytie de l’oreille !

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Page 2: Thierry LHERMITTE

3

som

mai

rePrévenir estmieux que guérir

2011 s'annonce comme une annéeimportante pour tous les patients etles médecins.

Année du droit des Patients, et del'examen de décisions sociales impor-tantes concernant la Dépendance.Ceci concerne l'avenir de tous, l'ave-nir de notre système de santé.

Les médecins praticiens demeurentles premiers acteurs de la protectionde la santé des patients, et chaquepatient concerné et parfois paniqué àl'écoute d'informations inquiétantesdoit se rendre chez son médecin trai-tant pour faire le point. Un médecin,c'est pour vous le bon diagnostic, lebon traitement, mais il est aussi celuiqui vous demande de faire l'effort desuivre des conseils de prévention,pour que vous deveniez un acteur éga-lement responsable de votre santé.

Dr Marc SandrèsDirecteur de la publication

Editorial

SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Santé - bien-être• Soins des cheveux : GENERIK 5• Les aidés, les aidants : la solidarithérapie 6

Prévention & conseils• Obèse de plus en plus jeune 8• Presbyacousie : tendez bien l'oreille 10

LE GRAND DOSSIER

Les maladies respiratoires :• Broncho Pneumopathie Chronique Obstructive 15• S.A.S « le Syndrome d'Apnées du Sommeil » :

S.O.S ronflements dangereux… 16• Place de la radiochirurgie robotisée

dans le cancer du poumon 18• Toux nocturne chez l’enfant 20• Damien Léger : Le sommeil dans tous ses états 22

Découverte• Le rôle du Pédicure-Podologue 24• Une liaison dangereuse : diabète et obésité…

vers l'épidémie du siècle 25

Parlons-en• Doc MARTIN, Médecin de campagne du Rire 28• Votre dossier médical personnel : le D.M.P. 29

Actualités 30• Deux médecins : deux livres étonnants • Dernière minute : pour construire sain…

Comité Scientifique :Dr G. CHARPENTIER Chef de service de diabétologieDr D. GALTIER Nutritioniste diététicienDr J.C. DESLANDES Anesthésiste réanimateurDr O. KOURILSKY NéphrologueDr D. MAUGE PharmacienPr J.J. MOURAD CardiologueDr M. MURAT Médecin généraliste

AVERTISSEMENT AU LECTEUR : Les articles du SANTÉ+ ont pour seul objectif de vousaider à la compréhension d’une maladie ou d’un problème de santé. Nos conseils neviennent pas se substituer à l’information orale délivrée par votre médecin traitant. Ils sont destinés à vous éclairer sur votre état de santé et vous permettre de mieux participer à la prise de décision. Consultez votre médecin traitant.

Aucun article publié dans ce journal ne peut être reproduit sous forme d’imprimé, photocopie, microfilm oupar tout autre procédé sans autorisation expresse des auteurs et de l’éditeur. Les articles de ce magazinesont rédigés sous la responsabilité de leurs auteurs et reflètent leurs opinions.Ils n’engagent en aucune façon la société éditrice. Les articles sont des articles de fond. Toute publicité estplacée dans un encart réservé à cet effet.

Directeur de publication : Dr Marc SandrèsRédacteur en chef médical : Dr Marc SandrèsRédacteur en chef bien-être : Serge HermanSecrétariat de rédaction : Alain WandelPrésident Z Media SAS : René DumasFondateur : Cyrille Bejally

Ont participé à ce numéro : Professeurs : Levy - Pépin - BaguetDocteurs : Ouzounian - Murat - MaugeNathalie Leroy - Raphael Courois

Contact :Tél.: 01 47 41 04 35 - contact@zmediapublishing.comwww.sante.zmediapublishing.comPublicité : Les Editions MagentaIsabelle Uzan - Tél.: 01 55 97 07 [email protected] : DEKART - Tél.: 01 79 46 62 87Dessins presse : Philippe Govin - Tél.: 01 41 71 19 78Crédit Photo : Jean-Philippe Baltel/TF1FOTOLIA : Auremar - Kikkerdirk - Moodboard -P. Högström - Carré Pixel - MBT Studio - Faber VisumChlorophylle - Pressmaster - Luis Louro - G. MayerA. Stennikov - Crolique - I. Wierink - GianeImpression : MORDACQ - Tél.: 03 21 39 19 39www.imprimeriemordacq.fr - Imprimé en FranceNuméro ISSN : 2103-9321Recevoir le magazine : Rémi SandrèsTél.: 06 10 67 27 95 (voir coupon page 26)SANTÉ+ est une publication de Z Media Publishing SAS,société d’édition de périodiques au capital de 49 324 €

Page 3: Thierry LHERMITTE

Dans générique, il y a

générer, c'est-à-dire créer,

et la création de la marque

GENERIK a bel et bien créé un

vent de panique dans le milieu

des produits capillaires destinés

aux professionnels.

Même s'il fallait s'y attendre,

il fallait oser affronter les

« monstres » de ce marché,

un ancien cadre de L'Oréal

a relevé le gant avec succès.

En créant la marque

GENERIK, la plus belle

des marques étant celle

de l'intelligence,

GENERIK s'en rapproche,

avec cette identité qui

explique clairement

la finalité de la

démarche, CQFD.

Tout pour la qualité :

La finalité c'est d'éliminer ce qui estinutile, superflu, en investissant avanttout sur la qualité des produits, élé-ment essentiel pour fidéliser leconsommateur éclairé, trop souventassommé, fatigué, harcelé de pro-messes sublimissimes énoncées pardes starlettes évaporées et surpayéesqui frisent le ridicule! N'ont en véritéété défrisées que les grandes sociétésqui monopolisent le marché des pro-duits capillaires.

Produire une gamme « GENERIK » dansce monde si précieux, éthéré de la cos-métique, quelle audace, quelle impos-ture ! Sauf que les réalités économiqueset environnementales auxquelles unegrande partie du monde est confrontéeont amplifié de façon vertigineuse le suc-cès recherché avec une offre de prix« révolutionnaire », qualifiée de low-cost.

En l'espace de six ans, Bruno Mocherle créateur de GENERIK, aidé à la tech-nique-produit de sa soeur Delphine, asu conquérir la confiance de plus de dixmille salons de coiffure français.

« Le talent sans génie estpeu de chose, le génie sanstalent n'est rien »

Si nous parlons de cette entreprise,c'est que cette réussite a un caractèreexemplaire, et démontre qu'avec del'imagination et du courage on peutconstruire de vrais succès à l'image deDavid contre Goliath. Succès salué parla presse professionnelle de la coiffuredans son ensemble, mais aussi par lagrande presse quotidienne (le Figaro,le Parisien) et économique (les Échos,la Tribune, Capital), le tout couronnépar le Prix de l'Entrepreneur 2009.

Soigner les prix et la beauté : une alliance équitable et durable

Pour permettre aux professionnels etaussi au public de tester tous les pro-duits de la gamme, GENERIK a ouvertun très accueillant show-room au 23,rue Taitbout 75009, à cent mètres desGaleries Lafayette Haussmann.

Vous vous documenterez sur les pro-duits de coloration, fer de lance de l'en-treprise, et sur une gamme de soins debase à des prix incomparables.

Le temps d'une journée, nous avonsobservé le jeu des clientes, brunes,blondes, rousses, testant sereinementshampoing et masque pour cheveuxcolorés et méchés. Tests totalementsatisfaisants, car toutes jugeant leurscheveux plus brillants et plus doux autoucher.

GENERIK a aussi conditionné une huileprotectrice et réparatrice du cheveu àutiliser lors des colorations, un soin quel'on peut aussi faire le soir avant leshampoing du matin pour fortifier lecheveu et éviter son dessèchement.

Ces produits sont présents dans lesrayons de la chaîne de parapharmaciePARASHOP avec une gamme de coif-fage, sérum, gel fixant, mousse, sprayet un spray laque de 500 ml, chaqueproduit de la gamme affiché 10 euros.

Ce concept, bien en phase avec les exigences actuelles, est un échange gagnant-gagnant au service du bien-être et de la beauté. La beauté est un film permanent, avec son naturel et ses effets spéciaux,et tous ses acteurs au « générique ».

Dr. Didier MaugePharmacien

5SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Santé - bien être

Soins capillaires : l'arrivée des produits GENERIK

GENERIK,

unK bien particulier

Bruno Mocher © P

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uari

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ilège

Page 4: Thierry LHERMITTE

7SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

tion Novartis à l'origine de la proximolo-gie, magnifique concept consacré àl'étude entre le malade et ses proches.Souhaitons simplement à cette initiatived'état d'être suivie… d'une deuxièmejournée nationale des aidants, ce quenous croyons si la fondation Novartisanime cet événement.

Toujours en phase avec la dépendance,grande cause sociale prioritaire de l'an-née, nous nous sommes intéressésaux ateliers des 1ers États Générauxaidants et aidés à l'invitation de l'assu-reur mutualiste MACIF, une démarcheforte qui demande aux pouvoirs publicsun plan national triennal en faveurdes… aidants, des aidants qu'il fautaider à leur tour, tant le fardeau peut-être lourd.

