25
1 Titre du projet : Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la chaine d’approvisionnement du cobalt (PABEA-COBALT). PAYS : République Démocratique du Congo Numéro du projet : P-CD-I00-010 Département : Département du capital humain, de la jeunesse et du développement des compétences (AHHD)/ Direction Générale de l’Afrique Centrale (RDGC). Division : Agriculture, Développement et Social (RDGC2) Catégorie du projet : 2 RÉSUMÉ DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE Août 2018

Titre du projet : Projet d’appui au bien-être alternatif …...technique pour la conception et la mise en œuvre d’un dispositif opérationnel de suivi-évaluation du projet (études

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

1

Titre du projet : Projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes impliqués

dans la chaine d’approvisionnement du cobalt (PABEA-COBALT).

PAYS : République Démocratique du Congo

Numéro du projet : P-CD-I00-010

Département : Département du capital humain, de la jeunesse et du développement des

compétences (AHHD)/ Direction Générale de l’Afrique Centrale (RDGC).

Division : Agriculture, Développement et Social (RDGC2)

Catégorie du projet : 2

RÉSUMÉ DU PLAN DE GESTION ENVIRONNEMENTALE ET SOCIALE

Août 2018

2

Projet d’Appui au Bien-être alternatif des Enfants et Jeunes impliqués dans la chaine

d’Approvisionnement du Cobalt (PABEA-COBALT) -RESUME DU PGES.

1. CONTEXTE DU PROJET

Malgré l’existence d’importantes ressources naturelles (forêts, terres cultivables, minerais,

ressources hydrauliques, etc.), la RDC compte encore parmi les pays les plus pauvres du

monde et se situe au 176ème rang (sur 187 pays) du dernier indice de développement humain

(ONU, 2015). Le taux de pauvreté a certes connu une baisse de 71 % à 64 % entre 2005 et 2012,

mais reste encore élevée. Dans certaines provinces du pays, l’activité minière est la principale

source de revenu des ménages suite à la très faible diversification économique. Le travail issu

de cette activité est très faiblement rémunéré et s’effectue dans les conditions indécentes. Dans

la zone du projet, elle a ainsi accru le phénomène du travail des enfants, en particulier dans les

mines de cobalt.

Le travail des enfants dans les mines du cobalt a des conséquences graves à plusieurs niveaux.

De milliers d’enfants sont exclus du système scolaire pour devenir des jeunes à risque

d’exclusion sociale, exposés à la manipulation et à l’instrumentalisation dans une zone (Est de

la RDC) exposée aux conflits armés multiformes et complexes. Ces enfants sont également

exposés à des graves pathologies dues à l’irradiation des minerais et leur avenir est en danger.

C’est dans ce contexte qu’intervient le projet d’appui au bien-être alternatif des enfants et jeunes

impliqués dans la chaine d’approvisionnement du cobalt (PABEA-COBALT), qui couvre les

provinces de Lualaba et du Haut-Katanga, provinces qui détiennent plus de 65% de réserves

mondiales du cobalt, dont l’exploitation est d’une grande ampleur suite à la demande de ces

minerais sur le marché mondial. A Lualaba, on estime que 8 850 enfants sont présents dans les

sites artisanaux des mines de Cobalt. La majorité sont de filles (52%). Au Haut-Katanga le

nombre d’enfants travaillant dans les mines est estimé à 6 000 (50% de filles) alors que le

nombre de jeunes qui sont avec leurs parents est estimé à 2 500 (48% de femmes). Selon

l’UNICEF, au niveau des deux provinces, les enfants et adolescents en dehors du système

scolaire (de 5-17 ans) représentent 34,8 %.

2. OBJECTIFS ET DESCRIPTION DU PROJET

Le PABEA-COBALT vise à contribuer à la mise en place d’une chaine d’approvisionnement

responsable des minerais de cobalt à travers la reconversion socio-économique dans le secteur

agricole de 6250 parents (52% des femmes) d’enfants travaillant dans les mines et les sites

miniers du cobalt. Les composantes et sous-composantes du projet sont décrites dans le tableau

qui suit :

Tableau1 : Composantes et sous-composantes du projet

Composante Description des sous-composantes

Composante

A : Appui à la

promotion des

opportunités

économiques

alternatives et à

l’amélioration

Sous composante A. 1 : Communication et sensibilisation pour l’adhésion

au bien-être alternatif : (i) Elaboration et mise en œuvre d’un plan stratégique

de communication et de sensibilisation pour une adhésion au bien- être

alternatif ; (ii) Sensibilisation des populations sur l’importance de l’agriculture

comme métier alternatif à la mine et comme moyen de diversification de

l’économie locale : formation des techniciens et vulgarisateurs, mise à jour du

répertoire des technologies agricoles à vulgariser, mise en place et suivi des

3

Composante Description des sous-composantes

des conditions

de vie des

populations

dans la zone du

projet.

parcelles de démonstration des technologies ; (iii) Sensibilisation des

populations à l’accès à l’éducation et aux soins de santé, à l’hygiène-

assainissement et changement des comportements pour la prévention des

épidémies (Ebola, choléra, etc.), aux infestions sexuellement transmissible (IST)

et VIH, à l’équité du genre et lutte contre les violences basées sur le genre, à la

qualité de la nutrition, à la santé de la reproduction et naissances désirables, etc. ;

(iv) Sensibilisation sur la responsabilité sociale des entreprises minières

conformément aux dispositions du nouveau code minier prévoyant les

redevances sociétales.

Sous composante A.2 Reconversion socio-économique des enfants et leurs

parents et promotion d’opportunités économiques alternatives : (i)

Identification des enfants et leurs parents travaillant dans les mines de cobalt ;

(ii) Prise en charge sociale (scolaire, sanitaire y compris les effets liés à

l’irradiation du minerais de cobalt sur la santé , nutritionnelle, psychologique et

enregistrement à l’état civil) des enfants ; (iii) Aménagement agricole dans le

périmètre de Komesha/Lualaba en faveur de 700 ménages, soit 1400 jeunes

(installation du centre de promotion de l’entreprenariat des jeunes en agriculture

de Komesha/Lualaba avec infrastructures et unité de mécanisation agricole) ;

(iv) Aménagement agricole dans le périmètre rizicole de Kasomeno/Haut-

Katanga en faveur de 575 ménages (installation du centre de promotion de

l’entreprenariat des jeunes en agriculture de Kasomeno/Haut-Katanga avec

infrastructures et unité de mécanisation agricole); (v) Aménagement agricole

dans le site de Luisha pour renforcer les activités agricoles initiées par un groupe

de 1600 jeunes en alternance avec l’exploitation minière (installation

d’infrastructure de stockage et du matériel de production/transformation et

encadrement technique) ; (vi) Aménagement agricole dans le site de Kipushi

pour la reconversion de 1500 jeunes miniers, soit 750 ménages (installation

d’infrastructures de stockage et du matériel de production/transformation et

encadrement technique); (vii) Renforcement des activités de la ferme agricole

de Kinama et désenclavement du site en faveur de 600 jeunes, soit 300 ménages

(matériel de production/transformation et encadrement technique); (viii) appuis

spécifiques aux initiatives en cours auprès des producteurs, des multiplicateurs

des semences et les opérateurs du secteur privé ; (ix) Appui à la création et

installation de 1250 coopératives agricoles des jeunes; (x) Encadrement

technique par SOFIDE pour l’accès des coopératives agricoles des jeunes au

financement bancaire ; (xi) Encadrement technique par GIZ pour la formation

en inclusion financière (Education financière) de 1250 coopératives agricoles

des jeunes; (xii) construction/réhabilitation et équipement des structures

scolaires et sanitaires; (xiii) Renforcement des capacités (formation, matériels et

équipements) au consortium des femmes entrepreneures dans les mines, l’agro-

pastorale et divers au Congo (FEMIAC) pour l’encadrement des jeunes et des

femmes sortant des mines de cobalt en phase transitoire avant leur déploiement

sur les sites agricoles.

