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Xavier BIGARDDépartement des Facteurs HumainsCentre de Recherche du Service de Santé des Armées38702 La Tronche
Tolérance, intolérance de l’entraînement physique :
fatigue, récupération, surmenage, surentraînement
La réussite en compétition résulte de la conjonction de différents facteurs, dont la mise en œuvre de protocoles d’entraînement adaptés.
Les séances d’entraînement - varient en intensité suivant un programme pré-déterminé,- leur intolérance peut être à l’origine d’une vraie pathologie.
Les pathologies liées à l’intolérance de l’entraînement dépassent très largement le cadre des sportifs de haut niveau.
1.1. Exercice Exercice perturbation de l’homéostasie de l’organisme perturbation de l’homéostasie de l’organisme induit des réponses adaptatives induit des réponses adaptatives celles-ci sont dépendantes de l’intensité du celles-ci sont dépendantes de l’intensité du stress métabolique induit par l’exercicestress métabolique induit par l’exercice ce sont ces réponses adaptatives qui ce sont ces réponses adaptatives qui caractérisent le bénéfice de l’entraînementcaractérisent le bénéfice de l’entraînement
2.2. Entraînement Entraînement multiplication des exercices multiplication des exercices
multiplication des stress métaboliquesmultiplication des stress métaboliques
potentialisation des réponses adaptativespotentialisation des réponses adaptatives
3.3. Tendance à augmenter l’intensité et la fréquence des Tendance à augmenter l’intensité et la fréquence des exercices.exercices.
Le déséquilibre entre la charge de travail à l’entraînement Le déséquilibre entre la charge de travail à l’entraînement et la capacité de récupération est à l’origine des et la capacité de récupération est à l’origine des
pathologies d’intolérance de l’entraînement.pathologies d’intolérance de l’entraînement.
Nécessité de connaître les mécanismes de la fatigue pour optimiser la récupération.
Surentraînement
4.4. Surentraînement :Surentraînement : période durable d’altération des performances accompagnée de signes cliniques et/ou biologiques
1.1. Exercice :Exercice : représente le stimulus nécessaire aux réponses adaptatives
Exercice
2.2. Fatigue :Fatigue : incapacité à maintenir un niveau de force ou de puissance
Fatigue
3.3. Surmenage :Surmenage : période de fatigue intense qui suit un microcycle intense du programme d’entraînement ; bonne réversibilité.
Surmenage
Le cercle vicieux de l’intolérance de l’activité physique programmée
La Fatigue
Plainte fréquente en médecine générale
Elle est avant tout subjective : sensation souvent mal expliquée et ressentie dans des conditions diverses et de façon variable
Elle peut être objectivée au niveau musculaire :
Evolution de la force musculaire pendant une contraction épuisante
Effet d’une brève stimulation tétanique à 50 Hz après une contraction fatigante de 45 secondes (d’après Cady, 1989)
La Fatigue : définitions
« Diminution des forces de l’organisme, généralement provoquée par un travail excessif ou trop prolongé, ou liée à un état fonctionnel défectueux »
Fatigue « normale » : - survient après l’effort, liée aux facteurs limitants de celui-ci- disparaît avec une période de repos (récupération) < 1 à 2 jours
si effort inhabituel
Fatigue « pathologique » : - rupture d’équilibre entre les réactions d’adaptation déclenchée
par la répétition des efforts et les processus de récupération- temps de récupération > 2 jours- exemple du syndrome de fatigue chronique
récupération
récupération
exercice
Fatigue et récupération
exercice
exercice
Fatigue et récupération
Les mécanismes de la fatigueLa fatigue peut survenir a priori à n’importe quel niveau de la chaîne de commande de la contraction musculaire.
Fatigue centrale → cerveau
Les mécanismes de la fatigueLa fatigue peut survenir a priori à n’importe quel niveau de la chaîne de commande de la contraction musculaire.
Fatigue périphérique → muscle
Fatigue centrale
La fatigue centrale
- atteinte de la conduction électro-physiologique* motoneurone* commande motrice corticale
- responsabilité de mécanismes neurochimiques
* permet d’expliquer la modification de certains comportements
associés au phénomène de fatigue
* rôle du métabolisme des catécholamines cérébrales (Meeusen et coll., 1995)
accélération du turn-over de la noradrénaline
diminution de la disponibilité en tyrosine
L’hypothèse sérotoninergique de la fatigue centrale
La sérotonine (5-HT) est un neuromédiateur impliqué dans la régulation de diverses fonctions :
thermorégulationcomportements alimentaire et sexuelcycle veille-sommeildouleuranxiété
La sérotonine (5-HT) est synthétisée à partir du tryptophane, un acide aminé dont la disponibilité peut varier, en particulier à l’exercice.
Le passage de la barrière hémato-encéphalique dépend d’un transporteur commun aux acides aminés branchés (valine, leucine, isoleucine).
BCAATRP
Hypothèse de l’origine centrale de la fatigue physiologique (sérotonine).
