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République Algérienne Démo cratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Université d’Oran Faculté des Sciences Département de Chimie Thèse de Doctorat en Chimie Spécialité : Chimie des matériaux Intitulée Synthèse de Nouveaux Matériaux à Porosité Contrôlée. Présentée par : Djilali MEKHATRIA Sous la direction de : Pr A. BENGUEDDACH Devant le jury composé de : Président du jury Hamacha Rachida. Professeur. Université d’Oran. Directeur de thèse Bengueddach A. E.K. Professeur. Université d’Oran. Co-directeur Simon-Masseron Angélique. Professeur. ENSC UHA Mulhouse (France). Examinateur Sassi Mohamed. Professeur. Université d’Oran Examinateur Patarin Joel. Directeur de Recherches CNRS, UHA, Mulhouse, (France). Examinateur Feddag Ahmed, Maître de conférences AUniversité de Mostaganem. Année Universitaire 2011-2012

Thèse de Doctorat en Chimie - univ-oran1.dzFaculté des Sciences Département de Chimie Thèse de Doctorat en Chimie Spécialité : Chimie des matériaux Intitulée Synthèse de Nouveaux

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université d’Oran

Faculté des Sciences

Département de Chimie

Thèse de Doctorat en Chimie

Spécialité : Chimie des matériaux

Intitulée

Synthèse de Nouveaux Matériaux

à Porosité Contrôlée.

Présentée par :

Djilali MEKHATRIA

Sous la direction de : Pr A. BENGUEDDACH

Devant le jury composé de :

Président du jury Hamacha Rachida. Professeur. Université d’Oran.

Directeur de thèse Bengueddach A. E.K. Professeur. Université d’Oran.

Co-directeur Simon-Masseron Angélique. Professeur. ENSC UHA Mulhouse (France).

Examinateur Sassi Mohamed. Professeur. Université d’Oran

Examinateur Patarin Joel. Directeur de Recherches CNRS, UHA, Mulhouse, (France).

Examinateur Feddag Ahmed, Maître de conférences −A− Université de Mostaganem.

Année Universitaire 2011-2012

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Remerciements

Ce travail de thèse entre dans le cadre d’une coopération entre l’université d’Oran (Algérie) et

l’université de Haute Alsace UHA de Mulhouse (France). Les premiers travaux ont été entamés au sein

du laboratoire de chimie des matériaux de l’université d’Oran sous la direction du Professeur

Abdelkader Bengueddach, ensuite il a été achevé au laboratoire de matériaux à porosité contrôlée

LMPC de Mulhouse sous la direction de Pr A. SIMON-MASSERON, de l’université de Haute Alsace

UHA de Mulhouse pôle matériaux.

A cette occasion, qu’il me soit permis d’exprimer ma profonde gratitude et mes vifs

remerciements au professeur A. Bengueddach pour avoir accepté de m’intégrer dans son laboratoire au

sein de son équipe et pour avoir proposer ce sujet de thèse, d’en être le rapporteur et de l’intérêt qu’il a

porté a mon travail ainsi que de la confiance qu’il a témoigné à mon égard . Ceci m’à été très motivant.

Toute la partie pratique de ce travail a été réalisée au sein de l’équipe de matériaux à porosité

contrôlée, LMPC, de l’école nationale de chimie de Mulhouse à l’Université de Haute Alsace, sous la

direction du professeur Mme

Angélique SIMON-MASSERON. Qu’il me soit permis, à cette occasion,

de lui exprimer toute ma gratitude et ma reconnaissance pour avoir accepter de diriger ce travail

pratique et de l’avoir superviser, pour sa présence et sa disponibilité constante et permanente tant pour

la bonne marche de mes expérimentations et analyses que pour mon bien être durant mon séjour en

France. Ses qualités scientifiques et son sens de l’observation m’ont été précieux.

Que monsieur Joël Patarin directeur de recherche au CNRS, trouve en ces termes l’expression

de ma profonde reconnaissance pour avoir émis un avis favorable à mon arrivée au sein de l’équipe

qu’il dirigeait et aussi pour avoir accepter d’examiner ce travail ainsi que de l’honneur qu’il me fait en

faisant partie du jury de cette thèse.

Mes sincères remerciements et toute ma gratitude vont aussi à madame Rachida HAMACHA,

Professeur à l’Université d’Oran, pour l’honneur qu’elle me fait en acceptant de juger ce travail et de

présider le jury d’examen.

Mes vifs remerciements vont également à monsieur Mohamed SASSI, Professeur à l’Université

d’Oran, qui a accepté de faire partie de ce jury et de juger ce travail.

Un grand Merci, à Monsieur Ahmed FEDDAG, docteur en chimie à l’université de

Mostaganem, qui a accepté de faire le déplacement de Mostaganem pour s’associer au jury de cette

thèse.

Je tiens à remercier également Monsieur Abdelkarim HASNAOUI, docteur en chimie à

l’Université d’Oran, pour avoir accepté d’évaluer ce travail et de siéger à la soutenance. Ces conseille

en tant qu’ami et collègue m’ont été précieux avant et pendant la réalisation de ce travail.

Je remercie tout particulièrement, Monsieur Christophe JANIAK de l’institut inorganique et

chimie catalytique de l’université de Freiburg (Allemagne) qui a contribué à la détermination

structurale des phases obtenues.

Combien il m’a été agréable de travailler avec l’équipe du laboratoire MPC et tout

particulièrement, Monsieur Jack BARRON, responsable du laboratoire des rayons X, monsieur Michel

SOULARD pour les analyses TG-ATD, monsieur Ludovic Josien pour la microscopie électronique à

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balayage, madame Séverine RIGOLET pour les analyses RMN, Mme

J. Pêche, pour ses innombrables

services, Melle

Laure, Melle

Anne-Catherine et Mme

R. Meyer.

Mes remerciements les plus vifs vont tout particulièrement à mes camarades et collègues

chercheurs au laboratoire LCM d’Oran pour leur sympathie et l’accueil chaleureux qu’ils me réservent

lors de mes déplacements au laboratoire, ainsi qu’à l’ensemble de mes collègues et amis à l’université

de Mostaganem.

Que Melle

Kaoutar Chiali, trouve en ces termes l’expression d’une reconnaissance pour sa

disponibilité sa bonne humeur et les aides qu’elle m’apporte tant pour les analyses de RX que la

bureautique.

Que Melle Mama Lafdjah, trouve ici le témoignage d’une sympathie et l’expression d’une

reconnaissance pour sa disponibilité à chaque fois que j’avais besoin de ses services et surtout pour la

sa si agréable compagnie et pour toute l’attention quelle a réserver à mon égard pendant ma présence

en France.

Que toute personne ayant contribué de près ou de loin à la réalisation de ce travail, trouve ici

l’expression de ma profonde gratitude.

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INTRODUCTION ................................................................................................................................................ 10

CHAPITRE I : GENERALITES SUR LES ZEOLITHES ET LES SOLIDES MICROPOREUX CRISTALLISES APPARENTES. 14

LES ZEOLITHES .................................................................................................................................................. 15

1.1.1. Description. ............................................................................................................................. 15

1.1.2. Propriétés et applications des zéolithes.................................................................................... 16

1.1.3. Synthèse de zéolithes. .............................................................................................................. 18

SOLIDES MICROPOREUX CRISTALLISES APPARENTES. .................................................................................................. 21

1.2.1. Métallophosphates .................................................................................................................. 21

1.2.2. Propriétés des Métallophosphates ........................................................................................... 22

1.2.3. Synthèse des métallophosphates. ............................................................................................ 23

ACIDES AMINES ................................................................................................................................................ 42

1.3.1. Généralités sur les acides aminés. ............................................................................................ 42

1.3.2. Propriétés chimiques des acides aminés. .................................................................................. 43

1.3.3. Synthèse de matériaux phosphorés à partir d’acides aminés.................................................... 50

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUE ............................................................................................................................ 54

CHAPITRE II : PROTOCOLE DE SYNTHESE ET TECHNIQUES DE CARACTERISATION ............................................ 58

SOURCE DES REACTIFS UTILISES ............................................................................................................................ 58

METHODES DE SYNTHESE. ................................................................................................................................... 59

TECHNIQUES EXPERIMENTALES DE CARACTERISATION. ............................................................................................... 63

2.3.1. Analyses Thermiques et Thermogravimétrique. ...................................................................... 63

2.3.2. Diffraction de RX ...................................................................................................................... 64

2.3.3. Manométrie d’Adsorption d’Azote ........................................................................................... 65

2.3.4. Procédure de calcination.......................................................................................................... 66

2.3.5. Spectroscopie Infrarouge. ........................................................................................................ 67

2.3.6. Microscopie ............................................................................................................................. 67

2.3.7. Résonance Magnétique Nucléaire. .......................................................................................... 68

2.3.8. Diffraction de Rayons X à Haute Température. .................................................................. 69

2.3.9. Fluorescence X ......................................................................................................................... 69

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE .............................................................................................................................. 70

CHAPITRE III : SYNTHESE DE ZINCOPHOSPHATES PAR UTILISATION D’ACIDES AMINES. .................................. 72

INTRODUCTION ................................................................................................................................................. 72

DIFFERENTES VOIES DE SYNTHESE .......................................................................................................................... 72

SYNTHESE SANS ACIDE AMINE. .............................................................................................................................. 73

SYNTHESE REALISEE AVEC L’HISTIDINE. .................................................................................................................... 75

3.4.1. Introduction. ............................................................................................................................ 75

3.4.2. Synthèse par ajout successif .................................................................................................... 76

3.4.3. Synthèse par mélange de solutions 1 et 2. ............................................................................... 84

3.4.4. Conclusion de la synthèse avec la L-histidine. ........................................................................... 85

SYNTHESE AVEC LA L-ARGININE. ............................................................................................................................ 86

SYNTHESE AVEC LA L-TRYPTOPHANE. ...................................................................................................................... 88

CONCLUSION DU CHAPITRE III ............................................................................................................................... 90

CHAPITRE IV : CARACTERISATION DE LA PHASE MU-39 PREPAREE AVEC LA L-HISTIDINE. ............................... 92

INTRODUCTION. ................................................................................................................................................ 92

SYNTHESIS ....................................................................................................................................................... 93

PARTIE I : CARACTERISATION DE MU-39 PREPAREE AVEC LA L-HISTIDINE. ....................................................................... 93

4.3.1. X-ray structure determination .................................................................................................. 94

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4.3.2. Characterization ...................................................................................................................... 97

RESULTS AND DISCUSSION ................................................................................................................................. 100

4.4.1. Synthesis and crystal morphology .......................................................................................... 100

4.4.2. XRD Analysis .......................................................................................................................... 102

4.4.3. Structure description ............................................................................................................. 102

4.4.4. NMR spectroscopy ................................................................................................................. 106

4.4.5. Chemical and thermal analyses ............................................................................................. 114

STABILITY IN AQUEOUS SOLUTION ........................................................................................................................ 116

CONCLUSION .................................................................................................................................................. 117

PARTIE II: PHASE MU-39 SYNTHÉTISÉE AVEC LA D-HISTIDINE. .................................................................................... 118

CONCLUSION .................................................................................................................................................. 121

CHAPITRE V : SYNTHESE D’ALUMINOPHOSPHATES AVEC LES ACIDES AMINES. ............................................. 126

INTRODUCTION ............................................................................................................................................... 126

CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES .................................................................................................... 128

ANNEXE .......................................................................................................................................................... 130

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Introduction

Les matériaux poreux, depuis de nombreuses années, ont fait l’objet de

multiples études en vue d’obtenir de nouvelles compositions de charpentes

minérales, de nouvelles structures avec des cavités toujours plus grandes pour de

nouvelles applications industrielles. Certaines de ces recherches se sont

orientées vers le remplacement d’éléments dans la structure du matériau, tandis

que d’autres se sont orientées vers la nature des réactifs entrant dans la

composition du milieu de synthèse. Ces investigations ont eu pour résultats,

l’apparition de nouvelles classes de matériaux, parmi eux les métallophosphates.

Au début, ces derniers, ont été synthétisés par des agents structurants de nature

chimique différente (organique ou minérale) et avec différentes fonctions

(amines, acides, éthers alcools etc.).

L’évolution dans la synthèse a conduit les recherches vers l’utilisation de

plusieurs agents structurants, chimiquement différent, au sein d’un même milieu

réactionnel afin d’édifier des structures originales répondant à des critères

définis : c’est la synthèse sélective. A titre d’exemple on cite comme fonction

ayant servit dans un même milieu réactionnel, les amines avec les ammoniums,

les amines avec les alcools ou encore les ammoniums avec les alcools.

Récemment, une autre catégorie d’agent structurant est apparue en

synthèse de métallophosphates; il s’agit d’acides aminés, molécules renferment

dans leurs structures un groupe aminé et un groupe carboxylique en plus de ceux

contenu dans la chaîne radicalaire, ce qui fait d’eux des agents structurants

plurifonctionnels.

Cette classe de nouveaux agents structurants a attiré notre attention par le

rôle qu’elle a joué en synthèse et les différentes structures originales qu’elle a

édifié en raison des diverses fonctions chimiques qu’elle renferme, de la

géométrie de la molécule en plus de l’encombrement stérique, ainsi que de son

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activité optique étant donné qu’une même molécule peut exister sous deux

énantiomères L et D. Les acides aminés ont déjà fait leur apparition, comme

agents structurants, dans la synthèse de métallophosphates et celle des

métallophosphites.

Les métallophosphates constituent une grande famille variée et

diversifiée. Parmi eux on cite les zincophosphates, les aluminophosphates, les

gallophosphates ainsi que de nombreux autres phosphates de métaux de

transition.

Dans le cadre de cette thèse, notre intérêt s’est porté uniquement aux

zincophosphates et aux aluminophosphates.

Dans le présent travail, nous nous sommes intéressés aux acides aminés et

à leur participation en synthèse en tant que molécule structurante. C’est ainsi

que parmi les 20 acides aminés essentiels, nous avons choisis 3 molécules de

différentes classes et nous les avons introduits, comme molécules structurantes,

pour la synthèse de zincophosphates et d’aluminophosphates; il s’agit de

l’histidine, sous les formes L et D, de la L-arginine et de la L-tryptophane.

L’étude des résultats obtenus nous permettra de:

1. situer le rôle des acides aminés dans les systèmes considérés pour

une composition chimique définie du milieu réactionnel.

2. estimer l’aptitude de ces molécules à l’édification de structures

originales ouvertes.

3. étudier les propriétés des matériaux synthétisés et trouver des

applications pour ces nouvelles charpentes.

Pour ce faire, nous avons articulé le manuscrit en cinq chapitres.

Dans le premier, nous présentons une étude bibliographique sur les

matériaux microporeux cristallisés et leurs matériaux apparentés. Nous ferons un

rappel sur quelques zincophosphates et aluminophosphates publiés dans la

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littérature et nous notons, toutefois, que cette étude ne peut être exhaustive étant

donné les parutions régulières de publications portant sur la synthèse de ces

matériaux.

Le second chapitre décrit les différents procédés de synthèse et les

techniques de caractérisation utilisées dans le cadre de ce travail ainsi que les

sources de réactifs utilisés.

Le troisième chapitre présente la synthèse des zincophosphates en

présence d’acides aminés. Nous étudions l’effet de l’histidine, de l’arginine et de

la tryptophane en tant qu’agents structurants, l’effet engendré par l’ordre des

ajouts des réactifs ainsi que les proportions molaire des constituants du milieu

réactionnel.

Le quatrième chapitre est réservé à la caractérisation du nouveau

zincophosphate que nous avons synthétisé, dénommé Mu-39, et nous présentons

quelques-unes de ces propriétés.

Le dernier chapitre présente la synthèse des aluminophosphates en

présence des quatre d’acides aminés ainsi que l’étude de leur effet structurant.

Enfin, nous présentons l’étude de l’effet de la variation de la composition du

milieu réactionnel ainsi que l’influence de l’ordre des ajouts des réactifs sur le

résultat final des synthèses.

La conclusion générale, à la fin du manuscrit, résume l’ensemble des

résultats et des perspectives que ce travail aura dégagé.

A la fin du document, nous proposons en annexe une liste d’abréviations

utilisée dans le manuscrit ainsi que quelques diffractogrammes de rayons X de

matériaux synthétisés.

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Chapitre I : Généralités sur les zéolithes et les solides microporeux

cristallisés apparentés.

Les solides poreux sont d'un grand intérêt pour l'industrie. Cet intérêt est

dû à la taille de leurs pores, ce qui les rend utiles dans divers domaine comme

catalyseurs, ou supports catalytiques, adsorbants pour la dépollution et dans les

procédés de séparation [ 1, 2, 3, 4].

Selon la classification de l'IUPAC (International Union of Pure and

Applied Chemistry) [ 5], ces matériaux sont classés en trois catégories en

fonction du diamètre des pores. Ainsi on distingue les solides mésoporeux, dont

la taille des pores est comprise entre 2 et 50 nm, les solides microporeux, dont le

diamètre des ouvertures des pores est inférieur à 2 nm et les solides

macroporeux dont le diamètre de pores excède les 50 nm. Ces trois catégories de

solides sont représentées sur la figure 1.

Figure 1: Classification des matériaux poreux selon le diamètre des pores.

Zéolithes et matériaux apparentés

Argiles, argiles pontées

M41S

Gel

Verre

micropores mésopores macropores

Distribution en taille de pores

0,5 1 10 100 (nm)

Solides mésoporeuxorganisésSolides Microporeux

diamètre des pores < 2nm

Solides Mésoporeux

2 diamètre des pores < 50nm

Solides Macroporeux

diamètre des pores > 50nm

Nomenclature

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Les zéolithes

1.1.1. Description.

Du point de vue de la structure, une zéolithe est un empilement d’unités

tétraédriques interconnectées par des atomes d’oxygène et occupant leurs

sommets. Les tétraèdres sont du type TO4, où T est un atome de silicium et/ou

d’aluminium, occupant le centre de chaque tétraèdre.

D’un point de vue minéralogique, c’est un matériau minéral cristallisé

existant à l'état naturel se trouvant généralement sur des terrains basaltiques ou

volcaniques. Les zéolithes sont classées dans la famille des tectosilicates (du

grec "tecto" : "charpente"). Leur découverte, en 1756, est due au minéralogiste

suédois, A. F. Cronstedt [ 6] qui a observé qu’en chauffant le minéral naturel, la

Stilbite (variété de zéolite naturelle), ce matériau pouvait perdre une grande

quantité d’eau. Il désigna tous les matériaux possédant de telles propriétés par le

terme «zéolithe» (du grec zein = bouillir, et lithos = pierre).

Ainsi, les zéolithes sont des aluminosilicates de métaux alcalins ou

alcalinoterreux (M) hydratés de formule chimique :

Mx[(AlO2)x(SiO2)y]x-

wH2O.

Selon les types structuraux, le rapport molaire Si/Al (y/x) peut varier de 1

à l’infini (pour une zéolithe naturelle il est compris entre 1 et 5). L’aluminium

ainsi que le silicium peuvent être substitués par d’autres éléments tels que le

germanium ou le gallium [ 7, 8, 9].

Ces matériaux cristallisés possèdent une charpente tridimensionnelle

présentant des cavités et des canaux, le plus souvent interconnectés entre eux,

de dimensions moléculaire et communiquant avec le milieu extérieur.

La présence d’un cation Al3+

au lieu d’un cation Si4+

introduit un défaut

de charge dans la charpente qui doit, alors, être compensé par un cation extérieur

M (cation de compensation) inséré dans les pores. Ainsi, plus le rapport Si/Al

est petit, plus la charpente est chargée négativement, et plus les cations M sont

nombreux dans les pores. Les propriétés liées à l’acidité et à l’échange d’ions

deviennent potentiellement plus intéressantes. Dans ce cas, la zéolithe est moins

stable thermiquement que son homologue plus riche en silicium qui présente un

potentiel d’échange cationique plus faible. Il devient alors nécessaire de trouver

le juste compromis entre propriétés, liées à un rapport Si/Al faible, et stabilité,

liée à un rapport Si/Al fort.

Structure et classification

La classification des zéolithes est effectuée suivant leur structure. La

topologie de l’ensemble, charpente, canaux et cavités, définit un type structural

symbolisé par un code de trois lettres capitales attribué par la commission de

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structure de l'IZA (International Zeolite Association) [ 10]. Ce type structural,

indépendant de la composition chimique, regroupe toutes les zéolithes et les

matériaux apparentés de même topologie de charpente. A titre d’exemple, la

topologie de type Faujasite est répertoriée sous l'acronyme FAU qui comprend,

entre autres, la zéolithe naturelle Faujasite et les zéolithes synthétiques X et Y.

Ces acronymes relèvent eux même de l'arbitraire de ceux qui ont préparé ou

commercialisé ces solides.

A ce jour, plus de 194 différents types structuraux de zéolithes et

matériaux apparentés sont répertoriés.

1.1.2. Propriétés et applications des zéolithes

Parmi les propriétés des zéolithes on cite la surface spécifique, qui varie

de 20 à 900 m2 par gramme, et la stabilité thermique aux températures élevées.

Ainsi, ils trouvent de nombreuses applications dans des domaines variés.

Echange d'ions

L’aptitude à l’échange ionique est due à la substitution d'un atome de

silicium par un atome d’aluminium dans la charpente zéolithique, ce qui crée

une charge négative compensée par un cation alcalin, alcalino-terreux,

ammonium (NH4+) ou ammonium quaternaire. Les ions ammonium et

ammonium quaternaire s’éliminent facilement par calcination de l'échantillon

ce qui permet d’obtenir une zéolithe protonée et acide (au sens de Bronsted).

C’est la présence de cations de compensation qui est à l'origine de

propriétés d'échange cationique d'une zéolithe. Le nombre d'ions échangeables

détermine la capacité d'échange du matériau ; ainsi, plus la zéolithe est riche en

aluminium et plus sa capacité d'échange en cations est grande. Ceci lui a valu

d’être utilisée en industrie, nous en citons quelques applications:

- Traitement des eaux usées industrielles pour la rétention de métaux

lourds (Cd2+

, Pb2+

, Zn2+

, Cu2+

... ), et dans les eaux urbaines pour le

piégeage des ammonium (clinoptilolite).

- Industrie des détergents, où les zéolithes sont utilisées comme

additifs aux lessives, en remplacement des polyphosphates [ 11],

pour l’adoucissement de l’eau, par échange de l’ion sodium

(zéolithes type LTA) contre les ions calcium et magnésium présents

dans l'eau.

- Agriculture, où les zéolithes sont utilisées dans les engrais pour

favoriser la libération lente et contrôlée des cations fertilisants

(apport d'ammonium et de potassium, avec effet retard et régulateur

de pH).

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- Industrie nucléaire, où les zéolithes servent aux piégeages des

déchets radioactifs par la rétention des ions 137

Cs+ et

90Sr

+ [ 12].

L'utilisation de zéolithes comme échangeurs d'ions représente

actuellement le marché le plus important en termes de tonnage (70% environ).

Catalyse

En catalyse, en particulier dans l'industrie pétrochimique, l’activité des

zéolithes est liée à leurs propriétés acides [ 13, 14] et à la structure poreuse qui

leur confèrent des propriétés de sélectivité de forme. En effet, si le diamètre

cinétique des molécules est en adéquation avec la taille des pores de la zéolithe,

le pourcentage de produit non désiré est réduit et la sélectivité augmente. Depuis

les années 60, la synthèse des produits organiques catalysée par les zéolithes et

les matériaux microporeux apparentés est en constante croissance. Plusieurs

réactions de chimie organique ont été explorées sur diverses zéolithes. La revue

de Venuto [ 14] regroupe une grande partie des réactions possibles sur ce type de

matériau. Ainsi, l'industrie pétrolière, par l'utilisation de zéolithes acides, profite

largement de ses propriétés pour la valorisation des fractions lourdes du pétrole

lors de son raffinage. La zéolithe Y [ 15] est un exemple de catalyseur pour le

F. C. C.

Dans le domaine de l’environnement, les zéolithes trouvent des

applications pour la dépollution de l’air (réduction des NOx des gaz

échappement de véhicules roulants) [ 16] ou encore la conversion méthanol-

essence [ 14, 17], et le déparaffinage [ 17].

Séparation et adsorption

L’existence de pores de forme et de taille définies ainsi que la présence

dans certains cas de cation de compensation, conduit à la rétention de certaines

molécules. Par exemple, les zéolithes aluminosilicatées ayant des cations de

compensation ont des propriétés hydrophiles. En revanche, les zéolithes

purement siliciques, ne contenant pas de cations de compensation, présentent un

caractère hydrophobe marqué.

Les propriétés d'adsorption sont aussi utilisées en déshydratation et en

purification de gaz et de liquides, pour réguler l'humidité dans les doubles

vitrages, l’élimination de H2S des fumées d'usine et des produits sulfurés dans

les fractions pétrolières par exemple. Elles sont également utilisées comme

compléments dans l'alimentation du bétail pour faciliter la digestion en piégeant

le méthane dans l’estomac des animaux.