Composante B :

Appui

institutionnel

pour la

Sous composante B. 1 : Appui à la mise en place d’un dispositif opérationnel

pour la lutte contre le travail des enfants dans les mines et sites miniers : (i)

Mise en place d’une base de données sur la situation des enfants dans les mines

et sites miniers et renforcement du dispositif d’alerte et de surveillance, (ii)

4

Composante Description des sous-composantes

promotion de la

chaine

d’approvisionn

ement

responsable des

minerais du

cobalt

installation d’un cadre de concertation permanent pour une meilleure

mobilisation et utilisation des redevances sociétales prévues dans le nouveau

code minier afin de pérenniser et d’étendre à d’autres catégories des mines, le

dispositif de lutte contre le travail des enfants dans mines et sites miniers du

cobalt, (iii) Plaidoyer de haut niveau pour la chaine responsable

d’approvisionnement des minerais du cobalt et autres.

Sous composante B.2: Appui au suivi-évaluation du projet : (i) Assistance

technique pour la conception et la mise en œuvre d’un dispositif opérationnel de

suivi-évaluation du projet (études de base, base des données, évaluation à mi-

parcours, évaluation d’impact, études spécifiques: situation de pauvreté, revenu

des ménages, état nutritionnel, opportunités économiques alternatives générées

par le projet, etc.); (ii) l’appui au suivi du PGES ainsi qu’à l’élaboration d’une

cartographie de la vulnérabilité dans la zone du projet (Lualaba et Haut-Katanga)

Composante C

- Gestion du

Projet

Fonctionnement: (i) coordination, suivi et gestion du projet, (ii) mise en œuvre

des mesures de sauvegarde ; (iii) audit

Le coût total du projet est estimé à 60 millions UC. Il sera sous la coordination du Fonds

National de Promotion et de Service Social (F.N.P.S.S).

Cartes zones d’influence du projet

5

Carte géographique de la RDC avec les 26 provinces

6

Carte minière de la RDC

3. OBJECTIFS DU PGES

Le présent résumé du PGES est élaborée dans le cadre de la mise en œuvre des activités du

PABEA-COBALT dans les provinces du Haut-Katanga et du Lualaba. En effet, la mise en

œuvre du projet va engendrer des effets et impacts positifs considérables sur l’amélioration des

conditions de vie des populations de la zone ciblée. Il va notamment contribuer à lutter contre

la pauvreté et la vulnérabilité des populations. Cependant, la mise en œuvre de certaines

activités engendrera des impacts et effets négatifs sur les milieux, si certaines mesures ne sont

pas prises en compte. Il s’agit principalement des activités de la Sous- composante A.3

Reconversion socio-professionnelle des jeunes (parents d’enfants) et promotion des

opportunités économiques alternatives dans la zone du projet, qui prévoit des

aménagements hydroagricoles, le développement des filières agricoles, la construction de

magasins de stockage, la réfection des pistes rurales non entretenues à ce jour, etc.

Parallèlement le projet a également prévu différentes mesures d’accompagnement, dont entre

autres, l’organisation des producteurs en coopératives et le renforcement des capacités de leurs

membres par des formations sur les techniques culturales, de gestion et conservation des sols,

l’amélioration des circuits de production et de distribution, un programme de communication

et sensibilisation, un programme de vulgarisation de technologies agricoles adaptées, la

promotion de l’entrepreneuriat des jeunes en agrobusiness, etc. LE PGES permettra de

gérer tous ces impacts potentiels pour un développement durable des zones ciblées.

7

Le projet est classé en Catégorie 2 et fait l’objet une étude d’impact environnemental et sociale

(EIES), complétée par un présent plan de gestion environnementale et social (PGES), objet du

présent résumé. Ce PGES a été élaboré conformément aux exigences environnementales et

sociales de la RDC, la loi n°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs

à la protection de l’environnement, et également aux exigences de sauvegarde de la Banque, à

travers le système de sauvegardes intégré -SSI- et les Sauvegardes Opérationnelles -SO- de la

BAD.

Le PGES a identifié, analysé et évalué les effets et impacts environnementaux et sociaux

significatifs susceptibles d’être engendrés par les activités du projet. Il a ensuite préconisé

différentes mesures, d’atténuation et de bonification, mais également de sécurité, de suivi et de

surveillance environnementale à mettre en œuvre. Il a aussi déterminé les dispositions

institutionnelles à prendre durant la mise en œuvre du projet, ainsi que les coûts associés à ces

différentes mesures.

4. CADRE POLITIQUE, LÉGAL ET INSTITUTIONNEL EN RAPPORT AVEC LE

PROJET

Le projet cadre parfaitement les objectifs de différents documents de politique de

développement économique et social du pays. Il est aligné entre autres au Plan National

Stratégique de Développement (PNSD) échéance 2022, 2030 et 2050, le Plan National

d’Investissement Agricole (PNIA 2014 – 2020) ; la Stratégie nationale sectorielle de lutte

contre le travail des enfants dans les mines et les sites miniers artisanaux (2017-2025) le Plan

d’action national (2012-2020) de lutte contre les pires formes de travail des enfants en RDC, la

Politique Nationale de Protection Sociale (2015-2030), la politique Genre (2017-2021), etc.

Le PABEA-COBALT est aussi aligné aux High Five, notamment le Pilier 5 « Amélioration de

la Qualité de vie» de la Banque ainsi qu’à la Stratégie 2014-2019 de la Banque pour remédier

à la fragilité et renforcer la résilience en Afrique dont le deuxième axe stratégique vise la

promotion de l’inclusion et de l’équité à travers l’emploi décent surtout pour les jeunes, la

Stratégie (2016-2025) du Groupe de la Banque pour l’emploi des jeunes en Afrique, la Stratégie

2014-2018 en matière du genre, notamment l’autonomisation économique de la femme.

Dans le domaine de l’environnement, la gestion des ressources naturelles et des changements

climatiques, la RDC a élaboré et adopté différents plans et stratégies de développement et

d’adaptation. En rapport avec projet, il s’agit principalement du Plan National d’Action

Environnemental (PNAE); la Stratégie nationale et le Plan d’action de la Diversité biologique ;

le Plan d’Action National d’Adaptation aux changements climatiques (PANA), etc.

La RDC a signé et ratifié de nombreux accords (ou conventions) multilatéraux sur

l’environnement et auxquels elle est en train d’adapter sa législation nationale, dont la

Convention relative à la conservation de la faune et de la flore à l’état naturel ; la Convention

Africaine sur la conservation de la nature et des ressources naturelles ; la Convention relative

aux zones humides d’importance internationale particulièrement comme habitats de la

sauvagine ou Ramsar ;la Convention relative la protection du patrimoine mondial culturel et

naturel ; la Convention sur la conservation des espèces sauvages de flore et de faune menacées

d’extinction ou CITES, la Convention sur la protection du patrimoine mondial culturel et

naturel; la Convention sur la Diversité Biologique ; la Convention des Nations Unies contre la

désertification ; le Prior Informed Consent (Procédure de consentement préalable en

connaissance de cause) ; la Traité relatif à la conservation et à la gestion durable des

8

écosystèmes forestiers d’Afrique Centrale, la Déclaration de l’Organisation Internationale de

Travail relative aux principes et droits fondamentaux au travail ratifiée en 2001 ; la Convention

n°111 concernant la discrimination (emploi et profession) du 25 juin 1958 ratifiée le 20 juin

2001 ; la Convention n°182 sur les pires formes de travail des enfants du 17 juin 1999 ratifiée

le 20 juin 2001 ; la Convention 155 de l’Organisation Internationale de Travail sur la sécurité

et la santé des travailleurs 1981 ratifiée le 03 avril 1987, la Convention-cadre des Nations Unies

sur les changements climatiques- COP21, Paris 2015.

