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Février - Mars 2010 Volume 44, numéro 1 Équité salariale Entretien avec Lise Simard TOUS COLS BLANCS RÉUNIS Page 6 Conciliation travail-vie Un enjeu de société Pages 8 - 9 Formation des directeurs Mission accomplie ! Page 11 LA PUBLICATION OFFICIELLE DU SYNDICAT DES FONCTIONNAIRES MUNICIPAUX DE MONTREAL (SCFP) Rêver les yeux grands ouverts Pour une fonction publique et parapublique efficiente ________________________________________ Monique Côté, présidente du SFMM (SCFP) André Dollo, secrétaire général du SFMM (SCFP) eu de citoyens et de nos membres sont conscients qu’au cours des huit dernières années, une multitude d’activités découlant de la mission de la Ville de Montréal ont été, soit carrément abandonnées, privatisées, dispersées au sein des 19 arrondissements ou se sont grandement détériorées. Bien que de tout temps nous ayons eu à lutter pour la sauvegarde des services publics municipaux, nous sommes actuellement aux prises avec un problème de taille : l’appauvrissement de la fonction publique et parapublique Montréalaise, découlant directement de l’entrée en vigueur de la nouvelle Charte de la Ville de Montréal (le 18 décembre 2003) et de l’hyper décentralisation qui s’en est suivie. Malgré nos multiples démarches, actions et dénonciations, il est devenu urgent de renverser la vapeur pour nos membres, pour la population Montréalaise et… Québécoise. SUITE EN PAGE 3 P C’est ENSEMBLE que nous tenons à souligner cette journée qui nous fourni l’opportunité de nous rassembler pour échanger et partager sur des sujets qui nous préoccupent. Le 8 mars prochain, le SFMM en sera à la 6 e édition de sa soirée-événement réunissant sur scène des artistes et des militantes. Cette année le volet spectacle a été confié à l’artiste multidisciplinaire Isabelle Cyr qui nous présentera son spectacle intitulé «Le large en dedans». Venez aussi voir l’exposition d’œuvres de nos membres aux multiples talents! Pour en savoir plus www.sfmm429.qc.ca. La Journée internationale des femmes

TOUSCOLSBLANCSRÉUNIS Page6 Rêverlesyeuxgrandsouverts ...€¦ · Jour de deuil pour les travailleuses et travailleurs tués ou blessés au travail 3 au 5 mai 2010 Colloque en santé-sécurité

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Février - Mars 2010 Volume 44, numéro 1

Équité salarialeEntretien avec Lise Simard

TOUS COLS BLANCS RÉUNIS

Page 6

Conciliation travail-vieUn enjeu de société

Pages 8 - 9

Formation des directeursMission accomplie !

Page 11

LA PUBLICATION OFFICIELLE DU SYNDICAT DES FONCTIONNAIRES MUNICIPAUX DE MONTREAL (SCFP)

Rêver les yeux grands ouverts

Pour une fonction publiqueet parapublique efficiente

________________________________________Monique Côté, présidente du SFMM (SCFP)

André Dollo, secrétaire général du SFMM (SCFP)

eu de citoyens et de nos membres sont conscientsqu’au cours des huit dernières années, unemultitude d’activités découlant de la mission de la

Ville de Montréal ont été, soit carrément abandonnées,privatisées, dispersées au sein des 19 arrondissements ouse sont grandement détériorées.Bien que de tout temps nous ayons eu à lutter pour la

sauvegarde des services publics municipaux, nous sommesactuellement aux prises avec un problème de taille :l’appauvrissement de la fonction publique et parapubliqueMontréalaise, découlant directement de l’entrée envigueur de la nouvelle Charte de la Ville de Montréal (le18 décembre 2003) et de l’hyper décentralisation qui s’enest suivie. Malgré nos multiples démarches, actions etdénonciations, il est devenu urgent de renverser la vapeurpour nos membres, pour la population Montréalaise et…Québécoise.

SUITE EN PAGE 3

P

C’est ENSEMBLE que nous tenons à souligner cette journée quinous fourni l’opportunité de nous rassembler pour échanger et

partager sur des sujets qui nous préoccupent. Le 8 mars prochain, leSFMM en sera à la 6e édition de sa soirée-événement réunissant surscène des artistes et des militantes. Cette année le volet spectacle a

été confié à l’artiste multidisciplinaire Isabelle Cyr qui nousprésentera son spectacle intitulé «Le large en dedans». Venez aussivoir l’exposition d’œuvres de nos membres aux multiples talents!

Pour en savoir plus www.sfmm429.qc.ca.

La Journée internationale des femmes

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BRÈVES D’ACTUALITÉ

PAGE 2 • COL BLANC • FÉVRIER - MARS 2010

Calendriersyndical8 mars 2010Journée internationale des femmes,Soirée spectacle du SFMM

21 mars 2010Journée internationale pourl’élimination de la discriminationraciale

2 et 5 avrilJours de congé fériés, vendredi Saintet lundi de Pâques

22 avril 2010Jour de la Terre

28 avril 2010Jour de deuil pour les travailleuseset travailleurs tués ou blessés autravail

3 au 5 mai 2010Colloque en santé-sécurité du SCFP-Québec, Trois-Rivières

Publication officielle des membres du Syndicat desfonctionnaires municipaux de Montréal (SCFP), 514 842•9463 / [email protected]

Publiée par le Comité du journal à 11 500 exemplaires.Les textes publiés dans ce journal n'engagent que leurs auteurs. Nous nʼinsisterons jamais assez : nos pages sont ouvertes

à tous les membres du SFMM (SCFP).Toutes reproduction, traduction et diffusion des textes sont

autorisées à condition d'en citer la source.Dépôt légal à la Bibliothèque de la législature et à la Bibliothèque

nationale du Québec, Division des acquisitions pour Canadiana etBureau de dépôt légal, Bibliothèque nationale du Canada, Ottawa(SSN 0227-6064).

Composée et imprimée par des travailleuses et travail leurssyndiqués, membres d'un syndicat affilié à la FTQ.

Veuillez prendre note que, dans le seul but dʼalléger le texte, lemasculin comprend le féminin (même si ce nʼest pas toujours lecas) et vice-versa (même si ce nʼest pas toujours le cas).Responsable à lʼexécutifdu Comité du journal : André DolloAgents dʼinformation : Michèle Blais et Jean-René UsclatResponsable : Gérald BrosseauSecrétaire : Benoit MéthotMembres : Line Marcotte, Jean-René Usclat et ChristineValléeCaricaturiste : Jean-François BironMots croisés : Gilles P. CharronPhotographes : Stéphane Armstrong, Raynald Asselin,Michèle Blais, Gérald Brosseau, Édith Cardin, LineLachapelle, André Lalonde. Infographie : Marcel Huot (Legris Service Litho inc.)

Février - Mars 2010 Volume 44, numéro 1

LA PUBLICATION OFFICIELLE DU SYNDICAT DES FONCTIONNAIRES MUNICIPAUX DE MONTREAL (SCFP)

Date de tombée des textes pour le prochain numéro du ColBBllaanncc :le vendredi 19 mars 2010

«Les femmes ontraison de serebeller contre leslois parce quenous les avonsfaites sans elles.»

Montaigne

Maryse ChrétienService des infrastructures, du transport etde l’environnement (SITE) à l'exceptiondes Directions de l'environnement et del'épuration des eaux usées. Elle estnommée par interim en remplacement deNathalie Lapointe.

À l’intérieurMonsieur Trent

«Enough is enough» ! ......................p. 4

Julie Poulin tire sa révérence ...............p. 4

Des avancées au SIM.............................p. 5

Entente - Bibliothèque..........................p. 5

SPVM : le SFMM veille...........................p. 5

Une stratégie qui paie...........................p. 5

Entrevue avec Lise Simard ..............pp. 6-7

Une Col blanc retraitée à l’honneur .....p. 7

Travaillons ensemble............................p. 7

À la recherche du temps .................pp. 8-9

Non à la ligne éthique...

oui à l’enquête publique ...............p. 10

Le Charest des beaux jours .................p. 10

Formation des directeurs.....................p. 11

Formation en 2009 : un bilan positif ...p. 11

La prévention du suicide ....................p. 12

Francine Burnonville tire sa révérence .p. 12

Actualités .............................................p. 13

Légende urbaine ..................................p. 14

Des mots qui font suer.........................p. 15

Chronique CRIC....................................p. 15

Curiosités de la langue française.........p. 15

Rencontre avec Serge Mongeau....pp. 16-17

Commentaire de Léopold Lauzon........p. 18

Prendre soin des enfants ....................p. 19

e 29 décembre dernier, à l’âge de 50 ans,est décédé soudainement Mark Bibeau,commis au Service de l’aménagementurbain de la ville de Westmount. Salarié decette municipalité depuis près de 30 ans, il

a passé les 22 dernières années au Service del’aménagement urbain. Mark a consacré sa vie à sontravail ainsi qu’à sa mère. Passionné de musiqueclassique, il était organiste à l’église St. Andrew’s UnitedChurch de Lachine. Tristes de cette annonce, nousgarderons un doux souvenir de Mark. Il était de cespersonnes toujours prêtes à rendre service, à donner uncoup main. Aux membres de sa famille, ses collègues etamis, nous offrons toutes nos condoléances.

Les Cols blancs de Westmount en deuil

L

Nouvelle directrice syndicale

Frank MazzaAgent de griefs

Christian CoallierAgent des régimes de retraite

Jean-René UsclatAgent d’information

Le SFMM compte 17 employés syndiqués CSN, dont la majorité (15femmes) occupent des emplois de bureau et de comptabilité, auquels’ajoutent aussi le soutien informatique et l’entretien. Dirigés par France Valour, notre directrice des opérations, tous

mettent à leur façon l’épaule à la roue dans la livraison des services ànos quelque 10,000 membres répartis sur l’île de Montréal. Que cesoit au FSMA ou en matière de relations de travail, de SST, de griefs,d’administration, etc., les employés du SFMM travaillent avec l’Équipeen place à la bonne marche de notre Syndicat. N’hésitez pas à lessaluer lors de votre passage à nos bureaux ou à les remercier lorsquel’occasion se présentera. Ils ont à cœur de bien vous servir!

Un soutien qui fait toute la différence

Les employés du SFMM

Nominations au «429»

Mark en compagnie de Julie Poulin

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Un portrait accablantSur le maintien de son Service de la Sécurité du Revenu,

l’administration Tremblay a cavalièrement conclu qu’il nefaisait pas partie de sa mission et qu’il n’était plus de saresponsabilité d’intervenir auprès des plus démunis de sescitoyens. Elle a donc mis fin à plus de 30 années departenariat avec le gouvernement du Québec, privant ainsi lesmontréalais d’une riche expertise acquise au fil du temps dansle soutien, l’intervention et les services d’aide en matièred’aide sociale et d’emploi.

Du Service de l’approvisionne ment, ne reste plus que laDirection. Une parmi les huit que compte le Service desaffaires corporatives. Les arrondissements, ces entités quasi-autonomes, ont hérité de l’essentiel : le pouvoir d’acheter (etdonc de dépenser!). Tellement autonomes que la Direction del’approvisionnement s’est donnée pour mission d’élaborer etde mettre en œuvre des «stratégies» d’acquisition de biens etde services. Elle gère près de 300 ententes d’achat pour desbiens et services qu’elle s’évertue à promouvoir auprès desarrondissements. «Maximiser la valeur de chaque dollarutilisé pour acquérir des biens et des services», voilàcomment, tant bien que mal, elle tente d’inciter lesarrondissements à recourir aux services offerts par desfonctionnaires (avec le soutien indéfectible de SIMON) plutôtque de se précipiter chez Bureau en Gros ou tout autrefournisseur privé du coin! Devinez à qui profite cette nouvelleautonomie.

De l’imprimerie, ne reste plus qu’une étroite collaborationavec le Service des communications et des relations avec lescitoyens qui compte parmi ses clients le Cabinet du maire ettous les services corporatifs de la ville de Montréal. Lesarrondissements – qui sont issus d’ex-villes fusionnées ou del’ex-Montréal –, ne sont pas du tout obligés de recourir auxservices offerts par le Studio de graphiste et centred’impression (CINCV). Ce service public dorénavant soumisaux lois du marché, doit rivaliser, en matière de coûts, deservices et de qualité avec tous les imprimeurs, concepteurs,graphistes, infographistes, etc. du secteur privé de Montréal. Il détient toutefois un avantage sur ces compétiteurs : il est leseul à assurer aux Montréalais une unité et une cohérencevisuelles dans les publications de la Ville.

Ce service interne doit dorénavant faire des pieds et desmains pour recruter des CLIENTS D’AFFAIRES tout en sedélestant, lentement mais sûrement, de ses équipements et deson expertise.

Il en va de même pour le Service des immeubles. Sousl’égide du Service de la mise en valeur du patrimoine et duterritoire, une bonne partie de ses pouvoirs d’antan ont, euxaussi, été délégués aux arrondissements. Devenus totalementindépendant, chaque arrondissement possède son proprecomité consultatif d’urbanisme (CCU) où siègent élusmunicipaux, citoyens, gens d’affaires, etc. Les élus del’arrondissement ainsi que les hauts dirigeants sontautonomes en matière de transactions immobilières, d’achats,de ventes, de locations etc.

Cette nouvelle réalité ouvre cependant toute grande laporte à l’ingérence politique, à la collusion et au copinage.Sans parler des conséquences : l’adoption et la mise envigueur de réglementations en matière d’urbanisme inégales,inéquitables et multiformes. Et il en va ainsi en matière deculture, de loisirs, de ressources humaines et de bien d’autresactivités.

Quand décentralisation rime avecdésorganisation

De l’unification des compétences; de la mise en commundes équipements, des matériaux et de l’expertise; de laconcertation, de la multidisciplinarité du travail d’équipe,d’une vision cohérente et mobilisatrice nous sommes passés àla décentralisation. Cela s’est traduit par la compétition entre19 arrondissements, l’éclatement budgétaire, l’appauvris -sement de la fonction publique et parapublique, l’effritementdes services publics municipaux, le recours à la sous-traitance, au secteur privé ainsi qu’à l’ingérence politique.Cela s’est également traduit par l’éclosion de scandales qui

ont ébranlé l’Hôtel de ville de MTL et certaines mairiesd’arrondissements.

Tout ce qui pouvait donner un sens collectif à notre travailet un enrichissement à notre intervention s’est transformé.Dorénavant c’est chacun pour soi (chicane de clocher) etsurtout «Viens pas jouer dans ma cours»!

En plus d’occasionner d’importantes conséquences sur lesfinances de notre Métropole, cette gestion pratiquée à courtevue, sans réel objectif commun ni cohérence – hormis unintérêt électoraliste – a affaibli notre fonction publique etparapublique municipale, l’a réduite en une organisationfragile, sans âme et qui se cherche désespérément.

Alors que nous sommes en manque de véritables plans decarrière, des mesures concrètes de soutien à l’emploi etsurtout de valorisation pour maintenir, recruter et enrichirnotre expertise publique, il ne semble y avoir personne à bordou du moins aucune VOLONTÉ POLITIQUE d’y pallier.

Une lueur d’espoirLa venue du nouveau directeur général, Louis Roquet,

le quatrième depuis l’ère Tremblay, qui affiche unparcours professionnel impressionnant, peut nouspermettre d’espérer des changements. Seulement,saura-t-il redonner à notre fonction publiquemunicipale la place qu’elle se doit d’occuper dans lecœur des citoyens Montréalais et …. Québécois?

Pour nous, les Cols blancs de MTL, cette récentenomination peut se révéler plus ou moins heureuseselon les intentions et les valeurs autour desquelles sa mission s’articulera.

Chat échaudé craint l’eau froideNous savons pertinemment que les expériences

vécues au cours de ces dernières années à Montréal,n’ont pas pris en compte les aspirations et les besoinsdes employés. Nous avons, malgré nos efforts, fait lesfrais des changements orchestrés par les élusmunicipaux… et provinciaux!

Le résultat est visible. Démantelés, éparpillés,désorganisés, surchargés, dépassés, investis par leprivé, nous ne disposons plus des outils, des ressources,des expertises nécessaires pour nous acquitter de nostâches efficacement et avec efficience. On nous aréduits. Et on exige de nous de rivaliser avec le privé(alors que ce n’est pas notre raison d’être) tout en nousprivant des moyens pour y arriver.

Malgré bon nombre de désillusions et un scepticisme debon aloi, nous espérons toujours voir naître un projetmobilisateur auquel seront associés les syndicats. Ce projetdevra cependant miser sur la protection de nos emplois, lareconnaissance de notre savoir-faire et le respect de notrerôle par rapport à celui des élus et du secteur privé.

Cela passe, entre autres, par un engagement réel et sincèrede l’administration dans des mesures de conciliation travail-famille; par l’adoption de processus de dotation équitablespour tous les Cols blancs de MTL, par l’octroi systématique depromotions à l’interne afin de reconnaître le talent,l’expertise et l’engagement des travailleurs qui ont choisi defaire carrière à la Ville de Montréal et favoriser leuravancement professionnel, par la diffusion à TOUS deprévisions d’effectifs (pénurie à venir, etc.) et l’affichage depostes nécessaires pour accéder à ces emplois de qualité.Bref, il est urgent d’implanter de véritables plans de carrière.

Espérer n’est pas naïfPour restaurer la situation, il nous faut un réel projet

mobilisateur et efficace et un capitaine aux commandes. Pourle SFMM, cela nécessite, préalablement, des modifications à laCharte de la Ville de Montréal en matière d’embauche, demobilité de main-d’œuvre et de sous-traitance.

Croire et miser sur son personnel implique qu’il faille offrirdes programmes de formation. Si on veut réellement fournirun environnement mobilisant, efficace et encourageant, il fautrapidement cesser de multiplier les règles, diminuer le degréde complexité des tâches et réduire le nombre d’intervenants.Il faut briser l’isolement ou le cloisonnement pour mettre enlien les travailleurs de mêmes secteurs d’activité ou desecteurs complémentaires.

Il est impératif de se doter de politiques qui concrètementassureront un traitement équitable à chacun des employés etsauront faire en sorte de reconnaître la contribution dechacun d’eux dans l’octroi de services de qualité aux citoyens.

Si le nouveau directeur général compte s’engager dans cettevoie et supporter un tel projet que nous voulons porteur derenouveau et d’espoir, nous pourrons alors lui assurer notreentière collaboration. Permettez-nous d’y croire encore!

_______________1. L’Informateur de Rivière-des-Prairies, «André Bélisle démissionne du

CCU», article de Vincent Lanctôt, mis en ligne le 30 juin 2007 à 14 :43

L’EXÉCUTIF EN DIRECT

FÉVRIER - MARS 2010 • COL BLANC • PAGE 3

Monique Côté, présidente du SFMM (SCFP)André Dollo, secrétaire général du SFMM (SCFP)SUITE DE LA PAGE 1

Rêver les yeux grands ouverts

Pour une fonction publique et parapublique efficiente

«Je trouve inacceptable l’ingérence politique dumaire et de ses conseillers dans ce comité à cetteoccasion ainsi que lors de la nomination d’unnouveau membre, a déclaré André Bélisle». Conseiller municipal de Pointe-aux-Trembles, il

était opposé à la construction d’un édificed’environ 22 millions de dollars devant abriter à lafois la maison de la culture de Rivière-des-Prairieset le bureau d’arrondissement. Alors président duCCU de l’arrondissement, il a remis sa démissionle 14 juin 20071. À la Une du Progrès de Saint-Léonard, du

12 décembre 2009 : «Les membres du Comitéconsultatif d’urbanisme de Saint-Léonardrecommandent au conseil d’arrondissement demodifier la réglementation de manière à interdiretout entreposage extérieur d’accessoires oud’équipements dans les cours avant des résidences,sauf les tables et chaises sur les balcons.»

ACCIDENT DE TRAVAIL ?Ne signez rien !

