Embed Size (px)
Citation preview
Focus /Migration
Prendre soin des réfugiés
Actualité /Lancement
du Plan hiver
En images / Nos projets
en Haïti
© K
risto
f Vad
ino
SOIGNE AUSSI L’INJUSTICE
MÉDECINSDU MONDE
TousN°120 - TRIMESTRIELDÉC. 2015/JANV./FÉV. 2016N° AGREGATION P801178-BRUXELLES X
LE MAGAZINE DES DONATEURS
MEDECINS DU MONDE - JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS
2
En chiffres Le Plan hiver
1 736Le nombre de consultations que nous avons réalisées l’hiver dernier auprès des personnes sans abri
40% des personnes sans abri avaient été confrontées à la violence
10% des personnes sans abri avaient des problèmes psychiques ou neurologiques
EN BREF...
Demandez-le à… Geneviève Loots, Coordinatrice du Plan hiver médical bruxellois Pourquoi un plan hiver médical pour les personnes sans abri ?
«…Parce que les personnes sans abri ont particulièrement besoin de soins pendant l’hiver. Parce que parmi elles, 7 sur 10 n’ont pas accès aux soins. Et parce que parfois, le lien avec le système de santé est complètement rompu. En se rendant dans les centres d’accueil avec nos équipes, nous recréons parfois pour la première fois depuis des années un lien entre la personne sans abri et nos médecins. Nous rebondissons sur cette prise de contact pour ramener nos patients sans abri dans le système de santé. Car même si prodiguer des premiers soins est important, la réintégration est une priorité importante. C’est pourquoi un dossier médical informatisé est mis en place pour chaque patient, qui est ensuite suivi aux niveaux administratif et médical dans notre centre permanent à Bruxelles.»
© F
rede
ric P
auw
els
LANCEMENT DU PLAN HIVER Le 19 novembre, nos équipes de béné-voles se sont rendues pour la première fois dans les centres d’accueil d’urgence pour les personnes sans abri. Jusqu’au mois de mars, tous les soirs, nos infirmiers et médecins soigneront les 2600 personnes sans abri de Bruxelles.
L' image
3
N° 120 I DÉCEMBRE 2015 / JANVIER - FÉVRIER 2016
EN BREF...
La jungle de Calais Médecins du Monde enjoint l’Etat français à prendre des mesures
Fin octobre, Médecins du Monde déposait plainte contre l’Etat français. En cause, les inadmissibles conditions de vie qui sont celles des réfugiés depuis des années : 40 WC pour 6000 personnes, des bidons d’eau qui servaient par le passé de stockage pour des déchets chimiques, des literies détrempées et envahies par les parasites à cause de l’insalubrité. Parce que les autorités françaises ignorent les rapports de Médecins du Monde depuis des années, nous avons saisi la justice, avec un petit groupe de réfugiés. Opération réussie ! Le juge a enjoint les pouvoirs publics français à prendre des mesures d’urgence pour garantir et protéger les droits fondamentaux des réfugiés dans le camp. Une victoire pour Médecins du Monde et les réfugiés !
Lisez tout le rapport sur www.medecinsdumonde.be
Doe mee! Music for life Dokters van de Wereld is dit jaar één van de goede doelen van Mu-sic for Life! Laat je warm hart zien en steun ons door een eigen actie naar keuze op te zetten: van wafelenbak tot dansavond, alles kan! Meer info over de registratie van je actie vind je op www.musicforlife.be!
Maar liefst 11 keer orga-niseerde Milow een con-cert voor Dokters van de Wereld voor Music for Life! Het geld gaat recht-streeks naar onze vluchte-lingenprojecten over heel Europa!
Bruxelles Des réfugiés dehors la nuit
A cause du manque criant de places en pré-accueil, toujours plus de réfugiés sont dans la rue : fin novembre, chaque soir, plus de 165 réfugiés s’apprêtaient à passer la nuit dans la rue. En une semaine, 1161 personnes avaient dormi dehors. Sans la Plateforme citoyenne, qui tous les jours cherche des solutions d’hébergement, chez l’habitant ou dans des églises, ce sont sans doute 2000 personnes qui passeraient la nuit dehors. Dans un bâtiment que nous partageons avec la Plateforme citoyenne, nous proposons des soins aux réfugiés, tous les jours. Nous soignons en moyenne 1000 personnes par mois. 1 personne sur 3 est une femme ou un enfant. Médecins du Monde plaide auprès des autorités pour des solutions structurelles.
Nous étions… Choqués “ Les attentats de Paris étaient terribles…cela m’a fait penser à mon propre pays. Quand je vivais en Irak,
j’étais rédacteur en chef d’un magazine. A cause de ce travail, il m’arrivait souvent d’être menacé. L’un de mes frères a été assassiné par l’Etat Islamique. Ils ne savent rien de l’Islam. Ils sont la raison pour laquelle j’ai dû quitter mon pays.”
