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N. X81.---Tt NDI 18 NOVEMBRE 1844. 4o ANNÉE. PRIX nF r,'An0>.'vr t1E vT Toulouse Dép. Etr. Un an 41 fr. 50 fr. 56 fr. 6 mois 53 fr. 26 fr. 29 fr. 3 mois 12 fr. 1b. Fr. 16 fr. Les abonnements lie sont reçus que pour 3 mois , 6 mois ou un an, et ne com- mencent que du les ou du 16 de chaque mois. PRIX DES IXSEnTIONSI 30 c. la ligne. PRIX DES RÉCLAMES , 60 c. la ligne. Les Lettres non affranchies ne s'ont pas reçues. SOMMAIRE. T journal paraît tous TOULOUSE, 18 novembre : Améliorations du système de pa- vage ; des bruits de rassemblements de troupes à la frontière d'Espagne , le ministre des travaux publics à Agen. - rAnrs, 14 novembre : Bateaux à vapeur ; conseil municipal d'Anger Liste des élèves de l'école spéciale militaire; rapport du maréchal Bugeaud. - 15 novembre: Promotions militaires. - AFFAa- 11ES u'F.S= AGNE : Levée de boucliers de Zurbano. -FEUILLE- TON : Aventures d'Hercule Hardi (Suite). TOULOUSE, 18 novembre. ' Notre journal s'est occupé à plusieurs reprises d'appeler l'atten- tion de l'autorité sur les améliorations que réclame le système de pavage de Toulouse ; car il n'e,t peut-être pas de ville en France où le pavé soit d'une plus mauvaise nature que le nôtre ; mais jus- qu'ici notre voix s'est vainement fait entendre Aujourd'hui si irons nous occupons encore de cette question, c'est parce quo nous venons d'apprendre qu'une demande est parvenue à M. le maire, à l'effet d'obtenir qu'il soit fait l'essai d'un nouveau molle de pavage au moyen d'une pierre plaire et taillée , dont la carrière a été récem- ment découverte dans notre département, au pied des Pyrénées. On nous assure que ce pavé serait supérieur à ceux qui sont employés en ce moment à Paris. D'un autre côté , comme le transport par la Garonne serait nécessairement peu coûteux , on pourrait saris aucun docte obtenir cette pierre à un bon prix. Nous souhaitons vivement que l'essai demandé soit autorisé. La saison mauvaise où nous en- trons fait sentir plus encore le besoin urgent d'améliorer le pavage de nos rues. On lit dans le Journal des Pyrénées-Orientales : Différents journaux ont annoncé que le 5e de ligne avait été envoyé en entier sur la frontière : ce corps n'y fournit que des dé- tachements , comme les autres régiments stationnés dans les Py- rénées-Orientales. Le nombre de troupes sur la frontière n'a nulle- ment été augmenté , il est le même depuis plusieurs années. On n'attend aucun renfort de troupes dans la 21 e division; le 161 de li- gne, arrivé dernièrement à Perpignan, remplacaii le 671, parti pour Mâcon. - La 131 batterie du 21 régiment d'artillerie , stationnée à Cas- telnaudary , arrivera à Perpignan , le 26 , pour être dirigée le même jour sur Elne. Par ordonnance royale du 29 octobre, une promotion a eu lieu dans l'artillerie. Parmi les officiers promus, nous avons remarqué les suivnats, appartenant aux régiments cri garnison dans notre ville. Au grade de capitaine en second - M. Carroz, lieutenant en i,r, eu remplacement de M. Bertrand, nommé capitaine de ire classe. M. Lebuf, lieutenant en ter à la 5e batterie du ter régiment, en remplacement de M. Palloc, passé dans le corps de l'inten- dance. Ait grade de sous-lieutenant. - M. Guy, maréchal-des-logis au ter régiment, en remplacement de M. de Lantivy, décédé. M. Bonomé, adjudant à la 51 batterie du jer régiment, en rem- placement de M. Lisez, nommé lieutenant en ter. T Feuilleton du dodrnal de Toulouse du 18 novembre. AVENTURES D'HERCULE HARDI OU LA GUYANNE EN 1772. (Suite). txvl. Les aveux. La nuit qui vint succéder à ce jour si important dans la vie d'Adoë se passa sans alertes. Bel-Cossim avait prudemment posé des sentinelles , et fait allumer des feux sur chaque berge,du canal, afin d'empêcher toute surprise de la part des Indiens , qu'il sup- posait toujours cachés dans les bois. Les troupes du major Rudchop , occupées à établir leur campe- ment , n'avaient pu commencer leurs opérations militaires et chasser de la forêt voisine les cruels alliés de Zam-Zam , qui s'appro- chaient de plus en plus , et dont la troupe féroce ne laissait après elle que pillage , massacre et incendie. Bel-Cosstm semblait se multiplier, et Cupidon le secondait àvec une merveilleuse activité. Adoë se leva tard; ne voyant pas paraître à sa toilette Jaguarette, quicouchait dans une chambre contiguë à la sienne , elle demanda à sa nourrice où elle était. L'on s'informa , et l'on sut que l'Indien- ne était sortie dans la campagne aussitôt que le pont-levis avait été baissé. On était tellement habitué aux caprices et au caractère fantasque de la jeune fille, qu'on ne s'occupa pas de sa disparition. Le majer avait promis à Adoë de venir dîner avec le capitaine. l'a créole attendit ce moment avec impatience, plongée dans une douce rêverie dont Hercule était l'objet. On lit dans le Journal de Lot-el-Garonne : Agen, 16 novembre. M. le ministre des travaux publics est allé, jeudi matin, inspecter les travaux du canal latéral sur toue la ligne d'Agen à Laspeyres. L'eau avait été- introduite dans la partie du lit qui est complètement achevée, et M. le ministre, M. le préfet, M. de Baudre, inspecteur divisionnaire, et M. Job, ingénieur en chef du canal, sont entrés aux portes d'Agen dans une yole qui les a portés rapidement jus- go'au village de Saint-Christophe-de-Lafox. Là ils ont regagné leur voiture et sont arrivés ainsi jusqu'à l'extrémité du départe- ment, où s'exécutent d'importants ouvrages : le détournement (lu ruisseau qui sert de limite, la construction d'un pont pour le service de la route royale, et surtout les travaux de Laspeyres, où, la base (les côteaux se trouvant rongée far les eaux du fleuve, il a fallu, pendant près d'une demi-lieue, établir le canal dans le lit même de la Garonne. Les travaux ont été poussés sur ce point avec une activité égale aux difficultés de l'entreprise; les remblais s'élèvent déjà à la hauteur voulue, et de fortes (ligues les protégent contre la force des courants. M. Dumon est alors entré dans le Tarn-et-Garonne, et est arrivé à midi à Lamagistère, où l'attendait un déjeùner préparé chez M. Bourgeat, maire de cette ville. M. Ménard, préfet de Montauban, s'était empressé d'aller recevoir M. le ministre à la limite du dé- partement. En ce moment arrivait à Lamagistère M. le duc Deca- zes, qui, de ses forges de Decazeville, venait joindre à Agen M. Dumon. Informé de sa présence dans la ville, il a voulu lui être immédiatement présenté et le déjeuner du maire a compté un con- vive de plus., Rentré à six heures, M. le ministre est allé dîner à l'hôtel de la préfecture, où un banquet somptueux réunissait près de soixante convives, au nombre desquels se trouvait M. le duc Decazes. On y remarquait aussi presque tous les hauts fonctionnaires du départe- ment. Au dessert, M. le préfet a porté nu toast au roi et à la famille royale; il a été accueilli par d'unanimes cris de vire le roi Immédiatement après, M. Brun, s'adressant à M. le ministre, s'est exprimé à peu près en ces termes « A M. Silvain Dumon , ministre des travaux publics, notre compatriote! » Puisse-t-il être long-temps à la tête des affaires dans-l'intérêt du département de Lot-et-Garonne et du pays tout entier Puissions-nous renouveler souvent le toast que je porte aujour- d'hui. Nons y attachons d'autant plus de prix et de signification , que cette réunion est moins pour nous une réunion officielle qu'une fête de famille ! M. Dumon a répondu : .rMessicurs, je remercie M. le préfet des paroles si flatteuses dont il a accompagné le toast qu'il a'bien voulu me poster. L'expression des sentiments de mes compatriotes ne pouvait sortir d'une bouche qui me la rendît plus chère. Jusqu'ici en traversant des populations satisfaites des utiles et magnifiques travaux qui s'exécutent pour elles , j'ai cru devoir faire remonter leur reconnaissance au roi que je sers , à son gouvernement, à la politique ferme et modérée main- tenue par leurs communs efforts et par le concours des chambres législatives , pour la paix du monde et pour la prospérité de la France. Mais ici , messieurs , entouré de mes concitoyens et de mes amis , au milieu de ceux que j'ai toujours connus et toujours aimés , qui ont ouvert ma carrière , et qui m'y soutiennent par conviction et par amitié , je ne me défends pas de retenir pour moi une faible part de ces témoignages de la bienveillance publique , et je les accepte du fond du coeur , comme la récompense glorieuse et douce d'un dévouement qui ne finira qu'avec ma vie. Vers les trois heures, Jaguarette revint et se présenta devant sa maîtresse. - Où avez-vous donc passé toute. la journée ? - lui demanda' sévèrement Adoë. - Sur la savane et au bord de la mer. - Et pourquoi avez-vous quitté Sporterfigdt sans ma permis- sion ? L'Indienne regarda sa maîtresse d'un air étonné et répondit - Jaguarette ne vous a jamais demandé la permission de se pro- mener, massera, pas plus que le passereau ne demande à Dieu la permission de voler. Cette réponse ne satisfit pas Adoë. Elle reprit - Puisque vous voilà , je veux savoir pourquoi vous m'avez dé- sobéi ? Pourquoi n'avez-vous pas quitté le vêtement que je vous avais ordonné de quitter ? Pourquoi , lorsque le capitaine a joué de la flûte, avez-vous témoigné une admiration tellement extravagante, que j'ai été obligée de vous faire sortir du salon ? - Jaguarette est une fille des forêts, elle ne sait pas cacher ce qu'elle éprouve ; la musique de cet étranger lui a donné envie de pleurer , et elle a pleuré. - Et ne pouviez-vous aussi vous empêcher de regarder ce capi- taine avec une avidité si déplaisante ? Jaguarette a beaucoup regardé cet étranger parce qu'il est très-beau , et qu'il sera bientôt le mari de la fille de Sporter- figdt , comme l'a prédit Mami-Za. Jaguarette- ne peut s'empê- cher de regarder avec admiration celui qui doit rendre sa maî- tresse heureuse. Il y avait une telle sincérité dans l'expression des naïves paroles de l'indienne ; que peu à peu la colère d'Adoë s'apaisa. Elle se reprocha sa dureté et eut honte de la folle jalousie qui la fai- sait se rabaisser au niveau de son esclave. D'un caractère vif mais généreux , Adoë voulut faire oublier à Jaguarette la dureté avec laquelle elle l'avait traitée. L'Indienne , touchée jusqu'aux larmes de la bonté de sa maî- tresse , se mit à ses gel oux , lui baisa la main avec reconnais- sance , et la bonne harmonie qui avait jusqu'alors toujours existé entre a créole et sa suivante fut ainsi rétablie. Les Annonces et Avis doivent être vernis la veille et se paient d'avance. ON eu EURIEEAV du$OTTb3N++L rue St-!tome , 46 , A TOULOUSE. Chez les Libraures , bureaux des Messageries et Directeurs de Poses. CREZ LEJOLLIVET ET L', Dlarcrvi F,S ne Office-Correspondance , Place de la Bourse , 5 1 A PARIS. «A la prospérité de la ville d'Agen et du département de Lot-et- Garonnne. » Cette réponse, que M. Sylvain Dumon a prononcée d'une voix émue , a été accueillie par les plus vifs applaudissements. Chacun voyait avec plaisir se resserrer encore les liens d'affection et de re- connaissance qui unissent la ville d'Agen à son honorable repré- sentant. - M. le sous-préfet de Villeneuve a porté ensuite un toast à M. le duc Decazes , qui , homme d'état et grand industriel , a su rendre doublement utile au pays une longue et glorieuse existence. Après le dîner , les conviés ont passé de la salle du festin dans les salons de réception où s'est trouvée bientôt réunie utae assemblée nombreuse et brillante. La présence des fonctionnaires , tous en grand costume , donnait à la fête un éclat inusité. Quelques qua- drilles se sont formés aussitôt , et les danses ont continue jusqu'à deux heures du matin. Hier, dans la journée, M. Dumon s'est consacré tout entier à ses relations de famille et d'amitié. Le soir, il a diné chez Mgr. l'évê- que d'Agen. Ce matin, à onze heures , M. Dumon repart pour Bordeaux , suivi de M. de Baudre et des ingénieurs du Canal et de la Garonne ; M. le préfet l'accompagne aussi jusqu'à la limite du département. Un bateau à vapeur spécial a , comme nous l'avons déjà dit , été mis à la disposition de M. le ministre , qui suivra la Garonne jus- qu'à Thouars. - Là , il descendra sur la rive gauche du fleuve pour visiter les travaux du Canal, très-avancés du reste en cet en- droit. L'nn des ouvrages les plus importants , le pont-aqueduc sur la Baïse, est complètement terminé. De là M. Dumon se rembar- quera au port de Pascau, et descendra , en inspectant les améliora- tions apportées au lit de la Garonne , jusqu'à Tonneins , où une gracieuse hospitalité lui a été offerte par le maire , M. de La Bruyère. -- Le lendemain, M. Dumon arrivera à Bordeaux. On nous écrit de Mirepoix t Urne épidémie que l'on désigne sous le nom de suette milliaire s'est montrée pendant le mois de septembre et octobre dernier dans les communes de Peyrat et de Labastide sur Lhers, où elle a fait quelques victimes. Nous sommes heureux d'annoncer que cette épidémie a entièrement disparu. - Le 24 octobre dernier , on a retiré de la rivière du Lhers non loin de la commune de Camon , le cadavre d'un négociant de Cha- labre , nommé Aussenac. Ce malheureux paraissait avoir la monomanie de se noyer. Il a profité du moment où le torrent considérablement grossi par les eaux débordait de toute part pour s'y précipiter. On ignore les causes de cet acte de désespoir qui a plongé une honorable famille dans les pleurs. - D'après le rapport adressé au roi le 29 août dernier par le ministre de l'intérieur , une médaille d'argent a été accordée au sieur Tapie Jean-Paul , gendarme à Seix (Ariége) qui, le 17 juin 1844 , s'est jeté dans le Torrent du Salat alors considérablement grossi par la fente des neiges , pour sauver un enfant de 12 ans qui se noyait. = On écrit de Pamiers : La battue ordonnée par l'autorité supérieure pour la destruc- tion des loups qui existent dans les forêts de la commune de La- penne , aura lieu le 16. Elle sera dirigée par l'officier de louveterie de l'arrondissement de Pamiers. Les maires des communes de La- penne, Leillet, Portes, Labastide de Lordat et St-Félix de Tourni- gat ont été requis de fournir chacun cinquante chasseurs armés. L'heure avançait , Hercule et le major n'avaient pas encore paru. L'impatience d'Adoë était extrême. Bientôt elle eut les crain- tes les plus vives sur le sort d'Hercule ; car un nègre , envoyé par Cupidon , vint annoncer qu'un engagement avait eu lien entre quelques éclaireurs de la troupe de Zam-Zam et les avant-postes du major Rudchop. Deux nègres rebelles avaient été tués , et les autres s'étaient retirés dans les bois. L'anxiété d'Adoë était à son comble , lorsqu'elle vit entrer le major et Hercule. .- Vous n'êtes pas blessé I - s'écria-t-elle en s'adressant à her- cule ; puis , rougissant de cet élan involontaire , elle se retourna vers le major et lui dit : - Ni vous non plus , monsieur le major ? - Pas encore mademoiselle , pas encore , nous n'avons pas fait ce qu'il faut pour ça ! c'est seulement mon sergent Pipper que j'a_ vais envoyé en reconnaissance et qui a prêté quelques coups ire fusils à ces drôles à caleçons rouges. Le capitaine et moi nous nous réser- vous pour mieux que cela... et ce mieux-là ne tardera pas , car un espion bien informé m'a donné tous les renseignements possibles sur la position de Zam-Zam. Demain au point du jour , nous allons lui faire une petite surprise , cri côtoyant la Comewyne ; et en parlant de 'la Comewyne, ça me rappelle que C'est sur sa rive que mon vieux Pipper a é'é surpris par les Piannakotaws , ensuite de quoi il a manqué de servir de déjeùner pour le lendemain des noces de la fille du chef de la tribu , comme je J'ai écrit à votre père, capitaine. - Puis , en manière de plaisanterie, la major ajouta n'allez pas vous laisser surprendre comme Pipper : un vieux pari- don- comme lui , c'eût été coriace en diable ; et ça se garde pour être mangé en daube ; au lieu qu'un gaillard comme vous... on le mange tout de suite, comme or, dit, sur le pouce et à la croque- au-sel. . - Ah! Monsieur le major... pouvez-vous parler ainsi ! - s'é- cria la créole avec effroi, tandis qu'hercule répondit ces seuls mots avec un calme héroïque : - Je tâcherai de n'être pas mangé. Ces paroles, qu'Adoë trouva remplies de modestie et de fermeté, la touchèrent profondémenti elle attacha un regard huwide de Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