En ce qui concerne la législation environnementale et sociale nationale pertinente en rapport

avec le projet, on peut citer entre autres :

➢ la Constitution du 18 février 2006 modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011

portant révision de certains articles,

➢ la loi N°11/009 du 09 juillet 2011 portant principes fondamentaux relatifs à la protection

de l’environnement qui vise à favoriser la gestion durable des ressources naturelles, à

prévenir les risques, à lutter contre les formes de pollutions et nuisances, et à améliorer

la qualité de la vie des populations dans le respect de l’équilibre écologique;

➢ la Loi 011-2002 du 29 août 2002 portant Code forestier,

➢ la Loi n° 14/003 du 11fevrier 2014 relative à la Conservation de la Nature;

➢ l’Ordonnance 52/443 du 21 décembre 1952 portant des mesures propres à protéger les

sources, nappes aquifères souterraines, lacs, cours d’eau ;

➢ l’arrêté Ministériel n°70/CAB/MIN-ENER/2006 du 9 décembre 2006 modifiant et

complétant l’arrêté ministériel n° E/SG/0/01333/C2/93 du 17 mars 1993 fixant les

conditions pour l’obtention de l’autorisation d’exploitation des eaux naturelles, de

surface ou souterraine ;

➢ le Décret n° 14/019 du 02 aout 2014 fixant les règles de fonctionnement des mécanismes

procéduraux de la protection de l’environnement constitue le nouveau texte qui encadre

toute la procédure de réalisation d’une Étude d’Impact Environnemental et Social

(ÉIES),

➢ la Loi n° 15/013 du 1er août 2015 portant modalités d’application des droits de la femme

et de la parité ;

➢ la loi n°015/2002 du 16 octobre 2002 portant Code du Travail,

➢ la loi n°14/022 du 24 décembre 2011 portant principes fondamentaux relatifs à

l’agriculture,

➢ la loi n°15/026 du 31 décembre 2015 relative à l’eau (code de l’eau),

➢ la loi n°007/2002 du 11 juillet 2002 portant Code Minier telle que modifiée et complétée

par la loi n°18/001 du 09 mars 2018,

➢ le décret n° 05/162 du 18 novembre 2005 portant réglementation phytosanitaire en

République Démocratique du Congo,

➢ la loi n°73-021 du 20 juillet 1973 portant Régime général des biens, Régime foncier et

immobilier et régime des sûretés telle que modifié et complété par la loi n°80-008 du

18 juillet 1980 en ses articles 387 à 389 qui reconnaisse la propriété individuelle ou

collective conformément aux coutumes et aux usages locaux, etc.

Plusieurs Institutions, structures et organisations intervenant aux niveaux national, provincial

et local seront impliquées directement ou indirectement dans la mise en œuvre du projet. Il

s’agit principalement des structures étatiques en charge du développement rural (agriculture

pêche, élevage, etc.), la gestion de l’eau, la gestion foncière ; du développement social, des

Mines, de l’entrepreneuriat, de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles, etc.

Le décret n°14/030 du 18 novembre 2014 créant l’Agence Congolaise de l’Environnement

9

(ACE) statue que celle-ci est chargée de l’évaluation et de l’approbation de l’ensemble des

études environnementales et sociales ainsi que le suivi de leur mise en œuvre.

Le Fonds National de Promotion et de Service Social (FNPSS) qui intervient dans ce projet en

tant que maître d’ouvrage délégué (MOd), a été créé par le Décret n°13/007 du 23 Janvier 2013

fixant ses statuts. Le FNPSS est un Etablissement Public à caractère technique, financier, social

et humanitaire. Il est doté de la personnalité juridique et jouit d’une autonomie administrative

et financière.

La Banque a également de son côté développé un Système de Sauvegardes Intégré (SSI), qui

constitue la stratégie de la BAD pour la promotion d’une croissance socialement inclusive et

écologiquement durable. Le SSI comprend cinq (05) Sauvegardes Opérationnelles (SO) : (i)

SO1- Évaluation environnementale et sociale ; (ii) SO2- Réinstallation involontaire (acquisition

de terres, déplacement et indemnisation des populations) ; (iii) SO3- Biodiversité et services

écosystémiques ; (iv) SO4- Prévention et contrôle de la pollution, gaz à effet de serre, matières

dangereuses et utilisation efficiente des ressources ; (v) SO5- Conditions de travail, santé et

sécurité. Au regard des activités prévues, les SO qui seront déclenchées sont SO1, SO3, SO4 et

SO5.

5. CARACTERISTIQUES DES ZONES D’INFLUENCE ET D’IMPACTS DU PROJET

Enjeux et risques environnementaux et sociaux majeurs en rapport avec le projet

Le PABEA-COBALT cible les provinces de Lualaba et du Haut-Katanga en RDC. Ces provinces

détiennent plus de 65% de réserve mondiale du cobalt. Toutefois compte tenu du contexte et la

nature de son intervention, ses impacts et effets seront ressentis sur l’ensemble du pays.

La RDC) couvre environ une superficie de 2.345.410 km², caractérisée par une diversité de

zones écologiques et éco géographiques, qui recèlent également l’une des plus riches

biodiversités au monde. Les conditions climatiques et l’existence d’un important réseau

hydrographique offrent la possibilité d’une grande diversification des systèmes de production

agricoles. Le secteur primaire dispose d’importantes ressources et potentialités avec plus de 80

millions de terres arables dont moins de 10% sont actuellement exploitées ; un potentiel

d’irrigation évalué à 4 millions d’hectares dont 3,2% seulement sont irriguées; L’agriculture

emploie plus de 70% de la population active en milieu rural. Cependant, l’agriculture

congolaise demeure en grande partie une agriculture de subsistance itinérante. Elle fait face à

de multiples contraintes, dont entre autres: les déplacements réguliers de populations,

l’insécurité, la dégradation des infrastructures limitant l’accès aux marchés; l’absence ou la

faiblesse de l’encadrement et de l’utilisation des intrants agricoles, les faibles rendements des

cultures etc.

La RDC compte encore parmi les pays les plus pauvres du monde. L’espérance de vie est

estimée à 51,46 ans (2015); le taux de natalité, 43,69 ‰ (2015) ; l’Indice de fécondité, 6,45

enfants / femme (2015) ; le taux de mortalité; 13,27 ‰ (2015) ; le taux de mortalité infantile;

88,62 ‰ (2015); le taux d'alphabétisation, 63,82 % (2015), etc.

Concernant la zone d’influence du projet, la Province du Lualaba couvre une superficie de 121

309 km², avec une population avoisinant les 2,5 millions habitants et une densité de 21 Hab/km

². Les deux principales villes sont Kolwezi, Chef-lieu de Province (environ 600.000 habitants),

10

et Kasaï. Le Haut-Katanga couvre une superficie de 132 425 km², avec une population estimée

à environ 4 000 000 hab., et une densité de 30 hab./km2.

Dans la province de Lualaba, les températures moyennes annuelles varient de 18 à 22°C, les

minimums mensuels pouvant descendre jusqu’à 10°C et les précipitations moyennes à 1.2

00mm. Le relief dominant est constitué de plateaux, avec des sols argilo-sablonneux. La

végétation dominante est la savane boisée, les forêts galeries. Elle regorge d’importants

gisements riches en métaux non ferreux (Cuivre, Cobalt, Manganèse, Or, étain, etc.), et

matériaux industriels (calcaire, quartzite, dolomie, sable, granite…).