Exercice
oxydation de BCAAs
tryptophane normalement lié à l’albuminediminution de l’albumine plasmatique
augmentation du tryptophane libre
TRP
BHE
Transporteur compétitif des AAN
Fatigue
5HT
BCAATRP
Hypothèse de l’origine centrale de la fatigue physiologique (sérotonine).
Exercice
oxydation de BCAAs
tryptophane normalement lié à l’albuminediminution de l’albumine plasmatique
augmentation du tryptophane libre
TRP
BHE
Transporteur compétitif des AAN
Fatigue
5HT
Apport en acides aminés branchés et performance en endurance
Temps (min)
d'après van Hall et coll., 1995
0
50
100
150
200
Contr. Trp f-BCAA F-BCAA0
50
100
150
200
Contr CHO CHO+BCAA
d'après Madsen et coll., 1996
0
40
80
120
-60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90 105
Ammoniémie (µM)
ContrôleBCAA
Exercice
Effets de l’apport en acides aminés branchés sur la production d'ammoniaque à l'exercice
MacLean et coll., 1996
Hyperammoniémie et fatigue centrale
Nybo et coll., 2005
Hyperthermie et fatigue centrale
La température cérébrale augmente de façon importante au cours de l’exercice à la chaleur.
Nybo, 2004
Hyperthermie et fatigue centrale
L’hyperthermie induite par l’exercice diminue le niveau d’activation volontaire au cours d’une extension maximale prolongée du genou, par un processus d’inactivation centrale
Nybo, 2007
Synthèse sur la fatigue centrale
Etat des réserves énergétiques,Endurance et Fatigue
Facteurs limitants la performance en endurance :- approvisionnement en énergie
Apport en hydrates de carbone et endurance
Temps (min)Hultman et coll., 1978
mixte
Temps limite à 90% VO2max, Temps limite à 90% VO2max, après 60 min d’exercice rectangulaireaprès 60 min d’exercice rectangulaired’après Walsh et coll., 1994d’après Walsh et coll., 1994
.
La déshydratation altère les possibilités d’endurance
Equilibre hydrominéral,Endurance et Fatigue
Pas de conséquences sur la force musculaire,Réduction du temps de maintien d’une contraction sous-maximale prolongée.
Performances musculaires :
Différence significative avec Eu, $, P<0.05, $$, P<0.01* , difference entre Eu et Dh, P<0.05
MVC, N.m ET70, s ET25, sright KEM left KEM
Eu 416 ± 26 420 ± 20 46 ± 3 195 ± 19Dhy 422 ± 20 404 ± 20 40 ± 4 150 ± 18 $$Rhy1 428 ± 19 422 ± 18 49 ± 5 162 ± 18 $,*
Rhy2 428 ± 22 418 ± 16 47 ± 4 163 ± 17 $,*
Rhy3 432 ± 18 416 ± 18 49 ± 4 164 ± 16 $,*
Bigard et coll., 2001
Equilibre hydrominéral,Endurance et Fatigue
Conclusions sur la fatigue
Séparation fatigue périphérique ↔ fatigue centrale totalement artificielle
La fatigue est multifactorielle
Ulmer et al., 1996Ulmer et al., 1996Lambert et al., 2005Lambert et al., 2005
The “central governor model”The “central governor model”
Conclusions sur la fatigue
La fatigue est multifactorielle
La fatigue joue un rôle « protecteur » pour l’organismeSi mécanismes dépassés → accidents parfois graves
(ex : coup de chaleur d’exercice)
Elle doit donc être respectée et l’entraînement doit prévoir des périodes de récupération suffisantes
Séparation fatigue périphérique ↔ fatigue centrale totalement artificielle
« Temps nécessaire, après une performance, pour que l’organisme retrouve un état compatible avec la réalisation d’une performance égale »
La récupération
Plus l’effort a été intense et/ou prolongé, plus il faudra prendre du temps pour récupérer.
Que faire pendant la période de récupération?
Plus l’individu est (convenablement) entraîné, plus vite il récupère.
- récupération active
- récupération passive
Optimiser la récupération
Le sommeil :Importance primordiale!Aspects quantitatif et qualitatif à respecter
Attention : les troubles du sommeil sont les premiers signes de la
mauvaise tolérance de l’entraînement
Optimiser la récupération
L’alimentationObjectifs : restaurer les pertes hydro-minérales
restaurer les réserves en glycogène
* optimiser la restauration des pertes hydrominérales- si pertes hydriques importantes, période « rebelle » dans les suites immédiates- reprise rapide de la diurèse même si persistance d’un état de déshydratation- nécessité absolue d’apporter des électrolytes dans la boisson de réhydratation (sodium, potassium)
− quantité au moins égale à 150% de la perte de poids corporel
− boisson associant glucose et électrolytes
Réhydratation et récupération
Importance de réhydrater le plus tôt possible
d’après MAUGHAN et LEIPER, 1995.
