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Théories linguistiques 5. Saussure et la linguistique du 20 ème siècle

Théories linguistiques - masterfle.wikispaces.commasterfle.wikispaces.com/file/view/5.Saussure_20eme_siecle.pdf/... · Problèmes de linguistique générale, t.1, 32-45. Emile Benveniste

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Théories linguistiques

5. Saussure et la linguistique du 20ème siècle

Modalités de contrôle

• Travail personnel - un petit dossier écrit • Choisir le sujet sur lequel vous voulez travailler:

a. un linguiste (ou un groupe de linguistes) ou b. une question linguistique (ex. l’arbitraire)

• Le situer brièvement dans les grandes lignes des idées linguistiques

• Expliquer a. en quoi la contribution du linguiste est originale et

intéressante ou b. pourquoi cette question reste d’actualité et comment elle

est abordée aujourd’hui

• Rester bref : 1500-2000 mots

Ferdinand de Saussure

Cours de

Linguistique Générale

1906-1911

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Signe, signifiant et signifié 4

concept = signifié

image acoustique =

signifiant

concept + image

acoustique = signe

Diachronie et synchronie 5

Langue et parole

Langage

Langue

Synchronie

Diachronie

Parole

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Cours de linguistique générale, p.139

La langue comme système

• Mais de toutes les comparaisons qu’on pourrait imaginer, la plus démonstrative est celle qu’on établirait entre le jeu de la langue et une partie d’échecs. De part et d’autre, on est en présence d’un système de valeurs et on assiste à leurs modifications. Une partie d’échecs est comme une réalisation artificielle de ce que la langue nous présente sous une forme naturelle.

• Voyons la chose de plus près.

• D’abord un état de jeu correspond bien à un état de la langue. La valeur respective des pièces dépend de leur position sur l’échiquier, de même que dans la langue chaque terme a sa valeur par son opposition avec tous les autres termes.

• En second lieu, le système n’est jamais que momentané ; il varie d’une position à l’autre […]

• Enfin, pour passer d’un équilibre à l’autre, ou – selon notre terminologie – d’une synchronie à l’autre, le déplacement d’une pièce suffit […] pp.125-6

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L’‘héritage’ de Saussure

• Charles Bally, 1865-1947 • En somme, je reste fidèle à la distinction

saussurienne entre la langue et la parole, mais j’annexe au domaine de la langue une province qu’on a beaucoup de peine à lui attribuer : la langue parlée envisagée dans son contenu affectif et subjectif. Elle réclame une étude spéciale : c’est cette

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étude que j’appelle la stylistique. Un des objets de mon enseignement sera de montrer comment la stylistique s’emboîte dans la linguistique générale.

C. Bally, 1913, « Ferdinand de Saussure et l’état actuel des études linguistiques ».

Bally, C. Traité de stylistique française. Paris: Klincksieck. pp 14-15

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Le malheureux!

Langue et sujet parlant

• « L'étude de la langue n'est pas seulement l'observation des rapports existants entre des symboles linguistiques, mais aussi des relations qui unissent la parole à la pensée (...) c'est une étude en partie psychologique, en tant qu'elle est basée sur l'observation de ce qui se passe dans l'esprit d'un sujet parlant au moment où il exprime ce qu'il pense »

• (ibid p. 2).

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L’‘héritage’ de Saussure

• Antoine Meillet, 1866-1936

• « il n'est guère de page que j'ai publiée

sans avoir un remords de m'en attribuer seul le mérite ; la pensée de F. de Saussure était si riche, que j'en suis resté tout pénétré. »

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Cité par Maurice Leroy (1936), Nécrologie d’Antoine Meillet. Revue belge de philologie et d’histoire , 15 (3-4), 1292-1295.

Langage et société

• Le langage a pour première condition l'existence des sociétés humaines dont il est de son côté l'instrument indispensable et constamment employé ; sauf accident historique, les limites des diverses langues tendent à coïncider avec celles des groupes sociaux qu'on nomme des nations ; l'absence d'unité de langue est le signe d'un État récent, comme en Belgique, ou artificiellement constitué, comme en Autriche ; le langage est donc éminemment un fait social.