TOULOUSE, 18 novembre.images.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1844/B315556101_JOUTOU_1844_11... · non affranchies ne s'ont pas reçues. ... ce corps n'y fournit que des dé- ... cher

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N. X81.---Tt NDI18 NOVEMBRE 1844. 4o ANNÉE.

PRIXnF r,'An0>.'vr t1E vT

Toulouse Dép. Etr.Un an 41 fr. 50 fr. 56 fr.6 mois 53 fr. 26 fr. 29 fr.3 mois 12 fr. 1b. Fr. 16 fr.

Les abonnements lie sontreçus que pour 3 mois , 6mois ou un an, et ne com-mencent que du les ou du 16de chaque mois.

PRIX DES IXSEnTIONSI30 c. la ligne.

PRIX DES RÉCLAMES ,60 c. la ligne.

Les Lettresnon affranchies ne s'ont pas

reçues.

SOMMAIRE.

T

journal paraît tous

TOULOUSE, 18 novembre : Améliorations du système de pa-vage ; des bruits de rassemblements de troupes à la frontièred'Espagne , le ministre des travaux publics à Agen. - rAnrs,14 novembre : Bateaux à vapeur ; conseil municipal d'AngerListe des élèves de l'école spéciale militaire; rapport du maréchalBugeaud. - 15 novembre: Promotions militaires. - AFFAa-11ES u'F.S= AGNE : Levée de boucliers de Zurbano. -FEUILLE-TON : Aventures d'Hercule Hardi (Suite).

TOULOUSE, 18 novembre.

' Notre journal s'est occupé à plusieurs reprises d'appeler l'atten-tion de l'autorité sur les améliorations que réclame le système depavage de Toulouse ; car il n'e,t peut-être pas de ville en Franceoù le pavé soit d'une plus mauvaise nature que le nôtre ; mais jus-qu'ici notre voix s'est vainement fait entendre Aujourd'hui si ironsnous occupons encore de cette question, c'est parce quo nous venonsd'apprendre qu'une demande est parvenue à M. le maire, à l'effetd'obtenir qu'il soit fait l'essai d'un nouveau molle de pavage aumoyen d'une pierre plaire et taillée , dont la carrière a été récem-ment découverte dans notre département, au pied des Pyrénées. Onnous assure que ce pavé serait supérieur à ceux qui sont employésen ce moment à Paris. D'un autre côté , comme le transport par laGaronne serait nécessairement peu coûteux , on pourrait saris aucundocte obtenir cette pierre à un bon prix. Nous souhaitons vivementque l'essai demandé soit autorisé. La saison mauvaise où nous en-trons fait sentir plus encore le besoin urgent d'améliorer le pavagede nos rues.

On lit dans le Journal des Pyrénées-Orientales :Différents journaux ont annoncé que le 5e de ligne avait été

envoyé en entier sur la frontière : ce corps n'y fournit que des dé-tachements , comme les autres régiments stationnés dans les Py-rénées-Orientales. Le nombre de troupes sur la frontière n'a nulle-ment été augmenté , il est le même depuis plusieurs années. Onn'attend aucun renfort de troupes dans la 21 e division; le 161 de li-gne, arrivé dernièrement à Perpignan, remplacaii le 671, partipour Mâcon.

- La 131 batterie du 21 régiment d'artillerie , stationnée à Cas-telnaudary , arrivera à Perpignan , le 26 , pour être dirigée lemême jour sur Elne.

Par ordonnance royale du 29 octobre, une promotion a eu lieudans l'artillerie. Parmi les officiers promus, nous avons remarquéles suivnats, appartenant aux régiments cri garnison dans notreville.

Au grade de capitaine en second - M. Carroz, lieutenant eni,r, eu remplacement de M. Bertrand, nommé capitaine de ireclasse.

M. Lebuf, lieutenant en ter à la 5e batterie du ter régiment,en remplacement de M. Palloc, passé dans le corps de l'inten-dance.

Ait grade de sous-lieutenant. - M. Guy, maréchal-des-logis auter régiment, en remplacement de M. de Lantivy, décédé.

M. Bonomé, adjudant à la 51 batterie du jer régiment, en rem-placement de M. Lisez, nommé lieutenant en ter.

T

Feuilleton du dodrnal de Toulouse du 18 novembre.

AVENTURES D'HERCULE HARDI

OU LA GUYANNE EN 1772.

(Suite).

txvl.Les aveux.

La nuit qui vint succéder à ce jour si important dans la vied'Adoë se passa sans alertes. Bel-Cossim avait prudemment posédes sentinelles , et fait allumer des feux sur chaque berge,du canal,afin d'empêcher toute surprise de la part des Indiens , qu'il sup-posait toujours cachés dans les bois.

Les troupes du major Rudchop , occupées à établir leur campe-ment , n'avaient pu commencer leurs opérations militaires et chasserde la forêt voisine les cruels alliés de Zam-Zam , qui s'appro-chaient de plus en plus , et dont la troupe féroce ne laissait aprèselle que pillage , massacre et incendie.

Bel-Cosstm semblait se multiplier, et Cupidon le secondait àvec

une merveilleuse activité.Adoë se leva tard; ne voyant pas paraître à sa toilette Jaguarette,

quicouchait dans une chambre contiguë à la sienne , elle demandaà sa nourrice où elle était. L'on s'informa , et l'on sut que l'Indien-ne était sortie dans la campagne aussitôt que le pont-levis avait été

baissé.On était tellement habitué aux caprices et au caractère fantasque

de la jeune fille, qu'on ne s'occupa pas de sa disparition.Le majer avait promis à Adoë de venir dîner avec le capitaine.

l'a créole attendit ce moment avec impatience, plongée dans unedouce rêverie dont Hercule était l'objet.

On lit dans le Journal de Lot-el-Garonne :

Agen, 16 novembre.M. le ministre des travaux publics est allé, jeudi matin, inspecter

les travaux du canal latéral sur toue la ligne d'Agen à Laspeyres.L'eau avait été- introduite dans la partie du lit qui est complètementachevée, et M. le ministre, M. le préfet, M. de Baudre, inspecteurdivisionnaire, et M. Job, ingénieur en chef du canal, sont entrésaux portes d'Agen dans une yole qui les a portés rapidement jus-go'au village de Saint-Christophe-de-Lafox. Là ils ont regagnéleur voiture et sont arrivés ainsi jusqu'à l'extrémité du départe-ment, où s'exécutent d'importants ouvrages : le détournement (luruisseau qui sert de limite, la construction d'un pont pour le servicede la route royale, et surtout les travaux de Laspeyres, où, la base(les côteaux se trouvant rongée far les eaux du fleuve, il a fallu,pendant près d'une demi-lieue, établir le canal dans le lit mêmede la Garonne. Les travaux ont été poussés sur ce point avec uneactivité égale aux difficultés de l'entreprise; les remblais s'élèventdéjà à la hauteur voulue, et de fortes (ligues les protégent contre laforce des courants.