A, B, C, D = 2, 26, 52, 100 mmol/l
* favoriser la restauration des réserves en glycogène- problème crucial dans certaines disciplines sportives (courses cyclistes par étapes, tennis, tournois…)- adjonction d’hydrates de carbone dans les boissons
Apport alimentaire préalable en CHO et
stockage sous forme de glycogène.
CHO consommé (g/j)Sherman et Lamb, 1988
Récupération et réserves en glycogène
Récupération et réserves en glycogène
Importance des sucres à index glycémique élevé
pour assurer une resynthèse rapide du
glycogène musculaire.
Burke et coll., 1993
* favoriser la restauration des réserves en glycogène- problème crucial dans certaines disciplines sportives (courses cyclistes par étapes, tennis, tournois…)- adjonction d’hydrates de carbone dans les boissons
Surentraînement
4.4. Surentraînement :Surentraînement : période durable d’altération des performances accompagnée de signes cliniques et/ou biologiques
1.1. Exercice :Exercice : représente le stimulus nécessaire aux réponses adaptatives
Exercice
2.2. Fatigue :Fatigue : incapacité à maintenir un niveau de force ou de puissance
Fatigue
3.3. Surmenage :Surmenage : période de fatigue intense qui suit un microcycle intense du programme d’entraînement ; bonne réversibilité.
Surmenage
Le cercle vicieux de l’intolérance de l’activité physique programmée
SurentraînementSurentraînementVraie pathologie liée Vraie pathologie liée
à la pratique à la pratique sportive et fortement sportive et fortement
dépendante de la dépendante de la charge de travail à charge de travail à
l’entraînement.l’entraînement.
1.1. Définition pratique : baisse inexpliquée (Définition pratique : baisse inexpliquée (et prolongéeet prolongée) des ) des performances physiques, avec maintien du niveau performances physiques, avec maintien du niveau d’entraînement.d’entraînement.
2. 2. Présentation clinique complexe, hétérogène et atypique, Présentation clinique complexe, hétérogène et atypique, passant trop souvent inaperçue.passant trop souvent inaperçue.
3.3. Mécanismes encore inconnus, mais intimement liés à la Mécanismes encore inconnus, mais intimement liés à la tolérance de l’entraînement.tolérance de l’entraînement.
Multiples symptômes pouvant se présenter en une grande variété de Multiples symptômes pouvant se présenter en une grande variété de combinaisons.combinaisons.
Altérations des défenses immunitaires.
Désordres psychologiques.
Désordres métaboliques et syndrome endocrinien.
Altérations des déterminants de la
performance.
Présentations cliniques du Surentraînement.Présentations cliniques du Surentraînement.
Très souvent signes annonciateurs plus précoces : Très souvent signes annonciateurs plus précoces : troubles du troubles du sommeil, de l’appétit, irritabilité, lourdeurs et douleurs des membres sommeil, de l’appétit, irritabilité, lourdeurs et douleurs des membres inférieurs...inférieurs...
1.1. Intolérance de l’entraînement : absence de récupération Intolérance de l’entraînement : absence de récupération suffisante.suffisante.
2.2. Etat général : allergies.Etat général : allergies.
3.3. Etat nutritionnel déficient : faible apport énergétique, faible apport Etat nutritionnel déficient : faible apport énergétique, faible apport en CHO, déshydratation, etc…en CHO, déshydratation, etc…
4.4. Environnement climatique contraignant : température, Environnement climatique contraignant : température, altitudealtitude..
5.5. Facteurs psychosociaux.Facteurs psychosociaux.
6.6. Déplacements, voyages fréquents, décalages horaires.Déplacements, voyages fréquents, décalages horaires.
Prédispositions probables au Prédispositions probables au développement du Surentraînement.développement du Surentraînement.
1.1. Hyperactivité hypothalamique : axe hypothalamo-hypophyso-Hyperactivité hypothalamique : axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, axe hypothalamo-hypophyso-gonadique : altérations surrénalien, axe hypothalamo-hypophyso-gonadique : altérations endocriniennes...endocriniennes...
2.2. Altérations du statut de certains acides aminésAltérations du statut de certains acides aminés- glutamine : explication possible des désordres - glutamine : explication possible des désordres
immunitaires.immunitaires.- acides aminés à chaînes ramifiées et tryptophane - acides aminés à chaînes ramifiées et tryptophane
(hypothèse sérotoninergique). (hypothèse sérotoninergique). rôle probablement discretrôle probablement discret
3.3. Hypothèse énergétique, baisse du glycogène musculaire : Hypothèse énergétique, baisse du glycogène musculaire : - conséquence et non pas origine du surentraînement.- conséquence et non pas origine du surentraînement.- rôle probablement déterminant dans - rôle probablement déterminant dans
les états de fatigue prolongée les états de fatigue prolongée la survenue du surmenage (la survenue du surmenage (overreachingoverreaching))
Hypothèses PhysiopathologiquesHypothèses Physiopathologiques
Exercice mal toléré Exercice mal toléré microlésions structurales caractérisées par : microlésions structurales caractérisées par :
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
4.4. Et .... une hypothèse physiolpathologique récenteEt .... une hypothèse physiolpathologique récente
Coupe de muscle soléaire de rat soumis à Coupe de muscle soléaire de rat soumis à un exercice de course en descente (bleu de un exercice de course en descente (bleu de
toluidine, x1275).toluidine, x1275).(d’après Vijayan et al., 1998)(d’après Vijayan et al., 1998)
Exercice mal toléré Exercice mal toléré microlésions structurales caractérisées par : microlésions structurales caractérisées par :
(d’après Jones et coll., 1986)
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Exercice mal toléré, répété, sans période de récupération suffisante Exercice mal toléré, répété, sans période de récupération suffisante microlésions structuralesmicrolésions structurales libération de cytokines proinflammatoireslibération de cytokines proinflammatoires chronicité de la réponse inflammatoire chronicité de la réponse inflammatoire
systémiquesystémique
0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL1ra
* *0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL1ra
* *
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Transcription de cytokinesdans le muscle à l’arrêt de l’exercice exhaustif.