Ali, jeune irakien et patient de Médecins du Monde au Quai Willebroeck
© F
rede
ric P
auw
els
© K
risto
f Vad
ino
© M
ilow
4 FOCUS // MIGRATION
Belg ique
© K
risto
f Vad
ino
En août, la Belgique plongeait dans une importante crise de l’accueil. Les enregistrements prenaient un grand retard, des milliers de réfugiés dormaient dans le Parc Maximilien. Nous y étions : nous avons installé des sanitaires ainsi qu’une tente mé-dicalisée. Entre temps, le parc a été évacué et Médecins du Monde a déménagé au Quai Willebroeck. Tous les jours, nous y poursuivons nos consultations pour les réfugiés.
France
© F
rede
ric P
auw
els
La Jungle de Calais reste une réalité : des milliers de réfugiés y vivent depuis des années dans des conditions inhumaines. En octobre, nous saisissions les autorités fran-çaises, les appelant à prendre des mesures d’urgence pour amé-liorer les conditions de vie des réfugiés. Nos médecins bénevoles continuent les consultations médicales auprès des réfugiés.
Maroc
© M
ingo
Ven
ero
Les réfugiés issus d’Afrique Sub-saharienne qui cherchent à rejoindre l’Europe via le Maroc vivent dans des conditions extrêmement précaires à la frontière. Oujda est un de ces no man’s land : toutes les semaines, des équipes de Médecins du Monde se rendent sur place. Nous distribuons des kits hiver et des kits d’hygiène et faisons en sorte que les personnes malades puissent être prises en charge dans les centres de santé locaux.
60 millionsde personnes dans le monde fuient la guerre, la violence, les conflits ou les persécutions.
Prendre soin des réfugiés2015 : jamais l’Union européenne n’a été confrontée a un tel afflux de réfugiés depuis la Seconde Guerre Mondiale. Plus de 400.000 personnes ont rejoint l’Europe, fuyant la violence ou la guerre. Il en résulte une crise, où la protection des frontières a parfois le dessus sur la protection des personnes. En réponse à cette crise, une incroyable mobilisation citoyenne s’est mise en place : des milliers de bénévoles et collaborateurs de Médecins du Monde se sont engagés sur la route des migrants, pour leur proposer des soins ainsi qu’un soutien psychologique. Un aperçu :
Migration
MEDECINS DU MONDE - JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS
N° 120 I DÉCEMBRE 2015 / JANVIER - FÉVRIER 2016
5FOCUS // MIGRATION
Belgique
Tunisie
France
Maroc
Dans les Balkans
Grèce
Liban & Jordanie
Afrique subsaharienne
Corne de l'Afrique
AfghanistanSyrie
Pakistan
Yémen
Irak
L ib an & Jordan i e ©
Thi
erry
Dub
ois
En une année, l’Europe a été confrontée à un afflux de 350.000 réfugiés syriens. A eux seuls, le Liban et la Jordanie en ont accueilli 1,8 millions, en un an. Voilà déjà 4 ans que Médecins du Monde soigne les réfugiés dans 3 centres de soins en Jordanie. Au Liban, nous sommes actifs dans 4 centres de soins. Nous nous rendons également dans les endroits les plus reculés grâce à notre clinique mobile.
Tunis i e
© K
athl
een
Mee
ûs
La Tunisie est un pays de transit et parfois une destination finale pour de nombreux migrants syriens et sub-sahariens. Parce qu’aucune loi n’organise l’accès aux soins pour ces populations démunies, Médecins du Monde a ouvert un cabinet dans le grand Tunis, où nous proposons des consultations médicales et psychologiques gratuites. Depuis le mois d’octobre, 53 consultations ont été réalisées.
Dans les Ba lk ans
© K
risto
f Vad
ino
Depuis la fermeture de la frontière hongroise, le flux de réfugiés s’est déplacé vers la Croatie et la Slovénie. Après une mission exploraroire, Médecins du Monde a décidé d’ouvrir un programme dans les Balkans : depuis novembre, une équipe mobile travaille dans le camp de réfugiés de Gornja, situé aux frontières slovènes et autrichiennes. Là-bas, des médecins belges bénévoles sont auprès des réfugiés. Avec notre Médibus, nous nous chargeons d’accompagner les patients handicapés, les personnes âgées ou quiconque n’est pas en mesure de faire la longue route jusqu’à la frontière autrichienne.
Grèce
© K
risto
f Vad
ino
Tous les mois, des dizaines de milliers de réfugiés arrivent dans les îles grecques. A Lesbos et Chios, des équipes bénévoles de Médecins du Monde se tiennent prêtes, 7 jours sur 7, à accueillir et soigner les réfugiés, qui sont épuisés. Ils sont présents dans les camps de réfugiés, dans les ports ou directement sur les plages, où ils arrivent en bateau.
