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Tourisme et Numérique Les 10 points clés stratégiques

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Tourisme et Numérique

Les 10 points clés

stratégiques

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SOMMAIRE

Table des matières

Penser parcours client ........................................................... 3

Penser mobile ........................................................................ 5

Raconter des histoires ........................................................... 7

Optimiser photos & vidéos .................................................... 9

Médias sociaux..................................................................... 11

Accompagner les visiteurs pendant leur séjour .................. 14

Impliquer les habitants et donner la parole aux visiteurs .. 17

Mettre en place des actions de Gestion de la Relation Client

(GRC) .................................................................................... 19

Faire simple .......................................................................... 21

Vision client (expérimentation) ........................................... 23

* Réalisé avec l’aide d’UNIGO

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INTRODUCTION

Le digital est au cœur des métiers du tourisme depuis 15 ans

Le parcours client du visiteur est aujourd’hui essentiellement digital.

Face aux foisonnements des solutions, à la vitesse de l’évolution des techniques et surtout

des usages, à la multiplication des sollicitations, nous vous proposons un mini-guide simple

pour avoir en tête quelques points clefs au moment de créer ou renouveler vos dispositifs

numériques.

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1- Penser parcours client

Le parcours client du voyageur est aujourd’hui essentiellement digital, qu’il s’agisse de

l’avant, du pendant ou de l’après séjour.

AVANT

SEJOUR

*étude Travel Facebook 2018

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PENDANT

SEJO

Pour le visiteur c’est la phase de la réservation et de la consommation des activités à faire sur-

place (très météo-sensible). Cœur des métiers des offices de tourisme, il s’agit d’orienter,

guider et conseiller les visiteurs. L’enjeu majeur est ici de nourrir la relation client, de s’assurer

de sa satisfaction et de recueillir les données pertinentes. C’est l’accompagnement.

APRES

SEJOUR

La phase de post séjour commence depuis le séjour : le voyageur raconte son expérience via

les médias sociaux et influence sa communauté. Le récit du visiteur est une prescription forte

de la destination. Pour les acteurs du territoire il s’agit d’encourager ce récit, de convertir le

client en ambassadeur voir de le fidéliser. C’est la fidélisation.

Les outils et les actions pour inspirer/déclencher/accompagner/fidéliser ne sont pas les

mêmes. C’est pourquoi il faut toujours raisonner avec le parcours client en clarifiant l’objectif

poursuivi (séduction, déclenchement, vente, accompagnement, fidélisation) et le moment où

l’on s’adresse à l’internaute, celui correspondant à l’étape de son parcours.

Aujourd’hui ce parcours client digitalisé est essentiellement occupé par les géants du web

(Google et Facebook) et les grandes plateformes de l’etourisme (Booking, Airbnb et

Expedia).

Pour autant les contenus et données de votre territoire peuvent se retrouver dans le parcours

digital du visiteur : d’où l’importance majeure de veiller à la qualité de l’information

produite ! Les informations saisies dans Apidae finiront sur le mobile du visiteur, il faut donc

qu’elles soient fiables et mises à jour.

Imaginer le site, l’outil qui va tout faire : séduire, vendre, informer, accompagner,

fidéliser... Le site le plus marchand (Amazon !) n’est pas le plus beau, le plus beau n’est

pas le plus commerçant.

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2- Penser mobile

Le téléphone mobile (« smartphone ») est depuis 2017 le premier moyen (« device ») de

connexion à internet.

Pour le e-tourisme cette tendance est encore plus forte : en 2018 les requêtes Google

effectuées via un mobile et liées au voyage ont dépassé celles effectuées depuis un

ordinateur (Etude Think with Google). Les recherches géolocalisées en mobilité (« restaurant

proche de moi ») ont explosé en 2018 : le duo mobile + Google est devenu le guide de

voyage le plus utilisé.