Dans l’industrie pétrolière, les zéolithes sont utilisées dans les procédés de

séparation des différentes fractions. La plus utilisée est la zéolithe 5A (type

LTA dont le sodium a été échangé par du calcium) dans le cadre de la

séparation des n-paraffines dans un mélange d'iso- et de n-paraffines [ 3, 18] et

pour séparer l'azote de l'oxygène, dans l'air [ 19]. La zéolithe X et la zéolithe Y

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[ 20] s’emploient pour la séparation d'isomères dans un mélange de para et de

méta xylène

Nouvelles applications

Récemment, de nouvelles applications sont apparues dans les domaines

des photo-commutateurs, des capteurs (détection de gaz), des semi-conducteurs,

de la biochimie et aussi pour le doublage de fréquence SHG (Second Harmonic

Generation) [ 3, 21}.

D’autres applications concernent les domaines de l'énergétique, mettant

en jeu des systèmes «eau-zéolithe hydrophobe» avec des comportements de type

ressort, pare-chocs ou amortisseur [ 22], de l’aéronautique et dans le génie

militaire en passant par l’industrie spatiale, les transports (revêtement ignifuges

pour les voitures)[ 24, 23], l’électroménager (lessives) ainsi qu’en téléphonie

mobile (revêtement antibactérien).

1.1.3. Synthèse de zéolithes.

La première synthèse de zéolithe fut réalisée par Sainte Claire Deville en

1862 [ 25] qui obtint de la Levynite (autre zéolithe naturel le) par chauffage dans

un tube de verre scellé d’une solution de silicate de potassium et d’aluminate de

sodium. Il a fallu attendre les années quarante et Barrer pour que la synthèse des

zéolithes soit entreprise, et en particulier, celle de la Mordénite [ 26]. Les

conditions de synthèse sont proches des conditions géologiques, supposées avoir

permis la formation des zéolithes naturelles (P>100 bars et T>200°C).

En 1956, la zéolithe A [ 27], première zéolithe ne possédant pas

d’équivalents naturels, est obtenue dans des conditions plus douces (T≈100°C,

pression autogène). Les nouvelles zéolithes préparées dans des conditions

similaires présentent toujours un rapport molaire Si/Al relativement faible (<5) ;

ce rapport joue un rôle très important pour les applications envisagées

Les synthèses sont effectuées par voie hydrothermale et/ou solvothermale.

Synthèse par voie hydrothermale.

La plus part des zéolithes sont préparées par voie hydrothermale, objet de

cette thèse, dont des milieux de synthèse qui contiennent, généralement, une

source de silicium, une source d'aluminium, l’agent minéralisateur, l’agent

structurant (minéral et/ou organique) et l'eau. La phase formée dépend de la

nature de chaque réactif. C’est ainsi que :

l'eau intervient comme solvant dans le milieu de synthèse. Dans

certains cas, elle est incorporée dans le matériau final (eau de structure).

l'agent minéralisateur, généralement OH-, est introduit sous la

forme d'un hydroxyde de métal alcalin ou alcalino-terreux. Les synthèses de

zéolithes sont habituellement réalisées à des pH supérieurs à 11. Les anions OH-

augmentent la solubilité de la silice par formation d'anions silicates et d'espèces

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aluminosilicates. Le choix du minéralisateur est important car le cation associé à

l'anion OH- peut jouer le rôle de structurant et orienter la synthèse vers la

formation de structure particulière.

Certaines zéolithes sont synthétisées en milieu neutre voire légèrement

acide par incorporation d'acide fluorhydrique au mélange réactionnel [ 28]. Les

anions fluorures jouent un rôle analogue aux ions OH-.

l'agent structurant, généralement un cation minéral ou organique,

joue le rôle de contre ion dans l'aluminosilicate final. Le structurant peut être le

cation associé aux OH- (base minérale ou organique) ou un cation introduit dans

le milieu de synthèse sous la forme d'un sel. L'effet structurant a

particulièrement été mis en évidence avec les cations organiques du type tétra-

alkylammonium. Il existe en effet dans certains cas une parfaite adéquation entre

la géométrie de l'espèce organique structurante et celle du système poreux

zéolithique. Cet effet est illustré par le matériau de type structural MFI obtenu

en présence du cation tétrapropylammonium (TPA+). Les branches propyles de

la molécule organique "épousent" parfaitement la géométrie des canaux de la

charpente minérale (figure 2). Dans ce cas la charpente minérale s'édifie autour

des cations TPA+ [ 29].

Figure 2 : Zéolithe de type structural MFI :

A) visualisation du système de canaux; B) localisation des cations tétrapropylammonium à l'intersection des canaux

Certaines zéolithes peuvent cristalliser avec de nombreuses molécules

organiques, comme c'est le cas du matériau de type structural MFI qui peut être

obtenu en présence de plus d'une vingtaine de molécules organiques différentes.

D'autres zéolithes ne se forment qu'en présence d'un structurant spécifique ; cas

de la zéolithe EMT qui n'est obtenue qu'avec le complexe sodium-18crown-6

[ 30].

les sources d’éléments silicium et aluminium sont, généralement,

des solutions de silicates et d'aluminates. D'autres réactifs peuvent néanmoins

être utilisés, comme les suspensions colloïdales, les alcoxyles, ou comme

sources de silicium en particulier des silices de combustion (aérosil) ou de

précipitation

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Divers additifs peuvent être introduits dans les mélanges réactionnels.

C’est ainsi que des alcools peuvent être utilisés pour diminuer ou augmenter la

viscosité du milieu et les amines pour ajuster le pH.

La composition molaire du mélange réactionnel pour la synthèse en

milieu hydrothermal, en général, est:

x SiO2 : y Al2O3: zR: pM2O (ou qHF): rH2O

Avec :

R : Molécule organique structurante

M : Cation alcalin ou alcalino-terreux de la base minérale.

Le deuxième facteur qui intervient sur la nature de la phase formée, la

nature des constituants du mélange réactionnel étant fixée, est la proportion des

réactifs engagés (x, y, z, p, q et r). Une zéolithe cristallise dans un domaine

relativement étroit de composition du milieu de synthèse parce que, en dehors de

ce domaine, d'autres phases (microporeuses ou denses) se forment.

Le protocole standard de synthèse d’une zéolithe est décrit en figure 3.

Figure 3: Protocole standard de synthèse d'une zéolithe en milieu hydrothermal

Dans un premier temps, les sources d'aluminium et de silicium sont

dissoutes dans l'eau. La suspension est rendue basique (ou très légèrement acide)

par ajout de la base minérale (ou d'acide fluorhydrique). A ce stade, un gel,

Source de Silicium Source d’aluminium

Espèces dissoutes

Gel

Eventuellement une

période de mûrissement

Zéolithe

Agent minéralisateur

Agent structurant

Chauffage en autoclave (100 à

200°C pendant quelques jours)

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généralement, se forme auquel le structurant organique lui est ajouté. Le

mélange est abandonné à l’agitation pour une durée et une vitesse définie ; c’est

le vieillissement. L’ensemble des réactifs est introduit dans un autoclave, puis

chauffé sous pression autogène entre 100 et 200°C pour un temps déterminé

(habituellement quelques jours).

Après cristallisation, l'eau et la matière organique présentes dans la

porosité de la zéolithe sont éliminées par calcination sous air. Les cations

minéraux de compensation peuvent être échangés par des cations ammonium

(NH4+), qui s’éliminent par calcination. La zéolithe possède, alors, des propriétés

acides et sa porosité est libérée.

Synthèse solvothermale (milieux quasi non-aqueux).

Les synthèses en milieu solvothermal sont réalisées en milieux quasi non-

aqueux avec un protocole de synthèse analogue à celui de la synthèse

hydrothermal.

La cristallisation de zéolithes en milieu totalement anhydre n'existe pas

car le solvant organique ne remplace que partiellement l’eau, qui elle, demeure

indispensable, même à l'état de traces, pour permettre la cristallisation. Lors des

premières synthèses de zéolithes en milieu solvothermal, les cristallisations

étaient supposées s'effectuer en milieu totalement organique [ 31]. Cependant, il

a été montré que de l'eau se forme dans le milieu réactionnel lors de la

cristallisation [ 32].

Solides Microporeux Cristallisés Apparentés.

A côté des aluminosilicates (charpente Si-O-Al), de nombreux autres

solides microporeux, apparentés aux zéolithes, ont été élaborés en remplaçant le

silicium par d’autres éléments comme le zinc, le galium, le phosphore ainsi que

d’autres métaux de transition.

L'introduction de molécules organiques, comme agents structurants dans

les milieux de synthèse des matériaux type phosphate, a permis de synthétiser

une nouvelle famille à charpente minérale du type Me-O-P (Me = Al, Ga, Zn,

...) : Ce sont les métallophosphates.

1.2.1. Métallophosphates

Ils sont formés d’un empilement d’unités, interconnectées par les atomes

d’oxygène. La charpente est constituée d’unités avec des coordinences qui

peuvent être autres que tétraédriques (présence de polyèdres TX4, TX5 ou TX6

avec X = O, F), ou d'unités adjacentes non pontées (présence de groupements

T-OH terminaux par exemple).

La société Union Carbide, en1982, a développé la synthèse d'une série

d'aluminophosphates microporeux cristallisés appelés AlPO4-n (n, nombre

entier) [ 33, 34]. La charpente de ces solides est constituée d'un arrangement

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alterné de tétraèdres AlO4 et PO4 connectés entre eux par les atomes d'oxygène

et formant, comme dans le cas des zéolithes, un réseau de cavités et de tunnels

de dimensions moléculaires communicant avec le milieu extérieur. Si un certain

nombre d'aluminophosphates présentent des topologies de charpente identiques

à celles des zéolithes (AlPO4-34 analogue à la Chabazite [ 35]), de nombreux

composés avec des topologies de charpente originales ont été synthétisés, dont

l'aluminophosphate AlPO4-18 [ 36] et l'AlPO4-11 [ 37].

Depuis 1985, la recherche de nouvelles structures microporeuses s'est

poursuivie avec le remplacement de l'aluminium par d'autres éléments. Ainsi,

Parise synthétise les premiers gallophosphates microporeux [ 7, 8] dont certain

son isostructuraux aux aluminophosphates. Les gallophosphates connaîtront par

la suite un développement important avec l'introduction d’anions fluorures dans

les milieux de synthèse et la découverte de la clovérite dont la structure présente

des pores avec des ouvertures délimitées par des cycles à 20 tétraèdres. Ce

solide microporeux obtenu par synthèse, présente des pores à grande ouverture

[ 38].

En 1991 Gier et coll ont obtenu d’autres séries de matériaux comme les

beryllophosphate (charpente Be-O-P) et les zincophosphates (charpente Zn-O-

P). Certains de ces matériaux sont isostructuraux aux zéolithes [ 39], mais la

majorité de ces composés présentent des structures tridimensionnelles

microporeuses tout à fait originales [ 40, 41].

L'introduction dans les milieux de synthèse d'éléments comme Fe, V, Co,

In, Sn..., associés au phosphore a permis la synthèse d'autres métallophosphates

microporeux qui présentent des structures nouvelles. Debord a publié la

synthèse d'un phosphate de fer microporeux dont la structure est constituée par

un assemblage de cages de type D4R (double cycle à 4 tétraèdres) contenant en

leur centre un atome d'oxygène [ 42] et Khan, un phosphate de vanadium en

1996 [ 43]. Il présente une structure microporeuse avec des cages de diamètre

13Å et des ouvertures délimitées par 16 tétraèdres. La synthèse de composés

microporeux de type phosphate de cobalt [ 44] ou d'étain [ 45] a également été

rapportée dans la littérature.

La famille des métallophosphates ne cesse de s'agrandir et présente une

grande diversité de topologies de charpente microporeuses nouvelles. Cette

particularité tient notamment au fait que, contrairement au silicium, les éléments

tels que l'aluminium, le gallium ou le zinc peuvent adopter des coordinences

variées (coordinence IV, V ou VI), ce qui permet l'élaboration d'un plus grand

nombre de structures par rapport aux zéolithes.

1.2.2. Propriétés des Métallophosphates

Les propriétés des métallophosphates sont étroitement liées à la

composition chimique et à la géométrie de la charpente minérale. Ainsi, des

propriétés acides peuvent leurs êtres conférés grâce à l'incorporation d'éléments

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tels que le silicium (SAPO), les métaux (MeAPO) ou les éléments de transition

(ElAPO).

Les matériaux de type SAPO (silico-aluminophosphate), à titre

d’exemple, trouvent des applications en catalyse. En raison de leurs propriétés

acides (acidité de force moyenne comparée aux zéolithes), les silico-

aluminophosphates de type AEL (SAPO-11) et CHA (SAPO-34) sont

développés au niveau industriel. Ainsi des catalyseurs Pt-SAPO-11 ont donné

des résultats intéressants en pétrochimie et plus particulièrement en

déparaffinage des gas-oils [ 46]. Comparés à des catalyseurs de type Pt-

silice/alumine, les catalyseurs Pt-SAPO-11 conduisent à des pourcentages de

sélectivité très importants pour l'isomérisation du n-hexa-décane avec formation

préférentielle de produits mono-branchés [ 47, 48]. La deuxième application est

développée par UOPlNorsk Hydro et porte sur la conversion du méthanol en

oléfines. Le catalyseur de cette réaction est le silico-aluminophosphate de type

structural CHA. Des matériaux isostructuraux du type nickel-phosphate

semblent également conduire à des résultats tout à fait prometteurs [ 49].

Thermiquement, les métallophosphates présentent une faible stabilité par

rapport aux zéolithes, ce qui réduit considérablement leur domaine d'application.

Cette instabilité thermique peut être due, en partie, à la présence de groupements

terminaux (P-OH) qui conduisent à une charpente non complètement connectée.

Toutefois, quelques phases, notamment des aluminophosphates (AlPO4-5), sont

stables au-delà de 500°C.

D’autres composés de type MeAPO présentent également des propriétés

intéressantes ; il s’agit, à titre d’exemple, du composé CrAPO-5 pour l'oxydation

sélective d'alcools secondaires en cétones [ 50] ou des composés CoAPO (Me =

cobalt) qui possèdent, notamment, des propriétés oxydo-réductrices [ 51].

1.2.3. Synthèse des métallophosphates.

Il n’y a presque pas de métallophosphates microporeux cristallisés qui

existent à l'état naturel. Le premier fut découvert en 1825 par Steinmann. Il

s'agissait de la Cacoxenite, un ferro aluminophosphate. Sa structure

microporeuse ne fut déterminée que beaucoup plus tard en 1983 par Moore et

Shen [ 52]. Ce composé est remarquable par la taille de ces pores gigantesques

qui présentent des ouvertures à 48 atomes T. Ils sont synthétisés par voie

hydrothermale ou solvothermale en autoclaves à des températures intérieures à

200°C sous pression autogène. La cristallisation s'effectue à partir d'un milieu

réactionnel appelé gel constitué d'une phase solide et d'une phase liquide. Ce

système comprend un solvant (eau ou solvant organique), les sources des

éléments T nécessaires à l'édification de la charpente (Al, P, Ga, Zn...), un agent

structurant d'origine minérale ou organique et enfin un agent minéralisateur

(anion hydroxyde ou fluorure).

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24

L'édification de la charpente microporeuse s'effectue autour de l'agent

structurant qui se retrouve occlus dans la porosité du matériau final. La mise en

solution des éléments T, généralement introduits sous forme d'oxydes ou

d'hydroxydes, est réalisée grâce à l'agent minéralisateur.

La synthèse des métallophosphates s'effectue à des pH moins élevés que

celle des zéolithes car ils sont généralement compris entre 3 et 9 selon la nature

et la concentration des sources de réactifs introduits dans le milieu réactionnel.

La nature du produit synthétisé dépend de plusieurs paramètres qui

peuvent être d'ordre thermodynamique ou cinétique (température, pression,

composition chimique, nature du structurant, durée de mûrissement, de

cristallisation etc.). La nature de l'agent structurant joue un rôle essentiel même

s'il est difficile d'établir une relation précise entre agent structurant et topologie

de charpente. En effet s'il existe des relations de spécificité du structurant

comme dans le cas de la structure MFI où le cation tétrapropylammonium

présente une bonne adéquation de taille et de forme avec les canaux de la

structure, d'autres composés peuvent être synthétisés en présence de plusieurs

structurants différents pour lesquels les relations sont moins évidentes. On peut

citer, à titre d'exemple, le cas de l'aluminophosphate AIPO4-5 où plus de 20

molécules organiques différentes conduisent à ce type structural.

Dans le cadre du présent travail, seul les aluminophosphates et les

zincophosphates seront synthétisés.

Aluminophosphates

Les aluminophosphates peuvent avoir une charpente minérale neutre ou

plus souvent chargée négativement. Dans le premier cas, le matériau est

composé d’une charpente minérale ininterrompue (absence de groupement

P-OH terminaux par exemple) qui résulte de la stricte alternance des atomes

AI-O-P. L'aluminophosphate AlPO4-JDF [ 53] en est un exemple. Il est préparé

en présence d'éthanolamine et a pour formule [Al2(PO4)2(C2NOH7)]. L'amine est

présente dans cette structure sous sa forme neutre.

Dans le second cas, la charge négative provient d'un rapport Al/P =11/12

(AlPO-CJB2 [ 54]) et/ou de la présence de ponts Al-OH-Al (UiO-18 [ 55] et

AlPO4-EN3 [ 56]) et des groupes terminaux du type P-OH, P=O (AlPO-HDA)

[ 57, 58]. La molécule organique est sous sa forme protonée et compense, ainsi,

la charge de la charpente minérale.

Les aluminophosphates présentent une plus grande diversité de taille de

pores par rapport aux zéolithes. Ainsi, en 1988, Davis et coll. synthétisèrent

l'aluminophosphate VPI-5 (type structural VFI) [ 59], premier composé

microporeux synthétique présentant un réseau monodimensionnel de canaux

délimités par 18 tétraèdres, laissant un diamètre libre d’environ 12Å (figure 4).

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25

Figure 4 : Structure VPI-5

Vue selon l’axe [001], montrant des tunnels délimités par dix-huit polyèdres

Lors de la synthèse des aluminophosphates, le phosphore est introduit

sous forme d’acide phosphorique, d’où un pH beaucoup plus acide par rapport à

la synthèse des zéolithes. Cet abaissement de pH fait évoluer le polyèdre de

coordination de l’aluminium du tétraèdre, dans les zéolithes, vers des

bipyramides trigonales (coordinence V) ou des octaèdres (coordinence VI) dans

certains aluminophosphates.

Par extension aux zéolithes, l’utilisation de solvants, tels que les glycols, a

permis en 1992 la synthèse de l'aluminophosphate JDF-20 [ 60] qui possède un

système de canaux délimités par des cycles à 20, 10 et 8 tétraèdres.

Les aluminophosphates ont, généralement, une bonne stabilité thermique.

Le chauffage jusqu’à 500°C assure le retrait de l’agent structurant organique. La

phase poreuse ainsi obtenue est neutre et peut être stable jusqu’à des

températures élevées. Les tableaux 1 à 3 regroupent les principales phases

aluminophosphates classées en fonction de la dimensionnalité de leur structure.

La substitution partielle d'aluminium et/ou du phosphore par des éléments

de valences différente a, alors, été étudiée et confère une charge négative aux

charpentes des structures. Des éléments tels que Si [ 61] (Me = Co, Fe, Mg, Mn,

Zn) ou El [ 62] (El = As, B, Be, Cr, Ti, Li, Ga, Ge) ont été introduits, formant des

familles de composés possédant de nouvelles propriétés chimiques. La

dénomination de ces composés apparaît dans la figure 5.

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Figure 5 : Famille des AlPO4-n et dérivés.

Selon la nomenclature de la société Union Carbide

Tableau 1 : Principaux aluminophosphates présentant une structure monodimensionnelle

Nom, composition chimique Solvant Structurant Auteurs

(AI3P5O20H]5-

UT-7 Tétra éthylène glycol Cycloheptylamine Oliver et coll.,1996

AIPO-enA [AI P2O8]3-

Ethylène glycol Ethylène diamine Gao et coll., 1996

[AIP2O8H2]-

n-butanol Triéthylamine Jones et coll., 1990

[AIP2O8H]2-

Ethylène glycol Ethylène diamine Williams et coll., 1997

[AI(PO4)(PO2(OH)2)] 2-butanol 4,4'-dipyridine Chippindale et coll.,1997

[AI3P4O16]3-

Ethylène glycol Ethylène diamine Jones et coll., 1991

Tableau 2 : Principaux aluminophosphates présentant une structure bidimensionnelle.

Nom, composition chimique Solvant Structurant Auteurs

UT-4 [AIZP3O1ZH]2-

Tétraéthylène

glycol Cyclobutylamine Oliver et coll., 1996 UT-5 [AIZP3O12]

3-

UT-8 [AI3P4O,s]3

AIPO-CA [AI3P4O,6]3-

Ethylène glycol Ethylène diamine

Xu et coll., 1992 AIPO-CH [AI2P3O12H]2-

Ethylène glycol

Butylamine

Hexanol

AIPO-CC [AI3P4O16 ]3-

Ethylène glycol Propylamine

AlPO4

MeAPO ElAPO SAPO

Me = Co, Fe, Mg, Mn, Zn

El = As, B, Be, Cr, Ti, Li, Ga, Ge

S=Si

MeAPSO ElAPSO

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27

Tableau 2 (suite)

Nom, composition chimique Solvant Structurant Auteurs

AIPO-TE (AI3P4O16]3-

n-butanol Propylamine Gao et coll.,1997

[Al2P3O12H]2-

2-butanol Butylamine Chippindale et coil. 1992

[AI2P3O12H2]- 2-butanol Pyridine

[AI3P4O16]3-

Triéthylène glycol 1,5-diaminopentane Jones et coll., 1994

[AI3P4O16]3-

Triéthylène glycol 1,5-diaminopentane +

pyridine Chippindale et coll., 1994

[AI3P4O16]3-

n-butanol Butylamine Chippindale et coil., 1995

[AI3P4O16]3-

Ethylène glycol 1,2-diaminopropane Williams et coil., 1996

[AI3P4O16]3-

n-butanol Butylamine Chippindale et coll.,1997

[AIP2O8H2]-

Imidazole 2-butanol Yu et coll., 1998

[AI3P4O16H]

2-

[AI3P4O16]3-

Triéthylène glycol

1,2- imethylimidazole Yu et coll., 1999

AlPO-CJ12 tétraméthyléthylènediami

ne Wenfu Yan, et coll. 2002

MIL -32 Tri(2 aminoéthyl)amine N.Simon, et coll. 2000

Mu-4 diéthylformamide Diéthylformamide L. Vidal et coll. 1998

UiO-18

1 ,3

diaminopropane 1 ,3 diaminopropane

K. O. Kongshaug, et coll.

2000 UiO-18-100

UiO-26

Mu-33 Ter-

butylformamide Ter-butylformamide C. Marichal, et coll. 2006

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Tableau 3: Principaux aluminophosphates présentant une structure tridimensionnelle.

Nom Type

structural Solvant Structurant Auteurs

AIPO4-5 AFI

Ethylène glycol

Triéthylamine Huo et coll., 1990

Tripropylamine Xu et coll., 1992

DABCO

Diéthylène glycol Triéthylamine Huo et coll., 1992

Triéthylène glycol Triéthylamine

Triéthanolamine

Xu et coll., 1992

Huo et coll., 1992

Tétraéthylène glycol Triéthylamine Huo et coll., 1992

Glycérol

Glycol

Méthanol

Hexanol

1,3-propanediol

Triéthylamine Xu et coll., 1992

Triéthanolamine

Huo et coll., 1990 Triéthylamine

AI PO4-11 AEL

Ethylène glycol Dipropylamine

Huo et coll., 1990 Dibutylamine

Triéthylène glycol

Dipropylamine

Huo et coll., 1992

Tétraéthylène glycol Xu et coll., 1992

AIPO4-12 ATT

Ethylène glycol

Ethylènediamine Gao et coll., 1997

AIPO4-17 ERI Méthylamine Gao et coll., 1994

AIPO4-20 SOD TMA Xu et coll., 1992

AIPO4-21

Ethylène glycol

Méthylamine Xu et coll., 1992

Diméthylamine

Ethylamine Huo et coll., 1990

Diéthylène glycol Diméthylamine

Liu et coll., 1998 Ethylène glycol

monoéther Ethylamine

2-butanol

Diméthylamine

Huo et coll., 1990

1,4-butanediol Liu et coll., 1998

1,4-dioxane

AlPO4-14 Ethylène glycol Isopropylammine S. Girard, et coll.

2000

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Tableau 3 (suite).