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Meillet, A. (1905) Comment les mots changent de sens. Repris (1921) dans Linguistique historique et linguistique générale. Paris: Champion

Les publications de Meillet sont disponibles dans le Corpus de textes linguistiques fondamentaux (ctlf): http://ctlf.ens-lyon.fr/default.htm

Langage et société

• <U>ne langue existe indépendamment de chacun des individus qui la parlent, et, bien qu'elle n'ait aucune réalité en dehors de la somme de ces individus, elle est cependant, de par sa généralité, extérieure à chacun d'eux ; ce qui le montre, c'est qu'il ne dépend d'aucun d'entre eux de la changer et que toute déviation individuelle de l'usage provoque une réaction ; cette réaction n'a le plus souvent d'autre sanction que le ridicule auquel elle expose l'homme qui ne parle pas comme tout le monde ; mais, dans les États civilisés modernes, elle va jusqu'à exclure des emplois publics, par des examens, ceux qui ne savent pas se conformer au bon usage admis par un groupe social donné.

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Société et vocabulaire

• A l'intérieur d'une langue donnée […] il y a en réalité autant de vocabulaires particuliers qu'il y a de groupes sociaux ayant une autonomie dans la société qui parle cette langue, et tout groupe d'hommes a ses désignations spéciales, non seulement de ce qui lui est particulier, mais aussi de nombreuses choses qui lui sont communes avec les autres membres des groupes plus étendus dont ces hommes font partie.

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L’exemple de « chasser »

• Chasser en français contemporain; quelques exemples: – chasser les idées reçues

– chasser les dernières traces de sommeil.

– chasser les mauvaises odeurs

– chasser les Anglais

– Les conducteurs klaxonnent pour chasser les piétons qui se trouvent dans leur chemin

• Ces divertissements de cercles aristocratiques [la fauconnerie et la chasse] ayant un prestige particulier, on s'est plu à employer les mots des langues spéciales de ces sports, comme de tous les sports, et on n'a pas tardé à en oublier la valeur exacte ; leurre (et déluré sont aussi des termes de fauconnerie qui ont reçu une signification étendue.

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Le mot « chasser »

• Le mot chasser lui-même est un exemple remarquable, puisque le mot latin vulgaire captiare, dont il est la continuation, se rattache à capere « prendre » et n'a pu recevoir sa signification particulière que dans la langue des chasseurs. Passé de la langue des chasseurs dans la langue commune, il signifie « pousser devant soi pour prendre » ; en perdant sa précision technique, il passe au sens de « pousser devant soi », et par suite « mettre dehors », si bien qu'un mot dont le sens était « tenter de prendre » aboutit au sens d' « éloigner ». Ici encore, les deux moments, celui de la langue particulière, et celui de la langue commune, se laissent bien distinguer.

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Cinquante ans après

• Aujourd’hui, cinquante ans ont passé depuis la mort de Saussure, deux générations nous séparent de lui, et que voyons-nous ? La linguistique est devenue une science majeure entre celles qui s’occupent de l’homme et de la société, une des plus actives dans la recherche théorique comme dans ses développements techniques. Or, cette linguistique renouvelé, c’est chez Saussure qu’elle prend son origine, c’est en Saussure qu’elle se reconnaît et se rassemble. Dans tous les courants qui la traversent, dans toutes les écoles où elle se partage, le rôle initiateur de Saussure est proclamée. Cette semence de clarté, recueillie par quelques disciples, est devenue une grande lumière, qui dessine un paysage rempli de sa présence.

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Benveniste, E. (1963) ‘Saussure après un demi-siècle’. Repris dans

Problèmes de linguistique générale, t.1, 32-45.

Emile Benveniste 1902-1976

Problèmes de linguistique

générale, t.1, 1966, t.2 1974. Paris: Gallimard.