0
1
2
3
4
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.)
* *0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL1?
*0
1
2
3
4
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.)
* *0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL1
*0
1
2
3
4
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.)
* *0
1
2
3
4
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.)
0
1
2
3
4
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL6
* *0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL1β
*0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm
0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 20
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm
*
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Production locale de cytokines - inflammation systémique
Relation entre cytokines proinflammatoires (IL6) troubles de l’humeur et
dépression
(d’après Smith et coll., 2000)
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Production locale de cytokines - inflammation systémique
Densité des récepteurs IL1dans l’hippocampe
(mémoire, apprentissage, cognition)
Densité des récepteurs IL1-IL6 dans l’hypothalamus :
(altérations du sommeil, soif, libido)
(d’après Smith et coll., 2000)
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Densité des récepteurs IL1-IL6 dans
l’hypothalamus : Effets IL1-IL6 sur la production de CRF,
ACTH, et de cortisol
Production locale de cytokines - inflammation systémique
(d’après Smith et coll., 2000)
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Production locale de cytokines - inflammation systémique
Etat inflammatoire systémique état catabolique, déséquilibre balance azotée, amyotrophie
Effets -centraux des cytokines sur les neurones NPY de l’hypothalamus, sur le CRF anorexie- périphériques sur la fonction des GLUTs
baisse du glycogène muscul.
(d’après Smith et coll., 2000)
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Production locale de cytokines - inflammation systémique
Réponse anti-inflammatoire secondaire
IL10-IL1ra immunosuppression relative, sensibilité aux
infections sphère oropharyngée
(d’après Smith et coll., 2000)
- des conditions de survenue (rôle fondamental joué par la récupération)
- des hypothèses physiopathologiques encore mal élucidées
- tableau clinique complexe- une probable prédisposition
Synthèse générale sur le Synthèse générale sur le surentraînementsurentraînement
* psychologique
évaluation de génotypes à risque de surentraînementgènes polymorphes candidats :
* enzyme de conversion de l’angiotensine* transporteur de la 5HT
* biologique
La fatigue est un phénomène physiologique normal après un exercice, surtout s’il est intense et/ou prolongé.
La période de récupération qui lui fait obligatoirement suite doit être mise à profit pour restaurer les réserves hydriques et énergétiques.
Un entraînement bien conduit doit intégrer la durée de récupération adaptée aux efforts fournis.
Conclusions (1)Conclusions (1)
L’entraînement physique est susceptible d’induire une pathologie L’entraînement physique est susceptible d’induire une pathologie spécifique, invalidante, parfois grave, spécifique, invalidante, parfois grave, le surentraînementle surentraînement..
Il existe un vrai continuum dans les différents états de tolérance de Il existe un vrai continuum dans les différents états de tolérance de l’entraînement que peut présenter un sportif.l’entraînement que peut présenter un sportif.
Conclusions (2)Conclusions (2)
Désentraî-nement
Exercice=
Fatigue Surmenage Surentraînement
La fatigue post-exercice est incontournable, alors que le surmenage La fatigue post-exercice est incontournable, alors que le surmenage est associé à des microcycles d’entraînement très intenses.est associé à des microcycles d’entraînement très intenses.
Le surentraînement représente une vraie pathologie qui peut être Le surentraînement représente une vraie pathologie qui peut être grave : elle résulte d’un déséquilibre entre charge de travail et grave : elle résulte d’un déséquilibre entre charge de travail et récupération.récupération.
Xavier BIGARDDépartement des Facteurs HumainsCentre de Recherche du Service de Santé des Armées38702 La Tronche
Tolérance, intolérance de l’entraînement physique :
fatigue, récupération, surmenage, surentraînement
2
La réussite en compétition résulte de la conjonction de différents facteurs, dont la mise en œuvre de protocoles d’entraînement adaptés.
Les séances d’entraînement - varient en intensité suivant un programme pré-déterminé,- leur intolérance peut être à l’origine d’une vraie pathologie.
Les pathologies liées à l’intolérance de l’entraînement dépassent très largement le cadre des sportifs de haut niveau.