Nom Type

structural Solvant Structurant Auteurs

AIPO4-41 AFO

Ethylène glycol

Isopropylamine

Diéthylamine

Dipropylamine

Dibutylamine

Dipentylamine

Xu et coll., 1992

Gao et coll., 1996

Xu et coll., 1992

Gao et coll., 1996

Gao et coll., 1996

Triéthylène glycol Dipropylamine Xu et coll., 1992

Triéthylène glycol

Diisopropylamine Gao et coll., 1996 Tétraéthylène glycol

Hexanol

AIPO4-GIS GIS DMFa + Ethylène

Glycol Diméthylamine

Paillaud et coil.,

1996

JDF-20

Diéthylène glycol

Triéthylamine

Huo et coll., 1992

Triéthylène glycol

Tétraéthylène glycol

1,4-butanediol

AIPO4-JDF

Ethylène glycol Ethanolamine

Xu et coll., 1992

Diéthylène glycol Triéthylamine

Triéthylène glycol Triéthylamine

Ethanolamine

Xu et coll., 1992

Gao et coil., 1996

Tétraéthylène glycol Triéthylamine Xu et coll., 1992

1,2-propanediol

Ethanolamine Gao et coll., 1996

1,3-propanediol

1,3-butanediol Triéthylamine Xu et coll., 1992

1,4-butanediol

Triéthylamine Xu et coll., 1992

Ethanolamine Gao et coll., 1996

Hexanol

CAM-1 Triéthylène glycol Triéthylamine Feng et coll., 1995

AIPO4-HDA Ethylene glycol 1,6-hexanediamine Yu et coll., 1998

UT-6 Tétraéthylène glycol Pyridine Oliver et coll., 1997

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Tableau 3 (suite).

Nom Type

structural Solvant Structurant Auteurs

AlPO4-20 SOD DMF Dyméthylformamide J. L. Paillaud et coll. 2005

AlPO4-21 AWO

Ethylène glycol

Dyméthylamine J. Li, et coll. 2001

AlPO4-34 TEA K. Wang, J. Yu. 2001

AlPO-CJ3 Ethanolamine K. X. Wang, et coll. 2000

AlPO-CJ4 Butanol 2 2 aminopyridine W.F. Yan, et coll. 2000

AlPO-CJ11 Pipérazine K. X. Wang, et coll. 2001

MIL-34 Cyclobutylamine Cyclobutylamine L.T. M. Draznieks et coll.

2001

MIL-64 Eau Tris(2 amino ethyl)

amine N. Simon et coll. 2006

UiO-26 1 ,3 diaminopropane 1 ,3 diaminopropane K. O. Kongshaug, et coll.

2000

ULM-4a 1 ,3 diaminopropane 1 ,3 diaminopropane N. Simon, J. Marrot 2006

JDF-2 méthylammonium méthylammonium S. E. Ashbrook et coll.

2009

APDAB200 1, 4 diaminobutane 1, 4 diaminobutane K. Maeda et coll. 2000

STA-15 TPAOH TPAOH Z. Han et coll. 2010

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31

Zincophosphates

Les zincophosphates sont parmi les métallophosphates les plus étudiés en

raison du système ZnO/P2O5/solvant/structurant, qui fournit le plus souvent des

charpentes minérales microporeuses originales et une grande diversité de taille

et de pores. Le zincophosphate ND-1[ 63] est un solide microporeux préparé en

présence de 1,2-diaminocyclohexane. Il possède un système monodimensionnel

de canaux avec des ouvertures plus grandes. (24 éléments T, T = P, Zn).

Les premières synthèses réalisées dans le système

ZnO/P2O5/H2O/structurant par Gier et coll. conduisent à l'obtention de matériaux

isostructuraux à certaines zéolithes [ 64]. Ces auteurs synthétisent en présence du

cation sodium l'équivalent de la sodalite alors que le cation lithium permet la

synthèse d'un composé équivalent à la zéolithe Li-(ABW). L'association des

cations sodium et tétraméthylammonium permet l'obtention d'un matériau de

type structural FAU. Ces premiers travaux sont ensuite complétés en 1992 avec

la publication d'une étude de la synthèse de zincophosphates en présence de

sodium et, ainsi, des matériaux nouveaux de structure mono-, bi- et

tridimensionnelle sont obtenus [ 64]. D'autres cations tels que le potassium, le

rubidium ou le césium pour la synthèse de zincophosphates microporeux sont

revendiqués dans deux brevets [ 65, 66].

Une série de matériaux microporeux inédits notés DAB-n (n=A-D) est

obtenue en 1992 grâce à l'utilisation du cation dabconium. Ces matériaux

présentent un système monodimensionnel de canaux dont les ouvertures sont

délimitées par des cycles à 8 tétraèdres [ 40, 41]. Par la suite, d'autres molécules

organiques seront utilisées ; ainsi, l'éthylène diamine a permis la synthèse du

composé DAF-3 dont la structure présente un système tridimensionnel de

canaux à 8 tétraèdres. Les phases microporeuses ZnPO-W et ZnPO-TMA ont été

obtenues en présence de triméthylamine [ 67, 68]. Il est à noter que ces deux

derniers matériaux sont caractérisés par l'existence au sein de la charpente

minérale de liaisons Zn-O-Zn ce qui est inhabituel pour des composés de type

phosphate. La molécule de guanidine a permit à Harrison et coll. de préparer un

certain nombre de composés dont les structures sont caractérisées par des

ouvertures à 12 tétraèdres [ 69, 70].

Si la plupart des synthèses de zincophosphates ont lieu à des températures

proches de celles rencontrées pour les zéolithes (100 à 200°C), la synthèse à des

températures plus basses est, cependant, possible. C'est le cas notamment du

zincophosphate de type structural FAU qui est synthétisé à 4°C [ 64]. Wallau et

coll. ont par ailleurs synthétisé plusieurs zincophosphates à température

ambiante en utilisant l'hexa-méthylène-tétra-mine ou les cations dabconium et

tétraméthylammonium. Cinq nouveaux composés ont, ainsi, été obtenus [ 71].

L'un de ces matériaux synthétisé en présence du cation dabconium présente une

structure tridimensionnelle avec des canaux délimités par des ouvertures à 8 et

12 tétraèdres [ 72]. Un autre de ces composés préparé en présence du cation

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32

tétraméthylammonium (TMA+), dont la structure a été déterminée par Harrison

et coll. est caractérisé par un système bidimensionnel de canaux délimités par

des cycles à 12 tétraèdres [ 73].

Des synthèses de zincophosphates microporeux ont également été

réalisées en milieu quasi non-aqueux (éthylène glycol). Elles ont conduit à

l'obtention de matériaux nouveaux [ 74, 75].

Tous ces matériaux présentent, cependant, une stabilité thermique très

faible par rapport aux aluminosilicates, même si Harrison et coll. revendiquent

la synthèse de composés mixtes du type (Zn/As)PO4 stables jusqu'à 600°C [ 76].

Cette faible stabilité thermique peut être expliquée par la présence dans ces

matériaux de groupements P-OH qui conduisent à une charpente non

complètement connectée.

Le tableau 4 présente quelques phases dans le système zincophosphates

publiées dans la littérature.

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33

Tableau 4: Composés obtenus dans le système ZnO/P2O5/structurant/H2O.

Nom

(code structural) Structurant Formule chimique Symétrie (groupe spatial) Caractéristiques'" Référence

DPZ-7A

(SOD) Na Na6 (ZnPO4)6 . 8H2O cubique ( P4 n ) système 3 D de canaux à 6T

Gier et Coll., 1991

Nenoff et Coll., 1991

DPZ-4C

(ABW) Li Li4Zn4P4O16·4H2O orthorhombique (Pna21) système 1 D de canaux à 8T

Gier et Coll., 1991

Harrison et Coll., 1995b

DPZ-IB

(FAU) (CH3)4N

+ + Na Zn96P96O192(Na(CH3)4N

+)96192H2O cubique ( Fd ) système 3D de canaux à 12T

Gier et Coll., 1991

Harrison et Coll., 1991

K KZnPO4 hexagonal (P63) nd(b)

Corcoran et Coll., 1992

Rb RbZn2(PO4)(HPO4) triclinique (P 1) nd(b)

"

Tripropylamine Zn3(PO4) 2H2O monoclinique (P21/c) nd(b)

"

Rb RbZn2(HPO4) CI orthorhombique (Pn21a) nd(b)

"

DAB-A DABCO Zn2(HPO4)3·H2N2C6H12 triclinique ( P ) système 1 D de canaux à 8T Harrison et Coll., 1992a

DAB-B DABCO Zn4(PO4 (HPO4)2·H2N2C6H12 3H2O triclinique (P ) système 1 D de canaux à 8T "

DAB-C DABCO Zn5(PO4)2(HPO4)4·H2N2C12H2O triclinique ( P ) système 1 D de canaux à 8T Harrison et Coll., 1992b

DAB-D DABCO Zn3(PO4)(HPO4)2·H2N2C12 orthorhombique (P212121) système 1 D de canaux à 8T "

NaZnP-Tri Na NaH(ZnPO4)2 triclinique (P ) structure 2D Gier et Coll., 1992

NaZnP-Hex Na NaZnPO4·H2O hexagonal (P61) système 1 D de canaux à 6T "

Na NaZnPO4·1,67H2O cubique F nd(b)

"

Na NaZn3(PO4)4·3H2O cubique ouvertures à 6 et 8 T "

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34

Tableau 4 (suite).

Nom (code structural)

Structurant Formule chimique Symétrie

(groupe spatial) Caractéristiques Références

NaZnP-Mon Na Na2ZnPO4(OH).7H2O monoclinique (P21/a) chaîne 1 D Gier et Coll., 1992

Harrison et Coll., 1993

Na Na2Zn(HPO4).4H2O monoclinique (P21/c) structure 2D (ouvertures à 12T) Harrison et Coll., 1994

=adamite (C2Hs)4N+ Zn2(OH)PO4 orthorhombique (Pnnm) phase dense Harrison et Coll., 1995a

éthylamine Zn4(PO4)3C2H5NH3H2O monoclinique (P21/n) système 1 D de canaux à 8T Song et Coll., 1994a

DAF-3 éthylène diamine Zn2P2O8C2N2H1O quadratique (P42bc) système 3 D de canaux à 8T Jones et Coll., 1994

ZnPO-EDA-1 éthylène diamine(a)

Zn2(HPO4)3H3N(CH2)2NH3 triclinique ( P ) canaux à 8 et 12T Song et Coll., 1994b

ZnPO chiral

(CZP) Na

Na6( Co0,2Zn0,8PO4)6 9H2O hexagonal (P61) système 1 D de canaux à 6T

Rajic et Coll., 1995

NaZnPO4 H2O hexagonal (P6122) Harrison et Coll., 1996a

DABCO Zn2(H PO4) H2N2C6H12 orthorhombique (Pna21) canaux à 8 et 12T Ahmadi et Coll., 1995

DABCo(b) Zn(H2PO4)2(HPO4)H2N2C6H1

2 orthorhombique (P212121) chaînes 1 D Patarin et Coll., 1994

cation

tétraméthylammonium Zn(HPO4)(H2PO4) N(CH3)4 orthorhombique (Fdd2) système 2D de canaux à 12T

Wallau et Coll., 1994

Harrison et Coll.,1997

HMT non déterminé quadratique Wallau et Coll., 1994

ZnPO/PPZ+ pipérazine Zn2(PO4)(H2PO4)2 C4H11N2 monoclinique (C2/c) sodalite interrompue

Feng et Coll., 1995 ZnPO/PPZ

2+ pipérazine Zn(H2O)Zn(PO4)(HPO4)2

C4H12N2H2O monoclinique (C2/c)

sodalite expansée

(ouvertures à 8T)

M3ZnO(PO4)3·

nH2O (M=Na, K, Rb, Cs, Li)

Na Na3ZnO(PO4)3 6H2O rhomboédrique (R3c)

système 3 D de canaux à 8T Harrison et Coll., 1996b

K K3ZnO(PO4)3 4H2O cubique

Rb Rb3ZnO(PO4)3 3,5H2O cubique (F 3c)

Cs CS3ZnO(PO4)3 4H2O quadratique

Li Li3ZnO(PO4)3 6H2O rhomboédrique (a)

: synthèse réalisée en milieu éthylène glycol

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35

Tableau 4 (suite).

Nom (code

structura1) Structurant Formule chimique Symétrie (groupe spatial) Caractéristiques Référence

=Phenakite Li LiZnPO4 (a)

rhomboédrique (R3) système 1 D de canaux à 6T Bu et Coll., 1996

ZnPO-W triméthylamine H(Zn4(PO4)3·H2O triclinique ( P ) système 1 D de canaux à 8T Bu et Coll., 1996

ZnPO-TMA triméthylamine Zn4(PO4)3·NH(CH3)3 triclinique ( P ) système 1 D de 2 canaux à 8T "

guanidine (CN3H6)3Zn7(H2O)4(PO4)6H3O+ rhomboédrique (R3) cages à 18T avec fenêtres à 12T Harrison et Coll., 1996

4,4'-bipyridine Zn2( 4,4'-bipy )(PO3F)2 monoclinique (P21/c) feuillets Zn2(PO3F)2 connectés

par amine

Halasyamani et Coll.,

1997

ZnPO (ABW) 1,2-diamino

cyclohexane NH4ZnPO4 monoclinique (P21) système 1 D de canaux à 8T Bu et Coll., 1997

diaminobutane Zn2P3O9(OH)3-NH3(CH2)4NH3 triclinique ( P ) structure 2D Natarajan et Coll., 1997

guanidine

"

"

Zn2(HPO4)2H2PO4·CN3H6 monoclinique (P2,) système 1 D de canaux à 12T

Harrison et Coll., 1997 Zn(HPO4)2CN3H6 orthorhombique (Pna21) système 2D de canaux à 12T

Zn2(OH))(PO4)3·(CN3H6)6·H2O rhomboédrique (R ) structure 1 D

Cs CsZn3(HPO4)2(PO4) triclinique ( P ) système 1 D de canaux à 16T Feng et Coll., 1997

Rb RbZn2(HPO4)2(H2PO4)·2H2O orthorhombique (P212121) structure 2D (ouvertures à 8T)

Harrison et Coll., 1997 Rb RbZn(HPO4)(H2PO4)·H2O triclinique ( P ) structure 1 D

(a) synthèse réalisée en milieu éthylène glycol

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36

Tableau 4 (suite).

Nom Strucurant Dimensionnalité Références

ZnPODES1 1,4-diazabicyclo(2.2.2)octane 2D L. Liu et coll. 2009

(H3dien)[Zn3(HPO4)3(PO4)]

dien

3D W. M. Chang et coll. Cheng 2007

(H2dien)1.5[Zn3(HPO4)3(PO4)]

(H3dien)[Zn3(H2PO4)(HPO4)(PO4)2]

(H3dien)[Zn3(HPO4)3(PO4)] 1.5H2O

(H4tepa)0.5[Zn2.5(HPO4)2(PO4)]1.5H2O tepa

ZnPO3-His Histidine 2D L. Chen et coll. 2006

NTHU-5 (AlF2O4, ZnO4 2 HPO3) C4H9NH2 et C2H5OH, Y. L. Lai et coll. 2007

[H2(N2C9H20)][ Z n(H2PO4)4]

4-amino-2.2.6.6-

tetramethylpiperidi

0D

A. Dakhlaouiu, et coll. 2005 [H2(N2C9H20)]2[Zn2(HPO4)3(H2PO4)2 H2O

2D

C9H20N3O12P3Zn

2-pyridylpiperazine 2D S. Natarajan et coll.

2003 C9H22N3O14P3Zn2

C4N2O3H8ZnHPO3 L-asparagine 3D L. E. Gordon et coll. 2004

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37

Tableau 4 (suite).

Nom Strucurant Dimensionnalité Références

[C18H20N4][Zn4(HPO4)4(H2PO4)2(C18H18N4)3]2H2O 1,4-bis(N-benzimidazolyl)butane

3D

J. Fan et coll. 2005

[Zn4(HPO4)4(C18H18N4)3] 4H2O 1D

[Zn3(HPO4)3(H2PO4)(C22H22N8)0.5(C22H24N8)0.5] 1,2,4,5-tetrakis-

(imidazol-1-ylmethyl)benzene 2D

[Zn2(HPO4)2(C18H16N4)]

1,4-bis(imidazol-1-

ylmethyl)naphthalene

[Zn(HPO4)(C18H14N2)] 9-(imidazol-1-ylmethyl)anthracene

3D

[Zn2(HPO4)2(C12H10N4)] 1,4-bis(1-imidazolyl)benzene

ZnHPO-CJ2 cyclohexylamine

J. Li et coll. 2008 ZnHPO-CJ3 cyclopentylamine

ZnHPO-CJ4 n propylamine

UZnP-2 (Uranium phosphate Zinc) 4,4′-bipyridyl 3D Y. Yu et coll2008

AU-I [C4N2H14][Zn(HPO4)2] H2O

N,N-dimethylethylendiamine

1D

T. R. Jensen et coll. 2005

AU-II [C4N2H14][Zn2(H0.5PO4)2(H2PO4)] 2D

AU-III [C4N2H14][Zn5(H2O)(PO4)4] 3D

C4N3OH7ZnHPO3

creatine hydrate 2D Harrison et coll. 2003

C4N3OH7Zn(H2O)HPO3

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Tableau 4 (suite).

Nom Strucurant Dimensionnalité Références

CN3H6Zn2(HPO4)2H2PO4

guanidinium carbonate

C(NH2)3)2CO3

3D Harrison et coll 1997

(CN3H6)2Zn(HPO4)2

(CN3H6)6Zn2(OH)(PO4)3H2O 1D

Zn(HPO4) (C6H9N3O2) D-Histidine

1D J. Fan et coll. 2005

1

[Zn(HPO4) (C4H6N2)]H2O 1-methylimidazole

[Zn2(HPO4)2(C14H14N4)] 2H2O 1,4-bis(imidazol-1-ylmethyl)-

benzene

[Zn(HPO4) (C14H14N4)]H2O 1,2-bis(imidazol-1-

ylmethyl)benzene 0D

[Zn(HPO3)(C4H6N2) 1-methylimidazole 1D

J. Fan et coll. 20052

[Zn(HPO3)(C14H14N4)0,5] 1,4-bis-

(imidazol-1-ylmethyl)benzene

[Zn2(HPO3)2(C14H14N4)] 0,4H2O 1,3-

bis(imidazol-1-ylmethyl)benzene

3D

[Zn2(HPO3)2(C14H14N4)] 1D

[(C4N2H10)(C5NH5)][Zn2Cl2(HPO3)2] 1(2-pyridyl) piperazine 1D

S. Mandal et coll. 2006 [(C4N2H12)(C5NH4)4][Zn6HPO3)8] 1, 2diaminopropane 2D

[(C3N2H12)[Zn2(HPO3)]2H2O propylamine

1D

(C3NH10)2[Zn3(HPO3)4] 3D

ZnPO-DES1 [N2C6H12]2[Zn7H3(HPO4-x)5(PO4)3]H2O 1,4-diazabicyclo[2.2.2]

octane. 2D L. Liu et coll. 2009

1 Inorg. Chem. 2005, 44, 552-558

2 Inorg. Chem. 2005, 44, 2719-2727

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Tableau 4 (suite et fin).

Nom Strucurant Dimensionnalité Références

H2tmdp Zn3(HPO3)4 4,4-trimethylenedipiperidine 3D Z. Lin et coll. 2009

[C6N4H22]0.5[Zn(HPO4)2]

TETA (triethylenetetramine)

1D

A. Choudhury et coll. 2000

[C6N4H22]0.5[Zn2(HPO4)3] 1D

[C6N4H22]0.5[Zn2P2O8] 3D

[C6N4H22]0.5[Zn3(PO4)2(HPO4)] 3D

[C6N4H20]0.5[Zn4P3O12] 3D

[C4N2H12][Zn(HPO4)2(H2O)]

Piperazine

1D

C. N. R. Rao et coll. 2000

[C4N2H12][Zn3.5(PO4)3(H2O)]

3D

[C4N2H12][Zn2(HPO4)2(H2PO4)2]

C4N2H12][Zn(H2O)Zn(HPO4)(PO4)]2

[C4N2H12][Zn2(PO4)(H2PO4)2]2

[C6N2H18][Zn(H2PO4)2(HPO4)] TMED

J. A. Johnstone et coll. 2004

(C6H13NO3)Zn2(HPO3) TEA triethanolamine

Zn3(PO4)2(PO3OH)(H2DACH)2H2O DCHA

(1,2-diaminocyclohexane) G. Y. Yang et coll. 1999

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40

La formation de zincophosphates

Au cours d'études effectuées sur la synthèse de zincophosphates, C. N. R.

Rao et son équipe ont observé la formation de phosphates d'amine. Ceux-ci,

additionnés à une solution de zinc divalent mènent, par voie hydrothermale à

température ambiante, à des phosphates de zinc originaux. Rao propose alors

que ces phosphates d’amine soient des intermédiaires réactionnels ou des

précurseurs [ 77]. En effet, partir de ces intermédiaires faciliterait beaucoup la

synthèse de zincophosphates.

Un solide moléculaire de formule Zn(HPO4)(H2PO4)2, C6N2H18 est

synthétisé en deux étapes [ 78] (figure 6a et b). Chauffé à 50 ou 60°C, ce

composé mène à trois autres de dimensionnalités différentes selon l’ajout

d’amine (figure 6c, figure 6d et figure 6e). Ce modèle suggère, comme celui de

G. Férey, l'assemblage de petites unités de construction. Celles-ci, en accord

cette fois-ci avec le modèle de G. A. Ozin [ 79], s'associeraient pour former des

chaînes qui, à la suite d'un processus d'hydrolyse/condensation, permettraient la

cristallisation de zincophosphates à dimensionnalité élevée.

Figure 6: Formation des Zincophosphates. Modèle de C. N. R. Rao et son équipe.

a) préparation d'un phosphate d'amine et b) synthèses de phosphates de zinc à partir de phosphate

d'amine.

(a)

TA: température ambiante TMED: N,N,N',N‘ tétraméthyléthylènediamine

Atomes de Zinc tomes de Phosphore

TA: température ambiante TMED: N,N,N',N‘ tétraméthyléthylènediamine

Atomes de Zinc tomes de Phosphore

TA: température ambiante TMED: N,N,N',N‘ tétraméthyléthylènediamine

Atomes de Zinc tomes de Phosphore

TA: température ambiante TMED: N,N,N',N‘ tétraméthyléthylènediamine

Atomes de Zinc tomes de PhosphoreAtomes de Zinc tomes de Phosphore

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41

Matériaux Hybrides

Devant les difficultés rencontrées pour extraire les agents structurants des

pores (sauf pour les zéolithes et les aluminophosphates), des recherches ont été

récemment effectuées dans le but d’éviter cette étape et d’obtenir ainsi

directement par la synthèse, des composés poreux.

Les groupements phosphate ont ainsi été remplacés par des phophonates

(R-P(OH)3 où R est une chaîne carbonée) [ 80]. Une telle approche permet

d’utiliser la chaîne carbonée comme espaceur dans la structure, et ainsi de

s’affranchir des agents structurants traditionnels utilisés lors des synthèses. Le

phosphonate d’aluminium (AlMePO-α) [ 81] présentant un réseau

monodimensionnel de canaux délimités par dix-huit polyèdres a par exemple été

synthétisé. Les groupements méthyles des fonctions phosphonates pointent tous

vers le centre des tunnels. L’obtention de structures tridimensionnelles est

cependant rare avec l’utilisation de mono-phosphonates (la plupart des

composés obtenus sont lamellaires). C’est pourquoi de nombreuses recherches,

notamment au laboratoire ont été effectuées sur les acides alkyl-di-

phosphoniques (H2O3P(CH2)nPO3H2) en présence de métaux de transition ou de

terres rares.

Cette démarche de synthèse de matériaux hybrides (la charpente est

composée à la fois d’éléments organique et inorganique) s’est développée avec

l’utilisation de fonctions amine ou carboxyliques de part et d’autre du squelette

carboné R. Ainsi, l’utilisation d’acide succinique a permis la synthèse de

Co4(OH)2(H2O)2(C2H4O4)3, 2H2O ou MIL-16, [ 82] dont la structure est pseudo

tridimensionnelle (les feuillets sont reliés entre eux par de fortes liaisons

hydrogène). Les molécules d’acide succinique font partie intégrante des feuillets

dans lesquels on observe des fenêtres délimitées par quatorze polyèdres. A

l’intérieur de ces fenêtres se trouvent des molécules d’eau.

Cette nouvelle classe de matériaux hybrides utilise des espèces

inorganiques pour organiser des molécules organiques, créant ainsi un réseau

organométallique poreux. Un premier composé K2Zn3(Fe(CN)6)2,xH2O avait été

rapporté dès les années 1970 [ 83]. Son squelette tridimensionnel de type

zéolithique est composé d’octaèdres Fe(CN)6 et de tétraèdres Zn(NC)4. Par la

suite, l’utilisation de molécules organiques rigides (assimilées à de véritables

briques de construction) a permis la caractérisation de nouveaux matériaux

poreux [ 84, 85, 86]. Le MOF-5 [ 87] de formule Zn4O(1,4-

benzendicarboxylate)3 constitue un exemple typique de ces nouvelles structures

hybrides ; sa structure se caractérise par des canaux de section carrée dont

l’ouverture est d’environ (10x10)Å et sa surface spécifique est de 2900m2.g

-1.

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42

Acides Aminés

1.3.1. Généralités sur les acides aminés.

Les acides aminés, ou aminoacides, sont des composés possédant à la fois

un groupe amine et un groupe carboxyle. Suivant la disposition réciproque des

deux fonctions, il existe des acides α, β ou γ aminés (figure 7), simples et

complexes.