Cette campagne a commencé avec la mise en ligne d'un nouveau sitewww.aveclesaidants.fr pour donneraux aidants des informations pratiques etprécieuses et les sortir de leur isolement.

La dépendance est un phénomène àtraiter le moment venu avec une poli-tique de solidarité adaptée et sociale-ment juste. Avant cette échéance, nousavons écouté les recommandationséclairées du Pr. Françoise Forette lorsdes 2es États Généraux du vieillir jeuneet bien. www.vieillirbien.com

Pour le Pr. Forette, « l'espé-rance de vie, c'est bien,mais en bonne santé et enactivité, et pour reculer lemoment de la dépendanced'au moins 30%, il suffiraitde basculer nos habitudeset notre politique de santétrop centrée sur le curatif etpas assez sur le préventif.

La plupart des maladies, source dedépendance, et dites liées à l'âge, ontdes facteurs de risques modifiables. Laprévention pourrait les éviter dans ungrand nombre de cas. »

Ce discours préventif nous semble êtrecelui du bon sens et de l'intelligence,mais il n'a guère d'écho quand on voitapparaître la menace pesant sur la priseen charge de l'hypertension ouvrant lavoie aux dangers des maladies cardio-vasculaires : il est question de sortirl'hypertension artérielle de la liste des

affections longue durée, pris en chargeà 100 % par la Sécurité Sociale.

Les assureurs ne sont pas en reste ets'engagent sur de nouvelles voies liéesdirectement à la prise en compte decette dépendance. On peut égalementciter le groupe « Prévoir » qui a lancé unprogramme personnalisé qui propose àses clients un accompagnement indivi-duel pour prévenir les facteurs derisque liés à la dépendance. Le DrÉdouard Bidou, Directeur Innovation etDéveloppement, du groupe Prévoirnous confirme l'importance de la miseen place d'outils performants destinésà ce projet ambitieux.

Une grande majorité de familles sontentrées dans le cercle de la dépen-dance, pour elles nous souhaitons quece cercle devienne vertueux.

L'accompagnement de ceux qui ontbesoin d'une présence ou de servicesconformes à leurs besoins est unecontribution naturelle et volontaire, carnous dépendons tous les uns desautres. Le sujet de la dépendance estbien pendu à la vue de tous, nous ne ledépendrons que parfaitement ficelésous toutes les coutures.

Serge Herman

INFODans l'attente de notre prochain numéroconsacré à tous les moyens des soins et des services à domicile pour les personnes âgées et les personnes handicapées, vous pouvez obtenir des informations pratiques et financièresauprès de la Caisse Nationale de solidarité pour l'autonomie.

La C.N.S.A.www.cnsa.fr66, avenue du Maine 75014.

6SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Santé - bien-être

les aidés, les aidants :

la solidarithérapie

L’heure de la retraite,

l'entendrez-vous sonner ?

Il y a des mots, évoquant de

bonnes intentions qui semblent

être l'héritage d'un passé

militaire et colonialiste pour

le moins désuet et plutôt...

dégradé.

La retraite, par exemple un mot

avant tout synonyme de défaite,

et nous allons nous battre plus

de quarante ans désormais pour

avoir le droit d'intégrer le camp

des vaincus, car même pour le

plus sage de nos aînés, retraite

signifie se retirer, se retrancher.

Après la retraite, la dépendance

De la retraite à la dépendance, quelbeau voyage en perspective pour nosaînés. Des aînés dont la sagesse et l'ex-périence devraient orienter les déci-sions politiques de nos responsablespour un plus grand respect de la fin devie en général, anticipant ainsi sur lerendez-vous inéluctable de chacun avecsa vieillesse. En un mot, laissons lesvieux s'occuper des problèmes desvieux, les mesures préconisées serontbeaucoup plus conformes à leursattentes réelles.

À l'instar des inébranlables ministèresou secrétariats d'État pour les ancienscombattants, s'occupant de nos vété-rans de moins en moins nombreux,n'est-il pas possible pour les affairesconcernant le sort de nos aînés de ces-ser cette valse des secrétariats qui dis-paraissent, réapparaissent, fusionnentselon des préoccupations visiblementélectoralistes et qu'ils aient enfin unministère stable.

Les « personnes âgées » ne sont plusle troupeau de moutons, l'électorat cap-tif facilement manipulable. Beaucoupde retraités demeurent actifs, et sont

très nombreux à s'investir bénévole-ment dans des associations humani-taires majeures. Voyez StéphaneHessel qui à 93 ans trouve l'énergie demiliter et clamer son indignation, auteurd'un petit ouvrage vendu à plus d'unmillion d'exemplaires, conscient que lafin n'est plus très loin.

Égalité et Dépendance : quelques orientations préparatoires

Un courant de sollicitude, de bienveil-lance et de solidarité immense : effetd'annonce, opportunisme ou réveilsocial ? Notre rédaction Santé+ qui tra-duit pour vous les informations médi-cales et scientifiques les plus com-plexes dans un esprit «médecine pourles Nuls » saluant ainsi avec admirationle succès des ouvrages des éditionsFIRST, est submergée, noyée par undéferlement d'initiatives solidairesconcernant le dossier dépendance ettout ce qui s'y rapporte.

Nous avons suivi en détail tout le pro-gramme relatif à la première journéenationale des aidants, le 6 octobrewww.journeedesaidants.fr reprenantl'engagement de l'équipe de la fonda-

Dépendance :

Page 5: Thierry LHERMITTE

GROUPES D’ALIMENTS REPERES

Viande, poissons ou œufs

1 ou 2 foisdans la journée(10g par année d’âge

par jour)

Fruits et légumes 5 par jour au moins

Féculents à chaque repasseon l’appetit

Produits laitiers 3 ou 4 par jour

Eau à volonté

Les aliments plaisir(gras et sucrés) à limiter

Les matièresgrasses

en quantitéraisonable

9SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

De terribles conséquences,même à court terme

Il n'est maintenant pas rare de consta-ter, dès l'adolescence, des troubles liésà cette obésité. Pathologies ostéo-arti-culaires, hypertension artérielle, anoma-lies des lipides sanguins ne sont plusréservées qu'aux adultes. On trouvemême des cas de diabète type 2 chezde jeunes adolescents. De plus, l’obé-sité influe négativement sur l’estime desoi, l’intégration puis l’évolution sociale.

L' IMC

L’Indice de Masse Corporelle (IMC) estla façon la plus simple de diagnostiquersi un enfant est en surpoids ou obèse.L’IMC est le calcul du rapport entre lataille et le poids de l’enfant. Le résultatobtenu est ensuite reporté sur lacourbe de corpulence de l’enfant. Une

augmentation importante de la

courbe de poids avant 3 ou 4 ans est

le signe annonciateur d’une future

surcharge pondérale puis de l’obé-

sité si cet enfant n’est pas pris encharge. En général chez un enfant lacourbe de croissance progresse jusqu’à1 an puis redescend jusqu’à 6 ou 7 ansavant de remonter jusqu’à l’âge adulte.

Inciter nos enfants à bouger

Il a été démontré que l'exercice phy-sique régule la corpulence et le compor-tement alimentaire de nos enfants.L'implication des parents est primor-diale et facile à réaliser: promenades enforêt le week-end, parties de foot avecles voisins, la corde à sauter, du roller etpar temps de neige pourquoi pas unpeu de Wii sport.

Outre le tonus et l'exercice, ce seraautant d'occasions pour les enfants dese faire de nouveaux amis et d'aban-donner télé et ordinateur.L’utilisation isolée de la pratique d’exer-cice physique semble n’avoir que peud’effet sur la réduction pondérale, maisentraine souvent une réduction de lamasse grasse. Il est donc importantdans la prise en charge de l’obésitéd’associer activité physique régulière

et alimentation équilibrée.

Respect de l'équilibre alimentaireà la cantine.

Dans les écoles la sensibilisation des

enfants à l’équilibre alimentaire dansles classes de CM1 et CM2 lorsqu’ilscommencent à intégrer les notions dedigestion puis en 6ème et 5ème justeavant leur croissance permettra d’utili-ser cette période où l’organisme puisedans ses stocks pour favoriser la régu-

larisation du poids des enfants alors ensurpoids.

Les sociétés de restauration collectivequi fournissent les repas des enfants etles goûters peuvent nous aider en appli-quant dans les menus le PNNS (PlanNational Nutrition Santé) et le GEMRCN(Groupe d’étude des Marchés de res-tauration collective et de Nutrition). Destextes ayant pour but d’améliorer laqualité nutritionnelle des repas (quanti-tés et qualités par type d’aliments etfréquence de consommation).

Les professionnels de santé ont engagé

la lutte contre le danger de l'obésité

des jeunes.

Le diagnostic précoce par les parents et les médecins en remplissant lescourbes de poids des carnets de santéet en se préoccupant d’un changementde cette courbe pourra permettrel’orientation des parents et des enfantsvers des réseaux de professionnels desanté comme le REPOP (Réseau pourla Prévention et la Prise en charge del'obésité) pour éviter l’installation del’obésité.