M. Dumon est alors entré dans le Tarn-et-Garonne, et est arrivéà midi à Lamagistère, où l'attendait un déjeùner préparé chez M.Bourgeat, maire de cette ville. M. Ménard, préfet de Montauban,s'était empressé d'aller recevoir M. le ministre à la limite du dé-partement. En ce moment arrivait à Lamagistère M. le duc Deca-zes, qui, de ses forges de Decazeville, venait joindre à Agen M.Dumon. Informé de sa présence dans la ville, il a voulu lui êtreimmédiatement présenté et le déjeuner du maire a compté un con-vive de plus.,

Rentré à six heures, M. le ministre est allé dîner à l'hôtel de lapréfecture, où un banquet somptueux réunissait près de soixanteconvives, au nombre desquels se trouvait M. le duc Decazes. On yremarquait aussi presque tous les hauts fonctionnaires du départe-ment.

Au dessert, M. le préfet a porté nu toast au roi et à la familleroyale; il a été accueilli par d'unanimes cris de vire le roi

Immédiatement après, M. Brun, s'adressant à M. le ministre,s'est exprimé à peu près en ces termes

« A M. Silvain Dumon , ministre des travaux publics, notrecompatriote! »

Puisse-t-il être long-temps à la tête des affaires dans-l'intérêt dudépartement de Lot-et-Garonne et du pays tout entier

Puissions-nous renouveler souvent le toast que je porte aujour-d'hui. Nons y attachons d'autant plus de prix et de signification ,que cette réunion est moins pour nous une réunion officielle qu'unefête de famille !

M. Dumon a répondu :.rMessicurs, je remercie M. le préfet des paroles si flatteuses dont

il a accompagné le toast qu'il a'bien voulu me poster. L'expressiondes sentiments de mes compatriotes ne pouvait sortir d'une bouchequi me la rendît plus chère. Jusqu'ici en traversant des populationssatisfaites des utiles et magnifiques travaux qui s'exécutent pourelles , j'ai cru devoir faire remonter leur reconnaissance au roi queje sers , à son gouvernement, à la politique ferme et modérée main-tenue par leurs communs efforts et par le concours des chambreslégislatives , pour la paix du monde et pour la prospérité de laFrance. Mais ici , messieurs , entouré de mes concitoyens et demes amis , au milieu de ceux que j'ai toujours connus et toujoursaimés , qui ont ouvert ma carrière , et qui m'y soutiennent parconviction et par amitié , je ne me défends pas de retenir pour moiune faible part de ces témoignages de la bienveillance publique , etje les accepte du fond du coeur , comme la récompense glorieuse etdouce d'un dévouement qui ne finira qu'avec ma vie.

Vers les trois heures, Jaguarette revint et se présenta devant samaîtresse.

- Où avez-vous donc passé toute. la journée ? - lui demanda'sévèrement Adoë.

- Sur la savane et au bord de la mer.- Et pourquoi avez-vous quitté Sporterfigdt sans ma permis-

sion ?L'Indienne regarda sa maîtresse d'un air étonné et répondit- Jaguarette ne vous a jamais demandé la permission de se pro-

mener, massera, pas plus que le passereau ne demande à Dieu lapermission de voler.

Cette réponse ne satisfit pas Adoë. Elle reprit- Puisque vous voilà , je veux savoir pourquoi vous m'avez dé-

sobéi ? Pourquoi n'avez-vous pas quitté le vêtement que je vousavais ordonné de quitter ? Pourquoi , lorsque le capitaine a joué dela flûte, avez-vous témoigné une admiration tellement extravagante,que j'ai été obligée de vous faire sortir du salon ?

- Jaguarette est une fille des forêts, elle ne sait pas cacherce qu'elle éprouve ; la musique de cet étranger lui a donné envie depleurer , et elle a pleuré.

- Et ne pouviez-vous aussi vous empêcher de regarder ce capi-taine avec une avidité si déplaisante ?

Jaguarette a beaucoup regardé cet étranger parce qu'ilest très-beau , et qu'il sera bientôt le mari de la fille de Sporter-figdt , comme l'a prédit Mami-Za. Jaguarette- ne peut s'empê-cher de regarder avec admiration celui qui doit rendre sa maî-tresse heureuse.

Il y avait une telle sincérité dans l'expression des naïves parolesde l'indienne ; que peu à peu la colère d'Adoë s'apaisa. Elle sereprocha sa dureté et eut honte de la folle jalousie qui la fai-sait se rabaisser au niveau de son esclave.

D'un caractère vif mais généreux , Adoë voulut faire oublier àJaguarette la dureté avec laquelle elle l'avait traitée.

L'Indienne , touchée jusqu'aux larmes de la bonté de sa maî-tresse , se mit à ses gel oux , lui baisa la main avec reconnais-sance , et la bonne harmonie qui avait jusqu'alors toujours existéentre a créole et sa suivante fut ainsi rétablie.

Les Annonces et Avisdoivent être vernis la veille

et se paient d'avance.

ONeu

EURIEEAV du$OTTb3N++Lrue St-!tome , 46 ,

A TOULOUSE.

Chez les Libraures , bureauxdes Messageries

et Directeurs de Poses.

CREZ LEJOLLIVET ET L',Dlarcrvi F,S ne

Office-Correspondance ,Place de la Bourse , 5

1 A PARIS.

«A la prospérité de la ville d'Agen et du département de Lot-et-Garonnne. »

Cette réponse, que M. Sylvain Dumon a prononcée d'une voixémue , a été accueillie par les plus vifs applaudissements. Chacunvoyait avec plaisir se resserrer encore les liens d'affection et de re-connaissance qui unissent la ville d'Agen à son honorable repré-sentant. -

M. le sous-préfet de Villeneuve a porté ensuite un toast à M. leduc Decazes , qui , homme d'état et grand industriel , a su rendredoublement utile au pays une longue et glorieuse existence.

Après le dîner , les conviés ont passé de la salle du festin dansles salons de réception où s'est trouvée bientôt réunie utae assembléenombreuse et brillante. La présence des fonctionnaires , tous engrand costume , donnait à la fête un éclat inusité. Quelques qua-drilles se sont formés aussitôt , et les danses ont continue jusqu'àdeux heures du matin.

Hier, dans la journée, M. Dumon s'est consacré tout entier à sesrelations de famille et d'amitié. Le soir, il a diné chez Mgr. l'évê-que d'Agen.

Ce matin, à onze heures , M. Dumon repart pour Bordeaux ,suivi de M. de Baudre et des ingénieurs du Canal et de la Garonne ;M. le préfet l'accompagne aussi jusqu'à la limite du département.Un bateau à vapeur spécial a , comme nous l'avons déjà dit , étémis à la disposition de M. le ministre , qui suivra la Garonne jus-qu'à Thouars. - Là , il descendra sur la rive gauche du fleuvepour visiter les travaux du Canal, très-avancés du reste en cet en-droit. L'nn des ouvrages les plus importants , le pont-aqueduc surla Baïse, est complètement terminé. De là M. Dumon se rembar-quera au port de Pascau, et descendra , en inspectant les améliora-tions apportées au lit de la Garonne , jusqu'à Tonneins , où unegracieuse hospitalité lui a été offerte par le maire , M. de LaBruyère. -- Le lendemain, M. Dumon arrivera à Bordeaux.

On nous écrit de Mirepoix tUrne épidémie que l'on désigne sous le nom de suette milliaire

s'est montrée pendant le mois de septembre et octobre dernier dansles communes de Peyrat et de Labastide sur Lhers, où elle a faitquelques victimes. Nous sommes heureux d'annoncer que cetteépidémie a entièrement disparu.

- Le 24 octobre dernier , on a retiré de la rivière du Lhers nonloin de la commune de Camon , le cadavre d'un négociant de Cha-labre , nommé Aussenac. Ce malheureux paraissait avoir lamonomanie de se noyer. Il a profité du moment où le torrentconsidérablement grossi par les eaux débordait de toute part pours'y précipiter. On ignore les causes de cet acte de désespoir qui aplongé une honorable famille dans les pleurs.

- D'après le rapport adressé au roi le 29 août dernier par leministre de l'intérieur , une médaille d'argent a été accordée ausieur Tapie Jean-Paul , gendarme à Seix (Ariége) qui, le 17 juin1844 , s'est jeté dans le Torrent du Salat alors considérablementgrossi par la fente des neiges , pour sauver un enfant de 12 ans quise noyait.

= On écrit de Pamiers :La battue ordonnée par l'autorité supérieure pour la destruc-

tion des loups qui existent dans les forêts de la commune de La-penne , aura lieu le 16. Elle sera dirigée par l'officier de louveteriede l'arrondissement de Pamiers. Les maires des communes de La-penne, Leillet, Portes, Labastide de Lordat et St-Félix de Tourni-gat ont été requis de fournir chacun cinquante chasseurs armés.

L'heure avançait , Hercule et le major n'avaient pas encoreparu.

L'impatience d'Adoë était extrême. Bientôt elle eut les crain-tes les plus vives sur le sort d'Hercule ; car un nègre , envoyépar Cupidon , vint annoncer qu'un engagement avait eu lien entrequelques éclaireurs de la troupe de Zam-Zam et les avant-postesdu major Rudchop. Deux nègres rebelles avaient été tués , et lesautres s'étaient retirés dans les bois.

L'anxiété d'Adoë était à son comble , lorsqu'elle vit entrer lemajor et Hercule.

.- Vous n'êtes pas blessé I - s'écria-t-elle en s'adressant à her-cule ; puis , rougissant de cet élan involontaire , elle se retournavers le major et lui dit : - Ni vous non plus , monsieur le major ?

- Pas encore mademoiselle , pas encore , nous n'avons pas faitce qu'il faut pour ça ! c'est seulement mon sergent Pipper que j'a_vais envoyé en reconnaissance et qui a prêté quelques coups ire fusilsà ces drôles à caleçons rouges. Le capitaine et moi nous nous réser-vous pour mieux que cela... et ce mieux-là ne tardera pas

, car unespion bien informé m'a donné tous les renseignements possibles surla position de Zam-Zam. Demain au point du jour , nous allons luifaire une petite surprise , cri côtoyant la Comewyne ; et en parlantde 'la Comewyne, ça me rappelle que C'est sur sa rive quemon vieuxPipper a é'é surpris par les Piannakotaws , ensuite de quoi il amanqué de servir de déjeùner pour le lendemain des noces de lafille du chef de la tribu , comme je J'ai écrit à votre père, capitaine.- Puis , en manière de plaisanterie, la major ajoutan'allez pas vous laisser surprendre comme Pipper : un vieux pari-don- comme lui , c'eût été coriace en diable ; et ça se garde pourêtre mangé en daube ; au lieu qu'un gaillard comme vous... on lemange tout de suite, comme or, dit, sur le pouce et à la croque-au-sel. .

- Ah! Monsieur le major... pouvez-vous parler ainsi ! - s'é-cria la créole avec effroi, tandis qu'hercule répondit ces seuls motsavec un calme héroïque :

- Je tâcherai de n'être pas mangé.Ces paroles, qu'Adoë trouva remplies de modestie et de fermeté,

la touchèrent profondémenti elle attacha un regard huwide de

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Marseille , 16 novembre. ajournement pur et simple. Au mois de mai , elle a examiné, elle s106 léger. - 99. E.-11.-F.-A Pé-dé-arros de Masnou. - 100-4F.-Une

a même approuvé , polir arriver encore toutefois à un ajournement G. Faure-Beaulieu. - loi. A.-L. Crémieux. - 102. C.-M. De- JA.dépêche télégraphique d'Avignon , datée d'hier matin , a indéfini. Au mois de juillet elle est revenue à l'a ournement urannoncé à M. le lieutenant-général commandant la division , que et simple. Cette fois enfin elle vient comme au mois de maipde liste-guerif. - 103. JuterdEugoldatauu5e

lé e04--105asLé ndBaF.re-M. le prince de Joinvlile et 111. le duc d' Aumale avaieni passé. à nommer une commission d'examen ' Usle lugust1 Signa , g

Avignon dans la nuit. LL. AA.;RR. doivent être arrivées hier Hoceué `-= 106. J.-E. Béquet, soldat au 47° de ligne. - 107.dans l'aès- la

à Toulon où eues avaient été précédées deTout cela prouve au moins que l'opposition municipale s'agite Al. A. A: D'Andigné. - 108,1.4. De Lamorcodec, caporal au

Pr Pr dans le vide, sans idée fixe et saris but précis , parce qu'elle est - 6° de lip,quelques heures par les dames d'howi leur de la future duchesse sans droit aucun qu'elle sent elle-mème qu'elle est hors des voies 09. Îd :. J.- I. Urvoy de Portzamparc. - 110. H.-M. de Tre-'Aumale, arrivées hier matin. de. la légalité, qu'elle 1

reconnait aussi qu'elle n'a pas même derrière maudan _ 111 J.-F.-R.-S. Tourre. -112, A.-M.-G. Duclaud.

