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SOUVENIR DU 20ÈME ANNIVERSAIRE DE LA TRAGEDIE DE KHODJALI Également dans ce numéro: TEAS France ouvre un bureau à Paris Protestations au sujet des double-normes du Conseil de l’UE France: Annulation du projet de loi sur le ‘génocide’ arménien L’avenir énergétique de l’Azerbaïdjan présenté à la Chambre des Lords Le professeur Tadeusz Swietochowski, expert sur le Caucase, lance un message d’espoir MAGAZINE www.teas.eu Mars 2012 Culture • Volet Entreprise • Politique Actualités • Points de vue • Interviews

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SOUVENIR DU 20ÈME ANNIVERSAIRE DE LA TRAGEDIE DE KHODJALIÉgalement dans ce numéro:TEAS France ouvre un bureau à ParisProtestations au sujet des double-normes du Conseil de l’UE France: Annulation du projet de loi sur le ‘génocide’ arménien L’avenir énergétique de l’Azerbaïdjan présenté à la Chambre des LordsLe professeur Tadeusz Swietochowski, expert sur le Caucase, lance un message d’espoir

MAGAZINEwww.teas.eu

Mars 2012

Culture • Volet Entreprise • PolitiqueActualités • Points de vue • Interviews

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P 3Politique et Actualités

P 5Culture

P 7Personnalités

P 11Haut-Karabagh

P 13Monde des Affaires

P 15ITECA CASPIANAgenda des expositions

P 16Faits et Chiffres

Affiliés

• Informations sur 46 secteurs et industries dans 30 pays, 24 heures sur 24• Suivi de milliers d’entreprises, banques, politiciens, oligarques et personnes présentant un intérêt particulier • En anglais, russe et allemand, rapports et analyses spécialement adaptées, grande base de données.

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2 maiForum des entreprises 2012 de TEASL’Azerbaïdjan et la Turquie – Diverses opportunités d’investissement No.4 Hamilton Place, Londres, W1J 7BQ8h30 - 20h00. Entrée gratuiteLe deuxième forum annuel des entreprises, organisé par TEAS aura lieu à Londres le 2 mai. 2012. Cet événement rassemblera des investisseurs, des décideurs politiques, des banquiers, des journalistes, des analystes, des représentants d’ONG et des cadres du gouvernement. Les objectifs seront les suivants:

• Donner un aperçu des possibilités et des risques associés au commerce et au lancement d’une entreprise en Azerbaïdjan

• Donner des informations sur le climat de l’investissement en Azerbaïdjan et les inquiétudes des investisseurs • Examiner les recommandations au sujet de nouvelles politiques et pratiques de gouvernance qui permettraient

de continuer à promouvoir les investissements d’entreprises nationales et internationales • Attirer l’attention sur les secteurs hors pétrole ayant un potentiel de croissance, qui permettront d’aider à la

diversification économique du pays• Contextualiser les développements par des exemples tirés de l’expérience turque.

Pour voir le projet de programme et vous inscrire en ligne, allez sur https://teas.eu/event/teas-business-forum-2012

Evénements de TEAS

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Le bureau de TEAS France a été officiellement ouvert le 7 Mars dernier à la Maison des polytechniciens qui date du XVIIIème siècle et qui se situe près du quartier diplomatique de Paris, au cours d’un événement qui a réuni près de 300 personnes.

Les participants ont tout d’abord assisté à une exposition photographique intitulée ‘Azerbaïdjan - Terre de Feu’, présentant la culture, les paysages et la nature du pays. Ensuite, Eliza Pieter, responsable de TEAS France, a décrit les activités de TEAS et les objectifs du bureau français, en soulignant qu’il avait été ouvert pour amener l’Azerbaïdjan plus près du cœur du peuple français. Elle a également fait référence aux principes communs de la laïcité et de la primauté du droit partagés par la France et l’Azerbaïdjan.

Tale Heydarov, président et fondateur de TEAS, a poursuivi en rappelant au public les liens qui unissent la France et l’Azerbaïdjan, faisant référence à la visite d’Alexandre Dumas, l’auteur des Trois Mousquetaires, dans le Haut-Karabagh au cours de son voyage à travers le Caucase au milieu du XIXème siècle. Il a souligné le fait que, s’il voyageait aujourd’hui, Dumas ne serait pas en mesure de découvrir et de visiter le patrimoine de cette région, car il est sous occupation arménienne.

Jean-Louis Dumont, député français et président du Groupe d’amitié France-Azerbaïdjan de l’Assemblée Nationale française, a souligné l’importance des activités de TEAS en France. Il a ajouté que cela contribuerait à renforcer les liens sociopolitiques entre les deux pays. M. Dumont a rappelé que la France est coprésidente du Groupe de Minsk de l’OSCE, qui a été chargé de négocier la paix dans le conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh et qu’il est important d’obtenir la compréhension et le soutien de tous les éléments de la

Lancement du bureau de

TEAS France

Parmi les invités figuraient John Sununu, ancien chef d’état-major de la Maison Blanche, Brent Scowcroft, ancien conseiller de sécurité nationale, le commandant-général Duncan McNabb, anciennement au Commandement des Transports Américains (USTRANSCOM) et Asim Mollazade et Sevinj Fataliyeva, membres du Milli Majlis (Parlement azerbaïdjanais).

S.E. Elin Suleymanov, ambassadeur d’Azerbaïdjan aux Etats-Unis, a souligné le développement des relations américano-azerbaïdjanaises en un partenariat solide, basé sur une compréhension commune des enjeux stratégiques régionaux. Il a souligné la coopération fructueuse dans les secteurs de développement de l’énergie, de la sécurité internationale et des affaires humanitaires. Philip Gordon, secrétaire d’état adjoint américain, a souligné l’importance que le président Obama et la secrétaire Clinton apportent aux relations d’amitié et de partenariat avec l’Azerbaïdjan.

Le statut de laCoprésidence française du groupe de Minsk de l’OSCE remise en questionA la suite de la décision du Sénat français de criminaliser la négation du génocide arménien, le rôle de la coprésidence française dans le Groupe de Minsk de l’OSCE a été remis en question, selon Bahar Mouradova, vice-président du Milli Majlis. Le débat s’est tenu lors de la 11ème session de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE à Vienne.

Mouradova a expliqué: « Nous nous demandons s’il est possible de croire à l’impartialité de la France en tant que coprésidente du groupe de Minsk de l’OSCE, compte tenu du fait qu’elle a presque adopté une loi criminalisant le déni du soi-disant ‘génocide’ arménien. Comment l’OSCE évalue-elle cette loi face aux principes de liberté d’expression et d’opinion? » Nous souhaitons tirer parti de la structure existante du groupe de Minsk afin de nous tourner vers l’avenir et d’identifier toutes les façons dont il serait possible de résoudre le problème.

société française. Venant de la région Lorraine, qui a connu l’occupation et le déplacement des personnes, il a indiqué son empathie avec les 875 000 personnes déplacées internes (PDI) d’Azerbaïdjan, qui sont victimes de l’occupation arménienne.

La sénatrice Nathalie Goulet, vice-présidente du Groupe d’amitié France-Caucase du Sénat français, qui a récemment dirigé une délégation de six sénateurs français lors d’un voyage de découverte à Bakou, a ensuite pris la parole. Elle a loué le courage de l’Azerbaïdjan face à la situation actuelle, où en dépit du fait que 10 pour cent de la population azerbaïdjanaise soit actuellement expulsée de sa patrie, l’Azerbaïdjan est un pays dans lequel l’économie se développe rapidement. Elle a fait appel à TEAS pour soutenir les jeunes d’Azerbaïdjan afin le pays puisse se tourner vers l’avenir, tout en respectant le passé.

Suite à cela, Saida Zulfugarova, grande pianiste classique azerbaïdjanaise résidant à Paris, en collaboration avec le percussionniste Nicolas Vrancken, ont accompagné la mezzo-soprano Djamila Babayeva dans un programme de compositions classiques de l’Azerbaïdjan et de l’Ouest. Pour contacter TEAS France, visitez www.teas.eu/content/teas-france.

Vingt ans de partenariat diplomatique américano-azerbaïdjanais commémorésLe 27 Février, le Département d’État américain et l’Ambassade d’Azerbaïdjan aux Etats-Unis ont organisé une réception au Club Cosmos à Washington DC, pour marquer deux décennies de succès dans les relations diplomatiques bilatérales.

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Eliza Pieter, Responsable de TEAS France, a présenté aux invités les objectifs et les buts de TEAS.

Jean-Louis Dumont, Président du Groupe d’amitié France-Azerbaïdjan, a expliqué l’impact du conflit en cours avec l’Arménie.