L'avenir de nos enfantsest en jeu

La probabilité qu’un enfant obèse lereste à l’âge adulte varie selon lesétudes de 40 à 65 %. Ce risque estd’autant plus grand quand l’obésité estmajeure. L’obésité de l’adulte diminuede 13 ans en moyenne son espérancede vie. Nous sommes tous concernéspar cette épidémie. Un simple bilan dié-tétique peut permettre de cibler et cor-riger les erreurs.

Parents, médecins et enseignants doi-vent se mobiliser pour prévenir l'obé-sité infantile, et ce le plus tôt possible...

Nathalie LeroyDiététicienne à Corbeil (91)

INFOLes causes de la mauvaise alimentationdes pays riches aboutiront bientôt à une mortalité plus élevée que la malnutrition de l'ensemble des pays les plus pauvres.

8SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Prévention & conseils

Le pourcentage d’enfants en

France de 3 à 17 ans présen-

tant un excès pondéral est

passé de 5 % en 1980 à 17.8 %

en 2006. On constate depuis

l’année 2000 une stabilisation

autour de 20 % dans les pays

industrialisés, mais une forte

augmentation dans les pays

en voie de développement.

Si rien n’est fait, nous aurons

rattrapé les États Unis

et ses 32 % d’enfants

en surpoids en 2020 !

Les responsables de cette épidémie sont bien connus

Nos modes de vie ont changé : télévi-sion, console de jeux, travail sédentaire,automobile... Tout ceci aboutit à unepassivité physique qui contrarie la crois-sance harmonieuse des enfants. Unesurveillance est donc nécessaire pourlimiter les heures passées quotidienne-ment par tous les enfants à regarder latélévision et à jouer aux jeux vidéo, véri-table addiction pour certains.

Le « vagabondage alimentaire » en

dehors des repas (grignotage devant latélévision, excès de boissons calo-riques, placard et frigo en libre accèstoute la journée) est la principale

source d’excès alimentaire.

La prédisposition génétique rend cer-tains enfants plus vulnérables que d’au-tres aux effets de l’excès d’apport ali-mentaire et de la sédentarité surtout encas d’obésité massive.

L’augmentation de l’obésité entre 1981et 2003 a touché tous les milieuxsociaux, mais de grandes différencesdemeurent. Ainsi les écarts entre lesagriculteurs, catégorie socioprofession-nelle la plus touchée par l’obésité, et lescadres et professions intellectuellessupérieures, les moins touchés, se sontcreusés.

Au fur et à mesure que les industrielsbombardent les écrans de publicitésvantant les mérites d'aliments tropriches, les enfants mangent de plus enplus de gras et de sucres.

Il existe un lien entrel'exposition au marke-

ting télévisé et leshabitudes

alimentaires.

Les enfants qui regardent le plus la télé-vision, donc plus exposés aux publici-tés, sont aussi ceux qui consomment leplus d'aliments gras et sucrés.

Obésité géo-physique : des effets combinés nocifs

Des études menées en France ontmontré que les enfants d’originemaghrébine ou d’Europe du Sudétaient plus à risque d’obésité. LesFrançais ayant une culture alimentaireétrangère combinent leur alimentationtraditionnelle (plats à base de féculentset de viandes grasses et/ou de sauces)avec la nouvelle « mal bouffe occiden-tale » (les fast-foods). L’association desdeux est catastrophique pour lesenfants.

Obèsede plus en plus jeune

Les repères journalierspour un enfant :

EN PRATIQUE :Il faut :• Respecter un rythme de 4 repas par

jour,espacés de 4 heures.• Prendre le temps de manger 25 minutes

à table pour avoir la sensation de satiété • Avoir une activité physique d’au moins 30

minutes par jour à l’école ou à la maison.

Page 6: Thierry LHERMITTE

10SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Prévention & conseils

Ou mieux encore,

peut-on vous glisser,

confidentiellement dans le creux

de votre oreille, que ce mot

de presbyacousie, pas vraiment

familier, concerne entre 5 à 7

millions de Français, qui à partir

de cinquante ans entendent

de moins en moins bien.

On appelle presbyacousie cette diminu-tion progressive de l'acuité auditive dueau vieillissement du système auditif.L'ab-surdité serait de ne pas donner laparole à un spécialiste, le Pr. BrunoFrachet, Chirurgien O.R.L., Professeurà la faculté, chef de service à l'HôpitalAvicenne à Bobigny.

Pour mieux faire entendre la voix deceux qui perdent l'ouïe, il présidel'Association France Presbyacousiepour mieux éveiller les consciences etfaire de la presbyacousie une caused'intérêt national.

SANTE+ : la presbyacousieserait-elle à la fois un problèmede santé publique et une ques-tion de société ?

Pr. FRACHET : « la presbyacousie est àclasser comme un handicap sensoriel :c'est simple, j'entendais, j'entends plus.C'est donc un handicap notoire, malreconnu, trop peu traité, alors qu'on peutle corriger de mieux en mieux. Ce handi-cap chacun peut s'en accommoder plusou moins bien, mais il faut en prévenirl'exclusion sociale et les difficultés decommunication qui en sont les consé-quences principales. Référons-nous àcette loi de 2005 qui met l'accent surtous les handicaps, une loi qui concernetout le monde et tous les secteurs de lavie, à tel point qu'il y a vingt-deux minis-tères qui ont signé cette loi. »

S+ : Dès 2004, quelle réponse aété donnée à votre combat dansle cadre de la loi sur les objectifsde Santé publique ?

Pr.Frachet : « l'audition a été reconnuecomme problème de santé publique.Les objectifs fixés concernent la réduc-tion des pathologies auditives, la pré-vention et le dépistage des surdités.C'est pourquoi avec le « Bus del'Audition » de France PresbyAcousie,des équipes spécialisées dans le dépis-tage des déficiences auditives ontsillonné la France.Des tests simples ont permis de déce-ler des milliers de personnes affectéesplus ou moins sérieusement par unebaisse d'audition, résultats suffisantspour en parler à leur médecin traitant envue de les adresser à un médecin ORLpour un bilan auditif complet.

La perte d'audition,un mal négligé, qui progresseencore fâcheusement

S+ : Nous avons tous desproches, amis ou autres relationsqui souffrent d'une réelle perted'audition et qui néanmoins nefont rien ?

Pr. Frachet : « vous pourriez mêmeajouter qu'ils sont dépistés et informés.La surdité est le seul handicap qui ne sevoit pas... …/…

Presbyacousie :Tendez bien l’oreille

Professeur Frachet

Page 7: Thierry LHERMITTE

12SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

pensent-ils, et plutôt que de s'équiper,ils s'isolent progressivement et perdentune partie des plaisirs de la vie, etconnaissent parfois des situationsstressantes à cause de cette déficienceauditive. Lors des campagnes avecle « bus de l'audition », nous avons pumesurer que 25 % des personnesatteintes de presbyacousie sérieusen'avaient absolument pas les moyensde s'équiper. Tous ces cas renforcentl'impact de la malentendance et doncde l'exclusion.

S+ : Sept millions de Francaisentendent mal selon une récenteétude qui nous a été rapportée ?

Pr. Frachet :« Ce chiffre est sûrementexact, ce qui fait de la perte auditive lehandicap le plus répandu en France, etque seulement 1,6 million d'entre euxportent effectivement une aide auditive.Il faut savoir aussi que les deux tiers desmalentendants ont plus de 65 ans.Cette proportion ira grandissant avecl'augmentation de l'espérance de vie.

Des freins, des malentendus :explications

S+ : Ces chiffres sont inquiétants,en dépit de solutions de plus enplus performantes, où sont lesfreins ou les « malentendus »?

Pr. Frachet : « Nous voici à l'heure dubilan, moment de vérité, et je m'enremets aux résultats d'une enquêteréalisés par un groupe de fabricants fin2009, que j'ai pu approfondir :

La première raison est que le patient semontre toujours réticent à un appa-

reillage auditif.

Qu’ensuite la deuxième raison en est le coût et une prise en charge tou-

jours très insuffisante. Je pense quenous devons commenter clairementces deux raisons majeures.

A la première raison, il faut dire que le public ne connait pas les progrès techniques très importants réalisés sur les appareillages ces trois dernièresannées : miniaturisation, technologienumérique révolutionnaire, esthétismeet discrétion sont désormais la règle,mais je le répète tout ceci est trèsrécent. Ce qui permet aux fabricants etaudioprothésistes de mesurer un tauxde satisfaction de 86 %.

Pour la deuxième raison qui concerne lecoût, il y a un vrai problème de prise encharge financière.

Il serait bien que les porteurs de prothèses auditives rejoignent notreassociation pour que nous fassions évoluer un blocage social difficile àcomprendre.

www.FrancePresbyAcousie.org

Les mutuelles sont de plus en plusattentives au remboursement de l'ap-pareillage, mais ne peuvent pas fairetout toutes seules.

S+ : Le chemin à suivre et vosderniers conseils pour que soitmieux prise en charge la presbyacousie en France ?