Tableau 2: Données climatiques du Lualaba

Mois Température

moyenne

Température

moyenne

min/max

Record des

températures

min/max

Précipitation

Nombre de

jour avec de

la pluie

Janvier 24 20 / 27 14 / 33 92 5

Février 24 20 / 28 16 / 41 58 4

Mars 24 20 / 28 16 / 34 72 4

Avril 24 20 / 28 14 / 38 58 4

Mai 24 19 / 29 14 / 32 26 2

Juin 24 18 / 28 10 / 32 5 0

Juillet 23 17 / 28 11 / 32 19 0

Août 24 18 / 29 8 / 38 49 0

Septembre 25 20 / 30 8 / 35 46 1

Octobre 25 21 / 29 13 / 43 46 3

Novembre 24 20 / 27 12 / 33 77 6

Décembre 24 20 / 27 12 / 39 66 6

Station météo utilisée pour calculer le climat pour Lualaba : KIGOMA

Au Katanga, le climat dominant est de type tropical. La température moyenne est de 24.0 °C.

Les précipitations annuelles moyennes sont de 1316 mm.

Tableau 3 : Données climatiques du Katanga

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Température

moyenne (°C)

24 24.2 24.1 24.2 24.1 23.3 23.1 24.2 24.6 24.6 23.8 23.8

Température

minimale

moyenne (°C)

19.5 19.5 19.3 19.3 18.9 17.3 16.8 18 18.8 19.4 19.2 19.3

Température

maximale

(°C)

28.6 28.9 29 29.1 29.4 29.4 29.5 30.4 30.5 29.8 28.5 28.4

Température

moyenne (°F)

75.2 75.6 75.4 75.6 75.4 73.9 73.6 75.6 76.3 76.3 74.8 74.8

Température

minimale

moyenne (°F)

67.1 67.1 66.7 66.7 66.0 63.1 62.2 64.4 65.8 66.9 66.6 66.7

11

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre

Température

maximale (°F)

83.5 84.0 84.2 84.4 84.9 84.9 85.1 86.7 86.9 85.6 83.3 83.1

Précipitations

(mm)

158 142 169 162 99 23 16 30 66 115 169 167

Source; : https://fr.climate-data.org/location/514470/

Les sites des mines de cobalt ciblés sont situés dans les localités ci-après : à Lualaba : Kasulo,

Tshala, Kapata, Musonoie, Tilwizembe, Musompo, Mutoshi, Kawama ; au Haut-Katanga :

Likasi, Luisha, Kipushi. Les bénéficiaires directs du projet sont 14 850 enfants et 6250 (jeunes)

parents d’enfants travaillant dans ces mines et sites miniers. Cependant, les activités du projet

bénéficieront à l’ensemble de 5,6 millions d’habitants de deux provinces dont 51% des femmes

et 62% de jeunes.

En plus des ressources minières, les deux provinces ciblées par le projet disposent d’un

important potentiel hydroagricole diversifié, dont la mise en valeur pourrait impulser un

processus de développement soutenu.

Tableau 4: données démographiques de la zone du projet

Population du Haut Katanga âge et sexe

2015

Pyramide âges Population Haut Katanga

Population de Lualaba âge et sexe en 2015

Pyramide âges Population Lualaba

Source : INS

12

En ce qui concerne les sites (zones d’impact), ils sont principalement constitués des concessions

qui ne seront pas toutes exploitées dans l’entièreté de leurs dimensions. Le tableau suivant

présente quelques carats éristiques des sites du projet.

Tableau 5: Caractéristiques des Sites du projet

Province Sites Disponibilité en

terres (ha) Observations

Haut Katanga

Kinama 500 ha 150 ha déjà aménagé

Katopwe (à 12 km de

Kasomeno)

Kipushi (district de

Kipushi)

Luisha/Likasi

500 ha

500 ha

600 ha

Aménagement de 200 ha

Aménagement de 150 ha

Aménagement de 160 ha

Lualaba

Komesha (Village

Kakondwe) 2000 ha Aménagement de 300 ha

Lupofoyi 1000 ha Site alternatif

Mutshatsha (village

Mushima)

TOTAL 810 ha à aménager

Le site de Kinama a déjà été aménagé dans le cadre d’un ancien projet financé par la Banque

pour la réinsertion des ex-combattants. Ce projet a mis en place une ferme pilote. Ainsi, le

PABEA-COBALT aménagera au total 810 ha

En ce qui concerne les changements climatiques, la RDC perd environ 0,37% de sa superficie

forestière par an soit l’équivalent d’environ 6.000 m². Le pays dispose encore d’un important

puits de carbone, avec plus d’un million de de formations essentiellement forestières qui se

répartissent à travers les différentes régions du pays. La RDC s’est engagée à mettre en

application l’accord de Paris, à réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 17% de

2012 à 2030.

Aspects Genre et autonomisation des femmes

En RDC, la population est constituée à 52% de femmes, cependant elles occupent rarement des

positions de pouvoir et leur représentation en politique reste encore faible. Une large majorité

des femmes sont marginalisées en tant que groupe et il existe encore un déséquilibre persistant

du genre dans quasiment tous les domaines.

De manière générale, les femmes ont également moins accès à des emplois qualifiés et salariés

que les hommes, (8% dans les activités salariées contre 12% des hommes), et elles ont tendance

à être marginalisées sur le marché de l’emploi en dehors du secteur agricole. Elles sont

principalement concentrées dans l’agriculture traditionnelle 70% et dans le secteur informel

60%, notamment dans le commerce.

Suite à l’Ordonnance n° 17/025 du 10 juillet 2017 fixant les attributions des Ministères, on

recense cinq (05) femmes, soit 10,8% sur les 46 membres du Gouvernement ; à l'assemblée

nationale, il n'y a que 49 femmes sur les 500 députés élus ; au Sénat six femmes sur 108

13

sénateurs). Au niveau provincial et local on note aussi une faible représentation des femmes

dans la gestion des affaires politiques, économiques et administratives. En 2017, parmi 26 chefs

de l’exécutif provincial il y a qu’une seule femme; en 2015 ; sur 684 députés Provinciaux, 43

sont des femmes.

Les classements IDH (0,435/1 en 2015), SIGI1 (84/86 en 2012) et du GII2 (186/186), indiquent

l’existence d’institutions sociales discriminatoires à l’égard des femmes ainsi que des

indicateurs témoignant de profondes inégalités entre femmes et hommes. Les femmes sont

touchées en première ligne par la pauvreté. Environ 61,15% des ménages dirigés par les femmes

vivent en dessous du seuil de pauvreté contre 54,32 % des ménages dirigés par les hommes

(SNVBG, 2009). 56% des femmes sont alphabétisées par rapport à 78% des hommes (2005-

2008, World Women Report 2010). L’écart f-h diminue chez les jeunes : 62% des jeunes filles

sont alphabétisées par rapport à 69% des jeunes hommes ; 32% des filles et 34% des garçons

seulement sont scolarisés au niveau primaire. Au niveau supérieur, les femmes ne représentent

que 26% des effectifs. Les violences basées sur le genre, notamment les viols dans un contexte

de conflit dans le pays, corrélés à la propagation du VIH/SIDA. De façon générale, les femmes

sont plus touchées par le VIH/SIDA que les hommes, avec une prévalence dans la population

générale de 1,2 % et de 1,8 % auprès des femmes enceintes fréquentant les services de

consultation prénatale, le nombre de personnes de vivant avec le VIH est estimé à 381 187 dont

42 145 enfants de moins de 15 ans et 224 673 femmes. (ONUSIDA 2016).