Le Vocabulaire des institutions indo-européennes 1 et 2, 1969.

Paris: Minuit.

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L’acte d’énonciation

• L’acte individuel par lequel on utilise le langage introduit d’abord le locuteur comme paramètre dans les conditions nécessaires à l’énonciation. Avant l’énonciation, la langue n’est que la possibilité de la langue. Après l’énonciation, la langue est effectuée en une instance de discours, qui émane d’un locuteur, forme sonore qui atteint un auditeur et qui suscite une autre énonciation en retour.

• L’acte individuel d’appropriation de la langue introduit celui qui parle dans sa parole. C’est là une donnée constitutive de l’énonciation. La présence du locuteur à son énonciation fait que chaque instance de discours constitue un centre de référence interne. Cette situation va se manifester par un jeu de formes spécifiques dont la fonction est de mettre le locuteur en relation constante et nécessaire avec son énonciation.

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Le jeu de l’énonciation

• C’est d’abord l’émergence des indices de personne (le rapport je-tu) qui ne se produit que dans et par l’énonciation […]

• De même nature et se rapportant à la même structure d’énonciation sont les indices nombreux de l’ostension (type ce, ici, etc), termes qui impliquent un geste désignant l’objet en même temps qu’est prononcée l’instance du terme.

• Une troisième série de termes afférents à l’énonciation est constituée par le paradigme entier – souvent vaste et complexe – des formes temporelles, qui se déterminent par rapport à l’EGO, centre de l’énonciation. Les “temps” verbaux don’t la forme axiale, le “présent”, coïncide avec le moment de l’énonciation, font partie de cet appareil nécessaire.

Benveniste, E. (1970) ‘L’appareil formel de l’énonciation’. Repris dans

Problèmes de linguistique générale, t.2, 79-88.

Fonctionnalisme et structuralisme

Only the strictly synchronic approach recommended by Saussure could lead to the foundation of an autonomous science of language through a drastic severance of all its ties with physical and psychic reality.

Decades of effort toward perfectly static descriptions, culminating with Hjelmslev’s purely formal analysis, have failed to convince us that they represent an ideal starting point for linguistic analysis. But without Saussure’s figment of the transversal cut, the perfect autonomy of linguistics might still be a long way off.

Seule l’approche strictement synchronique préconisée par Saussure pouvait conduire à la création d’une science autonome du langage grâce à la rupture radicale de tous ses liens avec la réalité physique et psychique.

Des décennies d’efforts consacrés à des descriptions parfaitement statiques, aboutissant aux analyses purement formelles de Hjelmslev, ne nous ont pas convaincu qu’ils représentent le point de départ idéal d’une analyse linguistique. Mais sans la fiction saussurienne de la coupe transversale, l’autonomie parfaite de la linguistique serait peut-être encore lointaine.

A. Martinet (1961) “Realism versus formalism”. In A

Functional View of Language (1-38). Oxford:

Clarendon Press.

Le “fonctionnalisme”

• Cooreman, A. & Kilborn, K. (1991) Functionalist linguistics: discourse structure and language processing in second language acquisition. In T. Huebner & C. Ferguson (eds) Crosscurrents in Second Language Acquistion and Linguistic Theories, 195-224. Amsterdam: John Benjamins.

Functionalism is an approach to the study of language which can be characterized by a number of generally accepted assumptions. Briefly, it represents a movement within mainstream linguistics to go outside the bounds of a single sentence and derives from the recognition that the explanation of linguistic forms must include semantic and pragmatic considerations.

L’approche fonctionnaliste de l’étude du langage peut être caractérisée par un certain nombre de principes généralement acceptés. En bref, tout en restant dans les grands courants de la linguistique, cette approche vise à dépasser les limites de la phrase isolée, reconnaissant que l’explication des formes linguistiques doit tenir compte de facteurs sémantiques et pragmatiques.