PARIS, 14 novembre.La loi du 16 juillet 1840 a affecté une somme importante à

l'établissement d'un service de bateaux à vapeur transatlantiques.La marine a répondu à la confiance des chambres. Une commissioncomposée de'viM. Laurencin, commandant du Gourer; Saladininspecteur des finances ; Gode, sous-commissaire de la marineMolle , ingénieur de la marine, et Alexandre de Clercq , consulà Santander , a exécuté à bord du Gourer un voyage de circumna-vigation et adressé à son retour un rapport détaillé au ministre de lamarine.

Aujourd'hui, une commission supérieure, prise dans les quatredépartements ministériels, est appelée à donner son opinion défini-tive. Elle a tous les éléments nécessaires, et sa décision ne sauraittarder à se produire. D'un autre côté, nous apprenons, par la mallede Lisbonne qui vient d'arriver en Angleterre, qu'une conventionvient d'être conclue entre les gouvernements de Portugal et de Fran-ce, par laquelle le premier s'engage à expédier, une fois par mois,un steamer de guerre avec la correspondance pour Lisbonne, Fayal,Madère, Gorée, Fernambouc, Rio et la Piata, et le second prometpour ce steamer les exemptions d'usage dans les ports du royaumeoù il louchera.

Par ordonnance du 9 novembre, M. le lieutenant-généralSchouller est maintenu dans la première section du cadre de l'état-major général.

- La Faculté des Lettres de Paris , convoquée mardi 12 à l'effetde présenter deux candidats pour la chaire de littérature étrangère ,vacante par le décès de M. Fauriei, a présenté en première ligne, àl'unanimité, M. Ozanam, agrégé de la Faculté, qui suppléait M.Fauriel depuis quatre ans.

Pont- le candidat à présenter en seconde ligne, les voix se sont,partagées entre M. Eichhoff, ancien suppléant de AI. Fauriel, etAl. Demogeot, qui s'était distingué, au dernier concours des Facul-tés, par ses connaissances variées dans les littératures étrangères.]il. Eichhoff a obtenu la majorité.

- On lit dans le Journal de Maine-et-Loire du 12 novembreNous venons encore, bien malgré nous, entretenir nos lecteurs

de la questionmunicipale d'Angers.Selon, les prescriptions de la loi, la quatrième session. du conseil

municipal a été ouverte samedi dernier, 9 novembre. M. le mairea soumis à ses délibérations plusieurs affaires d'une urgence etd'une importance incontestables. Au nombre de ces affaires noussignalerons spécialement le dépôt de remonte. Ici la question estgrave. Toutes les affaires présentées ou rappelées dans la séancede samedi demandent une solution prompte. Leur ajournementindéfini nuit à des intérêts privés respectables ou à des intérêtspublics sacrés. Mais celle du ' dépôt de remonte est encore dansune catégorie toute spéciale. Il ne s'agit pas ici d'un simple ajour-nement, car l'ajournement indéfini de la solution de cette questionserait sans doute, pour la ville d'Angers, la perte irréparable etdéfinitive`éfinitive du dépôt de remonte.

L'opposition municipale avait long-temps compté sur la faiblessedu pouvoir ou sur le découragement de M. le maire d'Angers. Elles'était flattée de forcer celle-ci à une retraite qui eût été une vérita-ble désertion , ou celui-là à une dissolution qui eût été une défaiteréelle. Elle doit enfin comprendre qu'aucune de ses espérances nesera réalisée.

31. le maire d'Angers est resté au poste où le roi a daigné l'appe-ler. il a. maintenu avec un courage et une modération au-dessusde tout éloge les vrais principes de la monarchie éonstitutionnleet de la centralisation administrative , le véritable esprit enfin denos institutions municipales. Ses adversaires doivent assez savoiraujourd'hui qu'après avoir déployé dans cette lutte , où le droit et lalégalité sont de son côté , une grande et calme énergie de caractèrequ'eux-mêmes sont les premiers à apprécier ; il la soutiendra , s'ille faut , jusqu'au bout avec une persévérance à laquelle ils seronteux-mêmes forcés de rendre hommage.

L'embarras de l'opposition municipale se trahit évidemment dansses irrésolutions et ses tergiversations. A chaque session, elle changede tactique et de système. Au mois de février , elle à prononcé un

elle 1 opinion publique où elle avait cru trouver un point d'appui: - 113. J.-A.Ducrot. _ 114. R.E. Tissier, caporal _au 15° de

- On écrit de Boulogne, le i o novembre : ligne. - 115. E.-H.-F. Guiller de Souancé. - 116. C.M.A.V église de la Basse-Ville a eu le 7 de ce mois une cérémonie Debauldry-Debellengreville. - 117. P.-A.B, Boudet- 118. E. ,

bien solennelle. Mme veuve Sauvage , née le 7 novembre 1744 ,A. Ferey, soldat au 4° d'artillerie. - 119. L.-J.-A. Aubert.

célébrait sou centième anniversaire, entourée de ses amis, pareras , 120. A.-G. G. Chris.io.-121. J.-P.-A-H- Ramel.-122. E.-J.fils et arrière-petit-fils. Le prêtre qui officiait , M. Dufour , avait Ramarony, caporal au 59° de ligne. - 123, J.-J. Limier, sergent-quatre-vingt-douze ans Les enfants de Mme sauvage ont soixante- fourrier au 59e de ligne. - 124. A.-C. Béranger. 125. C.-F.douze et soixante-quinze ans. Cette respectaùle'dame voit quatre Gouland, élève boursier du collége royal militaire. -126. H.-C.-générations de ses descendants. Elle jouit de toutes ses facultés , A. Bobet. - 127. H. Bonnot. - 128. C.-A. Nicod, soldat ,au 4°sans qu'aucune infirmité ne vienne altérer son humeur charmante. chasseurs. - 129. C.-T. Gauthier. - 130. C.-A.-S. Bouraiche.-

131 J P L F' ; E E J J C Bn 32 t33

Liste par ordre de mérite des élèves nommés à récole spéciale mili-taire , par décision ministérielle du 12 novembre 1844 , d'aprèsle classement du jury d'admission , institué par ordonnance du7 mai 1841.

1. J.-P.-A. Thévenin, élève boursier du collége royal militaire.2. L.-A. Piquemai , élève boursier du collége royal militaire,

-.3. J.-A.-P. Lefaivre. - 4. M.-A. Martin de Beurnonville. -5. J.- L. Duverney. - 6. A.-F.-C. Goujon , soldat au 980 deligne. -7. P.. Ligier. - 8. A. Gonvilliez. -t9. C.A. Depâris. -10. C.-A. Marquine. - 11. A.-J.-N. Blondeau. - 12. A.-A.Claverie. - 13. M.-F.-M. Lachevardière de Lagrandville , élèveboursier du collége rpyat militaire. - 14. E.-C. Prevost. - 15.Castel. -- 16. E.-A. Regnault , soldat au 71° de ligne. - 17. E.Archambault. -- 18. R.-V.-S. Vienne. - 19. D.-E. Languille.- 20 Désiré-Barthélemy-Gratien Ragiot. -

91. Charles-Etienne Bouchérot. - 22. Ar. Bionard. - 23. E.-L.-C. Allié, élève boursier du collége royal militaire. - 24. V.-D.-M.-L. Roud. - 25. L.-E.-P. Sanglé-Ferrière. - 26. L.-G.-A. Isnard de Sainte-Lorette , élève boursier du collége royal mili-taire - 27. A.-J.-M1. Goumenault Desplantes. - 28. A. Dela-coux-Marivault, caporal au 16° léger. -. 29. H.-V. Marin , élèveboursier du collége royal militaire. - 30. Fischer, élèveboursier du collége royal militaire. - 31. C.-J.-V. Hubert La-hayrie. - 32. J.-J.-C.. Fulcrand. - 33. C.-F.-J. Besse , élèveboursier du collège, royal militaire. -34. M.-A.-F.-A. Lafougeélève boursier du collége royal militaire. 35, E. A. Bouthier. -36. F.-A.-G. Seré. - 37. A.-M. Rouillé. - 38. A.-L.-J. Hubertde Lahayrie. -39. A.-M. Cassin du Kaiulis. - J -P Lestorey.

41. A.-A. Coutelle, élève boursier du collége royal militaire.-- 42. J.-L. de. Tinse4u. - 43. Henri de Lacvivier, élève boursierdu collége royal militaire.- 44. iMI.-Joseph-Eug. Rossignol, élèveboursier au collége royal militaire. - 45. E. Laogelière-Bellevue.- 46. P.-G. Bernard de Montessus. - 47. A. Tibouville. - 48.L.-Mi. Balencie, soldat au 7e hussards. - Leluyer.

50. O: J.-B. Jacob, élève boursier du collége royal militaire. -51. H.-Al. De Grasse, soldat au 3° hussards.--52. P.-L. Farguesde Taschereau. - 53. E.-N. Cahen. - 54. J.-M.-M. Grasland.- 55. U.-A. Guyot. - 56. A.-MI. Dubedant. - - 57. B.-V. Quivyde Letang. - 58. J.-A.-D.-T. Castels. - 59, A: E. de Treutinian.- 60. J.-J. De Joybert. - -

61. E.-N.-A, Fontaine. -,62. A. Coly. - 63.,C-L, Hulleu.-64.6 * -J. Millot. - 65. L.-A.-A. Hochstetter.-66. A.-M.A..Parant. - 67. A. Gérard, élève boursier du collége royal militai-re. - 68. E.-P.-N.-A. Godefroy, soldat au 71° de ligne. - 69.Prosper Brossard, soldat au 23° régiment de ligne. - 70. CharlesRigault. - 71'. Jules-G. Bernard - 72. L.-J.-J. Ruaulx de laTribonnière. -.73. Siochan de Kersabiec. - 74. A.-H.Le àIilloch. - 75. Deliniers. - 76. M. L.-A. de laBoissière. - 77. A.R. de Laporte. -,78. L.-E. de Poul. - 79P.-M1. de Pontan d'Amecourt. L.-E.-L. Ducluzaux, soldatau Se d'artillerie. -

81. -H.-J.-\I. D'André. - 82. A.-A.-II.. Bourgeois. - 83. F.Braye. - 84. A. Maguin. - 85.. Louis-Denis-Edmond Farenc. -86. Paul-Joseph-Prudence Pujade. - 87. Louis-Jean Rauzant. -88. François Sans. - 89. Louis Bourdilion, soldat au 4° d'artille-rie, - 90. Auguste-G. Herrenschmidt. - 9t. R.-P. Dagout. -9%. J.-B.-P. Lapeyre. - 93. C. Desnos. - 94. J.-R. Caillaud,élève boursier du collége royal militaire. - 95 A.-A.-E -S. deRoquefeuil, élève boursier du collége royal militaire. - 96. Il.-A.Hoquet. - 97. C. Doumanjou. 98. J.-D. Becquet, soldat au

rs e. - 1 . - . mon. - 1 . .- . en z.- 134. Em.-J.-H. Lecoulteulx de Canteleu. - 135. B.-E. Gui-chard. - 136. L.-J.-H. Serraire. - 137. P.-L.E. Bonne. -138. C.-L. d'Arnaudin. - 139. A.-.,1.-E De Vallier de By. -140. J.-M -J.-J.-A. d'Orléans, soldat au 41 d'artillerie:

141. l'.-J.-A. Pinet. - 142. E. Molle. 143.-M.-N. De-fecy de Recourt. - 144. B-G.-F. Barbier, apprenti marin de lacompagnie des, équipages de ligne de Lorient. -145. E-C.-A.-A.Fabro de Fuchsamberg, soldat au 2° du génie. --146. L.-E.Jouanne-Beaulieu, élève boursier du collège royal militaire. - 147.G.-E. Rax. - 148. L.-H.-il. Gérard, soldat au 7° hussards. -149. C.-J.-J.-L. Decazes. - 150. P.-F. Brun, soldat au 62e de -ligne. - 151. H -L.-M.-O Cartier d'Aure. - 152. C.-A. Barra-chin - 153. P.-E Pannetier, soldat au 5e léger. - 154. J.-T.Frémiot. - 155. M.-L-A. Chapplain. - 156. P. Ganidel. -157. A.-E. Malher. - 158. A.-M. Denise, soldat au 30° de ligne. -159. F.-M. E. Lebrun de Rabot, soldat au 8° d'artillerie. - 160.A.-P. Marchant.