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Un bref résumé de la position actuelle de l’AzerbaïdjanMurad Ismayilov, étudiant en doctorat à l’Université de Londres et chercheur à l’Académie diplomatique d’Azerbaïdjan, a proposé une délimitation rapide du rôle actuel de l’Azerbaïdjan, au cours d’une présentation dans un amphithéâtre comble, à l’école des études orientales et africaines (SOAS) à Londres. S’exprimant lors d’une manifestation intitulée ‘les Turcs dans le Monde Global: nouveaux défis à l’aube du 21ème siècle’, il a expliqué le contexte de la composition ethnique du pays, passant par un aperçu des réussites démocratiques de la République démocratique d’Azerbaïdjan (1918-1920). Ismayilov a ensuite couvert des sujets tels que la sécularisation, l’émancipation des femmes, l’alphabétisation, l’industrialisation et l’urbanisation, dont le pays a bénéficié au cours du 20ème siècle.

Ismayilov a ensuite parlé des réalisations du pays depuis son indépendance en 1991 et comment il a su répondre aux influences occidentales, en particulier après la signature du Contrat du Siècle en 1994. Il a également donné son point de vue sur l’impact du conflit du Haut-Karabagh, en tenant compte du coût humain et économique et il a expliqué comment la situation a affecté le nationalisme azerbaïdjanais et la sensibilisation culturelle régionale.

Discussion sur la contribution de l’Azerbaïdjan à la victoire de la Seconde guerre Mondiale Selon Patrick Desbois, chef de l’organisation française Yahad-In Unum, Bakou sera en octobre l’hôte d’un symposium sur la contribution des Azerbaïdjanais à la victoire lors de la Seconde Guerre mondiale. Le symposium sera dédié au demi-million d’Azerbaïdjanais qui ont été tués, à la contribution des travailleurs du pétrole en Azerbaïdjan dans la victoire et à l’octroi de l’asile à des milliers de Juifs d’Ukraine, de Biélorussie et de Moldavie par l’Azerbaïdjan. Des historiens des États-Unis et d’Europe assisteront à l’événement.

La délégation Yahad-In Unum d’Azerbaïdjan discutera également de l’holocauste juif pendant la Seconde Guerre Mondiale et pendant la tragédie de Khodjali en 1992. Lors d’une conférence de presse, organisée par TEAS, M. Desbois a noté l’importance des recherches conjointes en matière de sensibilisation au rôle essentiel de l’Azerbaïdjan durant la guerre. Il a également noté les excellentes relations entre les Musulmans et les Juifs dont il a pu témoigner lors de sa visite à Guba.

Les négociations entre l’UE et l’Azerbaïdjan sur les visas, se développent davantageSelon la Mission de l’UE à Bakou, l’UE a organisé début mars la première ronde de négociations avec l’Azerbaïdjan sur la facilitation des visas et des agréments de réadmissions. Celles-ci suivent les engagements politiques décidés lors du Sommet du Partenariat oriental à Prague en mai 2009.

À la suite des négociations, l’Ambassadeur Roland Kobia, Chef de la délégation de l’UE en Azerbaïdjan, a commenté: « C’est un moment important dans la coopération entre l’UE et l’Azerbaïdjan. Nous avons connu deux jours de négociations très fructueux, au cours desquels l’Azerbaïdjan a fait preuve d’un engagement plein et profond et d’une attitude constructive. »

Les accords en cours de discussion comprennent : des frais de visa réduits pour tous les citoyens, la délivrance de visas pour un maximum de 90 jours au cours d’une période de 180 jours, des dispenses de redevances pour certaines catégories de visiteurs, d’un temps de traitement maximal de dix jours calendaires, une simplification des obligations de documents nécessaires de l’ensemble de la procédure de délivrance des visas à entrées multiples et d’une mobilité accrue dans un environnement sécurisé et bien géré.

Bakou tente sa chance en tant qu’hôte des Jeux olympiquesSelon le ministère de la Jeunesse et des Sports azerbaïdjanais, Bakou se prépare actuellement à la prochaine étape de sa candidature pour accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en 2020. Azad Rahimov, Ministre azerbaïdjanais de la jeunesse et des sports, a indiqué que des accords avec diverses sociétés avaient été conclus dans le cadre de ces préparatifs.

Il a expliqué: « Nous avons conclu des contrats avec la société PMP Legacy et nous avons déposé une demande dûment remplie pour que l’Azerbaïdjan accueille les Jeux Olympiques. Des accords ont également été signé avec la compagnie de relations publiques Burson Marstellers et la société Adore Creative qui se spécialise dans les publicités vidéo. Cela représente notre dépense initiale au sujet de la candidature olympique. En mai, nous saurons si Bakou progresse du statut de ville ‘prétendante’ au statut de ville ‘demandeuse’. Si Bakou passe cette sélection, elle devra fournir des informations complémentaires sur la conception des stades et des équipements. »

Rahimov a également révélé que le Comité international olympique (CIO) avait reçu positivement la candidature de l’Azerbaïdjan comme pays ‘prétendant’. Il a poursuivi: « Lors du récent discours de Jacques Rogge, président du CIO, nous avons déclaré que les cinq pays qui ont soumis des demandes étaient considérés comme de sérieux prétendants. Nous sommes heureux que Bakou soit considéré au même statut que Madrid, Tokyo et Istanbul. Le CIO a fait part de sa confiance et a réitéré sa conviction que Bakou serait à la hauteur pour accueillir les Jeux. »

Politique et Actualités

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Murad Ismayilov, de l’Académie diplomatique d’Azerbaïdjan, a souligné les succès de l’Azerbaïdjan et ses défis dans une salle bondée

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pouvons pas et nous n’oublierons pas que tant de vies innocentes ont été perdues ce jour-là. Leur mémoire ne s’éteindra jamais et nous espérons que le conflit qui affecte le pays sera résolu. Nous lançons un appel au gouvernement arménien à se conformer au droit international et à restituer les territoires azerbaïdjanais. »

Tale Heydarov, président et fondateur de TEAS, a conclu: « Le massacre de Khodjali a été un crime terrible et la violence se poursuit encore à ce jour. Les auteurs du crime n’ont jamais été traduits en justice. La région occupée du Haut-Karabagh a été au cœur de la culture azerbaïdjanaise et la plupart des compositeurs présentés au concert de ce soir y sont nés. Aujourd’hui, les gens de la région sont des personnes déplacées internes (PDI) dans leur propre pays et la culture régionale risque de disparaitre. Nous espérons que le concert de ce soir attirera l’attention sur le massacre de Khodjali et empêchera toute réapparition de telles tragédies dans le futur. »

Suite à cela, un court métrage produit par TEAS, intitulé ‘Khodjali - Un massacre ignoré’ a été projeté, proposant des témoignages émouvants, de survivants du massacre de Khodjali, de spécialistes occidentaux et de journalistes du Royaume-Uni qui ont expliqué pourquoi l’Occident en général n’a pas réussi à reconnaître ni à signaler cet événement tragique.

Après le film, un concert donné par l’Orchestre d’Orion, dirigé par Nicholas Collon et la célébrité de la télévision Sue Perkins, a offert une gamme de compositions classiques azerbaïdjanaises et occidentales dont notamment l’Adagio pour Cordes de Samuel Barber, Nimrod de Sir Edward Elgar (tiré d’ Enigma Variations) et l’Adagio de Gara Garayev (tiré du Ballet Seven Beauties). Un moment particulièrement émouvant a eu lieu lorsque Sabina Rakcheyeva, la première diplômée azerbaïdjanaise de l’école Juilliard de New York, a joué le thème principal du

Le 22 Février dernier, un rappel douloureux de l’un des crimes les plus terribles du conflit continuel entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan dans le Haut-Karabagh a eu lieu à proximité du Palais de Westminster à St. John, Smith Square. Organisé par TEAS, l’événement a été suivi par près de 300 personnes originaires du Royaume-Uni et d’ailleurs.

Le massacre de Khodjali se classe parmi les pires incidents du conflit. Dans la nuit du 25 au 26 Février 1992, à Khodjali, la deuxième plus grande ville du Haut-Karabagh, 613 habitants civils ont été sauvagement assassinés par les forces arméniennes et soviétiques. Parmi ces personnes, ce sont 106 femmes, 63 enfants et 70 personnes âgées qui ont trouvé la mort.

Précédant le concert, Sabina Rakcheyeva, Conseillère cultuelle et artistique de TEAS et membre du Parlement culturel européen, a annoncé que: « Cet événement, dans le cœur de Londres, est destiné à commémorer les victimes du massacre de Khodjali, une terrible tragédie dans l’histoire moderne azerbaïdjanaise, d’une violence qu’aucun pays ne devrait jamais connaitre. »

Le député Chris Heaton-Harris, membre du ‘All-Party Parliamentary Group’ (APPG) pour l’Azerbaïdjan, a poursuivi: « J’ai visité l’Azerbaïdjan à deux reprises et je peux confirmer que Bakou est une belle ville, très animée et pleine d’énergie. Le Royaume-Uni a des liens très forts avec ce pays, qui datent de la Première Guerre mondiale. Mes collègues de l’APPG pour l’Azerbaïdjan et moi-même, souhaitons mettre en œuvre tout ce qui sera possible pour parvenir à un règlement de ce conflit qui se poursuit depuis plus de 20 ans. »Lord Ahmad, également membre de l’APPG d’Azerbaïdjan, a fait l’écho de ces ressentiments: « Aujourd’hui, nous nous souvenons des 613 hommes, femmes et enfants qui ont été les victimes du massacre de Khodjali. Nous ne

Massacre de Khodjali - commémoration à Londres vingt ans plus tard

film de Steven Spielberg ‘La liste de Schindler’, de John Williams, précédé par une pièce improvisée nommée Dua (une prière).