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1.1. Exercice Exercice perturbation de l’homéostasie de l’organisme perturbation de l’homéostasie de l’organisme induit des réponses adaptatives induit des réponses adaptatives celles-ci sont dépendantes de l’intensité du celles-ci sont dépendantes de l’intensité du stress métabolique induit par l’exercicestress métabolique induit par l’exercice ce sont ces réponses adaptatives qui ce sont ces réponses adaptatives qui caractérisent le bénéfice de l’entraînementcaractérisent le bénéfice de l’entraînement
2.2. Entraînement Entraînement multiplication des exercices multiplication des exercices
multiplication des stress métaboliquesmultiplication des stress métaboliques
potentialisation des réponses adaptativespotentialisation des réponses adaptatives
3.3. Tendance à augmenter l’intensité et la fréquence des Tendance à augmenter l’intensité et la fréquence des exercices.exercices.
Le déséquilibre entre la charge de travail à l’entraînement Le déséquilibre entre la charge de travail à l’entraînement et la capacité de récupération est à l’origine des et la capacité de récupération est à l’origine des
pathologies d’intolérance de l’entraînement.pathologies d’intolérance de l’entraînement.
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Nécessité de connaître les mécanismes de la fatigue pour optimiser la récupération.
Surentraînement
4.4. Surentraînement :Surentraînement : période durable d’altération des performances accompagnée de signes cliniques et/ou biologiques
1.1. Exercice :Exercice : représente le stimulus nécessaire aux réponses adaptatives
Exercice
2.2. Fatigue :Fatigue : incapacité à maintenir un niveau de force ou de puissance
Fatigue
3.3. Surmenage :Surmenage : période de fatigue intense qui suit un microcycle intense du programme d’entraînement ; bonne réversibilité.
Surmenage
Le cercle vicieux de l’intolérance de l’activité physique programmée
La Fatigue
Plainte fréquente en médecine générale
Elle est avant tout subjective : sensation souvent mal expliquée et ressentie dans des conditions diverses et de façon variable
Elle peut être objectivée au niveau musculaire :
Evolution de la force musculaire pendant une contraction épuisante
Effet d’une brève stimulation tétanique à 50 Hz après une contraction fatigante de 45 secondes (d’après Cady, 1989)
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La Fatigue : définitions
« Diminution des forces de l’organisme, généralement provoquée par un travail excessif ou trop prolongé, ou liée à un état fonctionnel défectueux »
Fatigue « normale » : - survient après l’effort, liée aux facteurs limitants de celui-ci- disparaît avec une période de repos (récupération) < 1 à 2 jours
si effort inhabituel
Fatigue « pathologique » : - rupture d’équilibre entre les réactions d’adaptation déclenchée
par la répétition des efforts et les processus de récupération- temps de récupération > 2 jours- exemple du syndrome de fatigue chronique
récupération
récupération
7
exercice
Fatigue et récupération
8
exercice
exercice
Fatigue et récupération
Les mécanismes de la fatigueLa fatigue peut survenir a priori à n’importe quel niveau de la chaîne de commande de la contraction musculaire.
Fatigue centrale → cerveau
Les mécanismes de la fatigueLa fatigue peut survenir a priori à n’importe quel niveau de la chaîne de commande de la contraction musculaire.
Fatigue périphérique → muscle
Fatigue centrale
11
La fatigue centrale
- atteinte de la conduction électro-physiologique* motoneurone* commande motrice corticale
- responsabilité de mécanismes neurochimiques
* permet d’expliquer la modification de certains comportements
associés au phénomène de fatigue
* rôle du métabolisme des catécholamines cérébrales (Meeusen et coll., 1995)
accélération du turn-over de la noradrénaline
diminution de la disponibilité en tyrosine
12
L’hypothèse sérotoninergique de la fatigue centrale
La sérotonine (5-HT) est un neuromédiateur impliqué dans la régulation de diverses fonctions :
thermorégulationcomportements alimentaire et sexuelcycle veille-sommeildouleuranxiété
La sérotonine (5-HT) est synthétisée à partir du tryptophane, un acide aminé dont la disponibilité peut varier, en particulier à l’exercice.
Le passage de la barrière hémato-encéphalique dépend d’un transporteur commun aux acides aminés branchés (valine, leucine, isoleucine).
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BCAATRP
Hypothèse de l’origine centrale de la fatigue physiologique (sérotonine).
Exercice
oxydation de BCAAs
tryptophane normalement lié à l’albuminediminution de l’albumine plasmatique
augmentation du tryptophane libre
TRP
BHE
Transporteur compétitif des AAN
Fatigue
5HT
14
15
BCAATRP
Hypothèse de l’origine centrale de la fatigue physiologique (sérotonine).