161. G. de Waldner. - 162. F.-M.-E. de Brue. - 163. M.-A. de Pelet Lautrec. 164. A.-C. Kiffer. - 165. A.-J.-H. Les-cot. - 166. O.-E. Gilbert de Gourville. -167. F.-P. Vincent.-168. - H.-C. Bernot de Charant. - 169. A.-P.-F. Rose , sol-dat au 4e d'artillerie. 170. A.-F. Primant. - 171. L.-F.-V.Roche. - 172. M.-F.-E. Poissallolle de Nanteuil. - 173. P.-M.-Ii. Roussel de Courcy. - 174. S. C. Cormouls. - 175. i11.-F.-E.Louvot , élève boursier du collége royal militaire. - 176. P. Cotysoldat au 9e uirassiers. -177. J.-W.-A. Rogé. - 178. J.-M; Ré-gnier, soldat au 4° d'artillerie. - 179. Birousie..-180. -O.-C.-V. Chenut.

1Si. F.-B. Japy. - 182. Gustave-Auguste Murville, soldat au46° de ligne. - 183. E.-E.-M1. de la Moussaye, soldat au 5° léger.- 184. C.-Q. Villetti. - 185. A.-P.-J., soldat au 7° de ligne. -- 186. L.-J.-B. Garcin. - 187. A. Mathun, soldat au 24e deligne. - 188. R.-A. de Faret de Four ;ès. = 189. T: D. Canat.-190. J. Jean. - 191. - E.-C.-J. Brice. - 192. P: L.-A. Jalu-sot.-193. L.-E. Allavène, soldat au 14° d'artillerie.-194. L.-H.de Bouchemau. - 195. L.-G.-L; Boulet. -- 196. L.-G. de Sonis.- 197. J.-G. Masson. - 198. P.-A. Batier. - 199. H.-M.-J.Bousson. - 900. C.-A. Haffner, élève boursier du collége royal,militaire.

201. S.-H. Mennessier. - 202., P.-C.-J. Rivière de la Merre.203. A.-C. Jarret. - 204. P.-E.-A. Legallais , élève boursier

du collége royal militaire. - 205. E.-M Canal, soldat au 40° deligne. - 206. J.-G. Bellegarrigue. - 207. Charles-François-Jo-seph Marrast, soldat au 7° léger. - 208: R.A.-M. Duedal.209. F. A.-P. Messager. -- 2t0. L.-J.-R. Soton. - 211. Y. Gre-nier. - 212. LeJannic. - 213. R.-U.-C. d'Argiode la Ferrière.- 214. C.-J.M1. De Rostang. - 1915. J. -J E. Polti t- 916. E.-C: Mloutié. Deschars. - 218. P.M.-A. Thomas. - 219. M.-F.-J. Charreyron. - 220. A.-F.-M. de-Bouillé, soldat au 4e d'artillerie.

221. F.-E Gaillard de Lavaldène. - 222. C--F. Huron. -223. P.-A. Régnier, enfant de troupe au 3' d'artillerie. - 224.J.-A.-E. Girard. - 225. J.-H.-D. Motas. - 226. L.-B.-F.-E.Champy. - 227. P.-A. de Saint-Phalle. - 228. F.-J. Martel.-229. A.-E.-L. Delpech. - 230. J.-L. Fronhofer. - 231. L.-E.Dupeyron , soldat au 72° de ligne. - 232. Michel-Francois-JosephBalète. - 233. E.-J.-P. Bourgeois. - 234. Petit.-235. Louis-Eugène Deider, soldat au ter du génie. M. 1%1.-L.-J.-B. de Labrousse. - 237. M.-J.-A. d'Auderic - 238. P.-E.Lyonnet. - 239. L.-A.-11.-L. de Bouillé. - 240. J.-M.-A. De-bautdry-Debellengreville.

Tarmpe rai ..r-,,,,t a,,dangers; noue sorrrmes- tirs peur}'averirrar Ictedirre dois tout lvi "avait enlisée son singulieraveu, Adoë n'acheva pas sa phrase- Si vous inc croyez, mademoiselle - reprit le major d l, u sa, - vous vous dire. et sortit brusquement on en mettant la main sur ses yeux,ferez armer vos nègres cette nuit et on fera bonne garde sur vos Hercule regarda la créole d'un air stupéfait. Celle-ci continua : Hercule, resté seul, crut rêver ; presque effrayé de la franchisebèrges. Si nos troupes étaient.plus considérables, je vous offrirais - Je suis orpheline et maîtresse de cette habitation, Mon père des aveux de la jeune fille,' il éprouvait un trouble extrême.un poste armé; mais nous sommes déjà bien peu nombreux, l'en- est mort en me precommandant de choisir pour époux un Européen Sans se rendre compte des sentiments qui l'agitaient, il éprouvaitnemi est trois fois plus fort que nous, et pour nous tirer d'affaire au lieu d'un créole, si j'étais assez heureuse pour pouvoir faire ce à la fois de la joie et de la crainte en songeant à la bizarrerie de

avec nos chevelures, ou pour mieux dire avec notre tète il faut choix:.. t'es prédictions de ma nourrice, qui douée de l'obiaï (1), cette aventure.----------mettre les morceaux doubles et avaler deux Indiens d'une bouchée; annoncent que J'aurai pour époux un Européen... qu'il sera plein Adoë lui paraissait belle, l'habitation de Sporterfigdt lui semblaitn'est-ce pas, capitaine ?

de courage, mais qu'avant- de conclure, mon union avec cet Euro- non moins belle. Il ne s'agissait, pour posséder 1'tnle et l'autre,- Mou opinion est absolument conforme à la vôtre, - répondit péen sera traversée par des périls de toutes sortes. Si j'en crois mon que de mettre quelques fleurs dans une coupe.Hercule.

cr^ur,-ajouta la cr ole en rougissant beaucoup, -cet Européen qui- C'était une de ces résolutions négatives tout à fait à la hauteur deQuelle différence entre le capitaine. et le major ! - pensait doit réaliser les vveux de mon père mourant, qui doit accomplir tes l'énergie d'Hercule. Il hésitait encore, lorsque Rudchop, qui avaitAdoë. - Celui-ci est brave, -mais -il parle toujours de sa bravoure prédictions de manourricé... cet Euro éen.:.-et la jeune.fille hé- depuis une heure quitté Sporterfigdt avec le sergent Pipper, envoyaavec orgueil, tandis que le tapit irae, aussi brave, plus brave même sitait malgré sa chaste assurance. prier son capitaine de venir le trouver au camp le plus tôt pos-que le major, semble dédaigneux quand ou parle d'actions de Cet Européen est encorev n Europe ?-demanr'a Hercule. cible.couraege. -sergent ripper demandait

et Européen est arrivé depuis peu de jours dans la colonie, Voulant obéir aux désirs d Adoë, Hercule sortit du salon pourA ce momentmandaiaà lui

entra et annonça à Rudchop que son - dit Adoë en baissant les yeux. cheréher les fleurs nécessaires à la composition de son bouquet.parler. Depuis peu de jours dans la colonie ? - répéta Hercule en Bientôt il avisa le riant parterre qui entourait l'arbre du Masse-Le major sortit, Hercule eCAdoë restèrent seuls. regardant les poutres"du plafond d'un air interrogatif. ra. Par hasard il ne se trouvait aucun noir, dans cette partie deSi Adoë avait songé beaucoup à Hercule, celui-ci avait aussi Cet Européen est dans cette habitation. l'habitation, qui pilt prévenir Hercule du danger auquel il s'expo-beaucoup songé à la jeune créole. Elle éveillait en lui des senti- - Dans cette habitation ? - répétait encore Hercule en tour- sait en allant affronter les essaims domiciliés sur le tamarinier.ments jusqu'alors inconnus. Par un prodige de l'amour, prodige nant les yeux vers Adoë sans la comprendre davantage. Le capitaine s'approcha bravement de la haie. ,vieux comme l'amour la Préoccupation d'Hercule, au sujet de la - Cet Européen, c'est vous... Le destin a confirmé ce qu'avait- Au moment où il fa dépassait, un cri étouffé retentit derrière-fille de Sporterfigdt, avait été telle, que pendant la nuit qui suivait dit, mon père. e 'l'habitationsa première entrevue avec Adoë au lieu d'être en proie à sa - Moi r..., moi .... moi

v une des jalousies d ; mais Hercule ne l'entenditt s'écria Hercule sur trois tons pas.faayeur habituelle des nègre, des Indiens, des serpents des tires, différents. A la vue de l'étranger qui cherchait négligemment du regard lesil ne songea qu'aux beaux

yeux noirs d'Adoë à la fois si brillants - Si votre ceeur ne dément pas la volonté de la destinée, vous plus belles fleurs des plattes-bandes, les abeilles se précipitèrentet si doux.mettrez un bouquet dans ce vase avant votre départ, - dit Adoë en furieuses sur Hercule.Pourtant (faut-il avouer cette bizarrerie du coeur le plus candide se levant et montrant une coupe de porcelaine à Hercule.- Si je -' Mais, ré prodige ! à peine eurent-elles effleuré sa chevelure pou-et le plus neuf ?) Hercule Hardi fut

quelquefois distrait de ces char- l'y trouve tout à [heure je me regarderai comme voire fiancée; de drée et son habit, qu'elles reprirent précipitamment leur vol enmantes pensées par un souvenir furtif, donnépresque malgré lui à ce jour je serai enchainée àvotis ar un lien indissoluble; je prierai tourbillonnant, et regagnèrent L'arbre en toute hâtela brune et sauvage beauté de la petite Indienne

qui l'avait contem- pour vous avec ferveur.., je supplierai le ciel de bénir une union Percute, baissé à Terre pour ramasser des fleurs, s'était à peineplé avec une attention si singulière.dans laquelle je mettrai mon bonheur... mon avenir... ma vie.'.. Si aperçu du danger auquel il venait d'échapper; il continua paisible-. Seule avec le capitaine, Adoë croyant obéir à la voix de la desti- je ne trouve pas ce bouquet... Puis, comme s'il lui était impossible ment sa collection. Puis, avisant le divan jnc placé à l'ombrenée et aux dernières volontés de son père, dit à Hercule d'un ton de s'arrêter à cette pensée, et sans doute vaincue par L'émotion que du tamarinier, il trouva commode d'aller s'asseoir sur le siée pourpresque solennel, avec autant de franchise que de candeur parfaire son bouquet. ° P----- -vous allarerusn êt 1$-l ...sép ezolonsNous a re exposé à de grands - (Q Sorte de seconde, vue. Par suite du même prodige dont nous avons parlé , les abeillt<x

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241. G.-C. Duburgua. - 242. E.-E.-H. Labbé. - 243.A.-T. Dillon. =-- 2414, J..-B. Person. - 245. C-A. PierenS. - 246.E. Hennebert - 247. C. de Ferry- Fontnouvelle. - 248. L.Vimard. - 249. L.-C.-A. Gaume. - 250. A.-T. Va!a. - 251.G.-F. de Laas. - 252. A.-L. de Conta des-Gizeaux. - 253. E.Hermien , soldat au 50 léger. - 25+ H.-A. Arniot-Dumesnil-Gaillard. - 255. L -M.-P. Choppin. - 256. J.-V. Baumes.257. L.-J.-B -J. Carré. - 258. P.-L. Riverchon. - 259. AI. Pé-coud. - - 260. V. Joly, soldat au 420 de ligne.

261. L.-H.-E. de Puget de Barbantane.-262."N.-E. Robilldt.- 263. J.-A. Eynard. - 264. L. Frère, soldat au 508 de ligne.-265. P.-A. Borne. - 266. C.-J. Pelletier, élève boursier du col-lége royal militaire. - 267. L.-E. Alleyron. - 268. F.-1L.-A.Bernard. - 269. A.-E. Alareille. - 270. L.-C.-A. Hébert. -271, J: A. Guiot.- 272. A.-B.-B. Valette.- 273. J.-E. Guilhou,di. Derives, caporal ait 210 léger. - 274. C.-H. De Peyronnet. -275. H.-S.-A.-P. Conquère de Montbrison. - 276. C.-J. Parlier.- 277. AI.-V.-L. Dupuy de Podio.- 278. II.-J.-B. Deberly. -979. H.-T. Caujole. - 280. H.-G. Normand-Duffié.