*étude Juillet 2019 We are Social

1er canal d’accès à internet

1er écran dans toutes les

tranches d’âges < 45 ans

Objet indispensable de la vie

quotidienne

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Il convient donc à chaque projet numérique de prendre pleinement

en compte l’usage mobile : il ne s’agit plus de concevoir des sites

internet « responsives » : c’est-à-dire des sites internet qui vont

s’adapter à la taille de l’écran d’un mobile mais en « mobile first ». Un

site internet de destination, quel que soit son positionnement

prioritaire (séduction, organisation de séjour, vente…) doit d’abord et

avant tout être conçu pour un usage mobile. Concrètement, les

storyboard, les parcours, les maquettes sur lesquelles vous allez

travailler doivent être en format mobile.

Mais la vraie adaptation à l’usage mobile ne se joue pas uniquement dans la technique et le

design mais bien dans l’adaptation des contenus : l’usage mobile a fragmenté le temps passé

sur internet (« snacking ») : les contenus éditoriaux doivent donc être courts, accrocheurs et

percutants. Les photos et vidéos doivent être optimisées pour mobile (temps de chargement

et sous-titrage).

L’usage mobile impose des parcours de navigation simples et fluides,

des contenus accrocheurs qui vont être consultés en quelques

minutes. Les applications ont montré la voie pour des navigations

intuitives et simples. Et si les applications sont aujourd’hui dépassées,

du fait du frein que constitue le téléchargement, les webapp

(progressive web app ou PWA) sont les nouveaux outils qui réalisent

la fusion entre site web et application mobile.

Et ce qui est valable pour votre site internet « mobile first » est

valable pour toutes vos communications : pensez que même vos newsletters seront lues sur

mobile !

Les applications à usage ponctuel (pour une visite d’une heure ou un séjour d’une

semaine) sont très peu téléchargées et peu utilisées. Les coûts d’acquisition des

utilisateurs sont généralement très largement sous-estimés (budgets à dépenser

pour faire connaitre son application). Préférer les « progressive web app » : site

internet qui fonctionne comme des applications natives et qui ne nécessitent pas

de téléchargement. Les PWA se consultent comme des applications (rapidité,

fluidité) mais sans développements spécifiques selon les plateformes (IOS,

Android) et sans les contraintes de soumission aux App-stores ni d’occupation de

mémoire du téléphone

*étude 2018 l’Observatoire des usages mobiles en France

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3- Raconter des histoires

Promouvoir sa destination avec le digital c’est avant tout la mise en

récit du territoire : raconter des histoires pour faire connaitre, donner

envie et faire venir.

Cette mise en récit doit respecter les codes et les formats du web. Le

mobile impose des formats courts : Il s’agit donc d’être court et

percutant.

Mais surtout, il est indispensable de produire des contenus originaux (plus de 68 % des

contenus web étaient en 2018 des copiés-collés) pour des raisons de référencement naturel

mais aussi et surtout d’intérêt du lecteur.

Dans l’optique du référencement naturel, le site internet de la destination doit répondre au

mieux aux besoins des internautes, comme par exemple des informations précises sur une

sélection de lieux (les incontournables à voir/faire), et également un storytelling avec une

vision client et une hiérarchisation de l’information moins administrative.

Office de tourisme d’Aix-en-Provence

https://www.aixenprovencetourism.com/decouvrir/incontournables/choses-a-faire-a-aix-en-provence/

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Créer des contenus originaux, raconter l’histoire, les histoires de la destination sont la

principale valeur que doit apporter un office de tourisme en valorisant :

Du fait de l’usage fragmenté du mobile, ces contenus doivent être adaptés aux « micro-

moments » (imaginer votre internaute lire vos textes dans le bus, dans la file d’attente du

boucher…) : il faut attirer l’attention, être percutant, chaleureux et oser l’humour. Créer de la

connivence.

La production de contenus éditoriaux doit être au cœur de la stratégie digitale : la sévère

concurrence entre les destinations rend la mise en récit du territoire indispensable. C’est

avant tout les histoires que l’on raconte qui fera la qualité de votre dispositif numérique, bien

plus que la technique !

Vouloir tout dire et produire des textes trop longs, trop descriptifs sans « récit ».