Des approches fonctionnalistes

• Le cercle linguistique de Prague

• Halliday et la linguistique systémique-fonctionnelle

• Martinet et la linguistique fonctionnelle : www.silf-la-linguistique.org

• FSP (Functional sentence perspective) de Jan Firbas

• La grammaire fonctionnelle (Dik)

Le cercle linguistique de Prague

• Créé en 1926 par Mathesius

• Connu d’abord pour ses travaux sur la phonologie (Trubetzkoy, Jakobson, exilés de Russie)

• Travaux interrompu par l’occupation allemande; Jakobson part en Scandinavie et puis à New York

R. Jakobson 1896-1982

Les fonctions du langage Jakobson, R. (1960) “Closing statements: Linguistics and Poetics”. In T. Sebeok (ed.), Style in Language. New York.

Traduction française dans Essais de linguistique générale, t.1. (209-248 ). Paris: Minuit, 1963.

• Language must be investigated in all the variety of its functions. […] An outline of these functions demands a concise survey of the constitutive factors in any speech event, in any act of verbal communication. The ADDRESSER sends a MESSAGE to the ADDRESSEE. To be operative the message requires a CONTEXT referred to […]; a CODE fully, or at least partially, common to the addresser and addressee […]; and, finally, a CONTACT, a physical channel and psychological connection between the addresser and the addressee, enabling both of them to enter and stay in communication.

Le langage doit être étudié dans toute la variété de ses fonctions. […] Pour donner une idée de ces fonctions, un aperçu sommaire portant sur les facteurs constitutifs de tout procès linguistique, de tout acte de communication verbale, est nécessaire. Le DESTINATEUR envoie un message au DESTINATAIRE. Pour être opérant, ce message requiert d’abord un CONTEXTE auquel il renvoie […]; ensuite, le message requiert un CODE, commun, en tout ou au moins en partie, au destinateur et au destinataire […] ; enfin, le message requiert un CONTACT, un canal physique et une connexion psychologique, entre le destinateur et le destinataire, contact qui leur permet d’établir et de maintenir la communication.

Schéma de la communication

CONTEXTE

DESTINATEUR . . . . . . . . . MESSAGE . . . . . . . . . DESTINATAIRE

CONTACT

CODE

REFERENTIELLE

EMOTIVE . . . . . . . . . POETIQUE . . . . . . . . . CONATIVE

PHATIQUE

METALINGUISTIQUE

Les facteurs

Les fonctions

La compétence communicative: Dell Hymes

• We have then to account for the fact that a normal child acquires knowledge of sentences, not only as grammatical, but also as appropriate. He or she acquires competence as to when to speak, when not, and as to what to talk about with whom, when, where, in what manner. In short, a child becomes able to accomplish a repertoire of speech acts, to take part in speech events, and to evaluate their accomplishment by others.

Nous devons donc expliquer le fait qu’un enfant acquiert normalement une connaissance non seulement de ce qui est grammatical mais aussi de ce qui est approprié. Il apprend quand il doit parler ou non, et de quoi parler, avec qui, quand, où, et de quelle manière. Bref, il devient capable d’accomplir des actes de parole, de participer à des événements de parole, et d’évaluer la façon dont ils sont accomplis par d’autres.

Hymes, D. (1971) On Communicative Competence. Philadelphia: University of

Pennsylvania Press.

Les composantes de la communication

setting: l’endroit

participants: addressor, speaker, addressee, audience

purpose: la communication a toujours un but

key: le ton (sérieux, formel, ironique)

channel: (écrit, oral, direct, différé) Dell Hymes, 1927-2009

message content: (social, commercial, religieux, etc.)

rule-breaking: délibérément (pour offenser, faire rire) ou par méconnaissance

Communication et apprentissage

La compétence à communiquer langagièrement peut être considérée comme présentant plusieurs composantes : une composante linguistique, une composante sociolinguistique, une composante pragmatique.