Exercice
oxydation de BCAAs
tryptophane normalement lié à l’albuminediminution de l’albumine plasmatique
augmentation du tryptophane libre
TRP
BHE
Transporteur compétitif des AAN
Fatigue
5HT
16
Apport en acides aminés branchés et performance en endurance
Temps (min)
d'après van Hall et coll., 1995
0
50
100
150
200
Contr. Trp f-BCAA F-BCAA0
50
100
150
200
Contr CHO CHO+BCAA
d'après Madsen et coll., 1996
17
0
40
80
120
-60 -45 -30 -15 0 15 30 45 60 75 90 105
Ammoniémie (µM)
ContrôleBCAA
Exercice
Effets de l’apport en acides aminés branchés sur la production d'ammoniaque à l'exercice
MacLean et coll., 1996
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Hyperammoniémie et fatigue centrale
Nybo et coll., 2005
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Hyperthermie et fatigue centrale
La température cérébrale augmente de façon importante au cours de l’exercice à la chaleur.
Nybo, 2004
20
Hyperthermie et fatigue centrale
L’hyperthermie induite par l’exercice diminue le niveau d’activation volontaire au cours d’une extension maximale prolongée du genou, par un processus d’inactivation centrale
Nybo, 2007
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Synthèse sur la fatigue centrale
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Etat des réserves énergétiques,Endurance et Fatigue
Facteurs limitants la performance en endurance :
- approvisionnement en énergie
Apport en hydrates de carbone et endurance
Temps (min)Hultman et coll., 1978
mixte
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Temps limite à 90% VO2max, Temps limite à 90% VO2max, après 60 min d’exercice rectangulaireaprès 60 min d’exercice rectangulaired’après Walsh et coll., 1994d’après Walsh et coll., 1994
.
La déshydratation altère les possibilités d’endurance
Equilibre hydrominéral,Endurance et Fatigue
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Pas de conséquences sur la force musculaire,Réduction du temps de maintien d’une contraction sous-maximale prolongée.
Performances musculaires :
Différence significative avec Eu, $, P<0.05, $$, P<0.01* , difference entre Eu et Dh, P<0.05
MVC, N.m ET70, s ET25, sright KEM left KEM
Eu 416 ± 26 420 ± 20 46 ± 3 195 ± 19Dhy 422 ± 20 404 ± 20 40 ± 4 150 ± 18 $$Rhy1 428 ± 19 422 ± 18 49 ± 5 162 ± 18 $,*
Rhy2 428 ± 22 418 ± 16 47 ± 4 163 ± 17 $,*
Rhy3 432 ± 18 416 ± 18 49 ± 4 164 ± 16 $,*
Bigard et coll., 2001
Equilibre hydrominéral,Endurance et Fatigue
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Conclusions sur la fatigue
Séparation fatigue périphérique ↔ fatigue centrale totalement artificielle
La fatigue est multifactorielle
Ulmer et al., 1996Ulmer et al., 1996Lambert et al., 2005Lambert et al., 2005
The “central governor model”The “central governor model”
26
Conclusions sur la fatigue
La fatigue est multifactorielle
La fatigue joue un rôle « protecteur » pour l’organismeSi mécanismes dépassés → accidents parfois graves
(ex : coup de chaleur d’exercice)
Elle doit donc être respectée et l’entraînement doit prévoir des périodes de récupération suffisantes
Séparation fatigue périphérique ↔ fatigue centrale totalement artificielle
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
« Temps nécessaire, après une performance, pour que l’organisme retrouve un état compatible avec la réalisation d’une performance égale »
La récupération
Plus l’effort a été intense et/ou prolongé, plus il faudra prendre du temps pour récupérer.
Que faire pendant la période de récupération?
Plus l’individu est (convenablement) entraîné, plus vite il récupère.
- récupération active
- récupération passive
28
Optimiser la récupération
Le sommeil :Importance primordiale!Aspects quantitatif et qualitatif à respecter
Attention : les troubles du sommeil sont les premiers signes de la
mauvaise tolérance de l’entraînement
29
Optimiser la récupération
L’alimentationObjectifs : restaurer les pertes hydro-minérales
restaurer les réserves en glycogène
* optimiser la restauration des pertes hydrominérales- si pertes hydriques importantes, période « rebelle » dans les suites immédiates- reprise rapide de la diurèse même si persistance d’un état de déshydratation- nécessité absolue d’apporter des électrolytes dans la boisson de réhydratation (sodium, potassium)
30
− quantité au moins égale à 150% de la perte de poids corporel
− boisson associant glucose et électrolytes
Réhydratation et récupération
Importance de réhydrater le plus tôt possible
d’après MAUGHAN et LEIPER, 1995.
A, B, C, D = 2, 26, 52, 100 mmol/l
31
* favoriser la restauration des réserves en glycogène- problème crucial dans certaines disciplines sportives (courses cyclistes par étapes, tennis, tournois…)- adjonction d’hydrates de carbone dans les boissons
Apport alimentaire préalable en CHO et
stockage sous forme de glycogène.
CHO consommé (g/j)Sherman et Lamb, 1988
Récupération et réserves en glycogène
32
Récupération et réserves en glycogène
Importance des sucres à index glycémique élevé
pour assurer une resynthèse rapide du
glycogène musculaire.