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4- Optimiser photos & vidéos

Mettre en récit sa destination ne signifie pas uniquement produire des contenus éditoriaux

originaux : c’est bien entendu afficher aussi des photos et des vidéos.

Sur les réseaux sociaux le taux de partage d’un article croit avec son nombre de photos.

Avec le mobile, internet est devenu encore plus visuel. Il pourrait bien devenir oral et vocal

mais aujourd’hui l’internet du voyage est avant tout visuel :

Comme pour l’éditorial, produire des vidéos et photos originales (dans les deux sens du

terme) est indispensable. Votre stratégie de destination comme votre mise en récit de

territoire doivent se retrouver en images et en vidéos.

Là encore, il convient d’oser l’originalité et d’éviter les reportages photos et/ou vidéos qui

subliment simplement de beaux paysages. C’est la promesse d’expériences locales qu’il faut

traduire. C’est pourquoi les photos/vidéos qui mettent en scène des visiteurs, des

prestataires, des habitants seront toujours plus efficaces : incarner la promesse et

l’expérience permet à l’internaute de s’identifier et de se projeter. Là encore il faut respecter

des codes : la photo/vidéo doit raconter une histoire de votre territoire : il s’agit de faire

ressortir votre singularité, de se démarquer.

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Pour les codes du web on veillera aux formats - les verticaux sont de plus en plus

recommandés (usage mobile exige) - aux temps de chargement, et aux sous-titrages des

vidéos. Pour les vidéos, on pourra explorer les nouvelles possibilités offertes par les drones,

le 360°, la réalité augmentée...

On pourra également utiliser les nouveaux formats en vogue des réseaux sociaux : les stories.

Certaines destinations ont utilisé les stories Instagram comme de véritables guides de voyage

notamment pour mettre en avant les incontournables et les temps forts. Mais c’est surtout

pour mettre en scène des « expériences » de voyageurs que ces formats se développent :

voir par exemple les stories développées par choosemarseille sur Instagram.

Le brief classique « équilibre et harmonie » pour le reportage photo qui produit de

belles photos mais sans âme qui ne sauront pas retenir l’attention de l’internaute.

https://www.youtube.com/watch?v=1rr25SMLqWE

Page officielle de

l’office de tourisme

Marseille

#Instagram

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5- Médias sociaux

3,4 milliards d’utilisateurs des réseaux sociaux dont 3,2 milliards sur mobile. Les réseaux

sociaux sont devenus des médias sociaux. Et ils affichent une croissance de 10 % par an.

https://www.blogdumoderateur.com/50-chiffres-medias-sociaux-2019/

en moyenne 46 min/j On consulte les réseaux sociaux

1 h 24 chez les 15-34 ans

Mais cela implique un véritable professionnalisme : le « Community management » est

devenu un vrai métier qui réclame compétences, technicité et expérience.

Il ne suffit pas de « poster » des images, des vidéos de sa destination : les réseaux sociaux

sont devenus de véritables médias. Pour y être efficace il est nécessaire de déployer une

stratégie éditoriale et publicitaire.

Le média le plus puissant de toute l’histoire de l’humanité

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Les médias sociaux, Facebook et Instagram principalement, vous permettront d’atteindre

plusieurs types d’objectifs :

Développer la notoriété de votre destination et de sa marque

Atteindre un public ciblé (par son âge, son origine géographique, ses affinités)

Développer votre créativité en déployant une communication désinstitutionnalisé

Améliorer la connaissance de vos clientèles (analyse des résultats, sondages...)

Créer du trafic vers votre site, vers une offre

Trois points sont essentiels pour une stratégie « médias sociaux » efficace :

Stratégie éditoriale Stratégie publicitaire

Choisir des contenus, un ton, des supports, un « storytelling » qui correspondent à la fois à sa destination, à ses cibles et aux usages sur les réseaux sociaux. Cette ligne sera optimisée par une stratégie de publication (fréquence, heure…).

Définition des investissements publicitaires pour toucher et fidéliser une communauté autour de ces contenus.