Ne remplissez aucun formulaire ! Consultez d’abord un de nos représentants syndicaux !

Un représentant syndical vous assistera dans toutes vos démarchesauprès de l’employeur ou de la CSST. Le traitement juste et expéditifde votre dossier en dépend! Cette assistance est prévue à l’article 279

de la Loi des accidents du travail et des maladies professionnelles.

Pour toutes questions techniques, contactez un membre de l’équipe Santé-Sécurité du SFMM.

André Lalonde 514 930•1269 (téléav.) Nancy Nolet 514 842•9463 poste 270Josée Lacroix 514 842•9463 poste 247

Vous avez des questions sur le registre d’accidents ou le retrait préventif ?

Nous sommes là pour y répondre !

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MUNICIPALITÉ

PAGE 4 • COL BLANC • FÉVRIER - MARS 2010

omme certains d’entre vous, j‘ai prisconnaissance dernièrement des propos tenuspar le maire de Westmount, Peter Trent, qui,prenant à nouveau pour cible lesfonctionnaires municipaux et reprenant la

vieille rengaine entendue lors de chaque crise économique,prétend que nous sommes la cause principale des problèmesen matière de finances publiques. Entonnant à son tour levieux refrain sur «les gras durs» et utilisant des statistiquescontestées et contestables, il souligne que les employésmunicipaux sont payés beaucoup trop cher comparativementà ceux du secteur privé. Sans doute obnubilé par les solutionsmagiques des litanies néolibérales, il oublie que lesfonctionnaires ont déjà donné et plus souvent qu’à leur tour!

Un peu de cohérence !N’en étant pas à son premier mandat, il devrait pourtant se

souvenir que les employés municipaux ont plus que fait leurpart! Pour lui rafraîchir la mémoire, rappelons que lesnombreuses lois dont nous avons fait l’objet, telles la Loi 102(récupération de 1 p. cent de la masse salariale), la Loi 414(récupération de 6 p. cent de la masse salariale) et la Loi 170(fusions municipales à coût nul) ont toutes eu pour effet deréduire sensiblement les conditions de travail des syndiquésde la fonction publique municipale au Québec, sans parler dugel de nos salaires qui nous fut imposé par l’administrationTremblay-Zampino pour respecter le cadre financier de laVille de Montréal.

Pourtant, le 21 décembre dernier, le même Peter Trentsignait une nouvelle convention collective avec notreSyndicat. Soulignons que le nouveau contrat de travail prévoitdes augmentations salariales jusqu’à son échéance en 2013.Allez donc y comprendre quelque chose. D’un côté, ilmentionne que les fonctionnaires sont trop payés et del’autre, il signe une convention collective de longue durée où,fort heureusement d’ailleurs, des augmentations de salairessont prévues. Évidemment, il pourrait s’esquiver en arguant

qu’il ne s’agit pas de SA convention collective puisqu’il n’étaitpas à la mairie durant ces négociations. Ce serait trop facile!Est-ce que le budget qu’il va adopter pour la Ville deWestmount relève de sa juridiction ou non?

Assez, c’est assez !Les fonctionnaires municipaux ont assez donné, au cours

des 20 dernières années. Nous avons trop souvent été la cibledes gouvernements. Nous avons subi lois et gels de salaires.Notre Syndicat, comme bien d’autres dans le mondemunicipal, a dû faire preuve d’imagination pour trouver despistes de solutions et obtenir des améliorations à nosconditions de travail.

Ajoutons que tout cela s’est fait sans conflit de travail etalors que le coût de la vie augmente sans cesse. Nouscomprenons que, sur la place publique, nous puissions fairel’envie de bien des travailleurs, particulièrement en milieunon syndiqué où les conditions de travail sont difficiles et oùles avantages sociaux sont minces voire inexistants si on lescompare à ceux que nous avons obtenus au fil des ans et desbatailles menées par le mouvement syndical.

Nul ne peut nier le rôle clé joué par les syndicats dans

l’amélioration des conditions générales de vie et de travail auQuébec. Nous n’avons pas à avoir honte de nos acquis; de noscaisses de retraite, de nos assurances, des congés de maladieou encore des vacances auxquels les politiciens et lesadministrations en place ont consenti librement. D’ailleurs,lorsque les mêmes qui nous prennent pour cible obtiennentun emploi avec de bonnes conditions ou qu’ils intègrent nosrangs, curieusement on ne les entend plus!

À nous d’y voir et d’en parler !Au lieu de s’en prendre à leur fonction publique, les

administrations municipales, incluant celle de Westmount,auraient plutôt avantage à nettoyer leur propre cour etjoindre ceux qui réclament une enquête publique afin demettre fin aux pratiques actuelles qui, comme on l’a constatéà travers les récents et nombreux scandales, favorisent lamalversation, le copinage, la collusion, la corruption et legaspillage des fonds publics. On oublie vite les dépassementsbudgétaires inexpliqués de certains projets, les privatisationsqui deviennent des gouffres financiers et les enquêtespolicières!

L’heure est venue pour l’ensemble des contribuables quenous sommes d’ouvrir les yeux et de monter aux barricadespour que cesse le gaspillage éhonté de nos taxes. Interpellonsles politiciens et les administrations en place, demandons quecesse la sous-traitance et exigeons une fonction publiqueindépendante, compétente et solide. C’est à nous d’y voir etd’assister aux réunions de conseil, dans nos villes commedans nos arrondissements.

Bien sûr, pour certains, il est plus facile et moins exigeantde nous dénigrer et de réclamer qu’on sabre dans nosconditions de travail. À nous de nous lever et de répondre àceux qui, comme monsieur Trent, préfèrent les solutionsmagiques plutôt que de s’en prendre aux véritables causes desproblèmes de finances publiques. De notre côté, soyons fiersdu travail que nous accomplissons chaque jour, avec probitéet de façon professionnelle.

CMonsieur Trent

«Enough is enough» !Jean-Marc Boucher, vice-président au SFMM (SCFP)

’est une bien mauvaisenouvelle que j’ai reçue enjanvier dernier. Julie Poulinm’a annoncé sa démission àtitre de directrice syndicale de

cette municipalité, et ce, pour de très bonnesraisons d’ordre familial. Sa démission esteffetive depuis février.

Julie m’a du même coup annoncé qu’elleest enceinte et attend la venue de son

troisième enfant en septembreprochain. Déjà mère de deuxgarçons (des jumeaux), elle apris la décision de se retirermomentanément, j’osel’espérer.

Il n’en reste pas moins quenotre Syndicat y perd unejeune femme dynamique dotéede profondes convictions

syndicales et dontl’implication au seinde notre organisationet dans son milieu detravail nous avaientconvaincus que larelève était déjà dans nos rangs!

J’ai sollicité Julie après le départ àla retraite de son père, Michel, lui-même directeur syndical (et aprèsCraig Wright). Julie s’est avérée unemilitante hors pair et elle a participéactivement aux négociations de lapremière convention collective de laville reconstituée de Westmount.Comme elle l’a si bien dit au maire

Peter Trent, lors de lasignature du nouveaucontrat de travail :«Vous avez signé ladernière conventioncollective avant lesfusions avec monpère et vous signez lapremière conventioncollective de la Villede Westmountreconstituée avec safille!»

Plus personnelle -ment, je perds uneexcellente directrice

syndicale qui savait veiller aux intérêts de sesmembres. Il faut dire qu’à Westmount, c’estune grande famille et tout le monde seconnaît. Julie a aussi vécu des moments pluspénibles puisque nous avons dû enclencherdes moyens de pression avant de parvenir àune entente. Malgré les difficultés, Julie a suorchestrer de main de maître nos actions etelles ont porté fruits .

Chère Julie, je te souhaite tout le bonheur

possible dans ta vie familiale et qui sait, unjour peut-être reviendras-tu? Tes collèguesdevront bientôt élire celle ou celui qui tesuccèdera. Ce ne sera pas chose facile. Merci,Julie, mon amie, pour ta personnalité unique,pour ton travail, pour ton dynamisme, tafougue et ton implication. T’avoir côtoyée m’adonné espoir que des jeunes sont là pourprendre la relève de vieux «bucks» commemoi!

– Jean-Marc Boucher

CWestmount

Julie Poulin tire sa révérence

Le 21 décembre 2009, notre présidente, Monique Côté et le maire Peter Trentsignent la nouvelle convention.

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RELATIONS DE TRAVAIL

FÉVRIER - MARS 2010 • COL BLANC • PAGE 5

u Service de la sécurité incendie de Montréal (SIM), l’année2009 a été une année fort mouvementée et pleine derebondissements. Au cours de celle-ci, de nombreux griefs ontété déposés. Ainsi, que ce soit pour du travail de Col blancaccompli par des cadres, du harcèlement psychologique, une

mauvaise attribution de travail supplémentaire, la non livraison de piècesd’uniforme, avis disciplinaire ou suspension plus que douteuse ou encore lenon comblement de postes vacants... la liste est longue!

Au cours des dernières années, le SIM a procédé à de multiples modifi -cations administratives : déménagements de personnel, fermeture de locaux,aménagement de nouveaux locaux, nouvelle structure administrative, etc.Toutes ces modifications nous ont imposé de revoir notre propre structuresyndicale afin de mieux répondre aux besoins de nos membres. Un nouvelorganigramme a donc été adopté pour notre directorat syndical.

Des décisions sources de mécontentementCertaines décisions de l’employeur, ou parfois son inaction, ont provoqué

le mécontentement de nos membres : agents de prévention et membres dupersonnel de bureau. À titre d’exemple, mentionnons les tristes événementsde Montréal-Nord à la suite desquels vos représentants syndicaux ont dûréagir rapidement et intervenir avec vigueur auprès de la Direction du SIMpour que nos membres œuvrant dans certains secteurs de cet arrondissementsoient protégés par des mesures de sécurité au moins équivalentes à cellesdes pompiers et autres intervenants de ce secteur.

Que dire de la saga entourant la livraison (ou plutôt la non-livraison) depièces d’uniforme qui durait depuis quelques années. Il aura fallu que nosmembres se mobilisent et démontrent leur ténacité par des moyens depression pour que l’employeur respecte la convention collective et la lettred’entente concernant la livraison annuelle desdites pièces. Au momentd’écrire ces lignes, la majorité des membres concernés ont reçu ces piècesd’uniforme.

Des membres solidaires et mobilisésLe mécontentement des membres a atteint son apogée lors de la «Semaine

de prévention des incendies», l’employeur ayant décidé de suspendrecertaines dispositions relatives aux horaires flexibles sous prétexte decombler ses besoins particuliers lors de cette «semaine». Pourtant, au coursdes années passées, l’horaire de travail n’avait jamais été modifié lors decelle-ci.

Tout au long de cette année difficile, nous avons pu compté sur la solidaritéde nos membres. Nous avons donc été en mesure de signifier clairement à laDirection du SIM «qu’assez c’est assez». Cela nous a permis, si besoin était, desaisir toute l’importance de nous mobiliser dans les moments difficiles.

En 2009, malgré les contraintes parfois importantes, nous avons tenu desrencontres en soirée, des dîners syndicaux avec les membres et utiliséd’autres modes de communication afin de mieux les renseigner.

SST : un comité productifBien que du côté des relations de travail la qualité des communications ait

été fort discutable, mentionnons que tel n’a pas été le cas avec le comitémixte de SST. De ce côté, je n’ai que des éloges à faire à l’employeur. Depuisles incidents de Montréal-Nord, la qualité des travaux de ce comité a produitplusieurs effets positifs. La fourniture de gants anti-perforation et la mise enplace d’un programme de formation et d’information concernant les clientèlesaggressives et membres de gangs de rue auxquels certains sont confrontés ouencore l’ajout d’une lampe de poche adaptée aux outils de travail des agentsde prévention en sont des exemples probants. Nous profitons de l’occasionpour souligner l’initiative personnelle de l’agent de prévention JonathanLeclerc qui s’est investi et a préparé un dossier à cet effet.

Que nous réserve 2010 ?Difficile de prédire quoi que ce soit, au SIM. On est avare d’information.

Cependant, nous avons appris que la prévention des incendies sur l’île deMontréal devrait enfin prendre son envol après plusieurs années dedésorganisation et de manque d’uniformité. Il faut dire que le schéma decouverture de risque impose certains délais. Nous croyons qu’avec les effortsqui sont déployés par l’employeur, l’année 2010 sera un bon millésime pourl’ensemble de nos membres en matière d’accomplissement professionnel.

Quant à nous, en plus de voir au respect de notre convention collective et àla défense des intérêts de nos membres, nos priorités pour l’année 2010porteront la communication avec les membres, la mobilisation ainsi quel’organisation d’événements à caractère sociaux afin que tous et chacunpuissent fraterniser, mieux se connaître et s’apprécier, question de solidarité!

A

Au SIM en 2009

Des avancéesMichel Bergeron, directeur syndical au Service de la sécurité incendie de Montréal

n novembre dernier, André Racettejr, conseiller SCFP, Alain Fugère,vice-président et Jocelyne Chicoine,directrice syndicale ont présentéaux syndiqués œuvrant dans lesbibliothèques de l’arrondissement

un projet de lettre d’entente sur l’octroi des heuresdans ce secteur.

Satisfaits, les membres ont entériné l’entente quivient s’ajouter aux autres déjà signées et en vigueur dans certains arrondissements. Rappelons que cetteentente concerne les aide-bibliothécaires et les bibliotechniciens auxiliaires précédemment assujettis par lalettre d’entente 96-94 (banque d’heures).

Arrondissement Mercier – Hochelaga-Maisonneuve

Les membres satisfaits

e comité d’évaluation des emploistravaille sans relâche pour tenter derégler des dossiers qui sont en coursdepuis fort longtemps. La charge detravail est colossale et il faut, plus

souvent qu’autrement, faire preuve de patience. La partie patronale ne semble pas toujours faire

preuve de diligence pour traiter les dossiersprioritaires du Syndicat, préférant plutôt mettrel’accent sur les nombreuses demandes de créationd’emploi des arrondissements et des Servicescentraux.

Nous avons bien tenté de sensibiliser lesmembres patronaux du comité à l’importance detraiter les dossiers, peu importe de quelles partiesils proviennent. Mais, faute d’ouverture, nousavons dû modifier notre stratégie.

Nous avons donc signifié à l’employeur que fauted’accueillir nos griefs ou de nous faire un retourrapide, nous signifierions systématiquement unemésentente et demanderions à un arbitre de griefsde trancher le dossier. Après tout, si l’employeur nedit pas oui aux griefs, c’est qu’il dit non.

À partir du moment où les dossiers de griefsdéposés ont été dûment étudiés et que leur analysedémontre une réelle contravention à notreconvention collective, nous devons nous montrerconfiants d’obtenir gain de cause devant l’arbitre.

À cet effet, au cours des dernières années, nous

avons étudié à nouveau l’ensemble des dossiersdéjà actifs et nous avons retenu strictement ceuxqui s’avéraient probants. Par ailleurs, lorsque lesmembres font une demande, nous mettons l’accentsur l’étude exhaustive du dossier, et ce, afind’éviter le dépôt d’un grief sans fondement.

Ainsi, depuis septembre 2009, des datesd’audition ont été fixées. Devinez quoi? Desrèglements sont intervenus avant même deprocéder à l’arbitrage! En effet, nous avons obtenuun règlement fort intéressant dans le dossier desquatre nouveaux emplois aux maisons de la cultureaprès une seule et très courte journée d’audition.La Ville a finalement offert un règlement de plus de100 000 $ que se partageront des dizaines de nosmembres.

Nous avons aussi obtenu le dépôt de nouveauxdescriptifs pour deux emplois reliés à des griefsd’évaluation ainsi que deux autres règlementsconcernant des membres dont l’assignation n’étaitpas conforme. Dans chaque cas, les datesd’arbitrage approchaient.

Lorsque l’employeur est forcé d’analyser lesdossiers de plus près, il s’aperçoit le plus souventque nos revendications ne sont pas frivoles. Nosvis-à-vis patronaux commencent à comprendre quenous ne déposons pas des griefs simplement pourle plaisir de la chose. Un grief déposé se doit d’êtrefondé.

L’évaluation des emplois

Une stratégie qui paieMartin Larose, agent de griefs au SFMM (SCFP)L

ESPVM – Projet M-IRIS : le SFMM veille

Le 21 janvier dernier,Daniel Bélanger et AndréDollo, respectivement vice-président et secrétairegénéral, accompagnés desdirecteurs syndicaux NadineLatouche et NormandLeclaire ainsi que de LyneLachapelle, agente de griefsont rencontré les membres touchés par le projet M-IRIS déployé au SPVM.

L’implantation de ce projet a plusieurs conséquences dont l’abolition d’emplois. Notre Syndicat, enpourparler avec l’employeur au moment d’écrire ce texte, s’assure que cette réorganisation se fera enlimitant au maximum les conséquences susceptibles d’affecter les membres impliqués et veilleraparticulièrement à ce que les dispositions de l’article 11 de la convention collective (Abolitiond’emplois et de postes) soient appliquées de sorte que tous les droits de l’ensemble des membrestouchés par ce changement soient respectés.

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PAGE 6 • COL BLANC • FÉVRIER - MARS 2010

RENCONTRES

514 842•9463 • www.sfmm429.qc.ca

Lise Simard

Engagement, expertise et dynamisme (partie 1)eux qui, depuis la formation ducomité, s’intéressent àl’important dossier de l’équitésalariale au SFMM (SCFP) et quiont pu s’informer sur ledéroulement des travaux, que

ce soit en prenant connaissance desFonctionnaires express, en visitant le site duSFMM ou encore à travers les articles publiésrégulièrement dans le ColBlanc, savent queLise Simard, conseillère en évaluationd’emploi et responsable dudossier de l’équité salariale auSCFP, est LA conseillèresyndicale attitrée à notreSyndicat en matière d’équitésalariale. Malgré un emploi dutemps fort chargé, Lise agénéreusement accepté de merencontrer et de répondre àmes questions. Je l’en remercieau nom des membres quiauront ainsi l’opportunité demieux connaître cette militanteengagée au riche vécu. Voici donc la premièrepartie de notre entretien.

Fille du SaguenayQuestionnée sur ses origines, Lise Simard

m’a répondu, avec une lueur de fierté dansl’œil, «Moi, je suis une fille du Saguenay, jesuis née à Kénogami, maintenant devenuSaguenay mais antérieurement Jonquièreet j’ai passé ma petite enfance à Arvida, laville de l’Alcan, mon père travaillait àl’Alcan. Chez nous on est huit enfants, j’aiquatre frères et trois sœurs. Mes parentssont décédés tous les deux, depuisquelques années, d’ailleurs tous mesfrères, mes sœurs et moi nous retrouvonsensemble chaque année au chalet familial,c’est ça le Saguenay! On demeure proche,c’est des gens qui sont très proches.»Ajoutons que Lise est aussi mère d’une bellegrande fille, Sandra, qui lui a donné troisbeaux petits enfants : Jade-Olivia, Virginie etFélix-Antoine.

C’est aussi dans cette belle région que Lisecomplètera ses études primaires etsecondaires. Elle étudiera ensuite enrelations industrielles à l’Université Laval àQuébec non sans avoir d’abord travaillé enrelations publiques à l’Université du Québecà Chicoutimi (UQAC), là où débutera pour elleson expérience de militante syndicale.

Une riche expérience syndicaleC’est donc dans les années ’70, alors que

les conditions de travail des employés del’UQAC sont régies par un protocole dont Lisedira qu’il était «très réducteur, plusréducteur que ça, ça se peut pas!»,poursuivant, elle ajoute «c’est là que,compte tenu de la situation des autresuniversités au Québec, entre autres del’Université Laval, de l’UQAM et del’Université de Montréal, qui étaient déjàsyndiquées au SCFP, nous avons appelé leSCFP, on leur a dit qu’on voulait sesyndiquer et on a commencé à faire signerdes cartes.» S’en suivra la négociation deleur première convention collective... àMontréal! Lise m’explique qu’il s’agissaitd’une première (et d’une dernière)négociation provinciale dans les universités :«Le SCFP a tenté, et c’était intéressant,d’obtenir les conditions de travail déjà

établies dans les endroits déjà syndiqués...c’est finalement un grand négociateur,Pierre Dupuis, qui nous a menés à bonport.»