Le concert fait partie d’une série de manifestations commémoratives organisées par TEAS, conjointement à l’installation d’un nouveau banc dédié aux victimes du massacre, dans le parc de Battersea et à la plantation de 613 arbres dans le nord-ouest de Londres, un pour chacune des victimes.

Cet événement était une méditation intense émotionnellement, sur la gravité du massacre de Khodjali. Il a servi comme rappel visuel de cette tragédie et du besoin urgent d’une pression gouvernementale internationale, exercée pour parvenir à un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabagh. Pour voir ‘Khodjali - Un massacre ignoré’ et une courte vidéo de la soirée, visitez www.teas.eu/teas-tv.

Le photojournalisme français sur Khodjali exposé à BakouA Bakou, TEAS a organisé une exposition de photographies illustrant le lendemain de la tragédie de Khodjali, prises par la photojournaliste française Frédérique Lengaigne. L’événement a eu lieu au ‘Museum Centre’, à Bakou, dans le cadre des commémorations marquant le 20ème anniversaire du massacre de Khodjali. Au cours de son allocution d’ouverture, Tale Heydarov, président et fondateur de TEAS, a commenté: « L’objectif principal de TEAS est d’informer le monde sur les réalités de la tragédie de Khodjali et sur le conflit du Haut-Karabagh dans son ensemble. Cette exposition sert à mettre en valeur les photos uniques de Mme Lengaigne. Elle a été témoin des événements d’Aghdam et ceux-ci sont présentées au public azerbaïdjanais pour la première fois, 20 ans après qu’ils aient été photographiés. Cette exposition se déplacera également à Bruxelles, à Strasbourg et à Paris.»

En 1992, Mme Lengaigne a été responsable du Département Photographie de Reuters. Elle a poursuivi: « D’abord, vous essayez simplement de faire votre travail, mais alors vous pensez à la tragédie et vous éprouvez un sentiment de culpabilité, parce que c’est tout ce que vous pouvez faire. Vous prenez la souffrance en photo mais il est impossible d’aider les gens. Nous avons tourné ces images pour un public étranger en 1992 mais, 20 ans plus tard, ces photos vous sont retournées pour votre histoire. »

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Sue Perkins a dirigé le sublime ‘Nimrod’ d’Elgar dans un hommage émouvant aux victimes de Khodjali

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Une vision contemporaine subversive des tapis en vedette à ‘Art Dubai’Les œuvres de l’artiste azerbaïdjanais Faig Ahmed figurent dans les œuvres regroupées à l’exposition ‘Art Dubai’ 2012, organisée par la Galerie moscovite Aidan du 21 au 24 Mars. S’inscrivant à la suite de l’exposition d’Ahmed à l’exposition ‘Fly To Baku’, de la galerie Phillips de Pury à Londres, les trois œuvres servent à la fois à rendre hommage et à subvertir le concept des tapis azerbaïdjanais.

Chaque œuvre d’art comprend un tapis en laine de 1×1,5 m. fait main. Toutefois, ceux-ci sont des tapis extraordinaires, présentant des formes torturées, déformées, voire presque psychédéliques, qui transforment le langage traditionnel du tapis azerbaïdjanais en vocabulaire universel de l’art contemporain. Ici, les fonctions de ces tapis sont davantage une structure du temps qu’une représentation graphique. Dans le passé, le tapis a toujours été considéré comme une forme sophistiquée d’écriture et n’est pas simplement décoratif. En séparant signes et symboles, l’artiste passe le tapis d’un plan en deux dimensions à un espace en trois dimensions, où il prend vie.

Une nouvelle vie pour les bains ShekiDans le cadre du programme de commémoration du 20ème anniversaire de la création de la Banque internationale d’Azerbaïdjan (IBA), les fonds nécessaires pour la restauration de l’un des monuments historiques les plus importants de Sheki - les Bains Abdul Salam Hamami, construit à la fin du 19ème siècle par le patron des arts éponymes, ont été octroyés.

Une déclaration d’IBA a détaillé cela: « Le projet comprend la restauration de deux gyumbazs (dômes) transparents et de

a été projeté au Festival International du Film de Cannes. Intitulé ‘Sahe’ (‘The Precinct’, La Cité), l’intrigue concerne un jeune photographe d’Azerbaïdjan forcé de choisir entre un emploi prestigieux à l’étranger et sa relation avec sa petite amie. En 2011, le premier pavillon azerbaïdjanais a été ouvert à Cannes et l’expérience se renouvellera cette année. À ce jour, les productions azerbaïdjanaises ont été projetés plus de 80 fois au cours de divers festivals internationaux de cinéma.

Adalat Veliyev, ministre délégué de la Culture et du Tourisme d’Azerbaïdjan, a émis le commentaire suivant: « La musique, le théâtre, le cinéma peuvent ouvrir des portes que la politique ne peut pas. Nous voulons prouver ce que le maire de Vienne a dit une fois - que l’Azerbaïdjan n’est pas seulement un pays de pétrole et de caviar, mais également de riches traditions culturelles. » Il a rappelé que le premier film avait été tourné dans le pays en 1898, à peine trois ans après que les pionniers français, les frères Lumière, aient inventé ce médium. Veliyev a poursuivi en expliquant que le montant total dépensé pour le financement du film azerbaïdjanais restait difficile à estimer, car il provient de sources nombreuses ; du gouvernement national, d’entreprises d’État ou encore des 74 régions administratives du pays.

rotondes de plafonniers, de concert avec la restauration d’éléments porteurs des toits des bains et des tuiles en céramique usagées, qui sont patinées. Les ornements originaux et les petits détails architecturaux seront retenus sur la façade extérieure. Les modèles traditionnels ‘shebeke’ seront présentés sur les fenêtres, qui seront conçues pour optimiser l’isolation thermique. Toutes les fenêtres et les portes des nouveaux modèles intégreront des dérivés de l’équipement d’origine. Les composants durs et les accessoires seront conservés et les plans intérieurs tiendront compte de la forme originale. »

Culture

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L’une des visions distordues de tapis de Faig Ahmed

Il est à espérer que le succès critique de ‘The Precinct’ marquera la renaissance cinématographique azerbaïdjanaise

Le réveil du cinéma d’AzerbaïdjanBien qu’ayant été reconnu pour sa qualité et pour ses valeurs de production au cours de la période soviétique, le cinéma d’Azerbaïdjan a été quelque peu négligé depuis la reconquête de l’indépendance. Toutefois, dans le sillage de la réussite du développement de l’industrie cinématographique turque, cela tend à changer. Suite à la création de la Fondation Cinématographique d’ Etat d’Azerbaïdjan en 2010, le premier film azerbaïdjanais

Alerte pour les Azerbaïdjanais Une section de langue anglaise est actuellement développée pour le bulletin mensuel du ‘Russkiy Mir Foundation’. Ceci constitue une opportunité pour les poètes, les auteurs et les dramaturges azerbaïdjanais qui écrivent en anglais, à publier leurs travaux. Le bulletin sera tiré à mille exemplaires et sa version électronique sera distribuée à trois mille quatre cents abonnés. Pour savoir comment présenter votre travail, veuillez communiquer avec David Parry: [email protected].

Aucune inscription arménienne pour l’Eurovision 2012 Malgré les assurances du gouvernement azerbaïdjanais à l’Union Européenne de Radiodiffusion en matière de sécurité des concurrents au Concours Eurovision de la chanson à Bakou en mai prochain, l’Arménie a décidé de ne pas participer à la compétition. Auparavant, 43 pays, dont l’Arménie, avaient présenté des demandes pour le concours. Le panel des juges arméniens ne pourra également pas présenter ses votes.

Nouvelles en Bref

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Résidant à New York depuis plus de 40 ans, le professeur américain d’origine polonaise Tadeusz Swietochowski, est considéré comme l’un des plus éminents spécialistes de l’histoire moderne de l’Azerbaïdjan. Pendant la période soviétique, en 1986, il écrit l’œuvre intitulée ‘L’Azerbaïdjan russe 1905-1920: La construction d’une identité nationale dans une communauté musulmane’, qui deviendra l’un des premiers livres occidentaux sur le pays à être publiés. Suite à la reconquête de l’indépendance de l’Azerbaïdjan, il a été impliqué dans trois autres textes principaux: ‘La Russie et l’Azerbaïdjan - une zone frontière en transition’ (1995); ‘Un dictionnaire historique de l’Azerbaïdjan’ (co-auteur, 1999), et ‘Azerbejdzan’, publié dans la ville d’accueil du professeur Swietochowski, Varsovie.