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Pour ces trois points, se faire accompagner d’une agence spécialisée en médias sociaux et

tourisme peut se révéler un bon choix : pour accompagner et professionnaliser vos équipes,

pour sélectionner et piloter des producteurs de contenus et influenceurs et enfin piloter les

campagnes et investissements publicitaires.

Les médias sociaux offrent des possibilités de marketing ciblé particulièrement bien adaptées

pour les destinations : ciblage socio-démographique, géographique, par centre d’intérêts,

par activités sur Facebook... Ils permettent notamment un marketing et des campagnes

totalement affinitaires : cibler des amateurs de trail, de gastronomie, de peinture...

La technique des « look alike » des « jumeaux » est particulièrement pertinente pour les

destinations touristiques : à partir de la connaissance de vos clientèles, il s’agit de dégager

un profil type des publics qui fréquentent à un moment donné de la saison votre destination

et de cibler via Facebook leurs « jumeaux », c’est-à-dire la population qui partage les mêmes

caractéristiques et aiment les mêmes choses.

L’individualisme méthodologique : penser que parce qu’on est sur les réseaux

sociaux à titre personnel, on saura faire et qu’on connaît ! Gérer les réseaux sociaux

c’est un métier qui demande des compétences spécifiques ! Les ressources humaines

sont très souvent sous-estimées : les tâches de « Community management »

constituent de vrais postes qui réclament de vrais savoir-faire.

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6- Accompagner les visiteurs pendant leur

séjour

Avec le mobile et l’émergence de l’internet vocal, Google prophétise la fin du

clavier et même du moteur de recherche en tant que tel : la recherche

traditionnelle pourrait disparaitre et internet devenir un assistant personnel.

Tous les grands acteurs du e-tourisme l’ont compris et commencent à proposer des

assistants, des compagnons de voyages, des conciergeries numériques. D’un internet de

recherche, on passe à un internet « conversationnel » comme le montre l’émergence des

services clients sur les messageries instantanées (Messenger, WhatsApp) ou encore les chats

et chabot.

Pour beaucoup d’offices de tourisme la question fondamentale est devenue : pourquoi le

visiteur qui a toute l’information, via Google et son mobile, accessible dans sa poche, aurait-il

besoin de venir à l’office ?

Les offices de tourisme ne sont pas les seuls à être confortés à cette problématique : les

acteurs de la grande distribution développent des dispositifs de « drive to store » pour

amener physiquement les clients dans les magasins via des dispositifs numériques (« click and

collect » par exemple) tandis que les grandes marques du tourisme numérique développent

plutôt des dispositifs numériques s’apparentant à des assistants, des conciergeries

numériques.

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La logique, bien connue des offices de tourisme « hors les murs » : amener physiquement

l’information là où se trouvent les touristes (à la plage, sur les points les plus visités du

territoire…) plutôt que d’essayer de les faire venir au bureau d’information touristique est

également valable en termes de numérique : le hors les murs numérique consiste à amener

l’information là où se trouve numériquement le visiteur plutôt que d’essayer de l’amener sur

son site web : on peut alors répondre aux questions des visiteurs par tous les canaux qu’ils

utilisent : sms, WhatsApp, Messenger...

C’est dans cette logique de conciergerie numérique que se développe actuellement

« l’internet de séjour » : dispositif numérique entièrement dédié aux visiteurs déjà sur place

pour les informer, les guider dans leur séjour selon leur position (géolocalisation), leur moyen

de transport, leurs affinités... Mais, là encore, la valeur que peut apporter l’office n’est pas

dans la technique du dispositif mais bien dans la qualité des recommandations (bons plans,

« secrets locaux »), dans la fiabilité des informations et dans l’adéquation entre le profil du

visiteur et le conseil qui lui est donné.

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La phase du « pendant » séjour est probablement là où les offices de

tourisme ont le plus de valeur à créer, même d’un point de vue

numérique : pouvoir adresser aux visiteurs sur son territoire des bonnes

idées d’activités, de visites, d’expériences personnalisées (la bonne offre à

la bonne personne au bon moment) : c’est tout l’enjeu du concept de

l’internet de séjour.