Les causes de ces inégalités sont liées entre autres à la pauvreté généralisée qui affecte aussi

bien les femmes et que les hommes, la vulnérabilité des femmes et des filles en situation de

conflit ou de post-conflit (situation d’insécurité), et résultant également d’un système patriarcal

fortement ancré sur des normes sociales religieuses et coutumières à tous les niveaux de la

société, depuis la cellule familiale jusqu’aux plus hautes sphères politiques.

Toutefois, il existe donc un cadre politique, légal et institutionnel dans le domaine du genre,

c’est au niveau de l’application que l’on note l’absence de volonté politique. L’article 14 al.

4&5 de la constitution du 18 Février 2006, révisée garantit la mise en œuvre de la parité homme-

femme et de la promotion de la personne vivant avec handicap. Le pays a aussi élaboré une

politique nationale genre (2017-2021), qui vise à atteindre l’égalité entre les sexes et

l’autonomisation sociale.

6. PRINCIPAUX IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX, SOCIAUX ET RISQUES LIES

AUX CHANGEMENTS CLIMATIQUES IDENTIFIES

Les activités du projet auront des impacts et effets positifs considérables. Les effets et impacts

négatifs seront moyens à mineurs, et portent en particulier sur la réalisation des aménagements

hydroagricoles qui pourrait causer des désagréments et des nuisances sur les milieux durant les

travaux, même si elle ne va pas engendrer de réinstallation de populations. Ces effets et impacts

négatifs mineurs et de faible envergure portent aussi, en phase de préparation et d’exécution

des travaux, sur la pollution de l’air, des eaux et des sols (dû aux mouvements des engins de

travaux); au déboisement dû aux défrichements ; aux restrictions d’accès pour le bétail

(pâturages ; points d’eau) ; aux risques liés aux accidents de chantier, à la production de déchets

; aux risques de conflits sociaux et aux maladies liées à la main d’œuvre étrangère.

6.1 Impacts positifs du projet

1 Social Institutions and Gender Index, OCDE. 2 Gender Inequality Index, PNUD

14

Les prévisions d’aménagement sont de 810 ha dans les deux provinces. Les principaux

indicateurs d’impact attendus du projet sont : (i) Le taux de pauvreté dans la zone du projet

passe de 69% à 66% de 2018 à 2023 ; (ii) le % d’enfants travaillant dans les mines en RDC qui

sont impliqués dans la chaine d’approvisionnement du Cobalt passe de 37% (20% des filles) à

0% de 2018 à 2023.

Si le projet atteint les objectifs fixés, au plan environnemental, le projet va occasionner : une

meilleure gestion de l'eau et de la terre et une meilleure gestion du potentiel irrigable de la zone

du projet ; une bonne maîtrise de l’eau grâce à des aménagements adaptés et appropriés

(respectueux des normes et de la charte du domaine irrigué) et avec des réseaux d’irrigation et

de drainage ; une préservation des aires naturelles et zones humides présentement sans contrôle

et objet de fortes menaces. L’encadrement technique sur les méthodes d’irrigations et de

distribution rationnelle de l’eau à la parcelle aidera les paysans à mieux gérer les ressources en

sols et eaux en limitant leur surexploitation et leur dégradation. L’introduction des techniques

modernes de stockage et d’usinage aura comme impact le rehaussement des capacités de

production agricole. La réalisation de nouveaux aménagements avec maitrise totale de l’eau

aura pour conséquence la baisse de la dégradation des terres sous irrigation, la conservation des

eaux et des sols contribuant ainsi à l’augmentation des superficies agricoles et donc de la

productivité du milieu.

Au plan social, les impacts positifs des activités du projet, pour l’essentiel, concernent les points

suivants : l’amélioration des techniques et des systèmes de production agricoles (cultures

céréalières et rizicultures); la réduction des pertes après récolte ; l’amélioration des revenus et

des conditions de commercialisation ; une meilleure valorisation de la production par la

transformation ; l’élargissement de la gamme des productions ; le renforcement des

compétences des différents acteurs intervenant sur les filières rizicoles (producteurs,

commerçants, transporteurs, opérateurs économiques) .

Au niveau des populations, les impacts porteront sur : la contribution à la sécurité alimentaire

et à la nutrition ; la lutte contre la famine ; l’apport en protéines ; la création de nouveaux et

valorisation des emplois agricoles (réduction du chômage et à l’exode des jeunes par la création

d’opportunités d’emplois locaux) ; l’amélioration des conditions de vie. Un autre impact social

positif projet réside dans la possibilité offerte aux paysans volontaires de contracter des contrats

de production et de bénéficier d’un encadrement technique. Aussi, le projet permettra le

désenclavement de la zone par la réalisation des pistes de production.

Les initiatives complémentaires prévues par le projet, comme le programme d’Adhésion au

bien-être alternatif (BEA), les programmes d’information de sensibilisation et de renforcement

des capacités dans divers domaines, l’amélioration des chaines de valeur, etc. vont également

contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations et la préservation des milieux

naturels.

6.2 Impact sur le Genre

Le projet contribuera à la réduction des inégalités du genre et au renforcement de

l’autonomisation de la femme. Sur l’ensemble, enfants et parents bénéficiaires directs du projet,

54% sont des filles et 52 % des femmes. Le projet comprend un volet sur la communication et

la sensibilisation qui mettra l’accent sur la promotion de l’égalité du genre ainsi que la lutte

contre les violences basées sur le genre. L’équité sur la prise de décision dans l’utilisation des

ressources financières mais aussi sur la propriété fera également partie intégrante de l’approche

15

de mise en œuvre du projet. Parmi les activités connexes, le projet prévoit un appui spécifique

au consortium des femmes entrepreneures dans les mines, l’agro-pastorale et divers au Congo

(FEMIAC) qui œuvre dans les provinces du Lualaba et du Haut-Katanga depuis avril 2016.

Cette structure faitière regroupant les femmes entrepreneures réalise des activités dans le

domaine de la pâtisserie, la production de maïs, soja et de tournesol ainsi que dans la production

des semences améliorées. Elle sera mise à contribution pour la reconversion socio-économique

dans le secteur agricole, des ménages travaillant dans les mines et ciblés par le projet.

6.3 Impacts sur les changements climatiques

Les activités prévues par le projet vont renforcer la résilience des écosystèmes et des

communautés face au changement climatique, grâce à la mise en place d’une série d’actions

qui vont contribuer à : l’amélioration des systèmes de production et la réduction de la pratique

du système extensif; l’application de bonnes pratiques agricoles, l’introduction de techniques

innovantes, permettant une gestion optimale de l’eau, des sols et autres composantes

biophysiques, etc.

Dans le cadre des travaux de construction des infrastructures connexes, de redynamisation de

la ferme et l’aménagement des plates-formes pour la production agricole, les mesures suivantes

contribueront à lutter contre les effets du réchauffement climatique: i) la régénérescence des

emprunts des matériaux par la plantation systématique d’arbres et la reconstitution de la

végétation et ii) la plantation systématique d’arbres en terme d’agroforesterie dans les plates-

formes des zones aménagées.

L’amélioration des systèmes de production agricole en permettant de réduire la pression sur les

ressources naturelles, la diminution du rythme de la déforestation, etc., constitue de fait une

mesure de réduction et d’adaptation au changement climatique.

6.4 Impacts négatifs potentiels du projet

La réalisation de certains travaux, en particulier les aménagements hydroagricoles même si elle

ne va pas engendrer de réinstallation de populations pourrait cependant causer des désagréments

et des nuisances sur les milieux durant les travaux. En phase de préparation et d’exécution des

travaux, les impacts négatifs majeurs sont de faible envergure. Ils sont liés à : la pollution de

l’air, des eaux et des sols (dû aux mouvements des engins de travaux); au déboisement dû aux

défrichements ; aux risques liés aux accidents de chantier, à la production de déchets ; aux

risques de conflits sociaux et aux maladies liées à la main d’œuvre étrangère.