Les acides aminés simples renferment dans la molécule un groupe amine

et un groupe carboxyle ; ce sont les monoacides monoaminés. Les acides aminés

complexes renferment dans la molécule soit un groupe carboxylique et plusieurs

groupes amines (monoacides polyaminés), soit un groupe amine et plusieurs

groupes carboxyliques (polyacides monoaminés).

Pour la suite de ce travail, nous n’utilisons que les acides aminés simples.

Figure 7 : Acide β-amino-propionique (acide amino-2 propanoïque)

Leur formule générale est du type R-CH-(NH2)-COOH (figure 8).

Figure 8 : Structure d’un acide aminé

Au centre de la structure, se trouve le carbone alpha (Cα) tétraédrique lié

de façon covalente à un groupe aminé et à un groupe carboxylique. Le carbone α

est également lié à un hydrogène et à une chaîne latérale variable. Celle-ci,

représentée par le groupe R, donne son identité à chacun des acides aminés.

Le nom des acides aminés est, souvent, abrégé à leurs trois premières

lettres. Le plus simple est le glycocolle ou glycine (GLY), de formule: H2N-

CH2-COOH.

N C

H

H H

H

C C

O

OH

H

H

C

R

NH2

C

H

O OH

C

R

NH2

C

H

OOH

C

R

NH2

C

H

OOH

L-Amino Acide Formule Générale D-Amino Acide

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43

A pH donné, la présence simultanée du groupe acide et du groupe basique

dans la molécule conduit à la neutralisation intra-moléculaire, ce qui donne à la

molécule la structure d’ion mixte, d’ion dipolaire ou de zwitter-ion.

Les acides aminés sont aussi des molécules chirales. Étant lié à quatre

groupes différents, le carbone α est dit asymétrique et confère, donc, à la

molécule deux stéréo-isomères optiquement actifs ; le stéréo-isomère "L"

(lévogyre) et le stéréo-isomère "D" (dextrogyre).

1.3.2. Propriétés chimiques des acides aminés.

Les propriétés des acides aminés, conjuguent la somme des propriétés des

fonctions différentes qu’ils portent sur leur squelette.

Le caractère original des acides aminés est le résultat de la présence de

deux fonctions de natures chimiques opposées ; le groupe amine à propriété

basique et le groupe carboxyle à propriété acide. Pareillement à certains

composés minéraux, comme les hydroxydes d’aluminium ou de zinc, les acides

aminés sont des amphotères, ce qui leur permet de former des sels aussi bien

avec les acides qu'avec les bases.

D’autres réactions peuvent s'effectuer par l'intervention soit de l'une, soit

de l'autre des deux fonctions, soit les deux à la fois (formation de liaison

pèptidique entre deux molécules d’acides aminés). Ces réactions sont identiquès

à celles des amines et des acides.

Les propriètés chimiques des acides aminés sont, aussi, celles des chaînes

latérale, qui peuvent contenir des hétéroatomes et former des fonctions. Ces

chaînes peuvent être aliphatiques ou aromatiques.

Ainsi, les chaînes latérales de l'acide aspartique et de l'acide glutamique

contiennent une fonction carboxylique supplémentaire, tandis que la lysine a une

fonction amine aliphatique. L'histidine contient un groupe imidazolium et

l’arginine contient un groupe guanidinium. Ces deux groupes peuvent libérer un

proton comme le montre la figure 9. Les valeurs du pKa de ces groupes figurent

dans le tableau 5.

Les fonctions β-carboxylique de l'acide aspartique (HOOC-H2C-HC-

(NH2)-COOH) et γ-carboxylique de l'acide glutamique (HOOC-H2C-H2C- CH-

(NH2)-COOH), portées par les chaînes latérales, ont une valeur de pKa

intermédiaire entre celles des pKa des α-carboxyles et celles des groupes

carboxyles aliphatiques. De même, le pKa du groupe amino de la chaîne latérale

de la lysine (H2N-(H2C)4-CH-(NH2)-COOH) est plus élevé que celui d'un α-

amino (pKa≈9), par contre il est analogue à celui de l’amine aliphatique (tableau

5). Ces valeurs intermédiaires du pKa sont la conséquence de la diminution de

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l'effet inducteur des groupes dissociables liés au carbone α car plusieurs atomes

de carbone séparent ces derniers des groupes portés par les chaînes latérales.

Figure 9 : Courbe de neutralisation acido-basique de la glycine et de l’histidine [‎88]

Réactivité des groupes α-amino et α-carboxyle

Les groupes α-amino ainsi que les groupes α-carboxyle de tous les acides

aminés ont presque les mêmes réactivités chimiques. Ils participent à toutes les

réactions simples communes à ces fonctions. Ainsi avec l'ammoniac ou les

amines primaires, elle conduit respectivement à la formation d'amides ou

d'amides substitués, et aux esters ou aux chlorures acides avec les alcools et

l’acide chlorhydrique.

Le groupement amine de ces molécules (-NH2) réagit avec les aldéhydes

pour donner des bases de Schiff (R1R2C=NR3) et peut être acylé par des

anhydrides d'acide ou par des chlorures d'acide.

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45

Tableau 5 : Valeur des pKa des 20 principaux acides aminés [‎89]

Acide aminé pKa (α-COOH) pKa (α-NH3+) pKa (groupe R)

Acide aspartique 2,1 9,8 3,9

Acide glutamique 2,2 9,7 4,3

Alanine 2,4 9,7

Arginine 2,2 9,0 12,5

Asparagine 2,0 8,8

Cystéine 1,7 10,8 8,3

Glutamine 2,2 9,1

Glycocolle 2,3 9,6

Histidine 1,8 9,2 6,0

Isoleucine 2,4 9,7

Leucine 2,4 9,6

Lysine 2,2 9,0 10,5

Méthionine 2,3 9,2

Phénylalanine 1,8 9,1

Proline 2,1 10,6

Sérine 2,2 9,2 ~13

Thréonine 2,6 10,4 ~13

Tryptophane 2,4 9,4

Tyrosine 2,2 9,1 10,1

Valine 2,3 9,6

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46

La chiralité

À l'exception du glycocolle, les acides aminés contiennent tous un

carbone asymétrique ; c’est le carbone α lié à quatre substituants différents

(figure 10). C’est un carbone chiral qui confère à la molécule une activité

optique se manifestant par la déviation du plan de la lumière polarisée. Selon le

cas, l’acide aminé est soit dextrogyre soit lévogyre.

Figure 10 : Structure tétraédrique d’un acide aminé

La valeur de l’angle de rotation spécifique ainsi que le sens dépendent de

la nature de la chaîne latérale. La température, la longueur d'onde de la lumière

polarisée et le pH de la solution (l'état d'ionisation de l'acide aminé), affectent le

pouvoir rotatoire (tableau 6). C’est pourquoi certains acides aminés sont

dextrogyres à un pH donné alors que d'autres sont lévogyres bien qu'ils soient

tous de la même configuration planaire.

Formes ioniques des acides aminés

Les acides aminés sont des acides polyprotiques faibles, contenant, au

moins, deux atomes d'hydrogène dissociables dont le degré de dissociation

dépend du pH du milieu.

Ainsi, à bas pH, les deux groupes, carboxylique et aminé, sont protonés et

la molécule possède une charge positive. Si on élève le pH, le groupe

carboxylique est le premier à se déprotoner. Une élévation plus importante du

pH aboutira à la déprotonation éventuelle de la chaîne latérale (R). La figure 9

illustre ces effets dans le cas de glycine et de l’histidine.

Les constantes de dissociation des groupes α carboxyle et α amino sont

affectées par la présence des autres groupes ionisables ; c’est ainsi que la

présence du groupe amine (-NH2) lié au même carbone α que le groupe

carboxyle accroît l'acidité de ce dernier (pKa bas) ce qui fait que le proton est

plus rapidement libéré que dans le cas des acides carboxyliques aliphatiques. Le

pKa du groupe carboxylique des acides aminés varie de 1,7 à 2,6 (tableau 5) ; il

reste bien plus bas que celui de l'acide acétique (pKa = 4,76).

C*

H COO-

R

H2N

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47

Tableau 6 : Pouvoir rotatoire spécifique de quelques acides aminés. [‎90]

Acide Aminé Abréviation Structure Pouvoir Rotatoire

Spécifique en degré

L-Alanine Ala

+1,8

L-Arginine Arg

+12,5

Acide L-aspartique Asp

+5,0

Acide L-glutamique Glu

+12,0

L- Histidine His

-38,5

L-Isoleucine Ile O

NH2

OH

+12,4

L-Leucine Leu

-11,0

O

NH2

OH

NHO NH

NH2

NH2

OH

O

ONH2

OHOH

ONH2

OH

O

NH2

NH

N

OH

O

NH2

OH

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48

Tableau 6 (suite).

Acide Aminé Abréviation Structure Pouvoir Rotatoire

Spécifique en degré

L-Lysine Lys

+13,5

L-Méthionine Met

-10,0

L- Phényalanine phe

-34,5

L-Proline Pro

-86,2

L-Sérine Ser

-7,5

L- Thréonine Thr

-28,5

L- Tryptophane Try

-33,7

L- Valine Val

+5,6

O

NH2

NH2

O

NH2

S

OH

O

NH2

OH

ONHOH

O

NH2

OH

OH

O

NH2

OH

OH

O

NH2 NH

OH

O

NH2

OH

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49

Classification des acides aminés

Il existe plusieurs modes de classification des acides aminés. Une

classification chimique, une classification biologique et une classification qui

tient compte de la polarité de la chaîne latérale. Cette dernière étant la plus

utilisée et est précisée ci-dessous [ 91, 92] :

Acides aminés non polaires ou hydrophobes.

Acides aminés électriquement neutres et polaires.

Acides aminés acides chargé négativement à pH=7.

Acides aminés basiques chargé positivement à pH=7.

Acides aminés non polaires ou hydrophobes.

La chaîne latérale des ces acides est un groupement non polaire. On

distingue ceux dont la chaîne latérale est un alkyl (l’alanine, la valine, la leucine

et l’isoleucine), ceux renfermant un hétéroatome (la méthionine, qui renferme un

atome de soufre) et ceux dont la chaîne contient un cycle (proline, phénylalanine

et tryptophane). La proline contient une structure cyclique peu commune car

l’amine est secondaire et fait partie du cycle. La phénylalanine et la tryptophane

contiennent des cycles aromatiques. La tryptophane reste un cas limite dans ce

groupe car il peut former des liaisons avec l’eau par l’intermédiaire de N-H du

noyau.

L’alanine est considérée comme étant la substance mère de tous les acides

aminés par substitution d’un hydrogène du groupe méthyle.

Acides aminés polaires non chargés.

La chaîne latérale de ce groupe peut former des liaisons hydrogène avec

l'eau, à l’exception du glycocolle. Ces acides aminés sont plus solubles dans

l'eau que les acides aminés non polaires à l’exception de la tyrosine dont la

solubilité est de 0,45 g/l à 25°C. Parmi eux on cite : la glycine ou glycocolle (le

plus simple acide aminé ne possédant pas de carbone asymétrique), la proline

(grande solubilité dans l’eau), la serine, la glutamine, l’asparagine et la tyrosine

(dont le groupe hydroxyde devient polaire à pH élevé).

Acides aminés acides.

Ils ont une chaîne latérale contenant un groupe carboxylique (-COOH).

C’est le cas de l'acide aspartique et l'acide glutamique.

Ces groupes carboxyliques sont plus faibles que ceux des groupes

carboxyliques liés au carbone α, mais suffisamment acides pour exister sous la

forme carboxylate (-COO-) à pH neutre.

Acides aminés basiques

Ce groupe comprend trois composés : il s’agit de l'histidine, l'arginine et

la lysine.

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50

A pH neutre, ils ont une charge positive nette. Un azote du groupe

imidazole de l’histidine est protoné (groupe imidazolium) ainsi que celui du

groupe guanido de l’arginine (groupe guanidinium) et l’amine de la chaîne

latérale de la lysine. La chaîne latérale de ces deux derniers est complètement

protonée à pH=7, alors que, à ce même pH, l’histidine (pKa de la chaîne latérale

est de 6,0) n’est protonée qu’a 10% [ 93]. Avec un pKa voisin de la neutralité, la

chaîne latérale de l'histidine joue un rôle de donneur ou d'accepteur de proton.

Les trois acides aminés de ce groupe sont, parfois désignés sous le terme

de bases hexoniques car ils comportent six atomes de carbones

Classification chimique

La classification chimique des acides aminés prend en compte les

différents groupes fonctionnels de la chaîne latérale. Elle regroupe 7 divisions:

Acide aminé à chaîne hydrocarbonée. Elle comprend la glycine, l’alanine,

l’isoleucine, la leucine et la valine.

Acide aminé à chaîne hydroxylée. Les acides aminés de ce groupe sont

hydrophiles. Il s’agit de la sérine et de la thréonine.

Acide aminé à chaîne carboxylique. Ce groupe comprend l’acide

aspartique et l’acide glutamique.

Acide aminé à chaîne soufrée. Les chaînes latérales de ces acides sont

hydrophobes. Il s’agit de la méthionine et de la cystéine, dont le groupe

sulfhydrile est très réactif et forme des liaisons désulfurés.

Acide aminé à chaîne amidée. Il s’agit de l’asparagine et de la glutamine.

Acide aminé à chaîne aromatique. Ce groupe comprend 3 acides aminés

qui sont très hydrophobes. Il s’agit de la phénylalanine, la tyrosine et la

tryptophane.

Acide aminé à chaîne hétérocycle. Il s’agit de la proline qui comprend, en

plus, une amine secondaire.

Acide aminé à chaîne basique (aminée). Il s’agit de la lysine, de l’arginine

et de l’histidine.

1.3.3. Synthèse de matériaux phosphorés { partir d’acides aminés.

Divers matériaux sont synthétisés avec les acides aminés comme agents

structurant. Lors de l’édification de la charpente minérale au moment de la

synthèse, ces molécules font intervenir, selon le cas, la fonction amine, la

fonction carboxylique, la chaîne latérale ainsi que la configuration stérique de la

molécule.

La chaîne latérale renferme, parfois, des cycles et/ou des noyaux

aromatiques.

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Parmi les acides aminés utilisés pour la synthèse de matériaux, nous

citons la molécule d’histidine, qui comprend un groupe imidazole dans la chaîne

latérale. Cet acide aminé a été utilisé pour la synthèse d’un zincophosphonate

Zn(HPO3)(DL-C6N3O2H9)(H2O)0,5 dont la structure est formée de cycles à 4T

(T=Zn, P) contenant deux Zn2+

tétraédrique et deux phosphores sous la forme

d’ion phosphonate (HPO3)2-

[ 94]. Le phosphore tétraédrique est lié à la structure

seulement par deux liaisons, les deux autres étant engagées l’une avec

l’hydrogène et l’autre à l’oxygène de l’ion phosphonate. Le zinc tétraédrique est

lié à deux anions phosphonates et deux molécules d’histidine ; la liaison entre le

zinc et les deux molécules d’histidine s’effectue, avec l’une, par l’azote du

groupe imidazole, et, avec l’autre, par l’oxygène du groupement carboxylique

La D-histidine, isomère stérique droit de l’histidine, a permis la synthèse

du zincophosphate Zn(HPO4)(C6N3O2H9) [ 95] où l’atome de zinc est lié à un

atome d’azote de l’agent structurant. La structure du matériau est constituée de

cycles à 4T (T=Zn, P), dans laquelle l’atome de phosphore est sous forme de

phosphate.

La L-Asparagine a aussi été utilisée pour structurer des matériaux dans le

système zincophosphate ; il s’agit, à titre d’exemple, du C4N2O3H8ZnHPO3 où

l’agent structurant est lié à la charpente avec le zinc par l’oxygène du groupe

carboxylique [ 96].

Beaucoup de matériaux sont synthétisés en présence d’acides aminés. Au

tableau 7, nous présentons une liste non exhaustive de ces hybrides, à cause des

parutions régulières de publication portant sur la synthèse de ces matériaux.

.

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52

Tableau 7 : Synthèse de matériaux en présence d’acides aminés

Nom du matériau, formule Acide aminé utilisé Groupe espace Dimensionnalité

de la structure Ref

L-Asparagine Zinc Phosphite

C4N2O3H8ZnHPO3 L-Asparagine

Orthorhombique

P212121 2D 96

Cobalte II L-Glutamate

(CoC5H11NO6)

L-Glutamate

Orthorhombique

P212121 3D 97

Zinc Phosphite

Zn(HPO3) (DL-C6N3O2H9)(H2O)0,5 L-Histidine C2/c 2D ‎94

Nickel Aspartate Oxide

[Ni2O(L-Asp)(H2O)2].4H2O L-Aspartic 1D 98

Cu(II)L-Glutamic Acid

Cu(C5H9NO5).H2O L-Glutamic

Orthorhombique

P21212 1D

‎99

Complexe Cu(II) D-Glutamic Acid

Cu(C5H9NO5).H2O D-Glutamic

Orthorhombique

P212121 1D

D-Histidine Zinc Phosphate

Zn (HPO4)(C6H9N3O2) D-Histidine P1 1D 95

[VO2(N(2oxidonpthal)Histidine] L-Histidine C2 100

Mu-32 Glycine Monoclinic

P21/c 2D 101

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Tableau 7 (suite)

C4N3OH7ZnHPO3

creatine hydrate

triclinic, P1 2D

102 C4N3OH7Zn(H2O)HPO3 monoclinic, P21/c

(C4N3OH7)2ZnHPO3H2O triclinic, P1 1D

[Zn2(HPO3)2(H2O)4] H2O L proline

2D 103

Cd5(HPO4)2(PO4)2(H2O)4 2D

[Zn(L1) ( phenanthroline )]*

[Zn(L2)( phenanthroline)] *

[Zn(L3)( phenanthroline)] *

[Zn(L4)( phenanthroline)] *

[Zn(L5)( phenanthroline)] *

[Zn(L6)( phenanthroline)] *

[Zn(L7)( phenanthroline)] *

[Zn(L8)( phenanthroline)] *

[Zn(L9)( phenanthroline)] *

[Zn(L10)( phenanthroline)] *

Glycine,

L-phenylalanine,

L-valine

L-alanine

L-leucine

104

Na[LaNi6(Gly)12](ClO4)4(H2O)11

glycine,

105

Na5[LaNi6(Gly)12](ClO4)8(H2O)10

Na[PrNi6(Gly)12](ClO4)4(H2O)11

[LaNi6(Gly)12][Ni(imidazole)(H2O)5] (ClO4)5(H2O)5

[LaNi6(Gly)12][Ni(SCN)3(H2O)3][Ni(SCN)2(H2O)4] (ClO4)2(H2O)6

[LaNi6(Ala)12](ClO4)3 (H2O)15 L-Alanine

[LaNi6(Thr)12](ClO4)3 (H2O)15 L-Threonine * : complexe formé.

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54

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57

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Chapitre II : Protocole de Synthèse et Techniques de Caractérisation

Source des Réactifs Utilisés

Sources d’Aluminium :

Pour la synthèse des aluminophosphates trois sources d’aluminium ont été

utilisées :

Aluminate de sodium : NaAlO2 (50% Al2O3, 40 à 45% Na2O), Riedel-de-

Haën.

Isopropoxyde d’aluminium. : [(CH3)2CHO]3, Al 98%, Aldrich

Hydroxide d’aluminium : Al(OH)3, 76,5 %, Alfa Aesar

Source de zinc :

Acétate de Zinc di-hydraté :(CH3-COO)2 Zn 2H2O, 99%, Fluka

Source de phosphore.

Acide orthophosphorique : H3PO4, 85% , Riedel-de-Haën.

Source de Fluor.

Le Fluorure de sodium : NaF, >99 %. Fluka.

Source d’Ammonium.

Ammoniaque : NH3, 33%, Riedel-de-Haën.

Source d’Acide.

Acide chlorhydrique concentré en solution aqueuse : HCl, 37%, Sigma

Aldrich.

Modificateur de pH.

Solution de Tri-Propyl-Amine, TPA: (CH3-CH2-CH2)3N, 98%, Fluka

Solution d’hydroxyde de Sodium : NaOH, >99, qualité pure, Riedel-de-

Haën)

Solution d’acide chlorhydrique concentrée en solution aqueuse : HCl,

37%, Sigma Aldrich.

Acides aminés.

Les molécules d’acides aminés utilisées sont de nature différente (tableau

8). Il s’agit de : L et D histidine ainsi que de la L-arginine, qui sont des acides

aminés basiques, et de la L-Tryptophane, qui est un acide aminé non polaire ou

hydrophobe

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Quelques caractéristiques de ces molécules sont présentées au tableau 8.

Remarque.

La L-tryptophane est un acide aminé aromatique, apolaire et hydrophobe.

La chaîne latérale contient un hétérocycle indole. Ce groupement confère aux

synthèses des caractéristiques olfactives très désagréables

Méthodes de Synthèse.

Les métallophosphates sont synthétisés par voie hydrothermale sous

pression autogène dans des autoclaves en acier à chemise en téflon munis de

soupape de sécurité. Les synthèses sont réalisées à des températures variant

entre 80 et 220°C pendant une durée déterminée.

La cristallisation est réalisée à partir de phases aqueuses constituées de

sources d’éléments T (T= Al et Zn), de phosphore, d’agent structurant d’origine

organique ainsi que d’agent minéralisateur (anion fluorure).

Le pH du milieu réactionnel est ajusté entre 4 et 10 selon le protocole, par

une solution de tripropylamine (T.P.A) ou de la soude.

La nature du matériau synthétisé, pour les mêmes éléments T, dépend de

nombreux paramètres qui sont d'ordre chronologique (ordre d’ajout des réactifs),

thermodynamique ou cinétique (température, pression, composition chimique,

nature du structurant, durée de cristallisation, ...). C’est ainsi que deux types de

synthèse ont été envisagée : synthèse par ajout successif des réactifs et synthèse

par mélange de deux préparations.

Synthèse par ajout successif.

Le procédé de préparation du gel réactionnel est représenté en figure 11. Il

s’agit de la voie 1 et de la voie 2 qui se différencient par l’ordre d’ajout de la

source de phosphore et de l’acide aminé. Les réactifs sont introduits sous forme

de solutions aqueuses.

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60

Tableau 8 : Caractéristique des molécules structurantes utilisées pour la synthèse des métallophosphates

Acide Aminé Structure pKa1 3 pKa2

4 pKar

5 P. F

6 P. I

7 Solubilité

8 Prs

9

Nature de l’acide

L-Arginine

2,2 9,0 12,5 10,75 15,00 +12,5 Acide aminé hydrophile à

Chaîne latérale basique

L- Histidine

1,8 9,2 6,0 285°C 7,6 4,19 -38,5

Acide aminé hydrophile.

Groupe imidazole dans la

chaîne latérale

D- Histidine

1,8 9,2 6,0 7,6 4,19 Stéréo-isomère de la L-

Histidine

L-Tryptophane

2,4 9,4 5,9 1,14 Acide aminé hydrophobe.

Chaîne latérale romatique

3 Pka1 du groupe alfa carboxylique

4 Pka2 du groupe alfa aminé

5 Pka3 de la chaîne radicalaire

6 Point de Fusion

7 Point Isoélectrique

8 Solubilité à 25° C par 100g d’eau

9 Pouvoir rotatoire spécifique

en dergré

O

NH2

NH

N

OH

O

NH2

NH

N

OH

O

NH2NH

OH

NHO NH

NH2

NH2

OH

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Figure 11: Protocole de synthèse de métallophosphates par ajouts successifs.

Synthèse par la voie 1

La synthèse par la voie 1, schématisé en figure 11, est réalisée en

mélangeant la solution d’acide aminé à la source d’aluminium ou de zinc. Après

agitation magnétique à 250 t/mn pendant 5 minutes, on ajoute la source de

phosphore en continuant d’agiter. La solution de tripropylamine (TPA), ou la

solution de soude, est, ensuite, ajoutée au mélange pour ajuster le pH. La

solution d’agent minéralisateur est ajoutée en dernier pour permettre la

formation du gel.

Voie 2 Voie 1

Solution aqueuse d’élément T (Al ou Zn)

Solution d’acide Aminé

Source de phosphore

Agent Minéralisateur

Gel

Agent Modificateur de pH

5 mn à 100 t/mn

5 mn à 100 t/mn

Source de phosphore

Solution acide aminé

5 mn à 100 t/mn

5 mn à 100 t/mn

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Synthèse par la voie 2.

Le protocole opératoire pour la synthèse par la voie 2 reste analogue à

celui de la voie 1 (figure 11). Cependant, il est réalisé en inversant l’ordre

d’ajout entre la solution d’acide aminé et celle de la source de phosphore ; cette

dernière étant ajoutée en premier à la solution de l’élément T par rapport à la

solution d’acide aminé.

Synthèse par mélange de deux solutions.

La synthèse par mélange de deux solutions est représentée en figure 12.

Elle est réalisée en mélangeant la solution 1 à la solution 2. La solution 1 est une

solution aqueuse, obtenue en mélangeant la source de phosphore avec la solution

d’acide aminé. La solution 2 est une solution aqueuse contenant la source de

l’élément T.