Son travail a servi à améliorer considérablement la compréhension de l’histoire et de la culture azerbaïdjanaise dans l’Ouest, en particulier pour les universitaires. Il est également Professeur Invité de l’Université de Varsovie et Docteur honorifique de l’Université de Khazar et de l’Université d’État de Bakou. TEAS a rencontré le professeur Swietochowski lors de l’une de ces rares visites à Londres, pour prendre la parole lors du lancement d’une série de trois ouvrages intitulés ‘La Question arménienne: Documents

d’archives russes et publications’.Qu’est ce qui a suscité votre intérêt pour l’Azerbaïdjan et le Caucase?Je faisais mes études en Turcologie à l’Université de Varsovie et je suis diplômé du programme d’études turcologiques. Je suis alors venu aux États-Unis pour mon doctorat et, tout en entreprenant des recherches sur des sujets appropriés, je suis arrivé à parcourir l’histoire et la culture de l’Azerbaïdjan. A cette époque - en 1985 - le pays était complètement inconnu. Il était encore une république soviétique, mais il y avait déjà des indications que cette époque touchait à sa fin. J’ai écrit ma thèse que j’ai ensuite souhaité publier mais la plupart des maisons d’édition étaient désintéressés par un pays dont ils n’avaient jamais entendu parler.

J’ai alors contacté ‘Cambridge University Press’, qui m’a dit qu’ils allaient publier le livre, mais que je ne devais pas m’attendre à des bénéfices. Le livre a été intitulé ‘L’Azerbaïdjan Russe 1905-1920: La formation de l’identité nationale dans une communauté musulmane’, et couvrait les années cruciales de l’histoire du pays. Ce fut l’époque de l’ère révolutionnaire, au cours de laquelle le tsarisme était irrévocablement ébranlé jusque dans ses fondations. Par la suite, la République Démocratique d’Azerbaïdjan (ADR) a été créée et a duré près de deux ans, de 1918

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à 1920. L’Azerbaïdjan a donc été la première république islamique démocratique dans le monde. L’ADR comprenait un système constitutionnel, la législation parlementaire et une structure multipartite. En comparaison avec d’autres républiques russes tsaristes, l’Azerbaïdjan a toujours été avancé et financièrement stable en raison de ses ressources naturelles. Cependant, cela a changé en 1920 lorsque l’Union soviétique a conquis l’Azerbaïdjan.

Comment avez-vous entrepris vos recherches pour votre livre?Au départ, j’ai entrepris autant que possible des recherches dans les archives en dehors de l’Union soviétique. Au cours des phases finales, j’ai reçu une invitation à la RSS d’Azerbaïdjan et j’ai passé environ deux mois dans les bibliothèques et les archives, où j’ai eu accès à des tonnes de documents. Cela était alors suffisant pour que je puisse écrire et publier un autre livre. J’ai considéré cela comme un succès, puisque il a fait connaitre l’Azerbaïdjan à un public limité et scientifique.

Vous êtes à Londres pour prendre la parole lors du lancement des livres ‘La question arménienne’, publiés par TEAS. Quand vous les avez reçus, qu’elle a été votre réaction à ces ouvrages?Il s’agit d’un ensemble de trois

Professeur Swietochowski - une voix de la raison donne son point de vue

Le professeur Swietochowski a contextualisé l’importance des documents recueillis dans ‘La Question arménienne: Documents d’archives russes et Publications’

Le professeur Swietochowski signe ‘L’Azerbaïdjan russe 1905 - 1920’, son propre texte séminal, pour le Dr Ali Atalar Tekin, président de l’Azerbaïdjan House, publié en 1986

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volumes, comprenant des documents fac-similés de la période 1724-1914. J’ai lu chaque livre très attentivement à plusieurs reprises et j’ai reçu à chaque fois des impressions différentes de la même situation. Certaines parties des livres sont très complets, tandis que d’autres le sont moins, mais les volumes contiennent indéniablement une grande quantité de documents très intéressants, en particulier en ce qui concerne les relations entre les fonctionnaires tsaristes, les azerbaïdjanais et les arméniens. Les rapports officiels sont remarquables dans la délimitation de l’état de la relation arméno-azerbaïdjanaise. Dans l’ensemble, la publication de ces livres est un développement extrêmement positif.

Dans quelle mesure ces documents sont-ils inconnus et inédits?Il était difficile d’évaluer exactement dans quelle proportion ces documents étaient inédits. Cependant, il était évident que certains documents n’avaient pas été préalablement imprimés, en particulier ces rapports de fonctionnaires tsaristes de haut rang concernant les unités administratives à Bakou. Ce n’étaient pas des documents secrets, effectivement, mais certainement très bureaucratiques.

Croyez-vous que leur publication sert à contextualiser la position azerbaïdjanaise sur la question du Haut-Karabagh ?La période la plus intéressante est le second volume, qui couvre de 1905 à 1906, puisque c’est une période de

révolution. Ils portent sur les émeutes à Bakou et sur les combats entre les arméniens et les azerbaïdjanais. Il y avait en même temps une évolution de l’intelligentsia azerbaïdjanaise et un réveil politique général. Ce fut une période où Bakou devint le centre de la presse turque, antérieurement à la révolution de la Jeunesse Turque.

Il y avait aussi des discussions de haut niveau entre les intellectuels arméniens et azerbaïdjanais. Ils ont décidé que l’avenir devait être pacifique, dans un empire démocratique de Russie, avec une structure fédérale. Tout cela a pris fin vers 1906, mais ce fut un moment d’espoir de coopération et de coexistence, et il est aujourd’hui passé. En 1908, la révolution de la Jeunesse Turque a eu lieu, et subitement le centre de la vie intellectuelle s’est déplacé de Bakou à Istanbul. Ceci est capital parce c’est le cœur du nationalisme turc qui a commencé à se réaffirmer. La Turquie a été beaucoup moins réconciliée en ce qui concerne l’assouplissement des relations avec les Arméniens et le potentiel de coexistence.

Est-ce que les changements de dirigeants russes ont eu un effet, positif ou négatif, sur l’impact des pourparlers de paix?Je considère le système russe - encore aujourd’hui - comme colonial et de telles nations pratiquent toujours le jeu de diviser pour mieux régner. Concrètement, cela signifie chrétiens contre musulmans, avec les chrétiens

formant toujours une minorité. Il sera donc toujours nécessaire pour les Russes de passer un accord avec les Azerbaïdjanais, d’autant que la population de l’Azerbaïdjan est plus du double de celle de l’Arménie.

Pensez-vous que, compte tenu de la décision du Sénat français de rendre illégal le fait de nier le ‘génocide arménien’, la France devrait être suspendue de ses fonctions de coprésidence du Groupe de Minsk de l’OSCE et être remplacée par l’UE?Le Conseil constitutionnel français a finalement décidé que ce développement était ‘inconstitutionnel’. Je ne suis pas sûr que la France doive être suspendue, bien que je pense que ce serait plus prudent et plus rassurant. La question est : la France doit-elle être punie? Ils ont essayé de faire adopter cette motion à cause des lobbys arméniens, puisque il y a environ 400 000 personnes d’origine arménienne dans le pays. Cela représente un grand nombre de votes et la décision était purement attribuable à la volonté de Nicolas Sarkozy de réussir la prochaine élection présidentielle.

Personnalités

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Pour voir l’entretien du professeur Swietochowski pour TEAS TV, rendez-nous visite sur www.teas.eu/teas-tv. Des copies de ‘La question arménienne: Documents d’archives et publications russes ‘ sont

disponibles sur http://amzn.to/xZ8bGD.

Les 2 000 pages de documents fournissent la preuve de la migration systématique et organisée des Arméniens dans le Caucase depuis l’époque de l’Empire tsariste de Russie

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Né dans le Northamptonshire, au Royaume-Uni, l’art de Tom Young se fait peu à peu connaitre à travers le monde. Ayant d’abord pris des cours de base en art et design, il a étudié pour un BA (avec distinction) en études d’architecture à l’Université de Newcastle et a passé du temps à étudier à Istanbul et à Prague. Depuis, il a peint, exposé et enseigné dans plusieurs villes, dont Valence, New York, Barcelone, Milan et Fès et a passé trois ans à Beyrouth. Tom est intéressé par les applications pratiques de l’art dans le développement de la compréhension et du respect mutuel entre les peuples et il a enseigné dans des camps de réfugiés palestiniens de Beyrouth et dans des prisons. Il a exposé des œuvres dans la bande de Gaza pour commémorer la guerre de 2008-09 et il peint une représentation du Mur occidental de Jérusalem pour un commanditaire juif. A la fin de 2011, pour la première fois, Tom s’est rendu en Azerbaïdjan pour sa première exposition, lors de la deuxième exposition internationale d’Art de Gabala, intitulée ’Art! Life! Earth!’TEAS s’est entretenu avec lui pour en savoir plus sur ses préoccupations artistiques et son expérience dans le pays:

Qu’est-ce qui vous a amené à vous concentrer sur les paysages ruraux et urbains?Je suis principalement intéressé par la capture de l’humeur et de l’esprit des différents endroits. J’ai d’abord suivi une formation d’architecte et je suis fasciné par les bâtiments et par l’environnement urbain en évolution constante, en particulier en ce qui concerne le contraste entre l’ancien et le nouveau. Mes premières œuvres ont été peintes aux côtés de ma grand-mère et nous nous sommes concentrés sur les paysages. Je suis passionné par l’expression de l’âme des différents lieux et mon approche privilégiée, consiste à aller dans la campagne et à peindre la vie. Je tiens à produire des peintures dans lesquelles les spectateurs peuvent se perdre. Les forces élémentaires de la nature me fascinent - terre, eau et, bien sûr, le feu du noyau de la Terre qui s’échappe, comme la combustion des gaz du sol en Azerbaïdjan. Dans l’avenir, je voudrais examiner le contraste entre le feu et la glace, et les représentations de ces forces élémentaires dans le folklore et les légendes d’Azerbaïdjan. Je suis intéressé par la façon dont le drapeau azerbaïdjanais - l’étoile à huit branches, contenant le symbole du feu - joue un rôle dans la représentation de l’identité azérie. Je voudrais me concentrer sur le caractère local de cet endroit. Mon art se concentre sur le franchissement des frontières culturelles et, je l’espère, le rapprochement des personnes.