Pr. Frachet : « En adressant à l'ORL

pour un simple audiogramme, le

médecin généraliste peut déclencher

le processus de prise en charge,

convaincre le patient n'est pas chose

aisée, mais des explications simples

quant aux dangers de l'isolement

que provoque la presbyacousie suf-

fira à amener le patient à faire un

bilan auditif, qu'ensuite les audiopro-thésistes ne promettent pas une satis-faction à 100 % immédiate.

La correction de la presbyacousie seratoujours délicate et nécessitera obliga-toirement un temps d'adaptation pourrecevoir le bénéfice de l'appareillage.Tous ceux qui sont satisfaits l'ont com-pris et le savent.

Alors avec un taux de satisfaction de86 %, les fabricants et audioprothé-sistes pourront eux-mêmes avec suc-cès promouvoir leurs produits et leursservices pour réaliser le développe-ment attendu, et assurer le bonheur detous ceux qui souffrent dans un silencede plus en plus lourd à vivre.

En coulisse,

Nous avons passé une heure trente,sur l'heure de son déjeuner, à écouterle Pr.Frachet. Il est un chirurgien qui,comme beaucoup de ses illustresconfrères, doit ajouter à ces instru-ments médicaux, une canne de pèlerinet une baguette de chef d'orchestrepour que sa discipline progresse au pro-fit d'un certain humanisme.

Depuis cet entretien, le chœur de cechant...... « Ami, entends-tu » nousrevient de façon lancinante quand nousévoquons le trouble de l'audition.

Marc Sandrès - Serge Herman

INFO« Mais qu'est-ce qu’il a dit », ou « hein »et « comment » sont des indicateurs natu-rels qui vous disent de faire simplement le seul test téléphonique fiable, validé pardes médecins et des universitaires.

Testez votre audition au 08 92 790 791 (0.34 € la min.)www.hein-test.fr

Prévention & conseils

Presbyacousie : Tendez bien l'oreille (suite)

Page 8: Thierry LHERMITTE

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Broncho

Pneumopathie

Chronique

Obstructive

Derrière ce sigle barbare se cache

un véritable fléau. A l'occasion

de la 9ème Journée Mondiale contre

la BPCO, le 17 novembre 2010,

le Comité National contre les Maladies

respiratoires (CMNR) et différents

partenaires institutionnels et privés

se sont mobilisés pour interpeller

les Français sur cette maladie grave

et insidieuse, ignorée du grand public

et des malades eux-mêmes.

Le tabac, responsable à 90 % de « l'âge de vos poumons »*

Selon le Pr.GérardHUCHON, présidentdu CMNR, 90 % desBPCO sont dues autabac. Le mécanismeest bien connu. Lescomposés de lafumée du tabac pro-

voquent une irritation des bronches ce qui favo-rise, outre des infections, une diminution de l'élas-ticité du poumon. Même si tous les fumeurs nedéveloppent pas cette maladie, on estime quepresque un tiers des fumeurs avec commeconsommation quotidienne, un paquet par jourpendant 15 ans, sera atteint.

On a la certitude que plus on a fumé, plus lerisque est important et ce d'autant que l'on acommencé très jeune. Il n'est pas rare de voirdes adultes de 30 ans malades, victimes inno-centes du tabagisme dès 13 ou 14 ans.

« L'arrêt du tabac est obligatoire et sans

compromis !! » ajoute le Pr HUCHON.

« De plus, il faut savoir que le sevrage tabagiquearrête l'évolution de la maladie, mais le mal est faitce qui complique, d'une façon non négligeable, lediscours nécessaire à cet arrêt du tabagisme »

Et les 10 % restant ?

D'autres populations peuvent avoir une BPCO sielles ont été exposées dans leur vie profession-nelle à des polluants, des gaz, des fumées : cesont en général des personnes travaillant dans lesmines, l'industrie textile voire dans l'agriculture.L'exposition à des fumées dans des lieux clos(cuisine, cheminée,etc..) de façon répétée peutégalement faire partie de ce groupe. Outre ces facteurs environnementaux, ondénombre quelques cas liés à des facteursgénétiques.

Un dépistage simple, à rendre obligatoire, pour détecter une évolution sournoise.

La méconnaissance de cette maladie auprès dupublic et donc de son dépistage éventuel tientjustement à son caractère insidieux et silen-cieux. Lorsque le signe principal qu'est l'essouf-flement apparaît, la capacité respiratoire a déjàdiminué de moitié !

Alors comment faire? Au vu des facteurs derisques évoqués ci-dessus, il faut dès que pos-sible en parler à son médecin traitant. On peutdépister ce trouble obstructif avec des petitsappareils portables, les minispiromètres. Ilspeuvent être utilisés notamment en médecinedu travail et en médecine générale. Cettemesure doit rentrer dans les habitudes commela prise de la tension artérielle.

A la suite de ce dépistage qui permettra dedétecter la maladie s’il se révèle positif, on affir-mera le diagnostic de BPCO sur l'explorationfonctionnelle respiratoire réalisée par un pneu-mologue qui pourra donc mesurer l'importancede l'obstruction bronchique.

La BPCO évolue progressivement, sournoise-ment. Elle demeure inconnue par 95 % de lapopulation. Diagnostiquée souvent tard, elleexpose à des risques graves de handicaps :essoufflement au moindre effort et nécessitéde recourir à une assistance respiratoire.

Dr Marc Sandres

INFOla BPCO c'est ...• 16 000 morts chaque année,

soit 4 fois plus que les accidents de la route.

• 3,5 millions de personnestouchées soit 6% de la population, dont 2/3 l'ignorent

• De plus en plus de femmes• 800 000 hospitalisations

par an• 11% des invalidités,

8% des arrêts de travail.

14

Avec un hiver précoce, neigeux et froid,

on a entendu beaucoup de gens tousser.

Notre grand dossier consacré aux principaux

problèmes de vos poumons vous parle

des quintes de toux, de leurs causes

et des inquiétudes qu'elles suscitent.

Quand une toux se manifeste, il faut l'entendre.

Au-delà d'un son qui dérange et que l'on tente

parfois d'étouffer.

Chaque parent peut nous raconter ses nuits blanches auchevet de leurs bambins pris de violentes quintes de toux.Le Dr Marjorie Murat (médecin généraliste) nous donneraquelques astuces et précieux conseils.

Comment ne pas évoquer, la BPCO (Broncho PneumopathieChronique Obstructive) maladie respiratoire grave directe-ment liée au tabagisme. Le Professeur Gérard Huchon,

pneumologue et président du Comité National contre lesMaladies respiratoires a eu la gentillesse de nous recevoir à« l'Hôtel Dieu » à Paris pour nous en dire plus sur ce véritablefléau des temps modernes.

Une autre forme de pathologie directement liée au bon fonc-tionnement des poumons nous paraissait importante d'abor-der : l'apnée du sommeil. De nombreux patients ignorent etnégligent ce problème qui peut avoir de lourdes consé-quences. Merci aux Professeurs Patrick Levy, Jean-Louis

Pepin et Jean-Philippe Baguet pour leurs explicationsclaires et concises.

Enfin, qui ne pense pas au cancer du poumon lorsqu'il toussependant quelque temps. Le Dr Pierre-Yves BONDIAU (radio-thérapeute) nous parlera de cette nouvelle forme de radiothéra-pie qui permet de soigner de nombreuses formes de tumeurspulmonaires inaccessibles aux traitements classiques.

Le grand dossier

Les maladies respiratoires

SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Page 9: Thierry LHERMITTE

Mais le symptôme essentiel permettant d'évo-

quer le diagnostic est lasomnolence excessive

dans la journée.

La plupart du temps, la gêne que procure cetétat dans la vie de tous les jours conduit lepatient à s'en inquiéter. D'autant que cette som-nolence peut entrainer des troubles de lamémoire, de la concentration et de l'attention.Chez certains, on peut retrouver également destroubles de l'humeur.

Dans près de 50 % des cas, le patient est obèseet dans de nombreux cas, on note une augmen-tation du tour de cou. Récemment, il a étéreconnu que les diabétiques présentaient unhaut risque de SAS.

Il existe souvent des anomalies des voiesaériennes supérieures comme une augmenta-tion de la luette et du voile du palais.Cependant, ceci peut exister chez des ronfleursnon apnéiques et ne préjuge donc pas de laprésence ou de la sévérité du syndrome d’apnées.

La polysomnographie,

Le diagnostic repose idéalement sur une poly-somnographie, c'est-à-dire l’enregistrement dusommeil, de la respiration et de quelques para-mètres cardiovasculaires comme la fréquencecardiaque. Cependant, ces enregistrementscomplets en laboratoire prennent du temps etmobilisent des moyens. Or en France, commedans beaucoup de pays, le nombre de labora-toires du sommeil et donc leur accessibilité sonten nombre limité. La miniaturisation des sys-tèmes d’enregistrement permet dans certainscas de le réaliser à domicile. On peut égalementn’enregistrer que la respiration au cours du som-meil, ce qui nécessite moins de compétencesspécialisées et de temps de mise en place etd‘analyse.

Pourquoi et comment traiter le SAS ?