Au sein de sa section locale, qui comptaitalors quelque 150 membres, Lise a ensuiteoccupé diverses fonctions : déléguée,directrice en évaluation d’emploi, directriceaux griefs et finalement présidente. De plus,ayant suivi le cours de formateur-formatricede la FTQ, elle devient formatrice pour la

grande région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, ce qui couvrait un largeterritoire et de nombreux secteurscomme elle le précise «Quand onavait des cours, ça couvrait desemployés d’Hydro-Québec, de laconstruction, de la santé, c’étaitpas seulement de l’Université,mais de partout.»

C’est aussi à Chicoutimi que Liseconnaîtra ses premiers conflits detravail importants, dont une grèvede tout près d’un mois à l’UQAC. À

ce sujet, elle dira «Ça a été ma premièreexpérience, nous avons fait la grève, unegrève portant sur le normatif, aussibizarre que cela puisse paraître, mais onavait rien. On a eu un retour au travailavec la récupération des jours de congé, larécupération de tout, on a absolument rienperdu, au contraire, alors ce fût vraimentune grève où l’on pouvait crier victoire. Lesgens étaient tellement militants après ça...c’était vraiment intéressant».

Militantisme politiqueAprès avoir travaillé à l’UQAC, Lise fera ses

études universitaires en relations indus -trielles à l’Université Laval. Parallèlement,elle milite au PQ et s’y verra offrir un postede conseillère politique en relation de travail.Embauchée par Denis Lazure, alors ministredes Affaires sociales, Lise a la responsabilitéde toutes les tables de négociation du pointde vue politique : «Ça voulait dire tous lesministres qui avaient des tables denégociation ouvertes dont ils avaient laresponsabilité, on peut parler de lafonction publique, de l’éducation, de lasanté, il y avait aussi Hydro-Québec, laSAAQ, etc. À toutes les semaines, parfoisdeux fois par semaine, nous nousréunissions au restaurant Continental, aucomité de stratégie présidé par JacquesParizeau, président du Conseil du trésor àl’époque, d’interminables soirées àdiscuter pour faire avancer lesnégociations. Ça se passait en 1979, c’étaitla négociation où les femmes ont obtenu lecongé de maternité puis les congésparentaux, le salaire hebdomadaire de265$ et des augmentations salarialesimportantes». Après son mandat auprès duMinistre Lazure, Lise est devenue conseillèrepolitique aux relations de travail et ensuite,

directrice de cabinet de Pierre Marois,ministre du travail et de la sécurité durevenu.

Retour aux sources syndicalesAprès quelques années de politique, il était

sans doute temps de passer à autre chose.Lise revient alors au sein du monde syndical.En 1990, elle est embauchée à la CSQ(auparavant la CEQ), elle y restera 10 ans. Onlui confiera les dossiers de relativité salarialeet d’équité salariale : ceux du personnel desoutien, de l’éducation, de la santé etl’important dossier des enseignants, qui futpour elle une expérience très enrichissante.À ce propos, Lise me fait remarquer que «Cefut très intéressant, il fallait convaincremême les enseignants que leur emploiétait, comme tout autre titre d’emploi,évaluable. Avant que j’arrive, ils avaienteu des rencontres avec le Conseil du trésorau niveau politique et ils avaient mis enplace un comité de travail pour examinersi ce dossier-là pouvait être évalué enrelativité salariale comme tous les autresdossiers. Et la conclusion du comité, ça aété non! J’ai repris ce dossier à ce moment-là, et il a fallu que je les persuade que lesenseignants étaient évaluables. Le seulélément qui faisait problème était decomparer la durée du travail desenseignants par rapport aux autresemployés de l’état. La durée du travailétait définie dans les conventionscollectives pour les autres employés, alorsque pour les enseignants, surtout dans lescommissions scolaires, tout ce qui étaitdéfini c’était le temps de prestation enclasse.

C’était pas évident, il a fallu faire, enplus d’une étude sur la complexité destâches, une autre étude sur la durée dutravail. Lorsqu’on eut terminé les travaux,le Conseil du trésor et la CEQ ont engagéchacun quatre experts différents pourvalider ou invalider l’étude sur la durée dutravail et tous l’ont validée en soulignantque c’était la plus exhaustive jamaisproduite et que nul ne pouvait mettre endoute ses résultats. Ensuite le tout s’estpoursuivi au niveau de la négo et lesenseignants en ont profité, eux qui avaientun salaire en fonction de leur scolarité.C’était discriminatoire, tous ne pouvaientpas se scolariser, les gens en régionséloignées, les couples enseignant-enseignante où souvent c’était l’hommequi allait se scolariser et obtenait unsalaire supérieur. La phrase choc quej’avais trouvée pour déclencher laréflexion, c’était : les enseignants sontpayés pour ce qu’ils sont, alors que lesautres sont payés pour ce qu’ils font!»

Retour aux anciennes amoursLise sera ensuite sollicitée pour œuvrer,

côté syndical, au sein de la Commission del’équité salariale. En 1999, deux ans aprèsl’adoption de la loi, le dossier desenseignants terminé, elle décide de relever ledéfi : «Je suis allée à la Commission del’équité salariale et ce fut un choc. Il fautse rappeler que la présidente, à cemoment-là, était très réservée par rapportà toute la notion de l’équité salariale.Donc, ça n’avançait pas rapidement, àpeu près tous les écrits que nousproduisions finissaient dans la filière 13.Comme je m’ennuyais et qu’on m’avaitdemandé de donner des cours en équitésalariale et en rémunération à l’UniversitéLaval, j’ai demandé de partir tôt deuxsoirs par semaine pour donner les cours eton m’a dit oui. Alors j’ai donné des courspendant un an et demi, la période oùj’étais à la commission.»

C’est en 2001 que Lise reviendra à sesanciennes amours. Elle est alors embauchéeau SCFP pour traiter les mêmes dossiers, dansson domaine de prédilection etd’expertise, soit ceux d’évaluation et bien sûrceux concernant l’équité salariale et sonmaintien.

Une passion qui mène à tout !J’ai demandé à Lise si l’évaluation d’emploi

et l’équité salariale, relevaient d’un intérêtparticulier ou des hasards qu’emprunteparfois la vie professionnelle, ce qu’elle m’arépondu est fort révélateur : «C’est unintérêt, il faut se rappeler qu’à mesdébuts, dans les années ’70, le SCFP nous afait former, quelques personnes... je merappelle fort bien que Serge Perreault étaitde la même école que moi. Le SCFP étaitchef de file en évaluation des emplois,donc pour lui c’était important de faire lagestion des emplois, ce qui allait àl’encontre de ce que pensait la CSN,d’ailleurs dans beaucoup de campagned’organisation, la CSN dénonçait lacogestion qu’on faisait avec lesemployeurs en faisant de l’évaluation desemplois ; ce débat a pris fin avec la Loi surl’équité salariale qui oblige à l’évaluationdes emplois à prédominance féminines etmasculines. Comme on n’ était pas encorehabilités, le SCFP nous a fait former parCOSE (Centre d’organisation scientifique del’entreprise), qui était un spécialiste dansle domaine, et qui n’était ni du côtésyndical, ni du côté patronal, donc assezneutre. C’est Marcel Guilbert, arbitreaujourd’hui, qui possédait cette maisond’enseignement et c’est lui qui nous aenseigné dans un premier tempsl’évaluation des emplois. Après troissemaines de formation, sur l’évaluation debase, l’arbitrage en évaluation, larémunération, le SCFP souhaitait qu’ontransmette la formation, la connais -sance... en plus, l’implantation de plans

C

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FÉVRIER - MARS 2010 • COL BLANC • PAGE 7

RENCONTRES

Jean-René Usclat, agent d’information au SFMM (SCFP)

C’est à Victoriaville, le 5 décembre2009, que madame Renée Desautels, Colblanc et retraitée depuis peu del’arrondissement de Saint-Léonard, a eul’honneur de transporter à son tour laflamme olympique. Entourée d’uneéquipe de relayeur, celle-ci a couru lekilomètre prévu et a eu le privilège deporter le flambeau sur une distance de50 mètres.Nul doute que les Cols blancs de

l’arrondissement de Saint-Léonard, oùRenée a œuvré aux achats ainsi qu’aucapital humain, seront fiers de leur ex-collègue.Encore bravo à Renée Desautels pour son implication et merci à Frank Mazza,

agent de griefs au SFMM (SCFP) et directeur syndical à Saint-Léonard de nousavoir transmis l’information.

Relais de la flamme olympique

Une Col blanc retraitée à l’honneur !

n ces temps de pénurie de main-d’œuvre (1,3 millions de postes de 2007 à2016, selon les données du MESS), seulement 34,8 pour cent despersonnes handicapées en âge de travailler occupent un emploi. Pourtant,ces personnes (plus de 10 pour cent de la population Québécoise, soit plusde 750 000 personnes), malgré leur incapacité, représentent un apport

essentiel au marché du travail et peuvent répondre aux multiples besoins de main-d’œuvre des entreprises ou des fonctions publiques et parapubliques.

Quand la différence fait peurTrop souvent les employeurs se privent de ces travailleurs par manque d’information

ou de volonté. La méconnaissance des personnes handicapées et les préjugés véhiculésà leur sujet suscitent trop souvent des sentiments de malaise, d’incompréhension, uneforme de pitié ou encore des attitudes infantilisantes. Sans compter que dans nosmilieux de travail où il faut toujours en faire plus avec moins, où tout est contrôlé etnormalisé, bon nombre de gens (tant employeurs que syndiqués) voient d’un mauvaisœil le fait de devoir travailler avec une personne handicapée. Pourtant, seulement 54 pour cent des personnes ayant une incapacité en emploi ont besoin d’aide, de serviceou d’aménagement adapté pour travailler!

C’est donc pour sensibiliser et informer les milieux detravail – tant employeurs que syndicats —, que la FTQ etle regroupement des organismes spécialisés pour l’emploides personnes handicapées (ROSEPH) se sont associés afinde mettre en œuvre le projet «Travaillons Ensemble».

Ville de Montréal : employeur incontournableC’est dans cette optique, que le 18 janvier dernier,

Monique Côté, présidente du SFMM, accompagnée deSerge Leblanc (personne handicapée) et Marc Thomas,tout deux chargés de ce projet à la FTQ, ont rencontréMance Bacon, conseillère principale à la direction de la main-d’œuvre et dudéveloppement de la gestion, Accès à l’égalité en emploi au Service du capital humain.Se sont joints à eux, Marilou Lamoureux et Michel Martin, représentants syndicaux desCols bleus regroupés de MTL et moi-même.

Partageant les objectifs prônés par ce projet, le SFMM était soucieux de s’enquérir dela situation en matière d’accès et de maintien en emploi des personnes handicapées colsblancs à la Ville de Montréal. Généreuse de son temps et de ses explications, Mme Bacon a dressé un portrait exhaustif du travail effectué par elle et son équipe. Ellenous a également présenté le plan d’action déployé afin d’éliminer les risques dediscrimination systémique en cette matière. Maîtres d’œuvre, le Service du capitalhumain outille et conseille les Services et les arrondissements de MTL qui sontresponsables de l’embauche et du maintien du personnel. Soulignons également que ceplan d’action concerne strictement les groupes visés par la Loi d’accès à l’égalité enemploi, soit les femmes, les autochtones, les minorités visibles et ethniques et lespersonnes handicapées. En ce qui a trait à celles-ci, ce n’est qu’en 2006 qu’elles ont étéajoutées et intégrées au plan d’action montréalais. Les données officielles ne serontdonc disponibles qu’au printemps, lorsque le bilan 2009 sera soumis au comité exécutifde la Ville. Toutefois, selon l’inventaire réalisé, sur les 24 868 employés que comptaitMTL en 2008, 531 se sont déclarés volontairement comme étant une personnehandicapée selon la définition adoptée par MTL.

Du principe à l’actionToute société qui se veut inclusive doit reconnaître pleinement l’apport des

personnes handicapées et s’appuyer sur leur contribution pour se développer. Voilà quiest noble. Mais concrètement, dans les faits, nous connaissons les difficultés auxquellesles personnes handicapées doivent faire face pour se décrocher un emploi et travailler àla ville de MTL.

Marc Thomas a commenté la définition de personne handicapée utilisée par la Villede MTL, la trouvant beaucoup trop restrictive. Il a cité l’exemple d’Hydro-Québec quis’est dotée d’une définition moins complexe et tout aussi respectueuse de la loi. Il aensuite sensibilisé Mme Bacon aux problèmes de rigidité vécus lorsqu’il s’agit d’apportercertains changements pour permettre à une personne handicapée d’effectuer sa tâchetout en tenant compte de son incapacité pour arriver au résultat souhaité par legestionnaire. Il a aussi encouragé notre employeur à travailler en collaboration avec lesservices spécialisés de main-d’œuvre pour les personnes handicapées. Que ce soit pourrépondre aux besoins de la personne afin de l’accommoder en termes d’outils ou deméthode de travail, de revoir l’environnement de travail (stationnement, cabinet detoilette adapté, rampe d’accès et autres), les heures de travail, les servicesd’accompagnement de la personne, etc. ou encore pour s’informer de l’aidegouvernementale octroyée, il s’agit là d’un partenaire incontournable.

Pour de meilleurs résultatsNotre présidente a réitéré l’appui et la collaboration de notre Syndicat afin que nous

puissions TOUS ENSEMBLE mettre l’épaule à la roue en vue d’accueillir dans nos milieuxde travail et de maintenir en emploi ces personnes qui, malgré leur différence, sonttoutes aussi désireuses de s’accomplir par le travail et d’atteindre leur autonomiefinancière. Il y a toujours une solution lorsque la volonté y est!

EPour l’emploi des personnes handicapées

Travaillons ensembleMichèle Blais, agente d’information au SFMM (SCFP)

d’évaluation avait été négocié. Il y a euensuite un immense travail à faire, undébroussaillage parce que, par exemple,dans les universités, à l’époque, il n’y avaitpas de descriptions, il n’y avait rien. Ilfallait se fier au marché! Je me rappellequ’à cette négociation-là, les augmentationsont été faramineuses, dont un emploi, entreautres, qui a reçu 87 p. cent d’augmenta -tion, c’est vous dire combien nous n’étionspas payés! Ça a été une époque passion -nante, et moi j’ai toujours dit, pour revenirà ta question, quelqu’un qui fait del’évaluation des emplois connait à peu prèstout de l’organisation syndicale. Lapremière chose qui intéresse nos membresc’est ce qu’ils font, alors quand ons’intéresse à ce qu’ils font, eux s’intéressentaussi à nous. En plus, le fait de devoircomprendre comment ça marche nousoblige à fouiller dans la convention, àsavoir pourquoi l’employé a ce statut,qu’est-ce qui a été négocié pour cela, doncça nous amène à une connais sance trèsélargie du syndicalisme. J’ai toujours dit, lajournée où tu t’intéresses à ce que tesmembres font et où tu valorises ou exiges lavalorisation de ce qu’ils font auprès del’employeur, tous y gagnent et c’est trèsmobilisateur. Ensuite, la Loi sur l’équitésalariale sanctionnée en 1997 est venuerenforcer mon intérêt, car l’évaluation desemplois est au cœur de la démarche quenous devons élaborer afin d’enrayer ladiscrimination systémique que nousretrouvons dans la rémunération accordéeaux emplois féminins.»

Voilà qui dénote bien toute la passion qui

anime Lise dans sa pratique, même s’il s’agitaussi d’un travail aride. Il n’y a qu’à voir tousles fichiers, les tableaux et les grilles aveclesquels, elle jongle quotidiennement, celasemblerait rébarbatif à nombre d’entre nous.Mais comme elle l’a si bien souligné «la partiela plus intéressante c’est de voir, etd’apprendre et de comprendre toutes lesjobs et de voir les différences entre elles...Quand tu t’en vas en arbitrage, que tuessaies d’obtenir une coche de plus pour lesemployés, c’est sûr que c’est toujoursintéressant et stimulant.»

Elle me confiera d’ailleurs qu’elle se prendparfois au jeu dans la vie de tous les jours,comme par réflexe, «Je vais chez le boucheret je regarde ce qu’il fait, ses gestes, je suiscurieuse par rapport à ce que les gens font,et ça aide, si tu vas à l’hôpital et tu vois lapréposée aux bénéficiaires faire tel geste outel autre, quand je lui parle, c’estinévitable, j’aborde ce sujet-là, je luidemande est-ce courant? Ah, je savais pasque vous faisiez cela! Au fond, c’est çanotre société, une société de travailleurs, dece qu’ils font, de comment ils le font, decombien on les paie pour le faire, est-ce quec’est juste, pas juste? Et c’est tout cela quiest passionnant en évaluation d’emploi!»

Voilà qui dénote bien toute la passion decette femme généreuse, cette militanteengagée et au dynamisme contagieux. Sicomme moi vous désirez lire ce que LiseSimard a à nous dire sur l’important dossier del’équité salariale, ne manquez pas la prochaineédition du ColBlanc pour la suite de cepassionnant entretien.

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ENJEUX

es 11 et 12 novembre derniers, àMontréal, la FTQ a tenu uncolloque sur la conciliationtravail-famille. Sous le thème«Des milieux de travailessoufflés du temps à

négocier», des centaines de femmes etd’hommes, représentants et dirigeantssyndicaux issus des syndicats affiliés de laFTQ – dont une délégation du SFMM – ontété sensibilisés aux enjeux que représente leTEMPS. Parce que l’harmonisation entre letravail et les responsabilités personnelles dessyndiqués est loin d’être facile et parce que letemps est au cœur du conflit entre ces deuxsphères de la vie des syndiqués, les syndicatsont un rôle à jouer.

Le SFMM a une longueur d’avanceDéjà préoccupé par ces problèmes, le

SFMM a réussi à faire des avancées lors durenouvellement des différentes conventionscollectives, dont l’acquisition, pour bonnombre d’entre nous, d’une banque globalede temps (pour s’occuper d’un enfant àcharge ou pour une préretraite) ou encore del’horaire flexible de travail.Nous sommes encore trop nombreux à

souffrir du manque de temps. Les effets ensont multiples, coûteux et nous sommesinégaux face à cette problématique.D’ailleurs, nous sommes loin de bénéficierd’un véritable système de droits et de faits enmatière de conciliation travail-famille. C’estpourquoi notre comité exécutif a décidéd’offrir, lors de la formation aux nouveauxdirecteurs syndicaux, un volet détaillé sur lessujets discutés lors du colloque et de dresserun portrait de la situation qui prévaut chezles Cols blancs de l’île. Comme vous pourrezle constater, nous avons du chemin à faireTOUS ENSEMBLE si nous voulons devenirmaîtres de notre temps!

Concilier le travail et la vie ou letravail et la famille ?La FTQ a opté pour la conciliation travail-

vie personnelle, dans toutes ces dimensions(responsabilités de l’individu au travail, à lamaison, dans la communauté) plutôt que surla conciliation travail-famille (terme plusrestrictif).Selon Ressources Humaines Canada (RHC),

la conciliation travail-vie (CTV) a un sensbeaucoup plus large que la conciliationtravail-famille (CTF). Il sous-entend lacapacité à équilibrer et à intégrer le travaildans tous les aspects de la vie sans négligerles responsabilités personnelles (formation,engagements citoyen, communautaire,syndical, loisirs; etc.) ainsi que toutes lespriorités qui peuvent ou non concerner lafamille (enfants, conjoint, membre handicapéde la famille, parents, etc.). Il est doncpossible de concilier travail et famille sansnécessairement atteindre l’équilibre travail-vie.