Figure 12 : Protocole de synthèse de métallophosphates par mélange de deux solutions.

Pour constituer la solution 1, on fait réagir la solution d’acide aminé sur la

solution d’acide phosphorique sous agitation magnétique pendant 5 minutes à

250 t/mn. Ensuite on mélange la solution 1 à la solution 2, en agitant pendant 5

minutes, et on ajuste le pH avec la TPA ou la soude.

La solution de l’agent minéralisateur est ajoutée en dernier, tout en

continuant d’agiter pour permettre la formation du gel.

Solution 2 Solution 1

Solution aqueuse d’élément

T (Al ou Zn)

Solution aqueuse

d’acide aminé

Agent Modificateur de pH

Agent Minéralisateur

Formation de gel

5 mn à 100

t/mn

5 mn à 100

t/mn

Solution aqueuse de

phosphore

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Protocole de Synthèse.

Le gel de synthèse est réalisé à température ambiante, sans période de

mûrissement. Le pH est ajusté à la valeur requise par la solution de TPA ou la

solution d’hydroxyde de sodium concentrée pour éviter les dilutions.

La solution de soude n’est utilisée, en remplacement à la solution de TPA,

que si la source de l’élément T (Al ou Zn) contient du sodium ce qui permet

d’éviter d’introduire un autre cation dans la formule de départ du milieu

réactionnel (Aluminate de sodium par exemple). Ainsi, on diminue la

contribution négative des éléments gênants dans la composition chimique du

mélange réactionnel, ce qui évite d’orienter faussement les synthèses.

La TPA n’intervient que pour réguler le pH et n’a aucun rôle structurant

[ 1, 2] dans le milieu réactionnel.

Quelle que soit la méthode de synthèse adoptée et après incubation à

l’étuve, l'autoclave est abandonné à l’air libre pendant 3 à 4 heures pour le

refroidissement. Le solide obtenu est, ensuite, récupéré par filtration, lavé à l'eau

distillée et purifié par un procédé de sonication-décantation (traitement aux

ultrasons pour éliminer d’éventuelles traces de matière amorphe). Il est, ensuite,

séché à l’étuve durant, environ, 12 heures à 60°C.

Les chemises en Téflon sont systématiquement soumises, après chaque

usage à un lavage dans l’eau claire. Elles trempent, ensuite, pendant 24 heures

dans un bain d’acide fluorhydrique ou d’acide chlorhydrique concentré, ensuite,

dans l’eau du robinet pendant une journée, puis sont rincées à l’eau distillée et

séchées à l’étuve avant d'être réutilisées.

Techniques Expérimentales de Caractérisation.

2.3.1. Analyses Thermiques et Thermogravimétrique.

Analyse Thermogravimétrique (ATG).

L’analyse thermogravimétrique (ATG) sous atmosphère contrôlée, permet

de mesurer en continu au cours de l’élévation de la température, la perte de

masse de l'échantillon en fonction du temps. Le graphe de la masse absolue ou

relative en fonction du temps est appelé thermogramme ou courbe de

décomposition thermique.

Les analyses sont réalisées sous air et enregistrés sur le thermoanalyseur

SETARAM LABSYS qui enregistre, en même temps, les analyses

thermogravimétriques et les analyses thermiques différentielles, ce qui permet

de corréler les variations thermiques aux différentes pertes de masse.

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64

Analyse Thermique Différentielle.

L'analyse thermique différentielle (ATD) est basée sur l’étude de l’énergie

dégagée ou absorbée dans un système (échantillon et référence) par la mesure de

la différence de température entre une substance et un matériau de référence lors

de transformations physiques (changement d’état, de phases) ou chimiques

(perte d’eau, de matières organiques, oxydation, etc.) lors d’un cycle thermique.

L’échantillon et la référence sont soumis au même programme de chauffage et

on obtient, ainsi, un thermogramme différentiel représenté par une courbe ayant

des pics pointant vers le bas et d’autres pointant vers le haut, respectivement

pics endothermiques et pics exothermiques.

Les enregistrements ont été effectués sur un thermoanalyseur SETARAM

LABSYS. La masse l’échantillon à analyser est de l'ordre de 30 mg. Elle est

introduite dans un creuset en alumine placé dans une enceinte chauffante. Un

creuset de référence, également en alumine, permet de suivre les variations

thermiques. Les analyses sont effectuées sous un flux continu d'air reconstitué

(mélange O2/N2= 25/75) avec une montée en température fixée à 5°C/min.

2.3.2. Diffraction de RX

La diffraction de rayon X est utilisée pour vérifier la cristallinité des

matériaux synthétisés et d’identifier les phases obtenues.

Les enregistrements sur poudre à température ambiante sont effectués

sur :

Un diffractomètre STOE STADI-P, utilisant la radiation du cuivre

(tube à anticathode en cuivre à λ= 0,15406 nm) sous une tension de 40 KV et

une intensité de 30 mA. Les mesures sont effectuées sur un domaine angulaire

2θ, allant de 5 à 50° pendant 63 minutes. L’acquisition de diffractogrammes de

rayons X se fait selon deux modes : en transmission sur feuilles de milar et en

mode Debye-Scherrer à température ambiante sur des échantillons broyés

placés dans un capillaire de Lindemann de 0,3 mm de diamètre.

Un diffractomètre Xpert Pro Panalytical à passeur automatique

utilisant la radiation du cuivre (tube à anticathode en cuivre à λ = 0.15418 nm).

L’échantillon de poudre broyée est placé sur un porte-échantillon de poudre

pressée de 16 mm de diamètre d’ouverture.

Après enregistrement et obtention des diffractogrammes, les phases

cristallisées sont identifiées grâce au logiciel PCPDF Win2.1 et la suite du

logiciels Philips X’Pert par comparaison aux diffractogrammes de la base de

données PDF-3, PDF-4+ 2009 RDB 2 de l’ICDD (International Centre of

Diffraction Data) ainsi que ceux de la base de donnée interne du laboratoire.

Les échantillons dont les phases sont inconnues de la base de données

sont indexés. Pour ce faire, l’échantillon de poudre est placé dans un capillaire

de Lindemann (0,3 mm de diamètre) et les enregistrements sont faits à

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65

température ambiante dans un domaine angulaire 2θ, allant de 5 à 90° pendant

15 heures

Les algorithmes utilisé sont celui de Werner (programme TREOR [ 8],

celui de Visser (programme ITO [ 9] et celui de Louer (programme DICVOL91

[ 10, 11].

2.3.3. Manométrie d’Adsorption d’Azote

Cette technique est utilisée pour la détermination d’isothermes

d’adsorption/désorption d’azote pour déterminer la surface spécifique du

matériau, du volume ainsi que la taille des pores.

Le matériau à étudier, préalablement dégazé pour libérer la porosité, est

placé dans une cellule de mesure à volume connu. A une température fixée, de

l’azote gazeux est introduit dans la cellule sous une pression initiale Pi connue.

Cette pression diminue progressivement du fait de son adsorption dans la

porosité du solide puis atteint la pression d’équilibre Peq. La mesure de la

différence de pression entre la pression initiale et la pression d’équilibre (Pi - Peq)

détermine la quantité d’azote adsorbée par l’échantillon (rapportée aux

conditions normales de température et de pression) à la pression d’équilibre.

Cette même mesure est effectuée pour différentes pressions Pi, ce qui permet de

tracer une courbe représentant le volume de gaz adsorbé en fonction de la

pression. Ces mesures sont réalisées à -196°C (ou 77K), température à laquelle

l’adsorption d’azote gazeux sur une surface solide est possible.

Au cours des différentes mesures, la pression augmente jusqu’à une valeur

limite notée P0, pression de vapeur saturante de l’azote gazeux à la température

considérée. C’est la phase d’adsorption. Elle est suivie d’une phase de

désorption selon un principe similaire avec diminution de la pression P0 jusqu’à

s’annuler.

Une isotherme d’adsorption-désorption d’azote représente le volume de

gaz adsorbé par gramme d’échantillon ramené aux conditions standards de

température et de pression (cm3/g STP) en fonction de la pression relative

d’azote (P/P0). En fonction de la pression de l’adsorbable, on peut représenter

l’adsorption en quatre étapes successives :

1ère

étape : pour de faibles pressions P/P0 (10-6

et 10-4

), il y a adsorption sur les

sites les plus actifs.

2ème

étape : pour des pressions P/P0 comprises entre 10-4

et 10-1

, les micropores

dont le diamètre n’excède pas la dimension de 4 à 5 molécules d’adsorbable, se

remplissent. Simultanément, il y a recouvrement de la surface restante par un

nombre de molécules pour constituer statistiquement une couche mono-

moléculaire dense.

3ème

étape : si on continue d’augmenter la pression de l’adsorbable, il y a

adsorption en multicouche et remplissage des mésopores les plus petits par

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condensation capillaire. Les plus grands mésopores sont tapissés d’une couche

de même épaisseur que les éléments de surface externe.

4ème

étape : en augmentant encore la pression, on finit par remplir tous les pores,

même les plus grands. Une limite est atteinte pour P/P0 =1, il y a saturation du

gaz adsorbé dans un état comparable à l’état liquide.

L’allure des isothermes d’adsorption et de désorption ainsi que la forme

des hystérèses sont caractéristiques de la texture de l’absorbant.

Les mesures sont faites sur les appareils Micromeritics ASAP 2010 et

2040 pour les matériaux microporeux et sur Micromeritics Tristar pour les

échantillons mésoporeux. Les échantillons sont préalablement dégazés à 90°C

pendant 1 heure puis à 300°C pendant 15 heures.

Les mesures sont faites sur les appareils Micromeritics ASAP 2010 et

2040 pour les matériaux microporeux et sur Micromeritics Tristar pour les

échantillons mésoporeux. Les échantillons sont préalablement dégazés à 90°C

pendant 1 heure puis à 300°C pendant 15 heures.

2.3.4. Procédure de calcination.

La procédure de calcination, dont le profil est représenté en figure 13, est

utilisée pour éliminer la matière organique occluse dans les micropores et autres

cavités du matériau.

Figure 13 : Profil de calcination sous air.

La calcination commence par une élévation de la température de

l’ambiante jusqu’à 550° en l’espace de 6h de chauffage suivi d’un palier à cette

température pendant 4h. Ensuite, le refroidissement est amorcé et le retour à la

température ambiante pendant 3h.

Après calcination, le produit prendra une teinte blanche témoignant de

l’élimination totale de la matière organique. S’il est teinté en gris, en noir ou en

marron, cela signifie que de la matière organique résiduelle s’est cokéfiée.

Les produits issus de la calcination sont analysés par diffraction de

rayons X pour vérifier la stabilité thermique de la structure et, ou, pour

déterminer les phases formées, le cas échéant.

550°C

pendant 4h

Descente de

température en 3h Retour à la température

ambiante

Montée de

température à 1,5/mn

20°C

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67

2.3.5. Spectroscopie Infrarouge.

La spectroscopie infrarouge (ou IR) est une technique optique qui nous a

permit d’étudier les liaisons chimiques afin que soit déterminées les fonctions

chimiques existantes dans l’échantillon.

Le domaine spectral que nous avons utilisé est situé dans la région

moyenne IR s’étendant de 4000 cm-1

à 400 cm-1

. Il correspond aux transitions

moléculaires de type vibration et rotation, lesquelles conduiront à des

absorptions.

Les échantillons à analysés sont broyés en poudre fine et mélangés avec

du KBr puis pressés sous une pression de 8 tonnes pour en faire des pastilles.

Chaque pastille contient 0,35 à 0,5 mg de matériau dans 70 mg de KBr sec.

L’échantillon référence est une pastille constituée de 70mg KBr.

Pour la mesure, les pastilles sont placées sur des porte-échantillons et

positionner dans le trajet du faisceau IR de l’appareil qui est un

spectrophotomètre FTIR Bruker Equinox 55 de BRUKER muni d'un détecteur

DTGS (deuterated triglycine sulfate). L'acquisition des données est contrôlée

par logiciel (OPUS 5.5) permettant d'imposer la résolution et le nombre

d'accumulation de spectre (scan). Les spectres sont enregistrés en mode

transmission dans le domaine de 400 à 4000 cm-1

.

2.3.6. Microscopie

Microscopie optique

Dès leurs sorties du séchage, les matériaux sont observés au microscope

optique pour définir la morphologie des cristaux, déceler la présence de phases

et apprécier la taille des cristaux

L'utilisation d'un dispositif de polarisation de la lumière, permet, en plus,

de juger des propriétés optiques des matériaux synthétisés, de déterminer la

qualité cristallographique des échantillons (phénomène d’anisotropie).

Les microscopes optiques utilisés sont du type NIKON Alphaphot-2 YS2-

H et NIKON Diascopic Illumination SM DIA Stand 2.

Microscopie Électronique À Balayage

La microscopie électronique à balayage a pour objectif l’étude plus fine

de la morphologie des cristaux et de leur état de surface. L'image de la surface

de l’échantillon solide est obtenue par balayage de la trame de la surface à l'aide

d'un faisceau d'électrons énergétiques. L’échantillon est mis sur un support

recouvert d'une pastille de graphite à double face adhésive, puis métallisé sous

vide par pulvérisation cathodique d'une fine couche d'or (10 à 20 nm), ce qui

rend la surface des cristaux conductrice.

Les clichés obtenus, sont réalisés à l'aide du microscope PHILIPS XL 30.

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68

2.3.7. Résonance Magnétique Nucléaire.

La spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN) est une

technique basée sur l'étude du comportement des spins nucléaires de certains

atomes placés dans un champ magnétique (Bo). Il en résulte des interactions qui

génèrent, par effet Zeeman, des niveaux énergétiques entre lesquels peuvent se

produire des transitions (par application d'une onde de type radio fréquence).

Cette technique permet de connaître l'environnement proche du noyau étudié.

RMN liquide

La RMN liquide proton est utilisée en association avec la RMN liquide l3C pour vérifier la présence de l’agent structurant et déterminer, après ajout

d'un étalon interne, la nature quantitative et qualitative des différentes espèces

organiques occluses dans la structure du matériau.

Les spectres de résonnance magnétique nucléaire (RMN), en phase

liquide, ont été enregistrés sur un spectromètre BRUKER AC 250.

La procédure utilisée pour le dosage des échantillons est la suivante:

- une quantité connue (~ 40 mg) d’échantillon (alumino ou zincophosphate)

est dissoute dans un minimum (environ 2 cm3) d'acide chlorhydrique (12

M),

- une quantité connue de solution étalon (solution de Dioxane dans le D2O)

est alors ajoutée comme référence interne,

- une partie du mélange (~ 0,5 cm3) est alors transférée dans un tube RMN

avec un volume égal de D2O.

Dans le cas de mélange d'espèces organiques, cette méthode de dosage par

RMN 1H permet, par rapport à un dosage élémentaire classique, l'identification

du mélange et le dosage de chacun des constituants.

RMN du solide

La RMN du solide est une technique utilisée en complément de la

diffraction de rayons X. En effet, alors que les rayons X permettent de

caractériser l'agencement des atomes à longue distance, la RMN, quant à elle,

est sensible à l'ordre local. Ainsi, la mesure du déplacement chimique permet de

caractériser l'environnement immédiat d'un noyau donné. De plus, dans le cas de

spectres bien résolus, des informations d'ordre cristallographique peuvent être

obtenues. En effet, dans un cristal parfaitement ordonné, chaque site

cristallographique non équivalent donne lieu, en théorie, à une résonance

distincte.

Dans le cas de l'étude des solides par RMN, l'anisotropie de déplacement

chimique, l'existence d'interactions dipolaires ou quadripolaires (spin > 1/2)

conduisent à l'élargissement des signaux par rapport à ceux observés pour un

liquide. Différentes méthodes spécifiques ont été développées afin de masquer

les effets de ces interactions. Parmi ces techniques, on peut citer la rotation à

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angle magique RAM (Magic Angle Spinning, RMN MAS), ou la polarisation

croisé associée à la technique rotation à angle magique PC RAM (Cross

Polarization with Magic Angle spinning, CP MAS).

Les différentes expériences ont été réalisées sur deux spectromètres

BRUKER de type MSL300 et DSX400. Les principales caractéristiques des

noyaux étudiés ainsi que les conditions d’enregistrement utilisées sont

présentées dans le chapitre IV, lors de l’étude de la phase Mu39

2.3.8. Diffraction de Rayons X à Haute Température.

Cette technique a permis l’enregistrement de diffractogrammes de rayons

X à température variable.

Les diffractogrammes de rayons X sont réalisés avec le diffractomètre

X’PERT PRO PAN Analytical, piloté par microordinateur et équipé d’une

chambre haute température ANTON-PARR TCU 100. Les rayons X utilisent la

radiation Kα1 et les enregistrements sont réalisés sous air.

La montée en température se fait à une vitesse de 5°C par minute, de 25 à

900°C avec un pas de 50°C et un palier de 5 minutes. Le domaine angulaire 2θ

est compris entre 5 et 50.

2.3.9. Fluorescence X

La spectrométrie de fluorescence X est une technique analytique

employée pour identifier et déterminer la concentration des éléments présents

dans les échantillons solides en poudres ou liquides. Elle permet d'analyser des

échantillons très variés tels que les minéraux les métaux etc. Son principal

avantage est la possibilité de doser tous les éléments présents en une seule

analyse. Cependant, elle ne permet pas d'analyser les éléments légers (de faible

numéro atomique Z) : la mesure de l’hydrogène, du lithium et du béryllium est

impossible, celle du bore, du carbone, de l’azote, de l’oxygène et du fluor reste

délicate.

L’échantillon à analyser est placé sous un faisceau de rayons X

polychromatiques. Sous leurs effets, l’échantillon réémet des rayons X qui lui

sont propres : c’est la fluorescence. Si l’on regarde le spectre en énergie des

rayons X fluorescents, on voit des pics caractéristiques des éléments présents.

Ainsi, il est possible de connaître la nature des éléments par la position

respective de chaque pic et leurs quantités par l’intensité des pics.

Pour ce faire, 200 mg d’échantillon sont mélangés à 100 mg d’acide

borique pour réaliser la pastille sous une pression de 4 à 8 tonnes.

Les mesures sont réalisées sur un spectrophotomètre Magix Philips,

model : PW 2540 Vrc avec une anticathode au rhodium.

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Référence Bibliographique

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3. Principes d’Analyses Instrumentales Douglas A. SKOOG, F. Jarnes HOllER, Timothy' A.

NIEMAN. de boeck édition. Janvier 2003.

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1938, 60, 309.

5. Dubinin, M.M.; Radushkevich, L.V., Proc. Acad. Sci. USSR, 1947, 55, 331.

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Academic Press, 1999.

7. Barrett, E. P.; Joyner, L. G.; Halenda, P. P., Journal of the American Chemical Society

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72

Chapitre III : Synthèse de Zincophosphates par utilisation d’Acides Aminés.

Introduction

Les zincophosphates sont des matériaux apparentés aux zéolithes, dont

très peu existent à l’état naturel. Nous essayons de les synthétiser en présence

d’acides aminés qui pourraient jouer le rôle d’agents structurants. Quatre acides

aminés sont retenus pour l’étude; il s’agit de L-arginine, L-histidine, D-histidine

et la L-tryptophane.

Le choix de ces acides aminés a porté sur leur configuration stérique,

l’encombrement géométrique de leur chaîne radicalaire ainsi que leur

l’hydrophobie. C’est ainsi que les D et L histidine sont utilisées pour étudier

l’effet de l’isomérie stérique sur les produits de synthèses. La L-arginine

appartient au même groupe que la L-histidine, selon la classification chimique.

Cependant, la chaîne latérale de la L-histidine contient un cycle imidazole alors

que celle de la L-arginine a une chaine alkylée ; ceci nous permettra de vérifier

l’hypothèse de l’influence de l’encombrement stérique sur les synthèses.

La L-tryptophane appartient au groupe des chaînes aromatiques, ce qui

permet, en l’utilisant, de comparer ses synthèses à celles de la L-arginine et

vérifier l’influence de l’encombrement géométrique de la chaîne radicalaire sur

les synthèses.

Les synthèses sont réalisées par voie hydrothermale sous pression

autogène à des températures comprises entre 80 et 200°C.

Pour disposer de synthèse témoin, des essais sans acides aminés sont

réalisés.

Différentes voies de synthèse

La composition molaire du milieu réactionnel est :

2 ZnO : x acide aminé : 1 P2O5 : yH2O.

Le pH du milieu est fixé entre 4 et 7 avec la TPA. La durée de synthèse, la

température ainsi que la quantité d’eau varient en fonction de la synthèse.

Selon le mécanisme réactionnel des zincophosphates décrit au chapitre I,

l’ordre d’ajout des réactifs peut influer sur la cristallisation d’une structure au

détriment ou au profit d’une autre. C’est pourquoi, les synthèses sont réalisées

en tenant compte de l’ordre d’ajout des réactifs. Ainsi trois types d’essai de

synthèse ont été testés ; Il s’agit de :

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Synthèse par la voie 1.

Elle consiste, dans un premier temps, à verser la solution aqueuse

d’oxyde de zinc sur la solution aqueuse d’acide aminé sous agitation. Après

mélange et homogénéisation, la solution d’acide phosphorique est

additionnée au mélange.

Synthèse par la voie 2.

Lors de cette synthèse, la solution aqueuse d’oxyde de zinc est

versée sur la solution aqueuse d’acide phosphorique sous agitation. Après

homogénéisation, la solution aqueuse contenant l’acide aminé est ajoutée

au mélange.

Synthèse par mélange de deux solutions.

Pour ce type de synthèse, on prépare séparément deux solutions

aqueuses; la solution 1 et la solution 2 de composition :

Solution 1 : mélange constitué de solutions aqueuses d’acide

phosphorique et d’acide aminé.

Solution 2 : solution aqueuse d’acétate de zinc.

Synthèse sans acide aminé.

La synthèse sans acide aminé est réalisée à 180°C pendant 36 heures. La

composition du mélange réactionnel est :

2 ZnO : 0 Acide Aminé : 1 P2O5 : 160 H2O.

Après filtration, lavage et séchage, le matériau obtenu est broyé puis

analysé par diffraction de rayons X. Le diffractogramme obtenu est présenté sur

la figure 14.

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74

Figure 14 : Diffractogramme de rayons X

a) produit obtenu à l’issu de la synthèse sans acide aminé.

b) diffractogramme de référence de l’hopeite tétra hydratée Zn3(PO4).4H2O.

*) Impureté non identifiée

Il est associé à l’hopeite tétra hydratée de formule Zn3(PO4).4H2O (carte

ICDD 00-033-1474) dont le tracé est reporté sur la figure 14b. D’autre part, une

impureté non identifiée apparaît sous forme de trace.

A l’issue de cette synthèse, nous concluons que l’absence d’acide aminé

dans le mélange réactionnel conduit à la cristallisation de l’hopeite tétra

hydratée.

a

b

10 20 30 40

0

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75

Synthèse réalisée avec l’histidine.

3.4.1. Introduction.

La L-histidine est un acide aminé dont la molécule contient trois acidités.

La première est attribuée au groupe carboxylique (pKa1= 1,8), la seconde au

groupe imidazole (pKa3= 6,0) et la troisième au groupe amine (pKa2= 9,2).

En solution aqueuse, selon le pH du milieu, ce composé se dissocie selon

3 équilibres reportés sur la figure 15.

Figure 15 : Les différentes acidités de l’histidine.

Synthèses

Les synthèses avec la L-Histidine sont réalisées par la voie 1, la voie 2 et

par mélange des solutions 1 et 2. La composition molaire du mélange

réactionnel est :

2 ZnO: x L-histidine: 1 P2O5: yH2O.

Les synthèses sont réalisées en fonction de quatre paramètres :

x: la quantité d’acide aminé.

y: la quantité d’eau.

T : la température.

t : La durée de synthèse.

NH

N

H

+

O

OH

NH 3+

N H

N

H

+

O

O-

NH 3+

NH

N

H

+

O

O-

NH 3+

N H

N

O

OH

NH 3+

NH

N

O

OH

NH 3+

N H

N

O

O-

NH 2

Pka1= 1,70pH =

Pka2= 6,04pH =

Pka3= 9,09pH =

pH = Pka1 = 1,80

pH = Pka2 = 6,0

pH = Pka3 = 9,2

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Les matériaux obtenus sont broyés en poudre afin d’être analysés par

diffraction de rayons X suivi d’une recherche de phases à l’aide de la base de

données ICDD, ainsi que celle du laboratoire pour identifier la phase formée.

3.4.2. Synthèse par ajout successif

Synthèse par la voie 1

Les principaux résultats obtenus sont présentés dans le tableau 9.