Votre travail est teinté d’approches impressionnistes telles que celles de Pissarro. Quels sont les autres peintres qui

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particulièrement influencé votre travail?Les impressionnistes ont certainement eu un grand impact sur moi et continuent d’être ma source d’inspiration. J’ai moi-même travaillé dans le Sud de la France, qui est une région qu’ils connaissaient très bien. Camille Pissarro a eu une influence indéniable sur mon travail. Cependant, j’aime aussi le travail de Pierre Bonnard et son expression de la lumière et de l’espace, qui est réalisée grâce aux couleurs. J.M.W. Turner a également atteint la maîtrise de la lumière et de l’espace. L’artiste américain James Whistler m’inspire également, avec ses représentations brumeuses et spectrales de Londres et de la Tamise. J’aime aussi certains peintres contemporains, tels que Peter Doig et Gillian Carnegie, qui adhèrent à la notion romantique de la lumière et l’espace, mais qui réussissent également à insuffler dans cela quelque chose de contemporain et suggèrent un élément mystérieux et un scénario. J’aime suggérer des histoires qui peuvent être interprétées par le spectateur, plutôt que de dicter exactement ce que la peinture représente.

Où avez-vous exposé?J’ai exposé dans diverses galeries du monde entier y compris à Londres, deux fois à New York, à Philadelphie et dans le sud de la France. J’ai fait beaucoup travaillé au Moyen-Orient, en particulier au Liban où j’ai vécu pendant trois ans. Pendant mon séjour là-bas, j’ai réalisé de nombreuses commandes et mon intérêt pour la région est né à ce moment-là. J’ai également peint en Israël, en Palestine, en Syrie et en Turquie où j’ai étudié à l’École d’architecture. J’ai développé un goût pour le design islamique quand j’étais à Istanbul et j’ai peint de nombreuses représentations de la ville, en utilisant de l’eau du Bosphore et de la

Tom Young - inspiré par Gabala

rivière nommée la Corne d’Or, pour préparer mes aquarelles, de sorte que mes peintures contiennent une substance réelle de l’endroit.

Qu’est-ce qui vous a incité à participer à la deuxième exposition internationale de Gabala, intitulée Art! Life! Earth! ? Cela semblait être une grande opportunité pour visiter ce pays que j’avais découvert dans le roman ‘Ali et Nino’ de Kurban Said. En outre, pendant mon séjour à Beyrouth, j’avais entendu parler de Bakou comme d’une ville magnifique à visiter. J’ai été invité à présenter mes œuvres parce que mon agent londonien m’a mis en contact avec Sabina Rakcheyeva, conseillère culturelle et artistique de TEAS. Elle a vu mes peintures de paysages lors d’une exposition à Londres et elle pensait que mon travail serait approprié pour l’exposition, le thème était la terre et les paysages.

Combien d’œuvres avez-vous emmené? Quelles peintures avez-vous choisi et pourquoi?J’ai pris quatre tableaux dont l’un avait été peint en Espagne il y a deux ans, quand je travaillais en Andalousie, et un autre était une peinture de mon village natal, dans le Northamptonshire car j’ai senti qu’il était important de montrer d’où je venais. J’ai également exposé deux tableaux de la vallée de la Bekaa au Liban, qui est un endroit d’une beauté éblouissante.

Vous avez également peint quelques œuvres d’art à Gabala. Pouvez-vous les décrire?Quand j’étais à Gabala, il faisait un temps merveilleux et la lumière était à couper le souffle; alors j’ai pris mes peintures et mes toiles et je suis allé peindre dans les rues et dans les montagnes. J’ai réalisé plusieurs nouveaux

Une vision atmosphérique des montagnes du Caucase, peinte par Tom à Gabala

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Culture

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tableaux, dont deux ont été exposés alors que la peinture était à peine sèche. Répondre au paysage environnant est l’idée primordiale de mon travail. C’est une sorte de communication avec les gens de la région, car ils sont toujours intéressés par les étrangers qui interprètent leur paysage. Nous étions dans la station de ski de Gabala et il y avait de nombreux pics enneigés autour de la station. Nous sommes sortis à deux avec Orkhan Mammadov, qui est un artiste azerbaïdjanais, et je pense qu’il a été intéressé de me voir peindre. Ce fut l’un des éléments les plus positifs de l’exposition qui était le résultat d’un partage considérable de techniques artistiques et d’échange d’idées.

Pour commencer à peindre j’ai choisi un endroit qui, à mes yeux, représentait le concept du feu et de la glace. A cette époque de l’année beaucoup d’arbres reflétaient des teintes ocre-rouge. C’était juste vers la fin de l’automne et il y avait beaucoup de rouges, de violets et d’ocres dans le paysage. Ces couleurs faisaient un contraste avec les blancs, les bleus et les violets reflétés dans la neige. J’ai tenté de représenter ce contraste et j’aimerais encore essayer d’atteindre cet objectif à l’avenir. La représentation d’une route sur ce tableau sert d’aide aux gens qui l’admirent, car elle exprime une idée de narration, une métaphore de voyage, une représentation de la vie qui se déroule et qui continue dans l’inconnu.

Pendant que je peignais ce tableau, un agent de police et d’autres personnes se sont groupés autour de moi. J’ai été ravi d’avoir un tel échange avec des gens de la région qui n’avait aucun lien avec l’exposition et qui étaient fascinés par ce que je faisais. Un agent de police a ensuite remarqué qu’une mouche s’était collée dans la peinture sur le ciel de mon tableau. Sans rien dire, il s’est mis à genoux pour être au bon niveau et il a enlevé la mouche avec un cure-dent.

J’ai été très touché par ce geste et j’ai peint un oiseau en vol pour recouvrir la marque qui était restée sur la peinture. Voyant cela, les spectateurs se sont mis à rire et ce fut un beau moment.

L’agent de police m’a ensuite montré des

photos de couchers de soleil spectaculaires dans les montagnes, qu’il avait prises sur son téléphone portable. Cela m’a montré ce qu’il aimait le plus dans le paysage et ce fut une source d’inspiration pour moi. Comme il me montrait ces photos de couchers de soleil, j’ai réalisé que le soleil était en train de se coucher derrière mon chevalet. J’étais inspiré à la fois par lui et par le paysage. J’ai alors changé mon tableau pour en faire une peinture impressionniste du coucher du soleil. Je pense que je suis le seul artiste qui ait fait une peinture de Gabala pendant l’exposition.

Avez-vous rencontré des artistes intéressants au cours de cet événement? Avez-vous discuté de techniques et d’inspiration?J’ai rencontré Andrew Evans, artiste du Pays de Galles, qui est un excellent peintre paysagiste. C’était très intéressant d’échanger des idées et des techniques avec lui. J’ai aussi rencontré Silvia Krupinska, sculptrice de la République slovaque, une personne aux idées très inspirantes et qui rayonne d’énergie. Il y avait aussi quelques artistes venus de France et d’Allemagne et j’ai beaucoup apprécié de rencontrer certains artistes azerbaïdjanais locaux, en particulier Orkhan Mammadov.

J’ai été fasciné par son emploi des différents médias et par la façon dont il utilise l’essence même de la corde et des textiles qui forment les tapis, tout en employant aussi des techniques paysagistes plus traditionnelles. Son approche conceptuelle de la peinture m’a beaucoup inspiré. Il y avait aussi quelques artistes locaux, très courageux et enthousiastes, que je ne connaissais pas auparavant. Nous avons faits de nombreuses visites touristiques, ainsi que des visites de musées, d’usines et d’endroits intéressants dans la région. Ces excursions nous ont permis de rencontrer des gens et de discuter avec eux.