281. C.-G. Castaigne. - 282. A.-S. Lota. - 283. T.-J. Ma-rie. - 284. H. Constant d'Yamville , soldat au 478 de ligne. -285. J.-E. Martin , caporal au 70 de ligne. - 2S6. H.-J.Bonnet. - 287. L.-F. Peyrot , soldat au 47° de ligne.- 288. P.-C. Lafosse. - 289. A. D. Pellet. - 290. C.-L.-S. Marchandélève boursier au collége royal militaire. -291. L.-V. Péran. -292. A. AI. Bonnard , caporal au 6e léger. - 293. A.-J.-E."Ber-'nard. - 294. J.-H -F. Leslapis. - 295. A.-P. Bezard. - 296.J.-P,-B.-A. Laporte. - 297. P.-L. Chenu.- 298. Il.-A. Sar-rand. - 299. F: A. Pierron. - 300. J.-B. Latapy. - 301. L.Rembert.

Ces élèves devront être rendus à l'école spéciale militaire dans ledélai fixé par leurs lettres de nomination.

Plu,ieurs candidats, bien qu'ayant satisfait aux épreuves orales,n'ont dù être classés sur la liste des admissihlesà cause de la faiblessede leurs compositions. Le jury a dît en écarter aussi quelques autrès dont l'instruction en histoire et en allemand n'était pas sufli-saute.

- On lit dans la Presse :M. le maréchal ministre de la guerre, ou, pour parler plus exac-

tement , le conseil des ministres a prononcésur le sort des élèvelicenciés de I'Ecole polytectique : dix-sept, nous l'avons appris avecregret, sont définitivement exceptés de la mesure qui admet lesautres élève, à passer leurs examens et à reprendre le cours de leursétudes. L'énergie avec laquelle le Journal des Débats s'était" haute-ment prononcé à plusieurs reprises contre cette rigueur, et les ter-mes dans lesquels s'était exprimé, il y a peu de jours, le Moniteurparisien, nous avaient fait espérer qu'aucune exclusion n'auraitlieu ! Cette espérance , tout le"monde l'avait accueillie et tout lemonde l'avait partagée.

Les rapports officiels du maréchal Bugeaud sur la dernière af-faire (toit( l'est de la province d'Alger vient d'être le théàtre, sontarrivés au gouvernement. Nous les publions textuellement :

Camp de Larbi, sur la crête du partage des Flisset et Baret des Beni Djennad, le 28 octobre 1844.

Monsieur le maréchal ,Hier, je me présentai devant les positions que M. le général Com-

man avait enlevées le 17, et où l'on disait que l'ennemi s'était forti-fié de nouveau. Il avait eu , en effet, l'occasion d'y combattre en-core , mais ne jugeant pas la situation assez forte, il s'était placé àune lieue de là, sur les côtes boisées et rocheuses qui dominent lavillage d'Abizzar.

Cette position des pins fortes par les accidents naturels, avait été,en outre couverte de redans en pierres sèches et crénelée , ce qui ,indépendamment des rochers, mettait les défenseurs presque entiè-rement à l'abri de nos balles. Il est impossible de trouver dans tou-tes ces montagnes rien de plus difficile que les lieux où s'étaientplacés les insurgés , ou plutôt les insoumis, car , à vrai dire , auprintemps dernier, cette partie de l'aghalick de Taourga avait étécomprise dans les soumissions, sans que les chefs les plus importantsse fussent présentés ; la nécessité de courir à la frontière du Marocnous fit laisser notre(euvre incomplète.

1 i la lutte est autant morale que matérielle ; la moindre hésita-tion, la plus petite apparence d'insuccès suffisent pour réveiller les

espérances des Arabes ; ils s'empressent d'envoyer partout des émis-saires pour répandre que nous avons été battus ou que nous avonsreculé devant eux. Ces nouvelles, quoique fausses ou grandementexagérées, exaltent les -populations insoumises , et font chancelercelles qui nous ont donné leur for. -

'continuèrent de se montreé aussi re.pectueuses envers Hercule , et'le laissèrent se reposer dans ce sanctuaire inviolable.

Après avoir encore rêvé quelque temps à la singularité de cetteaventure, le capitaine sortit du parterre, son bouquet à la main, etse dirigea vers le salon. ,

Pour expliquer par quel miraculeux hasard les essaims avaientlaissé Herculejouir des droits absolument réservés à la fille de Spor-terfigdt, il suffira de dire, que pendant ta traversée et selon l'habitu-de hollandaise, les habits d'Hercule étaient saupoudrésd'assa-fcetidapulvérisée , afin de les mettre à l'abri des insectes ; or , les abeil-les ont une telle aversion pour l'odeur de cette plante qu'il suffitd'en disposer quelques paquets sur leurs ruches pour les, forcer àles abandonner. Ç'avait donc été par antipathie et non parsympathie pour Hercule que les abeilles l'avaient laissé impu-nément parcourir le parterre et s'asseoir à l'ombre du lama-riniér.

Lorsque le capitaine entra dans le salon , il fut très-étonné detrouver sur la table , près de la coupe de porcelaine où il devaitmettre son bouquet , une magnifique épée dont la garde-(toréeétait précieusement ciselée. A côté de cette épée était une longuechaîne d'or à laquelle pendait un médaillon représentant une figured'enfant.

Malgré ses traits enfantins , on reconnaissait facilement Adoë.Enfin , une épingle attachait à la chaîne un papier sur lequel se li-saient ces mots : - a Si j'avais pu douter (le- la volonté du destin ,» ce qui vient de se passer sous l'arbre du colon suffirait pour me» prouver que le ciel veut que nous soyons unis... Si vous apportez»: le bouquet , vous prendrez cette épée... elle a appartenu à mont père:.. Ce médaillon... ne la quittait jamais. Cette orme , ce por-s, irait si précieux pour lui , pour moi , sont des trésors sacrés , ilsi doivent apparèenir à celui qui sera mon époux , et vous le serez» puisquerwous apportez le bouquet. Maintenant que Dieu ,ai ,eu vous protégeant protège la fille de Sporterfigdt... Votren' fiancée vous attend en priant pour vous. » .

Cachée-derrière une persienne; la jeune fille avait aperçu avec,effroi Hercule s'approcher de l'arbre du Massera.

Du comprend. que l'issue incompréhensible de cette tentative dut.

Ces considérations me déterminèrent à braver , contre les vraisprincipes de la guerre , les obstacles que m'opposait la nature bienplus que les Kabyles , qui ne présentaient guère qu'une force de3000 hommes. Leur petit nombre venait de ce que, par une mar-che de nuit , je les avais isolés de tout le versant nord, où se trou-Vent les Flisset-el-ilahar, qui devaient leur amener 1200 ou 1500fusils, et d'autres tribus qui , se trouvant devancées dans les bonnespositions, "'osèrent pas venir au combat, ayant à traverser uu terrainaccessible à ma cavalerie.

Je lis déposer les sacs'et masser le convoi dans une conque biencouverte par une ligne courbe de rochers, où je plaçai les tirail-lems, protégés sur leur flanc par deux bataillons. J'étais à 600 mè-tres de l'ennemi. Je dirigeai le colonel Blangini avec le 580, 2pièces de montagne et la cavalerie, aux ordres du colonel Yusuf, demanière à tourner la droite des Kabyles, et à menacer leur retraitesur les montagnes de l'Est, séparées de celles que nous attaquions,par une vallée assez praticable pour nos cavaliers.

Le colonel Gachot, avec deux' bataillons du 3e léger et deuxpièces de montagne, se dirigea vers la gauche pour menacer la re-traite aux montagnes sud-ouest.

Le colonel Blangini, après avoir tourné, devait attaquer avecbeaucoup de tirailleurs se glissant dans les rochers. Je m'avançaimoi-même vis-à-vis de cette droite à 250 mètres, avec trois halait-lotis et quatre pièces de montagne. Je lançai tics obus sur le pointque je voulais assaillir. Quand je vis le trouble causé par mon ar-tillerie et par l'attaque du 58e, le 3° bataillon de chasseurs d'Or-léans et un bataillon du 53e, précédés par une ligne épaisse detirailleurs, s'élancèrent à la course et escaladèrent les rochers.

L'ennemi fut promptement débusqué de cette position, et se re-jeta sur sou centre. Nous l'y suivîmes rapidement, il fut successive-mentdélogé de toutes ces crêtes abruptes sur une ligne de plusd'une lieue. L'élan, l'énergie de nos soldats furent des plu, remar-quables. ils me prouvèrent que j'avais eu raison de compter sureux pour une aLaque saisi pcrilleuse. Je complais aussi sur l'effetmoral produit par les colonnes qui menaçaient d'isoler l.a chitine dé-tachée où s'étaient placés nos adversaires.

Ala cavalerie , dans la vallée à gauche , fit des efforts inouïs pour'tomber sur les fuyards que nous précipitions (les crêtes ; mais cettevallée, qui , vue d'en haut , paraissait facile , était horriblementaccidentée et pierreuse ; malgré l'habileté de nos cavaliers à passer.dans toute espèce, de terrains , ils rie purent atteindre qu'une tin-,;quautaine de Kabyles , qui furent sabrés. Dans cette charge., trous?eùmes trois hommes tués et trois blessés. Nous avons perdu en outrequatre chevaux.

L'infanterie n'a éprouvé que des pertes légères, et si l'on considère la difficulté des lieux qu'elle attaquait ; elle le doit à la vivacilé1et à la bonne entente de ses attaques.

Sans les horribles difficultés des lieux , nous aurions fait beau-tcoup de prisonniers ; ou n'en a pas pris un seul; au moment où'l'on croyait cerner des groupes , ils se précipitaient dans des ravins,profonds garnis de broussailles et nous échappaient. Ce champ. debataille représentait admirablement le chaos. Quoique le combatn'ait pas duré deux heures , ii m'a fallu toute la journée pour ralliermon inonde.

Nous n'avons pas tué aux Kabyles plus de 150 à 200 hommes, etcependant ils paraissent singulièrement démoralisés , parce qu'ilsjugent que n'ayant pu tenir dans cette position,. ils ne tiendrontnulle part avec plus d'avantages. Déjà les Flisset et Bahar m'en-voient leurs principaux chefs pont- faire leur soumission ; il est àcroire que les Beni-Djennad suivront leur exemple; alors l'aghalikde Taourga sera entièrement soumis.

J'ai la confiance que la petite campagne que nous venons defaire maintiendra l'ordre pendant tout l'hiver , depuis DjeutàaSaàridj jusqu'à l'Oued Neça. Quant au reste du pays ; de l'Isserà Alger , il obéit depuis long temps comme un départementfrançais.

La nature du terrain a donné lieu à une multitede de combats individuefs où un grand nombre d'actions d'éclat ont été faites.Je pour-rais remplir quatre pages des noms qu'on m'a cités. J'ai l'honneurde mettre sous vos yeux les noms des militaires qui se sont fait leplus remarquer dans les combats du 17 et du 28 octobre.

M: le général Gommait , commandant les troupes.Dans le 3° léger : M. le colonel Gachot; MM. Paillot , d'Hérail

de Brisis (Léopold), Giron, capitaines; Al. Martin, sergent.Dans le 3° bataillon d'Orléans : MM. le chef de bataillon Serviés;

de Cagarriga , Petit ; capitaines ; Dautel, fourrier ; Boisson , capo-ral sapeur Nattier, adjudant sous-officier.

Dans le 26° de ligne : MAI. le chef de bataillon Titard ; Choppinde Bessey, capitaine; Beauguillaùme, lieutenant; Pietri, sous-lieu-tenant ; Peyrolles, adjudant sous-officier ; Braun, sergent-majorRaymond, grenadier ; Laure, sergent (mort).

Dans le 530 de ligne M. le colonel de Saint-Arnaud ; AI. de

frapper; l'imagination de la créole, lorsqu'elle, villes hôtes privilé-giés de l'arbre consacré à la mémoire du colon, accueillir Hercule

(.d'une façon si extraordinaire. Adoé ne douta plus un moment dela réalité des prédictions de Mami-Za.

1Exaltée par cette dernière circonstance, presque miraculeuse,ellecrut devoir se dessaisir de ce qu'elle avait de plus précieux parmiles souvenirs de son père, en faveur de l'homme que le destin luidésignait. si évidemment pour époux.