Tableau 9: Principaux résultats de Synthèse par voie1

Echantillons ZnO x P2O5 y TPA pHi pHf T

(°C)

Durée

(jours) Résultats DRX

MEK 004 2 1,0 1 160 0,002 4,5 4,0 180 3 Phase inconnue + hopeite tétra-

hydratée

MEK 007 2 0,5 1 160 0,002 4,0-4,5 4,0 180 3 hopeite di et tétra-hydratée

MEK 008 2 2,0 1 160 0,002 4 - 4,5 4,0 180 3 Phase inconnue

MEK 009 2 0,5 1 100 0,002 4,0 4,0 180 3 hopeite tétra-hydratée

MEK 010 2 0,5 1 200 0,002 4 - 4,5 4,0 180 3 Phase inconnue + hopeite di- et

tétra-hydratée (la tétra-hydratée est

majoritaire) MEK 011 2 0,5 1 160 0,002 4,5 4,0 180 1 Phase inconnue

MEK 012 2 0,5 1 160 0,002 4 - 4,5 4,5 180 6 Phase inconnue + hopeite

majoritaires (di- et tétra-hydratée

MEK 050 2 1,0 1 160 0,002 4,5 4,0 150 3 Phase inconnue

MEK 077 2 1,0 1 160 0,002 4,5 4,0 90 3 Phase inconnue + hopeite tétra-

hydratée

D’après les différents essais réalisés, il apparaît que deux phases peuvent

cristalliser ; une phase inconnue et une phase de type hopeite hydratée (phase

non poreuse).

L’étude de la température [essais à 90°C (MEK 077), à 150°C (MEK050)

et à 180°C (MEK004)] montre qu’à 150°C seule la phase inconnue cristallise

(diffractogrammes de rayons X reportés en figure 16).

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Figure 16 : Synthèse effectuées par lavoie 1. Influence de la température associé aux synthèses a) MEK077, b) MEK050 et c) MEK004. d) hopeite tétra-hydratée

Une variation de la proportion d’histidine [x=0,5 (MEK 007), x=1

(MEK004), x=0,5 (MEK008)] permet d’obtenir également la phase inconnue

pure avec x=2 (MEK008) à 180°C (diffractogrammes de rayons X reportés en

figure 17).

10 20 30 40 50

0

MEK077

MEK050

MEK 004.

Hopeite

Tétra hydratée

00-0 33-1474

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Figure 17: Synthèse effectuées par la voie 1. Influence de la quantité d’histidine associé aux synthèses a) MEK007, b) MEK008 et c) MEK004. d) hopeite tétra hydratée, e) hopeite di hydratée.

Une augmentation de la proportion d’eau pour x=0,5 [à 100 H2O (MEK

009), à 160 H2O (MEK007) et à 200 H2O (MEK010)] induit de façon très

majoritaire la cristallisation de l’hopeite à 180°C et ne modifie pas le résultat

des synthèses réalisées dans les mêmes conditions.

Enfin, l’étude de l’influence de la durée de synthèse a été réalisée à 180°C

pour des durées comprises entre 1 et 6 jours. La quantité de L-histidine est fixée

à 0,5 mole pour éviter d’utiliser un volume trop important d’acide aminé, sa

masse volumique étant faible.

Il semble qu’une trop longue durée de synthèse (au moins 3 jours) soit

défavorable à la cristallisation de la phase inconnue qui serait métastable

(MEK011, MEK007 et MEK 012) comme le montre les diffractogrammes de la

figure 18.

10 20 30 40 50

0

MEK 007

MEK 008

MEK 004

Hopeite

Tétra hydratée

00-033-1474

Hopeite

Di hydratée

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Figure 18: Synthèses effectuée par voie 1. Influence de la durée associée aux synthèses a) MEK011, b) MEK007 et c) MEK012, d) hopeite tétra-hydratée, e) hopeite di-hydratée.

L’analyse effectuée par microscopie électronique à balayage réalisée sur

les cristaux de la phase inconnue (MEK050) montre que ce zincophosphate

cristallise sous forme de cristaux prismatique de longueur approximative égale à

800 µm (figure 19).

Figure 19 : Cliché MEB de l’échantillon de la phase inconnue (MEK050)

10 20 30 40 50

0

MEK 011

MEK 007

MEK 012

Hopeite t

Tétra hydratée

Hopeite

Di hydratée

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Conclusion 1.

Les essais de synthèse de zincophosphates par la voie 1 ont permis

l’obtention d’une phase inconnue pure. Plusieurs possibilités permettent de

synthétiser cette phase ; elles sont reportées dans le tableau 10.

La composition du milieu réactionnel est :

2 ZnO: x L-histidine: 1 P2O5: 160 H2O.

Tableau 10 : Condition de synthèse de la phase inconnue par voie directe

Echantillons (Référence)

Température de Synthèse en °C

X Durée de Synthèse

(jour)

1 180 2,0 3

2 180 0,5 1

3 150 1,0 3

Synthèse par la voie 2.

La synthèse des zincophosphates par la voie 2 diffère de la synthèse par la

voie 1 par l’ordre d’addition des réactifs; la composition du mélange réactionnel

restant la même.

Les principaux résultats obtenus sont reportés dans le tableau 11.

Tableau 11 : Synthèses de zincophosphates par voie indirecte

Echantillons ZnO x P2O5 y TPA pHi pHf T (°C)

Durée

(jours) Résultats DRX

MEK 040 2 1,0 1 160 0,002 4,5 4 90 3 Phase inconnue majoritaire et d’hopeite

tétra-hydratée

MEK 041 2 1,0 1 160 0,002 4,5 4 150 3 Phase inconnue

MEK 044 2 0,5 1 160 0,002 4,5 4 180 3 Traces de la phase inconnue+ hopeite tétra-

hydratée

MEK 045 2 1,0 1 160 0,002 4,5 4 180 3 Phase inconnue + traces d’hopeite di et

tétra hydratées

MEK 046 2 2,0 1 160 0,002 4,5 4 180 3 Phase inconnue pure

MEK 049 2 1,0 1 160 0,002 4,5 4 180 2 Phase inconnue + hopeite di et tétra-

hydratées

MEK 056 2 1,0 1 100 0,002 4,5 4 180 4 Phase inconnue + traces d’hopeite tétra-

hydratée

MEK 058 2 1,0 1 200 0,002 4,5 4 180 4 Phase inconnue + traces d’hopeite tétra-

hydratée i

MEK 059 2 1,0 1 100 0,002 4,5 4 180 1 Phase inconnu pure

MEK 061 2 1,0 1 160 0,002 4,5 4 180 1 Phase inconnue pure

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81

L’étude de la variation de la température de synthèse [essais à 90°C

(MEK 040), à 150°C (MEK041) et à 180°C (MEK045)] sur une durée de

synthèse de 3 jours, montre qu’une température basse (90°C) favorise la

formation de l’hopeite (figure 20).

Figure 20 : Synthèse effectuée par la voie 2. Influence de la température associée aux synthèses, a) MEK040, b) MEK041 et c) MEK045, d) hopeite tétra-hydratée, e) hopeite di-hydratée,

Une variation de la quantité de L-histidine [x=0,5 (MEK 044), x=1

(MEK045), x=2 (MEK046)] montre qu’il faut, au moins, une proportion de 1

acide aminé pour que la phase inconnue se forme majoritairement

(diffractogrammes de rayons X reportés en figure 21).

MEK 040

MEK 041

MEK 045

10 20 30 40 50

0

Hopeite

Tétra hydratée

Hopeite

Di hydratée

: Impureté

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82

Figure 21 : Synthèse effectuée par la voie 2. Influence de la quantité d’histidine associée aux synthèses a) MEK044, b) MEK045et c) MEK046. d) hopeite tétra-hydratée, e) hopeite di-hydratée.

L’étude de l’influence de la durée de synthèse a été réalisée à 180°C pour

des durées comprises entre 1 et 3 jours. La quantité de L-histidine est fixée à 1

mole ; cette portion d’histidine est la plus petite quantité d’acide aminé

permettant de synthétiser la phase inconnue.

Il semble qu’une courte durée de synthèse (1 jour) est favorable à la

cristallisation de la phase inconnue qui, au delà de cette période, serait

métastable (MEK045, MEK049 et MEK061) comme le montrent les

diffractogrammes de rayons X de la figure 22.

MEK 044

MEK 045

MEK 046

10 20 30 40 50

0

Hopeite

Tétra hydratée

Hopeite

Di hydratée

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83

Figure 22: Synthèse effectuée par la voie 2. Influence de la durée de synthèse associée aux synthèses a) MEK045, b) MEK049 et c) MEK061. d) hopeite tétra-hydratée, e) hopeite di-hydratée.

L’influence de la quantité d’eau à également été étudiée dans le cas de

synthèses effectuées durant 4 jours (MEK056 et MEK058) et 1 jour à 180°C

(MEK059 et MEK061). Elle ne modifie pas le résultat des synthèses se

déroulant dans les mêmes conditions (diffractogrammes de rayons X reportés en

figure 23).

Figure 23: Synthèse effectuée par la voie 2. Influence de la quantité d’eau associée aux synthèses a) MEK056, b) MEK058

et c) MEK059, d) MEK061, e) hopeite tétra-hydratée, f) hopeite di-hydratée.

10 20 30 40 50

0

MEK 061

MEK 049

MEK 045

Hopeite

Tétra hydratée

Hopeite

Di hydratée

10 20 30 40 50

0

MEK 059

MEK 061

Mek056

Mek058

Hopeite

Tétra hydratée

Hopeite

Di hydratée

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84

Conclusion 2.

La synthèse par la voie 2 permet d’obtenir la phase inconnue pure, mais

n’offre qu’une seule possibilité; la durée de synthèse est de un jour sous une

température de 180°C avec un milieu réactionnel de composition :

2 ZnO: 1 L-histidine: 1 P2O5: 160 H2O.

3.4.3. Synthèse par mélange de solutions 1 et 2.

Les principaux résultats obtenus pour la synthèse des zincophosphates par

mélange de solutions 1 et 2 sont reportés dans le tableau 12.

Tableau 12 : Synthèse de zincophosphates par voie mélange de solutions 1 et 2.

Echantillon ZnO x P2O5 y TPA pHi pHf T

(°C) Durée

(jours) Résultats DRX

MEK 024 2 1,0 1 100 0,002 4,5 4 80° 1 Phase inconnue majoritaire + hopeite tétra-

hydratée

MEK 078 2 1,0 1 160 0,002 4,5 4 150° 1 Phase inconnue majoritaire + hopeite tétra-

hydratée

MEK 020 2 1,0 1 160 0,002 4,5 4,5 180° 1 Phase inconnue majoritaire + traces

d’hopeite tétra-hydratée

MEK 2 0,5 1 160 0,002 4,5 4,5 180° 1 Phase inconnue

MEK 079 2 2,0 1 160 0,002 4,5 4 180° 1 Phase inconnue pure

MEK 019 2 1,0 1 160 0,002 4,5 4,5 180° 1,5 Phase inconnue + traces hopeite

MEK 017 2 1,0 1 160 0,002 4- 4,5 4 180° 2 Phase inconnue pure

MEK 023 2 1,0 1 50 0,002 4,5 4 180° 1,5 Phase inconnue + traces hopeite tétra-

hydratée

MEK 022 2 1,0 1 100 0,002 4,5 4,5 180° 1,5 Phase inconnue + traces hopeite tétra-

hydratée

Plusieurs essais de synthèse ont été effectués [essais à 80°C (MEK 024), à

150°C (MEK078) et à 180°C (MEK020)]. Dans les trois synthèses la phase

inconnu cristallise majoritairement avec de l’hopeite tétra-hydratée. Une

augmentation jusqu’à 180°C permet, toutefois, d’augmenter la proportion de la

phase inconnue (diffractogramme de rayons X reporté en figure 24).

Figure 24: Synthèse effectuée par mélange de solutions 1 et 2. Influence de la température associée aux synthèses a)

MEK020 b) MEK024 et c) MEK078, () hopeite tétra-hydratée.

MEK020

MEK024

Mek078

10 20 30 40 50

0

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85

Conclusion 3. L’augmentation de la proportion de la phase inconnue est proportionnelle

à celle de l’histidine. C’est ainsi qu’une mole d’acide aminé (MEK020) permet à

la phase inconnue d’être majoritaire alors qu’avec 2 mole d’histidine (MEK079)

elle cristallise seule.

En conservant une proportion de 1 mole d’histidine à 180°C,

l’augmentation de la durée de synthèse de 1 à 2 jours favorise l’obtention de la

phase inconnue pure [1 jour (MEK020), 1,5 jour (MEK019), 2 jours (MEK

017)].

Contrairement aux autres voies de synthèses, il semble qu’en mélangeant

la solution 1 et la solution 2 en augmentant la teneur en eau de 50 à 160, on

favorise la cristallisation de la phase inconnue qui est obtenue au bout de 2 jours

[50 moles H2O pour (MEK023), 100 moles H2O pour (MEK022), 160 moles

H2O pour (MEK 017)].

3.4.4. Conclusion de la synthèse avec la L-histidine.

Toutes les synthèses sont réalisées avec de la L-histidine à partir d’un

mélange réactionnel de composition :

2 ZnO : 1P2O5 : x L-Histidine : 160 H2O : TPA

Les résultats ont mis en évidence les tendances suivantes :

deux types de phases cristallisées se forment dans ce système. Une

phase inconnue et des formes hydratées d’hopeite.

les paramètres favorisant la formation de la phase inconnue sont :

une température de synthèse élevée, 150 à 180°C.

une proportion d’histidine pour 2ZnO : 1P2O5 au moins égale

à 1.

une durée de synthèse courte, 1 à trois jours.

pour les synthèses réalisées par la voie 1, la proportion d’eau ne

semble pas avoir une grande influence alors que dans le cas du mélange des

solutions 1 et 2 l’augmentation de la quantité d’eau favorise la formation de la

phase inconnue.

L’ordre d’ajout des réactifs semble être un paramètre qui influe sur

les synthèses de la phase inconnue, car la synthèse par la voie 2 ne permet

qu’une seule possibilité pour obtenir la phase inconnue pure, tandis que la

synthèse par la voie 1 en offre 3.

l’histidine joue le rôle d’agent structurant. En effet si, en prenant un

milieu de synthèse conduisant normalement à la phase inconnue en l’absence

d’histidine, il se forme alors de l’hopeite.

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Synthèse avec la L-arginine.

La L-arginine est un acide aminé contenant trois acidités. Sa chaîne

latérale est une chaîne aliphatique qui se termine par un groupement

guanidinium. Ce groupement donne à la molécule sa troisième acidité et lui

confère une basicité forte (Pka =12,5).

Du point de vue stérique cette molécule présente une chaîne latérale plus

longue et pourrait, donc de ce fait, orienter la synthèse vers d’autres produits.

Les principaux résultats obtenus avec la L-Arginine sont rassemblés dans

le Tableau 13. Les synthèses ont été réalisées selon les trois voies à partir d’un

mélange réactionnel de composition :

2 ZnO : 1P2O5 : x L-arginine : y H2O : TPA.

Différents paramètres de synthèse ont été étudiés. Il s’agit de l’ordre

d’ajout des réactifs, de la température (150°C à 200°C), la quantité d’acide

aminé (0,5 à 1,5) et la durée de synthèse (1 à 3 jours).

Tableau 13: Synthèses de zincophosphates par la L-Arginine

Echantillons ZnO x P2O5 y TPA pHi - pHf T° Durée Résultats DRX

Synthèse par voie 1

MEK 085 2 1 1 160 0,004 4,0 - 4,5 150° 1j Hopeite Tétra hydratée

MEK 086 2 1 1 160 0,004 4,5 - 4,5 150° 2j Hopeite Tétra hydratée

MEK 087 2 1 1 160 0,004 4,0 – 4,0 150° 3j Hopeite Tétra hydratée

MEK 159 2 0,5 1 160 0,004 4,0 - 4,5 150° 1j Hopeite Tétra hydratée

MEK 160 2 0,5 1 160 0,004 4,0 - 4,5 180° 1j Hopeite Mono et Tétra hydratée

MEK 161 2 0,5 1 160 0,004 4,0 - 4,5 200° 1j Hopeite Mono et Tétra hydratée + traces d’impureté

MEK 162 2 1,5 1 160 0,004 4,0 - 4,5 150° 1j Hopeite Tétra hydratée

Synthèse par voie 2

MEK 140 2 1 1 160 0,004 4,5 - 4,5 150° 1j Hopeite Tétra hydratée

MEK 142 2 0,5 1 160 0,004 5,0 - 4,0 150° 1j Hopeite Tétra hydratée

MEK 163 2 0,5 1 160 0,004 4,5 - 4,5 180° 1j Hopeite Mono hydratée majoritaire + Hopeite Tétra

hydratée

MEK 164 2 0,5 1 160 0,004 4,5 - 4,5 200° 1j Hopeite mono hydratée + traces d’impureté

MEK 165 2 1,5 1 160 0,004 4,5 - 4,5 150° 1j ’Hopeite di et tétra hydratée

MEK 166 2 0,5 1 160 0,004 4,5 - 4,5 150° 2j Hopeite Mono, di et Tétra hydratée

MEK 167 2 0,5 1 160 0,004 4,5 - 4,5 150° 3j Hopeite Mono, di et Tétra hydratée

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87

Tableau 5 (suite).

Echantillons ZnO x P2O5 H2O y pHi - pHf T° Durée Résultats DRX

Synthèse par voie de mélange de solution

MEK 141 2 1 1 160 0,004 5,0 - 4,5 150° 1j Hopeite Tétra hydratée

MEK 143 2 0,5 1 160 0,004 5,0 - 4,0 150 1j Hopeite Tétra hydratée

MEK 168 2 0,5 1 160 0,004 5,0 - 4,5 180° 1j Hopeite mono hydratée

MEK 169 2 0,5 1 160 0,004 5,0 - 4,5 200° 1j Hopeite mono hydratée + traces d’impureté

MEK 170 2 1,5 1 160 0,004 5,0 - 4,5 150° 1 j Hopeite tétra hydratée

MEK 171 2 0,5 1 160 0,004 5,0 - 4,5 150° 2j Hopeite tétra hydratée

MEK 172 2 0,5 1 160 0,004 5,0 - 4,5 150° 3j Hopeite tétra hydratée Majoritaire + traces de Mono et

Di hydratée

Il apparaît que, dans tous les cas, des phases de type hopeite sont

obtenues. A titre d’exemple, quelques diffractogrammes sont reportés sur la

figure 25.

Figure 25: Synthèses de zincophosphate avec la L-arginine.

(): hopeite mono hydratée, (): hopeite di hydratée

Il s’avère, donc, que la L-arginine ne joue pas le rôle d’agent structurant

dans le système zincophosphate étudié.

10 20 30 40 50

0

Mek160

Mek163

Mek168

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Synthèse avec la L-tryptophane.

La tryptophane est un acide aminé aromatique, apolaire et hydrophobe. La

chaîne latérale contient un hétérocycle indole.

D’un point de vu géométrique, cette molécule présente un encombrement

plus important et pourrait, donc, orienter les synthèses vers des structures

intéressantes.

Les synthèses sont réalisées dans les mêmes conditions que

précédemment (mêmes conditions opératoires même nombre et genre de

paramètres). La composition molaire du mélange réactionnel est :

2 ZnO : 1P2O5 : x L-Tryptophane : y H2O : TPA

Les principaux résultats obtenus sont représentés dans le tableau 14.

Tableau 14 : synthèse de zincophosphates par la L-tryptophane

Echantillon ZnO x P2O5 y TPA pHi - pHf T° Durée Résultats DRX

Synthèse par voie 1

MEK 065 2 0,5 1 160 0,003 4,5 - 4,5 180° 3j Hopeite mono Hydraté

MEK 066 2 0,5 1 160 0,003 4,5 - 4,5 150° 3j Hopeite mono Hydraté

MEK 138 2 0,5 1 160 0,003 4,0 - 4,5 180 1,5j Hopeite mono Hydraté

MEK 149 2 1 1 160 0,003 4,0 - 4,5 180 1,5j Hopeite mono Hydraté

MEK 150 2 1,5 1 160 0,003 4,0 - 4,5 180 1,5j Hopeite mono Hydraté

MEK 151 2 0,5 1 160 0,003 4,0 - 4,5 200° 3j Hopeite mono Hydraté

MEK 152 2 0,5 1 160 0,003 4,5 -4.5 180° 7j Hopeite mono Hydraté

Synthèse par voie 2

MEK 139 2 0,5 1 160 0,003 4,0 - 4,5 180° 1,5j Hopeite mono Hydraté

MEK 153 2 0,5 1 160 0,003 4,0 -4,0 150° 1,5j Mélange Hopeite di & tétra hydratée

MEK 154 2 0,5 1 160 0,003 4,0 -4,5 200° 1,5j Hopeite mono Hydraté

MEK 155 2 1 1 160 0,003 4,0 -4,5 180 1,5j Hopeite mono Hydraté

MEK 156 2 1,5 1 160 0,003 4,0 -4,5 180 1,5j Hopeite mono Hydraté

MEK 157 2 0,5 1 160 0,003 4,0 -4,5 180° 3j Hopeite mono Hydraté

MEK 158 2 0,5 1 160 0,003 4,0 -4,5 180° 7j Hopeite mono Hydraté

Synthèse par voie de mélange de solution

MEK 063 2 0,5 1 160 0,003 4,5 - 4,5 180° 3j Hopeite mono Hydraté

MEK064 2 0,5 1 160 0,003 4,5 – 4,0 150° 3j Hopeite mono Hydraté

MEK 2 0,5 1 160 0,003 4,5 - 4,0 200° 3j Hopeite mono Hydraté

MEK030 2 0,5 1 160 0,003 4,0 – 4,0 180° 1,5 j Hopeite mono Hydraté

MEK029 2 1 1 160 0,003 4,5 - 4,5 180° 1,5j Hopeite mono Hydraté

MEK028 2 1,5 1 160 0,003 4,0 - 4,5 180° 1,5 j Hopeite mono Hydraté

MEK 032 2 0,5 1 160 0,003 4,0- 4,0 180° 1,5 j Hopeite mono Hydraté

MEK 063 2 0,5 1 160 0,003 4,5- 4,5 180° 7j Hopeite mono Hydraté

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Les résultats obtenus, présentés à la figure 26, montrent la présence de

l’hopeite dans toutes les synthèses réalisées, pour les différentes voies, en

fonction des quatre paramètres. Ceci laisse supposer, donc, que la l-tryptophane

n’est pas un agent structurant dans le système des zincophosphates.

Figure 26 : Influence de plusieurs paramètres sur la synthèse de zincophosphate avec la L-Tryptophane

Conclusion Les synthèses de zincophosphate avec la L-arginine et la L-tryptophane

ont fait apparaître, pour les différentes voies, de l’hopeite mono, di ou tétra-

hydratée. Ceci démontre, à notre avis, que ces deux acides aminés ne sont pas

des agents structurants dans ce système.

MEK 063

MEK156

MEK138

10 20 30 40

0

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90

Conclusion du chapitre III

Nous avons procédé à la synthèse de zincophosphate en présence de la L-

histidine, la L-arginine et la L-tryptophane en fonction de la température, la

durée de synthèse, la quantité d’eau ainsi que la quantité d’acide aminé. Pour ces

quatre paramètres, les synthèses sont réalisées par ajout successif des réactifs (la

voie 1 et la voie 2) et par mélange de solution 1 et de solution 2.

L’ensemble des résultats des synthèses obtenus montre que l’histidine

joue le rôle d’agent structurant, à l’inverse de la L-tryptophane et de la L-

arginine qui eux ne sont pas des molécules structurantes dans ce système.

L’ordre d’ajout des réactifs apparaît, en utilisant le conformère L, comme

étant un facteur influant sur la pureté du produit et sur le nombre de possibilité

permettant d’obtenir la phase inconnue pure.

Remarque.

Pour la suite de ce travail, la phase inconnue s’appellera, désormais, Mu-

39.

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91

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92

Chapitre IV : Caractérisation de la phase Mu-39 préparée avec la L-histidine.

Introduction.

Ces dernières années d’intenses recherches ont été entreprises dans le but

d’obtenir de nouveaux métallophosphates à charpente ouverte. Parmi ces

matériaux on cite les zincophosphates qui présentent une large variété de

matériaux microporeux dont la structure est zéro, mono, di et tridimensionnelle

(0D, 1D, 2D et 3D). Ces matériaux sont obtenus soit par synthèse hydrothermale

ou solvothermale en présence d’agents structurants de type amine, souvent,

protonée ou de cation comme les alkylammonium. Après synthèse, l’agent

structurant occlus dans les pores du matériau où, parfois, il est lié à la charpente

inorganique par formation de liaisons de type T-N ou T-O-C (T=Zn, P).

L’histidine, grâce à sa structure chimique, peut établir plusieurs types de

liaisons. Ces liaisons sont soit ionique par le groupe carboxylique et le groupe

amine, soit de coordination et ionique par le groupe imidazole protoné.

Dans cette partie de notre travail, nous présentons l’étude d’un nouveau

zincophosphate, appelé Mu-39 que nous avons synthétisé en présence de la L-

histidine, comme agent structurant.

Les conditions d’obtention de ce matériau sont :

Durée de synthèse: 3 jours.

Température de synthèse: 150°C.

Nous avons divisé ce chapitre en deux parties. La première partie est

consacré à la caractérisation de la phase Mu-39 ainsi que l’étude de quelques

unes de ses propriétés. Cette partie est rédigée en anglais, ayant repris

l’intégralité de la publication.