Prévoyez-vous de faire d’autres tableaux représentant l’Azerbaïdjan?J’aimerais beaucoup pouvoir visiter et peindre d’autres régions d’Azerbaïdjan et je suis en train d’examiner différentes idées et propositions pour faire une exposition à Bakou. Si j’ai l’occasion de revenir, j’aimerais bien visiter le pays avec mes toiles, mes peintures et mes carnets de croquis. J’ai entendu parler de certaines villes extraordinaires qui s’accrochent aux rochers. J’aimerais aussi suivre les cours d’eau, ainsi qu’aller jusqu’à la côte de la mer Caspienne. Je voudrais en particulier voir les feux qui émanent des roches. Je suis fasciné par le grand nombre de conditions climatiques qui existent et j’aimerais faire des tableaux représentant chacune d’entre elles. Toutefois, il serait bon d’avoir un studio à Bakou où je pourrais rentrer pour réfléchir et y faire des croquis. Je voudrais aussi avoir la possibilité d’explorer la ville de Bakou elle-même et d’en faire des tableaux.

Pour plus d’information sur les œuvres d’art de TomYoung, allez sur www.tomyoung.

com.Pour écouter une interview de Tom, allez

sur https://teas.eu/teas tv.

L’eau du Bosphore a été mélangée aux aquarelles utilisées dans ce tableau représentant le Palais de Topkapi

Cette peinture impressionniste d’un coucher de soleil à Gabala est l’œuvre de Tom

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TEAS proteste contre la politique de doubles standards du Conseil de l’UELe 27 février, le Conseil de l’Union Européenne a adopté 25 conclusions qui forment un cadre pour le développement des relations entre l’UE et les trois pays du Caucase du Sud (voir http://bit.ly/AzZFmR). L’UE a expressément salué les progrès significatifs accomplis par l’Azerbaïdjan en ce qui concerne le cadre du Partenariat oriental de l’UE et l’intensification de sa coopération au sujet des questions énergétiques. Le groupe a également réitéré son intention de soutenir le règlement pacifique des conflits régionaux, mais nous sommes déçus que le principe de l’intégrité territoriale n’ait été souligné qu’à propos de la Géorgie. À aucun moment, l’Arménie ne s’est vue rappelée qu’elle devait se conformer aux quatre résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l’ONU qui restent toujours inappliquées (822, 853, 874, 884). Ces résolutions ordonnent aux forces arméniennes de se retirer des territoires azerbaïdjanais occupés.

Bien que TEAS salut l’attention que le Conseil de l’UE accorde aux principes du « droit international » respectant pleinement les principes de la «souveraineté et de l’intégrité territoriale » à l’intérieur des « frontières internationalement reconnues», il estime que le Conseil de l’UE devrait être équitable dans son soutien à l’intégrité territoriale de la Géorgie et à celui apporté à l’Azerbaïdjan. Bien que le Conseil ait agit de façon appropriée en réitérant qu’il s’engageait à aider à améliorer la situation des personnes déplacées internes (PDI) en Géorgie (Environ 128 000, selon ‘Amnesty International’), il ne faut pas oublier qu’environ 875 000 PDI et réfugiés azerbaïdjanais demeurent déplacés à la suite du Conflit du Haut-Karabagh. TEAS appelle donc le Conseil à réfléchir à cela avant d’adopter d’autres conclusions.

TEAS observe également que l’UE a déclaré son l’intention de poursuivre une politique qui assurerait « un accès inconditionnel à la région du Haut-Karabagh et à ses alentours pour les représentants de l’UE. » Il rappelle au

Conseil de l’UE que toute visite du Haut-Karabagh et des sept territoires azerbaïdjanais adjacents occupés devraient avoir lieu en passant par la ‘ligne de contact’ en provenance d’Azerbaïdjan. TEAS conclut que l’engagement de l’UE dans le processus de paix doit être salué, mais que les protocoles habituels doivent être respectés et que toute entrée sur les territoires occupés doit se faire par des voies appropriées.

L’Azerbaïdjan applaudit l’annulation du projet de loi sur le ‘génocide’ arménienL’Azerbaïdjan a salué la décision prise par la Conseil constitutionnel français de s’opposer au projet de loi criminalisant le déni du génocide arménien de 1915 qui aurait eu lieu durant les derniers jours de l’Empire ottoman. Ce projet de loi avait déjà été ratifié au Sénat français. Ali Hasanov, chef du département sociopolitique de l’administration présidentielle azerbaïdjanaise a fait remarquer que l’annulation du projet de loi était dû aux démarches faites par des diplomates azerbaïdjanais et turcs dans divers pays étrangers, ainsi que par le travail fait dans des bureaux de représentation du Conseil de l’Europe, à l’OSCE et dans autres organisations, ainsi dans divers organismes de la diaspora. Il a expliqué: « A ce sujet, nous félicitons la Turquie et l’Azerbaïdjan. Je crois que c’est la première réussite conjointe de ces deux pays. »

Hasanov a également exprimé l’espoir que les futures évaluations de faits historiques ne seront plus faites par des politiciens mais par des historiens, à la suite de recherches impartiales. Il a expliqué: « Cela empêchera que de tels événements soient utilisés en tant que capital politique. La partie arménienne a cherché à justifier sa politique anti-turque en se servant de faits historiques fictifs.» Il a ajouté qu’un groupe de députés français, qui se sont finalement opposés au projet de loi et sont entrés dans le Groupe d’amitié France-Azerbaïdjan à l’Assemblée nationale, se sont récemment rendus en Azerbaïdjan à l’invitation du gouvernement azerbaïdjanais.

Publication d’un document de prise de position du groupe parlementaire CDU/CSU du BundestagLe groupe de travail sur la politique étrangère du CDU/CSU du Bundestag allemand a publié un document de prise de position sur le conflit du Haut-Karabagh. Intitulé ‘20 ans de conflit dans le Haut-Karabagh: une nouvelle impulsion pour une résolution pacifique du conflit’, ce document parle des faits qui sont à l’origine du conflit et explique: «La communauté internationale considère le Haut-Karabagh comme partie intégrante de la République de l’Azerbaïdjan. Dans ce contexte, l’Allemagne et l’UE soutiennent une résolution permanente et pacifique du conflit. Ni l’Allemagne, ni l’Union Européenne, n’ont reconnu les élections législatives de 2010 dans le Haut-Karabagh.

« A l’heure actuelle, le conflit est si grave que le Ministère allemand des Affaires étrangères déconseille tout voyage dans le Haut-Karabagh et ne peut donner aucune aide ou appui consulaire aux voyageurs qui visitent la région. Il y a maintenant une course aux armements dans le Caucase du Sud et au cours des dernières années les dépenses militaires en Arménie et en Azerbaïdjan ont régulièrement augmenté. En Azerbaïdjan, les dépenses de défense représentent environ 20 pour cent du budget de l’Etat. En Août 2010, l’Arménie a signé un accord avec la Russie pour renforcer la coopération militaire et la Russie possède toujours plusieurs bases militaires en Arménie. »

Le document conclut en faisant plusieurs recommandations au gouvernement fédéral allemand, y compris les suivantes:

• une plus grande sensibilisation au conflit du Haut-Karabagh, ainsi qu’une plus grande attention de la part de l’OSCE, de l’OTAN et de l’ONU

• un rôle plus important donné à l’UE dans le processus de résolution des conflits, remplaçant éventuellement la France dans le groupe de Minsk de l’OSCE et un mandat de médiation clair pour le Représentant spécial de l’Union Européenne pour le Caucase du Sud.

• la motivation de la Russie à s’engager à jouer un rôle plus constructif afin d’aller au-delà du statu quo, arrêter la course aux armements et obtenir une résolution permanente du conflit

• le soutien à la Turquie pour qu’elle puisse jouer un rôle plus important dans la résolution des conflits, en proportion avec ses responsabilités régionales.

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Le rapport subjectif du Conseil de l’UE a provoqué la consternation

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Audition sur le Haut-Karabagh au ParlementBelgeLe Parlement fédéral de Belgique a organisé une audition intitulée: « Un territoire occupé, un territoire oublié- les aspects humanitaires et juridiques du conflit arméno-azerbaïdjanais du Haut-Karabagh.» La réunion était organisée par Elkhan Suleymanov, membre du parlement et chef du groupe de travail interparlementaire arméno-azerbaïdjanais. Ali Hasanov, vice-premier ministre azerbaïdjanais et président du Comité d’Etat pour les réfugiés et personnes déplacées internes (PDI); Sevinj Hasanova, vice-ministre azerbaïdjanais pour le développement économique; Claude Moniquet, directeur du Centre européen pour la sécurité et les études stratégiques, et Pierre Legros, fondateur de l’association des Avocats sans frontières, ont également assisté à cette réunion.

La réunion a été ouverte par Philippe Blanchard, membre du Parlement belge et chef du groupe de travail belgo-azerbaïdjanais, suivie d’une projection du rapport d’Euronews intitulé ‘le Haut- Karabagh: rencontre avec un réfugié’. Hasanov a fourni des informations générales sur le conflit du Haut-Karabagh et sur l’occupation arménienne de près de 20 pour cent du territoire azerbaïdjanais et il a fait observer que le coût total de ce conflit pour l’Azerbaïdjan au point de vue économique, a désormais dépassé 60 milliards de dollars (38,4 milliards de livres). Il a également donné des explications sur l’origine du massacre de Khodjali, qui a coûté la vie à 613 hommes, femmes et enfants, il y a 20 ans.