Travaillons-nous plus ou moins ?Au Québec, au cours de la décennie 1990,

le temps alloué au travail et aux déplace-ments des personnes actives a connu unediminution constante. Ce sont près de cinqheures de moins par semaine qui ont étédégagées (semaine de 40 heures versussemaine de 35 heures). Bien que les heures

travaillées soient moins nombreuses quedans d’autres provinces du pays, noussommes encore loin de la société des loisirsannoncée dans les années ’70!

Récemment en Allemagne et enBelgique, des tentativespatronales vers un retour à lasemaine de 40 heures ont faitsurface et animé le débat.

Source : Le Monde du travail,www.itinerant.qc.ca (2009).

En 2005, les tendances se sont renversées :le temps alloué au travail s’accroît sensible-ment et celui consacré aux loisirs diminuepresque proportionnellement. Selon lesstatistiques disponibles, le temps total detravail quotidien ou hebdomadaire (incluantles déplacements) est en légère hausse auQuébec, au Canada, aux États-Unis et enEurope.

Portrait FTQdes temps de travail

Années Nombre moyend’heures travailléeshebdomadairesau Québec

1976 39,1

2008 35,9

Source : Statistique Canada

Lorsqu’on s’attarde aux résultats, onconstate que :- le temps de travail a surtout diminué chez

les jeunes à cause de la hausse des joursd’étude;- le temps partiel touche davantage les

jeunes et les personnes plus âgées(préretraite ou retraite);- le temps partiel, longtemps considéré

comme le moyen de CTF par excellence pourles couples et les familles, n’a plus la coteaujourd’hui;- même si les heures de travail diminuent,

pour une bonne proportion de travailleurs,les heures hebdomadaires sont plus longues;- l’économie québécoise a bénéficié

«gratuitement» de 40 p. cent de plus d’heuresde travail par semaine (heuressupplémentaires non rémunérées, travail surles temps de pause ou de lunch, bénévolat,etc.).

Le travail supplémentaire :une exceptionAvant, les employeurs recouraient au

travail supplémentaire dans des situationsexceptionnelles. D’ailleurs pour le limiter, lessyndicats ont négocié les primes de 50 p. cent

ou plus lorsque les travailleurs sont appelés àrester après les heures normales de travail.Aujourd’hui cela fait partie des pratiquescourantes de certains employeurs (SPVMavec le 9-1-1, etc.). La situation suscite desdébats chez les syndiqués lorsque le travailsupplémentaire (TS) s’ancre dans la culturede l’employeur. Il devient difficile pourcertains membres de se départir desavantages financiers qu’ils en retirent et quiconstituent un apport à leur salaire, même sicela peut nuire à leur santé ou à leur viepersonnelle.Nos conventions collectives ont prévu des

mécanismes d’attribution équitable du TS et,si on n’est pas intéressé, on peut sauter sontour. Mais, dans un contexte où l’employeura recours au TS fréquemment, bon nombre denos membres ne peuvent refuser (plusieursconventions ne disposent pas d’une clausequi permet aux syndiqués de refuser le TS,outre ce qui est prévu à la Loi des normes dutravail), alors que cela peut occasionner desproblèmes de CTV. Le travail supplémentairen’est donc plus volontaire mais bien imposé!

Les temps de travail… éclatés !La mondialisation, les politiques

néolibérales, la dérèglementation,l’apparition des technologies de l’informationet des communications (TIC), lafinanciarisation de l’économie mondiale, etc.sont autant de facteurs qui expliquent que lesemployeurs sont de plus en plus soumis auxdiktats d’actionnaires (rendement desdividendes) et, pour le secteur public, onassiste à la privatisation des services, auxrestructurations, fusions, etc.Ajoutons la mondialisation des échanges

commerciaux de biens et de services, lesdéficits gouvernementaux et le dégraissagede l’État, l’implantation du «juste à temps»(just in time) ou encore la déclaration deservice au citoyen qui fait en sorte que tousles services sont devenus «essentiels», voilàautant de facteurs accroissant la pression surla compétitivité des organisations et laproductivité des travailleurs. À l’ère del’instantanéité, tout doit fonctionner 24heures sur 24, 7 jours sur 7!

Conjuguer les contraintesdu tempsÉvoluant dans le secteur public ou

parapublic, on peut se croire à l’abri.Pourtant, bon nombre de nos membres sont

aux prises avec les effets néfastesdu manque de temps. Les uns ontun conjoint qui travaille selon unhoraire atypique, les autres ont unconjoint malade ou en perted’autonomie, certains sont parentsde jeunes enfants ou encore fontpartie de la génération sandwich,coincée entre les soins des enfantset ceux de parents vieillissant.Qui d’entre nous n’a pas jonglé

avec les contraintes des horairesde travail, du transport scolaire,du service de garde, des classes ou

avec la hausse du temps de transport, lesvisites chez le médecin, au le dentiste, etc.?Plusieurs couples ne peuvent même pasprendre leurs vacances annuelles ensemble!

Position des employeursBien que nous ayons négocié des congés

fériés, des heures de maladie, des vacances,des congés mobiles, les pratiques patronaleslimitent notre capacité à bénéficier du tempsainsi obtenu.Comment? La réduction de postes,

l’attrition, l’incitation à la retraite, l’étenduedes heures de service (soir, weekends, joursde congé fériés), la gestion trop serrée deseffectifs ou trop rigide du temps ont limiténotre capacité à bénéficier de ces gainssyndicaux. Il devient difficile d’utiliser noscongés aux moments qui nous conviennentlorsqu’ils nécessitent l’autorisation dusupérieur immédiat et impliquent le respectde certains délais prévus aux conventionscollectives. Nous avons des droits (dans nosconventions collectives ou dans la LNT), maisdans les faits, il est difficile pour certainsd’entre nous d’en bénéficier au momentvoulu.

Pratiques discriminatoiresC’est ainsi que certains gestionnaires

locaux (ou petits boss) – et pas tous noustenons à le souligner – vont exercer leurpetit pouvoir et profiter de la situation pour«punir» les salariés qui leur déplaisent, qui

sont trop revendicateurs ou au contraire ontpeur de s’affirmer ou encore qui s’absententtrop souvent à leur goût. Certains voudronttout simplement asseoir leur autorité etopteront pour le favoritisme (diviser pourmieux régner). Ces gestionnaires gèrent lesimprévus de la vie de leur personnel à coupde privilèges qu’ils accordent ou refusentselon leur bon vouloir.

Conciliation travail-vie

À la recherche du temps…

C’est arrivé en février…Le 5 février 1833, les charpentiers et les menuisiers de Montréal font la grève ppoouurr ll’’oobbtteennttiioonn ddee llaa jjoouurrnnééee ddee ttrraavvaaiill ddee 1100 hheeuurreess.Plus tard, dans les nouvelles usines, les syndicats font campagne pour plus de temps libre. Leur revendication type était : «8 heures pourtravailler, 8 heures pour dormir et 8 heures pour faire ce que nous voulons!»

L

Photo : M

artin

e Doyon

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FÉVRIER - MARS 2010 • COL BLANC • PAGE 9

ENJEUX

Passer d’un système de privilègesà un système de droits

Même si une disposition est «conven -tionnée», l’employeur garde la main mise surle temps parce que la gestion en est uneINDIVIDUALISÉE et laissée à la discrétion dusupérieur immédiat. Nous devons rreeffuusseerr llaaggeessttiioonn aauu ccaass llee ccaass – à l’exception des casd’urgence – pour éviter les problèmesprécités. Il faut négocier pour repousser leslimites du droit de gérance et utiliser notrerapport de force pour passer d’un systèmeinadéquat (favoritisme et privilèges) à unsystème ÉQUITABLE pour l’ensemble desmembres! La discrimination et le favoritismecréent des tensions dans nos milieux detravail, divisent nos membres et détériorentle climat. Il faut en être conscient et ne pasjouer le jeu des gestionnaires.

Restreindre les justificationsexcessives

Nous devrions avoir le droit de ne pastravailler pour protéger notre vie personnelleet pouvoir l’exercer sans justificationsEXCESSIVES. Cela ne veut pas dire sansjustification du tout. Nuance!

C’est pourquoi les employeurs et lesgestionnaires doivent remettre en causecertains de leurs droits et accepter de revoirl’organisation du travail. Ils doivent cesser depointer du doigt la situation individuelle deleur personnel et arrêter de nous prendrepour des voleurs de temps ou des incapablesde s’organiser. Ils devront aussi justifier leursdemandes pour un temps de service de plusen plus étendu. En définitive, le pouvoir finalne doit pas se retrouver entre les mains dugestionnaire local parce que cela favorise despratiques très différentes, voire discrimi -natoires.

Une question sociale avant tout

«Toutes les questions de CTF

sont une question de SOCIÉTÉ. Il

faudrait qu’on arrête de dire que

c’est une affaire de femmes ou

de parents (…). Si une société

veut des enfants, elle a à fournir

aux gens qui en font les

meilleures conditions possibles

pour qu’ils puissent en prendre

soins. La société doit avoir la

capacité de soutenir tous les

choix, et ce, autant pour les

HOMMES que pour les femmes,

LES DEUX PARENTS. Ce n’est

pas une question de femme,

C’EST UN CHOIX SOCIAL.»

Micheline Lanctôt, émission Chritiane Charrette, Radio-Canada,

25 novembre 2009

Il y a un constat que nous devons tousfaire : le monde du travail a été mis en placeà une époque où les rôles sociaux (fémininset masculins) étaient clairement définis.Quand les femmes sont entrées sur le marchédu travail, on a gardé les mêmes structuressans tenir compte de la double identité deparent et de travailleur, ce qui explique quenous soyons à la recherche de solutions pourconcilier les responsabilités découlant dutravail et de notre vie personnelle. Voilà,entre autres, ce que montre Marie-PierreDuval, réalisatrice du Film Entre CV et bébé.

Individu versus sociétéIl faut faire attention de ne pas généraliser

les besoins en temps. Comme nous sommesinégaux face au temps (certains en ont plusque d’autres), les syndicats ne doivent paschercher des solutions sur mesure, maisplutôt tenter d’obtenir un éventail demesures ou de moyens pour leurs membres,selon leurs besoins. Cela doit aussi convenirau plus grand nombre possible, que cesoit aux jeunes travailleurs qui continuentd’étudier, aux jeunes parents d’enfants âgésde moins de six ans, aux hommes comme auxfemmes, aux mères comme aux pères, auxgrands-parents qui veulent prendre soins deleurs petits-enfants, aux personnes qui ontdes proches en perte d’autonomie ou unconjoint malade ainsi qu’à ceux qui veulents’impliquer syndicalement ou civiquement.

La chasse aux préjugésSyndiqués, cadres, employeurs, nous

avons tous des préjugés en matière de CTV,comme sur bien d’autres sujets. C’estpourquoi il faut bien comprendre que larecherche d’équilibre entre le temps detravail et le temps pour soi (ou la famille) estun défi SOCIAL ET COLLECTIF. Il ne faut pasperdre de vue que concilier le travail et lavie, ce n’est pas une bataille individuellemais plutôt un problème de société qui n’arien d’individuel ou de personnel. Malgré lerôle des pères qui est en train de changeralors que les hommes s’investissent de plusen plus auprès des enfants, il reste qu’il y aun pays pour les hommes et un autre pourles femmes en matière de travail et detemps libre!1

La chasse aux préjugés devient une activitéimportante dans l’implantation de mesuresde CTV. Un gars qui promène son enfant enpoussette, ça pogne, il a des multipoints!Alors que pour une femme, c’est juste tout àfait normal. Un gars qui affiche la photo deses enfants à son poste de travail estconsidéré comme un homme responsable,alors que pour une femme, cela peut signifierqu’elle place sa famille avant son plan decarrière! Dans certains milieux de travail, lespères préfèrent dire qu’ils s’absentent pouraller au garage faire réparer leur véhiculeplutôt que de révéler qu’ils accompagnent unenfant chez le médecin! Un gestionnairedéclarera à son employé : «au salaire que jete paie, pourquoi ta femme travaille? Ellepourrait rester à la maison pour s’occuperdes enfants?»

ConclusionIl faut ne pas perdre de vue que notre

responsabilité sociale est d’assurer uneéducation convenable aux enfants qui sont larichesse de la société de demain. En ce sens,nous devons, en plus de revendiquer desmesures dans nos contrats de travail, exiger

de nos gouvernements l’adoption de réellespolitiques familiales, incluant de véritablesmesures incitatives auprès des employeurs,peu importe leurs coûts. Il s’agit d’uninvestissement essentiel pour notre sociétépuisque ces enfants, qui seront instruits etépanouis, travailleront à leur tour, paierontdes impôts et assureront la survie de notresociété Québécoise. C’est un débat auquell’ensemble de la société doit participer, peuimporte que nous soyons parents ou non.______________1. Gilles Francoeur, sociologue, conférencier invité au

colloque de la FTQ, novembre 2009Source : Des milieux de travail essoufflés, du tempsà négocier - Cahier de la FTQ - novembre 2009

Michèle Blais, agente d’information au SFMM (SCFP)

Un tout nouveau moyen qui permet de se constituer un crédit maximald’heures payées pour vous permettre, entre autres : • de recevoir un salaire pendant votre congé parental partiel prévu à laconvention collective durant les jours d’absence qui autrement auraient étésans solde;

• de remplir des obligations reliées à la garde, à la santé ou à l’éducation devotre enfant;

• de vous prévaloir d’un départ anticipé à la retraite;• ou encore pour vous prévaloir d’une préretraite à temps partiel.

Pour s’enrichir d’heures, il faut savoir planifier.

Après le 1er mai, il sera trop tard.Constituée des soldes de vos crédits d’heures non utilisés en maladie ou

de l’excédent de trois semaines de vacances annuelles, il faut aviser votreemployeur, par écrit, dans les délais prévus à votre convention collective poureffectuer un «transfert» d’heures dans votre Banque globale de temps.Certaines conditions peuvent s’appliquer selon la convention collective à

laquelle vous êtes assujettis.

Pour en savoir plusconsultez votre représentant syndical

Banque globale de tempsPour concilier responsabilités familiales et professionnelles

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COUPS DE GUEULE

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Non à la ligne éthique...oui à l’enquête publique !

Ceux qui ont la mémoire longue, et j’en suis,se souviendront que c’est en décembre 2008,après une année marquée par les scandales(voir les pages centrales du ColBlanc, décembre2008), que Claude Dauphin, alors président ducomité exécutif, annonçait que la Ville de

Montréal avait l’intention de se doter d’une lignetéléphonique dite «éthique» qui devait permettre auxemployés de la Ville et à ses partenaires d’affaires dedénoncer confidentiellement des actes non éthiques oususpects au sein de l’administration municipale.

Transparence et partenariat : mon œil !

Bien que l’objectif de la ville fût en soi louable, le SFMM(SCFP), lors d’une rencontre tenue en janvier 2009 avecClaude Léger et Pierre Reid, respectivement directeur généralet directeur du Service du capital humain, a insisté pour quece projet se fasse de façon conjointe, en toute transparence etavec la participation de représentants des autres syndicats ouassociations de la ville. C’était pour notre Syndicat LAcondition incontournable si l’on souhaitait œuvrer réellementde concert pour une fonction publique municipale imputableet responsable socialement, condition non remplie même si levérificateur général a invité subséquemment notre Syndicat àune présentation de ladite ligne. Notre présidente, MoniqueCôté, avait alors émis de sérieuses réserves et réclamé qu’unorganisme indépendant soit responsable de cette ligne, et nonl’administration municipale.

C’est donc par le biais des médias, et sans plus deconsultation avec les représentants syndicaux, qu’auprintemps 2009 le maire Tremblay faisait l’annonce de l’appelpour la réalisation du projet de ligne éthique. Dans uncommuniqué émis par le SFMM, Monique Côté appelait lesmembres au boycott de cette ligne tant et aussi longtempsque les représentants syndicaux ne se seraient pas entendusavec l’administration municipale sur la réelle portée de cetoutil de contrôle, sur la garantie d’anonymat et l’assuranceque les élus municipaux, principales cibles des allégations de

malversations, soient également visés par cette mesure. Elledéclarait alors : «Pour nous il est clair que le maire utilisece projet pour faire diversion et tenter de redorer sonimage. Mais pour notre part, tant et aussi longtemps quenous n’aurons pas reçu les garanties demandées, il n’estpas question que nous encouragions nos membres àrecourir à une telle ligne éthique, et ce, d’autant plus quece ne sont pas eux qui sont à l’origine des multiplesscandales qui entachent la crédibilité de l’administrationTremblay». Ce en quoi elle avait raison puisque nous savonstous que le processus d’appel d’offres ainsi que l’octroi decontrats, que ce soit en matière de gestion (compteursd’eau), de construction (Faubourg Contrecoeur),de rénovation (site de la Gare Viger) ou decontrats de déneigement ou de réfection desrues, relèvent des élus et de la hautedirection et non des Cols blancs!

Un cadeau empoisonnéC’est en décembre 2009, alors que

beaucoup d’entre nous digéraient avec peineles élections municipales, que certainsdébattaient de la division du vote et que d’autresconstataient la «fracture montréalaise», que le maire Tremblaysaisissait la balle au bond et profitait de l’occasion pourredorer l’image de la Ville de Montréal, et surtout de fairediversion autour du débat entourant la tenue d’une enquêtepublique dans le monde municipal, pour annoncer la mise enservice de la ligne éthique.

Notre Syndicat ne s’est évidemment pas privé de dénoncervivement cette initiative et déplorer toute la poudre lancéeaux yeux des contribuables qui, au cours des premiers joursd’utilisation et pour la petite histoire, ont été accueillisd’abord en anglais sur cette ligne. Ce qui est compréhensiblepuisque c’est à une firme privée ontarienne, sise à Bay Street,qu’on a confié le mandat... et l’argent des citoyens pour samise en place. Avouez qu’il s’agit-là d’un beau cadeau, pourcette firme évidemment!

Pour moi, comme pour l’ensemble des travailleurs de la

fonction publique montréalaise qui accomplissent chaque jourleur travail avec probité et professionnalisme, il s’agit plutôtd’un cadeau empoisonné. Je ne peux, pour ma part,m’empêcher de trouver ironique que ce soit celui-là mêmequi, face aux scandales et aux malversations, ne semblait passavoir, qui nous l’offrait pour Noël!

Non à la délationCette ligne marque l’avènement d’une culture de suspicion

et de dénonciation qui ne peut que pourrir nos milieux detravail. C’est pourquoi il faut continuer à dénoncer ce systèmede délation. Car s’en est bien un.

Il ne s’agit pas ici de dénoncer des malversations, descopinages et des croisières ou des contratsdouteusement attribués. La dénonciation à laquelle onnous incite ici, comme le notait fort justement PierreFoglia, «est celle entre petits employésmunicipaux, genre: Mme X a encore pris sonvendredi après-midi sans que son chef de bureau

signale son absence. D’ailleurs, lui aussi a pris sonvendredi après-midi. Ou encore: M. Y. vole du papier

pour son imprimante. Ou encore: j’ai surpris M. Z entrain de se faire une ligne de coke dans les toilettes».1 Et

pour cause, puisqu’aucun de nos membres cols blancs n’a étéimpliqué dans les scandales et malversations dont les médiasont largement fait état. C’est pourquoi je ne composeraijamais ce numéro!

Car il est clair pour moi que cette ligne, qui n’a d’éthiqueque le nom, ne changera rien à la façon dont sont gérés lesfonds publics auxquels nous contribuons comme payeurs detaxe. La véritable solution réside plutôt, comme le SFMM l’asouligné à maintes reprises, dans la tenue d’une enquêtepublique et surtout dans la revalorisation du rôle essentielque doit jouer une fonction publique indépendante,compétente et solide. Il en va de l’intérêt des citoyens deMontréal.