Tout l’enjeu est de travailler sur la qualité des données saisies sur Apidae

et de les taguer : météo, profils clients, tranches horaires…

Penser que l’on peut transformer son site de destination en « un internet de

séjour » sans produire de contenus spécifiques (bons plans secrets) ni la façon

de les adresser aux visiteurs en mobilité.

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7- Impliquer les habitants et donner la

parole aux visiteurs

Les dispositifs numériques en général et les médias sociaux en particulier sont des outils

parfaitement adaptés pour montrer l’implication des habitants dans la stratégie.

On le sait, l’acceptation du tourisme par les habitants est une condition forte d’un

développement raisonné du tourisme sur un territoire. En digital, la parole des habitants est

très recherchée car elle est gage d’authenticité, de bons plans locaux et de connivence. Les

habitants sont les meilleurs conseillers et ambassadeurs d’un territoire : mettre en récit,

mettre en scène leurs conseils, leurs témoignages est une formule porteuse de sens et de

résultats ! Mettre en avant les habitants, à travers des témoignages, des interviews, des bons

plans, des présentations filmées par les prestataires… est la meilleure garantie de présenter

des contenus originaux !

Exemple des ambassadeurs de la Côte d’azur France

https://www.marque-cotedazurfrance.com/nos-ambassadeurs/

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Donner la parole aux visiteurs eux-mêmes est également une option porteuse. Les visiteurs

en vacances sur votre territoire sont vos meilleurs ambassadeurs : face à la défiance des

internautes vis-à-vis des discours des marques et des institutions, les avis, les récits de leurs

pairs constituent les messages plus efficaces pour transmettre l’envie d’une destination.

Il convient donc de susciter le partage des avis, des récits, des photos et vidéos des visiteurs :

générer du contenu produit par les visiteurs eux-mêmes (UGC : « user generated content »),

jouer avec les communautés constituées sur les médias sociaux, faire vivre sa destination dans

les échanges entre internautes.

Beaucoup de destinations ont déjà réalisé des campagnes entières basées uniquement sur

les publications des touristes eux-mêmes et cela fonctionne parce que l’internaute ciblé

s’identifie beaucoup plus facilement. Beaucoup de marques organisent au sein même de

leurs dispositifs numériques des forums de questions/réponses entre les internautes.

L’internaute accorde un crédit beaucoup plus grand à la parole de ses pairs qu’à une parole

institutionnelle ou commerciale.

Il faut donc inciter les prestataires de la destination à s’impliquer dans ce système (et état

d’esprit) où l’on donne la parole aux habitants et aux visiteurs pour mieux traduire les vraies

valeurs de la destination.

Faire du faux visiteur et habitant ! Le visiteur est clairvoyant et détecte facilement

« l’authentoc ».

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8- Mettre en place des actions de Gestion

de la Relation Client (GRC)

Le numérique conduit le tourisme à être également une économie de la donnée. Facebook

prétend savoir déterminer qui de ses utilisateurs est en phase de préparation d’un voyage !

Pour les destinations, les enjeux sont multiples :

Il faut absolument collecter la donnée des

visiteurs : il faut pouvoir savoir qui

fréquente sa destination quand et

comment statistiquement mais aussi et

surtout (dans le respect du RGPD) collecter

les données qui permettent de s’adresser

aux visiteurs (adresse mail, téléphone…).

Certes, les clients peuvent être réticents à partager leurs données : il faut alors leur

démontrer l’intérêt en termes d’information et de service pour eux. La collecte des données

doit s’organiser depuis votre site internet, via les réseaux sociaux, en mobilisant les

prestataires du territoire et parfois en organisant une collecte in situ (des outils de type livre

d’or numérique le permettent).

Une fois ces données collectées elles doivent être stockées et surtout analysées :

Analyser pour favoriser des campagnes avec la technique des « jumeaux » (cf. #5) et surtout

qualifier vos clientèles selon différents critères (CSP, âge, géographie et surtout affinités).

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La gestion de la relation client permet de déclencher des séjours, des ventes et surtout

fidéliser. Qu’il s’agisse de mettre en place des campagnes sociales ou de développer des

actions d’emailling, le principe recherché est celui du bon message à la bonne personne au

bon moment.