La somnolence et ses conséquences sont aupremier plan de la décision de traiter.L’amélioration clinique est alors en général trèsimportante et survient dans les premiers joursou semaines de traitement. La diminution desrisques d’accident liés à la somnolence etl’amélioration de l’aptitude à la conduite sontdes éléments importants. Cependant, ladémonstration d’une implication du SAS dansla genèse de l’hypertension artérielle, l’aggrava-tion de l’insuffisance coronaire ou des troublesdu rythme cardiaque permettent aujourd’hui deconsidérer le traitement des apnées dans laprévention ou la prise en charge des maladiescardiovasculaires.

Le seul traitement ayant démontré une effi-

cacité dans le syndrome d’apnées du som-

meil modéré et sévère est la Pression

Positive Continue( P P C).

Ce qui se traduit par le port d'un masque pen-dant toute la nuit. Malheureusement, 25 à 35 %des sujets apnéiques ne pourront pas supporterce traitement contraignant. C'est pourquoil’éducation et le suivi au début du traitementsont essentiels. En particulier, le choix et l’ajus-tement du masque sont cruciaux.

L'amaigrissement en cas de surpoids, la sup-pression de l'alcool et des psychotropes le soir,l’éducation à dormir sur le coté plutôt que sur ledos, sont autant de mesures utiles, mais habi-tuellement insuffisantes à guérir le syndromed’apnées. Il n’y a pas à ce jour de traitementmédicamenteux efficace. La chirurgie concerneéventuellement le ronflement, mais est trèsdécevante dans le syndrome d’apnées du som-meil. La seule alternative est, surtout en cas deSAS léger à modéré, l'utilisation d'une orthèsede propulsion mandibulaire, sorte d'appareildentaire que l'on porte la nuit.

Le bénéfice clinique spectaculaire, notamment ladisparition de la somnolence, du traitement par laPPC peut donner une motivation non négligeablepour les patients atteints de SAS.L'immense majorité des patients se disent trans-formés dès les premiers jours et retrouvent uneforme qu'ils ne connaissaient plus depuis desannées. Ces résultats ne peuvent être masqués.

Professeur Patrick LEVY, Professeur Jean-Louis PEPIN, Professeur Jean-Philippe BAGUETCHU Grenoble, Université Joseph FOURIER

Le S.A.S« le Syndrome d'Apnées du Sommeil »

S.O.S ronflements dangereux

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Le syndrome d'apnées du sommeil

(SAS) est une pathologie fréquente

et grave. La principale conséquence

est la somnolence excessive pendant

la journée, à l'origine de nombreux

accidents de la route. De plus, il existe

des conséquences cardiovasculaires

chroniques comme l'hypertension arté-

rielle, l'insuffisance coronaire et autres

troubles du rythme cardiaque.

Tout ceci représente des risques réels

de mourir la nuit.

Une histoire de pharynx

Le pharynx qui fait suite à la bouche et au nez aune particularité mécanique essentielle. Eneffet, à l'inverse du nez ou du larynx, il n'aaucune structure rigide, osseuse ou cartilagi-neuse. En fait, il s'agit d'un conduit musculaire etson calibre est donc entièrement dépendant del'activité des muscles situés à ce niveau. La dila-tation complète de ces muscles permet l'inspira-tion. Une altération de l'activité de ces musclesentraine une fermeture partielle ou totale du pha-rynx. Cela se traduit dans le premier cas par leronflement et par une apnée dans le second cas.

Une apnée correspond à une interruption de larespiration de plus de 10 secondes.

La survenue de plus de 5apnées par heure de sommeil,l'existence d'un ronflement etune somnolence diurne exces-sive définissent le Syndromed'apnées du Sommeil (SAS).

Quand faut-il s'alarmer ?

Le ronflement est le premier motif de consulta-tion, souvent à la demande du conjoint gêné.Pratiquement tous les apnéiques ronflent. Unronflement produit par la vibration du voile dupalais. Il est influencé par la position corporelle :généralement accru sur le dos. Il est plus impor-tant chez les obèses et souvent aggravé par l'al-cool ou par la prise de certains médicamentscomme les psychotropes. 10 % des ronfleursprésente un SAS.

Les arrêts respiratoires perçus par l'entourageau cours de nuit ont une bonne valeur d'orienta-tion. Cela se manifeste par une reprise bruyantede la respiration après une apnée.

Les maladies respiratoires

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Page 10: Thierry LHERMITTE

Place de laradiochirurgie robotiséedans le cancer du poumon

18SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Bien que la chirurgie constitue le traitementstandard du cancer du poumon primitif précoce,celle-ci n'est pas réalisable pour plus de la moi-tié des patients, pour diverses raisons (tumeursdifficilement atteignables ou trop proches d'or-ganes vitaux). Dans ces cas, la radiothérapieconventionnelle est utilisée, mais la dose totaledélivrée reste limitée en raison des risques decomplications. C'est pourquoi la radiochirurgierobotisée via le système Cyberknife a toute saplace dans ce cas.

Le Dr Pierre-Yves Bondiau, oncologue radiothé-rapeute au centre Antoine Lacassagne à Nice,nous donne quelques précisions sur cette nou-velle forme de radiothérapie non invasive.

SANTE+ : Pouvez nous nous rappeler lesavantages de cette technique précisémentdans le cas du cancer du poumon ?

Dr Pierre-Yves Bondiau : En raison de leurposition anatomique, les tumeurs du poumonsont des tumeurs qui « bougent beaucoup »avec la respiration. Et comme vous le savez, leCyberknife est une machine qui permet de déli-vrer des doses élevées dans un champ limitéavec une précision inférieure à 1 millimètre,donc avec une protection optimale des organesenvironnants, grâce à un procédé d'imagerienumérique : En effet, le bras robotisé va pouvoir

s'adapter aux mouvements induits par la respi-ration grâce à un procédé d'imagerie numériqueen temps réel, ce qui permet à cette techniqueultra performante d'être d'une efficacitémajeure. En premier lieu, cette technique estproposée chez les patients inopérables porteursd'une tumeur détectée à un stade précoce ducancer du poumon. Mais il arrive que l'on traitedes formes plus évoluées et notamment lesmétastases pulmonaires (tumeurs secondaires).

SANTE+ : Quelles sont les contraintes de cette technique ?

Dr Pierre-Yves Bondiau : je n'en vois que deux.La première est la mise en place d'un marqueurprès de la tumeur qui permet au logiciel d'identi-fier précisément la tumeur et d'adapter le robotaux mouvements de la tumeur. En général, on lefait en même temps que la biopsie (prélèvementd'une petite partie de la tumeur). Le type descellules déterminera le choix thérapeutique.

La deuxième concerne la durée de la séance quiest d'environ une heure, mais qui est largementcompensé par le nombre de séances totales detraitement qui passe à 5 au lieu de 30 en radio-thérapie conventionnelle.

SANTE+ : Et parlez-nous de l'avenir ?

Dr Pierre-Yves Bondiau : Une grande étude inter-nationale a été mise en route pour comparer la chi-rurgie classique et le système cyberknife. Elle vadurer 2 ans et nous allons essayer de démontrerque cette technique est au moins aussi perfor-mante que la chirurgie quant à la survie globale.

Propos recueillis par Marc Sandrès

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Les maladies respiratoires

Parmi les symptômes les plus fréquents du cancer

du poumon, la toux qui dure est le premier motif

de consultation. Tous les fumeurs ne peuvent enlever cette

crainte de leur esprit lorsqu'ils se mettent à tousser d'une

façon prolongée. Et pour cause, le cancer du poumon est

non seulement le plus fréquent dans le monde, mais reste

la première cause de mortalité par cancer.

INFOAujourd'hui, 300 patients ont déjà été traités et le CentreAntoine Lacassagne situé à Nice est le premier siteeuropéen pour le traitement du cancer du poumon.

Page 11: Thierry LHERMITTE

La toux est un des symptômes

les plus fréquents de l’enfance.

Elle est souvent source d’insomnie

chez l’enfant et d’anxiété chez ses

parents. Généralement la toux n’est

pas un signe grave, néanmoins, il est

important que le médecin soit attentif

aux craintes des parents.

Qu’est-ce que la toux ?

Tousser est un simple réflexe. C’est un méca-nisme de défense. Une simple irritation de lagorge suffit à provoquer la toux mais elle peutaussi être le signe d’une infection. Lorsque quela toux est chronique, elle peut signifier uneallergie, un asthme ou un reflux gastrique. Letabagisme passif ou la pollution de l’air peutégalement entrainer des toux prolongées. Elleaide aussi à libérer les voies aériennes lorsqu’on« avale de travers » comme il est dit couram-ment et lors de l’inhalation d’un corps étranger,comme une cacahuète, par exemple !

Lorsque la toux est grasse elle permet d’élimi-ner les sécrétions des bronches et de la tra-chée. C’est une manière naturelle de nettoyerses voies respiratoires.

Une infection virale des voies aériennes

supérieures est la causeprincipale de la toux

nocturne chez l’enfant.