_________1. Les nouvelles, Pierre Foglia, Cyberpresse, 17 novembre 2009

CJean-René Usclat, agent d’information au SFMM (SCFP)

ue ce soit l’entêtement à faire leCHUM en PPP malgré l’avis desspécialistes qui demandent de revoirla décision ou encore le refus total deprocéder à une enquête publique

dans le secteur municipal, Jean Charest, maintenantmajoritaire à l’Assemblée nationale, se permet derevenir à son attitude arrogante des beaux jours.

Il avait pourtant déclaré avoir saisi le messagelorsque les québécois l’avait élu avec ungouvernement minoritaire. Il semble que lamémoire soit une faculté qui oublie, particuliè -rement dans son cas! On comprend mieuxmaintenant pourquoi il voulait avoir les deux mainssur le volant. Allez savoir, peut-être s’agit-il duvolant d’un bateau. Souhaitons qu’il ne s’agisse pasde celui d’une Toyota. J’ose espérer que vous et moiaurons une meilleure mémoire lors des prochainesélections.

Et vous là-dedans ?Avez-vous fait des résolutions pour l’année 2010.

Il n’est pas trop tard. J’en ai une à vous proposer.Que diriez-vous de vous occuper de vos affaires?J’entends déjà des cris, des hurlements, des soupirs,des protestations et le son de vos pas quis’éloignent rapidement. N’ayez crainte. Revenez. Il

ne s’agit que de quelques heures de votre tempsdurant l’année.

En prime, pour ce petit effort, vous pourrez allerprendre un verre après le travail ou aller soupertranquillement. Vous serez de retour à la maison enmilieu de soirée, c’est promis. Si vous êtes seul ou sivous n’avez pas d’endroit où aller, je vousaccueillerai volontiers à ma table ou voussuggèrerai des petits restaurants à découvrir.

Cette résolution est toute simple : venez doncparticiper aux assemblées de votre Syndicat.Découvrez à quoi servent vos cotisations syndicales,quels sont les dossiers que l’on traite, où en sontceux de l’équité salariale, des négociations en vuede l’harmonisation des caisses de retraites, etc.Venez rencontrer les gens qui vous représentent.

Deux ou trois fois par année, il doit bien y avoirun moyen de vous payer un souper entre collèguesde travail, voire un 4 à 6. Il suffit après toutd’enregistrer vos émissions favorites et de lesécouter le lendemain, sans pauses publicitaires! Enprime vous laisserez le soin à votre conjoint des’occuper du souper, des devoirs, et des bains. Aupire, vous devrez accepter de ne voir que la fin d’unautre match soporifique de nos Canadiens.

Mais surtout, vous constaterez que lorsqu’ons’occupe de ses affaires, on y prend vite goût.

Le Charest des beaux joursMartin Larose, agent de griefs au SFMM (SCFP)

QSaviez-vous que votre couverture d'assurance-invalidité

n'est pas maintenue durant un congé sans solde ou àtraitement différé?En effet, si vous ne faites pas une demande écrite à cet

effet à l'employeur, votre couverture NE SERA PASMAINTENUE!Ce qui veut dire que même à la fin de votre congé, à la

date prévue de votre retour, votre contrat ne reprend pas.Vous pourriez être obligé de retourner au travail et d'yaccomplir vos tâches normales pour une duréedéterminée au contrat d'assurance avant de pouvoirtoucher vos prestations d'assurance salaire.Si vous désirez maintenir votre couverture d'assurance-

invalidité, acheminez par écrit, un avis demandant àl'employeur (la personne avec qui vous avez fait votredemande de congé) de maintenir votre assurance etsurtout conservez-en une copie.

Pour éviter de se retrouvermalade et sans le sou…

I M P ORTAN T

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FORMÉS ET OUTILLÉS

Formation syndicale

Pour une vision cohérente et solidaireu 25 au 28 janvier dernier inclusivement, lesdirecteurs syndicaux, dont bon nombre sontnouvellement élus depuis octobre 2009, ontsuivi un programme intensif et détaillé deformation portant sur leurs rôles et obligationsau sein du plus important syndicat du secteur

municipal au Québec : le SFMM(SCFP).Entièrement immergés dans un milieu propice au travail

d’équipe, aux jeux de rôle ainsi qu’au partage des expertises,ils se sont pleinement investis afin d’acquérir des notions quece soit en matière de sous-traitance, de dispositions légales,d’assurances, de harcèlement psychologique, de SST, deconciliation travail-vie, d’information, etc. et de parfaire leurshabilités pour défendre les droits de nos membres, le respectde nos conventions collectives et mieux représenter nosintérêts.

Une équipe chevronnéeSous la coordination de Daniel Bélanger, vice-président

responsable de la formation syndicale au comité exécutif, cestrois jours ont été bien remplis. Soutenu par Nadine Latouche,membre du comité syndical de formation et de MichelBouliane, conseiller au SFMM, rien n’a été négligé pour que,de cette formation, naisse un réel esprit d’équipe, unesolidarité, une vision commune des enjeux qui nous attendentpendant ce mandat qui prendra fin en octobre 2013.

Planifiée au «quart de tour», toutes les ressources et lesénergies ont convergé vers l’atteinte des objectifs ques’étaient fixés Daniel et son équipe.

Contrer la sous-traitance

Pour lancer cetteformation, le SFMM a invitéPierre-Guy Sylvestre,économiste de formation etconseiller SCFP affecté audossier de la sous-traitance,qui a présenté un exposépertinent et a sensibilisé nos

représentants syndicaux sur les dangers des PPP et de laprivatisation des services publics et sur la nécessité d’êtrevigilants.

Avant sa conférence, nous avons eu le privilège del’aborder et de connaître ses motivations, comme jeuneéconomiste, quant à son implication syndicale? Voici ce qu’il

nous a répondu : «Le sujet de ma maîtrise aporté sur le partenariat public privé (PPP).Mes recherches m’ont permis de constaterque les coûts des services étaient moinsélevés et beaucoup plus stables lorsque lesservices étaient offerts par le secteurpublic que par le privé. Bien que syndiqués,les travailleurs du secteur public sont uneoption moins coûteuse pour l’ensemble dela population. Lorsque le privé offre cesmêmes services, la facture peut êtrejusqu’à trois fois plus élevée. Il ne faut pasperdre de vue que la raison d’être du privéest de réaliser des profits. Plusieurs pays,dont le Royaume-Uni, avaient décidé de

laisser aller une bonne part de leurs services publics à desentreprises privées. Aujourd’hui 30, voire même 40 ansplus tard, certains de ces services ont été repris par l’Étatmais dans un état lamentable. Il a alors fallu que legouvernement réinvestisse d’importantes sommes d’argentpour les moderniser. Tout ça, évidemment avec les taxesde la population, dont évidemment font partie lestravailleurs mis au chômage lors de ces privatisations. Ilne faut pas non plus négliger le fait que l’expertisepublique s’est étiolée et qu’elle est difficilementrenouvelable ce qui cause une perte immense à lapopulation.»

Vigilance et information pour contrer les PPPPierre-Guy Sylvestre nous a entretenus sur l’importance,

comme citoyens, d’être vigilants dans nos différentesstructures sociales pour être en mesure d’agir rapidementlorsque nous avons connaissance qu’un projet d’aréna, debibliothèque ou de complexe sportif est en voie d’être réalisépar des intérêts autres que les nôtres.

Il ne faut pas se laisser berner par les différents groupescommunautaires, tels les organismes à but non lucratif (OBNL)et les organismes lucratifs (firmes privées) sollicités par lesmunicipalités ou les gouvernements et qui promettent desrésultats mirobolants. Nous devons TOUS être aux aguets,surtout dans nos milieux de travail, puisque c’est ensembleque nous réussirons à contrer les PPP ou tout autre typed’impartition ou de privatisation de nos services publics. Nouspourrons ainsi éviter de payer plus cher pour obtenir demoins bons résultats.

En conclusion, après ces quelques jours de formationintense, nous sommes repartis avec de nouveaux outils dansnos coffres, prêts à mieux servir nos membres et mieux arméspour défendre nos emplois.

Pour en savoir plus sur les PPP : www.nonauxppp.com

D Michèle Blais, agente d’information avec la collaboration de Benoît Méthot, responsable du comité du journal

’année 2009 s’est révéléeparticulière en regard de laformation. En effet, en raisondes élections syndicales enoctobre et novembre derniers,

nous avons dû mettre en veilleuse lesinscriptions aux séances de formation qui onthabituellement lieu. C’est donc sur unepériode d’un peu plus de six mois, si onexclut la période estivale, que des formationsont été offertes.

Des représentants bien formésEncore cette année, le comité d’éducation

a le sentiment du devoir accompli puisqu’ungrand nombre de représentants ont puassister aux diverses formations offertes parle SCFP.

Au total, 12 directeurs nouvellement élusont pu profiter de la formation Rôle des

dirigeantes et des dirigeants syndicaux,neuf représentants syndicaux ont suivi lecours Travail en prévention tandis que 25prenaient part à la formation Introductionen santé sécurité du travail et huit autresassistaient à la formation Enquête etaccident. Ajoutons que 11 nouveauxreprésentants ont suivi la formation Ladéléguée et le délégué syndical.

Je m’en voudrais de ne pas soulignerégalement la participation de 70 nouveauxmembres aux séances de formation

Initiation à la vie syndicale qui ont eu lieuentre janvier et mai 2009. Rappelons quecette formation est offerte par notreSyndicat, dans ses locaux, au 429 de LaGauchetière Est.

Nous sommes très fiers du succès qu’ontconnu ces séances qui, en plus de permettreaux nouveaux membres de mieux connaîtrenotre Syndicat, sont également une belleoccasion de fraterniser avec leursreprésentants syndicaux. Cette formationreprendra en février 2010. Avis aux nouveaux

membres détenant moins de deuxans d’ancienneté, surveillez les datesde ces formations et inscrivez-vous.

Le comité a aussi, pour ladeuxième année consécutive, fait lagrande tournée estivale des piscinesextérieures et des pataugeoires et apu ainsi rencontrer des centaines de

nouveaux membres pour leur faire connaîtrele SFMM.

À l’horizon pour 2010Cette année les formations reprendront à

la fin de février pour les nouveauxreprésentants syndicaux élus en novembre2009 ainsi que pour ceux qui n’ont pasencore suivi de formation. Vos représentantsseront donc invités à s’inscrire à cesformations afin de comprendre leur rôle dereprésentants syndicaux et ainsi mieux vousreprésenter et défendre vos droits. Enterminant, je tiens à souligner le bon travailaccompli par tous les membres du comitéd’éducation dont la responsabilité au comitéexécutif est assumée par Daniel Bélanger,vice-président. Merci donc à Benoît Audette,Sylvie Beauchamp, Édith Cardin et NadineLatouche.

Formation en 2009

Un bilan positifJocelyne Marquis, responsable du comité d’éducation au SFMM (SCFP)

L

Daniel Bélanger, vice-président responsable de laformation syndicale au SFMM.

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À VOTRE SANTÉ

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e qui fait qu’une personne ne voit plus desolution à ses problèmes, ce n’esthabituellement pas le problème en soit, maisbien la perception qu’elle a du problème.»

Vous savez, il n’est pas toujours facile pourune personne qui vit de grandes émotions de les manifester. Ilest encore moins facile pour la personne qui écoute dedéceler la profondeur ou l’étendue de cette souffrance àmoins que celle-ci ne soit connue ou manifestée d’unequelconque manière.

Il est une chose qu’il ne faut pas taire non plus, c’est notrepeur de réagir, notre peur de ramasser une information quipourrait bouleverser notre quotidien. Et que dire de nospréjugés! N’oubliez pas que chacun d’entre nous gère sesémotions et son vécu selon sa capacité à absorber. Ce quipour nous pourrait sembler anodin, peut s’avérer d’uneimportance capitale pour une autre personne et avoir unimpact plus grand sur une autre.

Que faire? Surtout ne pas minimiser la souffrance d’autrui.

Soit on n’écoute pas et on passe à autre chose en se disantque ça va lui passer. Soit on entend. On ouvre alors grandesles oreilles et les yeux. Car voyez-vous, certains facteurspeuvent expliquer ce phénomène. Ainsi des facteursprédisposants comme : abus, violence, problèmes de santémentale, etc., des facteurs contribuants comme : abus desubstance, manque de ressources, idéations suicidairesantérieures, etc. ; des facteurs précipitants, soit la goutte quifait déborder le vase comme par exemple : peine d’amour,échec, rejet ou tout autre événement de vie difficile et récentet des facteurs de protection qui réduisent l’impact desfacteurs précités comme disponibilité de ressources dansl’entourage, présence de modèles sains, etc. sont autantd’éléments pouvant expliquer le recours à un tel geste etdoivent être pris en considération.

Plus de lumière Avant de poser un geste suicidaire, une personne va

essayer tous les moyensqu’elle connaît pour diminuersa souffrance et tenter derégler ses problèmes.Seulement, moins ces moyensfonctionnent et plus l’idée dusuicide commence à prendretoute la place. Pour imager leprocessus et mieuxcomprendre ce qui se passealors, c’est comme si lapersonne souffrante entredans un tunnel. Plus elleavance et moins il y a delumière, la personnen’entrevoit donc pas lamanière de mettre fin à sasouffrance, qui est devenueintolérable.

Pour renverser leprocessus du suicide

Lorsqu’une personnetrouve une solution à sesproblèmes, sa souffrancediminue et par conséquent, ses idées suicidaires se résorbent.

Écouter, comprendre et agirAinsi, il arrive qu’un ami, notre adolescent, un parent ou

encore un collègue de travail nous ouvre son cœur et nouslance des messages indirects. Dans le doute, poser la questionest la voie la plus certaine. Si la réponse est un NONcatégorique, c’est qu’il n’y a pas de problème immédiat.

Par contre, si la réponse est évasive du type : passpécifiquement, pas dernièrement, je n’ai pas encore décidédu comment ou du lieu ni du moment, pas vraiment, etc., Çaveut dire que la personne y a pensé ou qu’elle y pense.Relevez-le. Reformulez «tu me dis pas vraiment, donc jecomprends que tu y as déjà pensé, explique-moi». C’est là que

nous pouvons faire toute ladifférence entre la vie ou la mort,entre le sentiment d’avoir aider oule regret de ne pas avoir été là, àl’écoute..

Vous me direz n’être pas outillépour aider. Rien n’est plus faux.Demandez à cette personne des’engager envers vous à ne pasattenter à sa vie jusqu’à ce que voustrouviez de l’aide. Et n’hésitez pas àcontacter un organisme spécialiséen cette matière.

Un fléau social et non unproblème individuel

Cette année, c’est du 31 janvierau 6 février que s’est tenue laSemaine de prévention du suicide,partout au Québec. Soulignant son20e anniversaire, cet événementannuel est une opportunité de jeterun regard sur l’évolution desmentalités vis-à-vis du suicide.Selon l’association, depuis la fin des

années 60 et le début des années 70, les taux de suicide ontgrimpé en flèche au Québec. Ainsi nombreuses sont lespersonnes — beaucoup trop de personnes — ont été touchées.Longtemps, nous avons cru que le suicide, cet intrus qui étaitentré chez nous sans notre permission, disparaîtrait par lui-même. Malheureusement, les années nous ont prouvé lecontraire. Pour renverser la tendance (le nombre depersonnes préoccupées par le problème est en hausse) il estsécurisant de constater que bon nombre de personnesdésireuses, à leur manière, de contribuer à cette lutte est sanscesse grandissant. Le suicide est de moins en moins perçucomme un problème individuel mais bien comme un problèmecollectif. Nous sommes de plus en plus nombreux à direqu’ensemble, nous pouvons mettre un frein à ce fléau.

La prévention du suicide

«Y avez-vous déjà pensé?»Camée Aubut, co-responsable du PAM du SFMM (SCFP)

C Quoi faire si je ne vais pas bien ?La meilleure façon de m’aider à m’en sortir,c’est d’en parler.• Ne restez pas seul avec vos problèmes.• N’attendez pas d’être au bout du rouleau.• Agissez.• Parlez à quelqu’un en qui vous avezconfiance

• Appellez au 1 866 APPELLE(1 866 277-3553).Quelqu’un est là, 24 heures par jour, 7jours par semaine.

• Ajoutez votre voix auwww.ajoutermavoix.com en signant ladéclaration de solidarité de l’AQPS!

• Visitez le site de l’Association québécoisede prévention du suicide à www.aqps.info.

• Suicide-Action Montréal peut vous veniren aide : 514 723-4000.

e 15 janvier dernier, après plusde 14 années de travail auConseil régional FTQ MontréalMétropolitain (CRMMFTQ),Francine Burnonville,

coordonnatrice du Réseau des déléguéssociaux, sociologue, conférencière etmilitante convaincue et convaincante a prissa retraite. Une retraite plus que méritée.

Cette femme dotée d’une intelligenced’esprit et de cœur a su tracer la voie enmatière d’aide aux travailleuses ettravailleurs syndiqués de la FTQ.

Invitée par le SFMM à plusieurs reprisesafin de fournir aux membres, entre autres,des outils pour faire face à la détressepsychologique au travail, l’Équipe témoigneici de sa sincère reconnaissance pour letravail, la collaboration et l’expertise quecette femme a su si généreusement apporteraux Cols blancs de Montréal. Elle s’estrévélée un soutien constant pour nosresponsables au PAM depuis toutes ces

années (Pierre Courtemanche,Manon Charlebois, JoséeLacroix, France Dubois, pour nenommer que ceux-là et pourles délégués sociaux qui l’ontcôtoyée).

Avant de quitter, elle apublié ce texte dans le bulletind’information du CRMMFTQque nous jugeons à propos dereproduire dans l’intérêt denos lecteurs.

«Coordonner le réseau étaitune tâche stimulante et variée. Parfois,nous vivions des moments très difficilescomme des pertes d’emplois collectives oudes suicides de travailleurs ou detravailleuses. Le soutien moral que nousapportions au milieu a cependant souventpermis, à ceux et celles qui devaient faireface à ces difficultés, de rassembler leursforces pour que la vie continue.

Bien sûr, je n’étais pas seule, mon

collègue Daniel Champagne aété un compagnon de routecompétent et chaleureux.Stéphane Legault a pris larelève avec intelligence ettoute l’implication qui lecaractérise. J’ai aussi bénéficiédu soutien de mes collègues.

Je suis très fière de la forcedu réseau des déléguées etdélégués sociaux et del’indéfectible solidarité de sesmilitantes et militants, j’ai été

privilégiée de travailler au cœur du cœurdu mouvement syndical.

Depuis quinze ans, le filet de sécuritédes travailleuses et des travailleurs quivivent des difficultés d’ordre personnels’est agrandi, c’était ma tâche d’ycontribuer. Nous avons renforcé nos liensavec les syndicats, les ressources externeset les professionnels. Nos déléguées etdélégués sociaux, toujours avides de

formation ont rempli leur coffre à outils etsont de mieux en mieux équipés pour faireface à tous les nouveaux problèmes quisurgissent dans leur milieu. À chaqueinitiative de formation, nos militantes etnos militants ont répondu présents.

Le réseau, c’est avant tout, le travaild’équipe de celles et ceux qui se sontmobilisés, se sont parlés, ont développé etpartagé leurs compétences, pour offrir àleurs confrères et leurs consœurs une aideempreinte de respect et de compassion.J’assure, tous ceux et celles qui croient àune vie plus agréable et plus stimulantedans un milieu de travail où chacune etchacun trouve sa place, que leurs actionsont porté fruits. À toutes les personnes quis’impliquent dans notre grand réseau desdéléguées et délégués sociaux, MERCI! J’aipartagé avec vous des moments de grandesolidarité humaine et ensemble noussommes devenus meilleurs. Au revoir!»