La mise en valeur des aménagements et le développement des chaines de valeur auront des

effets sur les milieux naturels et humains (pression sur les ressources, risque d’augmentation

des maladies liées à l’eau, d’intrants agricoles, etc.). Ce nouveau système de production s’il

n’est pas accompagné de bonnes pratiques peut entrainer des pollutions éventuelles des eaux,

suite à une utilisation inappropriée d’engrais et de pesticides et des conflits sur l’utilisation des

ressources en eau et sur le foncier. Le projet pourrait aussi entraîner une affluence de

populations susceptible d’engendrer des conflits sociaux.

16

Lors des travaux, des comportements sexuels à risque de la part des ouvriers (main d’œuvre

recrutée en ville ou localement) pourraient être observés, induisant des risques de contamination

par le VIH/SIDA et autres IST.

Toutefois, les impacts négatifs sur les milieux naturels et humains, seront généralement mineurs

à modérés, et pourront être atténués par des mesures d’atténuation appropriées et par

l’application de bonnes pratiques.

7. CONSULTATIONS DES PARTIES PRENANTES ET DIFFUSION DE

L’INFORMATION

Un processus consultatif participatif et inclusif a été adopté durant la formulation du projet, à

travers des rencontres et discussions au niveau central, provincial et communautaire avec les

autorités congolaises, les Services techniques, les Partenaires Techniques et Financiers (PTF),

les acteurs de la société civile et du secteur privé (minier et agricole), les associations des

femmes ainsi que les enfants et jeunes impliqués dans la chaine d’approvisionnement du cobalt.

Ces séances de travail et rencontres ont porté sur l’analyse du contexte et de la problématique

du travail des enfants dans les mines, leurs causes profondes, l'état de la situation, les initiatives

antérieures et en cours dudit phénomène ainsi que le contenu de l’approche susceptible

d’apporter des solutions durables à la problématique. Les jeunes, les femmes et les enfants ont

eu l’occasion de s’exprimer sur leurs conditions de travail. Ils ont notamment souligné que la

cause du travail des enfants dans les mines est l’extrême pauvreté des ménages et le maigre

revenu procuré par le travail des ménages dans les mines. Ils ont indiqué que leurs ménages ne

disposent pas d’opportunités économiques alternatives aux activités du secteur minier et qu’ils

souhaitent voir ces opportunités émerger. Ils ont suggéré leur reconversion dans le secteur

agricole avec comme préalable la mécanisation qui devrait contribuer à réduire leur effort

physique, à accroitre la productivité ainsi que la rentabilité. Les autorités provinciales quant à

elles ont soutenu que la fin du travail des enfants dans les mines est fonction de l’amélioration

des conditions de vie des ménages auxquels ils appartiennent. Ils ont suggéré que le projet, dans

sa conception, adresse une approche qui prend en compte ces aspects. Les autorités provinciales

ont également mis à la disposition du projet des concessions de terre pour rendre opérationnel

l’option de la reconversion socio-économique des parents d’enfants dans le secteur agricole.

Ces consultations ont aussi insisté sur la nécessité de tirer des leçons et de considérer les

orientations suivantes pour la conception du PABEA-COBALT: développer une approche

holistique et intégrée qui combine la prise en charge des enfants au cours d’une période de trois

ans à la reconversion socio-économique de leurs parents dans le secteur agricole. Les procès-

verbaux des consultations ont été annexés au rapport de l’étude d’impact environnemental et

social.

Toutes les conclusions des consultations menées ont fait objet de restitution à toutes les parties

prenantes et ont été adoptées comme éléments de base pour la conception du projet. Cette

approche participative sera maintenue dans toutes les phases du cycle du projet. Les différents

rapports en particulier ceux portant sur les études environnementales et sociales doivent être

largement diffusés, et mis à la disposition du public, des collectivités et des ONGs, dans un lieu

ou sur des sites accessibles. Tous les commentaires, observations et suggestions recueillis à

l’issue de cette diffusion seront traités de manière appropriée.

17

8. MESURES DE BONIFICATION/ATTENUATION ET INITIATIVES

COMPLEMENTAIRES

Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) a identifié différentes mesures de

bonification et d’atténuation des impacts environnementaux et sociaux potentiels du projet. Le

PGES a également préconisé différentes autres mesures de sécurité, de suivi et de surveillance

environnementale, des clauses à inclure dans les dossiers d’appel d’offres et de travaux, etc.

➢ Mesures d'optimisation et de bonification des impacts positifs et initiatives

complémentaires

L’application de bonnes pratiques permet d’atténuer et d’optimiser les impacts du projet. Il s’agit des

mesures générales suivantes:

• Disposer des autorisations nécessaires en conformité avec les lois et règlements en vigueur ;

• Veiller au respect des mesures d’hygiène et de sécurité durant les travaux ;

• Prévoir des mesures de protection sur les essences protégées ou rares ;

• Respecter les sites culturels, les us et coutumes ;

• Employer la main d’œuvre locale en priorité ;

• Assurer une bonne qualité des travaux, en procédant à des contrôles rigoureux, au choix de

technologies appropriées ;

• Informer et sensibiliser les populations avant toute activité susceptible de perturber le cadre

de vie ou d’entrainer des dégradations de biens privés ;

• Effectuer un reboisement compensatoire en cas de déboisement ou d'abattage d'arbres

• Etc.

Au plan culturel, il n’existe pas des sites archéologiques, de cimetière, de lieu de culte,

susceptibles d’être perturbés par les travaux dans la zone du projet. Cependant, si des cas de

découverte de patrimoine culturel arrivés à se réaliser durant les travaux, il revient à

l’entrepreneur d’arrêter les travaux et d’avertir immédiatement les services compétents.

➢ Mesures liées à la protection et à la bonne gestion des ressources en eau

Pour assurer la gestion durable des ressources en eau et éviter leur dégradation dans le site, les

mesures suivantes seront mises en œuvre : le dégagement des branchages des cours d’eau pour

assurer une bonne circulation de l’eau ;le respect des normes d’intervention en milieu forestier

notamment (conservation d’une zone tampon de 50 mètres entre les champs et les cours d’eau)

; la réalisation des ouvrages de franchissement (ponts et buses) conformes aux normes en

vigueur en la matière; la formation des employés à l’application efficiente des produits

chimiques (éviter le ruissèlement et les déversements inutiles) ; la sensibilisation des employés

chargés de l’application des produits chimiques à la bonne utilisation de ces derniers ; la lutte

contre les déversements d’hydrocarbures et autres produits chimiques dans les cours d’eau;

l’installation des pépinières au bord d’un grand cours d’eau pour éviter une diminution

significative du potentiel des ressources en eau ; l’aménagement progressif du terrain pour

éviter une évaporation trop importante pouvant conduire à l’assèchement de certains cours

d’eau ; la bonne orientation des lignes de semis et la densification du peuplement pour favoriser

l’infiltration de l’eau et donc le ravitaillement des nappes souterraines.

Pour limiter les déversements des hydrocarbures au sol, les véhicules seront principalement

entretenus au garage. Cependant, des espaces bétonnés peuvent être aménagés sur le site pour

des entretiens en urgence sur le site.

18

➢ Mesures d’atténuation des principaux impacts négatifs potentiels du projet

Le tableau suivant présente les mesures d’atténuation des impacts négatifs les plus significatifs

du projet. Les tableaux suivants présentent les mesures d’atténuation des impacts négatifs les

plus significatifs du projet.