Une toux qui perturbe son sommeil…

Lorsque votre enfant tousse la nuit, il est la plu-part du temps simplement irrité par des sécré-tions nasales qui coulent dans sa gorge. Il existedes mesures simples à appliquer pour le soula-ger et améliorer son confort :

n Son nez doit être bien dégagé grâce à unlavage au sérum physiologique. Utilisez un« mouche-bébé » tant que votre enfant nepeut se moucher de manière efficace.

n Mettez-le en position semi-assise

n Veillez à ce que l’air ambiant soit bien humidi-fié, maintenez une atmosphère fraîche danssa chambre (19-20°C) et pensez à aérer quo-tidiennement.

n Le jour, donnez lui à boire régulièrementn Ne fumez pas dans la maison.

Et les « sirops pour la toux »?

Supprimer la toux à tout prix n’est certainementpas la chose à faire. Les médicaments contre latoux empêchent l’évacuation des voies aériennes.Ils font parfois plus de tort que de bien et présen-tent des risques d’effets secondaires. Il faut doncéviter de le leur donner sans avis médical.Le 29 avril 2010, la Haute Autorité de Santé adécidé de retirer du marché des spécialités fluidi-fiantes ou antitussives, généralement utiliséescontre la toux, chez l’enfant de moins de deuxans. En effet, ces médicaments risquent d’aggra-ver l’encombrement chez ces jeunes enfants,pouvant conduire à une détresse respiratoire.

Quand faut-il consulter ?

Restez vigilant, il est important de faire exami-ner votre enfant par un médecin en cas de touxpersistante, de fièvre, de gêne pour respirer, dedifficultés à s’alimenter ou si vous êtes tout sim-plement inquiet… Il saura vous rassurer et vousdonner des conseils en conséquence.

Dr Marjorie MURAT

Toux nocturnechez l’enfant

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Page 12: Thierry LHERMITTE

Le sommeildans tous ses états

22SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Le Prix Santé et Bien-être Philips

encourage des réflexions

et des actions liées à l'amélioration

de la qualité de la vie des personnes.

Ce prix littéraire récompense chaque

année deux ouvrages dans les

domaines de la santé et du bien-être.

Le Pr. Damien LEGER, Professeur des Universités,Chef d'Unité au Centre du Sommeil et de Vigilancede l'Hôpital Hôtel Dieu de Paris est le lauréat 2010dans la catégorie Santé pour son ouvrage dont letitre recouvre parfaitement le sujet traité « le som-meil dans tous ses états ».

Alors comme nous pensons avec le Pr.DamienLéger que mieux dormir, c'est aussi mieuxvivre, nous vous recommandons vivementd'adopter son livre comme livre de chevet.

Nous avons choisi de vous livrer, en accord avecl'auteur, une très grande part de la conclusion deson ouvrage qui reflète bien l'aisance dans la formeet la qualité de son expérience fondamentale.

Vincent Farrel

« C'est souvent en lisant que nous nous lais-sons porter vers le sommeil le soir dans notrelit. Quelques pages soporifiques ou un romanpassionnant, les paupières finissent par se fer-mer, on éteint la lumière et… le rêve remplacela réalité.

Peut-être cet ouvrage est-il devenu votre livrede chevet. J'espère qu'à travers ses pages vousavez pu trouver compréhension et encourage-ments, des méthodes et quelques recettespour trouver un meilleur sommeil. Laissonstomber ce livre réel et partons dans les rêves dufutur de la recherche du sommeil. »

Guérir le mauvais sommeil

« On peut sans doute rêver de trouver un jourun traitement qui guérira durablement le mau-vais sommeil. Aujourd'hui, somnifères ou autrespsychotropes sont actifs d'une nuit sur l'autre,mais aucun ne guérit durablement l'insomnie.Rêvons : on prend un traitement quelques jourset notre sommeil devient aussi profond que lorsde l'enfance. Déjà, génétique et recherches surles neurotransmetteurs du sommeil nous per-mettent d'espérer un traitement plus approprié àchacun, à son âge, à sa typologie soir/matin,petit ou grand dormeur. »

Le lit, sacré et secret.

« Rêvons encore d'une alcôve de sommeil dansvotre maison. Vous vous couchez dans ce niddouillet, et tout doucement vous êtes transportésdans un sommeil de grande qualité : température,musique, lumière, sensations tactiles d'une literieutilisant des matériaux de grande souplesse ; toutcontribue à vous faire dormir quand vous voulez,le temps que vous voulez… / »

Le sommeil pour guérir.

« Rêvons aussi qu'un jour nous pourrions utiliser lesommeil pour guérir. Nous l'avons vu : l'insomnie,les apnées du sommeil participent à la survenue ouà l'aggravation de maladies chroniques : cardiaqueset vasculaires, obésité, diabète, douleur, dépres-sion, anxiété. Et si l'un des traitements envisagésétait le sommeil ? Faire mieux dormir permettraitde prévenir ou contrôler ces maladies chroniques.Sans revenir aux trop déstabilisantes « cures desommeil », il nous faut sans doute songer à axerplus nos soins sur la « récupération fonctionnelle»:permettre au corps de se guérir par le sommeil. »

Mais ce ne sont là que songes et rêveries, ilnous faudra travailler longtemps et chercherencore pour faire du sommeil ce partenaire idéalde notre santé et de notre vie. BONNE NUIT !

Pr. Damien Léger

L E G R A N D D O S S I E R

Les maladies respiratoires

INFOLE SOMMEIL DANS TOUS SES ETATSEditions Plon - 235 pages 19.90 €

Page 13: Thierry LHERMITTE

25SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

L’augmentation très rapide

du nombre d’obèses dans

le monde et en France entraine

une augmentation rapide

du nombre de diabétiques.

Certains pays comptent jusque

20 % de diabétiques dans leur

population. Le diabète à ce jour

concerne 3 % de Français

et ne cesse d’augmenter.

De plus, beaucoup ne sont

pas diagnostiqués.

Un constat alarmant, évocateur

d'une véritable épidémie.

Petit rappel sur le diabète :

Le diabète est une maladie définie parun taux de sucre trop élevé dans l’orga-nisme. Il est responsable de nom-breuses complications à long terme s’iln’est pas pris en charge. Il existe plu-sieurs types de diabète. Le diabète leplus fréquent est le diabète de type 2,anciennement appelé diabète gras (plusde 90 % de l’ensemble des diabètes).Son apparition est directement corréléeau poids du patient.

À l’heure actuelle, le diagnostic de dia-bète est posé lorsque 2 glycémies àjeun sont supérieures à 1,26 g/L.Lorsque les glycémies sont entre 1,05et 1,26 g/L, il s’agit d’une intolérance auglucose ou prédiabète.

Les principaux facteurs de risque dedévelopper un diabète de type 2 sontl’obésité, les antécédents familiaux dediabète, les antécédents personnels dediabète gestationnel (diabète diagnosti-qué pendant la grossesse).

Plusieurs études ontdémontré que chez despatients exposés au risquede développer un diabètede type 2 compte tenud’antécédents familiaux,leur maintien à un poidsnormal et la pratiqued’une activité physiqueévitaient la survenue du diabète de type 2.

Le respect de ces mesures est mêmeplus efficace que les médicaments. A l'inverse, dans une même fratrie,celui qui prendra trop de poids sera plussujet à développer un diabète.

Le diabète : épidémie planétaire

La prévalence de l’obésité ne cessed’augmenter dans le monde et enFrance. Ceci induit donc une augmenta-tion du nombre de diabétiques.

L'évolution du diabète présente des tauxvariables d’un pays à l’autre, avec cer-tains groupes ethniques particulièrementexposés. Plus de 300 millions de per-

sonnes seront diabétiques en 2025…

une estimation parmi toutes celles

publiées par l’Organisation mondiale dela santé, vraisemblablement sous-esti-mée, car beaucoup de personnes échap-pent au dépistage.

L’augmentation du nombre de diabé-tiques est spectaculaire dans les paysen développement. En 2025, 75 % desdiabétiques vivront dans des pays endéveloppement. De plus, la populationatteinte est plus jeune dans ces pays.Les pays les plus touchés sont l’Inde, laChine et les États-Unis.

Corrélation entre obésité et diabète en France : l'étude OBEPI

L’étude Obépi est une enquête natio-nale sur le surpoids et l’obésité. Elle apour but de faire un état des lieux sur lesujet en France. La dernière enquêteparue est l’étude Obépi 2009 qui a étéréalisée entre janvier et mars 2009auprès de 27 243 individus âgés deplus de 15 ans en France, représenta-tifs de la population française.

En 2009, 31,9 % des personnes de plusde 18 ans sont en surpoids et 14,5 %sont obèses ; par rapport à l’enquêtemenée en 2006, on note une augmen-tation de 10,7 %. En 12 ans, l’augmen-tation est de 5,9 % par an. Le poids

moyen des Français a augmenté de

3,1 kg en 12 ans. La taille a augmentéde 0,5 cm sur la même période. Letour de taille a également augmentésur la même période (le tour de tailleest corrélé au risque de développerdes perturbations du métabolisme, telque le diabète de type 2). …/…

24SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Découvertes

Le rôle duPédicure-Podologue

Une liaison dangereuse :

diabète et obésité…

vers l’épidémie du siècle

J’ai mal à un pied depuis 10

jours , je m'en prends à mes

chaussures, alors que c'est mon

pied le coupable. Il est tout gonflé,

rouge, violacé, j'ai trop mal

j'appelle… un podologue.