LRéseau des délégués sociaux

Francine Burnonville tire sa révérenceMichèle Blais, agente d’information au SFMM (SCFP)

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FÉVRIER - MARS 2010 • COL BLANC • PAGE 13

Un nouveau directeur au SCFP-QuébecLe 6 janvier dernier, les dirigeants nationaux du SCFP ont

nommé Michel Fontaine au poste de directeur régional pour leSCFP au Québec. Il succède à Michel Poirier qui a pris saretraite. Du même coup, le confrère Fontaine accède à la vice-présidence de la FTQ.

Employé de la STM, Michel Fontaine milite syndicalementdepuis bon nombre d’années, dont 25 ans à titre de conseillersyndical. De 1989 à 2007, c’est aux côtés des cols bleusregroupés de Montréal qu’il œuvrera pour ensuite êtretransféré au bureau de Sherbrooke du SCFP où il poursuit sontravail dans les secteurs municipal et universitaire. Toutel’Équipe du SFMM le félicite de cette nomination et luisouhaite la meilleure des chances dans ces nouvellesfonctions!

Grève rotative chez les Cols bleus deMontréal

Sans contrat de travail depuis plus de deux ans etdemi, nos collègues cols bleus ont entamé, le 25janvier dernier, une grève rotative d’une durée de40 jours afin de dénoncer l’immobilisme del’employeur à la table de négociations.

Comme la ville compte 19 arrondissements etdes services centraux, c’est à tour de rôle quedébrayent les syndiqués pour un cycle de 20jours qui sera répété deux fois pour se terminerle 5 mars prochain. Selon Michel Parent, cettestratégie — une première sur l’île de Montréal —,a pour avantage de maximiser «l’impact surl’administration municipale tout enminimisant les conséquences pour lescitoyens».

L’enjeu principal porte sur le recours abusif à lasous-traitance alors que dans certains arrondisse -ments, comme à Ville-Marie, 70 p. cent du déneigementdes rues est effectué par le privé, ce qui coûte 30 p. centde plus que les services internes.

Pour les syndiqués cela représente la confirmation dustatut de permanent pour 600 d’entre eux qui travaillent àtemps plein depuis des années alors qu’ils ont toujours lestatut d’auxiliaires, une bataille tout à fait légitime.Souhaitons que leur lutte ne soit pas vaine et qu’un règlementpuisse intervenir rapidement!

Privatiser la collecte des ordures ménagères àQuébec : jamais !

C’est ce que les Cols bleus de la capitale nationale ontrépondu au maire Labeaume. Et, depuis le 20 janvier, unecampagne médiatique diffusée sur les ondes de plusieursradios de Québec, émet une publicité de 30 secondes quidénonce la privatisation à 100 p. cent, à compter du 1er avrilprochain, de la collecte des ordures ménagères. Plus d’unecinquantaine d’emplois sont menacés. Toutefois, c’est lapopulation qui fera les frais de cette décision puisqu’une foisque la ville se sera départie des employés et de la machinerie,elle sera à la merci des entrepreneurs avides de profits. Lacampagne vise à informer la population des conséquencesd’une telle décision. Parallèlement, le 8 février prochain, unarbitre entendra le grief que le syndicat (SCFP – 1638) adéposé en vertu des dispositions de la convention collectiveactuellement en vigueur qui ne permet pas cette privatisation.À suivre!

Les Cols bleus de Châteauguay évitent la grèveLe 15 janvier dernier, c’est dans une proportion de 96 p.

cent que les syndiqués ont entériné l’entente de principeintervenue afin de renouveler leur convention collectiveannulant par le fait même la grève qui devait être déclenchéeà minuit.

D’une durée de trois ans, leur contrat de travail prévoit deshausses salariales globales de 6,5 p. cent, la hausse duplancher d’emploi, l’instauration d’un quart de soir etl’amélioration du boni de vacances. Le syndicat a aussi concluune lettre d’entente fixant à l’avance les hausses salarialesannuelles (entre 2,5 p. cent et 3,5 p. cent selon l’IPC) etl’augmentation du plancher d’emploi jusqu’en 2015.Cependant, cette entente est conditionnelle à l’obtention d’unrèglement sur la hausse de la participation de la municipalitéau régime de retraite des syndiqués.

Règlements à TerrebonneLes Cols bleus et les concierges-appariteurs ont finalisé le

renouvellement de leur contrat de travail. Pour ces derniers,le règlement vient mettre un terme à la grève de huitsemaines. Entérinée à 78 p. cent, l’entente prévoit unrattrapage salarial de 6 à 17 p. cent selon les fonctions. Unebataille qui a porté fruit.

Pour les Cols bleus, dans une proportion de 90 p. cent, ilsont accepté l’entente d’une durée de cinq ans qui prévoit deshausses de salaires de 8,75 p. cent. Leur régime de retraite aété transformé en régime à prestations déterminées, un gainmajeur pour ces syndiqués.Source : communiqués publiés par le service de l’information du SCFP-Québec

et diffusés sur le site www.scfp.qc.ca

Un an dehors pour les employés duJournal de Montréal

Le 24 janvier dernier, cela faisait un an que253 employés du Journal de Montréal étaientsur le trottoir depuis que leur «boss», PierreKarl Péladeau (PKP) a décrété un lock-out.Au moment d’écrire ces lignes, lesdiscussions étaient toujours au pointmort. PKP attend que les syndiqués aientvidé leur fond de grève.

Pourtant la bataille que livrent sestravailleurs de l’information estmajeure. Ils revendiquent « unemeilleure information et uneinformation indépendante » (sic.Pierre Foglia, 3 février 2010), ce quicoûterait trop cher, selon le baron

des médias, Pierre Karl Péladeau.Mais qu’attendent de nous les

lockoutés du Journal de Montréal?Surtout de ne pas acheter ce journal tant

qu’il ne sera pas produit par eux. Un peu decourage… Soyons solidaires! On s’en portera

tous mieux.

PKP un anti-syndicaliste notoire !En parlant du loup. Vous avez sans doute entendu

parlé de la charge que Pierre Karl a lancé par le biais d’unelettre publiée dans ses propres journaux, contre « ledéséquilibre des forces qui favorise, selon lui, lesorganisations syndicales au Québec ».

Cette déclaration, dont je vous épargne les détails, en plusde coïncider avec la rencontre économique de 2010 de notrepremier ministre Jean Charest, à laquelle il n’a pas été invité,s’est tout de même produite le 24 janvier, alors qu’il y a un an,il mettait les employés du Journal de Montréal en lock-out!

Appelé à commenter les propos de PKP, le président de laFTQ, Michel Arseneault a déclaré «M. Péladeau est préoccupépar le cash et pas par les relations humaines. Diriger uneentreprise, c’est des relations humaines à tous les jours etlui, ça semble que ça le fatigue (…) Il se négocie au-delàde 98 p. cent des conventions collectives au Québec sansconflit de travail, mais regardez les conflits de travail desdernières années, c’est toujours avec M. Péladeau. Est-ceque ça se pourrait qu’il y ait un problème dans sa cour?»À vous de tirer vos propres conclusions.

GBQ : un record de popularitéDes emplois cols blancs supprimés

Depuis son ouverture en 2005, trois millions de visiteursont franchi les portes de la Grande bibliothèque du Québec(GBQ) en 2009! Et dire qu’alors, les prévisions les plusoptimistes annonçaient 1,5 million de visiteurs par année.Rappelons que le SFMM représente les intérêts d’unevingtaine de syndiqués transférés à la GBQ lorsque Montréal acédé au gouvernement du Québec ses activités de labibliothèque centrale.

Depuis, plusieurs salariés municipaux affectés par cettesituation travaillent pour ce nouvel employeur alors que ceuxqui restent ne souhaitent qu’une chose : réintégrer le réseaumontréalais. La perte de ces emplois s’ajoute à ceux de laSécurité du revenu. Au final, sur plus d’un millier de colsblancs, il n’en reste que quelque 400, nombre, qui d’année enannée, est appelé à diminuer par attrition. Une aberrationlorsque l’on pense que Montréal est la ville Québécoise quicompte le plus grand nombre d’assistés sociaux (une personne

sur 10 y vit de l’aide sociale) et qu’elle se targue de vouloirfaire une place de choix à la culture!

Un autre bel exemple de l’érosion d’une précieuseexpertise.

Fermeture de la raffinerie Shell500 familles à la rue … minimum !

La fermeture de la raffinerie de l’Est de Montréal vaoccasionner la perte de 500 bons emplois, fragiliserl’approvisionnement du Québec en pétrole, contribuer à lahausse des coûts et menacer la survie de l’industriepétrochimique au Québec. Plus de 2000 emplois indirects sontégalement appelés à disparaître dans un avenir plus ou moinsrapproché. Plusieurs intervenants syndicaux – dont le SCEP etla FTQ – et municipaux travaillent afin de préserver lesemplois et cette industrie. Ce dossier est à suivre.

20 mars 2010 – ManifestonsPour une société plus équitable et solidaire

Le Front commun des employés de l’État (FTQ, CSN et SISP),présentement en négociation avec le gouvernement, s’apprêteà faire monter la pression et organise une manifestationnationale dans les rues de Montréal le 20 mars prochain.Soyons-y!

Pour soutenir ces travailleurs qui sont au cœur de notrequotidien et loin d’être les «gras durs» que l’on prétend; pourdémontrer notre attachement à nos services publics; pour

préserver notre fonctionpublique professionnelle, ceprécieux rempart contrel’arbitraire; pour dire que lapropagande persistante surl’image négative dufonctionnariat n’a pas prise surnous et surtout pour appuyerma tante, mon beau-frère, monami, ma sœur, mon père et tousces fonctionnaires Québécois,professeurs, infirmières,employés de bureau,professionnels, etc. aux prisesavec un employeurintransigeant.

Au cours des dernières années, les augmentations salarialesdans le secteur public Québécois n’ont pas suivi cellesoctroyées ailleurs dans la société. Même l’inflation aaugmenté beaucoup plus rapidement. Conséquence : lessalaires des quelque 475 000 travailleurs de l’État accusent unretard inacceptable de 8,7 p. cent par rapport à ceux versésdans les autres secteurs de l’économie pour des emploiscomparables. Le Front commun demande une augmentationde 11,25 p. ent sur trois ans, ce qui représente environ undollar de l’heure. De son côté, le gouvernement offre 5 p. centd’augmentation sur cinq ans, ce qui est bien en dessous del’inflation et accentuerait encore davantage le retard comptetenu des augmentations prévues dans le secteur privé pour lamême période.

Portrait de l’État Québécois• Les travailleurs de l’État = 12,4 p. cent de lapopulation active du Québec;

• ils se répartissent quatre secteurs : la fonctionpublique, les commissions scolaires, la santé etles services sociaux ainsi que les cégeps;

• 74 p. cent sont des femmes, 26 p. cent deshommes;

• en 2006, le revenu moyen d’emploi était de41,298$ par année alors que le revenu individuel(la totalité de la masse salariale divisée par lenombre total d’individus au service de l’État)chute à 34,761$;

• cela s’explique par le fait que 52 p. cent destravailleurs des services publics sont destravailleurs à temps partiel ou à contrat!

Source : Pierre Vallée, article publié dans Le Devoir, samedi 6 février 2010

A C T U A L I T É S

Saviez-vous que c’estgrâce à la création de lafonction publique que lesingénieurs Québécoisfrancophones ont putrouver du travail à uneépoque où les portes desfirmes anglophones leur

étaient fermées?

Michèle Blais, agente d’information au SFMM (SCFP)

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ENVIRONNEMENT

PAGE 14 • COL BLANC • FÉVRIER - MARS 2010

’entends parfois parler d’unecroyance qui circuleconcernant les «nouvellestechnologies» (NT), à savoirque leur utilisation serait

écologique puisqu’elles permettraient deréduire l’utilisation du support papier.

En fait, les NT, dans les croyances et lesdiscours, semblent régulièrement associéesau virage vert, comme si elles en étaientgarantes. Il faut dire que le «vert» est aucœur des préoccupations : c’est d’un boncapital politique et il serait presqueblasphématoire de ne pas l’invoquer dans lesdiscours sur nos pratiques quelles qu’ellessoient.

S’il est vrai que l’investissement dans lesNT nous permet de développer des outilspour réaliser des alternatives plus «propres»à nos pratiques de consommation polluantes,cela veut-il dire que leur utilisation aréellement un impact moindre surl’environnement? Oublie-t-on que lesappareils issus des NT sont faits de matièreplastique et de métaux lourds qui contribuentautant sinon plus que le papier à créer unebioaccumulation de déchets nocifs dansl’environnement? Il suffit d’un simple petittour sur notre bon vieux Net pour s’enassurer.

Or et papier : dommages etintérêts dans le support del’information

Parlons donc de ces forêts que l’utilisationdes NT pourrait sauver. En tant que piliersd’une économie plus verte, le rôle et le sortdes forêts sont bien connus sur la scènepublique : on reconnait leur utilitéprimordiale dans la séquestration ducarbone, l’alimentation en eau et laprotection des sols, le phyto-assainissement,la protection de la nature et de l’habitat desespèces menacées et contre l’érosion, lesavalanches, lesinondations, lebruit, le vent, etc.;d’où l’importancede rationnaliserson exploitationautant pour laqualité de notreenvironnement quepour ne pas épuiserla ressource.

La production depapier est une descauses d’uneexploitationexcessive dusecteur sylvicole : 2 à 3 tonnes de bois sontnécessaires pour la fabrication d’une seuletonne de papier. «Au niveau mondial, 42 p.cent du bois exploité commercialementsert à fabriquer du papier et 17 p. cent dubois utilisé provient de forêts vierges.»1

De plus, le papier pollue doublement parsa production : celle-ci nécessited’importantes quantité d’eau pour extraire lacellulose ; demande jusqu’à 5 000 kWhd’énergie pour sécher une tonne de papier ;émet des polluants et des composés soufrésresponsables notamment des pluies acides ;contamine l’eau utilisée avec des matièresorganiques souvent cancérigènes quipersistent dans l’environnement ets’accumulent dans les chaînes alimentaires ;

et son utilisation génère inévitablementd’importantes quantité de déchets.

Du coté des NT, si le support semblepréserver les forêts, il est tout de mêmeconstitué de plastique et de métauxlourds qui ne sont pas moins polluantset dévastateurs pour notreenvironnement. Ainsi, «un ordinateurnécessite 240kg de combustiblesfossiles (l’équivalent de rouler 12000km avec une voiture àconsommation moyenne), 1,5 litresd’eau (surtout dans les procédésd’extraction des métaux dont il estformé) et 22kg de produits chimiquesdans sa conception. Ces produitschimiques regroupent unesoixantaine de substances nocives»2

Une de ses composantes-clé, lecoltan — souvent qualifié d’or gris—, estindispensable au fonctionnement dumatériel de haute technologie, soit desappareils allant des téléphonescellulaires, ordinateurs,téléavertisseurs, magnétoscopes àcassettes, caméscopes, chaînesstéréophoniques et lecteurs de jeuxvidéo aux turboréacteurs, missiles,navires et systèmes d’armement. Avecplus d’un milliard de cellulaires utilisésquotidiennement et une demande croissantede la part d’autres technologies utilisant lecoltan, cette ressource a maintenant unegrande valeur. Mais sa récolte se fait engrande partie en République du Congo, dansdes mines à ciel ouvert souvent illégales quidévastent le territoire et réduisentdramatiquement l’aire d’habitat des gorillesdes plaines, une espèce en voie d’extinction.3

Ensuite, lorsque ces appareils seretrouvent au rebut, ils menacent la nappephréatique et provoquent la biocontamination de la chaîne alimentaire. «Cesmétaux lourds, s’ils s’accumulent en trop

importante quantitédans les plantes,animaux, insectes oubactéries peuvententraîner denombreuses maladies,cancers, lésions etultimement la mort… Laplanète croule sous lesdéchets électroniques.On en génère chaqueannée de 20 à 50millions de tonnes dansle monde, d’après leschiffres du Programmedes Nations Unies pour

l’environnement. Et ces montagnes derebuts vont continuer de grossir à mesureque la durée de vie des appareilsraccourcit: celle des PC est passée de sixans à deux ans en une seule décennie!»2

Mot d’ordre : recyclageTout comme il y a un coût

environnemental à nos habitudes deconsommation, quelles qu’elles soient, il y aégalement des solutions pour en minimiserl’impact, dont le développement à grandeéchelle du recyclage dans nos sociétésoccidentales.

Depuis l’essor de la conscientisationenvironnementale et le virage vert, il y a eude forts investissements pour réaliser la mise

en place de structures permettant larécupération et le recyclage du papier dansplusieurs pays industrialisés.

Selon Forêts Canada, le recyclage du

papier requiert 43 p. cent moins d’énergiequ’il en faut pour produire du nouveau papierà partir de la fibre de bois. Par ailleurs, lerecyclage d’une tonne de vieux papiersprocure l’équivalent en fibre de 11 à 24 arbresselon la taille et l’essence. 4

Mais le papier ne se recycle paséternellement : il faut un moment donné yintégrer du bois neuf. Et si l’impactenvironnemental est moindre, il reste que lerecyclage aussi produit une certainepollution.

Qu’en est-il pour les NT? C’est pluscompliqué en ce qui concerne les appareilstant pour la difficulté d’en recycler lescomposants à coût raisonnable que pour leurnombre croissant au rebut. On les récupère,on les reconditionne voire on les désossepour récupérer les métaux…mais cela coûteplus cher que ça ne rapporte. Dans notreéconomie de marché, pour qu’une entreprisesoit viable, elle doit être rentable. Ce qui faitque le plus gros de nos déchets informatiquesse retrouve embarqué sur des cargos àdestination de l’Asie.

Bien que bannies par la convention de Bâleen 1989, l’exportation de déchetsinformatiques dans les pays du Tiers Mondereste une pratique importante : «Il arécemment été découvert qu’une grandequantité des déchets informatiquesgénérés en Amérique du Nord étaientenvoyés illégalement dans des villes d’Asie… camouflés sous des intentions de dons.Ainsi, de 50 à 80 p. cent des déchetsinformatiques états-uniens se retrouventsur des cargos à destination de la Chine.Cela est fait car les coûts alliés aurecyclage sont grandement inférieurs là-bas…ce qui arrive, c’est que des gens (etsouvent des enfants) vont brûler,concasser ou faire fondre à l’acide lematériel informatique afin d’en recueillirles différents métaux (et vont) inhalertoutes les substances nocives. De plus,toutes ces substances toxiques seretrouvent à être déversées dans

l’environnement, contaminant l’eau, lessols, l’air, et tous les êtres vivants» 2

On peut rapidement se rendre compte que,dans un premier temps, l’utilisation des NT

n’a rien à voir avec le virage vert. Dans undeuxième temps, elle pourrait même êtreplus nocive pour l’environnement que laproduction de papier ne l’est, soit-elleconsidérée comme une des industries lesplus polluantes.

Par ailleurs, l’utilisation du papier ne seserait pas vraiment amoindrie avecl’arrivée des NT : nous n’avons pas tous desordinateurs portables et les documentsd’information doivent le plus souvent êtreencore imprimés et distribués.

Les NT ne sont pas la solutionmais des outils

Il reste, dans un troisième temps, que ledéveloppement des NT peut aider àdiminuer l’impact sur l’exploitation desforêts et la contamination de l’environne -ment : «Domtar compte en effet implan -ter une toute nouvelle technologie qui luipermettra de produire des papiers fins àpartir de vieux cartons ondulés, uneapproche qui entraînera une baissesubstantielle des coûts de production…Une fois implanté aux deux usines, le

nouveau procédé éliminerait virtuelle mentles 700 000 tonnes de bois que celles-ciutilisent annuellement. La nouvelletechnologie mise à l’essai permettra ausside ramener de 25 à 6 p. cent les boues résiduaires par rapportaux procédés habituels de désencrage desvieux papiers, un avantage environne -mental et économique non négligeable.»4

Les NT nous permettent de découvrir etdévelopper d’autres façons de faire en accordavec le virage vert. Mais elles ne sont que desoutils et ce sont d’abord nos comportementsde consommateurs des ressources et desespaces qui auront l’impact décisif sur l’étatet l’avenir de notre environnement, ainsi queles décisions que nous prendrons dans lagestion des déchets que nous produisons.Mais cela est un autre dossier autrementcomplexe.