Les outils de GRC permettent généralement d’opérer ce travail de gestion, d’analyse et

d’exploitation des données. Ainsi la Région Sud a retenu AVIZI et le propose

avantageusement aux offices de tourisme de la région. Quel que soit le support retenu, et ils

sont nombreux (de Messenger au routeur de mail), l’important est de créer un contact

pendant le séjour de façon à l’entretenir après afin de mieux connaitre son client pour

améliorer la qualité de son expérience et l’offre qui lui est proposée.

Envoyer des newsletters grand public à l’aveugle sans avoir segmenté sa base, sans

travailler l’adéquation de l’information et les besoins du destinataire. Dans la GRC

ce n’est pas le nombre de personnes qui fait la valeur de la base mais bien la

qualification, l’actualisation de l’information et surtout les liens créés (= la relation)

avec son public. Mieux vaut envoyer une newsletter à 100 personnes bien ciblées et

réellement intéressées par le contenu qu’à 10 000 à « l’aveugle.

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9- Faire simple

Faire simple est probablement compliqué mais cela est un

grand principe de toute action digitale : il suffit de penser

à Google : l’algorithme le plus complexe se cache derrière

une page blanche et une barre de recherche.

L’expérience de l’utilisateur est des plus simples et des plus efficaces. Qu’il s’agisse d’un site

internet, d’un post Facebook, d’un mail, d’une publicité : l’internaute doit immédiatement

voir de quoi il s’agit, comprendre la promesse et savoir ou cliquer.

Les navigations doivent être immédiatement compréhensibles et parfaitement fluides.

Exemple de simplicité : une grande image immersive qui indique immédiatement la

promesse (nature, grand espace), 4 à 5 rubriques hyper fonctionnelles (découvrir, explorer,

séjourner, agenda).

Exemple du site internet de Provence tourisme

https://www.myprovence.fr/

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Faire simple c’est aussi penser en termes d’écosystème digital de territoire : penser à

l’articulation entre les différents éléments de son dispositif : son site, ses réseaux sociaux,

campagnes, emaillings… mais également à l’articulation entre les actions physiques (accueil,

information…) et digitales. Penser en termes d’écosystème c’est aussi rechercher un

maximum de synergies et de mutualisations sur le territoire afin d’éviter la profusion de sites

internet, par exemple, qui finissent par perdre le visiteur.

Vouloir faire le site qui fait tout : séduire, organiser, accompagner, vendre… et perdre

l’internaute dans trop d’informations et de parcours.

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10- Vision client (expérimentation)

Toute action digitale, de la plus complexe à la plus simple doit se construire avec une

véritable « vision client » : contrairement à une affiche, le digital demande, cherche à susciter,

une action immédiate de l’internaute (un clic, un partage, un like…) c’est donc toujours le

client qui a le dernier mot. Il est ainsi indispensable de comprendre sa logique, sa vision.

La vision client se construit (cf #8) avec des données, des partages d’expériences avec les

professionnels de terrain (publics et privés) et surtout avec les utilisateurs eux-mêmes : il

n’existe pas de recettes magiques. Tout dispositif digital doit être testé, monitoré, analysé et

amélioré en fonction des résultats mesurés, ce que les anglo-saxons appellent le « test and

learn ».

Les notions de tests et d’expérimentations sont essentielles dans le digital : engager ses

équipes et ses prestataires à utiliser des méthodes itératives (dites agiles) ; tester son site

internet auprès de vrais clients, engager des campagnes médias digitales progressivement en

écartant ce qui ne fonctionne pas et en amplifiant ce qui marche bien...

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Enfin, il convient de penser le territoire/la destination en vision client qui ne connait ni les

anciennes ni les nouvelles limites administratives. Il connait le territoire par son imaginaire et

son expérience (la Côte d’Azur par exemple) et c’est avec son propre vocabulaire qu’il va

commencer sa recherche dans… Google ! C’est pourquoi agir en vision client implique :

- Une mise à jour constante des informations du territoire dans Apidae : cette information

alimente les outils en ligne et leur donne de la valeur ;

- De penser en termes de « portail » pour de grandes destinations qui regorgent de sites

internet de différents territoires qui utilisent la même terminologie.