Moniquet a répondu que l’Europe devrait s’impliquer davantage dans la résolution du conflit du Haut-Karabagh et a exhorté l’UE à mettre en œuvre des sanctions politiques contre l’Arménie.

Legros a déclaré que la communauté internationale doit être mieux informée

à ce sujet, ce qui aiderait l’Europe à faire une contribution positive. Il a également reconnu l’échec du groupe Minsk de l’OSCE, qui tente de négocier un processus de paix depuis 20 ans.

Gudrat Gasanguliyev, Membre du Parlement azerbaïdjanais, a exprimé l’avis que le conflit du Haut-Karabagh reste tributaire de la Russie, notant que: « Ce conflit est souvent dénommé gelé, mais il ne l’est pas. Une seule violation du cessez-le feu sur la ligne de contact pourrait déclencher une guerre à part entière. » Après les discussions, Geerts David, membre du Parlement belge, a souligné la nécessité d’intensifier les efforts pour aboutir à un règlement pacifique du conflit du Haut-Karabagh et a ajouté qu’une résolution devrait être soumise au Parlement belge.

Les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE publient une déclarationDébut mars les coprésidents du Groupe de Minsk de l’OSCE - les Ambassadeurs Robert Bradtke des Etats-Unis, Igor Popov de la Fédération de Russie, et Jacques Faure de France - ainsi que l’Ambassadeur Andrzej Kasprzyk, Représentant personnel du Président en exercice de l’OSCE, se sont rendus à Erevan, dans le Haut-Karabagh, et ensuite à Bakou. Les coprésidents se sont réunis avec le président azerbaïdjanais Aliev et le président arménien Sarkissian, ainsi qu’avec les autorités de facto du Haut-Karabagh.

Les coprésidents ont présenté un plan de mise en œuvre des recommandations faites dans une déclaration commune par les présidents Medvedev, Aliev et Sarkissian lors du sommet de Sotchi en janvier. S’appuyant sur l’engagement conjoint des deux présidents d’accélérer la conclusion d’un accord sur les principes de base, les coprésidents ont proposé des mesures

pour aider les parties dans la poursuite de travaux dans le cadre d’un règlement de paix global. Ils ont notamment discuté d’un mécanisme pour enquêter sur les incidents le long de la ‘ligne de contact’. Les coprésidents ont indiqué qu’ils ont demandé, par l’intermédiaire du président en exercice de l’OSCE, que le Groupe de planification de haut niveau de l’OSCE développe ce mécanisme, qui serait une mesure importante pour le renforcement de la stabilité et l’amélioration de la confiance.

Le sort des personnes déplacées mis en évidenceLe dernier rapport du groupe ’International Crisis Group’ (ICG) intitulé ‘Comment alléger le fardeau des PDI en Azerbaïdjan’, examine l’impact de l’occupation arménienne sur les875 000 personnes déplacées qui sont les victimes de ce conflit. Les chercheurs rapportent que depuis 2004, le gouvernement azerbaïdjanais a intensifié ses efforts pour améliorer la situation des personnes déplacées. La pauvreté a été considérablement réduite et l’Etat est en train de construire de meilleurs logements et d’améliorer les services de santé.

Laurence Sheets, Directeur du projet du Caucase à l’ICG, a commenté: « Le gouvernement azerbaïdjanais … a pris de nouvelles mesures pour faire face à la douloureuse réalité des besoins économiques et sociaux de son grand nombre de personnes déplacées. » Toutefois, le rapport reconnaît que 400 000 personnes vivent encore dans des logements insalubres et qu’environ 128 000 personnes déplacées internes et résidents permanents vivent à proximité des 180 kilomètres de la ‘ligne de contact’. Ils sont exposés à la menace immédiate des escarmouches le long de la ligne de front qui, chaque année, coûtent la vie à environ 30 personnes.

Sabine Freizer, directrice du Programme européen de l’ICG, a conclu: « Bien que le gouvernement azerbaïdjanais ait pris des mesures importantes pour améliorer les conditions de vie des personnes déplacées, il est choquant de constater qu’au bout de tant d’années le déplacement des populations et l’occupation du territoire continuent d’affecter le développement de la région et la sécurité. Le manque de solutions durables est une raison importante pour laquelle un règlement négocié est essentiel, si l’on veut éviter la reprise éventuelle d’une véritable guerre. »

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Les membres du groupe de travail belgo-azerbaïdjanais se sont rendus au siège du Comité d’Etat azerbaïdjanais pour les réfugiés et personnes déplacées à Bakou en janvier

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d’Azerbaïdjan au Royaume-Uni; Tale Heydarov, président et fondateur de TEAS, Adil Mammadov, président de la Fondation pour la promotion des exportations et investissements azerbaïdjanais (AZPROMO) et Paul-Henri Forestier, Directeur des branches du Caucase, de la Moldavie et de la Biélorussie à la Banque Européenne pour la Reconstruction et le Développement (BERD)

Les délégués peuvent s’inscrire gratuitement en se rendant sur www.teas.eu/event/teas-businessforum-2012. Le site contient un programme provisoire ainsi que d’autres détails sur l’événement.

Célébration des relations entre l’Azerbaïdjan et le Royaume-UniL’Ambassade d’Azerbaïdjan au Royaume-Uni a organisé un événement à l’ambassade de Londres pour célébrer le 20ème anniversaire du rétablissement des relations entre l’Azerbaïdjan et le Royaume-Uni. Andrew Tucker, ancien ambassadeur britannique en Azerbaïdjan, Lord Fraser, co-président de la Société anglo-azerbaïdjanaise et Tale Heydarov, président et fondateur de TEAS, ont assisté à l’événement.

S.E. l’Ambassadeur Fakhraddin Gurbanov, ambassadeur azerbaïdjanais au Royaume-Uni, a parlé du rôle important joué par les entreprises britanniques dans le développement du pays, notamment en ce qui concerne l’efficacité de l’exploitation des ressources énergétiques. Il a expliqué que près de 170 entreprises britanniques qui emploient près de 5 000 expatriés du Royaume-Uni, fonctionnent actuellement dans le pays. L’ambassadeur a également souligné le rôle des entreprises britanniques dans les secteurs hors-pétrole en particulier dans les domaines de l’éducation, de la culture et de la société civile. Il a déclaré que l’Azerbaïdjan, qui est membre non-permanent du Conseil de sécurité de l’ONU, coopérerait avec le Royaume-Uni à un niveau international, au cours des deux prochaines années.

Lord Fraser a fait remarquer que la coopération entre l’Azerbaïdjan et le Royaume-Uni au cours des deux dernières décennies était fondée sur des bases solides, qui à l’origine avaient débuté par le pétrole et l’industrie gazière, mais que ces relations s’étaient maintenant étendues à d’autres secteurs.

Le rôle de l’Azerbaïdjan dans l’avenir énergétique de l’UE discuté à la Chambre des LordsLe 16 Février, la Salle G de la Chambre des Lords était bondée lorsque le Professeur Alan Riley, expert en énergie de l’université de la City à Londres, a fait un discourt passionant, présenté par Lord Laird, intitulé ‘post-Nabucco? Les options pour le corridor gazier sud-européen’. La conférence, organisée par TEAS, a accueilli un auditoire de plus de 70 personnes, comprenant Harold Formstone, ancien Ambassadeur britannique en Azerbaïdjan, le Dr Ali Tekin Atalar, président d’Azerbaïdjan House, Dr Shirin Akiner, associé de recherche à l’Ecole des études orientales et africaines (SOAS), Nigar Gahramanova, directeur des installations de surface du projet de Shah Deniz 2, Mehmet Ögütçü, président de ‘Global Resources Corporation’, Craig Oliphant, Conseiller principal de ‘Saferworld’ pour l’Europe et l’Asie centrale, et Angus Miller, conseiller principal chargé de la politique énergétique au bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth.

Le professeur Riley a décrit la situation actuelle et à venir du gaz azerbaïdjanais, dont la production augmentera de 16 milliards de m3 (bcm) par an lorsque le champ de Shah Deniz 2 sera mis en service en 2017. La majeure partie de ce gaz sera destiné à l’Europe. Il a expliqué: « Ce sera d’une grande importance pour la sécurité énergétique des pays européens qui alors dépendront moins de la société russe Gazprom. L’Azerbaïdjan a aussi le potentiel pour devenir une importante plaque tournante du transport de gaz en provenance de la Caspienne et en particulier du Turkménistan, à destination de l’UE. » Il a poursuivi en soulignant la dynamique changeante de l’approvisionnement mondial du gaz et le fait que la Russie est consciente de l’évolution des relations entre l’Europe et les régions de la Caspienne et d’Asie centrale.