Finalement, la protection de notreenvironnement et de sa biodiversité resteratoujours un choix de société et non pas laconséquence d’une technologie particulièremalgré certains discours démagogiques. Cene sont pas les outils qui font le travail, maisceux qui les manient. Sauf que les enjeuxgrossissent à la mesure des progrèstechnologiques…Et il faut espérer que laconnaissance véritable des enjeuxenvironnementaux mette les capacités desNT au service d’une rentabilité responsable àlong terme et du développement durablesans que les déchets électroniques n’enannulent les bénéfices._______________1. http://www.notre-planete.info/actualites/

actu_910_papier_recycle.php2. http://technoecolo2008.communautique.

qc.ca/html/pollutioninformatique.html (Indepoubelle de la planète techno, extrait d’un articlepublié dans Québec-Science. Portant sur lapollution informatique.)

3. Exposition «Gorille» présentée le 21 avril 2009 àl’écomusée du Fier Monde; extrait du synopsisQuand la vie ne tient qu’à un fil.

4. http://dsp-psd.tpsgc.gc.ca/Collection-R/LoPBdP/BP/bp356-f.htm

JLes nouvelles technologies et l’environnement

Légende urbaineJosette Lalande, membre et collaboratrice au comité du journal

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UN PEU D’HUMOUR

FÉVRIER - MARS 2010 • COL BLANC • PAGE 15

e sais pas si c’est la même chose pourvous, mais on dirait qu’à ce temps-ci del’année, j’ai les blues de l’hiver. Commesi je vivais une grosse écoeurantitesaisonnière aiguë. Oui, c’est

exactement ça. J’ai l’impression d’être prisonnière dela saison du pas assez ou du trop. Pas assez de lumière,pas assez d’énergie, trop de froid, trop de foulards, demitaines et de bottes que nous sommes forcés d’enfilerun nombre incalculable de fois, tout ça parce qu’il n’y apas assez de soleil pour nous tenir les pieds au chaud!Pendant ce temps... moi, je m’ennuie de mes pantalonscourts et de mes sandales!

Là, j’entends déjà les amoureux de l’hiver mecritiquer, crier haut et fort que la neige et le froid sontce qui leurs permet de faire du ski, de la planche àneige, de glisser, de patiner et que sais-je encore. Ilsajouterons que sans cette magnifique saison, les Jeuxolympiques se tiendrait ailleurs qu’au Canada. Et ils ontraison! Ils sont en droit d’aimer l’hiver et mêmed’afficher leurs couleurs en portant de superbeschandails arborant des slogans du genre «l’hiver c’est pas pour les nuls» ou «si vous aimez pasl’hiver, vous pouvez tous manger de la … neige»

Mais remarquez qu’à l’inverse de certains, je nedéteste pas l’hiver. Je trouve ça beau un Noël blanc,des sentiers de neiges ou la cabane à sucre. Par contre,mon amour de la saison hivernale fond rapidementlorsque je dois me lever à 4 h 30 le matin, une demi-heure plus tôt qu’à l’habitude, pour déglacer mon auto.Idem quand je sors de la maison avec un café chaud etque le temps de me rendre au stationnement, il s’esttransformé en popsicle caféiné. J’ai la rage et le juronfacile quand y’a tellement de gadoue sur les bords detrottoir que j’hésite entre nager jusque chez-moi ou yaller en canot. Je sens la dépression m’envahir lorsqu’ilfait nuit le matin quand je pars travailler ainsi que lesoir quand je reviens chez-moi. Pourtant, je crois quece qui m’énerve le plus, c’est de devoir passer deuxheures à déneiger une place de stationnement dans marue pour me la faire piquer par un voisin paresseux quipréfère de loin se faire des ennemis au lieu des’acheter une pelle et faire comme tout le monde, c’està dire : SE DENEIGER UNE PLACE.

Je sais pas pour vous, mais on dirait que plus lessemaines avancent, plus j’ai hâte que le beau tempsrevienne parce qu’à la longue, la déprime hivernaleadhère à moi comme une sangsue et ne me donnequ’une seule envie, celle de prendre ma pelle et dedonner d’agressifs cours de pelletage à ce charmantvoisin qui, s’il recevait le ColBlanc, se reconnaîtraitj’en suis certaine!

C’est pas grave, je prends de grandes respirations etje me dis qu’il ne reste plus que quelques semainesavant que tout cela ne soit derrière nous. Puis, nouspourrons enfin troquer nos manteaux doublés, nostuques, nos parkas, nos bottes et tout ce qui est fait delaine piquante pour des vêtements doux fait de cotonléger, des shorts, des sandales et surtout pour nosmaillots de bain. D’ici là, gardons le moral tout lemonde!

[email protected]

J

Chronique CRIC

Christine Vallée, membre du comité du journal

Les blues de l’hiver

omme si on fabriquait des objets, comme sinous vendions des autos. Nous on rend desservices à la population. Et la population necesse d’augmenter et le nombre d’employésde diminuer alors comment faire pour être

plus productifs? En remplissant encore plus de rapports? Enparticipant à encore plus de réunions? En étant soumis àencore plus de mesures de contrôle? Comment comparerquelqu’un qui vend quelque chose à quelqu’un qui rendservice? Depuis quand rendre un service doit rapporterquelque chose? Depuis quand l’entreprise privée, qui n’ad’intérêt que le profit, peut rendre un service à moindrecoût que le secteur public qui vise sulement un déficit nul?Comment comparer un secteur des services mis en placepar la population et pour la population à un secteur privémis en place par des investisseurs et pour des actionnaires?C’est vrai que bien souvent ces mêmes investisseursdemandent et reçoivent l’aide des gouvernements et

souhaitent en plus faire des profits, alors comment celapeut couter moins cher à la population? A moins que lesinvestisseurs par bonté d’âme veuillent redonner tous leursprofits aux citoyens? Mais je ne crois pas que cela soit lecas, juste à regarder les montants de taxes et d’impôts queles corporations payent pour se rendre compte que cesmontants n’égalent même pas les montants des subventionsqu’elles reçoivent . Alors pourquoi augmenter laproductivité des travailleurs du secteur public, tantmunicipal, provincial ou fédéral? Pour donner encore plusd’argent aux sociétés privées, pour qu’elles puissent faireencore plus de profits? Pour qu’elles obtiennent encoreplus de subventions? Comme ça la «productivité» de cessociétés ne sera plus comparable au secteur public et ilfaudra encore faire plus de réunions et de rapports pourêtre encore plus productifs!

CGérald Brosseau, délégué syndical et responsable du comité du journal

Des mots qui font suer

Augmenter la productivité !

• On remercie un employé quand on n’est pas content de sesservices.

• On passe des nuits blanches quand on a des idées noires. • Pourquoi dit-on d’un pauvre malheureux ruiné qu’il est dans debeaux draps ?

• Pourquoi, lorsque vous dites à quelqu’un : «Je ne partage pasvotre avis», il peut répondre «Les avis sont partagés» ?

• Pourquoi un bruit transpire-t-il avant d’avoir couru ?• Quand un homme se meurt, on dit qu’il s’éteint et quand il estmort, on l’appelle «feu».

• Pourquoi lave-t-on une injure et essuie-t-on un affront ?• Pourquoi parle-t-on des quatre coins de la terre, puisque laterre est ronde ?

• Comment distinguer le locataire du propriétaire lorsque cesdeux personnes vous disent à la fois : «Je viens de louer unappartement» ?

• Comment peut-on faire pour dormir sur nos deux oreilles ?• Pourquoi appelle-t-on coup de grâce le coup qui tue ? • Pourquoi lorsque l’on veut avoir de l’argent devant soi, faut-ilen mettre de côté ?

• Le pot a des oreilles et nous disons pourtant : «sourd commeun pot».

Curiosités de la langue française !

Fonds de secours maladie-accident

Il est temps d’y voir !Avec la fin de l’année qui approche, le temps est venu de penser à réclamer vos frais

médicaux, professionnels et dentaires encourus au cours de l’année 2008. Ces réclamationsDOIVENT ÊTRE REÇUES à nos bureaux AVANT le 1ER MARS 2010.

Pourquoi attendre ?Plus vite elles nous sont acheminées… plus vite vous serez remboursé!

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SOCIÉTÉ

l y a un dogme implicite, non-dit, sous-jacent, aufonctionnement de notreéconomie: la croissanceéconomique est impérative,

obligatoire et permanente. C’est ceprésupposé irréaliste que remet en questionl’idée de la décroissance conviviale, car il estabsurde, si l’on y pense bien qu’il y ait unecroissance illimitée sur une planète limitée.

L’idée de la croissance économiqueperpétuelle appartient à l’ère industrielle,ère que nous quittons progressivement ,selon le manifeste international intitulé À lacroisée des chemins, publié en français en1984 dans le livre Alternatives d’ici etd’ailleurs, éditions du Fleuve. Nous yapprenons que nous sommes en transitionrapide, universelle, profonde, peumédiatisée, vers une autre ère encore àdéfinir, par participation démocratique,pendant laquelle nous aurons la possibilité etla capacité de co-créer un futur positif. Le

passage se fera en quelques décades àcomparer à la transition de l’ère de la chasseà l’ère agricole réalisée en quelquesmillénaires et celui de l’ère agricole à l’èreindustrielle, en quelques siècles. Feu RobertThéobald, initiateur du collectif d’écriture dece document, la nommait l’ère de lacompassion, dans son dernier livre Turningthe Century.

La décroissance conviviale est peut-être,en réalité, une très belle question au lieud’être une réponse; un arrêt, un regard quel’on porte sur ce que nous devenons et surnotre contexte. Au Québec, c’est le docteurMongeau qui en parle le plus. Un collectifdont il fait partie a fait un livre sur laquestion : Objecteurs de croissance . Poursortir de l’impasse : la décroissance. Ladécroissance conviviale est à la simplicitévolontaire ce que la pratique collective est àla pratique individuelle.

C’est pour savoir davantage ce que cettebibitte, bien vivante , mange en hiver, que j’ai

interviewé Serge Mongeau, écrivain, activistesocial, éditeur, jardinier, cycliste invétéré,père de la simplicité volontaire et de troisenfants. Il a été le premier directeur du CLSCde Saint-Hubert. Il a cessé d’exercer lamédecine après deux ans de pratique pour seconsacrer, le mot est juste, à la promotion dela santé, à aider les gens à créer leur santé età la conserver , par des écrits, desconférences, la critique sociale lucide,franche et directe, et l’engagement social,que l’on peut suivre dans son autobiographie.

Voici la première partie de cette entrevue.

«Cette société consuméristenous amène au gaspillage, lescitoyens ont été réduits à un rôlede consommateurs. Nous avonsbesoin de décroissance».Ainsi s’exprimait Carlo Pétrini,

le fondateur du mouvement SlowFood, pour lutter contrel’uniformisation du goût et pourenrayer la disparition destraditions gastronomiqueslocales. 1

Source : Cyberpresse, 27 octobre 2008.

Vous avez écrit: Peu de gens lisentce qui concerne l’être. Pouvez-vous commenter ?

On est effectivement dans une sociétéutilitariste, où quand on veut se renseigneron cherche des choses concrètes; je pensequ’on est dans une société où on ne réfléchitpas assez. C’est dans cette optique là qu’on alancé les Éditions Écosociété, en disant : si onveut changer les choses, il faut d’abordcomprendre comment elles sont arrivées,qu’est-ce qui les explique, qu’est-ce qui nousmène à tels comportements, pour qu’onchange vraiment sa pensée d’abord. Je merends compte qu’on est dans une société oùon est choyé, où on ne veut pas remettre enquestion les choses même si elles vont nousremettre en questions. La situation est entrain d’évoluer de telle façon qu’on ne pourrapas continuer à béatement consommercomme nous le faisons actuellement. Si onréfléchissait à notre consommation, on serendrait compte que, déjà et depuislongtemps, elle n’a aucun sens parce qu’ellese fonde sur une exploitation d’une partie del’humanité qui, elle, ne consomme même paspour satisfaire ses besoins essentiels de basede survie. Notre surconsommation dans lespays industrialisés repose sur l’exploitationde ce monde-là. De plus, la criseenvironnementale qui se précise de plus enplus nous montre qu’on ne peut pluscontinuer comme ça car nous dépassons de30 p. cent la capacité de la planète. Nousmangeons notre capital social. Nouscontinuons à augmenter cette consommationet ce sera bientôt 50 p.cent; cela ne peutdurer indéfiniment. La mer se vide depoissons, des espèces disparaissent; cela nepeut aller en s’améliorant si on ne change

pas des choses fondamentales.J’ai remarqué que dans vos écrits, vous

avez en estime l’intelligence, la réflexion,la créativité, la conscience, vous lesvalorisez, ce qui est rare.

J’ai toujours dit que ce qui nous distinguedans la nature, c’est la conscience. Il y a de lavie dans les autres règnes, mais on a laconscience qu’ils n’ont pas. Il faudrait enfaire profiter la planète. Comprendre et agiren conséquence.

Comment s’est fait le passage de la simplicité volontaire à ladécroissance conviviale ?

La simplicité volontaire est arrivée par unepréoccupation au sujet de la santé tandis quela décroissance conviviale est arrivée par unepréoccupation écologique. Je réalisais que sil’on veut vivre en santé, il faudrait vivreselon les conditions pour lesquelles nosorganismes ont été faits, ce qui n’est pas lecas aujourd’hui. On ne mange pas comme ondevrait manger, on ne fait pas travailler noscorps comme il devraient travailler et ce pourquoi ils ont été faits. Ce qui nous a permis desurvivre dans l’histoire finalement, c’estquand même qu’ on avait des corps quiétaient faits de telle façon, mais aujourd’huiles conditions ont tellement changé qu’on n’aplus besoin de vivre de la même façon, maisen même temps on se rend compte qu’oncommence à être malade parce qu’on nerépond pas aux besoins essentiels du corpsqui n’a pas changé, lui. Donc, je me suisrendu compte qu’on devrait vivre autrementsi l’on veut vivre en santé et cet autrementc’est la simplicité volontaire. Arrêter d’avoirdes machines qui font tout pour nous autreset donc qui font qu’on travaille de moins enmoins physiquement alors que nous avonsbesoin de travailler physiquement pour biendévelopper notre corps et le fairefonctionner comme il faut. La dimensionécologie s’est rajoutée plus tard pour moi. Il yavait des signaux d’alarme indiquant qu’onne peut plus continuer comme ça. Il étaitévident que nous devrions moinsconsommer. Mais la simplicité volontaire estun mouvement individuel. La personne serend compte qu’elle devrait changer deschoses dans sa vie et elle commence àchanger ses comportements, mais on se rendcompte que c’est difficile à faire dans notresociété parce que nous sommes de plus enplus dépendants de diverses technologies,nous sommes influencés par cette publicitéomniprésente, et par la mode. Donc notresociété nous amène à adopter descomportements qui sont nocifs pour notresanté et qui vont de pair avec laconsommation. Il faut bien se rendre compteque même si l’idée de la simplicité volontairefait son chemin, d’autre part, l’idée de laconsommation progresse aussi de plus enplus. On nous la facilite de plus en plus etdans le monde il y a de plus en plus de gensqui aspirent à consommer comme nous… etdonc c’est un combat inégal. Il est alorsévident que pour l’environnement , les gestesde simplicité volontaire arrivent trop tard,sont insuffisants pour régler les problèmes. Ilfaut faire autre chose. C’est une remise enquestion complète de notre société qui estactuellement fondée sur la croissance

ILa décroissance conviviale : moins de biens, plus de liens

Rencontre avec Serge Mongeau

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SOCIÉTÉ

économique. Il faut qu’on cesse cetteaccumulation de biens, cette surconsommation etrefonder notre société sur d’autres bases quecelles sur lesquelles elle est maintenant fondée.

Je n’ai pas inventé ça. Comme je lis pas mal, j’aivu qu’on commençait à parler de décroissance enEurope en particulier. Je suis alors retourné à mesvieux livres et j’ai constaté que ces idéesd’aujourd’hui, on les voyait dans les années 1970avec Herman Daily, avec Illich, Pierre Rabhi, RenéDumont, et bien d’autres qui remettaient enquestion notre société de consommation . Ce quemoi je découvre dans la décroissance aussi, c’estque la remise en question n’est pas seulementpour l’avenir de la planète. Notre société avec sesartefacts actuels nous amène à perdre notrenature humaine. On est des gens sous influencequi n’ont plus de pensée propre, qui sont prisdans un système qu’on contrôle de moins enmoins, et qui deviennent des demi-humains quin’utilisent pas leurs facultés, leur conscience, quisont diminués, je crois.

J’ai lu votre livre sur votre expérience duChili. C’est de là que vient votre désir deréformer la société?

Tous les événements que j’ai vécus m’ontamené à ça. Quand j’étais étudiant en médecine àl’Université de Montréal, on a lancé lemouvement des Chantiers de Montréal, quitravaillait avec les milieux les plus défavorisés deMontréal. Déjà à ce moment-là, on avait lavolonté de changer la société et de faire en sortequ’il y ait moins d’injustices et un meilleurpartage. Je constate qu’on n’avance pasbeaucoup, la situation ne s’améliore pas tant queça.

Ce que vous souhaitez, c’est plus de liens,l’augmentation de la générosité, moins dematériel?

C’est ça. Je pense que notre société deconsommation repose sur le fait que noussommes des individualistes et elle tend à nousrendre de plus en plus individualistes et à faireque, lorsque tu as besoin de quelque chose tu saisque tu as besoin d’argent et tu te l’achètes toutsimplement. Ce n’est pas ça une société humaine,les humains sont des êtres sociaux qui ont besoinde contacts, d’échanger avec les autres, departager, de donner un sens à leur vie, d’êtreacceptés dans leur milieu parce qu’il sontreconnus comme étant des gens qui ont un apportà faire à la collectivité. C’est une partie essentiellede l’être humain qui disparaît de plus en plus; onest chacun dans sa bulle.

Une vraie communication humaine se fait enface. On peut se voir, voir les réactions de l’autre,on peut se toucher, ressentir les émotions. Lesinstruments de communications ne le font pastrès bien. Par exemple, une téléconférence quej’ai faite en France pour économiser du transport,a été ardue pour moi car je ne savais pascomment les gens réagissaient. Je parlais seul àune caméra. Une conférence, c’est humain, il y aune communication avec son auditoire. Il auraitmieux valu qu’ils prennent quelqu’un de là-bas.

Dans votre chapitre du livre l’«Objecteur decroissance», vous y parlez de la maison de lasanté. Qu’est-ce?

Moi, ce que je souhaiterais, ce serait qu’il y aitdans chaque quartier, un endroit où on sepréoccupe de la santé des gens avec desconseillers et des instruments pour être capablesde se prendre en charge. Par exemple un boncentre de documentation, un centre pour donnerdes cours, par exemple comment contrôlerl’hypertension artérielle avec le moins possible de

médicaments. Regrouper les gens qui ont la mêmemaladie pour qu’ils s’entraident, qu’ils partagentleurs connaissances. Il pourrait y avoir ce que moij’appelle des «conseillers de santé», qui aideraientles gens à voir ce qui ne va pas dans leur vie etqui les amène à être malades. Les maladieschroniques se préparent de longue date. Dèsl’apparition de symptômes, — et si possible avant,— la vraie prévention serait de se dire : qu’est-cequi, dans ma vie, fait que je m’en vais vers unemaladie? C’est aussi d’aider les gens à être ensanté. Si leur organisme fonctionne bien, s’il esten santé et s’il reçoit ce dont il a besoin, il va biense débrouiller lors d’un possible débalancementqui se traduit par une maladie, et rétablir lesbonnes conditions.