Exemple du site internet de l’Office de tourisme d’Avignon

https://avignon-tourisme.com/

Les projets avec des cycles longs, recueil des besoins – cahier des charges –

développement – recettage, mise en production sans itération ni test et sans être en

méthode agile.

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La commercialisation

Le rapport des organismes de destination à la question de la commercialisation est

complexe. Pourquoi en effet commercialiser quand d’autres acteurs le font avec beaucoup

plus de moyens et de savoir-faire en distribution digitale ? A contrario, pourquoi ne pas

commercialiser quand on dépense beaucoup de temps et d’argent à faire connaitre sa

destination ?

Il n’existe pas de réponse unique. Tout dépend de l’analyse du territoire, de sa

commercialisation, de la maturité digitale des professionnels de la destination et du taux de

pénétration des grandes plateformes.

Voici quelques éléments pour répondre à ces questions :

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Ne pas confondre centrale de réservation et place de marché : la centrale de réservation fait

de l’office de tourisme le vendeur avec toutes les obligations qui vont avec (relation client,

après-vente, assurance…), la place de marché est un dispositif numérique de mise en relation

entre l’offre et les clients.

Dans les deux cas, centrale de réservation et place de marchés, l’important investissement

qu’il faut déployer non pas pour mettre en place l’outil technique mais pour animer en

continu la communauté des offreurs (les professionnels) est généralement sous-estimé : la

plupart de ces dispositifs sont des échecs commerciaux parce que le travail d’animation

constant à le déployer n’a pas été anticipé.

Marque blanche : service ou produit conçu par un producteur sans citer la marque. (Par

exemple sur oui.sncf vous réservez un hôtel sans le savoir chez…Expedia !)

Marque grise : le principe est le même mais le fournisseur du service/du produit est cité. Ainsi

certains offices de tourisme ont choisi d’afficher un moteur de réservation de Booking sur

leur site.

AVANTAGES ECUEILS

Proposer un canal de vente à ses acteurs locaux

Investissement marketing importants pour assurer un trafic suffisant et une transformation satisfaisante

Les initier à la vente par internet Equilibre économique extrêmement difficile, concurrence des grands du web

Enrichir le marketing de destination (la promesse) par la concrétisation produit

Manque de compétences e-commerce au sein des offices pour maintenir des process de vente fluides sécurisés et efficaces

Recueillir de la donnée client, construire une relation client avec les visiteurs

Importance de l’animation quotidienne auprès des producteurs et prestations pour assurer stocks, prix performants, suivi clients...

Page 28: Tourisme et Numérique - maregionsud.fr · Cette mise en récit doit respecter les codes et les formats du web. Le mobile impose des formats courts : Il s’agit donc d’être court

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L’intelligence artificielle

L’intelligence artificielle désigne un ensemble de techniques (algorithmes, robots) qui

réalisent des tâches qui exigent du raisonnement, de l’intelligence.

Les caractéristiques principales d’une machine dotée d’intelligence artificielle sont :

L’intelligence artificielle n’est pas nouvelle, ce qui est vraiment nouveau c’est son

développement grand public lié aux capacités des devices actuels (miniaturisation), à la

baisse des prix des composants et traitements et au passage à une économie basée sur la

donnée.

Dans le secteur du tourisme, les applications de l’IA seront nombreuses : marketing prédictif,

meilleure gestion des flux, robotisation de certaines tâches. L’application la plus répandue

actuellement reste la traduction simultanée par une machine. Dans cet exemple, la machine

est capable de traduire en direct et à l’oral une soixante de langues, ne remplace pas

l’accueil humain mais le rend meilleur, l’augmente.

La compréhension du langage

humain

La capacité d’analyser les

données Les capacités d’adaptation

et d’anticipation

La capacité d’apprentissage

La capacité d’agir indépendamment

d’une programmation explicite