➢ Mesures d’atténuation exploitations agricoles et infrastructures socioéconomiques

Activités Risques et Impacts

négatifs potentiel

Mesures d’atténuation

Aménagements

hydroagricoles

Pression sur les

ressources en eau

Déforestation et

destruction des habitats

naturels

Utilisation de fertilisants

Application de bonnes pratiques

Renforcement des capacités en gestion des

pesticides et des engrais

Construction et

réhabilitation de

magasins et

autres

infrastructures

socioéconomiq

ues

• Poussière, bruit,

• Pollution par les

déchets de chantier,

• Risques d’accidents

• Afflux de

travailleurs ;

• Risques de maladies

IST/VIH/SIDA

• Choix concerté des sites

• Sensibilisation et protection du personnel

• Fourniture et port des équipements

individuels de protection (casques, bottes,

tenues, gants, etc.)

• Bonne gestion des déchets, collecte régulière

et évacuation vers des sites autorisés

• Favoriser recrutement main d’œuvre locale

• Sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA

• Sensibilisation sur le respect des us et

coutumes locales

➢ Mesures d’atténuation pour les pistes et routes

Activités

Phase Risques et Impacts négatifs potentiels

Mesures pour minimiser les

impacts négatifs

Travaux

Impacts sur le milieu biophysique :

- Abattages d’arbres et risque de

destruction d’habitats faunique pour

élargir les emprises

- déboisement et risque d’érosion du sol

avec l’ouverture des carrières

- obstruction des chemins de

ruissellement, si non réhabilitation des

carrières

- Respect des clauses

insérées dans les DAO et

des mesures de sécurité

- Ouverture et réhabilitation

des carrières

conformément à la

réglementation

- Sensibilisation du

personnel de chantier

- Bonne gestion des déchets

- Sensibilisation sur les

IST/VIH/SIDA

- Mesures d’hygiène suivant

le genre et mesures de

sécurité dans les chantiers

- Protection des zones

agroforestières

Impacts sur le milieu humain et les activités

socioéconomiques

- Pollution de l’air par la poussière et les

gaz d’échappement des engins

- Pollution du milieu par les déchets issus

de chantier et des camps de vie

- Nuisance par le bruit des matériels de

chantier

19

Activités

Phase Risques et Impacts négatifs potentiels

Mesures pour minimiser les

impacts négatifs

- Risque transmission de maladies

infectieuses (IST - VIH/SIDA, etc.)

- Risques d’accident chez les ouvriers, les

habitants des villages traversés ou sur les

animaux.

Exploitation

- Accidents

- Levée de poussières (traversée des

villages)

- Installer des panneaux de

signalisation et des

ralentisseurs à la traversée

des villages

- Planter des arbres

d’alignement

- Sensibiliser les populations

locales

➢ Mesures d’atténuation contre les maladies liées à l'eau

Impacts Effets Mesures d’atténuation

Recrudescence

de maladies

liées à l'eau

Maladies liées à la consommation

et au contact d'une eau de

mauvaise qualité :

Fièvre typhoïde, choléra,,

dysenterie; etc.

• Sensibilisation en matière d'hygiène

• Mettre à la disposition des travailleurs

des points d’eau et des toilettes en

quantité suffisante et selon le genre

• Faciliter l’accès à une nourriture saine

pour les travailleurs

• Améliorer la fourniture d'eau potable

• Sensibilisation sur la pollution féco-

urinaire

Maladies transmises par des

vecteurs (insectes etc.) : malaria

• Lutte anti-vectorielle pour réduire la

transmission du paludisme au niveau

de la communauté.

• Au niveau individuel, sensibilisation à

l'utilisation et distribution de

moustiquaires imprégnés.

➢ Mesures d’atténuation des impacts liés aux pesticides et produits chimiques

Etape

Impacts Mesures d’atténuation

Santé

publique Environnement Utilisateur

Transport Contamination

Risque de

déversement

accidentel,

Pollution des

nappes et autres

écosystèmes

Inhalation de

produit :

Désagrément

et effets en

contact avec

la peau

• Formation/sensibilisati

on approfondie du

personnel de gestion

des pesticides sur tous

les aspects de la filière

des pesticides ainsi

que sur les réponses

d’urgence Stockage

Contamination

accidentelle

Gêne nuisance

des

Risque de

contamination

du sol et des

nappes

Inhalation de

produit :

Désagrément

et effets en

20

Etape

Impacts Mesures d’atténuation

Santé

publique Environnement Utilisateur

populations à

proximité

contact avec

la peau • Doter le personnel

d’équipement de

protection et inciter à

son port au complet

• Doter en équipements

de stockage adéquat,

réhabiliter les sites

existants

• Procéder à la

sensibilisation du

public sur l’utilisation

des pesticides et de

leur contenant

• Formation sur la

gestion des contenants

vides pour une

élimination sécuritaire

• Proscrire les

contenants à grand

volume afin d’éviter

les transvasements

• Diminuer la quantité

de pesticides utilisée

par l’utilisation

effective d’alternatives

Manipulation

Contamination

des sources

d’eau et des

productions

Contamination

des écosystèmes

Inhalation

vapeur,

contact

dermique lors

de la

préparation

ou du

transvasement

Elimination

des

Emballages

Ingestion des

produits du

fait de la

réutilisation

des contenants

Intoxication

• Organiser une collecte

sélective de déchets

dans les ateliers

comme dans les

bureaux afin de

favoriser leur

élimination adéquate

• Mettre à la disposition

des travailleurs des

points d’eau et des

espaces de nettoyage

des équipements

• Activités

d’information et de

sensibilisation sur la

gestion des matières

résiduelles

Gestion des

contenants

Contenants

jetés dans la

nature et

contact avec

points d'eau

Contamination

des points

d'eau

Intoxication humaines et

animales (poissons et autres

crustacées), pollution des puits,

mares, nappe

9. DISPOSITIONS DE MISE EN ŒUVRE DU PGES ET RENFORCEMENT DES

CAPACITES

21

L’organe d’exécution du projet sera la Direction Générale du FNPSS domicilié au sein du

Ministère des Affaires Sociales qui a son siège à Kinshasa et des représentations dans les

provinces. Une Unité de Coordination du Projet (UCP) sera mise en place au sein de la DG

FNPSS. L’UPC aura des antennes provinciales à Lualaba et au Haut-Katanga au sein des

Représentations provinciales du FNPSS. L’UPC sera composée de : un coordonnateur ; un

responsable administratif, comptable et un financier ; un expert en acquisition ; un informaticien

et un personnel d’appui à la gestion du projet.

Compte tenu du caractère multisectoriel du projet, les capacités de l’UPC sera renforcée par des

consultants individuels internationaux et nationaux dans les domaines clés suivants: gestion

financière, passation des marchés, entreprenariat des jeunes, communication & sensibilisation,

agronomie, génie rural, et gestion environnementale et sociale. Cette assistance technique

formera sur le tas es collègues nationaux qui travailleront avec elle. Par ailleurs, des formations

en Evaluation Environnementale et Sociale (screening et classification des activités; conduite,

identification des impacts, élaboration des mesures d’atténuation, élaboration et suivi des

indicateurs, etc.) sera dispensé aux différents intervenants et les cadres de la structure de tutelle

du projet.

Conformément au Décret n° 14/019 du 02 août 2014 fixant les règles de fonctionnement des

mécanismes procéduraux de la protection de l'environnement, c’est l’Agence Congolaise de

l’Environnement (ACE) qui a la responsabilité institutionnelle du contrôle et du suivi externe

de la mise en œuvre du PGES, en relation avec d'autres structures techniques et les collectivités

locales concernées.