Est-que vous voyez une Maison de la santédans un quartier en transition dans le cadredes Villes en transition?

C’est une des actions des Villes en transition.C’est de récupérer les savoirs traditionnels etpartout où ça avance un peu, après avoir travaillésur l’alimentation, sur les déplacements, on arrivevite à la question : comment prendre sa santé encharge plutôt que d’être dépendants de toute latechnologie moderne.

Est-ce que votre proposition également dansce livre d’un Conseil des sages a été réalisée?

Non. J’ai écrit plusieurs livres. Je ne m’attendspas à ce que ce soit tout adopté. Ça fait longtempsque les choses auraient changé si on lisait meslivres et si on adoptait les choses que j’ai écrites.Donc il faut les répéter constamment. Les gens neveulent pas savoir et ne veulent pas chercher. Leslivres où on essaie de trouver les solutions pouraméliorer la société ne sont pas les pluspopulaires.

Pourquoi ne veulent-ils pas savoir ?Parce qu’ils sont essentiellement paresseux. On

ne change pas si on n’a pas besoin de changer, ilsse disent. On ne voit pas les conséquences de cequi nous facilite la vie. Par exemple, le fastfood,c’est facile, on n’a qu’à payer, mais les gens nevoient pas les conséquences sur leur santé.

La notion de «retraite progressive»,est-ce qu’il y a eu des progrès ?

Moi je ne vois pas beaucoup de choses quichangent. On recule de ce côté-là. Avant notreactuelle crise économique où on produit moins,on disait que 20 p. cent des Canadienstravaillaient 50 heures par semaine ou plus et quec’était en augmentation constante. On force lesgens à travailler plus longtemps et plusintensément. Ce qui était proposé dans les livresde 1970 ne s’est pas arrangé et au contraire, çaempire.

Ça contredit l’esprit d’une politique dutemps libéré ou du revenu de citoyenneté n’est-ce pas?

Il faut qu’on comprenne qu’à la base de notresociété et de ce qui ne va pas, c’est cette éthiquede produire toujours plus et qu’il faut qu’ontravaille plus pour produire plus. Moi je penseque si on veut changer la société, un des secteursoù il va falloir qu’on intervienne le plus c’est lesecteur du travail. Cesser de vouloir être siproductifs et faire que le travail retrouve sonsens. Actuellement, le sens du travail, c’est la paiequi permet de consommer après. Le travaildevrait être une activité valorisante, une activitéqui permet de développer notre créativité, uneactivité dans un lieu de socialisation. Ce n’est pasce qui se passe actuellement.

Claude Saint-Jarre, membre et collaborateur au comité du journal

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Horizontalement1- Enrober d’une préparation sucrée battue en neige ; Ceux de Perrault, de Grimm ou

d’Andersen. 2- Dernière lettre de l’alphabet grec ; Coin de calfat servant à enfoncer l’étoupe dans les

joints d’un navire. 3- Zeus la changea en génisse ; Personnes qui utilisent un service public ; Chiffre

chanceux. 4- Dépassement du temps convenu par contrat de l’affréteur d’un navire ; Ville de

Jordanie. 5- Désigné par élection ; Saillies arrondies du dos ; Indique que l’on cite textuellement. 6- États-Unis d’Amérique ; Arbres résineux ; Gabon ; Avant l’automne. 7- Manche d’un match de tennis ; Qui vit dans le sable ; Pronom personnel.8- Quarante jours d’abstinence et de privation ; Chiffres romains.9- Lichens à longs cils ; Deuxième son de la clé d’ut ; Style de jazz né à New-York. 10- Imprégna d’empois un tissus ; Pleine de vivacité, passionnée. 11- Article défini ; Ancienne unité de mesure d’éclairement ; Aspect du papier

transparent ; Pronom personnel. 12- Chiffres romains ; Voiture russe ; Munir une monture d’un siège pour le cavalier. 13- Mammifère aux mouvements lents ; Ces champs sont une avenue de Paris ; Qui a vu

le jour. 14- Route rurale ; Disposition à entreprendre sans prudence ; Ancienne unité de mesure

de dose absorbée de rayonnements ionisants. 15- Du verbe «devoir» ; Qui a la forme d’un anneau. 16- Dont les partitions entrent les unes dans les autres ; Vedette de cinéma ; Poésie

orale.

Verticalement1- Petite corbeille capitonnée pour bébé ; Arrière-cuisine. 2- Diplômée depuis peu de ; Sport nautique pratiqué sur des embarcations.3- Île de l’Atlantique ; Petite rondelle adhésive de caoutchouc ; Italie. 4- Orifice naturel creusé à la surface d’un plateau calcaire ; Achat, course. 5- Mollusque gastéropode carnassier ; Sans chef, sans tête. 6- Autriche ; Métal jaune clair, extrait de la monazite, donnant des sels d’un beau vert. 7- Matelot chargé du gréement ; Arrêt ou ralentissement de l’écoulement d’un liquide

organique. 8- Aiguillonnera, stimulera ; Infection pulmonaire grave et contagieuse. 9- Extrêmement rare ; Qui ne brûle, n’éclaire plus. 10- Petits socles de départ ; Pronom démonstratif ; Ante prandium ; Volcan de la Sicile. 11- Ce qui arrive ou est supposé arrivé ; Je, me, moi ; Personne qui fabrique de la bière. 12- Marque une transition d’une idée à une autre ; Manière de chanter, de dire les

psaumes. 13- Idiot, stupide ou un peu fou ; Couvriras de gouttelettes. 14- Elle transmet la maladie du sommeil chez l’homme ; Plante bulbeuse à odeur forte. 15-Êtres incorporels ou imaginaires ; Demeurera, restera sur place. 16-Qui est en forme de soie de porc ; Rivière de France ; Symbole de l’ «examètre»

(Métrologie).

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 161 MM EE RR II NN GG UU EE RR CC OO NN TT EE SS2 OO MM EE GG AA PP AA TT AA RR AA SS SS EE3 II OO UU SS AA GG EE RR EE SS SS EE PP TT4 SS UU RR EE SS TT AA RR II EE PP EE TT RR AA5 EE LL UU EE BB OO SS SS EE SS SS II CC6 UU SS AA PP II NN SS GG AA EE TT EE7 SS EE TT AA RR EE NN II CC OO LL EE SS EE8 OO II CC AA RR EE MM EE MM MM XX SS9 UU SS NN EE EE SS RR EE BB OO PP AA10 II EE MM PP EE SS AA AA RR DD EE NN TT EE11 LL AA PP HH OO TT EE PP AA II RR TT UU12 LL VV LL AA DD AA TT SS EE LL LL EE RR13 AA II EE LL YY SS SS EE EE SS EE NN EE14 RR RR TT EE MM EE RR II TT EE RR AA DD15 DD OO II TT EE AA NN NN UU LL AA II RR EE16 EE NN TT EE EE SS TT AA RR SS LL AA MM

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 161 M E R I N G U E R C O N T E S2 O M E G A P A T A R A S S E3 I O U S A G E R E S S E P T4 S U R E S T A R I E P E T R A5 E L U E B O S S E S S I C6 U S A P I N S G A E T E7 S E T A R E N I C O L E S E8 O I C A R E M E M M X S9 U S N E E S R E B O P A10 I E M P E S A A R D E N T E11 L A P H O T E P A I R T U12 L V L A D A T S E L L E R13 A I E L Y S S E E S E N E14 R R T E M E R I T E R A D15 D O I T E A N N U L A I R E16 E N T E E S T A R S L A M

C a s s e - t ê t e

Yogi

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MÉLI-MÊLÉ

e Canadien National futprivatisé en 1995 par legouvernement libéral. Celafaisait suite aux autresprivatisations de joyaux

publics qui ont eu lieusans débat public et sansréférendum, comme celaest obligatoire dans denombreux pays. Ailleurs,la population seraitdescendue dans la ruepour s’y opposer. Nosressources naturellesappartiennent en vastemajorité à des étrangers.Même que Harper etCharest vendentrégulièrement à desétrangers des panséconomiques entierscomme les autoroutes,l’éolien, les barrages, les pharmaceutiques,les télécommunications, etc.

Lors de la privatisation du CN en 1995, legouvernement Chrétien n’avait imposéaucune limite au contrôle étranger, ce quifait qu’aujourd’hui plus de 70 p. cent de lacompagnie est détenue par desAméricains. Le Canadien National n’a plusde canadien que le nom. Avec 6 p. centdes actions, l’américain Bill Gates,l’homme le plus riche au monde, est leprincipal actionnaire individuel du CN. Sion s’était limité à privatiser les trains, celaaurait été un moindre mal. Mais non, nosélus, avec le silence de la population, ontégalement cédé les voies ferrées, lesponts, d’immenses terrains, etc.

Désormais, nos trains de passagerscollectifs, que l’on veut supposémentencourager, doivent demander lapermission au CN d’utiliser leurs rails, leurpayer des millions en frais d’usager et,bien évidemment, doivent obligatoirementpasser après les trains de marchandises.Ça limite ainsi le nombre de trains debanlieue quotidiens qui doivent, en plus,se taper de nombreux arrêts afin de laisserle chemin libre aux trains de

marchandises. Le marché avant lesservices collectifs et le transport demarchandises avant le transport des gens.En novembre 2008, le ministre fédéralconservateur des finances Jim Flaherty a

dit que les Canadiensseraient étonnésd’apprendre que la tour duCN appartient augouvernement fédéral. LesCanadiens seraient encoreplus surpris de savoir que leCN est maintenant détenu àplus de 70 p. cent par desAméricains.

Tiens, tiens, dans LaPresse du 20 septembre2003 on a appris que lasociété avait ordonné à sesemployés de ne plus utiliserle mot «Canadien» dansl’ensemble de ses

communications, ce qui avait mis hors delui l’ex ministre libéral David Collenette.Une autre crisette hypocrite pour épater lagalerie. Comme le CN est maintenantaméricain, l’assemblée annuelle desactionnaires des deux dernières années aévidemment eu lieu à Memphis et àChicago. Puis, il y a le siège social deMontréal qui n’est plus qu’une coquillevide et le pont de Québec, un chef-d’œuvre historique collectif, quiappartient dorénavant aux Américains,étant la propriété du CN. Idem pour leChâteau Frontenac, que l’on voit partoutdans la publicité touristique de laprovince, qui est propriété étrangère. Lorsde la privatisation du CN, le gouvernements’est approprié la Tour du CN à Toronto.Pour nous déculpabiliser un peu, faisons-nous accroire que c’est la faute aux anglaisdu Canada qui nous ont supposémentcontraints à vendre à l’étranger dessociétés étatiques québécoises.

LLe CN américainL'article est paru dans le journal Métro le 7 janvier 2010

Léo-Paul Lauzon, professeur au département des sciences comptables ettitulaire de la Chaire d’études socio-économiques de l’Université du Québec à Montréal

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millardaires. Pas étonnant que nos intérêts n’y soient pas défendus!

L’aut’journal est un mensuel progressiste sans but lucratif et sans publicité des grandesentreprises. Depuis sa fondation il y a 22 ans, une équipe de bénévoles y défend nos intérêts.

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L’AVENIR DE NOTRE SOCIÉTÉ

ue nous soyons parents,grands-parents ou sansenfants, nous devrions TOUSavoir à cœur le bien-être desenfants. Sans eux, notre

société est vouée à s’éteindre, à disparaître.C’est parce qu’ils sont précieux et nécessaireà notre avenir qu’il faut en prendre grandsoin, voir à leur santé et à leur bien-être.Mais comment y arriver alors que nousdevons travailler pour assurer leursubsistance?

Les CPE : un service fiablepour prendre soins desenfants

Dans un Centre de la PetiteEnfance (CPE) — aussi connu sousle nom de garderie —, les parentsutilisateurs et le personnelqualifié se soucientquotidiennement des besoins denos touts petits, de leur santé, deleurs intérêts et de la qualité du milieudans lequel ils évoluent pendant unebonne partie la journée.

Votre enfant fréquente-t-il un service degarde à contribution réduite? Il enfréquentera un bientôt? Vous êtes justecurieux de savoir ce qui se vit dans un CPE?

Sachez qu’un CPE est un organisme à butnon lucratif administré par un conseild’administration composé de parents dont lesenfants le fréquentent.

Au Québec, les services de garde sont régispar la Loi sur les services de gardeéducatifs à l’enfance. Autant les CPE, lesgarderies en milieu familial que les services

de garde scolaires sont assujettis à cette loi.De l’aménagement au ratio employé/enfantsen passant par la santé et la sécurité desenfants jusqu’au programme pédagogique,presque tous les aspects de l’organisation desservices de garde sont encadrés! C’est trèsbien qu’il en soit ainsi afin d’assurer desservices de qualité aux enfants, quelque soitleur milieu, leur origine ou encore le revenude leurs parents.

Bien sur, toute cette réglementation estparfois très difficile à appliquer et peut posercertains problèmes économiques oud’organisation. C’est au conseild’administration et aux équipes deprofessionnels œuvrant dans ces services

que revient la difficile tâche de mettre touten place afin que le milieu puisse répondreaux besoins des enfants en respectant laréglementation et les budgets alloués.

Au Québec, c’est le ministère de la Familleet des Ainés qui supervise les services degarde, accorde les permis, procède aux

inspections et accorde lessubventions.

Votre enfant est-il ensécurité dans unCPE ?

Pour répondre à cetteimportante question,voici un aperçu de cequi se vit au CPE Cœursde l’île — le CPE quiaccueille en priorité lesenfants des employés etdes élus de la ville de

MTL.D’abord, le personnel

éducateur doit être formépour travailler avec les

enfants. Toute éducatrice doitavoir terminé un DEC (trois ans

d’études au CEGEP) en technique de servicesde garde ou l’équivalent ou avoir terminé uneattestation en services de garde et avoiracquis trois ans d’expérience reconnueauprès des enfants en services de garde.

Chaque membre du personnel doit aussiavoir réussis un cours de premiers soinsadapté aux jeunes enfants. Une mise à jourde cette formation est faite à tous les troisans avec l’ajout de nouvelles techniquescomme l’utilisation de l’Épipen, la

réanimation cardio-respiratoire, etc.

Au CPE Cœurs del’île, nous tenons à ceque les membres dela direction, dupersonnel de soutienet du personneléducateur suivent cecours. Nouspréconisons qu’en casd’urgence, noussoyons tous enmesure de nousentraider et d’agirrapidement.Régulièrement notreéquipe révise lesmesures d’urgence,les techniques depremiers soins et lesmesures de

prévention. L’administration desmédicaments est aussi rigoureusementencadrée et nécessite une autorisationparentale et médicale préalable avant dedonner un médicament à un enfant; que cesoit de l’acétaminophène, un antibiotiqueprescrit ou encore des gouttes nasales. Unefeuille de contrôle permet aux parents des’assurer que l’enfant a bien reçu sontraitement.

La prévention avant toutNous nous sommes également dotés d’un

processus efficace pour gérer les allergies oules intolérances alimentaires. Larecrudescence des cas relevés et le jeune âge

des enfants qui nous sont confiés nécessitentvigilance et rigueur. Le responsable de lacuisine a développé des moyens efficacespour planifier les repas et en organiser ladistribution afin d’assurer aux enfantssouffrant d’allergies, un milieu exempt detoute nourriture allergène.

Chaque groupe d’enfants est sous laresponsabilité d’uneéducatrice qui mêmelors de promenadesdans le quartier ou devisites au parc,dispose toujoursd’une trousse desecours. Lors desactivités quinécessitent undéplacement àl’extérieur du CPE,tous les enfants sontattachés à la taillepar un serpentin etchacun d’eux porteun dossard auxcouleurs du CPE afind’assurer leursécurité.

Même les enfantspratiquent les mesures d’urgence, lestechniques de protection contre le feu et,deux fois par année, nous procédons à desévacuations d’urgence. Imaginez un peul’évacuation d’un groupe de dix poupons demoins de 12 mois qui ne marchent pasencore… en moins d’une minute! Tout celaavec efficacité et professionnalisme.

Information et éducationDans le contexte de la pandémie de la

grippe A (H1N1) on a énormément discuté deprévention, de désinfection et des dangerspotentiels pour la santé. Les pratiques déjàen place au CPE ont été accentuées etexercées à une plus grande fréquence.

Les mesures de prévention en matièred’hygiène des mains et de l’utilisation ducoude ou de mouchoirs jetables lors de touxou d’éternuements, tant chez les parentsqu’auprès des enfants, ont été diffusée. On aaussi dû les accentuer en matière dedésinfection des jouets, d’appareilssanitaires, de rampes d’escaliers ainsi quepour les matelas et la literie…

Pandémie ou non, en arrivant au CPE,chaque parent est invité à laver les mains desa progéniture et nous suggérons que lesenfants les lavent également avant de quitterle CPE ou, à tout le moins, dès leur arrivée àla maison.

Selon la recommandation de la Santépublique, nous avons encouragé les parents àfaire vacciner leurs enfants puisqu’il estdifficile, à leur âge, de distinguer un simplerhume, d’une otite ou d’une grippe plussérieuse et potentiellement fatale. Au Cœursde l’île, ce sont 57 enfants sur 62 qui ont étévaccinés et nous remercions les parents deleur très grande coopération!

Bien grandir pour mieux vivreLa santé des touts petits est une

préoccupation de tous les jours. Un petit nezqui coule peut facilement dégénérer et lesrisques de contagion sont élevés dans unmilieu comme le nôtre. Même s’il ne faut pas

paniquer lors d’une petite poussée de fièvreet laisser le système immunitaire de l’enfantjouer son rôle, nous nous devons d’êtrevigilants. L’important chez-nous : lacommunication entre parents et éducatricepour partager les inquiétudes, échanger surles comportements et, le cas échéant, lesactions à prendre.

Pour combattre un début d’infection, riende mieux que du repos. Dormir dans unmilieu aussi actif et stimulant qu’un CPE,n’est certes pas chose facile, mais nous yarrivons.

Vos enfants sont entre bonnes mains auCPE Cœurs de l’île. Notre équipe de travailcompte des gens d’expérience dont plusieursy œuvrent depuis son ouverture du CPE en1992. Leurs compétences, leur dévouement etl’amour qu’ils portent aux enfants font denotre CPE, un milieu où il fait bon vivre sonenfance! C’est primordial pour bien débuterdans la vie.

Pour en savoir plus visitez • Ministère de la Famille et des Aînés :

www.mfa.gouv.qc.ca. Vous y trouverezune foule de renseignements utiles etintéressants.

• Services de garde de la région deMontréal : www.rcpeim.com.

• CPE Cœurs de l’île :www.cpecoeursdelile.com

QMarie-Andrée Auclair, directrice générale du CPE cœurs de l’île

Les enfants

Précieux, il faut en prendre grand soin !

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123456789101112131415161MMEERRIINNGGUUEERRCCOONNTTEESS2OOMMEEGGAAPPAATTAARRAASSSSEE3IIOOUUSSAAGGEERREESSSSEEPPTT4SSUURREESSTTAARRIIEEPPEETTRRAA5EELLUUEEBBOOSSSSEESSSSIICC6UUSSAAPPIINNSSGGAAEETTEE7SSEETTAARREENNIICCOOLLEESSEE8OOIICCAARREEMMEEMMMMXXSS9UUSSNNEEEESSRREEBBOOPPAA10IIEEMMPPEESSAAAARRDDEENNTTEE11LLAAPPHHOOTTEEPPAAIIRRTTUU12LLVVLLAADDAATTSSEELLLLEERR13AAIIEELLYYSSSSEEEESSEENNEE14RRRRTTEEMMEERRIITTEERRAADD15DDOOIITTEEAANNNNUULLAAIIRREE16EENNTTEEEESSTTAARRSSLLAAMM

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