Il a poursuivi: « Le gaz deviendra de plus en plus l’énergie de choix de l’UE. Le coût de production de l’énergie renouvelable reste très élevé et comme le charbon a un impact significatif sur l’environnement, il n’est plus favorisé par les gouvernements. Le gaz azerbaïdjanais jouera un rôle essentiel à l’avenir. Le canal de Panama est en train d’être élargi afin que les pétroliers puissent transporter le gaz naturel liquéfié (GNL). L’UE doit trouver d’autres ressources provenant de fournisseurs diversifiés. Bien que l’extraction du gaz

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de schiste reste onéreuse, il serait possible qu’il puisse être largement utilisé dans le futur.

« Toutefois, il est peu probable que le gazoduc Nabucco soit construit dans sa forme initiale, bien que le projet ait reçu un soutien politique considérable dans l’Union Européenne. Un des plus grands problèmes était son coût astronomique de 14-20 milliards d’Euro (11,6-16,6 milliards de livres) ainsi que le fait que l’Azerbaïdjan ne pouvait remplir qu’un tiers de sa capacité totale de 31 milliards de mètres cube. De plus, le projet Nabucco était une source de préoccupation pour Gazprom, dont les deux tiers des revenus proviennent de ventes à l’UE. »

Le professeur Riley, a poursuivi en soulignant certains problèmes qui touchent d’autres projets de pipelines, y compris celui de l’Interconnector Turquie-Grèce-Italie (ITGI), qui a été mis en doute par la crise financière grecque et italienne. Toutefois, il a reconnu que le pipeline Trans-anatolien (TAP) est viable, en particulier grâce aux récents accords de transit conclus par la Turquie et l’Azerbaïdjan, ainsi que le pipeline Sud Européen, qui ont tous deux des estimations de coûts relativement modestes de 4 milliards d’Euro (3,3 milliards de livres). Ceux-ci pourraient utiliser de nombreux permis et accords préalablement convenus pour Nabucco.

En conclusion, le professeur Riley a commenté: « Un important transfert de gaz d’Azerbaïdjan à l’Europe est indispensable car il permettra d’améliorer la sécurité énergétique européenne et l’Azerbaïdjan deviendra ainsi un acteur majeur sur la scène internationale. » Il a aussi expliqué qu’il serait mieux que Gazprom accepte la concurrence plutôt que de s’y opposer, car son opposition pourrait engendrer une réaction négative de la part de ses clients.

Inscrivez-vous pour participer au forum des entreprises de TEASTEAS est en train de finaliser une liste d’orateurs de marque pour son deuxième forum des entreprises, intitulé ‘L’Azerbaïdjan et la Turquie – diverses opportunités d’investissements’, qui aura lieu le 2 mai au n° 4, Hamilton Place, Londres, W1J 7BQ. Cet évènement réunira entre autres, des investisseurs, des décideurs politiques, des banquiers, des journalistes, des analystes, des représentants d’ONG et des cadres gouvernementaux parmi d’autres. Les orateurs proposés actuellement comprennent S.E. Fakhraddin Gurbanov, ambassadeur

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L’Académie de PwC en Azerbaïdjan qui fut créée en Juin 2011, offre au marché local des services innovants de formation et de développement personnel. L’Académie PwC est un organisme agréé qui fournit une formation technique et professionnelle. Elle offre un service de formation continue qui permet à chacun de se développer professionnellement et de s’intégrer dans une entreprise, quelle que soit sa stratégie. L’Académie PwC vise à mettre en œuvre les ‘meilleures pratiques’, en soulignant l’importance de la qualité, de l’efficacité et de l’innovation et en satisfaisant aux exigences de ses clients.

L’Académie de PwC en Azerbaïdjan offre actuellement trois diplômes reconnus au niveau international – Un diplôme de comptabilité du Chartered Institute of Management Accountants (CIMA) P1 / P2 (en russe); un diplôme de l’Association of Chartered Certified Accountants (ACCA) sur les Normes Internationales d’Information Financière (IFRS) (DipIFRS) (en russe et en anglais), et celui de Vérificateur Interne Certifié (CIA) (en russe et en anglais).

Le programme des cours est organisé selon les besoins des clients. L’Académie de PwC organise également des conférences sur des sujets concernant les IFRS, qui permettent à ses clients de faire des changements significatifs dans leurs entreprises, en raison de la mondialisation rapide de l’environnement économique. Les enseignants de l’Académie de PwC sont des professionnels expérimentés qui ont de nombreuses qualifications y compris le diplôme de l’AAJC, celui de l’CIA et celui d’Analyste Financier Agréé (CFA).

Les clients et les étudiants de l’académie peuvent profiter de ses 20 ans d’expérience dans les domaines d’initiative commerciale

et de formation. Les enseignants sont tous des experts dans leurs domaines ce qui permet d’ajouter une grande valeur pour la carrière des étudiants de l’Académie de PwC. De juin à décembre 2011, l’Académie de PwC a donné avec succès des cours de formation de haut-niveau dans les domaines de la finance, de la banque, de la construction, des télécommunications et d’autres secteurs industriels, à 45 cadres supérieurs.

En 2012, l’Académie de PwC lancera son diplôme de ‘Chartered Institute of Personnel and Developement’ (CIPD), qui permettra aux professionnels de la gestion et du développement de gérer la qualité du travail avec plus d’efficacité. Elle introduira également le diplôme de ‘Global Reporting Initiative’ (GRI), qui permettra d’obtenir plus de connaissances au sujet des rapports sur la durabilité.

PwC, qui est le premier cabinet de services professionnels au monde, offre un véritable réseau mondial de connaissances pour aider les clients à obtenir et à conserver leur position de leader sur le marché. L’Académie de PwC qui emploie plus de 161 000 professionnels répartis dans 154 pays, offre donc une vaste expertise.

PwC AcademyTel: +994 124972515

Elchin Ibadov, Directeur, PwC Academy e-mail: [email protected] Movsumova, coordonnateur,

PwC Academy e-mail: [email protected]

RENFORCER LES CAPACITÉS.

RESTER COMPETITIFS.

Monde des A

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BP accroît ses investissements en AzerbaïdjanLe Consortium International d’Exploitation en Azerbaïdjan (AIOC) dirigé par BP a annoncé qu’il prévoit d’investir 3,2 milliards de dollars (2 milliards de livres) dans les champs de pétrole Azeri-Chirag-Guneshli (ACG) de la Mer Caspienne, alors que les investissements faits en 2011 étaient de 2,6 milliards de dollars (1,7 milliards de livres). De plus, les investissements dans l’important gisement de gaz de Shah Deniz, qui est géré par BP avec Statoil et SOCAR, s’élèveront cette année à 1,6 milliard de dollars (1 milliard de livres), contre 870 millions de dollars (556,4 millions de livres) l’an dernier. BP a précisé que les charges d’exploitation du projet ACG, dont les réserves récupérables sont estimées à environ 1 milliard de tonnes de pétrole, devrait être de l’ordre de 708 millions de dollars (£ 452,8 millions de livres) en 2012 et que 2,5 milliards de dollars (1,6 millions de livres) serait utilisés pour le forage d’au moins 12 nouveaux puits.

La SOCAR estime que le pétrole provenant des champs ACG s’élèvera à 37 millions de tonnes en 2012. Les charges d’exploitation du projet de Shah Deniz sont estimées à 211,5 millions de dollars (135,3 millions de livres) en 2012, et que des dépenses en capital de 1,3 milliard de dollars (831 millions de livres) seront principalement utilisées pour le forage de deux nouveaux puits et pour la préparation du projet de Shah Deniz 2, qui sera une source d’énergie stable pour l’Europe occidentale. Selon la SOCAR, des investissements de 40 milliards de dollars (25,6 milliards de livres) seront surement nécessaires. La SOCAR estime qu’en 2012 l’Azerbaïdjan produira 45,5 millions de tonnes de pétrole et 28,3 milliards de mètres cubes de gaz.

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AZERBAÏDJAN: FAITS EN BREF Nom officiel: La République d’AzerbaïdjanCapitale : BakouSuperficie : 86 600 km²Population : 9 000 000Densité: 104 habitants / km ² Population urbaine: 51,8 pour cent Population des villes principales excluant les banlieues: Bakou (2 500 000); Gandja (300 000); Sumgait (270 000); Mingäçevir (95 000) Religions: Musulmans chiites (65 pour cent), Musulmans sunnites (28 pour cent), Chrétiens orthodoxes (5 pour cent), Autres (2 pour cent)Exports principaux : Le pétrole, le gaz, l’aluminium, les tapis Langue officielle: L’azerbaïdjanaisLangues commerciales: L’anglais et le russe

Indicateurs monétaires 2007 2008 2009 2010 2011

Taux de change moyen annuel d’1 USD 0,86 0,82 0,81 0,80 0,79

Taux de change du 11/03/2012: AZN 1 = USD 1,27; US$ 1 = AZN 0,79; AZN 1= £ 0,81; £ 1 = AZN 1,23; AZN 1 = € 0,97; 1 € = AZN 1,03

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