Conseil de l’Europe (2000) Cadre européen commun de référence pour les langues

Evolutions du structuralisme

• Le stucturalisme ‘formel’

– Hjelmslev et la “glossématique”

• Le stucturalisme ‘descriptif’

– Les descriptivistes américains: Boas, Bloomfield

Leonard Bloomfield 1887-1949

• The most difficult step in the study of language is the first step

• Dans l’étude du langage, c’est le premier pas qui est le plus difficile

La démarche descriptive

In order to describe a language one needs no historical knowledge whatever; in fact, the observer who allows such knowledge to affect his description is bound to distort his data. Our descriptions must be unprejudiced, if they are to give a sound basis for comparative work.

The only useful generalizations about language are inductive generalizations. Features which we think ought to be universal may be absent from the very next language that becomes accessible.

Pour décrire une langue il n’y a besoin d’aucune connaissance historique ; mieux, un observateur qui laisserait de telles connaissances influencer sa description déformerait inévitablement ses données. Nos descriptions doivent être débarassées de tout préjugé, si nous voulons qu’elles fournissent une base solide pour un travail comparatif.

Les seules généralisations utiles sur le langage sont des généralisations inductives. Des traits que nous tenons pour universels feront peut-être défaut dans la prochaine langue à laquelle nous aurons accès.

L. Bloomfield (1933) Language. Ré-édition1984.

Chicago: U. of Chicago Press, 19-20.

Observation objective d’un acte de parole Language, pp. 22-26

• Suppose that Jack and Jill are walking down a lane. Jill is hungry. She sees an apple in a tree. She makes a noise with her larynx, tongue and lips. Jack vaults the fence, climbs the tree, takes the apple, brings it to Jill, and places it in her hand. Jill eats the apple.

Imaginons que Jack et Jill se promènent dans un chemin. Jill a faim. Elle voit une pomme dans un arbre. Elle produit un bruit avec le larynx, la langue et les lèvres. Jack saute par-dessus la clôture, grimpe dans l’arbre, prend la pomme, l’apporte à Jill et la met dans sa main. Jill mange la pomme.

S R (réaction physique)

S r (réaction linguistique de substitution)

(stimulus physique) S R

(stimulus linguistique de substitution) s R

comportements possibles de Jill et de Jack

Acquisition de la parole

• The gap between the bodies of the speaker and the hearer – the discontinuity between the two nervous systems – is bridged by the sound-waves.

• The particular speech-sounds which people utter under particular stimuli differ among different groups of men; mankind speaks many languages.

• Every child that is born into a group acquires these habits of speech and response in the first years of his life. This is doubtless the greatest intellectual feat any of us is ever required to perform.

L’espace qui sépare le corps du locuteur de celui du récepteur – la discontinuité entre les deux systèmes nerveux – est franchi par les ondes sonores.

Les sons particuliers que les gens articulent en réponse à des stimuli particuliers varient selon les différents groupes humains; l’humanité parle de nombreuses langues différentes.

Chaque enfant qui naît dans un groupe acquiert ces habitudes de parole et de réponse durant les premières années de sa vie. Il s’agit là sans aucun doute du plus grand exploit intellectuel qui nous soit jamais demandé.

Critiques du descriptivisme

• Un corpus, aussi important soit-il, ne représente qu’une partie infime de tous les énoncés possibles, et même l’analyse la plus exhaustive ne peut représenter la compétence du sujet parlant. Pour cela, il faut se référer à la connaissance intuitive que les locuteurs ont de leur propre langue.

• L’ambition de la linguistique ne doit pas être simplement de décrire et de classifier, mais d’expliquer.

• Décrire la façon dont les mots et les morphèmes sont organisés dans les énoncés ne permet pas de comprendre le fonctionnement profond de la langue.

voir O. Ducrot (1968) Note sur la “linguistique structurale” et le “transformationalisme” in

Le structuralisme en linguistique (114-120). Paris: Seuil

1. Je te promets de payer

2. Je te permets de payer

3. Je [te] promets [S]

4. Je [te] permets [S]

5. Je te promets [JE paie]

6. Je te permets [TU paies]

Structures de surface

Comment découvre-t-on le fonctionnement profond si la seule information dont on dispose est la structure de surface?