Hercule, agissant aussi machinalement que s'il eùt été sous l'in-fluence d'un songe, prit l'épée, mit dans sa poche le médaillon et la

,lettre, et sortit de l'habitation pour se rendre au camp, qui n'en étaitpas éloigné.

Il marchait pensif depuis quelques moments lorsqu'il vit sauterlégèrement de terre Jaguarette, qui avait épié son passage, cachéedans le feuillage épais d'un palétuvier.

C'est la jeune fille sauvage aux yeux noirs , dit Hercule ens'arrêtant.

L'indienne, après avoir regardé fixement le capitaine , se mit àgenoux devant lui , lui prit la main et la porta à; ses lèvres avec unetendresse respectueuse, "en lui disant :

- Jaguarette est à toi , bel étranger ; elle t'aime , elle est tonesclave... Parle.., elle te suivra... ouplutot suis- a; elle, te.conduiradans un kraal où tu seras assis au-dessus des plus sages guerriers...- Ah chère petite, reprit Hercule, qui marchait de surprisesen stupéfactions , vous me donnez une très-mauvaise idée de votreréserve et de votre modestie. Vous feriez mieux , je, crois, d'allerretrouver votre maîtresse,

A ces mots, Jaguarette se redressa vivement, montra ses dents

par ce petit mouvement convulsif qui lui était naturel, et dit avecfierté.

- Jaguarette n'a plus de maîtres"... Du jouir où elle t'a aimé,elle a' été libre. Celle qui t'aime ne doit obéir à d'autre volonté quela tienne.

-' Eh bien I alors , dit Hercule d'un air triomphant , puisquevous "m'obéissez, je vous ordonne , ma chère , de me laisser tran-quille. '

i -111

1':

L'Indienne secoua tristement la tètes attacha ses grands yeux

chef de bataillon ; AI Massiàt , capitaine ( mort après tGalland ,combat ) ; M. Granüpierre, lieutenant -(mort de ses blessures ), ABagel capitaine; RI1d. Lacbau, capitaine; `l'urpeaud, capitaine

Jac let, sous-lieutenant (ldessé; Fauchons, adjudant botesles, M. le capitaine Alaass;aofficier , qui a pris au milie-u .les Kaby

mortellement blessé; 1,i1. f évcque, lieutenant ;-Marin, capttairiÿPicard , adjudant-major ; _ L pionnier , adjudaty-sous-officieHerbaut, sergent-major; Villaret, fusilier ; Delvigne ;

Dans le 58, de ligne : MM1. le colonel Blarigini ; Boucheror,sergent (blessé grièvement ) ; Jouanny, capitaine adjudant-majorDeschamps, sergent(blessé ); Augé, sergent, qui a été blessé aprèavoir tué deux Kabyles corps à corps ; Brieu , lieutenant ; Soubiéfusilier, qui a enlevé un drapeau; Amier, fusilier ; Pujo , fourrie'°(blessé grièvement) ; Ferry, lieutenant ; Lebieuvenu, sous-lieute-nant ; luitiié, fusilier ; Caubert, capitaine ; -Gremelin , porte-dra-peau ; Martin, fusilier; Tupian, sergent-major.

Cavalerie : Al. le colonel des spahis Jusuf.Dans le ter de chasseurs : MM. le chef d'escadron de Noue, qui

a conduit , dans les affaires nu 17 et du 28 , les chasseurs avec unegrande.distinction ; Thunot, sous-lieutenant ; de Mange, marécbaldes-logis ; Carayon-Latour , sous-lieutenant ; Ajax , trompettede Bérot , lieutenan. ; Alacheré , sous-lieutenant ; Gérig , vété-rinaire ; Parcelier , chasseur ; Lebeugut , brigadier ; de Mira-vaille , maréchal-des-Logis ; Larfeuil , maréchal-des-logis ; Vil-lemain , sous-lieutenant.

Dans les spahis : `M àl le chef d'esca(lron d'Allonville; Stephano-poli , chirurgien aide-major ; M. Plat , capitaine ; M. Jacquier ,lieutenant ; Perrotin , adjudant sous-officier ; Abdallah ben Kad-dour , spahis , blessé ; M ustapha bon Chacour , spahis , blessé.

Dans le génie Mll. Lemor, Feragnay ihlessé) , capitaines ;Coltiu , caporal; Allard , sapeur.

Dans le, bataillon d'élite : M. le capitaine Jacquin , comman-dant le bataillon; M. Prudent , capitaine du génie (blessé) ; MVolage , chirurgien aide-major ; Prévoit et. Damel , sergents dugénie ; Jacquin , caporal du génie.

M. Moiitbrun , adjoint à t'-intendance militaire.Al. Duranil , chirurgien , sous-aide aux ambulances.Al. 3Very , üe::tenaut au train des équipages militaires.Dans trio;] état-major particulier , AI. le commandant Rives ;

AMM. les capitaines de Garranbe et Guilmot ; AI. Roches , moninterprète principal ; M. de 1,roJe , sous-lieuteuant de l'arméebelge.

Dans l'état-major général , MM. les capitaines Dupin et d'Ai-guy

M. le capitaine des tirailleurs indigènes Pellé , chargé des affai-res arabes dans la colonie.

Je ne terminerai pas cc rapport sans dire combien la marine àvapeur , dans les mouvements divers qui ont eu lieu toute l'annéesui- la côte pour porter les troupes de l'est à l'ouest, et de l'ouestà l'est, m'a rendu de services. C'est par elle que j'ai pu multi-plier m?s troupes et faire face aux nécessités de la guerre sur uneligne de plus de 150 lieues. Dans cette dernière circonstance ,j'ai beaucoup à me louer du zèle, de l'aciivité et de l'intelligence deM. le lieutenant de vaisseau Guichon de.Gratidpont, commandantle bâtiment à vapeur le Sphinx.

Agréez , etc.I.e gouverneur-général ,Signé Maréchal BUGEAUD.

Bivouac d'Aïn-El-Arbaa, le"2 novembre(chez les Beni-Ouaquennomt).

Monsieur le maréchal, .

Le combat du 28 octobre a produit les résultats que j'en espérais.Les Flisset-et-Bahar et les Beni-Djenad, deux grandes tribus qui,au printemps, avaient été comprises nominalement dans l'aghalickde Taourga (est), m'ont fait hier leur soumission pleine et entière.Il ne manquait pas un seul chef à la réunion qui a eu lieu autour dema tente.

Après m'être entretenu quelque temps avec eux de leurs intérêtset des vues du gouvernement à leur égard j'ai investi les hommesqui doivent administrer ces deux grandes fractions des montagnards,qui habitent les pentes nord de la chaîne du Jurjura. Les Flisset etBahar comptent 5,200 fusils, et les. Beni-Djenad, 4,500. Ces deuxtribus ont immédiatement commencé à pales l'impôt.

Je l'aurais recueilli en totalité, si j'étais resté quelques jours pourdonner le temps aux chefs de parcourir la montagne (cet impôtsera versé en entier à Dellys, dans douze jours), mais le mauvaistemps nous menaçait et j'avais' hàte de ramener les troupes dansleurs camps, aux environs d'Alger, pour les faire jouir de quelquerepos. Dès qu'elles seront un peu refaites, elles reprendront lestravaux dejroutes et de défrichements , si la saison n'est pas tropmauvaise.

humides sur le capitaine et répondit ;- Jaguarette ne petit plus retourner auprès de sa maîtresse...

Jaguarette est attachée désormais au bel étranger comme la gre-nadille est attachée aux branches du pamplemousse.

- Grenàdille et pamplemousse tant que vous voudrez , s'écriaHercule impatienté ; je n'ai que faire de vous ; retournez à l'habi-tation... Vos discours sentent le libertinage , ma mie , et , pourmettre un terme à vos poursuites , je dois vous déclarer que je suisfiancé à votre maîtresse ; je puis le dire avec d'autant moins d'in-discrétion que la Providence semble avoir pris une trompette pourl'annoncer.

Jaguarette fronça ses noirs sourcils et dit à Hercule :- Mami-Za a prédit cela ; je l'ai entendue. C'est vrai ; mais la

panthère ? La panthère , la Providence n'en a-t-elle pas aussi par-lé?... Et la panthère , c'est Jaguarette , reprit-elle en frappant dupied avec orgueil.

- Je ne sais pas de quelle panthère vous voulez parler, ditHercule. Le temps presse , le major m'attend. Allez revoir votremaîtresse, et ne dites plus de ces inconvenantes paroles.

Après avoir un moment gardé le silence , l'Indienne , d'un airpresque imposant , dit à Hercule :

--'Je vais retrouver la fille de Sporterfigdt... mais dans huit jourstu seras assis dans notre kraal , au-dessus des plus sages guerriers -et moi , ton esclave, je te servirai à genoux. C'est moi qui te leprédis à.mon tour.

En disant ces mots , Jaguarette disparut à travers les osiers,Hercule regagna précipitamment son camp , presque épouvantéde l'effronterie de l'indienne , et assez inquiet de savoir s'il serait

véritablement , huit jours après , assis dans un kraal parmi les plussages guerriers piannakolaws , ainsi que l'avait prédit l'Indienne.

EUGÉNB 5O6.

(La suite au prochain numéro;.

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4 - a,x+aa* .+rrsaasssras:tt,¢ U+rsz

Cette petite campagne, qui a commencé le 22 septembre, se ter- 1 leur de la commune de Saint-Christaud a été assassiné le 11 de cemine de la manière la plus heureuse Une insurrection à l'est de Del- mois. Sa femme, soupçonnée d'entretenir des relations criminelleslys, qui aurait pu s'étendre, a été dissipée ; deax nouvelles tribus avec l'un de ses domestiques, a été arrêtée avec l'individu qui passeont été soumises et ont agraindi sensiblement de ce côté le rayon de pour être son amant. La justice informe.notre domination ; enfin nos armes saut respectées plus que jamais - Dans la journée d'hier et d'avant-hier on a arrêté, à Auch,par les populations kabyles. Notre combat du 28 aura retenti jus- un individu accusé de fausse monnaie, et deux jeunes filles prisesqu'auprès de Bougie. en flagrant délit de vol chez un marchand de cette ville.

Agréez, etc.Signé maréchal BUGEAUD.

(Correspondance particulière.)Panes , 15 novembre.

Le 3 010 est à 83 fr. 50 c.Le5010esta 119fr.65c.Les actions de la banque sont à 3,166 fr.L'actif espagnol a été coté à 33.- Par ordonnance royale du 29 octobre 184ô , ont été promus

dans le corps de l'artillerie :Au grade de colonel. - Choix, M. Culmann, lieutenant-colonel

sous-directeur à l'arsenal de Metz, eu remplacement de M. Rapatel,retraité.

Choix, M. Thouvenin , lieutenant-colonel au 4 régiment, en.remplacement de M. Hortel , retraité.

M. Martin, lieutenant-colonel au 12° régiment , en remplace-ment de M. Besaucèle, retraité.

Au grade de lieutenant-colonel. - Choix , AI. Laman , chefd'escadron commandant l'artillerie à Saint-Malo , en remplacementde M. Culman , promu colonel.

Choix , AI. Godin, chef d'escadron commandant l'artillerie au 9°régiment, en remplacement de M. Thouvenin , promu colonel.

Choix , M. Lyautey , chef d'escadron commandant l'artillerie dela division d'Alger , en remplacement de M. Martin , promucolonel.

- Par ordonnance royale du 29 octobre , ont été nommés dansles régiments de cavalerie :

A un emploi de lieutenant-colonel.- Se régiment de dragons, Al.Grandin , major du 10e dragons , en remplacement de M. Digeon,passé dans l'état-major des places.

- Par ordonnance royale du 4 novembre, ont été nommés dansles corps d'infanterie ci-après :

A deux emplois de colonel. - 26e régiment d'infanterie de ligne,M. Forey, lieutenant-colonel du 58° de ligne, eu remplacement deM. Froid efond-Desfarges, mis en non-activité.

72e régiment d'infanterie de ligne : AI. Dangell , lieutenant-colonel au 50, de ligne , en remplacement de M. Saincrie, admisà la retraite

A cinq emploi? de lieutenant-colonel. - 22e régiment d'infanteriede ligne : AI. Bosc , chef de bataillon au 13° léger , en remplace-ment de M. Lello , nommé colonel.