La seconde partie est réservée à la comparaison des résultats de

différentes analyses réalisées sur Mu-39 L et D-histidine. Ceci permettra de

mettre en évidence l’influence de la configuration géométrique de l’agent

structurant sur la structure du matériau.

A la fin du chapitre, nous présentons une conclusion qui regroupera nos

résultats.

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93

Synthesis

The zincophosphate Mu-39 crystallized from the following molar

composition of the starting mixture: 2 ZnO: x L-histidine: 1 P2O5: 160 H2O:

0.002 TPA (tripropylamine). The reactants were phosphoric acid (H3PO4, Riedel

de Haën 85%), zinc acetate ((CH3CO2)2Zn2H2O, Fluka 98%), L-histidine

(C6H9N3O2, Fluka 99.5%) and tripropylamine (TPA, (CH3CH2CH2)3N, Fluka >

98%). Typically, 1.0g of phosphoric acid was added to a solution prepared by

mixing 1.9g of zinc acetate, 0.7g of L-histidine and 12.5g of distilled water.

Then, the pH was increased with 0.3g of TPA to pH = 4.5. After magnetic

stirring for 5 min, the mixture was transferred to a 20 ml PTFE-lined stainless-

steel autoclave. The zinc phosphate Mu-39 was obtained after heating at 150°C

for 3 days (x = 1), or 180°C for 3 days (x = 2). After crystallization, the product

was filtered and dried at 60°C overnight

Partie I : Caractérisation de Mu-39 préparée avec la L-histidine.

Figure 27 : A structure of Mu-39.

Mu-39 (figure 27) has been synthesized by hydrothermal treatment with

biomolecules as original templates. It was synthesized with the L-histidine

amino acid (C6H9N3O2). The structure was determined by a single crystal X-ray

diffraction study combined with exhaustive solid state NMR experiments. These

last ones [1H→

13C HETCOR,

1H Single Quantum/Double Quantum (DQ),

31P,

1H→

31P CPMAS,

1H→

31P HETCOR] ascertained the formulation of Mu-39

as {[C6H10N3O2+][Zn2(HPO4)(PO4)

–] · H2O}n with a hydrogenphosphate and a

phosphate ligands, and ruled out partial protonation such as (H1-xPO4)(HxPO4). 31

P MAS NMR study supported the almost complete racemization of L-histidine

during the hydrothermal synthesis with only a small enantiomeric excess of 25

% remaining.

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94

The compound crystallizes in the triclinic symmetry (space group P-1)

with a=8.6109(6)Å, b=9.0319(6)Å, c=9.9523(7)Å and α=84.481(2)°,

β=83.279(2)°, γ=74.652(2)°, V=739.56(9) Å3, Z=2. The inorganic layer is built

up from four-membered rings sharing T-O-T bonds (T=Zn and P) and connected

to each other in order to form ladders which are joined together via Zn-O-P bond

for creating eight-membered rings. The interest and the originality of this new

zinc phosphate come especially from its unusual stability in aqueous solution.

Here, we report the characterization of Mu-39 templated by a C-bonded

histidine.

4.3.1. X-ray structure determination

Suitable single crystals were carefully selected under a polarizing

microscope. Data Collection: Rigaku R-axis Spider image plate detector

diffractometer, temperature 203(2) K, Mo-K-radiation ( = 0.71073 Å),

graphite monochromator, double-pass method ω-scan. Data collection, cell

refinement and data reduction were realized with CrystalClear [17] empirical

(multi-scan) absorption correction with ABSCOR [18] Structure Analysis and

Refinement: The structure was solved by direct methods (SHELXS-97);

refinement was done by full-matrix least squares on F2 using the SHELXL-97

program suite [19]. All non-hydrogen positions were refined with anisotropic

temperature factors. Hydrogen atoms for aromatic CH, aliphatic CH, CH2 were

positioned geometrically (C-H = 0.94 Å for aromatic C-H, C-H = 0.99 Å for

aliphatic CH, C-H = 0.98 Å for CH2) and refined using a riding model (AFIX 43

for aromatic CH, AFIX 13 for aliphatic CH, AFIX 23 for CH2) with Uiso(H) =

1.2Ueq(CH). Hydrogen atoms of the water molecule, of the hydrogenphosphato

ligand and of the nitrogen atoms of the histidine ligand were found and refined

with Uiso (H) = 1.5Ueq(O,N). The alpha and beta carbon atoms C2 and C3 of the

amino acid were disordered at a ratio of 76% (C2A, C3A) and 24% (C2B, C3B)

to give the other enantiomer, irrespective of the centrosymmetry.

In view of the enantiopure amino acid L-histidine used in the synthesis,

the structure refinement was first attempted in the non-centrosymmetric space

group P1. Crystals with an enantiopure group require an acentric space group.

Attempts to refine Mu-39 in P1 (with the doubled asymmetric unit, that is, four

crystallographically different zinc, phosphorus etc. atoms) were not satisfactory.

There were large correlation matrix elements between all pairs of Zn, P and O

atoms. The Flack parameter (absolute structure parameter) refined to 0.19(3) and

a possible racemic twin or wrong absolute structure was suggested by SHELX

[20]. The E-statistics, that is, the mean |E

2–1| value of 0.892 [expected 0.968 for

centrosymmetric and 0.736 for non-centrosymmetric space group] also suggest

the centrosymmetry. Furthermore, the thermal ellipsoids for the α- and β-carbon

atoms of one of the two crystallographically different L-histidine were very

large giving for the α-carbon a trigonal-planar coordination so that its absolute

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95

configuration could not be determined. In the refinement the model did not

converge in the parameters for these two C-atoms. A symmetry check with

PLATON on the P1 refinement also suggested the centrosymmetric space group

P-1[21]. The refinement in structure in P-1 converged well and yielded better

wR values.

We note that while most amino acid complexes crystallize in non-

centrosymmetric space groups [22, 23], there are few crystal structures of amino

acid complexes reported in centrosymmetric space groups [24, 25].

There are two possible explanations for a more successful refinement of

Mu-39 in P-1 than in P1: one explanation is that the pairs of coordinates of the

atoms in P1, apart from the chiral α-carbon atom, are closely related by x, y, z

and -x, -y, -z[25]. Another explanation is that (at least a partial) racemization of

the amino acid has occured under the reaction conditions. Racemizing

conditions for amino acids and derivatives have been reported and histidine is

racemized under both alkaline and acidic conditions at high temperature [26,

27]. In particular, the zinc phosphate [Zn(HPO4)(histidine)]n with a 1-

dimensional ladder structure, prepared from zinc oxide, phosphoric acid, sodium

hydroxide, water and enantiopure D-histidine hydrochloride, under

hydrothermal conditions (10 d, 125 °C) crystallized in space group P-1 as an

achiral compound with a racemic amino acid mixture [15]. However whether the

structure of Mu-39 is refined in P1 or P-1, the individual molecular features are

the same.

Crystal data and details on the structure refinement are given in Graphics

were drawn with DIAMOND[28].

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96

Table 15 : Crystal data and structure refinement for Mu-39

Empirical formula C6H13N3O11P2Zn2

M/g mol1

495.87

Crystal size/mm 0.34 x 0.16 x 0.05

Crystal appearance parallelepiped, colorless

2θ range/° 6.04 – 54.96

completeness to 2 /% 99.6

h; k; l range –11,10; ±11; ±12

Crystal system triclinic

Space group P–1

a/Å 8.6109(6)

b/Å 9.0319(6)

c/Å 9.9523(7)

α/° 84.481(2)

β/° 83.279(2)

γ /° 74.652(2)

V/Å3 739.56(9)

Z 2

Dcalc/g cm3

2.227

F(000) 496

μ/mm1

3.525

Max/min transmission 0.8435/0.3803

Reflections collected 13332

Indep. reflections (Rint) 3364 (0.0322)

Obs. reflect [I > 2(I)] 3109

Parameters refined 260

Max./min. a /e Å

3 0.687/–1.445

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97

Table 15 (the rest)

a Largest difference peak and hole. –

b R1 =

[(║Fo││Fc║)/│Fo│]; wR2 = [ [w(Fo2

Fc2)2]/[w(Fo

2)2]]

1/2. –

c Goodness-of-fit = [ [w(Fo

2

Fc2)2] /(n p)]

1/2. –

d w = 1/[

2(Fo

2) + (aP)

2 +

bP] where P = (max(Fo2 or 0)+2Fc

2)/3.

4.3.2. Characterization

Powders were characterized by X-ray diffraction (XRD) on a STOE

STADI-P diffractometer equipped with a curved germanium (111) primary

monochromator and a linear position-sensitive detector using Cu Kα1 radiation

(λ= 1.5406 Ǻ).

The X-ray thermodiffraction study was carried out upon air on a

Panalytical X’pert Pro apparatus equipped with a HTK 1200 high temperature

oven chamber from Anton Paar.

The morphology and average size of the crystals were determined by

scanning electron microscopy (SEM) using a Philips XL30 microscope.

Thermogravimetric (TGA) and differential thermal (DTA) analyses were

performed under air on a Setaram Labsys thermoanalyser with a heating rate of

5°/min up to 1100°C.

Elemental analyses (for Zn and P) were performed by X-ray fluorescence

(XRF) with a Magix Philips (2.4 kW). Samples were packed into pellets 13 mm

diameter.

The solution phase 1H NMR spectrum was recorded on a Bruker Avance

400 spectrometer. The recording conditions were chemical shift reference: TMS,

pulse width: 1.3 μs, flip angle: π/3, recycle time: 3s. It allowed to identify and

to determine the amount of the organic species occluded in structure of the zinc

phosphate Mu-39. The sample was prepared by dissolution of a precised amount

of Mu-39 in hydrochloric acid, 1,4-dioxane in D2O solution being used as an

internal reference.

The solid-state NMR experiments were performed at room temperature on

Bruker Avance II 400 or 300 spectrometers operating at B0 = 9.4T and B0 =

7.1T, respectively. The recording conditions are reported in table 16.

R1/wR2 [I > 2(I)] b

0.0330/0.0665

R1/wR2 (all reflect.) b 0.0364/0.0679

Goodness-of-fit on F2 c 1.089

Weight. scheme w; a/bd 0.0000/2.7980

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98

Spin lattice relaxation times (T1) were estimated with the inversion-

recovery pulse sequence for the 1H and with the saturation-recovery pulse

sequence for the 31

P. All Cross Polarization Magic Angle Spinning (CPMAS)

NMR experiments were acquired using a ramp for Hartmann-Hahn matching.

For the 1H double quantum (DQ) MAS NMR experiment, the duration of the

excitation/reconversion of the double quantum coherences of the Back-to-Back

(BABA) pulse sequence were adjusted to 2 rotor periods (66.7 μs) [29]. 15

N

spectrum was originally referenced to glycine and the spectrum was then

converted to the nitromethane scale using the relationship: δ15

N(nitromethane) =

δ15

N(glycine) – 348.5 ppm. Deconvolutions of the spectra were performed using

Dmfit software [30] with Gaussian/Lorentzian functions.

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99

Table 16 : Recording conditions of the solid state NMR spectra.

31

P MAS 1H

31P

CP MAS

1H

31P

HETCOR

1H

15N

CP MAS

1H

13C

CPMAS

1H

13C

HETCOR

1H DQMAS

Chemical shift reference 85% H3PO4 85% H3PO4 85% H3PO4 CH3NO2 TMS TMS TMS

Frequency (MHz) 161.98 161.98 161.98 30.41 100.61 100.61 400.13

Pulse width (µs) 0.72 4.75 2.5 7.25 5.7 5.7 1.95

Flip angle π /12 π /2 π /2 π /2 π /2 π /2 π /2

Contact time (ms) / 0.05 – 1 0.01 8 0.5 0.5 /

Recycle time (s) 17.35 10 10 10 10 10 4

Spinning rate (Hz) 14000 25000 25000 4000 14000 14000 30000

Probe (mm) 4 2.5 2.5 7 4 4 2.5

Number of scans 350 64 64 30000 96 192 128

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100

Results and Discussion

4.4.1. Synthesis and crystal morphology

Table 17 reports the influence of the addition order of reactants on the

XRD result for a temperature of synthesis of 180°C. No significant difference is

observed if H3PO4 is mixed with zinc source (order 1) or L-histidine (order 3):

the zinc phosphate Mu-39 co-crystallizes with traces of hopeite. On the other

hand, the addition of H3PO4 to the mixture of zinc and histidine (order 2)

induces a higher crystallization of hopeite. In this case, a decrease of the

temperature to 150°C allows obtaining pure Mu-39. Furthermore synthesis

performed without L-histidine leads to the cristallization of hopeite with an

unknown phase. It means that the amino acid plays a key role for the synthesis

of the zinc phosphate Mu-39.

Table 17: Synthesis performed using the system 2 ZnO: 1 P2O5: 160 H2O: x L-histidine: 0.002 TPA (tripropylamine). Influence of the reactants addition order.

Sample

Composition of the

starting gel

T (°C) Crystallization time XRD results

x L-histidine

1A 1 180 3 d Mu-39

a + traces of Hopeite

b

3B 1 180 2 d Mu-39

a + traces of Hopeite

b

2C 1 180 3 d Mu-39

a + Hopeite

b

2D

1 150 3 d Mu-39

E 0 180 36 h Hopeite a,b

+ n.id. impurity

1 Reactants addition order 1: [(CH3CO2)2Zn2H2O + H3PO4] + aqueous solution of L-histidine.

2 Reactants addition order 2: [(CH3CO2)2Zn2H2O + L-histidine] + [H3PO4+H2O].

3 Reactants addition order 3: [L-histidine + H3PO4] + aqueous solution of (CH3CO2)2Zn2H2O

n. id. : non identified a major phase

b Hopeite : Zn3(PO4).4H2O.

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101

Table 18 reports experiments obtained with the following reactants

addition order [(CH3CO2)2Zn2H2O + L-histidine] + [H3PO4+H2O] (order 2,

Table 17). It shows that for a crystallization time of 1 and 3 days, the optimized

temperature of synthesis is 150°C (sample D). For a higher or lower temperature

(samples F and H), and for lower crystallization time (sample G), hopeite

[Zn3(PO4).4H2O] is formed. On the other hand, a molar ratio of L-histidine of 2

(sample J) rather than 1 or 0.5 (samples F and I) allows to avoid hopeite

crystallization at 180°C.

Table 18 : Synthesis performed using the system 2 ZnO: 1 P2O5: 160 H2O: x L-histidine: 0.002 TPA (tripropylamine).

Reactants addition order [(CH3CO2)2Zn2H2O + L-Histidine] + [H3PO4+H2O]

Sample x T (°C) Crystallization time (day) XRD results

F 1 180 3 Mu-39 a + Hopeite

b

D 1 150 3 Mu-39

G 1 150 1 Mu-39 a + Hopeite

b

H 1 90 3 Mu-39 a + Hopeite

b

I 0.5 180 3 Hopeite b

J 2 180 3 Mu-39

a major phase

b Hopeite : Zn3(PO4).4H2O

Crystals of the zinc phosphate Mu-39 display hexagonal prismatic

morphology. Their average sizes are 445 140 45 m (figure 28). From a

crystallographically point of view, the crystal is perfect since a single crystal

structure determination was possible.

Figure 28. Scanning electron micrograph of the zinc phosphate Mu-39 (sample D).

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102

4.4.2. XRD Analysis

The powder diffraction pattern of the zinc phosphate Mu-39 (figure 29)

was indexed in triclinic symmetry with the following unit cell parameters: a =

8.5961(5)Ǻ, b = 8.9847(5)Ǻ, c = 9.8632(9)Ǻ, α = 84.975(5)°, β = 83. 497(5)°, γ

= 74.846(5)°. The simulated one calculated from structure elucidation fits the

experimental one well. The slight differences observed for the unit cell

parameters are induced by the presence of a disorder. The most important

difference is observed for the c parameter related to the interlayer space which is

sensitive to the presence of water and to the configuration of the histidine

molecules.

Figure 29 : XRD patterns of the zinc phosphate Mu-39: a) experimental, b) simulated patterns (radiation Cu Kα).

4.4.3. Structure description

The crystal structure of Mu-39 contains two crystallographically different

zinc atoms, a hydrogenphosphato, a phosphato and a protonated histidine ligand

as well as a water molecule of crystallization per formula unit of

{[C6H10N3O2+][Zn2(HPO4)(PO4)

–] · H2O}n (figure 30). For the charge balance

the histidine is protonated at the imidazole ring and also retains the zwitterionic

nature of the ammonio-carboxylate moiety upon coordination to zinc to give an

overall singly positive ligand. The coordination of a cationic ligand to a metal

atom is rare [31].

a

b

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103

a) b)

Figure 30. (a) Thermal ellipsoid plot (50% probability) of the two symmetry independent zinc phosphate coordination spheres in Mu-39 with (b) polyhedral representation around zinc and phosphorus; selected distances and angles in Table

19; hydrogen bonds as dashed orange lines.

Table 19 . Selected bond distances (Å) and angles (°) in Mu-39

Zn1, P1 Zn2, P2

Zn1–O1 1.960(2) Zn2–O2 1.959(2)

Zn1–O5

1.932(2) Zn2–O3ii 1.936(2)

Zn1–O7i

1.901(2) Zn2–O6 1.953(2)

Zn1–O9 1.981(2) Zn2–O8iii

1.918(2)

P1–O1

1.538(2) P2–O5 1.543(2)

P1–O2 1.512(2) P2–O6 1.552(2)

P1–O3 1.513(2) P2–O7 1.516(2)

P1–O4 1.584(3) P2–O8 1.521(2)

O1–Zn1–O5

118.1(1) O2–Zn2–O3ii 119.2(1)

O1–Zn1–O7i 97.4(1) O2–Zn2–O6 109.2(1)

O1–Zn1–O9

115.0(1) O2–Zn2–O8iii

97.0(1)

O5–Zn1–O7i

118.3(1) O3ii–Zn2–O6 104.3(1)

O5–Zn1–O9 101.5(1) O3ii–Zn2–O8

iii 107.8(1)

O7i–Zn1–O9

106.8(1) O6–Zn2–O8

iii 120.4(1)

Symmetry transformations: i = 1–x, –y, 1–z; ii = –x, 1–y, 1–z; iii = 1–x, 1–y, 1–z.

The histidine ligand coordinates to Zn1 in a monodentate mode through

one of its carboxylat oxygen atoms. The hydrogenphosphate ligand is linked to

three zinc atoms, the phosphate ligand to four zinc atoms, thereby employing all

P-O functions in metal coordination. The bridging action of the

(hydrogen)phosphate ligands in Mu-39 gives rise to a 2D layer structure where

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104

each {PO4H2–

} tetrahedron links three and each {PO43–

} tetrahedron four

{ZnO4} tetrahedra, respectively (figure 30b and figure 31). These layers run

parallel to the ab plane.

Figure 31. Section of a layer in Mu-39 with polyhedral representation around the Zn and P atoms.

Adjacent layers are organized through the Coulomb attraction between the

positive ammonium and imidazolium groups of histidine and the negative

phosphate group, supported by charge-assisted hydrogen bond (table 20, figure

32) [15, 31-33]. The histidine ligands keep the layers apart (Figure 33), similar

to the function of ammonium-alkylidene groups in diphosphonate-metal

networks.33, 34

In addition to the strong N+-H···

–O and O-H···

–O hydrogen

bonds, there is a single short interlayer C-H···–O hydrogen bond whose presence

was confirmed by the 1H→

31P HETCOR NMR experiment (to be discussed

below, cf. figure 41).

Figure 32 : Hydrogen bond interactions (dashed orange lines) in Mu-39 with polyhedral representation around Zn and P; see Table 6 for details.

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Figure 33 : Layer arrangement in Mu-39 along c. The interlayer hydrogen bond is not shown for clarity but depicted in Figure 35 and noted in Table 20.

Table 20 : Hydrogen bond interactions in Mu-39

_________________________________________________________________________________

D–H···A a D-H(Å) H···A(Å) D···A(Å) D–H···A(°)

_________________________________________________________________________________

intra-layer:

(P1)O4–H4···O10(C1) 0.76(5) 1.89(5) 2.652(4) 172(5)

inter-layer:

N1–H1B···O2(P1)iv 0.89(5) 2.22(5) 3.031(4) 152(4)

N1–H1B···O8(P2)vi 0.89(5) 2.37(5) 2.912(4) 119(4)

N1–H1C···O10(C1)iv 0.95(4) 2.36(4) 3.045(4) 128(4)

N2–H2···O1(P1)v 0.83(5) 1.95(5) 2.774(4) 173(4)

N3–H3···O6(P2)vii

0.84(4) 1.84(5) 2.677(3) 171(4)

C2A–H2A···O7vi 0.99 2.34 3.2898(9) 161

involving the crystal water molecule with O11:

N1–H1A···O11iv 0.91(5) 1.94(5) 2.839(4) 169(4)

N1–H1C···O11 0.95(4) 2.37(4) 3.178(5) 143(4)

O11–H11A···O3(P1)viii

0.79(5) 2.16(5) 2.862(4) 148(5)

O11–H11B···O5(P2) 0.88(5) 1.88(5) 2.756(4) 171(5)

__________________________________________________________________________________

a D = Donor, A = acceptor. For found and refined atoms the standard deviations are given. Symmetry

transformation: i = 1–x, –y, 1–z; ii = –x, 1–y, 1–z; iii = 1–x, 1–y, 1–z; iv = 1–x, 1–y, –z; v = 1–x, –y, –

z; vi = x, y, z–1; vii = 1+x, y, z–1; viii = 1+x, y, z

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106

The other reported zinc phosphate with histidine of formula [Zn(µ3-

HPO4)(histidine-kN)]n forms a one-dimensional ladder structure with each

tetrahedral Zn atom coordinated by three O atoms from three different HPO4

bridges and the histidine N atom[15]. The histidine is a neutral ligand with the

zwitterionic ammonio-carboxylate moiety which only takes part in hydrogen

bond but not in metal coordination. Still, as in Mu-39 the organic histidine

groups separate the Zn-hydrogenphosphate strands.

The protic hydrogen atoms of the water molecule, of the

hydrogenphosphato ligand and of the nitrogen atoms of the histidine ligand in

Mu-39 were found in the X-ray data Fourier maps and their atomic positions

could be freely refined. Yet, from X-ray data a partial hydrogen atom occupation

in these positions together with a partial protonation of the second phosphato

ligand cannot be ruled out. Such a partial hydrogen occupation on piperazinium

and phosphate was found in the mixed-valence iron phosphates 1D-

{[C4N2H11.6]1.5[FeIIFe

III(PO4)(H0.8PO4)2]·H2O} and

3D-[FeII

5FeIII

2(PO4)2(H0.5PO4)4] [35]. To ensure the correct structural assignment

of Mu-39 with an HPO42-

and a PO43-

ligand we have carried out solid-state

MAS NMR experiments [1H→

13C HETCOR,

1H Single Quantum/Double

Quantum (DQ), 31

P, 1H→

31P CPMAS,

1H→

31P HETCOR] to ascertain the protic

H atom positions.

Furthermore, the question of enantiopure or (partially) racemized

histidine remained open from the X-ray structure determination. In this case,

solid-state NMR, via 31

P MAS NMR can help to answer the question of two

symmetry independent formula units in the asymmetric unit which would be

needed for the enantiopure L-histidiníum compound with the present unit cell in

space group P1 versus one formula unit for the racemic histidinium compound

in space group P-1[36, 37].

4.4.4. NMR spectroscopy

Solution phase 1H NMR spectrum recorded after dissolution of Mu-39 in

an aqueous hydrochloric acid solution displays the presence of histidine

molecules (figure 34) ( = 8.7 ppm: N-CH=N, = 7.5 ppm: C=CH-N, = 4.5

ppm: CH-NH2, = 3.5 ppm: CH2) which confirms their stability under the

hydrothermal synthesis conditions. No specific signals were observed for OH,

NH2 and NH groups because these protons are mobile and in rapid exchange

with deuterium of HOD.

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107

ppm / TMS

Figure 34: 1H solution NMR spectrum of the zinc phosphate Mu-39 dissolved in an aqueous concentrated hydrochloric

acid solution. Internal standard: dioxane (δ = 3.7 ppm).

Thanks to the presence of an internal standard (dioxane δ = 3.7 ppm), the

experiment also allows to determine the amount of histidine which was

estimated to 34.35 wt. % (structure determination: 34.1 wt%).

The 1H→

13C CPMAS and

1H→

15N CPMAS spectra of the zinc phosphate

Mu-39 reported in figure 35 confirm clearly the presence of histidine in the

structure.