Burke et coll., 1993
* favoriser la restauration des réserves en glycogène- problème crucial dans certaines disciplines sportives (courses cyclistes par étapes, tennis, tournois…)- adjonction d’hydrates de carbone dans les boissons
33
Surentraînement
4.4. Surentraînement :Surentraînement : période durable d’altération des performances accompagnée de signes cliniques et/ou biologiques
1.1. Exercice :Exercice : représente le stimulus nécessaire aux réponses adaptatives
Exercice
2.2. Fatigue :Fatigue : incapacité à maintenir un niveau de force ou de puissance
Fatigue
3.3. Surmenage :Surmenage : période de fatigue intense qui suit un microcycle intense du programme d’entraînement ; bonne réversibilité.
Surmenage
Le cercle vicieux de l’intolérance de l’activité physique programmée
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
SurentraînementSurentraînementVraie pathologie liée Vraie pathologie liée
à la pratique à la pratique sportive et fortement sportive et fortement
dépendante de la dépendante de la charge de travail à charge de travail à
l’entraînement.l’entraînement.
1.1. Définition pratique : baisse inexpliquée (Définition pratique : baisse inexpliquée (et prolongéeet prolongée) des ) des performances physiques, avec maintien du niveau performances physiques, avec maintien du niveau d’entraînement.d’entraînement.
2. 2. Présentation clinique complexe, hétérogène et atypique, Présentation clinique complexe, hétérogène et atypique, passant trop souvent inaperçue.passant trop souvent inaperçue.
3.3. Mécanismes encore inconnus, mais intimement liés à la Mécanismes encore inconnus, mais intimement liés à la tolérance de l’entraînement.tolérance de l’entraînement.
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
Multiples symptômes pouvant se présenter en une grande variété de Multiples symptômes pouvant se présenter en une grande variété de combinaisons.combinaisons.
Altérations des défenses immunitaires.
Désordres psychologiques.
Désordres métaboliques et syndrome endocrinien.
Altérations des déterminants de la
performance.
Présentations cliniques du Surentraînement.Présentations cliniques du Surentraînement.
Très souvent signes annonciateurs plus précoces : Très souvent signes annonciateurs plus précoces : troubles du troubles du sommeil, de l’appétit, irritabilité, lourdeurs et douleurs des membres sommeil, de l’appétit, irritabilité, lourdeurs et douleurs des membres inférieurs...inférieurs...
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
1.1. Intolérance de l’entraînement : absence de récupération Intolérance de l’entraînement : absence de récupération suffisante.suffisante.
2.2. Etat général : allergies.Etat général : allergies.
3.3. Etat nutritionnel déficient : faible apport énergétique, faible apport Etat nutritionnel déficient : faible apport énergétique, faible apport en CHO, déshydratation, etc…en CHO, déshydratation, etc…
4.4. Environnement climatique contraignant : température, Environnement climatique contraignant : température, altitudealtitude..
5.5. Facteurs psychosociaux.Facteurs psychosociaux.
6.6. Déplacements, voyages fréquents, décalages horaires.Déplacements, voyages fréquents, décalages horaires.
Prédispositions probables au Prédispositions probables au développement du Surentraînement.développement du Surentraînement.
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
1.1. Hyperactivité hypothalamique : axe hypothalamo-hypophyso-Hyperactivité hypothalamique : axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, axe hypothalamo-hypophyso-gonadique : altérations surrénalien, axe hypothalamo-hypophyso-gonadique : altérations endocriniennes...endocriniennes...
2.2. Altérations du statut de certains acides aminésAltérations du statut de certains acides aminés- glutamine : explication possible des désordres - glutamine : explication possible des désordres
immunitaires.immunitaires.- acides aminés à chaînes ramifiées et tryptophane - acides aminés à chaînes ramifiées et tryptophane
(hypothèse sérotoninergique). (hypothèse sérotoninergique). rôle probablement discretrôle probablement discret
3.3. Hypothèse énergétique, baisse du glycogène musculaire : Hypothèse énergétique, baisse du glycogène musculaire : - conséquence et non pas origine du surentraînement.- conséquence et non pas origine du surentraînement.- rôle probablement déterminant dans - rôle probablement déterminant dans
les états de fatigue prolongée les états de fatigue prolongée la survenue du surmenage (la survenue du surmenage (overreachingoverreaching))
Hypothèses PhysiopathologiquesHypothèses Physiopathologiques
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
Exercice mal toléré Exercice mal toléré microlésions structurales caractérisées par : microlésions structurales caractérisées par :
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
4.4. Et .... une hypothèse physiolpathologique récenteEt .... une hypothèse physiolpathologique récente
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
Coupe de muscle soléaire de rat soumis à Coupe de muscle soléaire de rat soumis à un exercice de course en descente (bleu de un exercice de course en descente (bleu de
toluidine, x1275).toluidine, x1275).(d’après Vijayan et al., 1998)(d’après Vijayan et al., 1998)
Exercice mal toléré Exercice mal toléré microlésions structurales caractérisées par : microlésions structurales caractérisées par :
(d’après Jones et coll., 1986)
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
Exercice mal toléré, répété, sans période de récupération suffisante Exercice mal toléré, répété, sans période de récupération suffisante microlésions structuralesmicrolésions structurales libération de cytokines proinflammatoireslibération de cytokines proinflammatoires chronicité de la réponse inflammatoire chronicité de la réponse inflammatoire
systémiquesystémique
0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL1ra
* *0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL1ra
* *
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Transcription de cytokinesdans le muscle à l’arrêt de l’exercice exhaustif.