Allo : « Bonjour je crois avoir « un œilde perdrix », on m’a dit de consulter unpodologue, vous pouvez faire quelquechose pour moi et me donner un ren-dez-vous ? »

Le podologue : « Effectivement je peuxvous soulager, je vous donne rendez-vous demain. »

Mais qui est ce podologue, etque va-t-il lui faire ? Elle, c'estMme Lecorre, Lui, le podologue.

Mme Lecorre : « Bonjour Docteur ! »

Le podologue : « Bonjour Madame,entrez, asseyez-vous et déchaussez-vous. Ne soyez pas inquiète, le soinque je vais réaliser est indolore et voussortirez soulagée. Je suis Pédicure-Podologue, ce qui veut dire que je suis titulaire d’un diplôme d’état enPédicurie-Podologie, je ne suis pas pourautant médecin mais un professionnelde santé, paramédical comme les infir-mières, les kinés, les orthophonistesetc.

Je vais commencer par noter quelquesrenseignements afin de constituer votredossier podologique, j’y ajouterai ensuitetoutes les informations qui concernentvos pieds mais aussi votre statique. »

Une fois pieds nus, le podologue l'a faitmonter sur un drôle de miroir qu’il a appeléPodoscope, ce qui lui a permis de voir lesempreintes plantaires, puis il l'a regardémarcher et lui a dit que son « oignon »est en fait un hallux Valgus en rapport avecune mauvaise position de ses pieds qui,selon lui, bascule vers l’intérieur.

Le podologue : « Voilà Madame, l’exa-men clinique est terminé, vous présen-tez un valgus de l’arrière pied avec unHallux Valgus. Ce qui veut dire quevotre cheville à tendance à s’effondrervers l’intérieur d’où une modification devos appuis et surtout une désorganisa-tion du canon de vos orteils. Cettedéviation de vos orteils génère un frot-tement très important entre le 4ème et5ème orteil, ce qui a entrainé la forma-tion de ce cor interdigital, que vousappelez « œil de perdrix. »

Vous allez pouvoir vous installer sur cegrand fauteuil et je vais procéder au soinafin de retirer cet intrus douloureux ».

C’est vrai qu’ils sont un peu tordus sesorteils, et elle pensait qu’il n’y avaitaucune solution, b... comme ses pieds !

Le podologue : Vous voilà bien installée, jevais commencer par reprendre la coupede vos ongles car vous laissez des pointesdans les angles qui en cas de chocs, par

exemple, peuvent générer un ongleincarné. Maintenant, à l’aide de mes ins-truments stériles, je vais exciser ce cor.Mais rassurez-vous, les cors et lesdurillons ne sont que des épaississe-ments de la peau, que l’on appelle« corne » vulgairement, cette action estdonc indolore. Je vais, dans le mêmetemps, enlever les durillons que vous pré-sentez à l’avant pied et au talon.

Une orthoplastie pourrait vous être utile,il s’agit d’un appareillage en élastomèrede silicone que je réalise directementsur votre pied. Le but de cet écarteurparfaitement adapté à la morphologie devos orteils est de minimiser le frotte-ment et donc la repousse du cor.

De même, je vous recommande le portd’orthèses plantaires, qui sont dessemelles orthopédiques, elles pour-raient soulager votre avant pied tout enlimitant la pronation de votre cheville.

Le soin est maintenant terminé et pourvous laisser un bon souvenir de votrepassage chez moi, je vous propose unléger massage à l’aide d’une crèmepour pieds abimés. »

Mme Lecorre (le sourire aux lèvres) :« Merci Monsieur, j’ai l’impressiond’avoir des ailes… je ne m’attendaispas à tout ceci et c’est incroyable, jen’ai absolument plus mal… »

Présentation originale de Raphaël COUROISSecrétaire Général U.F.S.P.

«Récit d’une consultation

Page 14: Thierry LHERMITTE

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❏ Elles pourront être cedées à desorganismes extérieurs sauf si vouscochez la case ci-contre.

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La prévalence de l’obésité est plus éle-vée. L’augmentation de la prévalence aété plus élevée dans la population des25 – 34 ans.

En 2009, l’augmentation de la préva-lence de l’obésité est inversement pro-portionnelle au niveau social et d'éduca-tion des foyers.

L’obésité entraine de nombreuses com-plications comme l’hypertension arté-rielle, l’hypercholestérolémie, le diabèteet le syndrome d’apnée du sommeil. Le nombre d’hommes atteints est plusimportant que le nombre de femmes.Comparativement à la population depoids normal, il y a 3 fois plus de diabé-tiques chez les patients en surpoids et 7 fois plus de diabétiques chez lespatients obèses.

En France, la prévalence du diabètepeut être facilement mesurée grâceaux données de l’Assurance Maladie.En métropole, en 1998, 3,06 % de lapopulation était traitée pour un diabète,avec 92 % de diabétiques de type 2. En 2005, 3,5 % de diabétiques de type2 étaient recensés en France métropo-litaine. En 2007, les études incluaientles habitants d'outre-mer et la préva-lence était estimée à 3,95 %, soit prèsde trois millions de personnes. À noterque la Réunion (7,8 %), la Guadeloupe(7,3 %) et la Martinique (6,8 %) fontgrimper la moyenne nationale.

Diabésité : l’épidémie du siècle ?

Une épidémie est définie par une aug-mentation rapide de l’incidence d’unepathologie en un lieu donné et sur unepériode donnée. Au vue de ces diffé-rentes études, on note en effet uneaugmentation rapide de l’obésité et dudiabète en France et dans le monde. Le terme d’épidémie ne semble doncpas excessif. C’est la raison pourlaquelle la prise en charge de l’obésitédoit être une priorité de santé publique.

Que faire ? Prévention par l'éducation alimentaire et l'activité physique.

La seule façon de ralentir cette épidé-mie est de lutter contre l'obésité. Pour cela, il est indispensable d’édu-quer la population dès son plus jeuneâge en l’incitant à avoir une alimenta-tion équilibrée et à pratiquer une acti-vité physique régulière.

Le programme français Nutrition-Santé,les campagnes de prévention largementdiffusées ont pour but de faire prendreconscience de la nécessité d'adopter de nouveaux comportements responsa-bles. C’est la seule bonne façon decombattre et d’éradiquer l’épidémie…

Dr Sophie OUZOUNIANEndocrinologue

Découvertes

diabète et obésité… vers l'épidémie du siècle (suite)

INFOPRÉVALENCE : nombre de malades à un instant donnéINCIDENCE : nombre de nouveaux cas d’une pathologie sur une période donnéeÉPIDÉMIE : augmentation rapide de l’incidenced’une pathologie en un lieu donné sur un moment donné, sans forcément comporterune notion de contagiosité.

Page 15: Thierry LHERMITTE

Le Dr. Marc Sandrès, directeur

de SANTE+ a interrogé pour

vous le Dr. Jean-Yves Robin,

directeur de l'Agence

des Systèmes d'Information

Partagés de santé :

A.S.I.P. Santé.

SANTE+ : le dossier médical personnel, on en parle depuisplusieurs années, où en sommes-nous aujourd'hui concrètement ?

Dr. J.Y. ROBIN : « C'est exact, la miseen œuvre d'un projet aussi vaste etambitieux a dû répondre à de multiplesobligations éthiques, technologiques,desécurité et d'administration. L'agenced'État l'A.S.I.P. - créée en juillet 2009autour d'un plan de relance - conduitdésormais le développement du DossierMédical Personnel pour faire de ce ser-vice offert au public une réalité. »

SANTE+ : chacun pourra avoirsur son D.M.P. les informationsmédicales et les traitements suivis. Comment la mise à disposition de ce service va-t-elle s'organiser et dans quel délai ?

Dr. J.Y. ROBIN : « Tous les titulaires d'unecarte vitale pourront demander à leurmédecin traitant la création de leurD.M.P., création qui ne peut se fairequ'avec le consentement du patient.Cette précision est fondamentale, car ceservice qui s'inscrit dans une démarched'amélioration de la qualité des soins n'apas un caractère obligatoire.

Organisation et délai : « Nous espéronsvoir s'installer progressivement le D.M.P.dans le quotidien de tous, professionnelsde santé comme patients, et l'A.S.I.Pdoit jouer son rôle d'assistance et d'infor-mation. Sur le site www.esante.gouv.fr

le portail ASIP santé répond déjà à toutesvos interrogations.

Le D.M.P. est un système instauré parla loi, et son installation se fera, nousl'espérons dans un délai raisonnablenon encore défini actuellement, et laméthode de déploiement garantira uneaccessibilité de façon homogène etégale pour tous. »

SANTE+ : que va apporter etmodifier pour chacun d'entre nouscette révolution numérique ?

Dr. J.Y. ROBIN : « Grâce au numériquele secteur de la santé franchit une nou-velle étape, en rassemblant avec un nou-vel outil électronique toutes les informa-tions relatives à un patient. Ce systèmede dossier sécurisé, strictement néces-saire à la coordination des soins seratout simplement accessible sur internet.C'est à partir de votre carte vitale quevous serez identifié pour votre DMP.