Figure 35 : a) 1H→

13C CPMAS and b)

1H→

15N CPMAS spectra of the zinc phosphate Mu-39

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108

However, compared with the spectrum of L-histidine used for the

synthesis, all 13

C resonances, except those attributed to carbon 1, are shifted to

the chemical shift corresponding to the protonated histidine (not reported). In

order to have a complete mapping of hydrogen atoms present in Mu-39, 1H→

13C

HETCOR spectrum was first performed (figure 36). Based on the strongest

correlations obtained by this technique, the resonances of the following protons

may be initially assigned: = 5.2 ppm: C2H, = 7.4 ppm: C

6H, = 7.6 ppm:

C3H2, = 8.5 ppm: C

5H. On the other hand, each carbons-4, -5, -6 of the

imidazole ring present two correlations with protons. The proton at 16 ppm is

assigned to nitrogen-3 through its correlations to carbons-5 and -6. Similarly, the

correlation between the proton at 15 ppm and carbon-4 indicates that this last

proton is bonded to nitrogen-2 (figure 37A). Although these assignments of

protons are without doubt and prove that the histidine is in its protonated form,

the resonances of these two protons are unusually and dramatically deshielded

(15 and 16 ppm). One other carbon (carbon-2) is also correlated with two kinds

of protons (figure 37B). The first kind characterized by a 1H chemical shift of

5.2 ppm presents the most intense correlation: it’s logically assigned to the

proton directly bonded to C2

as has been reported above. The less intense

correlation, with the proton at 8.5 ppm is more difficult to interpret. Indeed, the

signal at 8.5 ppm has already been clearly assigned to the proton bonded to C5,

and the long distance between C2 and proton of C

5H group cannot allow the

observation of a correlation (contact time = 0.5 ms). Therefore the second kind

of proton should be associated to protons of the ammonium group (N1H3

+) in

alpha to C2.

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109

20 30 40 50 60 70 80 90 100 110

120 130 140 150 160 170

16

8

12

0

4

24

20

- 4

13C

p

pm

T

MS

1 2 3

6

4

5

5.2

7.4

8.5

15

16

20 30 40 50 60 70 80 90 110 120 130 140 150 160 170

16

8

12

0

4

24

20

- 4

1H

1 2 3 4

15

16

7.6

ppm / TMS

Figure 36: 1H→

13C HETCOR spectrum of the zinc phosphate Mu-39

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110

Figure 37: 1H→

13C HETCOR spectrum of the zinc phosphate Mu-39.

(ppm)100110120130140150

1H

13C

8.5

1516

7.6

54

6

A

16

8

12p

pm

/TM

S

0

4

13C2 3

1H

5.2

8.5

7.6

B

(ppm) 2030405060

B

8

12

0

4

p

pm

/TM

S(ppm)

100110120130140150

1H

13C

8.5

1516

7.6

54

6

A

16

8

12p

pm

/TM

S

0

4

13C2 3

1H

5.2

8.5

7.6

B

(ppm) 2030405060

B

8

12

0

4

13C2 3

1H

5.2

8.5

7.6

B

(ppm) 2030405060

B

8

12

0

4

p

pm

/TM

S

B A

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111

To confirm this hypothesis, a 1H Single Quantum/Double Quantum (DQ)

MAS NMR spectrum of the zinc phosphate Mu-39 was recorded (figure 38).

This experiment gives evidence to dipolar coupled protons; the presence of a

signal in the DQ spectrum indicates that two types of protons are in close

proximity (<5 Å).[38] In our case, the DQ MAS NMR spectrum shows that the 1H resonance at 8.5 ppm exhibits a strong autocorrelation (peak displayed on the

dotted line diagonal of the 2D spectrum): it is associated to NH3+ ammonium

group. Moreover, the two correlations between this resonance at 8.5 ppm and

the signals at 15 and 16 ppm prove that this resonance also corresponds to the

proton of the C5H group. On the other hand an autocorrelation is also

surprisingly observed at 5.2 ppm while the CPMAS spectrum showed clearly

that this resonance corresponds to the single proton bonded to C2. Therefore the

signal at 5.2 ppm is associated to two types of protons: the proton bonded to C2,

confirmed here by the correlation between C2H (5.2ppm) and C

3H2 (7.6 ppm),

and a group of at least two protons in very close proximity. It is reasonable to

assume that this signal could correspond to the crystal water molecule described

by X-ray diffraction. Finally a new resonance appears at 9.6 ppm, correlated

with C6H at 7.4ppm. It is not observed in the

1H→

13C HETCOR spectrum which

suggests that the associated proton belongs to the inorganic framework (see

below).

Figure 38: 1

H Single Quantum/Double Quantum (DQ) MAS NMR spectrum of the zinc phosphate Mu-39. Black lines (

)

correspond to the correlation between two different proton sites, black points () correspond to the autocorrelation.

Single quantum dimension

15 16 8.5

5.2

- 5 0 5 10 15 20 25

9.6 7.6 7.4

Double

quan

tum

dim

ensi

on

- 5 0 5 10 15 20 25

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112

In order to identify this last proton, a 31

P MAS NMR spectrum was

recorded. It displays two main signals at -0.4 and 2.8 ppm (figure 39). The

relative areas, close to 1:1, indicate the existence of two distinct crystallographic

phosphorus sites. From the 1H→

31P CPMAS NMR spectrum recorded with

different contact times, the signal at 2.8 ppm is unambiguously assigned to the

P-O-H entity because of an extreme sensitivity to even very low contact time

(increasing of the relative intensity) (figure 40). This demonstrates a very close

proximity between a proton and a phosphorus atom as in a P-O-H bond. Because

of an absence of sensitivity, the second signal at -0.4 ppm is assigned to the P-

O-Zn group (P2-O-Zn according to the structure elucidation (figure 30). The

presence of a small resonance at 4.1 ppm represents an impurity identified as

hopeite (1% of the total 31

P signal area). The deconvolution shows that the

resonance at -0.4 ppm could be divided into two components (-0.4 and -1.0

ppm) as could the signal at 2.8 ppm (resonances at 2.8 and 2.3 ppm). The

relative areas of the two major signals in green and those of the two minor

resonances in blue as observed in figure 39 are close to 1:1 in each case.

-7-6-5-4-3-2-10123456789

4.1

765432-10123456789

ppm / 85% H3PO4

2.8

-0.4

experimentalcalculated

2.3 -1.0

-7-6-5-4-3-2-10123456789

4.1

765432-10123456789

ppm / 85% H3PO4

2.8

-0.4

experimentalcalculated

2.3 -1.0

Figure 39 :

31P MAS NMR spectrum of the zinc phosphate Mu-39 with its deconvolution.

Figure 40 : 1H→31

P CPMAS NMR spectrum of the zinc phosphate Mu-39 recorded with a contact time of 1 ms (- black),

0.5 ms (- blue) and 0.2 ms (- red).

-2 0 2 4 6

P-OH

P-O-Zn

ppm / 85% H3PO4

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113

This shows the presence of two types of species, each containing two

phosphorus sites in equal proportions and could confirm the hypothesis of an

incomplete racemization of starting L-histidine to D-histidine. The racemate

(green) which crystallizes in space group P-1 is the major component in Mu-39.

Yet, the bulk still contains enantiopure crystals or - as suggested by the disorder

of C2 and C

3 (see section on X-ray structure determination) - individual

crystals contain enantiopure regions where the space group would then be P1

with two symmetry independent formula units in the asymmetric unit. Thus,

there should then be two 31

P MAS NMR signals each for the HPO42-

and the

PO43-

ligands in these enantiopure regions [36, 37, 39, 40]. One signal is still

under the major green resonance and the second signal for each HPO42-

and PO43-

ligand is the blue component. The relative intensities of the resonance

at 2.8 (green) to 2.3 (blue) and at -0.4 (green) to -1.0 (blue) are 1: 0.22 and 1:

0.19, respectively, with 1: 0.20 as the average. This amounts to 0.20/(1 - 0.20) %

for the enantiopure L-histidinium material or a remaining enantiomeric excess of

25 %.

Figure 41: 1H→

31P HETCOR spectrum of the zinc phosphate Mu-39

- 4 - 2 0 2 4 6

15

10

5

0

20

31P

P1-OH

P

5.2

7.4

8.5

15

16

9.6

- 4 - 2 0 2 4 6

15

10

5

0

20

p

pm

/ T

MS

1H

P2-O-Zn

5.2

7.4

8.5

15

16

9.6

ppm / 85% H3PO4

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114

Finally in order to understand interactions between the histidine and the

inorganic framework which explains the surprising stability of this zinc

phosphate, a 1H→

31P HETCOR spectrum of Mu-39 (figure 41) was recorded

with a very short contact time (0.01 ms). Six resonances at 5.2, 7.4, 8.5, 9.6, 15

and 16 ppm are observed on the proton dimension. The most intense one at 9.6

ppm is particular: it presents a very strong correlation with the 31

P signal at 2.8

ppm previously assigned to P-O-H group. It can be concluded unambiguously

that the resonance at 9.6 ppm corresponds to P1-O-H. The other correlations

exhibit different kinds of hydrogen bonds. The first one is between the P1-O-H

hydrogenphosphato group and the resonance to 15 ppm (N2H see above) (figure

32, Table 20), and between P2-O-Zn (

31P signal at -0.4 ppm) and N

3H groups (16

ppm). These two hydrogen bonds between the NH groups of the imidazole ring

and the phosphate explain the strong deshielding observed for the two NH

protons already mentioned above. They participate in the coherence of the

structure and in the exceptional stability of the material in aqueous solution. The 1H→

31P HETCOR spectrum highlights the spatial proximity between the two

crystallographic phosphorus sites and several other protons which induces

interactions between P2-O-Zn (-0.4 ppm) and protons at 5.2 ppm (H-O-H and

C2-H) (figure 35, Table 20). This phosphate group interacts also with C

6-H of

the imidazole ring (8.5 ppm). In fact, the hydrogenophosphato group (P1-O-H)

interacts also more weakly with the structural water (5.2 ppm), and with the

proton bonded to the C5 of the imidazole ring (7.6 ppm).

4.4.5. Chemical and thermal analyses

According to the chemical analyses, the zinc phosphate Mu-39 has a

molar ratio P/Zn of 1.07 which is in agreement with the structure determination

(P/Zn = 1). Its thermal behaviour was first investigated by TG/DT analyses

(figure 42). The total weight loss (34.1 wt %), in agreement with the structure

determination, occurs in several steps and is attributed to the water desorption

and to the decomposition of the histidine molecules. A solution phase 1H NMR

experiment after dissolution of Mu-39 heated at 450°C shows that histidine

molecules are decomposed or polymerized to a mixture of non identified organic

compounds.

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115

Figure 42: Thermal analyses (TG and DTA) under air of the zinc phosphate Mu-39.

The thermal behaviour of Mu-39 was also investigated by high

temperature XRD analyses. It appears that Mu-39 is transformed to an

amorphous phase at ca. 250°C (figure 43). It re-crystallizes from 550°C into β-

Zn2P2O7 [ICDD 00-034-1275]. A shift of 0.71° (/2) is observed on XRD

patterns when the temperature is higher of 500°C. This phenomenon is induced

by an inflation of the sample when the organic molecules decompose.

figure 43 : X-Ray thermodiffraction patterns in air (25 to 800°C) of the zinc phosphate Mu-39.

Weight loss (%)

Temperature (°C)

40

35

30

25

20

15

10

5

0

0 200 400 600 800 1000

Exo TG

DTA

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116

Stability in aqueous solution

In order to determine the stability in water of the zinc phosphate Mu-39,

0.46 g of dried powder was dispersed in 20 mL of water. After 30 min. under

magnetic stirring (250 t/min.) at 20°C or 50°C, the mixture was filtered and the

solid phase dried at 80°C over night before its analysis by X-ray diffraction. No

significant difference is observed between the XRD patterns of Mu-39 before

and after contact with water (figure 44). The structure of Mu-39 is therefore

stable in aqueous solution contrary to what can be usually observed for

microporous zinc phosphates which are also prepared in water under

hydrothermal conditions [2].

Such stability, probably due to the strong hydrogen bonds between

histidine/water and the inorganic framework, lets glimpse new applications. As

histidine forms complexes with divalent transition metals, the zinc phosphate

Mu-39 was dispersed in an aqueous copper solution prepared with CuSO4

(copper standard, 10g/L, Fluka). 0.196 g of Mu-39 was mixed with 50 mL of a

copper solution (98.4 ppm). After 2h30 min. of magnetic stirring (300t/min.) at

room temperature, the mixture was filtered. The dried powder (12h, 80°C) was

analyzed by XRD. As expected, the structure of Mu-39 was not destroyed after

the treatment (figure 45). Copper was adsorbed by the zinc phosphate with an

adsorption rate of 7200 ppm (0.72 wt. %, Cu/histidine molar ratio is 0.054). In

other words, it’s necessary to use 13.6g of Mu-39 to decrease the concentration

of a copper aqueous solution from 98.4 ppm to 70.2 ppm (-28.6%). Such a low

adsorption rate probably did not result from the formation of a copper(II)-

histidine complex but from adsorption of copper at the surface of the crystals.32

The likeness of the XRD patterns before and after contact with the copper

aqueous solution seems to confirm this hypothesis.

Figure 44 : XRD patterns of the zinc phosphate Mu-39. a) Non treated, after b) 30 min. at 20°C and c) 30 min. at 50°C

contact with water.

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117

Figure 45: XRD patterns of the zinc phosphate Mu-39 a) before treatment with copper solution, b) after contact

with an aqueous solution of copper.

Conclusion

We report the synthesis of a new layered zinc phosphate named Mu-39

{[C6H10N3O2+][Zn2(HPO4)(PO4)

–]·H2O}n. This organic-inorganic hybrid

material was synthesized with an unusual biological structure directing agent,

L-histidine amino acid, which is grafted on both sides of the layer via Zn-O-

C(carboxylate) bonds of the histidine. Coulomb attractions between the positive

ammonium and imidazolium groups of the protonated and zwitterionic histidine

and the negative phosphate group, supported by charge-assisted hydrogen

bonds, organize the packing of adjacent layers. Solid-state MAS NMR

experiments [1H→

13C HETCOR,

1H Single Quantum/Double Quantum (DQ),

31P,

1H→

31P CPMAS,

1H→

31P HETCOR] ascertained the formulation of Mu-39

as [C6H10N3O2+][Zn2(HPO4)(PO4)

–]·H2O}n with a hydrogenphosphate and a

phosphate ligand and ruled out partial protonation such as (H1-xPO4)(HxPO4).

On the other hand 31

P MAS NMR studies supported the almost complete

racemization of L-histidine during the hydrothermal synthesis with only a small

enantiomeric excess of 25 % remaining.

At last Mu-39 has an unusual stability in water probably due to the

presence of strong hydrogen bonds between the inorganic layer/histidine and

water molecules. It opens new ways of application for such materials.

10 20 30 40 50

0

a

b

2θ/°

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118

Partie II: Phase Mu-39 synthétisée avec la D-histidine.

La synthèse avec la D-Histidine a été introduite pour mettre en évidence

l’influence de la configuration stérique sur le zincophosphate et sa structure.

Pour cela, nous avons réalisé des synthèses dans les mêmes conditions

opératoires que ceux ayant permis l’obtention de Mu-39, à savoir, synthèse par

la voie 1, synthèse par la voie 2 et synthèse par mélange de solution 1 et 2.

L’analyse des matériaux obtenus est réalisée dans les mêmes conditions

que ceux appliqués à Mu-39 c’est à dire la diffraction de rayons X sur un

échantillon en poudre, la RMN solide du 31

P, une analyse thermique

différentielle et thermogravimétrique et une analyse par microscopie

électronique à balayage.

Les résultats obtenus sont présentés au tableau 21 et la figure 46.

Tableau 21 : Synthèse avec la D-Histidine

Type de synthèse Echantillon ZnO x P2O5 H2O y(g) pHi pHf T° Durée Résultats DRX

voie 1 MEK 173 2 1 1 100 0,26 4,5 4 150° 3j Mu-39

voie 2 MEK 174 2 1 1 160 0,21 4,5 4 150° 3j Mu-39

Mélange de solutions 1 & 2 MEK 175 2 1 1 160 0,22 4,5 4,5 150° 3j Mu-39

Figure 46 : Synthèse de Mu39 réalisée avec la D-histidine effectuées par la voie 1 (MEK173), la voie 2 (MEK174 et par mélange de la solution 1 et 2 (MEK175).

10 20 30 40 50

0

Mek173

Mek174

Mek175

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119

Par comparaison des trois diffractogramme de rayons X (figure 46), il

apparaît que la même phase cristallise dans les trois essais. Comparer à la phase

Mu-39 (figure 47), on remarque de les deux phases sont identiques.

Figure 47 : Diffractogramme de rayon X de Mu-39. a) Synthèse avec D-histidine. b) Synthèse avec L-histidine. (▼) impureté

Les cliches MEB de la phase Mu-39-D-histidine ont montré que ce

matériau cristallise sous forme de cristaux prismatique dont la longueur est de

l’ordre du millimètre (figure 48A). Comparer à ceux obtenus avec Mu-39-L-

histidine (figue 48 B), les cristaux laissent apparaître des ressemblances

morphologiques, ce qui confirme que les deux phases sont identiques

A B

Figure 48 : cliché MEB de la phase Mu-39. a)Synthèse avec D-histidine. b) Synthèse avec L-histidine

5 10 15 20 25 30 35 40 45 502Theta

Mu39

Mek173

a

b

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120

Par ailleurs, nous avons réalisé une analyse thermogravimétrique de Mu-

39-D-histidine que nous avons comparé avec celle de Mu-39-L-histidine figure

49). Nous avons remarqué que les deux courbes ont le même profil et accusent

des pertes de masses dans le même ordre de grandeur en fonction de la

température (8% à 300°C et 22% à 700°C).

Les résidus calcinés des deux matériaux de fin d’analyse ont été analysés

par diffraction de rayons X (figure 50). Les deux diffractogramme sont

identiques. Il s’agit d’un zincophosphate de formule Zn2(P2O7) (carte ICDD N°

01-071-5044).

Figure 49 : Analyses thermique de Mu39 et MEK173.

Figure 50 : Résidus de thermogravimétrie de Mu39 et de MEK 173

-22

-20

-18

-16

-14

-12

-10

-8

-6

-4

-2

0

0,00 100,00 200,00 300,00 400,00 500,00 600,00 700,00

Mu39 D-histidine

Mu39 L-histidine

10 20 30 40 50

0

Résidu de TG ATD de MEK173 calciné à 900 C

Résidu de TG ATD de Mu39 calciné à 900 C

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121

En fin, une RMN du solide du noyau 29

P, réalisée sur l’échantillon, révèle

(figure 51) l’existence de deux types de phosphore appartenant à deux sites de

nature différente.

En comparant ces résultats avec ceux de Mu-39-L-histidine, on remarque

qu’il s’agit des mêmes types de phosphores.

Figure 51 : RMN solide 29

P de l’échantillon MEK173

Conclusion

Nous avons réalisés la synthèse de Mu-39 avec la D-histidine, comme

agent structurant, avec la voie 1, la voie 2 et par le mélange des solutions 1 et 2

dans les mêmes conditions que celle de Mu-39 avec la L-histidine. Ces

conditions sont :

- Composition du milieu réactionnel : 2 ZnO: 1 L-histidine: 1 P2O5:

160 H2O.

- Durée de synthèse: 3 jours.

- Température de synthèse: 150°C.

Des analyses classiques ont été réalisées sur le matériau obtenu et

comparés à celles réalisées sur la phase Mu-39-L-histidine. Les conditions

d’enregistrement des différentes mesures pour les deux matériaux se sont

déroulées dans les mêmes conditions. Ces résultats révèlent une bonne

similitude des résultats de chaque analyse comparés avec ceux de Mu-39 L-

(ppm)-3-2-1012345

2,8

-0,4

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histidine. Ceci, à notre avis, montre que Mu-39 L-histidine et Mu-39 D-histidine

représentent la même phase.

La L-histidine et la D-histidine n’ont pas la même configuration dans

l’espace et synthétisent la même structure, ceci montre que la configuration

stérique de l’histidine n’a pas d’influence sur l’édification de la charpente de

zincophosphates dans les conditions des synthèses utilisées.

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123

References

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Chapitre V : Synthèse d’Aluminophosphates avec les Acides Aminés.

Introduction

La synthèse des Aluminophosphates avec agents structurants est réalisée

en suivant le même protocole opératoire que celui adopté pour les

Zincophosphates.

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Conclusion générale et perspectives

Le présent travail à été réalisé dans le but de synthétiser des matériaux

dans deux systèmes différents en utilisant les acides aminés comme agents

structurants. Les deux systèmes sont les zincophosphates et les

aluminophosphates.

Les acides aminés utilisés sont au nombre de quatre. Ils appartiennent à

des classes différentes et sont : la L-histidine, la D-histidine, la L-arginine et la

L-tryptophane.

Trois objectifs ont été fixés. Le premier consiste à vérifier si l’acide aminé

joue le rôle d’agent structurant dans les deux systèmes considérés. Le deuxième

objectif est l’obtention de structures originales, quant au troisième c’est pour

vérifier si l’ordre des ajouts des réactifs est un paramètre influant.

Les synthèses sont réalisées par voie hydrothermale à pression autogène à

partir de phases aqueuses constituées de sources T (aluminium ou zinc), de

phosphore, d’acide aminé et d’agent minéralisateur.

Deux types de synthèses ont été utilisées ; une synthèse par ajout

successif des réactifs et une synthèse par mélange de deux préparations.

Dans les deux systèmes considérés, les synthèses sont réalisées en

fonction de quatre paramètres ; la température de synthèse, la durée de synthèse,

la quantité d’acide aminé et la quantité d’eau.

Synthèse de matériaux dans le système zincophosphates.

La composition chimique du milieu de synthèse pour le gel réactionnel

dans ce système est : 2 ZnO : x acide aminé : 1 P2O5 : yH2O

Toutes les synthèses réalisées sans acides aminés n’ont permis d’obtenir

que de l’hopeite tétra-hydraté, un zincophosphate dont la structure est dense.

Les synthèses réalisées avec la L et la D histidine ont conduit à l’obtention

d’une nouvelle phase appelée Mu-39.

La variation de la température de synthèse, de la durée de synthèse, de la

quantité d’acide aminé et de la quantité d’eau ont eu pour effet d’influer sur la

pureté de la phase Mu-39.

Les paramètres favorisant la formation de Mu-39 sont :

2 ZnO : 1P2O5 : x L-Histidine : 160 H2O : TPA

une température de synthèse élevée, 150 à 180°C.

une proportion d’histidine pour 2ZnO : 1P2O5 au moins égale à 1.

une durée de synthèse courte, 1 à 3 jours.

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La résolution structurale sur monocristal a permis de résoudre la structure

de Mu-39 et lui attribue, comme formule brute [C6 H13 N3 O11 P2 Zn2]. Il

s’agit d’une structure en 2D avec de l’histidine occluse entre les feuillets

du matériau.

Quelques tests ont été réalisés sur Mu-39 et ont révélé une stabilité en

solution aqueuse jusqu’à 50°C, caractère tout à fait contraire à celui des

zincophosphate usuels, et une aptitude à la captation du cuivre en solution

aqueuse.

Contrairement à l’histidine, les synthèses avec la L-arginine et la L-

tryptophane n’ont donné que des phases connues.

Au cours de ce travail, toute notre attention s’est focalisée sur l’obtention

de la phase originale et sur l’influence de l’ordre des ajouts des réactifs vis-à-vis

des synthèses. Cependant, beaucoup reste à faire afin de répondre à quelques

interrogations et parfaire les résultats. Ces interrogations nous les avons réunis

dans les points suivants :

Comprendre et étudier le mécanisme de la formation de Mu-39.

Etudier le comportement de la structure de Mu-39 en solution

aqueuse entre 50°C et 100°C.

Etudier le comportement de la structure de Mu-39 en solution

aqueuse en fonction du pH.

Etude du mécanisme et optimisation des paramètres de captage

du cuivre en solution.

Optimisation de l’aptitude du captage du cuivre en solution en

fonction du pH.

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Annexe

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Diffractogramme de rayon X de Mu-39 préparé avec la D-histidine

Position [ 2Theta] (Copper (Cu))

10 20 30 40 50

Counts

0

2000

4000

Mu-39 préparé avec la D-histidine

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132

Diffractogramme de rayon X de Mu-39 préparé avec la L-histidine

Position [ 2Theta] (Copper (Cu))

10 20 30 40

Counts

0

50000

100000

150000Mu-39 préparé avec la L-histidine

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Synthèse de zincophosphates préparés sans acide aminé

Position [ 2Theta] (Copper (Cu))

10 20 30 40

Counts

0

20000

40000

60000

80000

synthèse de zincophosphates préparée sans acide aminé

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Abréviations utilisées

AEL : Aluminophosphate-Eleven

CAM : Calmridge.

CHA : Chabazite.

DABCO : 1,4-diazabicyclo(2,2,2)octane ;

DABCO: diazabicyclo [2,2,2] octane

dien = H2NC2H4NHC2H4NH2

DMF: diméthyl formamide.

FAU: Faujasite.

FCC: fluid catalytic cracking.

GIS: Gismondine

HMT : hexaméthylènetétramine

JDF : Jilin David Faraday.

LTA: Linde Type A

MFI : Mobil Five

MOF : metal organic frameworks.

TA : Température ambiante.

tepa : H2N(C2H4NH)3C2H4NH2

TMA+ : cation tétraméthylammonium

TMED: N,N,N,N, tétraméthyléthylénediamine

TEA triethanolamine

TPA: tri propyl amine.

UT : Université de Toronto.