0
1
2
3
4
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.)
* *0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL1?
*0
1
2
3
4
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.)
* *0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL1
*0
1
2
3
4
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.)
* *0
1
2
3
4
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.)
0
1
2
3
4
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL6
* *0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm IL1β
*0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm
0
1
2
Témoin Ex. Ex. + 20
1
2
Témoin Ex. Ex. + 2
(U.Arb.) ARNm
*
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Production locale de cytokines - inflammation systémique
Relation entre cytokines proinflammatoires (IL6) troubles de l’humeur et
dépression
(d’après Smith et coll., 2000)
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Production locale de cytokines - inflammation systémique
Densité des récepteurs IL1dans l’hippocampe
(mémoire, apprentissage, cognition)
Densité des récepteurs IL1-IL6 dans l’hypothalamus :
(altérations du sommeil, soif, libido)
(d’après Smith et coll., 2000)
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Densité des récepteurs IL1-IL6 dans
l’hypothalamus : Effets IL1-IL6 sur la production de CRF,
ACTH, et de cortisol
Production locale de cytokines - inflammation systémique
(d’après Smith et coll., 2000)
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Production locale de cytokines - inflammation systémique
Etat inflammatoire systémique état catabolique, déséquilibre balance azotée, amyotrophie
Effets -centraux des cytokines sur les neurones NPY de l’hypothalamus, sur le CRF anorexie- périphériques sur la fonction des GLUTs
baisse du glycogène muscul.
(d’après Smith et coll., 2000)
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
Hypothèse Physiopathologique récente.Hypothèse Physiopathologique récente.
Production locale de cytokines - inflammation systémique
Réponse anti-inflammatoire secondaire
IL10-IL1ra immunosuppression relative, sensibilité aux
infections sphère oropharyngée
(d’après Smith et coll., 2000)
46
- des conditions de survenue (rôle fondamental joué par la récupération)
- des hypothèses physiopathologiques encore mal élucidées
- tableau clinique complexe- une probable prédisposition
Synthèse générale sur le Synthèse générale sur le surentraînementsurentraînement
* psychologique
évaluation de génotypes à risque de surentraînementgènes polymorphes candidats :
* enzyme de conversion de l’angiotensine* transporteur de la 5HT
* biologique
47
La fatigue est un phénomène physiologique normal après un exercice, surtout s’il est intense et/ou prolongé.
La période de récupération qui lui fait obligatoirement suite doit être mise à profit pour restaurer les réserves hydriques et énergétiques.
Un entraînement bien conduit doit intégrer la durée de récupération adaptée aux efforts fournis.
Conclusions (1)Conclusions (1)
La recherche de marqueurs biologiques des lésions musculaires fait classiquement partie de la démarche diagnostic des états de surentraînement. Or, la relation pouvant exister entre les lésions cellulaires induites par l’exercice unique ou répété et le surentraînement n’est pas évidente à établir. Elle nécessite d’être réexaminée, en particulier à la suite de données expérimentales récentes. Etudier les relations entre lésions musculaires et surentraînement implique d’apporter des réponses à deux grandes questions :
1- existe-t-il des marqueurs fidèles, sensibles et reproductibles des lésions des fibres musculaires, et en particulier, les variations de ces marqueurs biologiques sont-elles corrélées à l’étendue des lésions histologiques ?
2- quelle peut être la relation entre l’augmentation de ces marqueurs biologiques ou les conséquences biochimiques des microlésions musculaires sur la genèse des états de surentraînement ?
L’entraînement physique est susceptible d’induire une pathologie L’entraînement physique est susceptible d’induire une pathologie spécifique, invalidante, parfois grave, spécifique, invalidante, parfois grave, le surentraînementle surentraînement..
Il existe un vrai continuum dans les différents états de tolérance de Il existe un vrai continuum dans les différents états de tolérance de l’entraînement que peut présenter un sportif.l’entraînement que peut présenter un sportif.
Conclusions (2)Conclusions (2)
Désentraî-nement
Exercice=
Fatigue Surmenage Surentraînement
La fatigue post-exercice est incontournable, alors que le surmenage La fatigue post-exercice est incontournable, alors que le surmenage est associé à des microcycles d’entraînement très intenses.est associé à des microcycles d’entraînement très intenses.
Le surentraînement représente une vraie pathologie qui peut être Le surentraînement représente une vraie pathologie qui peut être grave : elle résulte d’un déséquilibre entre charge de travail et grave : elle résulte d’un déséquilibre entre charge de travail et récupération.récupération.