50e régiment d'infanterie de ligne : M. Hugonnet, chef de ba-taillon au 4° léger, en remplacement de Al. Dangell, nommé co-lonel.

52e régiment d'infanterie de ligne : M. Franqueville d'Orthal,chef de bataillon au 65e de ligne, en remplacement de M. Duleu,dit Saint-Martin, passé au 7° léger.

58e régiment d'infanterie de ligne : M. Laily, chef de bataillonau 22° de ligne, en remplacement de M. Forey, nommé co-lonel.

1er régiment de la légion étrangère : AI. Denoue, chef de batail-lon au 3 léger, en remplacement de M. Poério, mis en mission

# hors cadres.- L'organisation dès bureaux du ministère des finances touche à

sa fin. AIM. Conte, Gréterin, Bourcy et Siméon seront nommés di-recteurs-généraux.

- On lit dans les journaux anglais :L'agent consulaire français à Portsmouth , M. Van den Berg, a

reçu du roi Louis-Philippe l'ordre de faire une enquête sur la po-sition de la veuve et de la mère des artilleurs de Walker et Miller,tués par, l'explosion (l'un canon qu'ils chargeaient au bastion duroi à Portsmouth. Cette enquête précèdera la pension que S. M.est dans l'intention de leur accorder.

- Des lettres de la Havane du 9 octobre annoncent que ledommage occasioné à la récolte des sucres ne sera pas inférieurà 200,000 caisses, ce qui réduit la récolte aux trois quarts d'uneannée ordinaire. Plusieurs mille caisses de sucre, que l'on peintévaluer au tiers de ce qui existait en ville , ont été détruites parles eaux.

- Le 29 octobre , jour anniversaire de la naissance du roi Fer-dinand , mari de la reine dora Maria , une grande fête a été célé-brée à Lisbonne et à Oporto , à l'occasion de deux vaisseaux deguerre qu'on a ce jour-là lancés à la mer.

- On écrit de Vienne que le gouvernement autrichien a l'inten-lion de créer plusieurs chaires nouvelles de droit, entre autres celledu droit politique général de l'Allemagne et de la confédérationgermanique, Cette résolution semble indiquer que l'Autriche cher-che à se fortifier dans l'élément germanique, afin de tenir tête auxefforts que fait le slavisme pour miner son empire. L'étude du droitdans les universités autrichiennes a été jusqu'à présent très-inférieureà celle des universités allemandes.

NOUVELLES IDU MATIN.Auch, 10 novembre.

On noirs écrit de Mirande que M. de Pigrail, propriétaire-élec-

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Il y a quelques jours que Zurbano, qui depuis son entrée enEspagne résidait dans sa propriété aux environs de Logrono, avaitreçu du gouvernement espagnol l'ordre de se rendre à Santander.Il parait qu'au lieu de se conformer à cet ordre, il s'était retiré ducôté de la sierra de Carneros , montagnes qui séparent la provincede Noria de celle de Logrono ; là, réunissant quelques soldais quiavaient servi sous lui pendant la guerre civile, lI s'est mis à leurtête, et a pénétré à l'improviste dans ta ville de Najera, située à 6lieues au-delà de Logrono. On ne sait pas au juste le nombre desoldats avec lesquels Zurbano s'est présenté à Najera ; une ver-sion lui donne 50 cavaliers, une porte ce nombre à 80, et enfin,d'après une troisième, ce seraient 50 cavaliers et 80 fantassins queZurbano serait parvenu à réunir le 13 au soir.

Quant au drapeau politique qu'il a déployé, rien ne nous est par-venu à cet égard, quoique pour notre part nous soyons disposés àcroire qu'il se propose de travailler pour le compte d'Espartero sousla,banuière de la constitution de 1837, ou plutôt sous celle de 1812,d'après laquelle on pourrait déclarer la reine mineure et nommerune régence pour quatre ans.

Ceux qui connaissent les instincts de férocité de Zurbano ne serontpas étonnés d'apprendre que son premier acte à Najera a été defaire fusiller un malheureux celador qui était tombéentre ses mains.Il y avait long temps qu'il était privé de fusillades. On ajoutequ'il en a agi de même à l'égard de trois autres individus, ce quine nous surprend nullement ; mais nous devons ajouter que jus-qu'à présent nous n'avons rien appris de bien certain, relative-ment à ces faits.

Aussitôt son entrée à Najera , Zurbano a convoqué le conseilmunicipal , et s'est t'ait livrer toutes les armes et tous les chevauxbons au-service qui existaient dans cette ville. Il a fait un appel àtous les progressistes du pays, et particulièrement aux soldats quiont servi sous ses ordres pendant la guerre civile.

Le commandant-général de la province de Logrono s'est em-pressé de transmettre par courriers extraordinaires aux capitaines-généraux de Burgos , de la Navarre et des provinces Basques, lanouvelle de l'apparition en armes de Zurbano. Le courrier qui aété envoyé à Madrid a été rencontré le 14 dans la matinée auxenvirons de Briviesca.

Le capitaine général de Burgos a dirigé aussitôt sur la Rioja undes deux bataillons qui composaient la garnison de cette place. Deson côté, le capitaine général des provinces Basques a fait partiravant-hier, avec le commandant en second le général Jauréguy,toutes les troupes qui se trouvaient disponibles à Vitoria. Il estprobable que le capitaine général de la Navarre, d'où nous n'avonsrelu encore aucune nouvelle, aura aussi expédié de Pampelune desforces pour se porter sur Vianana et Logrono. Le général Coucha,nouveau capitaine général des provinces Basques, parti de Madriddans la nuit du 13 au 14, se rendait à son poste par la malle-poste;mais arrivé à Burgos, il a appris la révolte de Zurbano, ce qui l'adécidé à rester dans.cette ville jusqu'à ce qu'il lui fût possible decontinuer sa roete avec une escorte, car on assurait aussi que ducôté de Cnbo quelques cavaliers, qu'on croyait appartenir à la ban-nière de Zurbano, s'étaient présentés sur la grande route.

Le terrain où'Zurbano vient de lever l'étendard de la révolte estcelui connu sous le nom de la Rioja ; il est situé sur la rive droitede l'Ebre , et confiné au nord avec la province (J'Alava , au sud aveccelle de Soria , à l'est avec la Navarre et l'Aragon , et à l'ouest avecla piovince'ee Burgos. La Rioja est un pays plain et ouvert; if for-me une large vallée , bornée au nord par l'Lbre et au sud par rasierra deCameros, chaîne de montagnes qui s'étend de l'ouest àl'est , et qui est formée par les Montes de Oca et le Moncago. Der-rière la sierra de Cameros est celle de Soria, couverte de forêts im-menses de pins.

La Rioja est une contrée très fertile, et qui présente beaucoup derossources. Les habitants, comme tons ceux des bords de l'Ebre,sont doués d'un carrctère très remuant, et ils se distinguent par uneardeur qui dans les guerres civiles dégénère facilement en férocité.C'est ce pars que Zurbano a toujours habité, et qu'il connaît eu dé-tail mieux que personne, car c'est ce terrain qui a été le théâtre deses exploits, en premier lieu comme contrebandier, ensuite commehéros de grand chemin, et en dernier lieu comme chef de guerillas.

C'est dans ce pays que pendant la guerre civile il recrutait sessoldats ; c'est sans doute sur les souvenirs qu'il a laissés qu'il acompté pour se jeter à la tète d'une entreprise aussi téméraire. Lespersonnes qui connaissent le caractère adroit , méfiant et calcula-teur de Zurbano, ont été fort étonnées d'apprendre qu'il avait levéle masque , et s'était mis à la tête d'une bande , d'autant plus quedepuis quelque temps il ne cessait d'adresser au ministère des pro-testations sur sa fidélité et sur ses désirs de concourir à l'affermisse-ment du gouvernement.

O:a assure même qu'il était parvenu à inspirer une grande con-fiance, en dénonçant des tentatives vraies ou fausses faites auprèsde lui pour le faire entrer dans des conspirations, et en renouve-lant l'assurance que toutes les promesses qu'on lui faisait à ce sujetne pourraient jamais et dans aucun cas ébranler sa fidélité.

C'est surtout à cause de cette considération que plusieurs per-sonnes doutent encore de l'exactitude de la nouvelle ; pour notrepart , nous avons lieu de la croire vraie , attendu la concordance

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NOUVELLES DE MUADID.

Madrid, 13 novembre.'

- Dans la séance du 12, M. Martinez de la Rosa, ministre desaffaires étrangères, est monté à la tribune pour répondre au dis-cours prononcé la veille par AI. Tejada, à l'occasion du projet deréformes constitutionnelles.

AI. Aartinez de la Rosa dit tout d'abord que le fends du discoursde M. Tejada renferme une question fort grave, celle de savoir sil'Espagne est ou non suffisamment préparée pour vivre sous le ré-gime représentatif. Le ministre déclare que l'Espagne est assezmûre pour avoir un semblable gouvernement, seulement il man-que encore à celui-ci la puissance nécessaire pour soutenir et fairerespecter ce système.

Les paroles suivantes de AI. Martirez de la Rosa nous ont paruassez importantes pour devoir être rapportées textuellement

:Les véritables défenseurs du trône ne sont pas ceux qui vien-

nent plaider en faveur du système absolutiste; car, dans toutes lesoccasions où le trône a été en péril, ce sont les royalistes qui l'ontabandonné après l'avoir compromis. Lors de la nuit terrible du 7juillet, où le monarque est resté seul, ce sont les défenseurs desdoctrines constitutionnelles qui vinrent se placer a ses côtés et luioffrirent leurs vies pour défendre sa personne. Lorsque ce mêmeroi mourut, ceux qui se disaient les royalistes par excellence, ceuxqui lui devaient tout, firent tous leurs efforts pour arracher le scep-tre des mains de sa fille et le remettre à l'usurpateur. J'ai vu lebeau idéal du gouvernement absolu dans l'heureuse et paisible Tos-cane ; mais comme j'ai vécti et reçu le jour en Espagne, j'abhorrece genre de gouvernement.

r, Il n'y a eu Espagne qu'un représentant légitime du pouvoir ab-solu, c'est celui qui a disputé la couronne à notre reine Isabelle.M. Tejada, sans le vouloir sans doute, s'est placé sur une pentetrès glissante ; car sur cette pente on rencontre au milieu l'absolu-tisme et au fond le prétendant. e

A propos de la question du clergé, le ministre assure que lespropriétaires des biens nationaux doivent vivre dans une complètesécurité, parce que tous leurs droits seront respectés. Abordant en-suite la question du mariage de la reine, traitée également par AI.Tejada,, M. Martinez de la Rosa déclare que le gouvernement ex-pliquera toute sa pensée lorsqu'on discutera le paragraphe inséré àce sujet dans le projet. En attendant, il soutient que le gouv.rne-ment n'a fait aucune promesse, n'a pris aucun engagement. Seulement, dit-il, je me réserve le droit , lorsque le cas se présentera,de conseiller à la reine ce qui me paraîtra le plus favorable aupays.

Après ce discours, la discussion générale a été fermée. La cham-bre est passée ensuite à la discussion des articles : un amendementprésenté par M. Posada a été repoussé à une forte majorité. Quatreautres amendements présentés par M. Perpina et un cinquième deA1. Pacheco ont été renvoyés à la commission.

- Dans la séance du 12 , M. le ministre des affaires étrangèresa continué le discours qu'il avait commencé la veille , ri dans lequelil s'est attaché à combattre tous les arguments présentés par lesadversaires de la réforme.

Dans la séance du 13, AI. Isla, député de Santander, a présentéun amendement pour que la mention qui est faite de la constitutionde 1837 dans le projet de réforme présenté par la commission fûteffacée. Cet amendement, combattu par la commission, a été re-poussé par 122 voix contre 7. Le préambule a été ensuite adoptétel qu'il es proposé dans le projet de loi, ainsi que l'article 1er de ceprojet, qui se rapporte aux étrangers qui voudraient obtenir deslettres de naturalisation. On est entré ensuite dans la discussion del'art. 2.

- Le conseil de guerre qui doit juger Prim et ses complicess'est réuni le 14. Les défenseurs ayant demandé un délai pourexaminer les nouvelles accusations qui étaient formulées contre legénéral, une surséauce d'une heure et demie a été accordée. Leconseil devait continuer l'affaire à six heures du soir.

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