L'objectif prioritaire du D.M.P. est lacoordination des informations médi-cales pour une meilleure prise encharge de chaque patient, permettant àchacun de devenir acteur à part entièrede sa santé. »

SANTE+ : pouvez-vous rassurerles patients sur la confidentialitédu système D.M.P. ?

Dr. J.Y. ROBIN : « Sachez simplement quece sont les points sur la sécurité garantissantla confidentialité liée par nature au secret professionnel médical qui a demandé le plus de temps et d'attention dans la mise au point du système.

Le D.M.P. est la propriété du patient quiprend la décision de le créer, mais ausside le détruire à tout moment.

Notez une information importante à connaître : l'accès du D.M.P. estinterdit au médecin du travail, aumédecin d'une compagnie d'assu-rance ou d'une mutuelle, mêmeavec l'autorisation du patient. »

L'histoire de Michel, un exemple pour tous.

Michel consulte son médecin généraliste,car il est tout le temps fatigué, et commeson père est décédé des complications du diabète, Michel s'interroge. À l'occasion de ce rendez-vous, le médecin après l'accord de Michel, crée son DMP.Les premiers résultats biologiques confirment le diagnostic de diabète. Le médecin prescrit donc un bilan completqui va nécessiter l'intervention de plusieurs professionnels de santé.

Ils vont pouvoir partager les informationsavec l'autorisation de Michel d'accéderau DMP et d'y mettre leurs conclusions.

Grâce au DMP, Michel a compris l'importance de sa maladie et commentmieux la maitriser.

28SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Parlons-en !

Sur TF1:

Doc MARTINMédecin de campagne du Rire

La thérapie du rire : utopie ou réalité ?

Reprenons une formule

de facétieux carabins,

« le rire c'est la santé »,

pour diagnostiquer que tout

va pour le mieux pour

DOC MARTIN.

Acteur central d'une fiction construitesur une raison faussement secrète,Doc Martin, chirurgien reconnu, estcontraint de renoncer à l'exercice desa spécialité et décide de reprendre lesactivités d'un cabinet de généralistedans un charmant petit port-breton. Il afait le choix de ce lieu, guidé par debons souvenirs de jeunesse. Il va yvivre une toute autre réalité, avec unesuccession de rencontres inattendues,sources intarissables d'un humour surordonnance.

Le caractère psycho-rigide de DocMartin s'accommode mal avec l'espritnaturel de patients particulièrementéveillés, très différents de ceux qu'ilopérait sous anesthésie. L'intégrationavec la population de Port Garrec n'estpas facile, conflits, frictions, malenten-dus sont parmi les apports inépuisableset burlesques de cette comédie.

La cote d'amour des médecins :utopie ou réalité ?

Une fois encore l'univers médical est àla base d'une série télévisée, et commepresque toujours ce sont des histoiresqui intéressent et rassemblent un trèsnombreux public.

Les succès d'URGENCES, de Dr. HOUSE,deux séries très différentes en sontdes preuves récentes et voici ThierryLHERMITTE, étrange et curieux DOCMARTIN. Une nouvelle « opération »pour ce comédien, incarnation évi-dente et très inspirée pour ce rôle demédecin référent décalé. Les six pre-miers épisodes ont convaincu de leurefficacité bienfaisante pour la santémorale et l'humeur des téléspecta-teurs. Il semble donc indispensable depoursuivre le traitement, car plusieurstémoins de cette télé-médecine parti-culière affirment que c'est une potionmagique contre la morosité.

Le diagnostic :

Pour comprendre les raisons qui fontque le « héros » médecin bénéficie vrai-ment d'une cote de popularité etd'amour, établissons un diagnostic assezsimple. Choisir un médecin, c'est avanttout choisir un personnage dont l'activitéquotidienne permet la rencontre d'unentourage aussi nombreux que varié.L'autre particularité intéressante c'est lanature insolite des confidences sous lesceau du secret médical que chacun rap-porte à son « médecin », plus que jamaisconfesseur des corps et des âmes.

Si jolie Bretagne, air et terre de santé et de détente.

Rassurons les Bretons : l'adaptationtrès libre de Doc Martin, inspirée parune série anglaise à l'audience record,est une pure fiction dont les person-nages parfois grotesques viennent detoutes les régions de l'hexagone enfonction d'exigences humoristiques.

La côte bretonne a aussi la cote : la pro-ductrice des six premiers épisodesPascale Brugnot a réussi outre le choixd'un casting gagnant, le choix de l'undes paysages les plus beaux de laBretagne Sud, à la lisière du Finistère-sud et du Morbihan, comme décor natu-rel à Doc Martin. Il s'agit de Doëlan,renommée Port Garrec dans la série, unport de pêche rattaché à la commune deClohars-Carnoët. Un joli port qui s'animechaque jour avec le retour des pêcheursdébarquant leurs poissons sur le quai,avec le fond sonore du cri des goëlands.

A partir de Pâques, en oubliant Juillet etAoût, jusqu'en octobre, vous profiterezde la douceur de l'endroit et respirerezà pleins poumons cet air breton, et croi-serez peut-être Doc Martin pour un trai-tement exclusif à base d'humour.

Vincent Farrel

Dossier Médical Personnel :

le D.M.P.

29SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Dr. J.Y. Robin

Page 16: Thierry LHERMITTE

A lire Comment pense-t-on ?Pourquoi pense-t-on ? Accompagnez Sylvain TOUSSEUL , l'auteur d'un ouvragehors-normes , et suivez le chemin qui vous conduira peut-êtrevers la résolution de l'énigme millénaire des logiques.

L'auteur de cet ouvrage,d'une grande richesse documentairephilosophique, possède le talent littéraire du philosophe et laconviction d'un esprit scientifique.

Sylvain TOUSSEUL est docteur en philosophie,son espace vital est la pensée, dont il distinguele penser et les pensées. Cette lecture estincontournable pour les passionnés de philo etde psycho de par sa dimension savante quiexplique comment la pensée normale seconstruit.

Ce livre est important, il est la source d'un nouveau type dephilosophie élaboré pour comprendre comment l'expérienceconditionne notre façon de penser.

LES PRINCIPES DE LA PENSÉE LA PHILOSOPHIE IMMANENTALECollection Acteurs de la Science aux éditions l'Harmattan - 272 pages - 26 €

Entre science et conscience : se taire, s'incliner, s'exiler ou se révolter ? Quand l'histoire nous parle de la vie des scientifiques et deleurs découvertes confrontées à l'esprit cupide des politiques,on comprend que les « sciences politiques et humaines »n'ont toujours pas une influence prioritaire face à l'obscuran-tisme et la cupidité moyenâgeuse de certains esprits poli-tiques autoritaires actuels. Si vous pensez que la terre netourne plus très rond, pour retrouver un bon équilibre, il fautlire comme un roman d'aventures l'ouvrage du Docteur

Bernard Faidutti consacré à Copernic, Kepler, Galilée et leurscontemporains et prédécesseurs oubliés.

Aujourd'hui nos propres satellites sont en orbite autour de laterre et forment une ronde universelle qui permet l'informa-tion à la vitesse de la pensée dans chaque partie du globe.Atterrissez pour quelques instants de sage plaisir en prenantle temps de faire le tour, dans le sens que vous choisirez, des382 pages astronomiques et totalement captivantes..

L'auteur dissèque avec une précision chirurgicale et micro-scopique l'effervescence de l'esprit humain et les consé-quences d'affirmations scientifiques cataclysmiques pour lesphilosophes, les religieux de l'époque, et les cours de chaque

royaume. C'est éminemment sérieux,écrit et éclairé d'un esprit humanistepassionnant et réconfortant pourmieux optimiser l'avenir.

COPERNIC, KEPLER et GALILEEFACE AUX POUVOIRSCollection Acteurs de la Science aux éditions l'Harmattan382 pages - 34 €Evènement

Dans le monde, le développement industriel

cause toujours des dégâts considérables sur l'environnement.

En Europe, les dispositions de protection mises en place

redonnent peu à peu une meilleure santé à une nature qui a beaucoup souffert,

avec parfois une bonne nouvelle…

DERNIÈRE MINUTE : C'est l'arrivée d'un nouveau carrelage au nom de BIO2CLEAN dépolluant et antibactérien mis au point par un fabricant italien.Le recours à ce revêtement mur et sol est annoncé comme essentiel pour améliorer l'air ambiant et lutter contre les infectionsdans tous les habitats. Un tel progrès, parfaitement avéré, devrait concerner en priorité le milieu médical et hospitalier.Le Dr. Marc Sandrès, directeur du magazine SANTE+ s'est rendu sur place afin d'approfondir une information qui semble impor-tante pour l'environnement sanitaire dans son ensemble.

>>> Vous pourrez lire un article consacré à cette visite dans le grand dossier intitulé santé et environnement de notre prochain numéro.

30SANTÉ+ I le premier magazine des patients - N°14 - reproduction interdite

Brèves

Page 17: Thierry LHERMITTE