L’UCP fournira un appui organisationnel, administratif, technique et financier, etc. afin

d’assurer une parfaite mise en œuvre du PGES. Un expert en évaluation environnementale et

sociale sera recruté pour appuyer l’UCP dans cette mise en œuvre. Les coûts relatifs à la mise

en œuvre du PGES sont budgétisés et prévus dans la composante C se rapportant au

fonctionnement du projet.

Entre autres les aspects suivants seront mis en exergue durant la mise en œuvre du PGES : la

préparation d’un PGES de chantier par les entreprises retenues, l’intégration des spécifications

du PGES dans le contrat avec les entreprises, la préparation et la mise en œuvre d’un Plan de

Gestion des Pesticides (les pesticides appropriés aux normes pourront être utilisés à très faible

quantité uniquement pour la conservation/protection des semences) , la préparation de Rapports

de surveillance de la MdC et de suivi par l’ACE, de Rapports de supervisions et de suivi par

l’UCPUCP et l’ACE, etc.

Dans le cadre de la mise en œuvre du PGES, il est suggéré le canevas de surveillance et de suivi

environnemental décrit au tableau suivant.

Tableau 6 : Canevas indicatif de surveillance et de suivi environnemental

Eléments de suivi Méthodes et Dispositifs de suivi Responsables Période

Surveillance Suivi

Eaux • Surveillance pollutions des eaux

Bureau de

Contrôle (BC)

ACE

Durant les

travaux

UCP

Mensuel

22

Eléments de suivi Méthodes et Dispositifs de suivi Responsables Période

Surveillance Suivi

Sols • Surveillance des remises en état des

sols

• Surveillance contaminations des sols.

• Surveillance mesure de lutte contre les

érosions

BC

ACE

Durant les

travaux

UCP Mensuel

Pollutions et

nuisances • Surveillance des pratiques de collecte

et d’élimination des déchets

• Contrôle des lieux de rejets de déblais

et autres résidus

BC

ACE

Durant les

travaux

UCP Mensuel

Végétation • Evaluation de la dégradation

• Evaluation des mesures de reboisement

BC

ACE

Durant les

travaux

UCP

Services

forestiers

Mensuel

Mesures sanitaires,

d’hygiène et de

sécurité durant les

travaux

• Respect des mesures d’hygiène sur le

site

BC

ACE

Durant les

travaux

UCP Mensuel

Vérifier :

• Disponibilité d’un règlement intérieur

sur le chantier

• Existence d’une signalisation

appropriée

• Respect des dispositions de circulation

• Respect de la limitation de vitesse

• Respect des horaires de travail

• Port d’équipements adéquats de

protection

• Disponibilité de consignes de sécurité

en cas d’accident

• Disponibilité de kits de premiers soins

• Respect des mesures d’hygiène sur le

chantier

BC

ACE

Durant les

travaux

UCP Mensuel

10. COÛTS DES MESURES DU PGES

Les coûts de certaines mesures seront inscrits dans le DAO et seront directement pris en compte

dans les coûts des travaux et les entreprises auront l’obligation de les mettre en œuvre sous la

supervision du bureau de contrôle et de UCPUCP. Pour la Mission de Contrôle, les prestations

seront prises en charge dans son contrat.

L'estimation des coûts des activités du PGES va essentiellement porter sur les mesures

environnementales et sociales non prises en compte dans le DAO. Les détails des mesures et

leurs coûts sont fournis dans le tableau ci-dessous.

Tableau 7 : Coût du PGES

23

Mesures Actions envisagées Coûts (US$)

Mesures

techniques

Elaboration de manuels de bonnes pratiques environnementales

d’exécution des travaux de construction et/ou réhabilitation de façon

durable

5000

Effectuer le suivi et l’évaluation du PGES du PABEA-COBALT 250 000

Embellissement

des écoles Aménagement paysager dans les écoles et éducation environnementale 75 000

Formation des

acteurs

impliqués dans

le Projet

• Formation en Evaluation Environnementale et Sociale (screening et

classification des activités; conduite, identification des impacts,

élaboration des mesures d’atténuation, élaboration et suivi des

indicateurs, etc.) ;

• Normes d’hygiène et de sécurité des travaux de réhabilitation ;

• Suivi environnemental des travaux

350 000

Information et

Sensibilisation

des populations,

des Comités de

gestion scolaires

• IEC et sensibilisation sur la nature des investissements,

l’implication des acteurs locaux et les enjeux environnementaux et

sociaux liés aux travaux, les bonnes pratiques environnementales,

lors de l’exécution des travaux de réhabilitation/construction et

pendant l’exploitation des infrastructures

• Sensibilisation sur les IST/VIH/SIDA durant les travaux

45 000

Mesures

d’atténuation

des impacts liés

aux pesticides et

produits

chimiques

• Formation/sensibilisation approfondie du personnel de gestion des

pesticides sur tous les aspects de la filière des pesticides ainsi que

sur les réponses d’urgence

• Doter le personnel d’équipement de protection et inciter à son port

au complet

• Doter en équipements de stockage adéquat, réhabiliter les sites

existants

• Procéder à la sensibilisation du public sur l’utilisation des pesticides

et de leur contenant

• Formation sur la gestion des contenants vides pour une élimination

sécuritaire

• Proscrire les contenants à grand volume afin d’éviter les

transvasements

• diminuer la quantité de pesticides utilisée par l’utilisation effective

d’alternatives

200 000

Sous Total 925 000

Imprévus 75 000

COUT TOTAL 1000 000US$

11. CALENDRIER INDICATIF DE MISE EN ŒUVRE ET COMMUNICATION DE

L’INFORMATION

La mise en oeuvre du PGES sera étalé sur une période de cinq ans comme l’indique le calendrier

indicatif ci-dessous :

24

La mise en œuvre du PGES sera sanctionnée par la production de rapports périodiques de suivi

et de surveillance mais également d'évaluation, de supervision par les différents acteurs et

structures impliqués dans sa mise en œuvre.

12. CONCLUSION

De manière générale, les retombées positives des activités du projet sont d’importance majeure

pour l’amélioration des conditions de vie dans les provinces du Haut Katanga et celle du

Lualaba. Le plan de gestion de l’environnement et social élaboré dans le cadre de cette étude

permettra de mieux protéger l’environnement, de lutter efficacement contre les risques

environnementaux liés au déroulement des activités du projet pour un développement

harmonieux et durable de la zone.

13. REFERENCE ET PERSONNES A CONTACTER

➢ Références :

• Projet d’appui au Bien être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la

chaine d’approvisionnement du cobalt (PABEA-COBALT) : Etude d’Impact

Environnemental et Social (EIES). Juillet 2018.

• Projet d’appui au Bien être alternatif des enfants et jeunes impliqués dans la

chaine d’approvisionnement du cobalt (PABEA-COBALT)- Plan de gestion

environnemental et social (PGES); aout 2018.

➢ Personnes à contacter à la BAD :

o P. NGWALA, Economiste du Développement en Chef, RDGC2

Email : [email protected];

o P. HORUGAVYE, Socio-économiste, SNSC

Email : [email protected]

o O. NDIAYE, Consultant, SNSC

Email : [email protected]

➢ Personnes à contacter en RDC:

Mesures Actions proposées

Durée des travaux

Année1 Année 2 Année 3 Année 4 Année

5

Mesures

d’atténuation

PGES Durant la mise en œuvre

Mesures de

suivi

Suivi

environnemental

et surveillance

environnementale

du projet

Suivi

de proximité

Durant la mise en œuvre

Supervision Tous les mois durant les travaux

Evaluation Mi- parcours

finale

Production de rapports (mensuels, trimestriels,

semestriels et annuels) de mise en œuvre du PGES

Durant la mise en œuvre

25

o Mr Archimède GEBILA, Fonds National de Promotion et de Service Social

(F.N.P.S.S) ; Chef Administratif

Email : [email protected] / [email protected]