N° 120 I DÉCEMBRE 2015 / JANVIER - FÉVRIER 2016
5 ans après le séisme, Médecins du Monde continue de lutter contre les flambées de choléra. Et s’engage en faveur de la santé des mères et des enfants, en encourageant les femmes à venir accoucher dans ses centres de santé plutôt qu’à domicile. Ce travail est fait en étroite collaboration avec la société civile, grâce à des bénévoles qui sensibilisent les communautés. Le rôle des matrones (accoucheuses traditionnelles), qui accompagnent les futures mamans dans nos centres, est également essentiel.
Photoreportage de Siska Vandecasteele
6 FOCUS // EN IMAGES
Cette patiente se fait réhydrater. Le choléra
est une maladie facile à soigner, à condition
que le patient soit pris en charge rapidement.
Ces hommes sont en cours de traitement.
Leurs jours ne sont plus en danger.
En Haïti, 2 femmes sur 3 accouchent
à domicile, d’où une forte mortalité
maternelle. Médecins du Monde les
encourage à venir accoucher dans les
centres de santé.
Haïti
7Ce bébé vient de naître par césarienne. Une sage-femme
de Médecins du Monde a assisté sa naissance.
La prévention du choléra passe avant tout par une bonne
hygiène des mains grâce à une solution chlorée.
Ces bénévoles sont formés à l’utilisation de la machine permettant
de désinfecter les lieux touchés par le germe du choléra.
Les femmes peuvent intégrer les centres de soins de Médecins du
Monde dès qu’elles sont enceintes. Nous les suivons pendant leurs neuf
mois de grossesse, ainsi qu’après la naissance de leur bébé.
En Haïti, 1 enfant sur 5
n’atteint pas l’âge de
5 ans. Les centres de
santé que Médecins du
Monde appuie proposent
des consultations pédiatriques.
FOCUS // EN IMAGES
Benoit Co-coördinator vluchtelingenonthaal Brussel
© F
rede
ric P
auw
els
Pourquoi j'y suis…Quand j’avais 13 ans, j’ai vécu pendant 6 mois au Vietnam. Depuis, je sais que je veux travailler dans l'aide humanitaire. C’est dans ce but que j'ai fait mes études d'infirmier urgentiste et en médecine tropicale. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à m’investir chez Médecins du Monde, en tant que bénévole. Et, comme vous voyez… j’y suis toujours !
Ce que je fais… Je travaille sur la prise en charge médicale des migrants à Bruxelles. D'abord au parc Maximilien, dans une tente médicalisée, et depuis 2 mois au quai Willebroeck, dans un bâtiment en dur. Nous soignons les personnes malades et faisons en sorte que les plus vulnérables soient prioritairement placés dans les centres d’accueil.
Ce que je ressens… Tous les jours, j'admire la capacité d'empathie et d'écoute de tous les bénévoles avec qui nous travaillons. Je suis fier d'être à leurs côtés. Beaucoup de réfugiés ont subi des atrocités durant leur voyage. Cela me touche, et c’est pourquoi nous faisons de notre mieux pour créer un climat de confiance. Ils osent alors se confier. Certains d'ailleurs décident à leur tour d'accueillir les nouveaux-arrivants et travaillent avec nous. Il existe un bel élan de solidarité, et cela me rend heureux.
« Tous les jours, j'admire la capacité d'empathie et d'écoute de tous les bénévoles avec qui nous travaillons. Je suis fier d'être à leurs côtés. »
Merci de me donner la traduction exacte pour le sous titre
LÉGUEZ-NOUS VOS VOLONTÉS
LEGSDONATIONSASSURANCES-VIEFONDS
© V
eron
ique
de
Vig
uerie
© Veronique de Viguerie
Vous souhaitez recevoir plus d’info sur les legs, donations, assurances-vie et fonds ? Complétez et renvoyez ce coupon à :➔
Médecins du Monde - Service Legs - Rue Botanique 75 - 1210 BruxellesContact : Tél. 02 225 43 64 - Courriel : [email protected]
Oui, je souhaite recevoir votre brochure sur les legs, donations, assurances-vie et fonds Oui, je souhaite que votre service legs me contacte par téléphone
M. Mme
Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Adresse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Code Postal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Commune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
Tél. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date de naissance / /
Courriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
LEGS
REDACTION : Marie-Anne Robberecht, Emmy Deschuttere, Jelle Boone - CONTRIBUTIONS : Frank Vanbiervliet, Stéphane Heymans, Elodie Richard - MISE EN PAGE : Ariane Gielen, Gilgraphic sprl - RESPONSABLE ÉDITION : Dr. Michel Roland - Toutes les photos sans copyright sont originaires des archives de MdM France et MdM Belgique. Rue Botanique 75 - 1210 Bruxelles - Tél. +32 (0)2 225 43 00 Fax +32 (0)2 218 69 00 - PCR: BE26 0000 0000 2929 - [email protected] - www.medecinsdumonde.beMédecins du Monde a signé le code éthique de l’Association pour l’Ethique dans la récolte de Fonds (AERF). Ceci implique que les donateurs reçoivent au minimum une lettre d’information par an sur l’utilisation de leurs dons.
